CH 2

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

Chapitre 1 : Revue de la littérature de la liquidité bancaire

Introduction :
Section 1 : Liquidité bancaire :
Depuis déférentes période des crises, La liquidité est toujours un sujet brûlant, Les principales
préoccupations des différents intermédiaires financiers. Ce dernier a fourni une liquidité
continue par le biais d'opérations de marché ou en augmentant les passifs courants à partir de
la conversion d'actifs illiquides. En effet, la crise a remis en cause la notion de liquidité, en
plus de la solvabilité, qui était une préoccupation des régulateurs pour saper la liquidité. Vous
trouverez ci-dessous les définitions des différents types de liquidités. Banque, sa source, ses
facteurs et ses déterminants.

1.Définition :

Le terme « liquidité » peut être utilisé de différentes manières :

• En général, la liquidité peut être considérée d'un point de vue Monnaie, se référant à
l'économie mondiale. Elle est Généralement mesurée en agrégats monétaires plus ou
moins larges, Ou le rapport de cette valeur au PIB nominal.

• Cependant, la liquidité peut aussi faire référence à la liquidité d'un actif L'entreprise peut
être en mesure de rembourser ses dettes poursuivre ses activités.

• Enfin, le terme de liquidité peut représenter une caractéristique Les actifs, c'est-à-dire la
capacité du détenteur à vendre un actif Le montant de l'actif.

1.1. Liquidité centrale :

La liquidité centrale reflète la capacité de la banque centrale à assurer l'approvisionnement en


liquidités nécessaires à son système bancaire. Celle-ci répond à la demande de liquidité nette
de la banque (liquidité de refinancement). Le BC est le prêteur en dernier ressort qui assurent
la stabilité du niveau de liquidité du marché interbancaire par le biais de la politique
monétaire.

1.2. Liquidité de financement :

Plusieurs définitions de la liquidité sont présentées dans la littérature.

1
Selon Valla et al. (2006)1 1, la liquidité de financement « fait essentiellement référence au
cash et aux actifs susceptibles d’être convertis rapidement en numéraire et détenus à cet effet,
et qui est destinée à satisfaire les demandes de retraits de fonds à CT ». Nous pouvons la
définir aussi, d’après Drehmann et Nikolaou (2009), 2comme étant « une situation de
trésorerie où les banques sont capables de faire face à leurs obligations à temps. ».

1.3. Liquidité de marché :

Une définition plus large de la liquidité est la liquidité du marché Depuis la crise des
subprimes, elle est au centre des préoccupations concernant la stabilité financière.

Depuis Crockett (2008), « la liquidité de marché reflète la capacité d’une banque à honorer
ses engagements immédiats d’une manière qui lui permette d’ajuster son portefeuille (vendre
ou acheter des actifs financiers) et ses risques sans qu’il y ait une incidence notable sur les
prix. ». Autrement dit, la liquidité de marché équivaut à la liquidité que se procurent les
banques, suite à la liquidation de leurs actifs négociés sur le marché à un prix proche de celui
de son acquisition.

2.Les sources de la liquidité bancaire :

Les banques recherchent principalement des liquidités pour financer des activités telles que
les prêts. Pour ce faire, ils disposent de différentes sources de liquidité que l'on peut diviser en
deux catégories :

2.1. Les actifs liquides ou quasi-liquides :

Ce sont des actifs détenus par la banque et peuvent prendre la forme de :

 Trésorerie : Il s'agit d'actifs ou de devises détenus sous forme liquide, Utilisé pour les
retraits des clients bancaires. Ils représentent la première source de liquidité.
 Les actifs quasi-échus : Ceux-ci correspondent aux actifs à échéance des banques tels
que :
 Un portefeuille de crédits qui crée des liquidités en les collectant.
 Produits du marché monétaire (des obligations, prêts interbancaires, etc.).

1
(1 Valla, N., Saes-Escorbiac, B et Tiest, M., 2006, « Bank liquidity and Financial Stability».)

2
Drehmann et Nikolaou (2009), Revue d'économie financière 2012/3 (N° 107), pages 315 à 332
2
Les actifs facilement liquidables :

La cession ou le cash collatéral de titres facilement liquidable représente la source de liquidité


immédiate pour une banque et peut prendre la forme de :

 Des titres qui se vendent rapidement sur le marché et ne subissent pas de pertes
inacceptables.
 Titres faisant l'objet de l'activité de refinancement de BC, composés principalement de
titres publics, d'obligations d'entreprises et de dettes privées.

