MSGN Synthèse Chap 2
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ORGANISATIONS
• Combien ? Description du mode de génération des revenus (chiffre d’affaires, coûts, profit
attendu).
Lors du projet de création de l’organisation, il faut choisir son modèle économique. Le créateur du
projet d’organisation a le choix entre un grand nombre de modèles, dont voici les principaux :
• les modèles traditionnels : vente de biens et de services à un prix de vente supérieur au coût
supporté ;
• des modèles plus originaux :
- l’usage : location ;
- la franchise : exploitation d’une marque en contrepartie d’une compensation financière ;
- l’appât ou l’hameçon : vente d’un produit peu cher puis de recharges sur le long terme ;
- l’abonnement : échange de biens ou de services contre un paiement régulier ;
• et d’autres modèles plus innovants : modèles de gratuité, plateformes, freemium, low cost.
Chaque modèle économique présente des avantages et des limites, notamment en matière de
génération de revenus. En conséquence, une organisation peut opter pour plusieurs modèles
économiques et ainsi diversifier ses sources de revenus, ses offres aux différentes cibles. Air
France a par exemple une activité traditionnelle et une activité low cost, Transavia.
La réflexion sur le modèle économique est essentielle pour la création et la croissance d’une
organisation. En effet, le BM permet de concrétiser le projet de l’entrepreneur, de comprendre le
fonctionnement global de l’activité de l’organisation, de s’interroger sur la réelle réponse aux
besoins d’un client/usager et sur sa capacité à se démarquer des concurrents (par sa nouveauté
notamment). Un modèle économique formalisé permettra davantage au projet de création
d’aboutir. Il permet également de convaincre les partenaires clés (investisseurs, banquiers,
fournisseurs, collaborateurs...).
Enfin, un modèle économique n’est pas figé : il est amené à évoluer et accompagne le
développement de l’organisation. À ce titre, la place de l’innovation est primordiale dans le BM.
Elle permet d’adapter, de faire évoluer le modèle économique : développer la production, s’inscrire
en rupture avec les concurrents, trouver de nouveaux relais de croissance...
L’innovation peut porter sur le bien ou le service : nouveaux produits, améliorations importantes
d’un produit existant, intégration de services à l’offre de biens. L’innovation peut également se
fonder sur d’autres aspects du modèle économique : celui des modalités de mise à disposition
d’un produit (Ikea et la location de meubles), celui de fixation du prix (enchères, « payez ce que
vous voulez »), la proposition à un autre public ou la démocratisation de leur accès (journaux
gratuits, low cost).
Sur le plan financier, la création de valeur consiste, pour une entreprise, à générer des flux
permettant de garantir une rentabilité. Pour un projet d’entreprise, elle peut se mesurer grâce à la
valeur ajoutée (VA), à partir du compte de résultat prévisionnel. En effet, la VA mesure le
supplément de richesse qu’une entreprise apporte aux biens et aux services qu’elle se procure
auprès de ses fournisseurs. C’est donc en ce sens qu’elle évalue la création de valeur.
VA = CA - CI
Dans les organisations publiques et les organisations de la société civile, la création de valeur
s’évalue au niveau financier plutôt en termes de couverture des coûts, d’équilibre budgétaire
(égalité entre les recettes et les dépenses). La mesure de la valeur créée doit également être
appréhendée dans une dimension sociale, plus difficile à chiffrer. Elle se base par exemple sur des
indicateurs plus qualitatifs : résultats d’enquête de satisfaction sur la prise en compte des besoins
des usagers, des citoyens, des fonctionnaires, des bénévoles...