Pétrographie sédimentaire

détritique

L2 ST
Pierre Pellenard
Université de Bourgogne
 Objectifs :

 Facies sédimentaire :
granulométrie, hétérogénéité,
texture, couleur…etc 1 – Utilisation des
classifications
 Composition minéralogique
(particules, phase liaison)
 Maturité de la roche (transport)
 Structures sédimentaires 2 - Déduction des
conditions de dépôts
 Contenu fraction biogène (actuel vs ancien)
 Processus en jeu (Climat,
tectonique, relief,
courantologie)
3 - Déduction des
 Lithification/Diagenèse conditions post-dépôts
 Introduction

Les sédiments Les sédiments

détritiques biogéniques, Les sédiments Les sédiments
(silicoclastiques biochimiques et chimiques volcano-
terrigènes) organiques clastiques
80-85%
10-15%
Conglomérats, Carbonates, Tufs,
sables, roches Evaporites, cinérites,
grès, biosiliceuses, roches bentonites,
siltites phosphates, ferrugineuses hyaloclastites,
argilites 65% pétroles, coulées :
charbons Altération
Resédimentation
 Carte de répartition des différents types de sédiments océaniques

St Laurent

Indus
Gange
1ère carte mondiale digitalisée des sédiments océaniques
Dutkiewicz et al., 2015 Geology
 Sédimentation terrigène dans un
lagon de Tahiti liée à l’urbanisation

Sédimentation terrigène dans

le delta du Gange
 Matériel sédimentaire apporté à l’océan en fonction de la granulométrie

Arctique Tempéré-humide Aride Equatorial Tot.

Rudite 0.75(50) 0.9(30) 0(0) 0(0) 1.65(7)

Arénite-silt 0.68(45) 1.5(50) 0.64(40) 3.8(20) 6.62(26)

Argile 0.08(3-5) 0.6(20) 0.96(60) 15.2(80) 16.84(67)

Tot. 1.5(100) 3.0(100) 1.6(100) 19.0(100) 25.1(100)

Valeur exprimées en milliard de tonnes et %

Carte d’épaisseur des sédiments à l’échelle mondiale : mise en évidence
des grands bassins sédimentaires (forte subsidence)
1 – Propriétés pétrographiques & classifications :
1.1 – Granulométrie
1.2 – Morphologie des grains
1.3 – Fabrique texturale
1.4 – Maturité texturale
1.5 – Nature des grains et des ciments
1.6 – Les processus d’altération et le rôle du climat
1.7 – Les classifications utilisées
2 – Pétrographie des rudites et arénites
2.1 – Conglomérats & Brèches
2.2 – Sables et grés
2.3 – Propriétés pétrophysiques : porosité & perméabilité
2.4 – Introduction aux processus diagénétiques
3 – Pétrographie des lutites
3.1 – Diversité des environnements sédimentaires
3.2 – Texture et coloration
3.3 – Nature des éléments constitutifs
3.4 – Origine et transports des argiles
3.5 – Diagenèse : compaction et transformation
1 – Propriétés pétrographiques &
classifications
 1.1 – Granulométrie

Blocs erratiques
Poussières

Courants éoliens
turbides formant
les loess
 Milieu aérien :
Dépôt, transport
(reptation, saltation, suspension),

Diagramme de Hjülstrom

Relation compétence des courants (m.s-1) /

taille de grains :

Milieu liquide :
Érosion, transport, dépôt
Diamètre des Brongniart Grabau (1904) Sédiments sédiments indurés
particules (1813) meubles

> 2 mm

pséphite rudite blocs / gravier conglomérat,

brèche

de 2 mm à 62 µm

psammite arénite sable grès

<62 µm 62 µm à 4 µm : silt 62 µm à 4 µm :
siltite
pélite lutite < 4 µm : argiles < 4 µm : argilite
 Udden-Wentworth

Φ = -log2 d

Classifications et progressions granulométriques

Tamisage mécanique

Mesure de la granulométrie d’un sédiment sur des

tamis inox aux normes " AFNOR
NFX 11 504 ", par vibration.

