Ahm 2 Clic 68
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Dédicaces i
Dédicaces v
Remerciements ix
Glossaire xvii
Introduction générale 1
Conclusion générale 91
Bibliographie 94
Liste des tableaux
GNU : C’est un projet de système d’exploitation libre lancé en 1983 par Richard Stallman,
puis maintenu par le projet GNU. Son nom est un acronyme récursif qui signifie en anglais
" GNU’s Not UNIX ". Il reprend les concepts et le fonctionnement d’UNIX. Le système
GNU permet l’utilisation de tous les logiciels libres, pas seulement ceux réalisés dans le
cadre du projet GNU.
GPRS : General Packet Radio Service.
GSM : Global System for Mobile.
GTP : GPRS Tunneling Protocol.
H
UE : User Equipement.
L e succès des technologies sans fil et des communications mobiles a déterminé l’existence
d’une variété de standards qui permettent aux utilisateurs d’avoir accès à un vrai Internet
mobile. Chaque technologie cherche à atteindre une certaine marche, un certain type de
client avec des besoins spécifiques. L’avantage d’avoir une telle diversité est que l’utilisa-
teur a plusieurs choix du point de vue de l’accès Internet, de la bande passante et de la
couverture. Dans ces conditions, l’expansion des services qui reposent sur tous ces réseaux
pose des problèmes d’interconnexion et de gestion de la mobilité en spécial.
Les réseaux de quatrième génération (4G) représentent la prochaine évolution des com-
munications sans fil et sont basés sur l’infrastructure existante, sur l’interconnexion des
réseaux déjà déployés. On peut dire qu’il s’agit d’un réseau de réseaux. Ce pas évolutif
semble assez naturel dans les conditions ou les opérateurs ont investi beaucoup dans les
réseaux de troisième génération et il y a plusieurs types de réseau à choisir.
Le réseau d’accès 4G LTE (Long Term Evolution of 3G) permet le très haut débit,
une moindre latence et beaucoup d’autres services, il s’appuie sur un réseau de transport
à commutation de paquet IP.
Le LTE utilise des bandes de fréquences hertziennes d’une largeur pouvant varier de
1,4 MHz à 20 MHz, permettant ainsi d’obtenir (pour une bande 20 MHz) un débit binaire
théorique pouvant atteindre 300 Mbit/s en «downlink», alors que la «vraie 4G» offre un
débit descendant atteignant 1 Gbit/s.
Notre étude se fera en trois étapes. Dans le premier chapitre nous réaliserons une étude
générale sur l’évolution de la technologie LTE (Long Term Evolution). Dans ce cadre nous
nous insisterons aux objectifs du réseau LTE, ses caractéristiques, son architecture et ses
performances.
Par la suite dans le deuxième chapitre, nous nous intéressons à l’étude plus approfondie
des mécanismes du handover et de ces performances. Nous y décrirons en détail les algo-
rithmes et procédures utilisées.
Sommaire
I.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2 Processus de normalisation du LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.1 Présentation du 3GPP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.2 Historique de normalisation du LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3 Exigences pour la norme LTE [18] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3.1 Capacité en nombre d’utilisateurs simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3.2 Efficacité spectrale cellulaire . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.3 Débits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.4 Latence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.5 Agilité en fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.6 Mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.7 Atteinte des exigences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.4 Architecture de la technologie LTE [16] . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.4.1 EPC (Evolved Packet Core) [9] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.4.2 La partie radio E-UTRAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.4.3 Partie IMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.5 Les interfaces de technologie LTE [5] . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.5.1 Les interfaces réseau de l’E-UTRAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.6 Les canaux [13] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.6.1 Le concept de canal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.6.2 Les canaux logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I.6.3 Les canaux de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
I.6.4 Les canaux physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
I.6.5 Association des différents canaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
I.7 Couches de la technologie LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
I.7.1 Couche NAS (non Access Stratum) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I.7.2 Couche RRC (Radio Resource Control) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I.7.3 Couche PDCP (Packet Data Convergence Protocol) . . . . . . . . . . . . 26
I.7.4 Couche RLC (Radio Link Control) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
I.7.5 La couche MAC (Medium Access Control) de LTE . . . . . . . . . . . . . 26
I.7.6 La couche physique de LTE [13] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
I.7.7 Etude de la couche physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
I.7.8 La technologie MIMO dans LTE [5] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
I.7.9 Trames radio LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
I.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
I.1. Introduction 4
I.1 Introduction
Le LTE a été envisagé dès novembre 2004 comme l’évolution à long terme de l’UMTS
(d’où son nom de Long Term Evolution), lors d’un atelier organisé par le 3GPP appelé
Future Evolution Workshop. Les travaux sur cette nouvelle norme ont débuté au 3GPP en
janvier 2005 avec une étude de faisabilité, qui s’est conclue en septembre 2006 avec la défi-
nition des grands principes de la technologie LTE. Les travaux de spécification proprement
dit se sont alors déroulés jusqu’à décembre 2008, date où la première version des spécifi-
cations a été approuvée. Le LTE est ainsi défini dans la Release 8 du 3GPP. Du fait du
saut technologique qu’il représente par rapport au HSDPA, le LTE est considéré comme la
norme de communication mobile la plus récente dans le contexte de la 4G. Comme l’IEEE
802.16m. On peut ainsi véritablement parler d’une révolution de l’UMTS, plutôt que d’une
évolution.
Dans ce premier chapitre nous présentons la technologie LTE, son évolution ainsi que
les principales techniques utilisées.
– GSM/GPRS/EDGE.
– UMTS (FDD et TDD).
– LTE, ainsi que celles du réseau coeur EPC.
I.2. Processus de normalisation du LTE 5
Le 3GPP est composé d’un groupe de coordination appelé PCG (Project Coordination
Group) et de différents groupes de spécifications techniques appelés TSG (Technical Spe-
cification Groups). On retrouve quatre TSG au sein du 3GPP :
– le CT (Core Network and Terminals) qui normalise les interfaces du terminal ainsi
que ses capacités et est également en charge de la normalisation des réseaux coeurs
des systèmes 3GPP.
– le GERAN (GSM/EDGE Radio Access Network) qui développe l’accès radio GSM/EDGE
et les interfaces associées permettant l’interconnexion avec les réseaux d’accès UMTS
et LTE.
– le RAN (Radio Access Network) qui est en charge des spécifications des réseaux
d’accès UMTS et LTE.
– le SA (Services and System Applications) qui définit les services ainsi que l’architec-
ture globale des systèmes 3GPP.
Il convient d’indiquer que le 3GPP n’est pas un organisme de normalisation en tant que
tel. Il définit des spécifications techniques qui sont par la suite approuvées et publiées par
des organismes de normalisation régionaux, propres à un pays ou une région du monde.
On peut citer six organismes de normalisation principaux qui travaillent à la publication
de ces normes :
Les TSG sont eux-mêmes répartis en sous-groupes de travail. Ces groupes et sous-
groupes sont formés de représentants des acteurs (principalement industriels) du monde des
réseaux mobiles, qui se réunissent plusieurs fois par an. Ces acteurs doivent impérativement
être membres de l’un des organismes de normalisation partenaires du 3GPP. On y retrouve
notamment des constructeurs de circuits électroniques, des constructeurs de terminaux
mobiles, des constructeurs d’infrastructures de réseau et des opérateurs de réseaux mobiles.
Les spécifications sont définies sur la base de contributions proposées et présentées par les
membres individuels, discutées et souvent modifiées afin d’aboutir à un consensus.
I.3. Exigences pour la norme LTE [18] 6
I.3.3 Débits
L’évolution des débits suit une progression semblable à celle de la capacité, chaque
nouvelle technologie de réseaux mobiles augmentant les débits et amenant une attente de
débits supérieurs. Il était ainsi également clair dès 2004 que le LTE devrait fournir de très
hauts débits. Au-delà des limitations capacitaires, le débit fourni à un utilisateur dépend
de ses conditions radio, liées en particulier à sa position dans la cellule, des techniques de
transmission employées et de la ressource spectrale disponible.
Les objectifs de débit maximal définis pour le LTE sont les suivants :
– 100 Mbit/s en voie descendante pour une largeur de bande allouée de 20 MHz, soit
une efficacité spectrale crête de 5 bit/s/Hz.
– 50 Mbit/s en voie montante pour une largeur de bande allouée de 20 MHz, soit une
efficacité spectrale crête de 2,5 bit/s/Hz.
I.3.4 Latence
La latence d’un système est la mesure du délai introduit par ce système. On distingue
deux types de latence :
La latence du plan de contrôle représente le temps nécessaire pour établir une connexion
et accéder au service. La latence du plan usager représente le délai de transmission d’un
paquet au sein du réseau une fois la connexion établie.
I.3.6 Mobilité
La mobilité est une fonction clé pour un réseau mobile. Le LTE vise à rester fonctionnel
pour des UE se déplaçant à des vitesses élevées (jusqu’à 350 km/h, et même 500 km/h en
fonction de la bande de fréquences), tout en étant optimisé pour des vitesses de l’UE faibles
(entre 0 et 15 km/h). Les services temps-réel comme le service voix doivent être proposés
avec le même niveau de qualité qu’en UMTS Release 6. L’effet des handovers intrasystème
(procédure de mobilité entre deux cellules LTE) sur la qualité vocale doit être moindre
qu’en GSM, ou équivalent. Le système doit également intégrer des mécanismes optimisant
les délais et la perte de paquets lors d’un handover intra-système.
Le LTE doit aussi coexister avec les autres technologies 3GPP. Pour ce faire, les exi-
gences suivantes ont été définies :
– L’UE qui met en oeuvre les technologies GSM et UMTS en complément du LTE doit
être capable d’effectuer les handovers en provenance et à destination des systèmes
GSM et UMTS, ainsi que les mesures associées. Les conséquences de ces mécanismes
sur la complexité de l’UE et du système doivent rester limitées.
– Le temps d’interruption de service lors d’une procédure de handover entre le système
LTE et les systèmes GSM ou UMTS doit rester inférieur à 300 ms pour les services
temps-réel et inférieur à 500 ms pour les autres services.
– SGW (Serving Gateway) : C’est la jonction principale entre le réseau radio accès
et le réseau cur Serving GetWay (SGW) achemine les paquets de données, maintient
la connexion de l’interface eNodeB handover, puis inter-système handover entre LTE
et GSM/UMTS et réserve le contexte du terminal mobile (UE), comme les para-
mètres de la porteuse service et le routage des informations.
