Element Des Machines Ucg Lecture 1-1
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• L2 LMD –ELECTROMECANIQUE
Polytechnique
Lecture 1
Objectif.
Plan du cours
1. Facteur de sécurité 10. Transmission par roues de friction
2. Concentration des contraintes 11. Transmission par engrenages
3. Techniques d‘assemblage (joints 12. Trains d‘engrenages
boulonnés et soudés, rivetages) 13. Transmission par courroies
4. Théories de limitations en statique 14. Transmission par chaînes
5. Calcul des pièces soumises à des 15. Dynamique d‘un groupe moteur
charges statiques récepteur
6. Théories de limitations en fatigue 16. Volant d‘inertie
7. Théorie des mécanismes 17. Freins et embrayages
8. Arbres
9. Roulements
CONCEPTION DE GÉNIE MÉCANIQUE
Les ingénieurs mécaniciens sont associés à la production et à la transformation de l’énergie et à la fourniture des
moyens de production, des outils de transport et des techniques d’automatisation. La base de compétences et de
connaissances est vaste. Parmi les bases disciplinaires figurent la mécanique des solides et des fluides, le
transport de masse et de quantité de mouvement, les procédés de fabrication et la théorie de l’électricité et de
l’information.
La conception du génie mécanique implique toutes les disciplines du génie mécanique.
Les vrais problèmes résistent au cloisonnement. Un simple roulement implique l’écoulement du fluide, le transfert de
chaleur, le frottement, le transport d’énergie, la sélection des matériaux, les traitements thermomécaniques, les descriptions
statistiques, etc. Un bâtiment est contrôlé sur le plan environnemental. Les considérations relatives au chauffage, à la
ventilation et à la climatisation sont suffisamment spécialisées pour que certains parlent de la conception du chauffage, de la
ventilation et de la climatisation comme si elle était séparée et distincte de la conception du génie mécanique. De même, la
conception des moteurs à combustion interne, la conception des turbomachines et la conception des moteurs à réaction sont
parfois considérées comme des entités discrètes. Ici, la chaîne de mots qui précède le mot design est simplement un
descripteur de produit. De même, il existe des expressions telles que la conception de machines, la conception d’éléments de
machine, la conception de composants de machine, la conception de systèmes et la conception de transmissions
hydrauliques. Toutes ces phrases sont des exemples un peu plus ciblés de conception de génie mécanique. Ils s’appuient tous
sur les mêmes ensembles de connaissances, sont organisés de la même manière et nécessitent des compétences similaires.
PHASES ET INTERACTIONS DU PROCESSUS DE CONCEPTION
Quel est le processus de conception? Comment cela Le besoin n’est souvent pas évident du tout; La
commence-t-il? L’ingénieur s’assoit-il simplement à un reconnaissance peut être déclenchée par une circonstance
bureau avec une feuille blanche et note-t-il quelques idées? défavorable particulière ou un ensemble de circonstances
Que se passe-t-il ensuite? Quels facteurs influencent ou aléatoires qui surviennent presque simultanément.
contrôlent les décisions qui doivent être prises? Enfin, Par exemple, la nécessité de faire quelque chose au sujet
comment se termine le processus de conception ? d’une machine d’emballage alimentaire peut être
Le processus de conception complet, du début à la fin, est indiquée par le niveau sonore, par une variation du poids
souvent décrit comme dans la Fig. 1–1. Le processus de l’emballage et par des variations légères mais
commence par l’identification d’un besoin et la décision de perceptibles de la qualité de l’emballage ou de
faire quelque chose à ce sujet. Après de nombreuses l’emballage.
itérations, le processus se termine par la présentation des
plans pour satisfaire le besoin. Selon la nature de la tâche de Figure 1–1
conception, plusieurs phases de conception peuvent être Les phases de
répétées tout au long de la vie du produit, de la conception à conception, en
la fin. Dans les sous-sections suivantes, nous examinerons reconnaissant les
en détail ces étapes du processus de conception. nombreux retours
L’identification des besoins commence généralement le et itérations.
processus de conception. La reconnaissance du besoin et la
formulation du besoin constituent souvent un acte
hautement créatif, car le besoin peut être seulement un
vague mécontentement, un sentiment de malaise ou le
sentiment que quelque chose ne va pas.
SÉCURITÉ ET RESPONSABILITÉ DU FAIT DES PRODUITS
Le concept de responsabilité objective du fait des produits prévaut généralement aux États-Unis. Ce concept stipule que le fabricant d’un
article est responsable de tout dommage ou préjudice résultant d’un défaut. Et peu importe que le fabricant soit au courant du défaut, ou
même aurait pu le savoir.
Par exemple, supposons qu’un article ait été fabriqué, disons, il y a 10 ans. Et supposons qu’à ce moment-là l’article n’ait pas pu être
considéré comme défectueux sur la base de toutes les connaissances technologiques alors disponibles. Dix ans plus tard, selon le concept
de responsabilité objective, le fabricant est toujours responsable. Ainsi, en vertu de cette notion, le demandeur n’a qu’à prouver que
l’article était défectueux et que le défaut a causé un dommage ou un préjudice. La négligence du fabricant n’a pas à être prouvée.
Les meilleures approches pour prévenir la responsabilité du fait des produits sont une bonne ingénierie dans l’analyse et la conception, le
contrôle de la qualité et des procédures d’essai complètes. Les directeurs de publicité font souvent des promesses élogieuses dans les
garanties et la documentation de vente d’un produit. Ces énoncés devraient être examinés attentivement par le personnel d’ingénierie
afin d’éliminer les promesses excessives et d’insérer des avertissements et des instructions d’utilisation adéquats.
1 Fonctionnalité 15 Stylisme
2 Force/stress 16 Forme
3 Distorsion/déflexion/rigidité 17 Taille
4 Wear
5 Contrôle de la corrosion 19 Propriétés thermiques
6 Sécurité 20 Surface
7 Fiabilité 21 Lubrification
8 Fabricabilité 22 Possibilités de commercialisation
9 Utilité 23 Maintenance
10 Coût 24 Volume
11 Friction 25 Responsabilit
12 Poids 26 Reconditionnement/récupération des ressourcesV
13 Durée de vie
14 Bruit
Design Tools and Resources
Aujourd’hui, l’ingénieur dispose d’une grande variété d’outils et de ressources pour aider à résoudre les problèmes de
conception. Des micro-ordinateurs peu coûteux et des progiciels robustes fournissent des outils d’une immense capacité
pour la conception, l’analyse et la simulation de composants mécaniques. En plus de ces outils, l’ingénieur a toujours
besoin d’informations techniques, que ce soit sous la forme d’un comportement scientifique / technique de base ou des
caractéristiques de composants spécifiques prêts à l’emploi. Ici, les ressources peuvent aller des manuels de sciences /
ingénierie aux brochures ou catalogues des fabricants. Ici aussi, l’ordinateur peut jouer un rôle majeur dans la collecte
d’informations.
Outils de calcul
Les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) permettent le développement de logiciels tridimensionnels
(3D) les conceptions à partir desquelles des vues orthographiques bidimensionnelles conventionnelles avec cotation
automatique peuvent être produites. Les chemins d’outils de fabrication peuvent être générés à partir des modèles 3D
et, dans certains cas, les pièces peuvent être créées directement à partir d’une base de données 3D en utilisant une
méthode de prototypage et de fabrication rapide (stéréolithographie) - fabrication sans papier! Un autre avantage
d’une base de données 3D est qu’elle permet des calculs rapides et précis des propriétés de masse telles que la
masse, l’emplacement du centre de gravité et les moments d’inertie massiques. D’autres propriétés géométriques telles
que les aires et les distances entre les points sont également facilement obtenues. Il existe un grand nombre de logiciels
de CAO disponibles tels que Aries, AutoCAD, CadKey, I-Deas, Unigraphics, Solid Works et ProEngineer, pour n’en
nommer que quelques-uns.
