Memoire de Magistere Belgroune Mounira

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UNIVERSITE SAAD DAHLEB DE BLIDA

Faculté de Technologie

Département d’Aéronautique

MEMOIRE DE MAGISTERE
en Aéronautique

ECOULEMENT SUBSONIQUE AUTOUR D’UN PROFIL

D’AILE A PROXIMITE D’UNE PAROI PLANE HORIZONTALE

UTILISATION DE LA METHODE DES IMAGES

Par

Mounira BELGROUNE

Devant le jury composé de :

BENAOUDA ZOUAOUI BRAHAM Professeur, U. de Blida Président


T. ZEBBICHE Professeur, U. de Blida Rapporteur
B. SALAH Professeur, E.N.S.H Examinateur
A. ALLALI M. C. A, U. de Blida Examinateur

Blida, Septembre 2013


‫ـــــــــ‬

‫غرض ھذا المشروع ھو دراسة تأثير وجود حاجز مستوي أفقي على الخصائص الديناميكية‬
‫الھوائية بالنسبة للمقطع الجانبي للجناح؛ مثل معامل الرفع ومعامل الضغط من خالل المقطع الجانبي‬
‫للجناح باستخدام طريقة صور المرايا‪.‬‬

‫ھذه المشكلة تنحصر في أول األمر على تعيين كمون السرعة بالنسبة لكل من الميزات‬
‫الديناميكية الھوائية )المنبع‪ ،‬البئر‪ ،‬الدوامة و ثنائي القطب( عندما تكون قريبة إلى الحاجز األفقي مع‬
‫استخدام أسلوب صور المرايا‪.‬‬

‫بعد ذلك ووفقا لطريقة اللوحات و القطع للمنبع و الدوامة نستعمل ھذه األخيرة لتحصيل‬
‫توزيع المنابع و الدوامات على طول المقطع الجانبي للجناح؛ ھذا التوزيع استعمل لتحديد معامل‬
‫الرفع‪.‬‬

‫النموذج الرياضي ھو العثور على حل لنظام المعادالت الخطية التي تكون فيھا المجاھيل إما‬
‫شدة المنابع أو شدة اآلبار أو شدة الدوامات‪ .‬وسيتم الحصول على دقة في الحساب كلما كان عدد نقاط‬
‫المراقبة عالية‪.‬‬

‫حل نظام المعادالت من خالل طريقة ‪ Khaletski‬الذي تكون فيه المصفوفة متناظرة بحيث‬
‫يكون فيه تخزين القيم وفقا لشعاع بحيث نكون مھتمين فقط في الجزء العلوي ألن المصفوفة ھو‬
‫متناظرة في نھاية المطاف‪ ،‬في النھاية فإن الحساب يكون رقميا خالص‪.‬‬
SUMMARY

The purpose of this project is to study the effect of the existence of a


horizontal plane wall on the aerodynamic characteristics of an airfoil as the lift
coefficient and the coefficient of pressure through an airfoil in using the method of
images.

First of all, we must determine the velocity potential of singularities (source,


sink, vortex and dipole) when they are close to a horizontal wall and that using the
method of mirror reflection.

Following the method of sources and vortices panels are used to


determinate the distribution of sources and vortices along the surface of the wing
profile. Can be determined by following the pressure distribution: These
distributions are used to determine the coefficient of lift

The mathematical model is to find a present to solve linear system of


equations whose unknowns are either the intensity of sources, sinks, or whirlpools.
The accuracy of calculation will be obtained as the number of control points is
high.

Solving the system of equations by the method of Khaletski whose matrix is


symmetric: The storage array is a vector which we are interested only in the upper
part because the matrix is symmetric. In the end, the calculation is purely digital.
RESUME

Le but de ce projet consiste à étudier l’effet de l’existence d’une paroi plane

horizontale sur les caractéristiques aérodynamiques d’un profil d’aile comme les

coefficients de portance et le coefficient de pression à travers un profil d’aile en

utilisant la méthode des images.

Le problème consiste à déterminer en premier lieu le potentiel des vitesses

des singularités (source, puits, tourbillon et dipôle) lorsqu’elles se trouvent proches

d’une paroi horizontale et cela en utilisant la méthode des images.

Par suite on utilise la méthode des panneaux sources et tourbillons pour

déterminer la distribution des sources et des tourbillons le long de la surface du

profile d’aile. On peut déterminer par la suite la distribution de la pression : Ces

distributions sont utilisées pour déterminer le coefficient de portance

Le modèle mathématique à trouver consiste à présenter un système

d’équations linéaires à résoudre dont les inconnues sont soit l’intensité des

sources, puits, ou de tourbillons. La précision de calcul sera obtenue plus le

nombre de points de contrôles est élevé.

La résolution du système d’équations se fait par la méthode de Khaletski

dont la matrice est symétrique : Le stockage de la matrice se fait dans un vecteur

dont on s’intéresse uniquement à la partie supérieure vu que la matrice est

symétrique En fin, le calcul est purement numérique.


REMERCIEMENTS

Je remercie Dieu de m’avoir permis de mener à bien mon entreprise....


Que son nom soit glorifié

Mes remerciements vont ensuite à mon promoteur Monsieur ZEBBICHE qui


a placé en moi et en mes capacités une confiance aveugle et ce, jusqu’au
bout sans jamais avoir manifesté le moindre rechignement devant le retard
mis par rapport à l’évolution de ce mémoire….Qu’il retrouve ici l’expression
de ma gratitude la plus profonde.

Mes remerciements s’adressent aussi à tous les membres du jury pour


m’avoir honorée de leur présence et pour tous les conseils et remarques oh
combien précieux prodigués le long de la soutenance, à savoir :
Monsieur BENAOUDA Zouaoui Braham, président du jury. Professeur à
l’université de Blida.
Monsieur ZEBBICHE Toufik, professeur rapporteur Professeur à
l’université de Blida.
Monsieur SALAH Boualem, examinateur Professeur à l’Ecole Nationale
Supérieure de l’Hydraulique E.N.S.H.
Monsieur ALLALI Abderrazak, examinateur. Maitre de Conférence A à
l’université de Blida.
Qu’ils retrouvent ici, à leur tour, l’expression de mes remerciements et
reconnaissance les plus sincères.

Une pensée très particulière pour Monsieur TAHI Ali qui a guidé mes
premiers pas nonchalants avec une disponibilité…mais surtout…Une
générosité sans égales….Qu’il soit récompensé là où il est avec toute la
grâce et la miséricorde divine inchallah…..
Egalement va ma reconnaissance à Monsieur AMTOUT Lounis, Professeur
à l’université de Blida, pour sa disponibilité et pour m’avoir conseillée de
manière forte judicieuse…Je ne saurais le remercier pour sa modestie et
simplicité…...

Une gratitude très profonde pour tout le personnel de l’institut de génie


mécanique qui fleure bon la joie de vivre et avec qui j’ai eu de forts moments
de gaieté, d’émotion, et de complicité et qui ont toujours laissé et la
bibliothèque et le centre de calculs en mon entière disposition….Je ne vous
remercierai jamais assez pour tous les services que vous m’avez rendus mes
chères amies……

Enfin….Je ne pourrais terminer cette dédicace sans remercier mon alter ego
pour toute son aide précieuse et pour m’avoir prêtée main forte dans la
réalisation de ce mémoire….Allah idjazik Noureddine…..
DEDICACE

A la mémoire de Monsieur TAHI ALI qui a guidé mes

premiers pas trébuchants dans la réalisation de ce mémoire.…

Qu’il retrouve ici, l’expression de ma gratitude et de mes

remerciements les plus sincères…..

Reposez en paix Monsieur TAHI….On ne vous

oubliera jamais….
A tous ceux sans qui ce travail n’aurait certainement
Jamais pu voir le jour et qui se reconnaitront…..

Qu’ils retrouvent ici l’expression de ma Gratitude,


Reconnaissance, et de mes Remerciements les plus Forts……
A mes parents et à toute ma famille….
A tous ceux que j’aime………
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 20

CHAPITRE 1 : EFFET DE SOL 22


1.1. HISTOIRE DE L’EFFET DE SOL 22
1.2. DESCRIPTION ET EXPLICATION PRATIQUE DE L’EFFET DE SOL 25
1.3. LES ECONOMIES DE CARBURANT 26
1.1. Les calculs 26
1.2. En pratique 29

CHAPITRE 2 : NOTIONS AERODYNAMIQUES ET METHODES DES


PANNEAUX 32
2.1. INTRODUCTION 32
2.2. DEFINITION ET OBJECTIF DE L’AERODYNAMIQUE 33
2.3. METHODES THEORIQUES ET EXPERIMENTALES EN
AERODYNAMIQUE 35
2.4. CONCEPTS DE BASE 37
2.1. Ecoulement irrotationnel plan 37
2.2. Potentiel des vitesses 37
2.3. Fonction de courant 37
2.4. Les différents types d’écoulement 38
2.5. Méthode de superposition des écoulements 45
2.5. PROFILS AERODYNAMIQUES EN REGIME SUBSONIQUE 52
2.1. Caractéristiques géométriques des profils 52
2.2. Coefficient de pression 57
2.3. Coefficient de moment de tangage 58
2.4. Condition de Kutta 59
2.6. PRESENTATION DES METHODES DES PANNEAUX 61
2.1. Méthode de Hess & Smith 61
2.2. Fondements théoriques des méthodes de panneaux (Identité de
63
Green)
2.3. Méthode des panneaux avec tourbillon par formulation de vitesse
66
2.4. Méthode de panneaux avec tourbillons par formulation de ligne de
70
courant
2.5. Méthode de panneaux avec doublets constants par formulation du
72
potentiel
2.6. Méthode de panneaux avec doublets linéaires par formulation du
potentiel 74
2.7. Avantages et inconvénients des méthodes de panneaux 78

CHAPITRE 3 : METHODES DES IMAGES 80


3.1. CONSEQUENCE D'UNE PROPRIETE DE SYMETRIE 80
3.2. METHODE DES IMAGES 80
3.3. EXEMPLE 82
3.3.1. Écoulement engendre par une source située à proximité d'une
paroi 82
3.3.2. Une aile à proximité d'une paroi 83
3.3.3. Une aile placée entre deux parois (soufflerie) 84

CHAPITRE 4 : PROCESSUS DE LA METHODE DE HESS & SMITH 85


4.1. PREAMBULE 85
4.2. METHODE DES PANNEAUX 85
4.2.1. Choix de la méthode de résolution : méthode de Hess et Smith 85
4.2.2. Présentation théorique de la méthode de Hess & Smith 86
4.3. METHODE DES IMAGES 95
4.3.1. Cas du profil a proximité d’une paroi 95

CHAPITRE 5 : RESULTATS & INTERPRETATION 97


5.1. RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE PRESSION Cp 96
5.1. Cas profil a air libre 96
5.2. Cas profil a proximité d’une paroi 108
5.3. Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi pour M=0.1, N=100
panneaux et pour Alpha = 0°, 1°, 3°, 5° 117
5.4. Conclusion 120
5.2. RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE PORTANCE Cl 121
5.1. Cas profil a air libre 121
5.2. Cas profil a proximité d’une paroi 128
5.3. Conclusion 134
5.3. RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE MOMENT DE TANGAGE
Cm 135
5.1. Cas profil a air libre 136
5.2. Cas profil a proximité d’une paroi 142
5.3. Conclusion 148
5.4. RESULTATS SUR LES VARIATIONS DE LA HAUTEUR H 149
5.1. Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de
pression Cp 149
5.2. Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de portance
Cl 157
5.3. Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de moment
de tangage Cm 161
5.4. Conclusion finale 166

CONCLUSION GENERALE 168

APPENDICES 171
A. LISTE DES SYMBOLES ET DES ABREVIATIONS
B. REFERENCES

ANNEXES
Annexe A
Annexe B : caractéristiques géométriques des profils
Annexe C : rappels sur les systèmes d’équations linéaires – inversion
de matrices
Annexe D : grandeur physique et unités de mesure
Annexe E : formules utilisées en aéronautique
LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 Le H-4 Hercules dit « Spruce Goose » projet aéronautique


d’hydravion transatlantique de Hughes 22

Figure 1.2 L’un des ékranoplanes russes : le LUN, utilisé comme


lance-missiles 23

Figure 1.3 L’avion à effet de sol selon Boeing : Le Pélican 24

Figure 1.4 Avec effet de sol 26

Figure 1.5 Sans effet de sol 26

Figure 1.6 Vitesse minimum de décollage en fonction de la masse de


l’aéronef 27

Figure 1.7 Consommation de carburant en fonction de la vitesse 28

Figure 1.8 Evolution de la force de traînée en fonction de la vitesse 29

Figure 2.9 Consommation au décollage d’un aéronef en fonction de


sa masse 30

Figure 2.1 Source plane avec ses lignes de courant et de potentiel


constants 41

Figure 2.2 Source située au point x = a, y = b 42

Figure 2.3 Fil tourbillonnaire : ∇ × v ≠ O uniquement pour x = y = 0. A


l’exception de ce point ∇ × v = 0 43

Figure 2.4 Ecoulement déterminé par un doublet 45

Figure 2.5 Source plane en écoulement uniforme 46

Figure 2.6 Source et puits plans 47

Figure 2.7 Ecoulement autour d’un cylindre ovale 48

Figure 2.8 Tourbillon en écoulement uniforme 48

Figure 2.9 Ecoulement autour d’un cylindre dans un courant uniforme. 50

Figure 2.10 Ecoulement avec circulation autour d’un cylindre 51

Figure 2.11 Caractéristiques géométriques d’un profil. 53


Figure 2.12 le coefficient Cd en fonction de l’épaisseur relative pour les
profils symétriques de la famille de profils à quatre chiffres. 54

Figure 2.13 caractéristiques géométriques d’un profil cambré. 55

Figure 2.14 distribution de la vitesse sur un profil symétrique


NACA0012. 56

Figure 2.15 Condition de Kutta 60

Figure 2.16 Notation des panneaux sur le profil. 62

Figure 2.17 Surface représentative à l'intérieur de laquelle l'identité de


Green est applicable 64

Figure 2.18 Interprétation du second terme comme une distribution de 65


doublets

Figure 2.19 Notation des domaines pour l'identité de Green 65

Figure 2.20 Notation sur un panneau 68

Figure 2.21 Panneaux adjacents 74

Figure 2.22 Nœuds au bord de fuite. 77

Figure 3.1 Image de la source 81

Figure 3.2 Image du tourbillon et du doublet. 81

Figure 3.3 Ecoulement engendré par une source à proximité d'une 82


paroi.

Figure 3.4 Profil d’aile à proximité d'une paroi. 83

Figure 3.5 Profil d’aile placé entre deux parois. 84

Figure 4.1 Définition de s, de r et de θ. 87

Figure 4.2 Notation des panneaux sur le profil. 88

Figure 4.3 Notation sur le panneau i. 89

Figure 4.4 système de coordonnées liées au panneau j. 91

Figure 4.5 Réduction de l'équation par la géométrie. 91

Figure 4.6 Profil à proximité d’une paroi. 96


Figure 4.7 Procédure de calcul de rij 96

Figure 5.1 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=0°, N=100 et M=0.1 98

Figure 5.2 Cp=f(x/c) NACA 0018 Air libre pour α=1°, N=100 et M=0.1 99

Figure 5.3 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=1°, N=100 et M=0.1 100

Figure 5.4 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=3°, N=100 et M=0.1 100

Figure 5.5 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=5°, N=100 et M=0.1 101

Figure 5.6 Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de
α et pour N=100 et M=0.1 102

Figure 5.7 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=100, α=1°, et M=0.1 103

Figure 5.8 Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=60, α=1°, et M=0.1 103

Figure 5.9 Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=80, α=1°, et M=0.1 104

Figure 5.10 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=100, α=1°, et M=0.1 104

Figure 5.11 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.1, α=1°, et N=100 105

Figure 5.12 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.1, α=1°, et N=100 106

Figure 5.13 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.2, α=1°, et N=100 106

Figure 5.14 Cp = f(x/c)NACA 0018 air libre pour M=0.25 α=1°,et N=100 106

Figure 5.15 Cp=f(x/c) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de
M et pour α=1° et N=100 panneaux 107

Figure 5.16 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α=0°, N=100 et M=0.1 108

Figure 5.17 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α=1°, N=100 et M=0.1 109

Figure 5.18 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α=1°, N=100 et M=0.1 110

Figure 5.19 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α=3°, N=100 et M=0.1 110

Figure 5.20 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α=5°, N=100 et M=0.1 111

Figure 5.21 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de


α et pour N=100 et M=0.1 111

Figure 5.22 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour N=100, α=1°,et M=0.1 112

Figure 5.23 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour N=60, α=1°, et M=0.1 113
Figure 5.24 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour N=80, α=1°, et M=0.1 113

Figure 5.25 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour N=100, α=1°,et M=0.1 114

Figure 5.26 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour M=0.1,α=1°, et N=100 115

Figure 5.27 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour M=0.1, α=1°,et N=100 115

Figure 5.28 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour M=0.2, α=1°,et N=100 116

Figure 5.29 Cp=f(x/c)NACA0018 une paroi pour M=0.25 α=1°,et N=100 116

Figure 5.30 Cp=f(x/c)NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de


M et pour α=1° et N=100 panneaux 117

Figure 5.31 Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil


NACA0018 pour α=0°, N=100 et M=0.1 118

Figure 5.32 Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil


NACA0018 pour α=1°, N=100 et M=0.1 118

Figure 5.33 Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil


NACA0018 pour α=3°, N=100 et M=0.1 118

Figure 5.34 Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil


NACA0018 pour α=5°, N=100 et M=0.1 119

Figure 5.35 Comparaison entre Cp air libre et une paroi profil


NACA0018 pour α=1°, N=100 et M=0.1 120

Figure 5.36 Cl=f(α) NACA 0018 Air libre pour N = 100 et M = 0.1 121

Figure 5.37 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour N=60 et M=0.1 123

Figure 5.38 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour N = 80 et M = 0.1 123

Figure 5.39 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour N=100 et M=0.1 123

Figure 5.40 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de N 124

Figure 5.41 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour M=0.1 et N=100 125

Figure 5.42 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour M=0.1 et N=100 126

Figure 5.43 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour M=0.2 et N=100 126

Figure 5.44 Cl= f(α) NACA 0018 air libre pour M=0.25 et N=100 126

Figure 5.45 Cl=f(α) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de M 127
Figure 5.46 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour N=100 et M=0.1 128

Figure 5.47 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour N=60 et M=0.1 129

Figure 5.48 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour N=80 et M=0.1 129

Figure 5.49 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour N=100 et M=0.1 130

Figure 5.50 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de N 130

Figure 5.51 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.1 et N=100 131

Figure 5.52 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.1 et N=100 132

Figure 5.53 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.2 et N=100 132

Figure 5.54 Cl=f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.25 et N=100 132

Figure 5.55 Cl=f(α) NACA0018 une paroi pour différentes valeurs de M 133

Figure 5.56 Comparaison entre Cl air libre et une paroi profil


NACA0018 pour N=100 et M=0.1 134

Figure 5.57 Cm = f(α), NACA 0018, Air Libre pour N = 100 et M = 0.1 136

Figure 5.58 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 60 et M = 0.1 137

Figure 5.59 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 80 et M = 0.1 137

Figure 5.60 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 100 et M = 0.1 138

Figure 5.61 Cm=f(α) NACA0018 Air Libre pour différentes valeurs de N 138

Figure 5.62 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.1 et N = 100 139

Figure 5.63 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.1 et N = 100 140

Figure 5.64 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.2 et N = 100 140

Figure 5.65 Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.25 et N = 100 140

Figure 5.66 Cm=f(α) NACA0018 Air Libre pour différentes valeurs de M 141

Figure 5.67 Cm = f(α) NACA 0018 pour N = 100 et M = 0.1 142

Figure 5.68 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 60 et M = 0.1 143

Figure 5.69 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 80 et M = 0.1 143

Figure 5.70 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 100 et M = 0.1 144

Figure 5.71 Cm=f(α) NACA0018 une paroi pour différentes valeurs de N 144
Figure 5.72 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.1 et N = 100 145

Figure 5.73 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.1 et N = 100 146

Figure 5.74 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.2 et N = 100 146

Figure 5.75 Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.25 et N = 100 146

Figure 5.76 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour différentes valeurs de M 147

Figure 5.77 Comparaison entre Cm Air Libre et Cm une paroi pour un


profil NACA 0018, N = 100 et M = 0.1 148

Figure 5.78 Cp = f(x/c) NACA0018 une paroi pour α=0°, H=6m, M= 0.1
et N = 100 150

Figure 5.79 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 6m, M =


0.1 et N = 100 150

Figure 5.80 Cp =f (x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 8m,


M=0.1 et N = 100 151

Figure 5.81 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 10m,


M=0.1 et N = 100 151

Figure 5.82 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 12m,


M=0.1 et N = 100 151

Figure 5.83 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 0° et pour


différentes valeurs de H 152

Figure 5.84 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 6m,


M=0.1 et N = 100 153

Figure 5.85 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 6m,


M=0.1 et N = 100 154

Figure 5.86 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 8m,


M=0.1 et N = 100 154

Figure 5.87 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 10m,


M=0.1 et N = 100 155

Figure 5.88 Cp = f(x/c)NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 12m,


M=0.1 et N = 100 155
Figure 5.89 Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3° et pour
différentes valeurs de H 156

Figure 5.90 Cl=f(α) NACA0018 une paroi pour H=6m, M=0.1 et N=100 157

Figure 5.91 Cl=f(α) NACA0018 une paroi pour H=6m, M=0.1 et N=100 158

Figure 5.92 Cl=f(α) NACA0018 une paroi pour H=8m, M=0.1 et N=100 158

Figure 5.93 Cl=f(α)NACA0018 une paroi pour H=10m, M=0.1 et N=100 158

Figure 5.94 Cl=f(α)NACA0018 une paroi pour H=12m, M=0.1 et N=100 159

Figure 5.95 Cl=f(α) NACA0018 une paroi pour différentes valeurs de H 159

Figure 5.96 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour H=6m, M=0.1 et N=100 161

Figure 5.97 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour H=6m, M=0.1 et N=100 162

Figure 5.98 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour H=8m, M=0.1 et N=100 162

Figure 5.99 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour H=10m,M=0.1et N=100 163

Figure 5.100 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour H=12m,M=0.1et N=100 163

Figure 5.101 Cm=f(α)NACA0018 une paroi pour différentes valeurs de H 164

Figure 5.102 Convergence Cp une paroi vers Cp air libre α = 0, N = 100 166

Figure 5.103 Convergence Cp une paroi vers Cp air libre α = 3, N = 100 167

Figure 5.104 Convergence Cm une paroi vers Cm air libre 167

Figure 5.105 Convergence Cl une paroi vers Cl air libre 167


20

INTRODUCTION GENERALE

Les avions à effet de sol (désignés par l'appellation « WIG pour Wing In
Ground effect ») sont actuellement très peu connus du grand public. Pourtant, le
principe de l'effet de sol a servi à la conception de bien des appareils. Ces
derniers sont d'ailleurs regroupés sous le terme général de WISES (navires à effet
de surface). Derrière ce terme se cachent de nombreux engins volant ou navigant
au ras des flots ou du sol. En effet, l'effet de sol n'est pas l'apanage du monde
aéronautique mais c'est dans le transport maritime qu'il est d'abord apparu et qu'il
est le plus utilisé (pour l’instant). Pour les bateaux, le but est d'accroître la vitesse
limite en diminuant la résistance de vague ; un des moyens d'y parvenir est
d'utiliser des coques dites à 'effet de sol, afin de se déplacer partiellement ou
totalement hors de l’eau. C'est le cas des « catamarans » pontés (la coque prend
' appui' sur l'air), des aéroglisseurs (principe du coussin d'air). Remarquons
toutefois que si les ailes à effet de sol et les aéroglisseurs sont classés dans la
même famille, leur principe diffère quelque peu. En effet, l'aile à effet de sol glisse
sur un coussin d’air dynamique créé par son propre mouvement avant, et sa
portance est engendrée par sa vitesse de déplacement, alors que l'aéroglisseur
possède des propulseurs qui injectent continuellement un coussin d’air statique en
dessous de lui (voir section aérodynamique).

Nous essaierons à travers ce mémoire de mettre en évidence ces notions,


ainsi que les principes de base sur lesquels repose le phénomène « Effet de
Sol ».
Pour cela, nous avons établi une étude générale de l’effet de sol, ou bien
alors, pour être plus précis, une numérisation du phénomène, qui permettra de :

- Faciliter la tâche aux utilisateurs ;


- Etudier les caractéristiques aérodynamiques ;
- Voir l’influence de l’effet de sol à une certaine hauteur ;
- Donner une idée générale sur l’effet de sol dans le cas de deux parois ;
21

Nous avons à cet effet jugé utile de « segmenter » le travail en plusieurs chapitres
qui obéissent à l’ordre suivant :

• CHAPITRE 1 : Effet de sol : Il s’agit ici d’une présentation générale de quoi


mettre en évidence l’effet de sol.
• CHAPITRE 2 : Notions aérodynamiques et méthodes des panneaux : Où il
est question d’une introduction aux notions de base de l’aérodynamique, suivie
par une exposition détaillée de toutes les méthodes des panneaux hormis la
méthode de Hess et Smith.
• CHAPITRE 3 : Méthode des images : Il est question dans ce chapitre de faire
une étude préliminaire de l’effet de sol par la méthode des images.
• CHAPITRE 4 : Processus de la méthode de Hess et Smith : Où il est
exposé d’une façon claire et détaillée toute la procédure à suivre dans la
résolution du problème par la méthode de Hess et Smith.
• CHAPITRE 5 : Résultats et interprétations : Dans lequel sont exposés tous
les résultats obtenus à partir de l’application sur la méthode de Hess et Smith
avec tous les commentaires et interprétations correspondant à chaque cas de
figure.
22

CHAPITRE 1
EFFET DE SOL

1.1. HISTOIRE DE L’EFFET DE SOL

On peut penser que cela est absurde mais le premier utilisateur de l’effet de
sol est la nature! En effet, certains canards marins, tels la Macreuse noire
mettent à profit l’effet de sol pour économiser de l’énergie quand ils volent à
proximité de l’eau. L’effet de sol a été découvert dans les années 1920, mais on
suppose que le premier avion des frères Wright qui s’est révélé incapable de voler
au delà de quelques mètres d’altitude, profitait de l’effet de sol. Un autre exemple
est l’hydravion construit par le milliardaire américain Howard Hughes, le H4
Hercules, l’un des plus grands avions jamais construits, qui ne fut capable de
dépasser 21 mètres d’altitude au dessus de la mer lors de son unique vol en
1947, et on suppose donc que c’est également l’effet de sol qui lui a permis ce
court vol.

Figure 1.1 Le H-4 Hercules dit « Spruce Goose » projet aéronautique


d’hydravion transatlantique de Hughes

Durant la guerre, plusieurs aviateurs s’en servirent après la perte d’un moteur
ou de carburant, car ils savaient que cela permettait de substantielles économies
de carburant, ou de se maintenir en vol malgré une perte de puissance sur un ou
23

plusieurs moteurs et l’effet de sol leur permis parfois de rentrer sains et saufs
malgré une autonomie ou une puissance moteur très réduite ! L’effet de sol fut
ensuite exploité par les Russes durant la guerre froide. Il permet en effet un
transport de matériels lourds tout en étant plus économique que l’avion (portance
égale à vitesse plus faible, comme nous le verrons plus bas) et plus rapide que le
bateau (les frottements aérodynamiques étant moins importants que les
frottements hydrodynamiques). Les avions à effet de sol crées par les Russes,
couramment dénommés « ékranoplanes » (notez qu’on trouve également le nom
WIG, pour « Wing In Ground-effect » utilisé plutôt de l’autre coté de l’atlantique,
mais également parfois chez nous) étaient des avions gigantesques. Le plus
grand, terminé par les Russes en 1966, et nommé par les américains Le Monstre
de la Caspienne était gigantesque, 100 mètres de long pour 550 tonnes (pour
comparaison l’A380 mesure « à peine » 73 mètres de long pour 560 tonnes).

Figure 1.2 L’un des ékranoplanes russes : le LUN, utilisé comme lance-missiles

Les Russes ont construit cet avion car ils disposaient de grandes étendues
d’eau (lacs et océans). En effet, ces avions pour décoller, malgré la présence de
l’effet de sol, doivent atteindre une vitesse de quelques centaines de km/h
(classiquement, de 200 à 300 km/h), et il leur faut donc des étendues
suffisamment grandes et planes pour voler en toute sécurité. Les avions à effet de
sol russes avaient par contre un gros désavantage : ils n’étaient pas faits pour
voler au delà de quelques mètres de la mer, car au delà de cette altitude, l’effet de
sol disparaît brutalement et l’avion « décroche » (Il n’y a plus assez de portance
pour compenser la masse de l’avion, et l’avion se met réellement à tomber). Sur
un avion classique, on remet les gaz lors d’un décrochage afin de reprendre de la
24

vitesse puis de l’altitude. Or, ce défaut causa la perte de cet avion gigantesque,
car il fut un jour déséquilibré par une vague et le pilote peu expérimenté sur ce
type d’appareil remit les gaz, l’avion prit de l’altitude, décrocha soudainement et fut
englouti par les flots de la mer rouge sur laquelle il se déplaçait. Cette impossibilité
de voler en altitude contraignait donc les Russes à voler uniquement par mer
calme. Le règne des ékranoplanes prit fin avec celui de l’Union Soviétique, car
l’économie de l’armée russe, ruinée par les recherches pour ; montrer sa
supériorité face aux américains ne put bientôt plus assumer de nouvelles
recherches sur les ékranoplanes.

