Ecologie s5

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Polycopié : Ecologie générale II

Partie Animale
Semestre 5

Année 2018-2019
SOMMAIRE

Plan du Cours : Module, Ecologie générale II (Partie animale)

Chapitre 1 : Notions sur la dynamique des populations


1-Définition de la dynamique des populations
2-Relations entres espèces
3-Fluctuations des populations dans le milieu naturel et causes des fluctuations
Chapitre 2 : Caractéristiques des populations animales
1-Répartition spatiale des individus d’une population
2-Densité des individus
3-Croissance des populations
4-Courbes de survie
5-Sexe ratio
6-taux de natalité
7-Structure d’âge
8-Fécondité et fertilité
9-Production
10-Stratégie des populations
11- Migration des populations
12-Exemple de croissance et structure démographique de population
Chapitre 3 : Ecosystèmes naturels et techniques d’échantillonnage
-Ecosystèmes aquatiques et techniques d’échantillonnage

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Chapitre 1 : Notions sur la dynamique des populations

1-Définition de la dynamique des populations

-Une espèce est un groupe d'individus interféconds présentant des caractères communs (phénotype). Au cours de
l'histoire des sciences la définition de ce terme a subi bien des controverses. Auparavant, l'espèce était considérée
comme un ensemble d'individus qui se ressemblent. C'est donc une entité immuable

.-Populations: Ensemble d'individus de la même espèce vivant dans une région géographique donnée à un moment
précis.

Une population : un groupe d’organismes, généralement de la même espèces, occupant une aire définie suffisamment
close pour permettre des croisements génétiques selon la loi du hasard. Exemple la population de tilapias
(Oreochromis niloticus) de la du barrage de Bagré (Burkina Faso). Les populations ont des caractéristiques qu’un
individu n’a pas ; parmi ces caractéristiques on peut citer :

• la densité, c’est à dire un certain nombre d’individus par unité de surface (135 tilapias / ha) ;
• le taux de mortalité, c’est à dire le nombre d’individus morts sur 100 individus par an ;
• le taux de natalité, c’est à dire le nombre de naissance sur 1000 individus de femelles par an ; les émigrants
sont considérés comme morts ;
• taux de croissance, c’est à dire la proportion de nombre d’individus issus des naissances et des immigrations ;
• le sexe ratio, c’est à dire le nombre de femelles qui seront saillies par un mâle ; le sexe ratio influence les
potentialités de reproduction ;
• la structure d’âge, c’est à dire la répartition de la population en nombre par classe d’âge. Très naturellement
l’importance du nombre d’individus de la classe d’âge de reproducteur va influencer les taux de natalité et
de croissance.

-Communauté: constituée de tous les organismes (plusieurs espèces) de toutes les populations qui interagissent dans
une zone donnée.
Notion de niche écologique: ensemble des conditions dans lesquelles vit et se
perpétue une espèce. La niche comprend aussi bien les facteurs abiotiques que les facteurs biotiques du milieu.

C’est aussi ensemble des conditions environnementales telles qu'une espèce donnée peut former des populations
viables » .

La fécondité et fertilité : la fertilité est le nombre est le nombre d’œufs produits par femelle ; la fécondité étant le
nombre d’œufs fertiles.

La production : c’est le nombre de jeunes nés pendant une période définie. Pour l’aménagiste la notion de production
est plus spécialisée et signifie le nombre d’individus qui ont atteint l’âge ou la taille exploitable.

La dynamique des populations : c’est l’étude des fluctuations en nombre des populations d’animaux ou de plantes ;
la dynamique des populations est d’une importance fondamentale en écologie car toutes les populations subissent,
même à des degrés divers, des variations (accroissement ou diminution) en nombre sur une courte ou longue période.

-La dynamique des populations est une branche de l’écologie qui s’intéresse à la fluctuation dans le temps du
nombre d'individus au sein d'une population d’êtres vivants. Elle a également pour but de comprendre les influences
environnementales sur les effectifs des populations.

-C’est la Science expliquant la variation dans le temps , de nombre d’individu dans une population.

