Algèbre Prepo - I-1 - 010908
Algèbre Prepo - I-1 - 010908
Algèbre Prepo - I-1 - 010908
Pré polytechnique
B.P. 225
ALGEBRE
(Notes de cours)
1
Assistant Aimé Alain KALALA NKASHAMA
Ingénieur Civil Mécanicien
1
[email protected] ; GSM : (243)815197245/(243)993520946/(243)856112714
Notes de cours d’Algèbre
Exercices
CHAPITRE 2 RELATION
1. produit cartésien……………………………………… 13
2. remarque ……………………………………………… 13
3. Définition ……………………………………………… 13
4. Notation ………………………………………………. 13
5. Remarque ……………………………………………. 13
6. Définition ……………………………………………… 13
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 1 -]
Notes de cours d’Algèbre
7. Exemple ………………………………………………. 14
8. Relation dans un ensemble ……………………. 14
8.5 Symétrie…………………………………………. 15
9. Fonction ………………………………………… 22
9.6 Proposition…………………………………. 24
9.7 Identité ……………………………………… 25
Exercices
Exercices
CHAPITRE 4 GROUPES
Exercices
CHAPITRE 5 MATRICES
Exercices
Exercices
Exercices
Une solution
Exercices
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre I
Les objets constituants la collection sont des éléments. Les ensembles sont notés par des
lettres de l’alphabet ou des signes
Remarque
- Etant donné un ensemble, on doit être capable de dire qu’un objet x appartient ou
non à cet ensemble ; un objet ne peut être à la fois dans l’ensemble et en dehors de
l’ensemble
- Si x est un élément de A, on note et on lit : x appartient à A ou x est un élément
de A et dans le cas contraire on note
Définition
Un ensemble donné peut être défini soit en compréhension soit en extension.
a) Définition en compréhension
b) Définition en extension
- La liste complète des éléments placés entre accolades et séparés par une virgule
Ex. , , , , ,
- Pour définir un ensemble en extension, on peut donner une liste partielle des
éléments de cet ensemble placés entre accolades et suivis des points de suspension.
Ex. B 0,5,10, …
Un singleton ou ensemble singleton est un ensemble contenant qu’un seul élément tandis
qu’un ensemble à deux éléments est dit ensemble paire
Remarque
, $, %, 2,5 5, $, %, 2,
Deux ensembles A et B sont égaux s’ils ont les mêmes éléments et on écrit A = B.
1.3.2 Inclusion
Soient A et B deux ensembles, on dit que A est inclus dans B (A* &+ si tout élément de A
est aussi élément de B et dans ces conditions, A est appelé partie de B ou sous-ensemble
de B
Si il existe un élément de A qui n’est pas dans B, alors on écrira A, & et on lira A n’est pas
inclus dans B.
Si A est un ensemble, l’ensemble des parties de A (-.++ est un ensemble tel que .
-.+ : .
Remarque
A2 3 4: 4 5 67 4 3
Soient A et B deux ensembles, par réunion de A et B notée A8B, on entend l’ensemble des
éléments appartenant à A ou à B.
A8B 4: 4 5 9: 4 3
Remarque
Si l’ensemble B est une partie de A, alors A – B est notée ;=< et est appelé complémentaire
de B dans A.
&
En d’autres termes si B* , > ?@ A\B ;
1.4.4. Proposition
1) A2B B2A
2) A8B B8A
3) A 2 .B 8 C+ .A 2 B+ 8 .A 2 C+
4) A 8 .B 2 C+ .A 8 B+ 2 .A 8 B+
Preuve
.1+ A 2 B ? B 2 A
A 2 B x: x A et x B
: x B et x A
B2A
Par conséquent A 2 B B 2 A
.2+A 8 B ? B 8 A
A 8 B x: x A ou x B
=: B ou x A
B8A
Par conséquent A 8 B B 8 A
.3+A 2 .B 8 C+ ? .A 2 B+ 8 .A 2 C+
x A 2 .B 8 C+⇔ x A et x .B 8 C+
⇔ x A et .x B ou x C+
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 8 -]
Notes de cours d’Algèbre
⇔.x A et x B+ou .x A et x C+
⇔.A 2 B+ 8 .A 2 C+
Par conséquent A 2 .B 8 C+ .A 2 B+ 8 .A 2 C+
.4+A8 .B 2 C+ ? .A 8 B+ 2 .A 8 B+
A8 .B 2 C+⇔ x A ou x .B 2 C+
⇔. A+ ou .x B et x C+
⇔. A ou x B+ et .x A ou x C+
⇔.A 8 B+ 2 .A 8 C+
Par conséquent A8 .L 2 M+ .N 8 L+ 2 .N 8 L+
1.4.5. Théorèmes
Preuve
X A\.B 2 C+⇔ x A et x .B 2 C+
⇔ x A et .x B ou x C+
⇔.x A et x B+ ou .x A et x C+
⇔.A\B+ 8 .A\C+
X A\.B 8 C+⇔ x A et x .B 8 C+
⇔ x A et .x B et x C+
⇔.x A et x B+ et .x A et x C+
⇔.A\B+ 2 .A\C+
Exercice
N.B. l’unique ensemble V tel que (x, x V s’appelle ensemble vide et se note Q
Il faut aussi noter que l’ensemble vide est le seul ensemble inclus dans tous les autres.
EX.2 S 01, 11ceci est un ensemble simple ayant pour éléments le singleton 1 et 1
Posons s 1,2,3,4
On a ainsi T 0BYZ : t [ s1
1.4.6.1Remarque
Soit R Y : ! @une famille d’ensemble, l’ensemble k Rdont les éléments appartiennent
à au moins Y est appelé l’union de la famille d’ensemble.
1.4.6.3 Remarques
1) l’union d’une famille d’ensemble n’est pas nécessairement une famille d’ensemble
2) Si T BY : t s,
Alors k T kBY : t s k BY ! n
m T o p m T m &
rU
t T tBY : t s t BY !n
1.4.6.5 Remarques
t T t &
rU
2) a. si n 1,2,3, … , alors :
t T t &v
vrU
b. si n 1,2,3, … , alors :
m T m &v
vrU
Exercices
Résolution (1)
Condition nécessaire
Hypothèse $, %
Thèse $%
Condition suffisante
Hypothèse $%
Thèse $, %
C.N.
C.S.
Chapitre II
Relations
1. Définition (produit cartésien)
Soient A et B deux ensembles, le produit cartésien de A et B noté ~ & (A croix B) est un
ensemble dont les éléments sont les couples (x, y) avec x ! & ; en d’autres termes :
N ~ L ., +: 5 67 3
2. Remarque
Les couples (a, b) et (c, d) sont égaux si et seulement si a = c et b = d ; en d’autres termes
l’ordre dans un couple est très important.
3. Définition
Soient AU , AV , … , A des ensembles . le produit cartésien de AU , AV , … , A est un ensemble dont
les éléments sont les n-uplesU , V , … , ; en d’autres termes :
Ou encore AU ~ AV ~ … ~ A .U , V … , +: v v , 1
4. Notation
Si A = B alors ~ & ~ V
Si U V alors AU ~ AV ~ … ~ A ∏vrU v
5. Remarque
A ~ B Q n@ Q &Q
6. Définition (relation)
Soient A et B deux ensembles. Une relation de A vers B est une partie du produit cartésien
~ &.
7. Exemples
A ~ B .a, 1+, .a, 0+, .b, 1+, .b, 0+, .c, 1+, .c, 0+
2) De même Q ! ~ & sont des relations de A vers B car ce sont des parties du
produit cartésien ~ &
8. Relation dans A
8.1 Définition
Soit A un ensemble. Toute relation binaire de A vers A est appelée relation dans A.
Exemple
( x, y , x y ⇔ k tel que x y k
Exemples
2) La relation @! é > à … o @
Exemples
Soit une relation dans A, est antisymétrique si elle vérifie la propriété suivante :
x y et y x ⇒ x y
Exemple
Considérons l’ensemble qui a pour éléments A a, b, c et l’ensemble des parties de -.+.
é.
Soient M et N -.+. tel que O O *
O⇔M N¢
O
O⇔ N M
Soit l’ensemble des droites du plan et considérons une relation sur définie par :
Si oU ££ oV ! oV ££ oW > ?@ oU ££ oW
T est une partition de A Ssi elle vérifie simultanément les trois propriétés suivantes :
Exemple
Soient A a, b, c , -.A+ 0 , a, b, c, a, b, a, c, b, c, A1, T 0a, b, c1
En effet, T * -.A+ p a " Q , b, c " Q; a 2 b, c Q, k T 0a 2 b, c1 , $, %
Remarque
On ne peut pas partitionner un ensemble vide ; en d’autres termes, on ne peut pas trouver
l’ensemble des parties de l’ensemble vide.
Exercices
1. A * B 2. A B 3. A B 4. 1 B, 5. 1 * B
1. A * B 2. A B 3. A B
3) Démontrer que A ~ .B 8 C+ .A ~ B+ 8 .A ~ C+
5) Soit E , $, %
Dans chacun des cas suivants, vérifier si la relation dans E est transitive. Justifier :
7) Montrer que :
a) A¤ \B ¤ B\A
b) A 2 .B\C+ .A 2 B+\.A 2 C+
Exemple
A a, b, c
. , +, . , $+, . , %+, .$, $+, .%, +, .$, %+, .$, +, .%, $+, .%, %+
Ca , $, %
8.10 Proposition
Soit un ensemble A muni d’une relation d’équivalence .
