Anicet 11
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Anicet 11
2- Fondation de la société
En 1881, Lüthen et Leonhardi rejoignirent Jordan à Rome. Ensemble, ils
adoptèrent le 8 décembre de la même année comme date officielle de la
fondation de la Société. Tous, ils ont assisté à la messe dite par Jordan dans la
chapelle Sainte Brigitte. Ils avaient prononcé les vœux pour être membre de la
société. Notons que dans ses premiers jours, la société n’était pas encore un lieu
communautaire. C’est la raison pour laquelle Lüthen repartira en Allemagne
pour vulgariser la société. Par cette vulgarisation, Thérèse Von Wüllenweber fit
connaître la Société. Ayant passé plusieurs années dans les communautés
religieuses sans vœux, son ambition était d’être missionnaire du Christ. Elle
résidait à Neuwerk. La SAI l’appela, et 1882, celle-ci souhaita de faire corps
avec le premier degré. Toutefois, Luthen lui donna son avis en précisant qu’elle
soit membre de la troisième catégorie en attente de la première qui n’accueillait
pas encore les femmes. Elle accepta et offrir son « sainte Barbara Institut comme
siège possible des sœurs de la SAI. » elle recevra Jordan en été et Von
Leonhardi en octobre 1882 pour examiner sa possibilité d’être membre de la
première catégorie. Elle fut acceptée comme membre. Après quelques années,
Jordan et Wüllenweber fondèrent à Tivoli les sœurs du mouvement de Jordan.
Notons qu’en 1882, le mot « apostolique » fut un problème à
l’entendement des autorités de l’Eglise. Il fut remplacé par « Catholique ». Cette
modification fut effective en 1883. En la date du 11 Mars 1883, Jordan fera ses
vœux publiquement. La nouvelle SCI devint une congrégation religieuse. Il
mettra de même les habits religieux tels que la soutane et la ceinture avec quatre
boutons. Son nouveau nom de « Bonaventure ». Tous deux, comme religieux, ils
dépendaient du Cardinal vicaire du Diocèse de Rome en attente de l’avis du
Pape. Après cela, Luthen resta à Rome et devint le responsable de plusieurs
étudiants domiciliés dans la maison de Jordan. Cf p 10. Il correspondait avec
Von Wüllenweber à Neuwerk et Amalia Streitel qui reçut l’habit à Rome de
Jordan. Elle prit le nom de « Françoise ». Il revenait à Luthen d’informer
Thérèse ainsi que Ursula, de la nouvelle situation de la société. Il n’était pas
prudent qu’elles quittent Neuwerk pour Rome dans le but de rétablir les sœurs
de la SAI. C’est pourquoi il écrivait : « il serait imprudent, d’aller de l’avant
maintenant, patience chères sœurs ! Vous vivez les vœux et vous avez ce
mérite. ! »
Au cours de cette période, Jacquemin accusa Jordan d’avoir trompé les
évêques en Allemagne en leur faisant part de l’accord papal alors que rien
n’était vrai. Mais il faut dire que Jordan, tout était vrai ; mais il n’avait pas une
lettre écrite. Aussi, la souffrance de Jordan prenait source dans le fait que
l’approbation de la société en février 1886 incluait les règles écrites par les
autorités ecclésiastiques et celles de Jordan. Cette situation connue une solution
par l’entremise du cardinal vicaire qui ordonnait le rétablissement des règles de
Jordan. Luthen sera donc obligé de faire comprendre la situation aux sœurs.
Jordan va donc coopérer avec les autorités de l’Église. C’est ce qui permit de
relancer l’idée d’établir les sœurs de la SAI. Ainsi, les sœurs de Neuwerk
arrivèrent à Rome en 1888 et Jordan érigea leur maison mère à Tivoli et plus
tard à Rome. Luthen leur donnait des conférences et des salutations à Marie des
Apôtres. « Pendant toute leur vie, les deux cherchaient une loyauté totale envers
Jordan, pratiquaient l’obéissance sous son autorité et était fidèle à sa vision. » cf
p 13. Il faut dire que cette communauté des sœurs était indépendante à cause des
règles de l’Eglise. Mais Jordan et Luthen soutenait toujours spirituellement mère
Marie.
Concernant la branche masculine, il est à noter que vers la fin des années
1880, il y avait 72 membres avec vœux et déjà 12 étaient ordonnés ; lesquels
contenaient 5 prêtres. A cette époque, tout semblait allé, au qu’en 1890, Jordan
et Luthen décidèrent d’envoyer 2 prêtres et 2 frères laïcs à Assam en Inde sous
autorisation du Cardinal Vicaire. Mais malheureusement, père Otto Hofenmüller
et frère Marianus Schumm vont mourir l’été suivant. Plus tard, Luthen œuvra
beaucoup auprès de la maison mère et de la société. C’était dans plusieurs
domaines. C’est pourquoi ses élèves considéraient comme modèle de vie
religieuse. Luthen disait : « mon apostolat était surtout d’écrire des lettres ce qui
était difficile parce qu’on ne voit pas l’effet des mots employés. En parlant, on
voit les réactions de son interlocuteur. Donc réflexion et prière avant et après. »
cf p 14.
3- Mort de marie des apôtres
La mort de marie des apôtres fut un scandale pour Lüthen; puisqu’il était
l’intermédiaire entre elle et Jordan. C’est par lui, qu’elle avait des décisions de
Jordan. Il écrivait fréquent pendant les conflits concernant la première fondation
des sœurs. Il recommandait a mère marie de prendre soin d’elle en ces termes
vous ne pouvez plus voyager en bateau. De grâce, prenez le train… prévoyez
tout maintenant pour avoir les congés, même si vous revenez plus tard. Faite
tout pour garder votre sante et que vous puissiez arriver dans la ville sainte en
bonne santé. Je vous confie à la protection des saints anges.
