Barrage Licence BTP

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COURS DE BARRAGE

Niveau : LICENCE
Cours de barrage

INTRODUCTION GENERALE

Un barrage est un ouvrage d’art ou du génie civil que l’on construit sur le flanc
transversal d’un cours d’eau. Il est destiné à recueillir un certain volume d’eau à des
fins multiples.

L’ouvrage peut être sollicité pour des besoins en eau potable des populations, le
cas de ZIGA, pour des besoins en agricoles, pastoraux et piscicoles, cas de
TOESSE ex O.K , pour des besoins touristiques énergétiques et de régulation d’un
cour d’eau .

Le barrage peut avoir un ou plusieurs vocations suivant la capacité de sa


cuvette

GENERALITES SUR LES BARRAGES

Cf fiche de généralité des barrages

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document]
OUEDRAOGO Valéry
Cours de barrage

SOMMAIRE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES BARRAGES


I) Définition
II) Eléments constitutifs d’un barrage
III) Différents types de barrage

CHAPITRE II : ETUDES TECHNIQUES INDISPENSABLES SUR UN


PROJET D’ETUDES DE BARRAGE
I) Critères pour le choix du site
II) Etudes topographiques
III) Etudes hydrologiques du Bassins versants
IV) Etudes du bilan d’eau
V) Etudes géotechniques

CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES


(CONCEPTION)
I) Dimensionnement d’un déversoir
II) Dimensionnement d’un mur bajoyer

CHAPITRE IV : ETUDES DES CUBATURES

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Cours de barrage

CHAPITRE II : ETUDES TECHNIQUES INDISPENSABLES DANS UN


PROJET DE BARRAGE
I) Critère de choix du site
Les études d’un projet de barrage nécessitent des études préliminaires réalisées en
phase APS qui se donnent pour objectif d

’identifier un site favorable du futur barrage. Le choix du site sera fonction des
critères suivants :

1) Critère morphologique (configuration du terrain)


Ce critère permet de :
 Rechercher des zones de dépression ou vallée (zones naturellement
encaissées)
 Exploiter les documents cartographiques et études antérieures
 Exploiter les photographies aériennes ou images satellitaires
 Faire une investigation sur le terrain

2) Critère hydrologique ou hydrographique


Il permet de :
 Rechercher l’existence d’un cours d’eau alimenté ou drainé par un bassin
versant relativement important
 Faire des investigations cartographiques ou études hydrologiques du bassin
versant

3) Critère géologique ou géotechnique


L’objet de ce critère est de :
 Apprécier la qualité des matériaux des sols de la cuvette (surface et
profondeur) et de l’axe.
En phase APS plusieurs sites peuvent être définis par le maître d’œuvre. Le choix
définitif découlera d’une analyse approfondie des différents critères de chaque site.
Les études détaillées interviendront en phase APD sur la variante choisie.

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II) Etudes topographiques du site


Les études topographiques sont indispensables dans une étude de projet de
barrage, elles vont concerner la cuvette du barrage et l’axe de la digue. Ces études
nécessitent de disposer d’une borne de référence rattachée à un nivellement national
ou local.
Borne de référence nationale : Plan de comparaison situé par rapport au niveau de
la mer.
Borne de référence locale : C’est une borne proposée par le topographe si le site
ne dispose d’une borne de référence. .

1) Etudes topographiques de l’axe de la digue


Les études topographiques de l’axe de la digue se donnent pour objectif de générer
le profil longitudinal afin d’apprécier la morphologie de l’axe d’une rive à une autre.
Le profil longitudinal présente la variation altimétrique du terrain naturel (TN) en
fonction des distances partielles.
En phase APS : équidistance, 40m à 60m
En phase APD : équidistance, 20m à 40m
Il permettra aussi l’évaluation des cubatures (volume des terres : remblai, déblai).

2) Etudes topographiques de la cuvette


Les études topographiques de la cuvette se font par des levés de semis de points de
coordonnées bien précises qui aboutiront à l’établissement des courbes de niveau de
la cuvette. Les résultats topographiques obtenus permettent de dresser la courbe
hauteur- surface et la courbe hauteur-volume.

2.1) Elaboration de la courbe hauteur-surface


La courbe hauteur-surface illustre graphiquement la variation surfacique de la cuvette
en fonction des différentes altitudes. Les surfaces partielles correspondant aux
différentes courbes de niveau sont mesurées par planimétrie de manière
indépendante (cumul non autorisé). L’altitude moyenne du fond de la cuvette
correspond à l’origine (point de démarrage) de la courbe hauteur-surface ; elle est
dressée à l’échelle.

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Cours de barrage

COURBE HAUTEUR SURFACE


285,5
285
284,5
284
283,5
283
282,5
282
281,5
281
280,5
280
0 200000 400000 600000 800000 1000000

COURBE HAUTEUR-SURFACE

2.2) Détermination de la courbe hauteur-volume


La courbe hauteur-volume illustre graphiquement la variation du volume total de la
cuvette en fonction des différentes altitudes. Elle est dressée à partir des résultats de
la courbe hauteur-surface. La détermination du volume de la cuvette se fait en deux
méthodes à une altitude donnée:
 La méthode simplifiée en phase APS
 La méthode détaillée en phase APD
285,5
285
284,5
284
283,5
283
282,5
282
281,5
281
280,5
280
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000

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COURBE HAUTEUR-VOLUME

2.2.1) La méthode simplifiée


Cette méthode permet d’avoir une estimation rapide du volume de la cuvette.

a) Méthode empirique
Elle se fonde sur l’hypothèse que la cuvette du barrage se présente sous la forme
conique de hauteur (H) avec une superficie (S) à son sommet. Le volume de la
cuvette peut être exprimé par l’expression ;
S×H
𝑉= ,avec
3
V : Volume de la cuvette en m3
S : Surface au sommet en m2
H : Hauteur au sommet en m

b) Méthode de GRESILLON ou Méthode du CIEH-EIER


La méthode proposée par Grésillon provient d’expériences réalisées sur des Bassin
Versant au Burkina Faso. Cette méthode permet de déterminer le volume de la
cuvette sur un site moyennement encaissé. Elle est valable sur des BV faiblement
encaissés. La formule se présente sous la forme :
S×H
𝑉= ,avec
2.67
V : Volume de la cuvette en m3
S : Surface au sommet en m2
H : Hauteur au sommet en m