Le terme ingénierie assistée par ordinateur (IAO) s’applique généralement à toutes les applications d’ingénierie liées à
l’informatique. Avec cette définition, la CAO peut être considérée comme un sous-ensemble de l’IAO.
Certains progiciels informatiques effectuent des tâches spécifiques d’analyse technique et/ou de simulation qui aident le
concepteur, mais ils ne sont pas considérés comme un outil pour la création de la conception qu’est la CAO. Ces logiciels
se répartissent en deux catégories: basés sur l’ingénierie et non spécifiques à l’ingénierie. Parmi les exemples de logiciels
d’ingénierie pour les applications de génie mécanique — logiciels qui peuvent également être intégrés dans un système de
CAO — on peut citer les programmes d’analyse par éléments finis (FEA) pour l’analyse des contraintes et de la déflexion
(voir chap. 19), des vibrations et du transfert de chaleur (par exemple, Algor, ANSYS et MSC/NASTRAN); programmes
de dynamique des fluides numérique (CFD) pour l’analyse et la simulation de l’écoulement des fluides (p. ex., CFD++,
FIDAP et Fluent); et des programmes de simulation de la force dynamique et du mouvement dans les mécanismes (p. ex.,
ADAMS, DADS et Working Model).
Des exemples d’applications assistées par ordinateur non spécifiques à l’ingénierie comprennent les logiciels de
traitement de texte, les tableurs (par exemple, Excel, Lotus et Quattro-Pro) et les solveurs mathématiques (par exemple,
Maple, MathCad, MATLAB,3 Mathematica et TKsolver).
Votre instructeur est la meilleure source d’information sur les programmes qui peuvent être disponibles pour vous et peut
vous recommander ceux qui sont utiles pour des tâches spécifiques. Une mise en garde, cependant: les logiciels
informatiques ne remplacent pas le processus de pensée humaine. Vous êtes le conducteur ici; L’ordinateur est le véhicule
pour vous aider dans votre cheminement vers une solution. Les chiffres générés par un ordinateur peuvent être loin de la
vérité si vous avez entré une entrée incorrecte, si vous avez mal interprété l’application ou la sortie du programme, si le
programme contenait des bogues, etc.
INCERTITUDE
Les incertitudes dans la conception des machines abondent. Voici des exemples d’incertitudes concernant le CONTRAINTE
stress et la force :
• Composition du matériau et effet de la variation sur les propriétés.
• Variations de propriétés d’un endroit à l’autre dans un bar de stock.
• Effet du traitement local, ou à proximité, sur les propriétés.
• Effet des assemblages voisins tels que les soudures et les ajustements de rétraction sur les conditions de contrainte.
• Effet du traitement thermomécanique sur les propriétés.
• Intensité et répartition de la charge.
• Validité des modèles mathématiques utilisés pour représenter la réalité.
• Intensité des concentrations de stress.
• Influence du temps sur la force et la géométrie.
• Effet de la corrosion.
• Effet de l’usure.
• Incertitude quant à la longueur de toute liste d’incertitudes.
Les ingénieurs doivent tenir compte de l’incertitude. L’incertitude accompagne toujours le changement. Les propriétés des
matériaux, la variabilité de la charge, la fidélité de fabrication et la validité des modèles mathématiques font partie des
préoccupations des concepteurs.
Il existe des méthodes mathématiques pour répondre aux incertitudes. Les techniques primaires sont les méthodes déterministes
et stochastiques. La méthode déterministe établit un facteur de conception basé sur les incertitudes absolues d’un paramètre de
perte de fonction et d’un paramètre maximal admissible. Ici, le paramètre peut être la charge, la contrainte, la déflexion, etc.
Ainsi, le facteur de conception 𝑛𝑑 est défini comme suit :
paramètre de perte de fonction
𝑛𝑑 = 1-1
paramètre maximal admissible
Si le paramètre est la charge ou load (comme ce serait le cas pour le flambage de colonne), la charge maximale autorisée
peut être trouvée à partir de
charge de perte de fonction 1-2
Charge maximale admissible =
𝑛𝑑
EXAMPLE 1–1 Consider that the maximum load on a structure is known with an uncertainty of 620 percent, and the load
causing failure is known within 615 percent. If the load causing failure is nominally 2000 lbf, determine the design factor
and the maximum allowable load that will offset the absolute uncertainties.
1.FACTEUR DE CONCEPTION ET FACTEUR DE SÉCURITÉ
Design Factor and Factor of Safety
Une approche générale du problème de la charge admissible par rapport à la perte de charge fonctionnelle est la
méthode déterministe du facteur de conception, parfois appelée méthode classique de conception. L’équation
fondamentale est Eq. (1–1) où nd est appelé facteur de conception. Tous les modes de perte de fonction doivent être
analysés et le mode menant au plus petit facteur de conception prévaut. Une fois la conception terminée, le facteur de
conception réel peut changer à la suite de changements tels que l’arrondi à une taille supérieure pour une section
transversale ou l’utilisation de composants standard avec des cotes plus élevées au lieu d’utiliser ce qui est calculé à
l’aide du facteur de conception. Le facteur est alors appelé facteur de sécurité, n. Le facteur de sécurité a la même
définition que le facteur de conception, mais il diffère généralement numériquement.
Étant donné que la contrainte peut ne pas varier linéairement avec la charge (voir les sections 3 à 19), l’utilisation de la
charge comme paramètre de perte de fonction peut ne pas être acceptable. Il est alors plus courant d’exprimer le
facteur de conception en termes de contrainte et de résistance pertinente. Ainsi, Eq. (1-1) peut être réécrit comme suit :
Les termes de contrainte et de résistance dans Eq. (1-3) doivent être du même type et des mêmes unités. En outre, la
contrainte et la résistance doivent s’appliquer au même emplacement critique dans la pièce.
EX2
A rod with a cross-sectional area of A and loaded in tension with an axial force of P 5 2000 lbf undergoes a stress of
𝑠 5 𝑃𝑦𝐴. Using a material strength of 24 kpsi and a design factor of 3.0, determine the minimum diameter of a solid
circular rod. Using Table A–17, select a preferred fractional diameter and determine the rod’s factor of safety.
Tableau A–1
Le facteur de sécurité désigne le rapport entre la résistance du matériau (limite à la rupture) et la contrainte induite.
- La possibilité de la faillite (rupture ou cassure) qui peut provoquer des dégâts humains.
- Réparations couteuses.
- Incertitude de la charge.
Une partie de la tâche d’un concepteur de machine consiste à spécifier les pièces et les
composants nécessaires pour qu’une machine remplisse la fonction souhaitée. Au début du
processus de conception, il suffit généralement de travailler avec des dimensions nominales
pour déterminer la fonction, les contraintes, les déflexions, etc. Cependant, il est finalement
nécessaire d’arriver au point de spécificité que chaque composant peut être acheté et chaque
pièce peut être fabriquée. Pour qu’une pièce soit fabriquée, sa forme, ses dimensions et ses
tolérances essentielles doivent être communiquées aux fabricants. Cela se fait généralement
au moyen d’un dessin de machine, qui peut être soit un dessin multi vue sur papier, soit des
données numériques à partir d’un fichier CAO. Quoi qu’il en soit, le dessin représente
généralement un document juridique entre les parties impliquées dans la conception et la
fabrication de la pièce. Il est essentiel que la partie soit définie précisément et complètement
afin qu’elle ne puisse être interprétée que d’une seule manière. L’intention du concepteur
doit être communiquée de manière à ce que tout fabricant puisse fabriquer la pièce ou le
composant à la satisfaction de tout inspecteur.
EXEMPLE 1–7
Une vis à épaulement contient trois pièces cylindriques circulaires droites creuses sur la vis avant qu’un écrou ne soit serré
contre l’épaulement. Pour maintenir la fonction, l’écart w doit être égal ou supérieur à 0,003 po. Les pièces de l’assemblage
représentées à la Fig. 1–10 ont les dimensions et tolérances suivantes :
Toutes les pièces, à l’exception de la pièce avec la dimension d, sont fournies par les fournisseurs. La pièce
contenant la dimension d est fabriquée en interne.
