Charte de Partage de Voirie
Charte de Partage de Voirie
Charte de Partage de Voirie
SERVICES TECHNIQUES
DIVISION TRANSPORTS ET
DEPLACEMENTS URBAINS
Décembre 2002
Préambule
La voirie urbaine est un espace public. Comme tout lieu public, elle fait l'objet
d'enjeux d'appropriation :
- par les riverains, en tant qu'extension de leur domaine privé,
- par les usagers qui se déplacent, en tant qu'espace de transport.
- par les services publics
Cette résolution ne peut intervenir que par la naissance d'une véritable culture
citadine de partage de la voirie prenant en compte les préoccupations des uns et des
autres et permettant le dépassement des intérêts individuels immédiats.
La voiture n’a plus rien à voir avec le carrosse à traction animale des siècles
passés.
Le PDU doit faire en sorte que les routes en ville soient adaptées aux projets
d’aménagement urbain et puissent devenir des rues vivantes et animées : la rue est
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aussi un décor. L'animation qui caractérise la vie urbaine est la rencontre d'une
multiplicité de "micro événements" sur la trajectoire du passant.
Cette charte se veut être aussi celle du respect de la spécificité de la rue : une rue1a
un nom qui lui est propre. L'heure n'est plus à des aménagements normatifs qui
réduiraient artificiellement la rue à un espace mono-fonctionnel.
De plus, l’automobiliste au volant ne vit pas dans la ville ; il la parcourt le plus vite
possible.
Les modes de transport les moins consommateurs d'espace sont aussi ceux qui
permettent le mieux de vivre au rythme de la ville, que ce soit le transport en
commun - où libéré des contraintes de la conduite on peut voir la ville, ou la marche-
à-pied, avec la possibilité de flâner, de s'arrêter à son gré.
Rendre la ville aux pas de l’homme. Ce n’est qu’ainsi que la sécurisation de la ville
sera obtenue, qu’il s’agisse de sécurité routière ou du sentiment de sécurité.
Faire que chaque centre, chaque quartier, chaque rue ait une personnalité et un
usage, faire que chacun y trouve sa place, que ce soit l’enfant ou la personne âgée
ou handicapée.
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étymologiquement « rue » vient du latin « ruga » = ride, ( empreinte laissée par l’histoire)
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Charte
Dans tout aménagement de voie, les aménageurs s’engagent à
respecter les préconisations suivantes
! Quelle place la voie occupe-t-elle dans la ville, dans les quartiers et dans le
système des déplacements de l'agglomération ?
! Quelle place la voie occupe-t-elle dans le vécu des riverains ?
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3 - Aménager pour le plus grand nombre
et éviter les exclusions
En tout cas que chacun trouve sa place dans l'aménagement quel que soit son âge,
sa motricité, ses revenus. C'est la place de l'enfant, du handicapé, de la personne
âgée...
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7 - Adopter des principes de réduction des vitesses en ville :
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10 - Intégrer la contrainte VRD2 :
Prévoir pour les riverains, les usagers, les organismes et les professionnels
concernés les facilités de mise en œuvre des services :
- Propreté
- Collecte des déchets
- Livraisons
- Transports collectifs
- Services de secours
- Maintenance des voiries, des trottoirs, des réseaux, de la signalisation…
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Voirie Réseaux Divers
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13 – S’interroger sur la tenue au temps de l'aménagement :
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CHECK-LIST
Environnement urbain
Trafic
Circulation
" revêtement
" Plan de circulation
! Régime de priorité
! Sens unique
" Jalonnement des itinéraires
" Contraintes admissibles à l’automobile
" Hiérarchisation du réseau
! Place de la voie dans le plan de circulation global
! Risques de report de trafic sur itinéraires parallèles
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Accidentologie
Bus (voir annexe 1 Recommandations pour une prise en compte des Transports en
Commun)
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Piétons (Voir annexe 2 Recommandations pour les aménagements piétons)
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! Couvert
! Gardé
" Jalonnement
Stationnement
" Type
! Résidentiel
! Visites, commerces
! Travail
" Traitement
! Gratuit
! Payant
! Zones bleus
" Géométrie
! Longitudinal
! En épi
! En bataille
" Existence de garages ou stationnement privatif (cours intérieures…)
" Volume existant
! Saturation ou excédent
" Places handicapées
" Stationnement des deux roues
" Livraisons
" Jalonnement
" Contraintes admissibles offre/usage
Poids Lourds
" Trafic
! Volume
! Type : tonnage, gabarit, Matières transportées
! Eventuelles interdictions
! Convois exceptionnels
! Proximité générateur Poids Lourds
" Revêtement
" Structure de la chaussée
" Stationnement
! Longue durée
! Livraisons
• Durée
• Nature
" Barrière de dégel
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Ramassage des Ordures Ménagères (voir annexe 4 : Prendre en compte le
ramassage des ordures ménagères)
Contraintes VRD3
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Voirie Réseaux Divers
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ANNEXE 1
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Principes à respecter :
Les arrêts
Aujourd’hui, à part quelques uns, tous les arrêts sont concernés à un moment ou à
un autre par le passage d’autobus articulés (renforts de ligne…). De plus rien ne
permet d’affirmer qu’un arrêt ne sera jamais concerné par le passage d’articulés.
