RSE & Ethique
RSE & Ethique
RSE & Ethique
Introduction
Responsabilité sociétale des entreprises -> englobe le fait que la responsabilité n’est pas
seulement liée au droit du travail mais est plus large que cela
Axe Défense – Louvre, « cluster » -> les entreprises aiment se rapprocher du pouvoir
politique
Modèle présent depuis le 5e siècle, très français
Mise en place du haut conseil pour le climat par Macron, critiqué par Corinne
Lepage (avocate militante des droits de l’environnement, ministre de l’environnement sous
Chirac) car « existe déjà ».
La RSE est devenue une « tendance lourde » (= ce n’est pas un effet de mode)
Une entreprise se lançant dans la RSE doit prendre en compte le triangle des 3P : Profits
(économie), Planète (environnement), Personne (équité sociale) -> difficile à mettre en
œuvre en même temps.
Cette matière nouvelle nait d’un mélange entre différentes disciplines (philo, droit,
sociologie, sciences, mkt...) pour des applications concrètes en entreprise.
Conseq : changement des habitudes, des mentalités, des comportements, de la façon de
penser -> mais c’est complexe
Question de la compatibilité entre entreprise et éthique
Le mot écologie vient de mots grecs signifiant maison, espace habité, terre -> il faut prendre
en compte ceux qui habitent dans cet espace, donc prendre en compte les personnes & la
planète
Des revendications écologiques ne touchent pas seulement l’environnement
Dimension environnementale via le développement durable, dimension humaine dans
l’entreprise (personnel qui y travaille, s’interroger sur les discriminations, etc.). Nous vivons
dans une démocratie mais certaines entreprises ne le sont pas.
Crise de 2008
Origine de la crise = crise éthique
-> Pratique des milieux financiers
-> Système de l’actionnariat
Contexte d’excès + L’état n’était plus là pour réguler + Déficit de responsabilité
Complexité des conflits d’intérêts (éco, politiques, sociaux, environnementaux)
Doctrine libérale : faire en sorte que l’individu ne soit ni écrasé par l’État, l’Église
Aspect éthique : exemple du salaire du dirigeant de Renault dans les années 60 (bon salaire)
et celui de Carlos Ghosn (millionnaire)
Crise de l’automobile
Ensemble de phénomènes, d’interactions, qui fait qu’on ne sait pas exactement où
commence la crise, ni comment la résoudre (pas de porte d’entrée ni de sortie ->
complexité)
On peut essayer d’agir sur un élément (ex : délocalisation), mais cela ne résoudra pas tout
Les entreprises ont globalement réussi à rétablir leur image (qui était plutôt mauvaise avant)
car ils tentent de répondre à de nouvelles attentes
Tout le monde est conscient du fort impact des entreprises sur leur environnement (villes,
citoyens dans leur ensemble) ; mais l’attente vis-à-vis des entreprises est tout aussi forte
(création d’emplois, amélioration des conditions de travail, insertion des jeunes,
employabilité = capacité à évoluer de façon autonome dans le marché du travail de manière
exploiter le potentiel qu’on possède via l’emploi)
Nouvelles pbq et préoccupations des Français, qui correspondent à celles des 3P : pbq
sociales, sociétales, environnementales
Selon le sondage : plus on a de pouvoir (chef d’entreprise), plus l’image que l’on a de
l’entreprise est bonne. En revanche, moins on en a (chômeurs), moins l’image de l’entreprise
sera bonne
L’attachement à l’entreprise est une courbe fluctuante : on s’y attache quand on s’y sent
bien mais retour de bâton au moment des crises
Qualité d’image proportionnellement inverse à la taille de l’entreprise : PME considérée
comme une entreprise familiale, proximité donc image assez bonne de ce groupe
d’entreprise, alors que ce n’est pas forcément véridique
Dans l’ancien article 1833 du Code Civil, « toute société doit avoir un objet licite et être
constituée dans l’intérêt commun des associés » -> ancienne définition de l’entreprise, assez
étriquée, a maintenant été modifiée : « La société est gérée dans son intérêt social, en
prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité »
Macron avait déjà proposé ce changement lorsqu’il était ministre des Finances mais la
proposition avait été rejetée
L’entreprise doit adopter dans ses valeurs, dans sa raison d’être, les principes de la RSE, afin
de l’irriguer dans toute l’activité de l’entreprise
Mythe
Ce qu’il en est
réellement
Théorie d’Herbert SIMON : il distingue la rationalité substantielle de la rationalité limitée
La notion de système
Approche systémique -> utile pour sortir du schéma linéaire « une cause, un effet », utile
pour approcher des pbq complexes
Théorie systémique développée au cours du 20 e siècle par différentes personnes dont le
domaine d’expertise est aussi différent
Cette approche est pluridisciplinaire
Idée de base : nous sommes es systèmes, nous vivons dans des systèmes. Chaque système a
une forme, une finalité et développe et échange des infos. La forme constitue et délimite le
système (ex : l’entreprise, la famille et son système relationnel, la langue, son histoire, etc.).