Preuve
Puisque st une relation d’équivalence, alors elle réflexive, donc x x ; par conséquentx
x¦⇒x¦ " Q.
8.11 Théorème
Dans un ensemble A" Q muni d’une relation d’équivalence, les classes d’équivalence non
disjointes sont confondues, en d’autres termes :
Si Cx 2 Cy " Q alors Cx = Cy
Preuve
Considérons une relation d’équivalence sur A" Q et x, y A tels que Cx2 Cy " Q et
montrons que Cx = Cy
Soit
¨é©[[][ª
z Cx2 Cy ««««« z Cx et z
Cy .par dé©inition de lh intersection+
¨é©[[][ª
«««««« x z et y z . par dé©inition de la classe dh é| > % +
¬é©[[][ª
««««« x z et z y. par symétrie de +
¬é©[[][ª
««««« x y .i+ .x ? !? @!!é o +
⇒y t .x ? @ é!? o +
8.12 Remarque
Une relation d’équivalence sur un ensemble non vide permet une partition sur cet ensemble.
Preuve
¥ :
: Ensemble quotient de A par relation d’équivalence
C.-à-d. ® 2 ¦ Q
3) Montrons enfin que l’union des classes d’équivalence est égale à A c.-à-d.
k { (Exercice)
(x A+
- Réflexive
- Transitive ; et
- Antisymétrique
Exemples
Ordre total
Ordre partiel
Exemple
(x, y A: x y ou y x
* L’ordre est dit partiel si on peut des éléments qui ne sont comparables : en d’autres
termes ( , , x y ou y x
Exemple
Proposition (1)
Preuve
En effet, ( x F ⇒ x A .car F * A+
x ² y ⇒ x y
⇒ (Par symétrie +
⇒ y ² x (Par définition de ³ +
Proposition (2)
Si ., + est totalement ordonné, alors .°, ³ + est totalement ordonné avec ° *
Preuve
En vertu des propositions (1), nous savons que .F, ² + est ordonné ; il nous reste à montrer
que l’ordre sur .F, ² + est total.
En effet, ( x, y F ⇒ , A .car F * A+
⇒ x ² y ³ .par dé©inition de ² +
8.16. Remarque
.A, +Peut être partiellement ordonné alors que (F, ² + est totalement ordonné avec F*
8.17 Chaîne
Une chaîne est une partie totalement ordonnée (par ordre induit) d’un ensemble totalement
ordonné.
Exemple
Remarque
Le plus grand élément peut ou ne pas exister même si l’ensemble est totalement ordonné
Exemple
2) L’élément maximal
( E, ´ ⇒ x a´
Exemple
Si le plus grand élément existe dans un ensemble ordonné, alors il est unique.
Preuve
´ U .2+
xU x´ et ´ U ⇒x¶ U %|}o
Remarque
Exemple
Soit A a, b, c et -.A+l’ensemble des parties de A, alors Q est le plus petit élément de
.-.A+, *+.
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[- 21 -]
Notes de cours d’Algèbre
4) élément minimal
Si le plus petit élément existe dans un ensemble ordonné, alors il est unique.
Remarque
9. Fonction
9.1 Définition
- ( , & ! > | T
Exemples
1) T: · ¸
X º f.x+ 2x » 3
2) Soit g: ·
X º g.x+ √x
º }.+
ÁÂÃ 3: 4 5: Ã.4+
A: Domaine de dé©inition
B: Codomaine de dé©inition
9.3 Injection
a) Définition
· }.+ 2 » 1
⇒U " V
2) y p ·
º y.+ V
c) Notation
}p ·&
Si A * B, lh injection p }p ·&
X º f.x+
}pÈ&
º }.+
9.4 Surjection
a) Définition
b) Notation
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[- 23 -]
Notes de cours d’Algèbre
}: · &
º }.+
9.5 Bijection
a) Définition
9.6Composition
Soient }: A · B et : B · C, alors la composition f suivie de g notée } (g rond f) est
une application :
}: A · C
º }.+ É Ê}.+Ë
Proposition
Preuve
Ì Í Î
Soient A · B · C · D et montrons que h o .g of+.x+ .h og+o f.x+
(1) A = H et B = K
(2) ( x B, f.x+ g.x+
(3) h o .g of+: A · D
.h o g+o f: A · D
( x A, h . }+.+ ? .y + }.+
.h o g+f.x+
Exemple
soient }: · : ·
Proposition
Preuve
Ì Í
(1) Soient A · B · C
(i) et (2i) 'z gÊf.x+Ë g o f .x+ , donc g o f est aussi surjective {|}o
X Ö IdÕ .x+ x
x º f.x+
Une fonction : B · A est appelée inverse de f si elle vérifie simultanément les propriétés
suivantes :
Proposition
Preuve
Condition nécessaire
= g o f (x)
=x
Donc g(y) = x
Condition suffisante
= f o g (y)
=y
Preuve
Û gÊf og .y+Ë
En effet, g.y+
.[+
.g o f+ h.y+
h.y+
Proposition
Soit }: · &
Xº }.+
Preuve
Condition nécessaire
f Injective implique : x " y ⇒ f.x+ " f.y+ par dé©inition de lh injection .i+
Condition suffisante
Exemple
x º 2x 3
' 2x – 3 = 2y – 3
⇒ 2x = 2y
⇒x = y
Preuve
⇒ f.xU + f.xV +
'xU xV
( z C, x A tel que:
Û . +
'Ü
.v+
9.11 Théorème
Preuve
Condition nécessaire
On sait que : une bijection est à la fois réflexive et surjective c.-à-d.U & tel que y f.x+
On aura ainsi :
Condition suffisante
Pour p B · A
Y º g.y+ x
Par conséquent :
Donc g f ÚU {|}o
Exercices
3° Considérer les relations sur les parties de où elles sont fonctionnelles et discuter
de leur bijectivité et leur injectivité (éventuellement en terme de restriction et
correstriction).
8) Montrer que A é B B é A
Chapitre III
Lois de composition
1) Définition
Par loi de composition externe sur B à scalaire dans A, on entend toute application de A ~ B
dans B ; en d’autres termes, les éléments de A sont appelés des scalaires.
2) Exemple
T: ~ ·
Soit A un ensemble.
2) Notation
3) Exemples
1. + est une loi interne sur alors que – ne l’est pas
2. Soit B un ensemble, alors l’union (8+ et l’intersection .2+ sont des lois internes sur
-.B+
4) Remarque
Soit un ensemble muni d’une loi interneí. Pour x, y A, on note x í y au lieu de í .x, y+
5) Définition (commutativité)
Exemple
L’union et l’intersection sont des lois commutatives sur -.+ mais la soustraction n’est pas
commutative sur
6) Définition (associativité)
Exemple
7) Elément neutre
Preuve
Exemple et contre-exemple
9) Définition (monoïde)
On appelle monoïde tout .A,ì+ où A est un ensemble et ì une loi de composition sur A
associative et admettant un élément neutre.
Exemple
Soit.A,ì+ un monoïde.
Si x est symétrisable, alors son symétrique est unique et est souvent noté ÚU ¥
Preuve
Soit A un ensemble et .
12) Proposition
Preuve
aìx aìy
⇒ ÚU
ì . ì x+ aÚU ì .a ì y+
⇒.aÚU ì a+ ì x .aÚU ì a+ ì y
13) Proposition
Preuve
. ì )ìx car y ì a e
yìe car a ì x e
Donc {|}o
14) Proposition
15) Proposition
Preuve
x ì e ì x¦
x ì x¦ e
De même, y¦ ì x¦ ì .x ì y+ y¦ ì .x¦ ì x+ ì y
y¦ ì y
e
Donc ¦¦¦¦¦¦
ì ¥ ì ¦
Exercices
1) Soit A un ensemble, montrer que .-.A+,2+ et .-.A+,8+ sont des monoïdes. Si oui,
qu’ils sont réguliers
2) On définit sur la loi ì par : a ì b 2ab » a´ avec a´ ©ixé. .,ì+ est-il un monoïde ?
3) On définit sur la loi ì par : a ì b a » b » ´ avec a´ ©ixé. montrer que .,ì+ est un
monoïde. Chercher les éléments symétrisables.
4) Lesquelles des correspondances suivantes définissent une loi de composition interne
sur l’ensemble cité ?:
ý
A. Sur , à .x, y+ on associe
þ
ý
B. Sur 0, à .x, y+ on associe
þ
Chapitre IV
Groupes
4.1 Définition et caractérisation
4.1.1 Définition
En d’autres termes, un groupe est un monoïde dans lequel chaque élément est symétrisable.
Exemples
· e G te que (x G, x ì e x
· ( x G, x h G tel que x ì x h e
3) * est associative,
Preuve
1° a) 1) ' 2)
Puisque .G,ì+ est un groupe, alors ì admet un élément neutre, soit e ; donc ( G, x ì e x
( x h G, x hh G tel que x h ì x hh e¨
x h ì x x h ì x ì e¨
x h ì x ì x h ì x hh
.x h ì x+ ì .x h ì x hh +
x h ì .x ì x h + ì x hh
x h ì e¨ ì x hh
h ì x hh e¨ x ì x h
En effet, e¨ ì x .x ì x h + ì x
x ì .x h ì x+
x ì e¨ x
Donc ( x G, e G p e¨ ì x x ì e¨
%+ 1) ⇒ 3)
a ì x a ì ah ì b .a ì
a
h
+ ì b b.
