Comptabilité Approfondie DCG 10 FOUCHER
Comptabilité Approfondie DCG 10 FOUCHER
Comptabilité Approfondie DCG 10 FOUCHER
DCG 10
Comptabilité
approfondie
Manuel
2014/2015
S u p’FOU CHE R
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S om mai r e
➤ 1re partie PROFESSION ET CADRE COMPTABLE
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C
La profession H
comptable A
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Profession et cadre comptable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Le comptable salarié n’est pas un salarié comme les autres. Il détient des informa-
tions confidentielles particulièrement sensibles : salaires, coûts, délais de règlement
des clients, remises faites aux clients, etc. Par ailleurs, il peut être le témoin privi-
légié de certaines fraudes (comme des prélèvements injustifiés constitutifs d’un
délit d’abus de biens sociaux effectués par les dirigeants), le complice d’autres
fraudes (comme le délit de présentation de bilan inexact, la communication
d’informations inexactes à la banque en vue d’obtenir un crédit, la fraude fiscale
ou la dissimulation de certains faits au commissaire aux comptes), voire l’auteur
de délits (comme le détournement de fonds, délit qu’il peut en outre dissimuler si
le contrôle interne comporte des faiblesses). De ce fait, il a des responsabilités
particulières : disciplinaire, civile, fiscale et pénale.
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L’Irlande et l’Écosse ont leurs propres instituts.
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– les représentants légaux de sociétés qui peuvent ne pas convoquer des action-
naires aux assemblées générales, etc.
Le lien de subordination n’a pas pour effet de faire obstacle à la responsabilité
pénale.
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[ exemple
A ainsi été condamné pour complicité d’abus de biens sociaux, le secrétaire général d’une
entreprise qui a, en connaissance de cause, falsifié les bilans et n’a pas eu la force morale
de résister aux exigences illicites de son employeur, lequel lui avait fait confectionner un
faux bilan, ce qui avait permis la répartition de dividendes fictifs et l’obtention, auprès des
banques et organismes financiers, d’avances importantes. 2
.......................................................................................................................)
Étant au cœur des informations les plus sensibles dans une entreprise, les compta-
bles salariés ont des responsabilités plus lourdes que celles de la plupart des autres
salariés. Nous allons voir que les contraintes sont encore plus fortes pour les
comptables libéraux dont l’activité est encadrée et contrôlée par des organisations
professionnelles. 2
Les comptables libéraux exercent leur activité dans le cadre de cabinets indivi-
duels ou de groupe. Depuis de nombreuses années, la tendance est cependant à la
concentration. De plus, le développement des investissements internationaux a
poussé la profession à s’internationaliser très tôt et à une très grande échelle. En
conséquence, on voit aujourd’hui émerger quelques grands cabinets mondiaux,
les Big Four 3, qui peuvent compter jusqu’à 100000 collaborateurs dans le monde.
Ils assurent de multiples services à leurs clients : comptabilité, audit et conseils
dans tous les domaines du management et du droit. À côté de ces grands cabinets
mondiaux, il y a de nombreux cabinets offrant leurs services à une clientèle de
proximité ou offrant des services plus spécialisés.
2
Alain LEMAIGNAN, p. 240 citant un arrêt de la Cour de Rouen du 20 avril 1977.
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3
Avant la disparition d’Arthur Andersen, il y eut les Big Eight puis les Big Five. Les quatre cabinets restant,
les Big Four, appelés aussi par dérision les Fat Four, sont : KPMG, Ernst & Young, PriceWaterhouseCoopers
et Deloitte.
4
Pour un panorama complet de ces professions, cf. : Alain MIKOL et Hervé STOLOWY : Comment tra-
vailler avec ses auditeurs experts-comptables et commissaires aux comptes. Dunod, 1987, 219 p.
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En effet, plus des trois-quarts des experts-comptables sont également commissaires aux comptes et réci-
proquement. Il y a aujourd’hui environ 15000 commissaires aux comptes et 19000 experts-comptables.
6
L’institut le plus ancien est l’Institute of Chartered Accountants of Scotland (ICAS) qui a fêté son 150 e
anniversaire en 2004.
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– arbitrer les conflits professionnels entre les membres de l’Ordre ou entre les
membres de l’Ordre et leurs clients ;
– contrôler l’activité des membres, avec, notamment, le contrôle de qualité ;
– prendre les mesures disciplinaires à l’encontre de certains membres ;
– poursuivre toute personne ayant illégalement exercé la profession d’expert-
comptable.
La tutelle du ministre chargé de l’économie s’exerce également sur les conseils
régionaux par l’intermédiaire d’un commissaire du gouvernement.
a. Tutelle ministérielle
Bien que le commissariat aux comptes existe depuis la loi du 24 juillet 1867, la
Compagnie des commissaires aux comptes n’a été créée que le 12 août 1969 par
décret. Avant, la profession n’était pas réglementée. Plusieurs modifications sont
intervenues, la dernière étant celle de la loi de sécurité financière du 1er août 2003
et du décret du 27 mai 2005. Ce qui caractérise aujourd’hui la profession fran-
çaise, c’est le pouvoir important de l’autorité de tutelle, le ministre de la
Justice. Cette dernière réforme de l’organisation de la profession a été inspirée
par celle introduite aux États-Unis par le Sarbanes-Oxley Act du 29 août 2002 à
la suite du scandale Enron et de quelques autres.
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Selon la règle : 1 délégué pour 200 commissaires aux comptes personne physique.
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Ce que l’on appelle en anglais peer review, c’est-à-dire contrôle par les pairs ou par les confrères.
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a. Missions traditionnelles
Le comptable public est un fonctionnaire ou agent habilité à titre principal au
maniement des deniers publics ou des deniers privés réglementés. Il a seul la
qualité pour recouvrer les créances et payer les dettes de la majeure partie des
personnes publiques, ainsi que pour manier ou conserver les fonds et valeurs
appartenant ou confiés à celles-ci. Il est chargé de l’encaissement et du paiement
des deniers publics au vu des titres de paiement ou de recettes émis par
l’ordonnateur.
Il est chargé d’une mission de contrôle, puisqu’il ne peut acquitter les dettes ou
percevoir les recettes que si elles ont été prévues au budget (principe de l’autori-
sation budgétaire).
b. Nouvelles missions
La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) 9 a assigné un nouveau rôle
aux comptables publics de l’État 10 qui sont maintenant aussi chargés de veiller
« au respect des principes et règles » comptables et doivent s’assurer « notamment de
la sincérité des enregistrements comptables et du respect des procédures. » (art. 31).
Le rapprochement des règles comptables publiques et de celles des entre-
prises privées, dû en bonne partie au fait que le secteur public intervient de plus
en plus comme emprunteur sur les marchés financiers internationaux et doit donc
se soumettre aux mêmes règles de communication financière, est conduit, au plan
international, par le comité Secteur public de l’International Federation of
Accountants (IFAC). 11 Cela se traduit par une nouvelle définition des objectifs
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9
La LOLF fut votée le 1er août 2001 à l’unanimité des suffrages exprimés. Il est assez rare que l’Assemblée
soit unanime.
10
La LOLF ne concerne pas les collectivités territoriales.
11
Voir à ce sujet le site www.ifac.org et plus particulièrement les normes publiées par l’International Public
Sector Accounting Standards Board (IPSASB).
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des comptes de l’État, donnée par la LOLF : ils « doivent être réguliers, sincères
et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière ». 12
12
Art. 27 de la LOLF. On rapprochera cette formule de celle du code de commerce : « Les comptes annuels
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doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l’entreprise. » (art. L. 123-14)
13
Jean-Claude WATHELET : Budget, comptabilité et contrôle externe des collectivités territoriales. Essai pros-
pectif. Ed. L’Harmattan, 2000, p. 458 & s.
14
Jean-Claude WATHELET, op. cit., p. 187 & s.
18
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15
Art. 58 de la LOLF. Cf. à ce sujet : François CELLIER : Gestion comptable et budgétaire de l’État : les
apports de la LOLF. Intec, 2005, p. 96 & s.
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Expert-comptable
(NPMQ + déontologie)
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5. Contrôles de fin d’exercice Arrêté des comptes annuels Rapprochement avec les pièces
justificatives, contrôle de
cohérence
16
Ordre des experts-comptables : Mission de Présentation des Comptes annuels. Guide d’application des
Normes Professionnelles. 1993, p. 11 et 12.
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Attestation
La nature de la mission apparaît clairement dans la forme normalisée de
l’attestation 17 :
17
Norme professionnelle (NP) 2300 applicable à partir du 1er janvier 2012. Cf. OEC : Référentiel normatif
des professionnels de l’expertise comptable. 2012, p. 87 et s.
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Nous pouvons faire sur cette attestation quasiment les mêmes commentaires que
sur celle résultant de la mission de présentation. La seule différence est le rempla-
cement des notions de cohérence et vraisemblance par celle de conformité au
référentiel comptable. En France, pour les comptes individuels, il s’agit du Plan
comptable général et, pour les comptes consolidés, des règles et méthodes des
comptes consolidés du règlement CRC 99-02 (cf. infra § 1901 et s.).
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18
Cf. à ce sujet : Compagnie nationale des commissaires aux comptes : examen analytique. Note d’informa-
tion n° 6, 1986, 63 p. ou les normes internationales : International Federation of Accountants (IFAC) : op.
cit., p. 463 et s.
19
Norme professionnelle (NP) 2400 applicable à partir du 1er janvier 2012. Cf. OEC : Référentiel normatif
des professionnels de l’expertise comptable. 2012, p. 117 et s..
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Cf. site du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables : Normes internationales d’audit applica-
bles depuis le 1er juillet 2012).
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a. Comité d’entreprise
Le comité d’entreprise est un organe de consultation et d’information des salariés
qui doit être constitué dans toutes les entreprises de 50 salariés et plus, quelle que soit
leur forme juridique. Il est présidé par l’employeur. Y siègent des élus du personnel
ainsi que, avec voix consultative seulement, des représentants des organisations syn-
dicales. Une mission de l’expert-comptable auprès de ce comité est prévue par le code
du travail. « Le comité d’entreprise peut se faire assister d’un expert-comptable de
son choix en vue de l’examen annuel des comptes (…). Il peut également se faire
assister d’un expert-comptable (…) lorsque la procédure de consultation (…) pour
licenciement économique d’ordre structurel ou conjoncturel doit être mise en
œuvre. » (c. trav. art. L 434-6) Les mêmes dispositions s’appliquent aux comités de
groupe, si le siège social de la société mère se trouve sur le territoire français.
b. Objectif de la mission
L’objectif de la mission est défini par la loi. « La mission de l’expert-comptable porte
sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social nécessaires à l’intelli-
gence des comptes et à l’appréciation de la situation de l’entreprise. » (c. trav. art. L
434-6) Il ne s’agit donc en aucun cas de refaire le travail du commissaire aux comptes.
Ce n’est pas une certification des comptes mais une explication, une mise en pers-
pective qui doit permettre aux élus du comité d’entreprise de se faire une opinion sur
la situation de l’entreprise d’un point de vue économique, financier et social.
c. Information du comité d’entreprise
Le contexte de la mission tient à la nature des informations que reçoit le comité
d’entreprise et permet de préciser ce qui est attendu de l’expert-comptable.
• « Au moins une fois par an, le chef d’entreprise présente au comité d’entreprise
un rapport écrit d’ensemble sur l’activité de l’entreprise, le chiffre d’affaires, les
bénéfices ou pertes constatés, les résultats globaux de la production en valeur et
en volume, les transferts de capitaux importants entre la société mère et les
filiales, la situation de la sous-traitance, l’affectation des bénéfices réalisés, les
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aides ou avantages financiers consentis à l’entreprise par l’État, les régions et les
collectivités locales et leur emploi, les investissements, l’évolution de la structure
et du montant des salaires. (…) Ce rapport précise également les perspectives
économiques de l’entreprise pour l’année à venir. (…) (En outre) les membres du
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comité d’entreprise ont droit aux mêmes communications et aux mêmes copies
que les actionnaires et aux mêmes époques (…) » (c. trav. art. L 432-4)
• La loi définit de façon très large les possibilités d’accès à l’information de
l’expert-comptable. « Pour opérer toute vérification ou tout contrôle qui entre
dans l’exercice de ces missions, l’expert-comptable a accès aux mêmes docu-
ments que le commissaire aux comptes » (c. trav. art. L 434-6), c’est-à-dire à
toutes les écritures, à leurs pièces justificatives et à la correspondance. Toutefois,
il faut justifier que les demandes d’information sont nécessaires à l’exercice de la
mission. Ainsi, il sera difficile d’exiger l’accès à la paie, le détail des salaires n’étant
normalement pas nécessaire à l’intelligence des comptes. Enfin, il faut noter que
l’expert-comptable a « libre accès dans l’entreprise » (c. trav. art. L 434-6) bien
sûr toujours à condition que ce soit dans le cadre de sa mission.
d. Liberté des méthodes de travail et de la forme du rapport
La méthode de travail, pour ce type de mission, ne fait pas l’objet d’une norma-
lisation. Ce serait d’ailleurs difficile compte tenu de la variété et de la complexité
des situations que l’on peut rencontrer. L’Ordre des experts-comptables rappelle
simplement dans une recommandation 21 que l’expert doit être indépendant, qu’il
est tenu au secret professionnel sauf, bien sûr, à l’égard des membres du comité
d’entreprise (qui eux-mêmes ont une obligation de discrétion) et qu’il doit assumer
pleinement la responsabilité des travaux qu’il a confiés à des collaborateurs.
Le rapport n’est pas non plus normalisé. Contrairement aux autres missions
d’opinion, que ce soit celle du commissaire aux comptes (infra 0129) ou celles de
l’expert-comptable (supra 0126), il ne suffit pas d’attester un fait (par exemple :
que les comptes donnent une image fidèle) grâce à une formule normée. Ici, il faut
expliquer les comptes annuels à un public de non spécialistes. Les rapports sont
donc habituellement volumineux et comprennent des analyses de différents
comptes ou de différentes opérations avec des commentaires. Généralement, le
contexte économique de l’entreprise est également décrit pour mettre en pers-
pective les informations comptables et donner une vue prospective.
21
Ordre des experts-comptables : Recommandations à l’usage des membres de l’Ordre. Les diligences de
l’expert-comptable du comité d’entreprise. 1986, 9 p.
26
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La mission générale du commissaire aux comptes porte sur le contrôle légal des
comptes annuels sociaux et consolidés. Ces comptes pouvant être utilisés par des tiers
étrangers ou sur des marchés financiers étrangers, l’activité d’audit fait aussi l’objet
d’une normalisation internationale qui est l’œuvre de l’International Auditing and Assu-
rance Standards Board (IAASB) de l’International Federation of Accountants (IFAC).
22
Nous excluons ici les missions particulières telles le commissariat aux apports, le commissariat à la fusion,
la certification des comptes des partis ou groupements politiques, etc.
23
Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes, art. 1.
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comptes consolidés (…) sont tenues de désigner au moins deux commissaires aux
comptes » (c. com. art. L 223) et deux suppléants.
Toutes les sociétés anonymes et sociétés en commandite par actions doivent
avoir au moins un commissaire aux comptes. Les SARL et les SNC n’ont d’obli-
gation en la matière que dans la mesure où elles franchissent au moins deux des
trois seuils suivants : total du bilan supérieur à 1,55 million d’euros, chiffre
d’affaires supérieur à 3,1 millions et plus de 50 salariés. Pour les SAS, les seuils
sont respectivement 1 million d’euros, 2 millions d’euros et 20 salariés. Mais les
sociétés commerciales ne sont pas les seules entités à devoir nommer un commis-
saire aux comptes. En effet, par exemple, toute association ayant reçu
annuellement de l’État ou de ses établissements publics ou des collectivités
locales des subventions dont le total dépasse 153000 € doit également nommer
un commissaire aux comptes et un suppléant (c. com. art. L 612-4).
0133 c. Moyens d’investigation du commissaire aux comptes
« À toute époque de l’année, les commissaires aux comptes (…) opèrent toutes
vérifications et tous contrôles qu’ils jugent opportuns et peuvent se faire commu-
niquer sur place toutes les pièces qu’ils estiment utiles à l’exercice de leur mission
et notamment tous contrats, livres, documents comptables et registres des
procès-verbaux. » (c. com. art. L 823-13). Il s’agit donc d’une mission permanente
avec de très larges pouvoirs d’investigation. Sauf en ce qui concerne les irrégula-
rités constatées dans les comptes, qu’il est tenu de révéler, le commissaire aux
comptes est bien sûr tenu au secret professionnel.
0134 d. Organisation de la mission du commissaire aux comptes
Ce point ne peut être abordé ici que dans ses très grandes lignes, en s’appuyant
sur les normes d’exercice professionnel (NEP) des commissaires aux comptes. Il
est approfondi dans le chapitre 20 - Introduction à l’audit légal.
Orientation et planification de la mission
Le commissaire aux comptes doit commencer par acquérir une connaissance globale
de l’entreprise pour orienter sa mission. L’identification des principaux risques et
la définition d’un seuil de signification (limite en dessous de laquelle les erreurs
sont considérées comme négligeables et qui varie selon la taille de l’entité et la nature
de ses opérations) permet de déterminer la nature et l’étendue des contrôles à effec-
tuer pour atteindre l’objectif dans les meilleures conditions d’efficacité. 24
Appréciation du contrôle interne
En fonction des procédures administratives et comptables de l’entité auditée, les
risques d’erreur ou de fraude sont plus ou moins importants. Plus les contrôles a
priori sont fiables (séparation des fonctions ou des tâches, formalisation des procé-
dures, qualité des contrôles, qualification des personnels adéquate), plus les
contrôles supplémentaires réalisés par le commissaire aux comptes seront réduits.
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24
Cf. à ce sujet : NEP 300 - Planification de l’audit.
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différents outils dont les questionnaires de contrôle interne, les diagrammes de cir-
culation de documents (flow charts) et les matrices de séparation des fonctions. 25
Obtention d’éléments probants
En principe, pour des raisons pratiques évidentes, toutes les écritures ne peuvent
faire l’objet d’un contrôle. Et même dans ce cas, cela ne permettrait pas de déceler
les écritures omises et donc d’avoir une quelconque certitude sur la qualité des
comptes. Le commissaire aux comptes va donc essentiellement travailler par
sondage et par recoupement. L’examen analytique permettra de vérifier la
cohérence et la vraisemblance des chiffres : pourcentage de variation « normal »
d’une année sur l’autre, pourcentage de charges sociales vraisemblable, etc. 26
L’observation physique consistera à vérifier ou constater l’existence réelle du
stock, des immobilisations, des espèces, etc. 27 Enfin, la confirmation directe
consistera à demander à des tiers de confirmer directement au commissaire aux
comptes le montant d’une créance ou d’une dette, le solde d’un compte, l’exis-
tence d’un stock en dépôt, le montant d’une garantie donnée ou reçue, etc. 28
Utilisation de travaux effectués par d’autres personnes
Sans pour autant dégager sa responsabilité, le commissaire aux comptes peut
s’appuyer sur les travaux de contrôle effectués par d’autres : l’expert-comptable qui
a procédé à l’examen des comptes annuels, l’auditeur interne qui a déjà revu les pro-
cédures, les travaux d’autres commissaires aux comptes réalisés pour des entreprises
qui entrent dans le périmètre de consolidation (par exemple, le contrôle de la valeur
d’inventaire des titres des filiales non cotées peut se faire sans auditer les filiales qui
l’ont déjà été par leur propre commissaire aux comptes) et, bien sûr, les travaux du
co-commissaire lorsque l’entreprise doit avoir deux commissaires aux comptes.
Sans que cela le décharge de sa responsabilité, le commissaire aux comptes peut
se faire assister par des collaborateurs ou des experts indépendants pour une
partie seulement de ses travaux.
e. Vérifications spécifiques 0135
Les vérifications spécifiques 29 que le commissaire aux comptes doit effectuer
portent sur divers points qui sont présentés ci-dessous en ayant été regroupés
dans quatre rubriques.
Contrôle d’informations autres que les comptes annuels
Les commissaires aux comptes « vérifient également la sincérité et la concordance
avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du
conseil d’administration, du directoire ou de tout organe de direction, et des
documents adressés aux actionnaires ou associés sur la situation financière et les
comptes annuels. » (c. com. art. L 823-10). La mission ne se limite donc pas à
l’examen des comptes annuels : bilan, compte de résultat et annexe. Le rapport
25
Cf. à ce sujet NEP 610 - Prise de connaissance et utilisation des travaux de l’audit interne et NEP 9505
- Procédures de contrôle interne.
© Éditions Foucher
26
Cf. à ce sujet : NEP 520 - Procédures analytiques.
27
Cf. à ce sujet : CNCC : Observation physique. Note d’information n° 5, 1992, 106 p.
28
Cf. à ce sujet : NEP 505 – Demandes de confirmation des tiers.
29
Cf. à ce sujet : NEP 700 - Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés, § 8.
29
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NEP 700 – Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés, §9.
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a. Procédure d’alerte
La procédure d’alerte a été introduite dans notre droit des sociétés par la loi du
1er mars 1984, modifiée par la loi n° 94-475 du 10 juin 1994. L’objectif de cette loi
est de provoquer le plus tôt possible chez les dirigeants une prise de conscience de
la gravité de la situation et, à défaut, de permettre au tribunal de commerce
d’intervenir avant la cessation de paiement, c’est-à-dire avant qu’il ne soit trop
© Éditions Foucher
tard pour préserver les intérêts matériels des tiers (notamment des créanciers) et
31
Pour plus de détails sur l’ensemble de ces missions connexes, cf. : CNCC : Le Guide du commissaire aux
comptes. 2005, p. 541 à 565.
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Cf. à ce sujet : CNCC : L’alerte. Note d’information n° 7, 1985, 80 p.
33
Cf. : NEP 570 – Continuité d’xploitation.
33
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34
Ibid. p. 24. On peut également voir à ce sujet : CNCC : Le commissaire aux comptes dans les entreprises en
difficulté. Note d’information n° 21, 1996, 202 p.
34
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35
Cf. à ce sujet : CNCC : Le Guide du commissaire aux comptes. 2005, p. 543 à 546.
36
Cf. CNCC : Normes, commentaires, déontologie. p. 1504 à 1508.
35
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Profession et cadre comptable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Il doit avoir été accompli matériellement (la simple intention ne suffit pas, il faut
un élément matériel)
• L’auteur doit avoir été libre et conscient (élément intentionnel).
Les diligences du commissaire aux comptes prévoient le contrôle de ces trois con-
ditions. La vérification de l’élément intentionnel est évidemment le point le plus
délicat. Ainsi, une erreur dans les comptes, ce qui suppose la bonne foi des diri-
geants, n’est pas une infraction.
Quelles sont les conséquences de la non-révélation des faits délictueux ?
Nous avons vu que la loi punissait l’absence de révélation. Les règles habituelles
en matière pénale s’appliquent au commissaire aux comptes. Il faudra démontrer
l’existence des trois éléments constitutifs de l’infraction : l’acte est légalement
punissable (c. com. art. L 820-7), le fait que la révélation n’a pas été faite est
avéré, le commissaire aux comptes avait connaissance du fait délictueux qu’il
aurait dû révéler (ce que le ministère public ou la partie civile devront prouver ; ce
troisième élément est évidemment le plus délicat).
Quelles diligences le commissaire aux comptes doit-il mettre en œuvre
pour rechercher les faits délictueux ?
La CNCC précise que le professionnel n’a pas à mettre en œuvre de procédure
particulière destinée à rechercher l’existence possible de faits délictueux. 37 Il n’y a
donc pas d’obligation de résultat. Il ne révèle que ce qu’il a découvert « au cours
de l’accomplissement de sa mission », comme le dit la loi.
Quelles sont les conséquences de la révélation des faits délictueux ?
Le commissaire aux comptes devra informer les actionnaires à la prochaine assemblée
générale de l’existence de ces faits, sous forme d’une mention dans la seconde partie
de son rapport général, consacrée aux vérifications et informations spécifiques.
Le procureur de la République, informé, décide seul des suites à donner.
Enfin, la responsabilité du commissaire aux comptes ne peut être engagée par la
révélation même si elle a des conséquences dommageables pour des tiers ou si elle
débouche sur une ordonnance de non-lieu, l’inculpé étant finalement innocenté.
La seule exception à cette règle est le cas de la dénonciation calomnieuse.
Y a-t-il l’équivalent d’un seuil de signification en matière de révélation de
faits délictueux ?
Il n’est évidemment matériellement ni possible, ni souhaitable de révéler absolu-
ment tous les faits délictueux. Faut-il, par exemple, révéler un retard de trois
jours par rapport à la date limite de convocation d’une assemblée dans une société
anonyme dont le président détient 99 % du capital ? Théoriquement, oui. Mais
cela n’améliorerait pas forcément le fonctionnement de la Justice et détériorerait
inutilement les relations entre les commissaires aux comptes et leurs clients. La
CNCC, avec l’accord du Garde des Sceaux, recommande de ne pas révéler les
« délits mineurs, formels, susceptibles d’être commis sans aucune intention ni
© Éditions Foucher
37
Ibid. p. 1506, § 10.
38
CNCC : Circulaire du 13 février 1978. Bulletin n° 32, décembre 1978, p. 395 et s.
36
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les contribuables et citoyens dans la mesure où ils jouent un rôle important dans la
39
Cette information trouve normalement sa place dans le rapport adressé par le commissaire aux comptes
au conseil d’administration, prévu à l’article L 823-16 du code de commerce.
37
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Profession et cadre comptable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
détermination de l’assiette des impôts de leurs clients. Ils peuvent bien sûr les
conseiller pour utiliser au mieux les divers avantages fiscaux mais ne doivent pas
encourager la fraude fiscale. Les commissaires aux comptes sont payés par leurs
clients mais rédigent un rapport qui est rendu public et sert l’ensemble des tiers en
relation avec l’entreprise. Comme nous l’avons vu, ces professionnels appartien-
nent obligatoirement à une organisation, l’Ordre ou la Compagnie, placée sous la
tutelle des Pouvoirs publics, respectivement le ministre de l’économie et le
ministre de la Justice. L’organisation professionnelle a un pouvoir disciplinaire sur
ses membres.
Après des considérations générales sur les systèmes de normes et valeurs qui
régulent les relations entre les hommes, nous verrons les normes professionnelles
de comportement et plus précisément le code d’éthique de l’IFAC et les codes de
déontologie de l’Ordre et de la Compagnie.
Nos normes de comportement, la façon dont se règlent nos relations avec autrui
sans le recours à la force, sont encadrées par la morale, l’éthique, la déonto-
logie, la loi et la religion. Dans un État laïc, la religion joue un moindre rôle car
elle relève de la sphère privée. En revanche, la morale imprègne l’éthique, la
déontologie et la loi. Ces différentes sources de légitimité de nos actions peuvent
être en conflit.
0141 1. La morale
« Une morale peut être conçue comme :
– un ensemble de fins (…) que l’homme se propose ; à quoi il faut ajouter un
ensemble de moyens pour parvenir à ces fins ;
– un ensemble de valeurs, c’est-à-dire de concepts permettant de juger et de
classer les acteurs humains et leurs actions (bien, mal, lâche, salaud, honnête,
juste, etc.) ;
– un ensemble de prescriptions formulées par des opérateurs caractéristiques
que l’on retrouve dans l’énoncé du droit et de la loi (Tu dois, Il est obligatoire de,
Il est défendu de, etc.). » 40
Ces éléments ne sont pas indépendants. Ils supposent la liberté d’agir et enca-
drent nos actions.
Le domaine de la morale est celui de l’intériorité des jugements individuels. Un
manquement n’est sanctionné que par le remord, sanction que le coupable
s’inflige à lui-même en l’empêchant d’être heureux. La morale peut sanctionner
une simple intention même si aucun tiers n’en a eu connaissance. Par exemple, on
ne doit pas souhaiter du mal à son prochain et, surtout, ne pas tirer plaisir du fait
© Éditions Foucher
40
Sylvain AUROUX (sous la direction de) : Les notions philosophiques. PUF, 1998, p. 1684 & s. Voir égale-
ment sur ce sujet l’ouvrage suivant : Monique CANTO-SPERBER (sous la direction de) : Dictionnaire
d’éthique et de philosophie morale. PUF, 1997, 1719 p.
38
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d’avoir de telles pensées. Mais la morale peut aussi sanctionner par la réprobation
sociale un fait ou une action, connu de tiers.
2. L’éthique 0142
3. La déontologie 0143
La déontologie est l’ensemble des règles morales qui régissent l’exercice d’une
profession. Elle fait généralement l’objet d’une codification, ajoutant ainsi à la
norme morale des règles administratives qui s’imposent à l’individu même s’il ne
les a pas intériorisées. Les manquements ne sont pas sanctionnés par le remord
mais par des mesures disciplinaires frappant le coupable, telle l’interdiction tempo-
raire ou définitive d’exercer la profession, décidée par une chambre de discipline,
sans pour autant ouvrir de droits à la victime. Par exemple, un expert-comptable
qui aurait détourné des fonds chez un client, peut être sanctionné par l’Ordre
dans la mesure où il porte préjudice à la réputation de la profession. Mais cette
sanction disciplinaire ne permet pas à la victime d’être indemnisée. Il faudra, pour
cela, une condamnation pénale.
4. Le droit 0144
Dans un État de droit, les Pouvoirs publics ont le monopole de la violence légale.
Ils peuvent contraindre le citoyen : le contraindre à payer ou le priver de sa
liberté. Encore faut-il que le cas ait été prévu par un texte. Ces règles n’impli-
quent pas un jugement de valeur. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on
respecte le code de la route que l’on est prudent. La loi interdit l’euthanasie
même si la morale peut l’admettre dans certains cas. 42 Mais il est clair qu’une
divergence profonde entre les textes et la morale ne saurait être durable dans un
régime démocratique.
Dans le domaine qui nous concerne, à titre d’exemple, la responsabilité fiscale
des comptables est prévue par l’article 1742 du Code général des impôts qui
© Éditions Foucher
41
Sylvain AUROUX, op. cit., p. 870.
42
Le cas de l’avortement, jusqu’au vote de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse présentée par
Simone Veil en janvier 1975, est un exemple frappant de divergence entre religion avec la position de l’église
catholique, droit et morale. Le droit, qui jusqu’en 1974 sanctionnait pénalement l’IGV, était resté sur des
positions ne reflétant plus l’évolution des mœurs et de la morale.
39
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stipule que « les articles 59 et 60 du code pénal s’appliquent aux complices des
délits visés à l’article 1741, sans préjudice des sanctions disciplinaires, s’ils sont
officiers publics ou ministériels ou experts-comptables. » L’article 1741 énumère
les fraudes fiscales. Le droit sanctionne donc les comportements déviants des
comptables.
43
IFAC : Handbook of the Code of Ethics for Professional Accountants. 2012.
© Éditions Foucher
Le mot éthique n’est pas tout à fait approprié. En toute rigueur, conformément aux définitions données ci-
dessus, s’agissant d’un groupe de professionnels et d’un mélange de valeurs et de règles, il s’agit plutôt d’un
code de déontologie.
Les organisations professionnelles d’environ 130 pays sont membres de l’IFAC. Pour la France, il s’agit de
l’Ordre et de la Compagnie.
40
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– fixe les principes fondamentaux que cette profession doit observer (§ 16) : inté-
grité, objectivité, compétence professionnelle, obligation de diligence (se conduire
en bon père de famille et satisfaire à son obligation de moyens 44), confidentialité,
comportement digne d’un professionnel (ne portant pas atteinte au crédit de la
profession) et respect des normes techniques de la profession (IFAC, IASB, règles
de l’organisation professionnelle nationale et législation applicable au client).
Le code comporte ensuite trois grandes parties : ce qui est applicable à tous les
professionnels, à ceux qui sont en profession libérale et, enfin, aux professionnels
salariés.
– être indépendants ;
– n’accepter une mission que s’ils sont professionnellement compétents pour la
mener à bien et être responsables des prestations sous-traitées à d’autres
experts ;
– facturer des honoraires qui soient honnêtement en relation avec la valeur du
service rendu ;
– ne pas se mettre dans une situation d’incompatibilité menaçant leur intégrité,
objectivité ou indépendance ;
– respecter les règles spécifiques à la publicité.
44
L’obligation de moyens oblige le professionnel à faire un certain nombre de choses mais sans garantir le
résultat, ce qui correspondrait bien sûr à une obligation de résultat. Par exemple, un médecin a typiquement
une obligation de moyens (mettre en œuvre tout ce qui est possible pour soigner le malade) mais pas d’obli-
gation de résultat (il ne peut promettre la guérison et ne saurait être tenu pour responsable de l’échec en
l’absence de négligence de sa part).
41
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45
Art. 143.
46
Ibid. art. 147.
47
Ibid. art. 152. Jusqu’à présent, la publicité était interdite (cf. Conseil supérieur de l’Ordre des experts-
comptables : L’essentiel de la déontologie de l’expert-comptable. Code des devoirs professionnels. Editions ECM,
p. 53). Toutefois, cette règle n’était pas toujours respectée.
42
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Le code de déontologie des commissaires aux comptes est approuvé par un décret
n° 2010-131 du 10 février 2010 après avis de l’Autorité des marchés financiers
(AMF) et du Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C). 48 Contraire-
ment à ce qui se passe pour l’IFAC, qui est une organisation professionnelle, ce
code est approuvé et promulgué par les Pouvoirs publics. Cette intervention de
l’État met fin à une situation d’autorégulation dans laquelle la profession fixait ses
propres règles. On observe cette tendance dans la plupart des grands pays indus-
triels afin de restaurer la crédibilité de la profession après les scandales financiers
et les méga-faillites (Enron et autres).
Le commissaire aux comptes, qui exerce une mission d’intérêt général (art. 1
du code de déontologie) et se conforme aux lois et règlements (art. 2), doit
(art. 3 à 9) :
– exercer sa profession avec honnêteté et droiture (principe d’intégrité) ;
– conserver en toutes circonstances une attitude impartiale ;
– être indépendant ;
– éviter toute situation de conflit d’intérêt 49 ;
– agir avec compétence et donc se soumettre à une obligation de formation
continue ;
– entretenir avec les autres commissaires aux comptes des relations
confraternelles ;
48
Le précédent code de déontologie, maintenant abrogé, avait été adopté le 9 septembre 1998 par le Conseil
national des commissaires aux comptes sans avoir eu besoin de l’aval de l’État.
49
Le code de déontologie traite des conflits d’intérêt. C’est la situation dans laquelle se trouve un
professionnel qui, par exemple :
- a le devoir de révéler au procureur de la République les faits délictueux commis par les dirigeants dont il a
eu connaissance dans l’exercice de sa mission, cette révélation dégageant sa responsabilité ;
- mais souhaite ne pas les révéler car il est en fin de mandat et risque de ne pas être renouvelé par les diri-
geants pour de nouveau six ans. Dans ce cas, il prend un autre risque, celui d’être poursuivi et condamné
pour absence de révélation.
Autrement dit, quoi qu’il fasse, il subit un dommage ou prend un risque.
Le code de déontologie ne traite pas des conflits de devoir. La tragédie cornélienne illustre parfaite-
ment ce type de situation. On peut aussi en rencontrer dans la vie professionnelle comme le montre le cas
suivant :
© Éditions Foucher
- agir selon la loi est un devoir qui conduirait le commissaire aux comptes à mettre en œuvre une procédure
d’alerte pouvant d’ailleurs éviter une fuite en avant encore plus ruineuse ;
- agir avec humanité est un autre devoir, moral, qui conduirait à dissimuler les difficultés de l’entreprise afin
de ne pas les aggraver et d’essayer de sauver les emplois et d’honorer les échéances.
Là encore, quel que soit le choix, il y a des victimes.
43
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2. Incompatibilités
0153 a. Incompatibilité professionnelle
Il est interdit au commissaire aux comptes de fournir à l’entité dont il certifie les
comptes, tout conseil ou toute autre prestation de services n’entrant pas dans les
diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes (art. 10 du
code de déontologie). Cette interdiction résulte également du code de commerce
(art. L 822-11, al. 2) et s’applique en France depuis 1969. Il n’en a pas été de
même à l’étranger. Par exemple, dans le cas Enron, aux États-Unis, le cabinet
Arthur Andersen, aujourd’hui disparu, assurait l’audit des comptes et d’impor-
tantes missions de conseil informatique. De ce fait, son manque d’indépendance
ne lui a pas permis de révéler les fraudes comptables commises par son client. La
loi Sarbanes-Oxley de 2002 a mis fin à cette confusion des genres.
Remarque : Lorsqu’un commissaire aux comptes est affilié à un réseau national ou
international, dont les membres ont un intérêt économique commun et qui n’a pas pour activité
exclusive le contrôle légal des comptes, il ne peut certifier les comptes d’une personne ou d’une
entité qui, en vertu d’un contrat conclu avec ce réseau ou un membre de ce réseau, bénéficie d’une
prestation de services, qui n’est pas directement liée à la mission du commissaire aux comptes
selon l’appréciation faite par le Haut Conseil du commissariat aux comptes (…) (c. com. art. L 822-
11).
0156 3. Démission
Le commissaire aux comptes ne peut démissionner de son mandat que pour des
motifs légitimes comme la cessation définitive d’activité ou la survenance d’un
44
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4. Honoraires 0157
Les honoraires sont fixés, en fonction des diligences à mettre en œuvre, mais
sans que cela puisse compromettre la qualité des travaux (art. 31 du code de
déontologie). Dans toutes les sociétés, cotées ou non, le montant des honoraires
versés au commissaire aux comptes doit être communiqué aux actionnaires ou
associés (c. com. art. L 820-3).
Toutefois, afin d’éviter une trop forte concurrence par les prix qui se ferait au
détriment du volume des travaux de vérification, l’article 120 du décret du 12 août
1969 fixe un barème de temps. Il faut calculer le montant total du bilan plus les
produits d’exploitation et les produits financiers hors taxes. Lorsque ce total est
inférieur ou égal à 2 M€, le temps de travail doit être compris entre 20 et
35 heures. De 2 à 5 M€, il doit être de 30 à 50 heures et ainsi de suite. Il y a une
liberté d’appréciation à l’intérieur de cette fourchette et des possibilités de déro-
gations. Mais surtout, le décret ne fixe pas le taux horaire devant être facturé.
Il n’y a plus de barème de temps pour les entités dont le montant décrit ci-dessus
dépasse 800 M€. Enfin, le barème ne s’applique pas aux sociétés cotées, aux
banques, aux assurances, etc.
5. Publicité 0158
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
45
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= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
La profession comptable, du fait de sa responsabilité sociale (détermination de
l’assiette de l’impôt, transparence de l’information financière, lutte contre la délin-
quance financière), est soumise à des règles particulières, qu’il s’agisse des sala-
riés, des professionnels libéraux (experts-comptables et commissaires aux
comptes) ou des comptables publics.
L’expert-comptable assure essentiellement des missions contractuelles de con-
seil aux entreprises en lien avec leurs obligations comptables. Le commissaire
aux comptes exerce une mission légale de certification des comptes annuels et/
ou consolidés, strictement encadrée par des normes d’audit. Ces deux profes-
sions sont réglementées, les professionnels devant obligatoirement être mem-
bres respectivement de l’ordre des experts-comptables et de la compagnie des
commissaires aux comptes qui s’assurent notamment du respect des normes,
de la qualité des travaux de leurs membres et du respect des codes de déontolo-
gie sous la tutelle des Pouvoirs publics.
© Éditions Foucher
46
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C
Normalisation H
comptable et A
cadre conceptuel P
47
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0202 1. Généralités
Au sein d’une nation, l’enjeu de la normalisation comptable peut être :
– un meilleur contrôle de l’application des règles de la fiscalité des entreprises ;
– un contrôle plus facile des comptabilités par le commissaire aux comptes ou une
surveillance plus simple pour l’expert-comptable ;
– une lecture plus aisée des comptes annuels par les tiers : banquiers, investis-
seurs, représentants du personnel, analystes financiers, statisticiens ;
– une standardisation, source de gains de productivité dans la production des
comptes.
Il n’est donc pas étonnant que certains pays ayant une tradition d’intervention de
l’État dans l’économie, en particulier l’Allemagne (plan Schmalenbach entré en
vigueur en 1937), puis la France (Plan comptable général publié en 1943 par le
gouvernement de Vichy), aient aussi une assez longue tradition de normalisation
comptable, cherchant à profiter des avantages et en particulier de la confiance
qu’elle procure.
3. Normalisation et fiscalité
© Éditions Foucher
0204
Les objectifs de la comptabilité étant multiples et contingents, il n’est pas non plus
toujours possible ou souhaitable de retenir une solution unique. Ainsi, le droit
comptable et le droit fiscal évoluent vers une autonomie croissante dans la plupart
48
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Certains pays et en particulier les pays anglo-saxons, ont une tradition de moindre
intervention des pouvoirs publics dans les affaires qu’en France et estiment que
les choix comptables sont de la responsabilité des dirigeants des entreprises, à
condition de respecter des principes comptables généralement admis (Generally
Accepted Accounting Principles – GAAP). Il s’agit pour eux plus d’une harmonisa-
tion des concepts que d’une normalisation.
Toutes les nations se sont posé le problème de la normalisation ou harmonisation
des comptes des entreprises opérant sur leur sol. Mais le choix d’une norme n’est
qu’un compromis reflétant l’équilibre des forces à un moment et en un lieu
donnés, tant les intérêts sont divergents. Il n’est donc pas étonnant que les solu-
tions soient très diverses puisqu’elles se réfèrent à des environnements
économiques, sociaux et culturels différents.
Ce serait évidemment sans importance si les agents économiques n’opéraient
jamais hors de leurs frontières. Mais à titre d’exemple, la France a importé pour
457 milliards d’euros en 2010 et exporté pour 354 milliards. En 1980, ces chiffres
étaient respectivement de 83 et 76 milliards d’euros 1. Ces échanges s’accompa-
gnent bien sûr d’investissements considérables. Dans ce contexte, une
normalisation internationale est incontournable.
et parfait » suppose entre autres que tous les participants au marché aient une
connaissance complète de tous les éléments significatifs de ce marché.
1
Source : INSEE.
49
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Comptes 2001
Normes locales Normes US Écart
(résultat en millions
(1) (2) (3)=(1)-(2)
d’euros)
A. Pouvoirs publics
© Éditions Foucher
0208
50
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2
Le reporting est un concept difficile à traduire. Il s’agit de l’activité consistant à rendre compte, c’est-à-dire
produire des informations permettant de porter un jugement sur l’activité de celui auquel on a délégué une
tâche. Dans la pratique, le rapport de gestion peut être une forme de reporting.
3
Ce qui inclut les anciennes normes référencées International Accounting Standards (IAS).
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0213 b. Gouvernement
Le Gouvernement a publié les décrets d’application de ces lois : décrets du
29 novembre 1983 (décret comptable), du 17 février 1986 (comptes consolidés) et
du 14 octobre 1998 (CRC).
Plus récemment, il a publié l’ordonnance du 22 janvier 2009 qui précise la compo-
sition et les compétences de l’ANC.
Le Gouvernement homologue par arrêtés interministériels, les règlements de
l’ANC (infra 0214) et les rend ainsi obligatoires. C’est ainsi que deux arrêtés du
22 juin 1999 ont homologué les règlements 99-03 (réécriture du Plan comptable
général) et 99-02 (règles et méthodes des comptes consolidés). Des arrêtés ulté-
rieurs ont homologué des règlements modifiant ces textes.Le règlement intérieur
de l’ANC a été homologué par un arrêté du 11 mars 2010.
