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A- Milieu physique
1. Situation géographique
2
La commune de Djoum a été créée le 21 Août 1952 par arrêté n°537 sous
l’appellation de la commune mixte rurale. Elle est située dans la région du Sud,
dans le département du Dja et Lobo. Elle est délimitée :
3
Au Nord par l’arrondissement de Bengbis et la région de l’Est
Cameroun ;
- Au Nord-ouest par l’arrondissement de Meyomessala ;
- Au Sud par la République Démocratique du Congo
- A l’Ouest par l’arrondissement de Meyomessi et Oveng.
1
T. OBENGA, pour une nouvelle histoire, Paris, présence africaine, 1980.
2
Plan communal de développement de Djoum, Mars 2015, P.25.
3
Diagnostic de l’espace communal de Djoum, 2014.
La commune de Djoum est assez vaste, elle s’étend sur 5429,9km 2 et
comprend 44 villages. Ces villages sont linéaires et répartis sur trois axes d’où
son nom « la cité des trois axes ». Les villages du canton Fang sont sur l’axe
d’Oveng, ceux du canton Zamane sont sur l’axe Mintom et les villages du
canton se trouvent sur l’axe Meyomessi. Le tableau ci-desous nous présente de
façon claire les sept (07) villages et les campements de Djoum.
- Le relief
Notre zone d’étude (la commune de Djoum), s’étend sur deux principaux
bassins hydrographiques : celui du Dja au nord, surtout celui d’Ayina au sud.
Les cours d’eau sont repartis aussi en fonction de cette distribution. Ceux qui
sont au nord sont des affluents de la Dja les cours d’eau Ngoundou, Ntotok et
Abieté. Les autres affluents nde Miete qui se jettent dans Ayina au sud sont :
Lazibi, Ludjo, Ndamenben, Otong bissa, Nkoulouvena. Nous avons d’autres
petits cours d’eau parmi lesquels : Wo’o, Ndené, Evindi, Momo, Abiété,
Mvonlou et Feh. Les rivières ici sont très poissoneuses, la pêche s’effectue à
l’aide de la technique de barrage essentiellement pratiquées par les femmes 6.
Photo 1 :
Nous avons sur cette photo le fleuve Ayina l’un des principaux cours d’eau de
la commune de Djoum. La couleur noire de l’eau témoigne de la très forte
teneur en matière en suspension d’origine végétale. Toutefois, cela favorise le
développement aquatique très diversifié dans la commune de Djoum.
6
Entretien avec OBELE Madeleine 63 ans, commerçante, Djoum le 23 septembre 2022.
3. Les sols et la végétation
- Les sols
*Les sols ferralitiques ont ceci de particulier qu’ils ont la quasi exclusive par les
minéraux argileux, de minéraux kandiques (plus de 90%), associés à des
dioxydes de fer et d’aluminium8.
* Les sols latéralitiques quant à eux sont des sols nutritifs fertilisants (calcium,
magnésium, potassium, sodium)9.
* Les sols argilo sableux sont des sols dont la répartition des différents
composants sont : l’argile (35-55%), Limon (0-20%), sable (45-65%). Ils sont
souvent très secs, pauvres en substances nutritives et très drainant10.
7
Diagnostic de l’espace urbain communal de Djoum, 2014, P.23.
8
10
11
Entretient avec Madane Ndo Gisèle, agricultrice 35 ans, le 22 septembre 2022 à Mveng.
Le sol de type ferralitique. La couleur noire rend favorable l’agriculture.
- La végétation
La faune
12
Plan communal de développement de Djoum, Mars 2015, P.29.
Source :PCD Djoum, mars 2015, P.30
Flore
14
Plan communal de développement de Djoum, Mars 2015, P.34.
dominants de la commune de Djoum sont Fang, Bulu, Zamane représentés dans
les trois cantons de la commune de Djoum. Nous avons également les Baka et
les Kaka mais qui sont peu nombreux. Voilà alors en quelque sorte les cinq
groupes qui constituent la population autochtone dans la commune de Djoum.
Nous avons présenté cala plus clairement dans le tableau ci-dessous.
Le constat que l’on peut faire dans notre tableau ci-dessus est que la
population de la commune de Djoum est assez nombreuses, les femmes sont
fortement présente un autre constat fort ici est que, la population est
majoritairement jeune.