Ainsi que des fonctions de contrôle qui étaient auparavant implémentées dans les RNC
(Radio Network Controller) des réseaux 3G UMTS. Cette partie est responsable sur le
management des ressources radio, la porteuse, la compression, la sécurité, et la connectivité
vers le réseau cur évolué.
I.4. Architecture de la technologie LTE [16] 12
L’interface X2 ne doit pas être vue comme une simple interface point-a-point entre deux
eNodeBs, mais plutôt comme une interface maillée. Cette interface optionnel a été défini
dans le but de transporter les paquets entre eNodeBs et de limiter les pertes de paquets
dans le cas d’une mobilité d’utilisateur Intra E-UTRAN.
L’interface S1 à sont tour, n’est pas une simple interface entre un eNodeB et un
MME/Serving Gateway, puisque un eNodeB peut être connecté à un ou plusieurs MME.
Cette flexibilité est connue sous le nom de S1-flex (équivalent à l’Iu-flex 3G/UMTS).Puisque
le MME et le Serving GW sont déployés dans des boîtes physiques séparées, l’interface S1
est divisée en deux parties :
– L’interface S1-U (Pour le plan usager) qui transporte les données utilisateur entre
l’eNodeB et le Serving GW.
– L’interface S1-C (Pour le plan de contrôle) qui transporte uniquement la signalisation
entre l’eNodeB et le MME.
Figure I.5 – Architecture de l’EPS Les connectivités dans le plan usager et contrôle [5]
I.5. Les interfaces de technologie LTE [5] 14
Cette séparation assure une indépendance entre les deux couches.En plus de la sépara-
tion selon le modèle OSI, chaque interface est divisée en deux plans, le plan usager (User
plane) et le plan de contrôle (Control plane).
Le plan usager transporte toutes les informations considérées comme des données utili-
sateur, du point de vue de l’interface. Ceci consiste en des données purement usager comme
les paquets de voix et vidéos ou la signalisation de niveau application (comme SIP, SDP or
RTCP). Avant la transmission sur l’interface, les différents paquets sont tous simplement
envoyés à la couche Transport. C’est ce quiexplique l’absence de tout protocole dans la
couche Radio Network qui correspond au plan usager.
Le plan de contrôle s’occupe tous les messages et les procédures strictement liés aux-
fonctionnalités prises en charge par les interfaces. Ceci inclut par exemple, les messages de
contrôle pour la gestion du handover ou la gestion des porteuses (supports).La couche phy-
sique, fait partie de la couche transport. Elle commune aux deux plans. A part cela,les plans
usager et contrôle utilise des protocoles spécifique qui définissent ainsi une pile de transport
etdes porteuses (support de données) différents et indépendant pour chaque couche.
I.5.1-a Interface S1
L’interface S1-U (ou S1 User plane interface - L’interface S1 pour le plan usager) trans-
porte les paquets utilisateurs entre le eNodeB et le Serving GW. Cette interface utilise une
simple pile deprotocole de transport « GTP over UDP/IP » qui ne fait qu’encapsuler les
données de l’usager. Il n’existe ni contrôle de flux ou contrôle d’erreur, ou tout autre mé-
canisme de garantie de livraison de donnéessur l’interface S-U.Le GTP (GPRS Tunneling
Protocol) est actuellement hérité des réseaux 2G/GPRS et 3G/UMTS.
Dans les réseaux 3G, GTP est utilisé entre les nuds GPRS (SGSN et GGSN). En 3G,
GTP est aussi utilisé dans l’interface Iu-PS (entre RNC et le SGSN).
L’interface S1-C (ou S1 Control plane interface - L’interface S1 pour le plan de contrôle)
est utilisé pour la signalisation. Elle supporte un certains nombre de fonctions et procédures
entre eNodeB et leMME. Toutes les procédures de signalisation du S1-C appartiennent à
l’un des quatre groupes suivants :
L’interface S1-C doit fournir un haut niveau de fiabilité dans le but d’éviter les mes-
sages de retransmission et des retards dans l’exécution des procédures du plan de contrôle.
Par ailleurs, dans le cas où le réseau de transport n’appartient pas à l’opérateur mobile,
il se peut que la qualité de service (QoS) ne soit pas garantie tout le temps.
C’est pour cetteraison que l’interface S1-C utilise une couche de transport de réseau,
qui est mise en place de bout-en-bout.
I.5. Les interfaces de technologie LTE [5] 16
Dans l’architecture LTE, ce service est assuré par le SCTP (Stream Control Transmission
Protocol).
Dans l’interface S1, le SCTP est utilisé sur la couche réseau IP d’habitude. Il y a une
seule association par instance de l’interface S1. Sur cette relation, un seul flux SCTP est
utilisé pour toutes les procédures communes (procédure du paging par exemple) entre deux
équipements.
En ce qui concerne toutes les procédures dédiées -qui comprennent toutes les procédures
qui s’appliquent à un contexte de communication spécifique - elles sont toutes prises en
charge sur un nombre limité de flux SCTP.Le réseau de transport des interfaces S1 et X2
fait usage de la couche réseau IP à la fois pour le plan usager et plan de contrôle. En plus
des services basic garantie par ce protocole, L’IP dans E-UTRAN doit aussi supporter les
services suivants :
– NDS/IP (Network Domain Security for IP) : qui fait référence à un group de dispo-
sitifs desécurité de niveau IP défini par 3GPP pour l’échange de données entre les
éléments du réseau.
– Diffserv (Differentiated Services) : qui est une architecture réseau qui spécifie unmé-
canisme pour classer et contrôler le trafic tout en fournissant une qualité de service.
I.5.1-b Interface X2
Le rôle l’interface X2-U (X2 User plane interface -L’Interface X2 du plan usager) est de
transporter les paquets de données entre eNodeBs. Elle est utilisée dans une durée limitée
en temps,quand le terminal se déplace d’un eNodeB à un autre. Par ailleurs, cette interface
permet de transférer les paquets de données mis dans les mémoires tampons (buffers) entre
eNodeBs. X2-U utilise le même protocole de tunneling GTP, déjà utilisé dans l’interface
S1-U.
L’interface X2-C (X2 Control plan interface -l’interface X2 du plan de contrôle) est
une interface de signalisation. Elle supporte un groupe de fonctions et procédures entre
eNodeBs. Les procédures de l’interface X2-C sont très limité en nombre et ils sont toutes
relative à la mobilité des usagers entre eNodeB, dans le but d’échanger les informations
sur le contexte de l’usager entre les différents nuds(porteuses alloués, sécurité).
Par ailleurs, l’interface X2-C propose la procédure du « Load Indicator » dont le dut
est depermettre à un eNodeB de signaler sa condition de charge aux eNodeBs voisins. Le
but de cette procédure est d’aider à supporter la gestion du balancement de la charge
ou d’optimiser les seuils du handover ainsi que les décisions du handover.Le besoin d’un
transport de signalisation fiable entre les nuds est le même que dans l’interface S1-C.
C’est pour cette raison que l’interface X2-C utilise aussi une couche de transport type
«SCTP overIP».
I.6. Les canaux [13] 17
Les canaux de l’interface radio sont des points d’accès aux services proposés par une
couche N : ils permettent à la couche N+1 de délivrer à cette couche N des données qui
devront être traitées (et éventuellement marquées) selon les spécificités du canal.
On distingue trois classes de canaux, selon les couches du modèle OSI auxquelles ils
sont attachés.
– les canaux logiques, qui opèrent entre les couches RLC et MAC et sont définis selon
le type d’information qu’ils transportent (par exemple : signalisation du plan de
contrôle ou données du plan usager) ;
– les canaux de transport, qui opèrent entre la couche MAC et la couche physique et
sont définis par la manière et les caractéristiques selon lesquelles les données sont
transportées par l’interface radio (par exemple la méthode d’accès aux ressources
radio) ;
– les canaux physiques qui sont utilisés par la couche physique et sont définis par les
caractéristiques physiques de leur transmission (par exemple leur placement dans la
trame).
Dans une configuration donnée de l’interface radio (déterminée par le protocole RRC),
un canal logique ne peut être porté que par un seul canal de transport, mais ce dernier peut
transporter plusieurs canaux logiques. La même règle s’applique pour les canaux de trans-
port et les canaux physiques. Enfin, certains canaux physiques ne sont associés à aucun
canal de transport ni canal logique, car ils portent uniquement des informations relatives
à la couche physique.
Ceci est illustré par la figure I.7, sur laquelle trois canaux physiques sont représentés
(PDSCH et PDCCH pour le sens descendant, PRACH pour le sens montant).
Nous décrivons ci-après l’ensemble des canaux utilisés par l’interface radio du LTE,
pour chacune de ces trois catégories.
I.6. Les canaux [13] 18
Figure I.7 – Les canaux de l’interface radio LTE et leurs imbrications [13]
Le tableau suivant présente les différents canaux logiques définis pour l’interface radio
du LTE [13].
I.6. Les canaux [13] 19
Lorsque la couche RLC construit une unité de données ou Protocol Data Unit (PDU),
elle la communique ensuite via le canal logique adéquat à la couche MAC. Cette dernière
peut alors ajouter dans l’en-tête MAC l’identifiant d e c e c anal, s i n écessaire. A près les
traitements par la couche MAC, celle-ci délivre la PDU MAC à la couche physique via le
canal de transport associé au canal logique. Le marquage du canal logique dans l’en-tête
MAC permet à l’entité MAC distante de restituer cette information à la couche RLC, qui
traite et aiguille ensuite correctement cette unité de données. Il est rendu nécessaire par le
fait que, dans certains cas, plusieurs canaux logiques peuvent être multiplexés sur le même
canal de transport. L’identification p ar l ’entité p aire d u c anal d e t ransport n ’est d onc pas
suffisante pour un aiguillage correct des données. La correspondance canal de transport
- canal logique est configurée p ar l a c ouche R RC l ors d e l ’établissement d e l a connexion
RRC ou de sa reconfiguration.
I.6. Les canaux [13] 20
Figure I.8 – Association entre canaux logiques, de transport et physiques en voie montante
Figure I.9 – Association entre canaux logiques, de transport et physiques en voie descen-
dante
I.7. Couches de la technologie LTE 24
L’architecture et les couches du réseau LTE peuvent être résumées par les figures I.10
et I.11 suivantes :
NAS (Non Access Stratum), RRC (Radio Resource Control), PDCP (packet Data
Convergence Protoco1), RLC (Radio Link Control), MAC (Medium Access Control), PHY
(Physique).