Le système a une finalité (ou objectif) qui lui est propre
On dit en politique par exemple que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts
particuliers
L’échange d’informations est primordial : à la fois échanges à l’intérieur (pbs de rétention de
l’information) et avec l’extérieur (l’environnement), qui fait que le système sera un système
ouvert/apprenant un système ouvert sur l’extérieur/son environnement pourra évoluer.
S’il se referme sur lui-même, il est condamné à disparaître (ex : la banque évolue en
permanence et a fait preuve d’une gde capacité d’adaptation depuis sa création)
Avec l’approche systémique, on essaie de ne pas chercher uniquement la cause et l’effet
mais voir comment fonctionnent les interactions
Art. 1132 : interdiction discriminations dans le monde du travail
Art. 1133 : sauf exceptions pour certains secteurs
Dans la RSE, aspects éthiques, altruistes et stratégiques doivent être liés
II. L’éthique
Notion philosophique, plus large que le management, mais le management ne peut pas faire
sans l’éthique.
A l’éthique se greffent d’autres notions telles que la loi, la morale, etc.
Morale : le bien ou le mal considérés comme des valeurs absolues et transcendantes (et
obligatoires)
Éthique : le bon et le mauvais considérés comme valeurs relatives (à un individu, à un
groupe, à une société et à un moment) et immanentes.
Si chacun de nous possède une éthique dans sa vie perso, on la transporte forcément en
entreprise.
Dans une entreprise, il faudra coordonner une éthique entre les personnes qui en font partie
Déontologie ex des donneurs d’alerte : travaille dans une entreprise mais ne sait pas s’il
faut la dénoncer si elle ne se comporte pas de manière éthique car quelle est la loyauté qui
prime, celle à l’entreprise ou à la morale ?)
Opposé à la déontologie : la conception utilitariste de l’éthique = « je me comporte de
manière éthique car cela me rapporte du bénéf »
Selon Aristote, tout le monde doit bien se comporter, il faut donc développer sa vertu. Cette
vertu s’acquiert par l’expérience
Si le vice s’oppose à la vertu, celui-ci n’est pas considéré comme un mal mais comme un
excès il faudra trouver un juste milieu, qui tire vers le haut (ce n’est pas l’eau tiède). Il
appartient à chacun de s’écarter du manque et de l’excès pour aller vers ce qui est vertueux
Le courage de dire la vérité sur soi : dire ce que l’on pense
Le jugement est à la fois l’expérience, la capacité de réflexion/force intellectuelle et à se
maîtriser, une certaine force mentale/l’audace au moment où il faut prendre des décisions
plus ou moins évidentes
Un manager éthique sera capable d’arbitrer entre les différentes personnes
(chacune aura sa propre éthique) de façon à participer à la construction d’un
pdv éthique commun
3. De l’éthique à la RSE
Tous ceux qui ont essayé la RSE l’ont adoptée, il n’y a pas eu de retour en arrière