Le 11 septembre 1907, Jordan et Lüthen visitèrent mère marie des apôtres
dans sa ; maladie dégénèrent. Le 25 décembre 1907, elle rendit l’âme pour
Lüthen, elle était, un exemple de patience et de soumission complète à la
volonté de Dieu. En faisant le baissé sur le crucifix dans son lit de malade, elle
disait il est mon meilleur ami.
Maladie et décès du père Lüthen
Durant toute sa vie, Lüthen avait de sérieux troubles digestifs. A cause de
ces crises, il écrivait des correspondances en faisant des va et vient dans sa
chambre. Ce qui n’était pas facile pour lui. Sa sante allait de pire en pire pendant
ses derniers moments. Prier ou célébrer la messe n’était plus de ses
compétences. Après un accident avec un cycliste en 1901, ses souffrances
croisèrent. Il fut blessé à la jambe. Il avait des problèmes de circulation
sanguine. Il ne se déplaçait plus facilement. Oblige de quitter Rome, ces
absences causèrent du tort à Jordan.
En début décembre 1911, Lüthen suffit de fièvre rhumatismale un soir, le
10 décembre, après avoir passé sa journée dans la chambre, il apparut
brièvement dans la salle de recréation. Il posa une question, sourit, salua et puis
retourna dans chambre. Quelques temps après, a causes de son état, un prêtre lui
donna les sacrements lorsque Pancracius et a Jordan entrèrent, il était mort.
Après sa mort, il enterrer temporairement dans un endroit en attente qu’un lieu
soit loue au cimetière du Campo Verano à Rome. Pour Jordan il était un rocher.
Le seul qui prenait soin de lui lorsqu’ il souffrait chaque fois d’anxiété sévère et
de scrupule. Selon le père Scott, Jordan n’a jamais retrouvé un autre qui pourrait
l’aider aussi bien que Lüthen.
En 1894, le nom de la communauté fut changé pourtant Jordan appelait ce
mouvement SAI. Il prend désormais le nom de SCI par rapport aux objectifs des
autorités de l’Eglise qui n’approuvait pas l’expression « apostolique ». Lorsque
Jordan, en 1892, demande au pape son approbation pour la société, celle-ci fut
négative du fait qu’elle n’était pas mure. C’est pourquoi les conseillers qui
examinèrent la question suggèrent un autre nom : la SDS, ceci en rapport avec le
ministère du groupe. A partie de 1894, la SDS, et la communauté des sœurs, fut
nommé « sœurs du Divin Sauveur ». Lüthen et Jordan recevèrent ce changement
de nom avec joie et le communiquèrent à tous ceux pour qui la société avait de
l’importance. Cf p. 15.
Les nouvelles fondations en Suisse, Belgique, Sicile, Hongrie, Angleterre,
Croatie et Brésil, Pologne étaient signe d’accroissement ou de prolifération.
Comme le dit Lüthen, « la maison mère était remplie d’étudiants, dont beaucoup
étaient insolvables, créant ainsi un problème financier. » cf p.16. Tout compte
fait, le Vatican avait nommé un visiteur apostolique qui avait pour charge de
guider Jordan pour que la Société reste viable. C’est ainsi que le Vatican impose
à la société de rejeter tout élève incapable de payer leur minerval. Ce qui
réduisait le nombre et attristait Jordan.
Notons qu’en 1905, toute la société et Jordan étaient vraiment attaqués.
C’est pourquoi Lüthen écrit « comme beaucoup parmi vous le savent, notre
société et spécialement notre vénérable fondateur a fait l’objet d’attaques,
d’article odieux dans certains périodiques qui combinaient perversion de la
vérité, exagération et même calomnies…gardons nos yeux sur la bonne voie, la
voie de l’union avec l’autorité. » cf p.17.
En 1908, le second chapitre général réélu Jordan à la tête de la Société.
Pourtant, beaucoup pensaient que Lüthen devait critiquer Jordan qui avait besoin
d’un guide. Avec l’appui du chapitre, Lüthen rester dans la maison mère comme
conseiller personnel de Jordon jusqu’à sa mort en 1911.
La sainteté de Bonaventure
Son but était de faire connaitre à tout le monde, l’amour du Divin Sauveur
pour tous les moyens. Il écrivait dans un article du Der Missionär en
1882 : « que Dieu nous aide à nous aimer les uns les autres et de sauver non
seulement notre âme mais celle des autres aussi. Ainsi, debout et action ! Tout
pour le salut des âmes. » cf p 21.
III- La vie du père Otto Hopfenmüller
Selon Scott, Jordan abordait le plus souvent « la participation au mystère
au de la croix. Pour le père Jordan, c’est la croix qui sauve et sanctifie
l’humanité. » cf p3. Dans son journal intime, Jordan nous invite à persévérer
dans la souffrance et la croix. Dans cette même logique, le Père Otto s’était déjà
familiarisé avec la croix avant même son entrée dans la S.D.s en 1887. Il avait
déjà été prêtre dans l’archidiocèse de Bamberg pendant plus de 20 ans. Il était
emprisonné deux fois par les applicateurs du Kulturkampf. Sa présence dans la
S.D.s avait pour but d’améliorer son expérience du mystère de la croix. Il a
beaucoup travaillé dans le domaine de la formation. C’est ainsi qu’il mourut à
cette mission. Pour père Scott, la vie du père Otto « fut un accomplissement des
œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles » cf p. 4. Eduquer les chrétiens
et nourrir les pauvres.