Amenager Au Naturel
Amenager Au Naturel
Amenager Au Naturel
UN URBANISME
DURABLE
DANS LES LANDES
2
aménager
au
naturel
D epuis plusieurs années, le CAUE des Landes a
entrepris d’aider les acteurs locaux à répondre
aux enjeux de l’urbanisme durable, par des rencontres
thématiques, des ateliers de terrain, un appui aux
approches environnementales et aux démarches pilotes.
Il propose ici 3 cahiers techniques qui s’adressent aux
élus et aux techniciens soucieux d’améliorer les processus
d’étude et de conduite des projets d’aménagement dans
les Landes.
Avant-propos
Ce cahier n°2 de l’urbanisme durable dans les Landes déborde l’enjeu culturel que représente
la préservation de l’identité patrimoniale et paysagère de nos territoires. Il pose aussi la
question de notre relation à notre milieu de vie et aux écosystèmes.
Alors que la culture landaise est largement fondée sur le rapport de l’homme à la ruralité
et à l’espace naturel, alors même que la dilution de l’urbanisation laisse croire à chacun
qu’il vit en harmonie avec la nature, notre environnement est avant tout le produit d’une
nature domestiquée, qu’il s’agisse de nos forêts ou de nos espaces agricoles, jusqu’aux zones
plus artificialisées consacrées à l’habitat, aux infrastructures, aux activités commerciales,
industrielles, touristiques, etc.
Si nous voulons préserver tant notre cadre de vie que nos corridors écologiques, il nous faut
donc être attentifs à maîtriser la qualité des interventions humaines, en respectant quelques
principes d’intégration architecturale, et en réhabilitant le patrimoine naturel au cœur même
du milieu urbain.
aménager
au
naturel
paysage &
2
environnement :
vers un projet
de territoire
MOBILISER Eléments de
diagnostic & enjeux sur
LA MULTITUDE l’agglomération
DES ACTEURS de Roquefort.
Plan de paysage
LOCAUX de la Communauté
de communes de
Nombreux sont les partenaires Roquefort
impliqués dans l’urbanisme et la
préservation de l’environnement :
de l’Union Européenne aux asso-
ciations, en passant par l’Etat, les
collectivités locales, la Chambre
d’Agriculture, le Parc Naturel Ré-
gional, les instances locales dis- 3
FAIRE DU PAYSAGE
LE COEUR DU PROJET Oeyregave
COLLECTIF
Les paysages sont le produit, la
stratification d’interventions hu- préconisations ou réglementations constructions, les enduits et cou-
maines destinées au confort des pour l’implantation des construc- leurs, ...
populations, à commencer par leur tions, préservation de la végétation Faire du paysage le cœur du projet
adaptation au milieu. Si parfois des existante, engagements pour le collectif de territoire est probable-
projets dénaturent ou entachent pré-verdissement et/ou la végéta- ment le meilleur moyen de confron-
notre regard, force est de constater lisation, actions de sensibilisation ter les points de vue, de sensibili-
les récents progrès accomplis dans sur la publicité, la signalétique, ser, de dialoguer, de parvenir au
ce domaine. De plus en plus, les limitation du vocabulaire de l’amé- consensus du développement du-
collectivités ont à cœur d’ « inté- nagement urbain, conseils sur les rable, par l’alliance du social, de
grer » les projets publics et privés : haies et clôtures, l’architecture des l’économie et de l’environnement.
© Citadia , urbanistes
corridors écologiques, le plus
continus possibles, intégrant des
milieux terrestres (trame verte)
et aquatiques (trame bleue). Plus
spécifiquement, la trame verte est
l’assemblage de 2 sous-trames :
une sous-trame verte forestière, et LE SDAGE besoins de développement du-
une sous-trame jaune constituée rable des activités humaines dans
Le Schéma Directeur d’Aména- le respect des équilibres naturels.
des milieux terrestres ouverts
gement et de Gestion des Eaux
(prairies, cultures, y compris les Il se traduit par un ensemble de
(SDAGE) du Bassin Adour Ga-
haies bocagères). mesures définissant les objectifs,
ronne organise l’action publique
Au niveau national, la mise en pour l’eau et les milieux aqua- les règles collectives et les actions
œuvre de la TVB est, depuis peu, tiques (rivière et berges, nappes prioritaires pour l’eau et les
précisée aux articles R 371-16 & d’eau souterraine, lacs et zones milieux aquatiques.
s. du Code de l’Environnement. humides, estuaires). Il répond aux
L’ATLAS 5
DES PAYSAGES
DES LANDES
Elaboré par le Conseil général,
LE SRCE AQUITAIN
Au niveau aquitain, la TVB se tra-
duit par l’élaboration d’un Schéma
Régional de Cohérence Ecolo-
gique (SRCE) conduit conjointe-
ment par l’Etat et la Région. Ce
document est aujourd’hui en cours
de finalisation. Il comprendra des
mesures contractuelles d’accom-
pagnement pour préserver et re-
mettre en état les continuités éco-
logiques.
+ d’infosi
www.aquitaine.developpement-
durable.gouv.fr
Optimiser les démarches
& les outils intercommunaux
La logique du territoire dépasse les limites communales. Les décisions d’urbanisme sont
paysage & environnement : vers un projet de territoire
plus cohérentes lorsque le document de planification est élaboré en synergie avec les collec-
tivités voisines.