Dans ce qui suit, nous présenterons un aperçu des couches les plus importantes de cette
technologie.
I.7. Couches de la technologie LTE 25
En comparant cette couche aux technologies prédécesseurs de L TE, les états de RRC
sont réduits à deux états seulement (RRC_IDLE et RRC_CONNECTED). Les états et
les cas de RRC sont décrits par la figure I.12 et présente les étapes rencontrées par un
utilisateur au moment de la connexion et de la demande de la table des voisins jusqu’au
test de qualité de canal utilisé :
Elle est aussi responsable du chiffrement des données sur les deux plans (données et
signalisation). Les messages de la couche NAS sont chiffrés deux fois, au niveau de MME
et d’eNodeB, puisqu’ ’ ils passent par la couche RRC. Elle assure le transfert du SDU reçu
du NAS vers la couche RLC et vice versa.
Au niveau de cette couche, les mesures de l’état du trafic et de la correction des er-
reurs sont assurées par la méthode de retransmission HARQ (Hybrid Automatic Repeat
reQuest). De plus, la couche MAC offre le service d’ordonnancement.
Dans ce qui suit, nous résumerons les différentes fonctions de la couche MAC.
I.7.5-a Ordonnancement
Pour le lien descendant, la couche MAC utilise trois ordonnanceurs : FSS (Frequency
Selective Scheduling), FDS (Frequency Devise Scheduling) et PFS (Proportional Fair Sche-
duling).
Le protocole HARQ (Hybrid Automatic Repeat reQuest) est le noyau de notre étude.
C’est un mécanisme de retransmission de la couche MAC, il peut être synchrone ou asyn-
chrone. Le protocole HARQ synchrone nécessite une retransmission à des instants connus
et par conséquent il n’a pas besoin de signalisation explicite. Par contre, pour le HARQ
asynchrone une signalisation explicite est obligatoire.
Le mécanisme HARQ peut être aussi adaptatif et peut donc changer la modulation,
l’allocation des blocs de ressource et la durée de la transmission. Le mode synchrone né-
cessite moins de signalisation et il est avantageux lorsqu’ il est non adaptatif. Ce mode est
choisi pour le lien ascendant, tandis que pour le lien descendant le mode asynchrone non
adaptatif est retenu.
L’équipement utilisateur (UE) recherche la cellule, afin d’avoir les informations néces-
saires pour sa connexion et sa synchronisation, à savoir : l’identificateur de la cellule, le
temps et la fréquence. Durant la recherche de cellule, deux canaux sont détectés soit :
– Synchronisation CHannel (SCH), c’est pour avoir de l’information sur l’horloge ou la
fréquence du lien descendant ;
– Broadcast CHannel (BCH), le canal de diffusion indique certaines informations sur
la cellule comme : la bande passante, l’Id de la cellule, la configuration de l’antenne,
etc....
D’un point de vue fonctionnel, la couche physique offre un service de transport sur
l’interface air à la couche MAC.
La couche physique réalise les fonctions suivantes pour la transmission de données :
– le codage de canal, qui protège les bits d’information contre les erreurs de transmis-
sion, en introduisant de la redondance dans la séquence de bits transmis ;
– la modulation, qui associe les bits à transmettre à des symboles de modulation ca-
pables d’imprimer une onde électromagnétique ;
– les traitements spatiaux (dits MIMO), qui précèdent les symboles de modulation afin
de les transmettre de plusieurs antennes (par exemple pour donner une direction au
signal émis) ;
– la modulation multiporteuse, qui associe le signal à transmettre sur chaque antenne
à des porteuses multiples, selon le principe de l’OFDM pour la voie descendante et
du SC-FDMA en voie montante.
Les opérations inverses sont effectuées par la couche physique en réception, ainsi que des
traitements de lutte contre l’interférence (par exemple l’égalisation). En outre, la couche
physique assure des fonctions n’impliquant pas de transmission de données, mais néces-
saires à son fonctionnement, ainsi qu’à certaines fonctions de la couche MAC :
Etant donné que les techniques de transmissions ne font pas l’objet de cette étude, on
ne cite ici que les principes généraux de la technique OFDMA, la technique SC-FDMA et
MIMO.
L’OFDMA (ou Orthogonal Frequency Division Multiple Access) est une technique de
multiplexage et de codage des données utilisée principalement dans les réseaux de télé-
phonie mobile de 4e génération. Ce codage radio associe les multiplexages en fréquence et
temporel ; c’est-à-dire les modes « Accès multiple par répartition en fréquence » (AMRF ou
en anglais FDMA) et « Accès multiple à répartition dans le temps » (AMRT ou en anglais
TDMA). Il est notamment utilisé dans les réseaux de téléphonie mobile 4GLTE,LTE Ad-
vanced .Comme pour d’autres techniques de codage permettant l’accès multiple (TDMA,
FDMA ou CDMA), l’objectif est de partager une ressource radio commune (une bande de
fréquence) et d’en attribuer dynamiquement une ou des parties à plusieurs utilisateurs.
Comme pour d’autres techniques à schéma d’accès multiples (TDMA, FDMA, CDMA,
OFDMA), le but est l’attribution et le partage d’une ressource radio (bande de fréquence)
entre plusieurs utilisateurs. Le SC-FDMA peut être considéré comme une variante linéaire
des codages OFDM et OFDMA. Dans le sens où il consiste aussi à répartir sur un grand
nombre de sous-porteuses (plusieurs centaines) le signal numérique ; il impose aussi un
écart de fréquence entre les sous-porteuses égal à la fréquence des symboles ce qui garantit
l’orthogonalité des sous-porteuses et permet une plus grande efficacité spectrale. Mais il
utilise, en plus, une « DFT » (transformation de Fourier discrète) du signal pour précoder
l’OFDMA conventionnel (voir Figure 14).
Contrairement à l’OFDM utilisé dans les réseaux Wi-Fi, il intègre, comme l’OFDMA,
une fonction de multiplexage temporel (avec une base de temps "TTI" de 1 ms dans les
réseaux mobiles LTE) qui permet de partager la bande de fréquence radio entre un plus
grand nombre d’utilisateurs et avec plus de souplesse, cela permet notamment une adap-
tation rapide aux variations de débits qui caractérisent les flux d’accès à Internet.
Lorsqu’un tell système comprend une seule antenne à l’émission et plusieurs antennes
à la réception, il est nommé SIMO (Single Input Multiple Output). De même, lorsqu’il
comprend plusieurs antennes à l’émission et une seule antenne à la réception, il est nommé
MISO (Multiple Input Single Output). Finalement, si les deux côtés comptent une antenne
chacun, le système est dit SISO (Single Input Single output).
Le multiplexage de type FDD utilise une bande passante de 5 Mhz pour le débit descen-
dant, et une bande passante de 5 Mhz pour le débit montant. Le débit maximal supporté
par un seul code est de 384 kbit/s. Afin de pouvoir supporter un débit de 2 Mbit/s, plu-
sieurs codes sont nécessaires.
Le multiplexage de type TDD n’utilise qu’une seule bande passante de 5 Mhz divisée en
portions de temps (time slot) utilisables aussi bien pour le débit montant que pour le débit
descendant. Elle comprend donc une composante TDMA (Time Division Multiple Access)
en plus de la séparation par code. Cela permet d’obtenir une large gamme de débits de
services en allouant plusieurs codes ou plusieurs intervalles de temps à un utilisateur.
I.8 Conclusion
La LTE est une technologie avancée de communication radio mobile qui propose des
débits d’ordre supérieur, et un bon niveau de QoS pour ses abonnés. Elle est soutenue
par les européens et proposée par l’organisme 3GPP qui a déjà fixé toute la gamme de la
téléphonie mobile fondée sur le monde des télécommunications. Dernièrement, cette techno-
logie commence à prendre de l’avance par rapport au WiMAX. Cependant, le déploiement
à grande échelle est relativement freiné par le coup induit par l’incompatibilité avec les
équipements UMTS déjà fonctionnels.
Dans ce chapitre nous avons donné une vue d’ensemble de la technologie LTE, son archi-
tecture, ses couche protocolaire et les techniques utilisées pour la transmission. Dans le
chapitre suivant nous détaillerons la gestion de mobilité et le principe du handover.
Chapitre II
Mécanisme de Handover intra-LTE
Sommaire
II.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
II.2 Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
II.3 Nécessité du Handover [14] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
II.4 Différents types du Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
II.4.1 Mobile Controlled Handover Decision (MCHO) . . . . . . . . . . . . . . . 36
II.4.2 Network Controlled Handover Decision (NCHO) . . . . . . . . . . . . . . 36
II.5 Les techniques du handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II.6 Niveau du Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
II.7 Processus du Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
II.7.1 Phase I : Initiation du Handover et collecte d’informations . . . . . . . . . 39
II.7.2 Phase II : Sélection du réseau destination . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
II.7.3 Phase III : Exécution du Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
II.8 Handover Intra et inter LTE [17] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
II.8.1 Handover Intra-LTE (Intra-MME / SGW) utilisant l’interface X2 . . . . . 40
II.8.2 Handover Intra-LTE (Intra-MME/SGW) utilisant l’Interface S1 . . . . . . 43
II.8.3 Handover Inter-MME (sans changer S-GW) utilisant l’interface S1 . . . . 44
II.8.4 Handover Inter-MME/SGW Utilisant l’interface S1 . . . . . . . . . . . . . 45
II.8.5 Handover Inter-RAT : E-UTRAN / UTRAN (le mode Iu) . . . . . . . . . 46
II.9 Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] . . . . . . . . . . . . . . 48
II.9.1 La phase de mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
II.9.2 La phase de préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
II.9.3 La phase d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
II.9.4 La gestion du plan usager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
II.9.5 Procédure de rétablissement (en cas d’échec) . . . . . . . . . . . . . . . . 59
II.9.6 La perte du lien radio et le rétablissement de connexion en LTE . . . . . . 59
II.9.7 Vitesse de déplacement et mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
II.10Les performances de l’UE en Handover . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
II.11Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
II.1. Introduction 35
II.1 Introduction
Au cours d’un appel sur un réseau mobile, l’usager peut être amené à se déplacer hors
de la cellule sur laquelle l’appel a été établi. Cette mobilité ne doit pas conduire à la cou-
pure de l’appel. Pour assurer cette continuité de service, le réseau mobile met en uvre des
mécanismes basculant l’UE vers la meilleure cellule qui peut l’accueillir. Ces mécanismes
reposent généralement sur des mesures radio effectuées par l’UE sur la cellule serveuse et
des cellules voisines. Le réseau choisit alors, essentiellement en fonction de ces mesures, la
cellule cible et la façon de faire basculer l’UE vers cette cellule.