2. Historique de peuplement
Cette ville coloniale a aussi drainé les populations Kaka et Baka de l’Est
Cameroun. Alors, les Baka seraient venus de la rive droite de la rivière Boumba,
à la recherche de meilleures conditions de vie et de faciliter pour écouter leurs
produits. Ces peuples pygmées se sédentarisent progressivement tout en restant
fortement dépendant des produits de la forêt. Poussée par l’action de partenaires
au développement, ils s’organisent pour essayer de tirer les bénéfices de leurs
activités autrefois considérés de subsistances comme la collecte des PFNL et la
chasse. En plus de cela, ils sont utilisés comme main d’œuvre dans l’entretien
des populations des bantous16. Ils vivent aussi de la pêche et des cultures
vivrières mais de type moins commercial.
Les Zamanes seraient, venus de Zoétélé où l’on trouve encore des racines
de cette tribu qui se serait désolidarisée du reste du groupe à la suite des guerres
tribales de l’époque précoloniale et s’étaient installés autour d’Akoafem.
15
AB MFOP, « Le dynamisme de la commune de Djoum face à la problématique du développementéconomique
et social ; 1952 -2010. Essai d’analyse historique, Master, UY1, 2017, P.26.
16
Entretient avec F. AKONO, 37 ans, chef d’antenne APIFED Mintom, Djoum le 22 sepembre 2022.
Les activités économiques sont principalement représentées en majorité
par l’agriculture, l’exploitation forestière, l’exploitation minière et le
commerce17. Les autres activités sont pratiquées de manière artisanale c’est-à-
dire à faible échelle. Nous pouvons citer comme domaines l’élevage, la pêche et
l’artisanat.
Parlant des clans, il s’agit ici de présenter les différents clans des
autochtones de Djoum. Ces derniers sont alors répartis selon les cantons.
Les Baka et les Kaka n’ont pas de clan déterminé mais ils font partie des
Miedjale de Djoum.
17
S. MENGUE « projet Baka Dokita et scolarisation des enfants pygmées », mémoire de CAPIEM, ENIEG de
Sangmelima, 2008-2009, P.23.
18
Ces différentes populations résident dans des habitats différents ; les
populations autochtones ont des maisons en terre battu. Nous avons également
les huttes des pygmées présents dans les campements.
Dans cette partie, nous allons présenter les populations de Djoum qui
viennent d’autres régions et d’autres pays.
Il s’agit ici des originaires du pays. Parmi eux nous avons donc les Bulu
de Sangmelima, ceux d’Ebolowa et de l’océan ; nous avons également les
ressortissants de l’Ouest, du grand Nord, du Sud-Ouest et du Centre 19. Ils sont
respectivement représentés par les communautés Bamiléké, Bamoun, Haoussa,
Foulbé, Bassa, Ewondo, Eton, Fong, anglophones. Par ailleurs, nous avons
également la présence de quelques étrangers.
19
Plan communal de développement de Djoum, Mars 2015, P.54.
ces étrangers, il y a des missionnaires, des enseignants, des agents de santé, de
grands commerçants comme Khristophe qui ont laissé des bâtiments encore
visibles tels que le magasin de stockage de cacao dans l’ancien marché de
Djoum. Il y également les camps d’habitation occupés autrefois par des
forestiers qui servent d’application aux autochtones après le départ de la société
forestière. Nous avons comme par exemple le camp de Mebane sur l’axe Fang
qui a été construit par la FIBCAM 20. Notons ici que la majorité de ces étrangers
sont des hommes.
A- Origine
A travers l’histoire, il nous laisse à croire que trouver le nom de Djoum n’a pas
fait l’unanimité, car elle tient compte d’une multitude d’interprétation. Sur ce,
nous nous proposons alors dans cette partie d’examiner l’origine et la
signification du mot Djoum.
1. Historique
Schéma du rocher
D’après l’analyse de cette photo, il ressort donc que la ville de Djoum tire ses
origines de ce grand rocher, avec les allemands qui ont fait leurs premières bases
avec leur délocalisation sur le site actuel de la ville de Djoum.
