Microscope
Microscope
Microscope
le microscope
Au XVIe siècle, se développe l’idée de regarder les objets non plus directement mais
à l’aide d’une loupe ; c’est de cette idée que naît la microscopie, du grec skopein (examiner)
et mikros (petit). La microscopie optique (on dit aussi photonique) va rapidement s’imposer
en biologie comme la technique d’observation indispensable (Fig. 1) et au cours du XIXe siècle,
elle permet des découvertes importantes, comme la découverte par Pasteur des organismes
vivants responsables de la fermentation (on pensait à l’époque qu’il s’agissait d’un processus
de génération spontanée).
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II. Le microscope optique ou photonique
Le statif est le support qui permet un positionnement précis et stable des différents
éléments constitutifs du microscope (Fig. 2). Les microscopes disposant en général de plusieurs
objectifs, ces derniers sont montés sur une tourelle qu’il faut tourner pour changer d’objectif.
La tourelle est placée à l’extrémité d’un tube d’une longueur standardisée de 16 cm ; à l’autre
extrémité du tube se trouve l’oculaire. Enfin, la platine sert de support à l’objet regardé.
L’observation au microscope nécessite que l’objet soit éclairé. L’éclairage se fait par un
illuminateur constitué d’une lampe, d’un miroir sphérique au centre duquel se trouve la lampe
de façon à ce que l’éclairage soit plus efficace et d’un collecteur qui forme l’image de la source
dans le plan focal objet du condenseur.
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Les pièces essentielles d’un microscope sont l’objectif et l’oculaire (nous ne
représenterons un microscope que par ces deux éléments par la suite).
Il existe différents types d’objectifs classés en fonction du milieu d’entrée pour lequel
ils sont prévus et en fonction du degré de correction de leurs aberrations.
♦ Les objectifs sont dits objectifs à sec si le milieu d’entrée est l’air et objectifs à immersion
s’il s’agit d’un liquide.
L’objectif est une lentille très convergente, de distance focale typiquement égale à
quelques millimètres. C’est la pièce maîtresse du microscope puisqu’elle peut atteindre un
grandissement égal à – 100.
Parce que l’image intermédiaire A1B1 que forme l’objectif de l’objet réel AB est regardée
à travers l’oculaire comme à travers une loupe, il est important que la qualité de cette image
soit parfaite. L’objectif doit donc être bien corrigé des aberrations. Ceci est d’autant plus
délicat qu’il doit accepter des rayons lumineux très inclinés par rapport à son axe optique.
Ce critère est mesuré par l’ouverture numérique A, NA ou ON qui est égale au produit nsinα
et doit être la plus importante possible, n étant l’indice de réfraction du milieu d’entrée et α
étant le demi angle d’ouverture (angle entre l'axe optique et le rayon le plus écarté de l'axe
optique qui entre dans la lentille).
Aujourd’hui, des ouvertures numériques qui atteignent 0,95 pour les objectifs à sec et qui
dépassent 1 pour les objectifs à immersion, un objectif doit typiquement être corrigé des
aberrations pour des angles de l’ordre de 70° !
Les objectifs achromats sont des objectifs corrigés de l’aberration chromatique
primaire : leur distance focale est la même pour les radiations rouge et bleue.
Les objectifs apochromats sont corrigés de l’aberration chromatique secondaire (leur
distance focale est la même pour trois radiations du spectre visible), de l’aberration
sphérique pour deux de ces radiations et de la coma. Les objectifs à la fluorine (CaF2)
utilisent ce composé qui permet de réduire le chromatisme secondaire.
Considérons un objet AB
perpendiculaire à l’axe optique des deux
lentilles (objectif et oculaire), le point A
étant sur l’axe (Fig. 4). Pour que l’objectif
donne de cet objet une image A1B1 réelle et
agrandie, il est nécessaire que l’objet soit
placé avant le plan focal objet de l’objectif
(les foyers de l’objectif sont notés F1 et F’1).
Fig. 4. Construction de l’image d’un objet à travers un
Cette image A1B1 joue le rôle d’objet réel
microscope pour l’oculaire. Pour que l’observateur en
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voie une image agrandie, il faut que cette image soit virtuelle et donc que A1B1 soit situé entre
l’oculaire et son plan focal objet.
α′ α′ ̅̅̅̅̅̅̅
A1 B1
𝑃= = = 𝛾1 𝑃2
̅̅̅̅
AB ̅̅̅̅̅̅̅
A1 B1 ̅̅̅̅
AB
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La puissance intrinsèque d’un microscope correspond à la puissance obtenue lorsque l’image
A’B’ est renvoyée à l’infini, c’est-à-dire lorsque l’image A1B1 est dans le plan focal objet de
l’oculaire (Fig. 5), La puissance intrinsèque Pi du microscope, sera donc égale à :
∆
𝑃𝑖 =
𝑓′1 𝑓′2
Cette puissance s’exprime en dioptrie si les distances Δ, f ’1 f ’2 sont exprimées en mètre. Pour
fixer les idées, un microscope commercial moyen a une puissance intrinsèque moyenne de
l’ordre de quelques centaines de dioptries, celles des microscopes plus puissants pouvant
atteindre plusieurs milliers de dioptries.
II.4 Grossissement
Le grossissement G d’un microscope est, par définition, égal au rapport entre les
diamètres apparents maximaux d’un objet vu à travers le microscope ou vu à l’œil nu à la
distance minimum de vison distincte :
𝛼′
𝐺 = 𝛼 = 𝑃𝑑𝑚
Notons que ce pouvoir séparateur, selon le critère dit de « Abbe », ne peut pas être inférieur à
une distance de l’ordre du dixième de micron (sans entrer dans les détails, disons simplement
que cette limite est due au caractère ondulatoire de la lumière (diffraction)).
Taches de diffraction
oculaire
objectif
objet
œil
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Car la pupille d’entrée du microscope est très
faible, qui va engendrer le phénomène de
diffraction qu’on observe au niveau du plan image
intermédiaire, et qui limite ainsi la résolution du
microscope.
Dans ces conditions l’observateur verra une image floue à cause de la superposition de
deux taches. Pour cette raison, Rayleigh a énoncé le critère suivant (qui porte son nom) « La
plus petite distance qu’on pourra décerner avec le microscope, en tenant en compte le
phénomène de diffraction » est :
𝜆
𝛿y = 0.5
𝐴
: Longueur d’onde utilisée
A : ouverture numérique
Plus A est élevée est plus la résolution est meilleure
Plus est faible est plus la résolution est meilleure
NB : L’exploitation d’un microscope peut se faire à l’œil, par une caméra ou par un détecteur
quand la lumière utilisée est une source laser.
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II.6. Cercle oculaire (CO)
Il faut placer l'œil proche du cercle oculaire (CO) car c'est le disque dans lequel passe
toute la lumière entrant dans le microscope ; il est donc limite par la taille de l'objectif et on le
définit comme étant l'image de l'objectif à travers l'oculaire.
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