Diagnostique Thermique
Diagnostique Thermique
Diagnostique Thermique
1. Introduction
Tout projet en thermique débute par le calcul des apports et/ou des déperditions. L’été, les bilans
thermiques sont presque toujours positifs, l’équipement à installer devra combattre ces apports
positifs afin de garantir des conditions d’ambiance confortables.
L’hiver, les bilans thermiques sont le plus souvent négatifs, l’équipement à installer devra
compenser les pertes thermiques afin de garantir des conditions d’ambiance confortables.
Beaucoup d’équipements sont conçus pour combattre les apports l’été et les déperditions
l’hiver. Citons par exemple les pompes à chaleur réversibles, les centrales de traitement d’air
équipées de batterie à eau glacée et de batterie à eau chaude, etc.
Le chiffrage des apports ou des déperditions peut être effectué par calcul à partir de méthodes
simples ou complexes, la tendance actuelle est à l’utilisation de plus en plus fréquente de
logiciels spécifiques.
Il est néanmoins tout à fait utile de pouvoir maîtriser les bilans thermiques par le calcul afin
d’avoir des repères personnels quant aux valeurs moyennes !
2. Les Charges
On appelle " charges " les facteurs physiques intérieurs et extérieurs qui perturbent la
température et l’hygrométrie d’un bâtiment. Elles jouent donc un rôle très important dans le
dimensionnement d’une installation de climatisation. Les équipements devront en effet être
suffisamment puissants pour pallier aux plus fortes perturbations prévisibles, en été comme en
hiver.
Le calcul des charges doit se faire dans les conditions de base qui mènent aux charges
maximales et qui permettent de connaître les puissances à installer.
Remarque Pour les charges intermédiaires, c'est la régulation qui adapte la puissance de
l’installation aux conditions instantanées. Il ne faut jamais confondre dimensionnement et
régulation.
Les charges peuvent être classées en 2 catégories :
A noter qu'il existe de nombreuses méthodes de calcul des charges (ASHRAE, CARRIER,
AICVF…etc).
Nous citons ci-dessous les principaux éléments à prendre en considération.
Orientation du local : situation des locaux à conditionner par rapport aux :
- Points cardinaux, géographique (latitude, longitude), climatiques ;
- Immeubles voisins produisant de l’ombre ;
- Surface réfléchissante : eau, sable, parking, etc.
Plans d’architecture, les détails montrant la structure interne de l’immeuble, les croquis à
main ;
Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond ;
Matériaux de construction : nature des matériaux, épaisseur des murs, toits, plafonds,
plancher ;
Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit ;
Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température des
locaux non conditionnés, plancher sur sol ou sur vide sanitaire, ensoleillement maximum du local
;
Conditions à maintenir à l’intérieur du local (température et humidité relative) ;
estination des locaux : bureau, hôpital, boutique, magasin, atelier… ;
Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage, type de
store, dimension des auvents et saillies ;
Portes : emplacement, type, dimensions, fréquence des ouvertures ;
Occupants : activités et nombres, durée d’occupation du local ;
Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale ; durée de fonctionnement.
Cette figure est à utiliser avec le tableau 10 qui précise pour un local donné, le nombre de murs
exposés et leurs différentes orientations.
Charges externes
Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond et
plancher) et les vitrages
QStr = k. S. ∆θ
• ∆θ : différence de température entre les deux faces de la paroi considérée [°C] (tableau 14).
QSRm = α. F. S. Rm
• α : coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement
• S : surface de la paroi en m²
• F : facteur de rayonnement solaire
• Rm : rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur en W/m²
Le coefficient d’absorption « α » dépend de la couleur et de la nature du mur.
Le facteur de rayonnement « F » indique la part de chaleur absorbée par la surface et transmise à
travers le mur du local.
La valeur du rayonnement solaire « Rm » sur un mur dépend :
◊ De la latitude sous laquelle le local se trouve,
◊ De l’orientation du mur,
◊ De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.
QSRv = α. g. S. Rv [W]
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes
hygiéniques. Il se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des
locaux ainsi que par infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il
est source d’apport de chaleur sensible et latent dans le local à conditionner.
Tab 14 : Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre de
personne au m² par type de locaux
Désignation des locaux Débit minimum d’air Débit minimum d’air Densité
neuf sans fumeur neuf avec fumeur d‘occupation
3/h/personne] 3/h/personne] [personne/m²]
[m [m
Locaux d’enseignement 15 - 18 25 0,67
Dortoirs, chambres 18 25 0,25
collectives
Bureaux et locaux 18 25 0,10
assimilés
Salles de réunion, 18 30 0,31
spectacle
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurant… 22 30 0,50
Locaux à usage sportif 18 30 0,80
Les valeurs de la tableau 1.16 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les
valeurs de ce tableau par les coefficients suivants :
◊ pour les femmes : -20%
◊ pour les enfants : -20 à -40%
◊ pour un public mixte : -10%
Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 17) :
Lampe fluorescente
QSecl. = 1,25 P [W]
Lampe incandescente
QSecl. = P [W]
• P = puissance de la lampe [W]
La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le
tableau 1.18 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages (Q Séquip.). Les
valeurs de ces tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.
Puissance raccordée
Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est
plus pratique de faire la somme des charges sensibles (QS) et latentes (QL). D’où :
QT = QS + QL
Charges sensibles totales
Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :
Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau
contenue dans l’air extérieur et intérieur.