2.2. La capacité de la banque à drainer une nouvelle épargne :

En plus des liquidités et des actifs quasi-liquidités, les banques s'efforcent de disposer de plus
de réserves de liquidités :

 Collecte de dépôts : les efforts commerciaux de l'agence peuvent créer un très grand pool de
liquidités. C'est une source de liquidité très avantageuse car elle est disponible sur le marché
et collectée à faible coût.

Le recours aux marchés de capitaux : Les banques peuvent obtenir des liquidités en utilisant
les marchés des capitaux. Cependant, certains critères sont à considérer pour répondre à vos
besoins à un coût acceptable, tels que la taille de la banque, niveaux de Fond Propre et les
conditions de marché…)

2. Les facteurs de la liquidité bancaire :

Liquidité est vulnérable aux facteurs extrinsèques qui augmentent ou diminuent le montant de
liquidité dans une banque. En effet, la stabilité de la liquidité d'une banque peut être menacée
par les facteurs suivants :

 Des fuites de liquidité.

 Les sorties des flux de paiements du circuit bancaire vers le circuit du Trésor ou celui du
commerce parallèle.

3.1. Facteurs autonomes de la liquidité bancaire :

3
Les facteurs de liquidité autonomes sont liés au comportement des parties non financières et
ne concernent que les transactions initiées par les clients. Ces facteurs peuvent être résumés
en trois opérations :

 Les opérations en billets de  Les opérations nettes en  Les opérations de la


banque : devises : clientèle avec le circuit du
Trésor :
Les transactions en espèces Les banques négocient des la liquidité bancaire est
sont effectuées par les devises dans le cadre de affectée par les transactions
clients des banques. Ce sont leurs activités de marché. initiées par les clients de la
des retraits de billets qui Les montants enregistrés en banque avec le Trésor
représentent la liquidité devises étrangères sont Public.
d'une banque ou la pression convertis en dinars par débit
sur les versements en et crédit de votre compte
espèces. En fait, la bancaire chez BC. Par
différence entre ces deux conséquent, lorsqu'une
transactions en cours affecte banque achète des devises
la liquidité de la banque. étrangères à BC, le montant
Lorsque les retraits équivalent au dinar sera
dépassent les dépôts, la déduit du compte ouvert
liquidité du secteur bancaire dans les livres de BC.
est épuisée.
Donc , les banques seront
dans une situation de
surliquidité.

3.2. Facteurs institutionnels de la liquidité bancaire :

La décision de la banque centrale de mettre en œuvre le MP détermine les facteurs


institutionnels de la liquidité d'une banque :

4
 Réserves obligatoires (RO) : Il s'agit d'une obligation réglementaire dont le but est de
maintenir des dépôts en monnaie centrale dans des comptes ouverts dans les livres de la
Banque centrale.

En fait, BC oblige les banques à geler un certain pourcentage de liquidités sous forme de RO.
Par conséquent, ce dernier exerce une pression sur la liquidité du système bancaire. Par
conséquent, BC peut augmenter ou diminuer le taux de RO via son PM en tant qu'outil pour
manipuler la liquidité bancaire.

 Mobilisation des créances : C'est un outil pour canaliser et contrôler la liquidité potentielle
dans les banques. Il donne aux banques la possibilité de constituer des liquidités après avoir
vendu des actifs à BC. En fait, la BC a des règles de mobilisation en distinguer :

 Les crédits non mobilisables : immobiliers ..)


 La disponibilité du crédit est soumise à accord préalable.
 Titres automatiquement liquidables : Bons du Trésor

3. Les déterminants de la liquidité bancaire :

Ces dernières années, les banques ont beaucoup mis l'accent sur la liquidité, qui est devenue
un thème central de la littérature économique et financière. Comme mentionné
précédemment, nous avons défini le concept de base de la liquidité et identifié sa source et ses
facteurs internes et externes. Ce qui suit traite de la relation existante entre la liquidité
bancaire et ses déterminants.

4.1. Facteurs internes :


Plusieurs études théoriques ont identifié des facteurs internes Elle est liée à la gestion de la
banque elle-même.