Trois types de mécanismes peuvent être distingués pour la mobilité en mode connecté.
– La resélection, qui repose sur les mêmes principes que ceux utilisés en mode veille,
Lors de ce mécanisme, le réseau n’effectue aucune préparation sur la cellule cible.
– La redirection consiste à envoyer l’UE vers une cellule cible, sans dialogue préalable
entre la station de base d’origine et celle de destination.
– Le handover se distingue de la redirection par une phase de préparation de la station
de base de destination et par une bascule du flux de données plus rapide et souvent
plus fiable (car plus proche de l’interface radio) : il suit le principe désigné en anglais
make before break, c’est-à-dire de préparer l’environnement radio cible avant de re-
lâcher l’existant [19].
Le mécanisme de handover est largement utilisé sur les réseaux mobiles, en particulier
au sein d’un même système, car dans ce cas le dialogue entre stations de base est simplifié.
Il est par exemple mis en uvre pour la mobilité en appel au sein des systèmes GSM et
UMTS, de même qu’entre ces deux systèmes pour la continuité des appels voix.
II.2 Handover
Le handover est un mécanisme fondamental dans la communication cellulaire (GSM
ou UMTS par exemple). Globalement, c’est l’ensemble des opérations mises en oeuvre
permettant qu’une station mobile puisse changer de cellule sans interruption de service. Ce
mécanisme permet l’itinérance entre cellules ou opérateurs.
Parmi les causes qui sont à l’origine d’un besoin de Handover nous pouvons citer :
Le Handover peut avoir lieu entre deux cellules de même technologie et sera appelé
Handover Horizontal, ou bien entre deux cellules utilisant des technologies différentes,
c’est dans ce cas un Handover Vertical. Finalement, la combinaison de ces deux versions
de Handover est appelée Handover Diagonal permettant de transférer le traffic d’un point
d’accès dont on arrive en limite de connexion vers un réseau de technologie différente.
Le contrôle du Handover par le mobile peut être assisté par le réseau dans le sens où le
réseau peut fournir la valeur de certains paramètres de qualité de service comme la bande
passante et le taux de perte des paquets. Ces paramètres peuvent aussi être pris en compte
par le nud mobile pour décider du réseau de destination.
(Mobile Assisted Handover, MAHO) en lui offrant des mesures sur des paramètres qui
aideront le réseau à prendre la décision.
Ainsi, un handover entre deux cellules du même système sera dit intrafréquence si les
cellules sont portées par la même fréquence radio et interfréquence dans le cas contraire.
On parle de handover inter-RAT ou intersystème lorsque les deux cellules appartiennent à
deux systèmes différents. Les fréquences sont alors nécessairement différentes.
Le second critère est moins évident. Si le lien radio sur la cellule source est relâché avant
l’établissement du lien radio sur la cellule cible, la bascule est réalisée avec une interruption
de la transmission sur l’interface radio entre l’UE et le réseau. Au contraire, si le second lien
radio est établi entre la cellule cible et l’UE alors que le lien sur la cellule source est toujours
actif, la transmission radio ne sera pas interrompue. L’UE a alors deux liens radio actifs,
qui portent les mêmes données depuis et vers l’UE, et qui lui offrent un gain de diversité :
les deux liens empruntent des chemins radio différents et ne sont donc pas soumis aux
mêmes perturbations. La station de base peut alors réduire sa puissance d’émission vers
l’UE, ou la maintenir pour améliorer la réception de l’UE. Le lien initial peut donc être
conservé au-delà de cet ajout et être supprimé par exemple lorsque sa qualité deviendra
trop faible pour apporter une information utile à l’UE (voir la figure suivante). Le terme
soft handover a été choisi pour désigner cette bascule opérée sans interruption du lien radio
entre l’UE et le réseau. Par opposition, on a alors consacré la dénomination hard handover
au type de handover précédent, illustré sur la partie droite de la figure suivante : le lien
radio sur la cellule C1 est relâché avant l’établissement du lien sur la cellule C2.
Le principe du soft handover a été en premier lieu utilisé dans les systèmes CDMA
de seconde génération. Il a été repris dans le système UMTS (qui repose également sur
un accès à répartition par les codes, ou CDMA) comme principal mécanisme de mobilité
intrafréquence. Le soft handover n’a en revanche pas été défini dans la première version
(Release 8 3GPP) du système LTE.
1. Un appel de données est établi entre l’équipement utilisateur, S-eNB et les éléments
du réseau. Les paquets de données sont transférés vers / depuis l’équipement utilisa-
teur vers / depuis le réseau dans les deux sens (DL ainsi que UL).
2. Le réseau envoie le message MEASUREMENT CONTROL REQ à l’UE pour défi-
nir les paramètres à mesurer et à fixer des seuils pour ces paramètres. Son but est
d’instruire l’UE d’envoyer un rapport de mesure au réseau dès qu’il détecte les seuils.
3. L’UE envoie le rapport de mesure à la S-eNB après qu’il répond aux critères du
rapport de mesure communiquées précédemment. Le S-eNB prend la décision de
remettre hors UE à un T-eNB en utilisant l’algorithme de transfert ; chaque opérateur
de réseau pourrait avoir son propre algorithme de transfert.
4. Le S-eNB émet le message RESOURCE STATUS REQUEST pour déterminer la
charge sur T-eNB. Basé sur la réponse RESSOURCES STATUS reçu, le S-eNB peut
prendre la décision d’aller plus loin dans la poursuite de la procédure de handover en
utilisant l’interface X2.
5. Le S-eNB émet un message HANDOVER REQUEST au T-eNB passant les infor-
mations nécessaires pour préparer le transfert du côté de la cible (par exemple, UE
Contexte qui comprend le contexte de sécurité et de Contexte RB (y compris E-RAB
à RB Mapping) et l’information de la cellule cible).
II.8. Handover Intra et inter LTE [17] 42
6. Le T-eNB vérifie la disponibilité des ressources et, le cas échéant, se réserve les res-
sources et renvoie le message HANDOVER REQUEST ACKNOWLEDGE compre-
nant un récipient transparent à envoyer à l’UE en tant que message RRC pour effec-
tuer le transfert intercellulaire. Le récipient comprend un nouveau C-RNTI, T-eNB
identificateurs d’algorithme de sécurité pour les algorithmes de sécurité sélectionnés,
et peut comprendre un préambule RACH dédié et peut-être quelques autres para-
mètres (Par exemple, des paramètres d’accès, SIBs, etc.).
7. Le S-eNB génère le message RRC pour effectuer le transfert, i.e, RRCCONNECTION
RECONFIGURATION y compris le mobility Control Information. Le S-eNB assure
la protection de l’intégrité nécessaire et le chiffrement du message et l’envoie à l’UE.
8. Le S-eNB envoie le message STATUS TRANSFERT eNB au T-eNB pour transmettre
le PPPC et état HFN de l’E-RAB.
9. Le S-eNB commence la transmission des paquets de données de liaison descendante
vers le T-eNB pour tous les supports de données (Qui sont en cours de création dans
le T-eNB pendant le traitement des messages HANDOVER REQ).
10. Dans l’intervalle, l’UE tente d’accéder à la cellule T-eNB en utilisant la procédure
d’accès aléatoire à base de non-affirmation. Si elle réussit à accéder à la cellule cible,
il envoie le RRC CONNECTION RECONFIGURATION COMPLETE du T-eNB.
11. Le T-eNB envoie un message PATH SWITCH REQUEST à l’MME pour l’informer
que l’UE a changé les cellules, y compris le TAI + ECGI de la cible. Le MME
détermine que le SGW peut continuer à servir l’UE.
12. La MME envoie une requête MODIFY BEARER REQUEST (adresse eNodeB et
TEIDs pour le plan d’utilisateur de liaison descendante pour les porteurs EPS ac-
ceptés) au SGW. Si le PDN GW a demandé à l’UE où se trouve l’information, le
MME comprend également l’emplacement de l’utilisateur de l’information IE dans
ce message.
13. Le SGW envoie les paquets de liaison descendante vers la cible eNB en utilisant les
adresses et TEIDs nouvellement reçues (chemin commuté dans le chemin de données
de liaison descendante à T-eNB) et de la réponse à l’actualisation porteur MME.
14. Le SGW envoie un ou plusieurs paquets "marqueur de fin" sur le vieux chemin du
S-eNB et peut ensuite libérer tous les plans utilisateur / ressources TNL vers le
S-eNB.
15. Le MME répond à la T-eNB avec un message PATH SWITCH REQ ACK pour
notifier l’achèvement du transfert.
16. Le T-eNB demande maintenant le S-eNB pour libérer les ressources en utilisant le
message X2 UE CONTEXTE RELEASE. Avec cela, la procédure de handover est
terminée.
II.8. Handover Intra et inter LTE [17] 43
1. Comme il est indiqué dans la section précédente (Intra-MME / SGW handover), basé
sur le rapport de mesure de l’UE, le S-eNB décide le transfert de l’UE à un autre
eNodeB (T-eNB). La procédure de transfert dans cette section est très similaire à celle
de la section précédente, sauf pour la participation de deux MME de coordination de
la signalisation entre les sources et cibles eNodeB.
2. Le S-MME utilise la signalisation GTP pour communiquer le transfert de signalisation
au T-MME et vice versa. La procédure FORWARD RELOCATION dans GTP-C est
utilisée ici.
3. Après avoir reçu le S1 HANDOVER REQUIRED, le S-MME détecte que la cellule
cible demandée pour un transfert appartient à un autre MME et initiés le message
GTP RELOCATION REQ au T-MME.
4. Le T-MME crée la connexion logique S1 vers le T-eNB et envoie le HANDOVER
REQ S1.
II.8. Handover Intra et inter LTE [17] 45
1. Une fois le transfert inter-RAT est décidé à la S-eNB basé sur la procédure de rapport
de mesure, il prépare et envoie un message REQUISE DE TRANSFERT à la S-MME.
2. Le S-MME détecte qu’il est un transfert inter-RAT à partir du contenu du message,
récupère les informations cibles SGSN à partir de la base de données sur la base des
informations contenues dans le message. Il prépare maintenant et envoie un GTP-C :
FORAWRD DEMANDE DE RELOCALISATION au T-SGSN.
