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PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles

Chapitre 10
Régimes sinusoïdaux forcés
You’re hitting a pitch with sound waves
that have the same resonant frequency as the glass.
That’s why it shatters.
Bibliographie X-Men : First Class (2011)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 ! Chapitre 7
Les régimes continus ne constituent qu’un nombre restreint des situations rencontrées. Nous venons de voir dans le chapitre précédent
que certains systèmes répondent naturellement de manière oscillante à un forçage de type échelon. Comment un tel système répondrait–il
à un forçage de type sinusoïdal ? C’est ce que nous proposons d’étudier dans ce chapitre.

I Signaux sinusoîdaux

1.1 Définitions et propriétés


b Signal sinusoïdal
Un signal sinusoïdal est de la forme x(t) = Xm cos( (t)) = Xm cos(!t + ) avec les grandeurs suivantes
Xm 0 l’amplitude du signal.
! la pulsation du signal telle que T = 2⇡/! = 1/f où T est la période et f la fréquence.
(t) = !t + la phase du signal et la phase à l’origine.

b Valeur moyenne et efficace


On définit la valeur moyenne d’un signal x(t) par Z t0 +T
1
hxi = x(t)dt .
T t0

On définit la valeur efficace d’un signal x(t) par s Z t0 +T


1
xef f = x2 (t)dt .
T t0

Calculer la valeur moyenne et efficace d’un signal sinusoïdal


Z t0 +T
1 Xm 1
hxit = Xm cos(!t + )dt = [sin(!t + )]tt00 +T = 0
T t0 T !
s Z t0 +T
1 Xm
xef f = ...(IP P )... = 2 dt
Xm x2ef f =) xef f = p
T t0 2

Soit deux signaux sinusoïdaux x1 (t) et x2 (t).

x2 (t) x1 (t) t

b Différence de phase
2⇡ t
Le déphasage 2 [ ⇡; ⇡] d’un signal x2 (t) par rapport à un signal x1 (t) est donnée par = 2 1 = ! t=
T
avec t le retard temporel du signal x2 sur le signal x1 .
Si > 0 alors le signal x2 est en avance de phase sur le signal x1 .
Si < 0 alors le signal x2 est en retard de phase sur le signal x1 .
On distingue quelques cas particuliers de déphasage
Si = 0 les signaux sont en phase.
Si = ⇡ les signaux sont en opposition de phase.
Si = ⇡/2 les signaux sont en quadrature de phase.

TD11 – App1

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1.2 Représentation de Fresnel


b Vecteur de Fresnel
Dans le plan orienté x1 Ox2 on associe au signal sinusoïdal x(t) = Xm cos(!t + ) le x2
!
vecteur OP de norme égale à Xm et faisant un angle !t + avec l’axe Ox1 choisi
comme référence de phase. C’est un vecteur tournant à la vitesse angulaire ! appelé
vecteur de Fresnel associé à x(t).
L’intérêt d’une telle représentation est que la projection du vecteur sur l’axe des abscisses
OH = Xm cos(!t + ) donne le signal sinusoïdale associé. Xm
!t +
b Addition de signaux en représentation de Fresnel
En représentation de Fresnel, la somme de deux grandeurs sinusoïdales synchrones x1
s’obtient additionnant géométriquement les vecteurs de Fresnel associés. Le vecteur
obtenu est un vecteur synchrone avec les deux autres, dont la phase et l’amplitude
peuvent se mesurer géométriquement.

b Dérivation ou intégration en représentation de Fresnel


Le vecteur de Fresnel de la dérivée d’une grandeur sinusoïdale x(t) = Xm cos(!t + )
est tournée de ⇡/2 et de norme !Xm . Tandis que celui associé à la primitive est tournée
de ⇡/2 et de norme Xm /!.