Des déterminants tels que la capitalisation bancaire, la spécialisation bancaire, les prêts non
performants, la taille de la banque, la croissance des prêts, les marges de courtage, le
rendement des actifs (ROA), etc.

4.1.1. Capitalisation bancaire :

La capitalisation bancaire mesure le poids ou le pourcentage de fonds propres par rapport au


total des actifs.

5
Il détermine la structure de financement de la banque entre fonds propres et dette. La plupart
des économistes s'accordent à dire que la capitalisation des banques a un effet positif sur la
liquidité. Vodovà (2011) et Cucinelli (2013) 3montrent qu'une augmentation de la
capitalisation bancaire a un effet positif sur la liquidité bancaire. En effet, plus la banque est
capitalisée, plus le risque de liquidité est faible.

4.1.2. La spécialisation bancaire (crédits / total actif) :

L'expertise bancaire est mesurée par le ratio des prêts sur le total des actifs. Cela détermine le
degré de concentration des activités de prêt de la banque.

4.1.3Prêts non performants (NPL) :

Les prêts non performants comprennent tous les prêts et engagements non performants avec
un délai de défaut de plus de 3 mois.

Une étude de Subedi et Neupane (2011) sur un échantillon de banques népalaises met en
évidence l'impact négatif des prêts non performants sur la liquidité bancaire.

4.1.4. Croissance des prêts:

L'octroi de prêts est l'activité principale des banques qui génère beaucoup de revenus.

La dimension du crédit bancaire dans l'économie a incité les chercheurs à identifier le lien
entre le crédit et la liquidité bancaire. Selon Valla et al. (2006), à mesure que les crédits à la
clientèle augmentent, la liquidité bancaire va diminuer en présence d'un stock d'actifs
illiquides.

4.1.5. La marge d’intermédiation :

La marge d’intermédiation représente une composante essentielle du résultat net


bancaire(PNB) de la banque calculé à partir calculée par la différence entre les intérêts reçus
et les intérêts versés.

4.1.6. La rentabilité des actifs : ROA :

3
Mémoire de du LCR sur la performance bancaire Elaboré par : Karray Rami page 10
6
Le rendement des actifs, ou rentabilité économique, reflète le taux de rendement des actifs
d'une banque et est mesuré par le rapport entre le revenu net et le total des actifs. Ce ratio tient
compte des avantages financiers et des risques associés.

4.2. Facteurs externes :

Les banques sont exposées à des facteurs externes en raison de l'environnement


macroéconomique dans lequel elles opèrent. En référence à la littérature, les principaux
facteurs externes qui ont un impact significatif sur la liquidité sont la croissance du PIB,
l'inflation, la crise financière et les taux de transactions interbancaires.

. Taux de croissance Taux d’inflation La crise financière Le taux d’intérêt sur


du PIB les transactions
interbancaires
Le taux de L'inflation a un Le secteur bancaire Les banques se
croissance du PIB impact négatif, Il a est vulnérable aux prêtent et
est un indicateur de un grand impact sur fluctuations des s`empruntent de
l’évolution du PIB la liquidité des variables l’argent
dans le temps. banques. Certes, la macroéconomiques habituellement sur le
hausse de l'inflation qui provoquent la Marché
donne une Baisse du crise financière. Ces interbancaire.
pouvoir d'achat des dernières peuvent Le taux d’intérêt sur
ménages. Cela avoir un impact ces transactions n’est
augmentera les négatif sur les que le prix ou le coût
demandes de prêt et banques et leur de cette liquidité.
réduira la liquidité environnement, Donc, il est
bancaire. comme la dernière irrésistible
crise des subprimes d`désapprouver
l`conséquence taux
sur la liquidité
bancaire.

7
Section 2 : Gestion du risque de liquidité

La crise des prêts hypothécaires à risque souligne l'importance de la gestion des liquidités
Banques, entraînant des problèmes de solvabilité. L'incident a incité les régulateurs Les
organisations internationales ont mis en place des mesures spécifiques de gestion du risque de
liquidité.

. L'objet de cette section est de présenter la gestion du risque de liquidité.

. Deuxièmement, nous montrons l'équipement Réglementations internationales et


nationales relatives au risque de liquidité.

I. Risque de liquidité :
Le risque de liquidité reste un enjeu central du système bancaire, Une surveillance
particulière est nécessaire pour la minimiser et se conformer aux normes réglementaires.

