La corruption érode la société et viole les droits des pauvres. Elle menace la démocratie et l'état de droit. Elle freine également le développement économique d'un pays.
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La corruption érode la société et viole les droits des pauvres. Elle menace la démocratie et l'état de droit. Elle freine également le développement économique d'un pays.
La corruption érode la société et viole les droits des pauvres. Elle menace la démocratie et l'état de droit. Elle freine également le développement économique d'un pays.
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Sujet corrigé : La 8ème Conférence Internationale contre la corruption,
tenue en 1997, affirmait, entre autres, que la corruption : " - érode le
principe moral de toute société; - viole les droits sociaux et économiques du pauvre et du vulnérable; - ébranle la démocratie; - subvertit les règles juridiques qui demeurent la base de toute société civilisée; - freine le développement". Ces assertions vous paraissent-elles pertinentes s'agissant du Mali ? Quels sont, selon vous, les facteurs déterminants dans le développement du phénomène de la corruption ? Si vous étiez haut fonctionnaire, pensez-vous que vous pourriez jouer, à ce titre, un rôle important dans la lutte contre la corruption ? Il est suggéré aux candidats d'être concis dans les développements. La corruption, dans son acception générale, peut être définie comme un acte illicite entrepris par une personne et consistant à détourner la conscience morale d’une autre personne de la voie légale ou à ‘’l’acheter’’ afin d’obtenir de lui un certain intérêt personnel qui comble ses attentes. Cet acte s’entreprend grâce à une relation sociale les liant ou en contrepartie récompensé en nature ou en espèce. Au regard du fait, l’acte de corruption profite aussi bien au corrupteur qu’au corrompu. A s’interroger sur le cas d’espèce du Mali, si les présentes assertions de la huitième conférence internationale sur la corruption paraissent pertinentes, les différentes réponses se justifient à travers la logique démonstrative qui s’accorde aux faits réels. Mais avant d’en venir là, il est opportun de situer, quelque part, les origines et certaines responsabilités du fléau. A l’origine, à proprement parler, la corruption aurait sonné aux portes du Mali après la chute du régime socialiste du premier président du Mali indépendant, en l’occurrence Modibo Keita, suivi de l’instauration du régime dictatorial, suite au coup d’Etat du 19 Novembre 1968. Ce régime qui n’entendait pas se soumettre à l’ancien ‘’maître’’, la France et aux recommandations de Breton Wood, va être confronté à de graves difficultés économiques et financières. Cette situation se traduisait par des retards de salaire consommés, dûs à l’incapacité de l’Etat à pouvoir couvrir la masse salariale des fonctionnaires et à faire face aux conditions de vie misérable des populations. Ainsi commencèrent à s’effriter l’intégrité morale et la conscience professionnelle des travailleurs. Il semble à bien d’égards que la corruption érode le principemoral de toute société dans la mesure où, d’antan, le malien se reconnaissait par certaines vertus morales, à savoir : l’honnêteté avec soi et avec ses prochains, la franchise, la dignité, le sens de l’honneur et du mérite ainsi que la crainte de la honte ou de l’humiliation. C’était dans cet esprit que le chef de famille, du clan ou de la communauté gérait les affaires publiques avec la conviction ferme que la chose publique est sacrée. Cependant, avec la pandémie de la corruption et ses corolaires d’enrichissement illicite, d’affairisme, de trafic d’influence et de népotisme, le fléau semble souiller le commun du malien d’aujourd’hui qui, sans scrupule, ne voit plus de mal en ce qu’il mente, manigance, pille ou protège les voleurs pour se faire des poches. Peu importe la source de la fortune, être riche est signe de bénédiction, tandis qu’être pauvre est signe de malédiction, du sommet de la hiérarchie exécutive et administrative jusqu’au simple planton ou technicien de surface. Dans cette lancée, il va s’en dire que les droits sociaux et économiques du pauvre et du vulnérable, malgré qu’ils soient des contribuables en terme d’impôt, s’y trouvent violés ; puis qu’en principe, l’Etat a l’obligation d’opérer à une répartition proportionnelle des revenus nationaux et de faire face aux problèmes prioritaires des populations, particulièrement des plus démunis, en terme de nourriture, de logement, d’éducation, de santé et d’hygiène. A défaut d’y parvenir à cause des effets négatifs de la corruption sur l’économie et les finances, les droits sociaux et économiques du pauvre et du vulnérable sont violés. Pour mettre le pays à l’abri de la corruption, la démocratie, telle qu’elle est, semble la mieux indiquée dans la mesure où elle est fondée sur les principes de l’Etat de droit qui recommandent l’application des textes de loi à tous les sujets de droit, la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ainsi qu’une gestion saine et transparente des affaires publiques, cela, exclusivement, dans l’intérêt supérieur de la nation. Du fait même que la corruption est un acte illicite qui fait fi de ces principes, elle s’affirme comme un fléau qui gangrène la démocratie et subvertit les règles juridiques qui demeurent la base de toute société civilisée. Dans un pays profondément affecté par la corruption, si le développement économique n’est pas impossible, il se révèle quand même hypothéqué. Imaginez au Mali, entre 2013 et 2014, selon les rapports du vérificateur général, l’on a enregistré un manque à gagner pour l’Etat de 153 milliards de francs CFA en un ou deux ans seulement. Mais ces milliards qui se sont volatilisés ne pouvaient-ils pas servir à créer au moins une industrie ou à financer un projet de développement qui à son tour, va créer des emplois pour diminuer le taux de chômage et la souffrance de la population ? Maintenant, à se faire une idée sur les pertes dues à la corruption pendant environ quatre ans, ne peut-on pas se permettre de dire que c’est la corruption qui est en train d’enfoncer d’avantage le pays en mettant le bâton dans les roues de la machine économique de développement ? Force est de reconnaitre que la corruption freine considérablement le développement économique d’un pays, d’ailleurs la preuve s’observe à plus d’un titre dans les pays les plus corrompus du monde comme le Mali, la Guinée et le Cameroun. Les facteurs déterminants dans le développement du phénomène de la corruption peuvent être : - le bas salaire des travailleurs ; - la mauvaise gouvernance qui se manifestent par la mauvaise gestion des ressources du pays, la non application des textes et l’impunité (le laisser faire et le laisser aller) ; - le favoritisme ; - la cupidité ; - le manque de groupes de pression efficaces qui puissent veiller sur les activités gouvernementales et administratives ; Si nous étions haut fonctionnaire, nous pourrions, tout à fait, jouer un rôle important dans la lutte contre la corruption en assainissant notre environnement départemental par : - le choix des hommes aux différentes postes de responsabilité qui aura pour critère la compétence professionnelle, l’intégrité morale, la rigueur et le sérieux dans le travail, - un contrôle strict et un suivi permanent de toutes les tâches ; - la droiture mais l’ouverture avec les subordonnés ; - la traduction devant les tribunaux compétents des auteurs et complices de corruption ; - enfin la reconnaissance et la récompense du service bien rendu. On retient par-là que la corruption n’est pas un fléau invincible, ni un diable imperceptible. Le défi consistant à l’éradiquer engage tant les gouvernants que les gouvernés. D’une part, doit prévaloir chez les fils du pays, l’esprit de patriotisme, de conscience morale et professionnelle, d’autre part, s’impose la volonté politique de bien gouverner par les autorités.