A partir des textes du droit français, des lois aux arrêtés, les tribunaux, indépen-
dants du législateur et du gouvernement, produisent une jurisprudence qui
contribue à cette œuvre de normalisation. 4
52
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Institutions Textes7
Organisation des Nations Recommandations Rapports généraux Rapports spéciaux
unies (ONU)
Commission des sociétés
transnationales
Organisation de Principes directeurs Classification
coopération et de (des termes comptables
développement figurant dans les principes
économique (OCDE) directeurs)
Commission européenne Directives* 2013/34/UE Règlement* IAS 2005
et n° 8
Parlement Lois*,
Code de commerce*
Gouvernement Décrets* Arrêtés* Réponses ministérielles
(homologation des
règlements de l’ANC)
Tribunaux Jurisprudence
Autorité des normes Règlements* et avis
comptables (ANC)
Autorité des marchés Règlements* Instructions Recommandations
financiers (AMF)
© Éditions Foucher
* Textes ayant par nature une valeur contraignante, les autres textes ne participent qu’à la formation d’une doctrine qui est l’une des
sources du droit comptable.
5
De gauche à droite, hiérarchie des textes allant du plus au moins contraignant.
53
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6
International Organization of Securities Commissions (IOSCO)
7
Certaines normes portant l’ancien intitulé « International Accounting Standards (IAS) » subsistent.
8
Elles portent le nom de l’IFRIC ou l’ancien nom de SIC « Standard Interpretations Committee ».
54
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Institutions Textes9
Fédération européenne
des experts-comptables
(FEE)
Ordre des experts- Normes sur les missions Doctrine : Revue française de
comptables comptabilité
Le droit comptable ne s’est pas construit à partir d’une théorie mais à partir de
pratiques qui remontent à plusieurs millénaires avant Jésus-Christ. 10 Ces prati-
ques ont ensuite été théorisées, comme le fit Luca Pacioli en 1494. 11
De même, la normalisation comptable a commencé par traiter des problèmes con-
crets : la nomenclature des comptes en ce qui concerne les plans comptables
développés en France et en Allemagne au XXe siècle et les règles de comptabilisa-
tion et de présentation des états financiers, en ce qui concerne les normes de
l’International Accounting Standards Committee 12. Cette approche incrémentale a
deux limites :
– en ne traitant qu’une série de points précis, elle ne permet pas de résoudre les
questions pour lesquelles il n’y a pas de norme ;
9
De gauche à droite, hiérarchie des textes du plus ou moins contraignant.
10
Voir par exemple la tablette comptable de Tellô datant de 2350 av. J.-C. dans : Jean-Guy DEGOS : His-
toire de la comptabilité. PUF, 1998, p. 9. La comptabilité est antérieure au calcul. Cf. à ce sujet : G. IFRAH :
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« Normalisation comptable internationale : le retour du politique ? » Comptabilité, contrôle, audit, tome 16,
décembre 2010, p. 153 à 175. Voir également le débat suscité par cet article dans Comptabilité, contrôle,
audit, tome 17, décembre 2011, p. 87 à 128.
15
Cf. à ce sujet : Bernard COLASSE : « La comptabilité : un savoir d’action en quête de théories. » in :
Jean-Marie BARBIER (sous la direction de) : Savoirs théoriques et savoirs d’action. PUF, 1998, p. 73 à 89.
57
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1
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Notre droit comptable national se caractérise par ses hésitations dans la hiérarchi-
sation des objectifs.
Le code de commerce (article L 123-14),
est libellé comme suit : « les comptes annuels doivent être réguliers et sincères
et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l’entreprise. Lorsque l’application d’une prescription comptable ne
suffit pas à donner l’image fidèle mentionnée au présent article, des informations
complémentaires doivent être fournies dans l’annexe. Si, dans un cas excep-
tionnel, l’application d’une prescription comptable se révèle impropre à
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ou du résultat,
il doit y être dérogé. Cette dérogation est mentionnée à l’annexe et dûment
motivée (...) ». Le code de commerce est donc clair : en cas de conflit entre la
régularité et l’image fidèle, cette dernière l’emporte.
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1. Il ne s’agit que d’une image fidèle et non de l’image fidèle. On admet donc
qu’il puisse en exister plusieurs et que parmi elles, il faille retenir celle qui associe
le mieux régularité et fidélité. Le conflit doit donc être tout à fait exceptionnel.
2. Puisqu’il peut exister plusieurs images fidèles, elles doivent être interprétées à
la lumière de conventions comptables qui peuvent être variables d’une entreprise
à l’autre mais doivent être portées à la connaissance du public dans l’annexe.
Dans un cadre souple, il est possible de présenter des comptes consolidés selon
des conventions différentes de celles retenues pour la présentation des comptes
sociaux. L’information s’adresse à un public averti...
3. Le domaine d’application de notre droit comptable est plus large que celui de la
4e directive qui ne vise que les sociétés où la responsabilité des associés est
limitée. Commes les IFRS, il englobe toutes les entités devant présenter des états
financiers (ou des comptes annuels - PCG art. 110-1).
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moins retenue par la plupart des entreprises dans leurs comptes sociaux (il n’en
est pas de même dans les comptes consolidés où l’on comptabilise les impôts dif-
férés). Une autre exception notoire est la constatation du résultat à
l’achèvement des travaux dans les contrats à long terme (infra 0915).
sur des montants égaux et des durées égales, la réalité économique peut être la
même ; il est en effet indifférent de payer une même somme à titre de loyer ou de
remboursement d’emprunt en supposant que la valeur résiduelle en fin de vie de
la machine soit toujours nulle. Mais la substance de ces quatre modalités ne se
62
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confond pas. L’achat permet une revente avec, le cas échéant, une plus-value, ce
qui est impossible en cas de location. De son côté, la location donne plus de flexi-
bilité. Tout dépend donc des intentions des contractants. La prise en compte de
l’intention en comptabilité se retrouve dans d’autres cas. Par exemple, on peut
exclure du périmètre de consolidation les filiales dont les titres sont détenus uni-
quement en vue d’une cession ultérieure.
Les hésitations du droit comptable français, dont l’autonomie par rapport au
droit commercial et au droit fiscal est récente et toute relative, conduisent à des con-
clusions contradictoires. La vision patrimoniale l’emporte pour le crédit-bail dans les
comptes individuels où il est analysé comme une location, c’est-à-dire une charge,
(infra 0701 et s.) alors que l’inscription à l’actif est possible dans les comptes consolidés
des groupes non cotés et qu’elle est obligatoire pour les comptes consolidés présentés
selon les normes internationales. En ce qui concerne la clause de réserve de propriété,
même dans les comptes individuels l’immobilisation est de rigueur alors que le trans-
fert de propriété est différé (infra 0435 et 0544).
D’une façon générale, « l’utilisation prioritaire de l’analyse juridique substantielle
ou du principe de prééminence de la substance sur la forme, peut permettre de
faire obstacle aux utilisations astucieuses de qualifications juridiques formelles qui
seraient inadaptées pour rendre compte de la substance juridique de l’opération.
Nous pensons ici, par exemple, aux distorsions découlant de l’assimilation hâtive
des opérations de cession-bail à une vente suivie d’une location : dans la mesure
où la substance juridique de l’opération est restaurée (c’est-à-dire une opération
de financement garantie par l’affectation du droit de propriété au créancier), il n’y
a évidemment plus de raison de faire apparaître dans les comptes de l’entreprise
une plus-value de cession tout à fait factice 18 ».
Ce postulat a néanmoins disparu dans le nouveau cadre conceptuel de l’IASB.
L’IASB explique (IASB 2010, BC3 26) que le postulat de la « prééminence de la
substance sur la forme » est redondant avec la nécessité de représenter fidèle-
ment l’information financière. Pour l’IASB, la représentation fidèle (infra 0251)
signifie déjà que l’information financière représente plutôt la substance d’un phé-
nomène économique que sa forme juridique.
nombre de difficultés pratiques. Nous présentons six règles que nous qualifions de
conventions.
18
Brigitte RAYBAUD-TURILLO : op. cit.
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[ exemple
Les dirigeants peuvent, en fin d’année, choisir de réaliser une plus-value en effectuant un « aller
et retour » ou de conserver la plus-value latente, notamment en vue de lisser le résultat.
L’aller-retour est une opération qui consiste à vendre un actif susceptible de dégager une
plus-value afin de la réaliser et à le racheter immédiatement après pour une valeur égale au
prix de vente obtenu précédemment. Cela revient à effectuer une réévaluation d’un actif en
comptabilisant la plus-value dans le résultat. Sauf montage financier particulier, c’est difficile à
réaliser pour un bien immobilier (terrain ou construction) car le coût de transaction est élevé
ou pour un bien d’équipement (machine) dans la mesure où il n’y a généralement pas de plus-
value latente et où le marché est très étroit. En revanche, l’opération est simple pour les
titres, en particulier s’ils sont cotés.
.......................................................................................................................)
c. Normes IAS-IFRS
La convention du coût historique est l’une des méthodes d’évaluation retenues
par l’IASB (voir notamment Cadre conceptuel de 1989 § 100, IAS 1 § 118 et IAS
16 § 30). Elle n’est pas applicable dans un environnement d’hyper-inflation (IAS
29). Enfin et surtout, la principale dérogation à la convention du coût historique
résulte de l’application de la juste valeur à certains avetifs (infra 0242).
© Éditions Foucher
64
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qui n’est pas sans effet sur le résultat. La règle de prudence s’oppose au report de
charges sur les exercices ultérieurs (par le biais de l’évaluation des stocks, des régu-
larisations ou de l’inscription de charges en immobilisations) ou à l’anticipation des
produits (qui est systématiquement évitée par le recours au coût historique).
65
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1
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La convention de prudence ne peut être justifiée par l’image fidèle, bien au con-
traire. C’est plus une contrainte dont conviennent les comptables et les
utilisateurs des comptes, mais qui souffre de nombreuses exceptions. Ainsi,
toutes les dérogations au coût historique sont également des dérogations à la pru-
dence puisque la plus-value est enregistrée sans être réalisée. De même, la
comptabilisation du profit selon la méthode de l’avancement sur les contrats à
long terme, prévue à l’article L 123-21 du code de commerce (infra 0914), permet
de ne pas attendre prudemment la fin de l’opération pour en dégager le résultat.
3. Convention de la juste valeur
0242 a. Notion de juste valeur
La convention de la juste valeur s’oppose à la convention du coût historique
(supra 0238) et à la convention de prudence (supra 0241).
L’IASB a publié en mai 2011 un « guide d’évaluation de la juste valeur (IASB,
2011) 19 applicable depuis le 1er janvier 2013. L’organisme international fait explici-
tement référence à la crise financière qui a rendu d’autant plus urgente une
explicitation des conditions d’évaluation à la juste valeur et des informations à
fournir dans les états financiers. L’IFRS 13 s’applique aux éléments financiers et
non financiers qui sont évalués à la juste valeur.
« La juste valeur est « le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour trans-
férer un passif lors d’une transaction ordonnée entre des intervenants du marché à la
date d’évaluation ». (IFRS 13, IASB 2011)
En plus d’homogénéiser les différents textes relatifs à la juste valeur, cette norme
indique les informations à fournir en notes aux états financiers et établit une hié-
rarchie entre les justes valeurs, selon trois niveaux. Il n’y a donc plus une seule
juste valeur mais plusieurs justes valeurs.
• le niveau 1 correspond aux prix cotés que l’on peut observer sur des marchés
actifs pour des actifs et des passifs similaires. La norme recommande de privilégier
systématiquement ce type de données lorsqu’elles sont disponibles ;
• le niveau 2 correspond à des données autres que de niveau 1, observables soit
directement, soit indirectement. Ces données peuvent, par exemple, corres-
pondre à des données observables sur des marchés non actifs de biens similaires,
ou encore sur des marchés actifs de biens non similaires ;
• le niveau 3 correspond à des données non observables, pouvant être internes à
l’entreprise, et qui doivent être ajustées en fonction des hypothèses des interve-
nants du marché.
0243 b. Principes d’une comptabilité en juste valeur
Les plus-values latentes à la clôture de l’exercice sont prises en compte
dans le résultat (les moins-values le sont déjà du fait des dépréciations constatées
en application de la convention de prudence). Contrairement à la réévaluation
© Éditions Foucher
(infra 0729 et s.), la contrepartie n’est pas enregistrée dans un compte de réserves
19
International Accounting Standards Board, “IFRS 13: Fair value measurement” mai 2011. Sur des débats
relatifs à la juste valeur, on peut également se référer à Élisabeth Walliser « Être ou ne pas être juste
(partie 2) : vers de nouvelles perspectives ? », Revue française de comptabilité, n° 454, mai 2012, pp. 32-34.
66
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mais dans le compte de résultat. Alors que l’écart de réévaluation résulte d’une
perte de pouvoir d’achat de la monnaie, impliquant un réajustement des capitaux
propres, symétrique de celui des actifs, les plus-values latentes constatées dans le
cadre de la juste valeur correspondent à un véritable enrichissement de l’entité,
donc à un profit (non encore réalisé mais néanmoins constaté).
La comptabilité en juste valeur remet en cause l’un des fondements du résultat.
Ce dernier n’est plus le constat ou le fait générateur de droits des tiers (dividendes
des actionnaires, intéressement des salariés, imposition des bénéfices) mais un
indicateur de performance. Dans une économie largement financiarisée, la
performance se mesure à la somme des résultats dégagés et des résultats latents.
titative très précise sur la nature et le poids des données significatives ayant
permis de déterminer la juste valeur de l’élément. Toutes les informations qualita-
20
On parle d’effet procyclique de l’évaluation à la juste valeur. Cf à ce sujet : Aglietta M., Riberioux A.,
Dérives du capitalisme financier, Albin Michel, 2004.
67
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21
Accounting Principles Board (APB) Opinion 16 en 1970 (sur les regroupements d’entreprises), APB 29 en
© Éditions Foucher
1973 (sur les transactions non financières), Financial Accounting Standard (FAS) 67 de 1982 (comptabilisa-
tion d’opérations de promotion immobilière), FAS 80 de 1984 (comptabilisation des contrats à terme), FAS
87 de 1985 (comptabilisation des retraites par les employeurs), FAS 115 de 1993 (comptabilisation de cer-
tains instruments financiers), FAS 119 de 1994 (information à fournir sur les produits dérivés et sur la juste
valeur des instruments financiers) et, enfin, FAS 133 de 1998 (produits dérivés et opérations de couverture).
68
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l’en distingue : la valeur actuelle ne doit pas être supérieure au coût historique
alors que la juste valeur est indépendante du coût historique.
l’image fidèle (montant non significatif). Une agrégation de comptes ayant des
soldes de même signe est d’ailleurs tout aussi dangereuse qu’une compensation
puisqu’il s’agit toujours d’une diminution de la quantité d’information. Reste à
trouver l’équilibre entre trop et pas assez de détails...
69
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[ exemple
Si une entreprise décide à partir de l’année n de provisionner pour la première fois ses
engagements en matière de complément de retraite, il est interdit de constater au cours
de cette année n une charge exceptionnelle égale au « rattrapage » des provisions des
années antérieures. Cette solution serait cependant la seule compatible avec l’intangibilité
du bilan d’ouverture.
En l’espèce, on doit imputer en totalité sur les capitaux propres (compte de report à nou-
veau), les provisions des exercices antérieurs.
.......................................................................................................................)
70
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est fidèle si elle dépeint la substance d’un phénomène économique de façon complète,
neutre et exempte d’erreurs significatives » (IASB 2010, QC 12 à 16).La fiabilité/
fidélité résulte surtout de la valeur des procédures d’audit.
3. Comparabilité 0252
4. Sincérité 0253
Cette qualité n’est énoncée que dans le code de commerce (art. L 123-14) et
le PCG (art. 120-2) qui reprennent ainsi une expression traditionnelle du
droit comptable français. Mais aujourd’hui, la sincérité qui suppose théori-
quement une obligation de moyen pesant sur celui qui établit les comptes n’a
plus de raison d’être dès lors qu’il y a une obligation de résultat consistant à
donner une image fidèle. Le terme de fidélité traduit d’ailleurs l’expression
anglaise de « true and fair view », « fair » signifiant juste, équitable, honnête,
loyal. Nous ne sommes donc pas très loin de la sincérité. La sincérité donne
une présomption de fidélité. Le PCG définit la sincérité comme la traduction
de « la connaissance que les responsables de l’établissement des comptes ont
de la réalité et de l’importance relative des événements enregistrés » (art.
120-2).
5. Régularité/Vérifiabilité 0254
71
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1
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6. Compréhensibilité 0255
0256 7. Rapidité
L’absence de rapidité (timeless) n’altère pas nécessairement la fidélité de l’image
mais son utilité, sa pertinence. Il n’est donc pas étonnant que le cadre conceptuel
(IASB 2010, QC 29) qui est très soucieux des intérêts des utilisateurs, soulève ce
point. « La rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux déci-
deurs avant qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions ».
72
© Éditions Foucher
Objectifs des états financiers Fournir, au sujet de l’entité qui la présente, Être réguliers et sincères et donner une Donner une image fidèle du patrimoine, de
des informations utiles aux investisseurs image fidèle du patrimoine, de la situation la situation financière et du résultat de
en capitaux propres, aux prêteurs et aux financière et du résultat de l’entreprise (C. l’entité (art. 120-1).
autres créanciers actuels et potentiels com. art. L 123-14)
aux fins de leur prise de décisions en tant
que fournisseurs de capitaux (IASB 2010,
QB 2). Donner une image fidèle de la
situation de trésorerie, de la performance
financière et des flux de trésorerie (IAS 1
§ 13)..
d’exploitation
Prééminence de la Évoquée à propos de la fiabilité Non applicable Non applicable dans les comptes
substance sur la forme La notion disparaît dans la version révisée individuels.
du cadre conceptuel Applicable dans les comptes consolidés
(règlement CRC 99-02 § 300)
Conventions Coût historique ou Évoqué parmi toutes les autres méthodes C. com. art. L 123-18 Art. 322-1
juste valeur d’évaluation. Dérogation possible pour les titres de Dérogations prévues : réévaluation légale,
IAS 1 § 118 et IAS 16 § 30 ainsi participation dans les comptes individuels libre, mise en équivalence des titres de
qu’IFRS 13. (c. com. art. L 232-5) et pour les comptes participation dans les comptes individuels
consolidés (c. com. art. L 233-23). (art. 332-4 et 350-1) et dans les comptes
consolidés (règlement CRC 99-02 § 302.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre 2. Normalisation comptable et cadre conceptuel
73
74
Cadre conceptuel Plan comptable
Code de commerce
et IAS 1 général
Prudence Cette convention a été retirée du nouveau C. com. art. L 123-20 Art. 120-3
cadre (IASB 2010, BC3 27) Exception prévue
(c. com. art. L 123-21)
Importance Cette convention a été retirée du nouveau Incidence négligeable Art. 120-2 & 130-4
significative ou relative cadre conceptuel (IASB 2010) C. com. art. L 233-22
Non compensation IAS 1 § 32 C. com. art. L 123-19 Art. 130-2 & 130-3
d’ouverture en cas de
changement de
méthode comptable
Comparabilité Cadre conceptuel (IASB 2010, QC 20 à C. com. art. L 123-17 Art. 120-1, 120-4 et 130-5
25) et § 17 et 36
Régularité / Cadre conceptuel (IASB 2010, QC 26 à C. com. art. L 123-14 Art. 120-2
Vérifiabilité 28)
Rapidité Cadre conceptuel (IASB 2010, QC 29) C. com. art. L 233-19 et L 233-22
Coût raisonnable Cadre conceptuel (IASB 2010, QC 35 à C. com. art. L 233-19 et L 233-22
39). C’est une contrainte plutôt qu’une
qualité.
© Éditions Foucher
Profession et cadre comptable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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9. Conclusion 0258
Le droit comptable est un droit positif (par opposition à un droit naturel), donc
contingent.
Il est influencé par l’internationalisation des relations économiques qui ren-
force le besoin d’une normalisation ou tout au moins d’une harmonisation au-delà
des frontières. C’est l’affaire tant des Pouvoirs publics que de la profession comp-
table. Mais un peu partout dans le monde, les Pouvoirs publics s’y intéressent de
plus en plus, notamment depuis la série de scandales financiers ayant commencé
avec Enron aux États-Unis se prolongeant avec la crise de 2008 (dite des
« subprimes ») et aboutissant à la crise des dettes souveraines.
Le second facteur de changement est la complexité croissante et la diversité des
montages financiers. Pour canaliser le foisonnement du droit comptable qui en
découle, il a fallu construire a posteriori, de façon pragmatique, une théorie comp-
table dont nous avons essayé de présenter les principaux rouages. Cette théorie
est en interaction avec les pratiques, car elle en est issue, explicitant ce qui était
implicite, mais aussi parce qu’elle guide les nouveaux développements des
pratiques.
Enfin, le troisième axe d’évolution est l’autonomie croissante du droit comp-
table par rapport à la fiscalité et au droit commercial. Cette tendance est
particulièrement active, comme nous l’avons vu, en matière de consolidations.
C’est dans ce domaine que la résistance est la moindre, les comptes consolidés
n’étant que très exceptionnellement utilisés pour déterminer le bénéfice fiscal. De
plus, l’internationalisation du droit comptable contribue à son autonomie par
rapport aux droits nationaux : droit civil, commercial et fiscal notamment.
Nous estimons que le droit comptable n’est pas encore stabilisé à la suite des évo-
lutions radicales qui ont eu lieu ces dernières années. Cela se traduit notamment
par la coexistence de plusieurs référentiels avec le PCG pour les comptes indivi-
duels et les IFRS pour les comptes consolidés des sociétés dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché réglementé. De plus, la complexité de ces
référentiels est telle que l’IASB a entrepris l’étude de normes spécifiques pour les
petites et moyennes entités (IFRS pour les PME). D’autres changements sont
donc attendus.
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
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Profession et cadre comptable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
La normalisation comptable est un enjeu majeur pour les échanges internationaux
mais aussi, au plan national, pour contribuer à une fiscalité équitable et une bonne
gouvernance des entreprises. Elle doit trouver un compromis entre les besoins
des différentes parties prenantes : investisseurs (qui ne constituent d’ailleurs pas
une catégorie homogène), partenaires commerciaux, salariés, Pouvoirs publics et
professionnels de la comptabilité.
La normalisation est le fait des Pouvoirs publics (directives de l’Union européenne,
loi, décrets, arrêtés, règlements de l’Autorité des normes comptables) ou d’orga-
nismes privés (normes de l’International Accounting Standards Board [IASB]) qui
sont en interaction permanente.
La cohérence des normes est assurée par un cadre conceptuel qui précise les
principes généraux. Tel est le cas de celui de l’IASB. Pour ce qui est du Plan comp-
table général, le cadre conceptuel est implicite du fait notamment des liens avec
d’autres branches du droit : droit civil, droit fiscal, droit commercial et droit pénal
des affaires.
L’ensemble de l’œuvre normative permet de distinguer les éléments suivants : les
objectifs de la comptabilité, les postulats qui constituent des principes stables
(définition de l’entité, continuité de l’exploitation, séparation des exercices, perma-
nence des méthodes, etc.), les conventions qui sont plus contingentes et permet-
tent des options (coût historique, prudence, juste valeur, etc.) et les qualités
requises de la comptabilité (pertinence, comparabilité, fiabilité/fidélité, sincérité,
etc.).
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C
Éléments d’actif H
et de passif A
P
1 Définition des actifs
2 Actifs immobilisés (ou immobilisations) I
3 Stocks et productions en cours
4 Actifs financiers T
5 Passifs
à 8.
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Sur ce point, le PCG reste fidèle à la tradition française et il s’écarte de la définition
donnée par l’IASB qui ignore la notion juridique de patrimoine (cadre de l’IASB, § 49). Cette posi-
tion du PCG est confirmée par l’exclusion explicite du crédit-bail du champ de la définition des actifs
(avis 2004-15 du CNC et PCG 331-7).
Remarque : La simple existence d’un droit de propriété ne suffit pas toujours à assurer le contrôle.
C’est notamment le cas des constructions sur sol d’autrui (le propriétaire du sol n’a pas le con-
trôle de la construction), des agencements réalisés par le locataire (le propriétaire du bâtiment
n’a pas le contrôle de ces agencements), des biens acquis avec une clause de réserve de propriété
(l’acquéreur a le contrôle avant d’être propriétaire).
Attention ! Ne pas confondre « les actifs » qui sont des éléments individualisés et « l’actif du
bilan » qui est le côté gauche du bilan où les actifs sont regroupés.
78
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1. Principe
Un actif est comptabilisé en immobilisation lorsque les conditions suivantes sont
simultanément réunies (PCG 311-1) :
– il est probable que l’entité en tirera des avantages économiques futurs ;
– son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Cependant, le coût des éléments incorporels créés en interne ne peut pas être
comptabilisé à l’actif (exemples : marques ou fichiers clients créés en interne), à
l’exception de certains coûts de développement (infra 0307), des logiciels (infra
0743) et des sites Internet (infra 0751) qui sont régis par des règles particulières.
2. Exceptions au principe
• Biens dont la propriété est démembrée : ces biens doivent être inscrits à l’actif
du bilan du nu-propriétaire.
• Biens acquis en crédit-bail : l’entreprise n’en devenant propriétaire qu’après la
levée de l’option d’achat, de tels biens ne peuvent figurer au bilan pendant la
durée du contrat.
Remarque : En revanche, les normes IAS 1 et IAS 17 prescrivent l’inscription de tels biens à l’actif
du bilan en les assimilant à des biens achetés à crédit. Il en est de même des normes françaises
de consolidation pour lesquelles ce traitement est la méthode préférentielle.
bilan est possible dès l’acquisition, quoique l’acquéreur n’en devienne propriétaire
qu’après complet paiement du prix (infra 0435).
79
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Quelques cas délicats permettent d’illustrer l’application de ces critères :
– dépenses d’entretien et réparations : elles sont admises en charges, même si les
sommes engagées sont importantes (ex. réfection d’une toiture, travaux destinés à pallier
l’effondrement d’une dalle, travaux de peinture) ;
– dépenses d’amélioration : elles ont, le plus souvent, pour effet d’augmenter la capacité
productive du bien et, en conséquence, d’augmenter la capacité bénéficiaire de l’entreprise.
Elles doivent donc être considérées comme des immobilisations. (norme IAS 16) (ex. installa-
tion du chauffage central, travaux de maçonnerie, mise des locaux en conformité avec les
normes de sécurité, édification d’un mur de clôture) ;
– remplacement d’un élément : l’élément remplacé est considéré comme un composant
de l’immobilisation quand le remplacement est effectué à intervalle régulier (PCG 311-2,
infra 0428) ou quand un remplacement accidentel est nécessaire pour la poursuite de l’utili-
sation de l’immobilisation existante (infra 0512).
.......................................................................................................................)
règle fiscale.
80
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Position fiscale
L’administration fiscale admet que puisse être porté en charges le prix d’acquisition
des éléments suivants à condition que leur prix unitaire hors taxes n’excède pas
500 € :
– les matériels et outillage (ex. marteaux, pinces) ;
– les matériels et mobiliers de bureau (ex. agrafeuses, calculettes) autres que les
meubles meublants (ex. chaises, tables). Toutefois cette tolérance s’étend aux meu-
bles meublants acquis en petit nombre pour le renouvellement du mobilier installé ;
– les logiciels.
81
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Les coûts de recherche, même appliquée, ne peuvent plus être inscrits à l’actif. L’inti-
tulé du compte 203 est donc trompeur car seuls des coûts de développement peuvent y être ins-
crits.
développement des logiciels (infra 0743) ni aux sites Internet (infra 0751).
1
Contrairement aux normes IAS/IFRS qui rendent l’activation de ces coûts obligatoire dès que ces condi-
tions sont remplies.
82
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Remarque : Sont exclus des frais de recherche et développement les frais entrant dans le coût de
production des commandes passées par des tiers (frais normalement inscrits aux comptes de
charges ou de travaux concernés).
Si distinction impossible
entre la phase de recherche
Dépenses et celle de développement
de
FRD ode ACTIVABLES
Si les conditions Méth ntielle
d’activation éfere
OPTION pr
sont satisfaites
Dépenses (cf. § 0307)
CHARGES
de
développement
83
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ces éléments ne bénéficient pas toujours d’une protection juridique (PCG 442/
20).
Attention ! Les dépenses engagées pour créer en interne des fonds commerciaux,
des marques, des titres de journaux et de magazines, des listes de clients et autres
éléments similaires, ne sont pas comptabilisées en tant qu’immobilisations incor-
porelles. Seules les dépenses d’acquisition de ces éléments incorporels, peuvent
être immobilisées.
84
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qu’amortissables) sont enregistrés dans le compte 212, distinct du compte 211. Terrains (non
amortissables).
1. Définition 0313
L’entreprise a obligation de contrôler par inventaire, au moins une fois tous les
douze mois, l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine (c.
com. art. L 123-12). Elle doit donc procéder à un inventaire physique des éléments
figurant en stock, en retenant les critères suivants :
85
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– les marchandises à livrer : elles sont réputées faire partie du stock de l’acheteur
et être exclues du stock du vendeur si, à la date de l’inventaire, elles font l’objet
d’un achat ferme qui en a transféré la propriété à l’entreprise ;
– les biens achetés avec clause de réserve de propriété ;
– les biens dont l’entreprise est propriétaire, mais qui figurent physiquement hors
de l’entreprise (emballages prêtés ou consignés, par exemple).
Par contre, doivent être exclus des stocks :
– les produits qui ont été livrés aux clients mais qui ne sont pas encore facturés ;
– les produits vendus avec clause de réserve de propriété.
Pour les stocks et les en-cours, deux critères de classement ont été retenus :
– l’ordre chronologique du cycle de production (approvisionnement, production
en cours, production, stock à revendre en l’état) ;
– la nature physique du bien (ou la nature du service).
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 u Actifs financiers
0325 A. Typologie des actifs financiers
B. Portefeuille-titres
1. Composantes du portefeuille-titres
Le terme de portefeuilles-titres désigne habituellement l’ensemble des titres
financiers et des autres titres dont l’entreprise a le contrôle.
88
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b. Valeurs mobilières
Les valeurs mobilières sont des titres financiers qui confèrent des droits identi-
ques par catégorie (c. com. art. L. 228-1, al. 2).
Représentent donc des valeurs mobilières : les actions, les obligations, les titres
donnant accès au capital ou donnant droit à l’attribution de titres de créances
(bons de souscription d’actions ou d’obligations, etc.), les titres participatifs, les
FCP, les FCC et les droits détachés de ces titres (droits de souscription et droits
d’attribution.).
La notion de TIAP a été créée par l’avis n° 30 du CNC (1987, doc. 64) intégré
dans le PCG 332-5 et suiv.
L’activité de portefeuille consiste pour une entreprise à investir tout ou partie de
ses actifs dans un portefeuille de titres pour en retirer, à plus ou moins longue
89
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Aspect fiscal
L'administration fiscale distingue deux catégories de titres :
• les titres de participation c'est-à-dire :
– les titres de participation au sens du PCG ;
– les titres admis au régime fiscal des sociétés mères (participation d'au moins 5 %
dans le capital de la filiale) ou acquis à la suite d’une OPA ou OPE ;
• les titres de placement qui sont acquis en vue d’en tirer un revenu direct ou une
plus-value. Cette dernière catégorie comprend tous les titres (TIAP, autres titres
immobilisés, VMP) qui ne sont pas classés comme titres de participation.
[ exemple
503. Actions
503 l Actions relevant du régime des plus ou moins-values à long terme
503 l Actions soumises au régime fiscal de droit commun.
.......................................................................................................................)
C. Créances
1. Généralités
a. Définition 0333
Les créances représentent un droit personnel permettant à leurs titulaires (les
créanciers) d’exiger d’autres personnes (les débiteurs) l’exécution d’une
obligation.
présent : les créances (et les dettes) de l’entreprise doivent être rattachées à
l’exercice au cours duquel elles ont pris naissance.
Ainsi, une obligation conventionnelle, qui est réputée, juridiquement, certaine dès
l’échange des consentements, doit être rattachée à l’exercice au cours duquel est
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92
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Par extension, figurent dans les comptes de la classe 4, les comptes rattachés aux
comptes de tiers et destinés à enregistrer soit des modes de financement liés aux
créances (et aux dettes) c’est-à-dire effets à recevoir (et effets à payer), soit des
créances (et des dettes) à venir se rapportant à l’exercice c’est-à-dire des produits
à recevoir (ou des charges à payer).
Les comptes de créances de la classe 4 sont notamment :
41. Clients et comptes rattachés ;
44. État et autres collectivités publiques
441. État – Subventions à recevoir
4456. État – Taxes sur le chiffre d’affaires déductibles
46. Débiteurs divers
– sont inscrites à l’actif circulant du bilan dans les rubriques : Créances d’exploita-
tion et Créances diverses (A23).
5 u Passifs
A. Définition des passifs 0338
• Un passif est une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers. L’obligation peut
être d’ordre légal, réglementaire ou contractuel. Le tiers peut être une personne
physique ou morale ou un ensemble de personnes. L’obligation provoquera une
sortie de ressources au bénéfice de ce tiers sans contrepartie équivalente
attendue de celui-ci (PCG 212-1).
[ exemples
1. Un contrat à perte signé avant la clôture de l’exercice est générateur d’une obligation de
fournir au client une prestation pour une valeur supérieure au prix qu’il paiera. La différence
constitue un passif.
2. Une entreprise décide et engage avant la date de clôture une campagne de publicité pour
l’exercice suivant. Le contrat a été conclu, avant la clôture de l’exercice. L’entreprise est
obligée de payer pour la prestation prévue sans possibilité de s’y soustraire. Il y a bien obliga-
tion vis-à-vis d’un tiers avant la date de clôture et sortie de ressources à venir. Mais
l’entreprise ne doit pas comptabiliser de passif à ce titre car la prestation de l’agence de
publicité est attendue en contrepartie.
.......................................................................................................................)
[
© Éditions Foucher
exemple
L’entreprise a l’habitude de rembourser ou d’échanger les marchandises retournées par les
clients.
.......................................................................................................................)
93
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
À la suite de la décision de déménager, les dédits, loyers, frais de remise en état résultent d’une
obligation envers le bailleur ; ils représentent un passif. Par contre, le coût probable de déména-
gement des meubles qui seront réutilisés ailleurs n’est pas une obligation envers le bailleur et il
n’y a pas encore d’obligation envers un déménageur. Ce coût n’est donc pas un passif.
.......................................................................................................................)
C. Les dettes
1. Généralités
0339 a. Définition
Une dette est un passif certain dont l’échéance et le montant sont fixés de façon
précise (PCG 212-2).
Le modèle de bilan du PCG (système développé) distingue entre les dettes finan-
cères et les dettes non financières.
94
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[ exemple
L’entreprise a reçu une marchandise. Une dette est alors comptabilisée à l’égard du fournis-
seur car :
– l’existence d’une commande exécutée oblige l’entité qui ne peut pas s’exonérer de son obli-
gation ;
– la réception de la marchandise ou du service avant la date de clôture se traduira par une
sortie nette de ressources après la date de clôture sans autre contrepartie attendue du
fournisseur.
.......................................................................................................................)
95
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Une charge à payer est un passif certain dont il est nécessaire d’estimer le montant
ou l’échéance avec une incertitude moindre que s’agissant d’une provision (CNC,
avis 2000-01).
Les charges à payer sont plus proches des dettes que des provisions En consé-
quence, elles sont rattachées aux comptes de dettes.
[ exemples
L’évaluation du prix des consommations d’électricité ou d’eau, relevées à la clôture, est ins-
crite au crédit du compte 408. Fournisseurs – Factures non parvenues.
Les intérêts sur emprunts courus à la clôture, sont inscrits au crédit du compte 1688.
Autres emprunts – Intérêts courus.
.......................................................................................................................)
[ exemple
L’entreprise a conclu avec un tiers un contrat de maintenance dont l’exécution s’étend sur
plusieurs exercices. L’obligation contractuelle consiste à assurer la maintenance jusqu’au
terme du contrat. Si l’entreprise a perçu le revenu du contrat avant la clôture de l’exercice, la
partie du revenu correspondant à la prestation restant à assurer sur l’exercice suivant est
comptabilisée au passif en produit constaté d’avance.
.......................................................................................................................)
0344 5. Provisions
Une provision est un passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon
précise (PCG 212-3).
La provision (infra 0814) doit être constituée quand et seulement quand existe, à
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96
12116_LIVRE.book Page 97 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
L’entreprise a vendu des produits fabriqués en série avant la date de clôture. La vente est
assortie d’une obligation de garantie. La sortie de ressources est constituée par les coûts de
réparation. Sa probabilité est déterminée par des statistiques sur le nombre de défauts des
productions de série. L’entreprise a déjà comptabilisé la vente et elle n’attend plus aucune
contrepartie de la réparation liée à la garantie. Le coût estimé de la garantie constitue donc
un passif. L’échéance et le montant des dépenses de garantie n’étant pas fixés avec précision,
le passif est à constater par une provision.
.......................................................................................................................)
Remarque : Jusqu’en 2005, les provisions du passif étaient appelées en France « provisions pour
risques et charges ». Le règlement CRC 2005-09 a converti ce nom en « provisions », adoptant
ainsi la terminologie internationale. Dans le même temps, les « provisions » pour dépréciation de
l’actif, ont été dénommées « dépréciations », ce qui évite toute confusion.
[ exemple
Une entreprise a cautionné un emprunt bancaire d’un de ses fournisseurs. Tant que la situation
financière du fournisseur est satisfaisante, l’obligation d’indemniser la banque en cas d’insolvabi-
lité du débiteur principal reste potentielle. Cette obligation est un passif éventuel. En revanche, si
l’on apprenait que le client est dans l’incapacité de faire face à ses engagements, l’obligation de
l’entreprise caution deviendrait effective et l’entreprise devrait provisionner ce passif.
97
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Classement des actifs
• Immobilisations
– Incorporelles
– Corporelles
– Financières
• Actifs circulants
– Stocks et en-cours
– Créances financières
– Créances non financières (d’exploitation et hors exploitation)
Classement des passifs
• Provisions
• Charges à payer et Produits constatés d’avance
• Dettes
– financières
– non financières (d’exploitation et hors exploitation)
• Passifs éventuels : ce ne sont pas de vrais passifs ; ils ne figurent pas au bilan.
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98
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C
Évaluation H
à l’entrée A
P
1 Règles générales d’évaluation
2 Étude de cas spécifiques I
Les actifs font l’objet d’une évaluation lors de leur entrée dans
l’entité. Plusieurs méthodes d’évaluation peuvent théoriquement être T
appliquées.
Cependant le PCG choisit une méthode de base pour l’évaluation des élé-
ments inscrits en comptabilité : c’est celle des coûts historiques. Elle
est fondée sur les notions de coût d’acquisition et de coût de produc-
R
tion.
Ces notions doivent être précisées selon les actifs auxquels elles s’appli-
quent. E
4
© Éditions Foucher
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : La valeur d’entrée des éléments stockés n’est effectivement comptabilisée à leur date
d’entrée que dans le cas de l’inventaire permanent. Dans le cas habituel de l’inventaire intermit-
tent, la comptabilisation est différée jusqu’au premier arrêté des comptes.
A. Coût d’acquisition
Remarque : Il convient de noter que le prix d’entrée d’un bien a un caractère définitif. Il résulte du
prix convenu entre les parties. La valeur d’entrée du bien ne sera donc pas affectée par les varia-
tions particulières dues aux conditions de paiement : achat contre paiement de rente viagère
(infra 0434), achat libellé en monnaies étrangères (infra 0431), variations du pourcentage de
déduction de TVA dans le temps (infra remarque in 0407).
(En revanche, il faut tenir compte des rabais, remises ou ristournes et des escomptes qui sont liés
aux conditions commerciales de la vente et ce, même s’ils ont été obtenus dans un exercice ulté-
rieur. Il y a alors remise en cause de la valeur d’entrée du bien et recalcul des amortissements
sur cette nouvelle base pour les biens immobilisés.)
100
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• Les coûts d’emprunts peuvent, sur option globale, être rattachés au coût des 0404
actifs (infra 0425).
Exemples de coûts d’acquisition.
– Généralement : coûts de préparation du site (y compris les coûts de démolition),
frais de transport et de montage, honoraires des conseils et architectes, coût des
essais de bon fonctionnement.
– Sur option : coûts directement liés à la transaction : droits d’enregistrement,
honoraires des notaires et frais d’actes.
[ exemple
Une entreprise achète une construction. Ses dépenses sont les suivantes : prix d’achat
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101
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2e solution
1e solution
Comptabilisation en charges des droits de
Intégration de tous les frais d’acquisition au
mutation, honoraires ou commission et frais
coût d’entrée
d’actes liés à l’acquisition
Prix d’achat .............................................. 1 000 000 Prix d’achat .............................................. 1 000 000
Honoraires de l’architecte................................. 600 Honoraires de l’architecte ................................ 600
Horaires du notaire ..................................... 10 000 Total du coût de la construction...... 1 000 600
Droits d’enregistrement ............................ 40 000 Les honoraires du notaire sont alors
Total du coût de la construction ..... 1 050 600 enregistrés dans le compte 622. Honoraires
et les droits d’enregistrement dans le compte
63. Impôts et taxes.
.......................................................................................................................)
De même, sont comptabilisés en charges, les coûts supportés quand l’actif est en
place et en état de fonctionner.
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102
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[ exemple
Une entreprise achète une machine hors de l’Union européenne. Ses dépenses sont les
suivantes : prospection des fournisseurs potentiels 250 €, prix d’achat brut de la machine
10 000 €, droits de douane 400 €, frais de transport 450 €, frais d’installation 300 €,
formation du personnel 800 €, vérification du bon fonctionnement 50 €, coût de fonction-
nement de la première semaine d’utilisation 75 €. Tous ces montants sont hors taxes.
L’entreprise est assujettie et redevable de la TVA sur la totalité de ses opérations. Le prix
d’achat de la machine bénéficie d’une remise de 5 % et d’un escompte de règlement
de 2 %.
Le coût d’entrée de la machine est le suivant :
Prix d’achat brut ........................................ 10 000
Remise ................................................................– 500
Escompte ......................................................... – 190
Prix d’achat net ......................................................................... 9 310
Droits de douane ........................................................................... 400
Frais de transport .......................................................................... 450
Frais d’installation ........................................................................... 300
Vérification du bon fonctionnement ........................................ 50
Total du coût d’acquisition y ............................................... 10 510
La prospection des fournisseurs, la formation du personnel et le fonctionnement de la pre-
mière semaine sont exclus du coût d’acquisition.
.......................................................................................................................)
a. Principes généraux
© Éditions Foucher
103
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Coefficient de déduction
– Le coefficient de déduction attaché à chaque bien ou service acquis ou créé par
l’entreprise est le résultat de la combinaison de trois facteurs.
104
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coefficient de
1×1×1=1 0 ou <1
déduction
{
{
Cas général Cas des entreprises partiellement
⇓ imposées à la TVA
TOTALITÉ de la TVA ⇓
facturée par le TVA non récupérable ou
fournisseur DÉDUCTIBLE partiellement récupérable
droits d’enregistrement (0,715 %). On entend par immeuble neuf, une construc-
tion qui a été achevée depuis cinq ans au plus.
105
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Les livraisons d’immeubles achevés depuis plus de cinq ans sont exonérées de la
TVA (sauf option du cédant pour le paiement de la TVA) et soumises aux droits
d’enregistrement au taux normal (5,09 %).
5 ans
IMMEUBLE NEUF
Immeuble qui est achevé depuis Immeuble achevé depuis plus de 5 ans
5 ans au plus
Opération imposable à la TVA de plein Opération exonérée
droit Possibilité de soumettre à la TVA sur
option du vendeur.
[ exemple
.......................................................................................................................)
La société anonyme TÉLÉTEL, tête d’un grand groupe industriel, acquiert en mars N,
100 m2 de bureaux dans une tour parisienne dont la construction vient d’être achevée, au
prix HT de 2 000 € le m2 (TVA = 40 000 €, droits d’enregistrement = 1 430 €). Elle
installe dans ces locaux son secrétariat général. La société a opté pour la comptabilisa-
tion en charges des coûts d’acquisition (supra 0403).