La démonstration de la somme de deux signaux sinusoïdaux en représentation de Fresnel est calculatoire et peu intéressante :

s(t) = s1 (t) + s2 (t) = S1,m cos(!t + 1) + S2,m cos(!t + 2)

= S1,m [cos(!t) cos( 1) sin(!t) sin( 1 )] + S2,m [cos(!t) cos( 2) sin(!t) sin( 2 )]

= [S1,m cos( 1) + S2,m cos( 2 )] cos(!t) [S1,m sin( 1) + S2,m sin( 2 )] sin(!t)

= A cos(!t) B sin(!t)

B
= A cos(!t) sin(!t)
A
= A [cos(!t) tan( ) sin(!t)]
A A
= [cos( ) cos(!t) sin( ) sin(!t)] = cos(!t + )
cos( ) cos( )

Le coefficient numérique peut s’exprimer par,


✓ ◆2 p
1 1 A
tan2 ( ) = 1 () = 1 + tan2 ( ) =) = A2 (1 + tan2 ( )) = A2 + B 2 =) s(t) = A2 + B 2 cos(!t + ) ;
cos2 ( ) cos2 ( ) cos( )

Calculer la dérivée et la primitive d’une grandeur sinusoïdale en représentation de Fesnel

dx
(t) = Xm ! sin(!t + ) = Xm ! cos(!t + + ⇡/2) ;
dt
Z
Xm Xm
x(t)dt = sin(!t + ) = cos(!t + ⇡/2) .
! !

1.3 Représentation complexe


b Représentation complexe
On fait correspondre à un signal sinusoïdal x(t) = Xm cos(!t + ) la grandeur complexe suivante

x(t) = Xm exp(j(!t + )) = Xm exp(j!t) ;

Xm = Xm exp(j ) l’amplitude complexe


|Xm | = Xm l’amplitude du signal
arg(Xm ) = la phase à l’origine
x(t) = <[x(t)]

b Interprétation graphique
Un nombre complexe peut se représenter dans le plan complexe x1 Ox2 avec
x1 = <[x(t)] et x2 = =[x(t)]. Le vecteur de Fresnel est la représentation dans le plan complexe du signal sinusoïdal : l’axe x1
correspondant à la partie réelle <[x(t)] et x2 correspondant à la partie imaginaire =[x(t)].
!
Dans le plan complexe x1 Ox2 , on associe au signal x = Xm ej(!t+ ) le vecteur OP de norme Xm et faisant un angle !t + avec l’axe
des réels (choisi comme référence de phase). C’est un vecteur tournant à la vitesse angulaire ! appelé vecteur de Fresnel associé à x.

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b Propriétés
blank
C’est la partie réelle de x(t) qui a un sens physique.
Si l’origine des
⇥ phase est nulle
⇤ alors l’amplitude complexe Xm est réelle.
<[x(t)] = < Xm exp(j!t) = x(t) 6= Xm . En revanche |x(t)| = |Xm | = Xm .

Remarque : Dans certaines conditions on peut être amené à travaillé avec des sinus plutôt que des cosinus, c’est la partie = qui revêt
un sens physique dans ce cas.

b Dérivation ou intégration en représentation complexe


Soit un signal sinusoïdal Xm cos(!t + ) dont la représentation complexe est x.
Sa dérivée est j!x, rappelons que multiplier un complexe par j revient à lui faire subir une rotation de +⇡/2 dans le plan complexe.
x
Sa primitive est , rappelons que multiplier un complexe par j revient à lui faire subir une rotation de +⇡/2 dans le plan complexe..
j!

Calculer la dériver et la primitive d’un signal réel en utilisant sa représentation complexe

dx d<[x]
= = Xm ! sin(!t + ) = < [Xm j! exp(i(!t + ))] = < [j!x] ;
dt dt  
Z Z
Xm Xm x
xdt = <[x]dt = sin(!t + ) = < exp(i(!t + )) = < .
! j! j!

