Centrale Supelec Psi 2000 Maths 1 Corrige
Centrale Supelec Psi 2000 Maths 1 Corrige
Centrale Supelec Psi 2000 Maths 1 Corrige
PARTIE I
Z b
lim f(t) sin(xt) dt = 0
x→+∞ a
I.B).2
π
π
Z 2
On a clairement J0 = 0; J1 = ; J2 = 2 cos(t) dt = 2 .
2 0
Puis la formule trigonométrique : sin(3t) = 3 sin(t) − 4 sin3(t) conduit à :
Rπ Rπ π
J3 = 3 π2 − 4 02 sin2 (t) dt = 3 π2 − 4 02 (1 − cos(2t)) dt et finalement J3 = .
2
I.B).3
De sin(nt) − sin((n − 2)t) = 2 cos((n − 1)t) sin(t), on tire pour n ≥ 2 :
π
2 π
Z 2
Jn − Jn−2 = 2 cos((n − 1)t) dt = sin((n − 1) )
0 n−1 2
(
Jn − Jn−2 = 0 si n est impair
En considérant la parité de n on obtient : 2 n . Puis par récurrence immédiate :
Jn − Jn−2 = n−1 (−1) 2 −1 si n est pair
(
π
Jn = 2 n
si n est impair
P 2 k−1
Jn = 2
k=1 2k−1 (−1) si n est pair et non nul
I.B).4
π
De sin(nt) − sin((n − 1)t) = 2 cos((n − 12 )t) sin( 2t ), on tire pour n ≥ 1 : Jn − Jn−1 = cos((n − 21 )t) cos(1 t ) dt. Et comme
R 2
0 2
1
la fonction f : t 7→ est C 1 sur l’intervalle [0,
cos( 2t )
π
2 ],
le lemme de Lebesgue de la question I.A s’applique (la démonstration
de I.A est analogue en remplaçant sin(xt) par cos(xt) ou bien le changement de variable t = π − u dans la dernière intégrale
1
remplace cos((n − 12 )t) par (−1)n+1 sin((n − 12 )u). En substituant à la variable x la suite (xn = n − 12 ) de limite +∞ on a la
limite cherchée : lim (Jn − Jn−1) = 0 .
n→+∞
π π
D’où, puisque la suite (J2n−1) est constante (= 2
), lim (J2n = 2
) et compte tenu des résultats du I.B.3), après glissement
n→+∞
de l’indice k de 1, on retrouve la formule demandée (habituellement déduite du développement en série entière de la fonction
Atan) :
+∞
X (−1)k
4 =π
2k + 1
k=0
I.C).2
On sait déja que f est C ∞ sur ]0, a] comme fraction en x et sin(x) dont le dénominateur ne s’annulle pas. Le problème à
k x2k
résoudre est donc le prolongement C ∞ en 0. Sachant que l’on a les développements en série entière : sin(x) = +∞
P
x k=0 (−1) (2k+1)!
sin(x)−x x2k−1
P+∞ sin(x)−x
et x2 = k=1(−1)k (2k+1)! . Le numérateur x2 est donc prolongeable par 0 en 0 et ce prolongement, développable
en série entière est C ∞ sur R ; de même le dénominateur sin(x)
x admet un prolongement (par 1 en 0) qui est C ∞ sur R.
Finalement comme on a posé f(0) = 0, f coı̈ncide sur l’intervalle [0, a] avec le quotient des deux prolongements C ∞ dont le
dénominateur ne s’annulle pas, ni en 0 (il vaut 1), ni sur l’intervalle ]0, a] où il vaut sin(x)
x
) et f est bien C ∞ sur [0, a].
I.C).3
Chacune des deux intégrales existant d’après I.C.1), on peut écrire :
Ra sin(nt) Ra Ra
0 t dt − 0 sin(nt)
sin(t) dt = 0 sin(nt)f(t) dt où f est la fonction de la question précédente. Comme f est C
∞
sur [0, a] , le
Z a Z a
sin(nt) sin(nt)
lemme de Lebesgue de la question I.A. donne : lim dt − dt = 0 .
n→+∞ 0 t 0 sin(t)
I.C).4
a
sin(nt)
Z
π
1er Cas : a= π2 D’après I.B.4 et I.C.3. lim dt = .
n→+∞ 0 t 2
a Rπ Rπ
2ème Cas : 0 < a < π2 Par la relation de Chasles : 0 sin(nt) dt = 02 sin(nt) dt − a2 sin(nt)
R
t t t
dt
1 1 π
et compte tenu du 1er cas et de I.A (la fonction t 7→ t est C sur l’intervalle [a, 2 ]), on obtient la même limite :
Z a
sin(nt) π
lim dt = .