Les activités de la société TÉLÉTEL se sont partagées, en N-1, à raison de 85 % consa-
crés à la production industrielle et 15 % consacrés à la gestion de ses placements
financiers (activité hors du champ d’application de la TVA).
– TVA initiale = 40 000 €
– Coefficient de déduction provisoire :
– coefficient d’assujettissement = 0,85 (activités dans le champ d’application de la TVA),
– coefficient de taxation = 1 (aucune activité exercée n’est exonérée de TVA),
– coefficient d’admission = 1 (le bien acquis ne fait l’objet d’aucune réglementation
particulière).
D’où, coefficient de déduction = 0,85 x 1 x 1 = 0,85
© Éditions Foucher
106
12116_LIVRE.book Page 107 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
mars N
213 Constructions 206 000
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
Finalement, en mars N+1, la SA TÉLÉTEL a évalué son coefficient d’assujettissement pour
N, à 0,91.
– Coefficient de déduction définitif = 0,91 × 1 × 1 = 0,91
– Complément de déduction = (40 000 × 0,91) - 34 000 = 2 400
L’enregistrement comptable est le suivant :
107
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple (suite)
En N+1, la SA TÉLÉTEL consacre 29 % de ses activités à la gestion de ses placements (ce
qui implique que la production industrielle représente 71 % de ses activités).
Coefficient d’assujettissement = 0,71 ⇒ coefficient de déduction = 0,71 x 1 x 1 = 0,71
Écart = (0,71 - 0,91) = 20 > 10 points ⇒ régularisation
31-12-N+1
6788 Charges exceptionnelles diverses 400
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
1
Cette position est conforme au PCG 322-1-5, selon lequel la valeur brute d’un actif est sa valeur d’entrée
dans le patrimoine. L’administration fiscale a, pour l’instant, une position différente (instruction fiscale 3 D-
1-07 du 9 mai 2007). Mais l’administration n’est pas juridiquement compétente pour fixer les normes
comptables.
108
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Position fiscale
Cas général
L’option entre déduction immédiate de la charge ou immobilisation existe aussi en
fiscalité pour la généralité des titres (autres que les titres de participation détenus par
les sociétés soumises à l’IS). L’option est non seulement globale (elle concerne tous
les titres acquis) mais irrévocable.
Cas particulier des frais d’acquisition des titres de participation détenus
par les sociétés soumises à l’IS.
Quelle que soit l’option comptable, les frais d’acquisition de ces titres ne sont pas
déductiblres au titre de l’exercice de l’acquisition. Ils doivent être incorporés au prix
de revient fiscal des titres concernés et ils sont amortissables fiscalement en cinq
ans. La déduction fiscale de l’amortissement de ces frais peut donner lieu à des
amortissements dérogatoires.
– la participation aux frais de viabilité, exigée par les municipalités, des entreprises
qui s’installent dans des zones industrielles.
109
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une entreprise pétrolière achète une plate-forme pour le prix de 1 000 000. À la fin de sa
période d’utilisation, cette plate-forme devra obligatoirement être démantelée pour un
coût prévisionnel de 200 000.
L’écriture constatant l’acquisition est la suivante en faisant abstraction de la TVA.
.......................................................................................................................)
110
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exercice, on dote une provision à hauteur des coûts liés à la dégradation progres-
sive effective à cette date.
Selon le PCG 321-13, 321-17 et 321-21, le coût de production d’un actif s’obtient
en additionnant les éléments suivants :
– le coût d’acquisition des matières consommées ;
– les coûts directs de production ;
– les coûts indirects de production fixes et variables.
La quote-part des charges indirectes correspondant à la sous-activité n’est pas
incorporable au coût de production (infra 0420).
Les coûts d’emprunt peuvent être rattachés au coût de production (infra 0425).
Les coûts administratifs sont exclus du coût de production, à l’exception des
structures dédiées (PCG 321-20).
Ces coûts sont fournis par la comptabilité de gestion ou, à défaut, déterminés par
des calculs extra-comptables. Il s’agit des coûts réels (ou coûts constatés), c’est-
à-dire calculés postérieurement aux faits qui les ont engendrés.
111
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2
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0419 • Les coûts indirects variables de production sont ceux qui varient directe-
ment ou presque directement, en fonction du volume de production, tels que les
matières premières indirectes et la main-d’œuvre indirecte. Les coûts variables de
production sont affectés à chaque unité produite sur la base de l’utilisation effec-
tive des installations de production.
Position fiscale
Les charges indirectes d’amortissement des coûts de développement et des logiciels
sont prises en compte dans l’évaluation du coût de production des stocks à la condi-
tion que l’entreprise n’ait pas exercé l’option lui permettant de déduire immédiate-
ment ces dépenses en charges dans l’évaluation.
[ exemple
Une entreprise produit un produit P. La capacité normale de production est de 10 000
unités par mois. Au cours du mois de décembre N, dernier mois de l’exercice, la produc-
tion effective ne s’est élevée qu’à 8 000 unités.
Le coût de production de ces 8 000 unités est détaillé ci-après.
Charges réelles du mois de décembre N :
Charges variables 4 × 8 000 ................................. 32 000
Charges fixes ................................................................. 50 000
Coût complet de 8 000 unités .............................. 82 000 soit coût complet
unitaire = 10,25
Calcul du coût d’imputation rationnelle
Charges variables .............................................................. 32 000
8000
Charges fixes 50 000 x ............................... 40 000
10000
Coût d’imputation rationnelle de 8 000 unités ..... 72 000 soit coût unitaire d’imputa-
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tion rationnelle = 9 €
d’où un COÛT DE LA SOUS-ACTIVITÉ de............... 10 000
112
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En supposant que sur les 8 000 unités produites en décembre, 6 000 restent en stock.
L’évaluation sera la suivante :
6 000 × 9 € = 54 000 euros ⇒ somme figurant à l’actif du bilan.
Si l’évaluation selon la méthode du coût complet avait été utilisée, nous aurions eu :
6 000 × 10,25 € = 61 500 euros, c’est-à-dire l’enregistrement comptable suivant :
31-12-N
355 Produits finis 61 500
7135 Variations des stocks de produits 61 500
31-12-N
355 Produits finis 54 000
7135 Variations des stocks de produits 54 000
Position fiscale
La jurisprudence admet que la part de frais fixes correspondant au coût de la sous-
activité soit exclue de la valeur du stock. Cette jurisprudence aligne ainsi la règle fis-
cale sur la règle comptable.
Ce total est réparti entre les articles consommés dans l’exercice et les articles
existant en stocks :
– soit sur la base du coût moyen pondéré calculé à chaque entrée ou sur une
période n’excédant pas la durée moyenne de stockage ;
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Une entité doit utiliser la même méthode pour tous les stocks ayant une nature et
un usage similaire pour l’entité. Pour des stocks de nature ou d’usage différent,
des méthodes distinctes peuvent être utilisées.
Les techniques d’évaluation du coût des stocks, telles que la méthode du coût
standard ou la méthode du prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons
pratiques si ces méthodes donnent des résultats proches du coût.
• Méthode du coût standard
Les coûts standard retiennent les niveaux normaux d’utilisation de matières pre-
mières et de fournitures, de main-d’œuvre, d’efficience et de capacité.
• Méthode du prix de détail.
Le coût des stocks est déterminé en déduisant de la valeur de vente des stocks, le
pourcentage approprié de marge brute et de frais de commercialisation.
.......................................................................................................................)
2
Dite aussi méthode FIFO (first in, first out).
114
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Les coûts d’emprunt pour financer l’acquisition ou la production d’un actif éli-
gible, immobilisation incorporelle, corporelle ou stock, peuvent être inclus dans le
coût de l’actif lorsqu’ils réunissent les conditions suivantes (PCG 321-5) :
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115
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Position fiscale
La règle fiscale est alignée sur la règle comptable. Cependant :
– les frais d’émission d’emprunts ne sont retenus que si l’entreprise a opté pour leur
amortissement sur la durée de l’emprunt ;
– l’administration considère qu’une « longue période de préparation ou de construc-
tion » a une durée supérieure à douze mois alors que le PCG ne définit pas cette
« longue période » ;
– l’option est irrévocable.
[ exemple
Une entreprise a opté pour l’immobilisation des coûts d’emprunt finançant l’acquisition et
la production des actifs.
Elle a construit pour elle-même un entrepôt. L’ensemble des coûts directs a été déterminé
par la comptabilité de gestion. Il en ressort :
– coût des matières consommées .........................................................................120 000
– honoraires d’architecte ............................................................................................72 000
– Salaires et charges sociales ...............................................................................102 000
Total des coûts directs ...............................................................................................294 000
Les coûts indirects pouvant raisonnablement être rattachés à la construction sont les sui-
vants :
– quote-part d’amortissements liés à l’utilisation des équipements ...... 35 000
– quote-part d’amortissements dérogatoires .................................................... 15 000
– charges d’administration ....................................................................................... 10 000
– Total des coûts indirects......................................................................................... 60 000
La construction a commencé le 1er juillet N et a été achevée et mise en service le 30 sep-
tembre N+1. Sa durée d’utilisation est de 20 ans. L’ensemble des coûts directs et
indirects peut être rattaché pour 60 % à l’exercice N et pour 40 % à l’exercice N+1.
Un emprunt de 200 000 € a été contracté au taux annuel de 6 %, le 15 mai N pour
financer en partie la construction. Cet emprunt est remboursable à fin décembre N+1.
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d°
681 Dotations aux amortissements 4 300
2813 Amortissements des constructions 4 300
(344 000 × 5 % × 3/12)
118
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(a)
200 000 × 6, 5 + 300 000 × 5
= 5, 6
500 000
Position fiscale
Le coût de l’emprunt finançant la construction de l’entrepôt est incorporable au coût de
l’immobilisation car la construction dure plus d’un an. En revanche, le coût du financement de
l’acompte sur l’achat des casques n’est pas fiscalement incorporable au coût du stock car la
durée est trop courte. Une déduction extra comptable de 1 493 € doit être pratiquée à fin N.
.......................................................................................................................)
Lorsque les actifs sont acquis conjointement ou sont produits de façon conjointe
et indissociable, pour un coût global d’acquisition ou de production, le coût
d’entrée de chacun des actifs est ventilé à proportion de la valeur attribuable à
chacun d’eux. (Il s’agit en pratique du cas des entreprises produisant des produits
liés ou un produit principal et des produits résiduels).
À défaut de pouvoir attribuer une valeur individualisée à chacun d’eux, le coût
d’un ou de plusieurs des biens acquis (généralement les produits résiduels) est
évalué par référence à un prix de marché ou forfaitairement s’il n’en existe pas.
Le coût des autres biens (généralement le produit principal) s’établira par diffé-
rence entre le coût d’entrée global et le coût déjà attribué (PCG 321-8).
Lorsque des éléments constitutifs d’une immobilisation corporelle ont chacun des
durées d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément dès
son entrée dans l’entité (PCG 311-2.) L’immobilisation est dite « décomposable. »
On y distingue :
– un élément principal ou structure (ex. : carlingue d’un avion, gros œuvre d’un
immeuble, châssis et carrosserie d’un véhicule) ;
– un ou plusieurs autres éléments ou composants.
Les composants sont comptabilisés dans des subdivisions spécifiques du compte
d’immobilisation concerné. Cette ventilation peut s’appliquer aussi bien à des
biens acquis neufs qu’à des biens acquis d’occasion. La comptabilisation des com-
posants s’effectue au sein du coût initial. La décomposition d’une immobilisation
en composants distincts ne change pas le coût total de l’immobilisation.
Le PCG définit deux catégories de composants.
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[ exemple
Une entreprise achète un immeuble au début de l’exercice N pour un prix de 10 000. La
durée d’utilisation normale de cet immeuble est de 50 ans avec un renouvellement de la
chaufferie tous les 10 ans. Le coût d’entrée de la chaufferie est estimé à 500.
L’écriture d’acquisition est la suivante en faisant abstraction de la TVA.
Début N
2131 Constructions (structure) 9 500
2132 Constructions (chaufferie) 500
512 Banque 10 000
.......................................................................................................................)
Position fiscale
L’Administration considère qu’il n’est pas nécessaire d’identifier un élément comme
composant :
– s’il a une valeur unitaire inférieure à 500 € ;
– ou s’il a une valeur inférieure à 15 % (biens meubles) ou 1 % (immeubles) de la
valeur de l’ensemble de l’immobilisation ;
– ou si sa durée d’utilisation est égale à 80 % ou plus de la durée d’utilisation de
l’immobilisation dans son ensemble.
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vie au-delà de celle prévue initialement (ex. : grandes révisions dans les industries
chimiques, sidérurgiques, les raffineries de pétrole, carénage des navires, ravale-
ment des immeubles).
Ces dépenses peuvent :
– soit être provisionnées (compte 1572. Provisions pour gros entretien ou grandes
révisions) (infra 0815) (P13);
– soit être inscrites à l’actif en tant que composant de deuxième catégorie. Si
nécessaire, le coût estimé des dépenses d’entretien faisant l’objet d’un programme
pluriannuel de gros entretien ou grandes révisions peut être utilisé pour évaluer le
coût du composant existant lors de l’acquisition ou de la construction du bien.
[ exemple
Une entreprise acquiert au début de l’année N, un ascenseur dont la durée d’utilisation
prévue est de 20 ans, pour un prix de 120 000 €. Cet ascenseur doit être révisé tous les
cinq ans. Le coût prévisionnel d’une révision est estimé à 25 000 €.
Il y a deux solutions au choix, lors de l’acquisition (en faisant abstraction de la TVA) :
1. Provisions pour gros entretien
Début N
2135 Ascenseur 120 000
404 Fournisseurs 120 000
.......................................................................................................................)
Position fiscale
« Pour la détermination du bénéfice imposable résultant de l’application aux immobili-
sations de la méthode par composants, sont regardés comme composants les éléments
principaux d’une immobilisation corporelle :
1. ayant une durée réelle d’utilisation différente de celle de cette immobilisation ;
2. et devant être remplacés au cours de la durée réelle d’utilisation de cette immo-
bilisation. »
• Le point 1. de la définition fiscale correspond en tous points à la définition compta-
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ble.
• La nécessité d’un « remplacement » au cours de la durée d’utilisation exclut, de
fait, de la définition fiscale des composants les composants de deuxième catégorie
(gros entretien).
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Pour l’administration, les charges futures d’entretien ne doivent pas être prises en
compte en tant qu’éléments immobilisés, mais seulement au moyen de provisions.
La définition fiscale des composants est fondée sur la définition comptable des seuls
composants de première catégorie.
La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de
la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de
marché, net des coûts de sortie (PCG 322-1/10).
Les biens acquis à titre gratuit (succession, donation, legs), c’est-à-dire sans
aucune contrepartie présente ou future, monétaire ou non monétaire, sont comp-
tabilisés en les estimant à leur valeur vénale (PCG 321-4). Leur contrepartie est
enregistrée en tant que « Produits exceptionnels ». (Pt29)
122
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[ exemple
Acquisition le 1er avril N d’une construction sise en Angleterre au prix de 300 000 £
(1£ = 1,60 €). Cette construction est payable moitié comptant, moitié au 1er décembre N.
Au 1er décembre le cours de la livre sterling est de 1,65 €.
Les enregistrements comptables seront les suivants :
1er avril N
213 Constructions (300 000 × 1,60) 480 000
512 Banque (150 000 × 1,60) 240 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 240 000
(150 000 × 1,60)
1er décembre N
404 Fournisseurs d’immobilisations 240 000
Pertes de change
666 7 500
[150 000 × (1,65 – 1,60)]
512 Banque (150 000 × 1,65) 247 500
123
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[ exemple
Une société qui commercialise des appareils de précision a signé avec un inventeur, début
N, un contrat de licence qui, moyennant une redevance fixe de 500 000 € HT, versée à la
signature du contrat, et une redevance variable de 200 € HT par appareil, autorise la
société à commercialiser le produit dans l’Union européenne, pendant 10 ans. La société
a prévu de commercialiser, sur la période de 10 ans, une moyenne de 10 000 appareils
par an. Les redevances variables seront versées le 1er février de chaque année, en fonction
du nombre de produits commercialisés au cours de l’exercice précédent. (On retiendra un
taux d’actualisation de 6 %.)
La licence est à immobiliser pour la valeur actualisée HT des redevances futures, soit :
, )−10
1− (106
(
500 000 + 10 000 × 200 × ) 0,06
= 15 220 000 € HT.
Les enregistrements comptables seront les suivants :
Janvier N
Concessions et droits similaires, brevets, licences,
205
marques 15 220 000
4456 État - TVA déductible 100 000
512 Banque 600 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 14 720 000
Décembre N
Dot. aux amortissements des immobilisations
68111
incorporelles 1 522 000
2805 Amortissements des concessions, 1 522 000
brevets...,
(amortissement annuel de la licence à 10 %)
124
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Les paiements de redevances ayant été comptabilisés comme ci-dessus, le compte 404 se pré-
sente ainsi au 31.12.N+ 5 (après paiement de la redevance liée aux ventes de l’exercice N+4) :
404. Fournisseurs d’immobilisations (HT)
Redevance partie fixe 500 000 15 220 000 Redevances totales dues
Redevance exercice N 3 000 000
Redevance exercice N+1 2 800 000
Redevance exercice N+2 3 200 000
Redevance exercice N+3 2 700 000
Redevance exercice N+4 2 900 000
Solde créditeur 120 000
15 220 000 15 220 000
Au cours de l’exercice N+5, les produits commercialisés par la société ont été au nombre de
14 500.
Le montant de la redevance à payer en février N+6 est de 14 500 × 200 = 2 900 000 € HT.
Or, le solde du compte 404 n’est plus que de 120 000 €. La société a commercialisé davan-
tage d’appareils que prévu. Une analyse montre que ce succès commercial est le fruit
d’investissements incorporels dans la publicité. Rappelons qu’il est interdit d’immobiliser des
immobilisations incorporelles créées en interne. D’après ces conclusions, la contrepartie des
redevances excédentaires est donc une charge exceptionnelle. L’enregistrement comptable
sera le suivant :
1er février N+6
404 Fournisseurs d’immobilisations 120 000
6788 Charges exceptionnelles diverses 2 780 000
4456 État - TVA déductible 580 000
512 Banque 3 480 000
Position fiscale
L’administration et le tribunal administratif de Paris considèrent que l’estimation ini-
tiale du bien n’est que provisoire et que le complément de redevances doit être porté
à l’actif en complément du prix d’acquisition de l’immobilisation. En revanche, un
arrêt du Conseil d’État considère que le complément de redevances est une charge
déductible.
Face à cette incertitude juridique, l’entreprise a donc le choix entre :
– adopter en comptabilité la solution de l’administration fiscale ;
– ou adopter la solution résultant de l’analyse comptable, tout en le mentionnant
explicitement dans sa déclaration fiscale.
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Position fiscale
Pour la détermination du résultat imposable, le produit d’une vente est rattaché à
l’exercice au cours duquel intervient la livraison des biens. En cas de vente avec
clause de réserve de propriété, la livraison s’entend de la remise matérielle du bien
(CGI art. 38-2 bis).
La remise matérielle est également assimilée à une livraison pour ce qui est de l’exi-
gibilité et du droit à déduction de la TVA en cas de vente avec clause de réserve de
propriété.
126
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B. Titres
Selon le PCG, les valeurs mobilières sont comptabilisées au débit des comptes de
titres pour leur valeur totale, que celle-ci soit ou non entièrement libérée.
La fraction non libérée apparaît au crédit des comptes prévus à cet effet, à savoir :
269. Versements restant à effectuer sur titres de participation non libérés (P22);
279. Versements restant à effectuer sur titres immobilisés non libérés (P22) ;
509. Versements restant à effectuer sur valeurs mobilières de placement non libérées
(P24).
[ exemple
Le 28 avril N, une entreprise souscrit, lors d’une augmentation de capital, 10 actions de
la société Z. Prix d’émission 1 200 €, valeur nominale 1 000 €.
Seul le versement minimum légal est exigé lors de la souscription. Cette acquisition est
considérée par l’entreprise comme un déplacement spéculatif.
Le versement minimum légal correspond au quart du nominal + la totalité de la prime d’émis-
sion (infra 1015) soit : 250 + 200 = 450 € par action. L’enregistrement comptable sera
donc le suivant, dans les livres de l’entreprise souscripteur :
28-04-N
503 Actions (1 200 ×10) 12 000
Dettes sur acquisition de valeurs
464
mobilières de placement 4 500
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.......................................................................................................................)
127
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[ exemple
Soit un portefeuille de valeurs mobilières de placement constitué de 100 actions de la
société X acquises au prix unitaire de 1 700 € en N.
En N + 2, la société X augmente son capital par incorporation de réserves et attribue à
ses anciens actionnaires une action gratuite pour quatre actions anciennes.
La réception d’actions gratuites n’entraîne aucun enregistrement comptable ; cependant la
composition du portefeuille titres est modifiée comme suit :
Années Quantités Nature des titres Prix unitaire TOTAL
Les actions gratuites sont rattachées aux actions anciennes qui leur ont donné
naissance. Ainsi, dans notre exemple tout se passe désormais comme si l’entre-
prise avait toujours possédé 125 actions à 1 360 € acquises en N. Cette règle est
particulièrement importante pour les calculs éventuels de plus ou moins-values
(infra 0617).
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aux actions anciennes qu’elle détient, pour souscrire aux actions émises. Deux
solutions sont admises en comptabilité.
• Première solution :
– les droits de souscription utilisés sont détachés des actions anciennes. En con-
séquence, leur valeur comptable est déduite de la valeur comptable des dites
actions,
– les actions nouvellement souscrites sont comptabilisées à un coût d’entrée égal
au prix d’émission, augmenté de la valeur des droits de souscription utilisés pour
leur souscription.
• Deuxième solution :
Par mesure de simplification on maintient inchangé le coût des anciennes actions ;
les nouvelles actions souscrites sont enregistrées à leur prix d’émission.
[ exemple
Souscription par une entreprise, le 18 août N de 10 BSA émis par la société Y, au prix
unitaire de 250 €. Ces bons permettront de souscrire en décembre à 10 actions Y
émises au prix de 3 000 €.
L’acquisition des 10 BSA sera enregistrée comme suit :
18-08-N
5082 Bons de souscription 2 500
512 Banque 2 500
(acquisition de 10 BSA à 250 €)
Décembre N
5031 Titres cotés (3 000 + 250) × 10 32 500
512 Banque 30 000
5082 Bons de souscription 2 500
(utilisation des 10 BSA à 250 €)
© Éditions Foucher
.......................................................................................................................)
130
12116_LIVRE.book Page 131 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Le 3 mars N, une entreprise souscrit 10 OBSO 8 % de 2 000 €, émis le 1er mars N par
la société Z. Prix d’émission : 1 980 €.
Le 2 mars N, les BSO étaient cotés 220 €.
Si l’on utilise la méthode pratique, la distinction s’effectuera selon le calcul suivant :
Prix d’émission des obligations, BSO attaché ............................................................... 1 980
premier cours du bon de souscription .................................................................. 220
Prix d’émission des obligations, BSO détaché ............................................................... 1 760
(Pour un exemple de calcul avec taux actuariel, infra 1337).
L’enregistrement comptable sera le suivant dans les livres de l’entreprise souscripteur :
3 mars N
506 Obligations (1 760 × 10) 17 600
5082 Bons de souscription (220 × 10) 2 200
512 Banque (1 980 × 10) 19 800
.......................................................................................................................)
131
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
439 à 445,
45 Opérations sur titres de participation
(519, 523, 547, 629)
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Coût d’acquisition des actifs
Prix d’acquisition = Prix d’achat + droits de douane et taxes non récupérables
– Rabais, remises et ristournes obtenus – Escomptes obtenus
+ Coûts de mise en place et en état de fonctionner, de préparation
• Option globale : comptabilisation en charges des droits de mutation, honoraires
ou commissions et frais d’actes
TVA déductible sur immobilisations
Coefficient de déduction = coeff. d’assujettissement coeff. de taxation coeff.
d’admission
Coût de production des actifs
Coût de production = matières consommées + coûts directs de production
+ coûts indirects de production fixes et variables.
• Option globale : rattachement du coût des emprunts au coût de production
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132
12116_LIVRE.book Page 133 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Évaluation H
à la clôture A
de l’exercice P
I
1 Règles générales d’évaluation
2 Étude de cas spécifiques
T
Toute entité contrôle, au moins une fois tous les douze mois, les don-
nées d’inventaire. L’inventaire est un relevé de tous les éléments d’actif
et de passif, au regard desquels sont mentionnés la quantité et la
R
valeur de chacun d’eux (PCG 410-8.) Le bilan, le compte de résultat et
l’annexe qui forment un tout indissociable, sont établis à la clôture de
l’exercice au vu des enregistrements comptables et de l’inventaire (PCG
130-1).
E
Il convient donc d’étudier les règles d’évaluation à mettre en œuvre lors
de la clôture de l’exercice.
5
© Éditions Foucher
133
12116_LIVRE.book Page 134 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– La valeur brute des éléments d’actif et de passif est comparée à leur valeur
d’inventaire à la même date. La plus-value constatée entre la valeur actuelle d’un
actif et sa valeur d’entrée n’est pas comptabilisée (PCG 322-2) ; ce serait con-
traire à la convention de prudence. En revanche, les moins-values sont
constatées en comptabilité.
– La valeur nette comptable correspond à la valeur brute diminuée des amortisse-
ments cumulés et des dépréciations (PCG 322-1).
– Ces principes généraux sont mis en oeuvre de façon différente selon les élé-
ments auxquels ils s’appliquent.
134
12116_LIVRE.book Page 135 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
– pour les biens corporels et incorporels dont la valeur actuelle est significative-
ment inférieure, soit à la valeur nette comptable, soit à la valeur brute,
l’amoindrissement de la valeur d’actif est constaté par une dépréciation.
La comparaison entre la valeur actuelle et la valeur brute ou la valeur nette comp-
table est effectuée élément par élément (PCG 322-1).
• Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entreprise est détermi-
nable, c’est-à-dire qu ‘elle est limitée dans le temps.
• La limitation de l’utilisation dans le temps peut résulter de critères physiques
(l’usure), techniques (obsolescence qui résulte de l’évolution des techniques) ou
juridiques (période de protection légale.)
[ exemple
La plupart des immobilisations corporelles (constructions, matériels, véhicules, etc.) sont
amortissables car elles s’usent physiquement.
Un ordinateur est techniquement périmé avant d’être physiquement usé. Un brevet d’inven-
tion a une utilisation limitée par la durée de sa protection légale (20 ans en Europe, 17 ans
aux États-Unis). L’ordinateur et le brevet sont amortissables.
Un terrain a une durée d’utilisation indéfinie. La protection légale du droit au bail n’est pas limitée
dans le temps. Le terrain et le droit au bail ne sont pas amortissables.
.......................................................................................................................)
• Si la durée d’utilisation est limitée par plusieurs causes conduisant à des durées
différentes, on retient la durée la plus courte.
[ exemple
Une entreprise achète une machine qui est techniquement capable de fonctionner
pendant 10 ans. Cependant, l’expérience montre qu’un délai de 4 ans suffit généralement
pour que des modèles plus performants apparaissent qu’il est nécessaire d’acquérir sous
peine d’être dépassé par la concurrence.
La machine doit être amortie sur une durée de quatre ans.
.......................................................................................................................)
Par ailleurs, des textes particuliers (de nature fiscale) autorisent la comptabilisa-
tion d’« amortissements dérogatoires », qui ne correspondent pas à l’objet normal
d’un amortissement (PCG 322-2.)
135
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Selon les règles fiscales, les entreprises sont tenues :
– de constater effectivement l’amortissement en comptabilité. Pour pouvoir
être admis en déduction des bénéfices imposables, les amortissements doivent avoir
été réellement enregistrés dans les écritures comptables de l’entreprise avant l’expi-
ration du délai de déclaration de ses résultats.
– de constater un amortissement minimal. Selon l’article 39.B du CGI, à la clô-
ture de chaque exercice, la somme des amortissements effectivement pratiqués
depuis l’acquisition ou la création d’un élément donné ne peut être inférieure au
montant cumulé des amortissements calculés suivant le mode linéaire et répartis sur
la durée d’usage de référence. Ceci oblige les entreprises à faire en sorte qu’à la clô-
ture de chaque exercice (qu’il soit bénéficiaire ou déficitaire), la masse globale des
amortissements comptabilisés pour chaque élément pris isolément (et non pour
l’ensemble des immobilisations) soit au moins égale à la somme théorique des annui-
tés linéaires.
Si l’entreprise ne respecte pas la règle de l’article 39.B, elle perd définitivement le
droit de déduire la fraction d’amortissement qui a été différée. Il s’agit d’un amortis-
sement irrégulièrement différé. Cette sanction entraîne deux conséquences sur le
plan fiscal :
– le montant maximum amortissable sur l’élément en cause doit être diminué du
montant de l’amortissement différé en contravention avec l’article 39.B ;
– les amortissements ainsi exclus des charges déductibles sont néanmoins pris en
compte pour le calcul des plus ou moins-values réalisées lors de la cession ultérieure
de l’élément correspondant (CGI article 39 duodecies 2 b et 4 b.)
136
12116_LIVRE.book Page 137 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
La base amortissable fiscale ne tient pas compte de la valeur résiduelle. Les amortis-
sements fiscaux risquent ainsi d’être supérieurs aux amortissements comptables ce
qui conduit alors à comptabiliser des amortissements dérogatoires (infra 0514.)
[ exemple
Une entreprise achète un immeuble pour un prix de 10 000. La durée de vie normale de la
construction est de 20 ans mais l’entreprise prévoit de déménager dans un nouvel
immeuble dans 5 ans. Elle estime que l’immeuble vaudra, à ce moment, 9 000 moins 100
de frais notariaux.
L’annuité d’amortissement comptable de la construction est de (10 000 – 8 900)/5 = 220
alors que l’annuité d’amortissement fiscal est de 10 000/20 = 500. L’entreprise dotera
chaque année les amortissements dérogatoires de 500 – 220 = 280.
.......................................................................................................................)
137
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
La durée réelle d’utilisation d’une voiture dans une entreprise qui la destine à son personnel
commercial et la conserve pendant plusieurs années, est différente de la durée d’utilisation de
cette voiture dans une entreprise de location de voitures, qui revend les véhicules peu de
temps après leur acquisition.
.......................................................................................................................)
Les petites entreprises peuvent retenir la durée d’usage fiscale (voir position fiscale
ci-après) pour déterminer le plan d’amortissement comptable (PCG 322-4-5.)
Cette dérogation s’applique aux entreprises qui ne dépassent pas deux des trois
critères suivants : total du bilan 3 650 000 €, chiffre d’affaires 7 300 000 €, sala-
riés permanents 50. Cette dérogation ne s’étend pas aux immobilisations
décomposables (supra 0427).
Remarque : La dérogation permettant aux PME d’amortir sur la durée d’usage, ne leur permet
cependant pas d’amortir selon un rythme dégressif (sauf à démontrer que la dégressivité repré-
sente le rythme de consommation des avantages économiques).
Position fiscale
L’administration retient obligatoirement une durée d’usage de référence pour
l’amortissement fiscal d’une immobilisation non décomposée. Cette durée est cen-
sée correspondre aux usages de la profession. Les entreprises peuvent s’écarter de
cette durée de plus ou moins 20 % à condition de justifier de circonstances particu-
lières.
Principales durées d’usage :
Bâtiments commerciaux 20 à 50 ans
Bâtiments industriels 20 ans
Matériel 6 ans 8 mois à 10 ans
Outillage et matériel de bureau 5 à 10 ans
Matériel de transport automobile 4 à 5 ans
Mobilier 10 ans
Deux cas peuvent donc se rencontrer :
• Soit la durée réelle d’utilisation est supérieure à la durée d’usage fiscale, ce qui est
le cas le plus fréquent. Les annuités d’amortissement comptables sont alors inférieu-
res aux annuités fiscales. L’entreprise doit les compléter par des amortissements
dérogatoires (infra 0514) pour respecter les obligations d’amortissement fiscal mini-
mal.
• Soit la durée réelle d’utilisation est inférieure à la durée d’usage fiscale. Les annui-
tés d’amortissement comptables sont alors supérieures aux annuités fiscales.
L’entreprise doit pratiquer une réintégration extra-comptable de l’excédent.
© Éditions Foucher
138
12116_LIVRE.book Page 139 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Elle peut être déterminée en unités d’œuvre (ex. : les kilomètres parcourus par
un véhicule) lorsque ces dernières reflètent plus correctement que le temps
écoulé, le rythme de consommation des avantages économiques attendus de
l’actif.
Position fiscale
L’entreprise qui aurait recours à un mode d’amortissement non linéaire, fonction
d’unités d’œuvre, doit être en mesure de justifier de la pertinence de cette méthode.
Position fiscale
• Systèmes d’amortissements fiscaux. Seuls deux modes de calcul de l’amortis-
sement peuvent être retenus (sauf dispositions fiscales spécifiques) :
– le système linéaire selon lequel, pour calculer l’amortissement, on applique au
« prix » de revient du bien (valeur d’entrée) le taux approprié ; l’amortissement com-
mence à la date de mise en service ce qui coïncide avec la règle comptable ;
– le système dégressif selon lequel, pour calculer une annuité d’amortissement, on
applique à la valeur nette du bien (valeur d’entrée – somme des amortissements pré-
cédents) le taux dégressif approprié ; l’amortissement commence au premier jour du
mois d’acquisition, ce qui ne concorde pas avec la règle comptable (supra 0504).
Il existe, d’autre part, des règles fiscales spécifiques pour certains biens (amortisse-
ment exceptionnel des logiciels, amortissement exceptionnel des robots industriels
acquis ou créés par les PME.
L’application du système dégressif ou des amortissements exceptionnels ou accélé-
rés nécessite la comptabilisation d’amortissements dérogatoires (infra 0514).
139
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
• Durée de l’amortissement fiscal de la structure. La structure est amortie en
principe sur sa durée réelle d’utilisation. Il est cependant admis qu’elle soit amortie
fiscalement sur la durée d’usage de l’immobilisation dans son ensemble.
• Durée de l’amortissement fiscal des composants. Les composants n’ont
généralement pas de durée d’usage ce qui implique un amortissement fiscal sur leur
durée réelle d’utilisation comme en comptabilité. Leur durée d’amortissement fiscal
peut être cependant limitée à la durée résiduelle de l’amortissement fiscal de la
structure.
Exemple : Soit une immobilisation dont la durée d’utilisation est de 16 ans et dont la
durée d’usage est de 10 ans. Un composant est remplacé tous les 8 ans. Le 2e com-
posant peut être amorti fiscalement en 2 ans.
Remarque : Les agencements et installations des constructions étaient traditionnel-
lement amortis séparément de la construction et ils ont une durée d’usage (10 à
20 ans). Considérés comme composants, ils sont donc amortis fiscalement sur
cette durée.
• Cas des immeubles de placement. Un immeuble de placement est un immeuble
utilisé par l’entreprise pour en tirer des loyers ou des plus-values. La structure des
immeubles de placement est amortie sur la durée d’utilisation et non sur la durée
d’usage.
• Système dégressif. La structure et les composants d’une immobilisation sont
admis au système dégressif dans les mêmes conditions que l’immobilisation dans son
ensemble. Par ailleurs les composants peuvent éventuellement bénéficier du sys-
tème dégressif du fait de leur nature propre.
[ exemple
Reprenons l’exemple (supra 0428) de l’immeuble, d’une durée d’utilisation de 50 ans, dont
© Éditions Foucher
la structure avait coûté 9 500 et dont le composant chaufferie, renouvelé tous les
10 ans, avait un coût d’entrée de 500. Dix ans plus tard, une nouvelle chaufferie est
acquise pour le prix de 1 200. Sa durée d’utilisation sera également de 10 ans.
140
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.......................................................................................................................)
141
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fin N à N+4
681 Dotations aux amortissements (120 000/20) 6 000
28135 Amortissements des agencements 6 000
Fin N+4
1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions 20 000
781 Reprises sur provisions 20 000
d°
615 Entretien et réparations 28 000
512 Banque 28 000
Fin N+4
281352 Amortissements des agencements (révision) 25 000
d°
21352 Agencements (révision) 28 000
Ajustements fiscaux si l’on choisit la méthode des composants (cf. position fiscale ci-
après)
Fin N à N+4. Amortissements excédentaires à réintégrer : 9 750 – 6 000 = ............... 3 750
Fin N+4. Dépenses d’entretien à déduire : ............................................................................... 28 000
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Les provisions pour gros entretien ou grandes révisions sont déductibles, pour les
entreprises qui ont opté pour cette méthode de comptabilisation.
En revanche, les composants de deuxième catégorie ne sont pas reconnus sur le
plan fiscal et ne peuvent faire l’objet d’un plan d’amortissement propre. Les amor-
tissements excédentaires auxquels ils donnent lieu ne sont pas déductibles et doi-
vent être réintégrés. En revanche, les dépenses d’entretien sont des charges
© Éditions Foucher
142
12116_LIVRE.book Page 143 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Soit un camion acquis au début de l’exercice N pour 60 000 € et d’une durée d’utilisation
de 5 ans. Aucun remplacement d’éléments principaux n’a été prévu pendant ces 5 ans. Au
début de l’exercice N+3, une grave avarie oblige à remplacer la boîte de vitesse. La nou-
velle boîte coûte 4 000 € HT.
– La nouvelle boîte est immobilisée comme composant pour une valeur brute de 4 000 €. Sa
durée d’utilisation se confond avec la durée d’utilisation résiduelle du camion, soit 2 ans.
– La valeur brute de l’ancienne boîte est estimée à 3 500 €, tarif en vigueur en N. Elle est
présumée avoir été amortie comme le camion sur une durée d’utilisation de 5 ans. Ses amor-
tissements cumulés s’élèvent à 3 500 × 20 % × 3 = 2 100 €.
Sa valeur nette comptable reconstituée est égale à 3 500 – 2 100 = 1 400 €.
D’où les écritures :
Janvier N+3
21822 Matériel de transport (composant) 4 000
d°
675 Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés 1 400
31.12.N+3
Dotations aux amortissements – Charges
681 13 300
d’exploitation
Amortissements du matériel de transport
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
La solution comptable exposée ci-dessus s’inspire de la solution fiscale, le PCG étant
moins explicite.
L’Administration admet que les petites entreprises (voir critères supra 0507) consi-
dèrent que la valeur brute reconstituée de l’élément remplacé, est égale au coût de
l’élément remplaçant.
6. Amortissements dérogatoires
0514 a. Définition
144
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[ exemple 1
Une société de travaux publics a acquis le 1er janvier N un engin de chantier, pour un prix
de 240 000 € HT.
Elle estime la durée d’utilisation à 8 ans. Elle retient un mode de calcul linéaire, l’utilisation
étant uniformément répartie sur la durée d’utilisation.
Cet engin est, par ailleurs, admis au système dégressif, en retenant une durée d’usage de
6 ans (coefficient : 1,75)
Plan d’amortissement de l’engin de chantier
[1] [2] Amortissements dérogatoires
Exercice Amortissement fiscal Amortissements [1] – [2] [2] – [1]
Taux = 29,17 % comptables Dotations Reprises
1. N 70 000 30 000 40 000
2. N + 1 49 583 30 000 19 583
3. N + 2 35 122 30 000 5 122
4. N + 3 28 432 30 000 1 568
5. N + 4 28 432 30 000 1 568
6. N+ 5 28 432 30 000 1 568
7. N+ 6 30 000 30 000
8. N +7 30 000 30 000
Totaux 240 000 240 000 64 705 64 705
.......................................................................................................................)
145
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Lorsque les amortissements exceptionnels s’appliquent à une immobilisation dans
son ensemble, l’amortissement s’applique à l’ensemble de la structure et des com-
posants.
L’inverse n’est pas vrai, si un composant est éligible à un amortissement exception-
nel, cela ne permet pas d’appliquer les amortissements exceptionnels à l’ensemble
de la structure et des composants.
[ exemple 2
Une société de locations de véhicules a acquis le 1er novembre N, un véhicule au prix TTC
de 17 400 €. Elle a défini pour tout véhicule de location une durée d’utilisation limitée à
2 ans (24 mois). À l’issue de cette période, elle procède à leur revente.
En conséquence, la voiture acquise en N sera revendue, fin octobre N+2, au prix de
5 400 €.
La durée d’usage, préconisée par l’administration fiscale pour ce type de bien est de
5 ans.
Plan d’amortissement de la voiture de location
[1] [2] Réintégrations
Amortissements
Exercice Amortissement Amortissements extra-
dérogatoires
fiscal Comptables comptables
146
12116_LIVRE.book Page 147 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
F>C C>F
C - F = réintégration C - F - D = réintégration
au résultat fiscal au résultat fiscal
FIN
[ exemple 1 (suite)
Écritures à la clôture de l’exercice N :
31-12-N
Dotations aux amortissements – Charges
681 30 000
d’exploitation
Amortissements des matériels et
2815
outillages industriels 30 000
d°
Dotations aux provisions – Charges
687 40 000
exceptionnelles
145 Amortissements dérogatoires 40 000
.......................................................................................................................)
147
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Existe-t-il
un indice NON Poursuivre le plan
de perte de d'amortissement
valeur ? initial
OUI
- Indices externes
- Indices internes
Test de dépréciation ...................................
comparaison
Valeur Valeur
actuelle comptable
Comptabilisation d'une
dépréciation
Remise en cause du
plan d'amortissement
initial
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Indices externes
– Valeur de marché - Durant l’exercice la valeur de marché a diminué de façon
plus importante que du seul effet attendu du passage du temps ou de l’utilisation
normale de l’actif.
– Changements importants - Des changements importants, ayant un effet négatif
sur l’entreprise, sont survenus au cours de l’exercice ou surviendront dans un
proche avenir, dans l’environnement technique, économique ou juridique (exem-
ples : apparition de nouveaux procédés rendant les techniques de l’entreprise non
performantes, changement de réglementation, ...)
– Taux d’intérêt - Les taux d’intérêt du marché ont augmenté durant l’exercice et
il est probable que ces augmentations diminuent de façon significative les valeurs
vénales.
Indices internes
– Obsolescence ou dégradation physique - Un facteur d’obsolescence ou de dégra-
dation physique, non prévu au plan initial, apparaît.
– Changements importants dans le mode d’utilisation - Des changements présents
ou futurs dans le mode d’utilisation ont un effet négatif sur l’utilisation de l’actif
(restructuration, abandon d’activité,...).
– Performances inférieures aux prévisions - La performance attendue de l’actif est
moins bonne que celle qui avait été prévue.
Si pour un actif, l’un des indices se vérifie, il faut alors procéder à un test de
dépréciation.
b. Test de dépréciation
Il consiste à comparer la valeur comptable (valeur nette comptable pour les
immobilisations amortissables) de l’actif à sa valeur actuelle.
La valeur actuelle à retenir est la plus élevée des deux valeurs : valeur vénale ou
valeur d’usage.
Valeur vénale - VV
C’est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de la clôture, de la vente de
l’actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, net
des coûts de sortie. (PCG 322-1)
– Conditions normales de marché : ce sont les conditions dans lesquelles se dérou-
lent des transactions entre personnes bien informées, indépendantes et
consentantes.
– Coûts de sortie : ce sont les coûts directement attribuables à la sortie d’un actif,
à l’exclusion des charges financières et de la charge d’impôt sur le résultat.
Valeur d’usage - VU
C’est la valeur des avantages économiques futurs attendus de l’utilisation de
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Si les flux nets de trésorerie ne sont pas pertinents pour l’entité, d’autres critères
devront être retenus pour évaluer les avantages futurs attendus. Cette possibilité sera utilisée
principalement pour les actifs dits « de support » tels les sièges sociaux, les services administra-
tifs,… On peut recourir à des experts comme la société Interbrand, dont la compétence est recon-
nue pour l’évaluation des marques.