Possibilité de récupération de 15 fractions

granulométriques ou plus sur différents tamis :

Mode opératoire de la mesure :

A partir d’un poids de départ de sédiment sec,

récupération et pesée après
vibration de 20mn, du refus de chaque tamis .

Calcul automatique sur un logiciel adapté des

différents paramètres granulométriques :
 Microgranulométrie : diffractomètre laser

• Mesure de la granulométrie des particules par diffraction et diffusion laser

• particules entre 0.05 µm et 600 µm.

• Méthode rapide, grande quantité d’ échantillons analysés, excellente reproductibilité

• Principe : Les particules passant dans un faisceau laser vont provoquer une déviation
d’une certaine quantité de lumière selon des angles inversement proportionnels à la taille
des particules. La quantité de lumière déviée est, quand à elle, proportionnelle à la taille
des particules et à leur concentration.
Mise en évidence d’environnement de dépôts différents à partir des stocks granulométriques

Sable fluviatile Sable marin littoral

Exemples de courbes granulométriques cumulatives de quelques sédiments

A: gravier fluviatile; B: gravier fluviatile 2; C: sable marin côtier; D: sable

fluviatile; E: loess; F: argile à blocaux.
La médiane (median) = taille égale à 50% de la masse cumulée des grains

Le Grain moyen ou moyenne (Mean) (Folk 1974):

µz = (16 + 50 + 84)/3 ou (q25 + q75)/2

Classement (sorting): 0 <i<0.35 très bien classé

0.35 <i<0.50 bien classé
i = (84 - 16 )/4 + (95 - 5 )/6.6 0.50 <i<0.71 assez bien classé
0.71 <i<1.00 moyennement classé
1.00 <i<2.00 médiocrement classé
2.00 <i<4.00 très mal classé
Comparaisons visuelles 2D ou 3D du classement en LM (Jerram, 2001)
La médiane (median) = taille égale à 50% de la masse cumulée des grains

Le Grain moyen ou moyenne (Mean) (Folk 1974):

µz = (16 + 50 + 84)/3 ou (q25 + q75)/2

Classement (sorting): 0 <i<0.35 très bien classé

0.35 <i<0.50 bien classé
i = (84 - 16 )/4 + (95 - 5 )/6.6 0.50 <i<0.71 assez bien classé
0.71 <i<1.00 moyennement classé
1.00 <i<2.00 médiocrement classé
2.00 <i<4.00 très mal classé

L’Asymétrie ou coefficient de dissymétrie (skewness) :

ski = (16 + 84 - 250) + (5 + 95 – 250)

2( 84 – 16) 2(95 - 5)
+ 1 > ski > +0.1 asymétrie vers les petites tailles (forte si >0.3)
entre 0.1 et -0.1 symétrie de l’échantillon
-0.1 > ski > -1 asymétrie vers les grandes tailles (forte si >0.3)

Le coefficient d’acuité (K kurtosis) :

(95 - 5) / 2.44(75 - 25)
 Utilisation des différents paramètres de distribution
pour l’interprétation des environnement de dépôts: plage, dune, fleuve

Classement Grain moyen

Assymétrie
 1.2 – Morphologie des grains
Formes
émoussé

Indice de sphéricité

Indice d’émoussé
Morphométrie
 Grains non usés (NU) Grain émoussé luisant (EL)

Morphoscopie

Grains rond mat (RM)

Figures de dissolution

Précipitation de silice

Exoscopie
 EXOSCOPIE : traces d’actions mécaniques

Traces en « V » Traces de broyage et Croissant de choc

cisaillement

MILIEU MARIN ORIGINE GLACIAIRE ORIGINE EOLIENNE

1.3 – Fabrique texturale
 Fabrique sédimentaire (mécanique) :