Les chefs désignés par les patriarches suscités ont suivi bon grès malgré la
formation du modèle des allemands. Accusés de complicité avec les français
plus tard en vue de leur éviction de la nouvelle ville, les sept chefs de Ndongo
Anyu furent pendus et lui-même fut emprisonné dans la prison principale de
Ngaoundéré. Après une bataille sanglante dans le village Akoafem entre
allemands et français comme partout au Cameroun. Les français organisèrent
alors le pays en neuf divisions administratives. Ebolowa et Akoafem formaient
l’une des neuf divisions dont le chef était Akoafem.
21
Entretien avec G. ZE MINKO, notable du canton Fang Centre, Djoum le 25 septembre 2022
Lors de sa tournée de prise de contact avec ses nouvelles unités
administratives, le général français trouvait le tronçon Yen - Lomié très long et
dans la perspective de le raccourcir demanda sous la conduite du chef supérieur
Ella Abang, la création d’une nouvelle route reliait Yen à Lomié sans passer par
Akoafem22. Pendant le défrichage par les villageois avec l’aide des chasseurs qui
connaissait mieux la géographie de cette forêt, pour la création de la dite route et
après avoir traversé de nombreux campements de chasseurs, campements qui
sont aujourd’hui les actuels villages d’Essong, Doum, les travailleurs ont dû
faire demi-tour une fois arrivé dans le village Ekom ( Djoum village) du chef
Edou Nkomo où ils ont trouvé une piste plus courte pour atteindre Lomié.
2- le nouveau site
22
Entretient avec R. AKONO ZE, environs 89 ans, chef du canton Fang 24 septembre 2022 à Djoum.
La reconstitution de la fille d'Akoafem sur le site actuel (Djoum), a été
motivée en partie pour faciliter les déplacements vers Yaoundé.Djoum située
plus au nord à l'insertion des trois routes dont l'une mène vers Yaoundé
répondait mieux à cet intérêt stratégique .En ce qui concerne les déplacements
qui ont accompagné cette migration, plusieurs sources affirment qu'ils se firent
dans le respect de leur éloignement par rapport à l'ancien site 23 .Tous les villages
ont suivis ce déplacement et ce sont installés par affinités le long des routes en
dehors de ceux qui étaient sur place comme yen , Ekom, ou Djoum village,
Endengue ,et Avebe .
Toute évolution, que elle soit positive ou non, d’un paysage s'observe sur
l'espace. C'est dans ce sens alors que nous voulons voir comment a évolué la
ville de Djoum.
1- Loi de création
2- Evolution administrative
CHAPITRE II :
LES ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA COMMUNE DE
DJOUM
Il est question dans cette partie de parler de toutes les activités principales
qui sont pratiquées dans la commune de Djoum. Ainsi nous avons comme
activité agropastorale : l’agriculture, l’élevage, la pisciculture et d’autres
activités comme l’artisanat et le commerce.
24
G. BLARDONE, « François Perroux et le développement », dans François Perroux : le centenaire d’un grand
économiste, 2005, PP.35-66
25
F. PEROUX, l’économie au XXe siècle, presse universitaire de Grenoble, 1961, PP. 8-14.
S’agissant de l’agriculture, elle est l’une des principales activités de la
commune de Djoum. Elle est beaucoup plus pratiquée pas les femmes et même
par les autochtones de cette commune26 sans doute c’est parce que la commune
regorge plusieurs potentialités en matière d’aménagement de la terre ;
l’agriculture est alors pratiquée par la quasi-totalité des femmes. L’agriculture
est beaucoup plus une agriculture vivrière de subsistance. Environs 60 % des
productions sont destinés à la consommation et 40% de ces productions sont
destinées à la vente. Pour que les rendements soient bons, elles prennent en
considération les conditions climatiques. C’est pour cette raison que nous avons
pris le soin de présenter le calendrier agricole de la commune de Djoum.
2. L’élevage
27
Résumé du plan d’aménagement MPACKO, p.6
28
Entretien avec B.Olanguena, 62 ans, planteur, Mveng, le 20 mars 2023
L’élevage intensif des poulets de chair et de pontes est une activité discontinue
mais en régression, toute les ferles semis-modernes construites en matériaux
locaux sont presque toujours vides. À côté de ces élevages, nous rencontrons un
élevage non conventionnel de cobayes tourné à l’autoconsommation et un
élevage de cailles dont la commande est de plus en plus croissante.
