Cours Délectronique
Cours Délectronique
Cours Délectronique
Pour manipuler les expressions binaires on utilise l’algèbre binaire comme outil
mathématique. Cette algèbre est un cas particulier de l’algèbre de Boole.
a b y
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
a b
- Symboles
1.3.3 Opérateur T’
–Appellation: OU, OR, disjonction, somme logique
–Notation: +, v (On utilisera souvent "+")
–Table des valeurs
a b y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
–Circuit
a
b
- Symboles
0 0
1 1
SMI - S3 - Polycopié d’Electronique – Chapitre 1 Page 1. 2
–Circuit
0 1
1 0
–Circuit
a
a b y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0
SMI - S3 - Polycopié d’Electronique – Chapitre 1 Page 1. 3
La sortie prend la valeur 1 uniquement lorsque les deux entrées sont différentes.
Symboles
Circuit
b- NOR exclusif
Appellation: XNOR, équivalence
Expression: a b = a b + a b
Table des valeurs
a b y
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1
La sortie prend la valeur 1 uniquement lorsque les deux entrées sont égales.
Symboles
Circuit
c- NAND
Appellation: NON ET, NOT AND
Notation : |
Expression: a | b = a b
Table des valeurs
a b y
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0
SMI - S3 - Polycopié d’Electronique – Chapitre 1 Page 1. 4
Symboles
Circuit
d- NOR
Appellation: NON OU, NOT OR
Notation :
Expression: a b = a + b
Table des valeurs
a b y
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0
Symboles
Circuit
1.3.8 Complémentation
–Règle de complémentation
1 0 x x . +
0 1 x x + .
Ces règles sont utiles pour manipuler les expressions et les fonctions binaires.
Ces règles sont utiles pour manipuler les expressions et les fonctions binaires.
2.1 Généralités
Pour quantifier un objet quelconque on utilise des symboles appelés nombres.
Pour écrire ces nombres on utilise un système de numération.
Un système de numération est caractérisé par des symboles appelés chiffres.
La quantité des chiffres correspond à la base de numération.
Le nombre est représenté alors par une série de chiffres. A chaque chiffre correspond un
poids qui dépend de la position de ce chiffre.
Exemple
Soit une base b contenant les chiffres : s0, s1, s2, … , sb-1
Un nombre N s’écrit dans la base b comme suit:
N = (an … a1 a0 , a-1 a-2 … a-m)b Avec ai {s0, s1, s2, … , sb-1}
La signification de cette écriture est:
N = an bn +… + a1 b1 + a0b0 + a-1 b-1 + a-2 b-2 +… + a-m b-m
Remarques
Cette écriture s’appelle forme polynomiale.
Les chiffres avant la virgule forment la partie entière, ceux après la virgule forment la partie
fractionnaire de N.
Nb Nb’
N10
Exceptions
Pour passer de la base 2 aux bases 8 et 16 ou inversement, il y a une méthode plus simple.
Signe Module
S MSB …….. LSB
Exemples
N10 = +18 ; Trouver N2
N10 = - 53 ; Trouver N2
Nombre maximal et nombre minimal
Si on utilise (n+1) bits (n pour le module et 1 pour le signe), on a alors :
Nmax = + (2n-1)
Nmin = - (2n-1)
Exemple : n = 3 ; -7 < N < +7
Avantage
- Simplicité
Inconvénients
- Le zéro possède deux représentations.
- Elle ne convient pas pour les opérations arithmétiques.
Exemple
(- 1) + (+3) = +2
(1001) + (0011) = 1100 ( - 4 )
A S
1BHA
B carry
FA … FA FA
sn+1 sn
… s1 s0
2.6.2 Soustraction
Demi-soustracteur (HS)
Il fait la soustraction de deux nombres à 1bit (1BHS) et génère deux bits qui représentent la
somme et la retenue (carry).