Ex : figures sédimentaires

Grés à litage plan

Stratifications planes sur une plage Actuel,

Santa Cruz, Californie, USA
Fabrique sédimentaire :

Ex : imbrication de galets = analyse des paléocourants

La fabrique d’origine biologique : la bioturbation

Grés bioturbé (bioturbation = traces d’organismes)

 Fabrique texturale liée à la disposition des grains

Assemblage cubique Assemblage rhomboédrique Contact par point Contact concavo-convex

(porosité max 48%) (porosité max 26%) (grains impressionnés,
interpénétration)

Contact par suture Orientation des grains Fabrique à support Fabrique à support
(diagenèse) par grains par matrice

Fan delta Debris-flow

orthoconglomérat

paraconglomérat
 Contourage de grains

Coloration, analyse d’image, porosité

Imagerie par microtomographie
 1.4 – Maturité texturale

La maturité d’une roche détritique

TEXTURE MINERALOGIE
MATURE
- matrice absente, - Quartz domine
présence d’un ciment (quartzarénite)

- grains émoussés - Minéraux lourds

résistants (zircon,
- bon classement tourmaline)

- matrice abondante - Feldpaths abondants

(arkose)
- grains anguleux
- Fragments lithiques
- taille des grains
abondants (litharénite)
hétérogène IMMATURE
- Minéraux
ferromagnésiens
(olivine, pyroxène, …)
Quartz + zircon + tourmaline + Phases minérales stables
et résistante à l’altération
chert + silex … chimique et mécanique

muscovite

RESISTANCE
microcline

orthoclase

plagioclase

hornblende + biotite

pyroxène
Phases minérales instables
olivine facilement altérables
chimiquement et
Verres volcaniques mécaniquement
-
Roche immature
(phyllarénite, Pennsylvanien,
Allemagne)

- > 5% matrice argileuse

- mauvais classement
- grains anguleux

Quartzarénite supermature
(Jurassic, Utah)

- <5% matrice
- très bon classement
- degré émoussé important
 1.5 – Nature des grains et des ciments

Fragments lithiques

si 1) Origine sédimentaire

Sable fluviatile, Carbonifère, Espagne

sh
sh

2) Origine volcanique

Fragments lithiques de roches

mafiques (plagioclases)

Sable triasique, Dolomites

 Quartz polycristallins (Qp) Quartz ext. Roulante (Qm ER)

Quartz monocristallin ext. Unique (Qm EU) Feldspath (Fd)

Surcroissance de quartz sur des grains de quartz

Fd

Qp

Liseré d’hématite
Observation des zones de
croissance des quartz par
cathodoluminescence
 Feldspaths
Fd Fd

Feuillets de damourite Qm

Qm

Fd
Qm

Microcline
Néoformation plagioclase dans carbonates

Dissolution feldspath détritique

Feldspaths

Feldspath automorphe cassé volcanique

Phyllites

Kaolinite

Biotite poinçonnée (compaction)

Muscovite
Kaolinite vermiculaire
&
Leverriérite

Ms
K
Phyllites ferrifères
 Minéraux lourds

amphibole
sphène

zircon zircon apatite

tourmaline
+ stable - stable
Rutile → tourmaline → zircon → grenat → apatite → staurodite → épidote,
→ amphibole → andalousite → sphène → pyroxène → silimanite → olivine
Typologie des zircons (Pupin)
Chartes conventionnelles d’estimation du % d’un élément donné en LM
1.6 – Les processus d’altération – le rôle du climat

Rôle capital du climat

Altération mécanique dominante
 Chaos granitique 1.8 Ga
Sol développé (Chine du sud) (Devil Marble Australie Centrale)
Altération mécanique
 Altération chimique

