Textes Synthèse DALF C1
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Ils dorment de moins en moins, pas assez. Sans un repos de qualité, c'est toute la vie
sociale qui est minée: problèmes de concentration, hypernervosité, malêtre physique. Les
départements leur ont offert des tablettes, ils ont des smartphones, on attend d'eux qu'ils se
projettent dans l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde. Ils sont notre
avenir, ils paieront nos dettes, nos retraites et ils sauveront le cli-mat. I...] Eux? Ce sont les
12,3 millions d'écoliers, de collégiens et de lycéens qui viennent de reprendre les cours.
Mais si, au lieu de parler de révolutions technologiques, on parlait de qualité d'attention, de
force de concentration ? Si au lieu de rythmes scolaires, on parlait aussi de leur socle : le
sommeil des enfants ? Sans un sommeil suffisant et de qualité, c'est toute la vie sociale qui
se trouve minée.
Mal dormir entraîne des souffrances physiques, psychiques et sociales ainsi que des
difficultés scolaires importantes. Pas d'enfance heureuse sans sommeil heureux. N'oublions
jamais que c'est allongés, chaque nuit, que nos enfants grandissent, mémorisent, mûrissent
leurs émotions.
Cette nécessité est scientifiquement documentée. S'il n'y a pas de seuils absolus, les
références sont, elles, très claires: jusqu'à 12 ans, un enfant devrait dormir onze heures par
nuit. En primaire, cela signifie un coucher au plus tard à 20 h 3o pour un lever à 7h30 ! Qui
respecte cela?
Pour les plus grands, le nombre d'heures décroît avec l'âge, mais demeure de dix heures
par nuit entre 12 et 14 ans, et de neuf heures à 15 ans. [...] Quand le sommeil se fait fuyant,
interrompu, ou trop court, les risques d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires,
de cancer, sans parler des accidents de la route, sont accrus. Le coût de l'inaction semble
bien supérieur à celui de l'action.
Dalibor Frioux, Jean-Pierre Giordanella, Antoine Hardy et Damien Léger (coauteurs du rapport Terra Nova : «
Retrouver le sommeil, une affaire publique »), Libération, 19 septembre 2016.
Texte 2 - Smartphones et tablettes, les ennemis du sommeil
La docteur Sylvie hoyant-Farola, présidente du Réseau Morphée, établit un lien entre écrans
et sommeil. Les enfants s'endorment de plus en plus tard : 30% des élèves de 4°
trouveraient le sommeil après 23 heures en semaine, selon le sondage. Ils sont de plus en
plus nombreux devant un écran avant de s'endormir, pour jouer, regarder des vidéos,
envoyer des messages, aller sur les réseaux sociaux... même si la lecture reste encore la
plus fréquente avant d'éteindre la lumière. Et 26% de ces collégiens gardent leur mobile
allumé la nuit.
C'est également sur les interactions entre sommeil et nouvelles technologies qu'a porté
l'enquête INSV-MGEN, menée par Opinion Way auprès de 1 013 personnes âgées de 18 à
65 ans en décembre 2015, à l'occasion de la seizième édition de la journée du Sommeil du
18 mars. Hyperconnectés, neuf Français sur dix s'adonnent aux nouvelles technologies le
soir, note ainsi cette étude. Tablette, ordinateur, smartphone... 36 % les utiliseraient au lit. Et
ce, à tout âge. « Ces usages altèrent la qualité du sommeil », insiste la docteur Joëlle
Adrien, présidente de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Les personnes
connectées le soir au lit mettent plus de temps à s'endormir, souffrent davantage de troubles
du sommeil et dorment plus que la moyenne le week-end, ce qui traduit un besoin de
récupération. La dette de sommeil concerne aussi 30% des adolescents, alors que les
médecins recommandent neuf heures de sommeil en moyenne. [...]
Autre impact des écrans sur le sommeil, la lumière bleue des diodes électroluminescentes
(LED), émise par les écrans, qui active cent fois plus les récepteurs photosensibles non
visuels de la rétine (cellules ganglionnaires) que la lumière blanche d'une lampe, favorise
l'éveil.
« Depuis 2011, une vingtaine d'études sur l'impact négatif de la lumière bleue des écrans
sur le rythme circadien et le sommeil ont été publiées », explique Claude Gronfier, chercheur
en chronobiologie à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale à Bron
(Rhône).
À terme, si les troubles du sommeil s'installent, des effets sur la santé peuvent apparaître,
notamment au niveau métabolique (obésité, diabète...). Ainsi « la réduction de la durée de
sommeil diminue la leptine et augmente la ghréline (sécrétée par l'estomac, qui stimule
l'appétit et réduit la dépense locomotrice), avec pour conséquence une augmentation de
l'appétit », relève la Société française de recherche et médecine du sommeil. Un mauvais
sommeil peut aussi avoir un impact au niveau psychique (anxiété, dépression) et cognitif
(concentration, apprentissage....
DOCUMENT 1
Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ?
DOCUMENT 2
Les Français sont prêts à adopter certains gestes quotidiens mais sont
réticents, par exemple, à regarder des vidéos en basse définition pour réduire
leur empreinte numérique.
L’homo numericus est-il prêt à faire plus pour la planète ? Cela reste à
voir. Plus de la moitié (52 %) n’envisage pas de regarder des vidéos en
basse définition, 51 % ne comptent pas installer un moteur de recherche
écoresponsable et 46 % écartent l’idée d’acheter un ordinateur ou un
téléphone reconditionné. En revanche, 62 % se disent prêts à remplacer
moins souvent qu’avant leur équipement numérique.
Enquête menée par l’institut Odoxa, les 21 et 22 avril 2021 auprès d’un
échantillon de 1005 personnes françaises âgées de 18 ans et plus,
représentatives de la population.