Anal 2nd 1er Term
Anal 2nd 1er Term
Anal 2nd 1er Term
secret
FRANÇAIS
LA DISSERTATION LITTERAIRE
60 SUJETS
100 CITATIONS
LES MOUVEMENTS LITTERAIRES FRANÇAIS
LE MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE
07-95-18-41 40-24-46-30
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
AVANT-PROPOS
5
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Chers élèves,
Si et seulement si vous saviez quel trésor vous
avez entre les mains, …
6
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A-PRESENTATION DE L’EXERCICE
I-DEFINITION……...................................................................P 14
II-LES GRANDES PROBLEMATIQUES LITTERAIRES...............P 15
1- Dans la perspective de l’auteur
2- Dans la perspective de l’œuvre
3- Dans la perspective du lecteur
III- LES DIFFERRENTS TYPES DE PLANS ................................P 16
1-Le plan dialectique
2- Le plan inventaire
3- Le plan comparatif
4- Le plan analytique
IV LES DIRECTIVES.............................................................P 19
1-Justifiez
2-Expliquez
3-Etudiez
4-Appréciez
5-Appréciez, et discutez
6-Commentez
7- Commentez et disputez
8-que pensez-vous de (tel jugement) ?
B/ L’ORGANISATION DU TRAVAIL
I/ LE TRAVAIL PRÉPARATOIRE …………………..…..…. P20
1- l’analyse du sujet
2- la formulation de la problématique
3- La recherche des idées
4- L’élaboration du plan
II) LA RÉDACTION DU DEVOIR……………………..…………..P23
1-L’introduction
2- La conclusion
3-Le développement
III) LA PRÉSENTATION DES COPIES……………………..……P29
1-L’écriture
2-La disposition typographique
7
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A- SUJETS REDIGÉS (10) OU DÉTAILLÉS (2)…………..……….P 31
C-EXERCICES : 28 SUJETS………………………………………P74
D – CITATIONS…………………………………………………….P80
A N N E X E…………………………………………..…….P 88
-LES PRINCIPAUX MOUVEMENTS LITTERAIRES FRANÇAIS
-LE MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE
2e exercice: LE COMMENTAIRE
COMPOSE
8
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
NATURE DE L’EXERCICE
A N N E X E
3e exercice:
LE RESUME DE TEXTE
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LE RESUME
LES GRANDES PROBLEMATIQUES DANS LE CADRE DU RESUME…..P172
A-CADRE THEORIQUE……………………………………..P173
I-LES OBJECTIFS DU RESUME
II- LES REGLES DU RESUME
B- METHODOLOGIE PRATIQUE :
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’ ELABORATION DU RESUME….…….P175
LA PRODUCTION ECRITE
A-PRESENTATION DE L’EXERCICE………………..……P 208
B-METHODOLOGIE PRATIQUE :
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’EXERCICE…………….………….......….P 211
CORRIGES DES
EXERCICES
…………………..P 234
A N N E X
E
A N N E X E 2 : TEXTES COMPLEMENTAIRES……..P244
6 SUJETS DE DEVOIRS INTEGRAUX
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LA DISSERTATION
LITTERAIRE
AU
SECONDCYCLE
Apprendre l’art de
l’argumentation
pour défendre ses
idées avec assurance
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
PREMIERE PARTIE:METHODOLOGIE
DE LA DISSERTATION LITTERAIRE
A-PRESENTATION DE L’EXERCICE
I-DEFINITION
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2- L’ŒUVRE ELLE-MÊME
-Présente-t-elle une vision réaliste du monde ? Se présente-t-elle, au
contraire, comme une œuvre de pure imagination ?
-Quelles fonctions assigne-t-elle à la fiction dans la représentation du
monde ?
-Quelle est la part de l’imitation et de la création ?
-Dans quelles mesures une œuvre s’inscrit-elle dans un genre ou le
transgresse-t-elle ?
-Une œuvre doit-elle viser le vrai, le bon, le beau ? Quels rapports
entretient-elle avec la vérité, la morale, l’esthétique ?
3- LA PERSPECTIVE DU LECTEUR
-Que recherche-t-on dans la lecture ?
-Comment lire ? Faut-il se laisser porter par le texte ou rechercher un
recul critique ?
-Quels effets produit la lecture d’une œuvre ?
-Qu’est-ce qui fait la valeur, l’influence, la durée d’une œuvre ?
N.B. : - Les questions posées ci-dessous ne constituent pas des sujets
mais des indications de problématiques
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1/ le plan dialectique
C’est le fameux plan Thèse-Antithèse-Synthèse qu’imposent
le plus souvent les sujets proposés à l’examen. Dans la pratique il est
généralement recommandé aux élèves de faire la synthèse dans la
conclusion pur éviter une troisième partie inconsistante.
Le défaut le plus couramment observé dans l’usage de ce
plan, c’est cette fâcheuse tendance à soutenir une idée dans la
première partie, puis à la nier aussitôt après dans la deuxième.
En fait, la dissertation littéraire est fondamentalement un
dialogue. Par la dissertation, on vise à faire saisir qu’aucune pensée
ne progresse sans tenir compte des objections qu’autrui peut lui
adresser. C’est ainsi qu’en présence de la pensée d’un grand écrivain
ou d’un critique, je dois commencer, même si je ne partage pas du
tout son opinion par voir ce qui peut la justifier dans un certain
contexte et ce n’est qu’ensuite que je pourrai et devrai en montrer les
limites, les insuffisances, l’inexactitude dans un autre contexte
En somme l’idée fondamentale de la dissertation, c’est que
l’on n’a jamais raison ou tort tout seul, c’est qu’on trouve sa propre
pensée en poussant à fond et jusqu'à ses extrêmes conséquences
l’opinion d’un interlocuteur réel ou supposé. Quant à la synthèse, elle
en une sorte de discussion de la discussion où l’élève peut proposer
son point de vue définitif.
2) le plan inventaire
Le nom inventaire employé ici adverbialement est défini par
le Petit Robert comme une opération qui consiste à énumérer et à
décrire les éléments composant l’avis et le passif d’une
communauté, d’une succession etc.…
Le plan inventaire veut donc que soient énumérées et décrites
les différentes composantes d’une réalité. c’est ainsi que dans le
sujet No 8 «Jeunes que vous êtes, en quoi consiste pour vous le
17
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
plaisir de lire de la poésie ? », nous avons énuméré et analysé
quelques types de plaisirs liés à la poésie L’exigence fondamentale
de ce plan est la nécessité de prouver et ménager une progression.
3) le plan comparatif
Le plan comparatif permet la comparaison de faits ou de
concepts différents. Cette comparaison peut se faire de deux
manières.
-personnage A→beau
Personnage B→laid
2è partie : portrait moral
-personnage A→vertueux
-personnage B→vicieux
3è partie : parcours des personnages
-Personnage A→succès
-Personnage B→échec
4è partie :conséquence tirée de la comparaison
-personnage A→sympathique
-personnage B→Antipathique
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Cette 4è partie peut être intégrée à la conclusion
4) Le plan analytique
Ce plan se présente sous deux formes.
La première forme : Problèmes-Causes-Solutions
1ère partie :On décrit la situation ou le phénomène en situation
2ème partie :On en analyse les causes
3ème partie :On envisage des solutions pour remédier aux maux
évoqués
Ce plan ne convient très souvent qu’aux dissertations d’ordre
général qui portent sur les grandes questions contemporaines
La deuxième forme : Explication - illustration – commentaire
Cette variante du plan analytique s’impose lorsque le sujet est
une citation qu’on doit se contenter de commenter. Le devoir est
dans ce cas une explication de plus en plus nuancée de la formule
accompagnée d’exemples et de commentaires.
Soit le sujet suivant :« Le barbare, c’est d’abord l’homme qui
croit à la barbarie »
Proposition de plan
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
N.B : IL est possible de combiner plusieurs types de plans dans un
même devoir. Quelque fois ainsi le plan peut être imposé par le sujet
IV LES DIRECTIVES
1)justifiez
Cette directive suppose déjà que la pensée à étudier est juste
et qu’il ne vous est pas permis d’en dire autres chose que du bien. Il
vous faut donc montrer que l’auteur a raison de soutenir sa position
et il vous faut trouver des arguments pour en prouver la pertinence
2)Expliquez
Expliquer, c’est rendre compte objectivement, sans parti-pris
de la position de l’auteur ; c’est exposer les arguments susceptibles
de soutenir cette position. Cette consigne ne diffère donc
fondamentalement de la précédente que dans la forme.
3)Etudiez
Cette consigne ouvre un vaste champ d’investigation pour
l’analyse de la pensée en question. La démarche qui vous laisse libre
de vos analyses, doit être à la fois explicative et critique. Envisagez
donc une discussion
4)Appréciez
Apprécier c’est déterminer la valeur le prix de quelque chose.
Apprécier un jugement, c’est donc déterminer si ce justement est
partiellement ou totalement juste ou s’il ne l’est pas du tout. Si le
jugement est contestable, ce qui est presque toujours le cas, la
deuxième partie du développement devra dire en quoi
5)Appréciez, et discutez
Ici la consigne indique formellement que le jugement est
contes table et qu’il faut montrer en quoi il l’est. C’est le traditionnel
plan dialectique
6)Commentez
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Les jugements à commenter comportent souvent des notions
dont l’importance est telle qu’elles méritent une analyse minutieuse
et approfondie pour rendre la pensée de l’auteur pleinement
accessible à tous. Le type de plan découlant de cette consigne est
fonction de l’affirmation à commenter. Si le sujet porte par exemple
sur une définition, on peut , lorsque cette définition ne nous parait
pas satisfaisante, envisager dans une deuxième partie, soit de la
compléter , soit de la nuancer. Mais encore une fois, tout dépend de
la problématique générale présentée par le sujet .C’est cette petite
difficulté qui explique que cette consigne soit de moins en moins
proposée ou ne le soit que lorsqu’il n’y a vraiment pas de discussion
à envisager
7/ Commentez et disputez
Cette consigne lève ‘’ le fou’’ entretenu par la consigne
‘’Commentez’’ et impose comme dans la formule ‘’appréciez et
discutez’’, le fameux plan dialectique.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
B/ L’ORGANISATION DU TRAVAIL
I/ LE TRAVAIL PREPARATOIRE
1/ l’analyse du sujet
L’analyse du sujet est essentielle.
Pourtant, elle est souvent négligée. Le stress en effet pousse souvent
à interpréter de manière hâtive les énonces ; une précipitation qui,
malheureusement accouche fatalement de hors-sujets. Il faut donc
lire et relire le sujet afin de s’en imprégner.
Soyez prudent si le sujet ressemble à un sujet déjà traité. A l’aide
d’un crayon soulignez les mots clés et encadrez les connecteurs
logiques afin de dégager l’articulation de la pensée. Cette pensée
devra ensuite être reformulée avec vos propres mots.
La reformulation permet d’éviter les contresens et de faire aussi
apparaître les éléments de réponse. Toutes choses qui faciliteront la
formulation de la problématique.
2/ la formulation de la problématique
La problématique est l’ensemble des problèmes que l’on peut
dégager d’un énonce et auquel le devoir doit apporter des éléments
de réponse. Pour dégager convenablement une problématique, il faut
se poser un certain nombre de questions selon la démarche suivante :
D’abord : De quoi parle le sujet? Par rapport à quelle question
ou quel problème l’auteur se prononce-t-il ? Ex : il se prononce sur le
rôle ou la fonction de l’écrivain. (le problème).
Ensuite :Qu’est - ce qu’il en dit ? C’est - à - dire quel est son
point de vue sur ce problème ?Ex : il soutient que l’écrivain a pour
rôle de divertir le lecteur (la thèse).
Enfin : Existe - t - il un point de vue différent sur la
question ? Est - il opposé à celui de l’auteur ?
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex : d’autres penseurs estiment que l’écrivain a une fonction
d’éducation, d’éveil de consciences (l’antithèse).
Faire ressortir tous ces éléments en mettant en confrontation
les différents points de vue, c’est dégager la problématique qui n’est
rien d’autre qu’une démarche progressive de discussion. La
problématique n’est donc pas une simple question. Elle est avant tout
l’art de poser le problème, c’est - à - dire la manière habile de
préciser l’enjeu social culturel ou littéraire du sujet proposé. Et ce
sujet peut très bien être posé sans nécessairement apparaitre sous
forme interrogative quoique cette forme soit souhaitable.
4- L’élaboration du plan
Lors de la problématisation, vous aurez déjà défini le type de
plan. Il s’agit à présent d’ordonner vos idées, de les classer pour
donner à votre devoir une structure cohérente et logique. Pour cela,
les arguments doivent être rangés du plus faible au plus fort, du
moins important au plus important. Chaque argument doit être
systématiquement suivi d’un ou deux exemples. Si vous n’avez
aucune illustration pour un argument, il faut l’éliminer sans
hésitation et en chercher un autre. Autrement il n’aurait aucune
valeur et témoignerait d’une grave ignorance méthodologique. Vous
feriez ce qu’on appelle une affirmation gratuite. Prévoyez dès le plan
des connecteurs logiques entre les arguments et pensez déjà à des
transitions claires entre les différentes parties. Prévoyez à peu près le
même nombre d’arguments pour les différentes parties afin d’éviter
un développement disproportionné.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2) LA CONCLUSION
Rédigée en un paragraphe comme l’introduction, la conclusion ne doit pas
entre simplement la fin de votre devoir .Elle doit en être l’aboutissement, le
terme inéluctable de notre démonstration .C’est elle qui donne le résultat de
la recherche dont vous aurez esquissé les pistes dans l’annonce du
plan .Elle doit résoudre le problème posé dans l’introduction .Elle compte
pour cela trois étapes
a) Un bilan
La conclusion doit faire la synthèse de tout ce qui a été dit dans le
développement. Il s’agit de récapituler les conclusions intermédiaires
dégagées à la fin chacune des grandes parties et surtout de montrer
comment elles s’articulent entre elles. Pour ne pas répéter les phrases du
développement, il vous faut trouver des formules nouvelles et élégantes
pouvant restituer ces bilans partiels.
b) Un jugement
Cette étape, souvent intégrée au bilan, fait apparaître votre appréciation
personnelle du problème , votre point de vue et permet de répondre
clairement à la préoccupation formulée dans introduction .
c) Une ouverture
L’ouverture est dit facultative, non indispensable. Il n’empêche qu’une
conclusion sans ouverture a moins de charme qu’une conclusion qui en a.
De plus l’absence d’ouverture peut témoigner d’une faiblesse de culture ou
d’un manque d’inspiration . C’est pourquoi nous la recommandons
vivement. Elle est un ornement non négligeable qui peut infléchir le cœur
du correcteur lorsqu’il hésite entre deux notes.
Certes, une ouverture malheureuse peut contribuer à votre "enfermement"
et il est vrai aussi que beaucoup de conclusions débouchent sur des
élargissements peu probants,mais tout est question d’apprentissage, de
pratique .Et voici comment vous devez procéder.
Le principe, c’est que l’élargissement doit rester dans les limites de
la problématique pour éviter des ouvertures hors sujets. Plusieurs types de
rapprochements sont possibles .
On peut mettre le sujet en rapport avec
-un événement dans l’histoire littéraire
-un fait actuel
-un genre littéraire
-une œuvre littéraire
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
-l’esthétique d’un auteur
-l’idéologie d’un personnage ou d’un auteur
-une grande problématique littéraire
En tout état de cause, vous trouverez dans ce document une dizaine
d’ouvertures dont l’observation attention vous permettra de mieux
comprendre ce qu’on attend réellement de vous.
3) LE DEVELOPPEMENT
- Enoncer l’idée
Au moyen d’un connecteur logique marquant la relation au
paragraphe précédent, vous devez présenter l’idée directrice en une ou deux
phrases succinctes dans un souci de clarté. Vous lirez ici et là que
l’annonce de l’idée principale ne doit pas se situer forcément au début.
Certains en effet placent l’idée au milieu voire à la fin du paragraphe.
Cela dit, il nous paraît souhaitable dans le cadre scolaire de respecter la
schéma classique . Sa structure est certes un peu rigide, mais elle est un
moyen sûr d’éviter les maladresses de méthode.
-Développer l’idée
C’est la phrase d’approfondissement et d’explicitation. De fait, il est
très décevant de trouver dans certaines copies des arguments pertinents,
mais qui ne sont pas développés. D’où une impression de superficialité,
puisque le correcteur ne peut pas suivre votre logique argumentative. Avant
de passer à l’exemple, il est donc souhaitable d’expliciter l’idée annoncée.
-Illustrer l’idée
C’est la fonction des exemples. Vous ne devez pas les multiplier : un
ou deux exemples bien ciblés et rattachés à la problématique sont
préférables à une succession d’exemples toujours nuisibles pour l’unité de
27composition et de sens du paragraphe.
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Evitez par ailleurs de plaquer mécaniquement vos fameux "résumés
d’œuvre littéraires" qui n’ont souvent aucun lien avec le sujet. Lorsqu’on
cite une œuvre, c’est qu’on s’intéresse, non pas à une vague idée générale
ou résumé de l’œuvre, mais bien à un élément thématique ou stylistique
précis de cette œuvre pour soutenir une affirmation.
D’autre part, vos exemples doivent rester dans les limites du sujet. S’il
s’agit d’un sujet sur le roman, cela veut dire que toutes les œuvres non
romanesques sont à proscrire. S’il s’agit d’un sujet sur la littérature
générale, alors vous pourrez emprunter vos exemples à tous les genres
littéraires en prenant garde de ne pas vous limiter à un seul genre. Si le type
de littérature, française ou africaine, n’est pas précisé, ayez toujours le
souci de puiser dans ces deux littératures.
-Déduire
Vous devez dans la mesure du possible proposer une déduction qui
confirme l’idée annoncée en début de paragraphe et permet ainsi de mieux
lier la démonstration à la problématique d’ensemble. Vous pourrez à ce
stade envisager une transition qui annonce l’argument suivant
C- LES TRANSITIONS
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A l’intérieur des différentes parties vous pourrez utiliser des
connecteurs logiques pour guider le correcteur dans votre parcours
argumentatif. Vous pourrez en user sans en abuser.
Toutefois ,si vous n’êtes intéressé que par le fond ,l’idée véhiculée ,
alors ou pourra tolérer cette disposition prosaïque : « Mainte fleur épanche
à regret / Son parfum doux comme un secret /Dans les solitudes
profondes »
e - LA MAITRISE DE LA LANGUE
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Il est nécessaire de rendre un devoir sans faute et agréable à lire . Pour ce
faire ,vous devez vous assurer de la correspondance entre les verbes et leurs
sujets ,entre le nombre et le genre des noms et leurs adjectifs.
N’employer que des mots dont vous êtes sûr de l’orthographe et de la
signification. Evitez les phrases trop longues et les tournures recherchées
qui dans certains contextes peuvent signifier autre chose que ce que vous en
savez
1-Enoncé de l’argument
2-Explication de l’argument
3-Illustration de l’argument par un ou deux exemples
4-Conclusion de l’argument développé et annonce de l’argument
suivant
STRUCTURE DU DEVELOPPEMENT
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
INTRODUCTION
Contexte général :Unanimité autour du caractère formateur de la
littérature
Citation du sujet :D’où notre surprise devant cette mise en
accusation par un jeune homme :« citation »
Problème :Quel est donc l’effet de la littérature sur le lecteur ?
Plan : 1-Examen des critiques du jeune homme contre la littérature
2-Les raisons d’aimer la lecture
DEVELOPPEMENT
I-THESE :LA LITTERATURE DEFORME L’AME :
ELLE TRANSFORME NEGATIVEMENT LE LECTEUR
Les arguments du jeune homme (Trois ou quatre arguments suffisent)
1-La littérature berce d’illusions jeunes gens et jeunes filles
Ex :Dans Une Vie de GUY DE MAUPASSANT; Jeanne l’héroïne ;
nourrie de littérature romantique et convaincue que le conjoint idéal
existe finit par déchanter au contact de la réalité
2-Elle corrompt les bonnes mœurs :description de scènes à
caractère pornographique pouvant inciter à la fornication Ex :scène
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
d’amour entre Ebinto et Monique dans Les Frasques d’Ebinto
d’Amadou KONE
3-Elle rend violent : elle encourage les actes de rébellion .Ex : La
révolte des mineurs dans Germinal d’Emile ZOLA est une sorte de
légitimation de la violence
4-Elle crée des inadaptés sociaux :elle encourage les
comportementS excentriques , marginaux : Ex :Meursault ; dans
L’Etranger de CAMUS : il est indifférent aussi bien à la mort de sa
mère qu’à sa propre condamnation à mort
5-Elle piétine les valeurs morales :elle présente comme
sympathiques des personnages malhonnêtes tel Wangrin dans
L’Etrange destin de Wangrin d’Amadou Hampâté Bâ
6-Elle rend vulgaire ; grossier : usage de gros mots par Fama dans
Les Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma :
« Gnamokodé ! Bâtard de bâtardise ! »
En somme des raisons existent, selon le jeune auteur de la
citation, de penser que la littérature n’a pas les vertus morales dont
elle se targue. Pour notre part, cette perception négative de la
littérature ne peut être que le fait d’une mauvaise interprétation de
celle-ci.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
L’artiste doit accepter d’être pleinement homme, c'est-à-dire
reconnaître qu’il vit dans une société dont les problèmes le concernent
forcément. Il doit donc en toute responsabilité s’en préoccuper et s’en faire
l’écho dans ses œuvres : « la fonction de l’écrivain, dira Jean Paul Sartre
dans Qu’est-ce que la littérature, est de faire en sorte que nul ne puisse
ignorer le monde et que nul ne puisse s’en dire innocent ».
Conseil avisé que semblent avoir suivi toutes les générations des
écrivains africains ; ceux-ci considérant la littérature non comme une fin en
soi, mais comme un moyen de lutte pour la libération de leurs peuples.
Peut-on dire pour autant que leurs œuvres étaient d’une médiocrité
formelle ? Il semble que non.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
cheminots grévistes est à même de créer ou de renforcer chez le lecteur
l’amour de l’autre et le sens du partage.
Cette tension vers l’autre peut même susciter des vocations de
militantisme social, c'est-à-dire inciter certains lecteurs à s’engager dans les
luttes de leurs temps pour améliorer les conditions de vie de leurs
concitoyens.
Les œuvres littéraires, au vu de ce qui précède, peuvent donc être
perçues comme ayant une vocation didactique et morale.
a) La beauté de l’intrigue
Dans un texte narratif par exemple l’enchaînement d’intrigues
secondaires dans l’intrigue principale rehausse la valeur esthétique de
42l’œuvre. Ainsi en est-il dans le roman Les Soleils des indépendances
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
d’Ahmadou Kourouma, où le narrateur suspend son récit pour laisser au
personnage du griot Diamourou le soin de raconter l’histoire du mariage
mouvementé de sa fille Matali avec le commandant Tomassini.
b) La beauté de l’écriture
A ces ruptures dans la composition, s’ajoute la maîtrise du langage
artistique, c’est-à-dire la subtilité dans les combinaisons syntaxiques et la
construction d’images fortes qui font la particularité du discours littéraire.
Ces qualités formelles n’ont pas besoin pour être appréciées de
l’éclairage de la vie privée de leurs auteurs. Il n’est nullement nécessaire de
connaître les sentiments qui lient Baudelaire à Marie Daubrun pour admirer
dans les fleurs du mal les jeux de sonorités du poème « l’invitation au
voyage ».
Il est donc clair que l’œuvre littéraire doit chercher en elle-même sa
propre justification.
Mais vouloir nier pour autant l’importance de l’influence
biographique sur la conception de l’œuvre, n’est-ce pas mutiler celle-ci ?
Ne faut-il pas au contraire, pour une connaissance intégrale de l’œuvre, y
rechercher les traces de ces influences biographiques que Malraux rejette ?
a) L’Enfance
Etre instruit de la façon dont certains auteurs ont vécu leur enfance
garantit, pensons nous, une meilleure lisibilité de l’œuvre.
Dans l’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane , le héros Samba
Diallo a fréquenté l’école coranique et baigné dans une culture musulmane
comme l’auteur. De sorte que l’analyse de cette œuvre renvoie
constamment le lecteur à l’histoire réelle de l’auteur ; et la crise identitaire
de l’homme Hamidou Kane éclaire celle de l’être fictif Samba Diallo.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
De même, on ne saurait ignorer que Les Fleures du mal de Charles
Baudelaire ait été le fruit d’une expérience personnelle de l’adulte qu’était
l’auteur, qui a écrit : « dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute
ma tendresse, toute ma religion, toute ma haine ».
De fait, cette œuvre se fait l’écho de la vie dissolue de l’auteur, de ses
croyances et de ses déboires. Ici, la vie de l’auteur se prolonge dans son
œuvre.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Nous retiendrons donc que si le genre romanesque offre des héros qui
incarnent les rêves et les valeurs des lecteurs, il fourmille aussi d’exemples
de héros décevants. Il n’est donc pas juste de lier le succès du roman à la
sympathie qu’inspireraient ses héros ; à moins de considérer que ce succès
réside justement dans cette imperfection du héros, cette percée même du
vice. En clair nous aimerions les romans parce qu’à travers les héros
négatifs, nous donnerions libre cours à nos mauvais penchants que la
société nous contraint à réprimer. Peut-être est-ce d’ailleurs l’ingéniosité
diabolique de Wangrin qui a séduit les lecteurs et favoriser le succès de
L’Etrange destin de Wangrin d’H. Hampathé Bâ .
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
L’écrivain transfigure le réel parce qu’il souhaite aboutir à une
certaine vérité, à sa vérité. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas
l’authenticité des faits ni leur vraisemblance, mais la vérité qui s’en
dégage. C’est pourquoi il ne choisit pas le fait vrai, mais « le
caractéristique » selon le mot de Victor Hugo c'est-à-dire le fait
porteur de significations.
C’est ainsi que lorsque Camus écrit, ce n’est pas pour nous
raconter la banale histoire d’un Meursault injustement condamné à
mort, mais bien pour nous montrer à quel point l’existence est
absurde.
En révélant cet aspect tragique de la condition humaine, Camus
a travaillé contre le réel qui n’aura ainsi été qu’un prétexte à la quête
de sa vérité.