Il est donc nécessaire de clarifier la notion de risque de liquidité, ainsi que ses catégories
et risques.

Selon Vernimmen (2009), 4le risque de liquidité peut se présenter de deux façons. Une
première consiste à vendre un titre financier à un prix inférieur à sa juste valeur. Cette
différence de prix est due soit à une décote, soit à une absence d’opportunité de cession.
La deuxième estime que le risque de liquidité est l’impossibilité à un moment donné de
faire face à des échéances de trésorerie et ce, suite au manque d’actifs liquides, à une crise
financière pouvant empêcher la liquidation des actifs ou encore le manque de confiance
des investisseurs envers l’institution
4
12 Vernimmen.P,2009, « Finance d’entreprise »
8
1.1.1. Risque de liquidité centrale :

La BC a le droit exclusif d'augmenter ou de diminuer le montant total des liquidités. Par


conséquent, le risque inhérent à cette liquidité réside dans la capacité des autorités monétaires
Face aux besoins de liquidité du système bancaire.

En général, ce risque est quasi nul. Parce que la BC est un monopole qui émet de l'argent. En
tant que prêteur en dernier ressort, BC fixe les prix de la liquidité en fonction de
l'environnement macroéconomique et de la stratégie Fixé par son Politique monétaire.

1.1.1. Risque de liquidité de financement :

Selon Benati (2014), nous pouvons distinguer deux catégories du risque de liquidité de
financement, qui sont :

-Risques opératoires : Ce sont les risques associés aux activités de financement au jour le
jour, et transactions, qui sont causées par :

 La transformation des dépôts en crédits.


 La concentration : la banque dépend de certaines sources de financement qui, en
cas de leur disparition, peuvent affecter négativement sa liquidité en cas de crise.
 Les flux hors-bilan : ce sont les engagements de financement potentiels nécessitant
une mobilisation future de la liquidité.

-Risques contingents : Ce sont des expositions générées par des événements externes

Banques, c'est-à-dire : crise systémique, crise de confiance dans les banques,

Evènement politique……)

1.1.2. Risque de liquidité de marché :

D’après Benati (2014), le risque de liquidité de marché « désigne l’incapacité pour une
banque, de liquider facilement ses actifs à leur juste valeur. ». Donc, ce risque peut être
réduit en détenant des actifs liquides de haute qualité, qui sont facilement cessibles à leur
juste valeur

1.2. Particularité du risque de liquidité :


 Le risque de liquidité, répercussion du risque de crédit :

Le risque de crédit est converti En ne remboursant pas une ou plusieurs échéances client.
Donc une fois En cas de risque de crédit, l'afflux prévu de liquidités ne se concrétisera pas.
9
Cette La survenance d'un tel événement entraînerait une diminution de la liquidité de la
banque et donc de sa capacité à tenir ses promesses futures. Par conséquent, le risque de
liquidité et cédez

 Le risque de liquidité, résultante du risque de marché :

les banques détiennent un stock d’actifs financiers assez important, qui est vulnérable au
risque de marché. Dans le cas d’un marché illiquide, le portefeuille de la banque sera plus
volatil. Cette instabilité peut engendrer une perte pour la banque, suite à la vente de ses
titres à un prix inférieur à sa juste valeur. D’où, la survenue du risque de liquidité, qui est
ainsi la conséquence du risque de marché. Donc, nous constatons l’existence d’une forte
corrélation entre eux.

 Le risque de liquidité, conséquence du risque de taux d’intérêt :

Les fluctuations des taux d'intérêt déterminent les préférences des agents économiques.
Avec des taux d'intérêt bas, les épargnants auront tendance à conserver leurs dépôts à des
conditions plus favorables.

Ces sources de financement peuvent donc être retirées à tout moment, ce qui aura un impact
négatif sur la liquidité. Dans le scénario inverse, c'est-à-dire des niveaux de taux d'intérêt
élevés, le financement par liquidité sera plus coûteux. Il existe donc un lien entre le risque
de taux d'intérêt et le risque de liquidité.