2.2.2) La méthode détaillée


Cette méthode est beaucoup plus précise que la méthode simplifiée ; elle nécessite
des données topographiques détaillées de la cuvette (courbes de niveau). Le
principe consiste à déterminer le volume total de la cuvette à chaque altitude en
partant du fond de la cuvette. C’est une démarche qui consiste à rechercher le
volume partiel entre deux courbes de niveau successives. L’expression du volume
partiel est sous la forme :
(Si−1+Si)
𝑉= × ∆𝐻, avec
2
V : Volume partiel en m3

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Si-1 : Surface de la courbe i-1 en m2


Si : surface de la courbe i en m2
ΔH : La dénivelée entre deux courbes en m
Le volume total de la cuvette est donné par l’expressionV = ∑𝑖=1 𝑉𝑖, avec
V : Volume total de la cuvette en m3
Vi : Volume partiel en m3
La courbe hauteur-volume est établie à partir du volume total de la cuvette en
fonction des différentes altitudes. Elle est construite à l’échelle et son allure se
présente sous la forme du graphique ci-dessous.

Exemple :
Hypothèse de départ :
On obtient la côte de fond par la moyenne des semis de points à l’intérieur de la 1ere
courbe.
Côte fond = 245.60m
Volume partiel (V1) à la côte 246m (1ere courbe) ;
S0+S1 S0+S1
𝑉1 = × (246 − 245.6)ou 𝑉1 = 2.67 𝑜𝑢 3 × (246 − 245.6), forme conique
2

Côte 247 (2eme courbe)


S1+S2
𝑉2 = × (247 − 246)Volume partiel
2

𝑉 ′ 2 = V1 + V2Volume total
Côte 248 (3eme courbe)
S2+S3
𝑉3 = × (248 − 247)Volume partiel
2

𝑉 ′ 3 = V′2 + V3Volume total

Côte 249 (4eme courbe)


S3+S4
𝑉4 = × (249 − 248)Volume partiel
2

𝑉 ′ 4 = V′3 + V4Volume total


Côte 250 (5eme courbe)
S4+S5
𝑉5 = × (250 − 249)Volume partiel
2

𝑉 ′ 5 = V′4 + V5Volume total


Courbe hauteur-Volume :

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III- Etudes hydrologiques


Les études hydrologiques sont très importantes dans un projet de barrage, elles ont
pour objectif de déterminer les paramètres physiques ou caractéristiques du bassin
versant (morphologie ou physiographie) afin de :
 Quantifier les ressources en eau mobilisable à l’échelle du bassin versant
 Quantifier les apports solides
 Déterminer les pertes en eau par évaporation et infiltration
 Déterminer le débit du projet pour le dimensionnement hydraulique des
ouvrages
 Quantifier les besoins en eau du projet
 Faire l’analyse du bilan d’eau

 Les paramètres du bassin versant sont :


 Surface et périmètre du bassin versant
 Indice de compacité ou Coefficient de Gravelius (IC ou KG)
 Longueur du rectangle équivalent (L)
 Indice global de pente (IG)
 Relief et perméabilité
o Coefficient de ruissellement
o Densité de drainage
Les études hydrologiques nécessitent la collecte des données climatologiques,
cartographiques auprès des structures spécialisées.

N.B : Un bassin versant est une surface topographique drainée par un cours d’eau et
ses affluents en amont d’une section dénommée exutoire (site d’implantation du
barrage).
Un cours d’eau peut disposer de plusieurs exutoires. Un bassin versant dispose d’un
seul exutoire. Sur un exutoire on peut tracer un bassin versant.

1) Démarche global pour le tracé des bassins versant


Le tracé d’un bassin versant est de la manière suivante :
 Repérer les coordonnées de l’exutoire (site de l’ouvrage) sur le terrain à l’aide
d’un GPS
 Positionner l’exutoire sur un document cartographique

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 Chercher sur les documents cartographiques de la zone de projet :


 Les coordonnées cartésiennes (X = …; Y = …) ou
 Les coordonnées graphiques (longitude = …o ; …’; …’’)
(latitude = …o ; …’; …’’)
 Rechercher le sens de l’écoulement
 Exploiter les données altimétriques (les points cotés ou les courbes de
niveau) du point le plus élevé (forte altitude) au point le plus bas (faible
altitude).
 Exploiter le réseau hydrographique (petits cours d’eau matérialisé en
trait fin vont alimenter les grands cours d’eau matérialisés en trait fort).
La nature du réseau permet d’avoir une idée sur le sens de
l’écoulement
 Procéder au tracé du bassin versant en amont de l’exutoire.

Recommandations : Ne jamais couper un cours d’eau. Dans les zones de fortes


altitudes (collines) la ligne de crête doit traverser le milieu des courbes de niveau.

Exemple :

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Lecture du tracé du bassin versant :


Surface, S = 120 cm2
Périmètre, P = 80 cm
Déterminer les valeurs réelles de S et P lorsque
E1 = 1/500 000 première carte
E2 = 1/100 000 deuxième carte

Résolution
Première carte E1
1 cm = 500 000 cm = 5km (terrain)
1 cm2 = 1cm × 1cm
1 cm2 = 5 km × 5 km = 25 km2 (terrain)
1 cm2→ 25 km2
120 cm2→ X
120×25
X=
1
S = 3000km2
1 cm → 5 km
80 cm → X
80×5
X=
1
P = 400 km

Deuxième carte E2
1 cm = 100 000 cm = 1km (terrain)
1 cm2 = 1cm × 1cm
1 cm2 = 1 km × 1 km = 1 km2 (terrain)
1 cm2→1 km2
120 cm2→ X
120×1
X=
1
S = 120km2
1 cm→1 km
80 cm → X