[ exemple 1
Soit un matériel acquis pour 1 000 au début de l’exercice N. Il est amorti linéairement en
5 ans. À la clôture de l’exercice N+1, on observe l’apparition de matériels concurrents
dont le rapport performances/coût est bien meilleur. Ceci conduit à faire un test de
dépréciation qui conclut à une valeur vénale brute de 450 (coûts de sortie 150), et à une
valeur d’usage de 510.
Valeur vénale nette des coûts de sortie (450 - 150) = 300
Valeur d’usage = 510
Valeur actuelle = 510 (la plus grande des deux valeurs)
.......................................................................................................................)
[ exemple 1 (suite)
• Calcul de la dépréciaton à fin N+1
Valeur nette comptable (1 000 - 200 × 2) = ..................................................................... 600
Valeur actuelle...................................................................................................................................... 510
Dépréciation constatée ...................................................................................................................... 90
D’où l’écriture
Déc. N+1
6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations 90
Dépréciations des immobilisations
291
corporelles 90
150
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Position fiscale
Pour être déductible, la dépréciation d’une immobilisation doit être comptabilisée.
La fraction déductible est limitée à la différence entre la valeur nette fiscale et la
valeur vénale brute (avant déduction des coûts de sortie).
L’administration admet que la dépréciation d’une immobilisation décomposée porte
d’abord sur la structure. L’excédent éventuel par rapport à la valeur de la structure
est alors réparti entre les composants.
[ exemple 1 (suite)
• Analyse fiscale à la fin N+1
Dépréciation fiscalement déductible :
Valeur fiscale nette (égale à la VNC) ...................................................................................... 600
Valeur vénale brute........................................................................................................................... 450
Dépréciation maximale fiscalement déductible................................................................... 150
Dépréciation maximale fiscalement déductible (150) > Dépréciation comptabilisée (90)
→ dépréciation déductible = 90 → aucun retraitement fiscal à pratiquer.
.......................................................................................................................)
[ exemple 1 (suite)
Le nouveau plan d’amortissement prospectif du matériel qui a été déprécié à la clôture de
l’exercice N+1, est le suivant.
Dotation aux
Exercice VNC à l’ouverture VNC à la clôture
amortissements
.......................................................................................................................)
Lors des exercices ultérieurs, les dépréciations sont évaluées en appliquant les
mêmes règles. Elles peuvent donc être complétées ou reprises. Cependant, la
reprise d’une dépréciation ne doit pas porter la valeur nette comptable à un
niveau supérieur à la valeur brute moins amortissements, qui aurait été déter-
minée en l’absence de toute comptabilisation d’une dépréciation.
© Éditions Foucher
151
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 1 (suite)
À la clôture de l’exercice N+2, on constate que le marché est demandeur de nos produits
et que la rentabilité du matériel est bien supérieure aux prévisions pessimistes de l’année
précédente. La valeur actuelle atteint 550.
Calcul de la dépréciation à fin N+2
Valeur nette comptable courante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .340
Valeur actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .550
Valeur brute moins amortissements, selon le plan initial (1 000 – 200 × 3) . . . . . . .400
La valeur nette comptable ne peut pas être portée à 550. Elle est plafonnée à 400.
D’où l’écriture :
Déc. N+2
291 Dépréciations des immobilisations corporelles 60
Reprises sur dépréciations des
7816
immobilisations (400 – 340) 60
.......................................................................................................................)
152
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[ exemple 2
d°
6876 Dotations aux amortissements exceptionnels 333
Amortissements des immobilisations
© Éditions Foucher
281 333
corporelles
153
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Analyse fiscale
La reprise de 333 n’est pas imposable puisque la dépréciation n’avait pas été déductible. En
revanche, la dotation complémentaire aux amortissements de 333 est déductible. Elle
s’ajoute à l’amortissement comptable ordinaire (917) et à l’amortissement dérogatoire
(2 500 - 1 250 = 1 250), soit un total déductible de 333 + 917 + 1 250 = 2 500. Ceci cor-
respond exactement à l’annuité d’amortissement fiscal sur une valeur d’usage de 4 ans.
• Analyse comptable
Calculons la valeur nette comptable au 31.12.N+2
Nous observons que les écritures compensatoires assurent un avantage fiscal de 333 sans
pour autant modifier la valeur nette comptable.
.......................................................................................................................)
1. Titres de participation
0519 a. Évaluation à la valeur d’utilité
© Éditions Foucher
Les titres de participation, cotés ou non, sont évalués à leur valeur d’utilité
représentant ce que l’entité accepterait de décaisser pour obtenir cette participa-
tion si elle avait à l’acquérir. À condition que leur évolution ne résulte pas de
circonstances accidentelles, les éléments suivants peuvent être pris en considéra-
154
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Remarque : Les titres de participation des sociétés qui établissent des comptes consolidés peu-
vent être évalués, dans les comptes annuels, par la méthode de la mise en équivalence. Cette
méthode déroge à la convention de prudence car elle implique l’enregistrement des plus-values
latentes aussi bien que de moins-values.
b. Détermination de la dépréciation
Une fois la valeur d’utilité déterminée, on procède, suivant les principes généraux,
à une comparaison avec la valeur d’entrée des titres en portefeuille :
– les plus-values potentielles ne sont pas comptabilisées (convention de pru-
dence) ;
– les moins-values potentielles sont enregistrées par le biais d’une dépréciation,
comptabilisée au crédit du compte :
296. Dépréciations des participations et créances rattachées à des parti-
cipations (A15)
La dépréciation est à reprendre lorsqu’elle devient sans objet.
À noter que, pour certains titres de participation (parts de SNC principalement),
il est possible de constituer une provision, en complément de la dépréciation, afin
de tenir compte du fait que tout associé est solidairement et indéfiniment respon-
sable du passif social.
Position fiscale
Les pertes subies par une SNC sont déductibles du résultat fiscal des associés déten-
teurs des parts sociales proportionnellement à leur quote-part dans les résultats.
Les dotations aux dépréciations constatées sur les parts de SNC ne sont pas déduc-
tibles dans la mesure où elles correspondent aux pertes déduites par ailleurs.
© Éditions Foucher
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
fiscal, est contraire aux principes comptables. Il donne donc lieu à la comptabilisa-
tion d’un amortissement dérogatoire.
[ exemple
La société Duval est soumise à l’IS. Elle a acquis, le 1er octobre N, des titres de participa-
tion pour un prix de 10 000 €. À cette occasion, elle a versé 300 € de commissions.
• Le coût d’entrée des titres s’élève à 10 300 €, dont 300 € amortissables du point de vue
fiscal.
La première annuité d’amortissement s’enregistre ainsi :
31-12-N
Dotations aux amortissements
687 15
Charges exceptionnelles
145 Amortissements dérogatoires 15
300 × 1/5 × 3/12
.......................................................................................................................)
156
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participation émis par les sociétés cotées à prépondérance immobilières, sont imposées au taux
de 19 % (au lieu de 0 %).
157
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dépréciation déterminée
selon le PCG (332-7)
28 + 220 + 472 = 720
la dépréciation est de 220. Pour les valeurs de placement, la baisse anormale de 198 se
compense partiellement avec la plus-value normale de 170. La dépréciation est de (198 –
170) + 472 = 500.
.......................................................................................................................)
158
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Position fiscale
À la clôture des exercices, l’évaluation fiscale des titres émis par les OPCVM
(autres que les OPCVM européens dont l’actif est constitué à 90 % par des actions)
est faite au cours (valeur liquidative) de clôture, même si cette valeur est supérieure
à la valeur comptable.
Cette évaluation est comparée :
– soit à la valeur d’entrée dans le patrimoine, pour les titres acquis durant l’exercice,
– soit à la valeur liquidative de clôture de l’exercice précédent, pour des titres déjà
détenus à l’ouverture de l’exercice.
Cette comparaison fait apparaître des écarts d’évaluation, soit positifs (plus-value
latente), soit négatifs (moins-value latente).
La somme algébrique de ces écarts d’évaluation constitue l’écart net d’évalua-
tion qui est un élément du résultat imposable de l’exercice, soit en tant que charge
déductible (écart net négatif), soit en tant que produit imposable (écart net positif).
L’existence de ce régime fiscal d’évaluation exclut donc la possibilité pour une
société de constituer une provision sur les titres émis par les OPCVM relevant de ce
régime.
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Soit les parts de FCP suivantes, détenues par la société Dumont à la clôture de l’exercice N :
– 20 parts de FCP « Elan 2 » acquises en N–1 au prix unitaire de 2 150,50 € (valeur
liquidative au 31 décembre N–1 équivalent à 2 340,70 €)
– 10 parts de FCP « US Valeurs » acquises en février N au prix unitaire de 8 250 €
– 50 parts de FCP « Horizon Europe » acquises en mars N au prix unitaire de 4 570 €.
L’écart net positif de 16 414 € constitue un produit fiscalement imposable ; il faut donc le
réintégrer au résultat fiscal.
En conséquence, la dépréciation comptabilisée pour 2 380 € n’est fiscalement pas
déductible ; il faut donc la réintégrer également.
.......................................................................................................................)
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D. Stocks
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
L’évaluation à l’inventaire doit être faite au « cours du jour de la clôture de l’exercice
si ce cours est inférieur au prix de revient » (CGI art. 38.3).
Le cours du jour s’entend de la valeur que l’entreprise retirerait de la vente effectuée
dans des conditions normales à la date de l’inventaire, des produits pour lesquels ce
mode d’évaluation est retenu. Les frais de commercialisation non encore engagés ne
doivent pas être retranchés du cours du jour. Il pourrait en résulter une divergence
avec la comptabilité, si ces frais avaient été déduits du prix pour déterminer la valeur
actuelle comptable. Cette divergence avec la règle comptable entraînerait la réinté-
gration de ces frais dans le résultat final.
La perte de valeur constatée sur le stock (prix de revient – cours du jour) doit être
comptabilisée sous forme de « provisions » (CGI ann. III, art. 38 decies).
Remarque : Le CGI a été rédigé à une époque où les dépréciations des titres, des stocks
et des créances, étaient dénommées « provisions. »
Position fiscale
Le montant de la dépréciation qui doit être constatée ne prend pas en compte les
événements postérieurs à la clôture. En fiscalité, l’évaluation doit faire abstraction
des circonstances postérieures à la clôture.
La prise en compte des perspectives de ventes peut aussi se traduire par l’analyse
de la situation particulière des biens stockés sur le marché. Ainsi, il conviendra de
déprécier des marchandises obsolètes ou dont la durée d’écoulement est anorma-
lement lente.
2. Cas particuliers
0528 Impossibilité de déterminer le coût d’acquisition ou de production
Dans les cas exceptionnels où, à la date de clôture de l’exercice, il n’est pas pos-
sible de déterminer le coût d’entrée des stocks par application des règles générales
d’évaluation, les méthodes suivantes peuvent être appliquées (PCG 322-8) :
– la valeur d’entrée des biens en stocks est évaluée au coût d’acquisition ou de
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12116_LIVRE.book Page 163 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
– si la méthode précédente n’est pas applicable, les biens en stocks sont évalués à
leur valeur d’inventaire à la date de clôture de l’exercice (méthode applicable aux
déchets et produits fatals dans le secteur des métaux précieux) ;
– si les méthodes précédentes entraînent des contraintes excessives pour la
gestion de l’entreprise, les biens en stocks sont évalués en pratiquant sur leur prix
de vente à la date de clôture de l’exercice un abattement correspondant à la
marge pratiquée par l’entité sur chaque catégorie de biens (méthode applicable au
secteur de la grande distribution).
Stocks correspondant à un contrat de vente ferme 0529
La valeur d’entrée est maintenue, même si elle est supérieure à la valeur actuelle,
pour les stocks et productions en cours qui ont fait l’objet d’un contrat de vente
ferme dont l’exécution doit intervenir ultérieurement. Cette règle ne s’applique
que si le prix de vente stipulé couvre à la fois la valeur d’entrée et la totalité des
frais restant à supporter pour la bonne exécution du contrat (PCG 322-7).
Stocks détenus à l’étranger 0530
La valeur en monnaies étrangères de stocks détenus à l’étranger est convertie en
monnaie nationale, en fin d’exercice, à un cours égal, pour chaque nature de mar-
chandises, approvisionnements et produits en stocks, à la moyenne pondérée des
cours pratiqués à la date d’achat ou d’entrée en magasin des éléments considérés.
Des dépréciations sont constituées si la valeur au jour de l’inventaire, compte
tenu du cours du change audit jour, est inférieure à la valeur d’entrée en compte
(PCG 342-4).
E. Créances et dettes
1. Créances 0531
En application des règles générales du PCG, les créances sont retenues en comp-
tabilité pour leur valeur nominale. Par prudence, à l’arrêté des comptes, il faut
constituer une dépréciation lorsqu’apparaît un risque de non-recouvrement. Ce
risque existe sur deux types de créances :
Les créances douteuses 0532
Il s’agit de créances certaines quant à leur existence, mais incertaine quant à leur
recouvrement pour des raisons diverses : client en difficulté, client disparu... Ces
créances doivent faire l’objet d’un transfert, pour leur montant total (TVA com-
prise), au compte :
416. Clients douteux ou litigieux (A23)
Ensuite, une dépréciation doit être constatée. Son montant doit être apprécié en
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Une estimation forfaitaire est admise par la doctrine comptable à condition qu’elle
soit déterminée grâce à une méthode appropriée et avec un degré de certitude
suffisant.
À la clôture des exercices suivants, si la dépréciation est devenue sans objet, elle
doit faire l’objet d’une reprise.
Position fiscale
La dépréciation est fiscalement déductible à condition :
– que les événements en cours à la date de la clôture de l’exercice rendent la perte
prévue suffisamment probable ;
– que le risque de non-recouvrement soit nettement précisé c’est-à-dire qu’il con-
cerne une créance déterminée.
Ainsi, pour l’administration fiscale, il ne peut pas y avoir de détermination forfaitaire de
la dépréciation. Cependant, le montant de la dépréciation peut être déterminé par un
calcul statistique si la méthode est appropriée et fondée sur les données de l’expé-
rience.
Position fiscale
Pour l’administration fiscale, seuls les événements en cours à la clôture de l’exer-
cice peuvent entraîner la constitution d’une dépréciation déductible.
164
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Position fiscale
L’administration fiscale est très stricte pour apprécier le caractère irrécouvrable
d’une créance. C’est une question de fait.
Lorsqu’une créance est admise comme irrécouvrable :
– elle constitue une perte déductible du résultat de l’exercice au cours duquel son
caractère irrécouvrable a été constaté ;
– la TVA facturée au client devient récupérable à condition d’adresser au client
défaillant un duplicata de la facture initiale rectifiée.
Remarque : Le PCG a prévu une distinction dans le classement des charges et des produits résul-
tant des créances douteuses : soit en charges d’exploitation, soit en charges exceptionnelles.
[ exemple
Une entreprise présente au 31-12-N, l’état suivant concernant la situation de ses
créances douteuses :
Exercice N-1
Pivot 30 000 10 000 Règlement probable prévu à 80%
90 000 × 0, 70
Kahn : Perte probable : ⎛ ----------------------------------------------------------------⎞ – 50 000 =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 500
⎝ 1, 20 ⎠
21 600 × 0, 60
Jeudi : Perte probable : --------------------------------------------------------------- = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 800
© Éditions Foucher
1, 20
165
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31-12-N
Dotations aux dépréciations des actifs circulants
68174
–Créances 8 300
491 Dépréciations des comptes de clients 8 300
Dépréciation de l’exercice N-suivant détail
d°
654 Pertes sur créances irrécouvrables 7 500
(Montant hors TVA)
4456 TVA déductible 1 500
411 Clients 9 000
Client Chaume : irrécouvrable
.......................................................................................................................)
0535 2. Dettes
À la date de clôture, la valeur nette comptable des éléments de passif est com-
parée à leur valeur d’inventaire à la même date (PCG 324-1). À notre avis, si la
valeur d’inventaire est supérieure à la VNC, l’augmentation du passif doit être
constatée par une provision.
Remarque : Pour ce qui concerne plus particulièrement les créances et les dettes dont la valeur
dépend de la fluctuation des monnaies étrangères, cf. infra 0760 et s. - Étude générale.
maximal de cinq ans. À titre exceptionnel et pour des projets particuliers, les
coûts de développement peuvent être amortis sur une durée plus longue qui
n’excède pas la durée d’utilisation de ces actifs (c. com. art. R 123-187).
166
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Position fiscale
L’amortissement fiscal débute dès l’inscription des coûts de développement à l’actif
et donc, avant que le produit soit utilisé. Entre temps, l’entreprise comptabilise un
amortissement dérogatoire.
2. Brevets d’invention
a. Principes 0537
Ils sont à amortir sur la durée du privilège de protection dont ils bénéficient ou sur
leur durée d’utilisation si celle-ci est plus courte. Les brevets d’invention sont en
général, protégés juridiquement pendant vingt ans.
Position fiscale
Par une instruction (BO 4 D.1.88) confirmée en 2005, l’administration fiscale prévoit
que, pour tenir compte de l’accélération du changement technologique et afin de favo-
riser l’acquisition de brevets par les entreprises utilisatrices, celles-ci pourront, quelle
que soit la durée d’utilisation ou la durée de protection juridique, amortir les brevets
acquis ou conçus à compter du 1er janvier 1988 sur une période minimale de cinq ans.
Cette même décision précise que cette durée d’amortissement (5 ans) devra coïn-
cider avec celle de l’amortissement comptable.
En conséquence, si les entreprises veulent bénéficier de cet avantage fiscal (amortis-
sement plus rapide), elles devront enregistrer également la même annuité en amortis-
sement. Il est donc, ici, interdit de pratiquer un amortissement fiscal plus rapide que
l’amortissement comptable et de comptabiliser des amortissements dérogatoires.
3. Marques 0539
Les marques font l’objet d’une protection juridique de 10 ans, renouvelable indé-
finiment. Si la protection de la marque est périodiquement renouvelée, celle-ci ne
peut s’amortir (marque entretenue).
En revanche, si l’entreprise décide de ne pas renouveler la marque à l’expiration
© Éditions Foucher
du délai légal de dix ans (marque non entretenue), elle l’amortit sur la durée rési-
duelle de la protection juridique.
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Selon le CGI anne. III art. 38 sexies, les immobilisations qui ne se déprécient pas de
manière irréversible, notamment les fonds de commerce, ne peuvent pas être amor-
ties. Elles peuvent cependant donner lieu à la constitution d’une « provision. » En
conséquence, les entreprises qui pratiquent l’amortissement comptable du fonds
commercial, doivent procéder à la réintégration fiscale des annuités d’amortisse-
ment non déductibles.
Position fiscale
Le CGI admet seulement un amortissement calculé sur la durée d’usage du bien. Si
la durée du bail est inférieure à la durée d’usage fiscale, l’excédent d’amortissement
© Éditions Foucher
168
12116_LIVRE.book Page 169 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Rappelons que les biens acquis avec clause de réserve de propriété doivent figurer
à l’actif du bilan de l’acquéreur (supra 0435). C’est ce dernier qui supportera les
dépréciations subies par le bien, sans qu’il puisse les imputer sur le prix à payer.
En conséquence, les biens acquis avec clause de réserve de propriété sont amor-
tissables. C’est la date de la remise matérielle du bien qui constitue le point de
départ des amortissements.
Ceux-ci doivent être amortis sur la durée d’utilisation prévue du bien et non
suivant la durée de la location.
Position fiscale
• Principe : selon l’article 39 C du CGI « l’amortissement des biens donnés en loca-
tion est réparti sur la durée normale d’utilisation ».
• Cas particuliers :
– biens donnés en location par une personne physique imposable à l’IR au titre des
BIC. Le montant de l’amortissement déductible ne peut excéder le montant du
loyer perçu pendant l’exercice considéré, diminué du montant des autres char-
ges afférentes au bien donné en location (article 31 annexe II du CGI). Cette
règle s’apprécie pour l’ensemble des biens loués.
– biens mis à la disposition d’un dirigeant ou d’un membre du personnel. L’amortis-
sement déductible est limité à la différence entre le loyer (y inclus le montant
déclaré des avantages en nature) et les autres charges afférentes aux biens visés.
Cette limite s’apprécie élément par élément. Cette seconde limite s’applique à
toutes les entreprises, qu’elle soient soumises à l’IR / BIC ou à l’IS.
Les règles fiscales particulières doivent, bien évidemment, rester sans effet sur le
montant de l’amortissement comptabilisé. Les entreprises devront donc procéder à
des réintégrations fiscales.
Rappelons que les coûts liés à la dégradation immédiate d’un site sont inscrits
simultanément dans l’actif immobilisé et au passif dans un compte de provision
(supra 0413).
Par la suite, l’évaluation de la provision peut être révisée, notamment en fonction
des variations du montant estimé des dépenses de remise en état. La variation du
montant estimé du passif a pour contrepartie la modification de la VNC de
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Reprenons l’exemple de la plate-forme pétrolière d’un coût de 1 000 000 (supra 0412)
pour laquelle un coût initial de démantèlement de 200 000 avait été comptabilisé le
1er janvier N. La durée d’utilisation de la plate-forme est de 10 ans. Le 31 décembre N+5,
les valeurs nettes comptables respectives de l’actif de support et de l’actif de démantèle-
ment sont 400 000 et 80 000.
1re hypothèse. Le coût de démantèlement est réestimé à 245 000.
L’écriture d’augmentation de la provision est la suivante
31-12-N+5
2152 Installations techniques (actif de démantèlement) 45 000
1581 Provisions pour remises en état 45 000
Ces écritures ne modifient pas le résultat de l’exercice N+5. Le résultat ne serait affecté que
si la diminution de la provision excédait la somme des VNC des deux actifs, soit 480 000.
L’actif de démantèlement est maintenant totalement amorti. La VNC de l’actif de support est
© Éditions Foucher
ramenée à 400 000 – 30 000 = 370 000, ce qui constitue sa nouvelle base amortissable en
4 ans.
.......................................................................................................................)
170
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Position fiscale
La provision pour remise en état n’est pas déductible. Comme en comptabilité la
constitution de cette provision ne donne pas lieu au débit d’un compte de charges,
aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
L’amortissement de l’actif de démantèlement est linéaire et réparti sur la durée
d’utilisation de l’actif de support.
Lorsque la provision est réduite d’un montant supérieur à la VNC de l’actif de
démantèlement, la reprise constitue un produit imposable.
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
B. Titres
171
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Soit un ensemble d’actions de la société Z, comptabilisées en valeurs mobilières de place-
ment, se décomposant ainsi :
On anticipe alors l’effet sur le résultat du retour des titres chez le ven-
deur, ce qui implique :
• qu’aucune dépréciation n’est constituée chez l’acheteur, même si une
moins-value latente est constatée (PCG 371-I-II) ;
172
12116_LIVRE.book Page 173 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
d’actions qui seront remises aux salariés et de leur prix probable de rachat (si elle
ne sont pas encore rachetées), estimés à la clôture de l’exercice.
Remarque : 1. La provision doit être constituée dès que la société a pris l’engagement d’attribuer
les actions ou les options, même si elle n’a pas encore racheté les actions.
173
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Les actions détenues par la société en vue de faire face à ses obligations envers les salariés
n’ont pas à être dépréciées, quelle que soit l’évolution de leur valeur de marché.
3. Les autorités comptables n’ont précisé ni le numéro, ni l’intitulé du compte de provision. Il s’agit
néanmoins d’une provision pour charges d’exploitation car sa dotation est considérée comme une
charge de personnel.
Position fiscale
La société qui attribue des actions gratuites ou des options d’achat ou de souscrip-
tion d’actions à ses salariés, est redevable d’une contribution sociale patronale spé-
cifique (c. de la séc. soc. art. L. 137-13). Cette contribution:
- est exigible le mois suivant la date d’attribution (quelle que soit la date de remise
des actions aux salariés) ;
- son taux est 30 % ;
- son assiette est la valeur de l’action (actions gratuites) ou 25 % de cette valeur
(stock options). L’assiette peut aussi être évaluée à la juste valeur des actions ou des
options, déterminée selon les règles des IFRS.
La contribution est comptabilisée au débit du compte 648 « Autres charges de personnel ».
[ exemple
Une société rachète, début octobre N, 500 de ses propres actions aux prix unitaire de
1 000 €, dans le cadre d’un plan d’attribution d’options d’achat aux salariés. Les options
pourront être exercées par les salariés fin septembre N + 2 au prix de 920 €
À la clôture de l’exercice N, on estime probable que, sur les 500 options attribuées,
seules 400 options seront exercées.
À la clôture de l’exercice N+1, ce nombre est estimé à 450.
• Rachat des actions
1-10-N
Actions destinées à être attibuées aux employées et
502-1 500 000
affectées à des plans déterminés
512 Banque 500 000
© Éditions Foucher
174
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• Contribution patronale
1-10-n
648 Autres charges de personnel 37 500
État – Autres impôts, taxes et versements
447
assimilés 37 500
(500 × 25 % × 30 %)
31-12-N
502,2 Actions disponibles pour être attribues aux employés 100 000
502-1 Actions destinées à être attribuées aux
employés et affectés à des plans déterminés 100 000
31-12-N
6815 Dotations aux provision d’exploitation 4 000
15.. Provision pour charges 4 000
64 Charges de personnel 4 000
791 Transferts de charges d’exploitation 4 000
31-12-N+1
6815 Dotations aux provision d’exploitation 18 500
Provision pour charges
15..
(22 500 – 4 000) 18 500
175
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
(439 à 445),
45 Opérations sur titres de participation 519, 523, 547,
(629)
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Règles générales d’évaluation des immobilisations corporelles et
incorporelles
• Valeur actuelle = MAX (valeur vénale ; valeur d’usage)
• Valeur nette comptable = Valeur brute – amortissements – dépréciations
• Actif amortissable = actif dont l’utilisation par l’entreprise est déterminable
• Montant amortissable = valeur brute – valeur résiduelle
• Amortissements dérogatoires = amortissements comptabilisés en application
de dispositions légales (généralement fiscales)
• Dépréciation = constatation comptable que : valeur actuelle < valeur nette comp-
table
Règles générales d’évaluation des immobilisations financières
• Titres de participation ➔ évalués à la valeur d’utilité
• TIAP ➔ évalués en fonction des perspectives d’avenir
• Autres titres immobilisés et VMP cotés ➔ évalués au cours moyen du dernier
mois
• Autres titres immobilisés et VMP non cotés ➔ évalués à la valeur probable de
négociation
Cas particuliers
• Stocks
– Articles individualisables ➔ valeur d’entrée = valeur réelle
– Articles interchangeables ➔ Valeur d’entrée = Coût moyen pondéré ou PEPS
• Créances
– Dépréciation = perte probable hors TVA
– Pertes sur créances irrécouvrables = perte définitive
© Éditions Foucher
176
12116_LIVRE.book Page 177 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Évaluation H
à la sortie A
P
1 Règles générales d’évaluation
2 Étude de cas spécifiques I
La sortie de certains éléments du patrimoine de l’entreprise peut
être volontaire ou forcée : T
– sortie volontaire : cession, donation, mise au rebut...
– sortie forcée : expropriation, expulsion, destruction, vol...
Quelle que soit la cause de la sortie, celle-ci doit faire l’objet d’un enre-
gistrement comptable et donner lieu à détermination d’un résultat. R
E
6
© Éditions Foucher
177
12116_LIVRE.book Page 178 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A. Principes
Amortissements comptables
Il convient donc de déterminer la somme des annuités d’amortissement comptabi-
lisées. Celle-ci correspond aux amortissements pratiqués depuis la date
d’acquisition (ou de mise en service) jusqu’à la date de cession.
© Éditions Foucher
Remarque : La « valeur comptable des éléments d’actif cédés » (compte 675 du PCG) ne coïncide
pas avec la définition de la valeur nette comptable donnée par le PCG 322-1 (supra 0502). L’écart
est constitué par les dépréciations, retranchées de la VNC mais non soustraites du compte 675.
1
La valeur brute est la valeur d’entrée sauf dans le cas des immobilisations réévaluées (infra 0729).
178
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Amortissements dérogatoires
Lorsqu’une immobilisation ayant fait l’objet d’amortissements dérogatoires, est
cédée avant la fin de la période d’utilisation initiale prévue, les amortissements
dérogatoires qui n’auraient pas encore été soldés doivent être repris en totalité.
Remarque : Aucun texte n’oblige les entreprises à pratiquer un complément d’amortissement
pour l’exercice de cession. L’administration fiscale précise même expressément que les entrepri-
ses restent libres de ne pas pratiquer l’amortissement sur l’élément cédé au titre de l’exercice de
la cession. L’administration admet aussi, dans le cas du système dégressif, que l’amortissement
ne soit pratiqué que jusqu’à la fin du mois précédant la cession.
Cependant, la non-constatation de l’annuité complémentaire d’amortissement, si elle ne modifie
en rien le montant du résultat comptable (ou fiscal) revient à modifier sa composition. En effet, la
dotation aux amortissements constitue une charge d’exploitation (compte 681), alors que la
valeur comptable constitue une charge exceptionnelle (compte 675).
Le prix de cession retenu est le prix indiqué dans l’acte. Il est indépendant des
modalités de son règlement.
Les frais de cession (commissions, ...) doivent faire l’objet d’un enregistrement
comptable distinct, dans les comptes de charges par nature appropriés.
Position fiscale
Le prix de vente doit être retenu pour son montant net, c’est-à-dire déduction
faite des frais spéciaux qui s’appliquent directement à l’opération de cession (com-
missions versées à un intermédiaire qui a prêté son concours pour la réalisation de la
vente, ...) (doc. adm. 4 B 131-2).
Pour chacun des éléments d’actif qui sort du patrimoine, on détermine un résultat
fiscal qualifié de « plus-value ou moins-value », selon la formule suivante :
Plus ou moins value fiscale = Prix de cession – Valeur nette fiscale de l’élément cédé
Position fiscale
La valeur nette comptable telle que définie par le CGI ne coïncide pas avec la défi-
nition du PCG. Il y a en fait une valeur nette « fiscale » de l’élément cédé, qui est
égale au prix de revient diminué des amortissements admis en déduction pour
l’assiette de l’impôt (y compris les amortissements dérogatoires), des amortisse-
ments irrégulièrement différés et des amortissements expressément exclus des
charges déductibles (biens somptuaires, voitures particulières).
Les dépréciations ne s’imputent pas sur la valeur nette fiscale. Leur reprise cons-
titue un profit imposable dans la mesure où la déductibilité de leur dotation avait été
© Éditions Foucher
admise.
179
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
L’entreprise B (non assujettie à la TVA) cède le 1er avril N+2 un matériel non admis au
système dégressif, pour un montant de 95 000 €. Ce matériel avait été acquis début N
pour une valeur de 185 000 € TTC. Sa durée d’utilisation attendue était de huit ans et il a
été amorti selon le mode linéaire. Fin N, ce matériel a subi une dépréciation de 85 000 €
et le plan d’amortissement a été modifié en conséquence.
Du point de vue fiscal, la dépréciation constatée fin N a été admise dans les charges
déductibles. La durée d’usage est de cinq ans.
Calculs préalables :
• Amortissements comptabilisés jusqu’au 31-12-N :
185 000 × 1/8 = 23 125 €
Valeur nette comptable au 31.12.N :
185 000 – 23 125 – 85 000 (dépréciation) = 76 875 €
Amortissements comptabilisés le 31-12-N+1 :
76 875 × 1/7 = 10 982 €
Amortissement complémentaire à comptabiliser en N+2 :
10 982 × 3/12 = 2 745,50 € (arrondi à 2 746 €)
Cumul des amortissements au 1-04-N+2 :
23 125 + 10 982 + 2 746 = 36 853 €
Amortissements fiscaux du 1-01-N au 31-12-N+1 :
185 000 × 20 % × 2 ans = 74 000 €
Amortissements fiscaux de N+2 :
185 000 × 20 % × 3/12 = 9 250 €
Amortissements dérogatoires complémentaires de N+2 :
9 250 - 2 746 = 6 504 €
• Solde des amortissements dérogatoires au 1-04-N+2.
74 000 + 9 250 – 36 853 = 46 397 €:
N+2
681 Dotations aux amortissements 2 746
2815 Amortissements des matériels 2 746
complément d’amortissement du 1-1 au 1-4
© Éditions Foucher
180
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D’autre part, il convient de reprendre la dépréciation pratiquée à fin N devenue sans objet :
N+2
2915 Dépréciations des matériels 85 000
781 Reprises sur dépréciation – Produits
d’exploitation 85 000
Annulation de la dépréciation
Cette reprise étant fiscalement imposable, aucun retraitement ne doit être pratiqué.
.......................................................................................................................)
181
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ÉLÉMENTS NON
LT CT LT CT
AMORTISSABLES
CT
à concurrence
ÉLÉMENTS des
amortissements CT CT CT
AMORTISSABLES
déduits
LT au-delà
X X X X
}
}
© Éditions Foucher
PV ou MV NETTE PV ou MV NETTE
à COURT TERME à LONG TERME
2
Ou plus généralement « sorties du patrimoine » d’un élément d’actif immobilisé, pour une raison quelconque
(vente, destructions, expropriations, ...).
182
12116_LIVRE.book Page 183 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Sociétés relevant de l’Impôt sur Toutes les PV ou MV sont Application du régime Toutes les PV ou MV sont
les Sociétés (IS) réputées à CT fiscal des PV ou MV réputées à CT
professionnelles avec
distinction : CT et LT
Réintégration d’une
quote-part de 5 % de la
PVLT
(1) sauf cas particulier des titres émis par les OPCVM (cf. infra 0619).
Remarque :
Cette PVNLT ne peut résulter que de l’application du régime des PV ou MV professionnelles aux
titres de participation (supra 0609).
183
12116_LIVRE.book Page 184 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une entreprise a acquis une immobilisation corporelle d’une valeur de 100 000 € le
1er janvier N. Cette immobilisation est décomposée de la manière suivante :
– composant C1 : valeur 20 000 €, amorti sur une durée de 5 ans en linéaire ⇒ dotation
annuelle : 4 000 € ;
– composant C2 : valeur 10 000 €, amorti sur une durée de 2 ans en linéaire ⇒ dotation
annuelle : 5 000 € ;
– structure S : valeur 70 000 €, amortie sur une durée de 10 ans en linéaire ⇒ dotation
annuelle : 7 000 €.
C2 a été remplacé le 1er janvier N+2, à l’identique par C3 d’une valeur de 10 000 € et
amorti également sur une durée de 2 ans.
Hypothèse 1
Le 1er janvier N+3, l’entreprise cède l’immobilisation pour un prix de 120 000 €.
Amortissements comptabilisés à la date de la cession :
sur C1 : 3 × 4 000 = 12 000 ⇒ VNC = 8 000
sur C2 : composant sorti de l’actif
sur C3 : 5 000 ⇒ VNC = 5 000
sur S : 3 × 7 000 = 21 000 ⇒ VNC = 49 000
Soit au titre de l’immobilisation : Σ amortissements = 38 000 et VNC = 62 000
D’où une plus-value de cession de : 120 000 – 62 000 = 58 000 pour une immobilisation
acquise depuis plus de 2 ans.
Nous aurons donc :
PVCT, à concurrence du montant des amortissements fiscalement déduits, soit 38 000
PVLT au-delà, soit 20 000
© Éditions Foucher
Hypothèse 2
Le 1er janvier N+3, l’entreprise cède, de manière isolée, le composant C3 au prix de
12 000 €.
184
12116_LIVRE.book Page 185 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
a. Principes
Situation du bien vis-à-vis du droit à déduction
• Les immobilisations cédées (meubles ou immeubles) figurent dans le patrimoine
de l’entreprise depuis leur date d’acquisition ou de production.
Lors de leur entrée, la TVA facturée sur la valeur d’entrée a été récupérée au
prorata d’un coefficient de déduction 3.
Cette situation est sensée perdurer tant qu’elle n’est pas modifiée par un
événement.
• La sortie du bien du patrimoine est un événement susceptible de modifier
immédiatement son coefficient de déduction ; la modification du coefficient
entraîne une régularisation globale.
Les régularisations globales traduisent le fait que, pour l’avenir, le coefficient de
déduction du bien, sera différent de ce qui était initialement prévu. Elles résultent
d’une modification de la valeur de l’un des trois coefficients de l’année où les événe-
ments surviennent.
• Il existe différents cas où l’entreprise est tenue d’effectuer une régularisation
globale de son droit à déduction. Nous retiendrons seulement les deux cas
suivants :
– cession d’un bien soumise à la TVA sur le prix total ou la valeur totale ;
– cession d’un bien non soumise à la TVA sur le prix total ou la valeur totale.
Principes des régularisations globales 0613
• La démarche de la régularisation globale consiste à régulariser la taxe initiale en
fonction du nombre d’années entières restant à courir jusqu’au terme de la période
de régularisation.
∑ TVA initiale
La TVA initiale est celle mentionnée sur la facture d’achat ou sur l’acte de vente
(immeubles).
∑ Période de régularisation
– pour les biens meubles immobilisés, la période est de cinq ans ;
– et pour les immeubles immobilisés, la période est de vingt ans.
© Éditions Foucher
3
Coefficient de déduction = coefficient d’assujettissement × coefficient de taxation × coefficient d’admis-
sion (cf. supra 0406)
185
12116_LIVRE.book Page 186 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
∑ Délai de régularisation
Le délai de régularisation est le temps restant à courir entre la survenance de
l’événement (cession) et la fin de la période de régularisation. Les régularisations
globales sont effectuées en une seule fois pour tout ce délai de régularisation.
0614 b. Cession d’un bien soumise à la TVA sur le prix total
Principe
Les cessions de biens soumises à la TVA sur le prix total entraînent un
coefficient de déduction égal à UN.
Application du principe aux cessions d’immobilisations
Sont soumises à la TVA les opérations suivantes :
– cession à titre onéreux d’immeubles, réalisée dans les 5 ans de l’achèvement (supra 0408),
– cession à titre onéreux de biens mobiliers d'investissement ; la taxation s’applique
quel que soit le délai écoulé entre la date d'acquisition et la date de cession.
De plus, les cessions d’immeubles réalisées au-delà des 5 ans, normalement exo-
nérées, peuvent être soumises à la TVA sur option.
– Base d’imposition : elle est constituée par le prix total de cession du bien.
– Régularisation
Il ne peut y avoir de régularisation globale que si la cession intervient pendant la
période de régularisation (5 ans).
Comme la cession est soumise à la TVA sur le prix total, le coefficient de déduc-
tion est égal à UN pour le délai de régularisation.
Dans le cas, le plus fréquent, où le coefficient initial de déduction était déjà égal à
UN, la régularisation est égale à zéro.
Dans les autres cas, la régularisation globale entraîne une déduction complémen-
taire de TVA.
[ exemple 1
Soit une machine-outil acquise le 1/1/N-1 au prix HT de 20 000 €. Le coefficient de
déduction avait été égal à 1. L’amortissement se calcule linéairement au taux de 10 %.
La machine est cédée le 30/6/N au prix de 8 000 € HT. Le prix de cession s’établit ainsi :
Prix de cession HT................................................................................ 8 000
TVA à 20 % sur le prix de cession ................................................ 1 600
Prix de cession TTC.............................................................................. 9 600
Régularisation
– Délai = 5 – 2 = 3 ans
– TVA initiale = 20 000 × 0,20 = 4 000
– Montant = ( 1 – 1) × 3 × 4 000 / 5 = 0 (aucune régularisation)
© Éditions Foucher
186
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.......................................................................................................................)
[ exemple 2
Soit un ordinateur acquis le 1/1/N au prix HT de 10 000 €. Il avait été appliqué un coef-
ficient de déduction égal à 0,75.
L’ordinateur est cédé le 15/5/N+2 au prix de 6 000 € HT. Le montant des amortisse-
ments pratiqués jusqu’à la date de cession est de 6 150 €.
Le prix de cession s’établit ainsi :
Prix de cession HT................................................................................ 6 000
TVA à 20 % sur le prix de cession ................................................ 1 200
Prix de cession TTC.............................................................................. 7 200
Régularisation
– Délai = 5 – 3 = 2 ans
– TVA initiale = 10 000 × 0,20 = 2 000
– Montant = (1 – 0,75) × 2 × 2 000 / 5 = + 200 (montant positif ⇒ déduction
complémentaire)
Coefficient de déduction
© Éditions Foucher
Coefficient de déduction
– applicable à la nouvelle appliqué lors de l’acquisition
– situation
187
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0615 c. Cession d’un bien non soumise à la TVA sur le prix total
Principe
Les cessions de biens non soumises à la TVA sur le prix total entraînent
un coefficient de déduction égal à ZÉRO.
Application du principe aux immeubles
Les cessions d'immeubles achevés depuis plus de cinq ans ne sont pas soumises à
la TVA, sauf option du vendeur (supra 0408).
– Régularisation
Il ne peut y avoir de régularisation globale que si la cession intervient pendant la
période de régularisation (20 ans).
Comme la cession n’est pas soumise à la TVA, le coefficient de déduction est
égal à zéro pendant le délai de régularisation.
• Dans le cas où l’acquisition de l’immeuble n’avait pas été soumise à la TVA
(coefficient de déduction égale zéro), la régularisation est égale à zéro.
• Dans le cas où l’acquisition de l’immeuble avait été soumise à la TVA (coeffi-
cient de déduction > 0), la régularisation globale entraîne un reversement de
TVA.
– Calcul du reversement
– La régularisation doit être calculée à partir de la taxe initiale.
– On considère que, pour chacune des années restant à courir jusqu’à la fin du
délai de régularisation, le coefficient de déduction est égal à zéro, ce qui entraîne
© Éditions Foucher
188
12116_LIVRE.book Page 189 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Soit un ensemble immobilier acquis neuf le 1/1/N pour un prix HT de 3 000 000 € dont
1 000 000 € pour le terrain et 2 000 000 € pour la construction. L’opération avait été
soumise à TVA au taux de 20 %. Il avait été appliqué un coefficient de déduction égal à 1.
Cet ensemble est cédé le 30 juin N+6 pour la somme de 4 090 000 €. Cette cession
n’est pas soumise à la TVA. La somme des amortissements pratiqués jusqu’à la date de
cession est de 650 000 €.
Régularisation
– Délai : 20 - 7 = 13 ans
– TVA initiale = 3 000 000 × 0,20 = 600 000 €
– Montant = (0 – 1) × 13 × 600 000 / 20 = – 390 000 € (montant négatif ⇒ reversement)
Coefficient de déduction
Coefficient de déduction
applicable à la nouvelle
appliqué lors de l’acquisition
situation
Enregistrement comptable
TVA à reverser
Prix de cession
.......................................................................................................................)
189
12116_LIVRE.book Page 190 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Pour l’administration fiscale, les sorties de titres de placement doivent obligatoi-
rement être valorisées selon la méthode PEPS. Il y a donc divergence entre l’une des
© Éditions Foucher
190
12116_LIVRE.book Page 191 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple 1
Le portefeuille titres d’une société anonyme comporte, notamment, les éléments suivants :
Nature des titres Date d’acquisition Quantité Prix unitaire TOTAL
191
12116_LIVRE.book Page 192 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2
Reprenons l’exemple 1, en supposant que les actions X soient enregistrées en tant que
« titres de participation »
Les deux méthodes d’évaluation peuvent être retenues aussi bien en comptabilité qu’en fisca-
lité. Le choix de l’entreprise se fait en comparant le coût total de l’impôt dans chacune des
deux méthodes.