Mais l’idéal, c’est aussi ce monde de rêve qui nous fascine, ce
monde de liberté et de justice que les écrivains engagés appellent de
leurs vœux. C’est le monde auquel aspire Etienne Lantier dans
Germinal d’Emile Zola. Cependant ce monde-là n’a rien de réel
parce qu’il est paradisiaque, trop beau pour être vrai. Il relève du pur
roman, c'est-à-dire de la fiction et confirme bien que l’écrivain est en
lutte perpétuelle contre le réel.
Mais est-il juste de voir dans les distorsions imposées au réel
une volonté de l’artiste de le combattre ? L’écrivain, le romancier,
choisit-il vraiment de tourner le dos à la richesse multiple du réel ?
Certes, nous ne pouvons nier qu’il y ait parfois dans les romans
des mécanismes de transgression délibérée du réel. Mais combattre le
réel n’est pas vaincre le réel, qui perce d’ailleurs partout où l’on tend
à le nier. Quoi qu’il en soit le réalisme autant que l’idéalisme sont
plus des vues de l’esprit que des phénomènes observables dans
l’univers romanesque. L’Histoire littéraire porte d’ailleurs
témoignage de ce que les romanciers qui ont opté pour l’extrémisme
esthétique, comme les frères Goncourt ou les nouveaux
romanciers,ont souvent produit des œuvres dont l’audience n’a pas
dépassé le cercle étroit des spécialistes.
2- La souffrance amoureuse
En cas de déception amoureuse, le poète, comme tout autre, ressent
une profonde dissonance, une rupture entre le monde et lui. Mais, à la
différence des autres, le poète peut compenser ce manque. Loin de pleurer
de façon gratuite sur son sort, il cherchera à fixer sa douleur dans des
formes éternelles.
En témoignent ces vers d’un poème non titré du recueil Le Guetteur
mélancolique de G. Apollinaire publié à titre posthume en 1952 :
« O mon cœur, j’ai connu la triste et belle joie
D’être trahi d’amour et de l’aimer encore »
Ces vers mélodieux, c’est à l’amère expérience du poète que nous les
devons.
Des vers analogues sont également produits lorsque le poète souffre
non plus seulement dans son âme, mais aussi dans sa chair
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Bien de poètes se sont souvent plaints, à tort ou à raison, d’être
victimes de l’incompréhension et du sarcasme, de la moquerie, des autres
hommes. Ce sentiment d’exclusion leur a souvent inspiré des textes
touchants.
Baudelaire a ainsi, sous une forme allégorique, dépeint dans
« L’Albatros » extrait du recueil Les Fleurs du mal, la condition du poète
perçu comme un étranger au milieu de ses semblables :« Exilé sur le sol au
milieu des huées ».
Dans un poème du même genre, « Le pin des landes » extrait de
España Théophile Gautier plaignant le poète maltraité par la société, a
montré comment l’inspiration poétique découle de la souffrance :
« Il faut qu’il (le poète) ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or ».
Mais les mauvaises conditions de vie d’autres hommes dont le poète se
sent solidaire peuvent aussi être un motif d’inspiration.
1- L’amour de la femme
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Le bonheur pour l’artiste se construit principalement autour de
l’amour. C’est pourquoi le plaisir d’aimer ou d’être aimé ne laisse pas les
poètes indifférents. Bien au contraire, ils aiment chanter leur bonheur.
Emus par la beauté de la femme, ils ne peuvent s’empêcher de
dresser son portrait. Ainsi en est-il de René Depestre qui, dans un texte de
Minerai noir écrit : « La douleur luit dans tes yeux comme une goutte d’eau
dans la fourrure d’une vivante zibeline ». Et décrivant son heureuse
métamorphose, il ajoute : « Ton délice à chaque instant me recrée… ».
2- L’amour de la nature
Cette métamorphose, la nature aussi peut l’opérer car elle ne manque
pas de charme, de pouvoir.
Cette fascination pour la nature est très prononcée dans le poème
« Ivresse » de Paul Fort extrait de ses Ballade françaises. Le poète en effet
comme dans un état d’exaltation y décrit « les nuits d’été bleues où
chantent les cigales » et où « Dieu verse sur la France une coupe
d’étoiles ».
Comme on peut le voir, cette manière de présenter le beau, c'est-à-
dire la beauté même du discours, peut être en soi une raison suffisante de
navigation poétique.
b) Le comique de geste
Ce comique de geste est lié aux mimiques et aux déplacements des
acteurs. Lorsque dans L’Avare de Molière, Harpagon l’avare se saisit la
main croyant ainsi prendre son voleur, son geste bouffon nous amuse. Un
tel geste n’est pas loin de ce qu’il est convenu d’appeler le comique de
situation.
c) Le comique de situation
Le comique de situation désigne des scènes burlesques, drôles.
Dans le mariage de Figaro de Beaumarchais, la scène du tribunal relative
au débat linguistique sur les conjonctions de coordination « Et » et « ou »
participe de ce comique de situation. Bien souvent, les situations comiques
sont révélatrices des caractères des personnages.
d) Le comique de caractère
Le comique de caractère résulte, lui, de la présentation caricaturale de
personnages aux conceptions naïves ou incongrues. Ce procédé est
observable dans Le Lion et la Perle de Wole Soyinka. Dans cette pièce, en
effet, Lakounlé, l’instituteur du village, défenseur du progrès nous apparaît
ridicule quand il lie le progrès d’un peuple au nombre de femmes capables
de lui rapporter des trophées aux concours de beauté.
A ce registre comique, s’ajoutent le tragique et le pathétique qui eux,
font éclater en sanglots.
60
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Mais il arrive aussi que le héros lui-même se mette sous le joug d’une
obligation morale et refuse la vie dont l’acceptation serait pour lui
synonyme de lâcheté. Il s’engage alors dans un processus irréversible qui le
conduit à la mort.
Telle se présente dans l’Antigone de Jean Anouilh, l’émouvante
histoire de la jeune Antigone. Celle-ci présentée dès le départ par le
prologue comme destinée à mourir au terme de l’histoire, va devenir
attachante et inspirer compassion et pitié.
2- La fonction cathartique
La catharsis consiste en la purgation des passions. Cela veut dire que
le théâtre en montrant au spectateur ses propres défauts, veut l’amener à se
remettre en cause, à se purifier des passions destructrices qui le poussent au
vice. En voyant le danger des excès et les malheurs qui s’y rattachent, il va
se convertir au sens de la mesure et à la sagesse. C’est pour quoi on dit du
théâtre qu’il a une fonction initiatique et purificatrice
La tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire par exemple, donne à
voir un roi aux ambitions démesurées dont le peuple finit par se lasser et
qui meurt sans avoir pu réaliser son rêve. La tragédie de ce roi est riche
d’enseignement pour tous les dirigeants qui sont ainsi appelés à toujours
tenir compte des aspirations réelles de leurs peuples et à ne pas aller plus
vite qu’eux.
C’est dire que si le théâtre nous dépeint les situations à ne pas imiter,
il nous enseigne aussi les valeurs à rechercher.
3- La célébration des vertus morales ou des valeurs positives
Ces valeurs sont en effet célébrées par le biais de personnages
modèles ou de hauts faits.
a) La défense de l’intérêt général
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Même dans l’exemple précèdent, on peut relever que, bien que
Christophe ait échoué, il a quand même eu le mérite de se vouer tout entier
à son peuple. Il importe donc que comme lui, les hommes acceptent de tuer
leur « moi » étroit et égoïste pour se vouer à la cause collective.
Cet engagement, cette foi dans l’action est une vertu rare dont la
quête devrait être pour tous une obsession.
b) Le sens de l’honneur et de la dignité
Grâce au théâtre, nous sommes instruits sur ce sens de l’honneur et
de la dignité. C’est l’enseignement que nous donne Cheikh NDao dans
L’exil d’Alboury, où le roi Alboury a choisi de perdre le trône plutôt que
d’être le vassal d’un étranger. Pour lui, « Quand on a l’honneur sauf, on a
tout avec soi » ; sentence riche d’enseignement qui est un appel au
dépassement de soi et à la lutte contre la lâcheté et les compromissions.
Cette dimension didactique du théâtre en fait un art engagé et
solidaire de la condition humaine.
De l’analyse de ce sujet, nous retiendrons donc que l’œuvre théâtrale
est une esthétique qui, comme telle, provoque les émotions les plus variées.
Mais qu’il serait fallacieux de la réduire à un simple outil de distraction.
Car elle est une matière dense qui offre un éventail de stimulateurs d’idées
permettant à l’homme de mieux s’édifier au contact des autres. En
définitive, une bonne œuvre théâtrale est celle qui éduque à coups de
décharges émotionnelles. Cela justifie certainement que près de quatre
siècles après sa mort Molière demeure le plus célèbre des dramaturges
français.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
I- THESE : LE THEATRE COMME SUPPORT D’UNE MORALE
Le théâtre est le lieu de la célébration des valeurs morales. Il
donne des leçons de conduite à tous ceux qui le fréquentent soit à
travers les textes, soit à travers les spectacles.
1- Le sens de la justice
Il transmet par exemple le sens de la justice et partant le respect des
droits de l’homme et des peuples. En témoigne la pièce de Césaire Une
saison au Congo où le personnage de Lumumba se bat pour le respect et la
reconnaissance des droits de son peuple infantilisé par le colonisateur
Belge.
Ce sens de la justice fonde aussi le sentiment patriotique.
2- Le patriotisme
Celui-ci naît de la conviction profonde que son pays, sa nation est
l’objet d’une injustice ou mérite d’être protégé de l’influence corruptrice de
mains extérieures.
C’est ce sentiment qui anime CHAKA, personnage éponyme du
poème dramatique de Senghor : c’est « pour l’amour de (son) peuple » que
CHAKA sacrifie sa bien-aimée Nolivé, pour « échapper au doute » c'est-à-
dire à la tentation de trahir son peuple.
Cette œuvre nous enseigne que l’intérêt général, celui de la nation,
doit être au-dessus de l’intérêt particulier, au-dessus des petits calculs
égoïstes ; ce qui exige de l’honnêteté.
3- L’honnêteté
L’honnêteté, le dramaturge peut l’enseigner en mettant en scène un
personnage peu scrupuleux rendu odieux par ses intrigues.
Tartuffe de Molière, personnage d’une œuvre du même nom est tout
le contraire de l’homme honnête. Grossièrement hypocrite et sensuel, il se
faisait passer pour un dévot, pour un saint. Mais comme dans l’univers
théâtral, l’imposture finit toujours par être découverte et châtiée, il allait
être pris à son propre piège. Dévoiler une telle infamie, c’est enseigner la
sagesse.
4- La sagesse
C’est pour quoi l’univers théâtral se donne aussi comme une école de
sagesse, une école où l’individu peut se forger une grandeur d’âme, une
hauteur d’esprit qui lui permet de transcender les conflits individuels et
collectifs.
Dans La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, le
général troyen Hector, las de la guerre et résolu à défendre la paix, émet
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
cette réflexion lumineuse : « La guerre me paraît la recette la plus sordide
et la plus hypocrite pour égaliser les humains ».
En dénonçant ainsi l’absurdité de la guerre alors même qu’il revenait
d’une expédition victorieuse, Hector apparaît comme la voix prêcheuse de
l’auteur qui s’adresse ainsi à la conscience de son public.
Ce public peut aussi puiser dans les œuvres théâtrales des leçons de
courage et d’honneur.
5- Le courage et l’honneur
Le Cid de Corneille est une parfaite illustration de ces valeurs. En
effet, Rodrigue est à la fois courageux, voire audacieux et digne parce qu’il
choisit de risquer sa vie pour préserver l’honneur de son père. Il accomplit
sans faiblesse son devoir en affrontant et en tuant en duel le père de sa
fiancée qui a offensé le sien en le giflant.
Comme on le voit, le théâtre n’est pas cette « école de mauvaise vie
ou de mauvaises mœurs » que fustigeait Rousseau. Il a bien au contraire
une vocation didactique et morale. Mieux, ses atouts vont bien au-delà des
préoccupations d’ordre éthique.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
« Je voudrais être toucan, le bel oiseau, pour être à travers le ciel,
annonceur, à races et langues que Kongo nous est né » ?
C’est cette forme stylisée qui soutient tous les types de messages
dont le théâtre est le support et au nombre desquels figure l’histoire.
2- La restitution de l’histoire
Aux générations présentes et à venir, le théâtre s’emploie, en effet à
transmettre l’histoire des peuples ; il est une arme puissante contre l’oubli.
Ainsi, c’est par son œuvre Assémien Déhylé, roi du Sanwi que Dadié a
retracé l’histoire du royaume Sanwi, dans le département d’Aboisso.
De même, c’est par La mort et l’écuyer du roi que Wole Soyinka a
rendu compte d’un fait bien réel qui s’est déroulé en 1946 au Nigéria et qui
a marqué les esprits de l’époque : l’opposition de l’Administration
coloniale à la mort exigée par la tradition d’un serviteur du roi après la mort
de son maître.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
I-THESE : LES CHEFS-D’ŒUVRE DU PASSE NE SONT BONS
QUE POUR LE PASSE
Lorsqu’une œuvre littéraire est produite, elle s’adresse
prioritairement à la société dont elle est tributaire et à son époque. Cela a
pour conséquence que les générations ultérieures peuvent n’y prendre
aucun intérêt.
- Le contexte historique comme obstacle à la saisie de ces œuvres
Bien souvent, l’ignorance du contexte historique peut être l’obstacle
majeur à la saisie de ces œuvres.Ainsi la lecture du roman La condition
humaine d’André Malraux présente-t-elle de réelles difficultés pour un
lecteur du XXIe siècle qui ne saurait rien de l’histoire de la révolution
chinoise.
2- La langue comme obstacle
En outre, certaines de ces œuvres datent de si longtemps qu’en plus
de la difficulté liée au contexte, elles présentent un vocabulaire et une
syntaxe impénétrables pour les non initiés.
La désaffection à l’égard des œuvres du XVII e siècle peut ainsi
s’expliquer par l’archaïsme de leur langue. Ces œuvres ne se lisent
aujourd’hui qu’à l’aide des nombreuses notes explicatives qui les
accompagnent.
3- Les formes littéraires comme obstacle
Mais, malgré ces notes, elles restent caduques, dépassées en raison de
l’évolution des formes littéraires.Aujourd’hui, la tragédie s’est affranchie
des règles contraignantes de l’esthétique classique. L’Afrique une du
Sénégalais Mbaye Gana Kébé n’est respectueuse ni de la versification, ni
de la fameuse règle des trois unités.La poésie de son côté ne se soucie plus
guère de ciseler des vers à la manière de Leconte de Lisle.
4- Les thèmes littéraires comme obstacle
En même temps que les formes littéraires, les thèmes eux aussi ont
évolué, les préoccupations de l’homme d’aujourd’hui n’étant plus celles de
l’homme d’hier.
Les problèmes de la condition ouvrière par exemple ne peuvent plus
dans notre contexte de mondialisation, être posés dans les mêmes termes
que l’a fait E. Zola au XIXe siècle dans son roman Germinal.De même, on
ne saurait comme Senghor être nostalgique de l’Afrique des « Anciens
d’Elisa » qu’il évoque dans chants d’ombre à travers son poème « Nuit de
Sine » ; cette Afrique où les morts est les vivants communiaient les soirs
sans lune. Car notre Afrique est bien celle qui s’est ouverte aux autres et à
la modernité.
S’attacher donc aux chefs-d’œuvre du passé, c’est prendre le risque de figer
sa pensée et de devenir réactionnaire, c'est-à-dire hostile au progrès.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Mais une telle disqualification de ces œuvres ne risque-t-elle pas de
priver les lecteurs de merveilles insoupçonnées ?
CONCLUSION
Bilan : fonction plurielle de la littérature :
éducation morale, intellectuelle et artistique.
Jugement et ouverture : Certes la littérature est un facteur
d’épanouissement mais l’imaginaire qu’elle cultive peut dans bien des cas
se révéler socialement handicapant pour ses adeptes .Jeanne l’héroïne de
Une vie Maupassant n’en aurait pas les frais si elle était aussi bienfaisante
que le proclame cet auteur.
B-SUJETS EXPLIQUES
SUJET 13: Dans sa pièce L’Impromptu de Paris (1937) Jean Giraudoux
fait dire à ses personnages :« le mot comprendre n’existe pas au théâtre
(…) Le vrai public ne comprend pas, il ressent (…) Ceux qui veulent
comprendre au théâtre sont ceux qui ne comprennent pas le théâtre .Le
théâtre n’est pas un théorème mais un spectacle »
Comment comprenez-vous ce propos ?
Ce sujet pose le problème de la définition du théâtre et de son but.
I- position de l’auteur : Pour l’auteur, le théâtre est un lieu de
vibrations émotionnelles, une tribune d’expression et de partage
d’émotions. Il n’est pas un espace de diffusion du savoir. En d’autres
termes il ne sollicite que la sensibilité et vise à faire communier acteurs et
spectateurs.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
II- notre position : Pour nous, le théâtre est aussi un lieu du
savoir. Il a une vocation didactique puisqu’il suscite des interrogations et
éveille les consciences.
C – EXERCICES
SUJET 24 « Ce n’est pas avec des idées que l’on fait des vers, c’est avec
des mots ». Discutez ces propos de Mallarmé sur la création poétique.
SUJET 25 : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux »
Expliquez et discutez cette réflexion de Musset sur la création poétique.
SUJET 26:« Ceux qui lisent beaucoup de livres sont comme des mangeurs
de haschich. Ils vivent dans un rêve. Le poison subtil qui pénètre leurs
cerveaux les rend insensible au monde réel et les jette en proie à des
fantômes terribles ou charmants ». Discutez cette affirmation d’Anatole
France dans sa préface à La vie littéraire.
SUJET 29 : A Emile Zola qui pense que l’écrivain « donne les faits
tels qu’il les a observés », Zadi Zaourou répond : « l’écrivain est un artiste,
un producteur du beau. C’est un créateur de la parole artistique ».
A l’aide d’exemple précis empruntés à la littérature, vous
commenterez ces points de vue.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
SUJET 30 : « Je pense que tout homme cultivé et intelligent, en
ramassant son expérience, peut faire un ou deux romans, parce qu’en
somme, un roman n’est qu’un amas d’expériences ».
Expliquez cette opinion de Taine et dites si elle correspond à vos
propres idées sur le roman et sur l’activité du romancier.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
SUJET 37 : Que pensez- vous de cette opinion d’Oscar Wild : « Un artiste
doit créer de belles choses, mais sans rien y mettre de sa propre vie » ?
SUJET 44 :
Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un
accès privilégié à la connaissance du cœur humain ?
SUJET 51: "Les plus beaux romans, dit Goethe, sont ceux qui projettent
brusquement un jour nouveau sur les sentiments les plus communs, sur les
situations les plus triviales."
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Léon Blum, Nouvelles Conversations de Goethe avec Eckermann, 15
février 1898
Vous commenterez cette affirmation en vous appuyant sur les romans que
vous avez étudiés ou lus.
SUJET 54 : "La poésie est ou n’est pas. Que le poète reste fidèle à lui-
même : ses émotions porteront nécessairement la marque des circonstances
politiques, historiques, psychologiques ou autres qui en ont déterminé
l’éclosion. Son comportement [...] ne diffère pas, en son essence, de celui
de tout autre citoyen saisi par la pensée de son peuple et mû par l’amour de
son pays ".
En une argumentation fondée sur des oeuvres que vous connaissez bien,
vous donnerez votre avis sur cette opinion puis vous la discuterez.
SUJET 55 : "La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre
nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui
nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement."
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
SUJET 57 : Sony Labou Tansi écrit dans l'avertissement de son roman Les
sept solitudes de Lorsa Lopez : "être poète, de nos jours, c'est vouloir de
toutes ses forces, de toute son âme, et de toute sa chair, face aux fusils, face
à l'argent qui lui aussi devient un fusil, et surtout face à la vérité reçue […]
qu'aucun visage de la réalité humaine ne soit poussé sous le silence de
l'histoire."
Dans un développement argumenté s'appuyant sur vos lectures
personnelles, vous vous demanderez si la fonction de l'oeuvre poétique est
de dire ce que personne ne veut dire, d'exposer la vérité refusée par la
société.
SUJET 59: Dans quelle mesure les pièces de théâtre africaines que vous
connaissez, remplissent-elles cette fonction que Cheikh N Dao donne du
théâtre africain : "aider à la création de mythes qui galvanisent le peuple et
le portent en avant" ?
SUJET 60: "Nous ne lisons jamais pour oublier la vie, au contraire pour
l'éclairer. Les livres nous aident à voir, à agir, à vivre. "
En vous appuyant sur vos propres lectures, vous donnerez votre opinion sur
la question.
D - CITATIONS
LITTERATURE GENERALE
1-Marcel Arland : « Je ne conçoit pas de littérature sans éthique »
2-Charles Lassailly : "La littérature crée des moeurs aux sociétés qui
veulent sembler vivre."
3-César Aira : "La littérature n'a pas d'autre fonction que de mettre en
scène un écrivain."
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Charles Baudelaire :
4-"Toute littérature dérive du péché."
5-""Congédier la passion et la raison, c'est tuer la littérature."
9-André Gide : "C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise
littérature."
10-Gustave Flaubert : "Mais il n'y a pas en littérature de bonnes intentions
: le style est tout."
11-Emile Zola: "Les gouvernements suspectent la littérature parce qu’elle
est une force qui leur échappe."
13- Jules Renard : "Je sais que la littérature ne nourrit pas son homme. Par
bonheur, je n'ai pas très faim."
16-Joseph Joubert : "La littérature des peuples commence par les fables et
finit par les romans."
17-Benjamin Disraeli : "Vous savez qui sont les critiques? Les hommes
qui ont échoué en littérature et en art."
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
18-Rex Desmarchais : "La littérature n'est-elle jamais autre chose qu'un
refuge contre l'angoisse ?"
23-Ayya Khema: "Qu'est-ce que la littérature, sinon une vie plus élevée et
une forme supérieure de bonheur ?"
POESIE
Johann Wolfgang von Goethe, Maximes et réflexions (1749-1832) :
26-"On devrait souhaiter à tout homme sensé une certaine dose de
poésie."
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27- « Qu'est-ce que la poésie ? Une pensée dans une image. »
Voltaire, Lettres philosophiques :
28-"En ouvrages de goût, en musique, en poésie, en peinture, c'est
le goût qui tient lieu de montre ; et celui qui n'en juge que par des
règles en juge mal."
29- "La poésie est une espèce de musique : il faut l'entendre pour
en juger."
Baudelaire,
30- L’Artiste : "La poésie n'a pas d'autre but qu'elle-même."
31-Les Fleurs du mal, « L’Albatros » : "Le poète est semblable au
prince des nuées. Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."
Victor Hugo, extrait de Odes et ballades :
32- "La poésie, c'est tout ce qu'il y a d'intime dans tout."
33-«"Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné
dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de
souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les
poisons, pour n’en garder que les quintessences."
Paul Valéry,
34- Tel Quel : " La plupart des hommes ont de la poésie une idée
si vague que ce vague même de leur idée est pour eux la définition
de la poésie."
35- Tel Quel : "Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et
le sens."
36-Variété I et II : " La poésie est l’ambition d’un discours qui soit
chargé de plus de sens, et mêlé de plus de musique, que le langage
ordinaire n’en porte et n’en peut porter."
Jean Cocteau,
37 -La difficulté d’être (1947): "La poésie cesse à l'idée. Toute
idée la tue."
38 -Le Secret professionnel : " Voilà le rôle de la poésie. Elle
dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous
environnent et que nos sens enregistraient machinalement."
39-Journal d’un inconnu: «Le poète se souvient de
l’avenir»
40-Percy Bysshe Shelley,Défense de la poésie :"La poésie immortalise
tout ce qu'il y a de meilleur et de plus beau dans le monde."
41- Alain, Préliminaires à l'esthétique : « Le vrai poète est celui qui
trouve l’idée en forgeant le vers »
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
42-Guillaume Apollinaire, La femme assise, (1914):"Douce poésie ! le
plus beau des arts ! / Toi qui, suscitant en nous le pouvoir créateur, nous
met tout proches de la divinité."
43-Roch Carrier : "La poésie, c'est de la pensée en train de naître."
44-Andrée Chédid, Terre et poésie : "Si la poésie n'a pas bouleversé notre
vie, c'est qu'elle ne nous est rien. Apaisante ou traumatisante, elle doit
marquer de son signe ; autrement, nous n'en avons connu que l'imposture."
45-Paul Eluard, Ralentir Travaux : « Le poète est celui qui inspire bien
plus que celui qui est inspiré » Ralentir Travaux
46-Jacques Prévert : "La poésie, c'est un des plus vrais, un des plus utiles
surnoms de la vie."
47-Raymond Queneau : "Comme le théâtre est fait pour être joué, la
poésie est avant tout faite pour être dite."
48-Pierre Reverdy, Le Livre de mon bord : " Rien ne vaut d'être dit en
poésie que l'indicible, c'est pourquoi l'on compte beaucoup sur ce qui se
passe entre les lignes."
49-Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ? : " Les poètes sont des
hommes qui refusent d’utiliser le langage."
50-Jean Cocteau : « Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais
pas à quoi. »
51-Friedrich Klopstock :« Faire de la poésie, c'est se confesser. »
52-Shakespeare : « La poésie est cette musique que tout homme porte en
soi. »
53-Jean Genet: « La poésie ou l’art d’utiliser les restes. D'utiliser la merde
et de vous la faire bouffer. »
54-Nathalie Sarraute : « La poésie, dans une œuvre, c'est ce qui fait
apparaître l'invisible »
55-Henri-Frédéric Amiel : « La vie sans poésie et la vie sans infini, c'est
comme un paysage sans ciel : on y étouffe. »
56-Jean Anouilh : « Oui, je me demande parfois si l'homme, tout bien
pesé, n'a pas fait faire à la connaissance un énorme pas en arrière en
renonçant à l'imagination et à la poésie comme moyens d'investigation
scientifique... »
THEATRE
William SHAKESPEARE,
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
57- extrait de Comme il vous plaira: « Le monde entier est un théâtre, et
tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous
jouons plusieurs rôles. »
58-,Le Marchand de Venise : « Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un
théâtre où chacun doit jouer son rôle ».
