Tuile 2
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I. CARACTERES GENERAUX
L’ensemble des animaux forme le Règne animal. Celui – ci est divisé en deux sous –
règnes :
- le sous – règne des Protozoaires qui sont des organismes unicellulaires (formés d’une
cellule unique) ;
- le sous-règne des Métazoaires qui sont des organismes pluricellulaires (formés de
plusieurs cellules).
Ce sont des organismes primitifs qui présentent une variété infinie de formes et colonisent
tous les milieux aquatiques (formes libres) et biologiques (formes commensales, parasites
ou symbiotiques). La réalisation des multiples fonctions vitales de ces animaux
s’accompagne par l’acquisition ou la différenciation d’organites particuliers que sont les cils,
les flagelles, les vacuoles digestives ou pulsatiles, les éléments squelettiques, etc.
Pour certains biologistes les Protozoaires sont des organismes unicellulaires et ne sont pas
à proprement parler des animaux. Ces organismes font partie d'un règne bien à eux: celui
des Protistes. Les Protozoologistes ne s'accordent toutefois pas encore quant à la
classification, et de nombreux manuels présentent une classification très différente de celle
adoptée par Hickman et Roberts.
D’après certains auteurs les Protozoaires furent observés pour la première fois il y a 300
ans. Ce sont des unicellulaires, mobiles au moins à un stade de leur développement.
Aujourd’hui, ils sont placés par d’autres Zoologistes dans le règne des Protistes.
Les Protozoaires forment un ensemble très hétérogène. Ils se présentent sous les formes
extrêmement variées et colonisent tous les milieux (mer, eaux douces ou saumâtres, milieu
biologique). Ils se multiplient par mitose, mais certains recourent régulièrement ou dans
certaines conditions du milieu, à la reproduction sexuée.
- leur taille est pour la plus part microscopique ; mais il existence des espèces dont la
taille varie de quelques µm à quelques mm
- les Unicellulaires présentent des modes de vie variés. On distingue des formes libres,
parasites, commensales, mutualistes, symbiontes. Certains Protozoaires sont
coloniaux.
- la locomotion chez les Protozoaires est assurée par des organites qui sont des
pseudopodes (Rhizopodes), des cils (Ciliés ou Infusoires ou Ciliophora), des flagelles
(Flagellés) ou par des mouvements cellulaires (Apicomplexa).
Les Protozoaires se distinguent nettement des Métazoaires par leur état unicellulaire et par
leur mode de division. Chez les Protozoaires la reproduction par voie sexuée n’engendre pas
de spermatozoïdes comparables à ceux des Métazoaires, ou si les gamètes mâles évoquent
ceux des Métazoaires, la méïose ne coïncide pas avec la gamétogenèse.
L’unique cellule qui constitue un Protozoaire est donc une cellule totipotente et apparaît en
général très complexe car elle doit assurer à elle seule toutes les fonctions vitales :
locomotion, nutrition, reproduction, excrétion etc., qui chez les Métazoaires, sont dévolues à
des organes et appareils variés, constitués de cellules différenciées.
La plupart des Protozoaires ont besoin d’une possibilité de se mouvoir dans le milieu
ambiant.
Les sporozoaires passent une partie importante de leur vie à l’intérieur des cellules. Ils
n’acquièrent des possibilités de mobilité qu’au moment où ils sont obligés de changer de
cellule hôte. Ce sont par exemple, les stades sporozoïtes, mérozoïtes et au même moment
se développent des organites de pénétration (rhoptries, micronèmes, anneau polaire).
2. Excrétion
Cette fonction est assurée par les vacuoles contractiles.
Chez les amibes, les vacuoles contractiles se forment par fusion progressive de petites
vacuoles, puis s'accolent à la membrane plasmique pour vider leur contenu à
l'extérieur.
Chez certains ciliés (Paramecium), les vacuoles contractiles ont une position fixe et se
contractent par alternance.
