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ECE2 À RENDRE LE 09 SEPTEMBRE 2022

Mathématiques

DM1

Exercice 1
On considère dans cet exercice une fonction f : R → R continue et décroissante sur ]0, +∞[.
Z k+1

1. Montrer : ∀k ∈ N , f (k + 1) ⩽ f (t) dt ⩽ f (k).
k
Faire apparaître sur une même représentation graphique ces trois quantités sous forme d’aires.
(cela ne constitue pas une démonstration)

Démonstration.
Soit k ⩾ 1.
Soit t ∈ [k, k + 1]. Autrement dit :
k ⩽t⩽k+1
Comme f est décroissante, on a :

f (k + 1) ⩽ f (t) ⩽ f (k)

Les bornes étant dans l’ordre croissant (k ⩽ k + 1), on obtient par croissance de l’intégrale :
Z k+1 Z k+1 Z k+1
f (k + 1) dt ⩽ f (t) dt ⩽ f (k) dt
k k k

q q
 
f (k + 1) = (k + 1) − k f (k + 1) (k + 1) − k f (k) = f (k)
Z k+1
∀k ∈ N∗ , f (k + 1) ⩽ f (t) dt ⩽ f (k)
k

f (k)

f (k + 1)

x
k
k+1
Z k+1
f (k + 1) f (t) dt f (k)
k

1
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Mathématiques

n+1
Z n+1 n
N∗ ,
P P
2. Montrer : ∀n ∈ f (k) ⩽ f (t) dt ⩽ f (k).
k=2 1 k=1

Démonstration.
Soit n ⩾ 1.
En sommant les inégalités de la question précédente, on obtient :
n
P n
P
Z k+1 n
P
f (k + 1) ⩽ f (t) dt ⩽ f (k)
k=1 k=1 k k=1

q q

n+1
Z n+1
P (par relation
f (k) f (t) dt
k=2 1 de Chasles)

n+1
Z n+1 n
N∗ ,
P P
∀n ∈ f (k) ⩽ f (t) dt ⩽ f (k)
k=2 1 k=1

Représentation graphique : pour n = 4

y y

x x
1 5 1 5

5
P
Z 5 4
P
f (k) f (t) dt f (k)
k=2 1 k=1

Z n+1 n
P
Z n
3. En déduire : ∀n ⩾ 2, f (t) dt ⩽ f (k) ⩽ f (1) + f (t) dt.
1 k=1 1

Démonstration.
Soit n ⩾ 2.
• Comme n ⩾ 2 alors n ⩾ 1.
On peut donc utiliser l’inégalité de droite de la question précédente ce qui fournit de suite le
résultat.
• Par ailleurs, d’après la question précédente :
m+1
Z m+1
∀m ∈ N∗ ,
P
f (k) ⩽ f (t) dt
k=2 1

2
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Mathématiques

On applique cette inégalité pour m = n − 1 ⩾ 1. On obtient :


(n−1)+1
P
Z (n−1)+1
f (k) ⩽ f (t) dt
k=2 1

Finalement en ajoutant f (1) de part et d’autre :


n
P
Z n
f (k) ⩽ f (1) + f (t) dt
k=1 1

Z n+1 n
P
Z n
On a bien : ∀n ⩾ 2, f (t) dt ⩽ f (k) ⩽ f (1) + f (t) dt.
1 k=1 1

Pn 1
4. Application. Déduire de ce qui précède : ∼ ln(n).
k=1 k n→+∞

Démonstration.
1
Notons f : t 7→ .
t
• La fonction f est :

× de classe C 1 sur ]0, +∞[.