59- Hamlet: "Le théâtre a pour objet d'être le miroir de la nature, de
montrer à la vertu ses propres traits, à l'infamie sa propre image, et au
temps même sa forme et ses traits dans la personnification du passé."
Victor HUGO,
60- Les Burgraves" Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule".
61-extrait de Faits et croyances :« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un.
C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience
qui avertit ».
62- "Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre: par le grand et
par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l'individu".
63- "Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde,
dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peut s'y réfléchir,
mais sous la baguette magique de l'art."
64- “Le théâtre est une tribune.”
ROMAN
81-Balzac, avant-propos de 1842 à La Comédie humaine : « En dressant
l'inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des
passions, en peignant les caractères, [...] peut-être pouvais-je arriver à
écrire l'histoire oubliée par tant d'historiens, celle des mœurs ».
82-Georges Sand, lettre à Flaubert du 12 janvier 1876 : « L'Education
sentimentale a été un livre incompris, je te l'ai dit avec insistance, tu ne
m'as pas écoutée. Il y fallait ou une courte préface ou dans l'occasion, une
expression de blâme, ne fût-ce qu'une épithète heureusement trouvée pour
condamner le mal, caractériser la défaillance, signaler l'effort. [...] quand on
ne nous comprend pas, c'est toujours notre faute » .
Flaubert ,
87
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
83- Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852 : « Ce qui me semble
beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache
extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style
[...]un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait
invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le
moins de matière ; plus l'expression se rapproche de la pensée, plus le mot
colle dessus et disparaît, plus c'est beau ».
84-Lettre à Louise Colet, 9 décembre 1852 : « L'auteur, dans son
œuvre, doit être comme Dieu dans l'univers, présent partout, et visible nulle
part ».
85-« On ne choisit pas son sujet. Voilà ce que le public et les
critiques ne comprennent pas. Le secret des chefs-d’œuvre est là, dans la
concordance du sujet et du tempérament de l’auteur ».
Correspondance à Mme Roger des Genettes 1861
Stendhal :
86- « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route.
Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de
la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé
d'être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir !
Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore
l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former ».
87-« Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend
les sons, c'est l'âme du lecteur ».
Emile Zola
88-: « nous autres romanciers, nous sommes les juges d'instruction
des hommes et de leurs passions ».
89-Le roman expérimental, 1880 : « Le romancier est fait d'un
observateur et d'un expérimentateur. [...] Il est indéniable que le roman
naturaliste, tel que nous le comprenons à cette heure, est une expérience
véritable que le romancier fait sur l'homme, en s'aidant de l'observation ».
Aragon
90-- « Le roman est une machine inventée par l'homme pour
l'appréhension du réel dans sa complexité ».
91-« Jusqu’ici, les romanciers se sont contentés de parodier le
monde. Il s’agit maintenant de l’inventer » Blanche de l’oubli
88
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
93-Georges Duhamel 1884-1966: « Le romancier est l’historien du
présent, alors que l’historien est le romancier du passé » Les Maîtres
Alain Robbe-Grillet,
95- Pour un nouveau roman : « Chaque romancier, chaque roman
doit inventer sa propre forme. Aucune recette ne peut remplacer cette
réflexion continuelle. Le livre crée pour lui ses propres règles. Encore le
mouvement de l'écriture doit-il souvent conduire à les mettre en péril, en
échec peut-être, et à les faire éclater ».
96-« L'écrivain doit accepter avec orgueil de porter sa propre date,
sachant qu'il n'y a pas de chef d'œuvre dans l'éternité, mais seulement des
œuvres dans l'histoire ; et qu'elles ne se survivent que dans la mesure où
elles ont laissé derrière elles le passé, et annoncé l'avenir ».
97-« Croire que le romancier a « quelque chose à dire », et qu'il
cherche ensuite comment le dire, représente le plus grave des contre-sens.
Car c'est précisément ce « comment », cette manière de dire, qui constitue
son projet d'écrivain, projet obscur entre tous, et qui sera plus tard le
contenu douteux de son livre ».
99-Virginia Woolf : « Le roman, [...] est la seule forme d'art qui cherche à
nous faire croire qu'elle donne un rapport complet et véridique de la vie
d'une personne réelle ».
89
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A N N E X E
LA PLEIADE (1550-1560)
Le baroque (né en Italie) est un mouvement qui concerne tous les arts, tous
les pays d’Europe. On est en présence d'un « monde renversé », caractérisé
par de nombreux oxymores. La protubérance, l'étrangeté et le registre
pathétique sont caractéristiques du mouvement, qui se veut libéré. Ainsi, le
Baroque veut nous faire changer notre vision du monde, en nous faisant
comprendre que tout est éphémère, que le changement est naturel.
Écrivains représentatifs : Théophile de Viau, Saint-Amant, Tristan
L'Hermite, Madeleine de Scudéry.
Quelques œuvres : L'Illusion comique de Corneille, Stances et sonnets de
la mort de Jean de Sponde
LE CLASSICISME (1610-1660)
LE ROMANTISME
93
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LE REALISME
Esthétique réaliste
Critique de l’idéalisme romantique : les romanciers réalistes se
retrouvent tous pour critiquer les excès de la prose romantique. Le sort du
lecteur romantique est dépeint par Flaubert, à travers le destin de son
personnage Emma Bovary.
Sujets contemporains : les écrivains se rendent compte qu’il existe une
véritable poésie du quotidien et du contemporain. Les intrigues, qui sont de
plus en plus sobres, puisent dans le quotidien.
LE NATURALISME
95
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
l’intrigue ; mais sans pour autant s’affilier au mouvement : Flaubert
qualifiait la doctrine naturaliste d’« inepties ».
La fresque des Rougon-Macquart (1871-1893) démontre la fascination de
Zola pour les déterminations génétiques, et répond à un souci scientifique :
l’étude d’une famille sur cinq générations, permettant de vérifier les lois
biologiques de l’hérédité.
Poétique naturaliste
Thèmes de prédilection :
Littérature du peuple : exploration de tous les milieux sociaux, dont le
peuple et le monde du travail qui font leur apparition dans le genre
romanesque. Les écrivains prennent désormais en compte tous les instincts
de l’homme.
Un propos scandaleux : le héros naturaliste est disséqué comme un animal :
ses pulsions, ses besoins sont mis en scène. En somme, le roman naturaliste
se préoccupe du dévoilement des dessous de la société et de l’étude des
pulsions.
LE PARNASSE
Poétique du Parnasse
97
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Religion du beau : la poésie n’est plus considérée comme un
divertissement, elle vise à atteindre les sommets de l’Art. Les poètes
parnassiens cherchent l’équilibre des formes pour atteindre l’irréprochable
beauté.
Lyrisme impersonnel : refus du culte du moi. L’émotion personnelle est
donc proscrite : en faisant abstraction du moi, les Parnassiens veulent et
prétendent atteindre l’universel. La poésie doit permettre de s’exprimer au
nom de tous.
du travail : les Parnassiens ne croient pas à l’inspiration romantique. Pour
eux, ciseler le langage est un métier. Le poète, devenant sculpteur, doit
transformer une matière difficile, le langage, en beauté grâce à un patient
labeur. Ils préconisent une versification rigoureuse, s’appuient sur des
formes fixes, sur des vers isométriques, sur la richesse de la rime. Plus la
poésie se soumet aux contraintes (métriques, sonores, etc.), plus elle est de
qualité.
LE SYMBOLISME
Poétique du symbolisme
Le symbole : la sensation et l’idée ne sont plus séparées. Le plus souvent,
le symbolisé n’apparaît plus et le lecteur doit décrypter le texte. Il s’agit
d’un outil destiné à désigner le monde tout en le masquant.
Un nouveau rôle assigné au poète : le poète n’est pas celui qui nomme ou
qui décrit, il est l’intermédiaire entre les hommes et le monde. Il devient un
guide qui conduit le lecteur vers la morale, la sagesse.
LE SURREALISME (1924-1969)
99
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Écrivains : Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Michel Butor, Claude
Simon.
LA PRISE DE CONSCIENCE
Le premier texte romanesque qui marque la naissance de la littérature
africaine francophone est l’œuvre d’un instituteur, Amadou Mapaté
Diagne, qui publia en 1920 Les Trois Volontés de Malic, où il développe
des questions relatives aux castes et à la modernisation des structures
traditionnelles. Mais, de manière générale, les premières productions de
l’écriture africaine comme antillaise se bornent souvent à exalter La
<<mission civilisatrice>> de la colonisation Ou à dresser l’éloge de
l’assimilation.Pendant ce temps, en France, Paris est, dans les années 1920
et 1930, le lieu de rencontre d’étudiants africains et antillais porteurs d’une
autre manière de penser, confortée par Les travaux des ethnologues
africanistes( leo Frobenius, Maurice Delafosse), qui, d’une
part,reconnaissent la richesse des civilisations africaines et, d’autre part,
concluent( comme Théodore Monod ) que c’est grâce à ces différences
culturelles que les hommes trouveront <<les éléments mêmes d’un nouveau
progrès spirituel >>.
100
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
La Negro Renaissance
<< Je suis nègre, et je me glorifie de ce nom ; je suis fier du
sang noir qui coule dans mes veines. >> W.E.B Du bois, 1890.
LE MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE
101
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ainsi, les voies était peu à peu balisées pour les intellectuels et les
créateurs noirs soucieux de faire valoir leur identité culturelle. A Paris,
étudiants africains et antillais prirent dans les années 1930, embauchant la
trompette de la révolte et « sonnant le rassemblement » : :plusieurs revues
furent fondées , comme La Revue du monde noir (en 1931)et Légitime
Défense (en 1932).
Les fondateurs de cette dernière partaient en guerre contre la civilisation
occidentale, critiquant les écrivains antillais pour leur soumission à la
culture française et leur reprochant de se borner à imiter celle-ci . Légitime
Défense n’eut qu’un seul numéro mais il eut un impact décisif sur ceux qui
l’eurent entre les mains, parmi lesquels trois étudiants, trois jeunes
poètes :le Guyanais Léon- Gontran Damas, le Martiniquais Aimé Césaire et
le Sénégalais Léopold Sédar Senghor qui lancèrent en 1934 un nouveau
journal, intitulé L’Etudiant noir, et qui parut jusqu’en 194 0
L’Etudiant noir marque l’ « avènement » de la négritude dans les lettres
négro-africaines. Les premières utilisations du concept de négritude sont
enregistrées dans ce journal – on doit le mot lui-même à Aimé Césaire.
Employé péjorativement jusque-là, le mot « nègre » devient un mot
valorisant, porteur d’une identité culturelle riche
Les œuvres respectives des trois poètes fondateurs de L’Etudiant noir
(Pigments, de Léon –Gontran Damas , en 1937, Cahier d’un retour au pays
natal , d’Aimé Césaire, en 1939, et Chants d’ombre , de Léopold Sédar
Senghor , en 1945) sont les premiers cris de la Négritude . En même temps,
Ousmane sucé publie deux romans , Karim en 1935, et Mirages de Paris,
en 1937, dans lesquels il montre le choc des deux cultures, la française et
l’africaine. En mêmes temps , à partir de 1932, l’Ecole normale William-
Ponty (au Sénégal) voit l’éclosion du théâtre africain : on y étudie et on met
en scène l’histoire et les us et coutumes du continent noir.
La négritude
Les intellectuels noirs se réfèrent, nombreux , à ce mot- « négritude » - qui
fut comme un point de ralliement leur permettant de se définir par
opposition à l’Occident colonisateur et assimilateur. Il désigne :
Pour Damas, le fait de défendre sa qualité de Nègre ;
Pour Césaire , le fait d’être d ’être noir et l’acceptation de ce fait , de
destin , de cette histoire et de cette culture spécifique .Le mot traduit pour
lui un besoin de libération et de dignité :
Pour Senghor, les valeurs culturelles du monde noir, l’espoir de la
civilisation africaine. Senghor met l’accent sur l’étude du passé africain et
des « sources » afin de les valoriser ; la négritude est chez lui humanisme ,
voie de passage vers l’universel : elle est d’abord, enracinement dans la
102
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
culture africaine, et « ouverture aux apports fécondants des autres
civilisations ».
La lutte anticoloniale
La lutte anticoloniale est l’étape suivante, thème central de la littérature
entre 1947 – au lendemain de la seconde Guerre mondiale et de la
Conférence de Brazzaville –et 1960, date de l’indépendance de dix-huit
pays africains. 1947 est aussi l’année de la fondation de présence Africaine,
revue, maison d’édition et association engagées pour l’indépendance du
continent et son développement. Les écrits de cette période sont en général
un réquisitoire contre l’Europe accusée d’avoir assassiné les civilisations
africaines et , tandis que dans les romans s’affirment des héros porteurs de
l’espoir d’un renouveau , de nombreux écrivains s’engagent en même
temps dans l’action politique : Léon-Damas , Aimé Césaire, Léopold Sédar
Senghor, Bernard Binlin Dadié, Jacques Rabemananjara, David Mandessi
Diop…..
Deux moments importants marquent enfin la proximité des indépendances :
ce sont les deux Congrès des Ecrivains et Artistes noirs (à Paris , à
l’université de la Sorbonne, en 1956, et à Rome , en 1959) qui réunissent
des intellectuels noirs venus de toute la diaspora
Le Français en seconde, EDICEF, 1998, P 120-121
LE COMMENTAIRE
COMPOSE AU SECOND
CYCLE
dans la restitution
des émois de
l’âme
NATURE DE L’EXERCICE
Lorsque nous lisons un texte, il produit en nous un certain effet.
L’objectif du commentaire composé est d’expliquer comment, c’est- à- dire
par quels mécanismes le texte parvient à produire cet effet. Le
commentateur doit donc faire partager ses impressions en faisant ressortir
les richesses du texte. Ces impressions doivent être ordonnées, groupées et
exposées de manière à intéresser le lecteur du commentaire.
Le commentaire composé est donc un exercice argumenté visant à
mettre en valeur les qualités littéraires d’un texte.
-TEXTE SUPPORT
107
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Chaque jour, dans la fumée et l’odeur d’huile du faubourg ouvrier,
la sirène de la fabrique mugissait et tremblait. Et des petites maisons
grises , sortaient en hâte comme des blattes (1) effrayées, des gens
maussades aux muscles encore las. Dans l’air froid du demi-jour, ils s’en
allaient par les rues non pavées vers la haute cage de pierre qui, sereine et
indifférente, les attendait avec ses innombrables yeux carrés et visqueux.
La fange (2) claquait sous les pas. les exclamations rauques des voix
endormies venaient à leur rencontre, des injures mauvaises déchiraient
l’air. D’autres sons parvenaient maintenant : le bruit sourd des machines,
les grognements de la vapeur. Sombres et rébarbatives, les hautes
cheminées noires se profilaient, dominant le faubourg, comme de grosses
triques (3).
Le soir, quand le soleil se couchait et que ses rouges rayons
brillaient aux vitres des maisons, la fabrique vomissait de ses entrailles de
pierre, ses scories (4) humaines ; et les ouvriers, aux visages noirs de
fumée, aux dents brillantes d’affamés, se répandaient à nouveau par les
rues, laissant dans l’air des exhalaisons moites de graisse de
machines .Maintenant, les voix étaient animées et même joyeuses ;leur
travail de forçat était fini pour aujourd’hui .Le souper et le repos les
attendaient à la maisons
1 :L’analyse du libellé
Comment: Adverbe de manière rappelant la nécessité de mettre en
évidence la forme du texte à travers l’étude de chacun des deux centres
d’intérêt
la description de l’espace: la description du lieu où évoluent les
personnages (1er CI)
révèle : met en évidence ;ce verbe établit une nette démarcation entre les
deux CI
les conditions de vie difficiles des ouvriers : la souffrance des ouvriers (2 e
CI)
2 :L’analyse du texte
108
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
-auteur, contexte et œuvre :Aucune indication paratextuelle ne donnant
d’information sur ces éléments, et vu que cet auteur n’est pas dans nos
programmes, on peut supposer que l’élève moyen ignore tout de cet auteur
-caractéristiques du texte :
Texte en prose→ texte romanesque
Type descriptif Tonalité satirique
Thème :la condition ouvrière
Idée générale :Les ouvriers travaillent et vivent dans des conditions
précaires
Votre meilleur atout pour la compréhension de ce texte sera sans aucun
doute votre culture générale, vos connaissances personnelles sur la
condition ouvrière. Toutefois le commentaire composé n’étant pas un
devoir de culture générale, vous resterez attaché au texte
Insensibilité et cruauté de la
3 -Sereine et Personnific fabrique assimilée à un être
Le indifférente ation humain
caractèr
e La fabrique est un épouvantail ;
monstru -Mugissait et Métaphore elle terrifie
eux de la tremblait
fabrique Caractère destructeur de la
-Entrailles de pierres Métaphore fabrique qui broie les travailleurs.
-Scories Métaphores
2-un humaines dépréciatives Chosification des ouvriers
travail -Se (scories : déchets
déshuman répandaient se répandaient =
isant liquide) Discours tissé de propos
grossiers traduisant une
déchéance morale
Des injures GN L’exploitation abusive de la
mauvaises force de travail des ouvriers
les personnalise
L’étroitesse de l’espace laisse
-Petites GN deviner la promiscuité qui
maisons règne dans ces habitats.
3-Des
conditions Revenu pratiquement
matérielle -Travail de Comparaison inexistant : juste de quoi se
s forçat maintenir en vie pour
précaires continuer de trimer
a) Un bilan
Faire le bilan, c’est répondre à la question : « Qu’est-ce que je
veux qu’on retienne de mon analyse ? »Il s’agit en des formules précises et
élégantes de relever les éléments essentiels de chaque centre d’intérêt. Plus
simplement, c’est reprendre en d’autres termes les conclusions partielles.
b) Un jugement
Il s’agit de donner votre avis sur le traitement du thème , de dire ce
que vous en pensez
112
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
c) Une ouverture
Sans que cela soit une nécessité absolue, on peut achever son travail en
élargissant le débat. Il s’agira d’envisager de nouveaux problèmes ou de
mettre le texte en rapport avec d’autres textes ayant abordé le même thème
Généralement, on propose une ouverture vers d’autres textes, vers des
prolongements du thème du texte dans d’autres arts ou à d’autres époques.
Il est nécessaire qu’il y ait, dans vos remarques, un lien réel avec le texte
étudié. Attention cependant à ces prétendues "ouvertures", tellement larges
et vagues, qu'elles se noient bien souvent dans des
considérations dépourvues d'intérêt.
-Une phrase introductive qui énonce l’idée directrice que vous allez
développer dans cette partie ;
113
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
argumentatif. De fait dans le commentaire composé on expose des thèses et
des arguments . C’est pour quoi le paragraphe du commentaire comporte :
STRUCTURE DU DEVELOPPEMENT
Phrase introductive énonçant le 1er centre d’intérêt
114
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1er paragraphe argumentatif ═ 1er sous-thème +un ou deux indices
textuel(s) illustratif(s)
115
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2-LES CITATIONS
A propos des citations, elles doivent être signalées par des guillemets et
s’intégrer utilement et logiquement au devoir, c’est-à-dire servir à des fins
de démonstration et/ou d’illustration : elles doivent venir étayer le
commentaire, en aucun cas en tenir lieu : un commentaire composé n’est
pas un montage de citations, même classées. Il faut éviter de citer des pans
entiers de texte, les citations trop longues, trop nombreuses et inopportunes,
car cela alourdit le paragraphe et dilue inutilement l’efficacité de la
démonstration. Vous trouverez exposées en annexe (à la fin du document)
différentes façons d’intégrer les citations dans le devoir
Quant aux titres des œuvres ils doivent être soulignés, sans guillemets, les
guillemets étant réservés aux titres de chapitres, de sections ou de poèmes
B : SUJET REDIGE
Perdre un être cher est pour tout homme une expérience
éprouvante .Mais pour de nombreux artistes, ce malheur peut être à
la base d’une œuvre de génie . Victor Hugo est de ceux-la .Le04
septembre 1843,sa fille Léopoldine fraîchement mariée se noie avec
son époux au cours d’une promenade sur la Seine à Villequier. Cette
tragédie arrachera au poète les poignants accents du recueil Les
Contemplations qu’il publiera en 1855 . Le poème qui nous intéresse
est un extrait de la dédicace titrée<<A cette qui est restée en France
>>Le poète alors en exil pour des raisons politiques souffre de ne
plus pouvoir effectuer des pèlerinages sur la tombe de sa fille .Aussi
, aurons-nous à montrer comment devant l’impossibilité de ces
visites consolantes , il ne reste plus au poète que l’imagination pour
tenter de maintenir le contact avec la défunte.
120
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1- sa demeure
Hugo n’oublie pas que sa fille est bien morte et que sa
demeure, sa dernière demeure est forcément différente de celles des
vivants. Autrement comment expliquer que les groupes nominaux qui
décrivent la chambre de sa fille, qui, plus est sa chambre nuptiale,
renvoient tous à l’obscurité : « horloge d’ombre », « obscure
fenêtre », « noir cercueil », « éternité sombre ».
C’est que l’auteur est bien forcé d’admettre que cette demeure
est celle des morts. A cela tient le fait qu’il se représente sa fille
122
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
couchée sur le lit conjugal avec « l’autre endormi » (v95),
euphémisme qui désigne de manière à peine voilée celui qu’elle
venait d’épouser et avec qui elle a rejoint l’au-delà.
Toutefois, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le poète a
visiblement du mal à concevoir que sa fille ait cessé de vivre. Aussi
va-t-il jusqu'à imaginer des fentes sur le cercueil, capable de laisser
passer l’air pour que la disparue puisse respirer. Cette idée
d’ouverture, suggérée par les groupes nominaux « noir cercueil mal
joint » (v99) et « obscure fenêtre de l’infini » (v97) sont l’expression
de ce que dans le lieu où se trouve sa fille, la vie n’est nullement
absente.
2- la vie de la défunte
Seulement cette vie lui parait énigmatique, mystérieuse. Il
n’en sait pas grand chose. C’est justement pour cette raison qu’il
demande à sa fille de le renseigner sur cette nouvelle vie ; mieux, de
lui dire si elle a même une vie de l’autre coté : « vois-tu la vie en vos
demeures ? » .Apostrophe pleine de tendresse et qui traduit
l’inquiétude du père quant au sort de son enfant.
Mais si le doute peut le visiter, il ne peut le vaincre ;car il finit
par se convaincre que sa fille l’entend et l’attend : « t’es-tu,
m’attendant, réveillée à demi ? » Il se dit qu’il manque à la défunte,
qu’elle en est toute « pale » (v97) et qu’elle est dans une attitude
d’extrême affliction, « accoudée à l’obscure fenêtre de
l’infini » (v97, 98).
Faisant usage de la prosopopée, il lui attribue même ces
propos émouvants : « Qu’est-ce donc ?Mon père ne vient pas ? »(v
103) C’est que pour lui, Léopoldine est encore capable d’émotion, de
sentiment.
Aussi, peut-il considérer qu’elle est restée la petite fille
romantique qu’elle avait toujours été.
3- Romantisme de la défunte
Ce faisant, elle ne peut rester insensible aux fleurs qu’il
dépose sur sa tombe. C’est pour quoi le bouquet qu’il compose est si
chargé de signification.
S’il choisit l’aubépine pour son parfum et sa beauté, il
souligne bien que c’est de l’aubépine « en fleur », c’est –à-dire en
pleine croissance , comme sa fille partie dans la fleur de l’âge.Et s’il
y adjoint la lys, c’est parce qu’elle est symbole de pureté , de vertu,
123
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
qui est la qualité même de sa Léopoldine ; dont la jeunesse est
figurée par la fraîcheur des lys ;ces lys « tout mouillés de rosée »
(v105) parce que cueillies dès les premières heures du jour.
Léopoldine la romantique, c’est donc cette âme encore capable
d’émotion esthétique.
Mais c’est également cette âme candide, qui comme une
amante attendant son prince charmant, espère l’arrivée de son père ,
« attentive écoutant si (elle) n’entendait point/ Quelqu’un marcher
vers (elle) dans l’éternité sombre » (v100-101).
C’est ce refus inconscient de séparer Léopoldine du monde
des vivants qui maintient le poète dans ces tourments indépassables.
2e SUJET
125
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2
Leur -le pin verse son Consentement du pin à
générosit baume et sa sève l’extraction de sa
é Personnificatio résine qui est comme
n son sang
-sans regretter son Par analogie, le poète
sang offre au monde ses
vers, sans se plaindre.
3
Les pleurs -sans Allitération
du poète -son sang en S Ses vers sont le
-verse son baume produit d’une
-soldant debout expérience
Périphrase douloureuse.
-divines
larmes d’or
B : SUJET REDIGE
129
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
et de la cruauté de ses semblables, désignés par la métonymie
« l’homme » (V 6).
Cet homme devenu son « bourreau » travaille à le faire périr
ou tout au moins à le persécuter , à le maltraiter. Cette même idée est
développée au vers 7 où l’homme est présenté comme une sangsue
puisqu’il « ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine »
Lorsque l’auteur évoque les coups lâchement portés au pin à
travers les groupes nominaux « plaie au flanc» ,« larges sillons
» ,« entaille profonde »,c’est aussi au poète moralement torturé par
la société qu’il pense.
3) Les pleurs du poète
Face à ces coups, le poète, tout malheureux, ne peut
s’empêcher de pleurer.Ses gémissements se font entendre par le biais
de l’assonance en OU : « coule goutte à goutte », « bout
», « route », « debout » et l’allitération en S : « sans », « son sang »,
« verse son baume et sa sève », « se tient sur le bord », « soldat
blessé »,
Mais heureusement, ces larmes du poète, ce sont ses vers,
qualifiés à travers une périphrase de « divines larmes d’or » (V 16)
pour indiquer qu’ils sont le produit d’une expérience malheureuse.
C’est donc en martyr, au prix de douleurs indicibles que le
poète donne la vie au beau.
