Rapport Stage Laboratoire

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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des Sciences et Techniques


Département de chimie et Environnement Beni
Mellal

Licence sciences et technique

Option : Technique d’analyse et contrôle qualité

RAPPORT DE STAGE

Réalisé par : Mariem BOUMAAZA

Encadré par : Rachid BNNEDI

Période de stage : Du 1/12/2022 Au 30/01/2023

Année universitaire2022/2023

1
Dédicace
Je dédie ce rapport à mes parents en espérant que
ce modeste travail leur témoigne mon amour de
mon affection
A toutes mes sœurs.
A tous mes frères.
A mes amis (es) pour leur soutien.
A tous mes enseignants avec mes profondes
considérations.
A tous ceux qui nous ont assistés à réaliser ce
travail.
A tout le personnel de la société centrale OCP.
A tous les stagiaires :
Je souhaite
Bonne chance

2
Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier Allah le tout


puissant et miséricordieux, qui nous a donné la
force et
la patience d’accomplir ce Modeste travail.
En second lieu, je tiens à remercier mon encadrant
Rachid BENNEDI pour ses conseils et
renseignements,
Mes vifs remerciements vont également MR
M.Amran ,MR.M.Azeroual ,qui nous ont
acompagné durant mes période de stage
Finalement, nous remercions vivement tous les
enseignants du
département de Chimie et Environnement de la
Faculté des Sciences et
Techniques de Béni Mellal et tous ceux
et celles qui ont participés de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail.

3
Table des matières
Introduction .............................................................................................................................. 1
Généralités ...........................................................................................................................................2
OCP ...................................................................................................................................................3
Historique .................................................................................................................................. 4
ORGANIGRAMMME OCP........................................................................................................... 5
Organigramme du PMK ...................................................................................................................6

4
Listes des figures

Figure 1 :Répartition gisements phosphatés marocains géographique des principaux (d’âpres


le groupe OCP, rapport inédit). ................................................................................................ 12
Figure 2:: Principales régions au bassin d’Ouled Abdoun.. .................................................... 13
Figure 3:Coupe synthétique du bassin des Oulad Abdoun. .................................................... 14
Figure 4:Plan du chantier MEA. .............................................................................................. 15
Figure 5:: Log stratigraphique synthétique de la série phosphatée de MEA............................ 16
Figure 6:Schéma des différentes étapes de l’extraction des phosphates ................................. 20
Figure 7:Trou de foration ......................................................................................................... 20
Figure 8:Sondeuse bucyrus 50R. .............................................................................................. 21
Figure 9:terrain au moment de sautage .................................................................................... 22
Figure 10:Décapage par poussage Figure 11:Décapage par casement.
.................................................................................................................................................. 22
Figure 12:Décapage par transport ............................................................................................ 23
Figure 13: Pelle électrique........................................................................................................ 23
Figure 14: Dragline .................................................................................................................. 24
Figure 15: Camion LECTRA HAUL de 170. .......................................................................... 24
Figure 16:Criblage+Epierrage .................................................................................................. 25
Figure 17:Mise en stock ........................................................................................................... 25
Figure 18:Photo de cutting ....................................................................................................... 26
Figure 19:photo de trous foré ................................................................................................... 26
Figure 20: profil lithologique réalisé pour la foration et le soutage ......................................... 26
Figure 21:Photo de la berme .................................................................................................... 28
Figure 22:rôle du prospecteur .................................................................................................. 30
Figure 23:crible de 6 mm ......................................................................................................... 31
Figure 24: Diviseur à rifles....................................................................................................... 32
Figure 25:broyeur électrique .................................................................................................... 32
Figure 26:Mise en capsule........................................................................................................ 33
Figure 27:Etuve de 105°v Etuve .............................................................................................. 33
Figure 28:Balance de précision ................................................................................................ 34
Figure 29: L’attaque d’acides et le plaque de chauffante 350°C ............................................. 35
Figure 30:Calcimètre de Bernard ............................................................................................. 36
Figure 31:Dessiccateur infra-rouge .......................................................................................... 36
Figure 32:chauffage de l’échantillon sur plaque chauffante .................................................... 37
Figure 33: Filtration de silice totale ......................................................................................... 38
Figure 34:Calcination dans un four à moufle ........................................................................... 38
Figure 35:Spectroscopie d’émission atomique ........................................................................ 39
Figure 36:Spectrométrie d’absorption atomique AA-7000 ...................................................... 39
Figure 37:Auto-analyseur(Technicon) .............................. 40

5
Liste des tableaux

Tableau 1:Tableau des mailles utilisées dans le secteur MEA ................................................. 21

6
Introduction

L’exploitation des phosphates est gérée par l'Office Chérifien des Phosphates qui était une
société anonyme. Le Maroc est le troisième producteur mondial et le premier exportateur du
produit phosphaté. Les réserves de phosphates sont estimées à 64,6 milliards de mètres cubes.
Elles se répartissent dans les quatre zones de Khouribga, Youssoufia, Benguérir et Boucraâ au
sud marocain l'extraction se fait à 80% à ciel ouvert.
Le bassin des phosphates des Oulad Abdoun est le plus important des bassins des
phosphates marocains.Ce gisement est reparti en trois mines :

 Zone de Sidi Chnnnae ;


 Zone de sidi Daoui ;
 Zone de Merah El Ahrach.
Mon stage a été effectué au sein du secteur Merah El Arech, service d’exploitation à ciel
ouvert, qui s’occupe des différentes opérations d’extraction Plus largement ce stage a été aussi
pour j’ai l’opportunité de faire des visites quotidiennes des différentes zones d’exploitation
minière, des suivies par des études de cas d’échantillonnages, une comparaison entre les
méthodes d’exploitations (globale et sélective) et leur impact sur la préservation de la qualité
extraite du produit.

C’était encore pour moi une possibilité d’observer les différentes phases de l’extraction du
phosphate dans le but de Présenter des plans d’action

En ce sens, j’ai effectué un projet de fin d’étude au sein de laboratoire d’analyses physiques
chimiques (MEA) du groupe OCP Khouribga. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’objectif de
mon travail relatif à la validation d’une méthode d’analyse de minerai de phosphate. En effet,
ce laboratoire réalise principalement les analyses du l’anhydride phosphorique, SiO2 total,
SiO2 réactive, MgO , Cd, Fe, Al et d’autres éléments selon les exigences des clients. Le but
de des améliorations pour la bonne gestion de la qualité de phosphate.