A D
1BHS
B carry
A B D carry
0 0 0 0
0 1 1 1
1 0 1 0
1 1 0 0
A D
B 1BFS
1BF
carry_in carry_out
A B c_in D c_out
0 0 0 0 0
0 0 1 1 1
0 1 0 1 1
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 1 0 0 0
1 1 1 1 1
Avantage
Le complément d’un chiffre décimal X par rapport à 9 est obtenu en inversant chaque bit du
chiffre : C9(X) = C1(x3) C1(x2) C1(x1) C1(x0)
j = 0 …
1 …
2 …
3 …
… …
… …
2n-1 …
Exemple
j x3 x2 x1 y=g(Xj)
0 0 0 0 0
1 0 0 1 0
2 0 1 0 0
3 0 1 1 1
4 1 0 0 0
5 1 0 1 1
6 1 1 0 1
7 1 1 1 0
3.2.6 Logigrammes
C’est un circuit à base de portes logiques représentant la fonction binaire donnée (voir TP).
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 0
0 1 1 1
1 0 0 0
1 0 1 1
1 1 0 1
1 1 1 0
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
y
0 1 5 4
2 3 7 6
x2
12 13 17 16 x4
10 11 15 14
x3
y x1 x1 x1 x1
y
0 1 5 4 24 25 21 20 0 1 5 4 24 25 21 20
2 3 7 6 26 27 23 22 2 3 7 6 26 27 23 22
x2 x2
12 13 17 16 36 37 33 32 x4 12 13 17 16 36 37 33 32 x4
10 11 15 14 34 35 31 30 10 11 15 14 34 35 31 30
x3 x3
x5 x5
Les réseaux (circuits ou systèmes) combinatoires (RC) sont des circuits réalisant des fonctions
binaires.
Caractéristiques des RC :
La sortie ne dépend que des valeurs instantanées des entrées.
Les signaux vont tous dans le même sens (de l’entrée vers la sortie)
x1 y1
x2 y2
RC
xn ym
Règles de transformation
Règle A: (Forme disjonctive vers NAND ; Forme conjonctive vers NOR)
Remplacer les portes AND et OR par des portes NAND <NOR>
SMI - S3 - Polycopié d’Electronique – Chapitre 4 Page Ch.4 - 1
Règle B: (Forme conjonctive vers NAND ; Forme disjonctive vers NOR)
Remplacer les portes AND et OR par des portes NOR <NAND>
Ajouter une porte NOT à la sortie
Règle C:
Inverser les variables indépendantes dans le RC transformé alimentant une porte de
niveau impair
Remarque
Ces règles ne sont pas applicables s’il y a des portes qui sont liées à d’autres portes de même
type. Si ce cas se présente, il faut insérer entre ces portes des portes de type différent.
Exemple
Transformer le circuit suivant en un RC à portes NAND et en un RC à portes NOR :
x1
x2 & & y
>1 >1
x3
>1 &
x4
4.3 RC à multiplexeurs
4.3.1 Généralités
Un multiplexeur est un aiguilleur de données. Il possède 2 n entrées de donnée xi et n entrées
d'adresse ai. La sortie affiche la valeur de l'entrée xi adressée par ai.
x0
x1
MUX y
...
2n : 1
x2n-1 ...
an-1 a1 a0
x0 0
x1 1
MUX y
...
2n : 1
x2n-1 2n-1
...
an-1 a1 a0
y = A0 x0 + A1 x1 + …. + A2n-1 x2 n-1
Ak : Combinaison de l’adresse
xi : Entrée adressée par Ai.
1ère méthode
Elle est basée sur la table de vérité.
On câble les entrées xi du MUX avec les valeurs de la fonction.
0 0
0 1
0 2
1 3 MUX
0 4 (8 : 1)
y
1 5
1 6
0 7
x3x2x1
Remarque
Cette méthode n’est pas optimale.
2ème méthode
Elle est basée sur le théorème de Shannon.