130
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Silence on développe
Silence on développe
Silence on s’enrichit
Silence main basse sur le peuple baudet
Silence on détourne les deniers publics et les mineures
Silence on affame
Silence les princes voleurs innocents
Exécutent le peuple honnête coupable
Silence on assassine
Silence les prisons sont pleines
Silence on abrutit ,on embrigade, on lave cerveaux, on
Intoxique, on rétrograde, on retourne dans i’antiquité esclavagiste, au
moyen âge féodal.
Silence on retourne à la traite négrière
Silence personne n’est responsable.
Silence les ordres viennent de là-haut
Silence on drogue le peuple
Silence on prostitue
Silence les assassins prophétisent. Les tortionnaires vaticinent.
Silence le messie meurtrier annonce la fin des libertés et de la
démocratie.
Silence dieu est parmi nous silence on sacre les empereurs
Bouffons qui crèvent les yeux des enfants du soleil, du ciel, de
La terre, des étoiles. Les yeux de la mer et de l’infini. Silence
On maquille les crimes, on travestit. Silence on coopère.
-Antiquité
esclavagiste Champ lexical Référence à des
- Moyen âge de la souffrance époques où
féodal des peuples entiers
- Traite ont été violentés
négrière
2e centre d’intérêt : La révolte du poète
Sous-Thème Indices textuels Analyse Interprétation
132
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1 - Princes voleurs GN dépréciatif Les dirigeants sont
taxés de voleurs
Le Phrases
portrait des - Silence on déclaratives - Assassins
oppresseurs maquille les énoncées par - proxénètes
crimes une organisation - dealers
- on prostitue criminelle
- on drogue Oxymore
La prétention de
messianisme du
-messie tyran tournée en
meurtrier dérision
2La mise en -silence les Phrases Fuite de
accusation ordres viennent déclaratives : responsabilité de
des de là-haut expression de la certains cadres qui
collaborateu -silence lâcheté des cautionnent
rs du personne n’est dirigeants l’injustice par leur
régime responsable passivité
-silence on
coopère
-silence on Phrases -Pour les dirigeants
développe déclaratives le développement est
3-La successives dont synonyme
démystificat -silence on la 2e explicite la d’enrichissement
ion de s’enrichit 1e personnel
l’idéologie -Slogan absurde qui
du fait injonction au
développem -silence on antithèse peuple de se tenir à
ent développe l’écart de l’œuvre
de développement
Instrumentalisation
de la notion de
développement
-princes voleurs Oxymores à Tentative d’auto
4 innocents valeur ironique disculpation
- peuple honnête et de culpabilisation
La défense coupable du peuple par les
du peuple dirigeants ; d’où la
-les enfants du Périphrase réaction ironique de
soleil, du ciel, de désignant l’auteur
la terre, des Le peuple -peuple sans
étoiles défense, innocent
133 B : SUJET REDIGE
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Les injustices liées au parti unique ont maintes fois été dépeintes par
les écrivains africains de la seconde génération. Mais rares sont ceux
qui, comme Jean-Marie ADIAFFI ont osé cracher aussi crûment qu’il
l’a fait leur dégoût de ce système odieux. Dans son roman Silence
on développe paru en 1991par exemple, il dénonce l’usurpation et la
confiscation du pouvoir par une classe politique aux ordres de
l’Occident. Extrait de ce roman où se côtoient tous les genres
littéraires,le poème à étudier restitue assez bien le mépris de l’auteur
pour cette classe d’oppresseurs. Il nous appartient donc de dire en
quels termes le poète exprime le caractère implacable de cette
oppression ainsi que sa révolte.
CONCLUSION
Ce texte se voulait donc une dénonciation des pratiques
liberticides des fameux promoteurs du développement, qui ont donné
à ce concept un sens infâmant et nocif. Car pour l’auteur, le
développement authentique et harmonieux, loin de recourir au
mythe et à l’argument de la force revêt le langage de la vérité et ne
prospère que dans un contexte de liberté. Il est affligeant de constater
que dans ce texte d’Adiaffi, les êtres de fiction métaphorisent les
dictateurs africains qui imposent à leurs concitoyens ce type de
développement hasardeux, inspiré par la haine des peuples.
Dommage que la fiction,bien souvent, rejoigne malheureusement la
réalité et que des œuvres comme celle-ci ou Le Pleurer-Rire d’Henri
LOPES soient toujours d’actualité.
138
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
e
4 SUJET
« Maturité »
Avant
Avant c’était l’herbe
L’eau
Le sel
Le soleil
J’étais tapie dans l’enfance
Ai-je vraiment mangé autre chose
Que du vent
Des framboises
Et le cœur pointu des roses ?
Avant il y avait
La tempête dans les fuschias
Le goût des petits pois crus
Les lilas de ma grand-mère
La mer comme une barque
A me naviguer sur le cœur
De l’été
Des cris
Des entremets
Et l’ombre des magnolias
Avant
C’était la fête
Mais finie la pulpe douce de l’inconscience
Je suis une grande personne
Qui sait charrier les cadavres
Ceux des morts et ceux des gens
Marcher dans la cendre
Et mesurer le temps.
140
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A : PLAN DETAILLE SOUS FORME DE TABLEAU
141
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A : SUJET REDIGE
S ‘il est une constance dans la vie des adultes ,c’est cette tendance à
entretenir avec leur enfance une relation idyllique, amoureuse. Ce constat
vaut pour Denise JALLAIS qui, dans son poème « Maturité » extrait de La
Poésie féminine contemporaine , se souvient avec mélancolie de ce paradis
coloré ou la vie n’était que volupté , que plaisir . Aussi l’étude de son texte
nous conduira- t- elle à révéler comment par le jeu des images et du
rythme, elle a su évoquer les différents aspects de ce bonheur de l’enfance
que lui font regretter aujourd’hui les réalités de l’âge adulte.
1-La nature
Lorsqu’elle évoque la nature, c’est pour en dégager des éléments
particulièrement significatifs .
La nature pour elle, c’était d’abord « l’herbe » (v8) , c’est à dire
l’espace vert, son aire de jeu ; c’était aussi « l’eau » (v9), symbole de la
vie ; c’était également « le sel » (v10) qui en relevait le goût ; c’était enfin
« le soleil » (v11), qui illuminait cette existence. Tous ces groupes
nominaux constitutifs du champ lexical de la nature ne sont évoqués que
dans un seul but : mettre en évidence la joie de vivre que la nature a
procurée à la poétesse
alors enfant. Rien d’étonnant dès lors que dans une métaphore
lumineuse, elle ait comparé certaines merveilles de la nature à des mets
délicieux dont elle s’est souvent délectée :
« Ai je vraiment mangé autre chose
Que du vent
Des framboises
Et le cœur pointu des roses ? »(v13-16)
Cette nature généreuse à souhait avait quelque chose d’édénique,
de paradisiaque : ses jardins, ses produits et son atmosphère de gaieté
permanente font apparaître l’enfance de la poétesse comme un âge d’or ,
comme l’âge du bonheur intégral et de la liberté absolue .
143
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2-La liberté
L’idée de liberté est illustrée par celle d’évasion dont le champ
lexical est constitué des noms ’’mer’’, ‘’plage’’,’’jardins’’ et ‘’marché
‘’.Mieux, cette idée d’évasion est explicitée par la comparaison « la mer
comme une barque » (v21) qui suggère l’idée de voyage en assimilant la
mer à un moyen de déplacement. Ce plaisir de voyager était associé
aux vacances ; d’ou la référence à l’été qui y correspond et où l’enfant
pouvait jouer avec des insectes comme ‘’les scarabées’’ (v27).
Cette liberté sans limite maintenait l’enfant dans l’ignorance des réalités
du monde extérieur. Elle vivait dans une insouciance bienfaisante qualifiée
de ‘’ pulpe douce de l’inconscience ‘’ (v1),métaphore qui assimile le
charme de cette inconscience à la chair délicieuse d’un fruit mûr. La
seule préoccupation de l’enfant était donc les moments de réjouissance
marqués par les fêtes que supposent les groupes nominaux « fête »
(v35), « pâques »(v23) et « chapeaux blancs »(v26)qui en constituent le
champ lexical.
La liberté, synonyme de plaisir a vu s’épanouir chez lui une
sensibilité aiguisée.
144
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1-L’âge de la responsabilité
Dures réalité parce que l’âge adulte est l’âge de la
responsabilité .C’est l’âge où l’on réalise que tout n’est plus permis ; que
tout n’est plus utile .On ne cède plus aux caprices de l’émotion ; on se
laisse guider par la raison ; on s’emploie a discerner l’utile et le futile,
parce qu’on n’est plus un enfant : « Je suis une grande personne » (v37)
confie l’auteur. C’est d’ailleurs cette prise de conscience de ses
responsabilités que traduit le titre du poème ‘’ Maturité’’
Pour bien marquer la rupture d’avec l’immaturité, la poétesse a
même ouvert son texte avec le participe passé ‘’finie’’, attribut implicite du
groupe nominal ‘’la pulpe douce de l’inconscience’’. Ainsi, ce 1 er vers va
constater la fin de l’âge de l’insouciance ; fin de règne qui correspond à
l’avènement de ‘âge du discernement proclamé par le deuxième vers :
« Finie la pulpe douce de l’inconscience.
Tout crépite de son sens »
Mais le bon sens n’est pas toujours porteur de paix .La réflexion
permanente est
génératrice de soucis .Elle fait prendre conscience des effets pervers du
temps sur l’homme.
145
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
monde et semble maintenant l’engager dans un processus
irréversible : « tout s’éteint an par an » (v2-3).
Le moment présent prend donc chez elle une dimension tragique que
souligne le présent de l’indicatif : « Je suis une grande personne qui sait
charrier les cadavres (v37-38).
Cette déclaration montre que le temps a révélé la poétesse à elle-
même
3-La prise de conscience de la condition humaine
La poétesse en effet prend conscience de sa condition humaine ; de
son statut d’être humain auquel la vie se révèle dans toute sa laideur.
Cette découverte de la face hideuse de la vie transparaît dans le
lexique du feu (‘’la fumée’’ ‘’ et la ‘’cendre’’ (v4, 5)) qui désigne
métaphoriquement les difficultés qui jalonnent l’existence de la poétesse.
Les difficultés, tout adulte pense toujours pouvoir les résoudre
avec le temps ; temps qu’il espère réussir à dompter, à contrôler. D ‘où cette
idée de « la mesure du temps » (v6). Malheureusement cette mesure du
temps ne se fait pas toujours avec sérénité .Parce que le temps qui vient est
porteur de notre mort.
Cette hantise de la mort, le poète tentera vainement de la surmonter
en assumant son rôle d’adulte ; de l’adulte qui, contrairement aux enfants
n’est pas effrayé par le spectacle de la mort. La relative appositive ‘’qui
sait charrier les morts’’ (v38) qui qualifie la poétesse confirme l’idée que ce
spectacle de la mort fait désormais partie de son quotidien. Curieusement,
c’est cette même habitude de la mort qui lui révélera son insignifiance et
son impuissance devant la tyrannie du temps.
On en arrive à cette déduction angoissante qu’il n’y a plus pour
l’adulte aucun espoir de bonheur.
146
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez
par exemple étudier les sentiments que le brusque changement de
régime inspire au narrateur.
INTRODUCTION
Depuis l’accession des Etats africains à l’indépendance, l’on assiste
à une vague de changements de régimes par les armes. C’est cette situation
que Henri Lopès, romancier congolais de la deuxième génération dénonce
dans ce texte intitulé ‘’Un coup d’état’’, extrait de son roman Le pleurer-
Rire Paru en 1982. Etudier ce texte revient pour nous à montrer comment
le narrateur rapporte le changement de régime et exprime les sentiments
que ce changement lui inspire.
DEVELOPPEMENT
1er centre d’intérêt : Le changement de régime
Le changement de régime est perceptible à travers la presse, l’exil du
président déchu et l’attitude de l’armée.
1 La presse
La presse en effet à travers la radio annonce le changement de
régime en diffusant un communiqué militaire. Le groupe nominal
‘’communiqué du matin ‘’ qui le désigne signale, par l’expansion « du
matin » le caractère exceptionnel et répétitif de ce communiqué. De plus, il
est suivi d’une musique militaire avec laquelle il fait corps. Tous les
programmes de la radio ont été bouleversés et se réduisent à ces deux
composantes militaires comme pour souligner la gravité du moment.
Par ailleurs, la comparaison ‘’au ton d’instituteur appliqué ‘’qui
établit une analogie entre la voix du lecteur de ce communiqué et celle d’un
instituteur indique bien que ce lecteur-là n’est pas journaliste. C’est un
militaire qui s’applique à la lecture, qui joue maladroitement au journaliste.
Preuve évidente que la radio est investie par l’armée.
L’événement est tel qu’il intéresse la communauté internationale.
Celle-ci sera informée par les stations étrangères dont RFI qui tente de
donner les raisons de ce coup de force à travers ses commentaires .C’est
même par la radio qu’on apprendra l’exil du président.
2) l’exil du Président
Cet exil du Président est la confirmation de la réussite du coup
d’Etat. Le groupe nominal déclaration faite de l’étranger qui renvoie au
propos recueilli du Président déchu Polé Polé révèle que celui-ci a fui son
pays.
148
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
De même si pour s’adresser à son peuple, il ne peut le faire que par
le canal de chaînes étrangères, c‘est manifestement parce qu’il a perdu le
contrôle de la presse nationale et de l’armée qui constituaient les deux
piliers de son pouvoir. Ce pouvoir est désormais aux mains de ceux qui
l’ont contraint à l’exil et que le narrateur désigne par la périphrase ‘’les
nouveaux chefs du pays ‘’. On comprend dés lors le mépris affiché de
Polé¨Polé pour ses successeurs.
Réduit à l’impuissance par ceux-ci il ne peut tout au plus que les
disqualifier . Le groupe adjectival ‘’appréciation sévère ‘’ résume le
jugement de l’ex président, dont la chute semble laisser l’armée régulière
indifférente.
3) L’attitude de l’armée
Le processus de changement de régime est d’autant plus
irréversible que l’armée a fait allégeance aux nouveaux tenants du pouvoir.
Ce ralliement est illustré par le groupe nominal ‘’messages de soutien
des différents corps de l’armée" qui confirme la reconnaissance des
nouvelles autorités politiques par les militaires qui ont choisi de se
soumettre à elles.
Cette attitude de l’armée était prévisible si l’on en juge par les
propos résignés du président déchu. Car si Polé Polé a refusé d’appeler à un
soulèvement de l’armée contre ses déstabilisateurs, ce n’est pas ,
contrairement à ses prétentions, par amour pour son peuple auquel il aurait
voulu éviter « un bain de sang inutile », un guerre civile meurtrière.
En vérité, Polé Polé se savait peu populaire. Il n’ignorait pas qu’ils
n’auraient pas été légion (nombreux), les hommes en armes qui auraient
accepté de risquer leur vie pour son pouvoir. C’est bien là la signification
de cette feinte interrogation du narrateur : ‘’Qui serait allé mourir pour lui ?
A preuve même sa garde est restée passive pendant l’attaque, jugeant
inutile et suicidaire toute résistance, comme l’indique la phrase déclarative
‘’la garde de Polé Polé n’a pas résisté ‘’
Le changement de régime est donc un fait avéré, fait qui ne
manquera pas de susciter chez le narrateur un certain nombre de
sentiments.
2e centre d’intérêt : Les sentiments du narrateur
(Exercice : Rédigez le 2e centre d’intérêt et la conclusion)
1- l’indifférence
149 2- la lassitude
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3- le pessimisme
La conclusion
6e SUJET
En ce temps-là
A coups de gueule de civilisation
A coups d’eau bénite sur les fronts domestiqués
Les vautours construisaient à l’ombre de leurs serres
Le sanglant monument de l’ère tutélaire
En ce temps-là
Les rires agonisaient dans l’enfer métallique des routes
Et le rythme monotone des Pater-Noster
Couvrait les hurlements des plantations à profit
O le souvenir acide des baisers arrachés
Les promesses mutilées au choc des mitrailleuses
Hommes étranges qui n’étiez pas des hommes
Vous saviez tous les livres vous ne saviez pas l’amour
Et les mains qui fécondent le ventre de la terre
Les racines de nos mains profondes comme la révolte
Malgré vos chants d’orgueil au milieu des charniers
Les villages désolés l’Afrique écartelée
L’espoir vivait en nous comme une citadelle
Et des mines du Souaziland à la sueur lourde
des usines d’Europe
Le printemps prendra chair sous nos pas de clarté.
Libellé :
Sous la forme d’un commentaire composé, vous
montrerez, en exploitant les procédés d’écriture, comment le
150
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
sentiment de révolte du poète est justifié par les pratiques
odieuses du colonisateur.
INTRODUCTION
2e CI : LA REVOLTE DU POETE
CONCLUSION
153
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3e PARTIE : EXERCICES
Attention à l’ordre des centres d’intérêt
Texte 1 : « Des chairs à impôts »
Levé, Batouala criait et gesticulait. « Je ne me lasserai jamais de dire la
méchanceté des Blancs. Je leur reproche surtout leur duplicité. Que ne nous
ont-ils pas promis! Vous reconnaitrez plus tard, disent-ils, que c’est en vue
de votre bonheur que nous vous forçons à travailler.
« L’argent que nous vous obligeons à gagner, nous ne vous en prenons
qu’une infime partie . Nous nous en servons pour vous construire des
villages, des routes, des ponts, des machines qui, au moyen du feu ,
marchent sur des barres de fer.
« Les routes, les ponts, ces machines extraordinaires, où ca ? Mata, !
Nini1 ! Rien, rien ! Bien plus, ils nous volent jusqu’à nos derniers sous, au
lieu de ne prendre qu’une partie de nos gains. Et vous ne trouvez pas votre
sort lamentable ?...
« Il y a une trentaine de lunes, notre caoutchouc, on l’achetait encore à
raison de 3O francs le kilo.
« Sans l’ombre d’explication, du jour au lendemain, la même quantité
de « banga » ne nous a plus été payée que quinze sous,- un méya et cinq
bi’mbas ! Et le gouverneur a juste choisi ce moment pour élever notre
impôt de cinq à sept et dix francs!
« Or personne n’ignore que, du premier jour de la saison sèche au
dernier de la saison des pluies, notre travail n’alimente que l’impôt,
lorsqu’il ne remplit pas en même temps, les poches de nos commandants.
« Nous ne sommes que des chairs à impôt. Nous ne sommes que des
bêtes de portage. Des bêtes ? Un chien ? Ils le nourrissent et soignent leur
cheval. Nous ? Nous sommes moins que ces animaux, nous sommes plus
bas que les plus bas. Ils nous tuent lentement. »
Une foule suant l’ivresse se pressait derrière la troupe constituée par
Batouala, les anciens, les chefs et leurs capitas2.
Il y eut des injures, des insultes. Batouala avait mille fois raison. Jadis,
avant la venue des Blancs on vivait heureux. Travailler peu, et pour soi,
manger, boire et dormir, de loin en loin avoir des palabres sanglantes où
l’on arrachait le foie des morts pour manger leur courage, et se
l’incorporer,- tels étaient les jours heureux que l’on vivait, jadis, avant la
venue des Blancs.
René MARAN, Batouala, 1921, Albin Michel, Paris
154
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1-Expressions argotiques signifiant « rien », « fini ». 2-Adjoints des chefs
Libellé : Vous ferez de ce texte un commentaire composé en montrant
par exemple comment le Noir prend conscience de l’exploitation dont il
est l’objet.
Texte 2 : Briques
Repeindre l’homme
Refaire son toit de chaume.
Jeter dans la poubelle de l’oubli
Les fruits pourris,
Qui tombent de nos branches humaines
Avec les saisons prochaines.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Libellé : Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous
étudierez les procédés par lesquels le poète invite ses concitoyens à la
reconstruction de la nation en dépit en dépit des obstacles personnels
qui peuvent l’entraver.
Texte 3 : Une nuit à la belle étoile
1-Le Rhône est un fleuve d' Europe , long de 812 kilomètres , qui prend sa
source dans le glacier du Rhône , en Suisse 2-Le Saône (Arpitan Sona) est
un fleuve de la France orientale. C'est un tributaire droit du fleuve Rhône.
3- Un blanc est une espèce de petite monnaie qui valait cinq deniers 4-.
Batistin (1680 ?-1750 ?) : compositeur, auteur de deux opéras et de quatre
livres de cantates.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
A N N E X E
ANNEXE I : L’INSERTION DES CITATIONS
Si dans la dissertation littéraire, chaque affirmation doit être
illustrée par un exemple pris dans une Œuvre littéraire, dans le
commentaire composé en revanche, l’argument est plutôt soutenu par un
passage soigneusement choisi dans le texte.
Mais citer est un art : chaque passage cité doit être bien intégré au
développement. Le mot de l’auteur doit s’insérer naturellement dans la
phrase du commentateur sans en rompre la continuité syntaxique.
Il existe différentes façons d’insérer les citations:
les pronoms :
-les pronoms personnels :je,tu nous, ils,eux,en, y …
-les pronoms démonstratifs : ceci, cela, celui-ci,celui-là
-les pronoms possessifs :le mien, le nôtre
-les pronoms interrogatifs :Que se passe-t-il ? Quoi de neuf ?
-les pronoms exclamatifs :Quelle belle mangue !
-les pronoms relatifs : qui , que, dont, où, lequel, auquel
les prépositions: à ,de, par, dans, sauf, contre, malgré, selon…
les conjonctions :
-les conjonctions de coordination :mais, où, et, donc, or, ni, car
-les conjonctions de subordination: quand, que, bien que (L’idée que tu
viennes me réjouit…)
162
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LA METONYMIE ET LA SYNECDOQUE
LA METONYMIE
La métonymie désigne une chose par un terme proche de la chose
désignée parce qu’il entretient avec elle une relation logique facilement
identifiable. On distingue différents types de métonymies.
1- le contenant désigne le contenu
Ex : - Boire un verre
- Le lycée est en fête
Ou Le contenu désigne le contenant
Ex : - j’ai acheté le café de mon voisin (son champ de café)
2-L’effet désigne la cause
Ex :Il boit la mort(Il boit le poison qui donne la mort)
Ou La cause désigne l’effet
Ex : Peu d’écrivains vivent de leur plume
3- Le signe désigne la chose signifiée
Ex : Les casques bleus : les soldats de l’ONU
4- Le concret désigne l’abstrait
Ex : Le cycliste ivoirien a pris la tête du peloton
LA COMPARAISON ET LA METAPHORE
LA COMPARAISON
C’est la mise en présence de deux signes dans le but de montrer
leur ressemblance à l’aide d’un mot comparatif.
Ex : Hercule est fort comme un lion.
Dans cet exemple, Hercule (le comparé) est rapproché du lion (le
comparant) grâce au mot outil ‘’Comme’’.
Les termes qui servent à rapprocher le comparé et le comparant
sont variés.
Les noms Les verbes Les adjectifs Les adverbes Les prépositions
et locutions
ressemblance Ressembler Semblable à Comme En, de
similitude Sembler Pareil à Ainsi que (Une tête de mule,
en forme de Avoir l’air Tel Plus que Un nez en
sorte de On dirait Analogue à Moins que trompette)
LA METAPHORE
C’est un procédé par lequel on applique à une réalité le nom d’une
autre grâce à des rapports de ressemblance. C’est une comparaison sans
terme comparatif. Ex : Hercule est un lion.
164
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LA METAPHORE FILEE
Elle est constituée d’une suite de métaphores sur le même thème.
AUTRES FIGURES
1) Accumulation F Enumération, Succession assez longue de mots
( noms, verbes, adjectifs, adverbes …)ou d’expressions .
Ex :Volatiles et animaux sauvages, tous ceux qui(…) coassaient,
cliquetaient, jacassaient, gazouillaient , chantaient …(NAZI BONI)
L'antanaclase est une variété de chiasme dans lequel l'inversion joue sur
des variations de sens. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît
point. » (Blaise Pascal, Pensées, XXVIII) Grammaire de la poésie et poésie
de la grammaire
166
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
lexicalisée. Exemple : « les pieds d’une table », « les bras d’un fauteuil »
ou encore « les ailes d’un avion ». Les ailes du moulin. La plume du stylo
Contrepèterie F
= interversion des lettres ou des syllabes d'un ensemble de mots
spécialement choisis afin d'en obtenir d'autres dont l'assemblage ait
également un sens, de préférence burlesque ou grivois.
Il vaut mieux un tapis persan volé qu'un tapis volant percé
Hypallage F: Une hypallage est une figure qui attribue à certains termes
d’un énoncé ce qui devrait logiquement être rattaché à d’autres termes de
cet énoncé.
Exemple dans Phèdre de Racine (Acte IV, scène 1) : « Phèdre
mourait, Seigneur, et sa main meurtrière / Éteignait de ses yeux l’innocente
lumière. » (pour « la lumière de ses yeux innocents »).
Ironie F: c’est une raillerie (une moquerie) par laquelle on dit le contraire
de ce qu’on veut faire entendre.
Ex : « vous avez fait un très bon travail », s’adresse à un
élève qui, en réalité a fait un mauvais devoir
Litote F: Elle consiste à dire le moins pour suggérer le plus. elle atténue
l’idée Ex : l’énoncé « Il n’est pas laid. » pour dire « Il est beau. » est une
litote.
Chimène à Rodrigue :« Va, je ne te hais point » Corneille, Le CID
Hypallage, F
= déplacement d'un épithète auprès d'un mot qu'il ne détermine pas ou
accord grammatical d'un adjectif avec un autre nom que celui qu'il
complète logiquement.
Ex : Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire. (A. de Lamartine)
Ironie, F -
Ce procédé consiste à dire le contraire de ce que l'on pense de telle manière
que le lecteur ou l'auditeur comprenne le sens caché de cette raillerie. Ex :
Au terme d'une longue série de malheurs, Oreste dit, dans Andromaque de
Racine :Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance.
Prétérition F: C’est lorsqu’on affirme passer sous silence une chose dont
on parle néanmoins.
Syncope, F
= suppression d'une partie intérieure du mot.