7
Partie I : Généralités
1. Groupe office chérifien des phosphates

1 .Introduction :

Le sous-sol marocain présente une large gamme de substances minérales. La diversité et


la valeur des substances minérales exploitées, les dispositions législatives et les moyens
techniques et financiers mis en œuvre, ont permis à l’industrie minière de jouer un rôle
prépondérant dans le développement économique du pays. En particulier l’industrie des
phosphates.
Le Groupe OCP s’occupe de l’extraction, de l’industrialisation et de la
commercialisation du phosphate. Il détient une grande partie du marché mondial avec un
chiffre d’affaire estimé à environ un Milliard et demie de Dollars.

Le Groupe constitue un vecteur de développement régional et national important. Sa


contribution dans le PIB est de 2 à 3%, et dans les exportations marocaines en valeur de 15 à
18%. La production annuelle totale est aujourd'hui de l'ordre de 23 millions de tonnes. En
gros, la moitié de ce volume est exportée comme matière première à destination d'une
quarantaine de pays à travers le monde, tandis que l'autre moitié est livrée aux usines locales
de transformation. Celles-ci sont dénommées Maroc Chimie I et II (Safi), Maroc Phosphore I
& II (Safi) et Maroc Phosphore III - IV (Jorf Lasfer)

Le Groupe OCP représente le pôle de développement social, économique et industriel


établi dans les zones de Gantour, Boucrâa, et Khouribga. Son installation dans ces différentes
zones a permis la création et le développement d’un certain nombre d’infrastructures de base
composées comme suit :
 Création des lignes de chemin de fer.
 Création et développement des réseaux routiers interurbain et des réseaux de
télécommunication.
 Création et développement de quais d’embarquement de phosphate.
 Amenées de l’eau potable.
 Construction des logements, hôpitaux, écoles, clubs sportifs (ex : OCK), associations
culturelles.

2. Historique :

Depuis sa création, le groupe OCP n’a cessé d’agrandir et d’évoluer. D’un point de vue
chronologique, les étapes les plus importantes dans son évolution sont :

 1920: Création, le 7 août, de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).


 1921: Début de l'exploitation en souterrain sur le gisement des OULAD ABDOUN, le 1 er
mars. « Descente » du premier train de Khouribga vers le port de Casablanca, le 30 juin.
 1931: Début de l’extraction en souterrain à Youssoufia (ex-Louis Gentil).
 1932: Premières expéditions du phosphate de Youssoufia vers le port de Casablanca.
 1936: Premier train de phosphate de Youssoufia vers le port de Safi.
 1942: Création d'une unité de calcination à Youssoufia.
 1951: Démarrage de l'extraction en « découverte » à Sidi-DAOUI (Khouribga). Début du
développement des installations de séchage et de calcination à Khouribga.
 1954: Démarrage des premières installations de séchage à Youssoufia.
 1959: Création de la Société Marocaine d'Etudes Spécialisées et Industrielles (SMESI).

8
 1961: Mise en service de la première laverie, dite de « Kerkour-Rih », à Khouribga.
 1962: Introduction de la mécanisation de souterrain à Youssoufia, le 19 septembre.
 1965: Création de la société Maroc Chimie. Début de la valorisation avec le démarrage des
installations de l'usine de Maroc Chimie, à Safi. Extension de l'extraction à ciel ouvert à la
mine de MERAH EL AHARCH (Khouribga).
 1967: Introduction de la mécanisation du souterrain à Khouribga.
1969: Entrée en exploitation de la première Recette de phosphate noir à Youssoufia.
 1973: Création de la Société de Transports Régionaux en juillet, de Maroc Phosphore
en août et de Marphocéan en octobre.
 1974: Lancement des travaux pour la réalisation du centre minier de Benguérir, en mai.
1978: Création de l'Union Industrielle de Montage (UIM), en janvier. Démarrage de la
première unité de calcination à Youssoufia.
 1976: En mai, transfert au Maroc du siège de Phousboucraâ (65% OCP). Démarrage de
Maroc Phosphore I et Maroc Chimie II, en novembre.
 1975: Création du Groupe OCP (décision de création en juillet 1974 et mise en place en
janvier 1975).Création du Centre d'Études et de Recherches des Phosphates Minéraux
(CERPHOS), en octobre.
 1979: Transfert des bureaux de la Direction Générale au nouveau siège à Casablanca.
 1982: Début des travaux de construction du complexe chimique MP III-IV à Jorf Lasfar.
Démarrage du complexe de séchage d’Oued-Zem.
 1986: Démarrage des différentes lignes d'acide sulfurique et d'acide phosphorique de Maroc
Phosphore III-IV.
 1987: Démarrage des lignes d'engrais de Maroc Phosphore III-IV.
 1994: Démarrage du projet minier de Sidi Chennane.
 1996: Création de la société Euro-Maroc Phosphore (EMAPHOS). Création de l’Institut OCP
en décembre.
 1997: Accord d'association entre le Groupe OCP et le Groupe indien Birla pour la réalisation,
en joint venture, d'une unité de production d'acide phosphorique à JorfLasfar de 330.000
tonnes de P2O5 par an.
 1998: Démarrage de la production d’acide phosphorique purifié (Emaphos, JorfLasfar), le 31
janvier. Le Groupe OCP obtient le Prix national de la Qualité.
 1999: Démarrage de la production d’acide phosphorique de l’usine d’Imacid à JorfLasfar, le
1er novembre.

 2002: Prise de participation, dans le cadre d’une joint-venture Groupe OCP- Groupe BIRLA
(Inde), dans la société PPL (Inde).
 2003: L’OCP est devenu le seul actionnaire de Phosboucraâ.
 2004: Création de la Société "Pakistan Maroc Phosphore" S.A en Joint venture entre l’OCP et
FaujiFertilizer Bin Qasim Limited (Pakistan).
 2005: Démarrage de l'usine de Lavage/Flottation à Youssoufia.
 2006: Projet nouvelle ligne DAP 850000 t/an à JorfLasfar.
 2007: Démarrage de Pakiston, Maroc Phosphore (JorfLasfar).
 2008: La société anonyme OCPSA est née le 22 janvier.
 2009: Démarrage de Bunge Maroc Phosphore à Jorf Lasfar (BMP).
 2010: Mise en service d’une nouvelle station d’épuration des eaux usées de la ville de
Khouribga (STEP) en avril.
 2010: Option d’une technologie des filtres à manches à Youssoufia, en décembre.
 2010: Mise en service de la cinquième laverie du groupe OCPSA, celle de Merah Lahrach en
octobre.
 2011: Démarrage des travaux d’excavation du pipeline entamés par Tekfen, qui sera
opérationnel en juin 2012.