× décroissante sur ]0, +∞[.
On en déduit donc, par application de la question précédente :
Z n+1 n 1
Z n
1 P 1 1
∀n ⩾ 2, dt ⩽ ⩽ + dt
1 t k=1 k 1 1 t
Z n+1 Z n
1 n+1 1
Enfin : dt = [ ln(t) ]1 = ln(n + 1) − ln(1) et de même dt = ln(n).
1 t 1 t
n
P 1
Finalement : ∀n ⩾ 2, ln(n + 1) ⩽ ⩽ 1 + ln(n).
k=1 k
• Pour tout n ⩾ 2, ln(n) > 0.
1
En multipliant les inégalités précédentes par > 0, on obtient :
ln(n)
Pn 1

ln(n + 1) k 1 ln(n) 1
⩽ k=1 ⩽ + = +1
ln(n) ln(n) ln(n) ln(n) ln(n)

• Or :
ln n (1 + n1 ln(n) + ln 1 + n1 ln 1 + n1
  
ln(n + 1)
× = = = 1+ −→ 1 + 0 = 1
ln(n) ln(n) ln(n) ln(n) n→+∞
1
× + 1 −→ 0 + 1 = 1
ln(n) n→+∞
P n 1

 k=1 k 
On en déduit par théorème d’encadrement que la suite  
 ln(n)  est convergente de limite 1.

n⩾2

Pn 1
On en conclut : ∼ ln(n).
k=1 k n→+∞

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Exercice 2
P 1
Soit β ∈ R. Le but de cet exercice est de déterminer la nature de la série β .
n⩾2 n ln(n)
1
Dans la suite, on note f : t 7→ β .
t ln(t)
1. Cas β < 0.
Conclure ce cas en utilisant un théorème de comparaison des séries à termes positifs.

Démonstration.
• Tout d’abord, pour tout t ⩾ e, on a, par croissance de la fonction ln :

ln(t) ⩾ ln(e) = 1
Par croissance de la fonction élévation à la puissance −β > 0, on obtient alors :
−β
ln(t) ⩾ 1−β = 1
Finalement :
−β  
1 ln(t) 1 en multipliant l’inégalité
β = ⩾
précédente par 1t ⩾ 0
t ln(t) t t

• On a :
× ∀n ⩾ 3 (en particulier, n ⩾ e) :

1 1
β ⩾ ⩾ 0
n ln(n) n

P 1
× La série est divergente en tant que série de Riemann d’exposant 1 (1 ̸> 1).
n
P 1
On en conclut par théorème de comparaison des séries à termes positifs que la série β
n ln(n)
est divergente.
P 1
Pour tout β < 0, la série β est divergente.
n ln(n)

2. Cas β ⩾ 0.
a) Démontrer que la fonction f est décroissante sur ]1, +∞[.

Démonstration.
1 β
• La fonction f est dérivable sur ]1, +∞[ car elle est l’inverse f = où g : t 7→ x ln(t) :
g
× est dérivable sur ]1, +∞[ par produit de fonctions dérivables sur ]1, +∞[.

× NE S’ANNULE PAS sur ]1, +∞[.

• Pour tout t ∈ ]1, +∞[, on a :


1 −β 1 −β−1 1
f ′ (t) = − ln(t) + (−β) ln(t)
t2 t t
!
1 1 1
= − β + β ⩽ 0 (car − t12 ⩽ 0 et ln(t) > 0)
t2
β+1
ln(t) ln(t)

Ainsi, la fonction f est décroissante sur ]1, +∞[.

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b) Cas β ⩽ 1.
n
P
Z n+1
(i) Démontrer : ∀n ⩾ 2, f (k) ⩾ f (t) dt.
k=2 2

Démonstration.
• Notons h : t 7→ f (t + 1).
La fonction h est continue et décroissante sur ]0, +∞[ car f l’est sur ]1, +∞[.
On peut donc appliquer le résultat de la question 2 de l’Exercice 1 à la fonction h :
m
Z m+1
∗ P
∀m ∈ N , h(k) ⩾ h(t) dt
k=1 1