C’est pourquoi la loi ENE du 12 juillet 2010 (Grenelle 2) insiste sur la pertinence du Plan
Local d’Urbanisme Intercommunal (PLU-I) pour gérer les ressources foncières et proté-
ger les espaces sensibles. En préalable ou en parallèle d’un PLU-I, d’autres dispositifs sont
intéressants, à l’échelle du grand territoire, pour affiner les priorités d’actions en matière
d’urbanisme et d’environnement.
LES PLANS CLIMAT Serre (GES), améliorer de 20 % sélective, établir des zones d’ex-
l’efficacité énergétique, porter à pansion de crues, sont les pre-
TERRITORIAUX 20 % la part des énergies renou- mières réponses à la gestion des
Un Plan Climat Energie Territorial velables dans la consommation eaux pluviales en secteur urbain
(PCET) est un projet local de finale d’énergie, et à la limitation des risques
développement durable dont la • pour 2050, atteindre le « fac- d’inondation (bien avant même
finalité première est la lutte contre teur 4 » : diviser par 4 les émis- tous les dispositifs techniques
le changement climatique. Il sions de GES sur la base de liés aux aménagements urbains),
constitue un cadre d’engagement 1990. • assurer des entretiens diffé-
qui se traduit directement par Même s’il n’est obligatoire que renciés sur les espaces verts
6 des mesures qui vont engager la dans les collectivités de plus de et abords de routes est un acte
collectivité à : 50000 habitants, le PCET peut civil, autant d’un point de vue
• pour 2020, viser aux « 3 x être conduit en deçà, pour nourrir économique (diminution des vo-
20 % » prescrits par l’Union les réflexions des SCoT, PLU, ou lumes ou fréquences de tontes,
Européenne (et repris par le Agendas 21 locaux, et contribuer annulation des intrants, ...), que
Grenelle) : réduire de 20 % les à atteindre ensemble les objectifs dans le sens de la préservation
émissions de Gaz à Effet de nationaux et européens. de la biodiversité.
+ d’infosi
www.landes.org/environnement
Renouveler
les quartiers
8
dans le respect
de l’identité
landaise
NE PAS CONFONDRE
RUE ET ROUTE
Une voirie mixte
La rue est un lieu de vie quotidien à Aire sur l’Adour
pour l’ensemble des usagers du
quartier. Dans notre département,
les parcelles construites bordent
souvent des routes, ce qui génère
des problèmes sérieux de sécurité.
Transformer une route ou une voie
de transit en rue ou en espace
public sécurisé nécessite un travail
de conception et d’aménagement.
© Agence Métaphore, urbanistes
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environnementales. entale es. En
rrepensant
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remplaçant Une avenue-parc en entrée de ville à Biscarrosse
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regard et donne une valeur pitto-
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installées ET PERSPECTIVES resque à son logement : vues vers
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augmentant ant less durées
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dee vie
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vie. ontribue ainsi
contribue Dégager des vues et perspectives une rivière, vers les Pyrénées ou
à une b aissse d
baisse e la facture
de
favorise la lecture de la commune vers les vallées en Chalosse, par
et sublime son image. exemple.
é nergé étique.
énergétique.
• Pour un quartier « belle- Les rues aux tracés courbes, par-
+ d’infosi vue », où l’on privilégiera les
SYDEC
fois créées avec une intention
perspectives vers l’extérieur. « paysagère », isolent le plus sou-
L’enjeu est de regrouper le bâti, vent les quartiers dans des pers-
de l’aligner avec mesure, pour pectives fermées. A contrario,
dégager des espaces vides, des les voies droites offrent une pro-
10 « respirations ». Pour l’habitant, fondeur, un axe qui joue un rôle
Une avenue plantée, avec une percée visuelle depuis son structurant à l’échelle du bourg.
cheminements séparés de espace de vie quotidien consti- • Pour un quartier « repère »,
la chaussée
où l’on favorisera les vues de-
puis l’extérieur.
Dans un environnement déga-
gé, un ensemble bâti peut jouer
un rôle d’emblème local, d’icône
identifiable et identitaire : vi-
sibles de loin, le front urbain, la
silhouette du bourg se détachent
dans le paysage comme Saint-Se-
ver, Mugron, Samadet, …
VALORISER
LES FRANGES
DU QUARTIER
Les limites du quartier constituent
la première image que le visiteur
peut s’en faire. Une limite extérieure
boisée permet à la fois de renforcer la
structure paysagère du quartier, mais
aussi de réduire l’impact visuel des
nouvelles constructions.
Les franges d’urbanisation sont
aussi souvent des zones en attente
d’extensions. La création d’une trame
végétale en limite d’urbanisation sera
alors englobée dans l’urbanisation
future, comme l’ont été dans le passé
les boulevards, avenues, … Elle y
jouera aussi un rôle structurant.
Une réinterprétation
contemporaine de
© Agence Cazaux / Daries, arch.
« l’eustantade »,
véritable séjour
extérieur
Les trames végétales tempèrent le climat (vent, chaleur, ombrage, …). Elles sont un
vecteur et un refuge pour la biodiversité (corridors biologiques, …). Elles ont aussi un
rôle social (meilleure acceptation du quartier par les habitants), …
© T. Douarche, arch.
structurants permet d’asseoir la
conception du nouveau quartier
sur une trame déjà constituée,
atténuant ainsi l’impact du
changement pour les riverains.