Méthode du CUMP
• Composition du portefeuille titres
actions N - 2 .....................................100 soit 1/3 du portefeuille
actions N : .........................................200 soit 2/3 du portefeuille
TOTAL ................... 100 + 200 = 300
• Décomposition des 150 titres cédés
actions N - 2 ..................................................150 × 1/3 = 50 titres cédés
actions N .........................................................150 × 2/3 = 100 titres cédés
Détermination de l’IS dû
– Cession des titres N–2 :
50 (1 500 – 1 360) = 7 000 de PVLT ............... IS à 12 % × 33 1/3 %*= 280 €
– Cession des titres N :
100 (1 500 – 1 360) = 14 000 de PVCT ........................IS à 33 1/3 % = 4 667 €
d’où un total d’IS supporté selon cette méthode de .......................................... 4 947 €
Méthode PEPS : détermination de l’IS dû
– Cession des titres N–2 :
100 (1 500 – 1 200) = 30 000 de PVLT .... IS à 12 % × 33 1/3 %* = 1 200 €
– Cession des titres N :
50 (1 500 – 1 440) = 3 000 de PVCT...............................IS à 33 1/3 % = 1 000 €
d’où un total d’IS supporté selon cette méthode de .......................................... 2 200 €
* La PVLT est imposée en principe au taux zéro mais 12 % de son montant est réintégré au
résultat imposé au taux de droit commun (infra 0619).
En conclusion, pour minimiser le coût de l’impôt, la société anonyme doit choisir la méthode PEPS.
.......................................................................................................................)
Position fiscale
On retient le prix net, c’est-à-dire déduction faite des frais se rattachant direc-
tement à la cession (courtages, commissions versées à l’intermédiaire). Il y a donc
© Éditions Foucher
192
12116_LIVRE.book Page 193 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Le régime fiscal applicable aux cessions de titres diffère d’une part, selon la nature
des titres cédés et d’autre part, selon le régime d’imposition de l’entreprise
cessionnaire.
Position fiscale
Dans les sociétés soumises à l’IS, le taux d’imposition du profit net des cessions de
titres de participation est de 0 %. En contrepartie de cette exonération de fait, une
quote-part de frais égale à 12 % des plus-values de cessions brutes de titres de par-
ticipation, doit être réintégrée au résultat fiscal.
Remarque :
1. Les dépréciations des titres de participation (dotations et reprises) (supra 0523) n’intervien-
nent pas le calcul de cette réintégraption.
2. Pour le calcul de la quote-part de frais à réintégrer, il est interdit d’imputer les MVLT sur les
PVLT résultant des cessions de titres de participation.
3. Le résultat net des cessions de titres de participation émis par des sociétés cotées à prépon-
dérance immobilière est imposé au taux de 19 %. Dans ce cas, il n’y a pas à réintégrer de quote-
part de frais.
Le résultat sur cession déterminé selon les règles décrites ci-dessus constitue un
élément du résultat fiscal imposable au taux d’impôt de droit commun.
Ce régime s’applique aux sociétés soumises à l’IS.
193
12116_LIVRE.book Page 194 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2
Une société a acquis en N–1, 10 parts de FCP Horizon Europe au prix unitaire de
2 150 €.
À la clôture de l’exercice N–1, la valeur liquidative de ces parts était de 2 420 €.
Courant N–1, la société cède les 10 parts de FCP au prix de 2 370 €.
• À la clôture de l’exercice N–1, l’entreprise a calculé, sur les 10 parts Horizon Europe, un
écart d’évaluation positif de : 10 ( 2 420 – 2 150) = 2 700 €. Cet écart positif a été intégré
au résultat fiscal en tant que produit imposable et soumis à l’impôt.
• Courant N, lors de la cession, le résultat fiscal réalisé sur la cession des 10 parts de FCP
Horizon Europe, se détermine ainsi :
10 (2 370 – 2 420) = – 500 €.
Il s’agit d’une perte fiscale déductible du résultat imposable.
Remarque : Sur l’ensemble des deux exercices N-1 et N, le résultat global sur les FCP Horizon
Europe est de :
+ 2 700 – 500 = + 2 200 €.
Cette somme correspond à la différence entre la valeur d’origine comptable et le prix de ces-
sion, soit :
10 (2 370 – 2 150) = 2 200 €.
.......................................................................................................................)
194
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[ exemple
La société anonyme Duroc a procédé, le 12 décembre N, aux cessions de titres suivantes :
– cession de 1 200 actions Z au prix unitaire de 578 €. Ces actions avaient été acquises
en N–3 au prix de 620 € et étaient comptabilisées en tant que titres de participation.
Une dépréciation d’un montant total de 26 400 € figurait au bilan de clôture de l’exercice
N–1.
– cession de 200 actions Y au prix unitaire de 2 560 €. Ces actions avaient été acquises
en N–4 au prix de 1 620 €. Elles étaient comptabilisées dans le compte 273. Titres
immobilisés de l’activité de portefeuille.
– cession de 50 actions X au prix unitaire de 1 310 €. Ces actions avaient été acquises
début N au prix de 1 335 € et elles étaient comptabilisées dans le compte 503.
Calculs préalables :
© Éditions Foucher
195
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les résultats comptables sur cessions des titres sont les suivants :
• Cessions de titres de participation :
Soit une PERTE
}
Compte 775............................................................. 693 600
Compte 675............................................................. 744 000 de 50 400 €
Cessions de TIAP : compte 775........ 188 000 €. C’est un profit.
Cessions de VMP : compte 667 .............1 250 €. C’est une perte.
La SA Duroc est soumise à l’IS ; en conséquence, le profit de 188 000 € sur la cession des
TIAP et la perte de 1 250 € sur la cession des VMP constituent des éléments du résultat
fiscal de l’exercice N.
En revanche, la perte de 50 400 € sur les titres de participation acquis depuis deux ans au
moins est une moins-value à long terme.
La reprise sur dépréciation de ces mêmes titres de participation (26 400 €) est une plus-
value à long terme.
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
196
12116_LIVRE.book Page 197 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
infra 0732
infra 0723
Nous avons vu préalablement (supra 0312) que les emballages sont normalement
comptabilisés en tant qu’immobilisations et ce, même lorsqu’ils ne sont pas identi-
fiables unité par unité.
Leur enregistrement dans le compte 2186 entraîne l’obligation de comptabiliser
leur cession suivant les règles concernant les immobilisations (utilisation des
comptes « 675 » et « 775 », application des régimes fiscaux concernant la TVA sur
cession d’immobilisation et la détermination des plus ou moins-values).
Ceci pose le problème de l’évaluation de la valeur comptable des éléments cédés.
En effet, ces emballages n’étant pas individuellement identifiables, comment
déterminer précisément ceux qui seront réputés cédés parmi le total des embal-
lages acquis à des dates et à des prix différents ?
Aucune règle n’est ici fixée en comptabilité mais on peut se référer à la position
fiscale du Conseil d’État.
[ exemple
Le compte « 2186. Emballages récupérables » de l’entreprise Mikael se décompose
comme suit à la clôture de l’exercice N :
Amortissements
Lot Date Prix unitaire unitaires VNC Unitaires
Quantité
numéro d’acquisition d’achat HT jusqu’au au 31-12-N
31-12-N
1 18-04-N–3 800 100 € 37, 63,0
2 24-02-N–2 1 000 120 € 34, 86,0
3 15-09-N 200 130 € 3,80 126,20
© Éditions Foucher
À la clôture de l’exercice N, parmi les 1 500 emballages consignés aux clients, 100 n’ont
pas été restitués dans les délais. Ils sont alors considérés comme vendus.
Le prix de consignation pratiqué est de 170 € HT.
197
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le prix de vente facturé aux clients en cas de non-retour est de 200 € HT.
(Nb. l’entreprise Mikael est imposée au régime de l’IR/BIC)
L’évaluation de la valeur comptable des 100 emballages cédés s’effectuera ainsi :
• Détail du compte « 2186. Emballages récupérables »
Lot n° 1 800 emballages qui représentent ........................ 40 % des quantités
Lot n° 21 000 emballages .......................................................... 50 %
Lot n° 3 200 emballages ............................................................. 10 %
TOTAL 2 000 emballages ..................................................100 %
• Les 100 emballages cédés seront détaillés de la même manière que les emballages
détenus, soit :
Emballages cédés
Lot n° 1 : ..............................................................40 emballages
Lot n° 2 : ..............................................................50 emballages
Lot n° 3 : ..............................................................10 emballages
La valeur d’entrée des emballages cédés sera donc la suivante :
(40 × 100 €) + (50 × 120 €) + (10 × 130 €) = 11 300 €
Lot n° 1 Lot n° 2 Lot n° 3
Les amortissements concernant les emballages cédés sont les suivants :
(40 × 37 €) + (50 × 34 €) + (10 × 3,8 €) = 3 218 €
Lot n° 1 Lot n° 2 Lot n° 3
Les écritures comptables seront donc les suivantes :
31-12-N
4196 Clients - Dettes pour emballages consignés 17 000
(100 × 170 €)
411 Clients 7 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 20 000
(100 × 200 €)
4471 TVA collectée (100 × 200 €) × 20 % 4 000
31-12-N
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 8 082
28186 Amortissements des emballages récupérables 3 218
2186 Emballages récupérables 11 300
198
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S’agissant d’un élément amortissable acquis depuis plus de deux ans, la PV est :
– à CT à concurrence du montant des amortissements déduits.......... PVCT = 1 480 €
– à LT au-delà ................................................................................................................... PVLT = 4 000 €
• Cession du lot n° 2 (50 emballages)
Prix de cession (50 × 200 €) ..................................................................10 000)
– Valeur fiscale nette de l’élément cédé .............................................. (4 300)
Prix de revient ......................................................................6 000)
Amortissements fiscalement déduits .....................(1 700)
soit une plus-value de ....................................................................................... 5 700
S’agissant d’un élément amortissable acquis depuis plus de deux ans, la PV est :
– à CT à concurrence du montant des amortissements déduits.......... PVCT = 1 700 €
– à LT au-delà ................................................................................................................... PVLT = 4 000 €
• Cession du lot n° 3 (10 emballages)
Prix de cession (10 × 200 €).......................................................................2 000)
– Valeur fiscale nette de l’élément cédé .............................................. (1 262)
Prix de revient ......................................................................1 300)
Amortissements fiscalement déduits ............................ (38)
soit une plus-value de...............................................................................................738
S’agissant d’un élément amortissable acquis depuis moins de deux ans, la PV est à CT :
PVCT = 738 €
Vérification : 5 480 + 5 700 + 738 = 11 918 € (égal au résultat comptable)
.......................................................................................................................)
La sortie d’une immobilisation du patrimoine peut être provoquée par une cause
non volontaire, un sinistre (incendie...) ou un vol. Cependant, les entreprises sont
normalement garanties contre ces risques par une assurance.
La sortie de l’immobilisation totalement détruite par suite d’un sinistre est alors
assimilée à une cession dans laquelle l’indemnité d’assurance reçue par l’entre-
prise constitue le prix de cession.
L’enregistrement comptable est donc identique à celui d’une cession avec les par-
ticularités suivantes :
• La fraction non encore amortie du bien sinistré fait l’objet d’un « amortissement
exceptionnel » afin d’amener la valeur comptable nette à zéro.
Remarque : On peut aussi procéder à un virement direct de la valeur comptable nette à un compte
de charges exceptionnelles, sans constater d’amortissement.
sinistre.
• L’indemnité d’assurance est comptabilisée comme un prix de cession. Elle doit
être enregistrée dès la fixation de son montant (et non lors de sa perception
réelle).
199
12116_LIVRE.book Page 200 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Un problème se pose lorsque l’indemnité d’assurance n’est pas encore définitivement
fixée à la clôture de l’exercice du sinistre. Il faut alors, à la clôture de l’exercice de destruction :
– procéder à la sortie de l’immobilisation du patrimoine selon le procédé présenté ci-dessus ;
– constater l’indemnité à recevoir par le crédit du compte : « 797. Transferts de charges excep-
tionnelles ». (Pt30) 4
Position fiscale
Les plus values résultant d’un sinistre ou d’une expropriation sont soumises au
régime fiscal des plus ou moins values professionnelles avec cependant certaines dis-
positions plus favorables.
• La plus-value nette à court terme résultant du sinistre ou de l’expropriation
d’une immobilisation amortissable peut bénéficier d’un étalement.
– La durée d’étalement est égale à la durée moyenne des amortissements déjà
pratiqués sur les biens détruits (ou expropriés), pondérée en fonction du prix
d’acquisition. Cette durée, exprimée en années, est arrondie par excès et ne peut
excéder 15 ans.
– La fraction imposable annuellement est égale au rapport suivant :
Montant de la PV nette afférente aux biens indemnisés4
Durée d’étalement
– La première réintégration est pratiquée sur les résultats de l’exercice qui suit
celui de la réalisation de la plus-value.
• La plus-value nette à long terme (régime de l’IR) résultant d’un sinistre ou
d’une expropriation bénéficie d’un différé de deux ans pour le paiement de
l’impôt.
NB. Rappelons que, dans le cas de l’IS, les plus ou moins-values de cessions d’immobilisations corpo-
relles ou incorporelles relèvent du régime des plus-values à court terme pour la totalité de leur montant
(supra 0610).
[ exemple
Début juillet N, la société Lemarchand est victime d’un sinistre dans l’un de ses ateliers.
Les immobilisations suivantes sont détruites :
– Une machine ZQ : valeur d’entrée = 120 000 €, acquise le 1.1.N-7 et amortie sur 10
ans selon le mode linéaire ;
– Une machine LR : valeur d’entrée = 400 000 €, acquise le 1.7.N-4 et amortie sur 8 ans
selon le mode linéaire.
La société Lemarchand a souscrit une police d’assurance qui lui garantit une indemnisa-
tion à la valeur de remplacement. En application de ce contrat, elle reçoit le 24-12-N une
indemnité d’un montant de 650 000 €.
La société Lemarchand est assujettie à l’IS
.
© Éditions Foucher
4
avec un montant maximum, celui de la PV nette globale à CT de l’exercice.
200
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Les amortissements exceptionnels doivent être constatés pour ramener la valeur comptable
nette du compte d’immobilisations à zéro. Ils s’élèvent à :
– Machine ZQ = 120 000 – [(120 000 × 10 % × 7) + 6 000] = 30 000
– Machine LR = 400 000 – [(400 000 × 12,5 % × 3,5) + 25 000} = 200 000
31-12-N
Dotations aux amortissements exceptionnels
6871
sur immobilisations 230 000
Amortissements du matériel
2815
et outillage industriels 230 000
Pour ramener la VCN des machines à zéro
31-12-N
Amortissements du matériel
2815 520 000
et outillage industriels
215 Matériel et outillage industriels 520 000
Sortie des machines du patrimoine
• Durée d’étalement :
(120 000 × 7, 5) + (400 000 × 4)
= 4, 807 arrondie à 5 ans
120 000 + 400 000
201
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cette provision (P13) est fiscalement non déductible puisque destinée à faire face à un impôt
lui-même non déductible.
.......................................................................................................................)
202
12116_LIVRE.book Page 203 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Soit une société X ayant en portefeuille de titres de participation, les actions d’une société
B, selon la décomposition suivante :
La cession de ces droits peut être considérée comme entraînant une diminution
du prix d’entrée des actions desquelles ils ont été détachés et ce pour leur valeur
théorique. Cette dernière est calculée en appliquant la règle fiscale d’évaluation
décrite ci-dessous.
Position fiscale
La valeur théorique d’origine des droits de souscription (ou des droits d’attribution)
cédés est déterminée en appliquant au prix d’achat de l’action le rapport existant au
jour de la cession entre, d’une part, le prix de cession dudit droit et, d’autre part, le
total formé par ce prix et le prix actuel de l’action ancienne « ex-droit » (c’est-à-dire
avec droit détaché).
[ exemple
La société anonyme P a réalisé l’opération suivante en mai N :
Cession de 20 droits de souscription sur actions A pour un montant total de 600 €.
© Éditions Foucher
Les actions A ont été acquises en N–4 au prix unitaire d’achat de 240 € ; elles sont
comptabilisées en compte « 503 ».
203
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le cours de l’action est 220 € le jour de la cession (la cotation des actions est exprimée
« ex-droit » à partir du jour où la cotation du droit est ouverte).
Calcul de la valeur comptable du droit de souscription sur actions A :
30
240 x = 28,80 €
(30 + 220)
Le résultat de l’opération est : (30 – 28,80) × 20 = + 24 €. Il s’agit d’un profit.
L’enregistrement comptable est donc le suivant :
Mai N
512 Banque 600
503 VMP – Actions 576
767 Produits nets sur cessions de VMP 24
Position fiscale
Elle est identique à la position comptable. Les PV ou MV déterminées lors de la ces-
sion à réméré donnent lieu à application du régime général d’imposition des plus-
values sur titres.
204
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Position fiscale
Identique à la position comptable.
Dans le cas des fausses ventes avec faculté de rachat:
– neutralisation des plus ou moins-values de cession ;
– assimilation de la provision à une dépréciation des titres.
[ exemple
La société KLAC a cédé le 1er juin N pour 4 080 000 € à M. Vacher 12 000 titres de la
société RALEX. Ces titres avaient été acquis 320 € l’un, le 1er avril N – 3 et comptabilisés
en valeurs mobilières de placement.
Mais la cession est accompagnée d’une clause de faculté de rachat, pouvant s’exercer
jusqu’au 1er février N + 1, et donnant lieu à un versement d’une indemnité de 300 000 €
en dédommagement pour l’autre partie. Il y a de fortes chances pour que ce droit soit
exercé par la société KLAC.
La valeur de l’action RALEX est estimée à 305 € pour le mois de décembre N.
Les enregistrements comptables seront les suivants lors de la cession des titres dans les
livres de la société KLAC – vendeur avec faculté de rachat:
1er juin N
512 Banque 4 080 000
503 VMP – Actions 3 840 000
© Éditions Foucher
205
12116_LIVRE.book Page 206 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
À la clôture de l’exercice N, la société KLAC, qui envisage d’exercer son droit de rachat, pro-
cédera aux enregistrements suivants :
• Neutralisation de la plus-value de cession :
31-12-N
797 Transfert de produits financiers 240 000
478x Écart sur titres – Passif 240 000
.......................................................................................................................)
206
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– et le prix d’exercice de l’option par les salariés (ou zéro dans le cas des actions
gratuites) est à inscrire au débit d’un compte de charges de personnel.
Les dotations et reprises relatives aux attributions d’actions gratuites ou options
d’achat sont présentées dans les charges de personnel, éventuellement par l’inter-
médiaire du compte transfert de charges.
3-08-N+2
512 Banque (920 × 500) 460 000
64 Charges de personnel 40 000
502-1 Actions destinées à être attribuées aux
employés et affectés à des plans déterminés
450 000
(1 000 × 450)
502-2 Actions disponibles pour être attribuées aux
employés (1 000 × 50) 50 000
d°
15 Provisions pour charges 22 500
.......................................................................................................................)
Position fiscale
• Les charges et les moins-values subies par la société du fait de la levée de l’option par les
salariés (40 000 dans l’exemple) sont déductibles (régime des moins-values de cessions).
• Les salariés bénéficient (régime applicable aux options attribuées à partir du
28.09.2012) :
– d’un rabais (différence entre la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option
et le prix d’exercice de l’option). La fraction du rabais excédant 5 % de la valeur des
actions, soit 500 (950 – 920) = 15 000, est assimilée à un complément de salaire ;
elle est soumise à l’IR et aux cotisations sociales lors de la levée de l’option ;
– d’une plus-value d’acquisition égale à la différence entre la valeur de l’action
lors de la levée de l’option (1 130) et le prix d’exercice de l’option (920), soit une
plus-value de 110 par action. Lorsque le salarié revend des actions, cette plus-
value est imposable à l’impôt sur le revenu comme un salaire, après imputation
du rabais excédentaire déjà imposé (montant net : 110 – 30 = 80). Le montant
net est exonéré des cotisations sociales ordinaires mais il est soumis à une coti-
sation sociale spécifique de 10 %, à la CSG (7,5 %) et à la CRDS (0,5 %) ;
– d’une plus-value de cession (différence entre le prix de cession et 1 130, valeur
© Éditions Foucher
de l’action lors de la levée de l’option) si le salarié revend des actions. Elle est
imposée comme une plus-value de cession de valeurs mobilières (impôt progres-
sif sur le revenu atténué par un abattement pour durée de possession). Elle est
en outre soumise aux prélèvements sociaux de 15,5 % sur les revenus du capital.
207
12116_LIVRE.book Page 208 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Comptabilisation des cessions d’immobilisations
Valeur brute Prix de cession
– somme des amortissements
675. Valeur comptable 775. Produits des cessions
des éléments cédés d’éléments d’actif
Méthode PEPS PEPS ou coût moyen
667. Charges nettes sur cessions de 767. Produits nets sur cessions de
valeurs mobilières de placement valeurs mobilières de placement
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12116_LIVRE.book Page 209 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Problèmes H
spécifiques A
d’évaluation P
I
1 Crédit-bail
2 Subventions
T
3 Abandons de créances
4 Réévaluation des immobilisations
5 Droits à polluer négociables
R
6 Logiciels
7 Obligations cotées E
8 Évaluation des titres de participation par équivalence
9 Évaluation des créances et des dettes en monnaies
étrangères
7
Certains actifs et certains passifs présentent des problèmes d’éva-
luation qui nécessitent une étude particulière. Ce sont notamment :
• les immobilisations ;
– cas de leur financement par crédit-bail,
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1 u Crédit-bail
A. Généralités 0701
Sous l’angle économique, le crédit-bail s’analyse comme l’un des moyens de finan-
cement que peut utiliser une entreprise pour acquérir ses immobilisations, au
même titre que le financement par fonds propres ou le financement par recours à
l’emprunt.
À ces deux analyses correspondent deux positions possibles quant aux techniques
d’enregistrement comptable des opérations de crédit-bail.
• Une position fondée sur l’aspect juridique : l’opération de crédit-bail n’est
qu’une location assortie d’une promesse de vente ; en conséquence, seuls les
paiements de redevances devront être enregistrés, comme pour tout contrat de
location. Les biens n’apparaissent alors pas au bilan du locataire-utilisateur du
bien. Ils sont comptabilisés dans les comptes de la société bailleresse. C’est cette
solution qui a été choisie par le PCG et qui a été maintenue par l’avis du CNC sur
les actifs (CNC, avis 2004-15) qui exclut expressément les locations au sens
d’IAS 17 de son champ d’application.
• Une position fondée sur la nature économique : la norme IAS 17 définit la
location-financement (finance lease) par son effet de transférer au locataire l’essen-
tiel des risques et avantages inhérents à la propriété d’un bien. Le crédit-bail est
une des formes de location qui répondent à cette définition 1. Selon l’IAS 17, un
contrat de location-financement doit être comptabilisé dans le bilan du locataire-
utilisateur comme un actif (une immobilisation) et un passif (un emprunt) dont les
montants sont égaux au début du bail.
Remarque : Les normes françaises de consolidation considèrent comme préférentielle cette
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1
D’autres formes de location peuvent être considérées comme des locations-financement : location-vente,
location pour la durée de vie économique du bien, etc.
211
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 1
Le 1er avril N, une entreprise souscrit un contrat de crédit-bail mobilier portant sur une
machine-outil d’une valeur de 100 000 € HT.
Cette machine est mise immédiatement à sa disposition par la société de crédit-bail ; sa
durée de vie économique est de 10 ans.
Le contrat prévoit le paiement de 5 redevances annuelles de 27 000 € HT chacune. La
première redevance est payée le 1er avril N.
Le prix de rachat fixé au contrat lors de la levée d’option au 1er avril N+5 est de
4 500 € HT.
Procédons aux enregistrements comptables de l’exercice N+2, à titre d’exemple.
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2
Pour les entreprises ne bénéficiant pas du régime de présentation simplifiée de l’annexe.
212
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31-12-N+2
486 Charges constatées d’avance 6 750
6122 Crédit-bail mobilier 6 750
3/12 de redevance payée au titre de N + 3
Les renseignements devant figurer dans l’annexe du bilan au 31-12-N+2, pourront se pré-
senter ainsi (présentation sous forme d’un tableau donné à titre indicatif) :
Redevances restant
Redevances Amortissements
à payer Prix
Postes Valeur
cumul des cumul des d’achat
du bilan d’origine de de Jusqu’à > 1 an à
exercices exercices > 5 ans résiduel
l’exercice l’exercice 1 an 5 ans
précédents précédents
Installations
100 000 27 000 54 000 10 000 17 500 27 000 27 000 0 4 500
techniques
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Les charges financières des sociétés ne sont déductibles qu’à concurrence de 75 %
de leur montant (infra 1309 et 1326). Cette règle s’applique aux redevances de crédit-
bail, déduction faite des amortissements et des frais accessoires.
Crédit-bail mobilier : les redevances payées sont fiscalement déductibles sous
réserve de la réintégration de 25 % de la fraction de la redevance assimilée à des
charges financières.
Crédit-bail immobilier :
– Contrats conclus avant 1996 : les redevances sont déductibles sous réserve de la
réintégration de 25 % de la fraction de la redevance assimilée à des charges finan-
cières.
– Contrats conclus à compter du 1-1-1996 : chaque redevance payée par le locataire
est décomposée en deux parties.
1. La part correspondant aux intérêts de la dette déterminés selon les règles de l’actua-
lisation, cette dette étant, à l’origine, égale au coût total de l’ensemble immobilier pour
le crédit-bailleur. Elle est déductible à raison de 75 % de son montant.
2. La part correspondant au prix de cession de l’ensemble immobilier au locataire.
Cette partie est affectée, chaque année, dans l’ordre de priorité suivant :
– au remboursement des frais d’acquisition (déductible),
– puis, au paiement de la construction (déductible),
– enfin, au paiement du terrain (non déductible).
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Remarque : Cas des biens décomposables (supra 0427). Quand le renouvellement des compo-
sants est contractuellement à la charge du preneur, celui-ci comptabilise en immobilisations les
composants qu’il achète et il les amortit sur leur durée d’utilisation.
213
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C. Levée de l’option
[ exemple 1 (suite)
Supposons que le 1-4-N+5, l’entreprise lève l’option d’achat concernant la machine-outil
faisant l’objet d’un contrat de crédit-bail évoqué au point 1.
L’enregistrement comptable est le suivant :
01-04-N+5
215 Installations techniques 4 500
44562 TVA déductible sur immobilisations 900
512 Banque 5 400
La valeur d’origine du bien est alors de 4 500 €. Cette somme constituera la base des amor-
tissements comptabilisés ultérieurement.
.......................................................................................................................)
[ exemple 2
La société anonyme Z signe le 1er juillet N un contrat de crédit-bail immobilier avec une
SICOMI concernant un ensemble immobilier se décomposant ainsi :
– Terrain (valeur d’origine) . . . . . . . . . . . 200 000
– Construction (valeur d’origine) . . . . . . 400 000 (durée de vie probable : 20 ans)
Le paiement d’une redevance annuelle de 80 000 € HT pendant 11 ans est prévu au
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214
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Lors de la levée d’option, comme seul un prix global est fixé, ce prix doit être ventilé entre le
terrain et la construction. On procède alors de la manière suivante :
• le prix global est d’abord affecté au terrain dans la limite de sa valeur d’origine dans les livres
de la SICOMI, soit ici ..........................................................................................................200 000 €
• Terrain (valeur d’origine) . ........................................................................................... 200 000 €
• le prix de la construction est ensuite estimé par différence, soit :
350 000 – 200 000 = ....................................................................................................150 000 €
L’enregistrement comptable est le suivant :
02-07-N+11
211 Terrains 200 000
213 Constructions 150 000
512 Banque 350 000
.......................................................................................................................)
Position fiscale
La valeur résiduelle de l’immeuble est définie comme la valeur initiale du bien dimi-
nuée des amortissements que le locataire aurait pratiqués s’il avait été propriétaire.
Le locataire acquéreur doit réintégrer dans son résultat fiscal, l’excédent de la valeur
résiduelle ainsi définie sur le prix de levée de l’option. La réintégration est diminuée
de la quote-part des loyers non déductibles sauf pour les contrats conclus avant
1996.
En contrepartie de cette réintégration, l’amortissement peut être pratiqué par
l’acquéreur, non pas sur le prix de l’option, mais sur la valeur résiduelle définie ci-
dessus.
La position comptable et la position fiscale sont donc divergentes.
[ exemple 2 (suite)
Au 2 juillet N + 11 la société « locataire » lève l’option.
La valeur résiduelle de l’ensemble est la suivante :
• Terrain
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215
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Construction
Valeur résiduelle [400 000 – (400 000 × 5 % × 11)] ....................... 180 000
Prix de levée d’option (350 000 – 200 000).............................................150 000
d’où réintégration fiscale...................................................................................... 30 000
L’écriture comptable que nous avions enregistrée ne s’en trouve pas modifiée.
Remarque : Afin d’éviter une charge importante d’impôt en fin de contrat, les entreprises ont
la faculté de provisionner, à chaque clôture d’exercice de versement des redevances, l’impôt
à supporter sur la réintégration à effectuer lors de la levée de l’option. Cela permet ainsi un
étalement de la charge sur la durée totale du contrat de crédit-bail immobilier. Cette provi-
sion étant destinée à faire face à un impôt non déductible est bien évidemment elle-même
non déductible fiscalement.
Cette provision doit être reprise en totalité à la clôture de l’exercice. La reprise est fiscale-
ment non imposable.
.......................................................................................................................)
216
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[ exemple 2 (suite)
La société Z estime que la construction a encore une durée d’utilisation probable de
9 ans, à compter du 2 juillet N + 11.
À la clôture de l’exercice N + 11, nous aurons alors :
• Amortissement comptable :
31-12-N + 11
Dotations aux amortissements sur immobilisations
68112 8 333
corporelles
2813 Amortissements des constructions 8 333
(150 000 × 1/9 × 6/12)
• Amortissement dérogatoire :
31-12-N + 11
68112 Dotations aux amortissements dérogatoires 1 667
2813 Amortissements dérogatoires 1 667
(30 000 × 1/9× 6/12)
Position fiscale
Qualification de la plus-value
• Pour les sociétés soumises à l’IS
La totalité de la plus-value fiscale est à court terme (supra 0609).
• Pour les entreprises soumises à l’IR
Une fraction de la plus-value peut-être à long terme. En effet, la plus-value à court
terme est limitée au montant des amortissements théoriques que l’entreprise aurait
pu pratiquer pendant la durée du contrat de crédit-bail, augmentés de ceux qu’elle a
effectivement pratiqués depuis la levée de l’option (cf. art. 39 duodecies A-4 du CGI).
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2 (suite)
Supposons que la société Z (supra 0705), cède le 1er avril N + 18, l’ensemble immobilier
acquis, le 2 juillet N + 11, quand l’option a été levée auprès de la SICOMI.
Le prix de cession est ainsi fixé :
Terrain ............................................................................................................ 400 000 €
Construction................................................................................................. 350 000 €
Les enregistrements comptables seront les suivants :
• Constatation des amortissements complémentaires jusqu’à la date de la cession
31-12-N + 18
Dotations aux amortissements sur
68112 4 167
immobilisations corporelles
2813 Amortissements des constructions 4 167
(150 000 × 1/9 × 3/12)
d°
68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 833
145 Amortissements dérogatoires 833
(30 000 × 1/9 × 3/12)
• Enregistrement de la cession
La valeur nette comptable au jour de la cession s’élève à :
Valeur d’entrée de la construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .150 000
– amortissements comptables pratiqués (150 000 × 1/9 × 6,75 ans) . .112 500
soit une valeur nette comptable de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 500
31-12-N + 18
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 237 500
2813 Amortissements des constructions 112 500
211 Terrains 200 000
213 Constructions 150 000
d°
462 Créances sur cessions d’immobilisations 750 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 750 000
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Les cessions de contrat de crédit-bail sont exclues du référentiel du DCG. Nous les
mentionnons ici pour aider nos lecteurs à compléter leur formation et à se préparer
à d’autres examens.
Le produit réalisé par le locataire cédant est égal au prix de cession, la valeur
d’origine étant nulle. Le principe de comptabilisation est le suivant :
512 Banque X
7788 Produits exceptionnels divers X
44571 État - TVA collectée X
Position fiscale
Ce produit est imposable selon le régime des plus-values de cession d’éléments
d’actif immobilisé (supra 0707).
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
La valeur d’acquisition doit être amortie sur la durée d’utilisation du bien selon le
mode linéaire.
Il y a ici une convergence de vue entre position fiscale et position comptable.
Crédit-bail immobilier
L’immobilisation incorporelle inscrite à l’actif du bilan à la suite du rachat d’un
contrat de crédit-bail immobilier n’est pas amortissable (CNCC, bull. n° 71,
septembre 1988). En effet, la valeur de l’ensemble immobilier en fin de contrat
(construction et surtout terrain) n’est généralement pas dépréciée.
Position fiscale
Le prix payé par l’acquéreur d’un contrat de crédit-bail avant son terme est la contre-
partie d’un élément d’actif amortissable. L’amortissement doit être calculé selon le
mode linéaire sur la durée normale d’utilisation du bien à la date de rachat du contrat
sur la base du prix payé diminué de la fraction correspondant à la valeur du terrain.
Les positions comptables et fiscales sont donc divergentes.
Position fiscale
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220
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2 u Subventions 0713
Le PCG distingue trois catégories parmi les subventions reçues par les entreprises :
– les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre qui figurent
parmi les produits de l’exercice,
– les subventions d’investissement enregistrées dans les capitaux propres et
dont le rapport aux résultats est étalé dans le temps.
Les aides spécifiques à l’emploi allouées par l’État doivent être distinguées des
subventions.
1. Définitions
a. Subventions d’exploitation 0714
Les subventions d’exploitation sont celles dont bénéficie l’entreprise pour lui per-
mettre de compenser l’insuffisance de certains produits d’exploitation ou de
faire face à certaines charges d’exploitation. Elles comprennent notamment :
– les subventions de compensation tarifaire (ex. : sommes versées à une entre-
© Éditions Foucher
prise de transport pour maintenir en activité des services peu rentables ou pour
compenser des réductions de tarif en faveur de certaines catégories d’usagers) ;
– les primes à l’emploi calculées forfaitairement en fonction du nombre d’emplois
créés ou du nombre de chômeurs embauchés (ex. : primes à l’embauche et à la
221
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
• Subventions « de fonctionnement » versées par l’État ou une collectivité
publique
L’administration fiscale qualifie de subvention « de fonctionnement » toute subven-
tion qui n’a pas le caractère de subvention d’équipement.
• Impôts sur les bénéfices
Les subventions sont comprises dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours
duquel elles sont encaissées (à la différence des subventions d’équipement, infra
0720, position fiscale).
• Taxe sur la valeur ajoutée
Les subventions d’exploitation ou d’équilibre sont soumises à la TVA si elles consti-
tuent la contrepartie d’un service rendu (ex. subvention à un laboratoire qui s’engage à
faire certaines recherches) ou si elles constituent un complément de prix (ex. subven-
tion à un transporteur qui consent des réductions à certaines catégories d’usagers).
• Subventions versées par autre entreprise
Les subventions versées par une entreprise à une autre entreprise suivent le régime
fiscal des abandons de créances (infra 0726).
[ exemple
Une radio locale reçoit le 12 novembre N la notification de l’attribution par la commune
d’une subvention de 20 000 € qui sera versée dans le courant de janvier.
En contrepartie l’entreprise de radio s’engage à diffuser certaines informations locales.
Cette contrepartie entraîne l’imposition à la TVA.
L’entreprise de radio enregistre :
12 - 11-N
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.......................................................................................................................)
222
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B. Subventions d’investissement
Les subventions d’investissement sont les aides dont bénéficie l’entreprise en vue :
– d’acquérir ou de créer une immobilisation déterminée 3,
– ou de financer des activités à long terme.
Remarques : 1. Les subventions d’investissement sont presque toujours accordées par l’État ou
par un organisme public (ex. prime de développement régional, prime régionale à l’emploi, prime
d’équipement hôtelier, subvention à la création d’installations antipollution, avantage financier
résultant de la cession par une commune d’un terrain à bas prix sur lequel l’entreprise s’engage
à construire une usine...).
Il est rare par contre qu’une entreprise accorde une subvention d’investissement à une autre
entreprise.
2. Le bonus écologique obtenu lors de l’achat d’une voiture neuve faiblement émettrice de CO 2,
est traité comme une subvention d’investissement. En revanche, le malus est traité comme la
carte grise ; il est comptabilisé dans les charges d’impôts.
3
Elles sont alors appelées subventions d’équipement.
223
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Le 12 septembre N, la société anonyme Z... reçoit la notification de l’attribution d’une sub-
vention du Conseil régional, au taux de 50 %. Cette subvention est destinée à financer
l’acquisition :
– d’un terrain à bâtir : prix d’acquisition 300 000 € HT,
– d’une installation technique : prix d’acquisition 200 000 € HT ; durée d’utilisation 5
ans ; admise au système dégressif.
La subvention est encaissée le 16 novembre N après que les acquisitions ont été réali-
sées le 1er octobre N.
La société Z ayant choisi d’inscrire la subvention dans ses capitaux propres, ces opérations
sont enregistrées comme suit :
12-09-N
441 État - Subventions à recevoir 250 000
131 Subventions d’équipement 250 000
Notification de la subvention
- Terrain : 50 % de 300 000 = 150 000 €
- Installation : 50 % de 200 000 = 100 000 €
1-10-N
211 Terrains 300 000
215 Installations techniques 200 000
44562 État - TVA déductible sur immobilisations 100 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 600 000
16-11-N
512 Banque 250 000
441 État - Subventions à recevoir 250 000
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Encaissement de la subvention
Cette subvention d’équipement est exonérée de la TVA (infra 0720, position fiscale).
.......................................................................................................................)
224
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Les subventions d’investissement figurant dans les capitaux propres doivent être
progressivement rapportées aux résultats de l’entreprise. Ainsi, la subvention qui,
lors de son attribution, était une ressource de financement sans effet sur le
résultat, se transforme peu à peu en produits qui viennent augmenter les résultats
des exercices ultérieurs.
Le rapport de la subvention au résultat d’un exercice s’opère en :
Position fiscale
Subventions d’équipement accordées par l’État, une collectivité publique
ou tout autre organisme public, français ou européen (pour l’acquisition
d’une immobilisation déterminée)
• Impôts sur les bénéfices
L’entreprise a le choix entre le rattachement immédiat de la subvention au résultat
imposable et l’option pour l’échelonnement de ce rattachement.
• Taxe sur la valeur ajoutée
Les subventions d’équipement ne sont pas soumises à la TVA.
Autres subventions publiques
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
À la clôture de l’exercice N, le 31 décembre, la société anonyme Z... enregistre ainsi les
amortissements comptables (linéaires) et fiscaux (dégressifs) des installations techniques
(pour la période du 1-10-N au 31-12-N) et le rapport au résultat de la fraction de subven-
tion correspondante :
31-12-N
Dotations aux amortissements - Charges
681 10 000
d’exploitation
2815 Amortissements des installations techniques 10 000
200 000 × 20 % × 3/12
d°
Dotations aux amortissements - Charges
687 7 500
exceptionnelles
145 Amortissements dérogatoires 7 500
(200 000 × 35 % × 3/12) - 10 000
16-11-N
Subventions d’investissement inscrites au compte
139 8 750
de résultat
777 Quote-part de subventions d’investissement 8 750
17 500 × 50 %
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Pour les subventions d’équipement accordées par l’État ou une collectivité publi-
que, en vue de l’acquisition d’une immobilisation déterminée, les règles de l’échelon-
nement sont les suivantes.
• Immobilisations amortissables
Si la subvention a financé une immobilisation amortissable, elle est rapportée au
résultat fiscal en même temps et au même rythme que celui auquel l’immobilisation
en cause est amortie fiscalement, en tenant compte, le cas échéant, de l’amortisse-
ment dérogatoire.
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[ exemple (suite)
L’octroi de la subvention de 150 000 € concernant le terrain n’a été assorti d’aucune
clause particulière relative au délai d’inaliénabilité. La subvention est rapportée aux résul-
tats en dix fractions du 31-12-N au 31-12-N + 9.
31-12-N,N+1,…,N+9
Subventions d’investissement inscrites au compte de
139 15 000
résultat
777 Quote-part de subventions d’investissement 15 000
150 000 × 1/10
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Pour les subventions d’équipement accordées par l’État ou une collectivité publi-
que, en vue de l’acquisition d’un bien non amortissable déterminé les règles de
l’échelonnement sont les suivantes.
La subvention est rapportée par fractions égales :
– aux résultats fiscaux des années pendant lesquelles le bien est inaliénable aux ter-
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Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Nous présentons le tableau comparatif du rapport de la subvention concernant le terrain
sans clause d’inaliénabilité et avec une clause d’inaliénabilité (de cinq ans) :
Rapport Rapport
Années Rapport fiscal Rapport fiscal
comptable comptable
N+10 15 000
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Le rapport pour solde de la fraction de la subvention d’investissement non encore
réintégrée aux résultats, lors de la cession, est un élément du résultat fiscal imposa-
ble. Il n’intervient pas dans le calcul et la qualification des plus ou moins-values.
Il est admis que la sortie d’un composant lors de son remplacement n’entraîne pas
l’imposition anticipée de la subvention attachée à ce composant.
[ exemple (suite)
Supposons qu’à fin mars N + 3, l’entreprise Z... cède les installations techniques pour un
prix de 250 000 € HT.
Au 31 mars N + 3, date de la cession, les comptes mis à jour se présentent ainsi :
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228
12116_LIVRE.book Page 229 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
(*) Quand une subvention a été entièrement rapportée aux résultats, il faut solder les comptes la concernant.
.......................................................................................................................)
229
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple (suite)
Extrait du bilan de l’entreprise Z arrêté le 31-12-N + 1
Capitaux propres
........................................................................................................................................ ............................ ............................
Résultat de l’exercice (bénéfice) 289 000 171 000
Subventions d’investissement (*) 179 312 226 250
Provisions réglementées 25 000 30 000
........................................................................................................................................ ............................ ............................
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
Position fiscale
Les subventions et les sommes de toute nature versées par une entreprise à une
autre entreprise sont assimilées aux abandons de créances.
230
12116_LIVRE.book Page 231 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
Impôts sur les bénéfices
Un abandon de créance à caractère commercial est une charge déductible pour
l’entreprise qui le consent.
L’abandon de créance dont bénéficie une entreprise est un produit imposable pour
cette entreprise.
Taxe sur la valeur ajoutée
La jurisprudence (1993) considère qu’un abandon de créance ne constitue pas la
rémunération d’une livraison de bien ou d’une prestation de services individualisées.
En l’absence de lien direct entre l’abandon de créance et une prestation, le produit
obtenu par le bénéficiaire de l’abandon de créance n’est pas soumis à la TVA.
Remarque : Seuls les abandons de créances consentis dans l’intérêt de l’exploitation constituent des actes
normaux de gestion. Les abandons de créances constituant des actes de gestion anormaux :
– ne sont pas des charges fiscalement déductibles,
– ne sont pas soumis à la TVA.
[ exemple
L’entreprise A a pour cliente l’entreprise B sur laquelle elle détient une créance commer-
ciale de 250 000 €. L’entreprise B rencontre des difficultés passagères. Pour éviter un
dépôt de bilan de B qui conduirait à la disparition de cette entreprise et à la perte d’un
débouché intéressant, l’entreprise A renonce à sa créance sur B.
Écriture Écriture
chez A chez B
Subventions
6715 250 000 401 Fournisseurs 250 000
accordées
Subventions
411 Clients 250 000 7715 250 000
d’équilibre
.......................................................................................................................)
il est consenti par une société mère à une filiale. Le caractère financier d’un
abandon de créance se reconnaît au fait que :
– la société mère vient en aide à sa filiale en qualité d’associée,
– et que la nature de la créance (prêt, avance) n’est pas commerciale.
231
12116_LIVRE.book Page 232 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
• Impôts sur les bénéfices
Chez la société mère, un abandon de créance à caractère financier n’est plus une
charge déductible.