n→+∞ 0 t 2
R a sin(nt) R π sin(nt) R a sin(nt)
3ème Cas : a > π2 De même 0 t dt = 02 t dt + π t dt et compte tenu du 1er cas et de I.A (la fonction
2
Z a
sin(nt) π
t 7→ 1t est C 1 sur l’intervalle [ π2 , a]), on obtient la même limite : lim dt = .
n→+∞ 0 t 2
PARTIE II
PARTIE III
+∞ +∞ (n−1)
1 gn (t)
Z Z
In = hn,0(t) dt = dt
0 (n − 1)! 0 t
2i :
P2p
4 (sin t)2p = (−1)p (e
p
it
− e −it 2p
) = (−1) p
k=0 (−1) k k 2(p−k)it
C 2p e
p Pp−1
= (−1)p (−1)p C2p + 2 k=0 (−1)k C2p k
cos(2(p − k)t)
(en isolant le terme réel où k=p et en regroupant les termes conjugués associés à k et 2p-k)
p
p p−k
X
= C2p + 2 (−1)k C2p cos(2kt) (en changeant k en p-k)
k=1
De même : P2p+1
p 1 1
4p (sin t)2p+1 = (−1) it
Pp 2i (e p+k − e−it )2p+1 = (−1)p 2i k k
k=0 (−1) C2p+1 e
(2(p−k)+1)it
k
= k=0 (−1) C 2p+1 sin((2(p − k) + 1)t)
(en regroupant les termes conjugués associés à k et 2p+1-k)
Xp
p−k
= (−1)k C2p+1 sin((2k + 1)t) (en changeant k en p-k)
k=0
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III.E).2
Sachant que ( n
dn (−1) 2 cos(αt) si n est pair
dtn
cos(αt) = αn cos(αt + n π2 ) = αn × n+1 et que de même
(−1) 2 sin(αt) si n est impair
( n
dn (−1) 2 sin(αt) si n est pair
dtn (sin(αt) = αn sin(αt + n π2 ) = αn × n−1 ,
(−1) 2 cos(αt) si n est impair
on
( obtient compte-tenu de la question précédente :
(2p−1)
(t) = 42p pk=1(−1)k C2p p−k
(2k)2p−1 (−1)p sin(2kt)
P
g2p
(2p) p p−k .
g2p+1 (t) = 41p k=0 (−1)k C2p+1 (2k + 1)2p (−1)p sin((2k + 1)t)
P
Puis d’après III.D, on obtient les formules suivantes où toutes les intégrales existent (on a même par changement de variable
R +∞ sin(kt) R +∞ sin(u)
affine u = kt, 0 t
dt = 0 u
du = I1 )
(
2
Pp k p−k 2p−1
R +∞ sin(2kt) 1
Pp p+k p−k 2p−1
I2p = 4p (2p−1)! k=1(−1) C2p (2k) (−1)p 0 t
dt = (2p−1)! k=1 (−1) C2p k I1
1 P p k p−k 2p p
R +∞ sin((2k+1)t) 1 P p p+k p−k 1 2p
.
I2p+1 = 4p (2p)! k=0 (−1) C2p+1(2k + 1) (−1) 0 t dt = (2p)! k=0(−1) C2p+1 (k + 2 ) I1
P
I2p = 1 p p+k p−k 2p−1
2(2p−1)! k=1 (−1) C 2p k π
Et puisque I1 = π2 : p p−k
. Les cas p=1, p=2 donnent :
I2p+1 = 1 p+k
C2p+1 (k + 12 )2p π
P
2(2p)! k=0 (−1)
π π π 1 3 3π π π
I2 = C20 = ; I3 = −C31( )2 + C30 ( )2 = ; I4 = −C41 + C4023 =
2 2 4 2 2 8 12 3
PARTIE IV
Pour n = 1, la démonstration précédente s’applique pour la dérivée première mais pas pour la seconde (car n − 2 < 0) ; en
∂2 −t sin tx
effet ∂x 2 φ(x, t) = n (1+t2 ) et la majoration précédente n’est plus valable ; A1 sera déterminée au D) .
R +∞ 1 π
Pour n = 0, A0 (x) = 0 1+t2 dt = 2 est une constante.
Remarquons également que An(x) existe pour tout réel x et qu’alors An à la parité de n.