La préservation durable des
14 grands arbres suppose une
attention portée non seulement au
tronc, mais aussi à l’ensemble des
racines. Les travaux n’affecteront
PRÉVERDISSEMENT :
les sols qu’au-delà de 10 à 15 m UN INVESTISSEMENT
du tronc des arbres imposants, EFFICACE DANS
sous peine de voir péricliter et LA DURÉE
s’effondrer ceux-ci à l’issue de la
décennie. Sur les parcelles à vendre, un pré-
verdissement permet de créer une
Au sein d’un lotissement à Castets, un espace structure végétale homogène sur
arboré pour la promenade et les jeux d’enfants l’ensemble du quartier pour un
coût dérisoire, mettant en valeur
les terrains. Plantés en jeunes
plants forestiers protégés, avec
une technique particulière proche
de celles des haies « agricoles »,
cette réalisation est économique,
performante, et prend sa dimension
pittoresque avec le temps.
Hossegor. Un balcon pour profiter de la vue sur le lac La proximité de la forêt est un atout patrimonial. Attention
toutefois à prendre en compte les risques incendie
+ d’infosi
DES FLEURONS ARBRES ET DDTM
LOCAUX CONSTRUCTIONS :
D’URBANISME UN COUPLE FRAGILE
VÉGÉTAL La mise en œuvre d’un quartier gétal. La réussite de tels quartiers
Il existe localement des références pavillonnaire dans un milieu boisé nécessite un travail préalable de
de quartiers pavillonnaires qui est délicate : les tranchées, l’imper- conception, avec des compétences
accordent une place particulière méabilisation des sols, la destruc- et des missions appropriées, ainsi
à l’arbre, et qui présentent tion des lisières, la modification que d’accompagnement et de sen-
aujourd’hui une qualité des nappes phréatiques entraînent sibilisation des particuliers, de 15
d’ambiance exceptionnelle. en quelques années des dégrada- gestion des espaces plantés et de
tions radicales du peuplement vé- prévention du risque incendie.
Hossegor en est l’exemple
emblématique. D’autres quartiers
d ’H
Hosssegor implante
d’Hossegor im
mplante ses villas
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des es parcelles
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arcelless dede dunes
du
unes boisées
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cchênes-lièges,
hêness-liè ège es, pinss maritim
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a rboussierss… M
arbousiers… axim
Maximeme Leroy écrivait
q
que ue « l’l’originalité
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nalité d ’Hosseg et
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utes les Landes
Lande es est dans
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rrusticité
usticiité pers sisstante ». Elle est
persistante
© Claude Laroche
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devenue ue l’emblème
l’em
mblème d’un urbanisme
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Projet pour une
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perduré, l’a local villa. Arch. Robert
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joue n rôle structurant,
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d’ambiance itttore
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pittoresque.
La richesse
de la trame végétale
Renouveler les quartiers dans le respect de l’identité landaise
Depuis les années 70, le végétal est souvent utilisé dans l’aménagement comme un
gadget décoratif. A l’opposé, une trame végétale vise à créer une ambiance sur une
échelle significative, en rapport avec les dimensions du site : longueur, surface, hauteur.
• L’airial est la forme traditionnelle Les haies peuvent comporter une • Les vivaces sont des plantes her-
des hameaux dans les landes de à trois strates (arbres, arbustes et bacées vivant plusieurs années,
Gascogne. Les éléments bâtis herbacées). Les anciennes haies permettant de créer des massifs
(maisons, dépendances) sont dis- champêtres faisaient partie d’un fleuris pérennes et économes.
persés sur une pâture plantée de ensemble fossé-talus-haie, appe- • On peut aussi choisir d’enherber
feuillus (chênes pédonculés et lé localement barradeau, barrat, un espace public, en toute sim-
tauzins, châtaigniers, fruitiers) dougue, … La haie vive est une plicité.
et parfois d’un pin parasol. Il est haie large et touffue où les arbres
ouvert à la vue. Les arbres de l’ai- ne sont pas taillés.
rial sont plus éloignés les uns des • Les trames composées à partir
autres que dans une forêt ou un d’arbustes (hauts en général de
parc. 1,5 à 3m) forment un écran visuel
• Partout, les fossés sont des struc- à hauteur des yeux, et donc sont
tures linéaires creusées pour utilisées pour séparer, empêcher
drainer, collecter ou faire circu- le passage.
ler des eaux. Ils s’accompagnent • Le fourré arbustif est un groupe 17
souvent de végétations spéci- dense d’arbustes et de jeunes
fiques, d’un grand intérêt pour la Canenx-et-Réault.
arbres, commun dans les friches : Un bourg en herbe
biodiversité. fourré à prunellier, aubépine, …
Alors que les faibles pentes landaises ne facilitent pas les méthodes habituelles
d’évacuation des eaux, l’urbanisme landais de ces 50 dernières années a généré de vastes
surfaces imperméables. La conséquence est immédiate : lors de forts abats d’eau, le
modèle « bitume-tuyaux » augmente le ruissellement, la vitesse et la concentration des
eaux pluviales. Ce n’est souvent qu’en cas de dysfonctionnement que l’on réalise, trop
tard, l’importance d’une démarche intégrée pour la maîtrise des saturations temporaires.
A Luglon, le choix de
matériaux perméables
favorise l’infiltration et
respecte l’identité d’un
bourg rural.
A la redécouverte des
berges de l’Adour.
Marché de définition,
opération Coeur de
ville, Dax
© Leibar & Seigneurin, arch.