(a) Estimer la moyenne et la tolérance sur l’écart w.
(b) Quelle valeur de base de d assurera que w = 0,003 po?
Solution a) La valeur moyenne de w est donnée par
TP 1
2,
2. CONCENTRATION DES CONTRAINTES
Rappell. Traction simple / Compression simple
Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain nombre de matériaux ont un
comportement différent en traction et en compression (fonte, béton…). Cependant, dans les deux
cas, nous arriverons aux même relations de contraintes et de déformations.
Dans le repère (Gxyz) lié à la section, traction et compression se différencieront par le signe de
l’effort normal N > 0 traction, N < 0 compression.
I. Hypothèses
➢ Le solide est composé d’un matériau homogène et isotrope,
➢ Sa ligne moyenne est rectiligne,
➢ La section droite est constante sur toute la longueur,
➢ La résultante des actions extérieures au c.d.g. des sections extrêmes n’a qu’une composante dirigée
selon la ligne moyenne.
F F
A B
Une poutre est sollicitée à la traction simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement
opposées qui tendent à l'allonger et appliquées au c.d.g des sections extrêmes.
F F
A B
Dans ce cas, les forces de cohésion se
F N réduisent à une composante normale N>0
A G
Section S
COMPRESSION
Une poutre ou une piece est sollicitée à la compression simple lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées qui tendent à le raccourcir et appliquées au c.d.g des sections extrêmes.
F F Dans ce cas, les forces de cohésion se
A B
réduisent à une composante normale N<0.
F N
A G
Section S
Dans le cas de la compression, si les dimensions longitudinales sont trop importantes (/ aux dimensions transversales), il y a risque de
flambement (ou flambage).
K. MONDO 26
Relation contrainte/effort normal Contraintes dans une section droite
Pour les deux sollicitations, traction et compression,
elles s'expriment de la même façon :
Chaque élément de surface S supporte un effort
de traction f parallèle à la ligne moyenne.
N = S
f
N
= G
L’essai de traction S
S e ct io n S
K. MONDO 29
E,L,S,
LTh
LTh = .L.T
N N .L
LN =
E.S
LN
N .L
LTotale = LN + LTh = 0 LTotale = + .L.T = 0 N = − .E.S .T
E.S
K. MONDO 30
Etude des déformations
Déformations transversales
Lorsqu’une poutre s’allonge dans la direction longitudinale sous
l’effet de N, on observe une contraction dans la direction
transversale.
On a :
d − d0
ey =
d0
K. MONDO
.Coefficient de Poisson
. Variation de la section - coefficient de Poisson d+d
d d
y d-d y
x x
N N N
N
L L
L + L L - L
Extension: sous charge, la longueur
Compression: sous charge, la longueur
augmente et la section diminue.
diminue et la section augmente.
coefficient de Poisson (sans unité)
d V.2 Condition de déformation
Déformation transversale ey = - ; ey sans unité
Pour des raisons fonctionnelles, il est parfois
d
important de limiter l’allongement à une
suivant les matériaux : 0.1 0.5 valeur Llim. On obtient donc l’inéquation:
ey
= ex
pour les métaux : 0.3
L Llim
pour les élastomères: 0.5
K. MONDO
32
CONCENTRATION DE CONTRAINTES
nom
F F A
nom
F r max F
B
K. MONDO 34
Concentration de contraintes analyse qualitative
K. MONDO
LIAISON D’ENCASTREMENT ET ASSEMBLAGE
Une liaison encastrement est une solution constructive afin de lier des pièces les unes aux
autres
Le surmoulage
Les rivets Les boulons
La soudure
Les assemblages indémontables sont robustes et tiennent dans la durée, mais la réparation ou le démontage
définitif nécessitent de découper les pièces.
LES BOULONS
Une liaison encastrement peut se réaliser par l’intermédiaire
d’éléments filetés comme les boulons, les vis, les goujons, etc…
Attention toutefois, il faut respecter certaines règles de
montage et d’usinage. Les boulons
ASSEMBLAGE PAR VIS
ASSEMBLAGE PAR BOULONS
Pour un assemblage par vis, il faut Pour un assemblage par
que la pièce supérieure 2 soit boulons, les deux pièces sont
percée à un diamètre supérieur percées à un diamètre
au diamètre nominal de la vis, et
supérieur au diamètre
que la pièce inférieure 3 soit
nominal de la vis.
taraudée au diamètre nominal de
la vis.
ASSEMBLAGE PAR GOUJONS
Anneaux élastiques à
montage AXIAL Les cannelures sont utilisées pour
(CIRCLIPS) pour alésages transmettre un couple entre arbre et
moyeu. Elles sont plus performantes
que les goupilles et les clavettes mais
réservées à des fabrication en série.
Anneaux élastiques à
montage RADIAL
(Anneaux d’arrêts)
CLAVETTE
Different montage du moyen
Un clavetage se réalise entre un arbre (1) et un
moyeu (2) s’assemblant par l’intermédiaire de Le moyeu peut translater sur x et tourner aussi autour
de x
formes cylindriques ou coniques.
Par pincement
Vis (screw) : pièce constituée d’une tige filetée, avec ou sans tête, mais comportant un dispositif d’immobilisation ou
d’entraînement.
Ecrou (nut) : pièce taraudée comportant un dispositif d’entraînement et destinée à être vissée soit à l’extrémité d’une vis
pour constituer un boulon, soit à l’extrémité libre d’un goujon pour assurer le serrage entre la face d’appui de la
pièce d’implantation et l’une des faces de l’écrou.
Boulon (bolt) : ensemble constitué d’une vis à tête et d’un écrou et destiné normalement à assurer un serrage entre la
face d’appui de la tête et celle de l’écrou.
Corps de boulon : terme admis en remplacement du mot vis pour désigner les vis comportant un dispositif
d’immobilisation spécial (ergot, collet carré, etc.)
Goujon (stud bolt) : tige comportant un filetage (threads) à ses deux extrémités et destinée à assurer un serrage entre la
face d’une pièce dans laquelle une des extrémités vient s’implanter à demeure par vissage et la face d’appui d’un
écrou vissé sur l’autre extrémité
Noyau : partie cylindrique de la tige d’une vis qui n’a pas été entamée par le filetage
2. NORMALISATION
L’AFNOR a réuni dans un recueil « Boulonnerie Visserie » les principales normes relatives aux éléments d’assemblages
filetés (vis, goujons, écrou). Ces recommandations concernent en particulier les matériaux, les spécifications d’essais, les
dimensions et tolérances et les outillages de serrage. Parmi ces normes, celles relatives aux spécifications techniques des
articles de boulonnerie d’usage général et à serrage contrôlé (boulonnerie Haute Résistante (HR)) nous paraissent
particulièrement importantes NF E 27-005, E 27-009, E 27-701 et E 27-702.
Elles définissent :
• Les couples de dimensions (diamètre nominal et pas) pour la boulonnerie à pas fin et à pas gros (pas normal)
(tables 1 et 2).
• La section résistante AS des filetages : section d’une tige cylindrique de résistance équivalente à celle de la partie
filetée de la vis ; cette donnée essentielle permet de passer, au cours des essais réalisés sur la pièce filetée (ou au
cours des calculs), des efforts aux contraintes (tables 1 et 2).
• Les classes de qualités des articles de boulonnerie en acier : chaque classe de qualité définit les caractéristiques des
matériaux exigées pour les vis et goujons (table 3) et pour les écrous (table 4) dans le cadre d’essais de
caractérisation
Les essais de caractérisation du métal sur éprouvette (Rm min, Re min, AS, KCUmin à 20°C) (tables 3 et 4).
• Les essais de caractérisation de l’élément sur vis ou goujon entier (résistance à la charge d’épreuve, résistance à la
traction avec cale biaise) (tables 3 et 4).