Exemple
E 1
( x, y E, x í y x » y » xy
x í y x » y » xy
x » .1 » x+y
x » .1 » x+y 1
⇔.x » 1+ » .1 » x+y 0
⇔.x » 1+.y » 1+ 0
1° associativité
( x, y, z E, x í .y í z+ ? .x í + í Ü
x í .y í z+ x » .y í z+ » x.y í Ü+
= .x » y » z » yz » xy » xz » xyz
. » y » xy+ » Ü. » » + » Ü
.
» y » xy+ » Ü » . » y » xy+ Ü
.x í + í Ü
2° Elément neutre
( x, e E,
Xí ? ! e í ?
» » »»
⇒ e.x » 1+ 0 ⇒ e.1 » x+ 0
Donc e = 0
3° Elément symétrique
( , x ÚU E,
x í ÚU ? !x ÚU í ?
x í ÚU » ÚU » xx ÚU x ÚU í ÚU » x » x ÚU x
» ÚU » xx ÚU 0 ÚU » x » x ÚU x 0
⇒ x » x ÚU .1 » x+ 0 ÚU .1 » + » 0
Úý Ú
⇒ x ÚU Uuý ÚU Uu
Úý
ÚU ÚU ' x ÚU
Uuý
Donc x í Uuý 0
Úý
En effet, a í x a » x » ax
a í x b ' a » x » ax b
' x.a » 1+ b a
Úà
' àuU
En particulier, pour a = 5 et b = 7 on a :
75 1
x
5»1 3
( , y A, x ìÕ y x ì y
En d’autres termes A est stable si et seulement si ì< est une loi interne.
Proposition
Preuve
Associativité
( , , Ü , ì< . ì< Ü+ É ì . ì Ü+
Commutativité
( x, y A, x ì< ì
yìx
= ì< {|}o
Exemple
Théorème
Soient .E, »+ un groupe et Q " H * E .H est une partie non vide de E+.
Preuve
Condition nécessaire
Condition suffisante
x¦ e ì x¦ H
Exemple
Définissons H p ì ì .
Solution
En effet, a ì x¦ e ì a ì x¦
x¦ ì .x ì a+ ì x¦
¥ ì .a ì x+ ì x¦
x¦ ì a ì .x ì x¦+
a ì x¦ x¦ ì a par conséquent ¥ Ð
Par conséquent x ì y Hà
Définition
x º f.x+
Exemple
Soit }: ., »+ · . , . +
X º f.x+
Remarque
On sait que dans un groupe, le seul élément idempotent est le neutre ; ainsi donc, si .G,ì+
est un groupe et a G tel que a ì a a, alors a e.
Proposition
1) }. +
¦¦¦¦¦¦
2) }.¥ + }.+ (
Preuve
1) f.e + }. ì +
}. + í }. +
Dans .H, í+, f.e + est idempotent (en vertu de la remarque ci-haut)
'}. + í }. + }. +
ÚU
¦¦¦¦¦¦
En combinant (i) et (2i) on a: }.¥ + }.+ oh !? @! ? @}. ÚU + Ê}.+Ë
4.3.4 Définitions
Proposition
Soient .,ì+ ! .Ð, í+ deux groupes et }: .G,ì+ · .H, í+un homomorphisme de groupe.
(2) Par image de f, notée Imf ou f(G), on entend : : 4 6 Ã.4+
Preuve
en effet, x Kerf⇔}.+
' ¦¦¦¦¦
f.x¦+ f.x+
(1), (2), (3) montrent que Kerf est un sous-groupe de .G,ì+ par la caractérisation de sous-
groupe.
Exercices
aTb ab » b » a
Chapitre V
Les matrices
5.1 Définition
L’ordre d’une matrice est le couple dont la première composante est le nombre de lignes et
la deuxième composante est le nombre des colonnes de la matrice.
Exemple
5 8 20
AÒ Ó
100 0 1
Une matrice n’ayant qu’une seule ligne est dite matrice ligne.
Exemple
.5 8 20+
Une matrice n’ayant qu’une seule colonne est dite matrice colonne.
Exemple
& 0
100
1
Pour additionner deux matrices, il faut qu’elles soient de même ordre (même nombre de
lignes et de colonnes) et la somme est une matrice de même et dont les éléments sont
obtenus en faisant la somme des éléments correspondants.
Exemple
6
2 4 0 0
AÒ Óet B Ò Ó
7 1 0
6 7 6»1
2 4 0 0 2»0 4»0 2 4
CA»B Ò Ó»Ò ÓÒ ÓÒ Ó
1 0 7»0 7 7
Le produit scalaire #.A est une matrice d’ordre (m, n) dont les éléments sont obtenus en
multipliant chaque élément par #.
Exemple
A 0 0 1
1 2 3
, α 10
0 0 1 Õr.W,W+
B α. A 0 10
10 20 30
0
0 0 10 Ør.W,W+
Exemple
6
2 0 1
AÒ Ó A.2,3+
1 0
® 0 0 A
2 1
A ® .3,2+
1 6
On appelle matrice carré, une matrice dont le nombre de lignes est égal au nombre des
colonnes.
Exemple
A 1 0 1
1 1 0
A.3,3+
0 8 100
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[- 47 -]
Notes de cours d’Algèbre
Une matrice carré A est dite symétrique si elle coïncide avec sa transposée.
Exemple
Remarque
U
Par trace de A notée tr.A+, on entend la somme des éléments diagonaux. En d’autres
termes tr.A+ ∑ a[[
Exemple
7 9
+
Å 8
A) -
2 0 1
tr.A+ 1 » 5 1 » 0 3
7 15 8 ,
3 1 Å
Pour multiplier deux matrices, il faut que le nombre des colonnes de la première matrice soit
égal au nombre des lignes de la deuxième matrice et la matrice produit aura pour nombre
des lignes celui des lignes de la première matrice et pour nombre des colonnes celui de la
deuxième matrice
U $U .
%U %.
Exemple
et B 8 1 1
1 1 3
1 3 1
AÒ Ó
1 2 0
7 2 1
16 4 7
CA~B Ò Ó
15 1 5
Remarque
Il est à noter que le produit de deux matrices n’est défini que quand le nombre des colonnes
de la première matrice est égal au nombre des lignes de la deuxième matrice.
Il faut également remarquer qu’on peut trouver deux matrices A et B telles que A ~ B existe
mais B ~ A n’est pas définie. De même, on peut trouver deux matrices A et B telles que
A ~ B et B ~ A existent mais A ~ B " B ~ A
Exemples
1) A 3 1
1 4
1 1 0
et B Ò Ó
2 3 1
0 2
9 11
A. B 1 6 1 " B. A Ò
4
4 3
Ó
6
7 13
4 2
2) A 3 7 0 et B 1 1 2
1 4 3 1 2 3
3 1 0 2 3 1
A. B 4 1 23
1 3 2
3 1 0
1) Matrice unitaire
Une matrice carrée d’ordre n est dite unitaire ou unité et notée I si ( i " j, i 1, … , n ;
Þ 1, … , n et a[[ 1 ! v0 0
Exemples
1 0 0 0
IX ) -I Ò
0 1 0 0 1 0
Ó
0 0 1 0 V 0 1
0 0 0 1
2) Matrice scalaire
Une matrice carrée d’ordre n est dite scalaire
( i, j 1, … , n j " i, a[[ α ! v0 0 avec α
Exemples
Si α 5 si α 10
5 0 0 0
A) -
0 5 0 0 10 0
BÒ Ó
0 0 5 0 0 10
0 0 0 5
3) Matrice nulle
La matrice m x n dont tous les éléments sont nuls est appelée matrice nulle
Exemple
0 0
Exemple
A 1 2 0
1 0 0
0 1 1
6) Matrice diagonale
La matrice diagonale est une matrice carrée telle que ( i j 1, … , n i " j ⇒ a[% 0 et
au moins un élément de la diagonale principale est non nul.
Exemple
A 0 0 0
0 0 0
0 0 1
5.4 Déterminant
5.4.1 Définition
U
U
Exemples
aUU aUV
b) Si le déterminant est d’ordre 2 c.-à-d.A Òa aVV Ó , alors :
VU
Exemple
2
Pierre Sarrus (1798 – 1861), mathématicien Français
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 51 -]
Notes de cours d’Algèbre
Exemple
1 2 1
det A 2 2 1 12 6
1 1 2
1 2 1
C) si le déterminant est d’ordre supérieur ou égale à 4, on utilise la technique qui consiste à
developper le déterminant suivant une ligne ou une colonne.
Rappel
j 1, … , n
[rU
i 1, … , n
%rU
» » »
8 » » ;
7» » »:
» »
6» » »9
Exemple
1 1 1 0
A) - , calculer det A
3 2 2 1
1 3 1 2
0 1 1 1
1 1 1 0
det A < <
3 2 2 1
1 3 1 2
0 1 1 1
%rU
1 1 1 0 1 1 0 1 1
.1+VuX . 1 2 1 3 1 2
1 1 1
0 1 1
24 8 8 0 40
(1) Si dans un déterminant, une rangée (ligne ou colonne) est nulle, alors le déterminant est
nul.
Exemple
Exemple
1 3 1 2
Soit la matrice A Ò Ó, alors A]$ Ò Ó
2 1 3 1
(3) Si on permute deux rangées parallèles d’un déterminant, sa valeur change seulement de
signe.