Rappel Théorème de Shannon
Développement d'une fonction par rapport à une variable xi:
f ( x n 1 , ... , x 0 ) = x i f x i 1 xi f xi 0
x0
>1 1
x1
MUX y
& 0
x2
0 0
x1 1
2 MUX
y
1 3
x2
x0
3ème cas: RC contenant plusieurs multiplexeurs
Algorithme
Comme l’algorithme du 2ème cas, sauf qu’ici on ne développe que les fonctions résiduelles
mais pas la fonction tout entière
Exemple
f ( x 2 , x1 , x 0 ) = x 2 x1 x 0 + x 2 x 0 + x 2 x 1
Réaliser cette fonction à l'aide de plusieurs multiplexeurs 2:1.
(Voir cours)
y0
x0 y1
x1 … y2
…
DEC
xn-1
y2n-1
Exemple
Décodeur à deux entrées:
y0
x0 y1
DEC
x1 y2
y3
0 0 0 0 0
1 0 0 1 0
2 0 1 0 0
3 0 1 1 1
4 1 0 0 0
5 1 0 1 1
6 1 1 0 1
7 1 1 1 0
0
1
x0 2
3
x1 4 >1 y
x2 5
6
7
4.5 RC à mémoires
Une mémoire sert à mémoriser des données. On distingue les mémoires vives et les
mémoires mortes.
–Mémoires mortes
Elles gardent les données même si on coupe l’alimentation.
Exemples ROM, PROM, EPROM, EEPROM, ispROM
–Mémoires vives
Elles gardent les données tant qu’elles sont branchées à l’alimentation.
Exemple RAM
Pour la réalisation des RC on utilise des mémoires mortes.
Structure d’une mémoire
Les données sont organisées en des mots généralement de 8 bits (D 8,D7,...,D2,D1). Ces mots
sont adressés par des variables d'adresse (An,...,A1,A0).
Adresse 0 Données
Adresse 1 Données
Adresse 2 Données
Bus Bus de
d’adresse Données
(An-1 ,…, A0) (D7 ,…, D0)
Adresse 2n-1 Données
Cette structure peut réaliser des RC à plusieurs sorties (jusqu'à 8). Chaque bit D i réalise une
sortie du RC. Les variables d'adresse Ai réalisent les variables indépendantes.
x1 y1
x2 y2
.. RC ..
. .
xn ym
La table de vérité du RC a la forme suivante
xn-1 … x1 x0 ym-1 … y1 y0
0 0 0 - - -
0 0 1 - - -
… …
1 1 1 - - -
... ...
... ...
... ...
... ...
La comparaison avec la table de vérité du RC donne:
Ai = xi et Di = yi
Résultat
Il suffit donc de relier les entrées du RC au bus d’adresse et ses sorties au bus de données.
Exemple
Réaliser un RC qui transforme le code BCD-8421 en code BCD deux sur cinq à l’aide d'une
EPROM 2716.
y0
x0 y1
x1
RC y2
x2 y3
x3 y4
0V 5V
0V 0V
0V 0V
0V 5V
x3 0V
x2 2716 0V
x1 0V
x0
y0
y1
y2 y4
0V y3
5.1 Généralités
• Réseaux combinatoires et séquentiels
Les réseaux combinatoires sont caractérisés par le fait que les signaux vont tous dans le même
sens (de l’entrée vers la sortie).
Il y a des circuits dans lesquels on trouve des rebouclages (feed-back). Ici des signaux vont de
la sortie vers l’entrée. Ces circuits s’appellent réseaux séquentiels et ont un grand intérêt
pratique.
Parmi les éléments essentiels des réseaux séquentiels on trouve les bascules.
• Effet du rebouclage
Exemples: (A compléter dans le cours)
Ce dernier circuit donne une sortie stable mais elle n’est pas contrôlable, c’est-à-dire on ne
peut pas choisir la valeur de la sortie q. Il faut ajouter des entrées pour contrôler le circuit et
définir les valeurs de sa sortie. On obtient alors une bascule. Une bascule est donc une
mémoire. Elle sert à mémoriser un bit.