Figure 1.3 L’avion à effet de sol selon Boeing :


Le Pélican

Aujourd’hui, après une longue période de désintérêt pour cette technologie,


les avions à effet de sol ont à nouveau la côte. En effet, avec l’épuisement de nos
ressources naturelles, et plus encore avec l’augmentation du prix du pétrole qui y
est lié, nous avons besoin de développer des moyens de transport rapides mais
économiques et surtout écologiques. L’avion à effet de sol peut s’inscrire dans cet
objectif, comme nous le verrons dans les parties suivantes. Aujourd’hui des
grandes firmes comme Boeing relancent des projets ayant pour but de
développer des avions exploitant l’effet de sol, avec par exemple le projet Pélican
lancé en 2003, ayant pour objectif la conception d’un avion qui mesurerait 200
mètres de longueur, 150 m d’envergure pour 1400 tonnes. D’autres projets à
taille plus humaine sont également en cours de développement de part le monde.
Ces avions seraient capables également de combiner les avantages de l’effet de
25

sol sans conserver son principal inconvénient, à savoir son incapacité à voler la où
il n’y a plus d’effet de sol et loin d’étendues planes et calmes. L’avion Pélican
pourrait en effet voler à plus de 6 000 mètres afin de rejoindre des contrées plus
calmes en cas de mer trop grosse pour voler en toute sécurité, ou encore dans
l’objectif de rejoindre des aérodromes plus enfoncés dans les terres. Bien sur, ces
vols en altitude poseraient par contre le problème de consommer infiniment plus
de carburant du fait de l’absence d’effet de sol (et ce phénomène serait d’autant
plus accentué que l’avion ne serait pas « optimisé » pour ce type de vol). C’est
pour cette raison que ce projet du Pélican met un peu de temps à démarrer, car il
est important pour Boeing de bien étudier le marché potentiel pour ce type de
transport avant-gardiste. D’autres entreprises conçoivent et vendent également
des avions a effet de sol à des particuliersH et certains particuliers se sont
également lancés seuls dans l’aventure de la construction de ce type d’avion ! [11]

1.2. DESCRIPTION ET EXPLICATION PRATIQUE DE L’EFFET DE SOL

L’effet de sol est un phénomène qui s’observe sur la plupart des avions plus
ou moins longtemps durant les phases d’atterrissage notamment. Il se traduit au
pilote par le refus de l’avion de se poser, l’avion ayant tendance à refuser de
descendre arrivé à quelques mètres du sol, alors que les commandes sont
toujours en position « descente » et que l’avion conserve une assiette en piquée.
Au contraire, l’effet de sol favorise le décollage car il diminue la vitesse à laquelle
suffisamment de portance est créée pour soulever l’avion. L’effet de sol est
d’autant plus ressenti que l’aile est proche du sol et sa surface importante.
Cela se produit en fait dès que l’aile se situe à une altitude égale à la moitié
de la corde de profil de l’aile (on en déduit donc que sur certains avions,
notamment ceux à ailes hautes, ce phénomène n’est pas perceptible). L’air est en
fait pris entre l’aile et la piste d’atterrissage, ce qui crée un goulot d’étranglement
et une surpression entre les 2 surfaces. L’effet de sol peut donc s’apparenter au
coussin d’air d’un aéroglisseur à la différence que sur l’avion, l’air est comprimé
entre l’aile et le sol au lieu d’être pris entre la jupe et le sol.
26

Figure 1.4 Avec effet de sol Figure 1.5 Sans effet de sol

Avec ces illustrations, on constate que grâce à l’effet de sol la zone de


surpression est beaucoup plus restreinte, ce qui permet une plus grande
augmentation de la valeur de la surpression présente en vol sur l’intrados. D’autre
part, cette zone de surpression s’étend sous tout l’avion et non plus seulement
sous les ailes.

1.3. LES ECONOMIES DE CARBURANT

Dans cette partie, nous allons aborder la partie économie de carburant. Nous
avons décidé d’y répondre sans expérimentation, en vous présentant uniquement
des résultats théoriques obtenus par calculs.

1.3.1 Les calculs

[20]
1.3.1.1 Augmentation du coefficient de portance

Nous allons essayer de percevoir les économies de carburant possibles


grâce a l'effet de sol. Pour cela, on part du fait que grâce à l'effet de sol, on
obtiendrait une portance égale à celle obtenue hors effet de sol à seulement 50%
de la vitesse sans effet de sol. C’est donc que si l’on transporte une masse « x »
a 200 km/h, avec l’effet de sol, on pourra transporter une masse de 2x sans
augmenter la vitesse, ou encore de diviser par deux la vitesse nécessaire pour
soulever cette même masse. Dans cette partie, nous allons donc essayer de
chiffrer les économies de carburant possibles. On sait que l'équation de

sustentation est donnée par mg = 1 ρ S V 2 C l , or, pendant les essais,on ne


2
27

modifie ni la surface de l’aile, ni la densité de l’air, ni la vitesse, on en déduit donc


que l'effet de sol modifie le Cl, coefficient de portance, en l'augmentant. On en
déduit que pour soulever une même masse, comme le Cl a augmenté, une vitesse
moindre est nécessaire. Dans les expériences, il a été constaté une augmentation
de la sustentation de l’ordre de 1,5. Le profil le plus efficace en effet de sol, le
Clark Y a un Cl a 4° d’environ 0,7. On a donc multiplié ce Cl par 1,5, le nouveau
Cl avec effet de sol est donc de 1,05 (Voir Figure 1.6).

Grâce a ces courbes, nous pouvons constater que pour soulever une même
masse, nous pouvons diviser la vitesse par environ 1,25 (en fait, on la divise
exactement par 1.5 car dans le calcul de la portance, on a la vitesse au carré.
Dans le calcul, le paramètre Cl intervient donc en racine par rapport à la vitesse).
L’augmentation du Cl dans ce cas n’est pas associée à l’augmentation de la
traînée, le Cx, qui reste donc stable, que l’on soit avec ou sans effet de sol (mais
en fait ce paramètre varie, comme nous le verrons plus bas).

Figure 1.6 Vitesse minimum de décollage en fonction de la masse de l’aéronef


28

Figure 1.7 Consommation de carburant en fonction de la vitesse [20]

On en déduit donc que pour soulever une même masse, avec de l’effet de sol il
faudra une vitesse moindre que sans effet de sol. Voyons maintenant comment
cela va permettre des économies de carburant. La consommation d’un aéronef,
voire plus généralement d’un mobile quelconque, est relative a l’énergie
nécessaire pour vaincre les forces de frottements entre le mobile en question et
les différents fluides et solides avec lequel il est en contact. Dans le cas d’un
avion, celui-ci est uniquement en contact avec l’air une fois décollé. La seule force
qu’il sera nécessaire de vaincre pour avancer est donc une force opposée au
mouvement et due aux frottements de l’appareil avec l’air : la traînée. On sait que

cette dernière est donnée par l’équation T = 1 ρ S V 2 Cx . Cette valeur, en N


2
donne juste la valeur de la résistance à l’avancement. Pour connaître l’énergie
nécessaire pour vaincre cette traînée, il faut la multiplié par la vitesse. On a donc

la consommation qui est égale a : 1 ρ S V 3 Cx Comme toute puissance, ce


2
paramètre est exprimé en Watts (W). On considérera aussi que la puissance
délivrée par un moteur, qu’il soit a explosion ou a réaction, est directement
proportionnelle à sa consommation de carburant. On en déduit donc le graphique
suivant (Voir Figure 1.7)
29

1.3.1.2 Diminution de la traînée [20]

L’effet de sol est accompagné d’une réduction de la traînée (tourbillons


marginaux), qui réduit donc encore la consommation de carburant En effet, les
tourbillons marginaux, également nommés vortex sont des tourbillons qui sont
crées au bout des ailes. L’intrados est le siège d’une surpression tandis que
l’extrados est le siège d’une dépression, or, l’air en bout d’aile a tendance à être
aspiré de l’intrados vers l’extrados (car l’air va toujours des zones de hautes
pressions vers celles de basses pressions), ce qui crée les vortex, qui sont des
tourbillons qui sont situés en bout d’aile et qui tournent sur eux mêmes. Or, à
proximité du sol, ces tourbillons n’ont pas la place de se créer, ce qui réduit la
traînée et réduit encore la consommation. Or, ces tourbillons sont responsables de
50% de la traînée totale d’une aile ! Nous devons donc chercher à calculer les
économies de carburant réalisées sans ces tourbillons.

Figure 1.8 Evolution de la force de traînée en fonction de la vitesse


30

Figure 1.9 Consommation au décollage d’un aéronef en fonction de sa masse,

Pour cela deux séries de calculs ont été menées, à savoir une avec une traînée
deux fois supérieure a celle a la seconde série (Cx de 0,108 pour la première et
0,0054 pour la seconde). (Voir Figure 1.8)
Les effets des deux précédents points s’ajoutent, on peut donc en déduire ce
graphique (Voir Figure 1.9)

1.3.2 En pratique

Grâce à ces calculs, on peut constater que l'effet de sol réduit


considérablement la consommation de carburant. Selon les calculs, l'effet de sol
permet de réduire la consommation dans un facteur d’environ 2,5. Dans la
pratique, si un avion consomme 2700 L/h de carburant hors effet de sol
(consommation horaire d'un A320), alors le même avion exploitant l'effet de sol ne
consommerait plus que 1100 L/h environ pour soulever la même masse. [20]

Finalement ; L'effet de sol est donc une technologie qui est capable de faire
diminuer énormément la quantité de carburant consommée par un avion. De plus,
il permet de transporter de lourdes charges tout en réduisant la pollution. Aussi,
l’effet de sol permettrait de conjuguer les avantages du bateau tout en se
défaisant de ses inconvénients, à savoir, permettre le transport de lourdes
31

charges à grande vitesse, tout en restant beaucoup plus abordable que le


transport par avion.

Selon ces calculs, on peut donc emporter une charge double à une même
vitesse tout en consommant 2 à 3 fois moins de carburant grâce à l’effet de sol.
Un des freins au développement de cette technologie est le fait que ces appareils
ne sont exploitables que sur des surfaces très planes telles que les océans et à
faible altitude (le projet Pélican de Boeing parle d’exploiter ces avions à une
altitude de 20 à 50 pieds, soit environ 7 à 20 m), mais que leurs vitesse
d'exploitation les rend incompatibles avec la navigation maritime, parfois plusieurs
dizaines de fois plus lente. Si cette technologie était amenée à se développer, on
devrait probablement mettre en place un système de couloirs aérien de basses
altitudes réservées aux "ékranoplanes". De plus l’avion à effet de sol est
beaucoup plus sensible aux conditions climatiques que n’importe quel autre
moyen de transport. D’autre part, si la plupart des grands ports seraient à même
d’accueillir des appareils gigantesques de type Pélican, il n’en est pas de même
pour les aéroports, ou la présence d’un A380, appareil plus de deux fois plus petit
se révèle déjà parfois problématique.
32

CHAPITRE 2
NOTIONS AERODYNAMIQUES ET METHODES DES PANNEAUX

2.1. INTRODUCTION

Il n’y a guère plus de cent ans qu’Orville et Wilbur Wright ont réussi le
premier vol d’un véhicule propulsé plus lourd que l’air. Depuis ce 17 Décembre
1905, les progrès n’ont pas cessé ; voici qu’aujourd’hui l’on arrive à transporter
des passagers à des vitesses doubles ou triples de celle du son. Sans doute, le
simple fait d’y penser relevait de « l’inconcevable » il y a peine 50 ans mais
aujourd’hui cela fait partie des banalités les plus « normales » grâce aux
techniciens de l’Aéronautique qui ont eu a résoudre de nombreux problèmes. [13]
Quelle est la forme de l’aile la mieux adaptée ? Quel type de moteur faut-il
choisir ? Quelles sont les modifications à apporter aux procédés de navigation
pour tenir compte des nouvelles conditions d’exploitationHetc. Telles sont les
questions que se pose l’homme avide de progrès technique et auxquelles il
s’acharne a donner de nouvelles réponses aussi longtemps que la recherche
progresse... Et l’aérodynamique y est pour beaucoup dans ce cas de figure même.
[13]

Aujourd’hui, les études de marché indiquent un besoin croissant en avions


supersoniques long-courriers (dont la vitesse atteint le double ou le triple de la
vitesse du son) et de transporteurs « Superjumbo ». Un bon exemple des travaux
entrepris dans ce domaine est sans doute le projet Alliance, qui part de
l’expérience du Concorde [2.1]. Son objectif est la réalisation d’un nouvel avion
supersonique capable de transporter deux fois plus de passagers que le concorde
sur des distances beaucoup plus longues (on parle d’un rayon d’action d’environ
9000km comparativement à 6500km pour le concorde). Un autre projet important
à cet égard est celui des appareils « Superjumbo » de Boeing et d’Airbus, pouvant
transporter de 600 à 800 passagers. Ces projets, ainsi que le développement
d’engins spatiaux, dont certains atteignent des vitesses qui se chiffrent à
plusieurs milliers de kilomètres à l’heure, et de véhicules spatiaux, qui nécessitent
une étude approfondie en ce qui concerne l’entrée dans l’atmosphère, posent de
nouveaux problèmes de nature aérodynamique et requièrent des moyens de plus
en plus compliqués. Parmi les contraintes auxquelles sont soumis les projets
33

actuels, il semble que les plus importantes concernent la manœuvrabilité (ou


l’extension du domaine du vol) et l’économie d’énergie. Dans cette optique, les
immenses progrès qu’on a connu dans de nombreux domaines, de la dynamique
des fluides qui a pour objet l’étude des mouvements de l’air autour des corps, à
l’électronique , en passant par les différents modes de propulsions, ont permis de
qualifier l’industrie aéronautique d’industrie pilote.

2.2. DEFINITION ET OBJECTIF DE L’AERODYNAMIQUE [1]

L’aérodynamique dont l’étymologie évoque immédiatement l’action de l’air en


mouvement, est la science qui étudie les différents aspects de cette action,
notamment les forces, pressions et moments qui résultent du déplacement des
corps dans l’atmosphère. L’aérodynamique intervient essentiellement dans la
conception des avions et des missiles, dont elle définit les formes optimales, mais
joue également un rôle d’importance variable dans le dessin de bateaux, voitures
rapides, véhicules à coussins d’air, ainsi que dans la construction d’ouvrages fixes
comme les ponts, tours, ou grands immeubles, dont elle détermine les réactions
au vent.

Sa naissance, comme science, peut être située au 18ème siècle en Europe,


où furent développées les théories (D. Bernoulli 1738 ; Euler 1755) qui faisaient
suite à un empirisme séculaire.

Mais ce n’est qu’un siècle plus tard que les lois fondamentales tenant compte
des contraintes intérieures d’un milieu continu ont été formulées (M. Navier 1827 ;
S.D. Poisson 1831 ; D. de Saint-Venant 1843 ; G.G. Stokes 1845). Devant
l’impossibilité de résoudre ces équations extrêmement compliquées, les
connaissances aérodynamiques n’ont pu se développer que grâce à l’introduction
d’hypothèses simplificatrices, appuyées sur l’expérience. Les étapes les plus
importantes de ces travaux théoriques expérimentaux sont marquées, entre
autres, par l’introduction des coefficients de similitude (E. Mach 1889 ; O.
Reynolds 1883), des notions de fluide parfait et de couche limite (L. Prandtl
1904) dans le cas des écoulements à des vitesses modérées.

C’est également à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème que


l’aérodynamique expérimentale a découvert les lois physiques que les théoriciens
ont eu à expliquer, concernant les phénomènes de portance (N.I. Joukovski
34

1904), de la traînée (W. Blasius 1907), de la stabilité et du contrôle des avions


subsoniques. L’accroissement de la vitesse, jusqu’à des valeurs supersoniques, a
réussi les progrès de la technique, favorisés par le développement des
connaissances aérodynamiques grâce d’abord aux balisticiens (Mach 1887 ; P.H.
Hugoniot 1883).

D’une manière générale on pourrait dire que l’Aérodynamique a deux objectifs :

• Le premier objectif de l’aérodynamique est de déterminer les forces et les


moments, en considérant aussi les effets thermiques (transfert de chaleur), sur un
corps se déplaçant dans un fluide, généralement de l’air (par exemple, la
génération de la portance, de la traînée, et des moments sur les profils, les ailes,
le fuselage, les nacelles et les hélices). On veut aussi estimer la force du vent sur
des bâtiments ou la résistance à l’avancement de bateaux ou sous-marins. On
peut également calculer les forces qui s’exercent sur les pâles d’hélicoptères ou
sur les éoliennes (machines à vent) à axe horizontal ou à axe vertical. On pourrait
aussi s’intéresser, par exemple, aux détails de l’écoulement dans le sillage d’un
corps en mouvement, de l’écoulement associé aux tourbillons libres qui se
détachent aux bouts des ailes d’un avion subsonique comme le Boeing 747, de la
propagation des ondes de choc ou encore de l’écoulement autour des avions
supersoniques comme le Concorde. On doit aussi être en mesure de calculer les
effets thermiques sur un véhicule interplanétaire. Tous ces problèmes
appartiennent à l’aérodynamique externe, qui traite de l’écoulement autour des
corps en mouvement, en général, ou fixes, dans les cas particuliers de l’action du
vent sur des bâtiments, des ponts ou des poteaux (par exemple, les ligne de
transmission électriques).

• Le second objectif se résume à la détermination des écoulements internes


des gaz dans les tuyaux, les moteurs, les turbines, les compresseurs et les
ventilateurs. L’aérodynamique doit permettre de calculer et de mesurer les
propriétés de l’écoulement dans un propulseur de missiles (ou de fusées), de
connaître les détails liés à l’écoulement d’un gaz dans une conduite ainsi que son
débitHetc. ces problèmes appartiennent au domaine de l’aérodynamique interne.
35

2.3. METHODES THEORIQUES ET EXPERIMENTALES EN


AERODYNAMIQUE

Les méthodes théoriques et expérimentales en aérodynamique reposent


essentiellement sur les notions de base régissant le mouvement d’un corps dans
[13]
un fluide réel . Plusieurs chercheurs célèbres ont contribué a l’établissement de
ces notions: Bernoulli auteur du théorème qui régit l’écoulement des fluides
incompressibles, Euler avec ses travaux sur l’aérodynamique, Laplace qui a
donné la formule exacte de la propagation du son dans l’air, Mach qui a découvert
les ondes de choc, Navier et Stokes qui ont généralisé les lois qui gouvernent le
mouvement d’un fluide visqueux (équations de Navier et Stokes publiées en
1823 et 1843) ; Prandtl (1875-1953) qui a établi le concept de la couche limite et
la théorie de l’aile d’envergure finie ; Reynolds (1842-1912) qui a trouvé une des
lois fondamentales de la similitude en dynamique des fluides, Von karman (1881-
1963) qui a développé le concept de la couche limite, Ackeret qui a développé la
première théorie de l’écoulement supersonique autour d’une aile en 1925, enfin
Busemann qui, en 1935, a pu améliorer les résultats en utilisant une méthode
encore plus perfectionnée. C‘est au cours de la deuxième guerre mondiale qu’on a
entrepris les premières études sur le régime transonique ; par la suite, on a mis
sur pied un vaste programme de recherche sur l’aérodynamique des avions
(subsoniques/supersoniques, civils/militaires), des hélicoptères et des véhicules
spatiaux. [1]

Parallèlement aux recherches théoriques, les premiers travaux relatifs à


l’aérodynamique expérimentale datent de 1866, alors que Lilienthal a pu mesurer
la composante de sustentation d’éléments plans et déterminer, dans un vent
naturel, la portance, la traînée et le moment d’ailes dont la forme s’apparentait à
celle d’ailes d’oiseaux. Depuis, plusieurs souffleries aérodynamiques ont vu le
jour, grâce a Wenham (1871) puis à Phillips (1891) en Angleterre, grâce à
Lacour (1890) au Danemark, à Joukowski (1903) en Russie, à Rateau (1909) et
Eiffel (1909) en France ; on doit d’ailleurs à Eiffel la mise au point de techniques
d’essai en soufflerie qui sont encore en usage de nos jours. Au cours du 20ème
siècle, les études de l’aérodynamique expérimentale vont aller de pair avec, d’une
part, le développement de l’aérodynamique théorique et, d’autre part, la
36

construction des différents types d’avions. Actuellement, on dispose de grandes


souffleries qui sont indispensables autant pour valider et améliorer les méthodes
de calcul, que pour effectuer des études de configuration en aérodynamique
externe et interne. On effectue également des essais en vol afin de compléter les
mesures prises en soufflerie, notamment les mesures relatives à la prévention de
la transition, à la contamination (présence de glace, par exemple), au contrôle de
la couche limite et, finalement, à la certification des avions. [1]

Depuis trois décennies environ, on dispose d’un autre moyen de résoudre les
équations complexes qui régissent le mouvement des corps dans un fluide réel : Il
s’agit de l’utilisation des méthodes numériques avec l’informatique qui, toujours en
développement, produit des appareils de plus en plus puissants ; on évalue que le
coût des simulations numériques a été divisé par 1000 en l’espace de 30 ans.
L’utilisation des méthodes numériques dans les études d’aérodynamique sert à
fournir un moyen rapide et bon marché de simuler les écoulements des fluides
ainsi qu’à mettre au point des outils complémentaires aux données obtenues dans
les tunnels aérodynamiques en vue de la conception des véhicules spatiaux. Les
méthodes numériques mènent aussi à des models hybrides (theorie-experience)
qui favorisent la compréhension de phénomènes très complexes comme la
turbulence et le décrochage dynamique. La simulation numérique, qui est en
relation directe avec la physique (problèmes posés par la turbulence et le transfert
de chaleur), les mathématiques (développement d’Algorithmes toujours plus
efficaces) et l’informatique (développement de langage, de compilateurs et
d’ordinateurs toujours plus efficaces), représente un moyen de recherche courant
dont l’évolution et les performances des moyens de calcul ont permis l’essor de
l’industrie aérospatiale. On reconnaît aujourd’hui la simulation numérique comme
un moyen de conception efficace et indispensable à l’élargissement du champ
d’application de l’aérodynamique. Dans la phase de conception d’un nouveau
design d’avion, par exemple, la simulation numérique donne l’occasion :

- De simuler des phénomènes physiques complexes.


- D’étudier les interactions de plusieurs disciplines (thermodynamique,
aéroélasticitéHetc.).
37

- D’améliore les models théoriques en passant des fluides parfaits (Equation


d’Euler) aux fluides réels (Equations de Navier- Stokes).
- De mieux optimiser l’appareil en tenant compte d’un plus grand nombre de
paramètre, donc en se rapprochant de plus en plus de l’écoulement réel.
- De raccourcir la durée de mise au point du prototype final [2.2].

2.4. CONCEPTS DE BASE [1] [21]

2.4.1 Ecoulement irrotationnel plan

Un écoulement est dit irrotationnel dans un plan si [2.1 à 2.6] :


v r
rotV = ∇ × V = 0 (2.1)

2.4.2 Potentiel des vitesses

Dans le cas d’un écoulement irrotationnel plan il existe une fonction ф


appelée potentiel de la vitesse telle que :

∂Φ
u=
∂x
(2.2)
∂Φ
v=
∂y

En coordonnées polaires on aura :

∂Φ
vr =
∂r
(2.3)
1 ∂Φ
vθ =
r ∂θ

2.4.3 Fonction de courant [16]

Dans le cas même de l’écoulement irrotationnel plan il existe une fonction Ψ


appelée fonction de courant telle que :


u= .
dy
(2.4)

v=−
dx
38

En coordonnées polaires on aura :

1 dΨ
vr = .
r dθ
(2.5)

vθ = − .
dr

Ces deux fonctions satisfont les équations de Laplace, c’est-à-dire :

∂ 2Φ ∂ 2Φ
∇ Φ= 2 + 2 =0
2
(2.6)
∂x ∂y

∂ 2Ψ ∂2Ψ
∇ Ψ=
2
+ 2 =0 (2.7)
∂x 2 ∂y

Pour les déterminer, on utilise la méthode de superposition des singularités.


On commencera d’abord par examiner quelques exemples de mouvements plans
simples : Ecoulement uniforme, écoulement déterminé par une source, par
doublets ou par tourbillons, qui sont d’un usage fréquent lors de l’application de la
méthode de superposition ; on peut ainsi additionner les fonctions caractéristiques
des écoulements plans d’un fluide.

2.4.4 Les différents types d’écoulement [1]


2.4.4.1 Écoulement uniforme
Considérons un écoulement uniforme et parallèle de vitesse V∞ selon l’axe x.
Pour déterminer la fonction de courant et le potentiel de vitesse de cet
écoulement par rapport aux variables x et y (écoulement bidimensionnel), on peut
écrire :
∂Φ ∂Ψ
= v x = V∞ = (2.8)
∂x ∂y
∂Φ ∂Ψ
= vy = 0 = − (2.9)
∂y ∂x
D’où :

Φ = V∞ x (2.10)

Ψ = V∞ y (2.11)
39

En fonction des variables : x, r (écoulement axisymétrique) on obtient :

∂Φ 1 ∂Ψ
= v x = V∞ = (2.12)
∂x r ∂r

∂Φ 1 ∂Ψ
= vr = 0 = − (2.13)
∂r r ∂x
D’où :

Φ = V∞ x (2.14)

1
Ψ = V∞ r 2 (2.15)
2

De même, en fonction des variables R, θ, on aura :

∂Φ 1 ∂Ψ
= v R = V∞ cos θ = 2 (2.16)
∂R R sin θ ∂θ

1 1 ∂Ψ
= v R = V∞ cos θ = 2 (2.17)
R R sin θ ∂θ

D’où :

Φ = V∞ R cos θ (2.18)

1
Ψ = V∞ R 2 sin 2 θ (2.19)
2

2.4.4.2 Source plane ou puits

En un point du plan x y, un écoulement radial, soit sortant soit entrant,


correspond à un écoulement engendré soit par une source soit par un puits.
En utilisant les coordonnées polaires r, θ, centrées en un tel point, l’équation de
continuité donne :

∂ ∂
vθ + (rv r ) = 0 (2.20)
∂θ ∂r
40

La nature radiale de l’écoulement implique que vθ = 0 ; par conséquent l’équation

précédente se réduit a : r v r = cte .

Ainsi la fonction de courant associée vérifie :

∂Ψ
vθ = − =0
∂r
(2.21)
∂Ψ
r vr = = cte = C
∂θ

Avec pour résultat :


Ψ = Cθ (2.22)

La constante C exprimée en fonction du débit Q de la source devient :

Q = 2π r v r = 2π C.

Où Q est donnée par unité de longueur dans la direction k ; ainsi Q s’exprime en


m²s-1.
r
Le potentiel de la source est obtenu à l’aide de : V = ∇Φ .

D’où :
1 ∂Φ
vθ = =0 (2.23)
r ∂θ
∂Φ C
vr = = . (2.24)
∂r r
En résumé nous obtenons :
Q
Φ= ln r.

Q
Ψ= θ.

(2.25)
Q
vr =
2πr

vθ = 0
41

Les lignes de courant sont donc les rayons à θ = constant, et les lignes
équipotentielles les cercles r = constant.

Figure 2.1. Source plane avec ses lignes de courant et de potentiel constants.

Si la source est située en un point Q (a, b) dans le plan x y, r est alors la distance
entre la source et un point P (x, y) quelconque considéré, et l’angle θ défini l’angle
entre r et l’axe des x.

On obtient dans ce cas :

[ ]
1
Q
Φ= ln ( x − a ) 2 + ( y − b) 2 2 .

Q y −b
Ψ= arctg
2π x−a
(2.26)
Q x−a
vx =
2π ( x − a ) 2 + ( y − b) 2

Q y −b
vy =
2π ( x − a ) + ( y − b) 2
2
42

Figure 2.2. Source située au point x = a, y = b

2.4.4.3 Tourbillon ponctuel

Un fil tourbillonnaire rectiligne et parallèle à l’axe z engendre un écoulement


irrotationnel dans le palan (x y).
En utilisant les coordonnées polaires r, θ centrées au noyau du fil, nous pouvons
donc écrire :

1 ∂ 1 ∂
(∇ × v) z = − vr + (rvθ ) = 0 (2.27)
r ∂θ r ∂r

Où :
Γ
v r = 0 et r vθ = (2.28)

La fonction de courant et le potentiel de vitesse vérifient ainsi :

∂Ψ Γ 1 ∂Φ
− = vθ = = (2.29)
∂r 2πr r ∂θ
43

En résumé nous obtenons :


Γ
Φ= θ

Γ
Ψ=− ln r

(2.30)
vr = 0

Γ
vθ =
2π r

Observons que Γ peut être positive ou négative : Si Γ < 0 et vθ < 0 : Le tourbillon

tourne autour de l’origine dans le sens des aiguilles d’une montre. Par contre,
si Γ > 0 et vθ > 0 : Le tourbillon tourne en sens inverse.

Figure 2.3. Fil tourbillonnaire:


∇ × v ≠ O uniquement pour x = y = 0. A l’exception de ce point ∇ × v = 0

2.4.4.4 Doublet ou dipôle


Il s’agit ici d’une superposition d’une source d’intensité +Q située au point (x’,
y’) et d’un puits d’intensité –Q situé au point ( x ′ − ∆x ′, y ′ ).
44

Le potentiel par rapport au point P (x, y) devient alors :

Q  
[ ] [ ]
1 1
Φ= ln ( x − x ′) + ( y − y ′) − ln ( x − x ′ + ∆x ′) 2 + ( y − y ′) 2 2 
2 2 2 (2.31)
2π  

Le dipôle se définit par un passage aux limites tel que ∆x ′ → 0 et Q → ∞ avec la


condition :
Q∆x ′ → µ

Où µ est l’intensité du dipôle ; µ s’exprime donc en m3s-1.

