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« Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et
celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17: 3). Voilà une
connaissance vraiment indispensable! Refuser ou négliger de « connaître
Dieu», c’est risquer le jugement:
Un peu d’histoire
Quelle conclusion devons-nous tirer du fait que les « pères de l’église» des
trois premiers siècles après Christ semblent ignorer tout à fait ce dogme? Il
n’y a aucune divinité (dans le sens trinitaire) attribuée à Jésus avant Justin le
Martyr (deuxième siècle), qui était le premier à enseigner que Jésus avait
préexisté avant sa naissance. Tous les pères de l’église sont d’accord que
Jésus n’a pas toujours existé mais seulement à partir d’un moment donné et
par un acte de volonté du Père. La plupart des doctes chrétiens pendant les
trois cents ans après la résurrection affirmaient l’infériorité du Fils au Père.
Irénée (deuxième siècle) écrivit comme voici: « Le Père est avant tout, et est
Lui-même le chef de Christ ». Tertullien (troisième siècle) niait l’éternité du
Fils: « Il fut un temps où le Fils n’existait point. Le Père est plus ancien, plus
noble et plus puissant que le Fils ». Origen (même époque) affirmait la
même chose. Eusèbe (quatrième siècle), qui croyait posséder la foi
ancienne des apôtres, dit: « Le Père donne... le Fils reçoit... le Fils n’est pas
le Père, mais Son Fils unique; pas l’égal de son Père... le Père existait avant
la génération du Fils ». Aucun de ces écrivains ne semblait croire que le
Saint-Esprit soit une personne. Comment donc expliquer l’avènement de ce
dogme dans la doctrine de l’église quatre ou cinq siècles après le temps des
apôtres? Un examen des idées religieuses de l’antiquité révèle assez
clairement la réponse: c’est que ce dogme de la trinité avait trouvé son
origine dans les idées païennes contemporaines, et surtout dans les
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Ainsi fut bâti, pas à pas, un dogme qui est depuis quatorze siècles reçu
Presque universellement dans l’église orthodoxe.
Mais pouvons-nous recevoir, sans examen, un dogme qui a mis cinq siècles
à se développer, cinq siècles après celui où Jésus a annoncé une fois pour
toutes l’évangile, et ses apôtres après lui. De quelle façon les promulgations
de ces Conciles OEcuméniques peuvent-elles réclamer une autorité
supérieure à celle de la Bible, la seule Parole de Dieu? « Celle-là est la foi
authentique qui est la plus ancienne, et celle-ci une corruption qui est plus
moderne », écrivit Tertullien. Or, il est indéniable que les apôtres ont essayé
de mettre en garde les fidèles contre une apostasie qui s’élèverait dans
l’église chrétienne:
Dieu le Père
« Car ainsi parle l’Eternel, Le créateur des deux, le seul Dieu » (Ésaïe 45:
18);
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« Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens; Car je suis
Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi »
(Ésaïe 46: 9).
« Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux (c’est-à-dire, par les païens)
[...] néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père. de qui viennent
toutes choses et pour qui nous sommes» (1 Cor. 8: 5, 6);
« Il fait des vents ses messagers, Des flammes de feu ses serviteurs »
(Psaume 104: 4);
« Ses yeux sont trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1: 13);
« Dieu est lumière [...] il n’est point en lui de ténèbres » (1 Jean 1: 5); c’est «
le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui
habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui
« C’est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses » (Romains 11:36).
Tel est l’unique Dieu de la Bible. Les Écritures mettent toujours une
distinction entre Dieu le Père et Jésus-Christ Son Fils.
« Il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui
nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui viennent toutes
choses et par qui nous sommes » (1 Corinthiens 8: 6);
« Je fléchis les genoux devant le Père [...] afin qu’il vous donne, selon la
richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans
l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi »
(Ephésiens 3: 14-17).
Donc c’est toujours, sans exception, le Père qui a le premier rang; Il agit par
Son Esprit, et le caractère du Christ est formé dans les fidèles.
