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Orsot et al., 2021 Journal of Animal & Plant Sciences (J.Anim.Plant Sci.

ISSN 2071-7024)
Vol.49 (1): 8754-8773 https://doi.org/10.35759/JAnmPlSci.v49-1.1

Plantes médicinales, alternative de soins face aux


maladies de la peau en Côte d’Ivoire
ORSOT Bosson Arobia Marie Bernadine(1,2)*, COULIBALY Kiyinlma(1,2), SANOGO
Yacouba(1,3), et ZIRIHI Guédé Noël(2)
1.Département de Biologie Végétale, UFR Sciences Biologiques, Université PELEFORO GON COULIBALY, Korhogo,
BP 1328 Korhogo Côte d’Ivoire
2 Laboratoire de Botanique, UFR Biosciences, Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, Cocody, 22 BP 582 Abidjan

22 Côte d’Ivoire
3 Laboratoire de Plantes Médicinales et Pharmacologie. Université Nangui Abrogoua, Abidjan, 02 BP 801 Abidjan 02 Côte

d’Ivoire
* Auteur correspondant ; Tel : (+225) 0709335696 ; E-mail : [email protected]

Mots clés : peau, plantes médicinales, ethnobotanique, pharmacologie, Côte d’Ivoire.


Key words: skin, medicinal plants, ethnobotany, pharmacology, Côte d’Ivoire.

Date of Acceptance 07/04/2021, Publication date 31/07/2021, http://m.elewa.org/Journals/about-japs/

1 RESUME
Les maladies de la peau apparaissent comme une source de mal-être car elles affectent
l’image de soi. Elles sont pour la plupart, responsables des cancers de la peau qui sont en
constante augmentation et entrainent de nombreux décès en Côte d’Ivoire et dans le monde.
Cette étude a pour objectif de contribuer à la lutte contre ces maladies, véritable menace de
santé publique, par l’utilisation des plantes médicinales. La méthodologie utilisée est une
enquête ethnobotanique, basée sur la méthode d’entretien semi direct auprès des Abbey, un
peuple du sud de la Côte d’Ivoire. L’inventaire ethnobotanique a permis de répertorier 188
espèces appartenant à 66 familles et 160 genres. La famille des Fabaceae (22 espèces) a été la
plus représentée. Ces espèces sont pour la plupart des herbes (35,98%). Les feuilles (41%) ont
été les organes les plus employés. Le mode de préparation, fréquemment utilisé dans la
confection des remèdes est le pétrissage (39%). La voie cutanée (60%) a été le mode
d’administration principal des remèdes médicamenteux. Le catalogue des 55 plantes, les plus
citées et leurs modes d’utilisation dans le traitement des dermatoses spécifiées, résultant de
ce travail, est une base de données pour la recherche en pharmacologie.

ABSTRACT
Diseases of the skin appear as a source of discomfort because they affect the self-image. They
are for the most part responsible for skin cancers which are constantly increasing and cause
many deaths in Côte d'Ivoire and worldwide. This study aims to contribute to the fight against
these diseases, a real threat to public health, through the use of medicinal plants. The
methodology used is an ethnobotanical survey, based on the semi-direct interview method
with the Abbey, a people of Côte d'Ivoire. The ethnobotany inventory identified 188 species
belonging to 66 families and 160 genera. The Fabaceae family (22 species) was the most
represented. These species are mostly herbs (35.98%). Leaves (41%) were the most used
organs. The method of preparation, frequently used for making remedies is kneading (39%).
The dermal route (60%) was the main mode of administration of drug remedies. The catalog
of 55 plants, the most cited and their modes of use in the treatment of specified dermatoses,
resulting from this work is a database for research in pharmacology.
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2 INTRODUCTION
L’homme s’est toujours servi des plantes pour rougeole ont été signalés, occasionnant plusieurs
assurer sa survie. Malgré l’évolution de la décès (OMS, 2009). Selon cette source, environ
médecine moderne, la médecine traditionnelle 2000 cas d’ulcère de Buruli sont notifiés chaque
reste très répandue dans les pays en année. À côté de ces épidémies, les grandes
développement, et son usage ne cesse de croître pandémies comme le SIDA demeurent toujours
dans les pays industrialisés. Selon l’OMS (2013), présentes. Face aux limites de la médecine
en Europe, en Amérique du Nord et dans moderne vis-à-vis de ces fléaux, beaucoup
d’autres régions industrialisées, plus de 50 % de d’espoirs sont placés dans les secrets des plantes,
la population a eu recours, au moins une fois, à et l’émergence d’une médecine alternative à base
la médecine complémentaire. En Côte d’Ivoire, de plantes est plus que jamais d’actualité. Malgré,
selon des études récentes, plus de 80% de la les nombreux travaux scientifiques effectués,
population préfèrent, pour leurs soins de santé, l’exploitation rationnelle des vertus médicinales
les recettes à base de plantes (Traoré, 2013). des plantes de la pharmacopée demeure un
Ainsi, plusieurs mesures sont-elles été prises impératif (Dulger et al., 2006 ; Zirihi, 2006). Il est
pour promouvoir la médecine traditionnelle, la donc important de poursuivre les enquêtes
recherche en pharmacopée et la reconnaissance ethnomédicinales et les évaluations scientifiques
de tradipraticiens dans le système de santé des plantes médicinales, afin d’enrichir la flore de
(Benoit, 2010). Selon cet auteur, la médecine la pharmacopée traditionnelle du pays et
traditionnelle a été intégrée dans le système de connaître l’efficacité des principes actifs de ces
santé publique ivoirien et 2000 acteurs de cette plantes. Par ailleurs, l’infection à déficience
médecine ainsi que 200 cabinets ont été recensés. immunologique (VIH) a développé des
Ce regain d’intérêt pour la médecine infections opportunistes, dont les viroses, les
traditionnelle peut trouver sa justification dans bactérioses et les mycoses. En Côte d’Ivoire, des
les recommandations de l’OMS qui, face à la études de cas de mycoses cutanées ont révélé
résurgence de certaines affections telles que qu’en médecine conventionnelle, 51% des
l’hypertension artérielle, le paludisme, les consultations concernaient les maladies
affections bactériennes et celles liées à la peau, dermatologiques (Yenou, 1993). Cette étude
préconisent le recours à cette médecine pour vise, donc, à mettre à la disposition de la
améliorer la prise en charge des patients (OMS, population et de la recherche, les plantes
2002 ; 2003 ; 2004). Par exemple, pour la période médicinales utilisées par les Abbey pour le traiter
2004 à 2008, en Côte d’Ivoire, 4010 cas de des dermatoses spécifiées.