3. Le T-SGSN détecte le changement de SGW et crée les ressources de support dans le
T-SGW en lançant le GTP : la procédure CREATE SESSION.
4. Une fois que les ressources sont réservées au T-SGW, il répond à la T-SGSN avec un
GTP : le message CREATE SESSION RESPONSE.
5. Le T-SGSN réserve maintenant les ressources au T-RNC en envoyant un RANAP :
le message RELOCATION REQUEST.
6. Le T-RNC réserve les ressources radio et répond à la T-SGSN avec un RANAP : le
message RELOCATION REQUEST ACK.
7. Le T-SGSN crée les tunnels de transfert de données indirectes dans le T-SGW pour
le transfert de paquets de DL du S-SGW à T-SGW pendant le transfert.
8. Après la création indirecte de tunnel de transmission de données, le T-SGSN répond
avec un GTP : Transfère du message FORWARD RELOCATION RESPONSE à la
S- MME.
9. Le S- MME doit créer des tunnels indirects de transfert de données lorsque les res-
sources sont réservées avec succès dans le réseau cible à transmettre les paquets DL.
Phase d’exécution
– les mesures.
– la préparation du Handover.
– l’exécution du Handover.
– la procédure en cas d’échec.
– Les informations dont l’UE a besoin pour détecter une cellule voisine. Ici, les capacités
de l’UE sont identiques au mode veille : l’indication de la fréquence porteuse lui suffit
pour détecter les cellules présentes sur cette fréquence dans le voisinage de la cellule
serveuse.
– Le besoin ou non d’intervalles de mesures aménagés spécifiquement par l’eNodeB
pour l’UE dans la trame radio (trous). Cette question ne se pose pas en mode veille
puisque l’UE ne reçoit pas de données en continu de l’eNodeB.
L’UE n’a pas besoin de recevoir une liste de cellules voisines LTE pour les détecter.
Cette détection met en jeu les signaux de synchronisation émis par chaque cellule. Par
ailleurs, l’eNodeB peut signaler une liste noire (ou blacklist) de cellules que l’UE ne doit
pas mesurer. Signaler cette liste à l’UE pour les mesures limite sa consommation. En effet,
même si, in fine, l’eNodeB décide de ne pas réaliser le Handover vers une cellule cible fai-
sant partie de la liste noire, l’UE détectera et mesurera inutilement ces cellules si elles ne
lui sont pas interdites.
Par ailleurs, pour la mesure proprement dite, l’UE n’a pas besoin d’intervalles de me-
sure (gaps) pour les cellules intra-fréquences : il est capable de mesurer ces cellules tout en
continuant de recevoir des données sur la cellule serveuse, de façon simultanée.
Pour les cellules inter-fréquences en revanche, ces intervalles de mesure peuvent être
nécessaires à l’UE, suivant ses capacités : seul un UE pourvu de deux chaînes de récep-
tion radio LTE peut simultanément réaliser des mesures inter-fréquences et poursuivre la
réception de données sur la cellule serveuse. Une telle configuration matérielle implique un
coût accru du terminal.
En LTE, une cellule se caractérise dans le domaine fréquentiel par sa fréquence centrale
fc et sa largeur de bande. Deux cellules voisines peuvent donc avoir la même fréquence
centrale mais une largeur de bande différente, ou une fréquence centrale différente avec la
même largeur de bande. Le terme intra-fréquence est réservé au cas de cellules partageant
la même fréquence centrale, quelle que soit leur largeur de bande respective (scénarios 1,
2 et 3 sur la figure 9). Au contraire, si cette fréquence est différente, on parlera de cellules
inter-fréquences (scénarios 4, 5 et 6).
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 50
L’UE effectue les mesures des cellules voisines sur une bande de fréquence dont la lar-
geur est indiquée par la cellule serveuse dans ses Informations Système.
L’UE réalise un filtrage sur les mesures de RSRP fournies par la couche physique et
remonte cette valeur filtrée à l’eNodeB ou la compare au seuil configuré pour l’événement.
– Sur événement (dit event-triggered en anglais) : dans ce cas, l’UE informe l’eNodeB
lorsque l’événement survient. Ce dernier est au préalable configuré par l’eNodeB au
moyen du protocole RRC, qui indique notamment le ou les seuil(s) radio associé(s)
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 51
Une fois que le critère associé à l’événement configuré est atteint, l’UE envoie des rap-
ports de mesures de façon périodique, dans la limite d’un nombre prédéterminé de rapports.
Lorsque le DRX est utilisé en mode connecté, la période de mesure est limitée à la durée
d’activité, comme illustré à la figure suivante. De ce fait, les exigences sur la précision des
mesures et la rapidité de détection de nouvelles cellules voisines sont relâchées et elles
dépendent de la durée du cycle DRX. Maintenir les mêmes exigences de performances avec
et sans DRX impliquerait une activité de mesure et de remontée identique et réduirait donc
notablement le gain apporté par ce mécanisme.
La figure suivante représente la cinématique des flux de signalisation dans le cas d’une
procédure de Handover via l’interface X2.
Lors de la préparation, l’eNodeB source fournit, entre autres, les informations suivantes
à l’eNodeB cible :
Lorsqu’il reçoit ce message, l’UE doit immédiatement tenter de basculer sur la cellule
cible, même s’il n’a pu acquitter la réception du message RRC (acquittements HARQ ou
ARQ/RLC). Il réinitialise sa couche MAC et procède au rétablissement de ses couches RLC
et PDCP. La couche RRC configure alors les couches PHY, MAC, RLC et PDCP suivant
les paramètres fournis par l’eNodeB cible et transmis par l’eNodeB source dans le message
RRC Connection Reconfiguration.
L’UE dérive ensuite la nouvelle clé KeNB*, soit à partir de la clé KASME actuelle
(c’est-à-dire celle utilisée pour le calcul de la clé KeNodeB courante), soit à partir de la
nouvelle clé KASME si une procédure NAS de sécurité a été réalisée. L’eNodeB indique à
l’UE lequel des deux mécanismes utiliser pour cette dérivation.
L’UE procède alors à l’accès aléatoire sur le canal RACH de la cellule cible et, en cas
de succès, transmet à l’eNodeB le message RRC Connection Reconfiguration Complete,
qui termine la procédure de signalisation. L’accès au canal RACH peut être réalisé avec
un préambule dédié, si la cellule cible l’a fourni à la cellule source lors de la phase de pré-
paration. Ce mode présente l’avantage d’écarter un risque de collision avec des préambules
d’autres UE, ce qui augmente donc les chances de succès de la procédure et tend à réduire
son délai global.
Enfin, l’UE arrête les remontées périodiques de mesures activées sur la cellule source
et supprime la configuration des intervalles de mesures utilisés pour les mesures inter-
fréquences ou inter-systèmes.
Cependant, dans le cas d’un Handover inter-fréquence, l’UE conserve les événements
préalablement configurés sur la cellule source, en intervertissant simplement les fréquences
source et cible dans la configuration de mesure.
Sans mécanisme de transfert des données entre eNodeB, les unités de données reçues
de la S-GW par l’eNodeB source après le déclenchement de la bascule de l’UE sont per-
dues. La réémission de ces données échoit alors aux couches supérieures, si celles-ci mettent
en oeuvre une transmission fiable à l’aide de mécanismes de retransmission (par exemple
lorsque le protocole TCP est utilisé).
Cependant, ces retransmissions sont de fait plus lentes, puisque réalisées entre entités
distantes (par exemple de type client/serveur), et peuvent induire une diminution du dé-
bit par les couches supérieures (mécanisme TCP slow start par exemple). L’expérience de
l’utilisateur est alors dégradée.
Pour éviter ces pertes, un transfert des unités de données PDCP (SDU PDCP) est
possible de l’eNodeB source vers l’eNodeB cible.
La couche PDCP est utilisée, car la numérotation des SDU PDCP est maintenue entre
les deux eNodeB pour les radios bearers utilisant le mode RLC acquitté (RLC-AM), alors
que la couche RLC est toujours réinitialisée lors du handover (le numéro de séquence RLC
est donc remis à zéro). Cette continuité dans la numérotation PDCP permet ainsi, pour ce
type de radio bearer, de délivrer en séquence les unités de données à la couche supérieure
(paquets IP typiquement) et d’éviter de renvoyer sur la cellule cible une unité de donnée
déjà reçue par l’UE sur la cellule source.
Pour les radios bearers utilisant le mode RLC transparent (RLC-TM) ou non acquitté
(RLC-UM), le transfert des données à l’eNodeB cible réduit l’interruption du service mais
ne peut garantir l’absence de perte de paquets ni la remise en séquence à la couche supé-
rieure, la numérotation des SDU PDCP n’étant pas maintenue.
Pendant la bascule radio effectuée par l’UE, l’eNodeB source peut commencer à trans-
férer des données du plan usager à l’eNodeB cible, si un tel transfert doit être appliqué
pour l’un des radios bearers basculés sur la cellule cible.
Pour un radio bearer utilisant le mode RLC-AM, l’eNodeB source indique à l’eNodeB
cible le prochain numéro de séquence à attribuer dans le sens descendant à un paquet
de données n’ayant pas encore de numéro de séquence PDCP. L’eNodeB source transmet
également les unités de données suivantes :
– les SDU PDCP qui n’ont pas été intégralement transmises à l’UE.
– les SDU PDCP dont les unités RLC n’ont pas toutes été acquittées par l’UE .
– les nouvelles unités de données reçues de la S-GW, qui n’ont pas été traitées par la
couche PDCP.
Les SDU PDCP complètes reçues de l’UE sont quant à elles transférées par l’eNodeB
source à la SGW. Deux tunnels différents sont utilisés entre l’eNodeB source et l’eNodeB
cible pour transférer les données du sens montant et celles du sens descendant.
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 56
Le transfert des SDU PDCP permet de réaliser un Handover sans perte de données.
Il doit être conjugué à l’utilisation des rapports de réception décrits à la section suivante,
pour réaliser un Handover sans doublon.