• Soit n ⩾ 2. On utilise alors ce résultat pour m = n − 1 ∈ N∗ . On obtient :


n−1
Z n
P
f (k + 1) ⩾ f (t + 1) dt
k=1 1
q q
n
Z n+1
P (en posant le changement
f (k) f (u) du
k=2 2 de variable u = t + 1)

n
P
Z n+1
Finalement : ∀n ⩾ 2, f (k) ⩾ f (t) dt.
k=2 2

Commentaire
• La propriété démontrée dans l’Exercice 1 a été démontrée pour toute fonction continue
et décroissante sur ]0, +∞[. On ne peut donc l’utiliser que pour une fonction continue
et décroissante sur ]0, +∞[. C’est une évidence qu’il convient toutefois de rappeler car
elle est trop régulièrement ignorée par les candidats : lorsque l’on souhaite utiliser un
résultat précédemment démontré ou admis, il faut scrupuleusement vérifier que l’on est
dans les conditions d’application de ce résultat.
• Il était aussi possible de faire une démonstration similaire à celle des questions 1 et 2 de
l’Exercice 1. La présentation réalisée ici est plus subtile. Aux concours, le même nombre
de points serait attribué à ces deux rédactions. Il est alors conseillé de choisir celle qui
prend le plus faible temps de rédaction (temps de réflexion compris) et que l’on maîtrise
la mieux.

(ii) Calculer l’intégrale.


(on pourra distinguer le cas β = 1 et β < 1)

Démonstration.
Deux cas se présentent.
• Si β = 1 :
Z n+1 Z n+1 1  n+1
t

f (t) dt = dt = ln ln(t) = ln(ln(n + 1)) − ln(ln(2))
2 2 ln(t) 2

Z n+1
f (t) dt = ln(ln(n + 1)) − ln(ln(2))
2

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• Si β < 1 :
Z n+1 Z n+1
1 −β
f (t) dt = ln(t) dt
2 2 t
" −β+1 #n+1
ln(t)
=
−β + 1
2

1  1−β 1−β 
= ln(n + 1) − ln(2)
1−β
Z n+1
1  1−β 1−β 
Si β ̸= 1 : f (t) dt = ln(n + 1) − ln(2)
2 1−β

(iii) Conclure ce cas.

Démonstration.
• Deux cas se présentent :
× si β = 1 :
Z n+1
f (t) dt = ln(ln(n + 1)) − ln(ln(2)) −→ +∞
2 n→+∞

× si β < 1 :
Z n+1
1  1−β 1−β 
f (t) dt = ln(n + 1) − ln(2) −→ +∞
2 1−β n→+∞

car 1 − β > 0 et ln(n + 1) −→ +∞.


n→+∞

Z n+1
On en déduit : ∀β ∈ [0, 1], f (t) dt −→ +∞
2 n→+∞

• D’après la question 2.b)(i) :


n
P
Z n+1
f (k) ⩾ f (t) dt −→ +∞
k=2 2 n→+∞

n
 
P
On en déduit, par théorème de comparaison des limites infinies que la suite f (k)
k=2
diverge vers +∞.
P 1
Ainsi, si β ∈ [0, 1], la série β est divergente.
n ln(n)

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c) Cas β > 1.
n+1
Z n+1
N∗ ,
P
(i) Démontrer : ∀n ∈ f (k) ⩽ f (2) + f (t) dt.
k=2 2

Démonstration.
Soit n ∈ N∗ . En appliquant l’inégalité de droite (vérifiée pour tout entier naturel strictement
positif) de la question 3 de l’Exercice 1 à la fonction h (introduite en question 2.b)(i) ), on
obtient : Z n
n
P
h(k) ⩽ h(1) + h(t) dt
k=1 1
Ce qui s’écrit :
n
P
Z n
f (k + 1) ⩽ f (2) + f (t + 1) dt
k=1 1
q q
n+1
Z n+1
P (en posant le changement
f (k) f (2) + f (u) du
k=2 2 de variable u = t + 1)

n+1
Z n+1
N∗ ,
P
Ainsi : ∀n ∈ f (k) ⩽ f (2) + f (t) dt.
k=2 2

n
 
P
(ii) En déduire que la suite f (k) est bornée.
k=2 n⩾2

Démonstration.
• Remarquons tout d’abord que pour tout k ⩾ 2, comme ln(k) > 0, on a :
1
f (k) = β > 0
k ln(k)