3 MATERIEL ET METHODES
3.1 Matériel d’étude : Le matériel végétal d’Agboville. Les sites d’étude ont été choisis
est constitué de l’ensemble des espèces selon la technique d’échantillonnage stratifié
médicinales inventoriées auprès des guérisseurs probabiliste (Benkhnigue, 2011). Cette méthode
du département d’Agboville ville du sud de la a consisté à subdiviser l’échantillon en cinq
Côte d’Ivoire. Le matériel technique, lui est strates représentées par les quatre points
composé de fiches techniques, sécateur, papiers cardinaux (Nord, Sud, Est et Ouest) et le centre-
journaux, presses, chemises cartonnées qui ont ville d’Agboville. Dans chaque strate, trois
permis de réaliser un herbier. Un appareil photo- villages ont été localisés par tirage aléatoire. Des
numérique de type Nikon a été employée pour échantillons, en nombre restreint, constitués de
les prises de vue. 25 tradithérapeutes, ont été ensuite formés pour
3.2 Méthode d’étude chacune des cinq strates. L’échantillon global a
3.2.1 Choix des sites visités : Les travaux donc été constitué de 125 tradithérapeutes.
d’enquête ont été menés de juin à L’objectif de cette enquête a été de recueillir,
novembre 2014, dans 12 villages et dans la ville
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auprès des tradipraticiens de santé, des florifères ou fructifères des plantes citées ont été
informations sur les plantes médicinales. prélevés. Dans le cas où le guide est une tierce
3.2.2 Enquête ethnobotanique : Les personne, l’échantillon prélevé est présenté au
enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées dans guérisseur pour une confirmation. Les
les villages avec l’appui d’une personne échantillons récoltés ont été également utilisés
ressource, qui a servi de guide. Une première pour la réalisation d’un herbier.
visite de courtoisie a été effectuée chez le Pour la phase d’identification des échantillons
tradithérapeute afin de faire connaissance, établir récoltés, la nomenclature des espèces a été
une base de confiance et définir un plan de déterminée sur le terrain pour certains et au
travail. Après son consentement, un rendez- laboratoire, pour d’autres, à partir des catalogues
vous est fixé pour réaliser l’enquête proprement des plantes de Aké-Assi (1984 ; 2001 ; 2002), de
dite. Elle a consisté en un entretien semi- L ebrun et Stork (1992) et de Le Bourgeois et
structuré. Cette méthode a l’avantage de susciter Merlier (1995). Les familles taxonomiques des
de nouvelles questions à partir des réponses espèces ont suivi la classification APG IV (2016).
obtenues à la suite des questions existant sur un 3.2.4 Fréquence de citation d’une espèce
guide d’entretien. Les questions ont concerné (FC) : La FC traduit la régularité dans la
l’identification du guérisseur, les maladies de la distribution d’une espèce végétale, au sein de la
peau qui sont traitées, le nom local de chaque communauté des tradipraticiens de santé. Elle
plante, les organes utilisés pour le traitement, le est exprimée par le pourcentage de citation d’une
mode de préparation et d’administration des espèce végétale par rapport au nombre total de
remèdes. personnes enquêtées. La fréquence de citation
3.2.3 Récolte et identification des de chacun des taxons recensés est calculée par la
échantillons : Accompagnée généralement du formule utilisée par Gbesso et al. (2015) et
guérisseur ou d’un guide, des rameaux feuillés, Gbekley et al. (2015)