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80×1
X=
1
P = 80 km

2) Apports liquides mobilisables


Les ressources en eau ou apports liquides représentent la totalité des eaux de
surface ou de ruissellement transitant par l’exutoire à l’échelle annuelle. Ces apports
sont influencés par plusieurs paramètres notamment :
 La pluviométrie annuelle de la zone
 La superficie du bassin versant
 La morphologie du bassin versant (perméabilité des sols ; nature du relief)
Le volume annuel des apports liquides est déterminé par la formule
𝑉𝑙𝑖𝑞 = 𝑃𝑎𝑛 × 𝑆 × 𝐾𝑒, avec
Vliq : Volume annuel des apports liquides en (m3)
Pan : Pluviométrie annuelle en (m)
S : Surface du bassin versant en (m2)
Ke : Coefficient d’écoulement (%)
Remarque 1 : Si le bassin versant dispose d’une station hydrométrique, le coefficient
lame d′ eau ruisselée
𝐾𝑒 =
lame d′ eau précipitée (pluie)

Pluie Lame d’eau


X1 Y1
X2 Y2
X3 Y3
Xi Yi

ƩYi
Moyenne = = Ke
ƩXi
Si le bassin versant ne dispose pas d’une station hydrométrique, 3% ≤ Ke ≤10% en
zone sahélienne.
Remarque 2 : Pour un cours d’eau en régime permanent
𝑉𝑙𝑖𝑞 = 𝑄𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 × 365 × 24 × 3600, avec
Vliq : Volume annuel des apports liquides en (m3)
Qmoy : Débit moyen annuel en (m3/s) : Module du cours d’eau

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ƩQi
Qmoy =
365
Qi : Débit moyen journalier

3) Apports solides (Vs)


Les apports solides proviennent de la dégradation des particules solides du bassin
versant due à l’érosion hydrique (eau de ruissellement). Ils constituent des dépôts
dans la cuvette du barrage qui conduiront à une diminution progressive du volume de
la cuvette. L’évaluation des apports solides est alors indispensable dans un projet de
barrage en vue d’une meilleure appréciation du volume potentiellement utilisable de
la cuvette. La détermination des apports solides s’effectue à partir du calcul de la
dégradation spécifique du bassin versant ; plusieurs formules empiriques sont
proposées :

3.1) Formule de GRESILLON


𝑃𝑎𝑛 −2.2
D = 700 × ﴾ ﴿ × S −0.1 , avec
500

D : Dégradation spécifique en (m3/km2/an)


Pan : Pluviométrie annuelle (mm)
S : Superficie du bassin versant en (km2)

3.1) Formule de GOTTSCHALK


𝐷 = 260 × 𝑆 −0.1 , avec
D : Dégradation spécifique en (m3/km2/an)
S : Superficie du bassin versant en (km2)
Le volume total des apports solides peut être déterminé par :
𝑉𝑠 = 𝐷 × 𝑆 × 𝑛ƞ, avec
Vs : Apports solides en (m3)
S : Superficie du bassin versant en (km2)
n : Durée de vie de l’ouvrage (année)
n varie entre 20 à 50 ans.

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4) Les pertes par évaporation


Les pertes par évaporation sont considérables sur la cuvette du barrage en zone
sahélienne. Elles sont déterminées à l’échelle journalière à partir des données de
l’évaporation du << bac classe A>> de la station météorologique la plus proche du
site. Les données de l’évaporation provenant du <<bac classe A>> sont corrigées
pour tenir compte de la charge hydraulique considérable dans la cuvette du barrage.
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées.

4.1) Méthode de POUYAUD


La méthode de POUYAUD est valable au pas journalier, elle est généralement
sollicitée pour la correction des données de l’évaporation en zone sahélienne et
tropicale sèche.

 Formule de POUYAUD
𝐸𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑′𝑒𝑎𝑢 = 1.664 × 𝐸𝑏𝑎𝑐 0.602
E plan d’eau : Evaporation journalière sur le plan d’eau sur le barrage
E bac classe A: Evaporation journalière mesurée sur le bac classe A (donnée
météorologique).

EXERCICE :
Déterminer l’évaporation mensuelle sur le plan d’eau d’un barrage à partir de
l’évaporation mensuelle du bac classe A estimé à 300 mm pour le mois de mars.

RESOLUTION
Déterminons l’évaporation journalière sur le plan d’eau 𝐸𝑗𝑟/𝑏𝑎𝑐 =
Evaporation mensuelle 𝐸𝑗𝑟 300
= = 9.68 mm/jr
Nombre de jrs/mois 𝑏𝑎𝑐 31
Méthode de POUYAUD
𝐸 = 1.664 × 9.680.602 = 6.53 mm/jr
Evaporation mensuelle sur le plan d’eau
Em = 6.53 × 31 = 202.3 mm/mois

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4.2) Méthode simplifiée


La méthode simplifiée propose des coefficients réducteurs pour l’estimation de
l’évaporation du plan d’eau sur le barrage à partir des données du bac classe A.
L’expression générale de la méthode simplifiée se présente sous la forme :
𝐸𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑′𝑒𝑎𝑢 = 𝐾 × 𝐸𝑏𝑎𝑐 , avec
E plan d’eau : Evaporation journalière sur le plan d’eau du barrage
E bac classe A: Evaporation journalière mesurée sur le bac classe A
K : Coefficient réducteur varie entre 0.7 à 0.8 en zone sahélienne

EXEMPLE
Si E bac =300 mm pour le mois de Mars alors calculer l’évaporation à la surface du
plan d’eau par la méthode simplifiée pour K = 0.7 et K = 0.8
E plan d’eau = 300 ×0.7 = 210 mm

E plan d’eau = 300 ×0.8 = 240 mm

5) Pertes par infiltration


A l’échelle d’un barrage les pertes par infiltration peuvent être négligeables.
 La cuvette doit être imperméable (critère considéré dans le choix du site)
 Les dépôts solides vont constituer un tapis imperméable au fond de la cuvette.
Les pertes d’eau par infiltration pourront toutefois être considérées dans un projet
d’études de barrage. Ces pertes par infiltration dans ce cas pourront être
approximées à 10% de la charge hydraulique utile.