9
 Organigramme simplifié du groupe OCP:

DG
DIRECTION
GENERALE SDG
CIR
INS

DC PM PC DRH DSD DRI DQE


DIRECTION PF POLE POLE DIRECTION DIRECTION DIRCTION DIRECTION
COMMERCIALE POLE MINES CHIMIE RESSOURCES STRATEGIE RECHERCHE QUALITE
FINANCE ET HUMAINES DEVELOP. INNOVATION ENVIRON.
SUPPORT
LOGISTIQUE

PMG PMK PMB


DIRECTION DES DIRECTION DES DIRECTION DE
EXPLOITATIONS EXPLOITATIONS PHOSBOUCRAA
MINIERES DES MINIERES DE
GANTOUR KHOURIBGA

 organigramme du PMK (pôle minier de Khouribga) :

PMK
Direction des Exploitations
Minières de Khouribga

PMK/AK PMK/IE
Division Gestion Études Economiques
Administrative et Systèmes d’Information
et Sociale

PMK/IC
PMK/AD
Comptabilité
Département
Achats
Décentralisés
PMK/GE
Géologie
d’Exploitation

PMK/P PMK/T PMK/L


Direction Direction Direction
Production Minière Traitement et Logistique et Projets
Embarquements D’Améliorations

2 .Activités du groupe OCPSA :

10
Le Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP SA) est spécialisé dans quatre activités
marquantes qui se résument dans l’extraction, le traitement, le transport et la valorisation / la
commercialisation du phosphate et de ses produits dérivés :

 EXTRACTION : se fait soit en découverte (ciel ouvert) soit en galeries souterraines.


Elle consiste à enlever le phosphate de la terre suivant les quatre étapes d’extraction :
Foration, Sautage, Décapage et Défruitage.

 TRAITEMENT : ces opérations sont nécessaires en vue de purifier le phosphate de


tout résidu et d’améliorer sa qualité.

 TRANSPORT : une fois le phosphate traité, il est transporté vers les ports de
Casablanca, Safi, El Jadida pour l’exportation vers les différents pays du monde.

 VALORISATION et COMMERCIALISATION : le phosphate extrait est traité en


grande partie dans des usines chimiques pour être transformé en produits dérivés
commercialisables: acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides,
avant d’être exporté avec le reste qui est en état brut vers de nombreux clients.

II. Gisements des phosphates au Maroc :


1. Introduction :

La phosphatogénèse s’est opérée au Maroc durant la période géologique s'étendant sur


près de trente millions d’années, du Maastrichtien (Crétacé terminal) au Lutétien (Eocène
moyen). Il s’y est déposé une série phosphatée décrivant une séquence positive, comprise
entre des détritiques fins (sables et argiles) à la base et des formations carbonatées au sommet.
Ces phosphates sont formés de grains de taille généralement comprise entre 40 et 215 µm. Les
faciès de la série phosphatée marocaine sont caractérisés par une grande diversité, tant sur le
plan spatial que temporel.
Les ressources phosphatées marocaines se répartissent en 4 principaux bassins
sédimentaires. Du Nord au Sud il s’agit des bassins de :
 Ouled Abdoun (région de Khouribga).
 Gantour (régions de Youssoufia et Benguérir).
 Meskala (régions d’Essaouira, Chichawa et IminTanout).
 Oued Eddahab (régions de Laâyoune et Boucraâ).

11
Espagne
MER MEDITERRANEE
Sebta
Tanger
Melilliah Nador
Lrache
Ouazzen
Oujda
Kénitra Fés
E Rabat
Taza
U Casablanca Méknes
Q
I El Jadida 1 Kouribga
T Midelt
N 2
Youssoufia Beni Mellal
A Safi
Errachidia
L Chemaia Bechar
T Essouira Marrakech
A 3

N Agadir
A
E
C Ifni
O Goulmine
Kouribga
Tentan
Tarfaya

Lâayoun Smara
Fkih ben Salah

Boucraâ
Boujdour
4 1 Gisement des Oulad Abdoun

Bir Magrein
Ben Guérir

Dakhla

2 Gisement des Gantour

Azzouirat

Contour probable
de gisement 3 Gisement de Meskala
0 100 200 300Km 4 du Boucraâ
Echelle :

Figure 1 :Répartition gisements phosphatés marocains géographique des principaux


(d’âpres le groupe OCP, rapport inédit).

2. Gisement d’Oulad abdoun :

Le bassin des Oulad Abdoun « plateau des phosphates » est considéré


comme étant le dépôt le plus anciennement connu et exploité des dépôts
phosphatés marocains ; également le plus important, aussi bien par son
extension que par la haute qualité qu’il renferme.
a) Cadre géographique :
Géographiquement, ce bassin s’étend sur environ 95 Km de Ben Ahmed à l’Est jusqu’à Oued-
Zem à l’Ouest, 50 Km de Khouribga au Nord jusqu’à Fkih Ben Saleh vers le Sud et il s’étend de
Kasbah Tadla jusqu’au environ Zaouiat Echchikh. Son altitude varie de 870 m à Oued-Zem jusqu’au
370 m vers El Brouj.
Le gisement est limité par les affleurements du toit des marnes sénoniennes (base de la série
phosphatée).
Au Sud, ce gisement s’enfonce sous les dépôts récents de la pleine de Beni Amir. En plus, des forages,
ont pu mettre en évidence le gisement en profondeur, au Sud d’Oued Oum-Er-Rabia.
Il se situe à environ 100 Km au Sud-Est de la ville de Casablanca. Au Nord, il est limité par le massif
du Maroc central, à l’Ouest par le massif paléozoïque des Rehamna.
Les gisements actuellement en exploitation sont :

 Sidi Daoui

 Merah El Arach (MEA).

 Sidi Chennane .