Nombre de fois qu’une espèce a été citée


FC = X 100
Nombre total de personnes enquêtées

4 RESULTATS
4.1 Profil des enquêtés : Parmi les 125 tranche d’âge de 36 à 49 ans, on note 27
tradithérapeutes interrogés, les femmes sont les personnes, soit un taux de 21,6%. Les jeunes de
plus représentées avec un effectif de 89, soit moins de 35 ans représentent 2,7% de l’effectif
71,2% contre 36 hommes, soit 28,8% (Tableau total. Il a été constaté que les personnes de cette
1). L’âge des enquêtés varie entre 24 et 100 ans, tranche d’âges s’intéressent très peu à la
avec une prédominance des personnes âgées de médecine traditionnelle.
50 à 100 ans (95 personnes, soit 76%). Pour la

Tableau 1: Répartition des tradithérapeutes en fonction du sexe et de l’âge


Ages ≤ 35 ans 36 – 49 ans ≥ 50 ans Total
Sexes
hommes 2 8 26 36

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Femmes 1 19 69 89
Total 3 27 95 125

4.2 Dermatoses traitées : Les affections rougeoles (6,2%), aphtes (4,55%), ulcères de
cutanées traitées sont les suivantes : érythèmes buruli (4,13%), gales et urticaires ayant le même
fessier (12,81%), furoncles (12,81%), impétigos pourcentage (3,72%), phlegmon (2,89%), onyxis
(11,98%), panaris (9,50%), abcès (8,68%),zona et eczéma (2,07 %) puis les prurits vaginales avec
(7,44%), dartre-teigne (6,61%), varicelles- 0,83% (Figure 2).

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Series1, Erythèmes
fessier, 12.81
Series1, Furoncles, 12.81
Series1, Impétigos, 11.98
Pourcentages d'utilisations (%)

Series1, Panaris, 9.50


Series1, Abcès, 8.68

Series1, Zona, 7.44


Series1, Dartre- teigne,
6.61
Series1, Varicelles-
rougeole, 6.20
Series1, Aphtes, 4.55
Series1, Ulcère de
buruli, 4.13
Series1, Gales, 3.72
Series1, Phlegmons, 2.89
Series1, Urticaires, 3.72 Series1, Onyxis, 2.07

Series1, Eczéma, 2.07


Series1, Prurits
vaginales, 0.83
Maladies traitées
Figure 2 : Infections cutanées traitées

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4.3 Aspect floristique des plantes les Asteraceae avec 9 espèces soit 4,79% et les
médicinale rencontrées : L’enquête a permis Rubiaceae 8 espèces soit 4,25%.
de recenser 188 espèces. Ces espèces 4.4 Types morphologiques : La répartition
appartiennent à 66 familles botaniques et 160 des espèces selon leur type morphologique a été
genres. Les cinq familles les plus représentées établie. Il a été noté une prédominance des
sont : les Fabaceae au nombre de 22 espèces soit herbes avec 35,98% suivi des arbres avec
11,70%, les Euphorbiaceae comptant 16 espèces 33,33% (Figure 3).
soit 8,51%, les Malvaceae 10 espèces soit 5,32%,

Series1, Series1,
Herbes, 35.98 Arbres, 33.33
Fréquences (%)

Series1,
Series1,
Arbustres,
Lianes, 15.87
14.28

Types morphologiques

Figure 3 : Répartition des espèces médicinales recensées selon les types morphologiques

4.5 Types biologiques : Les mésophanérophytes (11,11%) et des


microphanérophytes (35,98%) sont les types mégaphanérophytes (8,47%). Les autres types
biologiques les plus employés, suivis des biologiques représentent 21,69% des espèces
nanophanérophytes (22,75%), des végétales recensées (Figure 4).

Series1,
Microphanérophyte Series1,
Series1,
Fréquences (%)

s, 35.98 Mésophanérophyte Series1,


s, 11.11 Thérophytes, 10.05 Hémicryptophytes,
Series1, Series1, Géophytes, 0.53
Nanophanérophyte Series1, 5.82
Mégaphanérophyte Series1, Epiphytes,
s, 22.75 3,70
s, 8.56 1.06

Types biologiques

Figure 4 : Répartition des espèces médicinales recensées selon les types biologiques

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4.6 Parties de plante utilisées : Les organes végétaux les plus utilisées sont les feuilles avec 41%,
suivi des écorces avec 30% (Figure 5).