C’est pourquoi dans un souci de durabilité des aménagements tous les arrêts de bus
seront dimensionnés en vue d’un passage de bus articulés.
A proximité d’un carrefour
L’arrêt sera situé après le carrefour. Cela permet en effet de dégager le carrefour et
est préférable du point de vue de la vitesse commerciale. L’arrêt s’effectuera en
alignement après le passage piétons et avant la zone de stationnement.
Longueur du zébra : 20 m
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En section courante
Cas général
Lorsque le stationnement est interdit et qu’il n’y a aucun risque de trouver des
véhicules en stationnement aucun aménagement particulier ne sera réalisé.
On matérialisera simplement un marquage au sol (zébra jaune) le long du
trottoir.
Longueur du zébra : 20 m
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Cas exceptionnels
L’arrêt en évitement partiel ou total pourra être réalisé pour des raisons de
sécurité lorsque la vitesse limite est supérieure à 50 km/h. Dans ce cas la
longueur de l’arrêt sera de 30 m pour les véhicules standards et de 40 m pour
les véhicules articulés.
Stationnement alterné
Le mobilier
Deux types de mobilier peuvent être présents au doit des arrêts de bus : les poteaux
et les abris. Dans les deux cas ils ne doivent pas constituer des obstacles au
cheminement piéton. Leur implantation doit donc laisser un espace libre sur une
largeur de 1m50 minimum afin de permettre le passage des handicapés, poussette…
Le poteau d’arrêt
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L’abribus
Ils peuvent être publicitaires ou non publicitaires. Ils sont implantés aux arrêts
de montée en fonction de l’espace disponible. Une largeur de 1m50 minimum
doit rester libre sur le devant de l’abri pour permettre son accès aux piétons,
fauteuils roulants, voiture d’enfant…
En ce qui concerne le mobilier lui-même une unité est à envisager sur la CUD
pour forger une image du réseau. L’abri, s’il n’est pas éclairé sera placé à
proximité d’une source d’éclairage public. Enfin, en ce qui concerne le type
d’abri il faut allier confort aux intempéries, fonctionnalité et garantie de tenue
dans le temps ou de réparation facile
L’accessibilité
Pour favoriser l’accès au bus, l’aménagement d’un quai surélevé à 22 cm (et en tout
état de cause au moins 20 cm) est recommandé partout où cet aménagement est
réalisable.
Pour faciliter l’accostage et éviter l’usure des pneumatiques le long du quai, un léger
chanfrein sera réalisé (angle de 25° par rapport à la verticale) ou à défaut un guide
roues sera installé au sol.
La circulation
Plan de circulation
Pour maintenir la lisibilité du réseau les sens uniques sont déconseillés sur les
itinéraires des lignes de bus, a fortiori si des points d’arrêts sont concernés par le
tronçon à sens unique.
Régime de priorité
Largeur de voie
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Giration
Dans tout aménagement la giration des bus devra être soigneusement prise en
compte. Les rayons minimum doivent être de 5,5 m pour le rayon intérieur et de 12 m
pour le rayon extérieur.
Cependant il faut garder à l’esprit que ces rayons sont adaptés à un bus à l’arrêt qui
braque et effectue la giration. Cependant, en exploitation un bus a toujours une
vitesse initiale :
Le rayon de giration minimal doit donc être augmenté (rayon extérieur minimal
en exploitation : 14m).