12
Figure 2:: Principales régions au bassin d’Ouled Abdoun..

b) Cadre géologique :

La série phosphatée des Ouled Abdoun constitue le terme final d’une couverture sédimentaire
s’étalant de l’Infracéomanien au Lutétien supérieur.
 Le substratum Mésétien, qui support cette série est formé de terrain paléozoïque
plissés et faillés qui affleurent dans le massif central au Nord et les Rhamna au Sud.
 L’Infracéomanien rouge est composé de conglomérats, de grés, ou d’argiles.
 Le Cenomano-Turonien est formé essentiellement de marno-calcaire.
 Le Sénonien (Maestrichtien exclu) est constitué principalement de marne et de marno-
calcaire. L’absence de fossiles stratigraphique permet pas la distinction du Coniacien,
du SantonIen et du Campanien, seul le Maestrichtien phosphaté est distingué.

La série phosphatée débute au Maestrichtien par des dépôts phosphatés relativement très
marneux et se termine au lutétien par une dalle calcaire. Elle est de type transgressif dont les
couches phosphatées sont formées par un ensemble de séquences ; dans chaque séquence on
trouve un granoclassement positif (grossier vers le fin) sachant que les teneurs en PBL (bon
phosphate of lime) sont en relation proportionnelles avec le granoclassement des grains, alors
elles diminuent du vas vers le faut.

13
Figure 3:Coupe synthétique du bassin des Oulad Abdoun.

3. Gisement de Merah El Ahrach (MEA) :


Elle est mise en exploitation depuis en 1965, sa capacité de production actuelle est de 8
millions de tonnes par année.
a) Situation géographique :
Le gisement de MEA se localise au Sud-est de la ville de Khouribga à une 20
de Km et Nord de la ville de fkih ben Saleh, il est traversé par la route national
n° 11.
b) plan du chantier :

Le secteur de MEA est subdivisé en 6 zones dont 4 sont en cours d’exploitation :


 EST RECETTE VII (épuisé)

 RECETTE VII (épuisé).

 EXTENSION ZONE CENTRAL NORD (en cours d’exploitation).

 GHAR ELMAATI (en cours d’exploitation).

14
 ZONE CENTRAL SUD (en cours d’exploitation).

 EXTENSION ZONE CENTRAL SUD (en cours d’exploitation)

Figure 4:Plan du chantier MEA.


C) Coupe lithologique:

Le gisement de MEA montre que le premier niveau phosphaté se trouve en moyenne


entre 5 et 25 mètres de profondeur par rapport à la surface de la terre et les autres niveaux
phosphatés se trouve en alternance entre des intercalaires assez dûrs et stériles. La
représentation graphique de ces différents niveaux de phosphates ainsi que celles des
intercalaires est présenté dans la coupe suivante :

15
Figure 5:: Log stratigraphique synthétique de la série phosphatée de MEA

4) Description de la série phosphatée :


Suivant l’appellation en vigueur de l’OCP des niveaux phosphatés, on distingue du haut
en bas :
 Le recouvrement toit Sillon B :
Constitué de bas en haut par des :

16
 Alternance des marnes, des marnes siliceuses, du calcaire marneux et des sillons
supérieurs phosphatés.

 Calcaire marneux à silex qui constitue la dalle intermédiaire.


 Alternance des marnes, des marnes siliceuses, de calcaire marneux.
 Une puissante dalle de calcaire coquillé « dalle à thérsitée ».
 Le sillon B :
Le sillon B est constitué de phosphate cuprolithique gris clair meuble à grains moyens à
grossier.
 L’intercalaire B/A :
Constitué de bas vers le haut par :
 Des marnes tendres calcareuse ou siliceuse par endroit.
 Un calcaire phosphaté cuprolithique à silex phosphaté.
 Le sillon A :
Formé d’un niveau de phosphate à coprolithe meuble à la base, passant à un phosphate
marneux à calcifié vers le toit. Il est souvent divisé vers son centre par une passée de marne
légèrement phosphatée.
 L’intercalaire A/CO :
Constitué de bas en haut par :
 Une alternance de marne tendre à compacte, siliceuse par endroit, calcareuse en
toit, et de un à plusieurs bancs de silex continus.
 Un calcaire phosphaté cuprolithique à gros silex phosphaté, à la
base.

 La couche 0 :
Elle est formée par un phosphate marneux calcifié
 L’intercalaire C0/C0’ :
Formé de deux parties de nature lithologique différente :

 La partie inférieure : formé de marnes plus au moins siliceuses avec des silex de
type (mélinites) vers le toit,
 La partie supérieure : formée de calcaire phosphaté marneux.

 La couche 0’ :
Elle est formée par un phosphate plus au moins marneux, renfermant des silex en
néoformation vers le toit.
 L’intercalaire C0’/C1 :
Il est formé par un calcaire marneux, et de marne plastique à nodule de silex.
 la couche 1 :
Elle est constituée de bas au haut par :
 Couche 1 inférieure : phosphate coprolithique meuble à grains grossiers à
moyen, beige et rarement calcifié avec une ou deux lignes de blocs de silex.

17
 Couche 1 médiane : formée phosphate fin marneux plus au moins calcifié
grisâtre.
 Couche 1 supérieure : formée d’un phosphate fin marneux parfois calcifié au
milieu, limitée en haut et en bas par deux rangées de rognons de silex.

 L’intercalaire C1/C2 :
Cette intercalaire est formée de calcaire phosphaté cuprolithique au sommet marneux à la
base, avec des phosphates sous forme des poches et éventuellement des rognons de silex au
milieu.
 la couche 2 :
La couche 2 est subdivisée en :
 Couche 2A : formée par un phosphate meuble marneux à consolidé au toit.
 Calcaire à Cardita : formée par de calcaire phosphaté.
 Couche 2B : formé d’un phosphate grossier meuble.
 L’intercalaire C2/C3 :
Cette intercalaire et formée de calcaire phosphaté reposant sur des marnes calciteuses
grumeleuses, et calcareuse jaunâtre au toit.
 La couche 3 :
Elle est constituée du bas vers le haut par :
 Couche 3 inférieure : phosphate marneux grossier fossilifère.