1.2.2. Distinction entre le risque de liquidité et le risque de solvabilité :

Selon Goodhart (2008), « Liquidité et solvabilité sont les deux piliers de l’activité bancaire,
souvent impossible à distinguer l’un de l’autre. Une banque illiquide peut rapidement
devenir insolvable et inversement. ». Dans sa recherche, l’auteur a précisé que la liquidité et
la solvabilité sont deux concepts fortement liés et il est difficile de les discerner au sein
d’une banque.

La structure du bilan propre aux banques est une des principales raisons de la fragilité du
système bancaire. Le passif d'une banque se compose du capital des actionnaires et des
dépôts des clients. Ce dernier constitue une dette à rembourser sur la durée du contrat de
dépôt. Ces ressources sont utilisées pour financer les actifs de la banque, soit sous forme de
prêts, soit sous forme d'investissements dans d'autres actifs financiers. En termes de
liquidité, les prêts sont moins liquides que les dépôts et sont plus risqués. En effet, les

10
activités de transformation entreprises par les banques génèrent souvent un besoin de
liquidité en raison des différentes échéances des actifs et des passifs.

La structure particulière du bilan des banques est la principale raison de la fragilité du


système bancaire. Les banques ont des passifs, c'est pourquoi la gestion de l'écart de
maturité sur une période donnée est essentielle pour préserver et optimiser les fonds propres
des banques et renforcer la confiance des déposants. En règle générale, les remboursements
de prêts et les autres revenus d'investissement d'actifs financiers sont utilisés pour couvrir
les sorties de liquidités. Cependant, ces flux sont incertains Leurs chutes ne sont pas
forcément les mêmes que celles de la sortie. De plus, des retraits inattendus peuvent se
produire, obligeant les banques à rechercher d'autres sources de liquidités pour les clients.

Honneurs tels que :

 Trouver de nouveaux déposants ou vendre une partie de leurs liquidités ;


 Se tourner vers le marché interbancaire pour couvrir son déficit de liquidité.
 L’action de la BC au refinancement à un taux pénalisant et à l’inverse des garanties
admises par l’autorité monétaire, du fait que, les banques ne s’adressent à la BC
qu’en cas d’épuisement de la liquidité sur ce marché.si le secteur bancaire dégage un
solde déficitaire en fin de journée, la BC intervient en tant que prêteur pour protéger
les déposants et les banques solvables mais ayant des problèmes conjoncturels. De
plus, le soutien de la BC amortit les tensions et permet d’éviter les crises de
confiance.

En effet, une banque est considérée en faillite si la valeur de l'actif est insuffisante. Pas sa
dette contractuelle. D'autre part, lorsque l'argent est débloqué, les banques deviennent
illiquides. Pas de quoi rembourser directement le déposant par la vente de ses biens. Cette
nuance peut s'expliquer par l'origine du problème dans chaque terme :

 Problèmes d’insolvabilité :

La faillite survient lorsqu'une banque perd la valeur de ses actifs et devient incapable de
respecter ses obligations. En fait, cette situation peut se produire pour les raisons suivantes :

 Diminution de la valeur marchande des actifs détenus en raison des mouvements


suivants des variables macroéconomiques Par la suite Augmentation des taux
d'intérêt.

11
 Impact d'une mauvaise évaluation.
 Limites de la méthode d'évaluation.

Dans ces conditions, les banques doivent manquer à leurs intérêts au détriment Provisions
pour dépréciation.

Les banques suffisamment rentables pour couvrir ces provisions n'affectent pas le ratio de
solvabilité. En revanche, si une banque ne dégage pas suffisamment de bénéfices pour
compenser cette dégradation, ses actionnaires devront lever des fonds pour respecter le
niveau minimum du ratio de solvabilité.

 Problèmes d’illiquidité :

D’après Maddaloni (2014), le risque de liquidité réside dans « l’incapacité d’une institution
de faire face aux demandes de retraits qui est le résultat soit des inefficiences caractérisant
le système de gestion du risque de liquidité ou de soldes de trésoreries insuffisantes. »

Par conséquent, le problème de liquidité est le résultat de la différence des entrées et des
sorties de trésorerie, que la banque soit solvable ou non. Il est vrai qu'avoir une bonne
capitalisation améliore la liquidité des banques, mais cela ne les exclut pas du risque de
problèmes de trésorerie. En fait, les banques concentrent leurs investissements dans des
actifs à long terme plutôt que dans des actifs liquides. En d'autres termes, les établissements
de crédit disposent de peu de ressources pour faire face aux besoins actuels de liquidité.

