Cours TF-2
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FABRICATION
CONVENTIONELLES ET Dr. BENKHELLADI Asma
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FONDERIE TECHNIQUES DE FABRICATION CONVENTIONELLES ET AVANCEES
I. Généralités
Les organes et pièces constituants les machines et appareils proviennent de sources
diverses de fabrication tels que forgeage, usinage, estampage, fonderie etc.
La technique de fonderie est la plus souvent utilisée car elle est non seulement
économique mais :
- Elle permet de produire des pièces de formes complexes (difficilement
réalisables par usinage ou par d'autres procédés).
- La série des pièces est identique.
- Obtention de pièces massives telles que bâtis, volants etc.
Le moulage ou fonderie est un ensemble de procédés qui permet de réaliser des
pièces métalliques brutes. Le moulage proprement dit consiste à réaliser des pièces
brutes par coulée du métal en fusion dans un moule en sable ou en métal (représentant
l'empreinte de la pièce à obtenir), le métal en se solidifiant, reproduit les contours et
dimensions de l'empreinte du moule (figure.1).
Comme il a été déjà cité, le moulage est généralement très économique, mais
les caractéristiques d'un alliage coulé sont plus faibles que celles du même alliage forgé.
Les défauts de fonderie, fréquents dans les pièces moulées, diminuent encore leur
résistance globale, certains de ces défauts, dus aux gaz occlus ou à la contraction du
métal au refroidissement, peuvent être évités par un tracé judicieux des formes.
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a) Le modèle
Le modèle est une représentation sous forme d'une pièce ou ensemble de pièces
de l'objet à fabriquer et permettant la confection de l'empreinte du moule en sable. Il
est exécuté en bois ou en métal d'après le dessin de fabrication, c'est à dire le matériau
utilisé pour la confection du modèle dépend essentiellement du procédé de moulage
(manuel ou mécanique).
Un modèle doit posséder :
- Une bonne résistance contre les contraintes mécaniques.
- Une bonne résistance contre les contraintes chimiques (humidité, liant du
sable, gaz etc.).
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Noyau
c) Le sable de moulage
Le sable de moulage doit être infusible (résister à la température de coulée du
métal), résistant (résister à l'érosion du métal liquide) et poreux (ne peut s'opposer au
passage des gaz produits au moment de la coulée), et se compose en général :
de sable quartzeux (86-96%) pratiquement infusible en contact avec le métal
liquide.
d'argile (bentonite) (3-10%) qui lie les grains de silice entre eux et empêche le
moule de se détériorer après enlèvement du modèle. Dans certains cas au lieu
de l'argile on utilise d'autres liants tels que : huiles végétales, verre soluble,
dextrine, résine, bitumes, lessive sulfurique etc...
Le noir de fonderie, graphite pulvérise ou noir végétal (2-6%) (charbon de bois
pulvérisé) qui brûle en contact du métal en fusion et donne ainsi au moule la
porosité et la perméabilité nécessaire à l'évacuation des gaz (eau, vapeur d'eau,
oxyde de carbone) qui seraient emprisonnés dans l'empreinte.
On incorpore de l'eau, des résines turanniques accompagnées d'un catalyseur
dans la proportion globale de 1,5%. Les résines provoquent le durcissement
assez rapide du moule à la température ambiante.
On distingue les sables :
- de contact qui adhèrent à la surface du modèle et se trouve en contact avec le
métal en fusion.
- de remplissage (vieux sable) utilisé pour combler tout le volume du châssis.
- unique utilisé dans les fonderies mécanisées, où on a recours au sablage
mécanique.
On emploie le sable unique pour remplir tout le volume du châssis. Sa cohésion, sa
perméabilité et refractairité sont élevées.
d) Sable à noyau
La composition des sables de moulage et de noyaux est très diverse et dépend de
la nature du métal, de l'épaisseur des parois de la pièce, de sa masse, forme etc...
Les sables a noyaux doivent être plus compressibles, réfractaires et perméables
que les sables de moulage car autour du noyau se trouve le métal liquide, c'est
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pourquoi pour le noyautage on utilise des matériaux plus réfractaires (la proportion en
sable quartzeux est élevée).
e) Châssis
C'est un cadre rigide fabrique en fonte, en acier ou en aluminium parfois en Bois,
sans fond destiné à contenir et à soutenir le sable constituant le moule. Un châssis
complet comprend au moins deux parties.