2-Relations entres espèces

Il existe une multitude de relations entre les différentes espèces d’un écosystème, de l’union à l’antagonisme.
Les principales interactions rencontrées sont la compétition, l’herbivorie, la prédation, le parasitisme et le mutualisme
Intra spécifique est le terme qui convient à toute relation qui s'établit entre des individus appartenant à une seule et
même espèce.
Une compétition intraspécifique est une concurrence au sein d'une même population pour la même ressource
(ressource limitée).

Une compétition interspécifique, qui elle est une concurrence entre deux populations différentes.
La compétition se traduit toujours par des effets négatifs sur les organismes (populations).
Dans un écosystème coexistent plusieurs espèces entre lesquelles ils existent de nombreuses interactions.
Les interactions les plus importantes entre les populations d’espèces sont :
la compétition,
la prédation,
le mutualisme (type de relation symbiotique)
D’autres interactions existent comme le commensalisme, la symbiose et le parasitisme.

- La compétition :
La compétition existe lorsque des individus de la même espèce ou d’espèces différentes, recherchent et exploitent la
même ressource présente en quantité limitée les ressources ne sont pas limitées mais que les organismes en
concurrence se nuisent (un abri, un site de nidification…)
Deux types de compétition existent :
-La compétition intraspécifique (individus appartenant à la même espèce) peut se manifester pour
les ressources alimentaires,
la reproduction,
le territoire...
-La compétition interspécifique (individus appartenant à des espèces différentes) est indissociable de celle de niche
écologique.
Deux espèces exploitant la même niche écologique seront forcement en compétition ce qui aboutit, au bout d’une
période plus ou moins longue, à l’exclusion d’une des deux espèces.
Exemple :
La cistude d’Europe (Emys orbicularis) (espèce locale) et la tortue de Floride (Trachemys scripta) (espèce exotique)
entrent en compétition sur des zones dites de "bain de soleil". La température corporelle des tortues, comme tous les
reptiles, varie avec celle de leur milieu extérieur.
Leur physiologie (reproduction, digestion..) et leur écologie (déplacements) vont dépendre de la température
extérieure. Ils ont besoin de s’exposer au soleil afin d’emmagasiner de la chaleur.
Il pourrait donc y avoir compétition entre les deux espèces lorsque ces zones sont en quantité limitée, au détriment,
probablement, des Cistudes d’Europe.

Emys orbicularis: (Tortue de l’Europe; espèce locale) Tortue de Floride (Trachemys scripta) (espèce exotique)

-La prédation
La prédation est la relation la plus manifeste des relations entre les populations.
Généralement, le prédateur et la proie appartiennent à deux espèces différentes, bien que le cannibalisme s’observe
chez de nombreux animaux.
On appelle prédateur, au sens large, tout organisme libre qui se nourrit aux dépens d’un autre.
Cette définition permet de considérer les animaux herbivores comme des prédateurs de végétaux.

3- De même, le parasitisme, peut être considéré comme un cas particulier de la prédation. Le parasite se nourrit et se
développe au dépend d’une espèce. Mais contrairement aux prédateurs il n’a pas toujours pour finalité de tuer son
hôte. Les parasites peuvent se développer :
à la surface de leur hôte, on parle alors d’ectoparasite
à l’intérieur de leur hôte, on parle alors d’endoparasite
Dans les biocénoses, le facteur initial du transfert de l’énergie et de matière est la prédation.
Elle constitue un processus écologique essentiel qui contrôle les populations.
Les effectifs de proies conditionnent le taux de croissance de leurs prédateurs et inversement.

Ex de prédation Ex de parasitisme

-Le mutualisme
Le mutualisme est une interaction biologique dans laquelle les deux partenaires trouvent un avantage, celui-ci
pouvant être la protection, l’apport de nutriments, la pollinisation, la dispersion, etc.
.
Ex de mutualisme
Autre Exemple :
De nombreux protozoaires ou bactéries aident toutes sortes d’animaux à digérer leur nourriture, en échange du gîte.
C’est le cas des flagellés du tube digestif des termites, qui assurent la digestion de la cellulose.
Contrairement à la symbiose cette association est facultative, car les deux partenaires peuvent vivre l’un sans.