Autres
4%

Ecorces Feuilles
30 % 41 %

Fleurs
2,28 %
Fruits
Plante entière Racines Tiges
7%
Graines 0,65 % 9%
5%
1,63 %
Figure 5 : Spectre du taux d’utilisation des différentes parties de la plante

4.7 Techniques de préparation des sont diversifiés (Figure 6). Le pétrissage avec un
recettes médicamenteuses : Les modes de pourcentage de 39% a été la méthode la plus
préparation des recettes médicamenteuses par employée pour la préparation des remèdes.
les tradithérapeutes du Département d’Agboville

Trituration Décoction
Expression Infusion
Torréfaction 3% 9% 1% 5%
19 % Mastication
Pulvérisation 2%
2%

Pilage
20 % Pétrissage
39 %

Figure 6 : Spectre de la répartition des différents modes de préparation des recettes

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4.8 Mode d’administration : L’affection locale (51%), soit par pansement (7%), lapement
concernée par cette étude étant les maladies de (1%), ou par instillation (1%). Les autres modes
la peau, les remèdes utilisés ont été appliqués d’administrations (lavement, boisson et bain)
directement sur les parties de la peau ou les sont utilisés en complément à l’application locale
muqueuses concernées, soit par une application (Figure 7).

Lavement
21 %

Pansement Application
7% locale
51 %

Lapement
1%
Instillation
1%
Boisson Bain
15 % 4%
Figure 7 : Spectre de la répartition des différents modes d’administration des recettes

4.9 Fréquence spécifique des espèces ce tableau, la fréquence de citation (FC), l’organe
médicinales citées : Les 55 espèces végétales de la plante utilisé, le type de dermatose traitée,
les plus citées par les tradithérapeutes pour le le mode de préparation du remède, et le mode
traitement des infections dermatologiques sont d’administration du médicament.
consignées dans le Tableau 2. Il est indiqué dans

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Tableau 2 : Plantes utilisées dans le traitement des infections dermatologiques et leur mode d’application
FC Espèces Familles Parties Dermatoses Modes de préparation Modes
utilisées d’administr
ation
4,8 Alstonia Apocynace Écorce Varicelle, Rougeole Pétrissage + piment ou ail Voie anale,
boonei De ae Feuille Voie orale,
Wild.
4,8 Anthonoth Fabaceae Écorce Phlegmon Décoction, pétrissage + infusée de cola + coquille d’œuf Voie cutanée
a Feuille Furoncle Mastication ou pétrissage+ infusée de cola + décoction
macrophyll Abcès
a P.
Beauv.
8,8 Baphia Fabaceae Feuille Urticaires Pilage, Pétrissage avec Décoction Voie orale,
nitida Racine Panaris Trituration + sel Voie anale,
Lodd. Écorce Furoncle Pétrissage + infusée de cola +81 Voie cutanée
Gale poivre africain
Abcès, Aphtes Pétrissage + sel + huile de palme (HP)
Impétigo Torréfaction, pulvérisation
4 Blighia Sapindacea Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage ± ail Voie orale,
sapida e Feuilles Varicelle/rougeole ± piment ± poivre africain Voie anale,
Konig Erythème fessier Gale, ± kaolin Voie cutanée
Impétigo Décoction
3,2 Boerhavia Nyctaginac Racine Panaris Pétrissage + sel + jus de citron ou Voie cutanée
diffusa L. eae Feuille Prurit vaginale Pétrissage ± huile de palme (HP) Voie
vaginale
7,2 Caesalpini Fabaceae Tige Panaris Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée
a Feuille Aphtes
benthamia
na (Baill.)
6,7 Carica Caricaceae Feuille Abcès Pétrissage Voie cutanée
papaya L. Écorce Panaris trituration + vinaigre + sel
Racine Ulcère de buruli pétrissage + citron
16 Cassia Fabaceae Feuille Phlegmon Décoction, Voie orale,
alata L. Tige Furoncle Pétrissage + karité Voie anale,
Racine Torréfaction Voie cutanée

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Erythème fessier Dartre – Trituration + sel


teigne Pilage + kaolin
Impétigo
Citrus Feuille Varicelle/rougeole Décoction Voie orale,
aurantifoli Fruit Zona Pilage + kaolin Voie anale,
12,
a Rutaceae Epine Aphtes Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée
8
(Christm. Écorce Ulcère de buruli Pétrissage + kaolin
) Swingle
Cola nitida Graine Phlegmon Infusion de la graine de cola Voie cutanée
18, (Vent.) Écorce Panaris, Furoncle Pétrissage ± infusé de cola ± HP ± sel
Malvaceae
4 Schott et Ulcère de buruli
Endl.
Combretu Tige Panaris, Zona Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée
m Combretac Aphtes
7,2
racemosum eae
P. Beauv.
Cyathula Feuille Panaris Pétrissage ± huile de palme (HP) Voie cutanée
Amarantha
3,2 prostrata Fruit Zona Pilage + termitière
ceae
(L.) Bl. Fleur Ulcère de buruli Décoction
Dacryodes Écorce Erythème fessier Pilage, pétrissage, décoction Voie orale,
klaineana Anacardiac Furoncle torréfaction + karité Voie anale,
4
(Pierre) eae Zona ou + liqueur Voie cutanée
H.J. Lam. Impétigo pétrissage + kaolin
Dalbergia Écorce Varicelle, rougeole Pilage, pétrissage Voie orale,
3,2 oblongifolia Fabaceae Erythème fessier Voie anale,
G. Don Impétigo Voie cutanée
Diodia Feuille Furoncle Pétrissage + amande de Elaeis guineensis ± jus de citron ± Voie cutanée
19,
scandens Rubiaceae Aphtes HP
2
Sw.
Dioscorea Tige Panaris Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée
Dioscorea
3,2 burkilliana
ceae
J. Miège
Dioscorea Tige Zona Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée
Dioscorea
3,2 cayenensis Voie orale
ceae
Lam.