Les châssis portent des oreilles percées permettant un repérage précis à l'aide des
broches ou des goujons. On trouve également sur les cadres des poignées de
manœuvres et de pattes de crampons qui servent à placer des serre-joints ou des
étriers destinés à empêcher la partie du moule de s'écraser sous la pression du métal
liquide lors de la coulée (dans le cas des châssis en bois). On appelle motte, le modèle
dont on a enlevé le châssis, avant coulée pour l'utiliser de nouveau.
2- Les étapes de moulage en sable
L’exécution manuelle d’un moule en sable comprend les opérations suivantes :
a- Confection de la partie inférieure du moule
- La partie II du modèle est placée sur un marbre sur lequel se trouve le châssis
inférieur.
- Le sable de moulage neuf est tamisé sur la face du joint, autour et au-dessus du
modèle.
- Remplir progressivement le châssis de sable vieux tout en serrant.
- Le châssis est retourné pour que la face de joint soit lissée , ensuite elle est
saupoudrée avec du sable blanc sec exempt d'argile. Ensuite enfoncer
légèrement le mandrin de coulée et le mandrin d'évent.
b- Confection de la partie supérieure du moule
- Goujonner le châssis de dessus.
- Placer la partie I du modèle.
- Tamiser du sable de moulage neuf, puis enfin de sable vieux et serrer.
- Piquer les trous d'air qui faciliteront l'évacuation des gaz.
c- Démoulage du modèle et du mandrin
- Enlever le mandrin de coulée est d'évent.
- Séparer les deux châssis, que le sable blanc saupoudré sur la face des joints
empêche d'adhérer l'un à l'autre.
- Sortir le modèle après l'avoir ébranlé doucement.
- Exécuter et lisser, le bassin de coulé dans le dessus du châssis et le canal de
coulée dans le dessous du châssis.
- Lisser légèrement l'empreinte et le saupoudrer de noir de fonderie qui donnera
à la pièce des faces bien lisses.
d- Remoulage
Il s'agit de la préparation du moule déjà exécuté en vue de la coulée du métal.
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- Pose du noyau s'il y a lieu, on donne au noyau un appui par sa partie ou ses
parties hautes.
- Pose du châssis de dessus sur le châssis de dessous en vérifiant leur position
relative et leur contact. Le moule est posé sur un lit de sable.
- Placer sur le châssis supérieur des poids afin d'éviter son soulèvement lors de
la coulée du métal qui forme une certaine pression.
e- Coulée du metal
f- Décochage
On commence le décochage de la pièce, seulement lorsque la température est
assez basse c'est- à -dire lorsque la pièce est totalement solidifiée. Le système de coulée
et éventuellement la masselotte sont séparés de la pièce à l'aide d’un marteau sans
détérioration de cette dernière.
g- Dessablage
L'opération de dessablage est nécessaire, afin de débarrasser la pièce du sable qui
adhère à ses surfaces.
h- Ebarbage
L'ébarbage consiste à éliminer le talon de coulée, les bavures aux joints, les picots
de trous de coulée et les rugosités, on l'exécute le plus souvent à la meule.
i- Contrôle et traitement thermique s’il y al lieu.
j- Usinage, finition et perçage s’il y a lieu.
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1- Principe de procédé
Le moule est construit autour d'un modèle en cire, lequel ensuite est éliminé par
fusion pour libérer l'empreinte formée. L'obligation de détruire le modèle enfermé,
impose de fabriquer, non seulement un moule par pièce, mais un modèle par moule. Il
faut donc fabriquer en série des modèles fusibles.
La gamme de fabrication d'une pièce par ce procédé est la suivante :
a- Créer un modèle inerte généralement en bronze ou en laiton usiné avec une
grande précision et parfaitement polis. Ses dimensions sont déterminées en
tenant compte de retraits de la cire, du métal coulé et de la dilatation du
revêtement réfractaire du moule.
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2- Applications
Tous les métaux ferreux et non ferreux peuvent être moulés par ce procédé. On
peut classer les applications d'après la nature des alliages :
- Alliages réfractaires ou inoxydables.
- Alliages impossible ou difficile à forger et à usiner.
- Alliages faciles à usiner mais dont l'usinage ultérieur serait trop complexe.
Les pièces fabriquées ont un poids variant de quelques grammes à quelques
kilogrammes. Des épaisseurs de l'ordre du demi-millimètre peuvent être obtenues. Ce
procédé permet d'obtenir le moulage de pièces de formes très compliquées
irréalisables par les autres procédés de moulage.
Il permet aussi la fabrication d'outils en acier rapide ou en alliages spéciaux à coupe
ultra rapide à leur forme définitive et utilisable sans autre usinage que l'affûtage.