-La symbiose
La symbiose est une interaction biologique dans laquelle les deux partenaires ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre.
Par exemple, les lichens sont une association antre une algue photosynthétique et un champignon : le champignon
fournit à l’algue un support, les sels minéraux et une réserve d’humidité. En échange de quoi, l’algue fournit au
champignon les nutriments issus de la photosynthèse.

Ex de Symbiose Ex de Commensalisme

-Le commensalisme
Le commensalisme est une interaction biologique à bénéfice non réciproque où l’un des partenaires n’a aucune
influence sur l’autre.
Par exemple, le héron garde bœufs et le bétail constitue un exemple de commensalisme véritable : les hérons
accompagnent le bétail qui fait lever les insectes et les autres animaux de la végétation. Les oiseaux augmentent alors
leur apport alimentaire.

3-Fluctuations des populations dans le milieu naturel et causes des fluctuations

Les théories sur la croissance des populations nous éclairent sur le fait que les populations dans le temps sont
instables et sont sujettes à des fluctuations liées aux effets des facteurs de régulations ou de densité-dépendance et
même de densité non-dépendancee. Cependant les différentes variations en nombre ou fluctuation ou amplitude
qu’une population peut avoir dans le temps tournent autour d’une valeur moyenne (N) qui est la valeur d’équilibre
dynamique de la population (figure 8). On peut donc affirmer que la relative stabilité ou l’équilibre des populations
est plus le résultat d’une autorégulation que d’une simple chance. Les grandes amplitudes traduisent une explosion
de la population ou une diminution brusque et catastrophique suite à des évènements liés aux facteurs de régulations.
C’est le cas de la diminution brusque du rhinocéros d’Afrique du sud économiquement recherche pour sa corne
(Kabré 1997). L’apparition d’une maladie épidémique peut cause de grande amplitude. La théorie sur la fluctuation en
nombre des populations a engendré des débats sur l’existence d’une évolution cyclique de la population faunique.
Figure 1 : Courbe de fluctuation des populations (Nt) autour d’une valeur moyenne (N) dans le temps (t).

Pielou (1983) indique que d’une manière générale pour beaucoup d’auteurs le cycle de la faune se traduit par la
relation prédateur-proie ; relation qui est fondamentale dans les fluctuations des populations. En outre selon la théorie
de la croissance logistique le taux d’accroissement dépend de la taille de la population à une période t donnée :

(1/N t)*( D Nt/ D t)= r-sN t pour n Nt>0, avec s la proportion des survivants ; ce qui signifie que plus petite est la
population plus grande est le taux d’accroissement. Ceci se traduit dans les situations réelles par une augmentation de
la population des systèmes neufs (un nouveau ranch de gibier par exemple) due à la disponibilité des ressources de
nourriture, d’espace, etc. pour combler le « vide » ; c’est ce qu’on peut appeler une réponse ou une augmentation
compensatoire densité-dépendance de la population des systèmes exploités (Tyler and Gallucci, 1980).
Chapitre 2 : Caractéristiques des populations animales/

1-Répartition spatiale des individus

La métapopulation est un concept écologique qui définit un ensemble de populations d'individus d'une
même espèce séparées spatialement ou temporellement et étant interconnectées par la dispersion. Ces populations
occupent des parcelles d'habitat de qualité variable au sein de la métapopulation et à tout moment certaines parcelles
pourront être disponibles et inoccupées. La zone intermédiaire appelée la matrice de l'habitat est vue comme
inutilisable mais peut être traversée.
La distribution des individus dans une population décrit la manière dont ces individus s"organisent les uns vis-à-vis
des autres dans l'espace occupé par la population. On rencontre plusieurs types de distribution des organismes, les
plus courants étant : la distribution uniforme, la distribution aléatoire et la distribution en agrégats.
On parle de distribution uniforme lorsque les individus maintiennent une certaine distance entre eux. Cette
distribution est souvent le résultat d'interactions directes entre les individus. La répartition régulière implique que les
individus occupent le terrain approximativement à la même distance des uns des autres. Ce type de répartition
apparaît par exemple en cas de comportement territorial.