Pour n ≥ 2, et x > 0 nous avons donc :
R +∞ nt2[n(cos tx)2−1](sin tx)n−2 −n2 (sin tx)n −n(n−1)t2(sin tx)n−2
A00n(x) − n2 An(x) − n(n − 1)An−2(x) = 0 tn (1+t2 )
dt
R +∞ −n2(t2 +1)(sin tx)n R +∞ −n2 (sin tx)n
= 0 n 2 dt = 0 tn dt
Rt (1+t ) n
2 n−1 +∞ (sin u)
= −n x 0 un
du (chgt de variable t = ux , avec x > 0)
= −n2xn−1In
R +∞ −n2(sin tx)n
Cette relation est encore vérifiée pour x = 0, puisqu’alors le second membre ( 0 tn dt) est nul comme n2 xn−1In .
An vérifie donc sur R+ l’équation différentielle (En) pour n ≥ 2.
Remarquons que le signe de x intervient dans les bornes de l’intégrale lors du dernier changement de variable et que l’équation
différentielle vérifiée par An sur R− n’est pas exactement la même - il faudrait changer −n2 xn−1In en +n2 xn−1In
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IV.C) Question IV.C) :
IV.C).1
(E2 ) s’écrit : y00 − 4y = 2A0 (x) − 4xI2 = π − 4xI2. Cherchons une solution particulière de cette équation différentielle
linéaire du second ordre à coefficients constants et avec second membre binômial sous la forme d’un binôme ax + b puisque
0 n’est pas solution de l’équation caractéristique r 2 − 4r = 0. −4(ax + b) = π − 4xI2 est vérifiée pour a = I2 et b = − π4 et la
π
solution générale de l’équation (E2 ) s’écrit : y = I2 x − + αe2x + βe−2x .
4
IV.C).2
initiales A2 (0) = 0 et A02 (0) = 0 (cf calculs
On sait que A2 est solution de (E2 ) sur R+ et caractérisée par les conditions (
α+β = π4
de IV.B) ; d’où les valeurs de α et β donnant A2 sont les solutions du système : . Finalement on obtient
2(α − β) = −I2
α = 12 π4 − 12 I2 et β = 12 π4 + 12 I2 d’où sur R+ :
π 1 π 1 1 π 1
A2(x) = I2x − + − I2 e2x + + I2 e−2x
4 2 4 2 2 4 2
IV.C).3
R +∞ 1
D’après les dominations déja rencontrées au IV.B) : |A2 (x)| ≤ x2 0 π 2
O (x2 ). Ainsi dans l’expression
1+t2 dt = 2 x = x→+∞
de A2 (x) le coefficient α = 12 π4 − 21 I2 de e2x est nul sinon A2 (x) ∼ αe2x ne saurait être dominé par x2. D’où :
x→+∞
π π −2x
I2 = et ∀x ∈ R+ , A2 (x) = e + 2x − 1
2 4
x π
∀x ∈ R+ , A1 (x) = A02( ) = 1 − e−x
2 2
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IV.F) Question IV.F) :
La formule demandée avec les contraintes de degré et de parité est incorrecte (les cas n=1, n=2, n=3 ... en sont des
contre-exemples). Il convient de supprimer le terme e−x situé devant Qn(e−x ).
Démontrons la formule ainsi corrigée (An (x) = Qn (e−x ) + Rn(x) avec degré(Rn ) = n − 1, degré(Qn ) = n, Rn et Qn ayant
les parités respectives de n − 1, n ) par récurrence sur n.
Pour n = 1, d’après IV.D) Q1(X) = − π2 X et R1 = π2 conviennent.
Pour n = 2, d’après IV.C) Q2 (X) = π4 (X 2 − 1) et R2 = π2 X conviennent.
Pour n = 3, d’après IV.E) Q3 (X) = − π8 (X 3 − 3X) et R3 = π8 (3X 2 − 2) conviennent.
Mais la question sur le degré de Qn est assez délicate et nécessite un traitement à part, voire des résultats intermédiaires
à établir ( cette difficulté a-t-elle été vraiment voulue par le concepteur du sujet ? ). Nous procéderons donc en deux étapes :
1. Démonstration de la formule demandée mais avec la condition deg(Qn) ≤ n au lieu de deg(Qn) = n.
2. Calcul explicite de Qn et mise en évidence que son degré est bien n.
1ère étape :
L’initialisation aux rangs n = 1, 2, 3, a été vérifiée plus haut et remarquons que l’on peut l’étendre au rang n = 0 en posant
A0 (x) = Q0(e−x ) = β0,0 = π2 et R0(x) = 0.
