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LYCEE TECHNIQUE : LAAYOUNE Unité : ADC Classe : 1STE

Fonction : Convertir
Prof : O.HILLAL Titre : Moteur à courant continu 2017/2018

1. Présentation
C’est un convertisseur permettant de convertir l’énergie électrique
(courant continu) en rotation mécanique. C’est le moteur le plus simple à
mettre en œuvre. Il trouve son utilisation, entre autres dans :
 L’électronique de faibles signaux (en robotique);
 Pour la grande puissance : démarreur (automobile), moteur de
traction,
1.1. Symbole :

1.2. Conversion d’énergie

2. Constitution

Stator Rotor

Le moteur comprend :
 un circuit magnétique comportant une partie fixe, le stator, une partie tournant, le rotor et l’entrefer
l’espace entre les deux parties.
 une source de champ magnétique nommée l’inducteur (le stator) crée par un bobinage ou des aimants
permanents
 un circuit électrique induit (le rotor) subit les effets de ce champ magnétiques
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 Collecteur et Balais : Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les extrémités du
bobinage de l’induit. Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le collecteur en rotation.
Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un courant dans l’induit.
3. Principe de fonctionnement
3.1. Loi de Laplace
Lorsqu’un conducteur, plongé dans un champ magnétique, est traversé par un courant continu, ce
conducteur se met en mouvement sous l’action d’une force dite force de
Laplace telle que :
•Direction: perpendiculaire au plan formé par le conducteur et le champ
magnétique.
•Sens: donné par la règle des 3 doigts de la main droite.
•Intensité: F =B.I.L (lorsque le champ est perpendiculaire au conducteur)
Avec :
F : Force en Newtons
B : Induction magnétique en teslas
I : Intensité dans le conducteur en ampères
L : Longueur du conducteur en mètres
3.2. Principe de fonctionnement d’un moteur à courant continu
Lorsque l'on place une spire parcourue par un courant (grâce aux balais et au collecteur) dans un champ
magnétique, il apparaît un couple de forces. Ce couple de forces crée un couple de rotation qui fait dévier la
spire de plus ou moins 90 degrés par rapport au plan vertical, le sens du courant restant inchangé dans la
spire, au cours de ce déplacement, le couple de rotation diminue constamment jusqu'à s’annuler après
rotation de la bobine de plus ou moins 90 degrés ( zone neutre, la spire se trouve à l'horizontale et
perpendiculaire aux aimants naturels).
Afin d'obtenir une rotation sans à coup, l'enroulement d’induit doit être constitué d'un nombre élevé de
spires similaires. Celles-ci seront réparties de façon régulière sur le rotor (induit), de manière à obtenir un
couple indépendant de l’angle de rotation. Après le passage de la zone neutre, le sens du courant doit être
inversé simultanément dans chacune de ces spires.
L'inversion du courant est opérée par l’inverseur ou commutateur (collecteur) qui, associé au balais,
constitue l'élément assurant la transmission du courant de la partie fixe à la partie tournante du moteur.

3.3. Force contre électromotrice induite


Nous savons qu’une bobine en mouvement dans un champ magnétique voit apparaître à ses bornes une
force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday:
Sur ce principe, la machine à courant continu est le siège d’une f.é.m. E :
Avec:
 p : le nombre de paires de pôles
 a : le nombre de paires de voies d’enroulement
 N : le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)
 Ф: flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)
 Ω : vitesse de rotation (en rad/s)
On appelle voie d’enroulement la partie de l’enroulement qu’on doit parcourir quand, partant d’un balai, on
veut rencontrer un autre balai.