n
P
Ainsi, pour tout n ⩾ 2 : f (k) > 0.
k=2

• Soit n ⩾ 2. En appliquant la question précédente en n − 1 ∈ N∗ , on obtient :


n
Z n
P
f (k) ⩽ f (2) + f (t) dt
k=2 2
1 1  1−β 1−β 
= β + ln(n) − ln(2)
2 ln(2) 1−β
!
1 −1 1 1
= β + β−1 − β−1
2 ln(2) β−1 ln(n) ln(2)
1 1 1 1 1
= β + β−1 − β−1
2 ln(2) β − 1 ln(2) β − 1 ln(n)
1 1
1 1 1 (car − β−1 β−1 ⩽ 0
⩽ β + β−1 ln(n)
2 ln(2) β−1 ln(2) puisque β − 1 > 0)

n
P 1 1 1
Ainsi, pour tout n ⩾ 2 : f (k) ⩽ β + β−1 .
k=2 2 ln(2) β−1 ln(2)

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Commentaire
• Commençons par rappeler :

La suite réelle (vn ) est bornée ⇔ ∃(m, M ) ∈ R2 , ∀n ∈ N, m ⩽ vn ⩽ M

• Il faut bien comprendre que les réels m et M apparaissant dans cette définition ne
peuvent pas dépendre de n. Autrement dit, une suite réelle (vn )n est bornée si son
terme général vn est encadré par deux nombres indépendants de n.
• Par exemple, si l’on écrit :
0 ⩽ n2 ⩽ 2 n2
on ne peut en conclure pour autant que la suite (n2 ) est majorée. En réalité, la suite
(n2 ) est croissante et non majorée, ce qui démontre qu’elle diverge vers +∞.

(iii) Conclure ce cas.

Démonstration.
 n 
P
La suite f (k) est :
k=2 n⩾2
× croissante. En effet, pour tout n ⩾ 2 :
n+1
P n
P
f (k) − f (k) = f (n + 1) ⩾ 0
k=2 k=2

1 1 1
× majorée par β + β−1 .
2 ln(2) β−1 ln(2)
Elle est donc convergente.
P 1
Ainsi, si β > 1, la série β est convergente.
n ln(n)

Commentaire
• Dans cet exerice, on s’intéresse à la nature des « séries de Bertrand ». L’énoncé général stipule :
P 1  
La série β est convergente ⇔ α>1 OU α = 1 et β > 1
nα ln(n)

• On s’est intéressé plus particulièrement au cas où α = 1. On peut signaler qu’il est aisé de démontrer
P 1
que, dans le cas où α > 1, la série β est convergente. Pour ce faire, on peut remarquer :
α
n ln(n)
 
1 1
β = n→+∞ o 1+α
nα ln(n) n 2
1+α
et conclure par le critère de négligeabilité des séries à termes positifs (puisque 2 > 1).

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Exercice 3
Soit n ∈ N. On considère une fonction f : R → R de classe C ∞ sur R.
Démontrer par récurrence :
n f (k) (x ) x
(x − t)n (n+1)
Z
0
(x − x0 )k +
P
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, ∀x0 ∈ R, f (x) = f (t) dt
k=0 k! x0 n!

Démonstration.
Démontrons par récurrence : ∀n ∈ N, P(n)
n f (k) (x )
Z x
P 0 k (x − t)n (n+1)
où P(n) : ∀x ∈ R, ∀x0 ∈ R, f (x) = (x − x0 ) + f (t) dt.
k=0 k! x0 n!
▶ Initialisation
Soit x ∈ R et soit x0 ∈ R. Remarquons :
0 f (k) (x ) f (0) (x0 )
0
(x − x0 )k = (x − x0 )0 = f (x0 )
P
×
k=0 k! 0!
Z x Z x
(x − t)0 (0+1) x
× f (t) dt = f ′ (t) dt = [ f (t) ]x = f (x) − f (x0 )
x0 0! x0 0
Z x
Notons au passage que l’intégrale f ′ (t) dt est bien définie car l’intégrande f ′ est continu sur
x0
le SEGMENT d’extrémités x0 et x ([x0 , x] si x ⩾ x0 ou [x, x0 ] si x0 > x).
Finalement :
0 f (k) (x ) x
(x − t)0 (0+1)
Z
0
(x − x0 )k +
P 
f (t) dt = f (x0 ) + f (x) − f (x0 ) = f (x)
k=0 k! x0 0!