Remarque : Le comportement des expressions complexes par rapport à la dérivation permettra de traiter aisément les problèmes d’os-
cillateurs forcés par un régime sinusoïdal.

b Moyenne d’un produit en représentation complexe


Soit deux signaux sinusoïdaux synchrones de la forme

s1 (t) = S1,m cos(!t + 1) et s2 (t) = S2,m cos(!t + 2) .

La valeur moyenne du produit de ces signaux est



S1,m S2,m 1
hs1 (t)s2 (t)i = cos( 2 1) =< s1 s2 ⇤ .
2 2

Calculer le produit de deux signaux sinusoïdaux réels et de deux signaux sinusoïdaux complexes

S1,m S2,m S1,m S2,m


hs1 (t)s2 (t)i = hS1,m S2,m cos(!t + 1 ) cos(!t + 2 )i = hcos(2!t + + ) + cos( 2 1 )i = cos( 2 1) .
2 2

II Électrocinétique en régime sinusoïdal

2.1 Notion d’impédance


b Impédance complexe d’un dipôle linéaire passif
Pour un dipôle linéaire passif, la tension complexe u à ses bornes est reliée à l’intensité complexe i qui le traverse par une relation
obtenue par généralisation de la loi d’Ohm
u=Z i;

ou Z est un nombre complexe appelé impédance complexe du dipôle.

Remarque : L’argument complexe de Z correpsond au déphasage entre la tension u(t) et l’intensité i(t) car arg(Z) = arg(u) arg(i).
Remarque : Le module de Z relie les amplitudes ou les valeurs efficaces entre elles, Um = ZIm et Uef f = ZIef f .

b Admittance complexe
L’admittance complexe Y d’un dipôle linéaire passif est définie par Y = 1/Z, elle généralise la notion de conductance.

2.2 Impédance des dipôles usuels


L’écriture des relations courant/tension que nous connaissant en complexe permet d’obtenir les expression des impédances complexes
pour chacun de ces dipoles.

Impédance complexe
Réécrivez les relations courant/tension des dipôles usuels en utilisant des signaux sinusoïdaux complexes afin de déterminer les
impédances complexes de chacun d’eux.

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b Impédances complexes des dipôles usuels


blank 1
Les impédances complexes des dipôles usuels sont Z R = R ; Z C = ; Z L = jL!.
jC!

b Comportement fréquentiel du condensateur


À basse fréquence, le module de l’impédance complexe tend vers l’infini : le condensateur se comporte comme un circuit ouvert.
À haute fréquence, le module de l’impédance complexe tend vers 0 : le condensateur se comporte comme un fil.

b Comportement fréquentiel de la bobine


À basse fréquence, le module de l’impédance complexe tend vers 0 : la bobine se comporte comme un fil.
À haute fréquence, le module de l’impédance complexe tend vers l’infini : la bobine se comporte comme un circuit ouvert.

Remarque : L’utilisation des comportement limite permet souvent d’intuité le comportement d’un système.

TD11 – Ex1

2.3 Lois de l’électrocinétique


b Lois de Kirchhoff
Les lois de Kirchhoff sont toujours valable en régime sinusoïdal mais uniquement pour les grandeurs complexe.

Remarque importante : Tous les “théorèmes" déduits des loi de Kirchhoff précédemment (ponts diviseurs, association de dipôles, LNTP,
équivalence Thévenin/Norton...) sont valables pour les grandeurs électriques complexes et en utilisant les impédances/admittances
complexes.

b Association d’impédances
Les impédances complexes peuvent s’associent comme le font les résistances “réelles"
L’impédance de deux dipôles placés en série est égale à la somme des impédances des dipôles.
L’admittance de deux dipôles placés en parallèles est égale à la somme des admittances des dipôles.

b Représentation de Thévenin
En régime sinusoïdal forcé, un dipôle actif linéaire peut être représenté par un générateur de Thévenin de f.e.m. complexe E en série
avec une impédance complexe Z.

