Edp 082718
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Chapitre 1
On donne ci-dessous une classification des e.d.p. linéaires du second ordre portant sur
des fonctions de deux variables réelles u(x, y). Une telle équation s’écrit
a ∂x2 u + b ∂xy
2
u + c ∂y2 u + d ∂x u + e ∂y u + f u = g, (1.1.1)
Avant de donner des exemples d’e.d.p. linéaires du second ordre, on définit la notion de
problème bien posé due à Hadamard. Celle-ci est de grande importance dans la résolution
numérique des e.d.p. pour s’assurer que la solution approchée calculée est effectivement
proche de la solution exacte du problème considéré.
Pour énoncer cette définition, il est nécessaire de donner une formulation générale des
e.d.p. étudiées. Pour cela, on note f les données du problèmes (second membre, données
initiales, etc.), u la solution du problème et A l’opérateur (différentiel) qui agit sur u. Le
problème consiste alors à trouver u solution de
Au = f. (1.1.2)
Définition 1.1.3. Le problème (1.1.2) est dit bien posé si pour toute donnée f il existe
une solution unique u, et si cette solution dépend continûment de f .
10 Chapitre 1 : Classification des e.d.p. et exemples classiques
Remarque 1.1.4. Cette définition contient trois conditions dont on donne ici l’impor-
tance pour la résolution numérique.
1. Existence d’une solution, sans quoi l’élaboration d’une méthode numérique n’aurait
pas d’intérêt.
2. L’unicité de la solution, assure que si la méthode numérique converge alors celle-ci
converge vers la “bonne” solution.
3. La continuité de la solution par rapport aux données. Cette dernière condition est
très importante numériquement puisque dans le cadre d’une méthode numérique les
données du problèmes sont elles même approchées. Ainsi, si la solution du problème
n’est pas continue par rapport aux données, le fait d’approcher ces données peut
amener à fortement perturber la solution à calculer. La continuité assure qu’une
légère perturbation des données n’entraînera qu’une faible perturbation de la solu-
tion.
Dans les trois sections ci-dessous, on donne quelques exemples d’e.d.p. linéaires du
second ordre pour lesquelles on étudiera tout au long de ce cours la résolution numé-
rique. Pour chaque type de problème (elliptique, parabolique, hyperbolique) on donne
un exemple classique (problème modèle) ainsi qu’un phénomène (physique, économique,
biologique, etc.) qu’il modélise.
de la divergence), on a Z Z
q · ν dσ = div(q) dx, (1.2.3)
∂V Ω
c ∂t u = f − div(q).
q = −k ∇u,
c ∂t u − k∆u = f. (1.2.4)
rot(u) = 0 et div(u) = 0,
Remarque 1.2.2. L’égalité rot(∇·) = 0 a toujours lieu. Par contre, la réciproque nécessite
de se placer dans un ouvert simplement connexe.
∆ϕ = 0.
u(t = 0, x) = u0 (x),
σ 2 x2 2
∂t u(t, x) + r x ∂x u(t, x) + ∂x u(t, x) = r u(t, x), (t, x) ∈ (0, T ) × R.
2
La condition initiale est une condition finale, i.e. on fixe la valeur de l’option au temps T :
L’équation étant de degré 2 en temps, il est nécessaire d’ajouter deux conditions initiales :
u(t = 0, x) = u0 (x) pour x ∈ [0, 1],
(1.4.4)
∂t u(t = 0, x) = u1 (x) pour x ∈ [0, 1].
14 Chapitre 1 : Classification des e.d.p. et exemples classiques
0 1
f (t, x) u(t, x)
Cette équation peut se ramener à une équation du type (1.4.1). Pour cela, on pose v := ∂t u
et w := ∂x u. Alors, on a ∂t v = f + ∂x w et ∂x v = ∂t w. En notant U := (v, w)T , on obtient
! !
f ∂x w
∂t U = +
0 ∂x u
! !
f 0 1
= + ∂x U.
0 1 0
! !
0 1 f
En posant A := et F := , on en déduit que U vérifie l’équation d’advection
1 0 0
vectorielle
∂t U − A ∂x U = F.
∂t2 u − ∆u = f, dans R+
∗ × Ω.
Le flux F est une fonction de la densité u : F (t, x) = f (u(t, x)). Dans le cas f = ax
constant on obtient l’équation d’advection (1.4.1).
1.4 Problèmes hyperboliques 15
où la pression p est donnée par une équation supplémentaire. Ces trois équations sont du
type ∂t v + ∂x (f (v)) = 0 qui sont des équations hyperboliques non linéaires. Dans le cadre
de ce cours, on se restreint au cas f linéaire.