La figure illustre par un exemple la gestion du plan usager lors d’un Handover avec
transfert des données PDCP de l’eNodeB source à l’eNodeB cible :
1. Lors de l’appel en cours sur la cellule source, l’eNodeB a pu envoyer à l’UE les SDU
PDCP 1 à 4. Cependant, l’eNodeB source n’a pas reçu d’acquittement pour les SDU
3 et 4. Il les conserve donc dans son buffer de transmission, de même que la SDU
5 qui n’a pas été transmise à l’UE. Ce dernier a correctement reçu les SDU 1, 2 et
4, et les a acquittées. En revanche, il n’a pas reçu la SDU 3 ; il a donc besoin de sa
retransmission par l’eNodeB.
2. L’acquittement de la SDU 4 n’arrive pas à l’eNodeB source, le lien radio entre l’UE
et l’eNodeB source étant déjà dégradé.
3. L’eNodeB source envoie à l’UE l’ordre de bascule.
4. L’eNodeB source commence alors le transfert des SDU PDCP vers l’eNodeB cible,
en indiquant leur numéro de séquence. Simultanément, il continue de recevoir de
la S-GW des unités de données à destination de l’UE, qu’il transfèrera également à
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 57
l’eNodeB cible après le transfert de toutes les SDU PDCP en attente. L’eNodeB cible
leur attribuera alors des numéros de séquence PDCP.
5. L’eNodeB cible stocke les SDU reçues, jusqu’à l’arrivée de l’UE sur la cellule. Il
attribue un numéro de séquence à chaque unité de données reçue de l’eNodeB source
sans numéro de séquence (SDU 6 par exemple, transmise dès réception de la S-GW
par l’eNodeB source).
6. Lors de l’accès de l’UE, l’eNodeB cible informe la S-GW, qui bascule alors le plan de
données vers l’eNodeB cible. Celle-ci envoie à l’eNodeB source un indicateur de fin
de trafic.
7. L’eNodeB cible transmet à l’UE les données PDCP en attente, ainsi que de nouvelles
unités de données reçues de la S-GW (SDU 7 et 8). On voit que l’UE va recevoir
une seconde fois la SDU 4, ce qui constitue donc un doublon et une utilisation non
optimale de l’interface radio.
Lors du transfert des données à l’eNodeB cible, l’eNodeB source envoie également un
état d’envoi/ réception indiquant, pour chacun de ces E-RAB :
Les deux dernières informations servent à l’eNodeB cible pour préparer un PDCP Sta-
tus Report à destination de l’UE, pour qu’il ne renvoie que les SDU manquantes. L’eNodeB
source peut envoyer cet état d’envoi/réception à l’eNodeB cible directement via l’interface
X2 (dans le cas d’un handover via X2), ou par l’intermédiaire du MME (handover via S1).
Avec ces deux rapports PDCP fournis par l’eNodeB source et par l’UE lors de son accès,
l’eNodeB cible sait donc quelles SDU PDCP renvoyer et lesquelles attendre de l’UE.
Figure II.13 – Rapport de réception par l’UE pour éviter les doublons PDCP
Cette figure reprend l’exemple précédent, mais ici l’UE envoie un rapport de réception
lors de son accès à la cellule cible. Cela informe l’eNodeB qu’il a reçu la SDU 4 et donc
qu’il doit la supprimer du buffer d’envoi. On évite ainsi un doublon sur l’interface radio.
En synthèse :
– Un Handover peut être réalisé sans perte de données sur un radio bearer si, d’une
part, un transfert de données est opéré par l’eNodeB source pour ce radio bearer et,
d’autre part, le radio bearer utilise le mode RLC-AM.
– Le mécanisme de rapport de réception limite le renvoi sur l’interface radio de données
déjà transmises (évite les doublons) et améliore ainsi l’efficacité radio du Handover.
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 59
Il est donc primordial de pouvoir rétablir une connexion RRC si celle-ci est provisoi-
rement rompue du fait d’une dégradation sévère du lien radio. Une procédure a donc été
définie, comme dans les systèmes GSM et UMTS, pour que l’UE recouvre cette connexion
avec une cellule.
Nous décrivons dans cette section les différentes étapes de ce mécanisme, à savoir :
Lorsqu’une connexion radio est établie avec l’eNodeB, l’UE en surveille la qualité à
l’aide de mesures effectuées par la couche physique et remontées à la couche RRC après
application d’un filtre.
La couche RRC de l’UE détecte un problème sur la couche physique lorsqu’elle reçoit
de celle-ci N indications successives de perte de synchronisation. Une temporisation RRC
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 60
(que nous appellerons ici T1) est alors démarrée et n’est arrêtée que si la couche physique
remonte M indications consécutives de synchronisation avant que cette temporisation ex-
pire. Dans ce cas de figure, la couche RRC considère que la synchronisation est rétablie
et ne lance aucune procédure particulière. En revanche, si la temporisation expire, ou si
le nombre maximal de retransmissions RLC a été atteint, la couche RRC de l’UE consi-
dère que le lien radio est défaillant et démarre alors la procédure de rétablissement de
connexion RRC. Elle lance alors la temporisation T2. Si le rétablissement aboutit avant
l’expiration de T2, cette temporisation est arrêtée. Sinon, l’UE passe en mode veille et le ré-
tablissement de la session est alors du ressort des couches supérieures, voire de l’utilisateur.
Les valeurs N, M, T1 et T2 sont configurées par l’opérateur et diffusées sur les Infor-
mations Système de chaque cellule.
L’objet de cette procédure est de rétablir la connexion RRC. Ceci implique d’abord la
reprise du radio bearer de signalisation SRB1, portant les messages RRC avant la procé-
dure de sécurité RRC et, ensuite, la réactivation de la sécurité RRC. On notera que cette
procédure est prévue pour permettre un rétablissement de la connexion radio sur la cellule
source ou la cellule cible du handover, après un échec lors de l’accès initial de l’UE à la
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 61
cellule cible. Cette procédure ne peut en effet aboutir que lorsque la cellule sélectionnée
par l’UE a été préalablement préparée par l’eNodeB d’origine, c’est-à-dire qu’elle a reçu de
celui-ci un ensemble d’informations sur l’UE en préparation à un handover.
Cette procédure est décrite dans la suite de cette section et illustrée par la figure 15.
Ici, une interface X2 existe entre les deux eNodeB et le handover est donc préparé via cette
interface.
Nous supposons que la temporisation T1 a expiré (perte du lien radio) et que l’UE n’a
pas reçu la commande de handover. L’UE déclenche la temporisation de rétablissement T2
et procède à la sélection de cellule. Lorsqu’une cellule E-UTRAN éligible est sélectionnée,
l’UE arrête T2 et prépare le message RRC Connection Reestablishment Request. Si en
revanche aucune cellule éligible E-UTRAN n’est trouvée, ou si l’UE sélectionne une cellule
d’une autre technologie d’accès (GSM ou UMTS), il passe alors en mode veille et relâche
tous les radios bearers établis en LTE.
En effet, lors de cette préparation, l’eNodeB d’origine ne fournit pas les clés RRC de
l’UE utilisées pour la protection de l’intégrité et le chiffrement des messages RRC, mais
uniquement le paramètre Short MAC-I qu’il a calculé à l’aide de ces clés. L’UE procède au
même calcul au moment d’accéder à la cellule. Le message RRC Connection Reestablish-
ment Request n’est donc pas protégé en intégrité, ni même chiffré, et l’identification fiable
n’est rendue possible que par la vérification de ce code. Sans cette identification sécurisée,
un UE malveillant pourrait mettre fin à l’appel de l’UE auquel le CRNTI est attribué, en
initiant une procédure de rétablissement sur une cellule voisine.
II.9. Etude détaillée du Handover intra-LTE [19] 62
Ce message est alors transmis à la couche MAC de l’UE, qui démarre une procédure
d’accès aléatoire pour l’envoyer à l’eNodeB, comme dans le cas d’une procédure d’établis-
sement de connexion RRC.
Lors de cette procédure d’accès aléatoire, un nouveau C-RNTI est alloué à l’UE par
la cellule d’arrivée. L’UE reçoit en retour le message RRC Connection Reestablishment, à
l’aide duquel il dérive les nouvelles clés de chiffrement et d’intégrité RRC. Tous les messages
suivants sont alors protégés en intégrité et chiffrés à l’aide de ces clés, avec les algorithmes
de chiffrement et d’intégrité utilisés dans la cellule d’origine. La clé de chiffrement du plan
usager est également calculée par l’UE à la réception de ce message. À partir de ce moment,
la sécurité entre l’UE et l’eNodeB est donc rétablie. Ce dernier peut maintenant procéder
au rétablissement des radios bearers de données,via la procédure de reconfiguration de la
connexion RRC. Le basculement du plan usager vers l’eNodeB cible est alors demandé par
l’eNodeB source au MME et suit le même mécanisme que pour un Handover.
Pour le Handover intra-LTE, les exigences de performance sur le délai de bascule varient
entre 20 et 130 ms, suivant le fait que l’UE connaît ou non la cellule cible. Par exemple, si
l’UE a mesuré la cellule cible avant de recevoir l’ordre de bascule, l’exigence de délai sera
de l’ordre de 20 à 50 ms.
II.11 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons définit les mécanismes de handover, présenter ses diffé-
rents caractéristiques suivis d’une partie dans laquelle nous avons décrit les types de ce
processus dans le réseau LTE.
Dans le cadre de notre travail porté sur le handover intra-LTE, une étude détaillée a
était consacrée à ce type de handover et le réseau LTE. Le chapitre suivant fera l’objet de
l’implémentation des scénarios de handovers intra-LTE sous le simulateur NS3.
Chapitre III
Etude de handover intra-LTE sous NS3
Sommaire
III.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
III.2 Mesures du Handover [8] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
III.2.1 Signal de référence de la puissance reçue (RSRP) . . . . . . . . . . . . . . 65
III.2.2 Signal de référence de la qualité reçu (RSRQ) [2] . . . . . . . . . . . . . . 67
III.2.3 Mesure de la qualité du signal radio et la puissance reçue réalisée au niveau
de la couche physique [8] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
III.3 Paramètres du Handover [8] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
III.3.1 Niveau de seuil de l’initiation du Handover RSRP et RSRQ . . . . . . . . 69
III.3.2 La marge d’hystérésis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
III.3.3 Time-to-Trigger (TTT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
III.3.4 La longueur et la forme de la fenêtre moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . 70
III.4 Simulateur NS3 [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
III.4.1 Description du NS3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
III.4.2 Modules du simulateur NS3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
III.4.3 Etapes de l’installation sous NS3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
III.5 Déroulement de la simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
III.5.1 Indicateurs utilisés dans notre simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
III.6 Résultats de simulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
III.6.1 Algorithme A2-A4RSRQ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
III.6.2 Algorithme A3RSRP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
III.6.3 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
III.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
III.1. Introduction 65
III.1 Introduction
La simulation des réseaux est une technique par laquelle un logiciel (simulateur) mo-
délise le comportement d’un réseau, soit par le calcul de l’interaction entre les entités
du réseau en utilisant des formules mathématiques, ou en capturant et reproduisant des
observations à partir d’un réseau réel. Notre choix s’est porté sur le simulateur réseau NS-3.