. B'soir Msieurs Dames. (R. Queneau)
170
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1. La métrique ;
Pour mesurer la longueur du vers, on compte le nombre de syllabes
prononcées – le mètre – en tenant compte de trois particularités :
Le e muet. Le e muet se prononce quand la syllabe ou le mot suivant
commencent par une consonne :
« Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire. »(Sully Prud’homme )
La diérèse. Elle permet de prononcer séparément deux sons habituellement
groupés, pour respecter le mètre du poète (mi- lli- on pour mi –llion)
La synérèse. Elle permet au contraire de prononcer en une seule syllabe
deux sons habituellement prononcés de manière séparée (lion pour li-on).
2. Le vers
La désignation des vers. La désignation de la plupart des vers provient du
décompte des syllabes :
-l’hexamètre (six syllabes),
-l’octosyllabe (huit syllabes),
-le décasyllabe (dix syllabes)
- l’alexandrin (douze syllabes)
Ces vers ont un mètre pair et sont les plus fréquents. .Mais il arrive parfois
que les poètes utilisent le vers impair , comme le pentasyllabe (cinq
syllabes).
L’alternance des vers. Les vers de deux, quatre ou six syllabes, très courts,
sont utilisés pour contraster avec des vers plus longs et créer ainsi des effets
de surprise.
Le choix des vers. Les vers les plus fréquents sont ceux qu’on peut diviser
en deux groupes, en deux hémistiches (vers de huit, dix ou douze syllabes).
3. La rime
Le poète répète le même son à la fin du vers : c’est la rime. Elle marque le
rythme du poème et associe le sens des mots et leurs sonorités.
_Le genre de la rime. La versification impose l’alternance de la rime
féminine, qui se termine par un e muet (aile / éternelle ou joues / loue) et de
la rime masculine (toutes les autres rime : îlot / flots).
_La qualité de la rime
Elle dépend du nombre de sons communs. On distingue
- la rime pauvre : un seul son commun comme rempli / infini [ i]
- la rime suffisante :deux sons communs comme fermé / parfumé
[ me ]
-la rime riche :plus de deux sons communs comme narine /poitrine
[ rin ]
4. La Strophe
Le poème classique se développe à partir du retour régulier de la strophe.
Celle – ci présente à la fois une unité Syntaxique.
NOMB NOM DE SCHEMA DES NOM NOM DE SCHEMA DES
RE DE LA RIMES BRE LA RIMES
VERS STROPH DE STROPH
E VERS E
2 Distique A a/b b/c c 6 Sizain 1 distique
+1 quatrain
3 Tercet A b a/b c b. 8 Huitain 2 quatrains
4 Quatrain A b a b, ou 9 Neuvain 1 quatrain
A b b a, ou +1 quintil
Aabb
5 quintil A a b b a, ou 10 dizain 1 quatrain croisé +1
A b a a b, ou quatrain embrassé
Abbab unis par un distique
II - LE RYTHME DE LA POESIE
Le rythme se définit par le retour de syllabes accentuées. En poésie, il varie
en fonction de la place et du nombre des accents dans le vers.
2. L’enjambement
173
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
La fin d’un vers coïncide habituellement avec la fin d’un groupe
syntaxique. Mais lorsque lui-ci déborde des limites du vers, il y a
enjambement.
-Le rejet. Quand une phrase ou une proposition s’achève, non à la rime,
mais au début du vers suivant, il y a rejet. Les mots rejetés sont mis en
relief.
-Le contre-rejet. Quand une phrase ou une proposition grammaticale
commence à la fin d’un vers pour se prolonger au vers suivant, on parle de
contre-rejet. C’est dans ce cas le début de la proposition qui est mis en
relief.
« Fleur grasse et riche, autour de toi ne flotte aucun
Arôme, et la beauté sereine de ton corps
Déroule, mate, ses impeccables accords. » (Verlaine)
LE
RESUME DE TEXTE
AU
174
SECOND CYCLE
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Apprendre à restituer
fidèlement une pensée
qu’on ne partage pas
forcément, c’est
s’éduquer
à l’honnêteté
Culture generale
et esprit de synthese,
voila les traits distinctifs
de l’intellectuel
1- Réduire le texte
177
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Le texte doit être réduit au quart de sa longueur. Le libellé indique toujours
le nombre de mots du texte en précisant qu’il faut le réduire au quart de son
volume avec une marge de tolérance de plus ou moins 10 / ;le nombre de
mots du résumé doit être indiqué à la fin de l’exercice.
B- METHODOLOGIE PRATIQUE
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’ ELABORATION DU RESUME
180
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
La ou les autres thèses: L’auteur réfute ou confirme une ou des thèses qui
peuvent être explicites ou non .Il faudra les identifier clairement.
Par exemple à propos de la pollution des villes africaines,les thèses qu’il
combattra peuvent être celles- ci .
1/ La pollution des villes africaines est due au manque d’hygiène des
Africains eux- mêmes.
2/ Cette pollution est liée à l’ignorance des populations
En revanche les thèses qu’il approuvera pourront être celles-ci :
1/ Cette pollution est liée à un manque de volonté politique
2/ Elle est liée à l’incompétence des structures de gestion des ordures
ménagères.
Ces thèses peuvent apparaître dans le texte sous forme de citations, de
paroles rapportées entre guillemets, au discours indirect ou sous forme de
simples allusions.
d- La structure du texte
Délimitez les différentes articulations du raisonnement . Examinez la
construction du texte en
essayant d’y reconnaître un certain nombre de divisions ou d’étapes dans
la progression du raisonnement .Utilisez comme repères des traits verticaux
en vous aidant des connecteurs logiques qui sont des articulateurs de la
pensée. Essayez de donner un titre à chacune des étapes identifiées .Le
repérage de ces différentes parties ne correspond pas toujours au nombre de
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
paragraphes . Un paragraphe peut comporter plusieurs idées essentielles ou
n’en comporter aucune.
La connaissance des connecteurs logiques et de leurs valeurs étant
indispensable à la saisie du cheminement de la pensée de l’auteur, nous
vous les proposons ici dans un tableau, suivi de celui des modalisateurs
qui, eux, situent sur la position de l’auteur par rapport aux thèses exposées
Ex 5 : En suivant les indications données plus haut, dégagez la
structure du texte suivant
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Les exemples apparaissent souvent sous forme d’anecdotes, de
parenthèses ,de données statistiques ou de citations.Mais les exemples ne
sont pas traités de la même manière dans les résumés.
Les exemples qui illustrent simplement des arguments, appelés
exemples illustratifs, sont supprimés .Toutefois lorsqu’ils sont sous forme
d’énumération , on les remplace par une expression générique.
Les exemples qui jouent le rôle d’arguments (appelés exemples
argumentatifs) sont conservés comme des arguments. Lorsque vous avez
sélectionné les idées vous devez pouvoir dégager le plan du texte.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
e
3 parag : -Elle procure du bonheur aux peuples et assure la vitalité des
diversités culturelles
- Toutefois ces différences peuvent générer des conflits
-Pour autant, la tradition ne saurait entraver le progrès
4e parag : A preuve, son rôle déterminant dans l’expansion de la culture
égyptienne
5e parag : Certes, le progrès passe par l’écriture : exemple de l’évolution
scientifique
6e parag : Mais l’écriture elle-même n’aurait pas existé si l’oralité ne
l’avait fécondée
Ex 11
I- Opérez une nominalisation à partir de ces phrases, de façon à
obtenir des propositions subordonnées conjonctives complément du
nom:
Ex : je pense que tu viendras ; cela me fait plaisir.
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La pensée que tu viendras me fait plaisir
1 Je crains que tu ne sois pas prêt à temps ; cela me contrarie.
2 Le cultivateur est certain que la sécheresse ne peut durer ; cela le rassure
3 Cette vieille dame espère que ses enfants viendront la voir bientôt ; cela
la fait vivre
4 On annonce que son absence sera moins longue que nous le pensions ;
cela nous rend l’espoir
5 Il pense que vous viendrez le voir à la montagne ; cela le réconforte
6 Il a été décidé que le condamné serait gracié ; cela a été bien accueilli
III Remplacez chaque groupe souligné dans ces phrases par un verbe
issu d’une dérivation factitive : ex : on l’ a rendu noble on l’a
anobli
1 Ces récoltes successives ont rendu la terre pauvre.
2 On a mis de l’engrais dans le pot pour rendre la plante plus forte.
3 Ce livre a été revu pour le rendre plus actuel.
4 Cela le rendra plus humain !
5 Cette coiffure rendrait son visage plus doux .
6 Cette robe l’a fait paraître plus mince .
7 Il faut refroidir un gaz pour le rendre liquide .
8 Quelques explications rendraient plus claire la situation.
9 Cette lessive rend vos couleurs plus vives.
5ème étape : REDIGER LE RESUME
Le résumé doit être rédigé au brouillon à partir du plan détaillé
constitué des idées essentielles reformulées.
Eviter de résumer le texte paragraphe par paragraphe comme le
font certains élèves qui s’imaginent que chaque partie de leur résumé doit
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
être proportionnelle, pour le nombre de mots, à la partie correspondante du
texte original. Vous aboutiriez à une simple juxtaposition de petits
paragraphes dérisoires mettant sur le même plan l’essentiel et l’accessoire.
Ayez le souci de la correction. Soignez votre expression. Assurez –
vous qu’à tel verbe correspond tel sujet et que tel adjectif s’accorde avec
tel nom ; que les connecteurs logiques sont bien à leur place et que le lien
entre les phrases est clairement établi.
Travaillez et retravaillez votre brouillon jusqu’à ce que la
reformulation obtenue vous paraisse satisfaisante et du point de vue du sens
et du point de vue de la forme . Votre résumé doit être si clair que toute
autre personne doit pouvoir le lire sans se demander ce que vous voulez
dire à tel ou tel endroit.
Evitez le style télégraphique, les parenthèses, les etc et les points de
suspension.
Pour éviter d’ avoir un brouillon touffu et finalement illisible pour
vous –même , laissez suffisamment d’espace entre les lignes pour pouvoir y
faire apparaître les modifications. Si l’espace se révèle par la suite
insuffisant à force de modifications , utilisez un stylo rouge.
Assurez vous que vous n’avez ni commenté, ni discuté aucune idée du texte
. Souvenez-vous qu’on ne vous demande pas d’expliciter certains passages,
encore moins de donner votre avis.
Si le résumé est trop court voyez si vous n’avez pas omis une idée
essentielle ou un exemple argumentatif, ou si vous ne les avez pas trop
contractés essayez alors de les expliciter le plus nettement possible.
Si le résume est trop long en revanche voyez si vous n’avez pas
pris un exemple illustratif (que vous auriez du éliminer) pour un exemple
argumentatif ou si vous n’avez pas trop explicité une idée.
Dans tous les cas, demandez- vous quelle phrase ,formule ou
expression vous pourriez condenser et rendre plus expressive.
N’oubliez jamais qu’au second cycle le volume du résume doit être le quart
de celui du texte initial avec une marge de tolérance de + ou – 10 .C’est
pour quoi, des la première mouture de votre résume ,vous devez évaluer
rapidement le nombre de termes utilisés. Le décompte réel se fera après
les premières corrections
Mais l’essentiel dans le résumé ne réside pas dans ce décompte des mots
pour que vous y perdiez tout votre temps comme le font certains élèves. Ce
qui intéresse le correcteur, c’est surtout votre capacité à sélectionner
l’essentiel et à faire l’économie de l’accessoire. Et cela le correcteur en juge
toujours sans avoir besoin de compter le nombre de mots de votre résumé.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
L’homme peut maintenant changer l’homme lui-même . Il peut
changer les organes de son prochain et le faire vivre avec le rein , la
moelle osseuse ,parfois le cœur d’autrui . Il peut apporter de
nouvelles définitions hématologiques , immunologiques de la
personne humaine .
Il reconnaît les fondements biologiques du comportement . Bien
plus , il peut , par de puissantes médications chimiques , modifier ce
comportement . Il peut parfois prolonger la vie au point que la
définition de la mort apparaît incertaine , au point de se poser sous
des formes neuves de vieux problèmes : la qualité de la vie , la
dignité de la mort .Il peut régler la procréation avec cette
conséquence surprenante que , dans un prochain avenir , l’amour et
la fonction de reproduction seront entièrement dissociés , premiers
pas vers d’autres changements .
Trois méthodes peuvent être proposées pour protéger le
devenir de l’homme : l’arrêt du progrès , le secret , l’étude
scientifique et rationnelle des questions posées .
L’arrêt du progrès a été envisagé sous des formes variées ,
l’arrêt pouvant se situer à des périodes diverses , aux premiers temps
de l’humanité pour être fidèle à Rousseau , au temps de la brouette
de Pascal , ou vers 1900 pour garder la bicyclette et l’eau courante .
D’assez nombreux chercheurs subissent la tentation du
secret ; gravement préoccupés par l’exemple des physiciens et des
conséquences dramatiques de leurs découvertes , ils se proposent de
demeurer silencieux, de ne pas révéler leurs progrès .
L’arrêt de la recherche comme le silence paraissent peu
raisonnables . (…)
N’y a t-il pas quelque lâcheté à éluder le problème ? L’homme se
trouve confronté à la conséquence la plus lourde de son évolution . Il
doit tenter de dégager les solutions les meilleures . Les chercheurs
scientifiques doivent être au premier rang de ceux qui organisent
cette étude méthodique . La communauté scientifique est fortement
concernée . Elle n’est pas seulement concernée . Trois domaines de
réflexion doivent être nettement séparés ; le domaine d’amont ,
domaine de la science pure , qui appartient aux seuls savants ; le
domaine d’aval , celui de l’application qui appartient aux politiques ;
entre les deux , entre l’amont et l’aval , le vaste domaine des
confrontations , des méditations partagées des biologistes, des
sociologues , des physiologistes , des philosophes , des économistes .
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Cette méditation , l’exploration de ce domaine moyen sont déjà
commencées . Elles doivent être poursuivies , renforcées . Trois traits
devraient les définir :
1°)Une extrême souplesse ( il faut utiliser les systèmes
existants , éviter les emplois doubles , imaginer les méthodes
efficaces ) ; 2°) une extrême modestie ( rien de plus malaisé que la
prospective , quand il s’agit de science et surtout de biologie . Il
faudra sans cesse s’adapter aux surprises , aux ouvertures neuves ,
inattendues ) ; 3°) Une extrême rigueur puisque l’objet est le destin
de l’homme meurtri , menacé non pas tant par les progrès de la
sciences que par le mauvais usage de ces progrès . La tâche est
urgente , elle est rude , très rude . Comme l’écrivait récemment
François Jacob , « l’homme est devenu le premier produit de
l’évolution capable de maîtriser l’évolution » . Maîtrise et
responsabilité sont liées . A nouveaux pouvoirs de la science ,
nouveaux devoirs de l’homme .
Ex 12
1- Selon l’auteur de quoi faut -il « protéger le devenir de l’homme » ?
2-Quelles sont les méthodes généralement proposées à cet effet ?
3-Laquelle de ces méthodes l’auteur préfère t-il ?
4 – Quelles sont les domaines de réflexion de cette méthode ?
5-Quels devraient être les traits distinctifs du domaine de la méditation et
de la confrontation des idées ?
193
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
er
1 parag : Constat : nouveaux pouvoirs de la science : modification du
corps, du comportement
remise en cause de la définition de la mort et de la procréation
e e e
2 ,3 et4 parag : Pour protéger l’homme contre les effets pervers de la
science, plusieurs propositions : arrêter le progrès , garder les
découvertes secrètes
5e parag : Mais ces options sont irresponsables. La vraie solution : qu’entre
la découverte scientifique et son application soit organisée une
réflexion interdisciplinaire
e
6 parag :Cette opération requiert une extrême prudence vu le caractères
imprévisible de l’évolution scientifique . Maîtriser cette évolution =
notre responsabilité
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Texte : Tradition orale et écriture : Plan du résumé
1er parag : Constat :Universalité de la tradition orale, socle de toute
société humaine
2e parag : La tradition orale garantit l’originalité de chaque culture
3e parag : -Elle procure du bonheur aux peuples et assure la vitalité des
diversités culturelles
- Toutefois ces différences peuvent générer des conflits
-Pour autant, la tradition ne saurait entraver le progrès
4e parag : A preuve, son rôle déterminant dans l’expansion de la culture
égyptienne
5e parag : Certes, le progrès passe par l’écriture : exemple de l’évolution
scientifique
6e parag : Mais l’écriture elle-même n’aurait pas existé si l’oralité ne
l’avait fécondée
Exemple de résumé :
Texte : Tradition orale et écriture
La tradition orale est universelle. Elle est le socle de toute société
humaine. C’est elle qui garantit l’originalité de chaque culture, y compris
dans les civilisations de l’écriture. En assurant ainsi la vitalité des diversités
culturelles, elle embellit la vie. C’est grâce à elle que les groupes restreints
peuvent résister à l’uniformisation que tente de leur imposer le monde
extérieur. Toutefois, malgré cette force, les différences identitaires peuvent
quelques fois générer des conflits intracommunautaires. Pour autant,
l’histoire en témoigne, la tradition orale ne saurait entraver le progrès. A
preuve, son rôle déterminant dans l’expansion de la culture égyptienne
antique. Le développement, reconnaissons-le passe par l’écriture.
L’exemple de l’évolution scientifique qui nous conduit manifestement vers
la connaissance authentique l’atteste. Mais l’écriture n’aurait jamais existé
si l’oralité ne l’avait fécondée.
L’Afrique vient de vivre une des années les plus denses de son
histoire . En douze mois se sont succédé la mise au point du Nepad (juillet
2001), le sommet de Durban sur le racisme (septembre), le lancement du
« cycle du développement » de l’OMC à Doha (novembre), la conférence
de Monteney sur le financement du développement (février 2002), le
sommet mondial de l’alimentation (juin), la réunion « africaine » du G8 à
kananaskis (juin), le lancement de l’Union africaine à Durban (juillet), le
Sommet de Johannesburg sur le développement durable (août).
Au-delà de cette accumulation inédite de manifestions sur l’Afrique
et en Afrique, c’est surtout le contenu du discours sur l’Afrique qui a
changé. Au pessimisme de la fin des années 1990, où la chute spectaculaire
de l’aide au développement trahissait un pessimisme généralisé des
bailleurs de fonds (sur l’air de « on a tout essayé, ça ne marche pas »), a
succédé un réveil brutal de la communauté internationale.
Les causes, il faut insister, ont avant tout été externes. Traumatisés
par un 11 septembre qui a été analysé, à juste titre, comme un révélateur
des frustrations du « SUD » face à l’iniquité de l’ordre mondial, ébranlés
par les échecs d’un modèle économique qu’ils croyaient universel
(récession durable du Japon, faillite de l’Argentine, scandales
Enron/Anderson, World Com, Vivendi, affaissement généralisé des
marchés boursiers), définitivement convaincus que les politiques de la
Banque Mondiale et du FMI dans le monde en développement ont été un
échec, les pays industrialisés naviguent en plein doute, s’accusent les uns
les autres, multiplient les autocritiques . Leur désemparement profite aux
économistes de gauche (Sfiglitz, Roderick, Jomo, Sen, entre autres), qui ont
retrouvé leur aura, ainsi qu’aux ONG et à la « société civile » qui ont
obtenu une écoute et une attention inédites (exemple du HGO en France).
En Afrique, la consultation des « civils » est désormais un passage obligé
de l’élaboration des fameux DSRP, les documents stratégiques pour la
réduction de la pauvreté. En avril dernier, le Directeur Général de l’OMC
Mike Moore a tenu à se justifier publiquement sur un rapport d’Oxfam
critiquant le système commercial international ; la chose eût été impensable
il y a quelques années.
Le problème est que personne ne sait par quoi remplacer les
recettes d’antan. Plusieurs « consensus mous » émergent vis-à-vis des pays
pauvres : leur désendettement à tout prix, l’allocation de dons pour les
secteurs prioritaires (éducation et santé), la promotion d’un modèle de
développement choisi par les pays eux-mêmes, l’octroi d’un meilleur accès
aux marchés du Nord. Malheureusement, il y a loin des discours aux actes.
La mobilisation des esprits ne s’est pas traduite par un effort financier
196
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
renouvelé ni par des gestes forts en matière commerciale. Si la volonté fait
défaut, il s’agit plus, à notre sens, d’un problème de leadership, associé à
une crainte réelle, au Nord, d’avoir à faire face à de nouveaux échecs. Le
manque de moyens ne peut être invoqué : les montants en jeu sont en fin de
compte faibles. Au niveau commercial les pays pauvres pâtissent enfin
d’un système international instable, où le match euro-américain étouffe
largement les autres enjeux, quand il ne les manipule pas.
L’ autre grande tendance de l’année écoulée, qui explique aussi
pourquoi l’Afrique s’est retrouvée au cœur de l’agenda international, est
celle de la prise de parole des Africains eux-mêmes. Celle-ci est
indépendante de la conjoncture internationale : Le Nepad est de conception
africaine, la transition de l’OUA vers l’Union est une décision africaine, la
préparation d’une saisine de l’OMC su le dossier cotonnier est d’initiative
africaine . Il faut en conclure, pour s’en réjouir, que l’Afrique prend enfin
la place qui lui revient dans le débat international. Le complexe colonial a
vécu et c’est tant mieux.
Pour autant, on ne peut pas être totalement optimiste. Car l’Afrique est au
milieu du gué, s’efforçant de s’inventer un avenir mais refusant de
réellement tourner le dos aux pratiques anciennes. On l’a dit et répété dans
ces colonnes, les pays africains sont minés par la mauvaise gestion, où
l’incompétence et la mauvaise volonté politique (et administrative)
l’emportent largement sur la corruption. Ce phénomène de corruption, on le
sait, obsède les bailleurs anglo-saxons, mais toutes les études ont montré
que son impact sur l’économie réelle est, à quelques exceptions près,
marginal.
Après la (re)prise de conscience, l’heure est aux actes. Les deux
parties doivent cesser de s’invectiver et se rejeter mutuellement les torts.
Aux africains de mettre en place cette culture de la responsabilité qui les
rendra crédibles dans leurs revendications, aux pays industrialisés de sortir
de leur position hésitante en clarifiant leurs modes d’intervention, et en
levant le doute sur leurs intentions. Le partenariat Nord-Sud a besoin de
confiance et de clarté. Les choses sont finalement assez simples.
850 mots
Sébastien de Dianous, tiré de l’hebdomadaire Marchés tropicaux et
méditerranéens de 19 juillet 2002, N°2958,
L’ESSENCE DE LA DEMOCRATIE
La démocratie présente l’inconvénient de se définir davantage par
les règles qu’elle édicte que par les fins qu’elles propose . Personne ne peut
affirmer que la démocratie garantit la bonne gouvernance, la prospérité
économique, la fin de la corruption, l’égalité et la justice . En revanche, elle
est la solution au problème de la tyrannie, car elle permet au peuple de se
débarrasser d’un mauvais gouvernement sans dresser de barricades ou
fomenter de révolution.
C’est avec des bulletins de vote et non de balles que l’on dépose un
tyran.Le corollaire de ce type démocratique est que les gens ont le droit de
changer d’avis. Ils peuvent se tromper en élisant un incompétent, mais cela
ne doit pas les priver du droit de revenir sur leur choix, d’évincer le chef
politique en faveur duquel ils se sont prononces dans un premier temps.
Les dispositions institutionnelles permettant de garantir le droit de désigner
ses dirigeants peuvent revêtir plusieurs formes. L’organisation d’élection
est ce qui caractérise l’exercice de la démocratie, et les urnes constituent le
moyen d’expression de la souveraineté populaire.
Toutes les élections ne sont pas pour autant démocratiques. Il existe
des critères permettant d’évaluer le degré de la démocratisation.
Le premier est la participation. Les citoyens ont-ils tous, sans distinction
aucune, accès au processus politique ? Aujourd’hui dans les pays
démocratiques, le suffrage universel des adultes est la norme . Cela n’a pas
toujours été le cas…
Dans un pays comme le Koweït, le vote est encore réservé à une
certaine catégorie de la population masculine, mais partout ailleurs la
norme du suffrage universel a pris racine.
Le second critère est la contestation. Quels sont, dans la société, les
problèmes qui sont réglés par la compétition électorale ? Existe-t-il des
thèmes tels que le rôle de l’armée ou le statut des institutions religieuses,
qu’il est interdit d’aborder ou que la classe politique considère comme
tabous ? Le parlement élu pour exerce-t-il un contrôle réel sur le budget ?
En règle générale, plus il y a des sujets débattus, plus le système politique
est démocratique . Les deux questions qu’il faut donc se poser d’un
système électoral sont les suivantes:
Qui participe ? De quoi les électeurs et leurs représentants peuvent-ils
décider ? Cela dit, pourquoi les perdants d’une élection démocratique
acceptent-t-ils le verdict des urnes ? Il faut bien sûr, un vainqueur et un
vaincu, mais le fait de se plier aux règles après avoir été défait n’est pas si
naturel.
199
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Pour que cela soit ou le devienne, il faut des institutions qui, sous certaines
conditions, ouvrent aux forces politiques principales des perspectives
suffisamment avantageuses pour les inciter à se soumettre à un verdict
provisoirement défavorable . Les partis politiques n’acceptent la défaite
que s’ils savent que le cadre institutionnel qui régit la compétition
démocratique leur permettra ultérieurement de prendre leur revanche .
En d’autres termes, la durée peut devenir un facteur déterminant
dans les calculs des hommes politiques. En jouant le jeu démocratique, ils
ont la possibilité d’améliorer leur situation future ; à l’inverse, s’ils ne le
jouent pas, ils compromettent sérieusement leur avenir et sont contraints de
chercher d’autres moyens de défendre leurs intérêts…
( 539 mots ).
WILLIAM B. QUANDT, Between Ballots and Bullets(Entre bulletins de vote et
balle de fusil), 1998 in J.A. mars 99
200
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
aux débordements identitaires ou tribaux qui débouchent parfois sur des
violences entre supporters fanatiques.
Pour toutes ces raisons – et sans doute bien d’autres, plus positives
et plus festives -, ce sport fascine les masses. Celles-ci, à leur tour,
intéressent non seulement les démagogues mais surtout les publicitaires.
Car, davantage qu’une pratique sportive, le football est aujourd’hui un
spectacle télévisé pour très grand public avec ses vedettes payées à prix
d’or.