LIMITER, RALENTIR, sionnées, …) peuvent stocker et
ralentir les écoulements. Cette
STOCKER, INFILTRER technique ne mobilise pas de
LES VOLUMES foncier supplémentaire et peut
RUISSELÉS être bien adaptée aux quartiers
existants et aux voiries à faible
Renouveler les quartiers dans le respect de l’identité landaise
Les espaces publics d’un quartier résidentiel sont distincts de ceux d’un centre-bourg :
moins fréquentés, plus extensifs, liés à l’habitat, plus spécialisés et diversifiés.
Ils peuvent jouer un rôle prépondérant dans la convivialité du quartier : lieu de rencontre
entre générations, de regroupement, paradis pour les enfants, ... Quelques conditions
de réussite : visibilité depuis les rues et les habitations, sécurité par rapport aux voies,
proximité et fonctionnalité, gestion adaptée.
22
gers, ils ont une fonction dans la DE LA RUE liaisons douces à Mont-de-Marsan
vie locale. Ils doivent être traités
Dans la conception d’un nouveau
avec modestie et sensibilité.
quartier, les espaces publics
Exclusif des landes de Gascogne, (places, rues et espaces verts)
l’airial est, lui aussi, un espace gagnent à être regroupés pour
collectif original, a une forte va- être fréquentés. Ils assurent ainsi
leur identitaire. Dans les landes le cheminement en même temps
forestières, il pourrait inspirer des qu’une fonction de rencontre et de
projets d’urbanisme contempo- convivialité, apportant une réelle
rains, illustrant ainsi la vitalité de plus-value au quartier.
la culture et de la tradition locales.
Un mail pour accompagner une rue
CONTENIR à St-Vincent-de-Tyrosse
INCLURE L’ESPACE
LE STATIONNEMENT
VERT DÈS LA
DES VÉHICULES
CONCEPTION DU
Dans les lotissements, les trottoirs
QUARTIER et chaussées sont régulièrement
Les anciens règlements de lotis- utilisés pour le stationnement
sements ont trop souvent prescrit des riverains. Dans les nouveaux
E. Lavigne, arch.
ADOPTER LES
BKM, paysagistes
BONNES TECHNIQUES
DE PLANTATION
Certaines techniques de planta-
tion sont plus propices à l’épa- 23
nouissement des arbres :
• prévoir de larges fosses de plan-
tation (2m minimum de côté), et
DIFFÉRENCIÉE
La gestion différenciée ajuste
le mode d’entretien au statut du
lieu, entraînant des économies
en donnant plus de place à la Retrouvez + d’infosi
dans une publication du CAUE :
biodiversité. Elle nécessite une « Espaces publics & paysage
bonne communication avec des bourgs dans les Landes »,
les habitants, et une formation 2010
technique des agents.
Pour une
24
conception
sensible à l’échelle
de la parcelle
containers poubelles.
Sauf petites parcelles, le garage ou
la maison seront donc implantés Vielle-St-Girons, un barradeau En milieu rural, une clôture trans-
en retrait de 5 à 7 m de la limite planté pour s’isoler de la route parente avec piquets d’acacia et
sur rue, pour créer cette petite cour grillage
d’accueil, à planter en périphérie.
Elle permettra le stationnement
DES REGISTRES
de 1 à 2 véhicules, voire plus si le LOCAUX DE
concepteur du lotissement a choisi CLÔTURES
de regrouper 2 accès.
La palette des haies, clôtures et
portails est variée dans les Landes,
mais méconnue. Le choix dépend
du contexte dans lequel s’insère
la construction. Il contribue à
l’appartenance et à l’identité du
territoire.
Selon le secteur, il existe un
registre varié de clôtures locales :
26
Ondres : un portail en retrait pour la
• « barradeau » planté d’une haie
Fréquente dans le milieu forestier,
place de stationnement « de midi » champêtre, et doublé d’un fossé, une clôture basse à lames verticales
• piquets d’acacia ou de châtai-
gnier, écorcés ou non, avec gril-
lage galva à maille carrée (« à Clôtures, haies, et pieds de bâtis
moutons »), peuvent être bordés, notamment
• clôtures en bois à lattes verti- côté rue, d’une bande plantée
cales, ou ganivelles de châtai- de vivaces (Iris, Bergenias,
Un quartier
urbain à Mont- gnier, ou à madriers horizontaux, soucis, …), voire d’arbustes
de-Marsan : • murets enduits avec piliers en (Hortensias, …).
un muret bas
surmonté d’un pierre de taille,
grillage suffit • murets bas avec chaperon de
à s’isoler, sans A Ondres, le règlement du
exagération tuiles des lotissements balnéaires
lotissement limite la hauteur de la
basco-landais (Hossegor)… clôture et favorise son harmonie
avec la construction
A Mont-de-Marsan, l’asso-
R. Tarricq, arch.
COMPOSER DES
HAIES VIVES 27
Le registre traditionnel des haies
est basé sur la gamme champêtre,
bocagère, libre ou taillée, à 1, 2,
la biodiversité
écologiques.