La distribution en agrégats est présente lorsque les individus se regroupent en plusieurs groupes discrets. Elle se
manifeste notamment : lorsque des individus ont une prédisposition sociale à former des groupes (comportement
grégaire)lorsqu'on retrouve une distribution agrégative des ressources (cas le plus fréquent)
lorsque les oiseaux ont un comportement philopatrique (avec une tendance des jeunes à rester à proximité des
parents).lorsque des individus ont des capacités de dispersion faible

Enfin on parle de distribution aléatoire lorsque les individus sont répartis dans l'espace disponible sans tenir compte
de la présence des autres.
2-Densités des individus :
La densité, c’est à dire un certain nombre d’individus par unité de surface (135 tilapias / ha) ;
Définition La densité d’un taxon végétal est le nombre d’individus de ce taxon présents par unité de surface. · Objectif
La densité d’individus pérennes est un indicateur important de l’état de l’écosystème. Il peut être avantageusement
utilisé en combinaison avec d’autres descripteurs, telle la taille moyenne des individus ou encore le recouvrement. Elle
permet également de définir les tendances à l’installation ou à la raréfaction des individus des taxons pérennes et ainsi
d’évaluer les tendances évolutives (régénération, dégradation) d’une formation végétale.
En taxinomie, un taxon est une entité regroupant tous les organismes vivants possédant en commun certaines
caractéristiques bien définies. Le terme taxon est utilisé dans la classification phylogénétique pour regrouper des êtres
vivants en fonction de divers critères.
Le taxon désigne un groupe d'êtres vivants constituant une unité systématique d'un niveau hiérarchique donné
(variété, espèce, genre, famille, classe, embranchement, etc.). La science qui étudie les taxons est la taxonomie
ou taxinomie. Un taxon est donc toute unité systématique, indépendamment de son rang.

3- Croissance d’une population :


Si on place une population dans un milieu stable où on a éliminé artificiellement tout facteur limitant, les effectifs de
cette population vont croire indéfiniment selon une loi exponentielle en fonction du temps.
Si No est l'effectif de la population au temps to, Nt le nombre d'individus au temps t, r le taux d'accroissement naturel
propre à l'espèce (taux intrinsèque d'accroissement) et e, l'exponentielle, on a pour cette population la relation :
Nt = No. ert
Cette fonction donne une courbe exponentielle en forme de J.
Le taux intrinsèque d'accroissement naturel r est conditionné par la natalité et la mortalité.
Si b est le taux intrinsèque de natalité et m le taux intrinsèque de mortalité, on a r = b-m.
Exemple : Soit une population dont le taux de natalité annuelle b est de30 %o et un taux de mortalité m de 10 %o. Le taux
de croissance annuelle de cette population r est : = 0.2= 20%
Une population s'accroît lorsque r est positif et l'accroissement prévu I se calcule en multipliant le taux de croissance
naturel par l'effectif actuel N de la population I = r N
Croissance en présence des facteurs limitant
Dans une population naturelle, les facteurs limitants, propres au milieu (facteurs extrinsèques) ne manquent jamais. Ils
diminuent la natalité et augmentent la mortalité.
Ces facteurs traduisent aussi, la résistance du milieu qui s'oppose à l'accroissement des effectifs, lorsque la population
devient nombreuse.
Les facteurs intrinsèques, propres à l'espèce considérée et les facteurs intrinsèques liés au milieu, combinent leurs effets
pour ajuster les effectifs à une valeur donnée. Dans un milieu aux ressources limitées, la croissance d'une population,
ne peut être pendant longtemps de nature exponentielle, car la résistance que lui offre ce milieu se manifeste de façon
plus intense que les densités sont plus fortes.

4- Courbe de survie
Une table de mortalité (aussi appelée table de survie) est une construction qui permet de suivre minutieusement le
destin d'une population. Cet outil est surtout utilisé en démographie et en actuariat afin d'étudier le nombre de décès,
les probabilités de décès ou de survie et l'espérance de vie selon l'âge et le sexe. Il existe deux types de
tables de mortalité : la table de mortalité du moment et la table de mortalité par génération

5-Sexe ratio :, c’est à dire le nombre de femelles qui seront saillies par un mâle ; le sexe ratio influence les potentialités
de reproduction ;

6-Le taux de natalité, c’est à dire le nombre de naissance sur 1000 individus de femelles par an ; les émigrants sont
considérés comme morts ; taux de croissance, c’est à dire la proportion de nombre d’individus issus des naissances et
des immigrations ;

7-La structure d’âge, c’est à dire la répartition de la population en nombre par classe d’âge. Très naturellement
l’importance du nombre d’individus de la classe d’âge de reproducteur va influencer les taux de natalité et de
croissance.