2.4 Caractère inductif ou capacitif d’un dipôle


b Résistance et réactance
L’impédance étant un nombre complexe, elle peut s’écrire sous la forme Z = R + jX avec R et X deux réels
La résistance R est un réel positif ou nul
La réactance X est un réel. Si X > 0 le dipôle est dit inductif, si X < 0 il est dit capacitif.

Si X > 0 alors j=(Z) = jX similaire à une bobine : on parle de dipôle inductif.


Dans ce cas arg(Z) > 0, i.e. le courant est en retard sur la tension.
Si X < 0 alors j=(Z) = jX = X/j similaire à un condensateur : on parle de dipôle capacitif.
Dans ce cas arg(Z) > 0, i.e. le courant est en avance sur la tension.

2.5 Puissance en régime sinusoïdal variable


b Puissance reçue/cédée
Le produit ui évolue dans le temps, ainsi on définit la puissance comme une moyenne sur une période.
Puissance reçue par un dipôle orienté en convention récepteur s’écrit Pr = huii.
Puissance cédée par un dipôle orienté en convention générateur s’écrit Pc = huii.

b Puissance et signaux sinusoïdaux


La puissance est une quantité réelle par définition, elle peut s’exprimer grâce aux signaux sinusoïdaux u = Um cos(!t + 1) et
i = Im cos(!t + 2 ) telle que
Um I m
P = huii = cos( 1 2 ) = Ueff Ieff cos( 1 2)
2
En utilisant les signaux complexes u = Um exp(j(!t + 1 )) et i = Im exp(j(!t + 2 )), on peut écrire la puissance comme

1 ⇤
P=< u.i .
2

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Puissance optimale ?
Soit une intensité sinusoïdal i réel circulant dans une installation d’impédance complexe Z = R+jX. Calculer ensuite la puissance
reçue par le circuit en fonction de R et X.

III Régime sinusoïdal forcé d’un oscillateur


3.1 Mise en équation
On étudie à nouveau le circuit RLC raccordé à un générateur mais cette fois délivrant une tension sinusoïdale e(t) = E cos(!t) afin de
forcer le système à osciller. L’application de la loi des mailles et des relations courant/tension permet d’écrire l’équation différentielle
vérifiée par le système.

b Forçage du circuit RLC


Le circuit RLC forcé par une tension sinusoïdale respecte l’équation différentielle suivante

d 2 uC !0 duC
(t) + (t) + !02 uC (t) = !02 e(t) = !02 E0 cos(!t) .
dt2 Q dt

Le second oscillateur étudié est l’oscillateur mécanique amorti soumis à une excitation sinusoïdale visant à en forcer le mouvement. Le
PFD permet d’obtenir l’équation différentielle vérifiée par le système.

b Forçage de l’oscillateur mécanique amorti


L’oscillateur mécanique amorti forcé par une excitation sinusoïdale respecte l’équation différentielle suivante

d2 x !0 dx
(t) + (t) + !02 x(t) = !02 f (t) = !02 F0 cos(!t) .
dt2 Q dt

Un tel oscillateur soumis à une excitation extérieur va tout d’abord passer par un régime transitoire assez complexe avant d’atteindre
le régime sinusoïdale forcé que nous allons étudier dans la suite.
3.2 Régime sinusoïdal forcé
Pour résoudre l’équation précédente nous allons utiliser la notation complexe que nous avons précédemment introduite
Tension excitatrice du générateur : e(t) = E exp(j!t).
Tension aux bornes du condensateur : uC (t) = U m exp(j!t) = Um exp(j ) exp(j!t).
Introduisons ces grandeurs dans l’équation différentielle vérifiée par le RLC forcé et utilisons la simplicité de la dérivée en notation
complexe
!0 !02
! 2 U m exp(j!t) + j!U m exp(j!t) + !02 U m exp(j!t) = !02 E exp(j!t) =) U m = E 2 !0 .
Q !0 !2 + Q
j!

b Amplitude complexe d’un oscillateur harmonique amorti en régime sinusoïdal forcé


L’expression de l’amplitude complexe est 1
Um = E x ;
1 x2 + j Q

!
avec la pulsation réduite est la grandeur adimensionnée x telle que x = .
!0

b Module et phase
Le module de la tension complexe s’exprime 1
|U m | = E r ⇣ ⌘2 .
x
(1 x2 )2 + Q

La phase de la tension complexe s’exprime.