Cas particulier des giratoires : Une zone franchissable peut être créée au centre
du giratoire pour faciliter la manœuvre, dans ce cas celle-ci ne devra pas dépasser 2
cm de dénivelé par rapport à la chaussée.
Couloir bus
Intérêt
Largeur
La largeur d’un couloir bus ne devra pas être inférieure à 3m dans le cas
d’une séparation sans bordures. Dans le cas d’un séparateur physique la
largeur recommandée est de 3,5 m.
En cas de couloir bus autorisé aux vélos, il convient de prendre en compte
que le dépassement du vélo par le bus n’est possible qu’avec une largeur
supérieure à 4,30 m. Entre 3m et 4,3m si la mixité bus – vélo reste possible la
possibilité de dépassement des vélos par le bus est conditionné à la
réalisation de zones de franchissement.
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Déviation
En cas de déviations de lignes de bus pour quelque raison que ce soit, l’information
devra être donnée suffisamment à l’avance pour permettre d’informer les voyageurs.
Travaux
Dans le cas de travaux sur un itinéraire bus, il est recommandé dans la mesure
du possible de laisser le passage aux bus urbains soit en travaillant par demi-
chaussée soit par le biais d’une autorisation spéciale pour les Transports en
Commun.
Manifestation
Dans la mesure du possible il faudrait éviter les manifestations sur les itinéraires
structurants4 du réseau de Transports en Commun.
Dans le cas contraire, l’interdiction sera limitée à la stricte durée pendant laquelle
l’itinéraire est impraticable.
Viabilité hivernale
Priorité sera donnée aux itinéraires bus dans la mise en œuvre des actions de
déneigement des voiries.
Barrière de dégel
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Un itinéraire bus sera considéré comme structurant dès lors que la fréquence de passage de bus y est au
minimum d’un tous les 15 mn
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ANNEXE 2
Recommandations pour
les aménagements piétons
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Les trottoirs et les cheminements piétons
Dimension
Revêtement
Cela permettra une circulation facile et confortable pour tous y compris les
personnes à mobilité réduite, les voiture d’enfants…
Mobilier urbain
Abaissements ponctuels
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En cas de raccordement trottoir chaussée sans aucun dénivelé, un traitement
spécifique (dalles podotactiles…) sera utilisé pour permettre de signaler aux
personnes mal voyantes le changement de statut de l’espace
Stationnement
L’entretien des espaces piétons est important pour le confort et le bien-être des
usagers. Pour cela une attention particulière sera portée à l’entretien et au nettoyage
des cheminements dans tous les quartiers.
Il est nécessaire d’assurer une continuité et une identification des itinéraires piétons.
Lorsque l’automobile empiète trop sur l’espace réservé aux piétons malgré la
réglementation, pourront être implantés des dispositifs pour empêcher cet
envahissement (bornes, potelets, barrières..).
Cependant ces aménagements ne sauront être systématisés. En effet ils sont
coûteux, pas toujours très esthétiques et peuvent parfois occasionner une gêne pour
le piéton.
La ligne droite est la meilleure amie du piéton. Afin d’offrir des cheminements plus
directs et plus confortables, il est conseillé d’aménager les ruelles et les chemins,
d’ouvrir les impasses aux piétons et de créer des cheminements dans les parcelles
urbaines inutilisées ou sous utilisées
Chacun doit pouvoir accéder à un établissement sans se faire aider d’une tierce
personne. Le cheminement praticable doit être un des cheminements usuels. En cas
de dénivellation importante, il doit conduire le plus directement possible compte tenu
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des pentes admissibles à l’entrée principale (ou à l’une des entrées principales) et
aux aménagements à desservir.
Ainsi on privilégiera les aspects suivants.
En règle générale il convient d’implanter, en ville, des passages piétons sur chaque
branche de chaque carrefour. Sur les artères à forte circulation, les traversées
piétonnes s’effectueront de préférence au niveau des carrefours à feux. Ces
passages seront implantés de manière à assurer les cheminements les plus directs
aux piétons.
En section lorsqu’existe simultanément une fonction circulatoire importante de la voie
et une vie locale, les passages piétons doivent être fréquents (tous les 80 à 100
m).On profitera au maximum des carrefours à feux pour leur implantation.