S
>1
R >1 q
S R S q+
>1 q
0 0
0 1
>1 q
R 1 0
1 1
SMI - S3 - Polycopié d’Electronique – Chapitre 5 Page 5. 1
Remarques
• Le cas RS=11 pose des problèmes. Dans ce cas, on a q = /q, ce qui n’est pas logique. Pour
cette raison il ne faut jamais attaquer les entrées d’une bascule RS avec la combinaison 11.
• La bascule RS précédente génère la sortie q dès que R et/ou S reçoive une nouvelle valeur.
On dit qu’elle est asynchrone.
S & & q
clock
& & q
R
R q
clock
S q
Remarque
Le cas de la bascule sensible au front sera vu ultérieurement (voir bascule D).
– Circuit:
D & & q
clock
& q
&
Maître Esclave
D q D q
q
clock
Symboles
Remarques
• Une bascule qui est sensible au front s’appelle flip-flop.
• Par défaut une bascule est considérée comme sensible aux fronts.
S
q
clock
q
R
D
q
clock
q
–Chronogramme:
On suppose que le front descendant est le front actif.
clock
t
q
t
On constate que la fréquence de q est la moitié de celle de l’horloge. Une bascule T peut
donc être utilisée comme diviseur de fréquences.
– Bascule T avec entrée de validation:
On trouve souvent des bascules T possédant une entrée de validation T qui autorise le
basculement avec T=1 et l’interdit avec T=0. Sa table de vérité est:
T q+
0
1
5.2.6 Bascule JK
On se limitera à l’étude de la bascule JK synchrone sensible au niveau.
– Symbole:
J
q
clock
q
K
– Table de vérité:
J K q+
0 0
0 1
1 0
1 1
– Circuit:
K &
>1 q
clock
& >1 q
J
5.3.2 Registres
Un registre est un circuit séquentiel qui sert à mémoriser des données.
D REG Q
clock
– Structure interne :
On utilise des bascules D. Chaque bit sera mémorisé dans une bascule (souvent de type D).
D0 Q0
D1 Q1
D2 Q2
D3 Q3
clock
D2 Q2
D3 Q3
load
&
clock
clock
t
Q0 t
Q1 t
Q2 t
Synchrone:
Les sorties sont générées quasi-simultanément.
En anneau:
Il fait circuler un ‘1’ ou un ‘0’(code un parmi n, one-hot, one-cold).
Le nombre de bascules est égal au modulo.
Exemple: Compteur modulo 3 en anneau à bascules D
Circuit Séquence de comptage
Compteur de Johnson:
Il ressemble au compteur en anneau, mais il ne nécessite que la moitié du nombre de
bascules. Si on a N bascules, le compteur sera modulo 2N. La séquence commence par
0…00. On reboucle l’inverse du MSB vers l’entrée de la bascule qui fournit le LSB.
Exemple: Compteur de Johnson modulo 6 à bascules D
Circuit Séquence de comptage
– Exemples de compteurs:
74LS160:
/CLEAR 1 16 VCC
CLOCK RCO
A QA C’est un compteur décimal à 4 bits avec clear
B 74LS160 QB asynchrone et load synchrone.
C QC
D QD
ENP ENT
GND 8 9 /LOAD
74LS168:
U/D 1 16 VCC C’est un compteur/décompteur décimal à 4 bts avec load
CLOCK RCO
synchrone.
A QA
B 74LS168 QB
C QC
D QD
ENP ENT
GND 8 9 LOAD
74LS193:
B 1 16 VCC
QB A
QA CLR
C’est un compteur/décompteur héxadécimal à 4 bits avec
DOWN 74LS193 BO
UP CO
clear asynchrone et load asynchrone.
QC LOAD
QD C
GND 8 9 D
– Exercices:
a- Câbler le compteur 74LS161 pour qu’il réalise la séquence de comptage suivante:
–4–5–6–7–8–3–4–5– …
b- Refaire la question précédente pour le circuit 74LS193.