29
Entretien avec M. Oko Ebene, notable du canton Zamane, 66 ans, Mveng le 21 septembre 2022
30
Résumé du plan d’aménagement Mpacko, p.35
qui est le dimanche. Bien qu’en dehors du dimanche, quelques boutiques sont
ouvertes. Notons ici que nous avons dans la ville de Djoum les étrangers qui
sont propriétaires de plusieurs espaces commerciaux comme les secrétariats, les
librairies, les quincailleries, les boutiques d’alimentation.
2. L’artisanat
Cette activité est majoritairement faite par les hommes et les produits
réalisés sont utilisés au niveau local. Ils font rarement l’objet de la
commercialisation31. Il s’agit de paniers, de sacs à dos pour transporter des
gibiers, de nattes pour les toitures de maisons et des séchoirs à cacao, maïs ou de
manioc. À cela s’ajoutent les mortiers et pilons, les tambours, haches, dabas
ainsi que des cases construites en bambous. Ce sont ces objets qui sont souvent
exposés à des fins commerciales et cela se fait devant les maisons 32. Ces outils
sont le plus utilisés pour les activités agricoles, défrichage, plantations, entretien
de parcelles. C’est le cas de la dabas, des houes et les haches. Quant aux
balafons et aux tambours, ce sont des instruments utilisés lors des fêtes
coutumières, des rites et d’autres évènements culturels et même dans les églises
catholiques et protestant surtout. Le bois rouge ou bois blanc issu de la forêt best
la principale source de matière première à la fabrication des produits de
l’artisanat. Ici, l’utilisation du rotin n’est pas trop répandue dans les meurs de la
commune de Djoum alors que l’abondance dans notre zone d’étude (végétation
des zones marécageuses) est importante et pourrait faire l’objet d’une
exploitation contrôlée pour alimenter les filières existantes et approvisionner les
petits artisans de la zone. Car e rotin est un matériel de construction très durable
31
Entretien avec C.Evina, 47 ans, planteur, Mveng le 22 septembre 2022
32
Ibid
qui peut être utilisé pour les confections des meubles, salons, tables, lits, et
même des étagères.
3. La pêche
Contrairement aux autres activités, la pêche est une activité mixte qui
engage les hommes et les femmes. Elle se fait dans les rivières de la
communauté. On y trouve une multitude d’espèces, les carpes, les tilapias, les
silures, les brochets. Les produits de cette pêche sont destinés à la
consommation familiale. Cette activité reste artisanale
- La chasse
La chasse est très répandue dans les us et cultures locaux. C’est une
activité qui est très répandue dans la communauté. C’est une activité qui et
surtout très pratiquée par les hommes. Ici, les techniques de chasse utilisées sont
le fusil. C’est le plus répandu ; le piège individuel ou le piège associé à la
barrière. Cette dernière technique de chasse est la plus utilisée pour protéger les
cultures villageoises des prédateurs comme des rongeurs. Les barrières sont
également placées en pleine brousse et peuvent compter en ligne plus de 100
pièges. Cette méthode permet d’avoir plusieurs gibiers. Les produits de la chasse
sont destinés soit à la consommation familiale, au petit commerce, aux
offrandes, dotes où le commerce est la plus grande échelle. Par ailleurs, l’on
peut peu déguster tous ces gibiers dans les casseroles, au carrefour du monument
de l’inconnu. Les produits de chasse se trouvent sous deux formes : frais ou à
l’état sec. Notons ici qu’en dehors d’être vendu dans la comune de Djoum, les
produits de chasse de cette même commune approvisionnent certains marchés
spécifiques comme Yaoundé, Sangmelima et même Djoum sans oublier les
populations du Gabon. Nous avons repertorié cela dans le tableau ci-dessous .
Tableau : Liste des espèces chassées par les populations de la commune de
Djoum
Le tableau ci-dessus montre que les populations de la commune de Djoum
chassent plusieurs espèces y compris les grands mammifères et chacun de ces
gibiers ont leurs prix. Ces derniers varient entre 500fcfa et 25.000fcfa. Cette
activité est hautement pratiquée et rémunérée malgré que la plus part de ces
espèces sont protégées.
Les activités industrielles ici bien qu’elles veulent de temps à autre rester
en retrait, alors qu’elles représentent un fort potentiel économique dans la
commune de Djoum. Tout d’abord nous avons la coopérative de Mintom qui fait
dans la transformation de PFNL et du cacao. Nous avons également une petite
entreprise IFA qui fait dans la fabrication du savon, lait de toilette, gèle de
douche…etc On retrouve également à Mintom une usine de fabrication de
ciment. Tous ces produits industriels font l’objet de commercialisation même si
cela n’est pas sur une grande échelle.