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 53 -]
Notes de cours d’Algèbre
Exemple
Soit A 1 1 1,
1 0 2
det A 4 5 1
2 1 2
Soit Ah 1 1 1,
0 1 2
det Ah 5 4 1
1 2 2
Comme conséquence, un déterminant ayant deux rangées parallèles identiques est nul.
(4) Si on multiplie tous les éléments d’une même rangée d’un déterminant par un nombre =,
alors le nouveau déterminant vaut = multiplié par l’ancien déterminant.
Exemple
2 4 9 2 4 9
2 4 9
Conséquences
(5) Si les éléments d’une rangée sont des sommes de deux termes, le déterminant vaut la
somme des deux déterminants.
Exemple
A 2 0 1 » 2
1 2 3 1
7 1 63
7 1 6 7 1 3
(6) La valeur d’un déterminant ne change pas quand on ajoute aux éléments d’une rangée
les équimultiples des éléments correspondants d’une ou plusieurs autres rangées
parallèles.
Exemple
1 3 4 1 3 4
On appelle rang de la matrice A noté rg.A+ l’entier naturel r minn, ptel que :
- Il existe au moins une sous matrice carré d’ordre r dont le déterminant est non nul
- Toute sous-matrice carrée d’ordre ? ? a son déterminant nul.
Exemple
Soit A 2 4 2 10
1 2 1 5
3 6 3 10
Soient
3 6 3 6 3 10
2 10
En considérons Ahhh Ò Ó une sous matrice carrée dh ordre 2, det Ahhh 50 " 0
3 10
Une matrice A est une matrice échelonnée ou est mise sous forme échelonnée si le
nombre des zéros précédant le premier élément non nul d’une ligne augmente de lignes en
lignes jusqu’à ce qu’il n’t ait plus de lignes. En d’autres termes, s’il existe des éléments non
nuls aU%@ , aV%A , … , a$%B où jU C jV C C j$
Les éléments aU%@ , aV%A , … , a$%B sont appelés éléments distingués ou remarquables de la
matrice échelonnée.
b) Exemple
80 ;
2 3 2 0 4 5 6 1 2 4
1+ A 7 80 3;
: 2+ B
0 7 1 3 2 0 0
6
6 09
0 0 0 0 0 2 0 0 0
60 0 0 0 0 0 09 0 0
0 1 3 0 0 4 0
80 0;
3+ C 7
0:
0 0 1 0 3
0 0 0 0 1 0
60 0 0 0 0 0 19
Une matrice échelonnée est dite matrice échelonnée réduite ou simplifiée par les lignes
si les éléments distingués :
- Sont les seuls éléments non nuls dans leurs colonnes respectives
- Valent chacun 1
Exemple
Matrice 3)
1) Equivalence ligne
Une matrice A est dite équivalente à la matrice B si B peut être obtenue à partir de A par un
nombre fini d’opérations élémentaires sur les lignes.
2) Opérations élémentaires
Sur le plan pratique, on applique les opérations 2 et 3 dans un premier stade, d’où
l’expression :
On peut remplacer la èG par K’ fois la Þ èG ligne plus K fois (avec k" 0) la ièG ligne.
L[ » k h LH » K L[
1° Supposons que la jèG colonne soit la première colonne avec un élément non nul.
Echangeons les lignes de sorte que le premier élément non nul soit dans la première ligne,
L[ · aU%I L[ » aU%@ L[
Exemples
1+ A 2 4 2 2
1 2 3 0
3 6 4 3
LV · 2LU » 1LV
· .0,0,4,2+
LW · 3LU » 1LW
· .0,0,5,3+
On a ainsi A 0 0 4 2
1 2 3 0
0 0 5 3
LW · 5FV » 4LW
· .0,0,0,2+
0 0 0 2
2+ B 2 4 2 10
1 2 3 0
3 6 3 10
LV · 2FU LV
· .0,0,0,0+
LW · 3LU LW
· .0,0,0, 25+
0 0 0 25 0 0 0 0
Supposons que A .a[% + soit une matrice de forme échelonnée ayant pour éléments
distingués aU%@ , aV%A , … , a%J .
Ainsi A est remplacée par une matrice échelonnée dont les éléments distingués sont les
seuls éléments non nuls dans leurs colonnes respectives.
Multiplions L[ par aÚU v0 , 1 r, finalement les éléments distingués sont chacun égaux à 1.
C.-à-d. on a réduit la matrice échelonnée sous une forme réduite ou simplifiée.
Exemple
4 5 6
Soit A 0 0 3 2 5
2 3
0 0 0 0 2
6
A 0 0 L 2 5
Æ 3 4 5
0 0 0 0 Æ
LU · 4LV » 3LU
· .6,9,0,7, 2+
6 9 0
D’où A 0 2 5
7 2
0 3
0 0 0 0 2
LV · 2LV » 5LW
6 9 0
D’où A 0 0 6 4 0
7 2
0 0 0 0 2
LU · LU » LW
6 9 0 7 0
6 9 86 6 6 6 6;
3 7
6 8 6 ;
1 0 0
A 0 0 6 4 0 7 :
0 7 0
6 6: 7 0 0:
0 0 4 0 2
76 6 6
2
0 1
60
0 0 0 0 2 3
62 2 29
0 0 0 0 2
0 0 0 19
2 2
W M
N
1 V 0 0
D’où la matrice échelonnée réduite A )0 0 1
V
0-
W
0 0 0 0 1
Soit A .a[% + une matrice, le nombre r des lignes non nulles de la matrice A échelonnée ou
mise sous forme échelonnée, forme une base de A. Donc le rang de A est le nombre r.
Exemple
Soit A 2 6 3 3
1 2 0 1
3 10 6 5
D’où A 0 1
1 2 0 1
2 3
3 10 6 5
0 4 6 2
D’où A 0 2 3 1
1 2 0 1
0 0 0 0
Comme le nombre des lignes non nulles vaut 2, alors le rang de A est égal à 2 (rg.A+ 2+
a) Définition et notion
UU U
» aUV xV » » aU x bU
O VU V
&
» VV V » » aV x bV
.1+¢
U xU » a V xV » » a x b
AX B (2) où :
UU aUV aU
-X &
xU
B &
bU
A)
aV
&
VU VV
x b
U aV a
b) Exemple
Q
2x W y 1
P xy»z 0 ¢
3x » 4y 6z 9
Alors sous la forme matricielle, nous avons :
5
x
A) 3 - , B 0 , X RyS
2 1
0
9
1 1 1 z
3 4 6
soit AX B, alors
¨] ÕT
x% où A % est obtenue en remplaçant la jèD colonne de A par la colonne B des
¨] Õ
termes indépendants.
c) Exemple
5
soit le système suivant: O
2x y 1
3 ¢
xy»z 0
3x » 4y 6z 9
AX B
5
x
A) - , B 0 , XR S
2 0 1
3 y
9
1 1 1 z
3 4 6
5
A< 3 < det A 7 " 0
2 0
1 1 1 3
3 4 6
det AU
x
det A
5 5
AU ) 3 - det A < 3 < 13
1 0 1 0
U
9 9 4 6
0 1 1 0 1 1
4 6
13 39
x M
7
W
ÚQ ÚQ
AW 1 1 0 det AW 2 1 1 02 17 ⇒ z
2 0 1 2 0 1
¨] ÕY ÚQU
M
3 4 9 3 4 9
z ¨] Õ
,
39
8 7 ; 1 39
X7 : 90
90
7 7 : 7
51
51
6 7 9
On dit que A est inversible (possède une matrice inverse notée ÚU + si et seulement si
det A " 0 ; en d’autres termes A est une matrice régulière.
Dans ce cas :
1
AÚU tr
det A .ÕIT +
Exemple
ÚQ
A U 1 1 1 V
2 0 W
Trouver l’inverse de A
3 4 6
1° calcul du déterminant
5
det A < 3 <7"0
2 0
1 1 1 3
3 4 6
20 5 11
aUW 1, aVU , VV 17, VW 8, WU , WV , W,W 2
3 3 3
2 3 1
) W 17 8-
ÚV´
Donc A[%
ÚQ ÚUU
2
W W
20
5
8 3 ;
2
7 11:
3
trÊÕIT Ë
3 17
61 8 2 9
3
1
AÚU tr
det A ÊÕIT Ë
ÚV´ ÚQ
2
)3 ÚUU-
U W W
Z 17
Y W
1 8 2
2 20 6 20 5
5
W8
3 ;
11: 1 U1 17 11V
3
D’où AÚU M 7
3 17 3 7
3 24 6
61 8 29
La solution du système est donnée par X AÚU B où AÚU est la matrice inverse de A.