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Fruit, Panaris Torréfaction, pulvérisation Voie cutanée


Elaeis Graine, Rougeole Pilage + kaolin
8,8 guineensis Arecaceae Epine, Furoncle mastication
Jacq. Feuille,
Fleur
Enantia Écorce Erythème fessier Eczéma, Pilage, pétrissage Voie cutanée
polycarpa Impétigo Torréfaction + kaolin
Annonacea
3,2 (DC.)
e
Engl. Et
Diels
Ficus Fruit Urticaires, Panaris Pilage, pétrissage Voie orale,
8,8 exasperata Moraceae Feuille Zona Torréfaction, pulvérisation Voie anale,
Vahl Écorce Varicelle/rougeole Pétrissage + ail Voie cutanée
Harungan Écorce Erythème fessier Pilage, pétrissage Voie orale,
a Feuille décoction Voie anale,
madagasca Hypericace Voie cutanée
3,2
riensis ae
Lam. ex
Poir.
Écorce Phlegmon Pétrissage, décoction Voie orale,
Hoslundia Feuille Varicelle expression Voie anale,
19,
opposita Lamiaceae Tige Erythème fessier Gale, torréfaction, Voie cutanée
2
Vahl Racine eczéma pétrissage ± sève de Costus afer Voie oculaire
Écorce Impétigo
Hyptis Écorce Phlegmon Pétrissage, décoction Voie orale,
3,2 suaveolens Lamiaceae Feuille Erythème fessier gale, Voie anale,
Poit. Impétigo Voie cutanée
Écorce Urticaires Pilage, pétrissage, décoction Voie
Klainedox
Feuille Zona ± kaolin auditive,
a
Irvingiacea Furoncle Voie nasale,
4 gabonensis
e Eczéma Voie orale,
Pierre ex
Impétigo Voie anale,
Engl.
Voie cutanée
Lecaniodisc Écorce Phlegmon pilage, pétrissage, décoction ou + HP Voie orale,
Sapindacea
7,2 us Feuille Urticaires mastication Voie anale,
e
cupanioides Varicelle, Furoncle torréfaction, pétrissage + kaolin Voie cutanée

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Planch. Abcès, Impétigo


ex Benth.
Maesobotry Écorce Urticaires Pétrissage + infusé de Cola Voie cutanée
a barteri Feuille Impétigo pilage, pétrissage, décoction
var.
Euphorbia
4 sparsiflora
ceae
(Sc.
Elliot)
Keay
Mallotus Feuille Zona Torréfaction, pulvérisation Voie orale,
19, Euphorbia
oppositifoli Écorce Aphtes Pétrissage, décoction Voie anale,
2 ceae
us Tige Impétigo + kaolin Voie cutanée
Microdesmi Feuille Onyxis Pilage, pétrissage + HP Voie orale,
s keayana Écorce Urticaires pétrissage Voie anale,
4,8 Pandaceae
J. Tige Furoncle torréfaction Voie cutanée
Léonard Zona, Aphtes décoction, pétrissage
Milicia Écorce Varicelle, rougeole Pilage, pétrissage ± ail ± citron Voie orale,
excelsa Furoncle, Zona Torréfaction Voie anale,
4,8 Moraceae
(Welw.) Ulcère de buruli Voie cutanée
C.C. Berg
Hallea Feuille Erythème fessier Torréfaction, pilage pétrissage Voie orale,
ciliata Écorce Impétigo Voie anale,
(Aubrév. Voie cutanée
8,8 Rubiaceae
&Pellegr.
) J. F.
Leroy
Monodora Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage avec Décoction Voie orale,
myristica Annonacea Graine Erythème fessier Torréfaction Voie anale,
4,8
(Gaertn.) e Fruit, Impétigo + kaolin Voie cutanée
Dunal Feuille
Morinda Écorce Varicelle Pilage, pétrissage + kaolin Voie orale,
4 lucida Rubiaceae Rougeole Torréfaction + karité Voie cutanée
Benth. Zona ± liqueur
Musa Feuille Panaris Pétrissage + karité Voie orale,
5,6 paradisiaca Musaceae Fruit Zona Torréfaction Voie anale,
L. (Péricarpe) Ulcère de buruli Pétrissage +kaolin + citron Voie cutanée