6) Détermination du débit projet


Le débit de projet représente le débit maximal retenu par le concepteur pour le
dimensionnement hydraulique du seuil. Le débit de projet peut être obtenu par
l’exploitation des données hydrométriques ou à l’aide des formules empiriques. Il
survient à l’exutoire du bassin versant une fois durant la période de retour adoptée
(T). Cette dernière correspond à la fréquence ou à la probabilité d’apparition d’un
phénomène (Sécheresse, crue, pluviométrie etc...) lié à une loi de hasard (Ex : Une
crue centennale représente une crue maximale à l’exutoire une fois tous les 100
ans). Une période de retour minimale de 100 ans est généralement retenue pour les

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projets de barrage. Le débit de projet pour les projets de barrage peut-être obtenu
suivant deux approches :
 Exploitation des données hydrométriques
 Exploitation des formules empiriques

1er cas) Exploitation des données hydrométriques


Lorsque le bassin versant étudié dispose d’une station hydrométrique, la
détermination du débit de projet se fait à partir d’une exploitation des données
provenant du terrain. Les différents débits mesurés lors des jaugeages permettent
l’élaboration de la courbe de tarage du cours d’eau étudié. Ces débits mesurés ou
reconstitués à partir des données du limnigraphe sont soumis à des analyses
statistiques en vue de la détermination du débit projet pour une période de retour (T)
adoptée. Les lois de GAUSS et de GUMBEL sont généralement obtenues pour
l’analyse statistique de données. Il appartient au concepteur d’un projet de barrage
d’effectuer des investigations auprès des structures hydrologiques pour vérifier
l’existence des données hydrométriques du cours d’eau étudié.

2eme cas) Exploitation des formules empiriques


Les formules empiriques sont sollicitées dans la détermination du débit de projet en
cas d’absence de données hydrométriques sur le cours d’eau étudié. Elles
proviennent d’expériences développées en laboratoire et sur le terrain. Ces formules
généralement utilisées en zone sahélienne se présentent comme suit :

a) Méthode ORSTOM ou méthode de RODIER et AUVREY


Cette méthode permet de déterminer le débit décennal (Q10) pour les bassins
versant non jaugés et est valable pour les bassins versant allant de quelques
hectares à plus de 1500 km2. La formule est la suivante :
A× ∝₀×S×P10×Kr10
Q10= , avec
Tb
A : Coefficient d’abattement ou d’uniformisation de la pluviométrie sur le bassin
versant
α₀ : Coefficient de pointe ≈ 2.6 en zone sahélienne
S : Surface du bassin versant (m²)

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P10 : Pluie maximale journalière (m) pour T = 10 ans


Kr10 : Coefficient de ruissellement pour T = 10 ans
Tb : Temps de base en (secondes)
Q10 : Débit décennale en (m3/s)

Remarque : Le débit décennal de la méthode d’ORSTOM pourrait être majoré de 3%


á 6% pour tenir compte des écoulements retardés. On obtient :
Q10 = Q10(ruisselé)+ Q10(retardé)
Q10 = 1.03 á 1.06 ×Q10(ruisselé pur)
m₀ ×A× ∝₀×S×P10×Kr10
Q10= , avec
Tb (temps de base)

m₀ : Coefficient majorant pour tenir compte des écoulements retardés. m₀ ≈1.04

 Coefficient d’abattement A
Il représente un coefficient tendant á uniformisé la pluviométrie sur le bassin versant.
Son expression se présente comme sous la forme :
A =1 − [﴾161 − 0.042 × Pan﴿10−3 × log﴾S﴿], avec
Pan : Pluviométrie annuelle en (mm)
S : Superficie du bassin versant en km2
A<1

b) Méthode du CIEH
La méthode du CIEH permet la détermination du débit décennal (Q10) des bassins
versant relativement important avec une superficie supérieure á 1500 km 2. Son
expression générale se présente comme suit :
Q10=𝑎 × 𝑆 𝑠 × 𝑃𝑎𝑛𝑝 × 𝐼𝑔𝑖 × 𝐾𝑟10𝑘 × 𝐷𝑑 𝑑 ………
a, s, p, i, k, d : Coefficient qui varie suivant la zone d’études
S : Superficie du bassin versant en km2
Pan : Pluviométrie annuelle en (mm)
Ig : Indice global de pente en (m/km)
Kr10 : Coefficient de ruissellement en (%)
Dd : Densité de drainage

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 Formule CIEH pour le BURKINA FASO


Q10=0.41 × 𝑆 0.425 × 𝐾𝑟100.923
Q10=0.254 × 𝑆 0.46 × 𝐼𝑔0.101 × 𝐾𝑟100.976 , avec
S : Superficie du bassin versant en km2
Kr10 : Coefficient de ruissellement (%)
Ig : Indice global de pente en (m/km)

c) Méthode du GRADEX
La méthode du GRADEX permet une détermination du débit de projet á partir d’un
débit décennal. Cette méthode est valable pour les bassins versant en Afrique
Occidentale et Centrale. Son expression générale se présente sous la forme :
Qprojet = C× Q10, avec
C : Coefficient majorant dont l’expression se présente sous la forme :
0.12
𝑃𝑝−𝑃10 ﴾𝑇𝑏/24﴿
C =1 + [ × ], avec
𝑃10 𝐾𝑟10
Pp : Pluviométrie maximale journalière pour une période de retour quelconque en
(mm)
P10 : Pluviométrie maximale journalière pour une période de retour T = 10 ans en
(mm)
Tb : Temps de base en (heure)
Kr10 : Coefficient de ruissellement décennal en (%)

EXEMPLE :
Expression de C pour
T = 100 ans
0.12
𝑃100−𝑃10 ﴾𝑇𝑏/24﴿
C =1 + [ × ]
𝑃10 𝐾𝑟10
T = 50 ans
0.12
𝑃50−𝑃10 ﴾𝑇𝑏/24﴿
C =1 + [ × ]
𝑃10 𝐾𝑟10