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Finalement: avec K=

Si de plus la machine fonctionne à flux constants : avec K’=


3.4. Couple électromagnétique
Exemple pour une spire : les deux brins d’une spire placées dans le champ magnétique B, subissent des
forces de Laplace F1 et F2 formant un couple de force (F1 = -F2 = I.l  B).
Pour une spire : Γ = 2rF = 2rlBI = SBI = I
Couple électromagnétique: Tem = K I en Newtons. mètres (N.m)
K est la même constante que dans la formule de la f.é.m.:
Si de plus la machine fonctionne à flux constant : Tem = K' I avec K' = K
3.5. Puissance électromagnétique
Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant I, il reçoit une puissance électromagnétique
Pem = E.I
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puissance développée par le
couple électromagnétique. Pem = Tem = EI ; Pem en watts
Remarque : on retrouve la relation Tem = K I
En effet E = K donc EI = K I = Tem d'où Tem = K I
3.6. Réversibilité
A flux constant, E ne dépend que de et I ne dépend que de Tem.
La f.é.m. de la machine et l’intensité du courant dans l’induit sont deux grandeurs indépendantes. On peut
donc donner le signe souhaité au produit E.I.
La machine peut donc indifféremment fonctionner en moteur (Pem>0) ou en génératrice (Pem<0).
4. Modèle équivalent du moteur à courant continu
Modèle équivalent de l’inducteur Modèle équivalent de l’induit

L’induit, soumis à une tension U dite tension d’induit, est


Lorsque l’inducteur n’est pas à aimants constitué de conducteurs, de résistance R, traversés par
permanents, il est constitué de bobines en un courant continu I dit courant d’induit. Il génère une
série traversées par un courant continu Ie, f.é.m. ou une f.c.é.m. suivant qu’il fonctionne en
génératrice ou en moteur.
appelé courant d’excitation. On sait, de plus,
La loi des Mailles donne: U - R.I – E = 0 donc : U= E +R.I
qu’en courant continu, une bobine est
Avec
équivalente à sa résistance Ue = Re .Ie
R : résistance de l’induit (Ω)
Avec :
U : tension d’alimentation de l’induit (V)
Ue : tension d’alimentation de l’inducteur (V)
I : intensité du courant de l’induit (A)
Re : résistance de l’inducteur (Ω)
E : f.c.é.m générée par l’induit (V)
Ie : courant d’excitation

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5. Les différents types de machines à courant continu

Machine à excitation indépendante Machine à aimants permanents Machine shunt (excitation en dérivation)

Machine à excitation série Machine à excitation composé (compound)


6. Caractéristiques
On s'intéresse à la machine à excitation indépendante en fonctionnement moteur :

Schéma électrique équivalent :

 Induit : U = E + RI
 Excitation : u = r i (r : résistance du bobinage de l'excitation)
6.1. Caractéristique =f( ) à U constante
Exprimons La vitesse de rotation en fonction de I :
On a ; d'où :
Lorsque la charge augmente, le courant d’induit I augmente
En pratique : RI << U ; Donc

Finalement :

Si on coupe accidentellement le courant d'excitation (i = 0), la vitesse augmente très rapidement :


Le moteur s'emballe !
En marche, il ne faut jamais couper l'excitation d'un moteur à excitation indépendante.
6.2. Caractéristique =f( ) en charge
A U constante et i constant ( constant)
Lorsque la charge augmente, le courant d’induit I augmente et
vitesse de rotation diminue
 La vitesse de rotation varie peu avec la charge

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6.3. Caractéristique mécanique Tem =f( ) à U constante et I constant


Le couple de démarrage ( = 0) est important.
 Le moteur démarre seul
 Variation de vitesse :
A excitation constante :
En faisant varier U, on travaille sur une large plage de vitesse
de rotation
6.4. Caractéristique à vide Ev=f( ) à constante
• De O à A, la caractéristique est linéaire, E=K (avec K’=K ).
• De A à B le matériau ferromagnétique dont est constitué le
moteur commence à saturer. (μR n’est plus constant).
• Après B, le matériau est saturé, la f.é.m. n’augmente plus.
• La zone utile de fonctionnement de la machine se situe au
voisinage du point A.
Sous le point A, la machine est sous utilisée, et après le point
B les possibilités de la machine n’augmentent plus (mais les
pertes augmentent puisque Ie augmente)
6.5. Caractéristique Ev=f( ) à constant
E=K’
Remarque : la caractéristique est linéaire tant que la saturation n’est
pas atteinte.