Exemple
x»y»z3
[2 » y z 1¢
x»y»z0
Sous la forme AX B on a :
x
2 1 1 R S 1 det A 22 1 12 6 " 0
1 1 1 3 1 1 1
1 1 \
1 ^
y
z 0 1 1 1
Õ ] Ø
8ÚW;
N
D’où R S 3 3 . 1 N 9 7 V :
2 2 0 3 8
U U
N
0
Ü 1 2 3 0
6N9
1 U
_ ÚW U
'x N , , ÜN
V
Exercices
Calculer, lorsque le produit est possible, les produits AA, BB, AC, AB, CC, tr`Õ
C) .1 ~ 2+.3 ~ 1+
D) .5 ~ 2+.2 ~ 3+
E) .3 ~ 4+.3 ~ 4+
F) .2 ~ 2+.2 ~ 4+
et B 2 1 3 1
1 4 0 1
2 1 0
3) Soient A Ò Ó
1 0 3
4 0 2 0
a) Déterminer les dimensions de AB
b) Soit Cv0 l’élément de la èG et de la Þ èG colonne du produit AB c.-à-d.AB ÊC[% Ë
Trouver CVW , CUX , et CVU
3 5 6 1
4) Calculer
1 2 3 4
A) Ò Ó»Ò Ó
0 5 1 1 2 0 2 3
1 2 3 3 5
B) Ò Ó»Ò Ó
0 4 1 1 2
4 5 6
1 2 3
C) .¢3+ Ò Ó
1 1 3 0 2
5) Montrer que < < 60
3 1 0 1 2
5 1 0 0 6
0 1 3 1 0
3 30
k k
4 2k
7) Réduire les matrices suivantes à la forme échelonnée :
3 2 5 1 2
a) ) -
4 1 2 3 3
2 3 1 1 4
5 2 2 1 2
2 1 1 4 1 2
b) ) -
3 2 1 3 2 3
4 3 4 2 0 5
5 1 0 3 4 2
2 1 %
égale à deux
9) Réduire A à sa forme échelonnée et ensuite à sa forme canonique ligne
A) A 2 4 1 2 3
1 2 1 2 1
3 6 2 6 5
B) A 3 0 4
2 3 2 5 1
5 6 5 7
1 2
4
1 3 1 2
C) A ) -
0 11 5 3
2 5 3 1
4 1 1 5
0 1 3 2
D) A ) -
0 4 1 3
0 0 2 1
0 5 3 4
10) Trouver le rang de la matrice
1 3 1 2 3
a) ) -
1 4 3 1 4
2 3 4 7 3
3 8 1 7 8
1 2 3
b) ) -
2 1 0
2 1 3
1 4 2
1 3
c) A ) -
0 2
5 1
2 3
11) Calculer la matrice inverse de
1 1 2 0
A) -
2 0 2 3
2 5 1 0
1 2 2 2
xU 2xV » 7xW bW
Admette au moins une solution
13) Résoudre les systèmes suivants :
a) a
3 » 5y 8 ¢
4 2 1
b) a
2x 3y 1¢
4x » 7y 1
c) [ » 2 4Ü 3 ¢
2 2 » 2Ü 7
3 4 6Ü 5
d) [ 3Ü 2 » 1¢
2Ü » 3 » 3
3 » Ü 2 2
Chapitre VI
Anneaux et corps
6.1 Anneaux
6.1.1 Définition
En d’autres termes :
+ est associative, commutative, admet un élément neutre, tout élément de A est symétrisable
par rapport à l’addition.
. est associative c.-à-d.(a, b, c A, a. .b. c+ .a. b+. c, la multiplication est distributive par
rapport à l’addition c.-à-d .(a, b, c A, a. .b » c+ .a. b+ » .a. c+ ;
.A, », . +est un anneaux commutatif si (A, », . +est un anneau tel que . est commutative
6.1.3 Définition (anneau unifère ou unitaire)
L’anneau .A, », . +est unifère ou unitaire si .A, », . + est monoïde c.-à-d.si .admet un élément
neutre.
Exemple
6.2 Sous-anneaux
6.2.1 Définition
Preuve
Considérons le schéma suivant : (1) ' (2) ' (3) ' (1)
a) (1) ' (2) : comme B est un sous-anneau de .A, », . +, alors il est trivialement un sous-
groupe de .A, »+ et il est aussi stable pour la multiplication (car B un anneau par
hypothèse) donc (1) ' (2)
Puisque B est un monoïde pour l’+ et est stable pour la –, alors B est un sous-groupe
de .A, »+ comme B est stable pour la ., il reste à montrer que la multiplication est
distributive par rapport à l’addition.
En effet, ( x, y, z B, p
Exemple
Exemple
.° , », °+ est un anneau 2d est un diviseur de zéro car 2d . 3d 0 avec 2d " 0 ! 3d " 0
.A, », . + est dit anneau d’intégrité ou intègre si et seulement si .A, », . + est sans diviseurs de
zéro.
Exemple
., », . + est un anneau intègre ou d’intégrité car on ne peut pas trouver deux éléments
différents de 0 dont le produit est égal à 0.
C.-à-d. ( a, b a. b 0 ⇔ a 0 ou b 0
6.3 Corps
6.3.1 Définition
eì , . + est un groupe
6.3.2 Exemple
6.4 Sous-corps
6.4.1 Définition
6.4.2 Exemple
Exercices
b) Montrer que l’anneau A admet des diviseurs de zéro, c.-à –d. des éléments ad A
et bd A tels que ad ~ bd 0
c) Montrer que K n’admet pas de diviseur de zéro
d) En déduire que K est un corps
}: K · K
e) Etudier la fonction :
º y f.x+ xd Q xd K
Résoudre dans K : xd Q xd 0d
6) A désigne un anneau appelé anneau de Boole3, tel que ( x A, x² x, les deux lois
étant notées comme l’addition et la multiplication des entiers
a) Montrer en écrivant la propriété définissant A pour x » x, que x = -x pour x A
b) Montrer que A est commutatif en calculant .x » y+V
c) Montrer que la relation xy x entre éléments de A est une relation d’ordre entre
élément de A, qu’on peut écrire x y
d) Calculer xy.x » y+ lorsque ,
7) Dans l’anneau /6, résoudre les équations
a) xd Q 1d 0d
b) xd Q 2d 0d
c) xd Q » xd W » 2d 0d
8) Soit r ì , on munit le groupe abélien V de la multiplication * définie par :
Pour .xU , xV + V , .xU , xV + ì .yU , yV + .xU yU » rxV yV , xU yV » yV xU +
a) Vérifier que .V , »,ì+ est un anneau commutatif.
b) Pour quels entiers r cet anneau est-il intègre ?
9) On munit le groupe abélien ² de la multiplication définie par :
Pour .xU , xV +, .yU , yV + V , .xU , xV +. .yU , yV + .xU yU , 0+
Obtient-on un anneau ?
Quels sont les diviseurs de zéro ?
3
Boole, George (1815-1864), mathématicien et logicien anglais.
Chapitre VII
Espaces vectoriels
7.1 Définition
V est appelé espace vectoriel sur e noté .e, V, »+ si les propriétés suivantes sont
simultanément vérifiées :
e~V·V
C.-à-d (a e, ( xkl, y
kl V, a.xkl » y
kl+ axkl » ay
kl
1e . xkl xkl
7.2 Notation
kl est noté v
Le symétrique du vecteur v kkkkkl et l’on dira que klest multiple de v
kl si il existe r e tel
que
kl rv
kl
L’espace vectoriel .e, V, »+ est rée ou complexe suivant eest le corps ou m.
Exemples
Règles de calcul
1) ( a e, ( u
kl, v
kl V, kl v
a.u kl+ au
kl av
kl
Preuve
kl v
a.u kl+ » av
kl aÊ.u
kl v
kl+ » v
klË
kl » .v
ÒÊu kl+Ë » v
klÓ
kl v
a.u kl » v
kl+ a.u klq u
kl » 0 kl
kl v
Donc a.u kl+ a.u
kl v
kl+ » av
kl av
kl au
kl av
kl{|}o
2) ( a, b e, ( u
kl V, .a b+u
kl au
kl bu
kl
Preuve
kl » bu
.a b+u kl Ê.a b+ » bËu
kl
kl au
. a b » b+u kl
kl .a b+u
Donc .a b+u kl » bu
kl bu
kl au
kl bu
kl{|}o
kl V, a.u
3) ( a e, ( u kl+ au
kl
Preuve
kl .0e a+u
.a+u kl
kl au
0e u kls au
kl O kl au
kl
4) kl V, 0e ~ u
(u kls
kl 0
Preuve
kl .0e 0e +u
0e ~ u kl =0e u
kl 0e +u kls 0
kl 0 kls 0
kls
kl ~ 0e u
u kl.0e 0e + u
kl0e u kls 0
kl0e 0 kls 0
kls {|}o
kls 0
5) ( a e, a. 0 kls . a 0
kls
Preuve
6) ( a e et (u kls ssi a 0e ou u
kl V, a. kul 0 kls
kl 0
Preuve
kls et a " 0e et montrons que u kls
Condition nécessaire
kl 0
7) Supposons que a. u kl 0
Donc ÚU .
kl+
.u ÚU klt 0
.0 klt .+
D’autre part, ÚU .
kl+ .aÚU . a+u
.u kl ne u
kl.2+
klt
kl 0
.i+et .2i+⇒u
Condition suffisante
klt Ê0
( a e, a. 0 klt 0
klt Ë 0
klt 0
klt 0
klt 0
klt 0
klt {|}o
Exemples
2) Soient
R¿xÀlh ensemble des polynômes entiers à coéf©icients réels et R ¿xÀ> h @ $> des
polynômes entiers en x à coefficient réel de degré est un sev. de ., R¿xÀ, »+
1) O " Q
2) ( =, x e ! ( kl, l O, = kl » xl O
Preuve
a) Condition nécessaire
Puisque M est un sev., il est non vide car M est un sous-groupe de .V, »+, e lui appartient .