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7) Estimation des besoins en eau


La réalisation d’un barrage est toujours motivée par une ou plusieurs raisons
caractérisant la vocation de l’ouvrage. La prise en compte des différents besoins en
eau est indispensable dans les études en vue d’une conception optimale des
ouvrages. L’évaluation des besoins en eau s’effectue á partir des normes en vigueur.

a) Les normes en AEP (Adduction d’Eau Potable)


L’estimation du volume en eau mobilisable dans un projet d’approvisionnement en
eau potable sur un barrage nécessite la détermination d’une période de vie ou
horizon du projet.
Période de vie adopté généralement pour les projets de barrage se situe entre 20 á
50 ans. Pour les projets d’AEP, une période de vie située entre 15 á 30 ans est
généralement adoptée.
La population a considéré correspond á celle á l’horizon du projet. Cette population
peut être déterminé á partir de la relation suivante :
𝑛
Pf=𝑃𝑜﴾1 + 𝑎﴿
Pf : Population á l’horizon du projet
P0 : Population initiale (en phase de démarrage)
a : Taux d’accroissement de la population
n : Nombre d’années ou durée de vie du projet
Les normes proposées dans les projets d’AEP se présentent comme suit :
 Centres urbaines : 150 l / jr / hbt
 Centres secondaires (semi-urbain) : 70 l / jr / hbt
 Centres ruraux : 40 l / jr / hbt

Remarque : Les normes ci-dessus tiennent compte de la procédure des traitements


de l’eau brute avant sa restitution dans l’agglomération.

Les normes pour un projet de barrage


Les besoins en eau pour un projet de barrage s’effectue au pas annuel.
Pf×Norme×365
 Besoins en eau des populations =
1000
en m3, avec
Pf : Population á l’horizon du projet
Norme : l / hbt / jr

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365: pas journalier

b) Normes agricoles (barrage à vocation agricole)


Les besoins en eau varient suivant la spéculation et peuvent se résumer comme
suit :
 Riziculture : 150 á 175 m3 / jr / ha
Soit 13 000 m3 / ha en saison pluvieuse
25 000 m3 /ha en saison sèche
 Cultures maraichères : 100 m3 / jr / ha, soit 15 000 á 25 000 m3 / ha
 Céréales : 100 m3 / jr / ha, soit 4000 m3 / ha

 Normes pastorales
 Bovins : 25 á 40 l / tête 1 á 2 fois / jrs
 Caprins : 5 á 20 l / tête 1 á 2 fois / jrs
 Chevaux : 20 á 30 l / tête 1fois / jrs
 Anes : 10 á 15 l / tête 1fois / jrs
 Chameaux : 60 á 80 l / tête 1fois tous les 4, 5 jours

Remarque : La densité maximale des animaux est limitée á 6000 têtes autour d’un
ouvrage en zone sahélienne. Des valeurs plus précises pourront être recueillies
auprès des structures spécialisées (Ministère des Ressources Animales pour le cas
du Burkina Faso) suivant la zone d’intervention.

Pour les barrages à vocation énergétique, il appartient à l’ingénieur de se rapprocher


des structures spécialisées (Ex : SONABEL) pour une meilleure évaluation des
besoins en eau en fonction de la capacité des équipements hydroélectriques.

IV- Etude du bilan d’eau

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L’étude du bilan d’eau se donne pour objectif de définir la côte du plan d’eau normal
(côte du déversoir) devant permettre à l’ouvrage de répondre à sa vocation. Le
barrage en fonctionnement sera soumis à plusieurs phénomènes comprenant entre
autre :
 Un prélèvement de la ressource en eau pour la satisfaction des besoins
suivant la vocation de l’ouvrage.
 Des pertes en eau dû au phénomène d’évaporation et d’infiltration
 Une réduction progressive de la capacité de la cuvette due aux dépôts des
apports solides (volume mort). La côte du seuil déversant (côte PEN) sera
déterminée par analyse de ces différents phénomènes.
L’étude du bilan d’eau se fera par itérations successives à l’aide de la courbe hauteur
volume en considérant tous les phénomènes affectant l’ouvrage en fonctionnement.
Si les ressources en eau mobilisables sur le bassin versant sont suffisantes avec une
cuvette de grande capacité, la côte du plan d’eau normal sera déterminée par
superposition des différents phénomènes affectant l’ouvrage en fonctionnement
(pertes d’eau par évaporation et infiltration, volume utile, volume mort). L’ouvrage
dans ce cas pourrait répondre à sa vocation en totalité. La côte PEN obtenue serait
alors maintenue. Le site est dit compatible avec la vocation de l’ouvrage.
Si la côte PEN obtenue par superposition est incompatible avec le site (côte PEN >
côte max du TN de l’axe) ou (volume total cumulé > volume max de la cuvette), il
faudrait alors revoir les hypothèses des besoins en eau à la baisse. Les autres
paramètres (apports solides, pertes d’eau par évaporation et infiltration) demeurent
constants ou invariables. La valeur définitive de la côte PEN sera alors définie à
partir de plusieurs itérations ou simulations hydrauliques en tenant compte de la
morphologie du site des différents prélèvements et pertes et de la ressource en eau
mobilisable du bassin versant. Une courbe de simulation ou courbe de
fonctionnement de la retenue sera alors établie à partir des résultats de la dernière
itération.
Cette courbe illustre la fluctuation du niveau d’eau dans la retenue au pas mensuel
suite aux différents prélèvements et pertes d’eau dans la cuvette.

1) Etablissement de la Courbe d’utilisation de la retenue

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La courbe d’utilisation de la retenue illustre graphiquement la variation du niveau


d’eau dans la cuvette durant son fonctionnement. Elle est dressée à partir de la
courbe hauteur volume de la cuvette en respectant les hypothèses ci-dessous :
 La cuvette du barrage est supposé pleine à l’issu de la saison pluvieuse et ne
reçoit aucun apport pluviométrique en période sèche.
 Les prélèvements mensuels pour la vocation de l’ouvrage sont représentés
dans le sens horizontal à l’échelle.
 Les pertes d’eau ( évap + infilt ) sont représentées dans le sens vertical à
l’échelle.