On obtient ainsi :

µ ∂ µ x − x′ µ cos θ
ln[( x − x ′) 2 + ( y − y ′) 2 ]2 = −
1
Φ= =− (2.32)
2π ∂x ′ 2π r 2
2π r

Les composantes du vecteur vitesse deviennent :

∂Φ µ cos θ 1 ∂Ψ
vr = = = (2.33)
∂r 2π r 2 r ∂θ

1 ∂Φ µ sin θ ∂Ψ
vθ = = =− (2.34)
r ∂θ 2π r 2
∂r

Et la fonction Ψ :
µ sin θ
Ψ= (2.35)
2π r

Un dipôle est donc caractérisé par sa direction et son orientation positive définie
par les points consécutifs puits-sources.
Par conséquent en utilisant la notation vectorielle on écrit :

µ = µ eaxe .

Où eaxe représente le vecteur unitaire dans la direction positive de l’axe du dipôle.

Il s’en suit que le potentiel d’un dipôle devient :

1 µ .r
Φ=− (2.36)
2π r 2
45

En résumé, pour un dipôle dirigé dans la direction de la figure ci-dessous on


obtient :
µ cos θ
Φ=−
2π r

µ sin θ
Ψ=
2π r
(2.37)
µ cos θ
vr =
2π r 2

µ sin θ
vθ =
2π r 2

Figure 2.4. Ecoulement déterminé par un doublet


a) Position des singularités
b) Ligne de courant et axe du doublet

[1]
2.4.5 Méthode de superposition des écoulements

2.4.5.1 Superposition d’une source plane et d’un écoulement uniforme

Considérons un écoulement uniforme de vitesse V∞ et une source de débit


Q placée à l’origine du système d’axes xOy. Conformément au principe de
superposition de plusieurs singularités, ou écoulements simples.
Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :
46

Q Q
Φ = V∞ x + ln r = V∞ r cos θ + ln r (2.38)
2π 2π
Q Q
Ψ = V∞ y + θ = V∞ r sin θ + θ (2.39)
2π 2π

Cet écoulement correspond à l’écoulement autour d’un corps qui n’est pas
un corps fermé. A l’infini (θ = 0) , les valeurs de y sur la partie supérieure et la
partie inférieure sont :
Q
y=± (2.40)
2V∞

La vitesse totale est nulle au point d’arrêt A( x A , y A ) placé sur l’axe OX.

Figure 2.5. Source plane en écoulement uniforme

2.4.5.2 Superposition d’une source et d’un puits plans


Soit une source et un puits de même intensité, situés sur l’axe des x en des
points symétriques : x = −a pour la source et x = + a pour le puits.
Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :

Q r
Φ= ln 1
2π r2
(2.41)
Q
Ψ= (θ 1 − θ 2 )

47

Figure 2.6. Source et puits plans

2.4.5.3 Superposition d’une source, d’un puits, et d’un écoulement uniforme


Soient une source d’intensité +Q et un puits d’intensité –Q situés sur l’axe
des x en des points symétriques : x = −a pour la source et x = + a pour le puits,
sur cet ensemble on superpose un courant uniforme de vitesse V∞ .

Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :


Q r
Φ = V∞ x + ln 1
2π r2
(2.42)
Q
Ψ = V∞ y − θ

Telle que : θ = θ 2 − θ1

La ligne de courant obtenue pour Ψ = 0 correspond au contour d’un cylindre


ovale :
2π V∞ y
θ= (2.43)
Q

La vitesse est nulle aux points d’arrêt A( X A , Y A ) et B( X B , YB ) .


48

Figure 2.7. Ecoulement autour d’un cylindre ovale

2.4.5.4 Superposition d’un tourbillon et d’un écoulement uniforme

Considérons l’écoulement déterminé par un tourbillon ponctuel situé a


l’origine et plongé dans un écoulement uniforme V∞ parallèle a l’axe OX.

Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :

Γ
Φ = V∞ x + θ

(2.44)
Γ
Ψ = V∞ y − ln r

La vitesse est nulle au point d’arrêt A( X A , Y A ) .

Figure 2.8. Tourbillon en écoulement uniforme


49

2.4.5.5 Superposition d’un doublet et d’un écoulement uniforme (écoulement


sans circulation autour d’un cylindre)

Soit un doublet positif m placé dans un écoulement uniforme V∞ parallèle a l’axe


Ox.
Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :
a2
Φ = V∞ (r + ) cos θ
r
(2.45)
2
a
Ψ = V∞ ( r − ) sin θ
r
A partir de la on peut tirer en coordonnées polaires la vitesse radiale et la vitesse
tangentielle qui sont respectivement :

v r = V∞ (1 − 2 ) cos θ
r
(2.46)
2
a
vθ = −V∞ (1 + ) sin θ
r2

Lorsque Ψ = 0 , on obtient le cercle de rayon a. L’écoulement extérieur correspond


à l’écoulement autour d’un cylindre circulaire de rayon a, qui se trouve dans un
courant uniforme. Sur le cercle de rayon r = a, la vitesse radiale est nulle et la
vitesse totale est égale à la vitesse tangentielle.

V = vθ = −2 V∞ sin θ (2.47)

Aux points d’arrêt ou θ = π et θ = 0 la vitesse est nulle, elle est maximale aux
π 3π
ponts A(θ = ) et B(θ = ).
2 2
On calcule ainsi le coefficient de pression :

V 2
Cp = 1− ( ) = 1 − 4 sin 2 θ (2.48)
V∞
50

Figure 2.9. Ecoulement autour d’un cylindre dans un courant uniforme.

2.4.5.6 Superposition d’un doublet, d’un écoulement uniforme et d’un tourbillon


(écoulement avec circulation autour d’un cylindre)
Soient un doublet positif m et un tourbillon négatif − Γ situés a l’origine (le
mouvement de rotation du tourbillon se fait dans le sens des aiguilles d’une
montre) placés dans un écoulement uniforme V∞ parallèle a l’axe Ox.
Le potentiel des vitesses et la fonction de courant sont respectivement :
a2 Γ
Φ = V∞ (r + ) cos θ − θ (2.49)
r 2π
a2 Γ
Ψ = V∞ ( r − ) sin θ + ln r (2.50)
r 2π

Pour Ψ = ln a , on obtient un cercle de rayon a comme ligne de courant et


l’écoulement correspond a l’écoulement autour du cylindre circulaire de rayon a
avec la circulation Γ , on a d’autres part Ψ = 0 sur le cercle .
Les vitesses radiale et tangentielle sont respectivement :
a2
v r = V∞ (1 − 2 ) cos θ (2.51)
r
a2 Γ
vθ = −V∞ (1 + 2 ) sin θ − (2.52)
r 2πr
Si r = a .On obtient :
vr = 0 (2.53)
Γ
vθ = −2 V∞ sin θ _ (2.54)
2π a
51

Figure 2.10. Ecoulement avec circulation autour d’un cylindre


a ) Γ /(aV∞ ) = 2.4π
b) Γ /(aV∞ ) = 4π
c) Γ = k 4π aV∞ avec k = 1.225

La vitesse totale est nulle aux points qui correspondent à :


Γ
Sinθ = − (2.55)
4π V∞ a

Pour Γ < 4π V ∞ a : On obtient deux points d’arrêt sur le cylindre.

Pour Γ = 4πV∞ a : Les deux points coïncident et sont situés sur le cercle

en θ = .
2
Pour Γ > 4π V∞ a : L’unique point d’arrêt se trouve dans le champ de l’écoulement
extérieur au cylindre.
Le coefficient de pression sur le cylindre est :
V 2 Γ
Cp/ = 1− ( ) = 1 − (2 sin θ + )2 (2.56)
V∞ 2πV∞ a
52

2.5 PROFILS AERODYNAMIQUES EN REGIME SUBSONIQUE

[1]
2.5.1 Caractéristiques géométriques des profils

On définit un profil aérodynamique comme étant le contour géométrique qu’on


obtient par la coupe verticale d’une aile d’avion, d’une pale d’hélicoptère et d’une
pale de turbine à gaz ou de turbine à vent.
La forme du profil est une caractéristique essentielle d’une aile et influe
grandement sur les caractéristiques aérodynamiques et les performances d’un
avion.

On définit les grandeurs géométriques suivantes d’un profil aérodynamique :


A Bord d’attaque c: Longueur de la corde de référence
:
B Bord de fuite d: Position de la cambrure maximale du
: profil.
AB : Corde de référence du f: Cambrure maximale
profil
AMB : Extrados. r: Rayon du bord d’attaque
ANB : Intrados α: Angle d’attaque (ou d’incidence
APB : Ligne de cambrure du géométrique par rapport à la vitesse
profil de l’écoulement V∞).
τ: Angle du bord de fuite

Le milieu des segments perpendiculaires à la corde de référence, tel MN, est


appelé squelette du profil ou ligne de cambrure moyenne. On note f la plus
grande ordonnée de la ligne de cambrure moyenne par rapport à AB Le rapport
f/c est dit cambrure relative et la valeur maximale du segment MN représente
l’épaisseur maximale du profil, emax. L’expression emax/c = t correspond à
l’épaisseur relative maximale. Les profils classiques ont une épaisseur relative de
6 à 20 % située environ à c/3, la cambrure relative est de l’ordre de 6 à 8 % et d /
emax varie de 15 à 50 %. Sur la même figure apparaissent les forces
aérodynamiques : L (la portance) et D (la traînée).
53

Figure 2.11. Caractéristiques géométriques d’un profil.

Différents types de profils aérodynamiques sont catalogués dans le monde. On


notera, par exemple, les profils Joukowski, Eppler, Wortmann, NACA, RAE,
Gottingen, NLR, NASA/LRC et SANDIA. Parmi ces derniers, les profils de type
NACA sont connus, et on utilise certains couramment tant en pratique que pour la
validation des méthodes numériques.

2.5.1.1 Profils de type NACA [1] [16] [17]


Le prédécesseur de la NASA était la NACA (National Advisory Committee for
Aeronautics). Cet organisme a étudié différentes familles de profils répondant à
diverses applications. Parmi ces dernières, il faut distinguer la famille de profils à
quatre chiffres, celle à cinq chiffres et les profils laminaires portant la
désignation NLF.

• Famille de profils à quatre chiffres: Dans cette famille, on identifie un profil


par quatre chiffres : Le premier spécifiant la cambrure relative maximale en
pourcentage de la corde, le deuxième indiquant la position de cette cambrure
relative en pourcentage de la corde et les deux derniers chiffres représentent
l’épaisseur relative maximale, toujours en pourcentage de la corde.
Par exemple, dans le profil NACA 2415:

- Le 2 représente la cambrure relative maximale (2 %).


- Le 4 représente la position de la cambrure maximale (40 %).
- Le 15 représente l’épaisseur relative maximale (15 %).
54

Dans le cas des profils symétriques de cette famille, on se sert de l’expression


suivante pour calculer la forme géométrique :

± yt =
t
0,2
(
0,2969 x − 01260 x − 03537 x 2 + 02843 x 3 − 01015 x 4 ) (2.57)

Le rayon de courbure au bord d’attaque correspond à :

r = 1,1019t 2 (2.58)

Où t représente l’épaisseur relative maximale du profil. à titre indicatif, on donne la


variation du coefficient de traînée Cd en fonction de l’épaisseur relative pour un
profil symétrie.

Figure 2.12. le coefficient Cd en fonction de l’épaisseur relative pour les profils


symétriques de la famille de profils à quatre chiffres.

Dans le cas du profil cambré, la forme géométrique de la cambrure moyenne


est représentée par deux paraboles:

yA
yc = x( 2 x A − x ) 0 ≤ x ≤ xA
xA
(2.59)
yA
= (c − x )(c + x − 2 x A ) xA ≤ x ≤ c
(c − x A )2
55

Où le point A (xA, yA) situé à la distance où la flèche est maximale, représente le


point commun des deux paraboles. Notons que yA représente la cambrure
maximale et que xA en donne l’emplacement. Par exemple, pour NACA 4412, la
cambrure maximale est de 4 % (yA = 0,04) et se trouve à 40 % (xA = 0,4). Les
deux derniers chiffres indiquent l’épaisseur relative maximale, ici 12 %.

L’équation de la forme géométrique d’un profil cambré est donc :

− Partie de l’extrados :

xe = x − y t sin θ
2.60)
y e = y c + yt cos θ

- Partie de l’intrados :

xi = x + y t sin θ
(2.61)
yi = y c − y t cos θ

On obtient yt de l’équation du profil symétrique et θ présente l’angle de la pente de


l’équation de yc soit θ = dyc /dx.

Figure 2.13. caractéristiques géométriques d’un profil cambré.


56

• Famille de profils à cinq chiffres : Dans cette famille, cinq chiffres


caractérisent chaque profil.

Par exemple, dans le cas de NACA 23015:

− Le 2 représente le coefficient de portance caractéristique (3/2×0,2=0,3).


− Le 30 représente la position de la cambrure maximale (1/2 x 30=15 %).
− Le 15 représente l’épaisseur relative maximale (15 %).

• Famille de profils laminaires : Le NACA a également étudié une série de


profils dont l’écoulement est laminaire sur une majeure partie de sa surface et les
a désignés par un ensemble de chiffres significatifs.
Par exemple, pour NACA 662 – 215 :

− Le premier 6 représente la désignation de la série (profil laminaire).


− Le deuxième 6 représente la position de la pression minimale (60 %).
− L’indice 2 est la marge au-dessus et au-dessous du coefficient de
portance caractéristique pour laquelle il existe un gradient de pression
favorable 0,2
− Le 2 représente le coefficient de portance caractéristique (0,2).
− Le 15 représente l’épaisseur relative maximale (15%).

2.5.1.2 Principales caractéristiques géométriques des profils [2.5]

A la Figure 2.14, on présente la distribution de la vitesse et les


caractéristiques géométriques. [16] [17]

Pour un profil symétrique NACA 0012, on trouvera une gamme complète de


profils de type NACA et leurs principales caractéristiques géométriques et
aérodynamiques, présentées par Abott et Al (ANNEX B).
57

Figure 2.14. distribution de la vitesse sur un profil symétrique NACA0012.

2.5.2 Coefficient de pression [1]


On définit le coefficient de pression pour un profil aérodynamique à l’aide de
la relation vue précédemment :

P − P∞
CP = (2.62)
(1 / 2) ρ V∞2
Où:
P = pression statique locale.`
P∞ = pression statique de l’écoulement non perturbé.

Avec un écoulement subsonique incompressible, si on utilise l’équation de


Bernoulli, on peut écrire le coefficient de pression par rapport à la vitesse locale v
sous la forme :

2
C P = 1 −  v  (2.63)
 V∞ 

La valeur maximale de v correspond à une valeur minimale de CP.


58

En général, la distribution de la vitesse sur un profil aérodynamique provient de


trois composantes :

a) la distribution de la vitesse due à l’épaisseur, ν;


b) La distribution de la vitesse sur la ligne de cambrure ∆ν.
c) La distribution de la vitesse due à l’angle d’attaque ∆να.

Par conséquent, dans le cas d’un profil dont l’épaisseur et la cambrure sont à un
certain angle d’attaque, on obtient le coefficient de pression à l’aide de la formule
plus complète :

2
 v ∆v ∆v 
C p = 1 −  ± ± Cl α  (2.64)
 V∞ V∞ V∞ 

Notons qu’en général, les valeurs ∆vα V∞ , sont tabulées pour Cl = 1.0 et que
les signes positifs et négatifs correspondent respectivement aux valeurs sur
l’extrados et sur l’intrados du profil. Evidemment, pour les profils symétriques, ∆ν
et égal à 0 et l’équation (2.64) s’en trouve simplifiée.

2.5.3 Coefficient de moment de tangage [1] [9] [15]


Il est donné par l’expression suivante :

CM (α) = CM0 + x/c Cl(α)


Où:

Cm0 : Coefficient de moment de tangage à portance nulle


x : Bras de levier de la portance
C: Corde du profil
Cl(α) : Coefficient de portance en fonction de l’angle d’incidence

Il est clair à partir de ce qui vient d’être dit sur le coefficient de moment de tangage
à portance nulle, que pour un profil symétrique le CM0 est nul. Notons cependant
que ce dernier prend une valeur négative lorsqu’il s’agit d’un profil cambré.
59

Il faut noter aussi que le centre aérodynamique se situe généralement au


quart de la corde à partir du bord d’attaque pour les écoulements subsoniques. Le
coefficient de moment de tangage prend alors la forme suivante :

CM (α) = CM0 + 0.25 Cl(α)

2.5.4 Condition de Kutta [1]

Une analyse approfondie montre qu’on peut avoir une infinité de solutions
pour l’intensité de la circulation γ, de sorte que le potentiel total de l’écoulement,
Φ, satisfait aux conditions de continuité, d’irrotationnalité et de l’écoulement
tangent pour un profil en écoulement stationnaire à un angle d’attaque donné. De
toute évidence, ces conditions sont insuffisantes pour déterminer une solution
unique de la circulation, ce qui permettrait de calculer ensuite la portance et le
moment (dans le cas précis d’un fluide parfait incompressible). Il devient
nécessaire de poser une condition supplémentaire pour obtenir une valeur unique
de Γ qui corresponde à un profil donné et à un angle d’attaque donné. Cette
condition provient de l’étude de l’écoulement autour du bord de fuite observé pour
la première fois par le mathématicien allemand Wilhelm Kutta en 1902 et qui
permet de trouver une valeur unique de la circulation au bord de fuite du profil.

Afin d’examiner l’écoulement stationnaire d’un fluide parfait incompressible,


nous tiendrons compte de deux formes différentes pour la géométrie du bord de
fuite du profil et nous exprimerons la condition de Kutta comme suit :

a) Pour un profil se terminant par un dièdre (Figure 2.15.a) : Le bord de fuite lui-
même est un point d’arrêt. Soient les vitesses de l’écoulement au bord de fuite,
BF : ve tangente à l’extrados et vi tangente à l’intrados ; on a deux vitesses de
directions différentes en un même point BF, ce qui n’est possible que si les
deux vitesses sont nulles et que le point BF est un point d’arrêt : C’est-à-dire :
ve = vi = 0. .

b) Pour un profil se terminant par un point de rebroussement (Figure 2.14.a) : La


vitesse à l’extrados et à l’intrados au bord de fuite a la même valeur finie. Dans
ce cas, les vitesses ve et vi ont la même direction au point BF et ont toutes
deux une valeur finie.
60

Cependant, la pression au bord de fuite a une valeur unique PBF et l’équation


de Bernoulli, appliquée à l’extrados du profil à proximité du bord fuite, conduit
à:
1 1
PBF + ρ v e2 = PBF + ρ vi2 (2.65)
2 2
Il en résulte que ve = vi .

De l’étude de l’écoulement au bord de fuite d’un profil, on peut tirer deux


remarques importantes :

a) La vitesse doit prendre des valeurs finies au bord de fuite ;


b) L’écoulement quitte le profil au bord de fuite, et ce selon la bissectrice de
l’angle du bord de fuite.

Figure 2.15. Condition de Kutta


a) Pour un profil se terminant par un dièdre.
b) Pour un profil se terminant par un point de rebroussement.

Dans le cas d’un profil mince, la condition de Kutta se traduit par le fait que
l’intensité tourbillonnaire doit prendre une valeur nulle au bord de
fuite γ (BF ) = γ (c ) = 0 , quelle que soit la géométrie du profil à cet endroit.
61

2.6 PRESENTATION DES METHODES DES PANNEAUX [1] [6] [12]

La théorie du profil mince donne des résultats acceptables pour les


coefficients de portance et de moment, mais elle ne tient pas compte de l’effet de
l’épaisseur du profil sur les coefficients aérodynamiques. Suivant cette théorie, la
pression aux points d’arrêt n’est pas valable, c’est pour cette raison qu’on été
établies des méthodes plus exactes, basées sur une distribution de singularités
(sources, tourbillons, doublets) non pas sur la corde, mais sur la surface du profil.
Ce sont les méthodes des panneaux. [2.3]

2.6.1 Méthode de Hess & Smith

Cette méthode élaborée par Hess et Smith en 1966 consiste tout d’abord à
diviser le profil en un certain nombre de panneaux afin d’en approcher le mieux
possible le contour réel. On modélise ensuite l’écoulement à l’aide de sources et
de tourbillons distribués sur chaque panneau. Ensuite, les conditions de tangence
et de Kutta, nous permettent de déterminer l’intensité de ces singularités. Puis,
une fois celles- ci connues, on peut calculer la vitesse, et, par conséquent, le
coefficient de pression en tout point de la surface, ainsi que la distribution de
l’angle d’attaque en fonction de l’angle d’incidence du profil.
Pour un écoulement irrotationnel, le potentiel total autour du profil correspond à
l’équation suivante :
Φ = Φ∞ + Φs + Φν (2.66)
Avec :
Φ∞ = Potentiel de l’écoulement uniforme.
Φs = Potentiel d’une distribution de source q(s) par unité de longueur.
Φν = potentiel d’une distribution de tourbillon d’intensité γ(s).

Hess et Smith ont posé les conditions suivantes : l’intensité des sources
est constante sur chacun des panneaux mais varie d’un panneau à l’autre, tandis
que l’intensité des tourbillons est la même sur tous les panneaux. Donc sur un
panneau i,

q(s) = qi tandis que γ (s) = γ


62

La discrétisation se fait de la façon suivante:

o On remplace le profil par un polygone a N cotés en divisant la surface du profil


en un certain nombre de panneaux en commençant par le bord de fuite, le
choix d’une soixantaine de panneaux donne une assez bonne précision, pour
cela on choisit un grand nombre de panneaux au bord d’attaque et au bord de
fuite, c’est-à-dire la où la courbure est la plus importante et on utilise une
distribution sinusoïdale des panneaux telle que :

xi = c / 2 * (1 − cos θ i ) , θi = i ∆θ.

L’incrément ∆θ est fonction du nombre de panneaux tel que ∆θ = 2π/N.


De telle sorte que le potentiel résultant devient:

N
 q( s) γ 
Φ = V∞ ( x cos α + y sin α ) + ∑ ∫  2π ln r − 2π θ  ds (2.67)
i =1 panneau i

Figure 2.16. Notation des panneaux sur le profil.

Il y a donc N+1 inconnues dans ce problème :

- Les N valeurs de qi aux points de contrôle


- La valeur de γ pour le tourbillon au point de contrôle.

Avant d’effectuer les calculs, on doit préciser les conditions aux frontières :
Tout d’abord, on considère que les points de contrôle sont situés au centre des
panneaux. Puis on impose la condition de tangence entre les panneaux, ce qui
donne une vitesse normale à la surface des panneaux nulle. Ensuite, la condition
63

de Kutta établit que les vitesses tangentielles du premier et du dernier panneau


sont égales.

L’ensemble de ces conditions permet de déterminer les inconnues de départ,


c’est- à- dire l’intensité des sources et des tourbillons.
Une fois le champ de vitesse connu, on peut en déduire le coefficient de pression
sur chaque panneau. Puis le coefficient de portance est calculé à l’aide de la
relation de Kutta-Joukovski.

La méthode de Hess et Smith présente des coefficients d’influence assez


complexes à évaluer qui nécessitent des calculs plutôt longs à effectuer. De plus,
la condition de Kutta génère une équation complexe qui exige qu’on trouve les
valeurs des contributions individuelles de chaque panneau. La détermination des
valeurs de la matrice des coefficients est donc une lourde tache avec cette
méthode. L’inversion de cette matrice permet de calculer l’intensité des
distributions de sources et de tourbillons. Pour obtenir les caractéristiques
aérodynamiques recherchées, on doit déterminer la valeur d’une autre matrice qui,
elle, permettra de calculer les vitesses tangentielles au centre de chaque
panneau. Ainsi le principal inconvénient que présente cette méthode est qu’elle
éxige la résolution de deux matrices des coefficients d’influence : La première sert
à calculer l’intensité des singularités, et la seconde, a déterminer les vitesses
tangentielles, cependant c’est une méthode qui fournit de bons résultats en 2
dimensions comme en 3 dimensions.

2.6.2 Fondements théoriques des méthodes de panneaux (Identité de Green)

Bien que les méthodes de panneaux aient été découvertes par le biais d’une
approche intuitive, les fondements mathématiques de ces méthodes reposent sur
l’identité de Green.

Cette identité permet de calculer la valeur du potentiel en tout point du champ


concerné, en autant qu’on connaisse les conditions aux limites. La surface en
question ne doit cependant contenir aucune singularité. Etant donné que les
singularités sont distribuées à la surface du profil, examinons le champ décrit à la
figure 1.6.
64

L’identité de Green s’exprime comme suit :


r r
Φ p = ∫ [(n ⋅ ∇Φ )Φ s − Φ ( n ⋅ ∇Φ s )]ds (2.68)
S

Où Φs est le potentiel crée par une source unitaire en deux dimensions :


 1 
Φs =   ln r
 2π 

Figure 2.17. Surface représentative à l'intérieur de laquelle l'identité de Green est


applicable

r
La première intégrale de cette équation, ∫ (n ⋅ ∇Φ ) Φ s dS , correspond à l’influence
S

r
au point P d’une distribution de sources sur la surface S et (n ∇Φ ) représente la
vitesse normale à la paroi. Dans le cas présent cette vitesse est nulle, car il faut
satisfaire à la condition de tangence des vitesses.

Par conséquent, ce premier terme est nul, dans la seconde partie,


r r
−∫ Φ ( n ⋅ ∇Φ s ) dS , on peut montrer que le terme (n ⋅ ∇Φ s ) correspond l’influence
S

d'un doublet (fig. 2.17).


r
Ce terme représente le taux de changement de Φs selon la direction n .
Si Φ1 et Φ2 sont les valeurs de potentiel à Q1 et Q2 alors :

r Φ − Φ2
n ⋅ ∇Φ s = lim 1 (2.69)
δ →0 δ

Dans la présente situation, on peut interpréter Φ1 et Φ2 comme une source et un


puits d’intensité élémentaire. La limite indiquée dans l’équation (2.69) correspond
donc, par définition, à l’influence d’un doublet. Moran propose une relation pour la
contribution de la surface S∞ au point P :

Φ ∞ = V∞ ( x p cos α + y p sin α )
65

Où α représente l’angle d’attaque (l’incidence) du profil. Dès lors, on peut réécrire


l’identité de Green comme suit :

r
φ p = V∞ ( x p cos α + y p sin α ) − ∫
S B + SC
Φ ( n ⋅ ∇Φ s ) dS (2.70)

Equation qu’on peut discrétiser en utilisant la méthode de panneaux de la même


façon que dans l’équation (2.67).

Les paramètres SB et SC représentent les surfaces du corps (ou du profil) et la


surface du sillage respectivement.

Figure 2.18. Interprétation du second terme comme une distribution de


doublets

Figure 2.19. Notation des domaines pour l'identité de Green

Remarque : il existe deux manières différentes de calculer le champ des vitesses


a l’aide des méthodes de panneaux : on peut, soit utiliser le potentiel total, soit
avoir recours a Φ, qui représente le potentiel de perturbation.
Dans la deuxième méthode, on aurait : V = V∞ + ∇φ et la contribution de S∞ serait
r r
nulle : On aurait alors : n ⋅ ∇Φ = −n ⋅V∞ .
66

En ce qui concerne la surface du sillage, SC , on peut l’interpréter comme une


surface simple, après avoir posé :
∆Φ = Φ + − Φ −
r
Où : Φ+ = valeur de Φ du coté de SC ( n pointe vers le fluide)
Φ- = valeur du coté opposé.
On obtient alors :
r r
Φ p = V∞ ( x p cos α + y p sin α ) − ∫
SB
Φ ( n ⋅ ∇Φ s ) dS − ∫
SC
∆Φ ( n ⋅ ∇Φ s ) dS (2.71)

Où : Φ est le potentiel total.