Les silicates sont soumis à l'hydrolyse :

silicate + H2O + CO2 => argile + Si4+ + cations + HCO3–

KAlSi3O8 + H2CO3 => Al2Si2O5(OH)4 + H4SiO4 + K+ + HCO3-

(K-feldspath) (kaolinite)
Altération chimique des roches mères

Profil d'altération d'une grano-diorite

Les roches sont soumises à l’oxydo-réduction: Fe2+ → Fe3+
Potentiel ionique Z/r qui détermine le comportement des ions face à l’hydrolyse (H2O)
 Altération variable selon le climat (+relief et substrat)

Minéraux originels Feldspaths Micas

(roches mères)
Muscovite Biotite Chlorite

Illite
Bisialitisation (2/1)
Vermiculite Smectite

Chlorite secondaire

Monosialitisation (1/1) Kaolinite

Allitisation Gibbsite
Hydroxides d’Al
Influence du climat sur l’altération de roches plutoniques et métamorphiques

Evolution vers un pôle

quartzeux donc plus
mature minéralogiquement
en augmentant l’humidité
 1.7 – Les classifications utilisées

Classification des conglomérats

Classification des sables
d’après Pettijohn et al., 1987
Classification des « mudrocks » selon Lundegard & Samuels (1980)

Classification des « mudrocks » selon Lundegard & Samuels (1980)

 marne
siltite

1 cm

shale argilite
2 – Pétrographie des rudites et
arénites
 2.1 – Conglomérats et brèches

Classification des conglomérats et brèches

d'après Prothero & Schwab (1996).

Orthoconglomérat oligogénique
Transport

Orthoconglomérat
Texture=processus oligogénique
mise en place

Diversité débris=
Mélange sources

Paraconglomérat à matrice non

laminaire = tillite
 Orthoconglomérat
extraformationnel polygénique
(domaine alpin)
Galets intraformationnels
(Plage près de la Chapelle Sainte-Anne,
Baie du Mont-Saint-Michel, France)
Conglomérat monogénique intraformationnel (marin peu profond)
(Jurassique moyen, Bassin de Jaisalmer, Rajasthan )
Classification des conglomérats et brèches
d'après Prothero & Schwab (1996).

Orthoconglomérat oligogénique

Orthoconglomérat oligogénique

Paraconglomérat à matrice non

laminaire = tillite
Environnements glaciaires continentaux et marins

Les tillites
Classification des conglomérats et brèches
d'après Prothero & Schwab (1996).

Orthoconglomérat oligogénique

Orthoconglomérat oligogénique

Paraconglomérat à matrice non

laminaire = tillite
Environnements glaciaires continentaux et marins

Dropstones
Environnements fluviatils

Erosion et remplissage d’un chenal fluviatile (Estérel, Permien)

 Conglomérat : témoin des orogenèses (bassin molassique)

Conglomérat dans le Speer, Alpes suisses

Conglomérat Mio-pliocène à
Moustiers-Sainte-Marie, bassin
molassique de Valensole
 Brèche de cône éboulis

Brèche de faille

Brèche d’impactite
 2.2 – Sables et grés

Exemple de quartzarénite
Qm
zircon Ciment siliceux
Qm

Qm Qm Qm

Feldspath
Pression-
Quartz à nbx dissolution
inclusions
Ciment
- Abondance de Qm propres calcitique
- Mx lourds fréquents poecilithique
- Figures pression-dissolution
 Dunes éoliennes fossiles à stratifications obliques métriques dans les
grès éoliens de la Formation de Navajo, Jurassique, Page, Arizona,
USA

Grains rond mat (RM)

MEB
 Mont St Michel

Rythmites tidales (tidalites) enregistrant les cycles semi-diurnes

(marées) et semi-mensuels (lunaires) de vives-eaux
 Exemple d’arkose

Fds Fds

mi

Fds

Sable fluviatile, Précambrien, à microcline et orthoses séricitisées (Fds)