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Le Saint-Esprit
Notre race déchue avait, dès ses débuts, un besoin absolu d’une rédemption
qu’elle ne pouvait atteindre qu’avec l’aide de Dieu Lui-même. Dans ce but
Dieu se manifestait aux hommes pour les instruire et les guider dans Sa
voie. Se manifester ouvertement aux pécheurs était impossible; il s’est donc
servi fréquemment de Ses anges pour traiter avec les hommes, et s’est
manifesté finalement dans la personne de Son Fils, qui a révélé la gloire du
Père dans son caractère et dans ses paroles. Mais Dieu s’est manifesté
aussi dans tous les âges autrement que par des personnes, et voilà donc
l’activité du Saint-Esprit. Prophètes, apôtres et Jésus lui-même, doués de
cet Esprit de Dieu, ont pu faire des miracles et parler des vérités divines.
C’est par Son Esprit que Dieu créa le monde et le soutient actuellement. «
L’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux », dit le premier chapitre de
la Genèse, dans son récit de la création. « Tu envoies ton Esprit: [les
animaux] sont créés, Et tu renouvelles la face de la terre » (PS. 104: 30),
c’est-à-dire, en faisant propager les espèces, ce qui est évidemment l’oeuvre
de l’Esprit de Dieu.
C’est par Son Esprit que Dieu voit et connaît tout, même les choses les plus
cachées, comme témoigne le psalmiste:
Et ta droite me saisira. »
Tout ce passage, Psaume 139: 1-10, est à lire; on ne saurait mieux exprimer
l’omniprésence et l’omniscience de l’Éternel, par l’intermédiaire de Son
Esprit. Les prophètes, ces hommes choisis exprès par Dieu et doués de
puissance miraculeuse,
(3: 8), car « c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de
la part de Dieu » (2 Pierre 1: 21).
soixante-dix anciens. Et dès que l’Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent »
(Nombres 11: 25). Voilà un signe manifeste pour tout le peuple d’Israël. A
propos de Jésus, nous lisons que « Dieu ne lui donne pas l’esprit avec
mesure » (Jean
3: 34); alors le Fils de Dieu a non seulement parlé infailliblement les paroles
de Son Père mais aussi il a pu faire des miracles inégalés. Les morts
ressuscitèrent, les malades furent guéris, les boiteux coururent, et une
femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans n’eut qu’à toucher le
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bord de son vêtement pour recevoir une guéri son immédiate et totale
(Matthieu 9: 20-22). Bon nombre de passages soulignent que l’Esprit de
Dieu est Sa puissance: par exemple, l’annonce faite à Marie:
Les dons du Saint-Esprit furent accordés aux apôtres pour leur permettre de
témoigner avec puissance et autorité de la véracité de l’Évangile. Ces
hommes, dépourvus enfin du soutien visible de leur Maître, comment
auraient-ils pu seuls énoncer sans erreurs les principes du salut et en même
temps attirer l’attention des hommes? « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint,
que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous
rappellera tout ce que je vous ai dit
« Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui
l’accompagnaient » (Marc 16: 20);
« Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers
miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté »
(Hébreux 2: 4).
Il ne paraît pas que ces dons surnaturels aient persisté après la mort des
apôtres. Le moyen de les transmettre était presque toujours par l’imposition
des mains des apôtres. Philippe était un des sept diacres sur lesquels les
apôtres imposèrent les mains à Jérusalem (Actes 6: 3-6); il prêcha plus tard
au peuple de la Samarie, dont quelques-uns crurent et se firent baptiser,
mais ces nouveaux croyants attendirent l’arrivée des apôtres pour recevoir
le Saint-Esprit. Il semble donc probable que Philippe ne pouvait pas le
transmettre lui-même (Actes 8: 12, 14-17). Simon, voyant que le Saint-Esprit
se faisait transmettre par l’imposition des mains des apôtres « leur offrit de
l’argent en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que
temporaire, et cela pour des apôtres à qui la parole écrite manquait. Pour se
convaincre que les dons miraculeux furent véritablement retirés dès la fin du
premier siècle, il suffit de lire les écrits des dignitaires de l’église du siècle
suivant — de Clément, d’Ignace et de Polycarpe, pour n’en citer que les
premiers en date. On remarque tout de suite une différence frappante — ces
hommes ne font que répéter, d’une façon incolore, ce que les apôtres
avaient bien mieux écrit avant eux. Et plus on s’éloigne de l’âge des apôtres,
plus la différence frappe, plus les écrits deviennent fantaisistes ou
superficiels. Il serait impossible d’avoir meilleure preuve de la valeur
indispensable du Saint-Esprit aux apôtres, cet esprit de
vérité, sans lequel ils n’auraient pas été conduits dans toute la vérité,
n’auraient pas rappelé tout ce que Jésus leur avait dit, et n’auraient pu
annoncer les choses à venir. L’apôtre Paul lui-même s’attendait, semble-t-il,
à la fin de ces dons miraculeux. Aux
Éphésiens il écrivit que Dieu avait établi certains dans l’église comme
évangélistes, pasteurs, docteurs « pour le perfectionnement des saints en
vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce
que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du
Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de
Christ » (Éphésiens 4: 12, 13), c’est-à-dire, peut-être, jusqu’à ce que la
communauté chrétienne ait atteint une compréhension profonde des
principes de Évangile et de la vie en Christ. Les croyants ne seraient alors
plus
la vie chrétienne, infiniment supérieur aux dons même les plus éclatants.