Lorsqu’on insère la circulation Γ dans l’équation, cette dernière devient :
r r
Φ p = V∞ ( x p cos α + y p sin α ) − ∫ Φ ( n ⋅ ∇Φ s ) dS − Γ ∫ n ⋅ ∇Φ s dS (2.72)
SB SC

2.6.3 Méthode des panneaux avec tourbillon par formulation de vitesse

Fondements mathématiques : la méthode des panneaux avec tourbillon par


formulation de vitesse vient de Mavriplis, qui l’a présentée en 1971. Elle est
basée sur le principe de superposition de solutions élémentaires consistant à
distribuer des tourbillons sur la surface du corps à analyser. Comme avec la
méthode de Hess et Smith, on fait une approximation du profil à l’aide d’un
ensemble de lignes droites que l’on nomme panneaux. On détermine la solution
en distribuant des tourbillons sur la surface du corps plongé dans un écoulement
uniforme avec un écoulement circulatoire. Pour ce type de représentation,
Martensen a démontré que la condition de vitesse tangentielle nulle sur la surface
interne du corps, est équivalente à la condition de tangence, et que la vitesse
tangentielle sur la surface externe du corps est égale à l’intensité des tourbillons.
A partir de ces observations, on peut exprimer la vitesse tangentielle en un point
intérieur de la surface du corps de la façon suivante :
r r ω r
VtP = V∞ ⋅ t + + ∫ γ t ⋅ ∇Φν dS (2.73)
2 SB

Où :
ω/2 = vitesse induite par l’écoulement circulatoire
γ = intensité des tourbillons sur la surface.
r
t = tangente au point P
r r
(t ∇φν ) = taux de changement de Φν selon la direction t .
67

Puisque le point P est un point de la surface interne du corps, la vitesse


tangentielle est égale à zéro et l’équation (2.73) devient :

r r ω r
0 = V∞ t + + ∫ γ t ∇Φν dS (2.74)
2 SB

On cherche donc la distribution γ et l’écoulement circulatoire ω/2 qui satisfont à


l’équation (2.74) pour tous les points de la surface du corps. Une fois qu’on a
déterminé la distribution γ, on sait que la vitesse tangentielle en un point P de la
surface externe du corps est égale à l’intensité du tourbillon à cet endroit.
Discrétisation : la discrétisation de la surface du corps se fait de la même façon
qu’avec la méthode de Hess et Smith : On pose que la distribution du tourbillon
est constante sur chaque panneau, mais varie d’un panneau à un autre. Si on a N
panneaux, on obtient ainsi (N+1) inconnues, soit les N valeurs de γi et la valeur de
ω. Pour obtenir le nombre d’équations nécessaires, on doit appliquer l’équation
(2.74) aux N points de contrôle qui sont situés au centre de chaque panneau.
L’équation (2.74) devient alors :

lj
r r ω N r
0 = V∞ t + + ∑ γ j ∫ t ∇φν dS (2.75)
2 j =1 0

Apres qu’on a trouvé la valeur de l’intégrale on obtient (Figure 2.20):

lj
r r ω N
0 = V∞ t + + ∑ γ j ∫ γ j AP , j (2.76)
2 j =1 0

Où :
 β P , j (cosθ P cosθ j + sin θ P sin θ j ) 
1  
AP , j =  rP , j +1  (2.77)
2π + ln r (sin θ P cosθ j − cosθ P sin θ j 
 P, j 

rP , j = ( xP − x j )² + ( y P − y j )² (2.78)

 ( y p − y j )( x j +1 − x p ) − ( y P − y j +1 )( x j − x P ) 
β P , j = arctg   (2.79)
 ( y p − y j )( y P − y j −1 ) + ( x j − x P )( x j +1 − x P ) 
68

L’équation 2.76 devient un système d’équations algébriques linéaires lorsqu'on


l’applique aux points de contrôle i situés au centre des panneaux. On obtient un
système de N équations à (N+1) inconnues que l’on peut noter de la façon
suivante :
r ω N
− t V∞ = + ∑ γ j Ai , j i = 1,2,3, K , N (2.80)
2 j =1

Figure 2.20. Notation sur un panneau :


Méthode de panneaux avec tourbillon par formulation de vitesses et de ligne de
courant.

Il est important de noter que lorsque i = j, l’expression (2.77) n’est plus valable.
Dans ce cas, le coefficient Ai,i est égale à -1/2. Il manque une seule équation et
elle provient encore une fois de l’application de la condition de Kutta au bord de
fuite. Comme dans le cas de la méthode de Hess et Smith, on applique
numériquement cette condition en posant que les vitesses tangentielles sont
égales aux points de contrôle adjacents au bord de fuite, c'est-à-dire aux points i =
1 et i = N. Comme ces vitesses tangentielles sont égales à l’intensité des
tourbillons en ces points, l’équation de la condition de Kutta est très simple et
exprimée comme suit :
γ1 + γ N = 0 (2.81)

L'équation (2.80) et l’équation (2.81) forment un système de (N+1) équations et


(N+1) inconnues que l’on peut écrire sous la forme suivante :
[A]{x} = {b} (2.82)
69

Où [A] est la matrice des coefficients d’influence de dimension (N+1) sur (N+1).
On peut trouver les coefficients de [A] à l’aide de la relation (2.77).
Les autres coefficients sont :
1
Ai ,i = −
2
1
Ai , N +1 =
2
et
AN +1, j = 0 sauf AN +1,1 = AN +1, N = 1

Le vecteur {x} est le vecteur inconnu de dimension (N+1) et formé de:

xi = γ i i = 1,2, K , N − 1, N (2.83)

x N +1 = ω (2.84)

Le vecteur {b} est le vecteur constant qu’on détermine ainsi:

bi = −V∞ cos(α − θ j ) i = 1,2, K , N − 1, N (2.85)

bN +1 = 0 (2.86)

Alors qu’on résout le système 2.82, il est possible de déterminer directement les
vitesses tangentielles aux points de contrôle, exprimées de la façon suivante:

Vt ,i = γ i (2.87)

Les coefficients de pressions aux points de contrôles ont comme expression la


relation 2.63.

Le coefficient de portance s’exprime d’une façon tout à fait similaire à l’équation


2.67 La seule différence est que l’intensité des tourbillons varie d’un panneau à un
autre.

Le coefficient de portance devient donc :

N
2
Cl =
V∞ c
∑j =1
γ j lj (2.88)
70

2.6.4 Méthode de panneaux avec tourbillons par formulation de ligne de courant

Fondements mathématiques : la formulation de ligne de courant se base


également sur le principe de superposition des solutions élémentaires et utilise
encore le tourbillon. La différence réside dans l’équation intégrale, qui n’exprime
pas la vitesse tangentielle comme dans l’article 6.3, mais plutôt la ligne de
courant. Cette formulation utilise toutefois le fait que la vitesse tangentielle en un
point du corps est égale a l’intensité des tourbillons, ce qui équivaut à appliquer la
condition de tangence puisqu’on spécifie que la vitesse tangentielle sur la surface
interne est égale à zéro. Cette hypothèse est très avantageuse car elle permet
d’obtenir facilement les caractéristiques de l’écoulement. La fonction de courant
générée par une distribution de tourbillons sur la surface d’un corps plongé dans
un écoulement uniforme est la suivante :

ΨP = Ψ∞ + ∫
SB
γ Ψν dS (2.89)

La fonction de courant d’un écoulement uniforme prend la forme :

Ψ∞ = V∞ ( y cosα − x sin α ) (2.90)

Et celle d’un tourbillon unitaire correspond à :

1
Ψν = ln r (2.91)

On obtient l’équation :
1
ΨP = V∞ ( y P cos α − x P sin α ) +
2π ∫
SB
γ ln r dS (2.92)

Qui exprime la fonction de courant en un point Q quelconque. Or, la fonction de


courant est constante tout le long du corps et on a donc, pour tout point P sur le
corps :
Ψ P = ΨB (2.93)
Comme avec la formulation des vitesses (art. 6.3), on cherche une distribution γ
telle que la fonction de courant sera constante tout le long de la surface du corps.
Discrétisation: la discrétisation de l’intégrale de surface de l’équation 2.92 se fait
de façon similaire aux méthodes précédentes. On procède d’abord à une
71

approximation du corps des panneaux sur lesquels on pose que la distribution de


tourbillons est constante mais qu’elle varie d’un panneau à un autre.

L’équation 2.92 devient, en conséquence :

N lj
1
ΨB = V∞ ( y P cosα − x P sin α ) +

∑γ ∫
j =1
j ln r dS (2.94)
0

Avec la division de la surface en N panneaux, on obtient (N+1) inconnues, soit les


N valeurs de γ, que l’on note γi, et la valeur de ΨB.
Après avoir trouvé la valeur de l’intégrale, l’équation 2.94 devient (fig. 2.20) :

N
ΨB = V∞ ( y P cosα − x P sin α ) + ∑ AP , j γ j (2.95)
j =1

Où:

AP , j =
lj

[
ln rP , j +1 − 1 + ]
x*
ln
rP , j
+
2π rP , j +1 2π
y*
β P, j (2.96)

x * = ( x P − x j ) cos θ j + ( y P − y j ) sin θ j (2.97)

y * = −( xP − x j ) sin θ j + ( y P − y j ) cos θ j (2.98)

On détermine les paramètres rP,j et βP,j aux moyens des équations 2.78 et 2.79.
Lorsque le point P est situé au centre du panneau j, alors :

lj  lj 
AP , j = ln − 1 (2.99)
2π  2 

On obtient un système de N équations linéaires lorsqu’on applique l’équation 2.95


au centre de chaque panneau c'est-à-dire lorsque le point P devient le point de
contrôle i pour i=1 ,2…, N. la (N+1) équation nécessaire provient encore une fois
de l’application de la condition du Kutta au bord de fuite. Elle s’exprime sous la
même forme qu’a l’article 6.3. Le système d’équations ainsi obtenu peut prendre la
forme matricielle suivante :
[A]{x} = {b} (2.100)
72

Où [A] est la matrice des coefficients d’influences. On trouve les coefficients Ai, j à
l’aide des équations 2.96 et 2.99 selon le cas, pour j < N+1 et Ai, N+1 = -1. Les
coefficients de la (N+1) équation sont tous nuls sauf AN+1, 1 = AN+1, N = 1. Le
vecteur inconnu {x} est le suivant :

xi = γ i i = 1,2,K , N − 1, N (2 .101)

xN +1 = Ψc (2.102)

Le vecteur constant {b} est :

bi = −V∞ ( y cos α − x sin α ) i = 1,2, K , N − 1, N (2.103)

bN +1 = 0 (2.104)

Lorsqu’on résout le système de l’équation 2.100 on utilise l’équation 2.87 pour


obtenir directement les vitesses tangentielles. L’équation 2.63 permet d’obtenir
les coefficients de pression et la relation 2.77 donne la valeur du coefficient de
portance.

2.6.5 Méthode de panneaux avec doublets constants par formulation du potentiel

Fondements mathématiques : la méthode des panneaux avec doublets


constants par formulation du potentiel utilise la théorie des fonctions de Green
pour obtenir l’équation intégrale. Elle résulte du travail de Morino et Kuo et se
base sur la solution de l’équation intégrale 1.23.
Discrétisation : le profil est, comme avec les méthodes précédentes, représenté
par un ensemble de panneaux. De plus, le potentiel, correspondant à l’intensité
des doublets, est constant sur chaque panneau et varie d’un panneau à un autre.
On obtient donc N inconnues correspondant aux potentiels Φi; i = 1,2,…, N-1, N.
On peut exprimer la circulation de la façon suivante :

Γ = Φ N − Φ1 (2.105)

Où : ΦN = potentiel sur le panneau N.


Φ1 = potentiel sur le panneau 1.
73

A la suite de cette discrétisation, l’équation 1.23 devient :


N lj
r
Φ P = V∞ ( x p cos α + y P sin α ) − ∑ Φ j ∫ n ⋅ ∇Φ s dS
j =1 0
(2.106)

r
− (Φ N − Φ1 ) ∫ n ⋅ ∇Φ s dS
c

On retrouve dans cette équation linéaire algébrique N inconnues, soit les


potentiels Φj sur tous les panneaux. Il est important de remarquer qu’on a une
inconnue de moins que dans toutes les méthodes précédentes. On n'a donc
besoin que de N équations, qui proviennent de l’application de l’équation 2.106 au
centre de tous les panneaux.
On obtient ainsi un système de N équations linéaires et N inconnues :

[A]{x} = {b} (2.107)


Où:

1 1
Ai , j = β i ,1 − δ i ,1 − β i , N +1 si j = 1
2π 2π
1 1
= β i , N − δi, N β i , N +1 si j = N (2.108)
2π 2π
1
= β i, j − δ i, j autrement

r
bi , j = −V∞ ( xi cos α + yi sin α ) (2.109)

Le vecteur inconnu de dimension N contenant les Φi est {x}, le symbole de


Kronecker est δi, j et le paramètre βi, j est défini par l’équation 2.79.
De plus, on a :
 yi 
β i , N +1 = arctg   (2.110)
 c − xi 

Où xi et yi sont les coordonnées du point de contrôle i situé au centre du panneau i.

En raison de la discontinuité du potentiel d’un panneau à l’autre, les panneaux


voisins contribuent à créer des tourbillons en chacun des nœuds dont l’intensité,
par exemple au nœud i, correspond à la différence Φ1 – Φi-1. Cependant, le
panneau 1 et le panneau N font naître des tourbillons dont l’intensité est
respectivement Φ1 et ΦN, de telle sorte que le tourbillon au nœud du bord de fuite
74

s’annule avec celui du panneau (N+1) se trouvant sur la surface du sillage Sc.
Cette remarque permet d’affirmer que la vitesse est continue au bord de fuite et,
par conséquent, la condition de Kutta trouve une solution implicite dans cette
formulation. On peut résoudre le système d’équations 2.63 directement : On
obtient ainsi les potentiels au centre de tous les panneaux. Pour en déduire les
vitesses tangentielles, on doit dériver les potentiels.

On obtient ainsi l’équation suivante, qui exprime la vitesse tangentielle aux nœuds
du profil (fig. 2.21):
Φ i − Φ i −1
Vt ,i = (2.111)
d

Avec d comme il est défini dans la figure 2.21.


L’expression 2.107 permet d’obtenir les coefficients de pression. Toutefois, il
s’agit des coefficients de pression aux nœuds du profil et non au centre des
panneaux.

À partir des équations 2.84 et 2.101, on trouve que:


 Φ − Φ1 
Cl =  N  (2.112)
 V∞ c 
 

Figure 2.21. Panneaux adjacents

2.6.6 Méthode de panneaux avec doublets linéaires par formulation du potentiel


Fondements mathématiques : On peut obtenir la solution discrète du problème
envisagé au moyen d’une méthode de panneaux développée par Moran, basée
sur la solution de l’équation 2.71 On a obtenu cette dernière équation par la
technique des fonctions de Green. La grande différence avec la méthode décrite à
l’article 6.5 se situe sur le plan de la discrétisation de la distribution de doublets.
Moran utilise une distribution linéaire de doublets.
75

Discrétisation : on doit d’abord discrétiser les intégrales de surface de l’équation


2.71 suivant la démarche de l’article 6.5. Toutefois, au lieu de poser que la
distribution de doublets est constante sur chaque panneau, on utilise la distribution
suivante :
(Φ j +1 − Φ j )
Φ = Φj +ξ (2.113)
lj

Où Φj est le potentiel au nœud j et ξ varie entre 0 et lj .

On remarque de plus que :

Γ = Φ N +1 − Φ1 (2.114)

Apres cette discrétisation, l’équation 2.71 devient :

N lj
r
Φ P = V∞ ( x P cosα + y P sin α ) − ∑ ∫ Φ n ⋅ ∇Φ s dS
j =1 0 (2.115)
r
− (Φ N +1 − Φ1 ) ∫ n ⋅ ∇Φ s dS
SC

Apres avoir trouvé la valeur des intégrales, on obtient :

1 N  x* 
Φ P = V∞ ( x P cos α + y P sin α ) +

∑ Φ j + (Φ j +1 − Φ j  β P , j
j =1  lj  (2.116)
* rP , j +1
+
y
(Φ j +1 − Φ j )ln +
1
(Φ N +1 − Φ1 )β P , N +1
lj rP , j 2π

 yP 
β i , N +1 = arctg   (2.117)
 c − xP 

Où les termes rP,j et βP,j sont donnés par les équations 2.78 et 2.79. On définit les
termes x* et y* au moyen des équations 2.97 et 2.99.

Si le point P tend vers le ie nœud du corps, l’équation 2.116 possède alors (N+1)
inconnues, soit les Φi , pour i= 1, 2,3,…... N+1. Cette équation peut devenir un
système d’équations algébriques si on l’applique à tous les nœuds (soit N+1
nœuds). Il reste que ce n’est pas si simple, en effet, on doit faire attention lorsque
76

j = i ou j = i - 1 (équation 2.116 où P devient i). En effet, ces termes de la


sommation contiennent des singularités logarithmiques, car ri,j = 0. De plus, βi,j est
indéterminé lorsque j = i ou j = i - 1 .Il faut donc faire tendre le pont P vers le ie
nœud et tenir compte des effets sur l’équation 2.116. Comme on l’a vu
précédemment, les termes importants sont les ie et (i – 1)e de la sommation de
l’équation 2.116.

On peut donc écrire :

 x*  y* r 
Φ i = Φ i−1 + i−1 (Φ i − Φ i −1 ) β i ,i −1 i−1 (Φ i − Φ i −1 ) ln i ,i 
 li−1  li −1 ri ,i −1 

1  xi*  yi* ri ,i+1  (2.118)


+ Φ i + (Φ i+1 + Φ i ) β i ,i + (Φ i +1 + Φ i ) ln 
2π  li  lj ri ,i 
+ termes réguliers

Dans l’équation précédente, xi*−1 , yi*−1 est la position du point P par rapport au

panneau (i – 1). Une remarque semblable s’applique pour xi* , y i* .Les termes

réguliers sont tous les termes de la sommation de l’équation 2.116 sauf les termes
j=i et j = i - 1 .

Comme P tend vers le nœud i, on a :


xi* = 0 yi* = 0 yi*−1 = 0 xi*−1 = li−1 (2.119)

De là, l’équation 2.118 devient :

Φ i (β i ,i −1 + β i ,i ) + termes réguiers
1
Φi = (2.120)

Où βi,i-1 et βi,i sont indéterminés. Par contre, il est possible de calculer leur
somme, qui représente l’angle entre les panneaux i - 1 et i.
Lorsque i est égal à 1, le résultat est différent, l’équation 2.118 devient (fig. 2.22):

Φ1 =
1

[ ]
Φ1 (δ − 2π )Φ N +1 λ + termes réguliers (2.121)

L’application de l’équation 1.72 aux nœuds 1 et N+1 donne un résultat


identique .On se retrouve avec N équations linéairement indépendantes, qui ne
77

suffisent pas pour déterminer les (N+1) inconnues Φi. La dernière équation
nécessaire provient de l’application de la condition de Kutta au bord de fuite. Elle
consiste à égaliser les vitesses tangentielles au centre des deux panneaux
adjacents au bord de fuite :

Figure 2.22. Nœuds au bord de fuite.

Φ N +1 − Φ N Φ1 − Φ 2
= (2.122)
lN l1

On peut exprimer ce système d’équations sous la forme matricielle suivante :

[A]{x} = {b} (2.123)

Où [ A] est une matrice carrée (N+1) sur (N+1), appelée matrice des coefficients
d’influence. Elle ne dépend que de la géométrie du corps. Le vecteur {x} est un
vecteur de dimension (N+1) et contient les inconnues Φi.
Le vecteur {b} est également un vecteur de dimension (N+1) .On le calcule de la
façon suivante :
bi = −V∞ ( xi cos α + yi sin α ) (2.124)

Lorsqu’on résout le système d’équations 2.118, il est possible de déterminer


directement les (N+1) inconnues. La solution de l’équation 2.116, permet de
connaître les valeurs du potentiel Φ à chaque nœud. Etant donné que la vitesse
représente le gradient du potentiel, la procédure la plus simple pour l’obtenir
consiste à dériver l’équation 2.113, la formule supposant une variation linéaire du
potentiel sur chaque panneau, et de poser que le résultat constitue la vitesse
tangentielle au centre du panneau :
78

Φ i+1 − Φ i
Vt ,i = (2.125)
lj

L’expression du coefficient de pression au centre du panneau i provient de


l’équation2.63. Pour ce qui est du coefficient de portance, on le trouve, à partir des
équations 2.64 et 2.114, que :
 Φ − Φ1 
Cl = 2  N +1 
 (2.126)
 V∞ c 

2.6.7 Avantages et inconvénients des méthodes de panneaux

Les principales différences que l’on peut noter entre les cinq méthodes de
panneaux présentées précédemment se situent sur les plans de la complexité des
coefficients d’influence, de la forme de la condition de Kutta et du type
d’inconnues.

La méthode de Hess et Smith présente des coefficients d’influence assez


complexes à évaluer qui nécessitent des calculs plutôt longs à effectuer. De plus,
la condition de Kutta génère une équation complexe qui exige qu’on trouve les
valeurs des contributions individuelles de chaque panneau. La détermination des
valeurs de la matrice des coefficients est donc une lourde tache avec cette
méthode. L’inversion de cette matrice permet de calculer l’intensité des
distributions de sources et de tourbillons. Pour obtenir les caractéristiques
aérodynamiques recherchées, on doit déterminer la valeur d’une autre matrice qui,
elle, permettra de calculer les vitesses tangentielles au centre de chaque
panneau. Ainsi le principal inconvénient que présente cette méthode est qu’elle
exige la résolution de deux matrices des coefficients d’influence : La première sert
à calculer l’intensité des singularités, et la seconde, de déterminer les vitesses
tangentielles. Un dernier point intéressant au sujet de cette méthode concerne la
position des points de contrôle. Ces derniers sont situés au centre des panneaux,
ce qui signifie que l’équation intégrale exprimant la condition d’imperméabilité du
corps ne s’applique pas directement au corps réel.

De son coté, la méthode de panneaux avec tourbillons par formulation de


vitesse possède une condition de Kutta extrêmement simple et nécessite
79

l’évaluation d’une seule matrice puisqu'une fois la distribution de tourbillons


connue, le calcul des vitesses tangentielles devient automatique. En effet, comme
on l’a vu précédemment, l’intensité tourbillonnaire en un point est égale à la
vitesse tangentielle. On peut donc aisément prévoir que cette méthode sera plus
rapide que la méthode de Hess et Smith. Toutefois, le degré de précision qu’on
peut en attendre devrait être à peu prés le même qu’avec l’autre méthode,
puisque les points de contrôle se trouvent au centre des panneaux.

On peut reprendre les mêmes commentaires en ce qui concerne la méthode de


panneaux avec tourbillons par formulation de ligne de courant. Toutefois, on doit
restreindre cette méthode à la solution d’écoulement en deux dimensions.
C’est avec la méthode avec doublets constants que les coefficients d’influence
sont les plus simples à déterminer ; La solution du système matriciel permet de
calculer le potentiel de vitesse aux points de contrôle, et, par conséquent, de
calculer facilement les vitesses tangentielles par une simple dérivée numérique
.Cette méthode ne nécessite qu’une seule matrice, mais les points de contrôle
sont encore une fois situés au centre des panneaux. A remarquer que c’est la
seule méthode qui ne possède pas de condition de Kutta explicite.
Enfin, la méthode avec doublets linéaires est la seule méthode dans laquelle les
points de contrôle se trouvent aux extrémités des panneaux. La détermination des
coefficients d’influence est extrêmement complexe et fait donc intervenir de longs
et laborieux calculs.

La principale différence qu’on note entre elle et la méthode avec doublets


constants est la présence d’une condition de Kutta explicite. Il est également
important de noter que le champ de vitesse induit par la représentation linéaire
n’est pas singulier aux extrémités des panneaux, comme c’est le cas dans la
méthode avec doublets constants.
80

CHAPITRE III
Méthodes des Images

3.1. CONSEQUENCE D'UNE PROPRIETE DE SYMETRIE


Pour résoudre certains problèmes d'écoulements potentiels la méthode des
images est souvent utile. Il s'agit de problèmes où une propriété de symétrie peut
être exploitée pour reformuler le problème original. Par conséquent, une
simplification est obtenue dans l'analyse. La méthode est démontrée ici au moyen
d'exemples.

[1]
3.2. METHODE DES IMAGES

Puisqu’on peut représenter l’écoulement autour d’un corps par une


distribution appropriée de singularités vérifiant l’équation de Laplace, il est
important d’étudier ces représentations en présence d’autres conditions limites
telle que le sol et les parois des souffleries. Par exemple, prenons une source
bidimensionnelle d’intensité Q à une distance h d’un mur (voir fig.). Posons que
l’origine du système de coordonnées cartésien est la source et que l’axe x est
parallèle au mur. S’il n’y avait pas de mur, le potentiel des vitesses de la source
s’exprimerait ainsi :
Q Q
Φ= ln r = ln x 2 + y 2 (3.1)
2π 2π
Toutefois, étant donné qu’on veut une ligne de courant sur le mur et que la
seule singularité dans l’écoulement est due à la source, la solution recherchée
pour le potentiel total, ΦT est de la forme :
Q
Φ= ln x 2 + y 2 + Φ I (3.2)

Où la potentielle « image », ΦI, satisfaisant à l’équation de Laplace, n’a


aucune discontinuité pour y > -h. le potentiel des vitesses diminue au fur et à
mesure que l’on s’éloigne de mur et annule la composante normale de la vitesse
au mur due à la source. On écrit donc la condition limites au mur sur ΦI ainsi :

∂Φ I
(x, − h ) = Qh 2 1 2 (3.3)
∂y 2π x + h
81

Comme solution possible, on considère une source « image » situé à (0, -2h).
Son potentiel des vitesses est :
Q
ΦI = ln x 2 + ( y 2 + h 2 (3.4)

Et lorsqu’on substitue cette équation dans l’équation des conditions limites, on


montre que les conditions aux limites sont satisfaites.

Figure 3.1. Image de la source

La Figure 3.2 présente les images pour un tourbillon et un doublet. On exprime le


potentiel complexe pour les singularités initiales, plus leurs images, par :

Q Q
source : f ( z ) = ln z + ln ( z + 2ih )
2π 2π
iΓ iΓ
tourbillon : (sens horaire ) f ( z ) = − ln z − ln ( z + 2ih )
2π 2π (3.5)
m iα m 1
doublet : (m = 2aQ ) f ( z ) = − e − e i (2π −α )
2π z 2π (z + 2ih )
(l ' axe du doublet est incliné suivant l ' angle α par rapport à Ox )

Figure 3.2 Image du tourbillon et du doublet.


82

3.3. EXEMPLE [22]

3.3.1 Écoulement engendre par une source située à proximité d'une paroi
Considérons un écoulement engendré par deux sources placées
symétriquement par rapport à la paroi selon la fig. Pour vérifier que la paroi
devienne une ligne de courant Ψ = costant, on étudie l'écoulement qui résulte de
la juxtaposition des deux sources d'intensité égale. Donc on obtient pour la
fonction de courant

2π Ψ y−b y+b 2 yx
= arctg + arctg = arctg 2 (3.6)
Q x x x + b2 − y2

Où (2 b) est la distance entre les sources. Il découle de l’expression (3.6) que


Ψ = 0 pour y = 0 et pour x = 0. Par conséquent la paroi y = 0 est une ligne de
courant et l'expression (3.6) représente la solution cherchée (Figure 3.3).

Figure 3.3. Ecoulement engendré par une source à proximité d'une paroi.
83

3.3.2 Une aile à proximité d'une paroi

La solution pour ce cas est obtenue en introduisant deux ailes placées


symétriquement par rapport à la paroi de telle façon que chacune d'elles
représente une image parfaite de l'autre (Figure 3.4).

Figure 3.4. Profil d’aile à proximité d'une paroi.


84

3.3.3 Une aile placée entre deux parois (soufflerie)


L'aile originale et son image I engendrent la paroi A tandis que l'aile originale
et son image 1 engendrent la paroi a (Figure 3.5). Mais l'image 1 donne une
perturbation sur la paroi A et par conséquent il faut corriger l'écoulement en
ajoutant l'image II, etc. On obtient ainsi une série infinie d'images pour la
description de l'écoulement original.

Figure 3.5. Profil d’aile placé entre deux parois.


85

CHAPITRE IV
PROCESSUS DE LA METHODE DE HESS & SMITH

4.1. PREAMBULE

Il s’agit dans ce chapitre de présenter ce qui a été exposé dans les chapitres
1, 2 et 3 d’une manière pratique. Le processus à suivre est, par conséquent, le
même que celui de la partie théorique :

1) Cas du profil a air libre : Méthode des panneaux.


2) Cas du profil en présence d’une paroi : Méthode des images.

Aussi, avant de commencer, il est très important de préciser qu’il s’agit dans notre
étude d’un profil symétrique de type NACA à quatre chiffres et que les résultats
obtenus ne sont en aucun cas extensibles à un profil asymétrique car l’application
de la méthode des images fait qu’on obtient des coordonnées des points de
panneaux images autres que ceux qu’on obtiendrait pour un profil asymétrique .

4.2. METHODE DES PANNEAUX


Il s’agit donc de faire une répartition des panneaux sur le profil telle que
C
l’équation des abscisses obéit à la loi x(i ) = (1 − cosθ i ) , sachant que θ i = 2 π i N
2
Cette dernière présente l’avantage de faire une répartition des points telle,
qu’ils sont concentrés au bord d’attaque et au bord de fuite, c’est-à-dire aux
endroits qui présentent la plus grande courbure.

4.2.1 Choix de la méthode de résolution : méthode de Hess et Smith

Notre choix s’est porté sur la méthode de Hess & Smith, or comme nous
l’avons vu lors de la présentation des différentes méthodes des panneaux, la
méthode de Hess & Smith est l’une des méthodes les plus compliquées qui
soient parmi les méthodes des panneaux, du fait - comme nous l’avons dit
auparavant - qu’elle présente des coefficients d’influence assez complexes à
évaluer et qui nécessitent des calculs plutôt longs à effectuer. De plus, la condition
de Kutta génère une équation complexe qui exige qu’on trouve les valeurs des
86

contributions individuelles de chaque panneau : La détermination des valeurs de


la matrice des coefficients est donc une lourde tache avec cette méthode.
L’inversion de cette matrice permet de calculer l’intensité des distributions de
sources et de tourbillons. Pour obtenir les caractéristiques aérodynamiques
recherchées, on doit déterminer la valeur d’une autre matrice qui, elle, permettra
de calculer les vitesses tangentielles au centre de chaque panneau. Ainsi le
principal inconvénient que présente cette méthode est qu’elle exige la résolution
de deux matrices des coefficients d’influence : La première sert à calculer
l’intensité des singularités, et la seconde, à déterminer les vitesses tangentielles.
Malgré cela, elle se distingue par le fait qu’elle présente des résultats parmi les
plus précis de toutes les méthodes des panneaux, de plus elle est valable en deux
dimensions comme en trois.