En effet, c’est un logiciel rapide en exécution. Il se base sur une simulation beaucoup
plus fine. Il est parmi les plus récents simulateurs réseaux.
Les décisions de Handover sont généralement basées sur les mesures de canal de liaison
descendante qui consistent en Reference Signal Received Power (RSRP) et Reference Si-
gnal Received Quality (RSRQ) ménagées dans l’UE et envoyé à l’eNB régulièrement. Les
descriptions de chacun d’entre eux sont présentées ci-dessous [8] :
Puisque le signal de référence RS n’est émis qu’à un instant donné sur une seule bande
de fréquence, la mesure n’est réalisée que dans cette bande de fréquence (correspondant à
un RE : Ressource Element). Sur la figure ci-dessous, on présente la position des signaux de
référence dans un RB (transmis sur les symboles 1 et 5 sur cette figure ou sur les symboles
0 et 4 selon la numérotation du premier symbole).
III.2. Mesures du Handover [8] 66
Figure III.1 – La position des signaux de référence dans un RB (Ressource de Base) [2]
A partir des mesures effectuées par l’UE, il est possible de récupérer le RSRP de la
cellule principale et des cellules voisines, mesures effectuées sur la même fréquence ou deux
fréquences différentes (même RE sur une ou plusieurs antennes dans la cadre du MIMO).
– La précision absolue du RSRP consiste à comparer le RSRP mesurée dans une cellule
par rapport au RSRP mesuré par la cellule principale (serving cell).
– La précision relative du RSRP consiste à comparer le RSRP mesurée dans une cellule
par rapport au RSRP mesuré dans une autre cellule autrement dit entre deux cel-
lules qui ne sont pas définie comme la cellule de référence (serving cell). Il est ensuite
possible de différencier la précision relative et absolue intra-fréquentielle et inter-
fréquentielle. Intra-fréquentielle signifie que les mesures sont réalisées sur la même
fréquence, et inter-fréquentielle pour traduire l’idée que la mesure entre les 2 RSRP
est effectuée sur 2 bandes de fréquences différentes.
Le RSRP est utilisé à la fois en mode de veille qu’en cours de communication. Le RSRP
relatif est utilisé comme un paramètre de choix dans le cas de scénarios multi-cellules.
Le RSRP est donc utilisé soit à des fins de Handovers dans le cas d’une communication,
soit à la définition de la cellule de référence. Cependant, dans le cas du Handover, il est
préférable de s’appuyer sur le RSRQ qui est un indicateur de qualité de la communication.
Le RSRP est un indicateur de l’atténuation subit dans le canal, bien que différent de
la puissance totale reçue (puissance du signal transmis et du bruit), cet indicateur peut
être comparé à l’indicateur CPICH RSCP (Received Signal Code Power) effectuée dans le
cadre du WCDMA (3G) pour sélectionner le choix de transmission (3G ou 4G). Le RSCP
est la mesure de puissance d’un canal pilote WCDMA (CPICH : Common Pilot Indicator
Channel) sur une bande de 5 MHZ. Cela prend en compte le signal reçu dans sa globalité,
c’est-à-dire avec le bruit et les interférences. La comparaison entre le RSRP et le RSCP
permet de choisir la technologie en cas de changement de RAT ainsi que pour le Handover.
Mesurer le RSRQ est intéressant particulièrement aux limites des cellules, positions
pour lequelles des décisions doivent être prises pour accomplir des Handovers et changer
de cellule de références. Le RSRQ mesuré varie entre -19,5dB à -3dB par pas de 0.5dB.
Le RSRQ n’est utile uniquement lors des communications, c’est-à-dire lors de l’état
connecté. La précision absolue (Intra- et inter-frequentiel) varie de ±2.5 ± 4dB.
L’indicateur RSRQ fournit des informations supplémentaires quand le RSRP n’est pas
suffisant pour faire le choix d’un handover ou d’une re-sélection de cellules.
Psignal
SN R = (III.2)
Pnoise
Où P est la puissance moyenne, Les deux puissance de signal et de bruit doivent être
mesurée à des points identiques ou équivalentes dans un système et dans la même
bande passante.
Psignal
SIN R = (III.3)
Pnoise + Pinterf erence
Où P est la puissance moyenne , les valeurs sont généralement indiqués en dB.
Cette séquence connue est émise sur toute la cellule, il s’agit d’un signal broadcasté
spécifique par cellule. Par conséquent il doit être émis avec une puissance suffisante pour
couvrir la cellule et avoir des propriétés particulières (puissance constante par exemple,
III.3. Paramètres du Handover [8] 69
autocorrélation nulle, faible intercorrélation) pour différencier le signal reçu d’une cellule
à une autre.
L’UE quant à lui envoie un signal de référence de sonde, nommé SRS permettant à
l’eNB de déterminer la qualité du canal montant et de maintenir la synchronisation.
Les mesures effectuées (signaux de références aussi appelés pilotes’ CRS-Cell Reference
signal indiquant que le signal de référence est spécifique à la cellule) sont relayées aux
couches supérieures afin de planifier des Handovers (Intra-inter cellules et inter RAT c’est-
à-dire d’autres technologies comme la 3G, le Wi-FI,...).
L’UE se sert des mesures des signaux de références afin d’estimer (indicateur) le niveau
du signal reçu (RSRP) permettant ainsi, en mode de veille, de sélectionner la meilleure
cellule. La mesure impacte donc la gestion de la mobilité de l’UE (RRM : Radio Ressource
Management).
Le NS-3 a été écrit de zéro. Conçu pour améliorer l’évolutivité, la modularité, le style
de codage et la documentation.
Son noyau et ses modèles sont implémentés en C++, mais avec une interface de script
Python, construit comme une bibliothèque qui peut être statique ou dynamique liée à un
programme principal C++ qui définit la topologie de simulation et démarre le simulateur.
ns-3 exporte également la quasi-totalité de son API pour Python, permettant aux pro-
grammes Python d’importer un module "ns3" de la même manière que la bibliothèque
ns-3 est lié par exécutables en C++.
Un ensemble de compilation peut être générer pour permettre à un script python d’in-
teragir avec l’API du NS-3 qui sera normalement accessible à partir d’un script C++.
– Module Core :
Qui permet de créer une structure de classes hiérarchiques qui dérive de la classe
objet de base. et ce module de base est indépendant.Parmi lesquels : l’agrégation
d’objets, l’enregistrement actif(TypeId) avec les attributs publiques...etc.
– Module Common :
Permet de gérer les actions liées à l’émission et la réception des paquets, centré sur
la classe Paquets utilisé pour la simulation de réseau au niveau des paquets sont
utilisation permet d’optimiser la gestion de la mémoire en utilisant la méthode co-
pier/coller La plupart des autres modules utilisent ses fonctionnalités.
– Module Simulator :
Permet de gérer la simulation des événements, il prévoit explicitement la possibilité
de planifier ces derniers à des moments différents et ensuite de les exécuter.
La classe Time représente le temps simulé à haute résolution en utilisant un entier
de 128 bits, et cette classe est la classe la plus importante du simulateur.
– Module Mobility :
Ce module permet de définir la position des noeuds et d’associe un modèle de mou-
vement aux agents de la simulation.
– Module Helper :
Ce modèle peut être considéré comme un conditionnement de haut niveau. Il facilite
la construction des scénarios complexes de simulation et l’installation des différents
modules dans des agents différents.
– Module Application :
Certaines applications sont intégrées et fournies par NS3. Elles sont installées dans
les noueds et peuvent être démarrées/arrêtées à des moments précis dans la simula-
tion.
– Module Devices :
Les composants de ce type représentent des périphériques réseaux et transmettent
des paquets via un canal virtuel à d’autres instances de la même classe NetDevice.
– Routing Module :
Deux algorithmes de routage sont disponibles dans NS3. Le premier appelé Global-
Router, utilise des routes statiques et le deuxième met en oeuvre le protocole OLSR
pour les réseaux dynamiques ad-hoc.
III.4. Simulateur NS3 [7] 74
– Web
Il existe plusieurs ressources importantes que tout utilisateur de NS3 doit connaitre.
Le site principal est http://www.nsnam.org et donne accès à des informations de
base sur le système NS3.
– Mercurial
Les systèmes complexes ont besoin d’un moyen pour gérer l’organisation et l’évo-
lution du code. Il y’a plusieurs façons de réaliser cet exploit. Le projet NS3 utilise
Mercurial comme système de gestion de code source.
– Waf
Une fois que nous avons le code téléchargé sur notre système local, nous aurons be-
soin de compiler cette source pour produire des programmes utilisables. Tout comme
dans le cas de la gestion de code source, il existe de nombreux outils disponibles pour
remplir cette fonction.
Récemment, ces systèmes ont été développés en utilisant le langage Python. Le sys-
tème Waf qui est l’un des systèmes de construction de nouvelle génération à base de
Python est utilisé sur le projet NS3.
– Environnement de développement
Les scripts dans NS3 sont faits en C++ ou Python. La plupart des API NS3 sont
disponible en Python, mais les modèles sont écrits en C++ dans les deux cas.
Typiquement, un utilisateur de NS3 travaillera sous Linux ou un environnement
Linux. Pour ceux qui travaillent sous Windows, ils existent des environnements qui
simulent l’environnement Linux à des degrés divers. Le projet NS3 peut s’installer
dans un environnement de machines virtuelles telles que VMware en installant une
machine virtuelle Linux (Ubuntu).
Pour notre travail on a installé une machine virtuelle Linux (Ubuntu 12.04 LTS) en uti-
lisant le logiciel Vmware Workstation qui permet d’installer des machines virtuelles dans
un système exploitation. NS-3 peut être installé de deux façons. Il faut télécharger :
– Soit une archive contenant les sources et tous les fichiers nécessaires (ns-allinone-
3.21.1.tar.bz2).
– Soit les sources directement, à partir du dépôt Mercurial.