Supposons maintenant que la propriété demandée (avec deg(Qn ) ≤ n) soit vérifiée au rang n − 2 ≥ 0 et écrivons An−2(x) =
Pn−2
Qn−2(e−x ) + Rn−2(x) = k=0 βn−2,k e−kx + Rn−2(x).
k+n pair
Pn−2
L’équation (En) s’écrit alors : y 00 − n2 y = n(n − 1) k=0 βn−2,k e−kx + n(n − 1)Rn−2(x) − n2xn−1In .
k+n pair
La technique de superposition des solutions nous permet de chercher une solution particulière sous la forme P n (e−x ) + Rn(x)
où
Pn−2 n(n−1) Pn−2
1. Pn(e−x ) = k=0 k 2 −n2 βn−2,k e
−kx
est solution de y 00 − n2 y = n(n − 1) k=0 βn−2,k e−kx
k+n pair k+n pair
2. Rn(x) solution de y00 − n2y = n(n − 1)Rn−2(x) − n2 xn−1In .
Remarquons que ce dernier second membre est un polynôme en x de degré (n − 1) compte-tenu de l’hypothèse de récurrence
et du fait que In 6= 0 ( cf II.D).
Dans l’espace vectoriel de dimension finie n des polynômes de degré au plus (n − 1), l’application linéaire y 7→ y 00 − n2y
est un automorphisme (par exemple sa matrice dans la base canonique est trigonale et a pour coefficients diagonaux la
seule valeur propre (−n2 6= 0) ; On peut donc prendre pour Rn (x) un polynôme de degré (n-1), son coefficient dominant
étant d’ailleurs In . De plus y et y” ayant le même parité, l’application y 7→ y 00 − n2y laisse stable les deux sous-espaces
supplémentairs formés des polynômes pairs (respectivement impairs) de degré au plus (n − 1) et induit donc pour des raisons
de dimension un isomorphisme sur chacun de ses espaces. Comme le second membre à la parité de (n − 1) par construction
et hypothèse de récurrence, on en déduit que Rn a bien la parité de (n − 1).
Finalement on peut écrire la solution An sur R+ sous la forme : An (x) = Pn (e−x ) + Rn(x) + αenx + βe−nx
Mais comme au IV.E), on a la majoration |An(x)| ≤ π2 xn = O (xn ) et donc α = 0 (sinon An (x) ∼ αenx ce qui est
x→+∞ x→+∞
contradictoire avec la majoration précédente). Soit le résultat voulu :
Pn−2 n(n−1)
∀x ∈ R+ , An(x) = βe−nx + k=0 k 2 −n2 βn−2,k e−kx + Rn (x)
k+n pair
= Qn(e−x ) + Rn (x)
Pn−2 n(n−1)
où Qn (X) = βX n + k=0 k 2 −n2 βn−2,k Xk
k+n pair
Les polynômes Qn et Rn conviennent visiblement, mais remarquons qu’à ce stade le coefficient β n’est pas connu et on ne
peut pas affirmer que le degré de Qn soit exactement n. Conformément à la notation générale on pose désormais β n,n = β.
2ème étape :
On sait d’après les calculs du IV.B) que pour n ≥ 2, An(0) = A0n(0) = 0 et donc que Qn (1) + Rn(0) = −Q0n(1) + R0n(0) = 0,
mais compte-tenu de la parité de Rn on a : R2p(0) = 0 et R02p+1(0) = 0, d’où : Q2p(1) = −Q02p+1 (1) = 0, et donc selon
l’écriture générale des coefficients des polynômes An :
p−1 p−1
X 1 X
∀p ≥ 1, β2p,2p = − β2p,2k et β2p+1,2p+1 =− (2k + 1)β2p+1,2k+1
2p + 1
k=0 k=0
Par ailleurs l’expression de Qn vue à la première étape donne les relations de récurrence suivantes en distinguant les cas n
pair (= 2p ≥ 2) et n impair (= 2p + 1 ≥ 3) :
2p(2p−1) 2p(2p+1)
∀p ≥ (k + 1), β2p,2k = 4(k−p)(k+p) β2(p−1),2k et β2p+1,2k+1 = 4(k−p)(k+p+1) β2p−1,2k+1
On obtient immédiatement par récurrence sur p ≥ k + 1 :
m00cs1c.tex - page 7
Q
p 2r(2r−1) (2p)! (2k)!