 Marnes légèrement phosphatés, grise blanchâtre avec un calcaire marneux


fossilifère au toit (bon-bed).
 Couche 3 supérieure : phosphate marneux jaunâtre, calcareux con

18
Partie II : Méthodes et Phases d’exploitation
I- Méthode d’exploitation :
L’exploitation à ciel ouvert (découverte) suit la méthode par tranchées,
cette méthode consiste en un découpage du gisement en panneau ; chaque
panneau sera ensuite subdivisé en tranchée de 40 m de largeur et dont la
longueur reste variable. On distingue deux variantes: la méthode sélectives et la
méthode globale.

1- Méthode sélective :
C’est une méthode d’exploitation qui consiste à exploiter les différents
sillons et couches avec élimination des intercalaires pour éviter le salissement
du phosphate par le stérile ou les qualités inférieures.
L’avantage de cette méthode est :
 La préservation des teneurs des couches riches.
Ses inconvénients sont:
Augmentation de nombre des opérations.
 Difficultés d’organisation.
 Faible taux d’utilisation des machines.
 Le faible rendement des machines.

2- Méthode global :
C’est une méthode qui consiste à prendre globalement les couches
phosphatées et les intercalaires.
Les avantages de cette méthode sont :
 L’amélioration du taux de récupération.
 L’amélioration du rendement des machines.
 La réduction du nombre d’opération.
Ses inconvénients sont :
 Mélange du stérile avec le minerai pendant le sautage.
 La non préservation de la qualité du phosphate.

II- Chaine cinématique :


La chaîne cinématique d’extraction est l’ensemble des opérations successives
nécessaires pour l’exploitation des phosphates à ciel ouvert. Les différentes étapes sont
comme suit : la foration, sautage, décapage, défruitage et épierrage et criblage.

19
Figure 6:Schéma des différentes étapes de l’extraction des phosphates
.
1) Foration :
La foration constitue la première opération minière de la chaine cinématique
d’extraction. Elle consiste à creuser des trous jusqu’au niveau repère au toit de la couche à
exploiter. Cette opération est effectuée par des sondeuses électriques sur chenilles (45R),
diesel sur chenilles (SK60) ou diesel sur pneus (T4BH).

Figure 7:Trou de foration

20
Figure 8:Sondeuse bucyrus 50R.

Le diamètre des trous dépend de la nature des terrains. Dans les mines à ciel ouvert de
Khouribga, la foration se fait avec un diamètre de 9pouces. Le choix de ce diamètre est
justifié par l’avance surfacique importante qu’il offre, la réduction du coût de foration et
l’amélioration du rendement de l’explosif.

Tableau 1:Tableau des mailles utilisées dans le secteur MEA

Niveau foré Maille utilisée


Terrain naturel/sillon B 6×6 côté parement
8×8 le reste des lignes
Intercalaire B/A 5×5 côté parement
7×7 le reste des lignes
Intercalaire A/C0’ et 5×5 côté parement
sssA/C1 7×7 ou 8×8 le reste des lignes
Intercalaire C1/C2 6×6 toutes les lignes

2) Sautage

C’est l’opération qui consiste à remplir les trous forés par l’explosif en tenant compte
d’un schéma de tir et d’un mode de chargement approprié.
L’explosif utilisé à MEA est l’Ammonix, composé de 94% de nitrate d’ammonium et
6% du gasoil. C’est un explosif sécuritaire, chargement approprié.
L’explosion produit deux sortes d’énergie :
Energie de choc : permet la fragmentation des roches.
Energie de gaz : elle pénètre entre les vides puis elle crée une dislocation de la roche et
pousse le terrain.

21
Figure 9:terrain au moment de sautage

3) Décapage

Cette opération consiste à enlever les morts terrains fragmentés précédemment par l’effet
du sautage pour accéder aux niveaux phosphatés. Ainsi que nettoyer les marnes du toit de ces
niveaux ; pour la préservation de la teneur.
Le décapage se fait selon trois téchniques :
 Décapage par poussage : par l’intermédiaire des bulldozers, qui poussent les
morts terrains vers le côté chevalier (déblais).
 Décapage par casement : à l’aide d’une dragline, qui construit des tas par les
morts terrains vers le côté déblais.
 Décapage par transport : consiste à transporter les morts terrains par des camions
de grande capacité (Lectra Haul de110T, 170T et 190T) jusqu’au décharge, où ils
jettent ces déblais.
Le choix de la méthode de décapage est basé sur la nature des engins dont dispose
l’entreprise et sur les caractéristiques de la zone à décaper.

Figure 10:Décapage par poussage Figure 11:Décapage par casement.

22
Figure 12:Décapage par transport
4) Défruitage

Une fois que l’opération de décapage ou l’enlèvement de stériles terminée, on procéde au


défruitage des ou de la couche phosphatée après son nettoyage par chargement et transport par
camions vers les trémies d’épierrage et de criblage.
Il y a trois types d’engins pour le chargement du minerai :
Les pelles électriques ou hydraulique : elles travaillent en bute (elles se mettent devant le
niveau à charger). Leur cycle se compose des mouvements de cavage, de levage et
d’orientation.

Figure 13: Pelle électrique.


Les draglines : elles se mettent sur le niveau à charger. Leur godet est
manipulé par câbles (câble de drague et câble de levage), ce type de machine a
un rayon d’action important et pouvant creuser les stériles aux bords de la
tranchée si la largeur le permet.

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Figure 14: Dragline
Chargeuses sur pneus : Ce sont des engins diesel destinés essentiellement aux défruitage
des niveaux minces et meubles après gerbage par bulldozers (D9+D11) ou paydozers tels que
le sillon B, le sillon, A la couche 0 et la couche 2B.

Photo9 : Un chargeuse sue pneus.


5) Transport du phosphate :
Le transport du phosphate du chantier vers les trémies d’épierrage et du criblage se fait
par des camions de capacité 110t, 170t et 190t (LECTRA HAUL).
Le choix des camions et des machines se fait en tenant compte des paramètres suivants :
 Rendement des machines et camions ;
 Distance de transport ;
 Niveaux à charger ;
 Capacité trémie d’épierrage- criblage.

Figure 15: Camion LECTRA HAUL de 170.

24
6) Epierrage et Criblage et mise en stock

Le phosphate déversé sur les trémies subit les opérations suivantes :


 Epierrage sur un crible de maille 90 X 90mm.
 Refus de ce crible est concassé afin de réduire sa dimension à moins de 200mm, avant
de l’acheminer vers les mises à terrils.
 passant du crible est envoyé vers les stations de criblage de maille 30X50 mm, puis
d’un crible de maille 15X30 mm, puis acheminé vers le parc de stockage.
 Refus rejoint le circuit des stériles après criblage.
 Mise en stock du phosphate criblé se fait par « qualité source » (fonction de ses
teneurs en BPL et en éléments traces) suivant des repères réservés pour chaque
qualité.