6.6. Caractéristique en charge U=f(I)


 La résistance du bobinage provoque une légère chute de tension ohmique dans l’induit : R.I
 Le courant qui circule dans l’induit créé un flux indésirable de
sorte que le flux total en charge Charge(Ie, I) < Vide(Ie). Cela se
traduit par une chute de tension supplémentaire : c’est la
réaction magnétique d’induit.
Pour l‘annuler, la machine possède sur le stator des enroulements
de compensation parcourus par le courant d’induit : on dit que la
machine est compensée. C’est souvent le cas.
 La distribution du courant d’induit par les balais et le collecteur
provoque également une légère chute de tension (souvent Pour une génératrice U E RI U
négligée). Pour un moteur E U RI U
7. Bilan des puissances
Relation correspondante : U= R.I +E ;
En multipliant par I, on obtient :
En résumé:

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8. Les différentes pertes

On définit :
Pertes constantes :PC = Pfer + Pméca
Les pertes dites « constantes » ou « collectives ». C'est-à-dire que si le moteur travaille à vitesse et flux
constants, les pertes fer et mécaniques sont approximativement constantes.
Remarque : Toute relation entre des puissances peut être ramenée à une relation entre des couples. Il suffit
de diviser cette première par la vitesse de rotation (en rad.s-1)
Couple de pertes TP : Tp =
PC est proportionnel à , donc PC = k
Donc : Tp = = =k
Le moment du couple de pertes est une caractéristique constante du moteur quelle que soit la vitesse.
9. Rendement
On appelle le rendement le rapport entre la puissance absorbée et la puissance utile :
Rendement = Puissance fournie (utile) / Puissance totale absorbée =
- Pa = U.I + (puissance absorbée par l’inducteur)

- Pu = Cu.Ω. D'où rendement

10. Moteur série

Schéma électrique équivalent :

U = E + Rtotale I avec : Rtotale = r + R

Conséquence : I Ie et comme Cste.Ie (hors saturation) alors E KkI et Tem KI kI2
 Avantages du moteur série
 Puisque Tem I² alors on aura un couple important (en particulier au démarrage).
 Le moteur série fonctionne aussi en courant alternatif (moteur universel).
 Inconvénients
La vitesse de rotation dépend fortement de la charge : elle augmente rapidement quand la charge diminue.
En effet à vide, Si Tem tend vers 0, I tend aussi vers 0 et Ω tend vers l’infini (si l’on ne tient pas compte des
frottements).
Ce moteur doit toujours avoir une charge car à vide il s'emballe !
 Applications pratiques :

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Le moteur série est intéressant quand la charge impose d'avoir un gros couple, au démarrage et à faible vitesse de
rotation.
- démarreur (automobile ...)
- moteur de traction (locomotive, métro ...)
- appareils de levage ...
11. Démarrage du moteur à courant continu
L’équation U = E + RI est toujours vraie.
Au démarrage la vitesse est nulle n = 0. Donc E = 0.
Alors le courant de démarrage vaut : Id= U/R et le couple de démarrage Cd = k'.Id = k'.U/R
Le courant peut-être très important au démarrage et détruire les contacts collecteur-balai : il faut
donc limiter ce courant Id :
Solution 1 : on utilise des rhéostats de démarrage. Cette solution est peu économique.
Solution 2 : on démarre sous une tension d’alimentation réduite.
12. Fonctionnement à vitesse variable
On peut envisager plusieurs cas dans lesquels on a besoin de faire
fonctionner le moteur à courant continu à vitesse variable. Pour arriver
à ce résultat, une mauvaise solution (mais qui est quand même
applicable dans certains application ou la notion de pertes n’est pas
primordiale) consiste à mettre une résistance variable en série avec le
moteur. La vitesse maximale est atteinte en prenant RV = 0.
13. Génératrice à courant continu (dynamo)
Bilan de puissance de la génératrice à excitation indépendante :

- Puissance absorbée : puissance mécanique reçue + puissance consommée par l'inducteur : ui = ri²
- Puissance utile (électrique) : UI (induit)

• Rendement :

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