• Les essais de fatigue sous charge axiale : la norme NF E 27-009 définit parfaitement les conditions d’essais et de
présentation des résultats ; toutefois ; aucune donnée concernant les valeurs limites des contraintes de fatigue n’est
indiquée.
• L’aptitude à l’emploi ne concerne que la boulonnerie à serrage contrôlé destinée à l’exécution des construction
métalliques (classes 8.8 et 10.9) (d’après NF E 27-701 et NF E 27-702). Cet essai consiste à vérifier la qualité de
l’ensemble vis/écrou/rondelle lors d’une mise en précontrainte de l’assemblage par rotation de l’écrou.
• Fabrication : les vis sont frappées à froid ou forgées à chaud suivant leur dimension, le filetage est roulé. Pour les
classes de qualités 8.8 et supérieures, un traitement thermique de trempe et revenu est obligatoire. Pour la boulonnerie
courante, se reporter à la norme NF A 35-501, pour un emploi à température élevée à la norme NF A 35-558 et à
basse température à la norme NF A 35-559.
La Figure 15 [8] présente les dimensions de la vis nécessaire pour faire le calcul de la résistance de la vis et le calcul de la
force et couple de serrage.
Tableau 6 : Nature des sollicitations résultant d'efforts extérieurs appliqués sur les assemblages
2.1. Note sur les classes de qualités
Vis : la classe de qualité est symbolisée par deux nombres séparés d’un point (par exemple 10.9). Le premier nombre
correspond sensiblement au 100ème de la résistance minimale à la traction (exprimée en MPa) et le second indique
sensiblement 10 fois la valeur du rapport entre la limite minimale d’élasticité et la résistance à la traction de la vis ou
du goujon.
Exemple : pour une vis de classe 10.9 on a Rm ≈ 100 * 10 = 1000 MPa et Re ≈ 9 * Rm / 10 = 900 MPa
Ecrous : la classe de qualité est symbolisée par un nombre (par exemple 8). Ce nombre correspond sensiblement au
100ème de la contrainte minimale (exprimée en MPa) exercée sur la vis lors de l’essai de traction sur l’écrou.
Exemple : pour une écrou de classe 8, on doit pouvoir appliquer sans obtenir de déformation de l’écrou une force
amenant une contrainte d’environ 800 MPa dans la section résistante de la vis (contrainte minimale de rupture de la
classe de qualité).
Rondelles : ces pièces ne comportent une désignation de qualité que dans le cas de la boulonnerie à serrage contrôlé
(NF E 27- 701 et E 27-702), elle est similaire à celle des vis.
Boulons : la classe de qualité est symbolisée par deux nombres séparés d’un point (par exemple 10.9). Le boulon doit
être constitué d’une vis (et de une ou deux rondelles dans le cas de serrage contrôlé) de classe de qualité identique à
celle du boulon ainsi que d’un écrou dont la classe de qualité est égale au premier nombre de la classe de qualité du
boulon (pour l’exemple : 10). Nous constatons donc que la classe de qualité d’un boulon est tout à fait
caractéristique de la résistance de la matière constituant la vis.
De plus, la contrainte d’épreuve de la vis correspond sensiblement à 0.9 fois la limite minimale d’élasticité de la classe
de qualité (absence de déformation permanente de la vis sous charge d’épreuve). Hors, pour l’écrou, la classe de qualité
est directement liée à la charge d’épreuve ; il s’ensuit que la contrainte d’épreuve de l’écrou est toujours bien supérieure
à celle de la vis (elle est approximativement celle de la classe de qualité supérieure).
Exemple : pour une vis 10.9 la charge d’épreuve est 776 MPa (table 3). L’écrou de classe 10 ne doit pas se déformer
plastiquement sous une charge d’épreuve de 980 MPa (table 4). Cela correspond sensiblement à la charge d’épreuve de
la vis de qualité supérieure (12.9) : 931 MPa.
On peut donc en conclure que dans un boulon qui respecte la normalisation, l’écrou est toujours bien plus résistant
que la vis et qu’il ne sera pas utile de vérifier sa résistance, ceci est parfaitement vérifié dans la pratique.
Pour les vis à tête hexagonale, les vis à tête cylindrique à six pans creux de diamètre nominal égal ou supérieur à 5 mm,
le marquage de la classe de qualité en creux ou en relief est obligatoire pour les classes de qualité égales ou
supérieures à 5.6. Il en est de même pour les écrous de classes de qualité égales ou supérieures à 5.
3. DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
Pour réaliser un assemblage boulonné, il est nécessaire
d’introduire une force de serrage F0 dans la liaison. Pour cela, on
applique en général à l’écrou (ou à la tête de la vis) un couple
moteur de serrage C0 à l’aide d’une clé (Figure 2). Le couple
résistant égal et de signe opposé résulte des actions sur l’écrou
des forces de contact des filets de la vis et des pièces
assemblées (ou de la rondelle).
a : boulon b : vis c : goujon
Figure 2 : Précharge (preload) et couple (torque) dans des assemblages boulonnés
On peut écrire : C0 = C1 + C2 C1 couple dû aux forces de contact des filets de la vis sur l’écrou.
Avec
C2 couple dû aux forces de contact de la pièce (ou de la rondelle) sur l’écrou.
3.1. Expression de C1
On utilise couramment l’expression suivante : C1 = F0 ρ0 tan(α + ϕ1)
avec
Dans le cas d’une sollicitation supplémentaire de flexion, la contrainte de flexion multipliée par son coefficient de concentration de contrainte viendra s’ajouter à
la contrainte de traction. Le calcul de la contrainte équivalente resterait inchangé.
Ce calcul, bien que parfaitement correct pour la partie filetée située loin des zones d’application des charges, ne permet pas d’avoir une idée exacte de la
résistance de la vis.
4.2. Causes d’imprécision du calcul
4.2.1. Influence des concentrations de contraintes
Tout d’abord, les coefficients Kt ne peuvent être estimés qu’avec une précision médiocre.
Ensuite, en statique, pour des pièces fortement entaillées comme les pièces filetés, écrire qu’on ne dépasse pas la limite
élastique à fond d’entaille est une condition toujours bien trop restrictive. En fait, les déformations plastiques locales
mêmes importantes, ne compromettent pas la tenue globale de la pièce. Les essais statiques réalisés sur éprouvette
fortement entaillée montrent qu’il y a une augmentation importante de la résistance à la rupture par rapport à la
détermination sur éprouvette lisse et à section de rupture identique (c’est le phénomène d’adaptation).
Nous verrons par la suite qu’il n’en est pas de même sous sollicitations dynamiques et que la présence d’un fort gradient de
contrainte est très préjudiciable à la tenue en fatigue de la vis.
4.2.2. Influence de la répartition de la charge entre l’écrou et la vis
La rupture d’une vis au serrage ou en utilisation se produit pratiquement toujours au niveau du premier filet en prise (Figure
3).
Les autre cas de rupture constatés sont toujours dus à des anomalies de forme ou de type métallurgique qui auraient
normalement dû entraîner l’élimination de l’élément fileté lors du contrôle de fabrication. C’est la conséquence de la
répartition non uniforme de la charge entre les filets de l’écrou et de la vis.
Dans le cas d’un écrou normal, le premier filet supporte environ 30% de la charge totale (Figure 4). Il est donc soumis à un
état de contraintes complexe qui dépend de nombreux paramètres.
L’exploitation de cette notion dépend du type d’étude réalisée :
• Pour les vis d’assemblages, nous avons vu précédemment que les fortes contraintes à fond de filet n’entraînaient pas forcément la
détérioration de l’assemblage.
• Pour les pièces filetées de forme spéciale, il est bon de réaliser quelques essais de traction sur l’élément, la charge étant introduite par
l’écrou pour avoir des valeurs de référence comparables à celles fournies par la norme pour la boulonnerie classique.