La courbe d’utilisation permet ainsi de visualiser le niveau d’eau dans la cuvette


en période d’étiage (période des basses eaux).

V- Etudes géotechniques et géologiques


Elles sont indispensables dans un projet de barrage, elles ont pour objectif
d’apprécier la nature des sols de fondation de l’axe de la digue ainsi que la
couverture géologique de la cuvette du barrage. Les études géotechniques et
géologiques veillent entre autre à la recherche de la zone d’emprunt des matériaux
pour le corps de la digue et des sites d’agrégats (sable, quartz, etc…) pour les
ouvrages en béton. Plusieurs sondages sont effectués suivi d’essais géotechniques
en laboratoire pour une appréciation des matériaux prélevés. Les différents essais
généralement effectués pour les projets de barrage se résument comme suit :
 La granulométrie, les limites d’aterberg pour une identification du matériau.
 Les essais proctors pour une appréciation de la teneur en eau et de la densité
sèche maximale.
 Les essais spécifiques sur les agrégats : Equivalence de sable, essai de
formulation du béton.
Les études géotechniques et géologiques recherchent les zones de fracture ou de
faille à travers des investigations géophysiques. La présence de failles ou de
fractures sur l’axe de la digue ou dans la cuvette nécessiteraient des traitements
spécifiques (traitement par injection) ou conduiront à l’abandon du site.
Les investigations sur les ressources en eau mobilisable pour un projet de barrage
peuvent s’effectuer lors des études géotechniques et géologiques.

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CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES (CONCEPTION)


I) Dimensionnement d’un déversoir (Seuil)
Le seuil déversant représente un ouvrage de sécurité permettant l’évacuation des
crues provenant du bassin versant. Le dimensionnement hydraulique du seuil
s’effectue à partir du débit projet (soit le débit entrant) ou du débit laminé (soit le débit
sortant). Il a pour objectif de déterminer la longueur hydraulique du seuil et la charge
maximale sur le seuil.

1) Laminage des crues


Le laminage des crues est l’action de réduire l’évolution du débit de projet causé par
les crues. La cuvette étant pleine d’eau, une zone de tampon freinant donc cette
évolution du débit entrant. Le débit laminé sera légèrement inférieur au débit du
projet, Qlaminé<Qprojet. Ce débit permet de faire un dimensionnement optimal du seuil.
Il peut être obtenu par certains logiciels tel que ‘’ lamina’’ ou à partir des méthodes
empiriques dénommées X0 basé sur les principes d’itérations.

1.1) Méthode du X0
La méthode se repose sur le principe d’itérations et peut se résumer de la manière
suivante :
a) Déterminer la longueur théorique du seuil
Pour ce faire, on se fixe une lame d’eau (he) au-dessus du seuil à partir du débit
projet.
3
Qprojet =𝜇₀ × 𝐿 × ℎ𝑒 × √2𝑔,
2

Qprojet
L= 3 , avec
μ₀×ℎ𝑒 2 ×√2𝑔

μ₀ ou m₀ : Coefficient du débit fonction du seuil


L : Longueur hydraulique (m)
he : Lame d’eau au-dessus du seuil (m)
g : Pesanteur = 9.81 m / s2
Qprojet : Débit projet en (m3/s)

b) Déterminer la valeur de X₀

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Elle est donnée par l’expression


μ₀×g×L×Qprojet×𝑡𝑚3
X₀= , avec
𝑆3
μ₀ ou m₀ : Coefficient du débit fonction du seuil
g : Pesanteur = 9.81 m / s2
L : Longueur hydraulique (m)
Qprojet : Débit projet en (m3/s)
tm : Temps de montée des eaux en (s)
S : Surface du plan d’eau de la cuvette en (m2)

c) Déduire la valeur de log10(X₀)


ln ﴾X₀﴿
Log10(X₀) =
ln﴾10﴿

d) Procéder à la lecture du ß
La lecture de ß se fait sur l’abaque en fonction de la valeur de log10(X₀). ß est
exprimé en pourcentage et représente le coefficient de laminage. ß˂ 100%

e) Déterminer le débit laminé de la première itération


QL1 = ß × 𝑄𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡

f) Déterminer le débit laminé par itération successive


Reprendre la démarche globale par itération successive avec le débit laminé calculé.
2eme itération
QL1 → L → X₀ → log10(X₀) → ß2 → QL2

3eme itération
QL2 → L → X₀ → log10(X₀) → ß3 → QL3
. . .
. . .
. . .
Dernière itération
QLinitial → L → X₀ → log10(X₀) → ßn → QLfinal

QLinitial≈QLfinal

Le dimensionnement hydraulique du seuil se fera avec le débit laminé de la dernière


itération.

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3
QLfinal =𝜇₀ × 𝐿 × ℎ𝑒 2 × √2𝑔,
QLfinal
L= 3
μ₀×ℎ𝑒 2 ×√2𝑔

 Quelques valeurs de μ₀
Seuil à crête mince : μ₀ ou m₀ = 0.43
Seuil à crête épaisse : μ₀ ou m₀ = 0.39
Seuil à profil creager : μ₀ ou m₀ = 0.49

Remarque : Le dimensionnement hydraulique pourrait s’effectuer avec le débit de


projet pour tenir compte du contexte des changements climatiques de nos jours.
3
Qprojet =𝜇₀ × 𝐿 × ℎ𝑒 2 × √2𝑔,

Qprojet
L= 3 ,
μ₀×ℎ𝑒 2 ×√2𝑔

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DIMENSIONNEMENT STRUCTURAL D’UN SEUIL POIDS

Objet recherché : Conception géométrique de l’ouvrage (seuil) en vue d’assurer sa


stabilité générale.