Pour les exercices clos à compter du 4 juillet 2012, les pertes consécutives à des
abandons de créances à caractère financier, et plus généralement, toutes les aides
aux entreprises autres qu'à caractère commercial, sont exclues des charges déduc-
tibles pour l'établissement de l'impôt de l'entreprise qui les consent (CGI, art. 39, 13
al.1). Des exceptions sont prévues pour les entreprises en difficultés soumises à une
procédure collective ou de conciliation.
Chez la filiale qui en est bénéficiaire, l’abandon de créance est un produit imposa-
ble en totalité. Cependant, la fraction non déductible de l’abandon de créance est
exonérée à la condition que la filiale s’engage à procéder à une augmentation de
capital par voie d’apport pour un montant au moins égal au montant total de l’aban-
don de créance.
• Taxe sur la valeur ajoutée
Les abandons de créance à caractère financier suivent les mêmes règles que les
abandons de créance à caractère commercial (supra 0726).
[ exemple
Annulation du Annulation de
prêt à la filiale B l’emprunt par la
société mère A
.......................................................................................................................)
232
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233
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
L’écart de réévaluation doit être déterminé en comparant la valeur actuelle rééva-
luée et la valeur fiscale nette (c’est-à-dire la valeur d’origine diminuée de la
somme des amortissements fiscalement déduits sur le bien).
Toute entreprise qui a pratiqué des amortissements exceptionnels (comptabilisés en
tant qu’amortissements dérogatoires) doit donc en tenir compte pour déterminer
son écart de réévaluation fiscal.
L’écart de réévaluation est un produit imposable. En conséquence :
– lors de l’exercice de réévaluation, on doit procéder à une réintégration extra-
comptable de cet écart sur l’état 2058,
– les amortissements dérogatoires non encore rapportés au résultat sont également
imposables, mais comme ils ont été repris en comptabilité lors de la réévaluation,
cette règle d’imposition n’entraîne aucun retraitement fiscal spécifique.
[ exemple
Soit un bien acquis début N pour 200 000 €, amortissable sur 10 ans.
À la fin de N + 6, le bien fait l’objet d’une réévaluation. La valeur actuelle est évaluée à
270 000 €.
À cette date, la valeur nette comptable du bien est de 60 000 €.
Les calculs de réévaluation se présenteront ainsi à fin N + 6 :
Avant réévaluation Après réévaluation
Valeur brute 200 000 410 000
Amortissements (140 000) Écart de (140 000) ← valeur
Valeur comptable nette 60 000 → réévaluation → 270 000 inchangée
= 210 000
L'enregistrement comptable est le suivant :
31-12-N + 6
21 Immobilisations corporelles 210 000
1052 Écart de réévaluation libre 210 000
(Pour porter la VNC de 60 000 à 270 000 €)
Conséquences fiscales : Il faut réintégrer dans l'état 2058 : 210 000 € soumis à imposition.
.......................................................................................................................)
[ exemple
Un matériel destiné à la lutte contre le bruit a été acquis le 1er juillet N, pour une valeur de
500 000 €. Ce bien a fait l’objet d’un amortissement exceptionnel fiscal sur 12 mois à
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234
12116_LIVRE.book Page 235 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
d°
145 Amortissements dérogatoires 275 000
78725 Reprises sur amortissements dérogatoires 275 000
(Pour solde du compte 145)
Conséquences fiscales :
– L'écart de réévaluation imposable est déterminé comme suit :
Valeur brute.............................................................................................................................................. 500 000*
– somme des amortissements fiscalement déduits (225 000 + 275 000............(500 000)
d'où une valeur fiscale nette de .........................................................................................................0
Valeur actuelle réévaluée.......................................................................................................................600 000
d'où un écart de réévaluation imposable de ..............................................................600 000
– Incidences des écritures comptables sur le résultat :
Crédit du compte 78725 (produits). ......................................................................... 275 000 €
– d'où une réintégration fiscale de 325 000 € à opérer sur l'État 2058.
.......................................................................................................................)
235
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple (suite)
Après réévaluation, la nouvelle valeur nette comptable du bien s’élève à 270 000 € alors que
l’ancienne base amortissable était de 200 000 €. Il reste trois annuités linéaires à pratiquer
selon le plan d’amortissement initialement prévu.
Déc. N+7 à N+9
Dotations aux amortissements – Charges
681 90 000
d’exploitation
Amortissements des immobilisations
281 90 000
corporelles
270 000 / 3
d°
1052 Écart de réévaluation libre 70 000
1068 Autres réserves 70 000
90 000 – 20 000
.......................................................................................................................)
0732 C. Cession d’un bien ayant fait l’objet d’une réévaluation libre
La comptabilisation de la cession d’un bien réévalué suivant le régime de l’article
L123-18 du code de commerce, s’effectue en appliquant aux valeurs réévaluées,
les principes généraux de comptabilisation des cessions d’immobilisations.
Position fiscale
La plus ou moins-value est déterminée à partir des valeurs réévaluées. En effet,
l’écart de réévaluation a déjà fait l’objet d’une imposition lors de sa création ; il ne
saurait être imposé deux fois.
Le solde de l’écart de réévaluation libre d’un bien cédé est transféré à un poste de
réserve distribuable (PCG 350-1).
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
236
12116_LIVRE.book Page 237 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Ces dispositions législatives ont pour effet de créer pour les entreprises, des droits
et des obligations dont il faut donner une représentation comptable.
237
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Au débit Au crédit
Comptabilisés en charge dans le Si paiement au comptant on crédite un
compte « 601 Achats stockés - compte de trésorerie « 512. Banque »
Matières premières ». (Ch 6) (A 27)
L’opération est comptabilisée de la mani_re suivante à la fin de l’exercice :
Au débit Au crédit
Comptabilisés à l’actif en tant que On crédite un compte de variation de
stocks dans un sous-compte du stocks : « 603. Variation de stocks
compte « 31. Stock de matières de matières premières ». (Ch 8)
premières ». (A21)
Une dépréciation doit être constatée uniquement si le coût de production des pro-
duits finis, dans lequel les quotas sont incorporés, est supérieur à la valeur actuelle
des produits finis.
3. Modèle « négoce »
© Éditions Foucher
0738
Par rapport à la méthode précédente, les quotas s’analysent cette fois-ci comme
des stocks destinés à être revendus. Ils sont donc évalués à leur coût d’acquisition
correspondant au prix du marché.
238
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239
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0743 6 u Logiciels
La loi du 3 juillet 1985 étend aux logiciels la protection conférée aux droits
d’auteur. C’est pourquoi certaines dépenses d’acquisition ou de création de logi-
ciels sont inscrites en immobilisations incorporelles (PCG 442/20).
L’article 331-3 du PCG précise les règles de comptabilisation et d’évaluation,
© Éditions Foucher
applicables aux logiciels dissociés, c’est-à-dire ceux dont le prix peut être distingué
de celui du matériel informatique 4.
240
12116_LIVRE.book Page 241 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Ce sont généralement des logiciels standard. Ils sont acquis pour être revendus en
l’état. Leur traitement comptable est celui des marchandises.
Ils sont utilisés : soit pour la gestion de l’entité ; soit en tant qu’outils de produc-
tion de services aux clients (ex. traitements informatiques à façon).
Ils sont enregistrés au débit du compte d’immobilisations incorporelles :
205. Concessions, etc..., logiciels, etc... (A4)
Ils sont évalués selon les règles générales applicables aux immobilisations acquises
(supra 0402).
Position fiscale
Les logiciels acquis et immobilisés peuvent bénéficier d’un amortissement accé-
léré (CGI art. 236-II). Ils sont alors amortis en totalité sur une période de douze
mois. L’amortissement s’effectue prorata temporis à partir du premier jour du mois
de l’acquisition.
L’excédent de l’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable doit être enre-
gistré en tant qu’amortissement dérogatoire (compte 145).
Par dérogation à la règle générale, ils sont amortis à compter de leur date d’acqui-
sition et non de celle de leur mise en service (PCG 331-3-1).
[ exemple
Une entreprise a acquis le 31 mai N un logiciel à usage interne pour un coût HT de
12 000 €. La durée probable d’utilisation de ce logiciel est de quatre ans.
Quels seront les enregistrements comptables à la clôture de l’exercice au 31-12-N ?
Calculs préalables des amortissements :
Amortissement économique :
12 000 × 1/4 × 7/12* = 1 750 €
*Amortissement du 1er juin au 31 décembre.
© Éditions Foucher
4
Les logiciels indissociables (c.-à-d. ceux dont le prix est inclus dans celui du matériel) sont inscrits au débit
du compte 2183. Matériels de bureau et matériels informatiques en tant qu’éléments du coût d’acquisition du
matériel.
241
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.......................................................................................................................)
242
12116_LIVRE.book Page 243 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Ils sont amortis à compter de leur date d’achèvement (PCG 331-3-1) sur la
durée probable d’utilisation.
Coût de production des logiciels
Le coût de production des logiciels (autres que les logiciels standard) est déter-
miné selon des règles spécifiques. Il comprend seulement des coûts de
développement.
La composition du coût de production est précisée dans le tableau ci-dessous,
adapté du PCG 331-3-2-b et de l’avis du CNC n° 31 :
243
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Les entreprises ont le choix de déduire immédiatement les dépenses de création de
logiciel ou de les immobiliser.
– Si le choix est de les déduire immédiatement, elles peuvent le faire même si ces
dépenses sont immobilisées en comptabilité. La différence entre le coût fiscalement
© Éditions Foucher
déductible et l’amortissement comptable (qui est zéro tant que le logiciel n’est pas
achevé) est enregistrée en tant qu’amortissement dérogatoire.
– Si le choix est de les immobiliser, ces dépenses sont amorties sur la durée d’utili-
sation du logiciel, dans la limite de cinq ans.
244
12116_LIVRE.book Page 245 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre logiciel
de gestion des stocks, dont la date de mise en service est prévue pour le 1er avril N.
Les conditions requises pour l’immobilisation des dépenses étant remplies à fin N–1, le
comptable vous communique le détail des frais HT correspondant aux différentes phases
de la réalisation de ce logiciel.
– au cours du quatrième trimestre N–1 :
étude préalable et analyse fonctionnelle ............................................................. 8 000 €
analyse organique ........................................................................................................... 9 000 €
– au cours du premier trimestre N :
programmation, tests et jeux d’essais ............................................................... 12 500 €
documentation pour les utilisateurs....................................................................... 6 500 €
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l’année sont estimés à 5 000 € HT.
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées.
Il convient d’enregistrer toutes les écritures relatives à ce logiciel au 31 décembre N–1,
au 1er avril N et au 31 décembre N (durée d’utilisation prévue : cinq ans), sachant que
l’entreprise a opté pour la déduction fiscale immédiate des dépenses de création de
logiciel.
• Fin N – 1, on doit enregistrer le logiciel en cours.
Coût de production du logiciel en-cours :
étude préalable et analyse fonctionnelle .........................................................non incorporées
analyse organique ...................................................................................................................... 9 000 €
Valeur de l’en-cours .................................................................................. 9 000 €
31-12-N-1
232 Immobilisations incorporelles en cours 9 000
Production immobilisée – Immobilisations
721 9 000
incorporelles
d°
Dotations aux provisions – Charges
687 9 000
exceptionnelles
145 Amortissements dérogatoires 9 000
Déduction fiscale immédiate des dépenses de
création de logiciels
(*) Seules sont incorporées dans le coût de production les dépenses de programmation, de tests et jeux
© Éditions Foucher
d’essais (12 500) et les dépenses de documentation (6 500). Les dépenses de maintenance en sont
exclues.
Au 31-12-N, on procède à l’amortissement comptable du logiciel achevé à compter de sa
mise en service : 28 000 × 1/5 × 9/12 = 4 200.
245
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.......................................................................................................................)
246
12116_LIVRE.book Page 247 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Les sites Internet acquis clé en main sont assimilés à des logiciels (supra 0743).
Les sites Internet créés par l’entreprise sont soumis à des dispositions particulières
du PCG 331-8, qui ressemblent néanmoins à celles appliquées aux logiciels.
• Les sites Internet passifs sont de simples sites de présentation de l’entreprise
à vocation publicitaire. Leurs dépenses de création sont comptabilisées en
charges.
• Les sites Internet actifs sont des sites interactifs de commerce électronique
ou assimilés. Ils génèrent des avantages économiques futurs. La plupart de leurs
coûts de création peuvent constituer une immobilisation incorporelle (compte 205.
... logiciels, ...) sous certaines conditions.
247
12116_LIVRE.book Page 248 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Les dépenses de création de sites Internet sont fiscalement assimilées aux dépenses
de création de logiciel (supra 0745 et 0748). Cependant, le coût du nom de domaine
suit, au plan fiscal, le traitement choisi en comptabilité
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
7 u Obligations cotées
0754 A. Le système de cotation français
Les obligations françaises sont cotées en pourcentage de la valeur nominale et au
pied du coupon, c’est-à-dire hors fraction d’intérêt couru.
[ exemple
Soit une obligation ZUP de valeur nominale 1 000 €
Date d’émission : le 1er mars N–3
Taux d’intérêt nominal : 15 % Échéance du coupon : 1er mars
© Éditions Foucher
Supposons que son cours en bourse soit exprimé de la façon suivante à la date du
1er novembre N :
Cours = 90 Intérêt couru = 10
248
12116_LIVRE.book Page 249 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Cela signifie :
– que l’obligation est cotée, hors fraction d’intérêt couru, à 90 % de sa valeur nominale, soit :
1 000 × 90 % = 900 €
– que la fraction d’intérêt couru au 1er novembre est de 10 % ; ce taux correspond à la frac-
tion du taux nominal (15 %) écoulée depuis la dernière date d’échéance du coupon (le
1er mars N) et la date d’acquisition (le 1er novembre N), soit 8 mois. Nous avons donc :
15 % × 8/12 = 10 %
La fraction d’intérêt couru est donc de : 1 000 × 10 % = 100 €
Le prix effectivement payé pour l’acquisition de l’obligation sera donc de :
Cours du nominal + Fraction d’intérêt couru = Prix total
900 + 100 = 1 000 €
.......................................................................................................................)
B. L’enregistrement comptable
1. Principes 0755
• Les obligations doivent être enregistrées selon leur cours hors fraction
d’intérêt couru. Cette règle s’applique aussi bien lors de l’acquisition des titres,
de leur évaluation à la clôture de l’exercice, que lors de leur sortie du patrimoine
(en cas de cession ou de remboursement).
• Les intérêts s’acquièrent au jour le jour ; ils doivent donc être comptabilisés
selon le coupon couru, tant lors de l’acquisition qu’à la clôture de l’exercice.
[ exemple
Supposons que la société Ducros ait acquis une obligation ZUP, le 1er novembre N.
Les enregistrements comptables seront les suivants :
• Lors de l’acquisition de l’obligation (On fait abstraction d’éventuels frais bancaires):
1-11-N
506 Obligations 900
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249
12116_LIVRE.book Page 250 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
La société Ducros encaisse le coupon sur l’obligation ZUP, le 1er mars N+1.
L’enregistrement comptable est le suivant (en supposant qu’il n’y ait pas eu contre-passation
des comptes de régularisation au début de l’exercice) :
1-03-N+1
512 Banque 150
5088 Intérêts courus 125
764 Revenus des VMP 25
À la clôture de l’exercice N+1, les intérêts courus font l’objet de l’enregistrement comptable
suivant :
31-12-N+1
5088 Intérêts courus 125
764 Revenus des VMP 125
Intérêts courus du 1/03 au 31/12
L’incidence des enregistrements comptables sur le résultat est, pour l’ensemble de l’exercice
N+1, un produit de (25 € + 125 €) = 150 € (compte 764) ; cette somme correspond à
douze mois de coupon couru, puisque l’entreprise a conservé le titre pendant toute la durée
de l’exercice.
.......................................................................................................................)
250
12116_LIVRE.book Page 251 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
La société Ducros cède l’obligation ZUP, le 1er mai N+2.
La cotation à la date de la cession est exprimée ainsi :
Cours = 95 Intérêt couru = 2,50
Le résultat comptable sur la cession s’élève à :
Prix de cession (hors fraction d’intérêt couru) 1 000 × 95 %............................... 950
Prix d’acquisition (hors fraction d’intérêt couru)........................................................– 900
soit un profit comptable de 50 ................................................................................................ 50
La somme effectivement encaissée est de :
Prix de cession (950 €) + Intérêts courus (1 000 × 2,50 %) = 975 €
L’enregistrement comptable qui en résulte est le suivant :
1-05-N+2
512 Banque 975
506 Obligations 900
767 Produits nets sur cessions de VMP 50
764 Revenus des VMP 25
.......................................................................................................................)
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
251
12116_LIVRE.book Page 252 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 1
Le 15-11-N une entreprise française vend des marchandises à un acheteur étranger pour
une valeur de 50 000 ME (monnaie étrangère). Les marchandises sont payables dans 90
jours (soit le 15-02-N + 1).
Au 15-11-N le cours de la ME est de 5,50 euros.
L’enregistrement comptable est le suivant, au jour du contrat :
15-11-N
411 Clients 50 000 × 5,50 € 275 000
707 Ventes en marchandises 275 000
.......................................................................................................................)
[ exemple 2
Une société française emprunte auprès d’une banque, le 1er juillet N, la somme de
400 000 ME. L’emprunt est remboursable en 10 fractions égales. Les intérêts annuels,
au taux de 12 %, sont payables à terme échu, au 1er juillet de chaque année.
Le jour de la souscription du contrat, le cours de la ME est de 8 €.
À la date de souscription du contrat, l’enregistrement sera le suivant :
1-07-N
512 Banque (400 000 × 8) 3 200 000
Emprunts auprès des établissements
164 3 200 000
de crédit
.......................................................................................................................)
0762 b. Comptabilisation
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252
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CRÉANCE DETTE
GAIN LATENT
Compte transitoire du passif
477. Différence de conversion – PASSIF (P27)
PERTE LATENTE
Compte transitoire de l’actif
476. Différence de conversion – ACTIF (A31)
+ Constitution d’une provision pour risques
1515.. Provision pour pertes de change* (P12)
* Il existe un certain nombre d’exceptions prévues par le PCG qui entraînent une limitation de la provision pour perte de change
à une somme inférieure à la perte latente (infra 0764).
Position fiscale
Pour l’administration fiscale :
– les gains de change latents constituent des produits imposables ;
– Les pertes de change latentes constituent des charges déductibles.
Il y a donc divergence entre la position comptable et la position fiscale.
À la clôture de l’exercice, il convient donc, pour déterminer le résultat imposable,
de procéder aux retraitements suivants :
– réintégration du montant des gains latents comptabilisés au compte 477,
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253
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 1 (suite)
À la clôture de l’exercice du 31-12-N, le cours de la ME est de 6 €.
Évaluation de la créance à l’inventaire :
50 000 × 6 = 300 000 €
Évaluation de la différence de conversion :
300 000 – 275 000 = 25 000 € ; il s’agit d’un gain latent
L’enregistrement comptable est le suivant :
31-12-N
411 Clients 25 000
477 Différences de conversion-Passif 25 000
Position fiscale
Le gain latent est imposable, il faut donc procéder à un retraitement fiscal :
réintégrer 25 000 euros au résultat dans l’état 2058 A.
.......................................................................................................................)
[ exemple 2 (suite)
Au 31-12-N, le cours de la ME est de 8,12 €.
Les variations de change peuvent être évaluées à :
400 000 × (8,12 – 8) = 48 000 €. Il s’agit d’une perte latente.
Les intérêts courus à la clôture de l’exercice N, s’élèvent à :
400 000 × 12 % × 6/12 = 24 000 ME
soit, en euros 24 000 × 8,12 = 194 880 €
Les enregistrements comptables sont les suivants, à la clôture de l’exercice N :
31-12-N
476 Différences de conversion – Actif 48 000
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 48 000
d°
6865 Dotations aux provisions financières 48 000
1515 Provisions pour pertes de change 48 000
d°
661 Charges d’intérêts 194 880
Intérêts courus sur emprunts
16884 auprès des établissements de crédit 194 880
Position fiscale
– Les pertes latentes sont déductibles. Comme elles sont enregistrées au compte 476, il con-
vient de procéder à un retraitement fiscal :
48 000 € à déduire du résultat fiscal sur l’état 2058 A
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12116_LIVRE.book Page 255 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Les pertes ou les gains sont alors certains ; ils doivent donc être comptabilisés en
tant qu’éléments du résultat financier, à savoir :
– en tant que gains, dans le compte :
766. Gains de change (Pt22)
– en tant que pertes, dans le compte :
666. Pertes de change (Ch31)
Si une provision pour pertes de change avait été comptabilisée, elle deviendrait
alors sans objet et devrait être rapportée au résultat de l’exercice du règlement.
Position fiscale
Fiscalement, les pertes ou les gains latents, supportés au cours des exercices précé-
dents, ayant déjà été intégrés dans le résultat fiscal, il convient de ne prendre en
compte, pour la détermination du résultat imposable de l’exercice du règlement,
que la fraction de perte ou de gain définitif qui peut lui être rattachée, compte
tenu des variations du cours de la devise, durant l’exercice.
[ exemple 1 (suite)
Le 15-2-N + 1, le client étranger règle à l’entreprise française le montant dû. À ce jour le
cours de la ME est de 5,80 €.
Attention. Ne pas oublier de contre-passer l’enregistrement des comptes transitoires au début de l’exercice
N+1 :
1-01-N+1
477 Différences de conversion - Actif 25 000
411 Clients 25 000
.......................................................................................................................)
255
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2 (suite)
Le 1er juillet N+1, la société française procède au premier remboursement annuel de
40 000 ME, ainsi qu’au paiement des intérêts annuels. À cette date, une ME cote 8,22 €.
Au 31-12-N+1, une ME est cotée 8,15 €.
Attention. Ne pas oublier, qu’au début de l’exercice N+1, la société a contre-passé les écri-
tures de régularisation de fin N, soit :
164 à 476..........................................................pour 48 000 €
16884 à 661 ................................................. pour 194 880 €
À la date de la première échéance, nous avons les enregistrements comptables suivants :
1-07-N+1
Emprunts auprès des établissements de crédit
164 320 000
(40 000 × 8)
666 Pertes de change 40 000 × (8,22 – 8) 8 800
512 Banque (40 000 × 8,22) 328 800
d°
661 Charges d’intérêts 394 560
512 Banque (48 000 × 8,22) 394 560
À la clôture de l’exercice N+1, il faut procéder aux évaluations de la dette non encore rem-
boursée :
Reste dû = 400 000 – 40 000 = 360 000 ME
Les variations de change sont évaluées à :
360 000 (8,15 – 8) = 54 000 €. Il s’agit d’une perte latente.
Régularisation de la provision pour pertes de change :
Provision fin N+1 ........................................................................ 54 000
– Provision fin N ..................................................................... (48 000)
Dotations à compléter pour..................................................... 6 000
Détermination des intérêts courus au 31-12-N+1 :
360 000 × 12 % × 6/12 = 21 600 ME soit en euros : 21 600 × 8,15 = 176 040 €.
31-12-N+1
476 Différences de conversion – Actif 54 000
Emprunts auprès des établissements de
164 54 000
crédit
d°
6865 Dotations aux provisions financières 6 000
1515 Provisions pour pertes de change 6 000
d°
661 Charges d’intérêts 176 040
16884 Intérêts courus sur emprunts 176 040
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12116_LIVRE.book Page 257 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
– Les pertes latentes supportées sur N + 1 sont déductibles. Comme elles sont enregistrées
au compte 476, il convient de procéder à un retraitement fiscal :
Solde du compte 476 à la clôture de l’exercice N + 1 : solde débiteur 6 000
6 000 € à déduire du résultat fiscal sur l’état 2058 A
– La provision pour pertes de change n’est pas déductible fiscalement :
6 000 € à réintégrer au résultat fiscal sur l’état 2058 A
.......................................................................................................................)
Le PCG 342-6 a prévu cinq cas pour lesquels la constitution de la provision pour
pertes de change pour un montant égal à celui des pertes latentes ne permet pas
d’obtenir une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat
de l’entreprise. Cette dernière peut alors procéder à des ajustements du
montant de la provision.
Les cinq cas prévus sont les suivants :
– couverture de change,
– emprunt affecté à l’acquisition d’une immobilisation,
– position globale de change,
– emprunt en devises obtenu à des conditions plus avantageuses qu’un emprunt
en euros,
– opérations affectant plusieurs exercices.
Remarques :
1. Il faut noter que sur ces cinq cas prévus par le PCG, seuls les deux premiers cas d’ajustement
du montant de la provision sont d’application obligatoire. Pour les autres cas, leur application est
laissée à l’appréciation de l’entreprise.
2. L’application de ces ajustements du montant de la provision doit être faite avec prudence par
les entreprises qui ne doivent pas considérer ces règles comme un moyen de limiter « artificielle-
ment » le montant de la provision. C’est pourquoi ces ajustements, lorsqu’ils sont appliqués, doi-
vent être justifiés dans l’annexe et doivent obéir à la règle de la permanence des méthodes.
3. Il convient enfin de signaler qu’aucune de ces exceptions n’a été justifiée par le PCG et qu’à ce
jour aucun organisme officiel n’a pris position sur l’interprétation qui peut en être faite. C’est pour-
quoi, pour certaines d’entre elles, plusieurs positions seront exposées, correspondant aux diver-
ses interprétations possibles.
Lorsque l’opération traitée en devises est assortie par l’entité d’une opération
symétrique destinée à couvrir la fluctuation du change, appelée couverture de
change, la provision n’est constituée qu’à concurrence du risque non couvert
(PCG 342-6-I).
La mise en application de cette règle nécessite une distinction entre deux types de
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couvertures de change.
257
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
L’entreprise X a conclu le 15 janvier N, les deux contrats suivants :
– achat de marchandises au prix de 120 000 ME payable en septembre N + 1 ;
– en couverture, souscription d’un emprunt émis par une banque du pays étranger pour
un montant de 100 000 ME, remboursable en septembre N + 1.
À cette date, le cours de la ME est le suivant : 1 ME = 10 €.
Au 31-12-N, le cours de la ME est de 10,20 €.
Les enregistrements comptables seront les suivants :
15-01-N
607 Achats de marchandises 1 200 000
401 Fournisseurs 120 000 ME × 10 1 200 000
d°
2748 Autres prêts 1 000 000
512 Banque 1 000 000 ME × 10 1 000 000
31/12/N
4768 Différences de conversion – Actif 24 000
401 Fournisseurs 120 000 ME × (10,20 – 10) 24 000
d°
2748 Autres prêts 20 000
Différences de conversion – Passif
4778 20 000
100 000 × (10,20 – 10)
Le montant de la provision pour pertes de change est limité au risque non couvert, soit :
31-12-N
6865 Dotations aux provisions financières 4 000
1515 Provisions pour pertes de change 4 000
.......................................................................................................................)
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12116_LIVRE.book Page 259 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
L’entreprise X a conclu, le 18-10-N, un achat de marchandises payable au 15-01-N + 1 au
prix de 100 000 ME (1 ME = 10 €).
Le 15-12-N, elle se couvre par un achat à terme de 100 000 ME, au cours de 10,05
euros, à échéance du 15 janvier N + 1.
Les enregistrements comptables seront les suivants :
– À la date de la conclusion du contrat, la conversion s’effectue sur la base du cours du jour,
soit :
18-10-N
607 Achats de marchandises 1 000 000
401 Fournisseurs 100 000 × 10 1 000 000
– À la clôture de l’exercice, le montant de la dette étant considéré comme définitif, il n’y a pas
d’écart de conversion à enregistrer.
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
L’entreprise X a souscrit le 1er juillet N un emprunt libellé en monnaie étrangère (ME),
remboursable en totalité au terme de 4 ans. Cet emprunt est affecté à l’acquisition d’une
immobilisation située dans le pays émettant la monnaie ME. La durée de vie probable de
l’immobilisation est de 8 ans.
L’évaluation de la dette à la clôture des exercices a fait apparaître des pertes latentes consta-
tées par les écarts de conversion – actif suivants :
Clôture du 31-12-N .....................................................................48 000
Clôture du 31-12-N + 1............................................................24 000
L’étalement sur la durée la plus courte (c’est-à-dire 4 ans, durée de l’emprunt) peut être envi-
sagé de la façon suivante. À chaque clôture, le montant de la provision à faire figurer au bilan
est déterminé par application à la perte latente du rapport existant entre la durée écoulée et
la durée totale de l’emprunt.
• Au 31-12-N :
Montant de la provision à créer au passif du bilan : 48 000 × (0,5/4) = 6 000
⇒ dotation à enregistrer : 6 000
• Au 31-12-N+1 :
Montant de la provision devant figurer au passif du bilan :
24 000 × (1,5/4) = 9 000
⇒ dotation à enregistrer : (9 000 – 6 000) = 3 000
.......................................................................................................................)
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260
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Lorsque, pour des opérations dont les termes sont suffisamment voisins, les
pertes et les gains latents peuvent être considérés comme concourant à une posi-
tion globale de change, le montant de la dotation peut être limité à l’excédent des
pertes sur les gains (PCG 342-6-III).
Cet ajustement repose sur la compensation entre pertes et gains latents afin de
ne doter la provision que pour le montant des pertes latentes excédant celui des
gains. Cette limitation prévue par le PCG repose sur la notion de « position
globale de change » sans que pour autant cette notion ait été définie. Selon le
rapport du CNC préalablement cité (supra 0768), la position globale de change :
• doit s’apprécier monnaie par monnaie et non pour l’ensemble des monnaies
confondues ;
• doit prendre en compte toutes les opérations en monnaies étrangères y compris
celles figurant en engagements hors bilan telles que les commandes reçues et non
facturées, les commandes effectuées et non facturées, les devises à recevoir ou à
livrer résultant des opérations financières à terme ;
• nécessite un calcul complexe d’appréciation des risques en capitaux et des
risques d’échéance.
Une autre question reste sans réponse : qu’entend-on par « termes suffisamment
voisins » ? Cette notion peut s’interpréter de manière restrictive (même date
d’échéance) ou assez souple (échéance durant le même mois, trimestre voire
exercice). Nous pensons que cet ajustement doit être pratiqué de manière restric-
tive par les entités en prenant bien soin de respecter les principes comptables et,
en particulier, la règle de prudence.
cice, d’une part le coût de financement (charges d’intérêt) et, d’autre part, l’écart
de change (profit ou perte).
261
12116_LIVRE.book Page 262 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
L’entreprise Y a contracté le 1er juillet N, un emprunt de 10 000 ME au taux de 2 % l’an
(cours 1 ME = 8 euros au 1-7-N). Si le même emprunt avait été contracté en euros, le
taux supporté aurait été de 4,20 %.
Au 31-12-N le cours de la ME est de 8,20 €.
Le montant de l’emprunt contracté en monnaie étrangère est donc de :
10 000 × 8 = 80 000 euros
Au 31-12-N, les évaluations seront les suivantes :
• Écart de conversion :
10 000 (8,20 – 8) = 2 000 euros, il s’agit d’une perte latente
• Montant des intérêts courus : 10 000 × 2 % × 6/12 = 100 ME
soit après conversion en euros au cours de clôture : 100 × 8,20 = 820 euros.
Les enregistrements comptables qui en résultent se présenteront ainsi :
31-12-N
476 Différences de conversion – actif 2 000
Emprunts auprès des établissements
164 2 000
de crédit
d°
661 Charges d’intérêts 820
Intérêts courus sur emprunts auprès
16884 820
des établissements de crédit
Si l’emprunt avait été contracté en euros, nous aurions eu des charges d’intérêt pour un
montant de 80 000 × 4,20 % × 6/12 = 1 680 euros.
La provision pour pertes de change sera donc limitée à :
Montant des charges calculées sur emprunt en euros.................... 1 680
Charges d’intérêts sur emprunt étranger.................................................. (820)
soit une provision de .................................................................................................860
L’enregistrement comptable en résultat sera donc :
31-12-N
6865 Dotations aux provisions financières 860
1515 Provisions pour pertes de change 860
Remarque : Cette règle permet de limiter le montant de la provision à une valeur inférieure à ce
qu’elle aurait été par l’application des principes généraux. Il faut donc prendre garde de respecter
cependant ces principes généraux et de ne jamais enregistrer une provision d’un montant supé-
rieur à celui de la différence de change constatée.
262
12116_LIVRE.book Page 263 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Ainsi, en supposant, dans notre exemple, que les charges calculées sur un emprunt en euros aient
été de 3 000 euros, la différence entre les charges sur un emprunt en euros et les charges réel-
lement supportées sur l’emprunt étranger serait de (3 000 – 820) = 2 180 euros. Cependant,
comme l’écart de conversion – actif – n’est que de 2 000 €, la provision serait à comptabiliser
pour un montant maximum de 2 000 €.
Cette limitation de la provision est à utiliser par les entreprises avec prudence. En
effet, elle ne se justifie que si l’on est face à une monnaie stable dont les risques
d’augmentation du cours sont pratiquement nuls. Cette hypothèse est-elle réa-
liste ?
Lorsque des pertes latentes sont attachées à une opération affectant plusieurs
exercices, l’entreprise peut procéder à l’étalement de ces pertes (PCG 342-6-5).
La perte latente peut donc faire l’objet d’un étalement sur la durée de l’opération
selon des méthodes spécifiques à chaque entreprise.
Plusieurs modalités peuvent être envisagées : soit sur la durée totale de l’opéra-
tion, soit sur la durée restant à courir, soit au prorata des intérêts courus. Le
choix de la méthode appropriée doit résulter d’une analyse économique de l’opé-
ration envisagée.
[ exemple
Une entreprise a souscrit un emprunt de 100 000 ME le 1er juillet N, remboursable en 10
amortissements égaux.
Cours de la ME : au 01-07-N = 5 euros
au 31-12-N = 5,10 euros
au 31-12-N + 1 = 5,35 euros
L’entreprise décide d’étaler les pertes de change sur la durée totale de l’emprunt.
• Situation au 31-12-N :
Écart de conversion sur l’emprunt : 100 000 (5,10 – 5) = 10 000 euros
Montant de la provision :
10 000 × 6/12 × 1/10 = 500 euros
• Situation au 31-12-N + 1 :
Écart de conversion sur l’emprunt : 90 000 (5,35 – 5) = 31 500 euros
Montant de la provision :
31 500 × 18/12 × 1/10 = 4 725 euros
Ce montant correspondant à la provision qui doit figurer au bilan, la dotation de l’exercice
N + 1 ne sera que de : 4 725 – 500 = 4225 euros.
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.......................................................................................................................)
Cette option ne doit être utilisée que si elle permet de donner une image fidèle de
meilleure qualité que celle obtenue par application des principes généraux.
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2
Évaluation des éléments d’actif et de passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
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C
Rattachements H
obligatoires A
P
1 Cadre conceptuel
2 Comptes de régularisation I
3 Provisions
4 Engagements de retraite T
5 Événements postérieurs à la clôture de l’exercice
265
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
266
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2 u Comptes de régularisation
A. Charges à payer (ou dettes provisionnées)
Position fiscale
Les charges ne peuvent être déduites des résultats imposables d’un exercice posté-
rieur à celui au cours duquel elles sont devenues certaines. En raison de cette règle,
il est impératif de ne pas différer la constatation des charges à payer.
Il s’agit d’achats réceptionnés avant la clôture et portant sur des éléments figurant
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4456. État – Taxes sur le chiffre 4458. État – Taxes sur le chiffre
d’affaires déductibles d’affaires à régulariser
si la TVA est déjà déductible à la date ou, plus précisément, 44586. Taxes sur
de clôture. le chiffre d’affaires sur factures non par-
C’est le cas si la facture du fournisseur venues si la TVA n’est pas encore
a été émise avant la clôture (condition déductible.
de forme) pour une livraison de biens C’est le cas lorsque la facture du four-
réalisée avant la clôture ou pour une nisseur est émise après la clôture ou s’il
prestation de services avec option pour s’agit d’une prestation de services avec
la TVA exigible sur les débits (condi- TVA exigible sur les encaissements.
tions de fond).
[ exemples
31-12-N 31-12-N
607 Achats de marchandises 1 000 624 Transports de biens 3 000
4456 TVA déductible 200 4458 TVA à régulariser 600
Fournisseurs - Factures Fournisseurs - Factures
4081 1 200 4081 3 600
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268
12116_LIVRE.book Page 269 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
En principe, ne sont déductibles du résultat fiscal d’un exercice que les impôts mis
en recouvrement ou exigibles au cours de cet exercice.
269
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cependant, l’impôt est déductible sous la forme d’une provision si le fait généra-
teur est survenu avant la clôture de l’exercice. L’Administration qualifie donc de
« provision » ce que le droit comptable considère comme une charge à payer. Il
s’ensuit que les charges à payer de cette nature doivent figurer sur le relevé des
provisions annexé à la liasse fiscale. Ceci s’applique à la taxe d’apprentissage, à
la participation à la formation professionnelle, à la taxe sur les salaires (pour
les entreprises qui y sont soumises) et à la taxe sur les voitures des sociétés (pour
les seules sociétés non soumises à l’IS).
Dans le cas de la participation à l’effort de construction, la charge à payer n’est
déductible qu’en ce qui concerne la contribution pour les immigrés et les subven-
tions pour lesquelles un engagement formel a été contracté envers la personne ou
l’organisme bénéficiaire.
En revanche, la contribution sociale de solidarité n’est déductible qu’au 1er jan-
vier de l’année civile au cours de laquelle elle est exigible. La charge à payer doit donc
généralement être réintégrée au résultat fiscal.
[ exemple
Une société anonyme employant au moins 10 salariés, arrête ses comptes annuels le
30 avril N. Elle est soumise à la TVA et n’est donc pas redevable de la taxe sur les
salaires. Nous disposons des renseignements suivants :
– Salaires mentionnés sur la déclaration DADS1 de l’année N – 1. ................. 3 000 000
de la période du 1-1-N au 30-4-N .............................................................. 1 200 000
– Chiffre d’affaires déclaré à l’ORGANIC pour l’année N – 1............................. 12 000 000
de la période du 1-1-N au 30-4-N .............................................................. 4 300 000
Les écritures de régularisation à la clôture de l’exercice N – 1/N sont les suivantes :
• Taxe d’apprentissage
La taxe basée sur les salaires de l’année N – 1 a été versée le 5 avril N. La charge à payer
représente l’estimation de la taxe basée sur les salaires des quatre premiers mois de
l’année N. Nous supposons que l’entreprise a l’intention de verser les trois-quarts de cette
taxe sous forme de subventions directement à des établissements d’enseignement technique.
30-04-N
Impôts et taxes
63 6 000
1 200 000 × 0,50 %
Organismes sociaux - Charges à payer
4386 4 500
6 000 × 3/4
4486 État - Charges à payer 1 500
– au titre de l’année N – 1, 3 000 000 × 0,45 % = 13 500 € (dont 1/9, soit 1 500 € pour
les travailleurs immigrés). Sur cette somme, elle a déjà investi 5 000 € et a pris des engage-
ments formels de subventions pour 3 000 € et de prêt pour 2 000 €. Elle n’a encore rien
versé pour les travailleurs immigrés ;
270
12116_LIVRE.book Page 271 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
– au titre des premiers mois de l’année N, 1 200 000 × 0,45 % = 5 400 € (dont 1/9, soit
600 € pour les travailleurs immigrés).
La charge à payer au 30-4-N est égale à :
Investissements au titre de l’année N....................................................... 5 400
Investissements au titre de l’année N – 1. ......................................... 13 500
moins
Investissements déjà réalisés................................................ 5 000
Engagement de prêt (ce n’est pas une charge) ......... 2 000
(7 000)
11 900
30-04-N
63 Impôts et taxes 11 900
4386 Organismes sociaux - Charges à payer 11 900
30-04-N
63 Impôts et taxes 16 480
4386 Organismes sociaux - Charges à payer 16 480
9 600 + 6 880
© Éditions Foucher
La contribution de l’année N – 1 est déductible puisque la date du 1er janvier N est antérieure
à la clôture de l’exercice. Par contre, la contribution de l’année N (6 880 €) n’est pas encore
déductible et doit être réintégrée.
271
12116_LIVRE.book Page 272 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30-04-N
63 Impôts et taxes 1 750
4486 État - Charges à payer 1 750
3 000 × 7/12
S’agissant d’une société soumise à l’IS, la taxe n’est pas déductible et doit être réintégrée.
Toutes ces écritures seront contre-passées à la réouverture, le 1er mai N. Les taxes réinté-
grées au résultat de l’exercice N – 1/N seront déduites du résultat de l’exercice N/N + 1
(leur déduction est retardée d’un exercice), à l’exception de la taxe sur les véhicules (définitive-
ment non déductible).
.......................................................................................................................)
[ exemple
Une entreprise clôt l’exercice comptable le 31 décembre N. Depuis le 1er juin N, les
charges salariales suivantes ont été enregistrées :
salaires bruts 500 000
© Éditions Foucher
272
12116_LIVRE.book Page 273 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
• Régime de droit commun
Les charges de congés payés sont déductibles dès leur enregistrement en charges à
payer. Il n’y a pas de correction à opérer dans le résultat fiscal.
• Régime optionnel
Les entreprises créées avant le 1er janvier 1987 ont eu la possibilité d’opter, durant
l’exercice 1987, pour la déduction de ces charges au moment où elles sont effective-
ment versées. Cette option est irrévocable.
Dans ce cas :
– la charge à payer constatée à la clôture de l’exercice doit être réintégrée ;
– et la charge à payer de l’exercice précédent, contre-passée à la réouverture, n’est
pas imposable et doit être déduite du résultat fiscal.
B. Produits à recevoir
Sont rattachés à l’exercice les produits acquis au cours de cet exercice (PCG
313-1) et, notamment, les produits acquis à l’entreprise mais dont le montant, non
définitivement arrêté, n’a pas encore été inscrit aux comptes de tiers débiteurs.
Exemples : intérêts courus ayant le caractère de fruits civils acquis au jour le jour,
loyers exigibles du locataire.
Les produits à recevoir présentent donc les caractéristiques suivantes :
– ils sont certains dans leur principe ;
– leur montant comporte une incertitude. Cette incertitude ne doit cependant
© Éditions Foucher
273
12116_LIVRE.book Page 274 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4457. État – Taxes sur le chiffre 4458. État – Taxes sur le chiffre
d’affaires collectées d’affaires à régulariser
si la TVA est déjà exigible à la date de ou, plus précisément, 44587. Taxes sur
clôture. C’est le cas s’il s’agit d’une le chiffre d’affaires sur factures à établir
livraison de biens réalisée avant la si la TVA n’est pas encore exigible.
clôture. C’est le cas s’il s’agit d’une prestation
de services.
© Éditions Foucher
274
12116_LIVRE.book Page 275 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une livraison de produits finis a été effectuée par L’entreprise a effectué un transport le
l’entreprise le 30 décembre N. La facture de 30 décembre N. La facture de 3 000 € HT plus
1 000 € HT plus TVA 200 €, ne sera émise et TVA 600 € sera émise le 3 janvier N + 1.
comptabilisée que le 5 janvier N + 1. Il s’agit d’une prestation de services. La TVA ne
C’est avant la clôture de l’exercice qu’une sera exigible qu’au moment du paiement de la
livraison de biens a été réalisée. Ceci suffit à facture (ou à la date de facturation en cas
rendre la TVA exigible. d’option pour les débits).
31-12-N 31-12-N
4181 Clients - Factures à établir 1 200 4 181 Clients-Factures à établir 3 600
.......................................................................................................................)
1. Définitions
a. Charges constatées d’avance 0809
Les charges constatées d’avance sont des charges enregistrées au cours de l’exer-
cice mais qui correspondent à des achats de biens ou de services dont la
fourniture ou la prestation doit intervenir ultérieurement. (PCG 444/47).
Exemples : primes d’assurances payables d’avance, contrats d’entretien payable
d’avance.