L’achat et la vente de footballeurs reflètent bien l’état du marché à l’heure
de la mondialisation libérale : les richesses se situent au Sud mais se
consomment au Nord, qui seul possède les moyens de les acheter. Et ce
marché (de dupes, souvent) donne lieu à de modernes formes de traite
d’êtres humains.
Les moyens financiers mis en œuvres sont démentiels. Si la France
se qualifiait pour la finale, le prix d’un spot publicitaire de trente secondes
à la télévision atteindrait 250 000 euros (soit quinze ans de salaire d’un
smicard !). Et la Fédération internationale de football association (FIFA) va
percevoir pas moins de 1,172 milliard d’euros pour les seuls droits télévisés
et les parrainages de la coupe du monde en Allemagne. On estime, d’autre
part, que le total des investissements publicitaires liés à cette compétition
dépassera les 3 milliards d’euros.
De telles masses d’argent rendent fou. Toute une faune affairiste
rôde autour du ballon rond. Elle contrôle le marché des transferts de
joueurs, ou celui des paris sportifs. Certaines équipes, pour s’assurer la
victoire, n’hésitent pas à tricher. Les cas avérés sont légion. Comme le
confirme le scandale qui secoue actuellement l’Italie. Et qui pourrait
conduire la Juventus de Turin, club mythique, accusée d’avoir acheté des
arbitres, à être rétrogradée en division inférieure.
Ainsi va donc ce sport fascinant. Tiraillé entre ses splendeurs sans pareilles
et ses fanges, dont l’effet est semblable parfois à celui de la boue placée
dans un ventilateur. Chacun en est éclaboussé.
201
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
B- METHODOLOGIE PRATIQUE
I-LES DIFFERENTS TYPES DE QUESTIONS
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex : pour expliquer le mot ‘’ désœuvré’’, on peut penser aux mots de même
famille que sont : Œuvre ,manœuvre, ouvrier, ouvrage (travail),
-les paronymes
Les paronymes sont des mots de sens différents dont la prononciation est
presque identique
ex : un accès de colère / un excès de vitesse
l’attitude d’une personne / l’altitude d’une montagne
une stratégie compréhensible / un homme compréhensif / une femme
compréhensive
les antonymes
Les antonymes sont des mots de sens contraire.
Ex : Antipathique // Sympathique Misanthrope // Philanthrope
Toutefois les antonymes sont différents suivant le contexte .
Ex : différents antonymes du mot ‘’douce’’ suivant le contexte :
Une punition douce ≠ punition sévère
Une voix douce ≠ voix forte
Une pente douce ≠ une pente escarpée
204
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
II- LA REDACTION DES REPONSES AUX QUESTIONS
Les réponses aux questions doivent être entièrement et
correctement rédigées, précises et tenir compte du contexte
Réponse concise :
En démocratie, c’est par le moyen des élections et non de la violence qu’un
peuple peut se débarrasser d’un dirigeant qui l’opprime.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
EPANDRE, RÉPANDRE : ……………quelque chose, c’est l’étaler
volontairement, de façon égale et régulière_…………. un liquide c’est, de
façon involontaire, l’étaler en abondance , avec plus ou moins de violence
INFESTER , INFECTER : …………. un organisme, une plaie, c’est y
introduire des microbes qui engendreront une maladie, une suppuration
_………… , c’est ravager, de façon durable ou périodique
ANOBLIR : ENNOBLIR :……………..., c’est donner de la noblesse
morale_ ………… , c’est conférer un titre de noblesse.
ASTROLOGUE ; ASTRONOME ; ASTRONAUTE /
Voyageur des espaces interplanétaires : …………… _
Faux savant qui prétend déduire le destin des hommes de la disposition des
astres à leur naissance :………………….. _
Savant qui se consacre à l’étude des astres :……………………
CONSOMMER ; CONSUMER :
détruire une denrée en en faisant usage :……………………
détruire purement et simplement une denrée, de façon rapide :
………………
AGONIR ,AGONISER : lutter en vain contre la mort :…………………..
Accabler ( d’injures ou de sottises) :……………………..
B-LES SYNONYMES
I / Regroupez par trois les synonymes mélangés dans les listes
suivantes :
DES NOMS : Aversion ; affres ; effarement ; saisissement ; répulsion ;
cauchemar ; émotion ; épouvante ; antipathie_
DES VERBES : abhorrer ; frémir ; exécrer ; figer ;méduser ; frissonner ;
abominer ; pétrifier ; trembler.
II / A l’aide des verbes : affaiblir_ alléger_ ébranler_infirmer _ adoucir_
atténuer_calmer_ modérer _ relâcher _ refroidir_ complétez les phrases
suivantes : La morphine….…..…. les douleurs des opérés sans les
faire entièrement disparaître_ Les preuves que vous m’apportez….………..
… ma conviction _ Pour…..……. … ses créanciers impatiens, il leur a
versé partie de sa dette _ Cet appareil….…… … beaucoup la tâche de la
ménagère _ Le traitement suivi a considérablement ….……… … le
malade_ La mort de ses compagnons de cordée a contribué à ….…………
son enthousiasme d’alpiniste _ Le voisinage de l’océan ………..… les
climats _ Il me serait aisé d’…………..… vos arguments _ Nul ne rendant
hommage à son dévouement, l’ingénieur a décidé de ……….… son zèle _
Le travail est moins bon dans ce collège depuis qu’on y a ….……..… la
discipline.
207
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex 16 TEXTE 12
ESSAI SUR L’INÉGALITÉ DES RACES HUMAINES (1853-1855)
Arthur de Gobineau est souvent considéré comme le premier théoricien de
l’inégalité entre les races à l’époque moderne. L’utilisation ultérieure de
ses conceptions par des idéologies racistes contemporaines explique la
méfiance légitime dont il fait l’objet . voici comment il présente sa thèse
principale dans l’un des premiers chapitres de son livre .
Questions
1 A quelles caractéristiques physiques Gobineau « reconnaît-il »
l’infériorité supposée de la race noire ?2 Quelles « qualités » reconnaît-il
aux hommes de race noire ? Par quel procédé annule-t-il pourtant cette
reconnaissance ?
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Questions
1.Quel risque y a-t-il, selon l’auteur ,à s’appuyer exclusivement sur les
théories scientifiques pour réfuter le racisme ? 2.Quelle autorité l’auteur
oppose-t-il à celle de la science ?Relevez les termes qui la caractérisent le
mieux.
209
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex 18 TEXTE 14 ABOLITION IMMÉDIATE DE L’ESCLAVAGE (1842)
Questions
1 -Quel rôle jouent les tournures à valeur négative dans ce texte ? Relevez-
en quelques unes.2- L’auteur fait-il des concessions à ses adversaires ?Pour
quelles raisons ? 3-Comment comprenez-vous la comparaison entre les
esclaves et les animaux ?
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex 19 TEXTE 15 LES DAMNÉS DE LA TERRE (1961)
Médecin psychiatre ,né aux Antilles ,Frantz Fanon prend fait et cause pour
l’indépendance de l’Algérie .Les Damnés de la terre ,paru en 1961,alors que le
conflit n’est pas terminé ,fait scandale, par la violence de son point de vue .Préfacé
par Jean-Paul Sartre ,il deviendra pour toute une génération le symbole de la lutte
anti-coloniale en faveur de l’émancipation des peuples.
LA PRODUCTION ÉCRITE
A-PRÉSENTATION DE L’EXERCICE
(Source : Nouveaux programmes de Français 2e , 1ère, Tle)
212
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
ETAYER REFUTER
-Présentation des circonstances de l’argumentation( nom de
l’auteur du passage à partir duquel le sujet est formulé, titre de
l’œuvre d’ou le passage est extrait)
INTRO -Rappel de la thèse à étayer ou à réfuter ;
DUC
TION -Prise de position (annoncer la position qui sera adoptée dans le
développement)
1re Commentaire de Commentaire de
DEVE
LOPPE éta l’argumentation et de la l’argumentation et de la
MENT pe rhétorique du locuteur en en rhétorique du locuteur en
démontrant la validité. en démontrant les
Cela revient à limites.
Expliciter la thèse à étayer : la Cela revient à
thèse doit être reformulée et Dénoncer les valeurs
explicitée de manière à implicites qui sous-tendent
montrer la validité des valeurs la thèse :montrer que la
qu’elle défend thèse repose sur une fausse
Développer les arguments et vérité
les exemples apportés par le Contester la démarche
locuteur lorsqu’ils ont été argumentative de l’auteur :
donnés de manière allusive arguments insuffisants ou
peu pertinents
e
2 Développement de la thèse Réfutation de la thèse du
éta du locuteur en apportant des locuteur en apportant des
pe arguments et des exemples contre-arguments et des
nouveaux. contre- exemples.
Les approches du problème
doivent être diversifiées
(points de vue historique,
économique,morale,artistique,etc.
)
CON -Bilan de la démarche argumentative menée dans le texte
CLU
SION -Elargissement du thème de l’argumentation par actualisation de
la thèse développée
213
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Exemple d’introduction : Dans son Essai Le stupide XIXe siècle , Léon
Daudet critique de façon virulente la société et les valeurs de cette époque.
S’il sait utiliser un persuasif , son argumentation se révèle ambiguë et peu
convaincante.
II-2eme cas de figure : LE SUJET DE LA PRODUCTION ECRITE
( CONSIGNES : ETAYER, REFUTER) PORTE SUR UNE
CITATION TIREE DU TEXTE-SUPPORT.
NOS OBSERVATIONS
Nous observons que la différence entre les deux cas de figure réside
dans l’ étape du développement. Lorsque le sujet porte sur
l’argumentation, le développement comporte deux étapes ;lorsqu’il porte
sur une citation, le développement comporte une seule étape .
En théorie voilà donc les deux cas de figure en vigueur.
Mais sur le terrain, en situation de classe, l’ usage est à la pratique
du 2e cas de figure (les sujets avec citations).Même à l’ examen, depuis l’
instauration de la production écrite, aucun sujet n’ a encore jamais porté sur
l’ argumentation. Mais cela, bien évidemment, ne signifie pas qu’ il faut
négliger ce type de sujet. Car toute activité au programme est susceptible d’
être proposée à l’ examen .C’est d’ ailleurs pour cela que nous avons jugé
bon d’ illustrer de devoirs quasiment rédigés aussi bien l’un que l’autre cas
de figure.
214
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
B-METHODOLOGIE PRATIQUE :
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’EXERCICE
1ère étape -Analyser le sujet
Sujet1:
Tradition orale :pratique culturelle héritée des anciens par le moyen de
l’oralité, de la parole. Elle se définit par opposition à la civilisation de
l’écriture .
Un frein : un obstacle, qui empêche d’atteindre un but .
Développement : progrès ,évolution qualitative
Thème :Rapport entre tradition orale et écriture /
Rapport entre tradition orale et progrès
Thèse :la tradition orale n’est pas un obstacle au progrès d’une société.
Sujet2 :
Dans ce sujet, plus que le sens des mots ,c’est la construction en parallèle
de la phrase ainsi que la locution adverbiale « à l’inverse »marquant
l’opposition qui attirent l’attention :
215
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
En jouant le jeu démocratique,…( conséquence sur la carrière politique) ;à
l’inverse
S’ils ne le jouent pas ,…( autre conséquence sur la carrière politique )
Deux conditions, deux conséquences :ce sont deux situations
différentes ,sinon opposées selon que les hommes politiques appliquent ou
non la démocratie. On devine déjà ici les deux grandes articulations de la
pensée de l’auteur. Le contexte éclaire le sens des mots « compromettent »
et « contraints » qui auraient pu obscurcir la compréhension de certains
candidats.
Thème : la pratique démocratique
Thèse: la pratique démocratique est avantageuse pour la carrière des
hommes politiques eux-mêmes.
d-bilan de l’analyse
sujet1 :le sujet invite à démontrer que contrairement aux dires de l’auteur,
la tradition orale peut être un obstacle au progrès.
Sujet2 :le sujet invite à démontrer la justesse de l’affirmation de l’auteur
selon laquelle la pratique démocratique est avantageuse pour la carrière des
hommes politiques.
3e étape-Organiser l’argumentation
Organiser l’argumentation, c’est ordonner les différents arguments
recensés pour étayer ou réfuter la thèse de l’auteur ,autrement dit, mettre de
216
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
l’ordre dans ces idées de manière à leur assurer un agencement cohérent
lors de la rédaction. Cette étape correspond à l’élaboration du plan du
développement
a- L’introduction
L’ introduction de la production écrite est très simple.La démarche,
indiquée dans les pages précédentes, interdit qu’on parte d’un problème
général ou d’une définition.
Il nous est juste demandé de donner les références du texte ,de rappeler la
thèse de l’auteur ,d’annoncer le plan en adoptant clairement la position
imposée par la consigne « étayez » ou « réfutez »
b-La conclusion
La conclusion ne diffère en rien des conclusions classiques : bilan-
ouverture
5e étape-Rédiger le devoir
la longueur du devoir de production écrite est comprise entre 20 et
30 lignes en 2nde ,30 et 60 lignes en 1er et indéterminée en Tle. / Tout ce
que nous avons indiqué concernant la rédaction du résumé en termes de
clarté, de cohérence des idées et de concision est valable pour la production
écrite à la différence que la production écrite étant une variante de la
dissertation d’ordre général, sa réussite dépendra de la capacité du candidat
à maîtriser le paragraphe argumentatif étudié en classe de 2 nd :these-
argument-exemple-conclusion partielle.
218
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
INTRODUCTION
Phrase d’accrochage au texte support
Rappel de la thèse à étayer
Prise de position favorable à l’auteur
DEVELOPPEMENT( en 2 étapes)
1ère étape : Commentaire de l’argumentation et de la rhétorique du
locuteur en en démontrant la validité : Thèse à commenter : Il n’y a de
poésie que dans le poème
219
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Le plaisir que l’on éprouve devant une beauté n’est que de
l’émotion. Qu’on l’appelle « sentiment poétique » n’en fait pas de la
poésie, car la poésie n’est pas synonyme d’émotion. Ecrire de la poésie
n’est pas renoncer à l’intelligence ; c’est dominer ses émotions pour les
exprimer dans une langue particulière : le poète est un maître de la parole
qui « sait tirer partie de l’éternité d’une olive » selon René Char. C’est donc
avec raison que notre auteur refuse le statut de poésie à « ce petit frisson
qui n’a cure de s’exprimer »
2-la chanson n’est pas la poésie
Malgré sa proximité avec la poésie , la chanson ne peut être
assimilée à la poésie sous prétexte qu’elle ferait vibrer nos cordes
sensibles .Autrement, ce serait assimiler tous les arts à la poésie. On
commettrait ainsi l’erreur de considérer le cinéma ou le roman comme de la
poésie.
Par ailleurs, soutenir que « la chanson remplace la poésie » c’est
ignorer que dans la chanson, ce qui importe c’est le son et la
musique :l’essentiel c’est que les sonorités soient mélodieuses. Cela
explique que certains textes chantés soient d’un prosaïsme des plus banals
quand ce n’est pas la langue qui est relâchée ou incompréhensible. Il n’y a
qu’à considérer la musique « zouglou » pour s’en convaincre.
D’autre part, même quand les textes chantés ont quelque prétention
poétique ,l’essentiel demeure l’orchestration musicale. Or, celle-ci étouffe
le texte supposé poétique et le jette dans l’oubli. C’est pourquoi Brassens
ou Brel cités par l’auteur, sont plus chanteurs que poètes. Cela parce que ce
qui fait la spécificité du texte poétique, disons son identité esthétique, c’est
sa forme figée dans un texte en vers.
220
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
2-La poésie est une tentative de matérialisation et de fixation de
l’imagination.
Faire de la poésie, c’est chercher à matérialiser dans une forme les
insaisissables territoires de l’imagination humaine. D’ou l’utilisation des
images, des métaphores. Quand Apollinaire écrit « soleil cou coupé » le
soleil et le sang ne font plus qu’une seule et même réalité tragique et
lumineuse. Et cette réalité apparente, seul le texte écrit peut l’immortaliser.
INTRODUCTION
Phrase d’accrochage au texte support ( références du texte)
Rappel de la thèse à réfuter
Prise de position contre l’auteur
INTRODUCTION
Phrase d’accrochage au texte support ( références du texte)
Rappel de la thèse à étayer
Prise de position favorable à l’auteur
223
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1-Elle crée un cadre institutionnel digne de confiance qui ouvre une saine
concurrence : les pouvoirs sont séparés ; la justice , indépendante, assure un
arbitrage rassurant lors des élections
2-Elle garantit la sécurité de tous et dissipe toute crainte de mesures de
représailles : ni arrestations arbitraires, ni atteintes à l’intégrité physique ne
sont à craindre
3-Elle offre la possibilité de critiquer l’adversaire et de faire triompher ses
propres opinions : les débats contradictoires télévisés laissent aux peuples
la possibilité de choisir leurs dirigeants en toute connaissance de cause.
Mais l’absence de démocratie est nuisible pour les hommes politiques
eux mêmes.
CONCLUSION
Les hommes politiques , gouvernants comme opposants, ont tous intérêt à
travailler à l’avènement ou au renforcement de la démocratie dans leur
pays ; car elle seule peut leur permettre d’atteindre leurs objectifs dans le
calme et la sérénité.
224
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
SUJET :« un fait social total » a dit de lui le grand essayiste Norbert
Elias . Etayez cette affirmation dans un développement organisé et
argumenté.
INTRODUCTION
Dans le mensuel Le Monde diplomatique N° 627 de juin 2006,
Ignacio Ramonet dans un article intitulé « planète football » cite le grand
essayiste Norbert Elias qui, parlant du football dit de lui qu’il est « un fait
social total ».Cette affirmation est d’autant plus juste que le football
constitue une représentation de la société dans toutes ses dimensions :
politique ,sociale, culturelle et économique.
CONLUSION
Le football est à l’image de la société humaine : «une métaphore de la
condition humaine » selon Ignacio Ramonet
EX 21 Texte « Pour une nouvelle Afrique » de Sébastien de DIANOUS
SUJET 5 : En vous appuyant sur des exemples précis tirés de votre
expérience personnelle, vous étayerez cette assertion de Sébastien de
DIANOUS : « l’Afrique est au milieu du gué, s’efforçant de s’inventer un
avenir mais refusant de réellement tourner le dos aux pratiques anciennes. »
EX 22 Texte support : « Tradition orale et écriture » de F.BEBEY
SUJET 6 : Etayez cette affirmation de l’auteur : « La tradition orale n’est
pas un frein à l’éclosion et au développement d’une société »
2 -RÉFUTER UNE CITATION
SUJET 7 : Texte support : « Tradition orale et écriture » de F.BEBEY
SUJET: Réfutez cette affirmation de l’auteur : « La tradition orale
n’est pas un frein à l’éclosion et au développement d’une société »
Introduction
Phrase d’accrochage au texte support ( références du texte)
Rappel de la thèse à réfuter
Prise de position :La tradition orale renferme des pesanteurs susceptibles de
freiner le développement
Développement (en une seule étape)
Développement de la thèse de l’auteur, en commentant la citation et en
apportant des arguments et des exemples nouveaux.
La tradition orale en tant que pratique culturelle héritée du passé et
ignorante de l’écriture, est par essence réactionnaire ;c’est-à-dire qu’elle est
hostile au changement et donc au progrès.
1-La tradition orale avec sa croyance en l’idée que la culture est immuable
et qu’il faut toujours respecter la tradition étouffe les initiatives et combat
l’esprit de créativité si indispensable dans ce monde en perpétuel
changement.
2-La tradition orale, nostalgique d’une vie simple ,sans contraintes,
développe un esprit de légèreté : le manque de rigueur, l’inaptitude à
planifier, à se fixer des objectifs clairs et précis
Conséquences : mauvaise organisation de la vie individuelle et mauvaise
gestion des affaires publiques
3-La tradition orale favorise l’ethnocentrisme, la xénophobie, le
chauvinisme :
_ rejet systématique des valeurs et technique étrangères ;
226
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
_négation du droit à la différence politique, religieuse ou culturelle ;
_favoritisme et laxisme à l’égard des siens /guerres
4 . La tradition orale accorde une part belle à l’irrationnel et favorise la
diffusion de préjugés et de croyances nuisibles à l’exercice d’une réflexion
rationnelle.
5 . L’esprit forgé dans le moule de l’oralité est réfractaire(hostile) à la
lecture qui est pourtant le meilleur moyen de fixation des connaissances
et de développement du sens critique.
Conclusion
La tradition orale peut dans ses expressions confiner à l’immobilisme,
retarder le progrès . C’est pour quoi il est nécessaire d’apprendre à
l’adapter plutôt que de se fier à sa pureté supposée.
TEXTE 18
En juillet 1885 ,un grand débat sur la politique coloniale .de la
France a lieu à l’assemblée nationale. Jules ferry, qui a fait voter peu
avant les lois sur l’enseignement ,est un partisan de l’expansion coloniale.
Voici un passage de son intervention :
Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit , parce qu’il y
a un devoir pour elles . Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures .
ces devoirs, messieurs, ont été souvent méconnus dans l’histoire des siècles
précédents ,et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols
introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient
pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais de nos jours , je
soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, avec
grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de civilisation.
INTRODUCTION
Intervenant en juillet 1885, dans un grand débat sur la politique
coloniale de la France à l’assemblée nationale, Jules ferry a affirmé ceci :
« Les race supérieures (…) ont le devoir de civiliser les races
inférieures ».Cette thèse particulièrement offensante pour une partie du
genre humain est l’expression d’un racisme qu’il convient de dénoncer.
227
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
II-Le seul « devoir » des nations techniquement avancées est de favoriser le
développement technologique des autres : le « devoir de les civiliser »
comme alibi à l’exploitation des nations techniquement moins avancées.
CONCLUSION
Aucune race ne doit se prétendre supérieure à aucune autre ni
s’investir d’une mission civilisatrice envers une autre .Toutes les races
humaines doivent commercer équitablement sans que certaines en
méprisent d’autres. Car toutes sont dotées de la raison qui est le seul critère
distinctif de l’être humain.
2-Phrase expliquée :
Plus soucieuse des intérêts de ses grandes entreprises que de toute autre
considération, la France manque d’objectivité dans l’appréciation des
politiques des régimes dictatoriaux.
230
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
ère
1 étape : Paragraphe 1 Exploitation de la thèse
Les Africains estiment que la France privilégie ses intérêts au détriment de
ceux de l’Afrique.
Conclusion :
Solution à la crise de confiance :
-La France doit créer les conditions d’une relation de confiance
-Nul doute qu’elle serait ainsi le partenaire préférentiel des Africains.
RESUME REDIGE
Nombreux sont les Africains qui estiment que la France privilégie
ses intérêts au détriment de ceux de leurs pays. Plusieurs raisons fondent
cette condamnation. La première raison est que la politique migratoire de la
France est déshumanisante et humiliante et que sa politique éducative est
discriminatoire à l’égard des Africains. Toutes choses qui entraînent la
rupture du lien affectif avec la France. La deuxième raison est que la
France soutient les dictateurs. Elle s’ingère dans les affaires intérieures des
Etats contrairement à ses allégations parce que ses intérêts priment sur
toute autre considération .Cette situation incite certains Africains à
conquérir le pouvoir par des moyens illégaux. La troisième raison est la
réduction de l’aide au développement. La quatrième raison est la prise de
conscience par les Africains du pillage de leurs ressources économiques ;
d’où la revendication d’un marché équitable et d’une ouverture à d’autres
231
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
partenaires. Pour renouer la confiance, il revient donc à la France de créer
les conditions d’une meilleure coopération. Les Africains pourraient alors
faire d’elle leur partenaire préférentiel et leur avocat auprès des grandes
puissances. (178 mots)
INTRODUCTION
Dans un article intitulé « vers un divorce entre Paris et le continent
Africain ? » paru dans le mensuel Le Monde diplomatique de Juin 2006
aux pages 6 et 7, Delphine LECOUTRE et Admore MUPOKI
KAMBUDZI soutiennent qu’après l’indépendance politique, les Africains
aspirent désormais à l’indépendance économique. Justifier une telle
affirmation revient pour nous à identifier différents facteurs de l’autonomie
économique capables d’impulser le développement.
DEVELOPPEMENT
Une indépendance, pour qu’elle soit pleine et entière, a besoin d’une assise
économique solide dont les indicateurs soient observables par tous.
2-La fixation des prix des matières premières par les pays
producteurs.
232
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Elle a l’avantage d’assurer aux producteurs des revenus proportionnels à
leurs efforts et de lutter efficacement contre la pauvreté des couches
fragiles.
En finir avec le drame des petits planteurs africains (de café, cacao, coton),
devenus les jouets des spéculateurs occidentaux, tel est aujourd’hui le
souhait des Africains.
INTRODUCTION
-Les références du texte (les mêmes que précédemment)
-Citation de la pensée de l’auteur. Ici nous reformulons la citation parce
qu’elle est trop longue : La France est plus soucieuse de sauvegarder les
intérêts de ses entreprises en Afrique que d’y promouvoir les droits
humains.
-Plan : Cette accusation portée contre la France est pour notre part sans
fondement et masque les inconséquences des Africains eux-mêmes.
DEVELOPPEMENT
Les auteurs en reprenant à leur compte les accusations traditionnelles
portées contre la France, se mettent au service d’une idéologie
prétendument africaniste qui tend à dédouaner les africains, à dégager leur
responsabilité dans le drame qui est le leur. Le bouc émissaire tout trouvé
est donc la France. Et pourtant il faut bien reconnaître le souci constant de
la France de promouvoir les droits humains en Afrique.
1-La France en fait veut une stabilité économique et politique dans ses ex-
colonies au profit des Africains eux-mêmes
→Financement des processus électoraux, aide à l’organisation pratique
des élections (moyens matériels et expertise)
CONCLUSION
Plutôt que de se complaire dans ce rôle de victimes innocentes d’une
France impérialiste, les Africains devraient chercher en eux-mêmes les
raisons de leurs malheurs. Ainsi, ils sauraient trouver des solutions
endogènes (internes), et , considérant la France comme un allié, ils
pourraient avec elle faire face aux défis du développement. Mettons donc
un terme à ces discours fumeux , faussement anti-impérialistes et dont le
seul mérite est de masquer la mauvaise gestion des affaires publiques.