4.2.2 Présentation théorique de la méthode de Hess & Smith

4.2.2.1 Fondements mathématiques

La méthode élaborée par Hess et Smith en 1966 consiste tout d’abord à


diviser le profil en un certain nombre de panneaux afin d’en approcher le mieux
possible le contour réel. Ensuite, on fait une distribution de sources et de
tourbillons sur chaque panneau pour modéliser l’écoulement. On détermine
l’intensité de ces singularités grâce aux conditions de Tangence et du Kutta. Une
fois les singularités connues, on peut calculer la vitesse et, par conséquent, le
coefficient de pression Cp, en tout point de la surface de même que la distribution
du coefficient de portance en fonction de l’angle d’attaque.

4.2.2.2 Conditions limites

Pour un écoulement irrotationnel, le potentiel total autour du profil correspond


à l’équation :

Φ = Φ∞ + Φs + Φν (4.1)
Où :
Φ∞ = Potentiel de l’écoulement uniforme.
Φs = Potentiel d’une distribution de source q(s) par unité de longueur.
Φν = potentiel d’une distribution de tourbillon d’intensité γ(s).
87

D'après les relations d'aérodynamique précédentes et à partir de la figure 4.1 on


peut écrire les trois relations suivantes:

Φ ∞ = V∞ ( x cos α + y sin α )
q( s )
Φs = ∫ ln rds
2π (4.2)
γ ( s)
Φν = − ∫ θds

On doit intégrer ces deux dernières équations sur toute la surface du corps.
En raison du principe de la superposition des écoulements, le potentiel total Φ
satisfait automatiquement à l’équation de Laplace :

∂ 2Φ ∂ 2Φ
∇ Φ= 2 + 2 =0
2
(4.3)
∂x ∂y

De plus, il satisfait à la condition limite à l’infini, r → ∞, Φ → Φ ∞ . Il reste à


déterminer les valeurs des intensités q(s) et γ(s) qui satisferont à la condition de
l’écoulement tangent et celle du Kutta. La distribution des sources remplira la
condition de tangence de l’écoulement sur la surface et l’intensité tourbillonnaire,
la condition du Kutta au bord de fuite.

4.2.2.3 Discrétisation du profil

La discrétisation consiste à remplacer le profil par un polygone à N cotés. Il faut


donc diviser la surface du profil en un certain nombre de panneaux, en
commençant par le bord de fuite. Avec une soixantaine de panneaux
tourbillonnaires, on obtient une assez bonne précision.

Figure 4.1. Définition de s, de r et de θ.


88

Figure 4.2. Notation des panneaux sur le profil.

Afin de bien représenter le profil aérodynamique, on doit utiliser un grand


nombre de panneaux au bord d’attaque et au bord de fuite, c'est-à-dire aux
endroits où la courbure est importante. Pour ce faire, on utilise une distribution
cosinusoïdale des panneaux où :

xi = c/2 (1 - cosθi),

θi = i ∆θ. L’incrément ∆θ est fonction du nombre de panneaux (∆θ = 2π/N).

Sur chaque panneau, on distribue des sources et des tourbillons. Si on utilise les
équations 1.1 et 1.2 le potentiel résultant en un point (x, y) devient :

N
 q( s) γ 
Φ = V∞ ( x cos α + y sin α ) + ∑ ∫  2π ln r − θ  ds (4.4)
i =1 panneau i
2π 

Il s’agit donc de récupérer un système de N équations à N inconnues, ce qui


laisse la possibilité de choisir arbitrairement les distributions de sources et de
tourbillons ; c’est pourquoi on dispose de différentes méthodes des panneaux, que
nous avons vu auparavant . D’après Hess et Smith, l’intensité de la source et
constante sur chaque panneau, mais elle varie d’un panneau à l’autre, ainsi
q(s)=qi sur le panneau i, i=1,2…, N. Par contre, l’intensité tourbillonnaire est
constante sur tous les panneaux : γ(s) = γ sur tout le profil. Cette méthode
constitue un bon choix lorsqu’on veut limiter le nombre d’inconnues.

Les inconnues du problème sont les suivantes :


qi = N valeurs pour les sources aux points de contrôle.
γ = une valeur pour le tourbillon aux points de contrôle.
89

Les points de contrôles se trouvent au milieu de chaque panneau. Il faut


déterminer l'expression pour ces points en regard du panneau i. pour la condition
de Kutta, on va poser que les valeurs des vitesses sur les panneaux N et i sont
égales.

D'après la Figure 4.3, on peut écrire ainsi les relations définissant les vecteurs
r r
unitaires dans la direction normale (n ) et tangentielle (t ) sur le panneau i en
fonction de l’angle d’inclinaison du panneau θi.
r r r
ni = − sin θ i i + cos θ i j
r r r (4.5)
ti = cos θ i i + sin θ i j
Où:
yi +1 − yi xi +1 − xi
sin θ i = cos θ i = (4.6)
li li

Le paramètre li correspond à la longueur du panneau i. les expressions suivantes


définissent les coordonnées du point de contrôle situé au milieu du panneau i.

xi + xi +1 yi + yi+1
xi = yi = (4.7)
2 2

Pour désigner les composantes de vitesse au milieu du ième panneau, on écrit:

ui = u ( xi , yi ) vi = v( xi , yi ) (4.8)

Avec la condition de tangence, on pose que la vitesse normale sur chaque


panneau est nulle. Ainsi, en se référant à la figure 4.3, on a pour le panneau i :

− ui sin θ i + vi cos θ i = 0 pour i = 1,..., N

Figure 4.3. Notation sur le panneau i.


90

Avec la condition de Kutta, on obtient la relation suivante pour les panneaux 1 et


N (au bord de fuite) :

u1 cos θ1 + v1 sin θ1 = −u N cos θ N − v N sin N

Les composantes de la vitesse (ui, vi) au milieu du panneau i sont formées de


contribution de l’écoulement uniforme V∞, de même que les composantes des
sources et des tourbillons sur chaque panneau. Les vitesses induites en un point
quelconque par les sources et tourbillons situes sur un panneau donné sont
proportionnelles à l’intensité de la source ou du tourbillon sur ce panneau ; dès
lors, on peut écrire, pour le panneau i :
N N
u i = V∞ cos α + ∑ q j u sij + γ ∑ u vij
j =1 j =1
N N
(4.9)
vi = V∞ sin α + ∑ q j v sij + γ ∑ vvij
j =1 j =1

Où :
usij = composante en x de la vitesse au milieu du segment i due à une
source unitaire située sur le panneau j.
uvij = composante en x de la vitesse au milieu du segment i due à un
tourbillon unitaire situé sur le panneau j.

Pour évaluer usij, vsij, uvij et vvij, il est préférable de travailler dans les
coordonnées (x*,y*) liées au panneau j (Figure 4.4).

Système de coordonnées lié au panneau j : Si on connaît les composantes


locales (u*,v*), on peut évaluer les composantes de la vitesse totale à l’aide des
expressions :

u = u * cos θ i − v * sin θ i
(4.10)
v = u * sin θ i + v * cos θ i
91

Figure 4.4. système de coordonnées liées au panneau j.

On peut écrire ainsi les composantes de la vitesse au point (xi, yi) due à la
distribution d’une source unitaire sur le panneau j :

lj ξ =l
( x * − ξ ) dξ
[ ]
j
1 1 *2 1 / 2
u = ∫ =− ln ( x − ξ )² + y
* *

2π ( x* − ξ )² + y*2 2π
sij
0 ξ =0
lj ξ =l j (4.11)
1 y* 1 −1  y* 
= ∫ ξ = tg  * 
*
vsij d
2π 0 ( x* − ξ )² + y*2 2π  x − ξ  ξ =0

Où (x*, y*) sont les coordonnées locales qui correspondent à (xi, yi).
On peut réduire l’équation (4.11) par la géométrie (Figure 4.5):
1 rij +1
*
u sij =− ln
2π rij
(4.12)
v − v0 β ij
v = l
*
=
2π 2π
sij

Où :
rij = distance du nœud j au milieu du panneau i
βij = angle sous lequel on voit le panneau j du milieu du panneau i.

Figure 4.5. Réduction de l'équation par la géométrie.


92

*
A partir de l’équation (4.12), on se rend compte que u sii = 0 (c'est-à-dire quand i= j)

représente la vitesse induite par la source sur le milieu du panneau lui même,
mais *
que v sij ≠ 0. Si les points (x*,y*) s’approchent du panneau

( y* → 0 pour 0 < x * < l j ) , alors β ij → π . On conclura βij comme suit :

 ( y i − y i +1 )( xi − x j ) − ( xi − x j +1 )( y i − y j ) 
βij = arctg  

si (i ≠ j )
(
 i x − x i +1 )( x i − x j ) − ( y i − y j +1 )( y i − y )
j 
(4.13)
=π si (i = j )

*
De la même façon que pour u sij *
et vsij , on calcule la vitesse induite au point (x*,y*)

par le tourbillon d’intensité unitaire situé sur le panneau j :

1
lj
( x * − ξ )dξ β ij
uν*ij =
2π ∫
0 ( x − ξ )² + y
* *2
=

lj
(4.14)
* rij +1
1 y 1
vν*ij =
2π ∫ 0 ( x − ξ )² + y
* *2
dξ =

ln
rij

Ainsi, les conditions de tangences, − ui sin θ i + vi cos θ i = 0 , prennent la forme :


N

∑j =1
Aij q j + AiN +1 γ = bi (4.15)

Où:
Aij = −u sij sin θ i + vsij cos θ i
= − u sij
*
(cos θ j sin θ i − sin θ j cos θ i ) + vsij
*
(sin θ j sin θ i − cos θ j cos θ i )

Ou:
rij +1
2πAij = sin(θ i − θ j ) ln + cos(θ i − θ j ) β ij
rij
N  rij +1 
2πAiN +1 = ∑ cos(θ i − θ j ) ln − sin(θ i − θ j ) β ij 

j =1  rij 

et bi = V∞ sin(θ i − α )

La condition du Kutta (au bord de fuite) :


93

ui cos θ i + vi sin θ i = −u N cos θ i − v N sin θ i

Peut également s’exprimer ainsi :


N

∑j =1
AN +1, j q j + AN +1, N +1γ = bN +1 (4.16)

 rkj +1 
2πAN +1, j = ∑ sin θ k − θ j ) β kj − cos(θ k − θ j ) ln 
k =1, N  rkj 

N  rkj +1 
2πAN +1, N +1 = ∑∑ sin θ k − θ j ) ln − cos(θ k − θ j ) β kj 
k =1, N j =1  rkj 

bN +1 = −V∞ cos(θ1 − α ) + V∞ cos(θ N − α )

Les équations 4.15 et 4.16 forment un system de (N+1) équation à (N+1)


inconnues, soit:

 A11 L A1, N +1   q1   b1 
    
 M O M  M  =   (4.17)
 AN +1,1 L AN +1, AN +1  q N +1  bN +1 

q N +1 = γ

La résolution du système [A] {Q} = {B} se fait par la méthode de Gauss-Seidel


(Voir ANNEXE C) [10] [19].

Pour connaître la vitesse tangentielle au point de contrôle pour chaque panneau,


on doit résoudre l’équation suivante :

N qj  rij +1 
Vti = V∞ cos(θ i _ α ) + ∑ sin(θ i − θ j ) β ij − cos(θ i − θ j ) ln 
j =1 2π  rij 
(4.18)
γ N  rij +1 
+

∑ sin(θ i − θ j ) ln + cos(θ i − θ j ) β ij 
j =1  rij 
94

4.2.2.4 Coefficient de pression


Avec la vitesse tangentielle sur chaque panneau, on peut calculer le coefficient de
pression Cp ; ainsi, on peut déterminer le coefficient de pression au point ( xi , yi ) à

l’aide de l’expression :
2
V 
C p ( xi , y i ) = 1 −  ti  (4.19)
 V∞ 

Lorsqu’on connaît les valeurs de Cp sur chaque panneau, on peut tracer les
courbes de distribution de pression en fonction de la corde pour un angle
d’attaque α donné.

4.2.2.5 Coefficient de portance

Le coefficient de portance correspond à la relation suivante :

L
Cl =
q∞ c
Où:
L = ρ V∞ Γ (kutta − Joukowski)
q∞ = (1 / 2) ρ V∞2

ρ V∞ Γ 2Γ
Ainsi: Cl = = (4.20)
1 / 2 ρ V∞2 c V∞ c

On peut exprimer la circulation, Γ, en fonction de l’intensité tourbillonnaire, γ, et


conséquemment en fonction de la longueur de tous les panneaux :
Γ = ∫ γ ⋅ ds = γ ∫ ds (4.21)

Par contre, ∫ ds représente le contour du profil ou bien la longueur approximative


N
de tous les panneaux, soit ∑ li . On a donc :
i =1

N
Γ = γ ∑ li (4.22)
i =1

Finalement le coefficient de portance équivaut à :


2 γ N
Cl =
V∞ c
∑l
i =1
i (4.23)
95

4.3 METHODE DES IMAGES

Dans cette partie, nous allons essayer de présenter les différentes étapes de
travail par la méthode des images, ce qui est - à juste titre - le but même de cette
étude : L’étude de l’effet de sol par la méthode des panneaux dans le cas d’un
profil d’aile à proximité d’une paroi.

Pour ce faire, on distingue deux cas de figure :

- profil à proximité d’une paroi : Cas du vol proche d’une surface, sol,
merHetc.
- profil placé entre deux parois : Théoriquement ; cas du vol dans une
soufflerie, dans la pratique, vol à l’intérieur d’une grotteHetc.

Pour cela, on doit d’abord commencer par présenter le principe de base de la


méthode des images, puis faire un couplage entre cette dernière et la méthode
des panneaux que nous avons choisi (Hess & Smith) pour avoir au bout du
compte ce qu’on pourrait appeler notre « méthode des panneaux-images »j .
Principe de base : Le principe de base de cette méthode consiste à supposer
que pour un profil placé devant une ou plusieurs parois, chaque paroi joue le rôle
d’un miroir (méthode de l’image miroir), et crée ainsi une image inverse du profil
d’origine.

Ensuite, il faudra faire un couplage entre la méthode des panneaux et la méthode


des images pour trouver C p et Cl .

4.3.1 Cas du profil a proximité d’une paroi

Dans ce cas, le profil est placé devant une paroi distante de « H » (voir Figure
4.6). Il se crée alors, comme il a été dit précédemment, un autre profil, image
inverse du profil d’origine et dont les coordonnées sont les suivantes :

X (i)image = X(i)
Y (i)image = - Y(i)
96

Figure 4.6 Profil à proximité d’une paroi.

Principe de base : dans ce cas « profil à proximité d’une paroi », on utilise les
mêmes étapes que pour la méthode des panneaux dans le cas « air libre », on
prenant en considération que i = 1...N et j = 1H2N (voir fig4.7).

Figure 4.7. Procédure de calcul de rij


97

CHAPITRE V
RESULTATS & INTERPRETATION

L’outil informatique est d’une importance incontestée, il permet de


réaliser les tâches, de les concrétiser, et de leur donner « l’âme d’une réalité »,
sans lui nul calcul numérique et nul graphique ne seraient aussi précis que s’ils
sont exécutés par un ordinateur. Il permet en outre de gagner en temps et en
argent.

Il existe différents types de langages de programmation qui facilitent le


contacte entre l’homme et la machine, chacun de ces langages a sa propre
caractéristique quant à la programmation, la manipulation, la présentation, le
domaine d’utilisation et d’application, et surtout, la précision de calcul.

Notre choix s’est porté sur le Fortran : Il permet de réaliser rapidement,


simplement, et surtout avec précision des applications Windows.
Notre application se compose, comme déjà vu, des deux parties qui sont les
suivantes :

 Cas Air libre ;


 Cas 1 Paroi ;
98

5.1. RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE PRESSION Cp

Nous allons à présent exposer d’une façon pratique les graphiques obtenus
à partir de l’application sur le coefficient de pression Cp pour un profil NACA 0018
en faisant varier les paramètres M (Nombre de Mach) et N (Nombre de
panneaux) tout en analysant et expliquant à chaque fois les résultats obtenus
d’une façon claire et nette.

Pour ce faire, on doit tenir compte des deux cas de figures, qui sont les suivants :
- Cas profil à air libre
- Cas profil à proximité d’une paroi

5.1.1 Cas profil à air libre

Ici, nous allons exposer les résultats obtenus pour le Cp d’un profil NACA
0018 dans le cas du profil à air libre.

5.1.1.1 Cp = f(x/c) pour α = 0°

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour α = 0° pour un profil NACA 0018 à air libre pour
N=100 et M = 0.1

Figure 5.1 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=0°, N=100 et M=0.1

On remarque que l’allure du graphe Cp = f(x/c) ne présente qu’une seule


courbe ce qui est logique en soit puisqu’on sait qu’à α = 0° les filets d’air
présentent les mêmes étranglements à l’extrados et à l’intrados à cause de la
99

symétrie du profil ce qui fait que les particules d’air les parcourent avec une même
vitesse à l’extrados et à l’intrados du profil. D’où il en résulte une même pression
de part et d’autre de l’aile d’après le théorème de Bernoulli, ce qui fait que les
courbes du Cp vont coïncider à l’extrados et à l’intrados du profil et c’est ce qui
explique le fait que le graphe Cp = f(x/c) ne présente qu’une seule courbe comme
nous venons de le dire.

5.1.1.2 Cp = f(x/c) pour α ≠ 0

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour α ≠ 0° pour un profil NACA
0018 à air libre pour N = 100 et M = 0.1

Figure 5.2 : Cp = f(x/c) NACA 0018 Air libre pour α=1°, N=100 et M=0.1

On remarque que contrairement au cas où le profil est à incidence nulle,


l’allure du graphe Cp = f(x/c) ne présente plus une seule courbe mais deux
courbes distinctes ce qui est, une fois de plus, logique en soit puisqu’on sait que
lorsqu’on augmente l’angle d’incidence les filets d’air sont déviés vers le haut sur
la partie extrados ce qui provoque une dépression au niveau de l’extrados, par
contre, sous l’intrados, la déviation imposée vers le bas aux filets d’air provoque
une surpression moins importante que la dépression de l’extrados ce qui fait que
les courbes du Cp ne vont plus coïncider à cause de cette différence de pression
de part et d’autre de l’aile et c’est ce qui explique le fait que le graphe Cp = f(x/c)
ne présente plus une seule courbe mais deux courbes distinctes comme nous
venons de le dire.
100

5.1.1.3 Cp = f(x/c) en fonction de Alpha

5.1.1.3.1 Cp = f(x/c) pour Alpha = 1°, 3°, 5°, N = 100 et M = 0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de pression


Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à Air libre pour
α = 1°, 3°, 5° et pour N = 100 panneaux et M = 0.1.

Figure 5.3 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=1°, N=100 et M=0.1

Figure 5.4 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=3°, N=100 et M=0.1
101

Figure 5.5 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour α=5°, N=100 et M=0.1

On remarque que les graphes Cp = f(x/c) présentent-à première vue-la


même allure générale que celle pour α = 1°, ceci est logique puisqu’on est
toujours dans le cas de l’incidence non nulle où on s’attend à avoir une différence
de pression entre l’extrados et l’intrados du profil contrairement au cas où le profil
est à incidence nulle. Par contre, en regardant d’un peu plus prés, on se rend
compte que ces derniers présentent de légères déviations les uns par rapport aux
autres ce qu’on expliquera ultérieurement.

5.1.1.3.2 Cp = f(x/c) pour différentes valeurs de Alpha, N=100 et M=0.1

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour différentes valeurs de α pour un
profil NACA 0018 à air libre pour N = 100 et M = 0.1.
102

Figure 5.6 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de α et
pour N=100 et M=0.1

On remarque qu’au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence il y


a une déviation de plus en plus vers le bas sous l’intrados du profil et de plus en
plus vers le haut sur l’extrados. Ceci est, une fois de plus, logique en soit
puisqu’on sait qu’au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence les filets
d’air sont de plus en plus déviés vers le haut sur la partie extrados ce qui
provoque une dépression de plus en plus importante au niveau de l’extrados ,par
cotre, sous l’intrados, la déviation imposée de plus en plus vers le bas aux filets
d’air provoque une surpression de plus en plus importante sachant que cette
surpression sera toujours moins importante que la dépression de l’extrados. D’où,
il en résulte une surpression et une dépression en augmentation continue avec
l’angle d’incidence

5.1.1.4 Cp = f(x/c) en fonction de N

5.1.1.4.1 Cp = f(x/c) pour N = 100 et Alpha = 1°

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour N=100 panneaux pour un profil NACA 0018 à
air libre pour α =1° et M=0.1
103

Figure 5.7 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=100, α=1°, et M=0.1

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à air
libre pour α =1° N=100 et M=0,1 ; Les commentaires sont donc les mêmes.

5.1.1.4.2 Cp = f(x/c) pour N=60, 80, 100 panneaux, Alpha = 1° et M=0.1

Ici nous avons ces trois graphiques qui représentent les variations du
coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil
NACA 0018 à air libre pour N=60, 80, et 100 panneaux et pour α = 1° et M=0.1

Figure 5.8 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=60, α=1°, et M=0.1
104

Figure 5.9 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=80, α=1°, et M=0.1

Figure 5.10 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour N=100, α=1°, et M=0.1

On remarque que les trois courbes Cp=f(x/c) présentent exactement la


même allure, ce qui veut dire que le fait de choisir N=60, 80, ou 100 panneaux
permet d’avoir une seule et même courbe pour le Cp : Ceci est en concordance
parfaite avec la méthode des panneaux, plus exactement, avec la méthode de
Hess et Smith qui stipule qu’avec une soixantaine de panneaux on arrive à avoir
une assez bonne approximation. Ces trois courbes montrent donc
qu’effectivement, avec une soixantaine de panneaux on obtient non pas une
assez bonne mais une excellente approximation : Ce qui veut dire que le choix
d’une soixantaine de panneaux est très largement suffisant pour avoir une parfaite
exactitude en ce qui concerne le calcul du coefficient de pression Cp et que, de ce
105

fait, le fait d’aller au-delà de soixante panneaux s’avère être d’une inutilité qu’il
serait préférable de « sauter » en ce sens qu’il s’agit d’ une corvée en plus pour
ainsi dire.

5.1.1.5 Cp= f(x/c) en fonction de M

5.1.1.5.1 Cp = f(x/c) pour M=0.1 et Alpha = 1°

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour M=0.1 pour un profil NACA 0018 à air libre pour
α =1° et N=100 panneaux

Figure 5.11 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.1, α=1°, et N=100

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à air
libre pour α =1° N=100 et M=0,1 : Les commentaires sont donc les mêmes.

5.1.1.5.2 Cp= f(x/c) pour M=0.1, 0.2, 0.25, Alpha=1° et N=100 panneaux

Ici nous avons ces trois graphiques qui représentent les variations du
coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA
0018 à air libre pour M=0.1, 0.2, et 0.25 et pour α=1° et N=100 panneaux.
106

Figure 5.12 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.1, α=1°, et N=100

Figure 5.13 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.2, α=1°, et N=100

Figure 5.14 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour M=0.25 α=1°, et N=100
107

On remarque que les trois courbes Cp=f(x/c) présentent exactement la


même allure : On expliquera cela d’une façon détaillée par la suite.

5.1.1.5.3 Cp = f(x/c) pour différentes valeurs de M, Alpha = 1° et N = 100


panneaux

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour différentes valeurs de M pour un profil NACA
0018 à air libre pour α =1° er N=100 panneaux.

Figure 5.15 : Cp = f(x/c) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de M et
pour α=1° et N=100 panneaux
On remarque que les trois courbes coïncident parfaitement les unes aux
autres ce qui veut dire que le fait de choisir M=0.1, 0.2 ou 0,25 permet d’avoir une
seule et même courbe pour le Cp : Ceci était prévisible en soit : En effet, on sait
que dans le cas d’un écoulement subsonique la variation du nombre de Mach
influe très peu sur les variations du coefficient de pression: Ces graphiques le
confirment donc bien puisque les trois courbes Cp = f(x/c) présentent exactement
une seule et même allure.
Il faut cependant signaler que l’influence du nombre de Mach sur les
variations du coefficient de pression devient significative lorsque l’écoulement
n’est plus subsonique.
108

5.1.2 Cas profil a proximité d’une paroi

Là, il est question d’exposer les résultats obtenus pour le Cp d’un profil NACA
0018 dans le cas du profil à proximité d’une paroi.

5.1.2.1 Cp = f(x/c) pour Alpha = 0

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour α=0° pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour N=100 et M=0.1

Figure 5.16 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α=0°, N=100 et M=0.1

On remarque que contrairement au cas où le profil est à air libre, l’allure de


la courbe Cp=f(x/c) ne présente plus une seule courbe mais deux courbes
distinctes. Ceci est logique en soit puisqu’on sait que lorsque le profil est à
proximité d’une paroi, l’air est pris entre l’intrados de l’aile et la piste d’atterrissage,
ce qui fait qu’il se crée un goulot d’étranglement de l’air et par conséquent une
surpression au dessous de l’aile-comme nous l’avons vu précédemment- il n’en
demeure pas moins que cette surpression sera toujours moins importante que la
dépression de l’extrados, et c’est ce qui explique le fait que le graphe Cp=f(x/c) ne
présente plus une seule courbe mais deux courbes distinctes comme nous venons
de le dire.
109

5.1.2.2 Cp = f(x/c) pour Alpha ≠ 0

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour α ≠ 0° pour un profil NACA
0018 à proximité d’une paroi pour N=100 et M=0.1

Figure 5.17 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α=1°, N=100 et M=0.1

On remarque que tout comme dans le cas où le profil est à incidence nulle,(
toujours dans le cas du profil à proximité d’une paroi bien sûr), l’allure du graphe
Cp=f(x/c) présente deux courbes distinctes .Par contre, on remarque qu’il y a de
légères déviations vers le bas sous l’intrados du profil et vers le haut sur
l’extrados :Ceci est dû au fait que lorsqu’on augmente l’angle d’incidence, les filets
d’air sont déviés vers le haut sur la partie extrados ce qui provoque une
dépression au niveau de l’extrados alors qu’ils sont déviés vers le bas sous
l’intrados ce qui provoque une surpression à son niveau comme nous l’avons vu
précédemment ,or, l’extrados et l’intrados présentent déjà des pressions
différentes lorsque l’incidence est nulle (contrairement au cas où le profil est à air
libre), et donc, ces surpression et dépression de part et d’autre de l’aile vont
s’ajouter aux nouvelles surpressions et dépressions engendrées par
l’augmentation de l’angle d’incidence. D’où il en résulte une augmentation de.la
surpression et de la dépression de part et d’autre du profil.
110

5.1.2.3 Cp= f(x/c) en fonction de Alpha

5.1.2.3.1 Cp = f(x/c) pour Alpha = 1°, 3°, 5°, N=100 et M=0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de pression


Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité d’une
paroi pour α =1°, 3° et 5° et pour N=100 panneaux et M=0.1.

Figure 5.18 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α=1°, N=100 et M=0.1

Figure 5.19 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α=3°, N=100 et M=0.1
111

Figure 5.20 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α=5°, N=100 et M=0.1

On remarque que les graphes Cp=f(x/c) présentent -à première vue- la


même allure générale que celle pour α=1. Par contre, en regardant d’un peu plus
prés, on se rend compte que ces derniers présentent de légères déviations les
uns par rapport au autres ce qu’on expliquera ultérieurement.

5.1.2.3.2 Cp= f(x/c) pour différentes valeurs de Alpha

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour différentes valeurs de α pour un
profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour N=100 et M=0.1.

-1
-0.8
-0.6
-0.4
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
0.2
0.4 α=0
0.6 α=1
0.8 α=3
1 α=5

Figure 5.21 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de α
et pour N=100 et M=0.1
112

On remarque qu’au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence il y


a une déviation de plus en plus vers le bas sous l’intrados du profil et de plus en
plus vers le haut sur l’extrados. Ceci est logique puisqu’on sait qu’au fur et à
mesure qu’on augmente l’angle d’incidence les filets d’air sont de plus en plus
déviés vers le haut sur la partie extrados ce qui provoque une dépression de plus
en plus importante au niveau de l’extrados ,par cotre, sous l’intrados, la déviation
imposée de plus en plus vers le bas aux filets d’air provoque une surpression de
plus en plus importante sachant que cette surpression sera toujours moins
importante que la dépression de l’extrados. D’où, il en résulte une surpression et
une dépression en augmentation continue avec l’angle d’incidence.

5.1.2.4 Cp = f(x/c) en fonction de N

5.1.2.4.1 Cp = f(x/c) pour N=100 et Alpha = 1°

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour N=100 panneaux pour un profil NACA 0018 à
proximité d’une paroi pour α =1° et M=0.1

Figure 5.22 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour N=100, α=1°, et M=0.1

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à
proximité d’une paroi pour le cas α =1° N=100 et M=0,1 : Les commentaires sont
donc les mêmes.
113

5.1.2.4.2 Cp = f(x/c) pour N=60, 80, 100 panneaux, Alpha = 1° et M=0.1

Ici nous avons ces trois graphiques qui représentent les variations du
coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA
0018 à proximité d’une paroi pour N=60, 80, et 100 panneaux et pour α=1° et
M=0.1

Figure 5.23 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour N=60, α=1°, et M=0.1

Figure 5.24 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour N=80, α=1°, et M=0.1
114

Figure 5.25 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour N=100, α=1°, et M=0.1

On remarque que les trois courbes Cp=f(x/c) présentent à première vue la


même allure ce qui veut dire que le fait de choisir 60, 80, ou 100 panneaux permet
d’avoir pratiquement la même courbe pour les variations du Cp puisqu’à partir de
N=60 les résultats tendent à converger : Ceci est, une fois de plus, en
concordance parfaite avec la méthode des panneaux, plus exactement, avec la
méthode de Hess et Smith qui stipule qu’avec une soixantaine de panneaux on
arrive à avoir une assez bonne approximation. Ces trois courbes montrent donc
qu’avec une soixantaine de panneaux on obtient non pas une assez bonne mais
une très bonne approximation : Ce qui veut dire que le choix d’une soixantaine de
panneaux est très largement suffisant pour avoir une bonne exactitude en ce qui
concerne le calcul du coefficient de pression Cp et que, de ce fait, le fait d’aller au-
delà de soixante panneaux s’avère être d’une inutilité qu’il serait préférable de
« sauter » en ce sens qu’il s’agit d’une corvée en plus pour ainsi dire.