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Dartre - teigne incinération


Musanga Écorce Urticaires Pilage, pétrissage Voie orale,
3,2 cecropioides Urticaceae Feuille Bubon + infusion de cola Voie anale,
R. Br. Impétigo +kaolin Voie cutanée
Myrianthu Écorce Phlegmon Pétrissage + coquille d'œuf Voie orale,
s arboreus Feuille Urticaires pétrissage + kaolin Voie anale,
6,4 Urticaceae
P. Beauv. Impétigo Voie cutanée

Myrianthu Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage + Décoction Voie orale,


3,2 s libericus Urticaceae Feuille Impétigo + kaolin Voie anale,
P. Beauv. Voie cutanée
Napoleona Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage + Décoction Voie orale,
ea vogelii Feuille Furoncle Voie anale,
Lecythidac
4 (Hook. Voie cutanée
eae
F.)
Planch.
Newbouldi Écorce Phlegmon Pilage, décoction Voie orale,
a laevis (P. Feuille Urticaires pétrissage ± citron Voie anale,
Beauv.) Bignoniace Varicelle/rougeole ± infusé de cola Voie cutanée
6,4
Seemann ae Erythème fessier Ulcère
ex de buruli
Bureau Abcès
Écorce Panaris Pétrissage + infusé de Cola ± mastiqué ± poivre africain Voie orale,
Tige Varicelle/rougeole Torréfaction + kaolin Voie anale,
Racine Erythème fessier Torréfaction pétrissage Voie cutanée
Ocimum
15, Feuille Furoncle +soufre +Huile,
gratissimu Lamiaceae
2 Fruit Ulcère de buruli Torréfaction, décoction
m L.
Eczéma
Dartre – teigne
Impétigo
Racine Zona Torréfaction, pulvérisation Voie orale,
Olyra
3,2 Poaceae Tige Impétigo Voie anale,
latifolia L.
Feuille Voie cutanée
Feuille Varicelle Pilage +kaolin Voie orale,
Parquetina Apocynace
20 Écorce Rougeole Torréfaction ± gingembre Voie anale,
nigrescens ae
Tige Voie cutanée

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Orsot et al., 2021 Journal of Animal & Plant Sciences (J.Anim.Plant Sci. ISSN 2071-7024)
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(Afzel.) Racine Erythème fessier


Bullock Impétigo
Tige Varicelle rougeole Pilage + kaolin Voie orale,
Paullinia Sapindacea Feuille Erythème fessier Zona Torréfaction Voie anale,
5,6
pinnata L. e Écorce Pétrissage ± poivre africain Voie cutanée
Ou infusion de cola
Piper Fruit Phlegmon Pétrissage ± ail, décoction Voie orale,
guineense Écorce Varicelle/rougeole Torréfaction, pulvérisation Voie anale,
23,
Schum. Piperaceae Tige Erythème fessier Voie cutanée
2
et Feuille Impétigo
Thonn.
Piptadenia Écorce Onyxis Décoction, torréfaction, pulvérisation ± karité ± kaolin, Voie orale,
strum Varicelle/rougeole pilage, pétrissage + ail Voie anale,
africanum Erythème fessier Aphtes, Voie cutanée
4,8 Fabaceae
(Hook. Impétigo
F.)
Brenan
Ricinus Feuille Zona Torréfaction Voie orale,
Euphorbia
3,2 communis Fruit Gale Voie anale,
ceae
L. Voie cutanée
Feuille Panaris Trituration ou pétrissage +Huile + sel Voie cutanée
Sida acuta
4,8 Malvaceae Fleur Furoncle
Burm. F.
Fruit Ulcère de buruli
Feuille Varicelle Pilage + kaolin Voie orale,
Solanum Écorce Erythème fessier Torréfaction Voie anale,
12 erianthum Solanaceae Impétigo, Zona Décoction, pétrissage Voie cutanée
D. Don Gale, Eczéma Trituration + sel
Dartre – teigne
Spondianth Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage avec Décoction Voie orale,
Anacardiac
5,6 us preussii Feuille Furoncle, Gale Voie anale,
eae
L. Ulcèce de buruli Voie cutanée
Écorce Urticaires Pilage, Pétrissage + Décoction Voie orale,
Strombosia
Feuille Erythème fessier + kaolin Voie anale,
8,8 pustulata Olacaceae
Furoncle Torréfaction + karité liqueur Voie cutanée
Oliv.
Impétigo, Zona