Figure 16:Criblage+Epierrage

Figure 17:Mise en stock

III. Rôle du prospecteur


1. Dans les phases d’exploitation :

 Suivi de la foration :

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Le travail du prospecteur au moment de la foration consiste dans le contrôle de la
profondeur forée en se basant sur l’observation des cuttings et sur la profondeur déduite de la
coupe du parement. Par la suite il réalise une coupe qui délimite la profondeur et la puissance
des niveaux durs et des niveaux tendres.

Dans le cas de dérangements, il doit le signaler pour le serrage de la maille de foration.

Figure 18:Photo de cutting

Figure 19:photo de trous foré

Figure 20: profil lithologique réalisé pour la foration et le soutage

26
 Suivi de sautage :

Le prospecteur se sert de la première coupe réalisée pendant la foration pour permettre


aux responsables de sautage de placer les explosifs en face des dalles et les bourrages en face
des niveaux tendres.
 Suivi de décapage :

Pendant cette étape, le prospecteur suit le décapage de l’enlèvement des intercalaires par
le contrôle et l’identification des niveaux repères et assure le suivi des opérations suivantes :
- Nettoyage:
Des Marnes pour la préparation :
 Du Sillon B
 Du Sillon A
 De la Couche 0’
Du Phosphate calcifié pour la préparation de la couche 2.
- Réalisation des bermes.

Dans le but d’une bonne récupération du gisement, pour chaque partie décapée, il faut
réaliser la berme correspondante.

Une berme est un espace entre le pied du cavalier (stérile) et le pied du faisceau
phosphate.

En réalité, ce n’est qu’une excavation superficielle aménagée souvent par les bulls et dont
la profondeur ne correspond qu’à la hauteur du faisceau phosphaté : c’est une fausse berme.

Pour réaliser cette fausse berme, il faut pousser les déblais à l’extérieur en respectant les
distances de chaque niveau à décaper avec une hauteur de la puissance de la couche
découverte.

27
Figure 21:Photo de la berme

 Suivi de défruitage :

Dans cette phase le prospecteur veille à l’exécution d’une bonne berme et au nettoyage du
mur.

Au cours de cette opération le prospecteur est amené à faire des saignés le long de la
surface décapée, selon une maille précise, souvent 50 m, pour faire l’échantillonnage. Il est
appelé également à déterminer les qualités sources à partir des résultats d’analyses des
échantillons.

2 Dans l’échantillonnage

C’est une opération visant à prélever et récupérer des échantillons spécifiques de chaque
niveau phosphaté.
Le matériel utilisé se compose essentiellement d’un marteau, d’un godet et de petits sacs
pour y mettre les échantillons (Comme le montre l'illustration suivante).
L’intérêt de l’échantillonnage est de connaître la teneur de chacun des niveaux
phosphatés.
On distingue trois types d’échantillonnage :
 Echantillonnage d’une couche déjà défruitée sur le parement d’une tranchée ;
 Prélèvement à partir des saignées creusées par bulls avant le défruitage du niveau à
exploiter ;
 Echantillonnage sur stock.

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 Pratiquement, pour prendre un bon échantillon sur un parement, il faut suivre les
étapes suivantes :

 Nettoyage du mur du niveau phosphaté à


échantillonner ;
 Grattage sur toute sa puissance avant
d’échantillonner ;
 Mesure de la puissance à échantillonner ;
 Prélèvement de l’échantillon sur la totalité de la
puissance du niveau ;
 Quartage de l’échantillon prélevé,

On met les échantillons dans des petits sacs qui portent des informations sur l’échantillon,
à savoir:

 L’intitulé de la sortie et de la piste où on a échantillonné,


 Le nom et l’épaisseur de la couche à échantillonner,
 Les coordonnés x, y et z.

Le schéma suivant montre les différentes interactions du prospecteur avec les autres
opérateurs :

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Figure 22:rôle du prospecteur

30
Partie III : analyse des échantillons au laboratoire laverie MERAH
I. Description
Le laboratoire des analyses physiques chimiques laverie MERAH, groupe OCP, est
constitué généralement de plusieurs salles qui sont principales.
1-Salle de préparation
Au sein de cette salle l’échantillon subit les opérations de quartage, étuvage, broyage,
tamisage et la mise en capsules. Elle est équipée d’un diviseur à rifle, une étuve de 150°C, des
tamis, des mortiers et un broyeur électrique.
a. Réception:
Dans cette salle les échantillons sont reçus dans des sacs en toile avec des étiquettes qui
précisent le lieu de prélèvement, le code, l’unité, le poste, la date, la qualité, l’origine et
l’analyses désirée. Ces échantillons subissent par la suite les opérations suivantes : le criblage,
le quartage, l’étuvage, le broyage, le tamisage et la mise en capsule. Les échantillons sont
reçus des différents sites d’extraction et de traitement notamment des travées, trains, parc
humide, carreaux, enrichissement à sec et calcination.
La 1ére étape : la Vérification de :
 -L’état des échantillons reçus.
 -Le nombre d’échantillons reçus.
 -Les demandes d’analyses et leur compatibilité avec le nombre, la qualité et l’origine
de l’échantillon.
La 2ème étape : le Classement des Echantillons :
 -L’échantillon global pèse 1Kg et contient une étiquette portant les informations
suivantes : la date, l’entité, la qualité, le poste et le repère.
 -Les échantillons humides sont mis dans des sacs en plastique doublés de sacs en toile.
 -Les échantillons secs sont mis dans un sac en toile suffit.
La 3ème étape : le ticage :
Que l’on joindra à l’échantillon et qui l’accompagnera durant toutes les phases qui suivront
jusqu’à la mise en capsule. Cette étiquette comportera les informations suivantes : N° de
capsule, la date, la qualité, le poste et le repère.
b. Criblage :
Tous les échantillons humides sont criblés à l’aide d’un crible de 6 mm pour éliminer les
grands grains dont un teneur en BPL est faible, le refus est rejeté tandis qu’on le passant subit
le quartage.
Généralement les échantillons secs sont déjà criblés à 6mm à l’usine. Figure 1 : Crible de 6
mm

Figure 23:crible de 6 mm

31
c. Quartage :
L’opération du quartage se fait à l’aide d’un diviseur à rifles pour les échantillons secs. Et
pour les échantillons humides, on a appliquera toujours le quartage manuel afin d’éviter le
colmatage des particules sur le diviseur à rifles et par suite la contamination des échantillons.
Cette opération est importante car elle nous permet d’avoir un échantillon réduit,
représentatif et homogénéisé à partir de l’échantillon global.