5.1.2.5 Cp = f(x/c) en fonction de M

5.1.2.5.1 Cp = f(x/c) pour M=0.1 et Alpha = 1°

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour M=0.1 pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour α =1° et N=100 panneaux
115

Figure 5.26 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour M=0.1, α=1°, et N=100

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à
proximité d’une paroi pour le cas α =1° N=100 et M=0,1 : Les commentaires sont
donc les mêmes.

5.1.2.5.2 Cp = f(x/c) pour M=0.1, 0.2, 0.25, Alpha=1° et N=100 panneaux

Ici nous avons ces trois graphiques qui représentent les variations du
coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA
0018 à proximité d’une paroi pour M=0.1, 0.2, et 0.25 et pour α=1° et N=100
panneaux.

Figure 5.27 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour M=0.1, α=1°, et N=100
116

Figure 5.28 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour M=0.2, α=1°, et N=100

Figure 5.29 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour M=0.25 α=1°, et N=100

On remarque que les trois courbes Cp = f(x/c) présentent exactement la


même allure : On expliquera cela d’une façon détaillée par la suite.

5.1.2.5.3 Cp = f(x/c) différentes valeurs de M, Alpha=1° et N=100 panneaux

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour différentes valeurs de M pour un profil NACA
0018 à proximité d’une paroi pour le cas α =1° er N=100 panneaux.
117

Figure 5.30 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de M
et pour α=1° et N=100 panneaux

On remarque que les trois courbes coïncident parfaitement les unes aux
autres ce qui veut dire que le fait de choisir M=0.1, 0.2 ou 0,25 permet d’avoir
une seule et même courbe pour le Cp : Ceci était, une fois de plus, prévisible en
soit puisqu’on sait que dans le cas d’un écoulement subsonique la variation du
nombre de Mach influe très peu sur les variations du coefficient de pression: Ces
graphiques le confirment donc bien puisque les trois courbes Cp = f(x/c)
présentent exactement une seule et même allure.
Il faut, une fois de plus, signaler que l’influence du nombre de Mach sur les
variations du coefficient de pression devient significative lorsque l’écoulement
n’est plus subsonique.

5.1.3 Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi pour M=0.1, N=100
panneaux et pour Alpha = 0°, 1°, 3°, 5°

Ces graphiques représentent une comparaison entre les coefficients de


pression Cp pour un profil NACA 0018 dans le cas où il est à air libre et à
proximité d’une paroi pour M=0.1, N=100 panneaux et pour α =0°,1°,3° et 5°
respectivement.
118

-0.8
-0.6
-0.4
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
0.2
0.4
0.6 Air Libre α = 0
0.8 01 Paroi α = 0
1

Figure 5.31 : Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil NACA
0018 pour α=0°, N=100 et M=0.1
-0.8
-0.6
-0.4
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
0.2
0.4
0.6 Air Libre α = 1
0.8 01Paroi α = 1
1
Figure 5.32 : Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil NACA
0018 pour α=1°, N=100 et M=0.1
-0.8 Cp
-0.6
-0.4
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
X/C
0.2
0.4
0.6 α = 3 Air Libre
0.8
α = 3 Une Paroi
1
Figure 5.33 : Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil NACA
0018 pour α=3°, N=100 et M=0.1
119

-1 Cp
-0.8
-0.6
-0.4
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
0.2 X/C
0.4
0.6
α = 5 Air Libre
0.8
1 α = 5 Une Paroi

Figure 5.34 : Comparaison entre Cp air libre et Cp une paroi profil NACA
0018 pour α=5°, N=100 et M=0.1

On remarque qu’il y a toujours une augmentation du coefficient de pression


Cp dans le cas où le profil est à proximité d’une paroi par rapport au cas où il est à
air libre et ce pour toutes les valeurs de α =0°,1°,3° et 5° respectivement.
120

5.1.4 Conclusion

Ces graphiques nous permettent de constater qu’effectivement l’effet de sol


augmente bel et bien le coefficient de Pression Cp: Par exemple, si on prend pour
titre de comparaison les coefficients Cp du profil NACA 0018 dans le cas du profil
à air libre et à proximité d’une paroi pour α =1° et pour N=100 panneaux et
M=0.1,comme le montre la Figure 5.ci-dessous, on voit alors clairement qu’il y a
augmentation du coefficient de pression dans le cas du profil à proximité d’une
paroi par rapport au cas où il est à air libre : D’où tout l’intérêt qui lui revient quant
au transport des charges d’une façon beaucoup plus économique car diminution
de la vitesse d’où économie de carburant.

Figure 5.35 : Comparaison entre Cp air libre et une paroi profil NACA 0018
pour α=1°, N=100 et M=0.1
121

5.2 RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE PORTANCE Cl

Ici il est question d’exposer d’une façon pratique les graphiques obtenus à
partir de l’application sur le coefficient de portance Cl pour un profil NACA 0018
en faisant varier les paramètres M et N tout en analysant et expliquant à chaque
fois les résultats obtenus d’une façon Claire et nette.

Pour ce faire, on doit tenir compte des deux cas de figures, qui sont les suivants :

- Cas profil à air libre


- Cas profil à proximité d’une paroi

5.2.1 Cas profil à air libre

Ici, nous allons exposer les résultats obtenus pour le Cl d’un profil NACA
0018 dans le cas du profil à air libre:

5.2.1.1 Cl = f (α) air libre pour différentes valeurs de N

5.2.1.1.1 Cl = f(α) pour N = 100 et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de portance Cl en


fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5°
pour un profil NACA 0018 à air libre pour N = 100 et M = 0.1.

Figure 5.36 : Cl = f (α) NACA 0018 Air libre pour N = 100 et M = 0.1

On remarque que la courbe Cl = f(α) est une droite passant par l’origine
d’équation Cl = 0.1209α ce qui est logique en soit puisqu’on s’attendait à avoir
122

une portance nulle pour α = 0°, étant donné qu’à α=0° les filets d’air présentent
les mêmes étranglements à l’extrados et à l’intrados à cause de la symétrie du
profil ce qui fait que les particules d’air les parcourent avec une même vitesse à
l’extrados et à l’intrados du profil : D’où il en résulte une même pression à
l’extrados et à l’intrados d’après le théorème de Bernoulli.
Or, on sait que la portance d’un avion est engendrée par la différence de pression
de part et d’autre de l’aile : D’où, il en résulte une portance, et par conséquent, un
coefficient de portance (Cl) nuls pour α = 0°.

Lorsqu’on augmente l’angle d’incidence, les filets d’air sont déviés vers le
haut sur la partie extrados ce qui provoque une dépression au niveau de
l’extrados, par contre, sous l’intrados, la déviation imposée vers le bas aux filets
d’air provoque une surpression moins importante que la dépression de l’extrados :
On s’attend donc à ce que au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence
à avoir une dépression de plus en plus importante sur l’extrados puisque les filets
d’air vont être de plus en plus déviés vers le haut et une surpression de plus en
plus importante sous l’intrados à cause de la déviation imposée de plus en plus
vers le bas aux filets d’air .D’où, il en résulte une portance et par conséquent un
coefficient de portance en augmentation continue avec l’angle d’incidence

5.2.1.1.2 Cl = f (α) pour N=60, 80, 100 panneaux et pour M = 0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de portance


Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0°
et 5° pour un profil NACA 0018 à air libre pour N=60, 80, et 100 panneaux et pour
M=0.1.
123

Figure 5.37 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour N=60 et M=0.1

Figure 5.38 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour N = 80 et M = 0.1

Figure 5.39 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour N=100 et M=0.1
124

On remarque que l’allure des courbes de Cl = f (α) est toujours une droite
passant par l’origine d’équation Cl = (a α) puisqu’il s’agit toujours du même profil
que celui décrit dans le cas du profil à air libre pour N=100 et M=0.1, il ne change
donc que le nombre de panneaux. Par contre, on remarque que les pentes de ces
droites présentent une très légère déviation les unes par rapport aux autres :
Effectivement, pour N=60, 80 et 100 panneaux, on trouve a = 0.118, 0.119 et
0.1209 respectivement.

5.2.1.1.3 Cl = f (α) air libre pour différentes valeurs de N et pour M=0.1

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du Cl en fonction


de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5° pour un
profil NACA 0018 à air libre pour M = 0.1 et pour différentes valeurs de N.

Figure 5.40 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de N

On remarque que les trois droites sont presque confondues les unes aux
autres : En effet, la méthode des panneaux nous apprend qu’avec une soixantaine
de panneaux on obtient une assez bonne approximation : Ces trois courbes le
confirment donc bien puisque les droites Cl = f(α) présentent des pentes égales a
0.118, 0.119 et 0.1209 pour N=60, 80, et 100 panneaux respectivement.
125

5.2.1.2 Cl = f (α) air libre pour différentes valeurs de M

5.2.1.2.1 Cl = f (α) air libre pour M = 0.1 et N = 100

Ce graphique représente les variations du coefficient de portance Cl en


fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5°
pour un profil NACA 0018 à air libre pour M = 0.1 et N=100

Figure 5.41 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour M=0.1 et N=100

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à air
libre pour N=100 et M=0,1 : Les commentaires sont donc les mêmes.

5.2.1.2.2 Cl = f (α) air libre pour M=0.1, 0.2, 0.25 et pour N=100 panneaux

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de portance


Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0°
et 5° pour un profil NACA 0018 à air libre pour M=0.1, 0.2 et 0.25 respectivement
et pour N=100 panneaux
126

.
Figure 5.42 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour M=0.1 et N=100

Figure 5.43 : Cl = f (α) NACA 0018 air libre pour M=0.2 et N=100

Figure 5.44 : Cl = f(α) NACA 0018 air libre pour M=0.25 et N=100
127

On remarque que l’allure des courbes de Cl = f(α) est toujours une droite
passant par l’origine d’équation Cl = a. α puisqu’il s’agit toujours du même profil
que celui décrit dans le cas du profil à air libre pour M=0.1 et N=100, il ne change
donc que le nombre de Mach. Par contre, on remarque que les pentes de ces
droites présentent une très légère déviation les unes par rapport aux autres :
Effectivement, pour M=0.1, 0.2 et 0.25, on trouve a= 0.1185, 0.11998 et 0.1209
respectivement.

5.2.1.2.3 Cl = f (α) air libre pour différentes valeurs de M et pour N = 100


panneaux
Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de
portance Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à air libre pour N=100 et pour différentes
valeurs de M.

Figure 5.45 : Cl = f(α) NACA 0018 air libre pour différentes valeurs de M

On remarque que les trois droites Cl = f(α) sont presque confondues les
unes aux autres : En effet, on sait que dans le cas d’un écoulement subsonique la
variation du nombre de Mach influe très peu sur les variations du coefficient de
portance : Ces trois courbes le confirment donc bien puisque les droites Cl=f(α)
présentent des pentes égales à 0.1185, 0.998 et 0.1209 pour M=0.1, 0.2, et 0.25
respectivement.
Il faut aussi signaler dans ce cas que l’influence du nombre de Mach sur les
variations du coefficient de portance devient significative lorsque l’écoulement
n’est plus subsonique.
128

5.2.2 Cas profil a proximité d’une paroi

Là, il est question d’exposer les résultats obtenus pour le Cl d’un profil
NACA 0018 dans le cas du profil à proximité d’une paroi:

5.2.2.1 Cl = f (α) une paroi pour différentes valeurs de N

5.2.2.1.1 Cl = f(α) une paroi pour N=100 et M=0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de portance Cl en


fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5°
pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour N=100 et M=0.1.

Figure 5.46 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour N=100 et M=0.1

On remarque que l’allure de la courbe Cl=f(α) est une droite ne passant


pas par l’origine d’équation Cl = a. α + b telle que a=0.118, ce qui est, une fois de
plus, logique en soit puisqu’on sait que lorsque le profil est à proximité d’une paroi,
l’air est pris entre l’intrados de l’aile et la piste d’atterrissage, ce qui fait qu’il se
crée un goulot d’étranglement de l’air et par conséquent une surpression au
dessous de l’aile-comme- nous l’avons vu précédemment- ce qui fait que cette
différence de pression de part et d’autre de l’aile va engendrer une portance, et
par conséquent, un coefficient de portance non nuls contrairement au cas ou le
profil est à air libre.
Au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence, les filets d’air vont être de
plus en plus dévies vers le haut sur l’extrados ce qui provoque une dépression de
129

plus en plus importante sur ce dernier, par contre, sous l’intrados, la déviation
imposée de plus en plus bas aux filets d’air provoque une surpression de plus en
plus importante. , D’où, il en résulte une portance, et par conséquent un coefficient
de portances en augmentation continue avec l’angle d’incidence

5.2.2.1.2 Cl = f(α) une paroi pour N = 60, 80 et 100 panneaux et pour M = 0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de portance


Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0°
et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour N = 60, 80, et
100 panneaux et pour M = 0.1.

Figure 5.47 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour N=60 et M=0.1

Figure 5.48 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour N=80 et M=0.1
130

Figure 5.49 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour N=100 et M=0.1

On remarque que l’allure des courbes de Cl=f(α) est toujours une droite ne
passant pas par l’origine d’équation Cl = (a . α + b) puisqu’il s’agit toujours du
même profil que celui décrit dans le cas du profil placé à proximité d’une paroi
pour N =100 et M = 0.1, il ne change donc que le nombre de panneaux. Par
contre, on remarque que les pentes de ces droites présentent une très légère
déviation les unes par rapport aux autres : Effectivement, pour N=60, 80 et 100
panneaux, on trouve a = 0.115, 0.117 et 0.118 respectivement

5.2.2.1.3 Cl = f(α) une paroi pour différentes valeurs de N et pour M=0.1


Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de
portance Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour M=0.1
et pour différentes valeurs de N
0.7
Cl
0.6

0.5

0.4

0.3 N = 60

0.2 N = 80

0.1 N = 100

0
α
0 1 2 3 4 5

Figure 5.50 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de N
131

On remarque que les trois droites sont presque confondues les unes aux
autres , ceci était prévisible puisque la méthode des panneaux nous apprend
qu’avec une soixantaine de panneaux on obtient une assez bonne approximation :
Ces trois courbes le confirment donc bien puisque les droites Cl = f(α)
présentent des pentes égales a 0.115, 0117 et 0.122 pour N=60, 80, et 100
panneaux respectivement.

5.2.2.2 Cl = f (α) une paroi pour différentes valeurs de M


5.2.2.2.1 Cl = f(α) une paroi pour M=0.1 et N=100

Ce graphique représente les variations du coefficient de portance Cl en


fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5°
pour M=0.1 et N=100 pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi

Figure 5.51 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.1 et N=100

Cette courbe est la même que celle décrite dans le cas du profil placé à
proximité d’une paroi pour N=100 et M=0,1 : Les commentaires sont donc les
mêmes

5.2.2.2.2 Cl = f(α) une paroi pour M=0.1, 0.2 et 0.25 et pour N=100 panneaux

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de portance


Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0°
et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour N=100 et pour
M=0.1, 0.2 et 0.25 respectivement.
132

Figure 5.52 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.1 et N=100

Figure 5.53 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.2 et N=100

Figure 5.54 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour M=0.25 et N=100
133

On remarque que l’allure des courbes Cl=f(α) est toujours une droite ne
passant pas par l’origine d’équation Cl=a, α+b puisqu’il s’agit toujours du même
profil que celui décrit pour le ca du profil placé à proximité d’une paroi pour M=0.1
et N=100, il ne change donc que le nombre de Mach .Par contre, on remarque que
les pentes de ces droites présentent une très légère déviation les unes par
rapport aux autres : Effectivement ,pour M=0.1, 0.2 et 0.3,on trouve a= 0.116,
0.117 et 0.118 respectivement

5.2.2.2.3 Cl = f(α) une paroi pour différentes valeurs de M et pour N=100


panneaux
Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de
portance Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour N=100
et pour différentes valeurs de M.

Figure 5. 55 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de M

On remarque que les trois droites Cl = f(α) sont presque confondues les
unes aux autres Ceci est, une fois de plus, logique en soit puisqu’on sait que
dans le cas d’un écoulement subsonique la variation du nombre de Mach influe
très peu sur les variations du coefficient de portance : Ces trois courbes le
confirment donc bien puisque les droites Cl=f(α) présentent des pentes égales à
a = 0.116, 0.117 et 0.118 pour M = 0.1, 0.2 et 0.25 respectivement.
Il faut cependant noter que l’influence du nombre de Mach sur les variations du
coefficient de portance devient significative lorsque l’écoulement n’est plus
subsonique.
134

5.2.3 Conclusion

Ces graphiques nous permettent de constater qu’effectivement l’effet de sol


augmente bel et bien le coefficient de portance Cl: Par exemple, si on prend pour
titre de comparaison les coefficients Cl du profil NACA 0018 dans le cas du profil
à air libre et à proximité d’une paroi pour N=100 panneaux et M=0.1,comme le
montre la Figure 5.ci-dessous, on voit alors Clairement qu’il y a augmentation du
coefficient de portance dans le cas du profil à proximité d’une paroi par rapport au
cas où il est à air libre : D’où tout l’intérêt qui lui revient quant au transport de plus
grandes charges d’une façon beaucoup plus économique.

Figure 5.56 : Comparaison entre Cl air libre et une paroi profil NACA 0018
pour N=100 et M=0.1
135

5.3 RESULTATS SUR LE COEFFICIENT DE MOMENT DE TANGAGE Cm

Il est question d’exposer dans cette partie les graphiques obtenus à partir
de l’application sur le coefficient de Moment de Tangage Cm pour un profil NACA
0018 en faisant varier les paramètres M et N et tout en tenant toujours compte des
deux cas de figures qui sont les suivants :

- Cas profil à Air Libre


- Cas profil à proximité d’une paroi

Or, nous avons vu dans la partie théorique de ce mémoire que le coefficient


de Moment de Tangage Cm dans le cas d’un écoulement subsonique est donné
par l’expression suivante :
Cm (α) = Cm0 + 0.25 Cl (α)

Où Cm0 est le coefficient de Moment de Tangage à portance nulle.


Nous avons vu aussi que le coefficient de Moment de Tangage à portance nulle
Cm0 prend une valeur nulle pour un profil symétrique. Ce qui fait que dans ce cas
(qui est le cas même de notre étude) ce dernier va prendre la forme suivante :

Cm (α) = 0.25 Cl (α)

On remarque que cette expression est la même que celle du coefficient de


portance multipliée par 0.25, ce qui veut dire que les valeurs du coefficient de
Moment de Tangage Cm sont exactement celles obtenues pour Cl = f(α)
multipliées par 0.25 : Il suffit donc de prendre les valeurs obtenues dans l’étude du
coefficient de portance et de les diviser par 4.

Par conséquent, nous allons exposer les résultats obtenus sans toutefois
trop s’atteler sur les commentaires puisque ces derniers sont les mêmes que ceux
concernant le Cl : il suffira alors de retourner à chaque fois au chapitre « résultats
sur le coefficient de portance Cl » pour voir le commentaire correspondant à
chaque cas de figure.

Pour ce faire nous allons suivre exactement les mêmes étapes que celles pour le
calcul du Cl.
136

5.3.1 Cas profil a air libre

Ici, nous allons exposer les résultats obtenus pour le Cm d’un profil
NACA 0018 dans le cas du profil à Air Libre

5.3.1.1 Cm = f(α) pour différentes valeurs de N

5.3.1.1.1 Cm = f(α) pour N = 100 panneaux et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de Moment de


Tangage Cm = f(α) pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5° pour un
profil NACA 0018 à Air Libre pour N = 100 et M = 0.1.

Figure 5.57 : Cm = f(α), NACA 0018, Air Libre pour N = 100 et M = 0.1

On remarque que la courbe Cm = f(α) est une droite passant par l’origine
d’équation Cm = 0.0302 α ce qui est logique en soit puisqu’on s’attendait à avoir
un coefficient de Moment de Tangage nul pour α = 0° étant donné qu’à α = 0° le
coefficient de portance est nul à cause de la symétrie du profil comme nous
l’avons vu auparavant.

Lorsqu’on augmente l’angle d’incidence, les filets d’air sont déviés vers le
haut sur la partie extrados ce qui provoque une dépression au niveau de
l’extrados, par contre, sous l’intrados, la déviation imposée vers le bas aux filets
d’air provoque une surpression moins importante que la dépression de l’extrados :
on s’attend donc à ce que au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence à
avoir une dépression de plus en plus importante sur l’extrados puisque les filets
137

d’air vont être de plus en plus déviés vers le haut et une surpression de plus en
plus importante sous l’intrados à cause de la déviation imposée de plus en plus
vers le bas aux filets d’air. D’où, il en résulte une portance, un coefficient de
portance, et par conséquent, un coefficient de Moment de Tangage en
augmentation continue avec l’angle d’incidence.

5.3.1.1.2 Cm = f(α) pour N = 60, 80 et 100 panneaux et M = 0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de Moment


de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence
variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à Air Libre pour N = 60, 80, et 100
panneaux et pour M = 0.1.

Figure 5.58 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 60 et M = 0.1

Figure 5.59 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 80 et M = 0.1


138

Figure 5.60 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour N = 100 et M = 0.1

On remarque que l’allure des courbes de Cm = f(α) est toujours une droite
passant par l’origine d’équation Cm = a. α, puisqu’il s’agit toujours du même profil
que celui décrit dans le cas du profil à Air Libre pour N = 100 et M = 0.1, il ne
change donc que le nombre de panneaux. Par contre, on remarque que les
pentes de ces droites présentent une très légère déviation les unes par rapport
aux autres : effectivement, pour N = 60, 80 et 100, on trouve a = 0.0295, 0.0297
et 0.03022 respectivement.

5.3.1.1.3 Cm = f(α) pour différentes valeurs de N et pour M = 0.1


Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du Cm en fonction
de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5° pour un
profil NACA 0018 à Air Libre pour M = 0.1 et pour différentes valeurs de N.

Figure 5. 61 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour différentes valeurs de N


139

On remarque que les trois droites sont presque confondues les unes aux
autres : Ce résultat était prévisible en soit : En effet, la méthode des panneaux
nous apprend qu’avec une soixantaine de panneaux on obtient une assez bonne
approximation : ces trois courbes le confirment donc bien puisque les droites Cm
= f (α) présentent des pentes égales à 0.0295, 0.0497 et 0.03022 pour N = 60, 80,
et 100 panneaux respectivement.

5.3.1.2 Cm = f(α) pour différentes valeurs de M

5.3.1.2.1 Cm = f(α) Air Libre pour M = 0.1 et N = 100

Ce graphique représente les variations du coefficient de Moment de


Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à Air Libre pour M = 0.1 et N = 100

Figure 5.62 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.1 et N = 100

Cette courbe est la même que celle déjà décrite dans le cas du profil à Air
Libre pour N = 100 et M = 0,1 : les commentaires sont donc les mêmes.

5.3.1.2.2 Cm = f(α) pour M = 0.1, 0.2 et 0.25 et N = 100 panneaux

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de Moment


de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence
variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à Air Libre pour M = 0.1, 0.2 et
0.25 respectivement et pour N = 100 panneaux .
140

Figure 5.63 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.1 et N = 100

Figure 5.64 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.2 et N = 100

Figure 5. 65 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour M = 0.25 et N = 100


141

On remarque que l’allure des courbes de Cm = f(α) est toujours une droite
passant par l’origine d’équation Cm =a. α, puisqu’il s’agit toujours du même profil
que celui décrit dans le cas du profil à Air Libre pour M = 0.1 et N = 100, il ne
change donc que le nombre de Mach. Par contre, on remarque que les pentes de
ces droites présentent une très légère déviation les unes par rapport aux autres :
effectivement, pour M = 0.1, 0.2 et 0.25, on trouve a = 0.0296, 0.0499 et 0.03022
respectivement.

5.3.1.2.3 Cm = f(α) pour différentes valeurs de M et N = 100 panneaux


Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de
Moment de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles
d’incidence variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à Air Libre pour N =
100 et pour différentes valeurs de M.

Figure 5.66 : Cm = f(α) NACA 0018 Air Libre pour différentes valeurs de M

On remarque que les trois droites Cm = f(α) sont presque confondues les
unes aux autres : en effet, on sait que dans le cas d’un écoulement subsonique la
variation du nombre de Mach influe très peu sur les variations du coefficient de
portance et par conséquent sur celles du coefficient de Moment de Tangage : ces
trois courbes le confirment donc bien puisque les droites Cm = f(α) présentent des
pentes égales à 0.0296, 0.0499 et 0.03022 pour M = 0.1, 0.2, et 0.25
respectivement.
Il faut aussi signaler dans ce cas que l’influence du nombre de Mach sur les
variations du coefficient de Moment de Tangage devient significative lorsque
l’écoulement n’est plus subsonique.
142

5.3.2 Cas profil a proximité d’une paroi

Dans cette partie, il est question d’exposer les résultats obtenus pour le Cm
d’un profil NACA 0018 dans le cas du profil à proximité d’une paroi :

5.3.2.1 Cm = f(α) pour différentes valeurs de N

5.3.2.1.1 Cm = f(α) pour N = 100 et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de Moment de


Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour N =
100 et M = 0.1.

Figure 5.67 : Cm = f(α) NACA 0018 pour N = 100 et M = 0.1

On remarque que l’allure de la courbe Cm = f(α) est une droite ne passant


pas par l’origine d’équation Cm = (a . α + b) telle que a = 0.0295, ce qui est, une
fois de plus, logique en soit puisqu’on sait que lorsque le profil est à proximité
d’une paroi l’air est pris entre l’intrados de l’aile et la piste d’atterrissage, ce qui fait
qu’il se crée un goulot d’étranglement de l’air et par conséquent une surpression
au dessous de l’aile-comme- nous l’avons vu précédemment-ce qui fait que cette
différence de pression de part et d’autre de l’aile va engendrer une portance, un
coefficient de portance, et par conséquent, un coefficient de Moment de Tangage
non nuls contrairement au cas où le profil est à Air Libre.
143

Au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence, les filets d’air vont être de
plus en plus déviés vers le haut sur l’extrados ce qui provoque une dépression de
plus en plus importante sur ce dernier, par contre, sous l’intrados, la déviation
imposée de plus en plus vers le bas aux filets d’air provoque une surpression de
plus en plus importante. D’où, il en résulte une portance, un coefficient de
portance, et par conséquent un coefficient de Moment de Tangage en
augmentation continue avec l’angle d’incidence

5.3.2.1.2 Cm = f(α) pour N = 60, 80 et 100 panneaux et pour M = 0.1

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de Moment


de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence
variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour
N = 60, 80, et 100 panneaux et pour M = 0.1.

Figure 5.68 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 60 et M = 0.1

Figure 5.69 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 80 et M = 0.1


144

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0 α
0 1 2 3 4 5

Figure 5.70 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour N = 100 et M = 0.1

On remarque que l’allure des courbes de Cm = f(α) est toujours une droite
ne passant pas par l’origine d’équation Cm = ( a . α + b ) puisqu’il s’agit toujours du
même profil que celui décrit dans le cas du profil placé à proximité d’une paroi
pour N = 100 et M = 0.1, il ne change donc que le nombre de panneaux. Par
contre, on remarque que les pentes de ces droites présentent une très légère
déviation les unes par rapport aux autres : effectivement, pour N = 60, 80 et 100,
on trouve a = 0.02875, 0.02925 et 0.0295 respectivement

5.3.2.1.3 Cm = f(α) pour différentes valeurs de N et pour M = 0.1

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


Moment de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles
d’incidence variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité
d’une paroi pour M = 0.1 et pour différentes valeurs de N

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
N = 60
0.04
N = 80
0.02
N = 100
0 α
0 1 2 3 4 5

Figure 5.71 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de N
145

On remarque que les trois droites sont presque confondues les unes aux
autres : Ceci était prévisible puisque la méthode des panneaux nous apprend
qu’avec une soixantaine de panneaux on obtient une assez bonne approximation :
ces trois courbes le confirment donc bien puisque les droites Cm =f(α) présentent
des pentes égales à 0.02875, 0.02925 et 0.0295 pour N = 60, 80, et 100
respectivement.