Ouvrez un terminal (figure III.4) et exécutez les commandes suivantes pour installer la
liste des packages nécessaires :
Il faut ensuite télécharger NS-3 à l’aide d’une archive. Dans le cas où l’archive complète
a été téléchargée, il faut d’abord la décompresser :
Il est possible de configurer certaines options de compilation avec l’outil Waf. Cet outil
est un équivalent de make basé sur Python. Il permet la configuration, la compilation et
l’installation d’applications de façon plus simple que make.
Les figures III.5 et III.6, présentes les lignes des commandes sous la console d’Ubuntu
pour le module NS-3
Premièrement, nous avons utilisé une machine virtuelle (VMware Workstation), sur
laquelle nous avons installé Linux (Ubuntu 14.04) (voir Figure III.8 qui nous montre les
différentes étapes de démarrage du VMware, Ubuntu et NS3).
Nos simulations ont été réalisées sous le simulateur NS3 (version 3.24), qui possède un
module qui permet de simuler le réseau LTE avec une variété de mécanismes de Handover
intra-LTE.
III.5. Déroulement de la simulation 79
Nous avons ainsi utilisé Matlab pour calculer la moyenne des résultats obtenus à partir
de NS3, et l’Exel pour la représentation graphique.
Dans notre script, nous avons créés un réseau LTE composé d’un UE et deux points de
communication eNodeB, qui supportent les mécanismes de handover (figure III.9).
III.6. Résultats de simulations 80
– Événement A2 (Serving Cell’s RSRQ de la cellule source devient pire que le seuil) est
mis à profit pour indiquer que l’UE connaît une mauvaise qualité du signal et peut
bénéficier d’un handover.
– Événement A4 (Neighbour Cell’s RSRQ de cellule voisine devient mieux que le seuil)
est utilisé pour détecter les cellules voisines et d’acquérir leur RSRQ correspondant
à partir de chaque UE ci-joint, qui sont ensuite stockées en interne par l’algorithme.
Par défaut, l’algorithme configure l’événement A4 avec un seuil très bas, de sorte que
les critères de déclenchement sont toujours vrais.
III.6. Résultats de simulations 81
– NeighbourCellOffset Le décalage qui vise à faire en sorte que l’UE recevrait une
meilleure qualité du signal après le transfert .Une cellule voisine est considérée comme
une cellule cible pour le transfert que si son RSRQ est supérieure que le RSRQ de la
cellule source par la quantité de ce décalage.
La valeur des deux attributs sont des nombres entiers comprient entre 0 et 34, avec 0
est le RSRQ le plus bas.
III.6. Résultats de simulations 82
Une simulation qui utilise cet algorithme est généralement plus vulnérable au ping-pong
handover (handover consécutif à une courte période de temps), surtout quand le modèle
fading est activée. Ce problème est généralement abordé par l’introduction d’un certain
délai pour la remise.
III.6.3 Résultats
– SINR en fonction de la vitesse de déplacement de l’UE
Dans ce cas nous considérons un UE qui se déplace avec des vitesses différentes et
deux eNodeBs séparées d’une distance de 500 m avec une puissance d’émission des
eNodeBs de 43.0 dBm (20Wats).
Sur ce graphe, nous remarquons clairement une diminution excessive du rapport SINR
mesuré lors des handovers dans les deux sens DL/UL, pour les deux algorithmes, avec
l’augmentation de vitesse de déplacement de l’utilisateur.
Ceci est dû principalement à l’augmentation de la puissance de bruit et d’interférence
et aux atténuations du signal, fading, dispersions et multi-trajets.
L’algorithme A3RSRP est plus précis pour faire le handover par rapport à l’algo-
rithme A2A4RSRQ parce qu’il est bien remarquable que la valeur SINR est plus
élevée dans le cas d’utilisation du deuxième algorithme.
Le graphe de la figure III.13, présente une augmentation de SINR dans les deux sens à
partir de 500 m jusqu’à 1 Km de distance entre les eNodeBs à cause de la diminution
de la puissance des interférences puisque le modèle est linéaire.
III.6. Résultats de simulations 84
Nous remarquons dans cette variation que l’algorithmes A3RSRP est plus précis pour
faire le handover parce que le rapport d’interférence SINR et petit par rapport au
SINR de l’algorithmes A2A4RSRQ pour toutes les valeurs de distance choisis.
Dans ce cas l’algorithme A3RSRP est plus performant par rapport à l’algorithme
A2A4RSRQ parce que la valeur SINR est moins élevée dans le cas d’utilisation du
premier algorithme d’où la puissance de bruit et d’interférence augmente donc il y a
une nécessité de faire le handover utilisant cet algorithme.
Nous remarquons une augmentation du nombre de paquets perdus pour les deux sens
proportionnellement à la vitesse de déplacement de l’UE. Cela est en relation avec le
nombre de handover réaliser, comme on le verra un peu plus loin de ce chapitre.
Cette comparaison nous montre que le nombre des paquets perdu est plus élevé dans
l’algorithme A2A4RSRQ par rapport à l’algorithme A3RSRP ce qui confirme que les
résultats de premier algorithme sont plus précis.
Dans cette dernière variation nous observons une graduation du nombre de handover
avec la vitesse dans le cas des deux algorithmes utilisés. Ce qui nous confirme que le
nombre de handover et proportionnel à la vitesse de déplacement de l’UE. Cet effet
proportionnel et plus accentué dans notre cas, puisque le modèle utilisé est linéaire.
Pour des vitesses plus-au-moins faible le nombre de handover réalisés reste équivalent
pour les deux algorithmes, la différence est plus claire pour des vitesses élevées et
c’est l’algorithme RSRQ qui réalise les meilleurs performances.
Dans cette dernière simulation nous étudions l’influence des paramètres TTT (time-
to-trigger) et l’hystérésis, sur le rapport SINR et le nombre de paquets perdus lors
du handover.
Suite à ces deux dernières simulations, il est clair que le couple TTT/hystérésis doit
être adapté en fonction de la vitesse de déplacement de l’UE.
III.7 Conclusion
Ce chapitre était consacré à la présentation des paramètres du handover et du si-
mulateur NS3. Dans ce contexte nous avons commencé par donnée une idée sur les
mesures utilisées lors des Handovers suivi de la présentation du simulateur NS3, l’ins-
tallation la configuration et l’exécution.
En fin de ce chapitre nous avons illustré et interprété les résultats obtenues pour des
algorithmes différents exécutant le handover.
Conclusion générale
N ous arrivons au terme de notre travail de projet de fin d’étude portant sur l’éva-
luation des performances du Long Term Evolution (LTE). Cette étude s’installe dans
le cadre de l’arrivée de la prochaine norme de téléphonie mobile (LTE advanced) sous
la dénomination 4G «4 ème génération».
La norme LTE se donne pour objectif principale d’assurer à l’utilisateur une mo-
bilité maximale. Une fois connecté, en utilisant le réseau disponible, celui-ci pourra
passer d’un réseau à un autre sans interruption de la communication et avec une
même qualité de service à tout moment.
Dans notre travail, nous nous sommes intéressés à plusieurs aspects liés à ces
réseaux de 4ème génération. Ainsi dans la première partie nous avons procédé à une
étude des réseaux LTE. Cette étude préliminaire nous a permis de comprendre que le
but recherché dans l’amélioration des systèmes radio mobiles était entre autre : Une
bonne couverture des cellules, une facilité d’accès, une allocation et une gestion des
ressources optimisés, des services multimédia facilitant le quotidien de l’utilisateur,
le transport de la voix uniquement par IP, l’accès haut débit, etc.
Par la suite dans la deuxième partie de notre travail nous avons réalisé une étude
approfondie sur les mécanismes du Handover, où on a examiné les procédures utilisée
pour réaliser la commutation d’une cellule vers une autre. Les conditions de l’établis-
sement du handover ont étés aussi étudiées.
Conclusion générale 92
Le LTE offre des perspectives spectaculaires pour les abonnés et les opérateurs.
Les utilisateurs mobiles bénéficieront de très hauts débits et pourront télécharger des
vidéos en haute définition, jouer et surfer sur internet depuis leur mobile beaucoup
plus rapidement. Pour les opérateurs, c’est une opportunité unique pour lancer de
nouveaux services et augmenter le chiffre d’affaires moyen par client.
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[18] François Xaviér Wolff Yannick Bouguen, Eric Hardouin. LTE et Réseaux 4G.
chapitre 1, Guy Pujolle.
[19] François Xaviér Wolff Yannick Bouguen, Eric Hardouin. LTE et Réseaux 4G
,chapitre 19. Guy Pujolle.
[20] François Xaviér Wolff Yannick Bouguen, Eric Hardouin. LTE et Réseaux 4G
,chapitre 3. Guy Pujolle.
Résumé
L
a norme LTE est la norme de communication mobile qui est proposée par
l’organisme 3GPP dans le contexte de la 4G. Le LTE définit l’évolution
technologique des réseaux de télécommunications cellulaires pour les années à
venir. Il propose des débits élevés, et un meilleur niveau de QoS pour ses abonnés.
Ce travail présente une vue d'ensemble technique du Long Term Evolution (LTE), son
architecture, ses caractéristiques et ses performances. Une étude détaillée des mécanismes du
handover est abordée. Le document fournit aussi l’implémentation des mécanismes du
handover sous Network Simulator NS-3.
Abstract
LTE is a mobile communication standard proposed by the 3GPP organization in the context
of 4G technology. LTE defines the technological evolution of mobile telecommunications
networks for the next years. LTE allow to subscribers high flow rates and a higher level of
QoS.
This work presents a technical overview of Long Term Evolution (LTE), architecture,
structures and performance. Full study of the is discussed. The document also provides
handover mechanism implementation in Network Simulator NS-3.
ملخص
والتي تمكن، 4G كأحدث معيار لالتااات المتنقلة في سياق الجيل الرابعLTE قمنا في هده الدراسة بتقديم تكنولوجيا
. بأقل كمون وبتنقل أثناء ااتاال، مع مدى واسع،من نقل البيانات بسرعة عالية جدا
الذي يمثل جهدا جديدا، NS3 عن طريق محاكي الشبكةLTE وقد عملنا على تنفيذ سيناريوهات التنقل داخل شبكة
ال تي تحتوي على ميزات مبتكرة تسمح بدراسة سلوك الشبكة ذات طوبولوجيا وخاائص، لتطوير البرمجيات الجديدة
. محددة مع مرونة كبيرة