3. Nutrition
Les Protozoaires se nourrissent par deux modes principaux : la phagocytose et l’osmose.
a. Phagocytose
Ici, les Protozoaires capturent leurs nutriments ou leurs proies par des pseudopodes
(Amibes fig. 4), par succion (Didinium) ou par action combinée de flagelles et d'une
collerette (Codosiga). Les particules à digérer sont généralement contenues dans des
vacuoles alimentaires ou phagosomes. Les lysosomes contenant des enzymes
fusionnent alors avec les phagosomes dont le volume diminue au fur et à mesure que
les produits digérés gagnent le cytoplasme.
Figure 4 :
b. Osmose
Elle se fait par pinocytose ou par diffusion de la matière. C’est le passage des molécules de
solvant, souvent l’eau, à travers une membrane semi – perméable, depuis le milieu le moins
concentré (hypotonique) vers le milieu le plus concentré (hypertonique).
III. REPRODUCTION
Les Protozoaires se multiplient le plus souvent par voie asexuée. Certains recourent
cependant régulièrement ou dans certaines conditions du milieu à la reproduction sexuée.
D’autres parcourent des cycles complexes où alternent de manière régulière des phases de
multiplication asexuée et des phases de reproduction sexuée.
a. La multiplication asexuée
La multiplication asexuée correspond à la fragmentation de l’individu. Elle comporte une ou
plusieurs mitoses et peut se présenter sous plusieurs aspects.
- La division binaire
Elle peut être longitudinale chez les Flagellés ou transversale chez les Ciliés. Elle résulte
d’une mitose simple. Chez les Protozoaires, la division directe ou amitose ne concerne que
le macronucléus des Ciliés.
- Le bourgeonnement
Ici un ou plusieurs bourgeons apparaissent à la surface ou dans la cavité de l’organisme
parental, avec un appareil nucléaire complet puis se détachent et forment chacun un individu
complet.
b. La reproduction sexuée
La reproduction sexuée ou gamogonie est caractérisée par la fusion de 2 cellules sexuelles
complémentaires ou gamètes haploïdes. Cette fécondation engendre un œuf (= zygote ou
copula) diploïde. La méiose réalise le passage de la phase diploïde (diplophase) à la phase
haploïde (haplophase). Le cycle sexué peut se présenter sous plusieurs formes.
- Cycles haplobiontiques
Les individus (Protozoaires) n’existent qu’à l’état haploïde ; seul le zygote est diploïde et
subit immédiatement la méiose. C’est le cas chez les Sporozoaires.
- Cycles diplobiontiques
Ces cycles sont comparables à ceux des Métazoaires. Ici les individus sont diploïdes et la
méiose s’effectue au cours de la gamétogenèse. C’est le cas des Ciliés.
- Cycles haplodiplobiontiques
Les phases haploïdes et diploïdes correspondent à des générations distinctes susceptibles
de présenter des phénomènes de multiplication asexuée. C’est le cas chez les
Foraminifères.
La reproduction sexuée joue un rôle secondaire chez les Protozoaires dont la majorité se
multiplie par voie asexuée.
L’enkystement est caractérisé par le rejet des enclaves paraplasmiques, la lyse des
organites spécialisés (fibrilles, plaques squelettiques, flagelles, cils), la déshydratation
poussée du cytoplasme, la sécrétion d’une coque protectrice épaisse, peu perméable, le
ralentissement des échanges métaboliques.
Malgré la simplicité de leur organisation, la structure du protozoaire est réussie car la vie des
Protozoaire est présente sous tous les climats et dans tous les habitats.
La symbiose : c’est le fait que deux êtres d’espèces différentes vivent ensembles dans une
relation intime. Il y plusieurs modalités de symbiose :
l’un des individus en profite sans affecter l’autre on parle de commensalisme (ex :
ciliés dans la panse des ruminants).
quand l’association des symbiotes est à bénéfices réciproques c’est le mutualisme
(ex : algues + champignons = lichens).
l’un des individus en profite en affectant l’autre il s’agit du parasitisme (ex :
plasmodium chez l’homme. L’un des symbiotes est le parasite et l’autre est l’hôte).
Chapitre 2. CLASSIFICATION