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1- Moulage en coquille
Le moulage en coquille est un procédé qui permet de couler par gravité le métal en
fusion directement dans un moule métallique en fonte ou en acier appelé coquille. Ce
type de moulage est destiné pour la réalisation de pièces compliquées en métaux et
en alliages.
Le moule est constitué de deux ou plusieurs parties appelées chapes, formant
l'empreinte, de trou de coulée et les évents, les chapes sont solidement assemblées
pendant la coulée du métal afin d'éviter leur séparation.
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Le métal liquide remplit les cavités du moule sous l'effet de son propre poids.
Les coquilles résistent de quelques centaines de coulées et pour élever la ténacité de
leurs surfaces intérieures qui entrent en contact avec le métal en fusion sont protégées
par un film d'enduit appelé poteyage. La nature de ce dernier permet ainsi d'agir sur
l'intensité des échanges thermiques entre pièce et moule. L'enduit est porté sur la
surface par pulvérisateur ou un pinceau.
Avant chaque moulage les coquilles sont chauffées jusqu'à une température de
200 à 350°C (tout dépend de la température de coulée du métal), afin d'éviter le
refroidissement trop rapide du métal, dans certains cas le chauffage doit être poursuivit
pendant la coulée.
C'est lorsque le métal est suffisamment solidifié, qu'on procède au démoulage
de la pièce Donc les opérations à effectuer pour chaque coulée sont :
- Poteyage du moule.
- Fermeture du moule et mise en place de la broche.
- Coulée du métal.
- Quand le métal est solidifié, extraction de la broche et ouverture du moule.
- Démoulage de la pièce.
Les avantages du moulage en coquille sont :
Précision dimensionnelle.
Bon état de surface.
Réduction des surépaisseurs d'usinage.
Rendement assez élevé.
Texture plus fine et caractéristiques mécaniques élevées.
Le seul inconvénient réside dans le prix de revient des coquilles qui est très cher.
2- Moulage sous pression
Dans ce procédé le métal liquide est injecté dans le moule de la machine à:mouler
sous pression (30-100MPA). Ce procédé permet d'obtenir des pièces ayant une
configuration très compliquée avec des dimensions très précises, ce qui permet de
supprimer partiellement ou totalement l'opération d'usinage. A cause des coûts très
élevés des moules, le moulage sous pression est rentable seulement pour des
productions en série.
Donc les machines à mouler sous pression permettent de réaliser de très grandes
séries et avec des cadences de production extrêmement rapides (1000 pièces de faible
volume/heure) et sont destinés surtout pour les alliages à base de Plomb, Zinc,
Aluminium, Magnésium, Cuivre etc..
Les machines quel que soit le type comprennent toujours un dispositif de fermeture
et d'ouverture du moule avec serrage énergique au moment de l'injection du métal
sous pression. Le moule comprend deux blocs (chape), l'un fixé sur le bâti de la machine
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et sur lequel l'empreinte doit être minimum et l'autre est monté sur le chariot mobile
de la machine à mouler et comportant la majeure partie de l'empreinte, ainsi que les
éjecteurs qui éjectent la pièce moulée.
Le moulage sous pression peut se faire sans dépouille et il assure une précision d'un
dixième de mm évitant tout usinage pour certaines pièces d'automobile, d'appareils
ménager ou électriques, d'horlogerie, de jouets.
Le poteyage de l'empreinte du moule est nécessaire afin d'éviter le collage des
pièces et faciliter le démoulage.
Principe de fonctionnement
La chape solidaire du bâti de la machine est la chape fixée sur le chariot mobile
assurant la fermeture et l'ouverture du moule forment principalement le moule de
coulée. Après la mise en place du noyau s'il y a lieu et lorsque le moule est fermé, le
métal liquide est versé manuellement à l'aide d'une louche ou automatiquement dans
l'orifice de coulée. Ensuite commence le mouvement d'injection.
Après refroidissement le piston revient dans sa position initiale et suivi par
l'ouverture du moule, qui s'effectue par déplacement du chariot avec la chape mobile,
ce dernier entraînera avec la pièce refroidit hors du moule fixe et le détachement de la
pièce s'effectuera par éjection. Tout le cycle de l'opération s'effectue
automatiquement.
Les paramètres essentiels pouvant exercés une influence sur la qualité des
pièces coulées sous pression sont :
o Température de coulée du métal liquide.
o Température du moule.
o Volume du dosage.
o Pression d'injection.
o Durée du cycle d'injection.
o Réglage de la machine.
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