Détermination des forces

1) Poussée hydrostatique : F

𝐻2
F = 𝛾𝑒 × à la cote PEN
2

H2
F= 𝛾𝑒 × (P1 + P2)x à la cote PHE
2

Avec P 1 = 𝛾𝑒 × he et P2 = 𝛾𝑒 × (he + H)

2) Poussés des terres : Pt


ℎ𝑝2
Pt =𝐾𝑎 × 𝛾𝑠𝑎𝑡 ×
2
𝜋 𝜑
Ka=𝑡𝑔2 × − , avec
4 2
γsat : Densité du matériau saturé
hp : Profondeur d’ancrage

ᵠ : Angle de cohésion du matériau ou sol de fondation


γ΄×Ka×ℎ𝑝2
Pt=
2

γ΄ = γsat - γe

3) Détermination des différents bras de levier


a) Bras de levier de la poussée hydrostatique
 A la côte PEN
1
Lf= 𝐻 + 𝑒
3
e : ancrage
 A la côte PHE

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∑Lfi×Si
Lf= +𝑒
∑Si

H
Lf= ; S1=𝑃1 × 𝐻
2

H ﴾P2−P1﴿×H
Lf= ; S2=
3 2

b) Bras de levier de G : LG
∑5𝑖=1 𝐿𝐺𝑖 ×S΄i
LG = ∑5𝑖=1 𝑆΄𝑖

c) Bras de levier des sous-pressions : Lw


 A la côte PEN
∑2𝑖=1 𝐿𝑤𝑖 ×S΄΄i
Lw= ∑2𝑖=1 𝑆΄΄𝑖

d) Bras de levier de la poussée des terres


2
Lpt= ℎ𝑝 − 𝑒
3
4) Vérification de la stabilité générale

a) Stabilité au glissement : Fglissement


∑Fv×tgφ
Fglissement = ˃ ≥ 1.5 (Expression générale)
∑FH

∑Fv×tgφ+C+b
Fglissement = ˃ ≥ 3, avec
∑FH

∑Fv : Résultante des forces verticales


∑Fv = G – W
∑FH : Résultantes des forces horizontales
∑FH = F ou F+Pt
Φ : Angle de frottement du sol de fondation
C : Cohésion du sol de fondation
b : Largeur du seuil

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b) Stabilité au renversement : Frenversement


∑Moments résistants
Frenversement =
∑Moments moteurs

∑Moments résistants = G×LG


∑Moments moteurs = F×LF+W×Lw
N.B : Pt peut agir dans le sens favorable ou défavorable.

c) Stabilité au poinçonnement

σA = ∑Fv
b
+
6×∑Moments forces/C
𝑏2
˂σsol

σB = ∑Fv
b

6×∑Moments forces/C
𝑏2
˂σsol

Remarque :Les contraintes doivent être positives mais inférieur à la contrainte du sol
(σA et σB positives mais ˂ σsol).
Le point C agit au centre de gravité du seuil mais à la base du seuil, il agit à b/2.

d) Détermination de la réaction au sol (R)


𝑏
R = ﴾σA+σB﴿×
2
Remarque : Si la stabilité au poinçonnement est assurée, R se situe au tiers central
de la base.

Conclusion
Les dimensions géométriques adoptées lors du pré-dimensionnement du seuil sont
maintenues si la stabilité générale est assurée, dans le cas contraire un nouveau
pré-dimensionnement de l’ouvrage serait envisagé avec une reprise totale des
calculs de stabilité.
Les dimensionnements structurales d’un déversoir de type poids seraient alors basé
sur le principe d’itération.
Remarque : L’estimation des sous pressions par l’approche des diagrammes
représente une méthode simplifiée adoptée par les concepteurs dans les calculs de
stabilité. Quatre diagrammes ont été établis pour une application des sols de
fondation suivant les hypothèses ci-dessous :

 Diagramme de type ‘’a’’

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Ces diagrammes se fondent sur l’hypothèse que les sols de fondations sont
hétérogènes et ne nécessitent aucun traitement. Ils peuvent comporter des fissures
en communication avec l’amont du barrage mais ne débouchant cependant pas en
aval. Les sous pressions exercées en dessous de l’ouvrage sont alors similaires de
l’amont vers l’aval avec une épure de forme rectangulaire.

 Diagramme de type ‘’b’’


Ces types de diagramme se fondent sur l’hypothèse que les sols sont homogènes et
ne sont pas traités. On admet alors qu’une circulation des eaux d’infiltration de
l’amont vers l’aval en dessous du seuil avec une perte de charges linéaire. Les sous
pressions diminuent de manière progressive de l’amont vers l’aval. L’épure des sous
pressions est de forme trapézoïde.
N.B : Le diagramme de type ‘’b’’ est le plus couramment utilisé pour la conception
des ouvrages de taille modeste.

 Diagramme de type ‘’c’’


Ces types d diagramme se fondent sur l’hypothèse que les sols de fondation sont
homogènes et étanches. Les eaux d’infiltration sont réduites à travers un rideau
d’injection entrainant une perte de charges importantes en amont. L’épure des sous
pressions se présente sous la forme trapézoïde. Ces types de diagramme est
préconisé sur des ouvrages relativement importants et nécessitent un traitement du
sol de fondation par injection.

 Diagramme de type ‘’d’’


Ces types de diagramme se fondent sur l’hypothèse que les sols de fondation sont
homogènes, étanches et drainés à l’aval par un organe d’étanchéité. On admet ainsi
un drainage des eaux d’infiltration en dessous du seuil par l’intermédiaire d’une
galerie. Ce dispositif permet une baisse considérable des sous pressions. Ce type de
diagramme est recommandé sur des grands ouvrages.