RE
EVERDIR
tants du bâti, connectés les uns aux
LES LOTISSEMENTS autres, et aux trames vertes du quar-
r
La bioodiversité dess zones pavillon-
La tier et de la commune. Ces espaces
n ires
na ires est faible. L’entretien
L « mé- refuges peuvent être des bosquets,
nage
na ger » des espaces extérieurs des haies champêtres, des fourrés
(ton
(tton
onte
ntess rases, déssherbage, miné- arbustifs, … parsemés d’éléments
raalisa
s ti
tioon), la peerturbation des ponctuels (dépressions humides,
zonnes
nes de nidificatiion, les barrières mares, tas de bois, lierre, souches et
ph hysiqi ues, la préssence d’animaux arbres morts, toits végétalisés, …).
doomest
d estiques, … sont des obsta- Les insectes pollinisateurs, ac-
28 cles
cl es pour la flore et la faune sau- tuellement en déclin alarmant, y
vvaage
ges. Les plantees ornementales trouvent des lieux de nourrissage à
n’aac
n’ accr
crooissent pass la biodiversi- l’abri des pesticides.
té, ba
té b ri
riolent et soophistiquent les
qu
qua
uarti
ar ier
e s, et conttribuent souvent DES COUPS DE
au
aux
ux in
nvasions des milieux naturels POUCES VOLONTA
T IRES
p r de
pa dess plantes exogènes. POUR LA FA
F UNE
Des gestes spécifiques pour la nidi-
AC
CCUEILLIR
R fication et l’alimentation de la faune
peuvent être mis en place par les
LA FAUNE particuliers et les collectivités dans
Lhho
L’hosp
spiitalité à la faaune des espaces le jardin ou sur le bâti : nichoirs,
u ba
ur bani
n sé
sés invite à lui ménager des abris, mangeoires, abreuvoirs, pas-
zones de quiétude : parcelles pro-
zo sages sous clôtures, plantes à fruits,
f nde
fo ndes,
es, avec fondss de jardin dis- végétaux mellifères, …
ACCEPTER LA VIE ! PRÉFÉRER LES > Les outils
Les jardins sont des milieux ESSENCES LOCALES, des collectivités
vivants, dont la base est constituée APPRÉCIER LA La a collectivité
co
ollectivvité é peut
peuut favoriser
favoris
par les microorganismes du sol et
les invertébrés.
VÉGÉTATION laa biodive erssité
biodiversité é dess jardins et
ECONOMISER
L’EAU PENDANT
LES PÉRIODES DE
DÉFICIT
La récupération des eaux de pluie
sur les gouttières et leur stockage
dans des citernes fermées,
enterrées ou non, permettent de
stocker l’eau des pluies d’hiver ou
d’orages et de les conserver pour
un arrosage modéré en été.
Or, d’après ce qu’en disent les professionnels, un jardin bien conçu apporte une réelle plus-
value à la maison, au point de concourir assez souvent au « coup de coeur » préalable à la
décision d’achat immobilier. Il est aussi partie prenante du paysage collectif.
© B. Sinouet, arch.
EN POINT DE MIRE EXTÉRIEUR
En travaillant à la planification L’implantation du bâti dans la par-
de l’urbanisme et à l’encadrement celle délimite « en négatif » un
des programmes d’aménagement, espace résiduel qui sera dévolu
la collectivité construit l’image et au jardin. Si le bâti est implanté
l’identité de la commune. proche de la limite parcellaire, et
Dès l’écriture du PLU, dès la que la parcelle est profonde, il dé-
conception du plan de lotissement gage un espace extérieur plus va-
ou de quartier, dès la rédaction des lorisable. En revanche, une maison
règlements, cahiers des charges, implantée au centre d’une parcelle
programmes, ... la collectivité carrée ne ménage que quatre es-
30 fait des choix qui orientent paces-couloirs sans profondeur, et
l’implantation de la maison, le au faible potentiel d’aménagement.
paysage des jardins, le nombre, Les grandes lignes de la concep-
le positionnement et l’architecture tion de l’espace extérieur, en fonc-
des annexes, ... tion de la forme et de la taille de la
parcelle, doivent être imaginées en La terrasse, véritable séjour extérieur
même temps que les choix architec-
turaux de la maison elle-même, car pour les extensions et les futures
ils seront ensuite indissociables. constructions gagnent à être préfi-
gurées dès le départ.
LA TERRASSE :
LES ANNEXES :
UN SÉJOUR EXTÉRIEUR
PAS SI SECONDAIRES !
POUR AGRANDIR
Plutôt que de juxtaposer et /
L’ESPACE DE VIE ou accumuler de petits abris
La terrasse est une « pièce de étriqués et provisoires, un
vie » supplémentaire située à volume suffisant est nécessaire
l’extérieur, jouant, en été, un rôle pour la dépendance : elle servira
Mont-de-Marsan, centre-ville : om- de salon-salle à manger d’appoint : d’atelier, de remise des matériels
brage, intimité et profondeur dans bien orientée, avec une protection
un jardin de seulement 200m2
d’entretien, de local technique,
partielle contre le vent et le d’entrepôt pour le bois de
soleil, voire la pluie, reliée aux chauffage, … L’idéal est d’intégrer
UNE JUSTE SURFACE pièces intérieures (en particulier ce local au bâti principal. En
la cuisine, le salon et la salle à Haute-Lande toutefois, les granges
POUR JOINDRE manger), large d’au minimum 4 m, traditionnelles, en bardage bois,
L’UTILE À L’AGRÉABLE elle est un garant de qualité de vie sont séparées des maisons.
La qualité du jardin est indépen- pour l’habitant.
dante de la surface du terrain.
Trop souvent, les parcelles sont
surdimensionnées par rapport aux ANTICIPER
besoins réels et aux capacités d’en- LES EXTENSIONS
tretien des ménages. En étant plus ET L’ADJONCTION
petites, elles sont moins gourmandes
en temps et en investissement, et DE BÂTIS
sont suffisantes pour l’agrément tout Le bâti et l’occupation de la par-
en limitant les contraintes d’entre- celle sont susceptibles d’évo- Une ancienne grange transformée
tien : tonte, taille, ... luer dans le temps. Les emprises en abri de jardin
> Plantes
invasives ! ...