8-La fécondité et fertilité : la fertilité est le nombre est le nombre d’œufs produits par femelle ; la fécondité étant le
nombre d’œufs fertiles.

9-La production : c’est le nombre de jeunes nés pendant une période définie. Pour l’aménagiste la notion de production
est plus spécialisée et signifie le nombre d’individus qui ont atteint l’âge ou la taille exploitable.
Le taux de mortalité, c’est à dire le nombre d’individus morts sur 100 individus par an ;

10-Stratégies des populations

10.1-Stratégie démographique r et K

La notion de stratégie r et K a été élaborée par Mac Arthur et Wilson en 1967.

La stratégie r est une stratégie de développement des populations d'êtres vivants adoptée par des animaux ou des
végétaux dont l'habitat est variable ou perturbé, l'approvisionnement en ressources vitales imprévisible et les risques
élevés : les espèces misent alors sur la reproduction avec un fort taux de croissance, pour compenser par le nombre.
On les appelle des espèces colonisatrices, en expansion ou opportuniste.
Elles ont par conséquentes les caractéristiques suivantes :
• Fécondité élevée
• Faible investissement parental dans la survie de chaque descendant
• Mortalité infantile importante
• Cycle de vie court
• Croissance rapide
• Maturité sexuelle précoce
• Mortalité adulte importante
• Faible capacité de compétition
• Grande capacité de dispersion

10.2-La stratégie K :

La stratégie K est une stratégie de développement des populations d'êtres vivants adoptée par des animaux ou des
végétaux dont les conditions de vie sont prévisibles, avec un approvisionnement constant en ressources et des risques
faibles : les animaux investissent dans la survie des jeunes. On parle d’espèces en équilibre stationnaire.
Elles ont par conséquentes les caractéristiques suivantes :

• Fécondité faible
• Un fort investissement parental dans la survie de chaque descendant
• Une mortalité infantile moindre
• Cycle de vie long
• Croissance lente
• Maturité sexuelle tardive
• Très forte capacité de compétition
• Survie élevée
• Petite capacité de dispersion

10.3-Stratégie démographique CSR


Grime a introduit en 1977 le modèle CSR après s’être aperçu qu’il y avait certaines limites à la stratégie r et K qui ne
prend pas en compte les aspects physiologiques des espèces.

On note notamment deux facteurs externes qui peuvent constituer des facteurs limitant quelque soit l’habitat :
• Le stress : tout phénomène qui restreint la production phytosynthétique (réduction de lumière, baisse des
ressources…)
• La perturbation : tout phénomène qui traduit partiellement ou totalement la biomasse des espèces végétales
(herbivorie, impact des pathogènes, impact anthropique, sécheresse, tempête, incendie,…).

Stratégie C : correspond à toutes les espèces compétitrices. Elles vont être capables de maximiser la capture
des ressources dans l’habitat qui est très productif.

Stratégie S : correspond à toutes les espèces stress tolérantes. Les plantes présentent une réduction de leur
variabilité végétative et reproductrice, qui correspond à des habitats de faible productivité voire très pauvre
en éléments minéraux et qui vont être soumis à des perturbations faibles.

Stratégie R : correspond à toutes les espèces rudérales. Elles augmentent leur vigueur reproductrice et sont
associées à des habitats qui sont soumis à une perturbation forte et un stress faible. Elles sont moyennement
productives.

Face à un stress, les espèces rudérales vont assurer leur reproduction, les espèces compétitrices vont
maximiser la capture des ressources et les espèces stress tolérantes vont maximiser la conservation des
ressources capturées.