 Exemple de litharénite

Sable fluviatile, Cambrien, Espagne, effet de la compaction

 Les dépôts varvaires (lacs)
Environnements lacustres
 Exemple de grauwacke

LPNA LPA

Présence de Quartz, Feldsapth, fragments lithiques enrobés dans une

matrice de chlorite et de quartz silteux

Turbidite silurienne d’Ecosse

Environnements associé à du gravitaire

Debris flow
Turbidites gréseuses
2.3 – Propriétés pétrophysiques: porosité & perméabilité
Perméabilité K : avec Q : taux de circulation du fluide par unité de surface
µ : la viscosité du fluide
Q = (K/µ)(dp/dl) (dp/dl) : le gradient de pression dans la direction des circulations
Facteurs favorisant Facteurs favorisant Facteurs favorisant une
préservation de porosité réduction de porosité porosité secondaire

• bonne résistance grains • % élevé de grains ductiles • départ précoce de l’eau

primaires météorique provoquant un
• % élevé de phases instables lessivage des feldspaths et
• faible teneur en carbonates
minéraux soluble ou • précipitation précoce d’un
amorphe ciment • circulation de fluides riches
en CO2 (MO de shales
• précipitation précoce • faible pression hydrostatique voisins)
d’un ciment limité: ciment dans les pores, augmentant
pelliculaire inhibant les les forces au contact des • transformation des argiles
nourrissage de quartz grains conduisant à la dissolution
des feldspaths
• surpression par des
fluides • fracturation associée à une
forte pression des fluides de
• introduction précoce porosité
d’hydrocarbures
2.4 – Introduction aux processus diagénétiques
 Ciment siliceux

cS
gD

Ciment d’opale

cS
gD

cS
cS

Ciment de calcédoine fibreuse

 Cimentation carbonatée

• Calcite
• Dolomite
• Ankérite
• Sidérite

argiles
Dolomite

Dol

Dol
 Cimentation par des néoformations d’argiles
sm

po

kaolinite chlorite Feuillets d’illite en fibres

Exemple de poronécrose par de
la kaolinite authigène dans un
grés réservoir (Dévonien,
Algérie)
 Feuillets de kaolinite pseudohexagonaux néoformés

Relation porosité / néoformation argileuse

Illite néoformées retardant les circulations

Cimentation par de l’hématite
3 – Pétrographie des lutites
3.1 Diversité des environnements sédimentaires

Dépôts éolien de lœss:

Environnement continentaux
périglaciaires ou désertique
Dépôts fluviatiles et lacustres : décantation (lac alpin vidangé)
Baies, estuaires, lagunes
 Environnement côtiers (tidaux) :

Flaser bedding

Lenticular bedding
Environnements marins plate-forme (Jurassique moyen, France)
Environnements pélagiques – hémi-pélagiques (Crétacé inférieur Allemagne)
3.2 Les textures et colorations

Radioscopie RX
Exemple de laminations : courants de fond
Exemple de laminations : dépôts varvaires
Nodules et septaria
Rôle de l’oxydo-réduction :

Fer ferreux vs fer ferrique

3.3 Les éléments constitutifs

Quartz
Feldspath
Carbonate
Pyrite
MO
Argiles
Minéraux argileux
DRX
 - Poudre
DRX
- paramètre b
- Indice de cristallinité
- Modélisation
Diffraction raie (060)
Paramètres b maille

Dioactaèdrique vs trioactaèdrique
Localisation de l’eau dans les argiles/ CEC / ATD-ATG

Analyse thermique différentielle

+ 100°C 500°C 900°C

déshydratation recristallisation
ΔT
déshydroxylation

-
Augmentation temps et T°C
 La spectroscopie IR

Position bande absorption

dépend :

-Type feuillets (dioctaèdrique –

trioctaèdrique)
- Nature cations octaèdre
- Taux de remplissage
Imagerie MEB
Illites détritiques

Illites authigènes

Smectites authigènes
Kaolinites authigènes
 Imagerie MET

Kaolinites néoformées

Détail fautes empilement

par HRMET
 Analyses chimiques

Diagramme de Mg
Güven pour la
caractérisation 0.8 0.2

des smectites
0.6 0.4
OT
.3

Fe-M
=0

0.4 CH 0.6
Fe

TA
WY
0.2 Fe-BI 0.8
BI
Profils de REE normées
Bentonite
Al 0.6
Fe
0.2 0.4 0.8
 3.4 Origine et transport des argiles