D’autre part, en tant que sev. M est stable pour la multiplication scalaire, donc :
( λ, β e et (u
kl, v
kl M, λu
kl » βv
kl M en combinant la stabilité externe et du fait que M est un
sous-groupe de .V, »+.
b) Condition suffisante
λu
kl » βv
kl 1e u
kl 1e v
kl M ⇒ M " Q .i+
kl v
=u kl u
kl » .v
kl+ M .2i+
D’autre part, (λ e et ( u
kl M, λu
kl M Êen vertu de .2i+Ë
Soient .e, V, »+un espace vectoriel et Q " O * w, alors M est un sev. de.e, V, »+ si et
seulement si M vérifie simultanément les conditions suivantes :
(i) M+M * O . % , $ O, » $ O+
(ii) ( = e, =O * O .( l O, ( = e, = l O+
7.6 Proposition
Preuve
kl, v
D’autre part, ( u kl s T et ( λ, β e, =l » x kl s T M en vertu de la caractérisation dh un
sous-espace vectoriel (2i)
Soient .e, V, »+ un espace vectoriel et Q " * w. L’intersection de tous les sev. contenant A
est un sous-espace vectoriel contenant A et il est le plus petit sous-espace vectoriel de
.e, V, »+ contenant A et est appelé sous-espace vectoriel engendré par A de notation
vect (A).
Preuve
7.8 Propriétés
kls 1
1) Vect .Q+ 00
2) Vect .A 8 B+ vect .A+ » vect.B+
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 76 -]
Notes de cours d’Algèbre
Preuve
y .EU » EV +
?
.EU » EV + » .EU » EV + *
.EU » EV + » .EU » EV +
EU » .EV » EU + » EV .par associativité de lh
» dans V qui est groupecommutatif
EU » .EU » EV + » EV
En fin, λ e, λ.EU » EV + * EU » EV
⇒λ e, λ.EU » EV + * EU » EV .3+
kl B, y
En effet ( y kl vect.b+, y
kl y kls vect.A+ » vect.B+
kl » 0
Montrons enfin que tout sous-espace vectoriel contenant A 8 B contient vect.A+ » vect.B+
Définition
V.A+ xkl V: n , λU , … , λ$ e, aklU , … , akl$ Atels que xkl ∑[rU λ[ akl[ est appelé ensemble
des combinaisons linéaires des éléments de A.
En effet A * V.A+.i+
xkl V.A+et y
kl V.A+, alors xkl » y
kl V.A+
kl ∑[rU α[ akl[ » ∑D
l » y %rU λ% a
kl%
∑Du klK
KrU βK a
Donc (k 1, … , m » n, βK e et aklK A
kl ∑Du
⇒l » y klK V.A+
KrU βK a
xkl ∑[rU α[ akl[ ⇒ =xkl λ ∑[rU α[ akl[ ∑[rU.λα[ +akl[ ∑[rU β[ akl[ où β[ λα[
⇒=V.A+ * V.A+.3i+
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 78 -]
Notes de cours d’Algèbre
⇒(λU , … , λ e, lU , … , l * %! ÊA * V.A+Ë
Exemple
Déterminer vect A
x
α, β tels que RyS # 2 » x 0
1 1
z 0 1
x # x
⇒RyS R 2# S » 0
z 0 x
x α » β α » β
⇒RyS 2α ⇒ [ 2α ¢
z β Üβ
Úþ
⇒vect .A+ .x, y, z+ W : x V
» z#
Une partie A d’un espace vectoriel est libre si et seulement si aucun vecteur ne s’exprime
comme combinaison linéaire des éléments qui sont différents du vecteur considéré c.-à-d. :
Remarque
Pour montrer qu’une famille xklU , xklV , … , xkl des vecteurs est libre, on montre :
kl si et seulement si αU αV
4 α[ xkl[ 0 où α[ e
α 0
[rU
Exemples
1) SoitA [.1,0,1+
, .1,0,1+ z W
, .0,1,0+
@ A Y
A est une partie libre car aucun des eklU , eklV , ekkklW ne se met pas sous forme d’une combinaison
linéaire de deux autres.
En effet, eklU " αeklV » βeklW , eklW " αeklV » βeklU , ekkklαe
V klU » βe
klW
B n’est pas une partie libre car xklW αxklU » βxklV s’écrit sous forme de combinaison linéaire.
l 4 #0 l0
0r´
Exemple
W est un espace vectoriel sur , alors A .1,0,0+, .0,1,0+, .0,0,1+ est une partie génératrice
de W
#
⇒} x ¢
Ü{
×. S : il est à noter que dans une famille libre, on ne peut pas trouver un élément nul, ni un
élément qui se répète deux fois
Une base d’un espace vectoriel est une famille des vecteurs qui est à la fois libre et
génératrice.
Exemple
Soit ~V .+ l’ensemble des matrices réelles carrées d’ordre 2. Montrons que
Ó ~V .+ , Ò
a c a c 1 0 0 0 0 1 0 0
C.-à-d. pour Ò Ó αU Ò Ó » αV Ò Ó » αW Ò Ó » αX Ò Ó
b d b d 0 0 1 0 0 0 0 1
a c 1 0 0 0 0 1 0 0 αU αW
En effet Ò Ó αU Ò Ó » αV Ò Ó » αW Ò Ó » αX Ò Ó Òα αX Ó
b d 0 0 1 0 0 0 0 1 V
a αU
c αW
⇒Ob α ¢
V
d αX
a c 1 0 0 0 0 1 0 0
Ò Ó aÒ Ó » bÒ Ó»cÒ Ó»Ò Ó
b d 0 0 1 0 0 0 0 1
En effet,
αU 0
Ó'O
1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 α V 0¢
αU Ò Ó » αV Ò Ó » αW Ò Ó » αX Ò ÓÒ
0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 αW 0
αX 0
×. S: si un espace vectoriel est de dimension n, alors toutes ses bases ont exactement n
éléments.
7.13.1 Définition
(i) ( xkl, y
kl V, f.xkl » y
kl+ É f.xkl+ » f.y
kl+
(ii) ( = e, (l V, f.λxkl+ λf.xkl+
Remarque
( xkl, y
kl V et ( α, β e, f.αxkl » βy
kl+ αf.xkl+ » βf.y
kl+
Si f est une application linéaire, alors elle est aussi appelée homomorphisme d’espace
vectoriel ou encore opérateur linéaire.
Exemple
f.xkl » y
kl+ É .2x » 3y, x+, montrer que f est une application linéaire
f.xkkkl+ klV +
U » f.x
7.13.2 Proposition
l º }.l)
kl + 0
1) }(0 kl
2) kerf @! @ @ @x % %! ? > o .e, w, »+ ! x ? oé}!
kl 1
l ?} 0l w: }.l+ 0
3) } @! @ @ @x % %! ? > o .e, w, »+ ! x ? oé}! :
} l : l w: l }.l+
Preuve
kls Ë fÊ0
1) fÊ0 kls » 0
kls Ë fÊ0
klq Ë » fÊ0
klq Ë
kl
'fÊ0 s k
Ë fÊ0 klq Ë » fÊ0
ls Ë fÊ0 kl
q k
Ë fÊ0ls Ë
kl
´ kl
´
klq Ë 0
' fÊ0 kl {|}o
klq Ë 0
2) (i) kerf " Q en vertu de 1) fÊ0 kl
⇒ k0lq kerf
kl et y
En effet, xkl kerf ⇔ f(xkl) 0 kl kerf ⇔ f(y kl
kl) 0
⇒f(xkl » y
kl) f(xkl) » f(y
kl) 0 kl =0
kl » 0 kl ⇒ kxl » y
kl kerf
kl fÊ0
3) imf " Q car 0 klq Ë imf (i)
Montrons que ( α, β e, ( y
klU , y
klV imf α y
klU » β y
klV imf
En effet, lv } ⇔ x[ (e, V, »)tel que y
kl[ f(xkl[ ) i 1,2
klV α f(xklU ) » β f(xklV )
klU » β y
αy
f(αlU ) » f(βxklV ) f(αlU » βxklV )
⇒αlU » βxklV Imf (2i)
Dans ces conditions, toute application linéaire de (e, V, ») dans (e, e, ») est appelée forme
linéaire.
D’autre part, si (e, V, ») et (e, W, ») sont des espaces vectoriels sur le même corps e, alors
l’application : }: (e, V, ») · (e, W, ») est un espace vectoriel sur le corps e
et si (e, W, ») (e, e, ») alors l’espace est appelé espace dual de (e, V, »)et est
noté :(e, V h , »)
Exercices
1 1 1 3
1) montrer que
1 1 0 1 1
cU dU
combinaison linéaire de ces vecteurs.
aU bU
0 c d
2) Démontrer que les vecteurs colonnes U V , UbV V , U V V , ) V - sont linéairement
0 0 cW dW
0 0 0 dX
indépendants si et seulement si aU bV , cW et dX sont différents de 0
3) Montrer que les fonctions }U (!) 1, }V (!) Y
, }W (!) VY
sont linéairement
4) Soit (eklU , eklV , eklW , eklX ) une base d’un espace vectoriel E de dimension 4. Montrer que
indépendantes
kl .x, y, z+
a) v
b) kl .1,0,1+
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 85 -]
Notes de cours d’Algèbre
9) Soit (E,ì) un groupe, on définit dans E une loi de composition externe à opérateur
dans , notée telle que pour tout couple (x, y) E V et pour tout couple (α, β) V , on
dit : (α ì β)x (α. x) ì (β. x) ; α(x ì y) (α. x) ì (α. y), α(β. x) (α. β). x ; 1. x x
Développer de deux manière (1 » 1)(x » y); en déduire que (E,ì) est un groupe
commutatif et que (E,ì, . ) est un espace vectoriel sur .