2. Comptabilisation
a. Charges constatées d’avance 0811
À la clôture de l’exercice :
275
12116_LIVRE.book Page 276 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarques :
1. La régularisation ne fait pas ressortir la TVA.
2. La créance (ou la dette) en nature n’est pas affectée à un compte particulier de créance (ou de
dette) mais à une sorte de compte « divers ». Ceci n’entraîne pas de conséquences préjudiciables
à l’analyse du bilan car les charges et les produits constatés d’avance sont rarement d’importance
significative.
3. Les écritures de régularisation sont contre-passées à la réouverture.
[ exemple
L’entreprise a comptabilisé le 28 décembre une facture d’achat de 2 000 € HT plus
400 € de TVA. La marchandise ne parvient que le 5 janvier.
31-12-N
486 Charges constatées d’avance 2 000
607 Achats de marchandises 2 000
.......................................................................................................................)
Cette solution est discutable car, généralement dans ce cas, l’entreprise est déjà
propriétaire de la marchandise. Les marchandises devraient figurer dans les achats
de l’exercice et dans le stock final. Il en est de même lorsqu’une facture de vente
a été comptabilisée sans que la marchandise soit encore expédiée.
3 u Provisions
A. Définition (supra 0344)
276
12116_LIVRE.book Page 277 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Si un procès en cours rend probable le versement d’une indemnité et de coûts annexes, la
provision doit être égale au montant le plus probable de la somme à verser même si, par
ailleurs, l’entreprise est couverte par une police d’assurance ou par la possibilité de
recours contre un tiers responsable.
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Les provisions sont des déductions destinées à faire face ultérieurement à une perte
ou à une charge. Le droit fiscal ne connaît pas les provisions pour risques.
• Conditions de fond de la déductibilité
– Objet nettement précisé.
– Approximation suffisante dans l’évaluation de la perte ou de la charge.
– La perte ou la charge doit être probable. Ceci exclut, tant les charges certaines que
les charges éventuelles.
– La perte ou la charge résulte d’événements survenus au cours de l’exercice et qui
existent toujours à la clôture.
– La perte ou la charge doit être fiscalement déductible.
© Éditions Foucher
277
12116_LIVRE.book Page 278 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provisions pour litiges À constituer pour les procès en cours ou en appel. Provision déductible
(compte 1511) (P12) Concerne les risques d’indemnités, dommages et
intérêts, frais de procès.
Provisions pour pertes Constituée quand la confrontation du prix de vente Provision déductible si le niveau des
sur marchés à terme effectif avec le prix d’achat espéré (cours à la cours risque d’entraîner une
(compte 1513) (P12) clôture de l’exercice) ou entre le prix de vente diminution de l’actif net.
espéré (cours à la clôture de l’exercice) avec le prix
d’achat effectif laisse prévoir un risque de perte.
Provisions pour Cas où le licenciement est annoncé ou prononcé Provision pour licenciement
indemnités de avant la clôture de l’exercice alors que le montant économique : non-déductible.
licenciement exact des indemnités n’est pas définitivement fixé. Provision pour licenciement pour
(compte 1518) (P12) motif personnel : déductible.
Provisions pour Provisions relatives à l’arrêt d’une branche Provision déductible à l’exclusion
restructuration d’activité ou la fermeture d’un site. La décision doit des indemnités de licenciement
(compte 154) (P13) être prise et annoncée avant la clôture. économique (cf. ci-dessus).
L’entreprise doit être engagée par un accord de
vente irrévocable.
La provision ne doit inclure que les dépenses
entraînées par la cessation d’activité et non les
dépenses relatives aux activités futures.
Provisions pour impôts Obligation de payer un impôt différé. Cette Provision non déductible,
(compte 155) (P13) obligation n’est constatée en comptabilité que s’agissant de l’IS, lui-même non
dans les cas suivants d’étalement de l’imposition : déductible.
- plus-values à court terme en cas d’indemnité
d’assurance ou d’expropriation,
- plus-values de fusion.
Voir aussi :
1515. Provisions pour pertes de change (supra 0745 et 0747), (P12)
1518. Provisions pour pertes sur contrats (infra 0923), (P12)
© Éditions Foucher
278
12116_LIVRE.book Page 279 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4 u Engagements de retraite
A. Le contexte juridique 0816
Le départ à la retraite d’un salarié donne lieu à l’indemnisation du salarié par son
employeur (loi du 30-7-1987).
La forme (indemnité de licenciement ou indemnité de départ à la retraite) de
l’indemnisation légale varie suivant que le départ a lieu à l’initiative de
l’employeur ou à celle du salarié. Le montant est fonction de l’ancienneté et du
niveau de rémunération acquis par le salarié au moment de son départ.
L’indemnité n’est soumise aux cotisations sociales que dans le cas de départ à
l’initiative du salarié.
L’employeur peut assurer en sus une indemnisation conventionnelle. Dans ce
cas, les avantages supplémentaires accordés prennent la forme :
– d’une indemnité supérieure à l’indemnité minimale légale et versée en une fois
(comme l’indemnité légale) ;
– et/ou d’une pension versée jusqu’au décès du retraité, éventuellement assortie
d’avantages connexes (assurances maladie et décès, prestations en nature).
Pour accomplir ses obligations, l’employeur peut choisir entre trois formules.
279
12116_LIVRE.book Page 280 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le service de la dette envers les salariés est transféré à une institution de retraite,
cette dernière recevant en échange des fonds irrévocablement affectés à cet
usage.
L’employeur reste responsable envers ses salariés de l’exécution des
engagements.
Dans le cas d’un régime à gestion interne, l’entreprise assure elle-même le verse-
ment de prestations définies. Il convient d’évaluer et de mentionner dans les
comptes annuels l’obligation ainsi contractée par l’entreprise envers les salariés en
activité.
280
12116_LIVRE.book Page 281 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
La société USI a signé un accord d’entreprise accordant à tous les salariés partant à la
retraite une indemnité de départ égale à 1 % du salaire de fin de carrière par année d’acti-
vité. L’entreprise prenant l’initiative des départs dès l’âge de 60 ans, les indemnités sont
exonérées de toutes charges fiscales et sociales.
Le taux annuel de progression des salaires nominaux est de 6 %, compte tenu des promo-
tions individuelles, des primes d’ancienneté et de l’inflation. Le taux d’actualisation des
dettes à long terme est 9 %.
Le taux annuel de départ de l’entreprise pour des causes autres que la retraite est de
4 %.
Extrait de la table de mortalité des femmes
(Nombre de survivantes à un âge donné sur 100 000 naissances)
Âge Survivantes
38 98 445
39 98 339
60 92 977
Calculons les engagements de la société à la fin des exercices N et N+1 envers une sala-
riée, Mme X dont la situation au 31.12.N est la suivante : âge 38 ans, ancienneté 5 ans,
salaire mensuel 2 000 €.
Au 31.12.N Au 31.12.N+1
Valeur actualisée de
360 € × 1,09–22 = 54,07 € 432 € × 1,09–21 = 70,71 €
l’indemnité (*)
Probabilité composée de
(100 % - 4 %)22 = 40,7 % (100 % - 4 %)21 = 42,4 %
non-départ avant 60 ans
Probabilité de survie
92 977/98 445 = 94,4 % 92 977/98 339 = 94,5 %
jusqu’à 60 ans
Espérance
mathématique de la
54 € × 40,7 % × 94,4 % = 20,74 € 71 € × 42,4 % × 94,5 % = 28,44 €
valeur actualisée de
l’indemnité
© Éditions Foucher
(*) L’accroissement de la valeur actualisée de l’indemnité (70,71 – 54,07 = 16,6) représente le montant afférent à
l’année N+1 : soit la valeur actualisée de l’indemnité acquise au cours de N+1 : 1 % × 7 207 × 1,09– 21 = 11,8 + l’intérêt
pendant un an de la valeur au 31.12.N : 9 % × 54,7 = 4,9.
.......................................................................................................................)
281
12116_LIVRE.book Page 282 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Comptabilisation de la provision
0824 a. Mise à jour annuelle de la provision
Si l’entreprise a décidé de constituer une provision pour constater les engage-
ments de retraite, le compte « 153 - Provisions pour pensions et obligations
similaires (P13) » est mis à jour à chaque arrêté des comptes, par une dotation
ou par une reprise compte tenu des modifications intervenues dans le montant
des engagements depuis l’exercice précédent.
Position fiscale
Les provisions pour charges de retraite et pour indemnités de départ à la retraite ne
sont pas déductibles (CGI, art. 39-1-5°). Cette disposition légale déroge aux règles
générales de déductibilité des provisions. Les charges de retraite ne deviennent
déductibles qu’à la date où les prestations sont versées aux intéressés.
[ exemple
La provision doit être portée de 20,74 € au 31-12-N à 28,44 € au 31-12-N+1 pour
Mme X (cf. exemple supra 0821). Supposons que, pour l’ensemble de ses salariés, les obli-
gations de la société USI passent de 1 291 € au 31-12-N à 2 003 € au 31-12-N+1.
31-12-N+1
681 Dotations aux provisions - Charges d’exploitation 712
153 Provisions pour pensions et obligations
712
similaires
2 003 - 1 291
282
12116_LIVRE.book Page 283 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple (suite)
À la clôture de l’exercice N+1, la société USI a modifié certains paramètres de calcul de
ses engagements envers ses salariés. La société USI applique la méthode 1 et choisit la
méthode du corridor. Le nouveau calcul donne :
– au 31-12-N : un montant de 1 800 € au lieu de 1 291 € avec les anciens paramètres ;
– au 31-12-N+1 : un montant de 2 180 € au lieu de 2 003 €.
• L’écart au 31-12-N résultant du changement d’estimation est égal à :
1 800 – 1 291 = 509 €. Il excède 10 % de 1 800 €.
L’excédent, soit 509 – 180 = 329 €, est étalé sur le nombre moyen d’années restant à
courir sur l’ensemble des salariés.
A 14 ans
14 + 30 + 22
B 30 ans Moyenne = 22 ans
3
C 22 ans
31-12-N+1
681 Dotations aux provisions - Charges d’exploitation 15
153 Provisions pour pensions et obligations 15
similaires
© Éditions Foucher
283
12116_LIVRE.book Page 284 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La dotation ordinaire de l’exercice N+1 est calculée par différence entre les engagements à
la clôture et les engagements à l’ouverture de l’exercice N+1, ces deux engagements étant
calculés avec les nouveaux paramètres : 2 180 – 1 800 = 380 €.
Les dotations à la provision ne sont pas fiscalement déductibles ; les reprises ne sont pas
imposables.
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
Une entreprise ne mentionnait ses engagements de retraite que dans l’annexe. Leur
montant s’élevait à 145 000 € au 31-12-N. Selon la même méthode de calcul, ces enga-
gements s’élèvent à 160 000 € au 31-12-N+1.
L’entreprise décide en N+1 de constater ses engagements par une provision.
Courant N+1
11 Report à nouveau 145 000
Provisions pour pensions et obligations
153 145 000
similaires
Constatation des engagements existant à
l’ouverture de l’exercice
31-12-N+1
681 Dotations aux provisions - Charges d’exploitation 15 000
Provisions pour pensions et obligations
153 15 000
similaires
Variation des engagements au cours de
l’exercice
Les dotations à la provision ne sont pas fiscalement déductibles ; les reprises ne sont pas
© Éditions Foucher
imposables.
.......................................................................................................................)
284
12116_LIVRE.book Page 285 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Dans ces types de régime, les cotisations (ou primes d’assurance) versées au
cours de l’exercice sont enregistrées au débit du compte 645. Charges de sécu-
rité sociale et de prévoyance.
Position fiscale
Les cotisations (ou les primes) versées sont déductibles.
1. Définition 0830
285
12116_LIVRE.book Page 286 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
286
12116_LIVRE.book Page 287 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
– Des fraudes ou des erreurs ont été découvertes après la clôture alors qu’elles
sont antérieures à la date de clôture.
Remarque : L’IASB a une position identique : une entité doit ajuster les montants comptabilisés,
pour refléter des événements postérieurs à la clôture qui contribuent à confirmer des situations
qui existaient à la date de clôture (IAS 10, § 8).
287
12116_LIVRE.book Page 288 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : L’IASB a une position bien plus rigoureuse : si un événement postérieur à la clôture
révèle que l’hypothèse de continuité de l’exploitation n’est plus appropriée, il faut modifier fonda-
mentalement les méthodes comptables plutôt que d’ajuster des montants comptabilisés selon
les règles comptables d’origine (IAS 10, § 15).
Position fiscale
Seules les opérations réalisées avant la clôture, peuvent être prises en compte
pour la détermination du résultat fiscal. Notamment, les dotations aux provisions
résultant de la prise en compte d’un événement postérieur à la clôture ne sont pas
déductibles, même si cet événement ne fait que préciser l’estimation de l’obligation
ou de la dépréciation.
En revanche, les reprises sur provision sont imposables, même si elles résultent de la
prise en compte d’événements postérieurs à la clôture.
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
288
12116_LIVRE.book Page 289 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Rattachements H
optionnels A
P
1 Inscription des charges à l’actif
2 Abonnement des charges et des produits I
3 Produits sur contrats à long terme
4 Changements comptables T
Les entreprises sont autorisées à étaler sur les exercices à venir certai-
R
nes charges liées au développement futur de leur activité. Ces charges
sont inscrites à l’actif du bilan dans les postes :
– frais d’établissement, E
– charges à répartir sur plusieurs exercices,
– primes de remboursement d’obligations.
Les produits peuvent aussi être étalés sur plusieurs exercices lorsqu’ils
résultent de contrats à long terme.
Les charges et les produits sont parfois étalés à l’intérieur d’un exercice
par fractions égales entre les périodes mensuelles ou trimestrielles ;
c’est ce qu’on entend par l’abonnement des charges.
Les changements comptables ont pour effet de transférer des charges
9
d’un exercice à l’autre. L’annexe doit contenir les informations permettant
d’apprécier les conséquences du changement de méthodes sur les résul-
tats des exercices de transition et sur les postes du bilan.
© Éditions Foucher
289
12116_LIVRE.book Page 290 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
290
12116_LIVRE.book Page 291 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
1. Durée de l’amortissement
a. Frais d’établissement 0904
Les frais d’établissement sont amortis selon un plan établi par l’entreprise, et
dans un délai maximal de cinq ans (c. com. art. R 123-187).
L’amortissement doit être pratiqué dès l’exercice au cours duquel les dépenses
ont été engagées.
Lorsque les charges activées sont totalement amorties, il est d’usage de solder les
comptes de frais par la contrepartie des comptes d’amortissements correspon-
dants, à l’ouverture de l’exercice suivant.
291
12116_LIVRE.book Page 292 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
L’attention des candidats aux examens est attirée sur le fait que les corrigés officiels des sujets proposent souvent
la méthode au prorata du temps.
292
12116_LIVRE.book Page 293 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une entreprise prévoit de verser un loyer annuel de 24 000 € en quatre termes trimes-
triels de 6 000 €. Elle décide de répartir cette charge par douzièmes par le système de
l’abonnement mensuel. En fin d’année, l’entreprise constate que la charge effective a été
de 24 500 € du fait d’une augmentation survenue à compter du quatrième trimestre.
L’entreprise enregistre :
• Chaque mois
31-1-N
613 Locations 2 000
Compte de répartition périodique des
4886 2 000
charges
Abonnement par douzièmes (24 000/12)
• Chaque trimestre
31-3-N
4886 Compte de répartition périodique des charges 6 000
512 Banque 6 000
Paiement d’un terme de loyer
.......................................................................................................................)
293
12116_LIVRE.book Page 294 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
294
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Selon cette méthode, le résultat provenant du contrat à long terme n’est pris en
compte que lors de la livraison du bien. Cette méthode est conforme aux prin-
cipes généraux du PCG. Elle traite les contrats à long terme comme toute
production de bien ou de service, non terminée à la clôture de l’exercice.
[ exemple
Bureau d’études avec maîtrise d’œuvre, la société ROMAIN assure plusieurs activités :
transfert d’installations industrielles, ligne de broyage automobile. Plusieurs opérations
engagées par cette société s’échelonnent sur deux, voire plus de deux exercices.
© Éditions Foucher
2
Éventualité hautement improbable puisque, par définition, une méthode préférentielle est censée donner
une meilleure information.
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Années N N+1
La réalisation du contrat s’étend sur les années N et N+1. Le contrat est achevé et
facturé en mars N+1.
Nous présenterons la comptabilisation des opérations à la clôture de l’exercice N, selon la
méthode de l’achèvement.
• Seuls les comptes de stocks sont mouvementés, selon les écritures suivantes :
31-12-N
341 Études en cours 2 151 000
71341 Variations des stocks - Études en cours 2 151 000
En-cours au 31-12-N
Dans cette méthode, aucun résultat n’est dégagé puisque le contrat n’est pas terminé.
• La méthode de l’achèvement n’a pas d’incidence sur le compte de résultat de l’exercice
en cours :
12. Résultat N
Charges diverses 2 151 000 71341 + 2 151 000
(dépenses de l’exercice)
Solde : 0
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
En mars N+1, le contrat à long terme A est livré au prix de vente prévu.
• À la date de facturation, l’enregistrement comptable est le suivant :
03-N+1
411 Clients 3 590 200
706 Prestations de services 2 950 000
© Éditions Foucher
296
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.......................................................................................................................)
Remarques :
1. Les produits relatifs au contrat comprennent les révisions de prix contractuelles, les change-
ments de prix approuvés par le client, les primes incitatives et les produits financiers (CNC avis
99-10).
2. Les coûts imputables au contrat comprennent les coûts directs et les coûts indirects de con-
ception, de production et de commercialisation. Par contre, en sont exclus les coûts qui ne peuvent
être imputés aux contrats en général ou à un contrat donné (tels que frais administratifs géné-
raux, frais de recherche et développement et frais de commercialisation non imputables à un con-
trat donné) (CNC avis 99-10) 3.
© Éditions Foucher
3
Rappelons que, s’agissant de biens ou de services dont le cycle de production est particulièrement long, le
PCG autorise l’incorporation des coûts d’emprunt (cf. supra 0424).
297
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le pourcentage d’avancement
Le chiffre d’affaires partiel est estimé à la clôture de l’exercice en appliquant un
pourcentage d’avancement aux produits prévus à terminaison.
Ce pourcentage est déterminé :
– soit par le rapport
– soit par des mesures physiques ou études permettant d’évaluer le volume des
travaux ou services exécutés.
[ exemple (suite)
Déterminons le pourcentage d’avancement à la clôture de l’exercice intermédiaire par le
rapport des coûts.
2 151 000
• Fin N : degré d’avancement = = 90 %
2 390 000
.......................................................................................................................)
298
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[ exemple
Détermination et comptabilisation du chiffre d’affaires estimé à la clôture de l’exercice N.
• Fin N : Chiffre d’affaires estimé = 2 950 000 × 90% = 2 655 000 €.
Les enregistrements comptables sont les suivants, au cours de l’exercice N :
31-12-N
4181 Clients - Factures à établir 3 186 000
706 Prestations de services 2 655 000
4458 TVA à régulariser 531 000
D’après estimation du chiffre d’affaires réalisé à
la clôture N+1
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
Comme dans l’exemple précédent, le contrat A est livré en mars N + 1 et facturé au client
au prix HT de 2 950 000 €.
• Début N+1 : il faut contre-passer l’écriture de produits à recevoir enregistrée à la clôture de
l’exercice N.
1-01-N+1
706 Prestations de services 2 655 000
4458 TVA à régulariser 531 000
4181 Clients - Factures à établir 3 186 000
Contre-passation du produit à recevoir
enregistré fin N
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299
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0922 1. Principes
Si une perte globale est probable en fin de contrat, une provision doit être cons-
tituée, quelle que soit la méthode appliquée (à l’achèvement ou à l’avancement)
(PCG 380-1-VIII). Cette obligation n’est que l’application des principes compta-
bles généraux et, notamment, du principe de prudence.
La provision doit couvrir la perte totale probable à terminaison sous déduc-
tion des pertes déjà constatées à l’avancement. La perte globale à terminaison est
la différence entre l’ensemble des coûts et l’ensemble des produits relatifs au
contrat tels qu’ils sont probables à terminaison.
2. Comptabilisation
0923 a. Méthode à l’achèvement
La perte probable est comptabilisée au crédit des comptes suivants :
• 39. Dépréciations des stocks et en-cours à concurrence de la valeur comptable des
© Éditions Foucher
300
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b. Méthode à l’avancement
La perte probable sous déduction des pertes déjà constatées à l’avance-
ment, est comptabilisée au crédit du compte 1516. Provisions pour pertes sur
contrats.
Position fiscale
Les entreprises peuvent constituer des provisions « pour pertes à terminaison » à la
clôture d’un exercice à concurrence de la perte probable limitée à la différence
entre :
– le coût de revient des travaux déjà exécutés à la clôture de l’exercice, et,
– le prix de vente des mêmes travaux déjà exécutés, compte tenu des révisions con-
tractuelles certaines à cette date.
[ exemple
Soit une société qui exerce son activité dans le secteur du bâtiment et des travaux
publics. Elle clôture ses exercices au 31 décembre.
Au 31 décembre N, trois chantiers sont en cours dont les caractéristiques sont les suivantes
Chantier A Chantier B Chantier C
Coût des travaux réalisés au 31-12-N 2 000 000 1 350 000 600 000
Prix de vente contractuel des travaux réalisés
au 31-12-N 2 400 000 950 000 800 000
Chiffre d’affaires total probable 3 600 000 1 300 000 2 400 000
Coût de revient total probable 4 000 000 1 800 000 3 200 000
Perte globale probable à terminaison 400 000 500 000 800 000
Méthode à l’avancement
Perte constatée à l’avancement au 31-12-N (a) 200 000 375 000 150 000
Provisions pour risques (b) 200 000 125 000 650 000
Méthode à l’achèvement
Dépréciation des stocks et en-cours (c) 400 000 500 000 600 000
(c) Limitée à la valeur du stock d’en-cours (c.-à-d. au coût des travaux réalisés au 31-12-N).
(d) Par différence entre la perte probable à terminaison et la dépréciation des stocks.
301
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Position fiscale : le montant fiscalement déductible est limité à la perte sur travaux réalisés
au 31-12-N :
Chantier A Chantier B Chantier C
Coût des travaux réalisés au 31-12-N 2 000 000 1 350 000 600 000
En conséquence :
Provision, dépréciation et perte comptabilisées..........................................................1 700 000
Provision fiscalement déductible .......................................................................... 400 000
d’où à réintégrer fiscalement ....................................................................1 300 000
.......................................................................................................................)
4 u Changements comptables
Remarque : Dans le même esprit, l’IAS 1, § 27, déclare que : « La présentation et la classification
des postes dans les états financiers doivent être conservées d'une période à l'autre, à moins :
(a) qu'il soit apparent, suite à un changement important de la nature des activités de l'entité ou à
un examen de la présentation de ses états financiers, qu'une autre présentation ou classification
© Éditions Foucher
serait plus adéquate eu égard aux critères de sélection et d'application des méthodes compta-
bles ;
ou
(b) qu'une norme ou une interprétation impose une modification de la présentation. »
302
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[ exemple
– admission de titres sur un marché réglementé, ce qui peut conduire à adopter les
règles généralement acceptées dans le secteur d’activité considéré ;
– changement d’actionnaire à la suite de l’entrée dans un groupe, ce qui peut conduire à
adopter les méthodes comptables du nouvel actionnaire.
.......................................................................................................................)
303
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une nouvelle estimation de la durée de vie d’une immobilisation conduit à modifier les
annuités d’amortissement futures.
.......................................................................................................................)
[ exemple
Modifications des amortissements dérogatoires ou des provisions réglementées
(cf. chapitre 12).
.......................................................................................................................)
(PCG 531-1/4).
304
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[ exemple
La société Filia change sa méthode d’évaluation des stocks lors de l’exercice N. Elle vient
en effet d’entrer dans un groupe de sociétés dont les procédures comptables prévoient la
méthode PEPS alors que la société Filia utilisait auparavant le CUMP.
Nous disposons des informations suivantes sur l’évaluation des stocks d’approvisionne-
ments et sur les postes de charges et de produits :
Évaluation des stocks
CUMP PEPS Différence
Produits et charges de l’exercice (autres que ceux résultant des variations des stocks)
Exercice N-1 Exercice N
Les informations suivantes figureront dans l’annexe des comptes annuels de l’exercice N :
Comparaison des comptes de résultats N–1 et N, tous deux établis selon la nouvelle
méthode (PEPS)
Résultat N-1 Résultat N
305
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Postes du bilan
.......................................................................................................................)
306
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[ exemple (suite)
• Écriture de changement de méthode
Enregistrons l’incidence après impôt du changement de méthode concernant l’évaluation du
stock sur les capitaux propres à l’ouverture de l’exercice N. L’enregistrement prend effet au
1er janvier N.
1-01-N
30 Stocks 180
155 Provisions pour impôts (180 × 33 1/3 %) 60
11 Report à nouveau 120
Retraitement du stock au 1-01-N
3 380 (PEPS) - 3 200 (CUMP)
L’accroissement de la valeur d’un actif (ici, le stock) est imposable. Il devra donc être réintégré
au résultat fiscal.
Remarque : Lorsque le changement de méthode entraîne une diminution de la valeur d’un actif, il y
a un risque que l’administration fiscale conteste la déductibilité de la charge si elle n’est pas enre-
gistrée dans un compte de résultat. Le PCG 314-1 admet que l’entreprise comptabilise l’écart au
compte de résultat (au lieu de report à nouveau) afin de bénéficier de la déduction fiscale.
d°
30 Stocks 3 410
603 Variations des stocks 3 410
Constatation du stock final évalué selon la
méthode PEPS
d°
155 Provisions pour impôts 60
11 Report à nouveau 60
Provision sans justification
© Éditions Foucher
Remarque : Si l’exercice N avait été bénéficiaire, la provision aurait été justifiée. Elle aurait été
reprise par le crédit du compte 787. Reprises sur provisions.
.......................................................................................................................)
307
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3
Rattachement des charges et des produits au résultat de l’exercice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Contrats à long terme
CA comptabilisé en fin de contrat CA comptabilisé à mesure de l’exécution
Remarque :
Changements comptables
• Changement de méthode comptable Écart net d’effet d’impôt imputé
❵
au report à nouveau
• Changement d’estimations
Écart imputé au résultat de l’exercice
• Correction d’erreur
© Éditions Foucher
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C
Le capital H
et ses variations A
P
1 Constitution de la société
2 Augmentations de capital I
3 Appel du capital non libéré
4 Réduction et amortissement du capital T
Le capital d’une société (ou capital social) est représentatif des
apports des associés lors de la constitution de la société. Des apports
ultérieurs pourront contribuer à l’augmentation du capital mais cette
R
augmentation pourra aussi résulter de l’incorporation de réserves.
Il arrive parfois que le capital subisse une réduction, soit par rembour-
sement, soit à la suite de pertes. Le capital social peut également être
E
amorti.
10
© Éditions Foucher
309
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Constitution de la société
A. Contexte juridique
Aux termes du contrat, les contractants appelés associés (ou actionnaires dans les
sociétés par actions) s’obligent notamment à effectuer des apports.
Remarques :
1. La distinction entre apports purs et simples et apports à titre onéreux est importante en droit
fiscal. Le barème des droits d’enregistrement dus lors de la constitution ou de l’augmentation du
capital est différent suivant la nature des apports.
2. Il existe parfois aussi des apports en industrie c’est-à-dire la mise à la disposition de la société
des connaissances techniques ou du travail d’un associé. Les apports en industrie ne sont pas pris
en compte pour la formation du capital social.
3. Dans les sociétés par actions, on distingue les actions de numéraire qui rémunèrent les apports
en numéraire et les actions d’apport qui rémunèrent les apports en nature.
© Éditions Foucher
310
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loi fixe le montant minimal du capital à 37 000 € dans les sociétés anonymes et
dans les sociétés en commandite par actions..
Remarques :
1. Sociétés en participation. Les sociétés en participation n’ont pas la personnalité juridique et ne
disposent pas d’un patrimoine ; le capital social est remplacé par un compte ouvert au nom de
chacun des participants.
2. Groupements d’intérêts économiques. Le capital est facultatif dans les GIE.
La libération des titres sociaux est constituée par le versement des fonds (pour les
apports en numéraire) ou par le transfert de propriété (pour les apports en nature).
La libération des parts sociales peut être différée dans les sociétés de personnes.
En revanche, la loi fixe le délai de la libération dans les sociétés par actions et les
SARL :
311
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Constitution d’une société anonyme A., au capital de 1 000 000 € divisé en 7 000 actions
de numéraire et 3 000 actions d’apport, toutes de nominal 100 €. Les actions sont libé-
rées du minimum légal (soit la moitié pour les actions de numéraire et la totalité pour les
actions d’apport). L’immatriculation au Registre du commerce a été effectuée le 1er
mars N.
Les écritures constatant les promesses d’apport sont les suivantes :
1-03-N
Associés - Comptes d’apport en société
4561 actions de numéraire : 1/2 × 100 € × 7 000 650 000
actions d’apport : 100 € × 3 000
Actionnaires - Capital souscrit non appelé
109 350 000
actions de numéraire : 1/2 × 100 € × 7 000
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 650 000
1011 Capital souscrit, non appelé 350 000
.......................................................................................................................)
Remarques :
1. L’intitulé officiel du compte 109 mentionne les « actionnaires ». Bien que le PCG n’ait rien prévu
pour les sociétés de personnes, il est admis d’utiliser ce compte (avec un intitulé adapté) pour ces
sociétés.
2. Dans les sociétés de personnes, le compte « 4561. Associés – Comptes d’apport en société »
est souvent divisé en comptes individuels ouverts au nom de chacun des apporteurs.
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312
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Les éléments apportés sont inscrits au Les dettes qui rémunèrent les apports à
débit des comptes d’actif concernés titre onéreux et, éventuellement, les
(immobilisations, stocks, créances, tré- soultes en espèces sont inscrites au
sorerie, etc.) pour le montant net de crédit des comptes de dettes et de tré-
l’évaluation qui en est faite dans les sorerie concernés.
statuts.
Aucun amortissement ni aucune dépré-
ciation ne sont crédités.
Remarques :
1. Dans les SA et les SARL où la libération des titres sociaux est antérieure à l’immatriculation au
Registre du commerce, ces écritures sont enregistrées en principe à la date de l’immatriculation
qui marque la naissance de la personnalité morale.
2. Lorsque les apports en nature comprennent des créances clients, celles-ci sont parfois éva-
luées à un prix inférieur au nominal des créances afin de tenir compte forfaitairement des risques
d’impayés et des délais de paiement. Il est cependant nécessaire en pratique d’enregistrer ces
créances dans les comptes individuels 411... à leur valeur nominale pour pouvoir contrôler le
recouvrement. Une solution peut être de créditer un compte « 4199. Clients – compte
correcteur » (non prévu par le PCG) pour la différence entre la valeur nominale des créances et
leur évaluation forfaitaire. Le compte collectif « 411. Clients » résulte ainsi du cumul des comptes
individuels (débiteurs) et du compte correcteur (créditeur).
Le compte « 4199. Clients – Compte correcteur » ne doit pas être confondu avec un compte de
dépréciation :
– le compte correcteur ne peut pas faire l’objet d’une « reprise » tant que la créance figure à l’actif
de la société car la valeur des apports de créances, inscrite dans les statuts, représente la valeur
d’entrée de ces créances dans la société ; il serait contraire aux règles d’évaluation des créances
de les comptabiliser pour un montant supérieur à leur valeur d’entrée ;
– le compte de dépréciation enregistrerait les dépréciations qui interviendraient postérieurement
à l’apport des créances.
[ exemple (suite)
Les 3 000 actions d’apport de la société A... sont souscrites par un actionnaire qui
apporte un fonds de commerce dont le bilan simplifié est présenté ci-dessous :
BILAN
Am. et
Actif Brut Net Passif Net
dépr.
Immobilisations 500 000 350 000 150 000 Capital 216 000
313
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dans les statuts, les immobilisations sont évaluées à 238 000 €, les stocks à leur valeur
nette au bilan et les créances clients à 45 000 €.
1-03-N
512 Banque 350 000
4561 Associés - Comptes d’apport en société 350 000
Réalisation des apports en numéraire
d°
2… Immobilisations 238 000
3… Stocks 57 000
411 Clients 50 000
4199 Clients - Compte correcteur 5 000
4… Dettes 40 000
4561 Associés - Comptes d’apport en société 300 000
Réalisation des apports en nature
d°
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 650 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé 650 000
Reclassement du capital
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
Nous présentons les premières lignes du bilan d’ouverture de la société A :
Bilan au 1-03-N
Actif Passif
Actif immobilisé Capital social (dont versé 650 000) 1 000 000
Immobilisations incorporelles
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.......................................................................................................................)
314
12116_LIVRE.book Page 315 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Remarques :
1. Le PCG présente un compromis entre les deux thèses qui s’affrontent à propos du capital non
appelé :
• Selon la première thèse, le capital dont dispose la société se limiterait au capital appelé. Le capi-
tal non appelé devrait donc être retranché du capital souscrit, et seul le capital appelé figurerait
dans le poste « Capital social ». Conformément à cette thèse :
– le numéro du compte 109 évoque une soustraction du capital ;
– la place au bilan du poste « Capital non appelé » au même niveau que le poste « Capital social »
aide le lecteur à faire mentalement cette soustraction.
• Selon l’autre thèse, tout le capital souscrit est acquis à la société et le capital non appelé repré-
senterait une créance sur les actionnaires. Conformément à cette thèse :
– la totalité du capital souscrit figure dans le poste « Capital social » ;
– l’intitulé du compte 109 commence par le mot « actionnaire », comme ce serait le cas pour un
compte de tiers.
2. Les normes internationales ne se prononcent pas entre les deux thèses exposées ci-dessus.
Elles précisent seulement qu’une entité doit indiquer, soit au bilan, soit dans l’annexe, le nombre
d’actions émises et entièrement libérées et le nombre d’actions émises et non entièrement libé-
rées (IAS 1, § 79).
Les formalités légales de constitution d’une société entraînent des frais impor-
tants (publicité dans les journaux d’annonces légales, honoraires du notaire et du
commissaire aux apports, droits d’enregistrement). Il peut s’y ajouter les commis-
sions perçues par les banques qui placent les actions dans le public. Ces charges
sont normalement enregistrées en classe 6 (méthode préférentielle). Elles peuvent
cependant être imputées au compte de frais d’établissement :
2011. Frais de constitution (A2)
Il est interdit de distribuer des dividendes avant que les frais de constitution
n’aient été totalement amortis. Comme pour les autres frais d’établissement, les
frais de constitution doivent être amortis par fractions égales, en cinq ans au
plus.
2 u Augmentations de capital
A. Contexte juridique et économique 1012
Une augmentation de capital peut être effectuée par voie d’apports ou par incor-
poration de réserves ; la signification économique de l’opération est différente
dans l’un ou l’autre cas.
315
12116_LIVRE.book Page 316 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
316
12116_LIVRE.book Page 317 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Toutes les réserves (y compris les réserves obligatoires et les réserves de rééva-
luation), de même que les primes d’émission, sont susceptibles d’être incorporées
au capital.
[ exemple 1
L’assemblée générale extraordinaire d’une société anonyme, réunie le 6 mai N, a décidé
d’émettre 2 500 actions de nominal 500 € au prix de 700 €. Les actions sont libérées du
minimum légal. Les souscriptions ont été recueillies par la Banque V... du 1er au 30 juin. La
Banque V... a délivré le 30 juin un certificat attestant que les fonds lui avaient été intégra-
lement versés.
a) Recueil des fonds
1-06-N au 30-06-N
512 Banque V 812 500
Associés - Versements reçus sur
4563 812 500
augmentations de capital
© Éditions Foucher
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
b) Réalisation de l’augmentation
30-06-N
Associés - Capital souscrit, non appelé
109 937 500
3/4 × 500 € = 375 € ; 375 € × 2 500
Associés - Versements reçus sur augmentations de
4563 812 500
capital
1011 Capital souscrit, non appelé 937 500
1013 Capital souscrit, appelé, versé 312 500
1/4 × 500 € = 125 € ; 125 € × 2 500
Primes d’émission
1041 500 000
200 € × 2 500
.......................................................................................................................)
En raison de la simplicité de cette opération, il est ici superflu de faire jouer un compte 456.
Associés – Opérations sur le capital.
.......................................................................................................................)
318
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« Les sociétés par actions peuvent émettre des valeurs mobilières donnant accès au
capital » (c. com. art. L 228-91). Cette disposition a unifié et remplacé, depuis
2004, la cadre juridique de plusieurs catégories de titres : obligations convertibles
en actions, obligations convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles ou
existantes (OCEANE) et obligations remboursables en actions (ORA). Elle
s’applique aussi aux obligations avec bons de souscription d’actions (OBSA) et
aux bons autonomes de souscription d’actions (BSA) (infra 1024).
Cependant, le traitement comptable de l’exercice du droit d’accès de ces titres au
capital de la société émettrice, n’a pas été modifié (infra 1330 - augmentations de
capital par conversion d’obligations ; infra 1332 - augmentations de capital en
remboursement d’obligations).
Les bons de souscriptions d’actions sont des « valeurs mobilières donnant accès au
capital » (supra 1023) qui confèrent à leur détenteur le droit de souscrire à une
augmentation de capital, à une date et à un prix stipulés lors de l’émission des
bons.
– Les BSA peuvent accompagner l’émission d’actions ou d’obligations : les BSA
ont alors une valeur comptable nulle pour la société émettrice.
L’émission d’ABSA (actions avec bons de souscription d’actions) est enregistrée
comme s’il n’y avait pas de BSA. Voir l’émission des OBSA (obligations avec
bons de souscription d’actions, infra 1334).
– Les BSA peuvent être émis de façon autonome : la société émettrice porte
leur prix d’émission au crédit du compte 104. Primes liées au capital social (P2) ou,
plus précisément : 1045. Bons de souscription d’actions ; cette affectation
sera maintenue en cas de péremption des bons (PCG 441/10). (Voir la position fis-
cale, infra 1337).
[ exemple
Une société anonyme émet le 25 novembre N, 1 000 BSA indépendants de toute autre
émission au prix de 140 €. Ces bons confèrent le droit de souscrire une action de 100 €
au prix de 900 €. Ce droit pourra être exercé du 1-11-N + 3 au 30-4-N + 4.
L’émission des bons est enregistrée ainsi ::
© Éditions Foucher
25-11-N
512 Banque 140 000
1045 Bon de souscription d’actions 140 000
319
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le prix d’émission des BSA (140 000 € au total) est définitivement acquis à la société.
L’émission des 1 000 actions de numéraire de 100 € avec une prime de 800 € par action
sera enregistrée de façon classique, le 30 avril N + 4.
.......................................................................................................................)
[ exemple
Les associés d’une SARL ont approuvé le 13 octobre N, l’apport d’un immeuble évalué à
3 535 000 € (dont 500 000 € pour le terrain). Cet apport est rémunéré par l’émission
de 210 parts sociales de valeur nominale 10 000 € et par une soulte en espèces de
35 000 €.
L’augmentation de capital est enregistrée comme suit :
13-10-N
211 Terrains 500 000
213 Constructions 3 035 000
101 Capital social (210 parts sociales) 2 100 000
1043 Primes d’apport 1 400 000
512 Banque 35 000
Paiement de la soulte
.......................................................................................................................)
[ exemple
L’assemblée générale extraordinaire d’une société anonyme décide, dans sa délibération
du 10 avril N, d’émettre 1 000 actions gratuites de nominal 200 €, attribuées aux
© Éditions Foucher
320
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.......................................................................................................................)
Remarque : La réserve de réévaluation devrait être réintégrée dans le résultat fiscal si elle venait
à être distribuée. Cette obligation subsiste en cas d’incorporation de cette réserve au capital ;
c’est pourquoi le capital résultant de l’incorporation de cette réserve est classé comme soumis à
des réglementations particulières.
Les frais sont enregistrés directement au débit du compte 1041. Primes d’émission,
pour leur montant net d’impôt, et au débit du compte 695. Impôts sur les bénéfices
(Ch42) pour l’économie d’impôt correspondante (PCG 361-1 et avis 2000-D du
Comité d’urgence).
[ exemple
© Éditions Foucher
Une société verse 120 000 € en commissions bancaires, formalités légales, frais
d’impression, organisation de réunions, à l’occasion d’une augmentation de capital. Le taux
de l’impôt sur les sociétés est de 33 1/3 %.
321
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.......................................................................................................................)
Remarque : L’imputation des frais nets d’impôts sur la prime d’émission est la seule méthode
admise dans les comptes consolidés (CNC, avis 2004-15, § 3-5-2) et par la norme IAS 32, § 35
et 37.
Position fiscale
Les frais d’augmentations de capital imputés sur la prime d’émission sont déducti-
bles pour leur montant brut. La déduction est opérée par voie extra-comptable.
Lors de leur souscription, les actions de numéraire et les parts de SARL peuvent
n’être libérées que partiellement. Le surplus est versé à la diligence du conseil
d’administration, du directoire ou des gérants dans le délai de cinq ans. Les verse-
ments des associés sont effectués à la date fixée par le conseil d’administration, le
directoire ou les gérants (ou éventuellement l’assemblée générale extraordinaire
qui a décidé l’augmentation de capital).
© Éditions Foucher
322
12116_LIVRE.book Page 323 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une société anonyme avait augmenté son capital, le 30 juin N, en émettant au prix de
700 €, 2 500 actions de numéraire de 500 €, libérées du quart à la souscription (voir
exemple 1 sous n° 1020). Le 15 janvier N + 1, le conseil d’administration appelle le
deuxième quart qui doit être versé au plus tard le 31 janvier. Tous les actionnaires se sont
libérés dans les délais à l’exception de M. Z..., souscripteur de dix actions.
a) Appel du conseil d’administration
15-01-N+1
45621 Actionnaires - Capital souscrit, appelé, non versé 312 500
109 Actionnaires - Capital souscrit, non appelé 312 500
1/4 × 500 € × 2 500
d°
1011 Capital souscrit, non appelé 312 500
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 312 500
Reclassement du capital
.......................................................................................................................)
Remarque : Le poste « Associés – Capital appelé, non versé » figure à l’actif du bilan, dans la rubri-
que des créances diverses.
Les statuts d’une société prévoient parfois la possibilité pour les associés de libérer
leurs apports en numéraire avant l’appel du capital. Les versements anticipés sont
portés au crédit du compte : 4564. Associés – Versements anticipés (A23). Le
compte est ensuite débité au fur et à mesure des appels.
© Éditions Foucher
323
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Le 15 avril N + 1, M. R..., actionnaire souscripteur de 1 000 actions actuellement libérées
de moitié, verse par anticipation le solde de son apport. Le 1er juin, le conseil d’administra-
tion appelle le troisième quart et tous les actionnaires se libèrent pour le 15 juin.
15-04-N+1
512 Banque 250 000
4564 Associés - Versements anticipés 250 000
Libération par anticipation de M. R…
1/2 × 500 € × 1 000
1-06-N+1
Actionnaires - Capital souscrit, appelé, non
4621 312 500
versé
Actionnaires - Capital souscrit, non
109 312 500
appelé
1/2 × 500 € × 2 500 (Appel du 3e quart)
d°
1011 Capital souscrit, non appelé 312 500
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 312 500
15-06-N+1
Banque
512 187 500
1/4 × 500 € × 1 500
Associés - Versements anticipés
4564 125 000
1/4 × 500 € × 1 000
Actionnaires - Capital souscrit, appelé,
45621 312 500
non versé
d°
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 312 500
1013 Capital souscrit, appelé, versé 312 500
Reclassement du capital
.......................................................................................................................)
1. Contexte juridique
L’actionnaire est « défaillant » lorsqu’il n’a pas versé, à la date fixée, les sommes
restant dues sur la valeur nominale des actions dont il est titulaire.