II) Dimensionnement structural d’un mur bajoyer


Les murs bajoyers représentent les murs de soutènements situés aux extrémités du
seuil déversant. Ces éléments structuraux sont soumis à la poussée des terres

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constituant le corps de la digue. Il appartient au concepteur d’assurer la stabilité


générale de l’ouvrage à travers une vérification :
 Stabilité au glissement
 Stabilité au renversement
 Stabilité au poinçonnement

1ere étape) Identification des différentes forces


G : Poids propre du mur
qo : Surcharge d’exploitation linéaire (engins de comptage)
Qo : Surcharge ponctuelle (engins de comptage)
Pt : Poids des terres
Po : Poussée due à la surcharge d’exploitation
F : Poussée des terres

1) Détermination des forces


Poids propre :
G = 𝛾𝑏 × 𝑆𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
G = 𝛾𝑏 × ∑𝑆, avec
γb : Densité du béton armé ≈25kN/m3
Stotal : Surface transversale du mur

2) Surcharge ponctuelle Qo
Qo = qo×L, avec
qo ≈ 5 à 10 daN/ml

3) Poussée des terres : F


Ka×𝐻 2
F= × 𝛾𝑠, avec
2
𝜋 φ
Ka = 𝑡𝑔2 ﴾ − ﴿
4 2
γs : Masse volumique du matériau argileux

ᵠ : Angle de frottement interne du matériau

H : Hauteur du voile

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4) Poids propre des terres


Pt =𝛾𝑠 × 𝑆΄
γs : Masse volumique du matériau argileux
S΄ : Surface d’emprise du remblai argileux

5) Poussée due à la surcharge : Po


Po = 𝐾𝑎 × 𝑞𝑜 × 𝐿 × 𝐻
N.B : Qo négligeable car force d’exploitation favorable

2eme étape) Identification des différentes bras de levier

1) Détermination des forces


Poids propre
∑LG×Si
LG =
∑Si

2) Surcharge ponctuelle Qo
Négligeable

3) Poussée des terres : F


1
LF= H
3

4) Poids propre des terres


∑LPti×S΄i
Lpt =
∑S΄i

5) Poussée due à la surcharge


H
Lpo=
2

3eme étape) Vérification de la stabilité

a) Stabilité au glissement : Fglissement


∑Fv×tgφ
Fglissement = ˃1.5 (Expression générale)
∑FH

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∑Fv×tgφ+C+b
Fglissement = ˃ 3, avec
∑FH

∑Fv : Résultante des forces verticales


∑Fv = G – W
∑FH : Résultantes des forces horizontales
∑FH = F ou F+Pt

Φ : Angle de frottement du sol de fondation


C : Cohésion du sol de fondation
b : Largeur du seuil

b) Stabilité au renversement : Frenversement


∑Moments résistants
Frenversement =
∑Moments moteurs

∑Moments résistants = G×LG


∑Moments moteurs = F×LF+W×Lw
N.B : Pt peut agir dans le sens favorable ou défavorable.

c) Stabilité au poinçonnement

σA = ∑Fv
b
+
6×∑Moments forces/C
𝑏2
˂σsol

σB = ∑Fv
b

6×∑Moments forces/C
𝑏2
˂σsol

Remarque :Les contraintes doivent être positives mais inférieur à la contrainte du sol
(σA et σB positives mais˂σsol).
Le point C agit au centre de gravité du seuil mais à la base du seuil, il agit à b/2.

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CHAPITRE IV : EVALUATION DES CUBATURES


L’évaluation des cubatures intervient à l’issu de la conception définitive des
ouvrages. Elle se donne pour objectif de déterminer un devis quantitatif du projet à
travers un avant métré détaillé des éléments constitutifs du barrage.
Le devis estimatif du projet sera défini à travers la prise en compte des prix unitaires
associés au devis quantitatif.

I) AVANT METRE DE LA DIGUE


La digue peut être déterminée à partir des dimensions transversales associées aux
données altimétriques de l’axe de la digue (profil longitudinal).
Les données altimétriques du terrain varient d’un profil à un autre contrairement à la
côte de la digue qui reste constante à tous les profils. Cela entraine une variation de
hauteur de la digue qui influencera la superficie transversale à chaque profil.

II) DEMARCHE GLOBALE EN EVALUATION DES CUBATURES DE LA


DIGUE
1) Déterminer la hauteur de la digue à chaque profil donné
h= coté digue – coté TN décapé

2) Déterminer la superficie transversale du corps de la digue à chaque


profil à partir des dimensions géométrique de celle-ci

Scorps de la digue =[h (m1+m2


𝐵
)+lc lc
+b ]𝑥
h
2

3) Déterminer la profondeur (tranchée) d’ancrage à chaque profil


hpi = côté TN décapé – coté fond tranchée

4) Déterminer la superficie transversale de la tranchée


2 l′ hpi
S’i = [ hpi x + 𝑙′ + ]𝑥
𝑚3 b 2

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5) Déterminer a superficie totale du corps de la digue et de la tranchée à


chaque profil i
Stotale= Si + S’

6) Déterminer la superficie moyenne (corps de la digue et de la tranchée


d’ancrage) entre deux profils successifs i et i+1
Si totale+S (i+1)𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Smoy=
2

7) Déterminer le volume partiel situé entre deux profils successifs en


tenant compte de la distance partielle (di) comprise entre les deux profils
Vi= Smoyx di

8) Déterminer le volume total du remblai du corps de la digue et de la


tranchée à partir du cumul du volume partiel

Tableau de synthèse
N° C Côt Dist Cô Côté Hau Profo Surf Surf Surf Surf V V
pr ôt é anc té fond teur ndeur ace ace ace ace par total
ofi é TN e dig tran digu tranc digu tran total moy tiel
l T déc parti ue ché e hée e ché e enne
N apé elle e e
1
2
3
Rés
ultat
final

III) AVANT METRE DES OUVRAGES RIGIDES


L’estimation des cubatures des éléments rigides (déversoir, ouvrage de prise, mur
bajoyer, bassin de dissipation …) s’effectue en considérant la superficie transversale

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associée à la longueur (ou emprise) de l’élément. Les éléments rigides sont


implantés à une côté constante compte tenu du caractère rigide du béton qui admet
de faible déformation.
Le volume des matériaux est déterminé de l’expression V total= Stotale x L
L : longueur hydraulique
Stotale : Surface transversale du seuil en m2

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