Dans cette partie de notre travail, il est question pour nous de ressortir les
maux qui minent au développement socioéconomique de la commune de
Djoum. En effet, il s’agit des difficultés que les femmes rencontrent pendant
qu’elles œuvrent pour rehausser le développement socioéconomique en
question. Elles rencontrent le plus souvent comme difficultés le manque de
ressources, des problèmes de terrains, les faibles protections. Tout ceci concerne
le plan économique. Pour ce qui est du plan social, elles rencontrent les
difficultés telles que la sous-scolarisation, la marginalisation.
Nous remarquons ici que les femmes représentent 25% des agents de
vulgarisation forestière, mais 3,2% seulement de vulgarisateurs agricoles, donc
très peu de femmes ont bénéficié des services de vulgarisation ou de recherches
agricoles et la plus part d’entre elles ne bénéficient d’aucun support
technologique susceptible d’alléger leurs tâches ou d’augmenter leurs
ressources. Les faibles productions présentent donc un grand danger dans la
commune de Djoum car, on consomme plus et on commercialise moins. Un
hectare de maïs par exemple peut rapporter cinq (05) sacs de maïs dégrainé. Un
de ces sacs sera pour un nouveau champ et les quatre autres serviront de repas.
Et s’ils sont vendus, ils peuvent rapporter autour de 50.000 fcfa. En dehors des
difficultés rencontrées sur le plan économique, les femmes rencontrent
également des difficultés sur le plan social.
Dans cette partie de notre travail, nous présentons les difficultés que les
femmes de Djoum rencontrent dans le cadre social. Nous avons mentionné
quelques-unes à savoir : la sous scolarisation, les violences, la marginalisation.
1. La sous scolarisation
En ce qui concerne notre étude, la sous scolarisation est le fait de
fréquenter l’école à un niveau élémentaire qui est inférieur à un niveau normal ;
ou encore le fait d’avoir un niveau d’instruction élémentaire. C’est un handicap
grave à la participation des femmes de la commune de Djoum dans les affaires
administratives et même entre elles. Cet handicap se présente comme un
obstacle, un frein, en effet, une barrière sociale qui peut reculer si la femme a
une éducation scolaire. C’est cette barrière qui fait que les femmes de la
commune de Djoum ne soient pas souvent très impliquée dans les activités
sociales et ladite commune alors que cela peut leur permettre de subvenir à leur
propre besoin et à participer au processus de développement. Ce problème de
sous scolarisation fait en sorte qu’en association et même dans l’administration,
il y ait des incompréhensions. Ce qui fait qu’elles ne sont pas vraiment
considérées. Dans le lycée de Djoum par exemple, dans la quasi-totalité de
toutes les salles de classe c’est-à-dire de la 6 ème en terminale, nous avons plus de
garçons que de filles. Nous avons répertoriés cela dans le tableau ci-dessous
Le constat que l’on fait ici est que nous avons comme grand effectif les
hommes. Les femmes sont minoritaires dans les salles de classe, soit ndonc 70%
d’hommes et 30% de femmes.
2. Les violences
3. Les marginalisations
En Somme, nous pouvons dire que la commune de Djoum est trés favorable
dans la pratique non seuleument des activités économiques mais aussi activités
sociales .les principaux activités sont alors: l’agriculture, le commerce, l'élèvage,
la pisciculture, l'exploitation forestiére et miniére et même les transports et les
activités industrielles. Toutes fois, les femmes étant pleinement active dans ces
activités, elles rencontrent les difficultés qui les empêchent d'évoluer comme
elles veulent. Malgré ces difficultés, ellesœuvrentbeaucoup sur le plan
socioéconomique de la commune de Djoum .Elles le font en associations. C'est
donc sur ces œuvressocioéconomiques des associations féminines de la
commune de Djoum que s'appuie notre chapitre suivant.
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
Pour ne pas alors évoluer dans l’anonymat ou le désordre règne, les femmes
s’unissent et agissent au sein de plusieurs associations ou alors des groupes
chacune selon leurs domaines économiques et sociales. Ainsi donc, dans la
commune de Djoum, on dénombre 102 organisations paysannes féminines
classées comme suit :
Notons par ailleurs que toutes associations ou tout groupe féminin avant
de lancer ses activités doit être reconnues par la loi donc toute association
légalisée ne jouit pas des privilèges de l’administration : c’est la loi N°-90-53 du
19/12/90 portant sur la liberté d’association .