Jusqu’ici nous pouvons dire avec raison que la Bible nous présente le Saint-
Esprit comme la puissance de Dieu. Mais on pourrait objecter qu’il existe
des passages où le Saint-
Enfin, et d’une façon qui concorde tout à fait avec le témoignage déjà
examiné, la Bible nous présente toujours le Saint-Esprit comme soumis au
Père et au Fils. « Le Père [...] vous donnera un autre consolateur » (Jean 14:
16); « L’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom » (verset 26); « Le
consolateur, que je vous enverrai » (c’est Jésus qui parle) « de la part
du Père » (Jean 15: 26). La Bible ne nous présente donc nulle part le Saint-
Esprit comme une personne, encore moins comme une personne coexistant
avec le Père et égale en autorité. Elle nous le présente comme la puissance
de Dieu le Père, par laquelle il créa le monde, et le soutient depuis, par
laquelle Il inspira Ses prophètes; puissance qu’Il a versée sur Son Fils en
abondance et dont Il a doué les apôtres pour assurer l’efficacité de leur
prédication; puissance qui est toujours active en silence, pour attirer les
hommes prêts à l’écouter.
Les versets qui suivent cette citation nous révèlent comment ce « fils » de
l’Éternel aura pour héritage les nations du monde, possédera les extrémités
de la terre, de sorte qu’il est tout à fait évident que c’est de Jésus-Christ qu’il
s’agit. On prétend d’habitude que ce passage traite de la naissance de
Jésus-Christ homme, sans faire allusion au « Fils éternel» qui existait depuis
toujours au ciel (ce qui serait à prouver). Paul cite ce passage, mais dans le
contexte de la résurrection de Jésus et de son investissement d’immortalité:
« Cette bonne nouvelle [...] Dieu l’a accomplie [...] en ressuscitant Jésus
selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième: Tu es mon fils, Je t’ai
engendré aujourd’hui » (Actes 13: 33).
En fait les auteurs bibliques nous présentent le Fils comme jouissant d’une
existence tirée de son Père. L’ange dit à Marie:
de Dieu » (Luc 1: 35). Quand ils parlent de Jésus, il n’est jamais question de
sa co-existence ni de son égalité avec le Père. Jésus reconnaissait toujours
sa dépendance vis-à-vis de son Père, et se soumettait à Lui en toutes
choses: « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils
d’avoir la vie en lui-même » (Jean 5: 26);
« Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé » (Jean 7:16);
Donc, le Fils lui-même croyait avoir reçu ordres, paroles, doctrines, vie
même, de son Père. Il attribuait au Père seul la connaissance de l’avenir;
même après sa résurrection il gardait les mêmes façons de parler:
« Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre
Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20: 17).
Même ressuscité c’est toujours le Fils soumis. La Bible nous enseigne que
Jésus était un homme, participant à la même chair et à la même nature que
les autres hommes. Né d’une femme (Galates 4: 4), fils de David et fils
d’Abraham,
« cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous [...] cet home [...]
vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies » (Actes 2:
22, 23), dit l’apôtre Pierre en parlant aux Juifs;
Et dans le passage suivant, tiré toujours de cette même épître aux Hébreux,
l’écrivain nous fait apprendre que Jésus
« dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes
des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il
a été exaucé à cause de sa piété. Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance
par les choses qu’il a souffertes; après avoir été élevé à la perfection, il est
devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel »
(Hébreux 5: 7-9).