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Struchium Feuille Onyxis Pétrissage Voie cutanée


sparganoph Écorce Gale Ramollir sur cailloux chaud
4,8 Asteraceae
ora (L.)
Ktze.
Trichilia Écorce Erythème fessier Torréfaction, pilage + kaolin Voie anale,
monadelph Feuille Voie cutanée
a
3,2 Meliaceae
(Thonn.)
J.J. De
Wilde
Uvaria Écorce Phlegmon Pétrissage, décoction Voie orale,
Annonacea
6,4 afzelii Sc. Tige Erythème fessier pétrissage + sève de Costus afer Voie anale,
e
Elliot Feuille Impétigo Voie cutanée
Vismia Écorce Erythème fessier Torréfaction, pétrissage Voie orale,
guineensis Hypericace Racine Impétigo Voie anale,
8,8
(L.) ae Voie cutanée
Choisy
Xylopia Fruit Varicelle, rougeole Pilage, pétrissage Voie anale,
aethiopica Annonacea Erythème fessier torréfaction Voie cutanée
5,6
(Dunal) e
A. Rich.
Zanthoxyl Écorce Eczéma Pilage, pétrissage, décoction Voie anale,
um gilletii Voie cutanée
(De
20 Rutaceae
Wild.)
Waterma
n

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5 DISCUSSION
5.1 Thérapeutes traditionnels rencontrés : Les 125 tradipraticiens de la santé questionnés dans
le Département d’Agboville sont composés d’hommes et en majorité de femmes (71,2%). Cela
pourrait s’expliquer par le fait que généralement, dans les communautés traditionnelles africaines, les
femmes, en tant que mères, ont la responsabilité d’apporter les premiers soins de santé aux membres
de la famille, notamment les enfants. Cette observation a été également faite par Benkhnigue et al.
(2011) et Diatta et al. (2013). Aquaron (2005) a également affirmé que les femmes sont naturellement
et traditionnellement dépositaires des secrets des plantes médicinales. La répartition des
tradithérapeutes, en fonction de l’âge, a montré que les ¾ des dépositaires de la connaissance sur les
plantes médicinales sont les personnes âgées de plus de 50 ans. Cette catégorie représente, dans une
famille, la lignée des grands-parents ou des parents. El Hahyaoui et al. (2015), ont montré que la
connaissance des plantes médicinales est le résultat d’une longue expérience acquise après plusieurs
années de pratique. Ainsi, les personnes âgées sont censées fournir des informations plus fiables.
5.2 Aspect floristique des espèces médicinales recensées : Les 5 familles les plus représentées
en espèces dans cette étude, ont été les Fabaceae, les Euphorbiaceae, les Malvaceae, les Asteraceae et
les Rubiaceae. La richesse de ces familles en espèces pourrait s’expliquer par leur forte représentativité
dans la flore des forêts ivoiriennes et leur présence dans toutes les régions tropicales ou subtropicales.
La même observation a été faite par Kouamé et al., (1998) ; Bakayoko (1999) et Kouakou et al. (2015).
Aussi, des études réalisées en Ethnopharmacologie dans d’autres régions forestières de la Côte d’Ivoire
(Ouattara, 2006 ; Zirihi, 1991et Vangah-Manda 1986), ont permis de déterminer les familles
prédominantes qui fournissent le plus grand nombre de plantes médicinales. Au nombre de celles-ci
figurent les familles des Euphorbiaceae, Fabaceae, Asteraceae et Rubiaceae.
5.3 Types morphologiques des espèces médicinales recensées : La forte représentativité des
herbes confirme l’utilisation abondante des plantes herbacées en médecine traditionnelle observée par
N’Guessan (2008) et Zirihi (1991). Leur important usage pourrait être dû à leur accessibilité et à leur
faible taille qui favorise la récolte de toutes les parties de la plante. Il convient toutefois de faire
observer que tous les types morphologiques (arbres, arbustes, lianes et herbes) sont employés en
médecine traditionnelle dans le traitement des dermatoses.
5.4 Types biologiques des espèces médicinales recensées : Tous les principaux types
biologiques (Phanérophytes, Thérophytes, Géophytes, Chaméphytes, Hémicrystophytes et Epiphytes)
sont utilisés dans le traitement des dermatoses par le peuple Abbey. Cela pourrait s’expliquer par la
présence de tous ces types biologiques dans le milieu naturel, en pays Abbey. N’Guessan (2008) a
également mentionné ces six types biologiques dans sa flore. La dominance des Phanérophytes
(78,31% des espèces) pourrait s’expliquer par l’appartenance du milieu d’étude au sud forestier de la
Côte d’Ivoire, caractérisé par des précipitations variant entre 1282 et 2026 mm/an.
5.5 Parties de plante utilisées par les tradithérapeutes : Les organes les plus utilisés ont été les
feuilles et les écorces des troncs. La fréquente utilisation des feuilles en pharmacopée peut être liée au
fait que ces organes constituent le lieu du stockage des métabolites secondaires responsables des
propriétés de la plante. Cela confirme les observations de Bigendako-Polygenis et Lejoly (1990) et
d’Aké-Assi et Guinko (1991), selon lesquelles, les feuilles et les écorces sont les organes les plus utilisés
en pharmacopée. Les résultats de plusieurs travaux réalisés en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique sont
en accord avec ce résultat (Ouattara, 2006 ; Diatta et al., 2013 ; N’Guessan et al., 2015 et Ambé et al.,
2015).
5.6 Technique de préparation des recettes : Les modes de préparation des médicaments sont
diversifiés mais le plus employé est le pétrissage. La connaissance et les pratiques traditionnelles sont
rattachées aux mœurs des peuples. Elles sont donc particulières à chaque peuple. Ainsi, Chez les Abbey
et les Krobou d’Agboville, N’Guessan (2008) a également révélé que le pétrissage était le mode le
plus utilisé pour la préparation des médicaments. Ceci est en accord avec le résultat obtenu dans ce
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travail chez les Abbey dudit Département. À Bangui, en République Centre Africaine, Mozouloua et
al. (2011) ont montré que la décoction est le mode de préparation le plus employé, dans le traitement
des dermatoses.
5.7 Mode d’administration des remèdes : Les affections ici concernées étant les maladies de la
peau, très souvent visibles à l’œil nu, les remèdes sont directement appliqués sur les parties malades
(voie cutanée). Diatta et al. (2013) ont aussi noté que l’administration percutanée est la plus fréquente
pour les soins des dermatoses. Par ailleurs, les tradithérapeutes interrogés ont conscience qu’une
affection concernant la peau peut avoir des agents pathogènes localisés dans les organes internes de
l’organisme. Pour ce faire, un remède est utilisé à la fois en application locale et sous forme de boisson
et/ou en purge afin de mener la lutte systémique. La décoction, utilisée pour les bains ou comme
solvant de dilution des pâtes, a été le plus souvent employée pour les cas graves de la maladie. Selon
Salhi et al. (2010), la décoction permettrait de recueillir suffisamment de principes actifs. Cela
atténuerait ou annulerait l’effet toxique de certaines recettes. C’est donc à juste titre que les
tradithérapeutes l’utilisent en association dans la préparation des remèdes.
5.8 Spécificité des traitements des dermatoses : Les organes végétaux (feuilles, écorces, tiges,
racines, fruits) ont été les éléments essentiels qui ont composés les recettes médicamenteuses.
Toutefois, pour certaines recettes, il a fallu adjoindre des constituants minéraux tels que le kaolin,
l’argile, la cendre, le sel de mer.