• Dans le cas du dimensionnement de vis de transformation de mouvement où l’on n’admet aucune déformation plastique, il faut tenir
compte de la concentration de contrainte. On introduit alors un coefficient de majoration de la contrainte nominale compris entre 4 et 5
pour un filetage ISO à pas gros.
De plus, la répartition des efforts entre les filets est forcément influencée par le niveau d’introduction de la charge sur l’écrou. Ainsi, on
obtiendra une diminution importante de la contrainte supportée pas les vis en utilisant des écrous suspendus ou des écrous de forme spéciale
(Figure 5). On obtiendra alors également une forte amélioration de la tenue en fatigue de la vis en diminuant la valeur de la pointe de
contrainte qui amorce la rupture.
4.3. Résistance des boulons sous charge statique
Compte tenu des remarques précédentes, il serait illusoire de réaliser un calcul prenant en compte tous les paramètres. La vis sera considérée comme
une tige cylindrique de section AS, les valeurs de contraintes de références (valeurs limites) seront directement déduites d’essais de traction réalisés
sur la vis équipée de son écrou. De cette manière, l’ensemble des défauts de forme et la non-homogénéité du matériau due au forgeage de la tige et au
roulage des filets sont globalement pris en compte au cours de l’essai.
5. TENUE DYNAMIQUE D’UN BOULON
Cette caractéristique fondamentale pour le dimensionnement de la plupart des assemblages boulonnés de construction mécanique a fait l’objet d’un
certain nombre d’essais pour les vis roulées à froid et traitées thermiquement.
Les conditions d’essais sont définies dans la norme NF E 27-009 relative aux essais de fatigue sous charge axiale. Toutefois, aucune spécification
minimale de contrainte admissible n’est imposée, et pour les calculs de vérification, on doit se contenter des résultats d’essais publiés ou des valeurs
recommandées par VDI.
Pour un nombre de cycles de sollicitations supérieur à 106, ces données semblent suffisantes, pour un nombre de cycles inférieur, on doit procéder à
ses propres essais statistiques. Il est alors possible de tracer, à partir des courbes d’iso probabilité de Wöhler (Figure 6) un diagramme de Haigh
probabilisé définissant, pour un nombre de cycles donné, le domaine de tenue dynamique des boulons considérés.
Figure 7 : Diagramme de Haigh probabilisé (nc > 𝟏𝟎𝟔 )
On pourra, pour un nombre de cycles supérieur à 3.106 et pour les classes de qualité 8.8, 10.9, 12.9 adopter les valeurs du
Tableau 8. La faible valeur de tenue en dynamique et la relative insensibilité à la charge statique sont dues à une
plastification importante de la vis en fond de filet causée par la concentration de contrainte dans cette zone et la répartition
non uniforme de la contrainte dans les filets vis-écrou en prise (30% sur le premier filet, Figure 8).
Le Tableau 8 indique, pour plusieurs dimensions de boulons, les contraintes dynamiques admissibles (𝜎𝑎 ) pour une contrainte
statique de 0.7 𝑅𝑒 min de la classe de qualité. Les résultats obtenus, selon la documentation NF FDE 25-030, donnent des
valeurs indépendantes de la classe de qualité et pour des conditions de limites d’endurance à 3.106 cycles. D’autres essais ont
été réalisés par le CETIM. Ces essais ont été menés sur de la boulonnerie à base de Bore.
6. CONCLUSION SUR LA TENUE DYNAMIQUE DES BOULONS
Dans les assemblages boulonnés soumis à des sollicitations de fatigue, les contraintes alternées admissibles sont très faibles
par rapport aux contraintes statiques et très faibles aussi par rapport aux contraintes dynamiques des pièces lisses ayant le
même diamètre que le boulon et le même matériau (Figure 9).
Il est donc nécessaire, pour les assemblages boulonnés travaillant en fatigue, de disposer de modèles de calcul
permettant, avec une bonne précision, d'évaluer les contraintes alternées induites dans la vis.
Assemblage des pièces par les rivets
Le rivet est une courte tige cylindrique présentant une tête à une extrémité. Le rivet est placé dans un trou percé dans des
pièces à assembler, puis l’autre extrémité (rivure) est déformée pour réaliser l’assemblage des pièces. Les rivets peuvent
être sollicités en traction ou en cisaillement.
Les rivets sont utilisés couramment pour assembler les parties du fuselage et d’ailes des avions () . En effet, l'assemblage d'une
structure d'avion exige près de 2 500 000 rivets, dont la pose représente 30 % du temps total de montage. Le rivetage est encore
largement utilisé dans les applications où la légèreté et la résistance demandées sont critiques, comme dans un avion.
6. Type de rivets
La Figure , présente les différents types des rivets, ils sont différenciés par leurs têtes.
Rivetage à froid d’un rivet creux Figure : Rivetage à chaud d’un rivet à tête ronde
Ces rivets industriels permettent la formation d’une rivure sur une face inaccessible (Figure ) . La pince exerce un effort de
traction sur la tige tout en plaquant la tête contre la pièce, l’action de traction étire la tige et le faire rompre tout en écrasant la
rivure contre la face inaccessible. La figure ci-dessous montre les étapes de réalisation de ce type de rivetage.
Les rivetages double en chaîne, quinconce et simple subissent un cisaillement simple c'est-à-dire une seule section du rivet
qui sera cisaillée (Figure 25 (a)) , alors que les rivetages à couvre joint double subissent un cisaillement double c’est-à-dire
deux sections du rivet qui seront cisaillées (Figure 25 (b)) ces dernières sont donc plus résistants que les premiers.
Le diamètre de perçage est égal à 1,1d ou 1,05d si une étanchéité est exigée.
Le Tableau 7 montre les différentes sollicitations appliquées sur l’assemblage riveté ainsi les différentes lois de calcul de la
résistance des membrures (plaques) et des rivets et le nombre des rivets nécessaire pour maintenir l’assemblage.
Le Tableau 7 montre les différentes
sollicitations appliquées sur l’assemblage riveté
ainsi les différentes lois de calcul de la
résistance des membrures (plaques) et des
rivets et le nombre des rivets nécessaire pour
maintenir l’assemblage.
Surface de
contact
75
Plans de cisaillement Multiple rivets
Simple Plan de cisaillement
Plan de cisaillement
Double Plans de cisaillement
Plan de cisaillement
Plan de cisaillement
n: Nombre de rivets
S’il y a un jeu entre le rivet et la tôle, on calcule la contrainte de cisaillement comme suit :
Il existe plusieurs modes de soudage. Le choix dépend des matériaux à assembler, de la résistance attendue,
ainsi que de critères économiques. Le coût de la mise en œuvre du procédé dépend :
Sable moulé
Electrode
La position de
E70XX soudure
Le soudage à l'arc à l'électrode enrobée (SMAW) est réalisé à partir d'un Type de procédée
La contrainte
arc électrique créé et entretenu entre l'âme métallique de l'électrode et la
minimale à la
pièce à souder. L'énergie calorifique de l'arc fait fondre localement la
rupture en (ksi)
pièce à assembler et l'âme métallique de l'électrode pour constituer le
bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure recouvert Avec 1 MPa = 6.8 9 4 8 ksi
d'un laitier protecteur.
kilopound-force per square inch exerted on an object
82
Notions de calcul de cordon de soudure
On appel contrainte, la réaction des fibres intérieures du matériau par rapport à l’action des efforts et des sollicitations
extérieures.
On appel contrainte admissible, une contrainte limite, une valeur qu’elle ne doit pas dépasser par l’action des efforts
extérieurs.
Si cette valeur est dépassée, il y a automatiquement la rupture ou la cassure de l’élément dans le cordon de soudure.