5.3.2.2 Cm = f(α) pour différentes valeurs de M

5.3.2.2.1 Cm = f(α) pour M = 0.1 et N = 100

Ce graphique représente les variations du coefficient de Moment de


Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour M = 0.1 et N = 100 pour un profil NACA 0018 placé à
proximité d’une paroi

Figure 5.72 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.1 et N = 100

Cette courbe est la même que celle décrite dans le cas du profil placé à
proximité d’une paroi pour N = 100 et M = 0,1 : les commentaires sont donc les
mêmes
5.3.2.2.2 Cm = f(α) pour M = 0.1, 0.2, 0.25 et N = 100 panneaux

Ces trois graphiques représentent les variations du coefficient de Moment


de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence
variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité d’une paroi pour
N = 100 et pour M = 0.1, 0.2 et 0.25 respectivement..
146

Figure 5.73 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.1 et N = 100

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0 α
0 1 2 3 4 5

Figure 5.74 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.2 et N = 100

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0 α
0 1 2 3 4 5

Figure 5.75 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour M = 0.25 et N = 100
147

On remarque que l’allure des courbes Cm = f(α) est toujours une droite ne
passant pas par l’origine d’équation Cm = a . α + b puisqu’il s’agit toujours du
même profil que celui décrit pour le ca du profil placé à proximité d’une paroi pour
M = 0.1 et N = 100, il ne change donc que le nombre de Mach .par contre, on
remarque que les pentes de ces droites présentent une très légère déviation les
unes par rapport aux autres : effectivement ,pour M = 0.1, 0.2 et 0.3, on trouve
a = 0.029, 0.02925 et 0.0295 respectivement

5.3.2.2.3 Cm = f(α) pour différentes valeurs de M et N = 100 panneaux

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


Moment de Tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles
d’incidence variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 placé à proximité
d’une paroi pour N = 100 et pour différentes valeurs de M.

Figure 5.76 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de M

On remarque que les trois droites Cm = f(α) sont presque confondues les
unes aux autres : Ceci est, une fois de plus, logique en soit puisqu’on sait que
dans le cas d’un écoulement subsonique la variation du nombre de Mach influe
très peu sur les variations du coefficient de portance et par conséquent sur celles
du coefficient de Moment de Tangage : Ces trois courbes le confirment donc bien
puisque les droites Cm = f(α) présentent des pentes égales à 0.029, 0.02925 et
0.0295 pour M = 0.1, 0.2 et 0.25 respectivement.
148

Il faut cependant noter que l’influence du nombre de Mach sur les variations
du coefficient de Moment de Tangage devient significative lorsque l’écoulement
n’est plus subsonique.

5.3.3 Conclusion

Ces graphiques nous permettent de constater qu’effectivement l’effet de sol


augmente le coefficient de Moment de Tangage Cm: par exemple, si on prend
pour titre de comparaison les coefficients Cm du profil NACA 0018 dans le cas du
profil à Air Libre et à proximité d’une paroi pour N = 100 panneaux et M = 0.1,
comme le montre la Figure 5.ci-dessous, on voit alors clairement qu’il y a une
augmentation du coefficient de Moment de Tangage dans le cas du profil à
proximité d’une paroi par rapport au cas où il est à Air Libre.

On conclue donc et à partir de tout ce qui vient d’être dit que l’effet de sol
augmente le Moment de Tangage de l’avion c'est-à-dire, sa tendance à cambrer.
Pour remédier à ce problème, il suffit de placer au niveau de l’empennage des
stabilisateurs horizontaux plus puissants pour assurer la stabilité horizontale de
l’avion.

Figure 5.77 : Comparaison entre Cm Air Libre et Cm une paroi pour un profil
NACA 0018, N = 100 et M = 0.1
149

5.4 RESULTATS SUR LES VARIATIONS DE LA HAUTEUR H

Enfin, nous ne terminerons pas notre étude sans exposer les graphiques
obtenus à partir de l’application sur la hauteur H et de l’influence de ses variations
sur les coefficients aérodynamiques Cp, Cl, et Cm toujours pour un profil NACA
0018.

Pour ce faire nous allons donner à H les valeurs: 6m, 8m, 10m et 12m
respectivement et analyser par la suite les résultats obtenus sur les coefficients
Cp, Cl, et Cm au cas par cas.

5.4.1 Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de pression Cp

Nous allons donc commencer notre étude par exposer les résultats obtenus
par rapport à l’influence de la variation de la hauteur H sur le coefficient de
pression Cp pour un profil NACA 0018 et ce dans le cas du profil à proximité
d’une paroi bien sûr.

Pour ce faire nous allons traiter les deux cas de Figure 5.s qui sont les suivants :
- α = 0°
- α ≠ 0°

5.4.1.1 Cp =f (x/c) pour α =0°

Il est question d’analyser dans cette première partie les résultats obtenus
sur les variations du coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil
pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour α = 0°, M = 0.1 et N = 100
panneaux.

5.4.1.1.1 Cp = (x/c)une paroi pour H = 6m, α = 0°, N = 100, et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi
pour α = 0°, H = 6m, M = 0.1 et pour N = 100 panneaux.
150

Figure 5.78 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 6m, M = 0.1 et
N = 100

Ce graphique est le même que celui déjà décrit dans le chapitre « Résultats sur
le coefficient de pression Cp » dans le cas «Cp = (x/c) NACA 0018 une paroi
pour α = 0°, N = 100 et M = 0.1» : Les commentaires sont donc les mêmes.

5.4.1.1.2 Cp = f(x/c) une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m et pour α = 0°,
M = 0.1 et N = 100 panneaux

Ces quatre graphiques représentent les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m respectivement et pour α = 0°, M =
0.1 et N = 100 panneaux.

Figure 5.79 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 6m, M = 0.1 et
N = 100
151

Figure 5.80 : Cp =f (x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 8m, M = 0.1 et
N = 100

Figure 5.81 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 10m, M = 0.1 et
N = 100

Figure 5.82 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0°, H = 12m, M = 0.1 et
N = 100
152

On remarque que les graphes Cp = f(x/c) présentent- à première vue-la


même allure générale que celle pour H = 6m, ce qui est logique en soit puisqu’on
est toujours dans le cas du profil à proximité d’une paroi où on s’attend à avoir non
pas une seule courbe pour le Cp comme dans le cas du profil à air libre mais deux
courbes distinctes comme nous l’avons vu auparavant. Par contre, on remarque
facilement que ces derniers présentent des déviations les uns par rapport au
autres ce qu’on expliquera ultérieurement.

5.4.1.1.3 Cp = f(x/c) une paroi pour différentes valeurs de H et pour α = 0°,


M = 0.1 et N = 100 panneaux

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour différentes valeurs de H et pour α = 0°, M = 0.1 et N = 100
panneaux

Figure 5.83 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 0° et pour différentes
valeurs de H

On remarque, comme nous venons de le dire, que les graphes Cp = f(x/c)


présentent des déviations les uns par rapport aux autres, plus exactement, que
plus la hauteur H diminue, plus le Cp augmente et vice versa, ce qui veut dire que
l’effet de sol augmente le coefficient de pression Cp, ceci est, une fois de plus,
logique en soit puisqu’on sait que lorsque le profil est à proximité d’une paroi l’air
est pris entre l’intrados de l’aile et la piste d’atterrissage ce qui fait qu’il se crée un
goulot d’étranglement de l’air et par conséquent une zone de surpression ente les
153

deux surfaces et qui tend à soulever l’avion vers le haut de telle sorte que plus on
s’approche du sol plus cette surpression aura tendance à augmenter puisque l’air
va se retrouver de plus en plus emprisonné entre l’intrados de l’aile et la piste
d’atterrissage : D’où, il en résulte une augmentation continue du coefficient de
pression Cp avec la diminution de la hauteur H .

5.4.1.2 Cp = f (x/c) pour α ≠ 0°

Il est question d’analyser dans cette deuxième partie les résultats obtenus
sur les variations du coefficient de pression Cp en fonction de la corde du profil
pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour α≠0°, M = 0.1 et N = 100
panneaux : On choisira comme angle d’incidence α = 3°.

5.4.1.2.1 Cp = f(x/c) une paroi pour H = 6m, α = 3°, N = 100, et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de pression Cp en


fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi
pour α = 3°, H = 6m, M = 0.1 et pour N = 100 panneaux.

Figure 5.84 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 6m, M = 0.1 et
N = 100

Ce graphique est le même que celui déjà décrit dans le chapitre «Résultats
sur le coefficient de pression Cp » dans le cas «Cp = (x/c) NACA 0018 une
paroi pour α = 3°, N = 100 et M = 0.1» : Les commentaires sont donc les mêmes.
154

5.4.1.2.2 Cp = f(x/c) une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m et pour α = 3°,
M = 0.1 et N = 100 panneaux

Ces quatre graphiques représentent les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m respectivement et pour α = 3°, M =
0.1 et N = 100 panneaux.

Figure 5.85 Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 6m, M = 0.1 et
N = 100

Figure 5.86 Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 8m, M = 0.1 et
N = 100
155

Figure 5.87 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 10m, M = 0.1 et
N = 100

Figure 5.88 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3°, H = 12m, M = 0.1 et
N = 100

On remarque que tout comme pour le cas où α = 0°, les graphes Cp =


f(x/c) présentent- à première vue-la même allure générale que celle pour H = 6m
et α = 3°. Par contre, on remarque facilement que ces derniers présentent des
déviations les uns par rapport au autres ce qu’on expliquera ultérieurement.

5.4.1.2.3 Cp = f(x/c) une paroi pour différentes valeurs de h et pour α = 3°, M =


0.1 et N = 100 panneaux

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


pression Cp en fonction de la corde du profil pour un profil NACA 0018 à proximité
d’une paroi pour différentes valeurs de H et pour α = 3°, M = 0.1 et N = 100
panneaux
156

-1 Cp

-0.5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0
X/C
0.5 H=6
H=8
H=10
1 H=12
Figure 5.89 : Cp = f(x/c) NACA 0018 une paroi pour α = 3° et pour différentes
valeurs de H

On remarque, comme nous venons de le dire, que les graphes Cp = f(x/c)


présentent des déviations les uns par rapport aux autres, plus exactement, que
plus la hauteur H diminue, plus le Cp augmente et vice versa, ce qui veut dire que
l’effet de sol augmente le coefficient de pression Cp, ceci est, une fois de plus,
logique en soit puisqu’on sait que lorsque le profil est à proximité d’une paroi l’air
est pris entre l’intrados de l’aile et la piste d’atterrissage ce qui fait qu’il se crée un
goulot d’étranglement de l’air et par conséquent une zone de surpression ente les
deux surfaces et qui tend à soulever l’avion vers le haut de telle sorte que plus
on s’approche du sol plus cette surpression aura tendance à augmenter puisque
l’air va se retrouver de plus en plus emprisonné entre l’intrados de l’aile et la piste
d’atterrissage : D’où, il en résulte une augmentation continue du coefficient de
pression Cp avec la diminution de la hauteur H.

A noter que le coefficient de pression Cp aura de plus en plus tendance à


augmenter au fur et à mesure qu’on augmente l’angle d’incidence puisque nous
avons vu auparavant que le Cp augmente avec l’angle d’incidence, ce qui fait que
cette augmentation va s’ajouter à celle causée par la diminution de la hauteur H et
que, par conséquent, si on prend par exemple le Cp pour α = 3° et H = 6m, on
sera sûrs que ce dernier présentera un Cp plus important que celui obtenu pour
α = 2° et H = 6m.

5.4.1.3 Conclusion

L’effet de sol augmente le coefficient de pression de l’avion.


157

5.4.2 Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de portance Cl

Il est question ici d’exposer les résultats obtenus sur l’influence de la


variation de la hauteur H sur le coefficient de portance Cl pour un profil NACA
0018 dans le cas du profil à proximité d’une paroi cela va sans dire.

5.4.2.1 Cl = f(α) une paroi pour différentes valeurs de H


5.4.2.1.1 Cl = f(α) une paroi pour H = 6m, N = 100, et M = 0.1
Ce graphique représente les variations du coefficient de portance Cl en
fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant entre 0° et 5°
pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour H = 6m, M = 0.1 et pour
N = 100 panneaux.

Figure 5.90 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 6m, M = 0.1 et N = 100

Ce graphique est le même que celui déjà décrit dans le cas « Cl = (α)
NACA 0018 une paroi pour N = 100 et M = 0.1 » dans le chapitre « Résultats sur
le coefficient de portance Cl » : Les commentaires sont donc les mêmes.
Il faut cependant noter que dans ce cas la courbe Cl = f(α) est une droite ne
passant pas par l’origine d’équation : Cl = ( a . α + b ) telle que a = 0.118.

5.4.2.1.2 Cl = f(α) une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m et pour M = 0.1 et
N = 100 panneaux
Ces quatre graphiques représentent les variations du coefficient de
portance Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour H = 6m, 8m,
10 m, et 12m respectivement et pour M = 0.1 et N = 100 panneaux.
158

0.7
Cl
0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.91 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 6m, M = 0.1 et N = 100

0.7
Cl
0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0 α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.92 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 8m, M = 0.1 et N = 100

0.6
Cl
0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.93 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 10m, M = 0.1 et N = 100
159

0.6
Cl
0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0 α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.94 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 12m, M = 0.1 et N = 100

On remarque que l’allure des courbes Cl = f(α) est toujours une droite ne
passant pas par l’origine d’équation Cl = (a . α + b) puisqu’il s’agit toujours d’un
profil à proximité d’une paroi, il ne change donc que la hauteur. Par contre, on
remarque que les pentes de ces droites présentent une légère déviation les unes
par rapport aux autres : Effectivement, pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m, on trouve
a = 0.118, 0.1062, 0.1001, et 0.0944 respectivement.

5.4.2.1.3 Cl = f(α) une paroi pour différentes valeurs de H et pour M = 0.1 et


N = 100 panneaux

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


portance Cl en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour différentes
valeurs de H et pour M = 0.1 et N = 100 panneaux

0.7 Cl
0.6

0.5

0.4

0.3
H=6m
0.2 H=8m
0.1 H=10m
H=12m
0 α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.95 : Cl = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de H
160

On remarque que les courbes Cl = f(α) sont toujours des droites ne passant
pas par l’origine d’équations Cl = (a . α + b) puisqu’il s’agit toujours d’un profil à
proximité d’une paroi comme nous venons de le dire, par contre, on remarque que
les pentes de ces droites diminuent au fur et à mesure que la hauteur H
augmente : En effet, pour H = 6m.8m 10m et 12m respectivement on trouve
a = 0.118, 0.1062, 0.1001, et 0.0944. Il est clair que cette diminution des pentes
des droites Cl = f(α) s’accompagne automatiquement par une diminution du
coefficient de portance Cl comme le montre la figure ci-dessous.

5.4.2.2 Conclusion

Ce graphique nous permet de constater qu’effectivement l’effet de sol


augmente bel et bien le coefficient de portance Cl : Par exemple, si on prend pour
titre de comparaison les coefficients de portance du profil NACA 0018 à α = 3°
pour H = 6m et H = 12m respectivement comme le montre la figure ci-dessus, on
voit alors clairement qu’il y a une augmentation significative du coefficient de
portance lorsque la hauteur H diminue: En effet, pour H = 6m on trouve que le
Cl = 0.423 alors que pour H = 12m ce dernier prend la valeur Cl = 03384, ce qui
veut dire que la portance de l’avion augmente avec un facteur égal à 1,25
lorsqu’on passe de H = 12m à H = 6m, ou alors, pour mieux dire, que si on veut
transporter une certaine charge m à une altitude H = 12m, alors, grâce à l’effet de
sol , on arrive à transporter une charge égale à 1.25m à une altitude égale à
H = 6m en bénéficiant de l’effet de sol ce qui n’est sûrement pas négligeable :
D’où tout l’intérêt qui revient à l’effet de sol quant au transport de plus grandes
charges d’une façon beaucoup plus économique.
161

5.4.3 Influence de la hauteur H sur les variations du coefficient de moment de


tangage Cm

Finalement, il est question dans la dernière partie de ce chapitre d’exposer


les résultats obtenus sur l’influence de la variation de la hauteur H sur le
coefficient de moment de tangage Cm pour un profil NACA 0018 dans le cas du
profil à proximité d’une paroi, cela va sans dire bien évidemment.

5.4.3.1 Cm = f(α) une paroi pour différentes valeurs de H

5.4.3.1.1 Cm = f(α) une paroi pour H = 6m, N = 100, et M = 0.1

Ce graphique représente les variations du coefficient de moment de


tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence variant
entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour H = 6m, M =
0.1 et pour N = 100 panneaux.

Figure 5.96 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 6m, M = 0.1 et N = 100

Ce graphique est le même que celui déjà décrit dans le cas « Cm = (α)
NACA 0018 une paroi pour N = 100 et M = 0.1 » dans le chapitre « Résultats sur
le coefficient de moment de tangage Cm » : Les commentaires sont donc les
mêmes.

Il faut cependant noter que dans ce cas la courbe Cm = f(α) est une droite
ne passant pas par l’origine d’équation : Cm = (a . α + b) telle que a = 0.0295.
162

5.4.3.1.2 Cm = f(α) une paroi pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m et pour M = 0.1 et
N = 100 panneaux

Ces quatre graphiques représentent les variations du coefficient de moment


de tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles d’incidence
variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi pour H =
6m, 8m, 10m, et 12m respectivement et pour M = 0.1 et N = 100 panneaux.

Figure 5.97 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 6m, M = 0.1 et N = 100

Figure 5.98 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 8m, M = 0.1 et N = 100
163

Figure 5.99 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 10m, M = 0.1 et
N = 100

Figure 5.100 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour H = 12m, M = 0.1 et
N = 100

On remarque que l’allure des courbes Cm = f(α) est toujours une droite ne
passant pas par l’origine d’équation Cm = (a . α + b) puisqu’il s’agit toujours d’un
profil à proximité d’une paroi, il ne change donc que la hauteur. Par contre, on
remarque que les pentes de ces droites présentent une légère déviation les unes
par rapport aux autres : Effectivement, pour H = 6m, 8m, 10m, et 12m, on trouve
a = 0.0295, 0.0265, 0.0250, et 0.0236 respectivement.
164

5.4.3.1.3 Cm = f(α) une paroi pour différentes valeurs de H et pour M = 0.1 et


N = 100 panneaux

Ici nous avons ce graphique qui représente les variations du coefficient de


moment de tangage Cm en fonction de l’angle d’incidence pour des angles
d’incidence variant entre 0° et 5° pour un profil NACA 0018 à proximité d’une paroi
pour différentes valeurs de H et pour M = 0.1 et N = 100 panneaux

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06 H=6m
0.04 H=8m
H=10m
0.02
0
H=12m
α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.101 : Cm = f(α) NACA 0018 une paroi pour différentes valeurs de H

On remarque que les courbes Cm = f(α) sont toujours des droites ne


passant pas par l’origine d’équations Cm =(a .α + b) puisqu’il s’agit toujours d’un
profil à proximité d’une paroi comme nous venons de le dire, par contre, on
remarque que les pentes de ces droites diminuent au fur et à mesure que la
hauteur H augmente : En effet, pour H = 6m.8m 10m et 12m respectivement on
trouve a = 0.0295, 0.0265, 0.0250, et 0.0236. Il est clair que cette diminution des
pentes des droites Cm = f(α) s’accompagne automatiquement par une diminution
du coefficient de moment de tangage comme le montre la figure ci-dessous.
165

5.4.3.2 Conclusion

Ce graphique nous permet de constater que l’effet de sol augmente le


coefficient de moment de tangage Cm :Par exemple, si on prend pour titre de
comparaison les coefficients de moment de tangage du profil NACA 0018 à α = 3°
pour H = 6m et H = 12m respectivement comme le montre la Figure 5.ci-dessus,
on voit alors clairement qu’il y a une augmentation significative du coefficient de
moment de tangage Cm lorsque la hauteur H diminue: En effet, pour H = 6m on
trouve que le Cm = 0.1057 alors que pour H = 12m ce dernier prend la valeur
Cm = 0.0845,, ce qui veut dire que la tendance de l’avion à cabrer augmente avec
un facteur égal à 1,25 lorsqu’on passe de H = 12m à H = 6m, ce qui n’est
sûrement pas négligeable pour ce qui est de l’instabilité de l’avion., Pour remédier
à ce problème, il suffit – comme nous l’avons vu précédemment – de placer au
niveau de l’empennage des stabilisateurs horizontaux plus puissants pour assurer
la stabilité horizontale de l’avion.
166

5.4.4 Conclusion finale

A partir de tout ce qui vient d’être dit par rapport à l’influence de la hauteur
H sur les coefficients aérodynamiques Cp, Cl, et Cm, on conclue donc que plus la
hauteur H diminue plus l’influence de l’effet de sol sur les coefficients
aérodynamiques devient significative, et que, par conséquent, plus on s’éloigne du
sol , plus celle-ci devient de plus en plus négligeable, et que, de ce fait, l’avion
aura de plus en plus tendance à se comporter comme s’il était à air libre.
Effectivement, les trois graphiques ci- dessous pour le Cp, Cl, et Cm
respectivement, nous montrent clairement que plus on augmente la hauteur H.
plus les courbes correspondantes à chacun de ces coefficients aérodynamiques
s’approchent de plus en plus de celle correspondant au cas où le profil est à air
libre : Ces courbes résument donc merveilleusement bien tout ce qui a été dit
depuis le début de ce mémoire quant à l’influence de l’effet de sol sur les
caractéristiques aérodynamiques de l’avion, à savoir, l’augmentation des
coefficients aérodynamiques Cp, Cl, et le Cm. Nous n’avons malheureusement
pas pu étudier l’influence de ce dernier sur le coefficient de trainée Cd à cause de
la restriction des méthodes des panneaux aux écoulements subsoniques, mais il
n’en demeure pas moins que l’effet de sol reste, jusqu’a ce jour, l’un des meilleurs
moyens existants pour diminuer la trainée de l’avion, et nul n’est sans savoir de
l’intérêt certain que cela représente quant au gain considérable d’accélération, de
temps, et d’argent que cela représente.
-0.8
Cp
-0.6

-0.4

-0.2 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
0
X/C
0.2
Air Libre
0.4 H=6
H=8
0.6 H=10
H=12
0.8 H=14
H=16
1 H=18

Figure 5.102 : Convergence Cp une paroi vers Cp air libre α = 0°, N = 100
167

-1 Air Libre
Cp H=6
-0.8 H=8
H=10
-0.6 H=12
H=14
-0.4 H=16
H=18
-0.2 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
0
0.2
X/C
0.4
0.6
0.8
1
Figure 5.103 : Convergence Cp une paroi vers Cp air libre α = 3, N = 100

0.7
Cl
0.6

0.5

0.4 Air libre


H=6m
0.3 H=8m
H=10m
0.2 H=12m
H=14m
0.1 H=16m
0
H=18m α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.104 : Convergence Cl une paroi vers Cl air libre

0.18
Cm
0.16
0.14
0.12
0.1 Air libre
H=6m
0.08
H=8m
0.06 H=10m
H=12m
0.04
H=14m
0.02 H=16m
0
H=18m α
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Figure 5.105 : Convergence Cm une paroi vers Cm air libre


168

CONCLUSION GENERALE

Nous avons essayé à travers ce mémoire de présenter l’effet de sol, aussi


bien sous ses aspects théoriques, pratiques que numériques H Nous espérons y
être arrivé.

L’effet de sol est donc une technologie qui est capable de faire diminuer
énormément la quantité de carburant consommée par un avion : Dans la pratique,
si un avion consomme 2700 L/h de carburant hors effet de sol (consommation
horaire d'un A320), alors le même avion exploitant l'effet de sol ne consommerait
plus que 1100 L/h environ pour soulever la même masse.

De plus, il permet de transporter de lourdes charges tout en réduisant la pollution.


Aussi, l’effet de sol permettrait de conjuguer les avantages du bateau tout en se
défaisant de ses inconvénients, à savoir, permettre le transport de lourdes
charges à grande vitesse, tout en restant beaucoup plus abordable que le
transport par avion.

Selon les calculs, on peut emporter une charge double à une même
vitesse tout en consommant 2 à 3 fois moins de carburant grâce à l’effet de sol.
Un des freins au développement de cette technologie est le fait que ces appareils
ne sont exploitables que sur des surfaces très planes telles que les océans et à
faible altitude (le projet Pélican de Boeing parle d’exploiter ces avions à une
altitude de 20 à 50 pieds, soit environ 7 à 20 m), mais que leurs vitesse
d'exploitation les rend incompatibles avec la navigation maritime, parfois plusieurs
dizaines de fois plus lente.

Si cette technologie était amenée à se développer, on devrait probablement


mettre en place un système de couloirs aériens de basses altitudes réservés aux
"ékranoplanes". De plus l’avion à effet de sol est beaucoup plus sensible aux
conditions climatiques que n’importe quel autre moyen de transport. D’autre part,
si la plupart des grands ports seraient à même d’accueillir des appareils
gigantesques de type Pélican, il n’en est pas de même pour les aéroports, où la
présence d’un A380, appareil plus de deux fois plus petit se révèle déjà parfois
problématique.
169

Nous nous sommes limités dans notre travail à étudier l’écoulement subsonique
autour des profils NACA symétriques à quatre chiffres pour le calcul des
coefficients aérodynamiques Cp, Cl et Cm, il serait intéressant d’étudier ces
derniers (les coefficients aérodynamiques) dans des conditions limites autres que
celles présentées dans ce mémoire : Par exemple, au lieu d’être incompressible,
on pourrait songer à travailler avec un fluide compressible et voir l’influence de
l’incompressibilité sur les caractéristiques aérodynamiques de l’avion : En effet,
nous avons vu à travers ce mémoire que la variation du nombre de Mach influe
très peu sur les variations de Cp, Cl, et Cm lorsqu’il s’agit des fluides
incompressibles, il serait donc plus qu’intéressant d’étudier l’influence du nombre
de Mach sur ces coefficients dans le cas des fluides compressibles et faire ainsi
une comparaison englobant tous les aspects aérodynamiques correspondants aux
deux cas de figure.

On pourrait aussi songer à choisir non pas un profil Naca symétrique mais
cambré, ou alors choisir carrément un profil autre que le profil Naca pour le calcul
des coefficients aérodynamiques tout en jouant sur les différents paramètres qui
caractérisent les profils en question : Cela ouvre le champ sur une multitude de
combinaisons possibles quant au calcul des coefficients aérodynamiques.
Une autre étude qui s’avère être parmi les plus intéressantes consiste à choisir
une autre méthode des panneaux, autre que la méthode de Hess et Smith dont il
est question dans ce mémoire pour le calcul des coefficients Cp, Cl, et Cm : Une
fois de plus, l’analyse et la comparaison des résultats obtenus s’avèrent être des
plus intéressantes.

Finalement, une des meilleures perspectives qu’on pourrait envisager de


faire, c’est qu’au lieu d’étudier l’écoulement du fluide en question à proximité d’une
paroi on le ferait pour ce même fluide placé entre deux parois (par exemple dans
une soufflerie) et faire, une fois de plus , une étude détaillée sur les coefficients
aérodynamiques correspondant à ce cas précis, encore une fois , les possibilités
offertes nous permettent de faire une multitude de combinaisons : On pourrait par
exemple passer de la compressibilité à l’incompressibilité, ou alors choisir
différents types de profils aérodynamiques pour le calcul des coefficients de
pression, de portance, et de moment de tangage, à moins de n’opter pour jouer
170

sur les différentes méthodes des panneaux pour faire une comparaison aussi bien
quantitative que qualitative par rapport aux variations des coefficients
aérodynamiques correspondants à chaque cas de figure :Là encore, les
combinaisons possibles s’avèrent être des plus multiples, des plus tangibles, mais
par-dessus tout, des plus intéressantes qui soient
APPENDICE A
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABREVIATIONS
APPENDICE B
REFERENCES

[1] PARASCHVOIU, I., Aérodynamique Subsonique, Editions de l’Ecole


Polytechnique de Montréal, 1998, 572 p.

[2] Th. FAURE., Aérodynamique Appliquée, Master Science de l’ingénieur 1er


années, Parcours Mécanique et Ingénierie des Système – Module d’option
MS 154, Université de Pierre et Marie Curie – paris 6, Ecole Normale
Supérieure de Cachan

[3] REBUFFET, P., Aérodynamique expérimentale, vol. 1, paris, Dunod, 1969.

[4] BONNET, A. et LUNEAU, J., Aérodynamique, Théories de la dynamique des


fluides, Toulouse, Editions CEPADUES, 1989, 544 p.

[5] RYHMING, I. L., Dynamique des fluides, Presse polytechniques romandes,


1985, 400 p.

[6] MASSON, C., PAEASCIVOIU, I. Description et comparaison de cinq


méthodes de panneaux en deux dimensions, Rapport technique EPM/RT-
90/17, Montréal, Ecole Polytechnique de Montréal, 1990.

[7] Alexandre de SIEVERS., « Étude en soufflerie de l’effet de sol », 1965,


« Détermination de l’effet de sol sur les caractéristiques de l’avion A 320 »,
1988.

[8] ANDERSON, J. D. Jr, Fundamentals of Aerodynamics, McGraw-Hill, New


York, 1984, 536 p.

[9] KIRCHHOFF, Robert H., Potential Flows

[10] ABRAMOWITZ, A. et STEGUN, I., Handbook of Mathematical Functions,


New York, Dover Publications Inc., 1972.

[11] Science & Vie Junior, n°161 de Février 2003 :« L’avion Géant qui vole au ras
des flots »

[12] KATZ, J. et PLOTKIN, A., Low-speed Aerodynamics, From Wing Theory to


Panel methods, New York, McGraw-Hill, 1991, 632 p.

[13] LACHNITT, J. L’aviation d’aujourd’hui, Paris, Librairie Larousse, 1968, 430p.


[14] FÉDIAEVSKI, C., VOÏTKOUNSKI, I et FADÉEV, Y., Mécanique des fluides,
Moscou, Edition Mir, 1974, 600 p.

[15] ROY, J.-F., Fluides parfaits incompressibles, Edition Marketing, Ellipses,


1988.

[16] ABBOTT, IRA H., Von DONHOFF, Albert E., et STIVERS, Louis S.
Summary of Air foil Data, NACA Rept. No. 824, 1945.