Cependant, si le nombre de retraits dépasse les attentes, il y aura une crise de liquidité. Dans
ce cas, la banque ne pourra pas répondre aux besoins des clients.

Compte tenu de la solvabilité de la banque, nous avons constaté qu'il s'agissait plus d'une
question d’horaire que d'un bilan.

2.Les sources du risque de liquidité :

Après avoir défini le risque de liquidité il Y a des facteurs endogènes qui englobent les
éléments internes à la banque et ceux exogènes qui concerne les facteurs externes.

2.1. Facteurs endogènes :

2.1.1. La transformation des échéances :

12
Selon Prasad et Supradha (2014), « la transformation des dépôts collectés auprès des
ménages (ayant généralement une échéance de court terme) en des emprunts de moyen et
long terme, aura comme utilité ultime l’amélioration de la rentabilité. ». 5

Par conséquent, nous constatons que l'activité principale des établissements de crédit est
leur source de revenus. Ce mécanisme de conversion s'explique par :

 Les emprunteurs et les déposants ont des préférences différentes. Ces derniers ont
tendance à proposer des prêts à court terme pour préserver une certaine disponibilité
de l'épargne. Les emprunteurs, quant à eux, s'orientent vers des échéances plus
longues pour améliorer le financement.
 Utilisez la différence entre les taux à court terme et à long terme pour rechercher des
écarts plus élevés. Les banques financent des utilisations à plus long terme avec des
ressources à plus court terme. Dans une courbe de taux ascendante, les banques
recevront une marge supplémentaire en raison de l'écart entre les taux d'intérêt à
court et à long terme. En outre, les banques sont exposées au risque de liquidité en
raison de l'inadéquation entre la maturité des ressources et la maturité de l'utilisation.

2.1.2. Retrait massif des dépôts ou de l’épargne de la clientèle :

Selon Dubernet (1997), « un retrait massif des dépôts ou d’épargne est dû à une détérioration
de la confiance des préteurs envers l’établissement de crédit et ce, suite à une diminution de la
rentabilité induite par la mauvaise gestion, le défaut des emprunteurs de la banque ou la perte
de compétitivité. ».6

La relation banque-client est basée sur la confiance, et la confiance est un facteur majeur
influençant le comportement des clients. La liquidité dépend donc de la réputation de
l'établissement de crédit. En d'autres termes, les déposants se tournent vers des banques de
confiance. Par conséquent, les banques doivent veiller à protéger leur image de marque afin
de ne pas les mettre en danger fluidité.

2.1.3. L’insolvabilité de l’emprunteur :

La banque accorde un prêt au client dans l'espoir que le client sera entièrement remboursé à
temps. Cependant, l’afflux prévu n'est pas réalisé, la liquidité en sera affectée. La probabilité
accrue de défaillance d'un emprunteur augmente le risque de liquidité.
5
Prasad, K., et Suprabha, K.R., 2014, « Anomalies in maturity GAP: Evidence from Schedules Commercial Banks
in India»
6
Dubernet, M., 1997 « Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires »
13
2.1.4. La concentration des dépôts et la volatilité :

Les structures de dépôt des banques sont souvent concentrées sur un nombre limité de clients
qui détiennent la plupart de leurs sources de liquidité. Dans ce cas, les banques sont sensibles
aux mouvements de retrait des gros déposants. À cet égard, il est toujours incapable de les
remplacer par d'autres et pourrait ne pas tenir ses promesses futures.

Cette dépendance accroît ainsi la volatilité des dépôts bancaires et les expose au risque de
liquidité en cas de retrait de ces sources importantes.

2.1.5. Comportement des clients :

D’après Dubernet (1997) : « l’exercice des options cachées ou implicites constitue un risque
de liquidité et aussi un risque de taux. Des mouvements de volume relatifs à ces options sont
induits par les mouvements de taux. » 7

Les droits de résiliation ou de remboursement anticipé donnent aux titulaires le droit de les
exercer à la date convenue dans le contrat. Cette assurance est utilisée par les clients des
banques soit pour le remboursement anticipé d'un prêt, soit pour le remboursement du prêt
avant l'expiration du contrat. Ces options implicites déstabilisent le bilan d'une banque. C’est-
à-dire les entrées et les sorties de liquidités non réalisées à l'échéance convenue.