Sc = L*h*Cos 45 = 0.7071*L*h
Critère de conception
t Sc surface de cisaillement du cordon
Géométrie du cordon
σp : contrainte à la rupture
k: coefficient de sécurité
88
avec
89
Soudure par brasure
Ce type de soudure est obtenu en rajoutant un métal d’apport (baguette) de nature différente des pièces assemblées qui est
fondu grâce à la chaleur provoquée par le chalumeau. Ce métal d'apport qui a une température de fusion inférieure aux
pièces assemblées car elles ne participent pas à la fusion.
Il y a le brasage fort, réalisé avec un métal d'apport ayant une fusion supérieure à 450°C et le brasage tendre réalisé avec un
métal d'apport ayant une fusion inférieure à 450°C. Il peut être réalisé avec un chalumeau oxyacétylénique. Le brasage
nécessite l'application d'un décapant qui peut se trouver sous forme de pâte ou de poudre selon le type de métal d'apport mis
en œuvre et qui lui convient.
Types de brasure
Joints tubulaires
Assemblage de pièces grâce à un contact intime avec un adhésif. Selon le type d'adhésif les liaisons seront interatomiques ou
intermoléculaires. L'état de la surface, de la forme et de la propreté est essentiel pour la tenue mécanique de ce type
d'assemblage.
Un adhésif est un matériau généralement organique qui assure la liaison entre deux matériaux qui sont de même nature ou de
natures différentes l'un et l'autre. Dans le premier cas, l'assemblage réalisé sera dit homogène, dans le second cas, on parlera
d'assemblage hétérogène.
LA MÉCANIQUE DES VIS des CHARGES
Une vis de puissance est un dispositif utilisé dans les machines pour changer le
mouvement angulaire en mouvement linéaire et, généralement, pour transmettre de la
puissance. Les applications familières incluent les vis de plomb des tours et les vis
pour étaux, presses et vérins.
Une application de vis d’alimentation sur un vérin motorisé est illustrée à la Fig. 8–4.
Vous devriez être en mesure d’identifier la vis sans fin, l’engrenage à vis sans fin, la
vis et l’écrou. L’engrenage à vis sans fin est-il soutenu par un roulement ou deux?
Figure 8–6
Diagrammes de force: a) levage de la charge; b)
abaisser la charge.
Le système est en équilibre sous l’action de ces forces, et par conséquent, pour élever la charge, nous avons
Puisque nous ne sommes pas intéressés par la force normale N, nous l’éliminons de chacun de ces ensembles d’équations et
résolvons le résultat pour P. Pour augmenter la charge, cela donne
Ensuite, divisez le numérateur et le dénominateur de ces équations par cos l et utilisez la relation
Nous avons alors, respectivement,
Enfin, en notant que le couple est le produit de la force P et du rayon moyen 𝑑𝑚 Τ2, pour augmenter la charge on peut écrire
C’est le couple nécessaire pour surmonter une partie de la friction lors de l’abaissement de la charge. Il peut s’avérer que,
dans des cas spécifiques où le plomb est grand ou que la friction est faible, la charge s’abaisse d’elle-même en faisant
tourner la vis sans aucun effort externe. Dans de tels cas, le couple TL sera négatif ou nul. Lorsqu’un couple positif est
obtenu à partir de cette équation, la vis est dite autobloquante. Ainsi, la condition de l’autoverrouillage est
Maintenant, divisons les deux côtés de cette inégalité par 𝜋𝑑𝑚 . Reconnaissant que
Une expression pour l’efficacité est également utile dans l’évaluation des vis de puissance. Si nous laissons f = 0 dans, nous
obtenons
qui, puisque le frottement du filetage a été éliminé, est le couple requis uniquement pour augmenter la charge. L’efficacité
du filetage est ainsi définie comme suit :
Pour les vis des transmissions de puissances, le filetage Acme n’est pas aussi efficace que le filetage carré, en raison du
frottement supplémentaire dû à l’action de calage, mais il est souvent préféré car il est plus facile à usiner et permet
l’utilisation d’un écrou fendu, qui peut être ajusté pour supporter l’usure.
Habituellement, un troisième composant du couple doit être appliqué dans les applications à vis électriques. Lorsque la
vis est chargée axialement, une poussée ou un palier de collier doit être utilisé entre les éléments rotatifs et fixes afin de
porter le composant axial. Figure 8–7b représente un collier de poussée typique dans lequel la charge est supposée être
concentrée au diamètre moyen du collier d c. Si fc est le coefficient de frottement du collier, le couple requis est
Pour les gros colliers, le couple devrait probablement être calculé d’une manière similaire à celle utilisée pour les embrayages à
disque. Les contraintes nominales du corps dans les vis de puissance peuvent être liées aux paramètres de filetage comme suit.
La contrainte de cisaillement nominale maximale t en torsion du corps de vis peut être exprimée comme suit :
La contrainte axiale s dans le corps de la vis due à la charge F est
Dans ce chapitre, nous examinons les relations entre la résistance et la charge statique afin de prendre les décisions
concernant le matériau et son traitement, sa fabrication et sa géométrie pour satisfaire aux exigences de fonctionnalité,
de sécurité, de fiabilité, de compétitivité, de facilité d’utilisation, de fabricabilité et de commercialisation. Jusqu’où
nous descendons cette liste est lié à la portée des exemples.
Idéalement, lors de la conception de tout élément de machine, l’ingénieur devrait disposer des résultats d’un grand
nombre d’essais de résistance du matériau particulier choisi. Ces essais devraient être effectués sur des éprouvettes ayant
le même traitement thermique, la même finition de surface et la même taille que l’élément que l’ingénieur se propose de
concevoir; et les essais doivent être effectués exactement dans les mêmes conditions de charge que celles que la pièce
connaîtra en service. Cela signifie que si la pièce doit subir une charge de flexion, elle doit être testée avec une charge de
pliage. S’il doit être soumis à une flexion et à une torsion combinées, il doit être testé en flexion et torsion combinées. S’il
est en acier AISI 1040 traité thermiquement étiré à 500 °C avec finition rectifiée, les éprouvettes testées doivent être du
même matériau préparé de la même manière.
De tels tests fourniront des informations très utiles et précises. Chaque fois que de telles données sont disponibles à des
fins de conception, l’ingénieur peut être assuré de faire le meilleur travail d’ingénierie possible. Le coût de la collecte de
données aussi détaillées avant la conception est justifié si la défaillance de la pièce peut mettre en danger la vie humaine
ou si la pièce est fabriquée en quantités suffisamment importantes. Les réfrigérateurs et autres appareils, par exemple, ont
une très bonne fiabilité car les pièces sont fabriquées en si grandes quantités qu’elles peuvent être soigneusement testées.
avant la fabrication. Le coût de réalisation de ces tests est très faible lorsqu’il est divisé par le nombre total de pièces
fabriquées.
Vous pouvez maintenant apprécier les quatre catégories de design suivantes :
1. La défaillance de la pièce mettrait en danger la vie humaine, ou la pièce est faite dans grandes quantités; Par
conséquent, un programme d’essais élaboré est justifié lors de la conception.
2. La pièce est fabriquée en quantités suffisamment importantes pour qu’une série modérée d’essais soit possible.
3. La pièce est fabriquée en si petites quantités que les essais ne sont pas du tout justifiés; ou La conception doit être
achevée si rapidement qu’il n’y a pas assez de temps pour les essais.
4. La pièce a déjà été conçue, fabriquée, testée et s’est avérée être insatisfaisant. Une analyse est nécessaire pour
comprendre pourquoi la pièce n’est pas satisfaisante
5. et ce qu’il faut faire pour l’améliorer.