8 ✓ ◆
> x/Q
✓ ◆ >
< arctan si 1 x2 0 ;
x 1 x2
= arg(U m ) = arg 1 x2 + j = ✓ ◆
Q >
> x/Q
: ⇡ arctan si 1 x2 0 .
1 x2

À l’aide des complexes on peut réécrire la phase de manière unique


✓ ✓ ◆◆ ✓ ◆ ✓ ◆
x x ⇡ 1 x2
= arg j j 1 x2 = arg(j) arg j 1 x2 = + arctan .
Q Q 2 x/Q

Remarque : Cette seconde expression permet d’étudier plus aisément la phase. La première fait apparaître une discontinuité si on ne
prête pas suffisamment attention au comportement de l’arctangente.

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3.3 Résonance en tension (ou élongation)


3.3.1 Existence d’une résonance en tension
Étudions le comportement du module de la tension complexe aux bornes du condensateur. Cela revient à étudier le comportement de
✓ ◆2
x
la fonction présente sous la racine f (x) = (1 x2 )2 + . Cherchons tout d’abord les extrema de la fonction f
Q
✓ ◆ r
df 2 2 1
=x 4 + 4x = 0 =) x1 = 0 et x2 = 1 .
dx Q2 2Q2

La solution x = 0 est toujours possible et correspond à une absence de forçage.


p
Si Q  1/ 2 alors la solution x2 est complexe et n’a pas de sens physique. Le dénominateur n’admet qu’un unique extremum en x = 0.
p
Si Q > 1/ 2 alors la solution x2 est réelle positive. Le dénominateur admet deux extrema, le premier en x = 0 et le second en x2 .
d2 f
Ce second extremum est un minimum car > 0, i.e. le module de la tension admet un maximum en x2 .
dx2
b Résonance
Lorsque le système est soumis à une excitation sinusoïdale il peut exister ceraines fréquences particulières, appelées fréquences de
résonance, pour lesquelles l’amplitude de sa réponse passe par un maximum : on dit qu’il y a résonance. A la résonance, même une
faible excitation peut suffire pour produire de très grandes oscillations du systèmes.

3.3.2 Étude de la résonance en tension


b Amplitude à la résonance r
p 1
Si l’amortissement est suffisamment faible (i.e. Q > 1/ 2) alors le système présente une résonance en xr = 1 .
2Q2
Q
Le module à la résonance s’écrit |U m | = E q .
1
1 4Q2
r
1
La pulsation de résonance est repérée par !r = !0 xr = !0 1 .
2Q2

La valeur du maximum du module des oscillations dépend de la valeur du facteur de qualité.


Pour des grandes valeurs du facteur de qualité Q 1, la valeur du maximum du module |U m | ⇠ QE est d’autant plus grand que le
facteur de qualité est grand.

b Tracé simplifié du module de U m


Cherchons des valeurs particulières pour le module de la tension
complexe
|U m | ⇠ E/x2 ; |U m | ⇠ E . b Tracé simplifié de la phase de U m
x:1 x:0 De même que pour le module, on cherche des valeurs particulières
r de la phase
1
À la résonance xr = 1 le module vaut
2Q2
! ⇡; ! 0; (1) = ⇡/2 .
x !1 x !0
Q
|U m | = E q .
1
1 4Q2

b Acuité p
La largeur du pic de résonance est la bande de pulsation ! pour lesquelles Um (!) Umax / 2. On appelle acuité de la résonance la
!0
grandeur adimnesionnée : plus la résonance est étroite (ou aiguë) plus l’acuité de la résonance est grande.
!