2.1.6. Opérations hors bilan :

Les opérations hors bilan correspondent aux engagements donnés par les banques (tels que
lignes de crédit autorisées, garanties bancaires, etc.) et aux engagements reçus de la clientèle
(tels que cautions, garanties reçues, etc.). Ces titres ne s'obtiennent pas par une mobilisation
immédiate de fonds. En d'autres termes, des rentrées ou des sorties de trésorerie potentielles
qui génèrent des commissions importantes. Ces actions ne sont pas certaines, mais peuvent
être réalisées dans les délais convenus. Par conséquent, les banques doivent planifier et
anticiper ces engagements pour éviter de s'exposer au risque de liquidité. Transformer ces
engagements hors bilan en écritures au bilan pourrait créer des difficultés de liquidité pour les
banques.

2.1.7. Recours aux marchés de capitaux :

Les marchés de capitaux sont des marchés très liquides où les investisseurs échangent des
titres contre des liquidités. En effet, l'accès à ces marchés permet aux banques de mobiliser

7
Dubernet, M., 1997 : « Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires »
14
des ressources supplémentaires pour financer leurs activités. L'utilisation de ces marchés est
déterminée par plusieurs facteurs, tels que la position et la réputation de la banque. Pour cette
raison, les banques doivent renforcer leur image de marque afin de tirer parti des conditions
de marché favorables et de minimiser le risque de liquidité.

2.1.8. Le risque de négociation (trading liquidity risk) :

Selon Benati (2014), « le risque de négociation est le risque que les actifs ne puissent pas être
facilement liquidés »

C'est le risque lié à la difficulté de liquider les titres détenus par la banque. Plusieurs facteurs
contribuent à ce risque, tels que :

 Détérioration de la qualité des actifs détenus par les banques.


 Le marché des valeurs mobilières est en crise en raison de l'inadéquation entre l'offre
et la demande et de l'intensification des contraintes réglementaires, d'où la réticence
des investisseurs à intervenir sur le marché.

Si ce risque se concrétise, les banques seront confrontées à des difficultés de liquidité au fur et
à mesure que leur valeur de liquidation diminue. Par conséquent, une banque avec un
portefeuille d’actifs de haute qualité sont moins exposés au risque de liquidité.

2.2. Facteurs exogènes (Crise systémique) :

Les banques peuvent être exposées au risque de liquidité à la suite d'une crise systémique. qui
est un facteur exogène à la banque.

Dubernet (1997) a expliqué les facteurs déclencheurs d’une telle crise.

Les contraintes réglementaires strictes volent les investisseurs Accès à tous les segments du
marché. Dans ces conditions, ces segments sont presque Plus ou moins fermé, réduisant la
liquidité dans ces endroits Financières .

Quelles solutions aux crises bancaires de liquidité ? Evaluer et gérer


le risque de liquidité

L'étude théorique du risque de liquidité bancaire s'est développée depuis le début des
années 1980. Ils justifient l'exposition des banques au risque de liquidité par cette fonction
optimale de création de liquidité spécifique à la banque. Avant la crise de liquidité de 2007-

15
2009, il existait relativement peu de recherches empiriques sur le risque de liquidité
bancaire. La dernière grande crise de liquidité a fait prendre conscience de la nécessité
d'évaluer ce risque pour mieux maîtriser les expositions des banques. Parallèlement à
l'élaboration des normes réglementaires sur le risque de liquidité, un indice complet du
risque de liquidité bancaire a également été élaboré. Ces exigences prudentielles en matière
de risque de liquidité limitent la composition des bilans des banques. Par conséquent, il est
important de considérer la relation entre la réglementation du risque de liquidité et les
modèles économiques bancaires.

1.1. Mesure du risque de liquidité bancaire

La littérature sur l'évaluation du risque de liquidité d'une banque considère essentiellement deux
types d'indicateurs, avec des niveaux d'analyse différents. D'une part, les indicateurs de bilan du
risque de liquidité sont utilisés au niveau de chaque banque. D'autre part, il existe des indicateurs
de conditions de liquidité communs à toutes les banques sur les marchés interbancaire et
monétaire. Enfin, la littérature a développé plusieurs outils complets.

1.1.1. Les mesures bilancielles d’exposition aux chocs de liquidité :


s

16

Vous aimerez peut-être aussi