Des colonisateurs
végétaux indélicats
BONNE SANTÉ ! La prolifération des plantes
exotiques envahissantes
La végétation du jardin contribue constitue aujourd’hui une me-
à filtrer l’air, fixer les poussières, nace écologique. Introduites à
assainir les sols, atténuer les l’origine par l’homme, souvent
excès du climat (chaleur, vent, pour des usages horticoles,
ombrage, …), avec un effet anti- elles colonisent les milieux
stress pour les habitants. naturels. Elles participent
ainsi à une dégradation des
écosystèmes qui occasionne
VARIER LES STRATES des dommages économiques
VÉGÉTALES Des chênes dans la parcelle
et sanitaires importants.
Le jardin des particuliers est un • Les sous-arbrisseaux, les Dans l’attente de réglemen-
espace de vie pour l’habitant, plantes vivaces ou les couvre- tations nationales ou euro-
accessible et visible, donc sol, en masses continues, en péennes, les plantes invasives
constitué de plus de « vide » que pied d’arbres ou en limites, co- continuent malheureusement
de plantations. Les plantations lorent le jardin, maintiennent les d’être commercialisées.
doivent être bien choisies, parce vues et la lumière, et nécessitent
qu’elles constituent l’ossature du Localement, les collectivi-
peu d’entretien.
jardin, son cadre, son ambiance. tés peuvent alerter leurs
• L’herbe constitue une surface concitoyens en identifiant les 31
• Les arbres créent l’atmosphère lisse, qui repose le regard. Les végétaux envahissants, et les
du jardin, à condition de faire graminées locales s’adaptent
encourager dans l’utilisation
l’objet d’un choix approprié à progressivement, selon la na-
l’espace disponible. Toutefois, de variétés alternatives sans
ture du terrain. L’arrosage inté-
Palettes
32 locales
d’aménagement
PRÉFÉRER LA
PROVENANCE LOCALE
Les matériaux locaux ont contri-
bué à l’identité des bourgs. Ils leur
ont donné leur teinte dominante,
leurs textures, leurs nuances. Au-
jourd’hui, la gamme des matériaux
locaux est plus réduite, et a évolué
au profit de matériaux industria-
lisés. Néanmoins, la provenance
locale reste préférable dans une
optique esthétique et de dévelop-
• Le bois était fréquemment em-
pement durable : l’intégration au
ployé dans le bâti ancien : en
DES TOITURES AUX
paysage s’en trouve favorisée, et
l’empreinte écologique de l’amé- charpente, en ossature, en me- TEINTES ROUGES 33
nagement est meilleure si la dis- nuiseries, et en bardage, particu- Les toitures en tuiles de terre cuite
tance de transport est faible. lièrement pour les dépendances sont traditionnelles au contexte
(granges, parcs à moutons, …). landais. Le choix de teintes rouges
QUELQUES EXEMPLES
DE MATÉRIAUX DE
SOLS
• Les graves compactées cal-
caires ou siliceuses, fines ou
concassées, sables stabilisés, …
Ces sols piétons traditionnels,
souples, sont indissociables des
espaces publics ruraux.
Un mail villageois en grave Capbreton. Une voirie béton
Avantages : économiques à la compactée dans un quartier résidentiel
création, provenance locale,
bonne insertion dans les bourgs
(pour les graves beiges ou ocres),
Lesgor. Un stationnement
confortables à la marche. en dalles de gazon alvéolées
Inconvénients : matériaux sa- avec arrosage intégré pour un
lissants lors des jours de pluie stationnement occasionnel
(calcaires fines), mauvaise adap-
tation à la fréquentation des
véhicules, entretien annuel né-
cessaire, présence d’adventices
et de mousses. locale sans traitement (robinier
faux-acacia, châtaignier, chêne,
• Les bétons coulés en place issus de forêts gérées de manière
(désactivés, balayés, sablés, …). durable).
Avantages : durabilité, large Avantages : stockage du
éventail de textures et couleurs, en pleine lumière si couleur trop carbone, création d’ambiances
pouvant s’associer à des maté- claire, pollution du produit pul- chaleureuses, provenance locale
riaux locaux, teintes claires (plus vérisé dans le cas de béton dé- possible.
lumineuses la nuit), entretien et sactivé. Inconvénients : réservé aux sols
désherbage réduit. • Le bois en caillebottis, pour piétons, durée de vie limitée et
Inconvénients : difficultés de ré- des sols piétons, sur des surfaces entretien régulier (démoussage),
paration, coût plus élevé à l’in- limitées. On préfèrera les bois glissant les jours de pluie, à
vestissement (mais moins élevé rainurés pour une meilleure éviter au nord d’un bâtiment ou
dans la durée), éblouissement adhérence, et la provenance en situation ombragée.
BKM, paysagistes
Mimizan. Un stationnement en copeaux de Gastes, un espace de jeu de boules non désherbé. Seul le
bois dans un espace naturel piétinement révèle les lieux utilisés
APPRENDRE À
D. Lasserre, paysagiste
TOLÉRER LES HERBES
Les sols souples (graves,
stabilisés, ...) sont à leur place sur 35
les chemins et les espaces publics
ruraux fréquentés. Dans les sites
moins passants, on leur préfèrera
des surfaces enherbées, qui évitent
Chalosse
Pilier de terroir
Palettes locales d’aménagement
CHÊNE PÉDONCULÉ
(Quercus robur)
Essence endogène emblématique
des chênaies de l’Adour et de l’airial
landais. Sols plutôt frais, humifères.