10) Démontrer que P, l’ensemble des fonctions polynômes muni de la loi d’addition des
fonctions et de la multiplication externe des fonctions par un réel est un espace
vectoriel sur
11) Soit E un espace vectorielsur . On définit dans E² une loi de composition interne
notée ì par (xU , xV ) ì (yU , yV ) (xU » yU , xV » yV ) et une loi de composition externe
notée í par : α í (xU , xV ) (αxU , αxV )
Démontrer que (E V ,ì, í) est un espace vectoriel sur
12) On considère les deux triplets de W , xU (1,2,3+ et xV (2, 1,1+
1° Démontrer que yU .1,0,1+ et yV (0,1,1) sont deux triplets du sous-espace
vectoriel A engendrés par xU et xV
2° Quel est le sous-espace vectoriel engendré par U ! V
Chapitre VIII
Système d’équations linéaires
8.1 Définition
Où :
- m nombre d’équations
- n nombre d’inconnues
- aUU , aUV , … , aU sont des nombres appelés coefficients du système
- bU , bV , … , bD sont des nombres appelés coefficients du second membre
- xU , xV ,..., x des nombres inconnus appelés inconnues du système
Si les coefficients du second membre sont tous nuls, on dit du système qu’il est homogène.
On appelle système homogène au système (1) le système obtenu de (1) en substituant des
zéros aux coefficients du second membre.
4 av0 0 b[ , (2+
i 1, … , m
0rU
AX B
Où :
On appelle solution de (1) tout n-uplets des nombres (xUd , xVd , xWd , … , xXd ) tels que p
4 a[% xd b[ , x 1, … , m
%rU
Deux systèmes à n inconnues sont dits équivalents si toute solution de l’un est solution de
l’autre , en d’autres termes, s’ils admettent le même ensemble des solutions .
On dit parfois que les équations d’un système sont compatibles ou incompatibles suivant que
ce système admet au moins une solution ou n’en admet pas.
Exemples
xU » xV 1¢
1) a
xU » xV 0
N’admet aucune solution car les deux équations se contredisent l’une l’autre. Ces
équations représentent deux droites parallèles.
Définitions
UU UV U0 U
VU VV V0 aVD
8 ;
&
A7
7
:
7 [U vV av0 v :
:
&
6 U V 0 9
bU
On appelle matrice du second membre du système (1) ou simplement second membre de
C’est la matrice dont les termes sont les coefficients du second membre de ce système.
(A & b)
Nous allons déterminer cette solution par le procédé de réduction et il faut noter que n m.
Exemple
xU » xV » 2xW 3xX 1
2xU » 3xV » 6xW 5xX 2¢
O (i+
3xU xV » 2xW 7xX 5
xU » 2xV » 3xW xX 1
1 1 2
2 3 6
3
A) -
5
3 1 2 7
1 2 3 1
2 3 6
1 1 2 3 1
.A & B+ ) -
5 2
3 1 2 7 5
1 2 3 1 1
6
1 1 2 3 1 1 1 2 3 1
.A & B+ )2 -) -
3 5 2 0 1 2 1 0
3 1 2 7 5 0 0 4 5 2
1 2 3 1 1 0 0 0 10 6
.i+S’écrit :
xU » xV » 2xW 3xX 1
O
4xW » 6xX 2
xV » 2xW » xX 0 ¢
10xX 6
Lorsque le système à résoudre admet plus d’une solution, il est souvent plus commode de
poursuivre la réduction jusqu’à la forme simplifiée ou réduite. On peut alors résoudre le
système réduit en attribuant des valeurs arbitraires aux inconnues dont l’indice n’est pas
celle de la colonne d’un pivot et en exprimant les autres inconnues en fonction des valeurs
attribuées
Il y a avantage à effectuer les opérations de réduction sur la matrice A une seule fois
augmentée des colonnes B, C, D,…
Exemple
xU » xV » 2xW 1 xU » xV » 2xW 3
[3xU » 2xV » 3xW 4¢ et [3xU » 2xV » 3xW 3¢
5xU » 4xV » 7xW 6 5xU » 4xV » 7xW 3
5 4 7 6 3 0 1 3 1 12 0 0 0 0 0
D’où A 0 1 3 1 12
1 0 1 2 9
0 0 0 0 0
x xW 9 ¢
a et a U
xV » 3xW 12
xU xW 2 ¢
xV » 3xW 1
En posant xW α , on obtient xU 2 » α, xV 1 3α
SU (2, 1,0+
Le système AX B est dit de Cramer s’il vérifie simultanément les deux conditions
suivantes :
8.7.2 Proposition
Si AX B est un système de Cramer, alors il admet une et une solution donnée par
a) n C
Ici, on a plus d’équations que d’inconnues. Pour résoudre ce système, on cherche une sous-
matrice carrée d’ordre n de la matrice du système de déterminant non nul.
Enfin, on vérifie si la solution du sous système est solution pour les équations non
concernées par le sous système.
Remarque
Si la solution du sous-système ne vérifie pas les équations non concernées, alors le système
est incompatible
Exemple
x y » z 1
xy»z1
x»y»z0
2x » y » z 4 ¢ ,
x 2y z 2
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
8 ; 8 ; 8 ; 8 ;
1 :, B 7 4 :, X R S ⇒ 7 2 1 :.R S 7 4 :
1 1 1 1
A7 2
0 Ü
1 1
629
Ü
6 1 2 19 6 1 2 19 629
1 1 2 1 1 2 0
2 1 1
Ȇ 1
[ » Ü 1¢
2 » » Ü 4
X AÚU . Bf
U
AÚU tr
¨] Õ .ÕIT +
;
2 2
A[% 2 1 3, tr(ÕIT ) 3 2
2 3 1 0
4
0 2 2 1 3 2
U ÚU U ÚU
8ÚW U; 8ÚW U;
0 0
. 1 1
V V V V 1 1
7X V: 7X V:
U U
D’où AÚU X
'X X
6X V9 6X V9
ÚU W U ÚU W U 4 1
X X
Comme la solution du sous-système vérifie, par conséquent le système admet pour solution
x 1, y 1, z 1
b) n ?
Pour résoudre ce type de système, on cherche une sous-matrice carrée régulière d’ordre m.
les inconnues non concernées par la sous-matrice sont fixées comme des paramètres. Il
n’ya pas donc d’unicité de solution.
Exemple
x » 2y » z » t » k 1
[x y » z t » 2k 0¢
2x » y z » t k 5
8 ;
A 1 1 1 1 2 . 7 : 0
1 2 1 1 1 1
Ü
!
6l 9
2 1 1 1 1 5
1 2
Soit A 1 1 1 det Ah 9 " 0
1
h
2 1 1
x » 2y » z 1 t » k (1)
P x y » z t 2k (2+ ¢
2x » y z 5 t » k (3)
z
]ÚXKÚX
⇒y
UÚV]uK
W W
et
x (1 t » k) 2y z
5k
3
V a
5 a 1 » a 2b b 4a 4
, , , a, b : a, b b
3 3 3
c) n m
Exemple
[ x » 2y » z 3 ⇒ 1 R S 3¢
2x » y » z 1 2 1 1 x 1
2 1 . y
3x » 3y » 2z 2 3 3 2 z 2
det A 0
.A & B+ 1 2 1 3
2 1 1 1
3 3 2 2
2 1
Soit Ò Ó ' det 3 " 0
1 2
D’où le système : a
2x » y 1 z ¢
x » y 3 z
5z
, x
7 » z
3
y
3
Ò , , aÓ : a #
QÚà ÚMuà
en posant z = a , on a l’ensemble de solution V
W W
Contre exemple
[ x » 2y » z 3 ¢ ⇒ 1 2 1 . RyS 3
2x » y » z 1 2 1 1 x 1
3x » 3y » 2z 0 3 3 2 z 0
3 3 2 0
1 1 1
Soit A 2 1
h
3 la sous matrice, det Ah 2 " 0, rg (A & B) " rg(A)
3 2 0
Exercices
2) Dans chacun des cas suivants, dire si le système n’a aucune solution, une seule
solution ou plus d’une solution (sans résoudre)
a) [ U » 3xV 6xW 2¢
2U 2xV » 4xW 1
3
U xV » 2xW 1
5xU 3xV xW » 4xX 6
b) [ U » xV » xW xX 2 ¢
2V 2xW » 3xX 3
c) [ xU 2xV 2xW 1 ¢
2xU » xV » 5xW 3
V » 2xW xX 6xQ 6 ¢
O U
U V » xW » xX 6xQ 1
U » xV xW 2xX » 7xQ 3
à la forme échelonnée, puis en tirer la solution générale du système.
1 5 2
6) Par réduction simultanée, résoudre les deux systèmes associés à la matrice :
5 4 1 1 5
Aimé Alain KALALA NKASHAMA U.M. 2010 - 2011
[- 96 -]
Notes de cours d’Algèbre
Chapitre IX
f(t) a t » » aU t » ´ .
9.1.2 Exemple
1 2
Soit A Ò Ó , et soit f(t) 2t² 3t » 7, g(t) t² 5t 2.