Figure 24: Diviseur à rifles


d. Séchage :
L’étuvage est l’opération qui consiste à faire sécher l’échantillon dans une étuve réglée à
135±5°C pendant 30 à 45min afin d’éliminer l’eau inter granulaire et faciliter le broyage en
évitant le colmatage. Cette opération est appliquée sur les deux types d’échantillons humides
et secs
2-Salle de broyage
a-Broyage :
Un broyeur à disque (160µm), qui contient deux parties. L’une qui est mobile et l’autre qui
est fixe. Il effectue cette opération mécanique afin de :
*Augmenter la surface d’attaque de l’échantillon par l’acide.
*Faciliter la pesée de l’échantillon

Figure 25:broyeur électrique


b. Mise en capsule :

32
Une fois les échantillons mis dans des béchers en plastique on prend à l’aide d’une spatule
une petite quantité pour la mettre dans des capsules, celles-ci sont munies d’une étiquette qui
indique le numéro de l’échantillon et son état.

Figure 26:Mise en capsule


c. étuvage :
Les capsules sont mises dans l’étuve à 105°C pendant deux heures pour éliminer l’eau afin
d’obtenir un produit sec 100% pour que les chimistes fassent les analyses demandées. L’autre
quantité des échantillons est mise dans un sachet en plastique en stockage comme témoin.

Figure 27:Etuve de 105°v Etuve


3-Salle des balances
C’est la salle où on fait peser les échantillons avec des balances de précision qui sont
certifiées, notons aussi la présence se plusieurs dessiccateurs pour le refroidissement de
échantillons.

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Figure 28:Balance de précision

4-Salle d’attaque
C’est là ou se fait l’attaque à chaud de l’échantillon de phosphate à l’aide des plaques
chauffantes et à une température d’environ 350°C avec l’acide chlorhydrique, soit avec
l’acide perchlorique pour solubiliser le phosphate. Notons dans certains essais, on n’utilise
jamais l’acide perchlorique (HClO4) pour qu’il n’y ait pas d’explosion au cours de
calcination, tel que l’essai de la silice

34
.

Figure 29: L’attaque d’acides et le plaque de chauffante 350°C


5-Salle de stockage
Après la prendre d’un échantillon représentatif, le reste de chaque sac se stocke dans la
salle de stockage selon un ordre et une date bien déterminée et selon la qualité de source des
échantillons.
6-Salle des analyses physico-chimiques
C’est la salle qui occupe plus d’espace dans le laboratoire c’est là où s’effectuent la
plupart des analyses pour objectif la détermination de la teneur des éléments chimiques dans
le phosphate tel que (SiO2, MgO, Al , CO2, BPL, …). Elle contient un conductimètre, un
calcimétre Bernard, un pH-mètre, des agitateurs, des burettes, des bonbonnes d’eau distillée,
et le matériel courant de laboratoire .
6.1-Méthode volumique
Cette méthode est basée par un dosage de l’anhydride carbonique par Calcimètre de
Bernard.
Principe :
Attaque du phosphate 1g par l’acide chlorhydrique en récipient fermé et mesure du volume
gazeux en CO2 dégagé à l’aide d’un Calcimètre de Bernard. Pour exprimer cette teneur de
CO2 en pourcentage, on tient compte de la température et de la pression.
L’attaque du carbonate de calcium par l’acide donne :

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CaCO3 + 2HCl → CaCl2 + HClO3

HClO3 → H2O +CO2


Pour calculer la teneur de CO2 on applique la relation suivante :
%CO2= V.K/1g (Eq3)
Avec:
V= (V1-V0), V0 : le volume initiale avant ajouter l’acide chlorhydrique (HCl)
V1 : le volume final après l’ajoute d’acide chlorhydrique
K : le coefficient qui dépend d’une température bien définie

Figure 30:Calcimètre de Bernard


6.2-Mesure de l’humidité
On peut déterminer la quantité de l’eau dans un échantillon (les trains) à l‘aide D’un
dessiccateur infra-rouge

Figure 31:Dessiccateur infra-rouge


6.3-Méthode spectrophotométrie
Cette méthode permet de déterminer la teneur de la silice dans chaque échantillon .
Principe :
Introduire les échantillons dans des flacons en polyéthylène de 100 ml, Ajouter 3 ml
d’acide fluorhydrique, laisser reposer pendant 2 mn, puis fermer hermétiquement les flacons
et les placer dans une étuve réglée à 60°C + 5°C pendant trois heures. Après refroidissement,
transverse dans des fioles de 250ml polyéthylène contenant 2g d’acide borique puis compléter
au trait de jauge avec de l’eau distillée. A l’aide d’un entonnoir en polyéthylène muni d’un

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filtre plissé, filtrer la solution dans un flacon en plastique de 100ml. La solution est prête pour
le dosage de SiO2 réactive par spectrophotomètre d’absorption atomique.
6.4-Méthode gravimétrique: (Dosage de SiO2 totale)

Principe :
Dosage gravimétrique basé sur l’insolubilité de la silice en milieu acide chlorhydrique
après complexion du fluor par l’acide borique.
H2SiF6 H2Si6+ 6F-
2H3BO4 B3++3OH-
H2SiF6 + 2H3BO3 2BF3 + H2Si(OH)6
H2Si(OH)6 SiO2+ 4H2O
Réactifs :
Acide chlorhydrique d =1.19
Acide borique H3BO3
Appareillage :
-Matériel courant de laboratoire.
-Capsule en platine.
-Four à moufle.
Mode d’opératoire :
-Peser 3g d’échantillon sec et broyé.
-Introduire la prise d’essai dans un bêcher de 250ml.
-Ajouter 3g d’acide borique, bien mélanger, mouiller par 3 à 4ml d’eau distillée.
-Ajouter 25 ml d’acide chlorhydrique
-Couvrir d’un verre de montre, chauffer sur la plaque chauffante
-Reprendre par 5ml d’acide chlorhydrique et 50ml d’eau distillée.
-chauffer jusqu’à l’ébullition en agitant 2 à 3 fois au cours du chauffage.