Pédogenèse – profil d’altération – types d’altération

Minéraux originels Feldspaths Micas

Muscovite Biotite Chlorite

Illite
Bisialitisation (2/1)
Vermiculite Smectite

Chlorite secondaire

Monosialitisation (1/1) Kaolinite

Allitisation Gibbsite
Hydroxides d’Al
Altération continentale et répartition des argiles en fonction du climat
 Matériel sédimentaire apporté à l’océan en fonction de la granulométrie

Arctique Tempéré-humide Aride Equatorial Tot.

Rudite 0.75(50) 0.9(30) 0(0) 0(0) 1.65(7)

Arénite-silt 0.68(45) 1.5(50) 0.64(40) 3.8(20) 6.62(26)

Argile 0.08(3-5) 0.6(20) 0.96(60) 15.2(80) 16.84(67)

Tot. 1.5(100) 3.0(100) 1.6(100) 19.0(100) 25.1(100)

Valeur exprimées en milliard de tonnes et %

 Sédimentation différentielle des argiles

kaolinite

Illite

chlorite

Smectite et IS

palygorskite

sepiolite
Direction du transport sédimentaire
 Podzol
Bisiallitisation
Monosiallitisation
Allitisation

Répartition latitudinale des argiles

Transport des argiles
Répartition des minéraux argileux dans le domaine océanique
K

Sm

Sm
 3.5 Néoformation et diagenèse

Les différents
processus liés à
la formation des
différents types
d’argiles
Exemple de poronécrose par de
la kaolinite authigène dans un
grés réservoir (Dévonien,
Algérie)
Cénozoïque Antarctique
Principaux minéraux associés aux argiles ferrifères en granules :

Glauconite ou mica glauconitique (10 Å, illite riche en Fe-K)

KMg(Fe,Al)(SiO3)6.3H2O

Smectite glauconitique (interstratifiés)

Smectite verte (dioactaèdrique entre montmorillonite et nontronite)
Verdine (phyllite V, phyllite C, granules sédiments récents d’environnements
peu profonds, proche des serpentines, 7.2 Å)
Berthierine (Al-Fe proche serpentine trioctaèdrique, 7 Å)
Chamosite (Fe chlorite trioctaèdrique, 14 Å)
Céladonite (Fe-K mica Fe octaédrique)
KFe3+(Mg,Fe2+,Al)Si4O10(OH)2
- Environnements semi-confinés
- Parties hautes marges continentales (50-80 m)
- Taux de sédimentation faible, flux terrigène modéré
- Néoformations à l’interface eau-sédiment
- Fer d’origine terrigène
- Favorisées en période transgressive
- Associées aux hiatus
- Substrats variés (pellet, microorganisme, particules minérales)
- Vitesse de croissance dépendante de la nature du substrat et du micromilieu
chimique : 103 à 104 ans
- Verdine : max 50-80m, milieu chaud
- Glauconie : plus profond, plus froid (50°latitude, 1000 m)
- Relations diagénétiques complexes entre verdine-berthierine-chamosite-glauconite
 Les effets de la compaction

z : porosité à la profondeur z
res : porosité résiduelle à grande profondeur de 5 à 15%
z = res + (0 - res)e-abz 0 : porosité initiale
a = 10-3 ; b = 1
 Calcul d’un taux de compaction

Taux compaction = (Pi + S)/100

(Pf + S)/100

Pi = volume de porosité initiale

Pf = volume de porosité finale
S = volume de phase solide

Taux de compaction boue argileuse:

(entre 2.5 et 3.5)
T = ((70+30)/100)/((10+30)/100) = 2.5
Diagenèse d’enfouissement sur
une série mésozoïque