D’où P(0).
▶ Hérédité : soit n ∈ N.
Supposons P(n) et démontrons P(n + 1).
!
x
n+1 f (k) (x0 ) (x − t)n+1 (n+2)
Z
(x − x0 )k +
P
c’est-à-dire : ∀x ∈ R, ∀x0 ∈ R, f (x) = f (t) dt
k=0 k! x0 (n + 1)!
Soit x ∈ R et soit x0 ∈ R.
x
(x − t)n+1 (n+2)
Z
• Remarquons tout d’abord que l’intégrale f (t) dt est bien défini car l’intégrande
x0 (n + 1)!
(x − t)n+1 (n+2)
t 7→ f (t) est continu sur le SEGMENT d’extrémités x0 et x en tant que produit de
(n + 1)!
fonctions continues sur ce segment.
• On procède par intégrations par parties (IPP).

(x − t)n+1 (x − t)n
u(t) = u′ (t) = (n + 1) (−1)
(n + 1)! (n + 1)!
v ′ (t) = f (n+2) (t) v(t) = f (n+1) (t)

Cette IPP est valide car :


× la fonction u est de classe C 1 sur le SEGMENT d’extrémités x0 et x en tant que fonction polyno-
miale.
× la fonction v = f (n+1) est de classe C 1 sur le SEGMENT d’extrémités x0 et x.

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On obtient :
Z x x Z x
(x − t)n+1 (n+2) (x − t)n+1 (n+1) (x − t)n (n+1)

f (t) dt = f (t) + f (t) dt
x0 (n + 1)! (n + 1)! x0 x0 n!
1  
= (x − x)n+1 f (n+1) (x) − (x − x0 )n+1 f (n+1) (x0 )
(n + 1)!
Z x
(x − t)n (n+1)
+ f (t) dt
x0 n!

Ainsi :
x
n+1 f (k) (x0 ) (x − t)n+1 (n+2)
Z
(x − x0 )k +
P
f (t) dt
k=0 k! x0 (n + 1)!

x
n+1 f (k) (x0 ) (x − t)n (n+1)
Z
1
(x − x0 )k − (x − x0 )n+1 f (n+1) (x0 ) +
P
= f (t) dt
k=0 k! (n + 1)! x0 n!

n f (k) (x ) x
(x − t)n (n+1)
Z
0 (par hypothèse
(x − x0 )k +
P
= f (t) dt = f (x)
k=0 k! x0 n! de récurrence)

D’où P(n + 1).

Par principe de récurrence : ∀n ∈ N, P(n).

Commentaire
Il est aussi possible
Z x de partir de l’hypothèse de récurrence et de procéder par intégration par parties
(x − t)n (n+1)
sur l’intégrale f (t) dt :
x0 n!

u(t) = f (n+1) (t) u′ (t) = f (n+2) (t)


(x − t)n+1 (x − t)n+2
v ′ (t) = v(t) = (−1)
(n + 1)! (n + 2) (n + 1)!

Ce qui permet d’obtenir :

f (x)
n f (k) (x ) x
(x − t)n (n+1)
Z
0
(x − x0 )k +
P
= f (t) dt
k=0 k! x0 n!

n f (k) (x ) x
f (n+1) (x0 ) (x − t)n+1 (n+2)
Z
0
(x − x0 )k + (x − x0 )n+1 +
P
= f (t) dt
k=0 k! (n + 1)! x0 (n + 1)!

x
n+1 f (k) (x0 ) (x − t)n+1 (n+2)
Z
(x − x0 )k +
P
= f (t) dt
k=0 k! x0 (n + 1)!

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