11-Migration des populations

La migration animale est un phénomène présent chez de nombreuses espèces, qui effectuent un déplacement, voire
un périple, souvent sur de longues distances, à caractère périodique qui implique un retour régulier dans la région de
départ. Les mouvements sans retour, qui conduisent à une extension de l'habitat de l'espèce, correspondent plutôt à
un phénomène de colonisation.
Ces defux « mouvements » qui peuvent nécessiter des corridors biologiques spécifiques ou partagés, plus ou moins
délimités selon les espèces, jouent un rôle inimportant en matière de sélection naturelle et d'évolution1.
Migration de Anguilla anguilla

Civelles (Anguilla anguilla) Anguilla anguilla (adulte)

12- Exemple de Croissance et structure démographique saisonnières d’une population de Palourde (Mollusques
Bivalve):

Structure démographique d’une population visualisé à partir d’un histogramme de fréquence

Abondance saisonnière des individus de la Palourde Ruditapes decussatus


- Décomposition modale d’une population

La Décomposition modale : Méthode de Bhattacharya (1967) :

Cette méthode permet de décomposer une population en sous-populations, en cohortes ou classes d'age. Elle se base
sur une transformation logarithmique des effectifs regroupés de taille d'égale amplitudes `h' et de centre de classes.
On construit un graphe en portant en ordonnées pour chaque centre de classes la quantité suivante :

Log Z = Log Z(x+h) - Log Z (x)


Avec respectivement :
Z (h+x) : effectifs de la classe de longueur de centre de classe (X+h)
Z (x) : effectif de la classe de longueur précédente, de centre de classe (x)
On recherche les droites de pentes négatives, sur le graphe.
Afin d'appliquer cette méthode, il est indispensable que l'histogramme ne contienne pas des classes de taille vides, et
l'intervalle h doit être petit par rapport à chacun des écarts-types (h/ö=2.2).
Le nombre de sous-populations correspond au nombre de droites à pente négatives obtenues, la taille moyenne de
chaque sous-population se détermine en relevant graphiquement le point d'intersection de ces droites avec l'axe des
abscisses :
L moy = ? + (h/2)
Avec :
h : intervalle de classe
? : point d'intersection de la droite de pente négative avec l'axe des abscisses. L moy : taille moyenne de la composante
(groupe d'age)
Les différents paramètres (moyenne ; écart type ; variance ; effectifs) de chaque sous population sont obtenus par le
logiciel `FISAT II' (Gayanilo et al ,1997).
Les limites de confiances sont données par l'expression suivante : P = (t* s.d.) / v N Avec respectivement : Sd : écart-
type, N : effectifs de la population, et t=1.96 pour á=5%.

Décomposition modale d’une population de Palourde Ruditapes decussatus en 4 cohortes

- Evolution e la croissance saisonnière et la structure démographique de la population de Palourde


Ruditapes decussatus (L)
Croissance saisonnière d’une population de palourde Ruditapes decussatus en milieu lagunaire

Chapitre 3 : Ecosystèmes naturels aquatiques et techniques d’échantillonnage

1-Ecosystèmes aquatiques
-Définition :
Un écosystème aquatique qualifie un écosystème ayant trait à l'eau, surtout à l'eau douce. Un
écosystème aquatique marin peut être constitué par des lagons, les mangroves, des zones lagunaires (eaux saumâtres),
etc.

En milieu dulcicole, l'écosystème aquatique est le résultat d'un équilibre entre un milieu naturel et un ensemble
d'espèces animales et végétales qui y vivent.

Les écosystèmes peuvent ainsi constituer un milieu aquatique, les lacs, les étangs, les cours
d'eau (torrents, rivières, fleuves) mais aussi les zones inondables ou humides (marais et tourbières), les nappes
souterraines, les estuaires.

-Unétang (à gauche) est un écosystème aquatique, un biotope complet qui dispose d'une interaction entre la faune
aquatique (poissons, invertébrés, larves), les plantes aquatiques incluant les plantes de surface, et les micro-
organismes comme les bactéries.
-Une lagune (à droite) est un milieu qui communique avec la mer par l’intermédiaire d’une passe

-Techniques d’échantillonnage et notion de l’aire minimale


Evolution de la richesse estimée d’une station à partir du nombre de prélèvements

NB : en milieu marin l’aire minimale est égale à 25 cm x 25 cm, elle représente la quasi-totalité des espèces de ce
milieu. Cette aire minimale peut variée en fonction des saisons. .

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