Concentration de contrainte
Stress Concentration
La concentration de contrainte (voir les sections partie de traction) est un effet très localisé. Dans certains cas, cela peut
être dû à une rayure de surface. Si le matériau est ductile et la charge statique, la charge de conception peut provoquer un
écoulement à l’emplacement critique de l’encoche. Cette limite d’élasticité peut impliquer un renforcement de la
déformation du matériau et une augmentation de la limite d’élasticité à l’emplacement critique de la petite encoche. Étant
donné que les charges sont statiques et que le matériau est ductile, cette pièce peut supporter les charges de manière
satisfaisante sans rendement général. Dans ces cas, le concepteur définit le facteur géométrique (théorique) de
concentration des contraintes Kt sur unité
La justification peut être exprimée comme suit. Le pire scénario est celui d’un matériau idéalisé sans renforcement de
la déformation illustré à la Fig. 5–6. La courbe contrainte-déformation monte linéairement jusqu’à la limite d’élasticité
fy, puis procède à une contrainte constante, qui est égale à fy. Considérons une barre rectangulaire filetée comme
illustrée à la Fig. A–15–5, où la section transversale de la petite tige est de 1 pouce. Si le matériau est ductile, avec
une limite d’élasticité de 40 kpsi, et que le facteur théorique de concentration de contrainte (SCF) Kt est de 2,
et t est l’épaisseur.
Barre rectangulaire entaillée en flexion.
Barre rectangulaire crantée en tension ou simple compression.
où
où 𝐴 = 𝑑𝑡 et 𝑡 est l’épaisseur.
et t est l’épaisseur.
Barre rectangulaire filetée en tension ou simple Barre rectangulaire flexion.
c = d/2 et
ou 𝑐 = 𝑑/2 et
Arbre rond en torsion avec trou transversal.
Arbre rond en flexion avec un trou transversal. Plate loaded in tension by a pin thrPlaque chargée en
tension par une goupille à travers un trou.
environ.
où où 𝑐 = 𝑑/2 et
Barre ronde rainurée en torsion. Arbre rond avec rainure à fond plat en flexion et/ou en tension.
Ou c =d/2 et
Aluminium
Polymères
Résistance en fatigue et limite d’endurance Observations :
Diagramme S-N 1. Jusqu’à 103 : ligne horizontale (Sf ’≈ 0.9S)
S -résistance 2. Baisse de S avec N (linéaire sur log-log)
N- durée de vie (cycles) 3. Ferreux : ligne horizontale après N= 10^6
4. Non ferreux : baisse continue
Se(Se’) = limite d’endurance d’une pièce (d’une éprouvette
normalisée)
Sf (Sf’) = limite de fatigue d’une pièce (d’une éprouvette
normalisée)
Sf : 10^3<N<10^6 (ferreux), 10^3<N< 5 ·10^8 (non ferreux)
Se : N=106 (ferreux), N= 5 ·108 (non ferreux)
Limite d’endurance versus résistance en tension
Valeurs approximatives des
limites d’endurance
Limite d’endurance varie entre 40% et 63% de Su pour les alliages ferreux
Approximation analytique du diagramme log S-log N
Calcul de pièces en fatigue
2. Contraintes de cisaillement
Données de fatigue
Enveloppes de faillite en fatigue
Diagramme de Goodman modifié
Diagramme de fatigue en torsion
L’expérience démontre que la contrainte moyenne n’a pas d’effet sur la limite d’endurance en torsion si le matériau est
ductile, poli, et si la pièce est cylindrique et sans entaille.
Contraintes combinées
complètement renversées
Utilisation de contraintes de Von Mises
donne des résultats réalistes
En conception :
Fatigue (résumé)
7. THÉORIE DES MÉCANISMES
Introduction
Un mécanismes est l'association de plusieurs pièces Présentation
liées entre elles par des contacts physiques qui les Une liaison mécanique entre deux pièces existe s'il y a
rendent totalement ou partiellement solidaires, selon contact direct entre une ou plusieurs surfaces
qu'ils autorisent ou non des mouvements relatifs. La respectives de ces pièces. Il en résulte un ensemble de
liaison mécanique est le modèle utilisé pour décrire points de contact; ces points peuvent être isolés dans
cette relation. Elle emploie des représentations l'espace, disposés sur une ligne commune ou répartis
mathématiques qui diffèrent suivant qu'on l'aborde sur une surface.
sous différents aspects Il existe différents types de surfaces de contact.
• Statique
• Cinématique (étude des mouvements) Plan :
X Sphère :
Réel Schématisé
Présentation Caractéristique d’une liaison
Pour chaque liaison, on donnera :
Cylindre plein ou creux:
• la dénomination normalisée de la liaison, avec sa
référence centrée (permettant la construction du
repère local avec directions principales par lequel
sont distingués les degrés de liaison ou de liberté.
Cône :
• une représentation schématique (selon la norme), • les degrés de liaisons et les degrés de liberté suivant
en vue plane et spatiale, trois axes.
Représentation réelle
de l’étrave de chasse Représentation
neige schématique dans le plan
Caractéristique d’une liaison
Pour chaque liaison, on donnera :
• Les actions transmissibles suivant les trois axes : Pour chaque liaison, on donnera :
F
M (Nm) = F(N) x R (m)
Hypothèse d’étude
X 0 0 1 1
Y 0 0 1 1
Z 0 0 1 1
X 1 0 0 1
Y 1 0 0 1
Z 0 1 1 0
X 0 1 1 0
Y 0 1 1 0
Z 0 1 1 0
Liaison rotule
Axe Translatio Rotation Force Moment Axe Translation Rotation Force Moment
n
X 0 0 1 1 X 0 0 1 1
Y 0 1 1 0 Y 1 1 0 0
Z 0 0 1 1 Z 0 0 1 1
Liaison glissière Liaison hélicoïdale
X 1 1 0 0
Axe Translation Rotation Force Moment
Y 1 1 0 0
X 1 0 0 1 Z 0 1 1 0
Y 1 1 0 0
Z 0 1 1 0
Liaison sphère cylindre ou annulaire linéaire
Liaison sphère cylindre
X 0 1 1 0
Y 1 1 0 0
Z 0 1 1 0
Liaison rotule à doigt
X 0 1 1 0
Y 0 1 1 0
Z 0 0 1 1
Exemple de système (démarreur voiture)
8. ARBRES
Intro
Éléments de conception
Méthodes de calcul générales
Arbres de manège
Solide d’égale résistance
Arbres courts
Exercices d’application
DIMENSIONNEMENT DES ARBRES
Un arbre est un élément de machine, tournant ou fixe, supportant engrenages, poulies, pignons, etc. Il a généralement une
géométrie de révolution. C’est le cas que l’on considère dans la suite.
Il sert à transmettre une puissance, mais peut aussi servir à positionner des éléments entre eux.
Selon son usage, il peut porter plusieurs noms :
• Arbre de transmission : transmet un couple, généralement d’un élément moteur vers un autre élément de machine.
• Essieu ou axe : rotatif ou non, ne transmet pas de couple mais seulement des efforts liés au positionnement.
• Transmettre un couple
• Supporter/positionner un élément interne au mécanisme
• Reprise d’efforts externes au mécanisme
D’autres sont des conséquences non voulues dues à la conception du mécanisme : sollicitations internes
- Efforts dues aux éléments participant à la/aux fonctions – engrenages(forces générées par le contact), poulies
( tension de la courroie) etc
- Efforts dus aux liaisons (frettage, clavettes), paliers (en particulier paliers à rouleaux coniques)
Matériaux les plus courants
❑ Aciers au carbone, laminés à chaud si pas de besoins de résistance particuliers : 0.15 à 0.30 % de
carbone : EN32B, DIN CK15, AISI 1015 …
❑ Pour des arbres « rapides » ou fortement sollicités, aciers autorisant des traitements thermiques 0.30 à
0.60 %C ou aciers alliés type DIN CK35, 30CrNiMo16
Autres matériaux :
La rigidité d’un matériau ne dépend en pratique presque pas de la sa nuance : Aciers ~ 200-220 GPa ; seule la limite
d’élasticité est fortement variable : de 235 à 1450 MPa
Même constat pour la masse volumique (aciers 7,8 g/cm³ )
Par conséquent, les caractéristiques d’élasticité des arbres en acier (rigidité de torsion/flexion etc.) ne dépendent que de la
géométrie.