6 CONCLUSION
Les tradithérapeutes du Département plantes est considérée pour la plupart du temps
d’Agboville utilisent une flore très diversifiée comme un héritage de famille. Elle se transmet
pour traiter les infections cutanées. En effet, 188 jusqu’à présent, par voie orale.
espèces appartenant à 66 familles et 160 genres Malheureusement, une bonne partie de ce savoir
ont été recensé et dont, les 55 espèces les plus se trouve toujours auprès des personnes très
citées ont été consigné dans ce travail à travers âgées qui pourraient mourir sans pouvoir les
un catalogue. Presque toutes les parties de la transmettre à temps. Ce travail a permis de
plante interviennent dans la composition des mettre à la disposition de la population, des
recettes médicamenteuses. Cependant, les tradithérapeutes et de la recherche, un catalogue
feuilles et les écorces ont été les organes les plus de plantes, assorti de leurs modes d’utilisation.
utilisés. Le pétrissage est le mode de préparation Le fruit de cette étude permettra de solutionner
le plus employé. La voie cutanée par application des problèmes de santé publique surtout les
locale ou cataplasme est la voie d’administration dermatoses. Ce travail, en plus de la sauvegarde
médicamenteuse la plus fréquemment employée. du savoir, pourrait utilement, être le support
Au terme de cette étude, il est à noter que la d'une recherche pharmacognosique.
connaissance des vertus thérapeutiques des

7 CONFLIT D’INTÉRÊT
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.

8 CONTRIBUTIONS DES AUTEURS


CK et ZGN ont participé à l’élaboration de tout manuscrit. SY a apporté une aide considérable
le document en supervisant de près tous les au niveau de la recherche bibliographique et dans
travaux contribuant à la confection du la confection du manuscrit.

9 REMERCIEMENTS
L’expression de notre profonde gratitude va à aidé à réaliser ces travaux. Particulièrement,
l’endroit de tous ceux qui ont, de loin ou de près, l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) des
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Sciences Biologiques de l’Université Péléforo Nous remercions surtout tous les


Gon Coulibaly de Korhogo le laboratoire de tradithérapeutes du Département d’Agboville
Botanique de l’Université Felix Houphouët- (Côte d'Ivoire) qui nous ont fourni toutes ces
Boigny de Cocody, le laboratoire de Plantes informations.
Médicinales et Pharmacologie, pour leur appui
matériel et technique.

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