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3.4 Résonance en intensité (ou vitesse)


3.4.1 Existence d’une résonance en intensité
Il faut tout d’abord exprimer l’intensité traversant la bobine, on peut le faire en généralisant au cas complexe la relation courant/tension
du condensateur
E ! E
I m = jC!U m = jC! x = jC !0
1x2 + j Q !0 1 x2 + jx/Q
p p
E C/L E C/L
= jx =
1 x2 + jx/Q 1/Q + j(x 1/x)
p
QE C/L E/R
= = .
1 + jQ(x 1/x) 1 + jQ(x 1/x)
r
1 L 1
Rappel : Q = et !0 = p .
R C LC

b Amplitude complexe de l’intensité traversant la bobine


L’expression de l’intensité complexe est

E/R
Im = 1
.
1 + jQ x x

b Module et phase
L’expression du module de l’intensité complexe est

E/R
Im = q .
1 2
1 + Q2 x x

L’expression de la phase de l’intensité complexe est

= arg(I m ) = arg(jC!U m ) = arg(U m ) + ⇡/2 .

3.4.2 Étude de la résonance en intensité


✓ ◆2
1
Cherchons si il existe un maximum pour le module de l’intensité complexe. Cela correspond à un minimum de f (x) = x . Cette
x
fonction est minimale si x = 1, i.e. ! = !0 .

b Amplitude à la résonance
Le maximum du module de l’intensité complexe est
r
E C
Im (!0 ) = = QE .
R L

L’amplitude de la résonance est inversement proportionnelle à R.

b Résonance en intensité
Si l’on soumet un circuit RLC à une excitation sinusoïdale il existe toujours une résonance en intensité pour la pulsation de résonance
!r = !0 . A la résonance, l’amplitude est proportionnelle au facteur de qualité, elle est d’autant plus grande que l’amortissement est
faible.

b Tracé simplifié du module de l’intensité b Tracé simplifié de la phase de l’intensité


complexe complexe
E
I m ! 0 ; Im ! 0 ; Im (!0 ) = . ! ⇡/2 ; ! ⇡/2 ; (1) = 0 .
x!0 x!1 R x!0 x!1

Acuité de la résonance en intensité


✓ ◆2
Imax Imax 1
On cherche les solution à Im (x1,2 ) = p = q , il faut donc résoudre Q2 x =1
2 2 x
1 + Q2 x x1
Soit x1 une solution à l’équation précédente alors x2 = 1/x1 est aussi une solution par symétrie de la fonction par inversion. Ainsi
!1 !2 !
on peut écrire Q(x1 1/x1 ) = Q(x1 x2 ) = 1. La largeur du pic du résonance est définie par (x1 x2 ) = = = 1/Q.
!0 !0

b Acuité et facteur de qualité


!0
L’acuité de la résonance est égale au facteur de qualité Q = . Plus Q est grand plus le pic de résonance est étroit.
!

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IV Aspect expérimental

b Détermination expérimental des paramètres


A la résonance ne intensité, le courant et la tension du générateur sont en phase. Expérimentalement, il suffit de placer en mode XY
l’oscilloscope, avec la tension du générateur sur la voie X et celle aux bornes de la résistance (pour mesurer i(t) il suffit de mesurer la
tension aux bornes de la résistance, cf. loi d’Ohm) en voie Y, et de chercher la fréquence qui donne un déphasage nul entre les deux,
ce qui correspond à une droite en mode XY.
La fréquence de résonance donne la fréquence propre de l’oscillateur.
Le facteur de qualité se détermine à l’aide du graphe expérimental d’amplitude en intensité (Q = !0 / !) ou à l’aide de la phase.

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