Possibilité d’arbres creux si la rigidité est un paramètre important… à capacité de transmission égales, un arbre
creux est bien plus rigide, pour un poids plus faible
Fréquent en aéronautique
Éléments de conception
But – construction la plus économique possible et la plus sûre → arbre de diamètre le plus faible possible.
Le facteur dimensionnant d’un arbre est un des 3 éléments suivant :
• -Résistance (en fatigue ou ultime)
• Rigidité (pour diminuer la flèche)
• Stabilité (augmenter la vitesse critique – traité dans la partie II )
Quelque soit le critère dimensionnant advenant en premier, le diamètre de l’arbre est grandement influencé par
les moments fléchissants… or ceux ci dépendent directement du positionnement des éléments le long de
l’arbre.
POSITIONNEMENT DES ÉLÉMENTS LE LONG DE L’ARBRE
Bon positionnement
Méthodes de calcul en prédimensionnement
COEFFICIENT DE FORME
Le coefficient de forme dépend uniquement de la
Pour un matériau théorique parfaitement isotrope et géométrie de la pièce au voisinage de l'entaille, cette
homogène, le coefficient de forme d'une pièce entaillée, géométrie pouvant être plane ou spatiale. Il dépend
désigné par le symbole αk, est le rapport entre la aussi du genre de contrainte simple comme la traction
contrainte maximale et la contrainte nominale - compression, la flexion ou la torsion.
correspondant au genre de contrainte, calculée par les
relations fondamentales de la résistance des matériaux.
Ce coefficient vaut :
Les coefficients de forme pour des pièces entaillées simples, en particulier les plaques ou les arbres, sont déterminés :
1. par l'application de la théorie de l'élasticité dans la partie à section variable, cette méthode étant très compliquée pour un
ingénieur même universitaire.
2. par la méthode de la photoélasticité au moyen de modèles fabriqués en matière transparente sollicités par des efforts
simples et examinés sous lumière polarisée.
3. par la méthode des éléments finis en modélisant la pièce le mieux possible et en sollicitant le modèle par les efforts
voulus. La précision dépend beaucoup de la modélisation. Les coefficients de forme sont, à des rares exceptions près,
toujours supérieurs à 1.
Figure ,Recherche de coefficients de forme au moyen de la méthode des éléments finis Représentation des éléments et
des niveaux de contrainte dans une demi plaque, un arbre cylindrique et une plaque percée sollicités en traction simple
Dans la plupart des cas, le coefficient de forme est lu sur une représentation graphique du coefficient de forme en fonction
de la géométrie de la pièce ou calculé par des formules plus ou moins approximatives. La figure précédente montre les
valeurs du coefficient de forme αk pour un arbre avec un épaulement, grand diamètre D , petit diamètre d , rayon de
raccordement R , sollicité en flexion ou en torsion. Sur cette figure, le coefficient de forme est fonction du rapport des
diamètres d/D et les courbes sont construites à R/t constant, t étant la hauteur de l'épaulement.
Dans une pièce sans entaille sollicitée en traction ou compression simple, la répartition de la contrainte dans toute section
plane perpendiculaire à la ligne moyenne est uniforme. Si la pièce est sollicitée en flexion ou en torsion, cette répartition
est supposée linéaire pour toute section en flexion, linéaire seulement pour les sections circulaires en torsion. Cette
variation de contrainte permet de définir, dans le cas simple d'une pièce sollicitée par un moment fléchissant Mfz , le
gradient de contrainte par une expression de forme différentielle :
avec : e1 la distance du centre de gravité à la fibre sollicitée par la contrainte maximale de flexion σf max . Ce gradient
relatif de contrainte influence le comportement de la pièce. Il pourrait se trouver pour une pièce entaillée si la contrainte
était connue en fonction de l'abscisse y du point sur la surface sollicitée en flexion : σ = σ(y).
Figure , Valeur du coefficient de forme pour un arbre cylindrique avec épaulement Sollicitation : à
gauche en flexion, à droite en torsion
Critère basé sur la flèche maximale
Souvent, on ne peut accepter des écarts trop
importants (p.ex. les dentures doivent s’engrener
correctement…)
On ne tient compte que du moment de flexion...
Une flèche relative de 10-3 est assez significative - on
ne peut donc pas dépasser cette valeur.
Pour des diamètres inférieurs à 50mm, c’est même au-delà.
Il est en pratique inutile de considérer des
résistances supérieures à 50 Mpa pour l’acier servant
à fabriquer l’arbre. Si
l’on se base sur un acier plus résistant, le
dimensionnement
ne sera pas correct car la flexion trop prononcée (→
arbre
creux ! )
N’oublions pas que le moment de flexion est supposé proportionnel
au moment
de torsion… et que le module de Young ne varie pas avec !
On peut également noter que la contrainte admissible pour une durée
de vie
supérieure à 106 cycles d’un acier mi-dur en flexion rotative vaut
approximativement 50 MPa :
R
0=500 MPa (contrainte ultime) Re = 280 MPa (limite élastique)
d’où R
1 ~ 1/3*280/1.8 = 52 MPa , avec un facteur de sécurité K=1.8 (méthode
de
Seefehlner pour la flexion alternée, cf suite du cours)
σ
max
σ
Critère basé sur la raideur en torsion
L’objectif est de garantir un fonctionnement hors
fréquences
propres de la chaîne cinématique, donc que celles-ci
soient
assez élevées
On estime que la torsion ne doit pas dépasser environ
1/4
de degré d’angle par mètre de longueur d’arbre.
Cas des arbres de section
variable (tronçons de
commande)
Ils sont munis de poulies, roues, de ce
fait le couple n’est
pas constant le long de l’arbre.
Ils sont relativement courts !
Les effets de flexion ne sont pas dominants, et le
critère de la flèche n’est
pas pertinent dans un premier temps*.
Démarche :
Calcul des résultantes des efforts extérieurs
(immédiat si isostatique, par
itérations si hyperstatique)
Calcul des moments de torsions (constants) dans
chaque tronçon
Calcul des moments fléchissants
Calcul du moment idéal (idem arbre de manège)
Calcul du diamètre local (même formule que arbres
de manège, mais n=3 *)
On obtient alors un SER, Solide d’Égale Résistance, de Cas de l’arbre hyperstatique
diamètre variable le long de l’arbre. Obligation d’itérer !
Ce SER est le noyau sur lequel vont se greffer les Considérer un arbre de section constante, puis calculer
éléments de liaison aux roues, poulies, portées les
cylindriques ou coniques imposées par les roulements réactions aux appuis (hyperstatiques)
Méthodes vues en RDM (théorème de réciprocité de Maxwell-Betti par
etc. exemple)
Il faut y rajouter un habillage… Utiliser les réactions d’appui ainsi calculées pour
Le SER ne doit jamais être entamé (e.g. par une rainure de clavette) !
déterminer le
premier SER, constitué de sections de diamètre non
constant
Ce SER conduit alors à des réactions hyperstatiques
différentes (car sa raideur est différente ...)
On calcule donc ces réactions, qui mènent à un
second SER,
déjà très proche de la solution.
Les calculs à la main sont fastidieux, mais toutes ces
étapes
peuvent être assez facilement automatisées.
Arbres courts
Cas des arbres courts sans torsion (positionnement)
Arbre courts, points d’application des efforts proches des appuis : deux cas selon le type d’assemblage
On vérifie les deux cas
REFERENCE
[1] Robert L. Norton, Machine design, integrated approach, 5e edition, Pearson, 2014.
[2] Richard G. Budynas, J. Keith Nisbett, Shigley‘s Mechanical Engineering design, 10e
edition, 2014.
[3] Ivan Ivanovitch Artobolevskii (Auteur), Vladimir Kotliar (Auteur) Théorie des
mécanismes et des machines (Technique soviétique). Éditions Mir, 1977.
[4] DROUIN, GOU, THIRY, VINET – Éléments de machines, 2e édition revue et augmentée,
Éditions de l‘École Polytechnique de Montréal, 2006.