β2p,2k = r=k+1 (k−r)(k+r) (−4)k−pβ2k,2k = (2k)! (p−k)!(p+k)! (−4)
k−p
β2k,2k
p−k
β2p,2k = (−4)k−p C2p β2k,2k et
Q
p 2r(2r+1) (2p+1)! (2k+1)!
β2p+1,2k+1 = r=k+1 (k−r)(k+r+1) (−4)k−pβ2k+1,2k+1 = (2k+1)! (p−k)!(p+k+1)! (−4)
k−p
β2k+1,2k+1
p−k
β2p+1,2k+1 = (−4)k−p C2p+1 β2k+1,2k+1
Ainsi tous les coefficients du polynôme Qn sont connus dès que les coefficients (βk,k )0≤k≤n−2 le sont ; et ce sont justement
ceux dont on doit montrer la non nullité !
Au vu des premiers coefficients : β1,1 = − π2 , β2,2 = π4 , β3,3 = − π8 on peut ”raisonablement” conjecturer que :
π
∀n ≥ 1, βn,n = (−1)n
2n
Enfin remarquons le cas particulier de β0,0 = π2 qui ne rentre pas dans la forme précédente.
Nous allons démontrer cette formule par récurrence sur p en distinguant les cas n pair (=2p) et n impair (=2p+1).
Cas n =2p (≥ 2)
La formule est vérifiée au rang p = 1 et supposons qu’elle le soit jusqu’au rang p − 1 ≥ 1, alors d’après les relations
établies ci-dessus :
β2p,2p = − p−1
P Pp−1 k−p p−k
k=0 β2p,2k = − k=0 (−4) C2p β2k,2k
et compte-tenu de l’hypothèse de récurrence en distinguant le cas k = 0
Pp−1 p−k π p π
= − k=1 P(−4)k−p C2p 22k
− (−4)−p C2p 2
p
p−1 p−k (−1) p
= − 2π2p k=1 (−1)
p−k
C2p + 2 C2p
P
p−1 (−1)p p
= − 2π2p (−1) k k
C 2p + C 2p (en changeant k en p-k)
Pk=1 2
p
2p−1 (−1) p 2p−k
= − 2π2p (−1)k C2p
k
+ 2 C2p (en changeant k en 2p-k, sachant que C2p k
= C2p )
k=p+1
π
P 2p−1 k k p p
= − 22p+1 k=1 (−1) C2p + (−1) C2p (par demi-somme des deux derniers résultats)
k6=p P
π
P 2p−1 k k π 2p k k
= − 22p+1 k=1 (−1) C 2p = − 22p+1 k=0 (−1) C 2p − 2
π P2p k k 2p
= (car k=0 (−1) C2p = (1 − 1) = 0 pour p ≥ 1)
22p
Ce qui achève la récurrence et on peut écrire :
p
!
π π X
p−k p−k 2k (−1)p p
∀p ≥ 1 : β2p,2p = p 6= 0 et Q2p(X) = p (−1) C2p X + C2p
4 4 2
k=1
Cas n =2p+1 (≥ 1)
On procède de même : La formule est vérifiée au rang p = 0 et supposons qu’elle le soit jusqu’au rang p − 1 ≥ 0, alors
d’après les relations établies ci-dessus :
1
Pp−1 1
Pp−1 k−p p−k
β2p+1,2p+1 = − 2p+1 k=0 (2k + 1)β2p+1,2k+1 = − 2p+1 k=0 (2k + 1)(−4) C2p+1β2k+1,2k+1
et compte-tenu de l’hypothèse de récurrence
1
Pp−1 k−p p−k π
= 2p+1 k=0 (−4) (2k + 1)C2p+1 22k+1
π
P p−1 p−k p−k
= 22p+1 (2p+1) k=0 (−1) (2k + 1)C2p+1
π Pp k k
= 22p+1 (2p+1) k=1 (−1) (2p − 2k + 1)C2p+1 (en changeant k en p-k)
π
P2p k+1 k
= 22p+1 (2p+1) k=p+1 (−1) (−2p + 2k − 1)C2p+1 (en changeant k en 2p+1-k )
π
P 2p k k
= 22p+2 (2p+1) k=1 (−1) (2p − 2k + 1)C2p+1 (par demi-somme des deux derniers résultats)
P
2p+1
= 22p+2 π(2p+1) k=0 (−1) k
(2p + 1 − 2k)C k
2p+1 − (2p + 1) − (2p + 1)