Figure 32:chauffage de l’échantillon sur plaque chauffante


-Filtrer sur filtre spécifique (Sans cendre).
-Laver le précipiter abondamment par l’eau distillée.
-Mettre le filtre dans une capsule en platine.

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Figure 33: Filtration de silice totale
-Calciner dans un four à moufle réglé à 900- 950°C pendant 1 heure.
-Laisser refroidir dans un dessiccateur et peser.

Figure 34:Calcination dans un four à moufle


Expression des résultats

3g : poids de la prise d’essai de l’échantillon à analyser


P2 : Masse de la capsule après calcination en g
P1: Masse de la capsule avant calcination en g

7-Salles des appareils


7.1. Salle de spectroscopie d’émission atomique (ICP plasma à couplage inductif
‘Optima 8000’)
 Principe :
Un courant d’argon très pur est ionisé en traversant un champ électromagnétique très
intense.
L’ionisation produite libère une quantité d’énergie calorifique importante dont la
température peut atteindre 10000°K les échantillons mis en solutions sont aspirés au niveau
de ce plasma qui va exciter à son tour, tous les éléments minéraux présents, Ces élément
minéraux vont émettre des photons sous forme de radiations caractéristiques, en dehors du
champ d’excitation , Ces radiation en traversant un système optique, vont être décomposées et
détectées, un système informatique adéquat permet à la fin de la chaine, de saisir toutes les
données, de les traiter et de les convertir en information exploitable .

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Figure 35:Spectroscopie d’émission atomique
7.2. Salle de Spectromètre d’Absorption Atomique ( AA-7000)
 Principe :
En Spectrométrie d’Absorption Atomique, les mesures sont effectuées sur des éléments à
l’état d’atomes libres. Pour ce faire, La source de lumière délivre un rayonnement constitué
des raies caractéristiques de l’élément qui la compose donc de l’élément à analyser. Le
faisceau lumineux tombe ensuite sur une flamme ou un four en graphite dans lequel se
trouvent les atomes « cible ». Malgré la température élevée, la très grande majorité de ceux-ci
sont restés à l’état fondamental. Sous l’effet du rayonnement et puisque la condition de
résonance est remplie, des atomes passent de l’état fondamental à un état excité ; une partie du
rayonnement est ainsi absorbé. Le principe de l’analyse quantitative consiste à mesurer
l’intensité transmise avec échantillon, I, sans échantillon (solvant seul), I0 et on définit
l’absorbance A. L’absorbance est la grandeur la plus utile puisqu’elle est proportionnelle à la
concentration en espèce absorbante dans le domaine de validité de la loi de Beer-Lambert

Figure 36:Spectrométrie d’absorption atomique AA-7000


6.3. Salle de l’Auto-Analyseur (Technicon) et SKALAR (San++)

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Lieux où se trouve l’appareil Auto-Analyseur (Technicon) qui permet de déterminer la
teneur en BPL des échantillons préparés ainsi que l’analyseur chimique San++(SKALAR). les
deux appareils ont même principe, toutefois, la technique SKALAR présente un avantage qui
est la rapidité des analyses. Cette technique qui est au cœur de notre étude, sera détaillée de
manière approfondie dans la partie expérimentale.

Figure 37:Auto-analyseur(Technicon)
 Principe :
L’auto-analyseur fonctionne selon la technique de la spectrophotométrie, c’est une
méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer l'absorbance ou la densité optique
d'une substance chimique donnée, généralement en solution. Plus l'échantillon est concentré,
plus il absorbe la lumière dans les limites de proportionnalité énoncées par la loi de
Béer Lambert
. A=Log (I0/I) =ƐLC
A : l’absorbance.
C: la concentration.
L: la largeur de la cuve en cm .
Ɛ : coefficient / Dépende de la température.
Les composantes de l’Auto-analyseur :
1. Distributeur d’échantillon
4. Colorimètre
2. Pompe proportionnant
5. Enregistreur
3. Bobine délai

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Conclusion Générale
La gestion de la qualité du phosphate en vue de répondre à l’exigence du
marché nécessite la compréhension des causes et des sortes de salissement et
d’apporter des améliorations pour préserver au maximum la teneur in situ.
Les travaux réalisés lors de cette étude nous ont permis de recenser et
préciser les problèmes qui causent le salissement des phosphates durant
toutes les phases de l’exploitation minière.
Généralement, voilà quelques recommandations pour éviter le
salissement :
-un bon nettoyage des marnes en choisissant l’engin adéquat (D9).
-un bon dressage du parement au moment décapage pour éviter les éboulements
sur la couche phosphaté qui cause le salissement.
-laisser une distance de précaution près du côté berme et coté parement.au
moment de défruitage au cas d’un mauvais dressage du phosphate car cette
distance est risqué d’être mélanger par les stériles de la berme et l’éboulement
du parement.
-détection de dérangement
-un bon contournement des dérangements.
-une formation continue des opérateurs est obligatoire pour une sensibilisation
de l’importance de la préservation de la qualité.
-assurer une bonne communication pour une meilleure application des
consignes.
-selon les zones du chantier nous proposons de constituer des groupes
spécialisés, ayant une formation approfondis de la zone dans laquelle ils sont
affectés.
La direction de site khouribga dispose d’un laboratoire qui est rattaché à la division
méthode et planning, et effectue toutes les analyses permettant le contrôle qualité des
phosphates. Ce laboratoire effectuant des analyses physiquo-chimique tels que : CO2 , H2O,
MgO , SiO2, BPL,….les éléments de trace : Mg, Al, Fe….. ; et le bute de cette opération est
de vérifier que la qualité du phosphate répond bien aux spécifications du cahier de charge de
la clientèle avant sa livraison.
Finalement ce stage a été pour moi une occasion, d’une part, d’avoir des riches contacts
humains avec tout le personnel professionnel de laboratoire. Et d’autre part, d’avoir une idée
réelle sur l’application des études statistiques, et de voir de plus près les étapes principales de
préparation et d’analyse du phosphate. Ceci sera, sans doute, une énorme opportunité pour
mon futur parcours professionnel

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