3 4
3 6
f.A+ 2 Ò Ó² 3Ò
9 12
1 2 1 2 1 0 1 2 1 2 7 0
Ó » 7Ò Ó 2Ò ÓÒ ÓÒ Ó»Ò Ó
3 4 3 4 0 1 3 4 3 4 0 7
7 10 4 6 18 14
2Ò Ó»Ò ÓÒ Ó
15 22 9 5 21 39
1 2
g.A+ Ò Ó² 5Ò
1 2 1 0
Ó 2Ò Ó
3 4 3 4 0 1
1 2 1 2
Ò
5 10 2 0
ÓÒ ÓÒ ÓÒ Ó
3 4 3 4 15 20 0 2
7 10
Ò
15
5 10 2 0
ÓÒ ÓÒ Ó
22 15 20 0 2
2 0 2 0 0 0
Ò ÓÒ ÓÒ Ó
0 2 0 2 0 0
9.1.3 Théorème
Soient f et g deux polynômes sur e et soit A une matrice carrée n x n sur e. Alors :
Remarquons que les relations 9.1.3 restent vraies pour les applications linéaires comme
pour les matrices.
Tout vecteur satisfaisant cette relation est alors appelé vecteur propre de T correspondant
à la valeur propre.
Remarque
kl) kT(v
En effet, T(kv kl) lλ.v
kl) k(λv kl+
Démonstration
• " Q
• ( xkl, l , ( a, b e (axkl » by
kl)
kxl et y
kl ⇔ T(xkl) =(l) kl) λ(y
! T(y kl)
( a, b e,
T(axkl » by
kl) ? λ((axkl » by
kl)
T(axkl » by
kl) T(axkl) » T(by
kl)
aT(xkl) » bT(y
kl)
aλ(xkl) » bλ(y
kl)
λ(axkl) » λ(by
kl) =( l » $ l)
Remarque
Si A est une matrice carrée n x n sur e, alors une valeur propre de A est considérée comme
une application de e , c'est-à-dire , λ e est une valeur propre de A si pour un vecteur
kl e Av
(colonne) non nul, v kl λv
kl ;
9.1.6 Exemple
1 x
Ò Ó , ( t , xkl ÒyÓ tel que Axkl txkl d’où :
2
3 2
1 2 x
Ò Ó ÒyÓ t ÒyÓ ÒtyÓ ' a 'a
x tx » 2 ! .1 t+x » 2y 0 ¢
(1)
3 2 3x » 2y ty .2 !+y » 3x 0
×. S : Pour qu’un système homogène n’admette pas de solutions triviales, il faut et il suffit
que le déterminant de la matrice soit nul. D’où :
3 30
1t 2
3 2t
'.1 t+.2 t+ 6 0
4¢
' t² 3t 4 0 D’où tU,V
1
3x » 2y 0¢
tU 4 Dans (1), ⇒a ⇒y
Wý
3x 2y 0 V
kxl Ò Ó#
2
Si a = 2,
3
1
En particulier si a = 1 ⇒ kxl Ò Ó#
1
9.1.7 Théorème
Soit T: V · V une application linéaire sur l’espace vectoriel (e, V, »). λ e est une valeur
propre de T si et seulement si :
Preuve
⇒ v kl) λv
kl V: T(v kl
kl) λv
I(λv kl
kl λv
⇒λIv kl
⇒ T(v
kl) λIv
kl
⇒ =Iv
kl T(v kl
kl) 0
Nous avons ainsi démontré que V est un espace vectoriel de x si et seulement si les
kl ker(λI T)
relations précédentes sont vérifiées. Donc v
9.1.8 Théorème
Les vecteurs propres distincts correspondant à des valeurs propres distinctes sont
linéairement indépendants.
UU aUV aU
aV
A) -
VU VV
&
U aV a
La matrice tI A où I est la matrice carrée n x n identité et t une inconnue est appelé
matrice caractéristique de A.
! UU aUV aU
t VV aV
tI A ) -
VU
&
U aV t a
son déterminant ΔÕ (t) det(tI A) |tI A| qui est un polynôme en t et est appelé
polynôme caractéristique.
ΔÕ (t) 0 ⇔|tI A|
9.1.10 Exemple
1 3 0
A 2 2 1
4 0 2
tIW A 2 1
! 1 3 0
!2
4 0 t»2
.t 1+.t V 4+ » 6t » 12 » 12
L ² » Æ » Æ
9.1.12 Exemple
1 2
AÒ Ó
3 2
ΔÕ .t+ 3 3 .t 1+.t 2+ 6
t1 2
3 t2
t² 2t t » 2 6
t² 3t 4
1 2 1
ΔÕ .A+ Ò
2 1 2 1 0
ÓÒ Ó3Ò Ó 4Ò Ó
3 2 3 2 3 2 0 1
6 6
9 9
7 7 0 0
Ò ÓÒ ÓÒ Ó
10 10 0 0
4
Cayley, Arthur (1821-1895), mathématicien britannique, créateur du calcul matriciel
9.1.13 Théorème
Soit A une matrice n x n sur un corps e. Un scalaire λ e est une valeur propre de A si et
seulement si λ est une racine ou un zéro du polynôme caractéristique.
Preuve
a) Φ est diagonalisable
b) (e, V, ») admet une base des vecteurs propres de
c) (e, V, ») admet une base dans laquelle la matrice de est diagonalisable
d) Toute racine du polynôme caractéristique de est réelle et de multiplicité égale à la
dimension du sous-espace propre associé
9.1.14.2 Corollaire
Les données étant celles du théorème 9.1.14.1, si les racines du polynôme caractéristique
de sont toutes réelles et simples, alors est diagonalisable.
Soit A une matrice carrée d’ordre n x n, on dit que A est diagonalisable si l’application
linéaire associée canoniquement à A est diagonalisable.
a) A est diagonalisable
b) A admet n vecteurs propres linéairement indépendants
c) A est semblable à une matrice diagonale
Autrement dit, il existe une matrice P inversible telle que D PÚU AP ou encore A P. D. PÚU .
9.1.14.4 Remarque
La matrice P est la matrice de passage de la base canonique à une base de vecteur propre
de A.
Les colonnes de P sont donc des vecteurs propres de A et les termes diagonaux de D sont
les valeurs propres correspondantes.
Exemple
Soit à diagonaliser :
1 3 3
A 3 5 3
6 6 4
λ1 3 3
λI A 3 λ » 5 3
6 6 λ4
|λI A| =W 12= 16
=W 12= 16 0
⇔λW 4λ 8λ 16 0
' .λ » 2+¿λ.λ 2+ 8À 0
⇔.λ » 2+ 0 ou ¿λ(λ 2+ 8À 0
m(λV ) 2, m.λW + 1
a) V(Y rX) ?
3 3 3 xU 0
On a : 3 9 3 xV 0
6 6 0 xW 0
Posons U , on aura xV a, xW 2a
1
VY [1z une base
¦¦¦¦¦¦
⇒ xU xV » xW 0
Posons :
1° xU a, xV a ⇒ W 0
2° U a, xV 0 ⇒ xW a
1¦ ¦¦¦¦
1 1 1 1
V@ [1 , 0 z ⇒ P 1 0 1 .sous espace propre)
0 1 0 1 2
P ÚU ?
1 1 3 1 1 1 3 1
P ÚU 2 2 0 ' D PÚU AP 2 2 0 . 3 5 3 . 1 0 1
1 3 3 1 1 1
6 6 4
2 2
1 1 1 1 1 1 0 1 2
Æ , ,
, Æ ,
, ,
Dans ce paragraphe, on va étudier comment trouver si possible une matrice SÕ telle que :
9.1.15.1 Définition
Soit A une matrice carrée d’ordre n. Si A est semblable à une matrice triangulaire, alors on
dit que A est triangularisable.
9.1.15.2 Proposition
Soit A une matrice carrée d’ordre n. A est semblable à une matrice triangulaire si et
seulement si A admet n valeurs propres (distinctes ou non)dans le corps considéré.
9.1.15.3 Remarque
Il est donc évident que dans m toutes les matrices sont triangularisables.
Si dim.V + est inférieur à la multiplicité de =, alors on complète cette base de V avec des
vecteurs linéairement indépendants afin d’avoir exactement le nombre des vecteurs libres
égal à la multiplicité de =.
c) La matrice S qui trigonalise A aura pour colonne les vecteurs de base obtenu en
complétant si possible les bases de w
Exercices
61 49
0 1 0 5 1
0 2 0
Puis trouver la dimension du sous-espace propre associé à 3
2) Chercher les valeurs propres de la matrice :
A 1 20 14
14 43 22
3 25 21
Sachant que l’une d’entre elles est double, A est-elle diagonalisable ?
#
3) Discuter de la diagonalisation de la matrice :
0 0 0
) -
x
0 0 0 1
A
0 1 0
1 0 0 0
et dans le cas favorable, diagonaliser A (α, β +
4) Trigonaliser les matrices :
5 1 3 1
a) A ) -
3 1 3 1
3 1 1 5
3 1 1 3
b) B 1 0 0
2 0 1
0 0 0
1 0 1
c) C 2 0 1
1 0 1
Bibliographie
¿1À N. Mbuyi, ÷ õ ÷óô õh øð¡è!ô, prépolytechnique , Université de Mbujimayi 2000-2001
¿3À J. M. Arnaudies et Al. §ô ù ôé÷ðó õh Nðè!ô õó ÷óô õ ¤ø¥éñøù¦ó , Dunod , 1997