Base de la végétation du sud-ouest
atlantique, garant de biodiversité.
Mycorhize avec, entre autres, le cèpe.
Ombre agréable, fraîche et lumineuse.
Variété génétique.
36 Bijoux champêtres
ALISIER TORMINAL
(Sorbus torminalis)
& SORBIER DOMESTIQUE
(Sorbus domestica)
Arbres patrimoniaux, « feuillus
précieux » locaux, à développement
mesuré. Floraison blanche, feuillage
remarquable aux vives couleurs
d’automne, fruits comestibles,
bois de grande valeur.
Ancien et généreux
NOISETIER
(Corylus avellana)
Grand arbuste, à la fois sauvage et
cultivé. Sols plutôt frais. Noisettes
plus grosses sur les variétés greffées.
Feuillage fourni. Peut constituer de
hauts fourrés arbustifs. Peut ombrager
des espaces intimes. Entretien
spécifique, différent de celui d’un
arbre.
Tapis de sous-bois
LIERRE
(Hedera helix)
Grimpante locale, couvre-sol des
bois. Symbole ancien (pérennité,
attachement, ...). Sol humifère, mi-
ombre. Favorise la croissance des
arbres feuillus (décomposition de son
feuillage) et la biodiversité. Feuillage
élégant, vert foncé. Pouvoir de
colonisation des tiges rampantes.
ET AUSSI : Châtaignier,pin des landes, pin parasol, ajonc, aubépine, bourdaine, cornouiller, prunellier,
fusain d’Europe, sureau noir, petite pervenche, serpolet, asphodèle, arbres fruitiers, …
nombreux végétaux locaux mériteraient d’être utilisés en aménagement, pour affirmer
de 4 végétaux, pour chacun de 4 secteurs homogènes...
Gamme végétale
des landes forestières
Grande lande
Petites landes
Brassenx
Gabardan…
Un gascon lumineux
CHÊNE TAUZIN
(Quercus pyrenaica)
Essence emblématique de l’airial
landais, endogène. Apprécie les sols
acides, pauvres et secs, les expositions
ensoleillées. Port retombant, élégant.
Ombre plus légère que le pédonculé.
Feuillage découpé, velouté.
Débourrage tardif.
Arbre signal 37
PIN PARASOL
(Pinus pinea)
Arbre emblématique, à valeur
Ebouriffé et frugal
GENÊT À BALAIS
(Cytisus scoparius)
Arbuste des sables des landes, plus
abondant sur le littoral. Sols secs
et pauvres, situation ensoleillée.
Apporte de l’azote au sol, améliore
les terrains pauvres, et favorise la
croissance des plantes voisines.
Floraison jaune vif en mai. Durée de
vie limitée.
ET AUSSI : Chêne pédonculé, châtaignier, pin des landes, ajonc, brande, bourdaine, molinie, avoine de
Thore, serpolet, fusain d’europe, arbres fruitiers, …
Gamme végétale Born
littorale Marensin
Maremne
Seignanx côtier…
Vent, sel, relief et sable dunaire, eaux (étangs, courants, zones humides)
façonnent l’identité végétale spécifique de ce secteur.
Âme du sud-ouest
Palettes locales d’aménagement
CHÊNE-LIÈGE OCCIDENTAL
(Quercus suber ‘occidentalis’)
Essence emblématique, variété
atlantique du chêne-liège. Endogène
dans le sud-ouest du département.
Sol sec, pauvre, bien drainé, situation
ensoleillée. Ombre lumineuse.
Tronc à écorce claire texturée,
feuillage persistant aéré.
38 Compagnon de l’océan
TAMARIS
(Tamarix sp)
Grand arbuste du littoral atlantique.
Sols secs et pauvres, situation
ensoleillée. Supporte les sols
et embruns salés. Port naturel
désordonné. Feuillage vaporeux,
ombre légère. Floraison rose en début
d’été. Durée de vie limitée.
Tolère la taille, peut être conduit en
petit arbre pittoresque.
Un landais haut en couleurs
ARBOUSIER
(Arbutus unedo)
Arbuste local, typique du littoral.
Avec le temps, forme un beau tronc
roux, et devient un petit arbre compact,
à forme pittoresque. Feuillage
persistant vert vif, à fruits colorés et
comestibles, floraison blanche. Rejette
bien de souche.
ET AUSSI : Pin des landes, genêt, filaire à feuilles étroites, ajonc, brande, bourdaine, serpolet, immortelle
des sables, …
Gamme végétale
des bourgs Hameaux
Quartiers urbanisés
Villages & villes…
Aux abords des lieux habités, le végétal est valorisé de longue date.
La palette végétale est plus variée, et s’éloigne de celle de la nature.
Pour autant, elle s’inspire d’une gamme traditionnelle, installée et adaptée
au milieu, plus circonscrite et cohérente que l’hétérogénéité proposée en
supermarché.
Arbre protecteur
TILLEUL
(Tilia x euchlora)
Arbre à valeur symbolique ancienne.
Apprécie un sol humifère frais,
l’humidité de l’air. Floraison en
mai, mellifère, médicinale. Utilisé
traditionnellement en avenues, places,
mails, abords des maisons, des églises.
Euchlora résiste aux cochenilles (pas
d’écoulement de miellat). Accepte la
taille en tête de chat.