Texte 20 :
L’ECHEC SCOLAIRE
Le privilège que possède l’école de transmettre la culture lui
confère, comme corollaire, celui d’être le révélateur électif (1) des
inégalités intellectuelles et culturelles entre les enfants .Les échecs
scolaires sont si manifestes, tellement massifs qu’ils cessent d’être
une anomalie et qu’on est bien obligé d’en chercher les causes
ailleurs que dans les inégalité naturelles d’aptitudes (hormis les cas
d’insuffisances constitutionnelles et organiques pré, post ou
périnatales (2), indéniables certes ,mais ne représentant qu’une très
faible proportion de la population) sous peine d’admettre que plus de
la moitié des enfants fréquentant nos écoles sont anormaux ou
inadaptés. L’échec scolaire n’est, en effet, qu’un produit de notre
système scolaire et un constat de faillite de notre société. Reflet
structurel de l’économie libérale, le système scolaire est
concurrentiel, compétitif, sélectif. Le cursus scolaire, du début à la
fin, n’est ni plus ni moins qu’une course d’obstacles, d’examens ou
de concours. Toute structure scolaire en témoigne.
Placés ensemble sur la même ligne de départ, nantis soi-
disant des mêmes possibilités, des mêmes virtualités, les enfants de
six ans se voient, déjà au bout d’un mois, affublés d’un autre rôle que
celui que leur confère leur statut d’écolier à part entière : le rôle de
premier, le rôle de second,… de dernier. Notes et classement, carnets
scolaires, détermineront déjà les attitudes du maître, celles des
parents, celles des camarades, celles des frères et sœurs, celles de
235
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
l’enfant. Prenons le cas banal où l’enfant lit mal, écrit mal, fait des
fautes, ne sait pas ses leçons, etc. il est grondé, puni, a de mauvaises
notes, est classé parmi les derniers. Quelles que soient les origines de
ces difficultés, organiques ou affectives, ou les deux en même temps,
elles vont déterminer un style de relations particulier avec
l’entourage. Le maître, en tant que personne et en tant que
représentant d’une institution, risque d’apparaître comme un
personnage dangereux, craint, exigeant sanctionnant. Si l’échec
persiste, et c’est bien souvent le cas, les retards s’accumulent au fil
des étapes scolaires. Cette perception négative du maître se transpose
sur les autres maîtres et c’est l’école toute entière qui risque
d’apparaitre comme le champ d’expériences douloureuses.
Bien souvent, les parents viennent en contre poids consolider
ce système de relations, car ils vivent l’échec scolaire de leur enfant
comme un échec personnel et prolongent le monde désagréable de
l’école par le biais de réprimandes à propos du « mauvais carnet »,
des « leçons particulières », du travail supplémentaire présenté
comme une punition. Les réactions provoquées chez l’enfant, qui
vont de l’anxiété à l’instabilité, en passant par l’indifférence et par la
résignation, sont mal comprises par les parents qui ne voient là qu’un
résultat du manque de « dons » ou de paresse ou qui, au contraire,
font peser sur eux-mêmes la responsabilité de l’échec de leur
enfant : « c’est ma faute ; je n’ai pas la manière ; je ne sais pas m’y
prendre ».
Cet aspect relationnel des difficultés scolaires, résultat des
rôles qu’assigne l’institution scolaire au mauvais écolier, outre la
non-acquisition des connaissances et la mutilation des perspectives
professionnelles, risque de porter atteinte à la personne même de
l’enfant, au développement de sa personnalité toute entière et il est à
craindre que les effets en subsistent au-delà de la scolarité.
236
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Introduction
Dans un extrait de son œuvre intitulée L’intelligence Mythes et
Réalités, Henri Salvat, analysant le phénomène de l’échec scolaire, le
présente comme « un produit de notre système scolaire et un constat de
faillite de notre société» .Nous aurons donc à démontrer le bien fondé de
cette assertion en recherchant les causes de l’échec scolaire liées aussi bien
au système éducatif qu’à la société elle-même.
Conclusion
Sans vouloir nier que les exclus du système éducatif aient une
responsabilité dans leur propre échec, il faut bien se rendre à l’évidence que
d’autres facteurs ont favorisé cet échec : un système scolaire qui n’est pas à
la hauteur de ses propres ambitions et une société aux valeurs corruptrices
et démotivantes .C’est dire que toute réflexion sur l’amélioration des
résultats scolaires devra prendre comme point de départ le moule social
( l’environnement) , dans lequel on veut modeler l’enfant.
Ex 1
texte 1 ( Jean marc Ella , Le Monde diplomatique, octobre 1998),
Le thème général de ce texte est : Le développement
Le thème spécifique de ce texte est : Les raisons du retard de l’Afrique
Ex 2
Le thème général de ce texte est : L’éducation
Le thème spécifique de ce texte est : Le mode d’apprentissage
La thèse soutenue par l’auteur : L’ordinateur offre à chacun la possibilité
d’étudier suivant son propre rythme
Ex 3 Texte 1 ( Jean marc Ella , Le Monde diplomatique, octobre 1998),
Le locuteur principal est présent dans ce texte où il fait allusion à trois
opinions différentes de la sienne qui méconnaissent les raisons du retard de
l’Afrique :celle qui accuse « les obstacles culturels au développement »,
celle qui reprend « la théorie des climats » et celle qui accuse « le lit des
pauvres ».
Ex 4 Texte 2 ( François de Closets, En danger de progrès , Denoël. )
Dans ce texte la visée argumentative de l’auteur ,son intention,, est de
sensibiliser les uns et les autres à la nécessité d’intégrer l’outil informatique
dans l’enseignement.
Ex 5 Structure du texte « Tradition orale et écriture »: voir plan du résumé
238
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ex 6 TEXTE 4
Le choc des sociétés riches et des sociétés pauvres n’est plus ici un
scandale théorique découlant d’une analyse académique. Il est une réalité
quotidienne. Le moindre petit objet que possède le touriste représente une
fortune ou un rêve pour beaucoup de ceux qui sont appelés à le servir ou à
le côtoyer :qu’il s’agisse d’un ballon de plage ou , d’un drap de bain, d’un
bâton de rouge à lèvres ou d’une paire de lunettes. Il y a, à bien réfléchir,
quelque chose de diabolique dans cette tentation permanente et dans cette
invite à goûter aux charmes indiscrets, mais encore interdits, de la société
de consommation. (112 mots)
M. Boudhiba (professeur à l’université de Tunis)
TEXTE 5
Au Mali, dans la région de Ségou, l’introduction du bambara dans
les deux premières années du primaire a eu des résultas inattendus. A la fin
du cycle primaire,les élèves « expérimentaux », c’est-à-dire ceux qui ont
deux ans de français de moins que les élève « traditionnels » sont meilleurs
qu’eux en calcul mais aussi en français. Paradoxal ?Non , car on peut
considérer que l’acquisition de sémiotiques(1) nouvelles (le
calcul,l’écriture…) est plus facile lorsqu’elle passe par une langue que les
élèves parlent déjà. Et l’on peut considérer que l’acquisition d’une langue
étrangère est elle-même plus facile lorsque les élèves ont commencé leur
scolarité dans de bonnes conditions. (117 mots )
Loius-Jean Calvet,Diagonales, novembre 1996.
1-Système de signes
239
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Dans ce texte,Marguerite YOURCENAR présente de fortes
objections au féminisme tel qu’il se présente aujourd’hui. C’est la thèse ou
l’idée qu’elle veut démontrer. Pour justifier cette opinion et pour la faire
admettre au lecteur ,elle utilise trois arguments que véhiculent les phrases
« il (le féminisme) est gressif », « il est conformiste » et «Je trouve aussi
regrettable de voir la femme jouer sur les deux tableaux »
240
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3 L’hydrogène , successeur probable du pétrole, est l’objet de multiples
travaux4 Les sondes spatiales, nouvelle source de données , permettent à la
science de progresser .5 La technique des greffes, résultant de longues
années de recherches, bouleverse la chirurgie. 6 L’informatique, outil aux
possibilités immenses, envahit tous les domaines
III Remplacez chaque groupe souligné dans ces phrases par un verbe
issu d’une dérivation factitive : ex : on l’ a rendu noble on l’ a anobli
1 Ces récoltes successives ont appauvri la terre 2 On a mis de l’engrais
dans le pot pour fortifier la plante.3 Ce livre a été revu pour l’actualiser
r 4 Cela l’humanisera ! 5 Cette coiffure adoucirait son visage.
6 Cette robe l’a amincie. 7 Il faut refroidir un gaz pour le liquéfier.
8 Quelques explications clarifieraient la situation.
9 Cette lessive ravive vos couleurs
Ex 15
A- LES PARONYMES
Choisissez celui des mots proposés qui convient à la définition :
éjecter , injecter / EJECTER , c’est <jeter au dehors » : On EJECTE l’eau
d’un réservoir ou d’un bassin que l’on veut curer _ INJECTER , c’est
introduire un liquide, à l’aide d’un instrument approprié, dans un vaisseau
sanguin ou une cavité organique.
L’injection , L’injonction/ L’INJECTION est l’action d’ INJECTER , ou
encore l’ensemble du liquide INJECTE . L’ INJONCTION est un
commandement impératif auquel il est indispensable d’obéir :
l’automobiliste est tenu de se soumettre aux INJONCTIONS de la police de la
route.
Emerger , Immerger/ EMERGER est, au sens propre, le contraire de
plonger : c’est sortir , se montrer au dessus de l’eau – IMMERGER une mine,
c’est la plonger entièrement dans l’eau .
Colorer, Colorier/ COLORER c’est donner une couleur, artificielle au
naturelle : l’émotion vive COLORE le visage ou le fait pâlir _ COLORIER est
appliquer de couleur : sur un dessin, un croquis, une carte de géographie
par exemple.
La denture, La dentition / LA DENTURE d’une personne est l’ensemble
de ses dents, vraies ou fausses , bonnes ou mauvaises . LA DENTURE est
l’apparition et la poussée des dents.
Digestible ; digestif :Est DIGESTIF ce qui accélère la digestion. Est
DIGESTIBLE ce qui peut être digéré
Epandre, Répandre : EPANDRE quelque chose, c’est l’étaler
volontairement, de façon égale et régulière . RÉPANDRE un liquide c’est, de
façon involontaire, l’étaler en abondance , avec plus ou moins de violence
Infecter ; infester : INFECTER un organisme, une plaie, c’est y introduire
des microbes qui engendreront une maladie, une suppuration . INFESTER
c’est ravager, de façon durable ou périodique
Anoblir , ennoblir : ANOBLIR , c’est donner de la noblesse morale.
ENNOBLIR,, c’est conférer un titre de noblesse.
Astrologue ; astronome ; astronaute /
Voyageur des espaces interplanétaires : ASTRONAUTE .
242
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Faux savant qui prétend déduire le destin des hommes de la disposition des
astres à leur naissance : ASTROLOGUE . Savant qui se consacre à l’étude
des astres : ASTRONOME
Consommer ; consumer : détruire une denrée en en faisant
usage :CONSOMMER
détruire purement et simplement une denrée, de façon rapide :CONSUMER
Agoniser ; agonir : lutter en vain contre la mort : AGONISER
Accabler ( d’injures ou de sottises) : AGONIR
B-LES SYNONYMES
I / Regroupez par trois les synonymes mélangés dans les listes
suivantes :
Des noms : Aversion; affres; effarement; saisissement; répulsion;
cauchemar; émotion; épouvante;antipathie
des verbes : abhorrer ; frémir ; exécrer ; figer ;méduser ; frissonner ;
abominer ; pétrifier ; trembler.
Des noms : Aversion , antipathie, répulsion / cauchemar, épouvante,
effarement / saisissement , affres, émotion
des verbes : abhorrer, abominer, exécrer / frémir, frissonner ,trembler /
méduser, pétrifier / figer
II / A l’aide des verbes : affaiblir_ alléger_ ébranler _infirmer _
adoucir_ atténuer_ calmer_ modérer _ relâcher _ refroidir_ complétez
les phrases suivantes :
La morphine adoucit les douleurs des opérés sans les faire
entièrement disparaître_ Les preuves que vous m’apportez ébranlent ma
conviction _ Pour calmer ses créanciers impatients, il leur a versé partie de
sa dette _ Cet appareil allège beaucoup la tâche de la ménagère _ Le
traitement suivi a considérablement affaibli le malade_ La mort de ses
compagnons de cordée a contribué à atténuer son enthousiasme d’alpiniste
_ Le voisinage de l’océan refroidit les climats _ Il me serait aisé d’ infirmer
vos arguments _ Nul ne rendant hommage à son dévouement, l’ingénieur a
décidé de modérer son zèle _ Le travail est moins bon dans ce collège
depuis qu’on y a relâché la discipline.
Ex 16
Texte 12 : Essai sur l’inégalité des races Arthur de Gobineau
1 A quelles caractéristiques physiques Gobineau « reconnaît-il »
l’infériorité supposé de la race noire ?
R = Gobineau « reconnaît » l’infériorité supposée du Noir à la forme de
son bassin et à son « front étroit et fuyant »
2- Quelles « qualités » Gobineau reconnaît-il aux hommes de race noire ?
Par quel procédé annule-t-il pourtant cette reconnaissance ?
243
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
R= Les qualités que Gobineau reconnaît aux hommes de race noire
sont « certaines énergie », « une intensité dans le désir et dans la volonté »
et le développement de « plusieurs de ses sens ».
245
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
b-un facteur interne :la prise en main de son destin par l’Afrique elle –
même
2-Expliquez en contexte la phrase suivante : « Le complexe colonial a
vécu et c’est tant mieux »
R=La phrase « Le complexe colonial a vécu et c’est tant mieux » signifie
que les pays africains se sont définitivement démarqués du modèle de
développement imposé par les anciennes puissances colonisatrices.
Ex 21
Texte 11 : Planète football Ignacio Ramonet
( Corrigé officiel BAC 2008)
PRODUCTION ECRITE
Ex 21, 22, 23, 24 (S’inspirer des sujets traités dans ce document)
A N N E X E
Il s’agit d’informer des chefs d’une mission qui vous a été confiée et, en
outre, de leur apporter tous renseignements que les circonstances vous ont
fait découvrir et qui peuvent aider vos chefs dans leur action. Il faut donc :
1-Rappeler l’objet de la mission :
date (éventuellement, heure), lieu, moyens mis à votre
disposition( compagnons, matériel), objectif à atteindre, fin et résultats de
la mission.
Il suffit de trois ou quatre lignes en style condensé.
247
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
l’enquête, comptes rendus de visites, de recherches de documents ; fiches
de renseignements, cartes, dessins, croquis, etc.
La mise en commun de ces travaux individuels, la réflexion sur les
renseignements fournis, la discussion du plan général du compte rendu
collectif, sa rédaction définitive viennent ensuite.
Les fiches individuelles doivent comporter les renseignements suivants :
Le nom , l’emplacement de l’objet de l’enquête ;
Sa description ;Son utilisation, Sa place dans l’ensemble observé.
Groupées dans un ordre logique, elles forment un compte rendu
d’ensemble. On peut le présenter : soit sous forme d’une rédaction en
plusieurs paragraphes ; soit sous forme de plan avec titre, sous-titres,
schémas, dessins, photos ; soit sous forme de questionnaire : sujets à
approfondir, documents à chercher.
DEVOIR 2
I. Questions (4pts)
1-Relevez la thèse de l’auteur
2-Expliquez en contexte l’expression « moyen d’asservissement
politique »
II. Résumé (8pts)Résumez le texte au ¼ de son volume initial.
III . Production écrite (8pts) Etayez l’affirmation selon laquelle « il
existe toujours des résistances individuelles aux images de propagande. »
DEVOIR 4
Texte
Que représente la race? L'homme de la rue aussi bien que
l'anthropologue distingue facilement un caucasien d'un négroïde, d'un
mongoloïde, d'un amérindien ou d'un australoïde. Certains ont
252
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
proposé de diviser ces cinq grandes races en trente-quatre sous
groupes. Mais en fait les groupes ou sous-groupes sont les
subdivisions d'une espèce unique : Homo Sapiens. Chez cette espèce,
les traits héréditaires communs l'emportent de beaucoup sur les
différences relatives utilisées pour fonder les divisions. En fait, plus
de 99% des gènes qui constituent le patrimoine d'un individu sont
communs à tous les hommes. Moins de 1% déterminent son
appartenance raciale. De plus, la génétique a montré qu'il n'existe pas
de différences individus d'une même race. La théorie de la hiérarchie
des races aussi bien que celle de la pureté des races est dépourvue de
tout fondement.
André LWOFF (Le Monde — 24 avril 1977) (306 mots)
I. Questions (4pts)
1-Quelle est la visée argumentative de l’auteur ?
2-Relevez dans les deux derniers paragraphes trois indices textuels
en rapport avec le thème développé
DEVOIR 5
I. Questions (4pts)
1-Expliquez en contexte :
a-« Il (le touriste) introduit un comportement de société de gaspillage
au sein d'une société en pénurie. » b-« besoins prématurés »
DEVOIR 6
(691 mots)
I. Questions(4pts)
1. Quel est le sens de l’interrogation de la ligne 20 ?
3. Relevez dans le texte la phrase qui expose le mieux la thèse de l’auteur
II. Résumé(8pts)
Résumez le texte au quart de son volume
1-La reconnaissance
Dans la prière chrétienne sur laquelle ce texte semble calqué, il est
d’usage d’exprimer sa reconnaissance à Dieu pour tous ses bienfaits. Le
narrateur, s’adressant à sa mère ne fait pas autre chose ici: la marque de
civilité « je vous salue » n’est rien d’autre que l’expression de cette
gratitude du fils à la mère ; gratitude qu’il justifie par l’énumération des
actes d’attention de sa mère qui lui a appris tant de choses, comme dans
cette phrase déclarative, à nouer ses lacets: «Je vous salue(…) vous qui
nous avez appris à faire les nœuds. ». Mais à son Dieu, le croyant ne se
contente pas d’adresser des remerciements ; il le loue.
2-L’éloge de la mère
C’est ce choix que fait le narrateur lorsqu’il décide de rendre hommage à
sa mère. Célébrant toutes les mères à travers la sienne, il déclare :
« Louange à vous, mères de tous les pays, louange à vous en votre sœur
ma mère ». Mais, loin de se contenter de reconnaître les mérites de la
mère, il lui attribue un statut royal et s’incline avec déférence devant sa
grandeur, puisqu’il ajoute ce groupe nominal : « en la majesté de ma mère
morte », puis, généralisant, un peu plus loin : « majestés de nos mères ».
Une telle fascination pour la mère n’est pas sans rappeler la dévotion
chrétienne.
261
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
De fait, le narrateur déifie sa mère. Il l’élève au rang de divinité et se met
dans la posture d’un fidèle exprimant toute son insignifiance devant
l’infinie grandeur de l’être à qui il doit la vie. C’est un véritable culte qu’il
lui rend et au-delà d’elle à toutes les mères. La phrase déclarative «Je vous
salue, mères pleines de grâce » est l’heureuse paraphrase des paroles
introductives d’une prière catholique connue sous le nom latin d’Ave
Maria : « Je vous salue Marie, pleine de grâce ». Faisant référence à la
mère du Christ, la majuscule du nom Dames dans le groupe nominal « Nos
Dames les mères » achève de convaincre du caractère divin de la mère
selon le narrateur. On comprend dès lors pourquoi ce texte est si parsemé
des marques d’une émotion non contenue.
4-L’émotion du narrateur
Le narrateur en effet, comme pénétré de l’Esprit-Saint, semble dans un
état de transe extatique. Le rythme de sa respiration anormalement
accélérée se décèle à travers le rythme même de ce texte qui se réduit
pratiquement à une seule phrase ; d’autant que sur les 22 lignes de ce
texte, l’une des trois seules phrases qui le composent est étalée sur 20
lignes. Le texte est alors émaillé de nombreuses virgules et de points-
virgules qui, qui, à la différence des points, évitent à l’adorateur de
marquer de réelles pauses dans sa communication avec son Dieu. Ce désir
fusionnel avec Dieu se manifeste également ici, comme dans toute prière,
par le phénomène de répétition de certaines formules. La plus récurrente
de toutes est incontestablement cette formule pronominale « vous qui »,
par laquelle le narrateur s’adresse aux mères du monde.
262
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
pour l'humanité. »
Penser
Penser
Qu’on meurt toujours seul mon amour
Me fait peur
Penser
Que le temps nous effrite de jour en jour
M’emplit de terreur
Pour moi j’irai baptiser Adam et Eve
Pour guérir le fléau de l’homme
J’irai à mon tour gravir le Sinaï (1)
Pour briser les dix commandements maudits
Si malgré cela on meurt toujours seul mon amour
Alors je glisserai des falaises de la vie
Pour déposer ma demeure au fond d’une tombe
Où je m’allongerai près de toi dans le lit de notre amour
263
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Près de toi dans le lit des beaux jours
Tu me couvriras de tes rubis je te couvrirai de mes armes
On se couvrira d’amour, de notre amour
Oh comme on s’aimera on saura combattre
Là, bercé par le tambour des promeneurs
Bercé par les maracas (2) des feuilles mortes
Arrosé par les rires des soleils
On se lèvera pour déposer aussi notre demeure
Sur les cimes de chaque compagnon
On se lèvera avec la flamme de camarade
Pour enseigner à savoir mourir
Penser
Qu’on meurt toujours seul mon amour
Me fait peur
Penser
Que le temps nous effrite de jour en jour
M’emplit de terreur
264
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1-La fuite du temps
-« Le temps nous effrite de jour en jour »
Phrase déclarative décrivant les effets destructeurs du temps sur
l’homme.
-La locution adverbiale temporelle « de jour en jour » insiste sur le
caractère continu de cet effet corrosif du temps
→La peur de la mort naît de la prise de conscience de l’impuissance
de l’homme face à l’irréversibilité du temps, ce temps porteur de
notre mort
2-La solitude
-Le verbe « Penser », titre du poème, est répété trois fois dans le
texte : le poète est plongé dans un état de profonde méditation qui
l’isole du monde
-La structure close du poème (les six premiers vers sont repris à la fin
du poème) est expressive de l’idée d’enfermement.
→impossibilité d’échapper à la claustration et à l’isolement
3-Le désespoir
-La rime intérieure « eur » dans les noms « peur », « terreur » et le
verbe « meurt » dénote d’une atmosphère tragique et figure
l’abattement du poète hanté par l’idée de la mort
-Les noms «fléau », « tombe », et le verbe « mourir » constitutifs du
champ lexical de la mort renforcent le désarroi du poète incapable
d’empêcher cette calamité de la mort.
1-La révolte
-« baptiser Adam et Eve » : groupe verbal traduisant l’amertume du
poète face à l’existence de la mort. Le poète exprime sa révolte
contre la justification biblique de la mort attribuée au péché originel
adamique. Vouloir « baptiser Adam et Eve », c’est vouloir recréer le
monde pour en extirper la mort.
-« briser les dix commandements maudits » : métonymie désignant le
désir du poète de détruire le support sur lequel sont écrits les dix
commandements.
265
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
→Acte blasphématoire du poète qui en veut au créateur et à ses lois
porteuses de mort
2-La lutte
-« J’irai », « on saura combattre », « On se lèvera » : verbes d’action
au futur simple de l’indicatif exprimant la détermination du poète à
affronter toutes les forces hostiles à la vie.
- « On se lèvera avec la flamme de camarade
Pour enseigner à savoir mourir »
La métaphore de « la flamme » désigne la lumière de la connaissance
que le poète et sa bien-aimée vont transmettre à tous ceux qui,
comme eux, aspirent à un monde meilleur, débarrassé de toutes les
sources d’affliction.
3-L’amour
-Le poète évoque d’abord l’amante, son alter ego, une sorte de
double avec qui il forme le couple parfait : forte présence des
pronoms personnels « on », « je » et « tu », révélateur de cette union
spirituelle qui lui permet de faire face à l’épouvantail qu’est la mort.
-« le lit de notre amour », « le lit des beaux jours », « notre
demeure »
Groupes nominaux constitutifs du champ lexical de l’amour mais
évoquant métaphoriquement la mort : c’est dans la mort que,
paradoxalement, les amants peuvent s’épanouir et accéder à l’Idéal.
La mort n’est pas synonyme de fin mais de renouveau puisque les
amants vont renaître de leurs cendres pour apporter la lumière aux
vivants :
« On se lèvera pour déposer aussi notre demeure
Sur les cimes de chaque compagnon »
→Même dans la mort, les amants demeurent dans l’esprit des
hommes
L’amour place donc la mort sous le signe de l’espoir et
permet au poète de conjurer le mauvais sort
A une passante
267
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
268
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
I -LA RENCONTRE AVEC LA PASSANTE
CONLUSION
En reprenant donc un des thèmes récurrents de la littérature,
celui de la rencontre amoureuse, BAUDELAIRE a su lui apporter
une touche symboliste. Si la rencontre fugitive illumine un instant sa
nuit, le laissant entrevoir l’idéal, sa douleur devient plus intense
lorsque la vision de la jeune femme se dissipe, le replongeant ainsi
dans le spleen. Ce bonheur irrémédiablement manqué au moment
même où il paraissait possible implique la conception d’un amour
idéalisé, hors de portée, impossible, et donc nécessairement
douloureux, voire tragique. Cette lecture confirme bien le
pessimisme de Baudelaire qui, dans son poème « les Fusées »,
considérait le beau comme «quelque chose d'ardent et de triste ».
273
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Sans dissocier le fond de la
forme, vous montrerez par exemple comment le poète présente l’attitude du Noir
face à la souffrance dont il est l’objet.
A noter pour ce poème comme pour bien d’autres (tous les autres ?) :
Celui qui est désigné par le terme de poète ne renvoie pas tout à fait à
la personne réelle de l’auteur. La figure du poète est comme un rôle
qu’endosse l’auteur pour parler à la première personne dans ses
textes.
274
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
275
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
L’ENONCIATION
À chaque fois que l'on communique, à l'oral ou à l'écrit, on produit
un énoncé. On accomplit alors une énonciation.