On n’a qu’à lire avec soin ce passage pour tirer la conclusion que son
enseignement contredit totalement le dogme de la trinité. Ces cris, ces
larmes, ces prières et ces supplications étaient les expressions angoissées
d’une véritable souffrance. Comment «
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« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné? » (Marc 15: 34).
« Jésus de Nazareth [...] vous l’avez fait mourir par la main des impies. Dieu
l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort » (Actes 2: 22-24).
Aucun besoin d’ajouter à ce témoignage, mais les versets qui l’affirment sont
nombreux. Ce qui est d’une importance capitale, cependant, c’est de se
rendre compte de la relation subsistant entre le Père et le Fils après la
résurrection de celui-ci, c’est-à-dire quand Jésus avait revêtu l’immortalité et
qu’il était monté aux cieux. Selon le dogme de la trinité n’aurait-il pas repris
alors son ancienne position comme élément inséparable de la Déité,
jouissant de l’égalité avec le Père? Le tableau que nous brossent les apôtres
est tout autre.
Dabord:
« Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été
promis, et il l’a répandu [...] Que toute la maison d’Israël sache donc avec
certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié
» (Actes 2: 33, 36).
Jésus, ressuscité, immortel, élevé au plus haut rang, est toujours soumis au
Père, de qui il reçoit les honneurs et les dons à accorder à ses disciples.
Cette idée de l’infériorité continuelle de Jésus au Père se rencontre partout
dans le Nouveau Testament:
« Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout
homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de
Christ »(1 Corinthiens 11: 3);
« Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de
tout nom, afin que [...] toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur,
à la gloire de Dieu le Père » (et non pas à celle du Fils) (Philippiens 2: 9-11).
« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu,
et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville
de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon
Dieu, et mon nom nouveau » (Apocalypse 3: 12).
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« Ensuite viendra la fin [du règne de Jésus sur la terre], quand il remettra le
royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à l’impuissance toute
domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne
jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi
qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous
ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est evident que celui
[Dieu] qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses
lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui [Dieu] qui
lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens
15: 24-28).
Il est remarquable que, dans toutes les controverses qui secouaient l’église
chrétienne dans l’ère suivant celle des apôtres, ce passage n’est jamais cité
pour appuyer les idées trinitaires. Tous les pères de l’église primitive y voient
une allusion à l’unité d’esprit, de caractère et de volonté qui subsistait entre
Jésus et son Père. Au chapitre 17 du meme évangile se trouve la
corroboration de cette idée: « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as
donnés, afin qu’ils soient un comme nous. [...] Ce n’est pas pour eux
seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur
parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je
suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous » (Jean 17: 11 (marge), 20,
21). C’est l’harmonie spirituelle qui doit subsister entre le Père, le Fils et ses
disciples. Il n’est guère besoin d’insister pour démontrer qu’il n’y a ici aucun
soutien trinitaire.
Voilà un passage qui semble, à première vue, plus proche de l’idée trinitaire;
mais notons d’abord que c’est l’humilité et la soumission de Jésus que
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l’apôtre Paul voulait faire ressortir. « Ayez en vous les sentiments de Jésus»,
disait-il. Il existait « en forme de Dieu» parce qu’il était « l’empreinte de sa
personne» (Hébreux 1: 3), la représentation en chair humaine du Père,
surtout en ce qui concernait Son caractère. « Il s’est dépouillé luimême, en
prenant une forme de serviteur», c’est-à-dire, il s’est dépouillé de tout
orgueil, de tout rang élevé auquel il aurait pu aspirer même dans les jours de
sa chair en vertu de
La « descente du ciel »
Il existe aussi certains passages sur lesquels s’appuient ceux qui veulent
affirmer la préexistence littérale et personnelle de Jésus au ciel avant sa
conception dans le ventre de Marie. Par exemple: « Le pain de Dieu, c’est
celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde » (Jean 6: 33);
« C’est de Dieu que je suis sorti et que je viens [...] c’est lui qui m’a envoyé »
(Jean 8: 42);
Avant de tenter une explication de ces versets, nous devons nous rappeler
les faits incontestés de la vie de Jésus: il est né par la puissance de Dieu, le
Saint-Esprit; il a crû en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les
hommes; il s’est fait baptiser par Jean- Baptiste pour « accomplir ainsi tout
ce qui est juste »; « il a été crucifié à cause de sa faiblesse», et maintenant «
il vit par la puissance de Dieu » (2 Cor. 13: 4). Comment réconcilier ces faits
avec la proposition que Jésus est descendu littéralement et personnellement
du ciel?