2- Objectifs
Dans cette partie de notre travail, il est question de montrer comment est-
ce que les associations, les GIC et les réseaux des femmes fonctionnent ainsi que
leur structuration car, tout cela dépend de l’adoption des statuts et de
l’élaboration du règlement intérieur.
1. Typologie
a. Les associations
2. Structuration
- Une présidente
- Une vice-présidente
- Une secrétaire générale et son adjoint
- Une trésorière
- Deux commissaires aux comptes
- Un censeur.
Le reste des membres ne faisant pas partis de ces différents bureaux exécutifs
sont des natives de la commune de Djoum. Celles qui sont venues en mariage
dans ladite commune. Certaines accueillent des sympathisantes
3. Fonctionnement
Ici, il est question de montrer clairement qu’est-ce que les associations et les
GIC des femmes et la commune de Djoum ont fait, ceci dans le cadre
économique avec les activités agro économiques, le commerce, les activités,
industriels ; et dans le cadre social avec l’éducation. Dans le domaine sanitaire,
et l’approvisionnement en eau.
- L’agriculture
Tableau : Liste des intrants agricoles proposés aux associations en 2001 par
le MINADER avec le prix moyen par Kilogramme (Kg)
Ce tableau nous laisse voir que les femmes des associations de la
commune ont reçu comme intrants agricoles les engrais avec les prix moyens
qui varient de 250f par kilogramme à 350f par kilogramme, les pesticides qui
varient entre 200f par sachet à 14.900 par sac. Enfin les semences qui sont
parfois en stock tournant ou en pépinière.
Notons ici que certaines associations ont des champs communs et chacune
des femmes apporte son savoir-faire pour de bonnes récoltes malgré qu’elles
soient souvent face à un manque de grands espaces pour faire de grands champs.
En dehors de l’agriculture, elles se démarquent également dans le commerce.
- Le commerce
En effet, le ndo’o fait partir des principaux mets préférés étant en même
temps le met traditionnel des Bulu, il entre alors dans les habitudes alimentaires
de la population de la commune de Djoum. Cette zone est très propice et
favorable à cette culture de par son fort potentiel forestier.
Chaque deux ans la fête du ndo’o est célébrée cela permet donc de faire
des ventes groupées avec des associations ou d’autres. Cette fête à la coutumée
regroupe donc plusieurs associations, acteurs et promoteurs de l’agriculture, des
chefs d’entreprises et des grands opérateurs économiques ou vendeurs grossistes
et revendeurs. Cela permet l’écoulement facile du ndo’o. ...
Pour organiser cette fête, les associations participantes mettent sur pied un
comité chargé d’identifier les grossistes dans toute la Commune de Djoum et
même vers l’extérieur.
À travers leurs réunions, et dans leurs rencontres, les femmes ne manquent pas
d'introduire des débats sur l'éducation en générale et celle de la jeune fille en
particulier. Elles parlent également des plannings familiaux, la mortalité
infantile ou des précautions à prendre pour éviter les infections sexuellement
transmissibles (IST) et maladie sexuellement transmissibles (MST) telles que le
VIH/ SIDA .les associations font constamment des dons dans les écoles. C'est la
cas du lycée de Mveng qui a reçu des dons de l'association Ngomto en terme de
tables bancs(40) les cartons de craie, les cahiers, les stylos , et les tenues de
classe aux meilleurs élèves. Elles ont également dans leurs projets futurs de
construire un bâtiment de plus dans ce lycée afin qu'il puisse accueillir plus
d'élèves. Et même dans les écoles primaires de la commune, elles vont même
jusqu'a scolariser certains enfants donc les parents ne sont pas capable d'inscrire
à l'école.
Les femmes des associations sont également actives. Dans les différents
hôpitaux de la commune de Djoum elles font des dons .Mme Ossigan iréne
dans le cadre de son association, pour alimenter les différents villages de la
commune lors du covid19 a doté les hôpitaux de 200 sceaux et bassines et des
gels hydro alcooliques pour permettre aux populations de faire face à la
pandémie en question.
3. L'approvisionnement en eau