π
= − 2p+1
2
P2p+1 k−1
(car k
k=0 (−1) (2p + 1)C2p+1
k
= (2p + 1)(1 − 1)2p+1 = 0 et kC2p+1
k
= (2p + 1)C2p
P 2p+1 k k
P 2p+1 k k−1 2p
donc k=0 (−1) kC2p+1 = k=1 (−1) (2p + 1)C2p = (2p + 1)(1 − 1) = 0)
Ce qui achève la récurrence et on peut écrire :
p
π π X p−k
∀p ≥ 0 : β2p+1,2p+1 = − 6= 0 et Q2p+1 (X) = (−1)p+1−k C2p+1 X 2k+1
22p+1 22p+1
k=0
Bonus : un petit programme en Maple pour déterminer les valeurs de (In)n≤2N +1 et de (An (x))n≤2N +1 et sa réalisation
pour N=4 :
m00cs1c.tex - page 8
y2:=diff(y(x),x,x): eq:=y2-n^2*y(x)=n*(n-1)*a-n^2*x^(n-1)*j:
B:=Pi/2: C:=Pi/2-Pi/2*exp(-x): s1:=J(1)=Pi/2: s2:=A(0)=B,A(1)=C:
for p from 1 to N do
eqpair:=subs({n=2*p,a=B},eq); eqimpair:=subs({n=2*p+1,a=C},eq);
convert(dsolve({eqpair,y(0)=0,D(y)(0)=0},y(x)),exp): expand(%):
solde:=combine(%,exp): sold:=collect(solde,exp(2*p*x),simplify);
sort(sold,exp(2*p*x)); alpha:=op([2,1,1],sold); k:=solve(alpha=0):
sol:=subs(j=k,sold); B:=subs(sol,y(x)): s1:=s1,J(2*p)=k:
B1:=subs(exp(x)=1/X,expand(B)): sort(B1,[x,X],plex); Q:=coeff(B1,x,0):
R:=B1-Q: l:=lcoeff(Q,X): Q:=expand(Q/l):
s2:=s2,A(2*p)=l*combine(subs(X=exp(-x),Q),exp)+R:
convert(dsolve({eqimpair,y(0)=0,D(y)(0)=0},y(x)),exp): expand(%):
solde:=combine(%,exp): sold:=collect(solde,exp((2*p+1)*x),simplify);
sort(sold,exp((2*p+1)*x)); alpha:=op([2,1,1],sold); k:=solve(alpha=0):
sol:=subs(j=k,sold); C:=subs(sol,y(x)): s1:=s1,J(2*p+1)=k:
C1:=subs(exp(x)=1/X,expand(C)): sort(C1,[x,X],plex); R:=coeff(C1,X,0):
Q:=C1-R: l:=lcoeff(Q,X): Q:=expand(Q/l):
s2:=s2,A(2*p+1)=l*combine(subs(X=exp(-x),Q),exp)+R:
od:
s1; s2;
Et les résultats pour N = 4 :
1 1 3 1 115
I1 = π, I2 = π, I3 = π, I4 = π, I5 = π
2 2 8 3 384
11 5887 151 259723
I6 = π, I7 = π, I8 = π, I9 = π
40 23040 630 1146880
et
1 1 1 1 1
A0 = π, A1 = π − π e−x , A2 = π e−2 x − 1 + π x,
2 2 2 4 2
1 −3 x −x
3 2 1
A3 = − π e −3e + π x − π,
8 8 4
1 −4 x −2 x
1 3 1
A4 = π e − 4e + 3 + π x − π x,
16 3 4
1 −5 x −3 x −x
115 5 3
A5 = − π e −5e + 10 e + π x4 − π x2 + π,
32 384 32 16
1 −6 x −4 x −2 x
11 5 1 3 3
A6 = π e − 6e + 15 e − 10 + π x − π x + π x,
64 40 8 16
1 −7 x −5 x −3 x −x 5887 6 77 7 5
π x4 + π x2 −
A7 = − π e − 7e + 21 e − 35 e + πx − π,
128 23040 768 64 32
1 151 1 1 5
A8 = π e−8 x − 8 e−6 x + 28 e−4 x − 56 e−2 x + 35 + π x7 − π x5 + π x3 − π x,
256 630 12 12 32
1 259723 289 129
π e−9 x − 9 e−7 x + 36 e−5 x − 84 e−3 x + 126 e−x + π x8 − π x6 + π x4
A9 = −
512 1146880 4096 2048
45 35
− π x2 + π
512 256
*************************************
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