[17] ABBOTT, A. C. et VON DOENHOFF, A. E., Theory of Wing Sections, New


York, Dover Publications Inc., 1959, 693 p.

[18] Aérodynamique et mécanique du vol-V4P

[19] Manfred GILLI ; METHODES NUMERIQUES ; Département d’´econometrie


U. de Genève ; Version : 25 mars 2006
[20] http://www.mit.jyu.fi/mweber/consommation/: Informations sur la
consommation en fonction de la vitesse,

[21] http://linpc3.epfl.ch/e-
lin/Ryhming/documents/chapters/documents_published/doc5/ doc5.html :

[22] http://linpc3.epfl.ch/e-
lin/Ryhming/documents/chapters/documents_published/doc5/ node130.html:

[23] KAFYEKE, F., Multi-Block Euler Method for the Complete Challenger
Configuration, thèse de doctorat, Ecole Polytechnique de Montréal, 1993,
245 p
ANNEXE A A/1

ANNEXE A

A.1 INTEGRALES SE RAPPORTANT AUX PROFILS


1
1 1+ x (A. 1)
∫−1 x − ξ dξ = ln 1 − x
1 ξ 1+ x (A. 2)
∫−1 x −ξ
dξ = x ln
1− x
−2

1 ξ2  1+ x  (A. 3)
∫−1 x − ξ dξ = x x ln 1 − x − 2 
1ξ3 2 1+ x  2 (A. 4)
∫−1 x − ξ dξ = x  x ln 1 − x − 2  − 3
ξn 1 ξ
n −1
1 − (− 1) (A. 5)
n
1
∫−1 x − ξ dξ = x ∫−1 x − ξ dξ − n
1 1 (A. 6)
∫ −1
1−ξ 2
dξ = 0
(x − ξ )
1 ξ (A. 7)
∫−1
1− ξ 2
(x − ξ )
dξ = −π

1 ξ2 (A. 8)
∫−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = −π x

1 ξ3  1 (A. 9)
∫ −1
1 − ξ (x − ξ )
2
dξ = −π  x 2 + 
 2

1 ξ4  1 (A. 10)
∫−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = −π x x 2 + 
 2

1 ξ5  1 3 (A. 11)
∫−1
1 − ξ (x − ξ )
2
dξ = −π  x 4 + x 2 + 
 2 8

1 ξ6  1 3 (A. 12)
∫−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = −π x x 4 + x 2 + 
 2 8

1(3)L(n − 2 )

1 ξn
dξ = x ∫
1 ξ n−1
dξ −
π
[
1 − (− 1) ]
n

2(4 )L(n − 1)
(A. 13)
−1
1 − ξ 2 (x − ξ ) −1
1 − ξ 2 (x − ξ ) 2

1 1− ξ 2 (A. 14)

−1 x −ξ
dξ = π x
ANNEXE A A/2

ξ 1−ξ 2 (A. 15)


1  2 1
∫−1 x − ξ dξ = π  x − 2 
ξ 2 1− ξ 2 (A. 16)
1  1
∫−1 x − ξ dξ = π x x 2 − 
 2

ξ 3 1−ξ 2 (A. 17)


1  4 1 2 1
∫−1 x − ξ dξ = π  x − 2 x − 8 
1 1−ξ (A. 18)

−1
1 − ξ (x − ξ )
dξ = −π

1+ ξ (A. 19)
ln
1 1− ξ 1  1+ x 
∫ −1 x −ξ
dξ =  ln 2
2  1− x
−π 2 

1+ ξ (A. 20)
ξ ln
1−ξ 1  1+ x 

−1
x −ξ
dξ = x ln 2
2  1− x
−π 2 

1+ ξ (A. 21)
ξ 2 ln
1− ξ 1  1+ x 

−1
x −ξ
dξ = x 2  ln 2
2  1− x
−π 2  − 2

1+ ξ (A. 22)
ξ 3 ln
1− ξ 1  1+ x 

−1
x −ξ
dξ = x 3  ln 2
2  1− x
− π 2  − 2x

1+ ξ (A. 23)
ξ 4 ln
1− ξ 1  1+ x  4

−1
x −ξ
dξ = x 4  ln 2
2  1− x
− π 2  − 2x2 −
 3

1+ ξ 1+ ξ (A. 24)
ξ n ln ξ n−1 ln
[ ]∑ n − 11− 2v
n 2 −1
1− ξ 1− ξ 2
dξ − 1 − (− 1)
n −1

−1
x −ξ
dξ = x ∫
−1
x −ξ n v =0

1 1 1 2 + 1+ x (A. 25)
∫−1
1 + ξ (x − ξ )
dξ =
1+ x
ln
2 − 1+ x

1 1+ ξ 2 + 1+ x (A. 26)
∫−1 x −ξ
dξ = 1 + x ln
2 − 1+ x
−2 2

1+ ξ (A. 27)
ln
1 1−ξ π 2


−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = −
1− x2
ANNEXE A A/3

1+ ξ (A. 28)
ξ ln
1 1− ξ x
∫−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = −π 2
1− x2

1+ ξ (A. 29)
ξ 2 ln
1 1−ξ  x 2

∫ dξ = −π  2 + π 

−1
1 − ξ (x − ξ )
2
 1− x2 

1+ ξ (A. 30)
ξ 3 ln
1 1−ξ  x 2

∫ dξ = −π x 2 + π 

−1
1 − ξ (x − ξ )
2
 1− x2 
1+ ξ (A. 31)
ξ 4 ln
1 1−ξ 5 x 2

∫ dξ = −π  + 2 x 2 + π 

−1
1 − ξ 2 (x − ξ ) 3 1− x2 
1+ ξ 1+ ξ (A. 32)
ξ n ln ξ n −1 ln
1 1−ξ 1 1−ξ
∫−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ = x ∫
−1
1 − ξ 2 (x − ξ )
dξ −

[
π 1 − (− 1)n −1  − 1 ! ] n2 
n 2 −1
(− 1)v (1)(3)L (v )
∑ 2 n 
 0
2 v (2v + 1)(v !)  − 1 − v  !
2 

A.2 METHODE DE PANNEAUX

A.2.1 Identité de green :


Dans cette section, nous allons évaluer les intégrales de surface présentes
dans les équations 1.28 et 1.11. La première intégrale à évaluer, après la
discrétisation du profil, est la suivante :
lj lj
r 1 r
∫0 n p ⋅ ∇Φ S ds = 2π ∫0 n p ⋅ ∇ ln r ds (A. 33)


r
n p = Le vecteur unitaire normal par rapport au panneau en P

Φ S = Le potentiel créer par une source unitaire en deux dimensions

Puisque :
r
1 r
∇ ln r = ∇r = 2 (A. 34)
r r
ANNEXE A A/4

r
n p ⋅ ∇ ln r = 2 n p ⋅ r =
( *
)
1 r r − x − ξ sin (θ p − θ j ) + y cos(θ p − θ j )
*

(A. 35)
r r2

(
r 2 = x* − ξ )2
+ y *2 (A. 36)
On a :
lj lj
x* − ξ
2π ∫ n p ⋅ ∇Φ S ds = − sin (θ p − θ j )∫
r

0 0 (x *
−ξ )
2
+ y *2
(A. 37)
lj
y*
+ cos(θ p − θ j )∫ dξ
0 (x *
−ξ ) 2
+ y *2

sin (θ p − θ j )
lj lj
  y * 
r
2π ∫ n p ⋅ ∇Φ S ds = ln r 2 ( )
lj
+ cos(θ p − θ j )arctg  *  (A. 38)
 x − ξ  0
0
0
2 

1   rp , j +1  
lj
r
n . ds = sin (
∫0 p S 2π  p j  rp, j 
∇Φ θ − θ ) ln   + cos (θ p − θ j )β p, j  (A. 39)
   
La seconde intégrale à évaluer est la suivante :
lj lj
r 1 r
∫0 n p .∇Φν ds = − 2π ∫0 n p ∇θds (A. 40)

Où Φν représente le potentiel d’un tourbillon ponctuel unitaire en deux

dimensions.
Etant donné que :
1r
∇θ = − θ (A. 41)
r
r r
n p ⋅ θ = sin θ P sin (θ j + δ ) + cosθ P cos(θ j + δ ) (A. 42)
r r
n p ⋅ θ = sin θ P (sin θ j cos δ + cos θ j sin δ ) + cos θ P (cos θ j cos δ − sin θ j sin δ ) (A. 43)
r r
n p ⋅ θ = (sin θ P sin θ j + cosθ P cosθ j )cos δ + (sin θ P cosθ j − cosθ P sin θ j )sin δ (A. 44)
r r
rn p ⋅ θ = cos(θ P − θ j )( x ∗ − ξ ) + sin(θ P − θ j ) y ∗ (A. 45)

On obtient :
x∗ − ξ
∗ ∗2

I j (x − ξ ) + y
2
Ij
v
2π ∫ n p .∇Φν ds = − cos(θ p − θ j ) ∫ dξ (A. 46)
Ij
0 0
y∗
− sin(θ p − θ j ) ∫ ∗ ∗2
0 (x − ξ ) + y
2
ANNEXE A A/5

Ij
cos(θ p − θ j )
Ij
v   y ∗ 
2π ∫ n p .∇Φν ds = (ln r 2 ) 0 j + sin(θ p − θ j ) arctg  ∗ 
I
(A. 47)
0
2   x − ξ  0

1   rp , j +1  
Ij
v   − sin(θ p − θ j ) β p , j 
∫0 n p .∇ Φν ds = 
2π 
cos(θ p − θ j ) ln
 r 
(A. 48)
 p, j  

A.2.2 Méthode de panneaux avec tourbillons : formulation de vitesse


Cette annexe décrit l’évaluation de l’intégrale de surface que l’on retrouve dans
l’équation A.31. L’intégrale à évaluer est la suivante :
Ij Ij
r r r

0
t .∇ Φν ds = ∫ .Vν ds
0
t (A. 49)

r
Où Vv est la vitesse induite par un tourbillon, soit :

1 r v
πr (sin(δ + θ j )i − cos(δ + θ j ) j )
2
On a :
v r
t .Vν ds =
1
2πr
[
cos θ p sin(δ + θ j ) − sin θ p cos(δ + θ j ) ] (A. 50)

Alors :
cosθ p sin(δ + θ j ) − sin θ p cos(δ + θ j )
Ij Ij
r 1
∫0 t .∇Φν ds = 2π ∫
0
r
dξ (A. 51)

1  sin(δ + θ j ) cos(δ + θ j ) 
Ij Ij Ij
v
∫0 t .∇ Φν ds = 
2π 
cos θ p∫
0
r
d ξ − sin θ p∫
0
r
dξ 

(A. 52)

Toutefois, puisqu’on a :
sin(δ + θ j ) = sin θ j cos δ + cos θ j sin δ (A. 53)

cos(δ + θ j ) = cos θ j cos δ − sin θ j sin δ (A. 54)

Il en résulte que :
I I
cos δ
j j
r
2π ∫ t .∇Φν ds = (cos θ p sin θ j − sin θ p cos θ j ) ∫ dξ
0 0
r
(A. 55)
Ij
sin δ
+ (cos θ p cos θ j + sin θ p sin θ j ) ∫ dξ
0
r
ANNEXE A A/6

Ij I
x∗ − ξ
j
r
2π ∫ t .∇Φν ds = (cos θ p sin θ j − sin θ p cos θ j ) ∫ dξ
0 0 r2
(A. 56)
Ij ∗
y
+ (cos θ p cos θ j + sin θ p sin θ j ) ∫ dξ
0 r2
Ij
r
2π ∫ t .∇Φν ds = (cos θ p sin θ j − sin θ p cos θ j )(ln r )0 j
I

(A. 57)
Ij
  y  ∗
+ (cos θ p cos θ j + sin θ p sin θ j ) arctg  ∗ 
  x − ξ 
Ij
r  r p , j +1 
2π ∫ t .∇Φ ν ds = (cos θ p sin θ j − sin θ p cos θ j ) ln 
 r 
0  p , j  (A. 58)

+ (cos θ p cos θ j + sin θ p sin θ j ) β p , j .

Cette intégration est valable pour un point p qui n’est pas situé sur le panneau j.
Pour un point j situé au centre du panneau, rp , j +1 et rp , j sont égaux. Le terme

logarithmique devient donc zéro. De plus, on sait que


β p , j = −π et θ p = θ j .L’intégrale devient donc :
Ij
r 1
∫0 .∇Φν ds = − 2
t (A. 59)

D.2.3 Méthode de panneau avec tourbillons : formulation de ligne de


courant :
Cette annexe décrit l’évaluation de l’intégrale que l’on retrouve dans l’équation A.
50.
L’intégrale a évaluer est la suivante :
Ij

∫ ln rds
0
(A. 60)

De plus, puisqu’on a :

(
r 2 = x* − ξ )
2
+ y *2 (A. 61)
Alors :

[( ]
lj lj
1
∫0 ln rds = 2 ∫0 ln ξ − x
*
)
2
+ y *2 dξ (A. 62)
ANNEXE A A/7

lj lj
1  ξ − x * 
∫0 ln rds = 
2
ξ − x *
(
ln r 2
− 2ξ + 2 y *
)
arctg  *
 (A. 63)
 y  0

 rP , j 
lj

∫ ln rds = l (ln r j P , j +1 − 1) + x * ln  + y * β P, j



(A. 64)
0  rP , J +1 
D.2.4 Méthode de panneaux avec doublets constants : formulation
potentielle :
Cette annexe décrit l’évaluation des intégrales que l’on retrouve dans l’équation
1.62 .La première intégrale a évaluer est la suivante:
lj lj
r 1 r
∫0 n j ⋅ ∇Φ S ds = 2π ∫0 n j ⋅ ∇ ln r ds (A. 65)

Etant donné que :


r
1 r
∇ ln r = ∇r = 2 (A. 66)
r r
r 1 r r y*
n j .∇ ln r = 2 n j ⋅ r = − 2 (A. 67)
r r

r 2 = ξ − x* ( )
2
+ y *2 (A. 68)
Il en résulte que :
lj l lj
r 1
j
y* 1  y* 
∫0 j S
n ⋅ ∇ Φ ds = −
2π ∫0 ξ − x * 2 + y *2
(
dξ = −

arctg  x* − ξ 
 ) 0
(A. 69)

lj
r β P, j
∫n
0
j ⋅ ∇Φ S ds = −

(A. 70)

La seconde intégrale est :

∞ ∞
r 1 r
∫c j S
n ⋅ ∇ Φ ds =
2π ∫c
n j ⋅ ∇ ln r ds (A. 71)

∞ ∞ ∞
r 1 y 1  y 
∫c j
n ⋅ ∇ Φ S ds = − ∫ (
2π c ξ − x * + y 2
2
dξ = −

arctg 
) ∗
ξ − x  c
(A. 72)


r β P , N +1
∫c n j ⋅ ∇Φ S ds = −

(A. 73)

D.2.5 Méthode de panneau avec doublets linéaires : formulation potentielle :


Cette annexe décrit l’évaluation des intégrales que l’on retrouve dans l’équation
L’intégrale a évaluer est la suivante:
ANNEXE A A/8

Ij Ij
v 1 r
∫0 Φ n j .∇Φ s ds = 2π ∫0 Φ n j .∇ ln rds (A. 74)

Puisque :
(Φ j +1 − Φ j )
Φ = Φ j +ξ (A. 75)
Ij
r
1 r
∇ ln r = ∇r = 2 (A. 76)
r r
r 1 r y∗
n j .∇ ln r = 2 n j .r = − 2 (A. 77)
r r
r 2 = ( x ∗ − ξ ) 2 + y ∗2 (A. 78)
Alors :
Φj Φ j +1 − Φ j
Ij Ij Ij
v y∗ y ∗ξ
∫0 Φ n j .∇ Φ s ds = −
2π ∫ (x
0

−ξ )2
+ y ∗2
dξ −
2πI j ∫0 ( x ∗ − ξ ) 2 + y ∗2 dξ (A. 79)

v
Φ n j .∇Φ s ds =
Ij

∫ Φ j ( x ∗ − I j ) − Φ j +1 x ∗
lj
y∗ Φ j +1 − Φ j
Ij
y∗ (x∗ − ξ )
(A. 80)
0 −
2π I j ∫0 ( x ∗ − ξ ) 2 + y ∗2 d ξ +
2π I j ∫0 ( x ∗ − ξ ) 2 + y ∗2 dξ
Φ j ( x ∗ − I j ) − Φ j +1
I
 y∗ 
j
v
Φ n j .∇Φ s ds = − arctg  ∗ 
I 2π I j  (x − ξ )  0
∫ Ij
(A. 81)
0
Φ j +1 − Φ j  y ∗ 



 ln ( x − ξ [ ]2
+ y ∗2 
 I j  0

1   Φ j +1 − Φ j y ∗  rp , j +1 
Ij
v x∗
∫0 Φ n j .∇Φ s ds = − 2π Φ j + I j (θ j +1 − θ j )β p , j − 2π I j ln  rp, j  (A. 82)
   
ANNEXE A A/9

A.3 CARACTERISTIQUES AERODYNAMIQUES DES PROFIL SYMETRIQUE :

NACA 0012 : Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/10

NACA 0012 (suite): Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence,


α°, pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/11

NACA 0012 : Cœfficient de traînée, CD, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/12

NACA 0012 : Cœfficient de traînée, CD, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/13

NACA 0015 : Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/14

NACA 0015 (suite): Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence,


α°, pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/15

NACA 0015 : Cœfficient de traînée, CD, en fonction de l’angle d’incidence, α°, pour
différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/16

NACA 0015 : Cœfficient de traînée, CD, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/17

NACA 0018 : Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/18

NACA 0018 (suite) : Cœfficient de portance, CL, en fonction de l’angle d’incidence,


α°, pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/19

NACA 0018 : Cœfficient de traînée, CD, en fonction de l’angle d’incidence, α°,


pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A A/20

NACA 0018 (suite): Cœfficient de traînée, CD, de en fonction de l’angle


d’incidence, α°, pour différents nombres de Reynolds, Re(*106).
ANNEXE A

Fig. A.1 Coefficient de portance CL, et coefficient de traînée CD, pour un profil NACA 0018, Re(*106)
A/21
ANNEXE A

Fig. A.1 Coefficient de portance CL, et coefficient de traînée CD, pour un profil NACA 0012, Re(*106)
A/22
ANNEXE A

Fig. A.1 Coefficient de portance CL, et coefficient de traînée CD, pour un profil NACA 0015, Re(*106)
A/23
ANNEXE B B/1

ANNEXE B
CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES PROFILS

B.1 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES ET DISTRIBU-TION DE LA


VITESSE D’UN PROFIL SYMETRIQUE NACA 0012 :
ANNEXE B B/2

B.2 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES PROFILS A QUATRE


CHIFFRES*
ANNEXE B B/3

B.3 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES PROFILS A CINQ


CHIFFRES*
ANNEXE B B/4

B.4 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES PROFILS LAMINAIRES*


ANNEXE C C/1

ANNEXE C

RAPPELS SUR LES SYSTEMES D’EQUATIONS LINEAIRES - INVERSION


DES MATRICES

C.1 POSITION DU PROBLEME

Considérons le système linéaire suivant de n équations à n inconnues:

Ce système s’écrit sous la forme A ⋅ x = y :

si x = ( x1 , x 2 , K , x n ) , et y = ( y1 , y 2 , K , y n )

i : représente le numéro de ligne et j le numéro de colonne.

Une matrice est dite triangulaire si a ij = 0 pour j>i ou pour i>j. Une matrice bande

est une matrice dont tous les éléments sont nuls sauf sur une bande autour de la
diagonale principale. Ces matrices se rencontrent dans la résolution d'équations
aux dérivées partielles par la méthode des différences finies ou dans la méthode
des éléments finis.
ANNEXE C C/2

La résolution du système précédent peut s’effectuer par deux méthodes :

- la méthode directe (dite méthode du pivot) ;


- la méthode itérative ;

La méthode du pivot est commode pour les systèmes denses d’ordre supérieur,
ainsi que pour les matrices bandes même d’ordre élevé. La méthode itérative est
mieux adaptée aux autres matrices d’ordre élevé et comportant de nombreux
éléments nuls.

C.2 METHODE DU PIVOT

2.1. Méthode de GAUSS-JORDAN

2.1.1. Description de la méthode

C’est la méthode la plus utilisée. Pour la présenter, nous allons prendre l’exemple
d’un système de 4 équations à 4 inconnues :

La méthode classique de Cramer qui repose sur les déterminants, donne :

∆j
xj = où ∆ est le déterminant de la matrice, et ∆j celui déduit de ∆ en y

remplaçant la jème colonne par la colonne second membre.

Pour résoudre le système, cette méthode nécessite n4 opérations si n est le rang


de la matrice.
Dans la méthode du pivot, on choisit successivement chaque ligne comme ligne
pivot ; le pivot étant le 1er élément non nul de la ligne.
ANNEXE C C/3

Ainsi, on divise la ligne n° 1 du système par a11


:

On annule le 1er terme de chacun des autres lignes : à la 2ème ligne, on retranche

la 1ère multipliée par , à la 3ème ligne, on retranche la 1ère multipliée par , à la

4ème ligne, on retranche la 1ère multipliée par .

Le système devient :

a. La 2ème ligne est considérée maintenant comme une ligne pivot, et comme
un élément pivot. On répète sur cette 2ème ligne les opérations précédentes, et

on obtient après division de cette ligne par :

On annule les autres termes de la seconde colonne ; c’est à dire : à la 1ère

ligne, on retranche la seconde multipliée par , à la 3ème ligne, on retranche

la 2ème multipliée par , à la 4ème ligne, on retranche la 2ème multipliée

par .

On obtient :
ANNEXE C C/4

b. On considère ensuite la 3ème ligne comme pivot, puis la 4ème ligne ; ce qui
donne :

soit la solution du système :

D’une manière générale, si on applique cette procédure au système où A


est une matrice d’ordre n,

• on remarque qu’à l’issue de la 1ère étape, on obtient la matrice


comportant des 0 et un 1 dans sa 1ère colonne,

• à l’issue de la 2ème étape, on a une matrice comportant des 0 et des


1 dans ses 2 premières colonnes, etc.
• à l’issue de la kième étape, on obtient un système de la forme

: avec et matrice colonne d’éléments

Pour les k premiers éléments diagonaux, on a : si

Pour les colonnes 1 à k éléments non diagonaux, on a : si et

; étant les composantes du vecteur .

L’étape suivante consiste à prendre comme élément pivot.


On divise la (k+1) ième ligne par cet élément, ce qui donne pour j=k+1 à n

: et si

et

Pour chaque ligne , la ligne k+1 multipliée par est retranchée.


ANNEXE C C/5

On obtient alors le système avec

RESUME DE LA PROCEDURE

1. Transformation de la matrice [A,y] en une matrice [I,y’] :

et

Pour k variant de 0 à n-1, on a :

2. La solution xi du système résultant s’écrit alors : ; avec

Le nombre d’opérations nécessaires au passage de [A ,y](k) à [A, y](k+1) est :


n. additions (= n.a) = n. multiplications (= n.m) = (n-1).(n-k+1)
n. divisions (= n.d) = (n-k+1)

Le passage de [A ,y] à [A, y](n) nécessite environ opérations de calculs.

La méthode ainsi exposée, présente un certain nombre de défauts :

• lenteur compte tenu du nombre d'opérations si le rang n de la matrice A est


grand,
• difficulté si le pivot est nul puisque la division n'est plus possible (dans ce
cas, il faut permuter les colonnes tout en veillant à la cohérence des calculs
qui suivent),
• précision si le pivot est faible (<<1), les erreurs d’arrondi deviennent très
importantes et affectent toute la suite des calculs.
ANNEXE C C/6

2.1.2. Exemple :

Soit le système à résoudre :

On forme tout d’abord la matrice [A, y] :


K=1

Normalisation Réduction k=1

K=2

Normalisation Réduction k=2

K=3

Normalisation Réduction k=3

La solution est ; d’où :

2.2. Méthode de GAUSS

On diagonalise la matrice A, et on ne fait apparaître les zéros qu’en dessous de la


diagonale. La solution xi du système nécessite 2 étapes :

• Une triangularisation de la matrice A,


ANNEXE C C/7

Pour k variant de 0 à n-1, on a :

• Une
résolution du
système
triangulaire :

D’où l’expression de la solution finale : avec j=n-1 à 1

Cette solution nécessite environ n3/3 opérations.

Pour les pivots nuls ou petits, on est confronté aux mêmes difficultés signalées
dans la méthode précédente de GAUSS-JORDAN.

2.3. Cas des matrices bandes

Soit le système tridiagonal suivant :


ANNEXE C C/8

La matrice est connue par les 3n données : où

Ainsi, le système décrit par ces 3n données peut être résolu par la méthode de
triangularisation (méthode de Gauss).

3. Méthodes itératives

Nous allons décrire ces méthodes brièvement sans passer par des calculs ou des
démonstrations mathématiques complexes, car cela nous éloignera des objectifs
du cours.

3.1. Méthode de JACOBI :

Soit le système suivant de 3 équations à 3 inconnues


:

On résout le système de la manière suivante :

On donne aux inconnues les valeurs arbitraires initiales , , .


Si ces valeurs sont portées au second membre de la solution précédente, on
obtient :

Ce nouvel ensemble porté dans le second membre des équations précédentes

donne un autre ensemble , , , et ainsi de suite.


ANNEXE C C/9

3.2. Méthode de GAUSS-SEIDEL :

On reprend le calcul comme précédemment. Pour le système précédent par

exemple, on choisit un ensemble de valeurs , , .

On porte et dans la 1ère équation et on obtient :

C’est cette nouvelle valeur de x1, et non pas , qui est portée dans la 2ème
équation du système, donnant :

De même dans la 3ème équation, on porte et , et non et , et on obtient :

Lorsqu’une inconnue est utilisée, c’est automatiquement la plus récente valeur


calculée. Ceci assure une convergence des calculs bien plus rapide que la
méthode de JACOBI.

On arrête les calculs lorsque les valeurs successives de xj sont suffisamment


voisines.
Pour cela, on peut utiliser,

• soit le critère de Convergence absolue :

• soit le critère de Convergence relative :

Pour les systèmes où les matrices qui sont de rang élevé, il n’est pas commode
de faire le test de convergence sur chaque inconnue xj.
ANNEXE C C/10

Dans ce cas, on fait le test soit seulement sur certaines inconnues que l'on choisit,
soit les quantités suivantes :

ou ou ou

La convergence du procédé ne dépend pas du choix des valeurs initiales , mais


seulement des valeurs des coefficients.

On montre que la convergence est assurée si on a, pour chaque valeur de i (c’est

à dire pour chaque ligne), la relation est vérifiée.

Autrement dit, il y a convergence si chaque élément diagonal est supérieur ou


égal, en module, à la somme des modules des autres éléments de sa ligne.

3.3. Facteur de relaxation

Si la convergence existe, sa rapidité dépend du choix de . En effet, plus les


valeurs initiales sont proches des valeurs réelles, et plus la convergence est
rapide.

L’utilisation d’un facteur de relaxation définie par


où permet d’accélérer la convergence.
est appelée " facteur de relaxation " (dans la pratique, il est compris entre 0 et
2).
Pour , le processus diverge.
Pour s’approcher de la valeur recherchée rapidement, on prend dans un
processus itératif déjà convergent et pour un processus divergent.
Les méthodes itératives jouent un rôle très important dans la résolution numérique
de systèmes de grandes tailles et dans les systèmes (ou équations) non linéaires.
ANNEXE C C/11

4. Inversion des matrices

Selon la méthode de Cramer, une matrice A de rang n n’est inversible que si son
déterminant est différent de zéro. Dans ce cas, le produit de A par la matrice
inverse A-1 donne la matrice unitaire I.

En appliquant la méthode de Cramer sur la matrice A, on peut déterminer A-1.

Exemple :

On obtient en utilisant la qui vérifie


méthode de Cramer : que :

L’algorithme de Gauss-Jordan présenté au début de ce cours (méthode du pivot)


opère aussi le passage de la matrice C=[A,y] à la matrice D=[I,X] où X est la
solution du système linéaire A.X=y ; Soit X =A-1.y .

Après les opérations de l’algorithme de Gauss-Jordan, on obtient :

D=A-1.C=A-1.[A,I]=[I,A-1]

Cette méthode, de calcul de l’inverse d’une matrice qui est résumée ci-dessous,
permet de calculer A-1 avec un nombre d’opérations nettement inférieur à celui de
la méthode de Cramer.
ANNEXE C C/12

Transformation (A,I) (I,A-1)

Pour k = 1, K , n , on a :

ak , j
Pour j = 2n, K , k ⇒ a k , j =
a k ,k

i = 1,2,K, n

Pour j = 2n,K,1 ⇒ ai , j = ai , j − ai ,k ⋅ a k , j
i ≠ k 

Exemple :

Soit la matrice . Calculer A-1 par la méthode de Jordan. k=1

Normalisation Réduction k=2

Normalisation Réduction k=3

Normalisation ;Réduction

Finalement, on vérifie que :


ANNEXE D D/1

ANNEXE D
GRANDEURS PHYSIQUES ET UNITES DE MESURE

Tableau F.1 Unité et facteurs de conversion


ANNEXE D D/2

Tableau F.1 (suite)


ANNEXE E E/1

ANNEXE E
FORMULES UTILISEES EN AERONAUTIQUE

Unité
ANNEXE E E/2

Aérodynamique

Mécanique du vol
ANNEXE E E/3

Navigation

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