Générosité des goûts 39
FRUITIERS TRADITIONNELS
Noisetier, sorbier, néflier
(Mespilus germanica), cognassier
ET AUSSI : Chêne pédonculé et tauzin, platane, orme champêtre et résistant, laurier-sauce, Nandina,
Bergenia, Iris, lierre, petite pervenche, …
Partenaires
ADACL
Maison des communes - 175, place de la caserne Bosquet
BP 30069 - 40002 Mont-de-Marsan Cedex - Tél. : 05 58 85 80 50
ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie)
6, quai de Paludate - CS 31330 - 33080 Bordeaux Cedex
Tél. : 05 56 33 80 00
ADIL des Landes Abréviations
(Association Départementale d’Information sur le Logement) BRF bois raméal fragmenté
125, rue Martin Luther King - Caserne Bosquet
40000 Mont-de-Marsan - Tél. : 05 58 46 58.58 CGCT code général des
collectivités territoriales
AML (Association des maires des Landes)
Maison des communes - 175, place de la Caserne Bosquet DOO document d’orientations
BP 30069 - 40002 Mont de Marsan Cedex - Tél. : 05 58 85 80 90 et d’objectifs
ANAH des Landes ENE engagement national
(Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) pour l’environnement
351, bd St Médard - BP 369
40012 Mont-de-Marsan Cedex - Tél. : 05 58 51 30 00 FFP fédération française
du paysage
CAUE des Landes
(Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) HQE haute qualité
155, rue Martin Luther King environnementale
40000 Mont-de-Marsan - Tél. : 05 58 06 11 77 OPQU office professionnel de
CDG des Landes (Centre de gestion) qualification des urbanistes
40
Maison des Communes - 175, place de la Caserne Bosquet
PADD projet d’aménagement &
BP 30069 - 40002 Mont-de-Marsan Cedex de développement durable
Tél. : 05 58 85 80 00
PAGD plan d’aménagement
Chambre d’agriculture des Landes
et de gestion durable
Cité Galliane - BP 279 - 40005 Mont de Marsan Cedex
Tél. : 05 58 85 45 45 PCET plan climat énergie
Conseil général des Landes territorial
Hôtel Planté - 23, rue Victor Hugo PDU plan de déplacements
40025 Mont de Marsan Cedex - Tél. : 05 58 05 40 40 urbains
Conseil régional d’Aquitaine PGE plan de gestion des étiages
14, rue François de Sourdis
33077 Bordeaux - Tél. : 05 57 57 80 00 PLH programme local
de l’habitat
DDCSPP des Landes
(Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la PLU plan local d’urbanisme
Protection des Populations)
PLU-I PLU intercommunal
7, place Francis Planté - BP 371
40012 Mont-de-Marsan Cedex - Tél. : 05 58 05 76 30 PPI plan particulier
DDTM des Landes d’intervention
(Direction Départementale des Territoires et de la Mer) PPR plan de prévention
351, bd St Médard - BP 369 - 40012 Mont-de-Marsan Cedex des risques
Tél. : 05 58 51 30 00
PPRI plan de prévention
DREAL Aquitaine (Direction Régionale de l’Environnement, des risques d’inondations
de l’Aménagement et du Logement)
Cité administrative - rue Jules Ferry SCoT schéma de cohérence
BP 55 - 33090 Bordeaux Cedex - Tél. : 05 56 24 88 22 territoriale
PNRLG (Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne) SAGE schéma d’aménagement
33, rte de Bayonne - 33 830 Belin-Beliet - Tél. : 05 57 71 99 99 et de gestion des eaux
STAP des Landes SDAGE schéma directeur
(Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine) d’aménagement
4, rue du 8 mai 1945 - 40011 Mont-de-Marsan Cedex et de gestion des eaux
Tél. : 05 58 06 14 15
SRCAE schéma régional climat
SYDEC (SYndicat D’Equipement des Communes des Landes) air énergie
55, rue Martin Luther King - 40000 Mont-de-Marsan
Tél. : 05 58 85 71 71 SRCE schéma régional
de cohérence écologique
Le CAUE des Landes
Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement des Landes
est un organisme de service public, associant l’Etat, les élus et les partenaires
concernés, en application de la Loi sur l’architecture du 3 janvier 1977.
Son financement est principalement assuré par une fraction de la taxe
départementale d’aménagement (TA), votée par le Conseil Général.
Le CAUE est à la disposition des collectivités et des administrations publiques
qui peuvent le consulter sur tout projet d’urbanisme, d’architecture ou
d’environnement. En articulation avec les autres intervenants départementaux,
il accompagne les maîtres d’ouvrage. Il s’attache aux besoins de pédagogie,
de concertation, et de médiation qui entourent la prise de décision en matière
d’aménagement.
Il poursuit, sur le plan local, les objectifs définis au plan national en vue de
promouvoir la qualité de l’architecture et de son environnement :
• développer l’information, la sensibilité et l’esprit de participation du public.
• contribuer au perfectionnement des maîtres d’ouvrage, des professionnels et
des agents des administrations et des collectivités qui interviennent dans le
domaine de la construction.
• fournir aux personnes qui désirent construire les informations, les
orientations et les conseils propres à assurer la qualité architecturale des
constructions et leur bonne insertion dans le site environnant, urbain ou
rural, sans toutefois se charger de la maîtrise d’œuvre.
Document édité par le CAUE des Landes dans le cadre de son Programme d’actions pour l’urbanisme durable.
ISBN : 978-2-9516107-4-3