L’homme dont cette sagesse « d’en haut» (mot grec anothen) a influencé le
coeur a été régénéré, « non par une semence corruptible, mais par une
semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1
Pierre 1: 23). Autrement dit, il est né de Dieu. C’est comme disait Jésus en
parlant à Nicodème:
d’en haut. Mais il n’était pas le seul homme « envoyé de Dieu». Jean-
Baptiste avait cet honneur-là aussi (voir Jean 1:6), mais personne ne
propose que Jean-Baptiste soit littéralement descendu du ciel. Le caractère
et l’esprit de Jésus avaient leur origine en Dieu, de sorte que le Fils était la
plus parfaite manifestation de l’esprit de Dieu, de Sa vérité et de Sa
miséricorde, et la plus éclatante condamnation de l’esprit de la chair; « Car
Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5:
19). C’est ce que Paul appelait « le mystère de la piété»: « Dieu a été
manifesté en chair » (1 Timothée 3: 16). Le résultat de cette manifestation
unique, Jésus-Christ Fils de Dieu, pouvait bien affirmer qu’il venait de son
Père, qu’il descendait du ciel dans un sens spirituel!
« Venez,, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume
qui vous a été préparé dès la fondation du monde » (Matthieu 25: 34); « Car
ceux que [Dieu] a connus d’avance, il les a aussi prédestinés» (Romains 8:
29); « En [Christ] Dieu nous a élus avant la fondation du monde »
(Éphésiens 1: 4); « [Dieu] nous a sauvés [...], non à cause de nos oeuvres,
mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en
Jésus-Christ avant les temps éternels» (2 Timothée 1: 9).
Or, il est évident que prendre ces expressions au pied de la lettre est
impossible; le royaume dont jouiront les justes n’existait pas dès la fondation
du monde puisqu’il n’est pas encore établi; les justes eux-mêmes
n’existaient pas alors non plus, pour recevoir cette grâce et cette élection par
lesquelles ils seront sauvés. Deux expressions, cependant, portent une
signification particulière: Dieu a « connu d’avance »; il a fait tout « selon son
propre dessein ». Ayant une préconnaissance parfaite de l’avenir, Dieu
pouvait parler de ceux qui n’avaient encore point d’existence comme s’ils
existaient littéralement, tant Il avait la certitude de pouvoir accomplir Son
dessein. Au prophète Jérémie Dieu a pu dire:
« Vous avez, été rachetés [...] par le sang précieux de Christ, comme d’un
agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde,
et manifesté à la fin des temps, à cause de vous » (1 Pierre 1: 18-20).
Et Paul explique comment cela était possible; « Selon le dessein éternel qu’il
a mis a exécution par Jésus-Christ notre Seigneur » (Éphésiens 3: 11),
dessein où dès le début Jésus entrait comme élément indispensable, pour
être manifesté en chair, c’est-à-dire, pour recevoir une existence personnelle
et individuelle, au moment de sa naissance de Marie par le Saint-Esprit.
C’est cette « sagesse » et ce « dessein » don’t parlait Jean au début de son
évangile:
Son dessein; et au moment voulu la Parole a été faite chair — Jésus est né.
Dans quelques passages assez rares, le nom « Dieu» s’applique à Jésus
lui-même:
« C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint D’une huile de joie » (Hébreux 1:
9); et Jésus lui-même:
« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui
que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17: 3).
Dans la Bible seule nous pouvons trouver les bases de cette connaissance
précieuse. La Bible peut nous aider à éviter les erreurs philosophiques et
religieuses qui toutes ont leur origine dans l’esprit humain; elle peut nous
servir de guide et de lumière dans un monde ténébreux et égaré. Prions
donc notre Père, par Jésus-Christ Son Fils, qu’Il bénisse richement notre
lecture de Sa sainte Parole.
F.T. Pearce
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