Cependant lorsque l’on juge que le trafic est modéré tant par son volume que sa
vitesse (Zones 30…) la mixité totale piétons voitures est envisageable, la traversée
des piétons s’effectuera alors librement.
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Prise en compte des piétons dans les plans de feux
Les giratoires
Dans les giratoires « normaux », les passages pour piétons seront situés dans le
prolongement des trottoirs pour ne pas obliger les piétons à faire un détour.
Dans les mini-giratoires, l’implantation de passages piétons n’est pas obligatoire, la
traversée s’effectue alors librement. Par contre en cas d’implantation ils doivent être
réglementaires.
Renforcer la visibilité
De nombreux accidents piétons voitures sont dues au manque de visibilité entre les
piétons et les automobilistes. De par leur petite taille les enfants en sont
particulièrement victimes. Il est donc nécessaire d’améliorer les conditions de
visibilité entre ces usagers de la route.
Deux points devront plus particulièrement être examinés:
- La hauteur du mobilier urbain et des végétaux
- La suppression du stationnement au droit des traversées piétonnes
Un îlot refuge central sur la chaussée permet de protéger les traversées piétonnes
rendues difficiles par la largeur et le nombre de voies à traverser ou par l’exploitation
du trafic par feux.
Cet aménagement présente de nombreux avantages : il est peu onéreux, il réduit
l’exposition du piéton au risque puisque la traversée s’effectue en deux fois. Cette
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mesure est particulièrement utile pour les personnes se déplaçant lentement
(Personnes âgées..). Lorsqu’il est accompagné d’un rétrécissement de la voie, cet
aménagement permet également de réduire la vitesse des véhicules.
Cet aménagement sera particulièrement utilisé pour la traversée des voies larges
avec ou sans feux tricolores ainsi que sur les bretelles des giratoires.
Pour la sécurité des automobilistes, l’îlot doit être perceptible de nuit notamment.
La taille de l’îlot devra être supérieure à 2m, cependant dans des situations très
contraintes (et uniquement dans ce cas) un îlot rétréci est préférable à pas d’îlot du
tout.
Les avancées de trottoirs aux abords des carrefours permettent de raccourcir les
traversées et de dégager la visibilité piétons-automobiles. Elles permettent
également de matérialiser physiquement l’interdiction de stationner à l’approche du
carrefour.
Eclairage
Plus de 35% des accidents impliquant des piétons surviennent lorsqu’il fait nuit.
L’éclairage public est facteur de sécurité, qu’il s’agisse de sécurité routière ou de
sentiment de sécurité. De façon générale il vaut mieux rechercher un éclairage public
ambiant de qualité sur les voiries que d’utiliser des dispositifs spécifiques au droit
des traversées piétonnes. La rupture des niveaux d’éclairement crée en effet des
phénomènes d’éblouissement et de trous noirs pour l’automobiliste.
Les dispositifs spécifiques de renforcement d’éclairage au droit des traversées
piétonnes seront limités aux secteurs hors agglomération où la vitesse limite
autorisée est supérieure à 50 km/h ou aux secteurs non éclairés.
Il faut noter également que l’éclairage des bâtiments participe à la création du
paysage urbain et à une ambiance nocturne de qualité.
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ANNEXE 3
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ANNEXE 4
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Faciliter le ramassage des ordures ménagères
Le ramassage des ordures ménagères est concerné par cette charte à plusieurs
titres :
- parce qu’il participe au transport de marchandises
- en raison des perturbations qui peuvent être générées à l’ensemble des
circulations à l’occasion de leur enlèvement ou de leur dépôt sur les lieux
de ramassage,
- pour permettre l’organisation pratique des opérations d’enlèvement par les
équipes de collecte.
Habitat collectif :
Dans ce cas, une aire pour le ramassage des bacs, accessible depuis la
chaussée, doit être aménagée au droit du lieu de sortie des bacs.
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La circulation des camions de ramassage
Sur les voies structurantes et notamment sur les voies empruntées par les
Transports en Communs, il conviendra de prévoir, à espace régulier, des solutions
d’évitement (terre-plein discontinu, séparation centrale franchissable…) afin de
permettre le dépassement du camion de ramassage à l’arrêt et d’éviter ainsi les
perturbations sur la circulation. On veillera particulièrement à ce point au droit des
aires de ramassage des immeubles d’habitation collective.
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Bibliographie
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