L'énonciation est l'action d'émettre un énoncé. Restituer un
énoncé dans la situation d'énonciation, c'est se demander:
« qui parle ? » (L’émetteur),
« à qui ? » (Le récepteur),
« à quel moment ? » (Moment ou circonstance temporelle),
« dans quel lieu ? » (Lieu) et
« dans quelle intention ? ». (But ou objectif de l’énonciation).
LA MODALISATION
La présence de l'émetteur dans son énoncé ne se manifeste pas
seulement par les pronoms et déterminants de la 1ère personne (je,
nous, mon, notre...). En effet, l'émetteur peut aussi manifester sa
subjectivité, en indiquant par des indices ses sentiments, son avis ou
son degré de certitude par rapport à ce qu'il dit, même dans un texte à
la 3ème personne. On appelle modalisation l'ensemble de ces
indices.
La modalisation est l’expression d’un jugement.
A. LES MARQUES DE LA MODALISATION
EXERCICE
Indique si les phrases qui suivent sont valorisantes ou
dévalorisantes, en repérant les modalisateurs.
2-Il paraît que certains d’entre vous ont osé se mesurer à moi en
réalisant de vulgaires tableaux aux couleurs criardes, oubliant que je
suis le seul maître en peinture ici !
EX
Indique si les phrases qui suivent sont valorisantes ou
dévalorisantes, en repérant les modalisateurs.
279
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1-J’adore ces délicieuses glaces à la framboise et à la vanille
recouvertes d’une succulente crème chantilly !
> phrase valorisante
2-Il paraît que certains d’entre vous ont osé se mesurer à moi en
réalisant de vulgaires tableaux aux couleurs criardes, oubliant que
je suis le seul maître en peinture ici !
> phrase dévalorisante
EX
Vous soulignerez dans chaque phrase les indices de la subjectivité
de l’énonciateur puis vous préciserez :
→Indice de jugement négatif
→Indice de jugement positif
→Indice de certitude
→Indice d’incertitude
EX
Vous soulignerez dans chaque phrase les indices de la subjectivité
de l’énonciateur puis vous préciserez :
→Indice de jugement négatif
→Indice de jugement positif
→Indice de certitude
→Indice d’incertitude
2-J’ai cette conviction profonde ; les morts vivent tant qu'il y a des
gens pour penser à eux.
→ Indice de certitude
8-Il est possible que les spectateurs soient plus nombreux que prévu.
→ Indice d’incertitude
Enonciation – modalisation
10) Il n'a pas l'habitude d'être en retard., il lui est arrivé quelque
chose.
283
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
a)Il n'a pas l'habitude d'être en retard., il lui est forcément
arrivé quelque chose.
b)Il n'a pas l'habitude d'être en retard., je pense qu'il lui est
arrivé quelque chose.
c)Il n'a pas l'habitude d'être en retard., il lui sera arrivé
quelque chose.
11) Je lui ai écrit une lettre, il n'a pas répondu.
284
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
a)Je lui ai écrit une lettre, bien sûr il n'a pas répondu.
b)Je lui ai écrit une lettre, je crois qu'il n'a pas répondu.
c)Je lui ai écrit une lettre, il n'aurait pas répondu.
20) "En me réveillant, j'ai compris pourquoi mon patron avait l'air
mécontent quand je lui ai demandé mes deux jours de congé : c'est
aujourd'hui samedi."" "
a)en me réveillant b)deux jours de congé c)aujourd'hui samedi
285
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
La fonction expressive
293
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Il s'agit de la fonction relative à l'émetteur. Elle consiste à informer le
récepteur sur la personnalité, les pensées ou l'état psychologique de
l'émetteur. C'est en quelque sorte le message qu'on souhaite faire
passer au récepteur. Exemple : " J'ai faim ", " hélas " etc.
La fonction conative
C'est la fonction relative au récepteur. Elle marque la volonté du
destinateur à agir sur le destinataire, à l'influencer. Son rôle est
d'interpeller le récepteur, d'établir le lien avec lui. C'est évidemment
la fonction la plus privilégiée par la publicité.
La fonction phatique
Elle permet d'établir, de maintenir ou d'interrompre le contact
physique et psychologique avec le récepteur. Elle permet aussi de
vérifier le passage physique du message.
Il s'agit de rendre la communication effective avant la transmission
d'information utile. L'exemple typique est le " Allo " d'une
communication téléphonique.
La fonction métalinguistique
C'est la fonction relative au code, le dictionnaire, le mode d'emploi.
Avant d'échanger des informations il peut être important que
l'échange porte d'abord sur le codage utilisé pour le message. Ainsi
les partenaires vérifient qu'ils utilisent un même code. Cette fonction
consiste donc à utiliser un langage pour expliquer ce même langage
ou un autre langage. On l'appelle parfois " fonction de traduction ".
Exemple : Le verbe manger est un verbe du premier groupe.
La fonction référentielle
Cette fonction du message est centrée sur le monde (un objet ou
événement extérieur) : le contexte ou référent.
Le référent d'une communication peut être par exemple la table qui
se trouve dans l’environnement des interlocuteurs (dans le même
" contexte "), ou alors une culture, un pays.
La fonction poétique
Cette fonction permet de faire du message un objet de plaisir parce
qu'il est beau. Le niveau de langue, le ton, la hauteur de la voix
construisent la fonction poétique d'un message oral, par exemple:
294
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
"Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre ". Baudelaire, La
Beauté.
Schéma de Jakobson
Référent (contexte)
REFERENT
fonction référentielle
Communiquer des informations
Il lit, la tempête
CANAL CODE
fonction phatique fonction métalinguistique
Établir le contact commentaires sur la langue
Allô ! , Ça va ? chou" prend un x au pluriel
Les réponses
LE SCHÉMA ACTANTIEL
1. LE SUJET :
C'est un personnage.
Il doit accomplir une «mission».
Celle-ci consiste à parvenir à l'élimination d'un problème, d'une
difficulté, d'un manque (récupérer un objet, accomplir une action
particulière).
2. L'OBJET :
C'est ce que cherche à obtenir précisément le sujet.
Cela peut être un réel objet (objet magique, par exemple).
Mais ce peut être aussi moins concret (le pouvoir, par ex).
299
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3. LE DESTINATEUR :
C'est ce qui pousse le sujet à agir ; il apparaît donc plutôt au début
de la mission. Ce peut être un personnage (dans ce cas, par ex., il
envoie le sujet en mission). Mais ce peut être aussi une chose, un
sentiment, une idée (le désir d'être reconnu par ex.), etc.
4. LE DESTINATAIRE :
C'est celui, celle, ceux en faveur de qui la mission doit être
accomplie ; il est donc mis en valeur plutôt à la fin de la mission.
L'objet recherché par le sujet peut par exemple être offert par le sujet
au(x) destinataire(s) ; mais le(s) destinataire(s) peu(ven)t aussi en
profiter comme d'un bien commun (ex. la famille du sujet).
Le destinataire peut être le sujet lui-même, mais nouvellement enrichi
par la possession de cet objet.
5. LES OPPOSANTS :
C'est tout ce qui entrave la progression du sujet dans
l'accomplissement de sa mission.
Il peut s’agir de personnages hostiles, mais aussi de n'importe quel
obstacle entravant le sujet, alors qu'il cherche à accomplir sa mission;
celui-ci s'efforce de surmonter ces obstacles.
DESTINATEUR DESTINATAIRE
(D1) (D2)
OBJET (O)
SUJET (S)
300
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
ADJUVANT OPPOSANT
(A) (Op)
LA LITOTE : procédé qui consiste à dire moins pour signifier plus. C’est
une atténuation qui sert à amplifier une idée,
ex : « je ne te hais point » (Corneille), ce qui signifie en fait
« je t’aime avec passion ».
304
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Correction
1. Les voix des enfants sont gaies comme des chants d'oiseau.
2. Elle a des yeux d'émeraude.
3. Les feuilles crient sous nos pas en automne
4. la ville lumière (Paris) attire tous les ans des millions de touristes.
5. Puis-je espérer que vous accepterez un coeur qui vous adore.
(Racine)
6. L'avarice perd tout en voulant tout gagner (La Fontaine).
7. Un silence assourdissant envahissait l'espace.
8. Avec tes mauvaises notes, tu peux être fier de toi !
9. Il a versé un torrent de larmes
10. Le feu a brulé des arbustes, des champs, puis la colline entière.
308
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1. Les voix des enfants sont gaies comme des chants d'oiseau. La
comparaison
2. Elle a des yeux d'émeraude. La métaphore
3. Les feuilles crient sous nos pas en automne La personnification
4. la ville lumière (Paris) attire tous les ans des millions de touristes.
La périphrase
5. Puis-je espérer que vous accepterez un coeur qui vous adore.
(Racine) La métonymie
6. L'avarice perd tout en voulant tout gagner (La Fontaine).
309
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
L'antithèse
7. Un silence assourdissant envahissait l'espace. L'oxymore
8. Avec tes mauvaises notes, tu peux être fier de toi ! L'antiphrase
9. Il a versé un torrent de larmes L'hyperbole
10. Le feu a brulé des arbustes, des champs, puis la colline entière.
La gradation
310
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
LA SEMANTIQUE
a) La polysémie
Certains mots ne possèdent qu'un seul sens.
Ex:
Mais la plupart des mots de la langue française possèdent plusieurs
sens.
Ex:
On appelle ce phénomène la polysémie. La polysémie est la propriété
d'un mot qui possède plusieurs sens.
c) Dénotation et connotation
Des mots peuvent avoir la même dénotation (renvoyer à la même
chose, à la même personne) mais des connotations différentes
(significations supplémentaires qui n'apparaissent pas forcément dans
l'article de dictionnaire et nécessite l'analyse de la situation de
communication et du contexte de l'emploi).
Ex : "Quelle belle voiture vous avez là, Monsieur ! ; "Trop cool ta
caisse Man !" et
"Quel attelage superbe vous accompagne, Monseigneur !".
Les connotations d'un mot varient en fonction
- de l'époque
- du contexte
- du niveau de langage et de la situation de communication
L'étude des connotations est fondamentale pour le texte littéraire.
311
SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
c) Champ lexical ou Champ sémantique
champ lexical:
Les champs lexicaux sont des groupes de mots se rapportant à une
même idée !
Exemple : Vacances : Sable, soleil, plage, montagne, s'amuser,
grasse matinée…
champ sémantique :
Le champ sémantique d'un mot englobe l'ensemble de ses différents
sens. Ainsi, un mot peut changer de sens :
- en fonction de son contexte;
- parce qu'il possède un sens propre et un sens figuré.
Pour connaître le champ sémantique d'un mot, il suffit d'en chercher
les différents sens dans le dictionnaire.
4) Ces enfants ont le même ... qui coule dans les veines.
a) sans b)cent c)sang
5) Après tous ces coups durs, c'est sa ... qui l'a sauvé.
a) foi b)foie c)fois
6) Avant la tempête, tous les bateaux sont rentrés au ...
a) porc b)pore c)port
7) Les villageois ont été évacués avant l'... du volcan.
a) éruption b)irruption
8) Lydia a eu un gros ... de fièvre.
a) accès b)excès
9) Pierre a commis une grosse ... sur la route.
a) infraction b)effraction
10) Choisis le bon mot: Nous avons été ... en erreur.
a) induits b)enduits
11) L'iceberg est complètement ...
a)emergé b)immergé
12) Il faut regarder ces statistiques en tenant compte de la ... actuelle.
a) conjecture b)conjoncture
13) Quel est l'antonyme de : entente
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
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La tonalité tragique
La tonalité tragique est la tonalité de la terreur/de l’effroi et de la
pitié. C’est une tonalité fréquente dans la tragédie classique et dans le
théâtre du XXe siècle. On la trouve aussi dans d’autres genres.
Il s’agit de l’homme face à des forces qui le dépassent (des dieux, le
destin, les passions). La fatalité est comme une machine infernale
puisque sans issue pour le personnage, généralement de rang élevé,
posé face à ses dilemmes. Il n’y a pas d’issue heureuse afin de
provoquer la catharsis, la purgation des passions de l’âme.
Procédés utilisés : registre soutenu, figures d’amplifications comme
l’hyperbole, figures d’opposition, exclamations, apostrophes,
interrogations, supplication, plainte, impuissance, faute, mort.
La tonalité comique
C’est la tonalité qui cherche l’expression du rire, le divertissement.
En plus de cela le comique peut avoir une portée critique. Le rire
peut mettre en évidence les défauts de l’homme afin de chercher à les
corriger. Il rejoint en cela la tonalité satirique.
C’est une tonalité fréquente dans la comédie mais qui peut se trouver
dans d’autres genres littéraires.
Quatre types de comiques font jouer les ressorts du comique : le
comique de situation, le comique de caractère, le comique de mots, le
comique de geste.
Procédés utilisés : le burlesque (contraste entre le sujet traité et le
style : sujet sérieux sur un style vulgaire par exemple), la parodie, la
satire, les figures de répétitions, le registre courant ou familier, l’effet
de quiproquo, l’effet de rupture, les exagérations, les jeux de mots.
La tonalité pathétique
C’est l’expression de la souffrance qui inspire au lecteur des
émotions puissantes. Le terme pathétique vient de pathos en grec qui
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signifie la compassion, la douleur. Si la tonalité pathétique suscite
une émotion violente elle ne comporte pas de notion de fatalité
contrairement à la tonalité tragique qui lui est proche. Elle est
également liée aux tonalités lyriques et élégiaques qui sont
réciproquement l’expression des sentiments et l’expression de la
souffrance sentimentale.
C’est une tonalité courante dans les grands genres littéraires : la
poésie, le roman, le théâtre.
Procédés utilisés : les figures d’amplification, le champ lexical des
sentiments forts, les exclamations, les interrogations, les injonctions.
La tonalité lyrique
C’est la tonalité des émotions telles que la plainte ou la joie par
exemple. C’est une tonalité majeure en poésie que l’on peut retrouver
dans le théâtre ou le roman dans certaines circonstances. C’est
l’expression musicale des sentiments et l’exaltation de l’être.
Liée à la tonalité lyrique existe la tonalité élégiaque. C’est
l’expression lyrique de la mélancolie, de la perte, de la mort, de la
souffrance.
Procédés utilisés : usage du « je », marque de la subjectivité, champ
lexical des sentiments, musicalité du rythme, métaphores,
comparaisons.
La tonalité épique
Cette tonalité cherche à provoquer l’admiration ou l’effroi.
Elle est utilisée pour narrer les aventures guerrières et merveilleuses
d’un héros. On la trouve à l’origine dans l’épopée, puis dans les
récits médiévaux, dans certains textes de théâtre, certains romans,
certains récits historiques quand il s’agit de narrer un acte grandiose.
Procédés utilisés : amplification, superlatifs, hyperboles,
énumérations, accumulations, personnifications, adverbes d’intensité,
enchaînement d’action, merveilleux.
La tonalité dramatique
Le « dramatique », de drama, l’action, se rapporte à l’action d’une
pièce de théâtre.
Dans le genre théâtral ou les genres romanesques, la tonalité
dramatique s’applique dans le cas où se succèdent les péripéties qui
maintiennent le spectateur ou le lecteur dans un état d’attente. On
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peut parler de suspens.
Les procédés utilisés : une narration rapide, une succession
d’événements inattendus (tels que les rebondissements, coups de
théâtre), action, exclamation, interrogation, émotion forte.
La tonalité fantastique
Tonalité qui cherche à susciter l’angoisse, de la peur, de l’hésitation.
Elle est notamment présente dans les romans, les nouvelles
appartenant au genre fantastique. Il s’agit de faire intervenir des faits
mystérieux dans le réel.
Les émotions sont suscitées par l’incertitude dans l’interprétation de
ce qui est en train de se produire : est-ce naturel ou surnaturel ?
Rationnel ou irrationnel ? Le doute est donc l’élément fondateur de la
tonalité fantastique.
Procédés utilisés : intrusion du mystérieux dans la vie ordinaire,
focalisation interne, rupture de la narration, champ lexical de
l’étrange, modalisateurs du doute (adverbes, mode du conditionnel),
champ lexical de la peur, de l’hésitation.
La tonalité DU merveilleux
Dans le cas de la tonalité du merveilleux le surnaturel est accepté
comme un fait normal dans un monde donné, il n’est pas en décalage
comme dans le cas de la tonalité fantastique. C’est la tonalité des
contes par exemple. Le merveilleux étonne et dépayse le lecteur qui
découvre un nouvel univers.
Les procédés utilisés : événements invraisemblables, temporalité
imprécise du type « il était une fois… », emploi de personnages
stéréotypés (dieux, anges, démons, princes, rois, chevaliers, fées,
etc.)
La tonalité ironique
L’ironie c’est dire le contraire de ce que l’on pense dans le but de
faire rire (il sert alors la tonalité comique ou satirique) ou dans le but
de critiquer violemment (servant alors la tonalité polémique)
Procédés utilisés : les figures d’opposition, les exagérations et les
atténuations inattendues.
La tonalité satirique
La satire c’est la critique par le rire ou le sourire. On la trouve
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notamment dans les pamphlets, les comédies. Il s’agit de critiquer les
défauts d’un groupe ou d’une personne en le tournant en ridicule.
Procédés utilisés : images, hyperboles, caricatures, vocabulaire
évaluatif.
La tonalité polémique
C’est la tonalité de la colère, de l’indignation. Ce terme vient de
polemos en grec qui signifie la guerre.
C’est une tonalité que l’on trouve dans les débats, les textes
argumentatifs, les essais, les discours. Tous ces textes combattent des
idées et se posent dans des situations argumentatives conflictuelles.
Ce sont des dénonciations énergiques.
Procédés utilisés : tentatives de discrédits (antiphrases, litotes),
marques de l’engagement personnel, marques de l’émotions
(exclamations, interrogations)
La tonalité didactique
Le texte didactique cherche à expliquer ou à enseigner un savoir à
travers des explications ou une morale. Ce sont les textes explicatifs,
les textes argumentatifs, les essais, les maximes…
Les procédés utilisés : un style objectif, un vocabulaire neutre,
phrases déclaratives, présent.
La tonalité épidictique
C’est la tonalité de l’admiration, de l’éloge ou du blâme.
C’est l’art du portrait dans le genre romanesque, dans le genre
théâtral par exemple. C’est aussi l’art du discours, un art rhétorique.
On peut la trouver en poésie, dans des oraisons funèbres également.
La tonalité épidictique célèbre les qualités ou dénonce les défauts de
quelqu’un.
Procédés utilisés : les images valorisantes ou dévalorisantes, un
vocabulaire péjoratif ou mélioratif.
La tonalité oratoire
Elle entraîne l’adhésion du lecteur, le persuade de la validité d’une
thèse, d’une analyse. Elle le pousse à agir en communiquant une
sorte d’enthousiasme. Ce ton se trouve dans les articles de presse,
discours, textes argumentatifs, les conférences…
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Procédés utilisés : Emploi massif du je/ nous/ vous, interrogations et
apostrophes, questions oratoires, anaphores, images, impératifs,
phrases amples (longues et complexes) ayant un rythme périodique
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Le rythme de cet alexandrin de Baudelaire est binaire (à l'oreille, on
entend : 1-2-3 / 1-2-3 // 1-2-3 / 1-2-3 ou tatata / tatata // tatata /
tatata ).
C'est un rythme particulièrement régulier.
"S'il est vrai / que le temps / pour la vie / est trop court"
Décompte : 3 + 3 + 3 + 3
B- Le rythme de la phrase
En prose, c’est la phrase seule qui sert de base au rythme,
l’organisation en groupes rythmiques coïncidant étroitement avec
l’organisation syntaxique. A priori, toute prose a un rythme. Mais la
notion de rythme, même en prose, suppose la perception de
régularités (retour de certains nombres, structures binaires, ternaires,
…) et d’irrégularités calculées (jeu du pair et de l’impair, symétries
et dissymétries, longueurs croissantes et décroissantes, …). Certaines
proses en paraissent si dépourvues qu’on peut les dire rythmiquement
amorphes.
Mais on peut établir comme un principe, en citant Mallarmé,
qu’il y a rythme dès qu’il y a "effort de style" (Réponse à une enquête
sur l'évolution littéraire, Pléiade, 1945, p.867).
On distingue :
1- Le rythme binaire
Les deux membres de la phrase ont la même construction.
On obtient une symétrie qui permet le parallélisme ou l’opposition
des idées.
Exemple : Elle a vu ta blessure et n’a pu la fermer. (Musset)
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3-L’accumulation
Une série de compléments ou de propositions se succèdent pour
donner par exemple une impression de foisonnement ou
d’accablement.
Exemple : Quand elle s’est assurée que le silence règne aux
alentours, elle retire successivement des profondeurs de son nid,
sans le secours de la méditation, les diverses parties de son corps et
s’avance à pas comptés vers ma couche. (Lautréamont)
4-La progression
À l’intérieur de la phrase, les propositions d’abord courtes
deviennent de plus en plus longues : effet d’amplitude.
5-L’alternance
À l’intérieur d’une même phrase, des propositions courtes alternent
avec des propositions longues. Les propositions courtes insistent sur
les données catégoriques du discours, les longues sur les méandres
du sentiments, de l’idée.
LA PRISE DE NOTES
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
1. Des notes compréhensibles et réutilisables
Savoir prendre des notes est indispensable car il serait bien trop lent
de prendre un cours en dictée ou de recopier l'intégralité d'un
document pour s'en souvenir. De plus, prendre des notes nécessite de
repérer l'essentiel des idées avant même de les noter, c'est donc une
première étape vers leur compréhension et leur mémorisation.
Pour que des notes soient réutilisables, c'est-à-dire lisibles et
compréhensibles, il y a des règles de présentation à respecter :
- S'il s'agit de notes prises à partir d'un document écrit : noter les
sources (titre, auteur, éditeur, pages exploitées).
-Utiliser uniquement le recto de feuilles : notamment lorsqu'il s'agit
de notes pour un exposé oral, cela permet de voir du premier coup
d’œil où l'on en est.
-Paginer les feuilles en haut à droite.
-Hiérarchiser les informations en utilisant des chiffres ou des lettres
selon leur importance (I, II, 1, 2, A, B, a, b...).
-Aérer en laissant une marge pour des annotations, en sautant une
ligne à chaque nouvelle idée... Il faut que les notes soient agréables à
relire.
a. Contractions de mots
-Les « petits mots » rencontrés fréquemment (adverbes,
déterminants...) :
Exemple → ex mais →ms quelques→ qq
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Donc →dc quand →qd souvent→svt
C’est-à-dire→ càd tout→ tt devant→ dvt
Dans → ds beaucoup→ bcp avant → avt
problème →pb toujours→ tjs économie→éco
Définition→ déf gouvernement →gvt nombre→ nb
b. Symboles
-Symboles mathématiques :
Environ→ ≈ Appartient→ ɛ Inférieur→˂ supérieur→ ˃
Plus→ + Moins→ - Egal, semblable à → =
Différent→ ≠
L'essentiel
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
Prendre des notes est une première compréhension des idées
contenues dans un cours ou bien un document.
Pour que ces notes soient compréhensibles et réutilisables, il y a des
règles de présentation à respecter.
Il existe un grand nombre d'abréviations permettant de prendre
efficacement des notes mais il est aussi possible de créer les siennes.
Prendre des notes consiste à noter l'essentiel des idées présentées,
c'est-à-dire celles qui se rapportent au thème traité et apportent une
nouvelle information.
LE RAISONNEMENT DEDUCTIF
Le raisonnement déductif va du général au particulier. Il tire les
conséquences d'une loi, d'un principe, d'une règle générale et les
applique à un cas particulier.
le général: les hommes ont toujours cru remédier à l'ignorance des
choses en inventant des mots auxquels ils ne purent attacher un vrai
sens. (...)
le particulier : c'est ainsi que des spéculateurs , en créant des mots et
multipliant les êtres, n'ont fait que se plonger dans des embarras plus
grands que ceux qu'ils voulaient éviter, et mettre des obstacles aux
progrès des connaissances.
D'Holbach, Système de la nature, 1770
LE RAISONNEMENT INDUCTIF
L'induction ou raisonnement inductif est un mode de
raisonnement, une opération mentale, qui consiste à remonter du
singulier au général :
de cas particuliers à une loi qui les régit,
des effets à la cause,
des conséquences au principe dont elles découlent,
de l'expérience à la théorie.
D'une série d'observations, on peut en induire une nouvelle loi plus
générale, mais sans certitude, car un seul contre-exemple suffit pour
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
la réfuter.
Exemple :
Tous les corbeaux que je vois sont noirs, je n'ai jamais rencontré de
corbeaux d'une autre couleur. J'en "induis" la loi générale que tous
les corbeaux sont noirs.
Mais il ne s'agit que d'une quasi-certitude, car le premier contre-
exemple (voir par exemple un corbeau blanc), mettra en cause la loi
précédemment établie qui s'avèrera fausse.
L'ARGUMENT AD HOMINEM
L'argument ad hominem ou argumentum ad hominem est une
locution latine qui désigne le fait de confondre un adversaire en lui
opposant ses propres paroles ou ses propres actes. Il sert
fréquemment de sophisme consistant à discréditer la personne qui
défend des arguments plutôt que les arguments eux-mêmes. Les
arguments ad hominem ne sont pas toujours du registre des
insultes.
Typiquement un argument ad hominem est construit comme suit :
1. A affirme la proposition B.
2. Affirmer que A n'est pas crédible (pour des raisons liées à ses
paroles, à ses actes) quand il dit B.
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SECRET FRANÇAIS BAC KOUADIA NAHOUNOU FELIX
3. Donc la proposition B est fausse.
C'est une des techniques les plus utilisées en rhétorique.
Exemple : Non, je ne suis pas dans une secte, ni dans une
association analogue. Arrêtez les insinuations et les attaques "ad
hominem", et raisonnez sur le fond.
ARGUMENT D'AUTORITE
Il s'appuie sur le prestige ou la compétence de son auteur pour se
faire admettre. On peut citer les propos d'un grand écrivain, d'un
expert, d'un scientifique. Ces citations et la mention du nom
imposent le respect.
Référence à une personnalité célèbre :
Le commandant Cousteau l'a dit, les océans et les mers sont en
danger.
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