© Éditions Foucher
• Dans ce cas, la société peut faire vendre les actions selon une procé-
dure comprenant les étapes suivantes :
1. Mise en demeure de payer par lettre recommandée AR.
324
12116_LIVRE.book Page 325 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Remarques : 1. Les sommes dues par le défaillant sont productives d’intérêts à compter de la date
prévue pour la libération des actions.
2. Si l’actionnaire défaillant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire
ou de liquidation judiciaire, les règles appliquées sont différentes.
3. La procédure décrite ci-dessus ne s’applique pas dans les SARL car la cession des parts socia-
les à un tiers doit être agréée par la majorité des associés représentant la moitIé des parts socia-
les (ce seuil pouvant être augmenté par les statuts) et nécessite ue modification des statuts. La
SARL doit recouver sa créance selon les procédures de droit commun.
2. Comptabilisation
La situation comptable du défaillant est isolée dans le compte 4566 - Action-
naires défaillants (A23) dès l’envoi de la mise en demeure.
[ exemple
La SA DCG a augmenté son capital, par émission de 10 000 actions de numéraire de
valeur nominale 100 €. Lors de l’augmentation de capital, seul le premier quart a été
appelé et versé.
Le 1er avril N, le conseil d’administration de la SA DCG appelle le versement du deuxième
quart. Les versements doivent être effectués avant le 16 mai N. Un actionnaire, M. X, titu-
laire de 800 actions, n’a pas répondu à cet appel. Il est mis en demeure, par LRAR le 10 juin
N. Sans réponse de sa part, les actions sont vendues aux enchères, libérées de la moitié, au
prix unitaire de 105 €, le 15 juillet N. (À cette date, l’action DCG entièrement libérée est
estimée à 160 € ; l’action libérée de moitié est donc estimée à 160 – 50 = 110 €. L’enché-
risseur a obtenu les actions pour un prix légèrement inférieur à cette évaluation).
© Éditions Foucher
M. X est redevable des intérêts moratoires entre la date prévue pour la libération des
actions (16 mai) et la date de la vente (15 juillet), au taux de 6 %, ainsi que 3 000 € HT
pour remboursement de frais.
325
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10-06-N
4566 Actionnaires défaillants 60 000
Actionnaires - Capital souscrit, appelé non
4562
versé 20 000
M. X 2ème quart (800 × 25 €)
Actionnaires - Capital souscrit non appelé 40 000
109 M. X 3e et 4e quart déchu du terme (800 ×
50 €)
15-07-N
512 Banque (800 × 105 €) 84 000
Axtionnaires – Capital souscrit non appelé
109 40 000
Dette des 3e et 4e quart transférée à l’acquéreur
4566 Actionnaires défaillants 124 000
d°
4566 Actionnaires défaillants 64 000
7368 Produits des créances diverses 203
6227 Frais d’actes et de contentieux 3 000
44566 État – TVA déductible 600
512 Banque 60 197
Pour solde du compte de M.X
1. Produits d’intérêts du 16 mai au 15 juillet = 20 000 × 0,06 × 61/360 = 203,33 arrondi à 203 €
.......................................................................................................................)
valeur mathématique, le prix d’émission des actions nouvelles aurait dû être fixé à
un niveau supérieur à la valeur mathématique, ce qui aurait dissuadé les souscrip-
teurs. La double opération de réduction puis d’augmentation du capital est
appelée « coup de l’accordéon ».
326
12116_LIVRE.book Page 327 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
L’AG ordinaire d’une société anonyme approuve le 9 mai N, les comptes annuels faisant
ressortir une perte de 243 728 €. L’AG extraordinaire réunie le même jour décide de
réduire de 25 € la valeur nominale des 10 000 actions, soit une réduction de capital de
250 000 €, afin d’apurer cette perte.
La constatation de la perte et son imputation sur le capital sont enregistrées ainsi :
9-05-N
119 Report à nouveau (solde débiteur) 243 728
129 Résultat de l’exercice (perte) 243 728
Approbation des comptes par l’AGO
d°
101 Capital social 250 000
119 Report à nouveau (solde débiteur) 243 728
1041 Primes d’émission 6 272
Réduction du capital suivant délibération de l’AGE
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Sur le plan fiscal, la possibilité d’exercer le report déficitaire est indépendante du
traitement comptable de la perte comptable.
© Éditions Foucher
327
12116_LIVRE.book Page 328 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1035 B. Réduction d’un capital trop élevé pour les besoins de la société
Une société dont l’activité réduite rend une partie des actifs superflus peut
décider de distribuer partiellement ses actifs en réduisant corrélativement son
capital social. Cette réduction s’opère :
• soit par remboursement à chaque associé d’une fraction du nominal ou
d’une fraction du nombre de ses actions (ou parts sociales) ; le compte « Capital
social » est débité par le crédit du compte 4567. Associés – Capital à rem-
bourser (P24) ; ce procédé est rare car fiscalement coûteux.
• soit par rachat des actions ou parts sociales de certains associés, suivi de
l’annulation des titres rachetés. Le compte 277. Actions propres (ou titres
propres) (A18) est débité du prix de rachat, puis immédiatement crédité pour
solde par le débit du compte « Capital social ». Si le prix de rachat est différent de
la valeur nominale, la différence est portée :
– au débit d’une réserve distribuable si le prix est supérieur à la valeur nominale,
– au crédit d’une prime d’émission si le prix est inférieur à la valeur nominale.
Remarque : L’achat par une société de ses propres actions n’est autorisé que dans les cas prévus
par la loi. La réduction du capital correspond à l’un de ces cas.
.......................................................................................................................)
.......................................................................................................................)
328
12116_LIVRE.book Page 329 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une société anonyme au capital de 4 000 000 € divisé en 4 000 actions de 1 000 €
décide d’amortir ses actions, du quart de leur valeur nominale, par prélèvement sur la
réserve facultative.
.......................................................................................................................)
Remarque : Lorsque des actions amorties et des actions non amorties coexistent dans la même
société :
– le capital non amorti appartient aux seuls actionnaires détenant des actions non amorties ;
– le capital amorti appartient conjointement à tous les actionnaires. En effet, le remboursement
du capital amorti a été effectué par prélèvement sur des bénéfices ou des réserves qui étaient
la propriété de l’ensemble des actionnaires.
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329
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
1012 à 1032,
69 Augmentation de capital et droits de souscription
(617 à 622, 628, 629)
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Comptes mouvementés
101 « Capital social » 1011 « Capital souscrit – non appelé »
1012 « Capital souscrit –appelé, non versé »
1013 « Capital souscrit –appelé, versé »
10131 « Capital non amorti »
10132 « Capital amorti »
Remarque :
104 « Primes liées au capital 1041 « Primes d’émission »
social » 1043 « Primes d’apport »
109 « Actionnaires : capital souscrit – non appelé »
456 « Associés - Opérations 4561 « Associés – Comptes d’apport en société »
sur le capital » 4562 « Apporteurs – Capital appelé, non versé »
45621 « Actionnaires – Capital souscrit et
appelé, non versé »
45625 « Associés – capital appelé, non versé »
4563 « Associés versements reçus sur augmen-
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tations de capital »
4564 « Associés – versements anticipés »
4567 « Associés – Capital à rembourser »
330
12116_LIVRE.book Page 331 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Le résultat H
et son affectation A
P
1 L’impôt sur les sociétés
2 Règles communes d’affectation du bénéfice I
3 Affectation du bénéfice dans les sociétés
de personnes T
4 Affectation du bénéfice dans les sociétés de capitaux
5 Points délicats à approfondir R
6 Affectation des pertes
E
Les sociétés de capitaux sont soumises à un impôt sur les bénéfices
dit « impôt sur les sociétés ». Cet impôt est une charge pour les socié-
tés qui en sont redevables. Il doit être retranché du résultat avant
impôts pour déterminer le résultat de l’exercice. Il est payé en plusieurs
fois : quatre acomptes puis le solde de l’impôt. Les reports en arrière
des déficits et les crédits d’impôts requièrent des solutions comptables
particulières.
La loi (et parfois les statuts) obligent à affecter une fraction du bénéfice
à des réserves (réserve légale, réserve statutaire). Dans la limite du
bénéfice distribuable, les statuts prévoient généralement l’attribution
d’un dividende minimal (le premier dividende ou intérêt statutaire) com-
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(1) Pour les sociétés qui réalisent plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires (loi de finances rec-
tificative du 28-12-2011)
(2) Avec un abattement à la base de 763 000 € sur l’impôt de référence, soit 763 000 ×
3,3 %=25 179 € sur la CSB.
Exception
Les petites et moyennes sociétés peuvent bénéficier d’un taux de 15 % (au lieu de
33 1/3 %, 15 % ou 19 %) sur leur résultat dans la limite d’un bénéfice imposable de
38 120 €.
Leur impôt n’est pas majoré de la CSB.
B. Acomptes 1102
Quatre acomptes sont versés au cours de l’exercice. Ils sont à valoir sur les
montants de l’impôt sur les sociétés (IS) et de la CSB qui seront déterminés à
l’issue des travaux d’inventaire.
Ainsi, l’acompte exigible le 20 mai, est le premier acompte d’un exercice ouvert le 1 er mars.
1
La contribution sur les revenus distribués (infra 1138) est calculée en fonction des dividendes (et non de l’IS)
bien qu’elle soit considérée comme additionnelle à l’IS.
333
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Le premier acompte d’un exercice est basé sur l’impôt de l’avant-dernier exercice du
fait que le délai de déclaration de l’impôt du dernier exercice n’est pas encore expiré. Dans ce cas,
le premier acompte est régularisé avec le paiement du deuxième acompte.
Augmentation mini-
male du bénéfice
Chiffres d’affaires Montant du 4e acompte
estimé par rapport
au béfice précédent
250 millions € < CA 33,33 % 75 % de l’IS sur bénéfice
< 1 milliard € estimé moins 3 acomptes
déjà versés
1 milliard € < CA< 17,65 % 85 % de l’IS sur bénéfice
5 milliards € estimé moins 3 acomptes
déjà versés
5 milliards € < CA 5,26 % 95 % de l’IS sur bénéfice
estimé moins 3 acomptes
déjà versés
• Versement anticipé de la contribution exceptionnelle
Un « versement anticipé » de la contribution exceptionnelle doit être versé en
même temps que le 4e acompte de l’IS.
334
12116_LIVRE.book Page 335 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Paiement le 15 mars N d’un acompte de 380 000 €, exigible depuis le 20 février.
15-03-N
444 État - Impôts sur les bénéfices 380 000
.......................................................................................................................)
Remarque : L’impôt sur les sociétés constitue un prélèvement sur l’ensemble du résultat (d’exploi-
tation, financier et exceptionnel). C’est pourquoi il est imputé dans un compte de charges de la
série 69. réservée aux prélèvements globaux sur le résultat.
[ exemple
À la clôture de l’exercice N (coïncidant avec l’année civile), une société ayant réalisé un
chiffre d’affaires > 250 000 000 €, a calculé un résultat fiscal de 6 000 000 € auquel
s’ajoute un produit de concession de brevet de 200 000 € soumis au taux de 15 %.
31-12-N
695 Impôts sur les bénéfices 2 289 021
444 État - Impôts sur les bénéfices 2 289 021
33 1/3 % de 6 000 000.................... 2 000 000
© Éditions Foucher
.......................................................................................................................)
335
12116_LIVRE.book Page 336 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les quatre acomptes payés au cours L’impôt sur les sociétés (IS) calculé
de l’exercice au titre de l’IS et de la en fin d’exercice, la contribution
CSB. exceptionnelle.
La CSB.
[ exemple (suite)
La clôture de l’exercice étant intervenue le 31 décembre N, le solde de l’impôt doit être
payé pour le 15 mai N + 1.
En supposant que la somme des quatre acomptes payés au cours de l’exercice N atteigne un
montant de 2 040 000 € (au titre de l’IS et de la CSB), le paiement est enregistré comme
suit :
15-05-N+1
444 État - Impôts sur les bénéfices 249 021
512 Banque 249 021
2 289 021 - 2 040 000
.......................................................................................................................)
336
12116_LIVRE.book Page 337 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
créance ainsi constituée peut être utilisée par la société pour le paiement de l’IS
dû au titre des exercices clos au cours des cinq années suivantes ou, à défaut, être
remboursée au terme de ces cinq ans. Par contre, la créance n’est pas imputable
sur la CSB, ni sur la contribution exceptionnelle de 5 % (BO 4L-3-12 instruction
du 27.03.2012).
Remarques :
1. Le compte 699 est un compte de produits appartenant à la classe 6 car il n’y avait plus de
numéro disponible en classe 7.
2. Le produit du compte 699 n’est pas imposable. Il doit être déduit pour le calcul du résultat fiscal.
F. Crédits d’impôts
2. Les crédits d’impôts ne sont pas imputables sur la CSB ni sur la contribution exceptionnelle de 5 %.
2
. Il existe d’autres crédits d’impôts qui concernent des secteurs d’activité ou des secteurs géographiques
particuliers : débitants de tabac, maîtres restaurateurs, cinéma et audiovisuel, production musicale, métiers
d’art, jeux vidéos, investissements en Corse et dans certaines zones du Nord et du Pas-de-Calais.
337
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Traitement comptable
1111 a. Cas général
Dans le régime de l’impôt sur les sociétés, les crédits d’impôts donnent naissance
à une créance de la société sur l’État. L’ANC considère que les crédits d’impôt
sont des produits de l’exercice à comptabiliser en diminution de l’impôt sur les
bénéfices :
– au crédit du compte 695. Impôts sur les bénéfices et au débit du compte 444.
État - Impôts sur les bénéfices si l’imputation du crédit d’impôt est immédiate ;
– au crédit d’un compte 699. Produits – Crédit d’impôt et au débit d’un compte
•
444 . État – Crédit d’impôt restituable si l’imputation du crédit d’impôt est différée.
[ exemple
Une société anonyme est redevable d’un impôt sur les sociétés de 500 000 € au titre de
l’exercice N, sur lequel elle a versé 400 000 € d’acomptes et dont le solde est donc de
100 000 €. Son crédit d’impôt recherche au titre de l’exercice N s’élève à 130 000 €
dont seuls 100 000 € pourront être imputés en N.
Ce crédit d’impôt est enregistré comme suit :
31-12-N
444 État-Impôts sur les bénéfices 100 000
695 Impôts sur les bénéfices 100 000
Imputation du crédit d’impôt recherche
31-12-N°
444 • État-Crédit d’impôt restituable 30 000
699 Produits-Crédit d’impôt 30 000
Crédit d’impôt recherche restant à imputer
•
Le solde débiteur du compte 444 État - Crédit d'impôt restituable représente une
créance qui pourra être imputée sur l'impôt dû au cours de trois années suivantes ou res-
tituée à l'expiration de cette période.
.......................................................................................................................)
338
12116_LIVRE.book Page 339 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
A. Réserves
Dans les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée, une fraction
de 5 % du bénéfice doit obligatoirement être prélevée pour être affectée à un
compte de réserve dite « réserve légale ».
Comme le capital social dont elle est le prolongement, la réserve légale assure que
la société possède un patrimoine minimal. Les tiers créanciers de l’entreprise sont
garantis par ce patrimoine social. En revanche, il n’est prévu ni capital minimal
(supra 1003), ni réserve légale, dans les sociétés de personnes où le patrimoine
personnel des associés sert de garantie aux tiers.
Remarques :
1. Seules les pertes antérieures inscrites dans un compte de report à nouveau débiteur intervien-
nent dans la définition de l’assiette. Les pertes imputées sur le résultat ou sur le capital (infra
1154 et 1155) ne sont pas à considérer.
2. Les éventuels reports à nouveau bénéficiaires ne subissent pas le prélèvement pour la réserve
légale car ils l’ont déjà subi lors d’un exercice précédent.
339
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une société anonyme au capital de 500 000 € (dont 35 000 € de capital non versé et
100 000 € de capital amorti) a réalisé un bénéfice de 80 000 € au cours de l’exercice N.
1 2 3
Extrait du bilan Extrait du bilan Extrait du bilan
arrêté au 31-12-N : arrêté au 31-12-N : arrêté au 31-12-N :
Réserve légale ...................26 000 Réserve légale ................... 26 000 Réserve légale ...................47 000
Report à nouveau Report à nouveau Report à nouveau
(créditeur) ................................... 500 (débiteur) ................................ 5 000 (créditeur) . ................................ 500
La réserve légale est dotée de : La réserve légale est dotée de : Le plafond de la réserve légale
80 000 × 5 % ..................4 000 € (80 000 – 5 000) × 5 % est fixé à
ce qui la porte à 30 000 €. = 3 750 € 10 % × 500 000 = 50 000 €
ce qui la porte à 29 750 €. Il suffit de doter la réserve légale
de :
50 000 – 47 000 ........3 000 €
pour la porter à son plafond.
.......................................................................................................................)
[ exemple
Les entreprises sont autorisées, sous certaines conditions, à pratiquer une déduction
© Éditions Foucher
340
12116_LIVRE.book Page 341 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C. Dividendes 1123
1. Sommes distribuables
On appelle dividendes la quote-part du bénéfice attribuée à chaque associé 3. Les
dividendes doivent être prélevés par priorité sur le bénéfice distribuable. En
outre, l’assemblée générale ordinaire peut prélever des dividendes sur les
réserves libres en indiquant expressément les postes de réserves sur lesquels les
prélèvements sont effectués.
3
Des dividendes pourraient théoriquement être versés aussi aux porteurs de parts de fondateurs (ou parts
bénéficiaires) mais la création de ces titres est interdite depuis 1967. En fait, actuellement, il subsiste très
peu de parts de fondateurs, les sociétés ayant usé de la faculté de convertir en actions les parts de fonda-
teurs existantes.
341
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les statuts prévoient souvent le calcul des dividendes en deux parties (premier
dividende et superdividende), notamment dans les sociétés par actions.
1129 b. Superdividende
La partie du dividende versée en sus du premier dividende est connue tradition-
nellement sous le nom de superdividende. La pratique actuelle utilise plus
souvent l’appellation de « dividende complémentaire ». Le montant du superdivi-
dende doit être identique pour toutes les actions (ou parts sociales) d’une même
société, que ces actions soient ou non libérées ou amorties.
[ exemple
Une société anonyme a un capital de 4 000 000 € représenté par 10 000 actions de
400 € dont :
4 000 actions A amorties des 3/4,
3 000 actions B libérées et non amorties,
3 000 actions C émises le 1-04-N, libérées du minimum légal, le 2e quart ayant été libéré
le 1-07-N.
Les statuts prévoient l’attribution aux actions d’un intérêt annuel de 6 % du capital libéré
et non amorti. L’assemblée générale ordinaire du 10-05-N + 1, statuant sur l’affectation
du bénéfice de l’exercice de douze mois, clos le 31-12-N, a notamment fixé le dividende des
© Éditions Foucher
actions B à 50 €.
342
12116_LIVRE.book Page 343 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Le dividende des actions A et celui des actions C peut être calculé comme suit :
Actions A Actions B Actions C
Dans le régime de l’impôt sur le revenu, chaque associé est personnellement impo-
sable, non seulement sur sa quote-part du bénéfice social (que ce bénéfice soit ou
non distribué), mais sur la rémunération qui lui est versée par la société. Il est donc
conseillé d’intégrer cette rémunération dans le bénéfice social de façon à faire coïn-
cider le bénéfice comptable de la société et le bénéfice imposable des associés.
Ce régime concerne notamment les associés des sociétés en nom collectif, les associés comman-
dités des sociétés en commandite simple, l’associé personne physique dans une EURL, les mem-
bres des groupements d’intérêts économiques, les associés des SARL à caractère familial ayant
© Éditions Foucher
343
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Dans une société en nom collectif, le gérant A détient 40 % des parts sociales et l’associé
B en possède 60 %. Les statuts stipulent que : « le bénéfice annuel est partagé propor-
tionnellement au nombre de parts après que le gérant ait prélevé une rémunération
mensuelle de 2 000 € ».
Les prélèvements sont enregistrés comme suit :
Chaque mois
de
l’exercice N
4559 Gérant A - Compte de prélèvements 2 000
512 Banque 2 000
Prélèvement du gérant
.......................................................................................................................)
Remarques :
1. Si le bénéfice était inférieur au montant des prélèvements, le compte 4559 resterait débiteur
jusqu’à ce que son solde puisse être imputé sur les bénéfices des exercices suivants.
2. La société ne supporte pas d’impôt sur les bénéfices ; seuls les associés sont personnellement imposés.
344
12116_LIVRE.book Page 345 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
définir la rémunération, dans les statuts, comme une charge de la société de façon
à faire coïncider son traitement comptable et son traitement fiscal.
Ce régime concerne essentiellement les sociétés de personnes et aussi les entrepre-
neurs (EURL et EIRL) qui ont opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux.
[ exemple (suite)
Supposons maintenant que la société en nom collectif ait opté pour l’imposition à l’IS. Les
statuts accordent au gérant A une rémunération mensuelle de 2 000 € à la charge de la
société.
Les appointements sont enregistrés comme suit :
Chaque mois
de l’exercice
N
641 Rémunérations du personnel 2 000
512 Banque 2 000
Appointements du gérant
Remarque : Les cotisations sociales sur la rémunération sont une charge personnelle du gérant.
La société n’a donc rien à verser à ce titre.
L’affectation du bénéfice est enregistrée après que les comptes annuels ont été approuvés
par l’assemblée des associés.
Courant N+1
(date de
l’assemblée)
120 Résultat de l’exercice 24 000
Gérant A - Compte courant
© Éditions Foucher
455.1 9 600
24 000 × 40 %
Associé B - Compte courant
455.2 14 400
24 000 × 60 %
.......................................................................................................................)
345
12116_LIVRE.book Page 346 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Origines
1. Report à nouveau antérieur 3 500
2. Résultat de l’exercice 420 000
3. Prélèvements sur les réserves -
Affectations
4. Affectation aux réserves
Réserve légale 21 000
Réserve réglementée 16 200
Autres réserves 135 000
5. Dividendes 250 000
6. Autres répartitions -
7. Report à nouveau 1 300
.......................................................................................................................)
[ exemple (suite)
En reprenant l’exemple illustré dans le tableau des affectations ci-dessus, l’écriture cons-
tatant l’affectation du bénéfice serait la suivante :
(date de
l’assemblée)
120 Résultat de l’exercice 420 000
Report à nouveau
110 Pour solde du report bénéficiaire de l’exercice 3 500
précédent.
1061 Réserve légale 21 000
1064 Réserves réglementées 16 200
1068 Autres réserves 135 000
110 Report à nouveau 1 300
Report bénéficiaire de l’exercice
© Éditions Foucher
.......................................................................................................................)
346
12116_LIVRE.book Page 347 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Remarque : Le compte 457. Associés – Dividendes à payer, représente la dette envers les asso-
ciés sans distinguer entre le premier dividende et le superdividende. Ce compte serait subdivisé
s’il y avait plusieurs catégories d’associés ayant droit aux dividendes (actions libérées et non libé-
rées, actions amorties et non amorties, etc.).
Le PCG propose des modèles de bilan après répartition du résultat (PCG 521-1
à 523-1). Ces bilans présentent les particularités suivantes :
– le poste « Résultat de l’exercice » n’y figure plus ;
– les dividendes à payer aux associés sont intégrés au poste « Autres dettes
diverses » ;
– la situation nette est mise en évidence ; c’est un sous-ensemble des capitaux
propres qui exclut les postes susceptibles d’être réintégrés au résultat (subven-
tions d’investissement et provisions réglementées).
Capitaux propres
Capital social
Primes d’émission, de fusion, d’apport...
Écarts de réévaluation
Réserves
Report à nouveau
Sous-total : situation nette
Subventions d’investissement
Provisions réglementées
Total des capitaux propres
347
12116_LIVRE.book Page 348 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
• Retenues à la source sur les dividendes
Dans les sociétés soumises à l’IS, l’organisme versant les dividendes à des personnes
physiques doit retenir à la source et reverser à l’État :
– la CSG et la CRDS (8,7 %) et le prélèvement social (6,8 %), soit 15,5 % de prélè-
vements sociaux ;
– le prélèvement fiscal obligatoire (21 %) à valoir sur l’impôt sur le revenu de l’année
suivante.
Dans les sociétés offrant leurs titres au public, l’organisme versant les dividendes est
normalement une banque. En revanche, les petites sociétés versent souvent les divi-
dendes directement à leurs actionnaires ou associés. Ces petites sociétés doivent
donc procéder elles-mêmes aux retenues à la source et les comptabiliser.
• Contribution sur les revenus distribués
Les sociétés passibles de l’IS (à l’exception des PME) sont assujetties à une contri-
bution sur les revenus distribués, additionnelle à l’IS, égale à 3 % des dividendes
mis en paiement. Cette contribution n’est pas déductible du résultat fiscal.
[ exemple suite
Rappelons que les dividendes à payer s’élèvent à 250 000. La société verse directement
les dividendes à ses associés le 12 mai N. L’écriture de mise en paiement des dividendes
est alors la suivante.
12.05.N
457 Associés - Dividendes à payer 250 000
4425 État – Impôts et taxes recouvrables sur
les associés 91 250
250 000 × 15,5 % = ..........................38 750
(prélèvements sociaux)
250 000 × 21 % =............................. 52 500
(acompte de l’IR)
© Éditions Foucher
91 250
512 Banques 158 750
348
12116_LIVRE.book Page 349 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
.......................................................................................................................)
Les prélèvements sont reversés à la recette des impôts pour le 15 du mois suivant la
mise en paiement.
15.06.N
4425 État – Impôts et taxes recouvrables sur les
91 250
associés
512 Banques 91 250
La contribution sur les revenus distribués est versée en même temps que le prochain
acompte de l’IS, soit au plus tard le 15.06.N pour des dividendes mis en distribution le
12.05.N.
15.06.N
444 État – Impôts sur les bénéfices 7 500
512 Banques 7 500
.......................................................................................................................)
Remarque : Les dividendes non réclamés sont en principe prescrits dans le délai de cinq ans, soit
au profit de l’État (dividendes afférents à des actions), soit au profit de la société débitrice elle-
même (dividendes afférents à des parts sociales). En fait, cette disposition ne s’applique plus
guère en pratique depuis que les actions sont obligatoirement inscrites sur un compte tenu par
la société (actions nominatives) ou par un intermédiaire financier (actions au porteur).
Deux modalités de paiement demandent des développements particuliers :
– le paiement d’acomptes sur dividendes,
– le paiement du dividende en actions.
349
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
adopte les solutions suivantes en adaptant une ancienne solution qui fut proposée
par le CNC dans le cadre du Plan comptable 1957.
Le compte 457 (P24) est divisé en :
4571. Associés – Dividendes à payer,
4579. Associés – Acomptes sur dividendes.
Le compte 1209. Résultat affecté aux acomptes est dérivé du compte 120.
AGO fixant le
Clôture de dividende définitif de
L'exercice N l'exercice N
[ exemple 1
Une société verse le 15 novembre N un acompte de 200 000 € au vu d’un bilan intermé-
diaire arrêté à la date du 30 juin N et certifié par le commissaire aux comptes. L’acompte
est à valoir sur le dividende de l’exercice de douze mois ouvert depuis le 1er janvier N.
15-11-N
4579 Associés - Acomptes sur dividendes 200 000
4571 Associés - Dividendes à payer 200 000
Mise en paiement de l’acompte
15-11-N
4571 Associés - Dividendes à payer 200 000
État - Impôts et taxes recouvrables sur
les associes
4425 200 000 × 15,5 % = 31 000 73 000
200 00 × 21 % = 42 000 (acompte de l’IR)
© Éditions Foucher
(prélèvements sociaux)
512 Banque 127 000
Paiement effectif de l’acompte
350
12116_LIVRE.book Page 351 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
1-01-N
(réouverture)
1209 Résultat affecté aux acomptes 200 000
4579 Associés - Acomptes sur dividendes 200 000
.......................................................................................................................)
[ exemple 2
Une société met en paiement le 1er mars N+1 un acompte de 200 000 € au vu de bilan
arrêté à la date du 31 décembre N et certifié par le commissaire aux comptes. L’acompte
est à valoir sur le dividende de l’exercice N qui sera fixé par l’assemblée générale dont la
convocation est prévue pour le 20 mai N+1.
Le compte 1209 est débité dès la mise en paiement de l’acompte. Le compte 4579 n’est
donc pas utilisé.
1-03-N+1
1209 Résultat affecté aux acomptes 200 000
4571 Associés - Dividendes à payer 200 000
Mise en paiement de l’acompte
15-11-N
4571 Associés - Dividendes à payer 200 000
État – Impôts et taxes recouvrables sur
4425 les associés 73 000
200 000 × 15,5 % = 31 000
200 00 × 21 % = 42 000 (acompte de l’IR)
(prélèvements sociaux)
512 Banque 127 000
Paiement effectif de l’acompte (sur dividende)
.......................................................................................................................)
[ exemple 1 et 2 (suite)
La société qui a versé un acompte de 200 000 €, soit le 15-11-N (1er cas), soit le 1-03-
© Éditions Foucher
N+1 (2e cas), réunit son assemblée générale le 20 mai N+1. L’assemblée approuve les
comptes de l’exercice N comportant un bénéfice de 1 000 000 €, affecté pour
300 000 € aux réserves et pour 700 000 € aux dividendes.
351
12116_LIVRE.book Page 352 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.......................................................................................................................)
Remarque : Les dividendes et les acomptes sur dividendes régulièrement versés sont acquis aux
associés. Par conséquent, si le bénéfice distribuable de l’exercice se révélait inférieur à l’acompte
sur dividendes, le solde du compte 1209 serait viré au débit du compte « 6714. Créances deve-
nues irrécouvrables ».
[ exemple
Une société anonyme avait versé un acompte sur dividende de 200 000 € au cours de
l’exercice N. À la suite d’un retournement de la conjoncture, le résultat de l’exercice N
n’est que de 150 000 € sur lesquels 7 500 € doivent être affectés à la réserve légale.
L’écriture d’affectation serait la suivante :
(date de
l’assemblée)
120 Résultat de l’exercice 150 000
1061 Réserve légale 7 500
1209 Résultat affecté aux acomptes 142 500
d°
6714 Créances devenues irrécouvrables 57 500
1209 Résultat affecté aux acomptes 57 500
À notre avis, la charge ainsi comptabilisée n’est pas déductible du point de vue fiscal
puisqu’elle résulte d’une distribution.
.......................................................................................................................)
352
12116_LIVRE.book Page 353 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Position fiscale
Les dividendes payés en action ne sont pas soumis à la contribution sur les reve-
nus distribués.
[ exemple
L’assemblée générale d’une société anonyme a approuvé le 20 mai N+1 la distribution
d’un dividende de 57,01 € par action, soit net 50 € après prélèvements sociaux de
12,30 %. L’assemblée accorde aux actionnaires une option pour le paiement de ce divi-
dende en actions. Elle autorise les actionnaires à souscrire un nombre d’actions arrondi à
l’entier supérieur. Les actions, au nominal de 100 €, seront émises au prix de 320 €.
Le 20 août N+1, le conseil d’administration constate que des actionnaires détenant au
total 3 000 actions ont exercé l’option et qu’ils ont souscrit 480 actions. Certains d’entre
eux ont reçu des soultes totalisant 1 250 € alors que d’autres ont effectué des complé-
ments de versement pour 4 850 €. Le conseil d’administration apporte les modifications
nécessaires aux statuts.
L’écriture modifiant le capital social est la suivante :
20-08-N+1
457 Actionnaires - Dividendes à payer 150 000
50 € × 3 000
512 Banque 4 850
Complément de versement des actionnaires
101 Capital social 48 000
100 € × 480
1041 Primes d’émission 105 600
220 € × 480
512 Banque 1 250
Soulte versée aux actionnaires
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
Remarque : Dans le cas d’acomptes sur dividendes payés en actions, il faudrait débiter le compte
4579. Actionnaires – Acomptes sur dividendes au lieu du compte 457.
353
12116_LIVRE.book Page 354 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
La rémunération des dirigeants est une charge déductible dans la mesure où elle cor-
respond à un travail effectif et où elle n’est pas excessive eu égard au service rendu.
Remarques :
1. Le PCG ne fait aucune distinction entre la rémunération des dirigeants sociaux et les salaires.
La nature juridique des rémunérations est cependant différente de celle des salaires ; les diri-
geants sont en effet des mandataires sociaux et non des salariés.
2. Les tantièmes : on désignait ainsi une fraction des bénéfices que les statuts affectaient à la
rémunération des dirigeants. Les tantièmes sont formellement interdits dans les sociétés anony-
mes et ils sont tombés en désuétude dans les SARL et dans les sociétés en commandite par
actions. Cette pratique manquait de souplesse et elle était source de difficultés fiscales.
Remarque :
Les cotisations sont souvent prises en charge par la société. Dans ce cas, elles constituent un
supplément de rémunération.
354
12116_LIVRE.book Page 355 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Dans une SARL, le gérant est minoritaire. La part proportionnelle de son traitement est
égale à 2 % du résultat. Le résultat de l’exercice arrêté le 31-12-N s’élève à
2 000 000 €. Ce montant est déterminé en mars N + 1 à la fin des travaux d’inventaire.
Les taux de cotisations applicables aux salaires bruts sont supposés être 12 % pour les
cotisations salariales et 30 % pour les cotisations patronales.
La société enregistre comme suit cette rémunération proportionnelle et les cotisations
afférentes :
31-12-N
(clôture)
Rémunérations du personnel
641 40 000
Traitement brut du gérant (2 % × 2 000 000)
4386 Organismes sociaux - Charges à payer 4 800
Cotisations salariales (12 % × 40 000)
4286 Personnel - Charges à payer 35 200
Traitement net
d°
645 Charges de sécurité sociale 12 000
4386 Organismes sociaux - Charges à payer 12 000
Cotisations patronales (30 % × 40 000)
.......................................................................................................................)
Les administrateurs (ou les membres du conseil de surveillance) des sociétés ano-
nymes sont rémunérés par des jetons de présence. On désigne ainsi une somme
fixe annuelle attribuée globalement au conseil d’administration (ou de sur-
veillance) par l’assemblée générale ordinaire. Le conseil répartit ensuite cette
somme entre ses membres.
Les jetons de présence sont pour la société une charge et ils peuvent être attri-
bués, même en l’absence de bénéfice. Ils sont enregistrés au débit du compte de
charges :
653. Jetons de présence (Ch26)
Position fiscale
Les jetons de présence ne sont déductibles que dans la limite de 5 % du produit
obtenu en multipliant la moyenne des rémunérations attribuées aux 10 ou aux 5 per-
sonnes les mieux rémunérées (suivant que l’effectif du personnel excède ou non 200
salariés) par le nombre de membres composant le conseil.
Les jetons de présence attribués aux dirigeants* des sociétés anonymes (P-DG,
© Éditions Foucher
membres du directoire) sont appelés jetons de présence spéciaux ; ils sont assimilés
au traitement de ces dirigeants en ce qui concerne le régime fiscal et celui des coti-
sations sociales (supra 1148).
* Les administrateurs n’ont pas la qualité fiscale de « dirigeants ».
355
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4
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Bénéfice avant
impôt
Rémunérations
Résultat fiscal déductibles
liées au bénéfice
Bénéfice
comptable
356
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[ exemple
Dans la SARL Z..., le gérant minoritaire a droit à une rémunération égale à 10 % du béné-
fice annuel. Le taux des cotisations sociales patronales est supposé être de 30 %. Le
bénéfice avant impôt et avant rémunération du gérant s’élève à 300 000 € pour l’exer-
cice N. Il faut réintégrer 20 000 € pour obtenir le résultat fiscal avant rémunération. Ce
résultat est ici inférieur au seuil d’application de la CSB.
Désignons par x la rémunération du gérant.
• La charge de la rémunération du gérant (cotisations patronales incluses) est égale à 1,3 x.
• Le résultat fiscal est égal à : 300 000 + 20 000 – 1,3 x = 320 000 – 1,3 x.
• L’impôt sur les sociétés représente 33 1/3 % du résultat fiscal soit :
0,33 x (320 000 – 1,3 x) = 106 667 – 0,433 x... :
• L’IS n’est pas déductible du résultat fiscal.
Le calcul du résultat comptable et du bénéfice distribuable est alors le suivant :
Bénéfice comptable avant impôts ........................................................................................................... 300 000
moins charges de la rémunération du gérant....................................................................................... – 1,3 x
moins IS.. .................................................................................................................................. – 106 667 + 0,433 x
Résultat de l’exercice..............................................................................................................193 333 – 0,867 x
Nous obtenons l’équation :
Rémunération du gérant = x = 0,10 (193 333 – 0,867 x)
dont la solution est : x = 17 791.
Vérifions ces calculs :
.......................................................................................................................)
357
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une société anonyme a son capital divisé en 8 000 actions ordinaires et 2 000 actions de
préférence. Les actions sont au nominal de 100 €. Les statuts attribuent aux actions de
préférence un premier dividende prioritaire préciputaire et cumulatif dont le taux est de
5 % du capital libéré et non amorti. Les actions ordinaires reçoivent un premier dividende
non prioritaire dont le taux est aussi de 5 %.
L’exercice N–1 s’est soldé par une perte de 40 000 € qui a été reportée à nouveau. Le
dividende prioritaire n’a donc pas pu être versé. Le bénéfice de l’exercice N s’élève à
240 000 €. L’assemblée générale ordinaire décide, après le paiement du premier dividende,
de verser un superdividende de 10 € par action et d’affecter le reste au report à nouveau.
Le calcul de l’affectation du bénéfice de l’exercice N se présente ainsi :
Bénéfice de l’exercice N................................................................................................................................240 000
Report à nouveau débiteur de l’exercice N–1.................................................................................. 40 000
...................................................................................................................................................................................200 000
Réserve légale (200 000 × 5%) ........................................................................................................... 10 000
Bénéfice distribuable .....................................................................................................................................190 000
Premier dividende des actions de préférence :
• Dividende cumulatif de l’exercice N–1
200 000 × 5% (soit 5 € par action) ..........................................................................10 000
• Dividende préciputaire de l’exercice N
200 000 × 5% (soit 5 € par action) ...........................................................................10 000
Premier dividende des actions ordinaires
800 000 × 5% (soit 5 € par action) ...........................................................................40 000
Superdividende (10 € × 10 000 actions) ..............................................................100 000
Total des dividendes ........................................................................................................................................160 000
Solde reporté à nouveau..................................................................................................................................30 000
© Éditions Foucher
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courant N+1
(date de
l’assemblée)
120 Résultat de l’exercice 240 000
119 Report à nouveau débiteur 40 000
1061 Réserve légale 10 000
110 Report à nouveau créditeur 30 000
457.1 Actionnaires ordinaires - Dividendes à payer
120 000
(5 € + 10 €) × 8 000
457.2 Actionnaires prioritaires - Dividendes à payer
40 000
(5 € + 5 € + 10 €) × 2 000
.......................................................................................................................)
Le résultat de l’exercice peut être une perte. L’assemblée des associés qui statue
sur les comptes de l’exercice doit se prononcer sur l’affectation de cette perte.
Les solutions susceptibles d’être retenues sont :
– le report à nouveau de la perte,
– l’imputation de la perte sur des réserves,
– l’imputation de la perte sur le capital.
[ exemple
L’assemblée générale d’une société anonyme approuve le 9 mai N les comptes annuels
faisant ressortir une perte de 243 728 €. L’assemblée décide de reporter cette perte à
nouveau.
L’affectation de la perte s’enregistre comme suit :
9-05- N
(date de
l’assemblée)
119 Report à nouveau débiteur 243 728
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.......................................................................................................................)
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La perte peut être imputée sur des bénéfices reportés à nouveau, sur des
réserves ou sur des primes (d’émission, d’apport ou de fusion).
Le cas échéant, il est permis d’imputer la perte sur la réserve légale ou sur la
réserve statutaire. En revanche, il est interdit d’imputer les pertes sur l’écart de
réévaluation.
[ exemple
L’assemblée générale d’une société anonyme approuve le 9 mai N les comptes annuels
faisant ressortir une perte de 243 728 €. L’assemblée décide d’imputer cette perte à
concurrence de 16 231 € sur le report à nouveau créditeur, de 100 000 € sur la prime
d’émission et le solde sur la réserve facultative.
L’imputation de la perte s’enregistre ainsi :
9-05- N
(date de
l’assemblée)
110 Report à nouveau créditeur 16 231
1041 Primes d’émission 100 000
1068 Autres réserves 127 497
129 Résultat de l’exercice (perte) 243 728
Imputation de la perte de l’exercice
.......................................................................................................................)
Ce point a été traité au chapitre 10 : le capital et ses variations (supra 1033 et s.).
Dans les SARL et dans les sociétés par actions, l’imputation de la perte sur le
capital social est souvent nécessaire, quand du fait des pertes, les capitaux
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– soit en réduisant son capital social, par imputation de la perte, de façon que
le capital social n’excède pas le double des capitaux propres.
[ exemple
À la clôture de l’exercice N, la situation des capitaux propres d’une SARL est la suivante :
– Capital social ...............................................................................................................................1 000 000
– Réserves............................................................................................................................................250 000
– Report à nouveau (solde débiteur) .................................................................................... (300 000)
– Résultat de l’exercice (perte). .............................................................................................. (530 000)
– Subventions d’investissement. ....................................................................................................14 000
– Provisions réglementées ....................................................................................................... 6 000
– Total des capitaux propres ......................................................................................................440 000
L’assemblée des associés constate, le 20 mars N+1, que les capitaux propres sont infé-
rieurs à la moitié du capital social. Elle décide de réduire le capital social à 880 000 € en
imputant une fraction de la perte sur le capital et de reporter à nouveau le solde de la
perte.
Cette décision donne lieu à l’écriture suivante :
30-03-N+1
101 Capital social 120 000
119 Report à nouveau (solde débiteur) 410 000
129 Résultat de l’exercice (perte) 530 000
Imputation de la perte de l’exercice
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Le déficit fiscal ne doit pas être confondu avec la perte comptable ; il est déter-
miné en appliquant les règles spécifiques du droit fiscal et son montant est presque
toujours différent de celui du résultat comptable. Il est même possible d’obtenir un
déficit fiscal en présence d’un bénéfice comptable ou, inversement, un bénéfice fis-
cal en présence d’une perte comptable.
En général, le traitement fiscal du déficit (report en avant, report en arrière) est
indépendant de l’affectation donnée à la perte comptable. Cependant, dans le cas
particulier où la perte est imputée sur une réserve constituée en franchise d’impôt,
cette imputation libère définitivement la réserve de l’impôt ; en conséquence la
perte ainsi imputée cesse d’être fiscalement reportable.
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application dédié
à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
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C
Provisions H
réglementées A
P
1 Caractères généraux des provisions réglementées
2 Provision réglementée finançant les stocks : I
provision pour hausse des prix (compte 1431)
3 Participation et épargne salariale T
4 Provisions réglementées relatives à des crédits
ou à des titres de participation (compte 144)
5 Analogie entre les amortissements dérogatoires
R
et les provisions réglementées (compte 145)
E
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Il arrive que le législateur souhaite alléger la fiscalité pesant sur les bénéfices afin
de laisser aux entreprises suffisamment de ressources pour financer leurs investis-
sements, leurs stocks, les crédits consentis aux clients étrangers, etc. Dans ce
but, il convient simultanément :
– de réduire le bénéfice imposable et
– de s’assurer que les ressources ainsi dégagées sont affectées à l’autofinance-
ment de l’entreprise et ne sont donc pas distribuées.
Ce double objectif peut être atteint en réduisant le bénéfice par un artifice
comptable.
En s’inspirant de la technique des provisions, le législateur a imaginé d’autoriser
l’entreprise à débiter un compte de « dotations ». La charge ainsi créée sur le
papier, est soustraite du bénéfice comptable (et, par voie de conséquence, du
bénéfice fiscal et du bénéfice distribuable).
En contrepartie, on crédite un compte que l’on intitule « provision ». Cette provi-
sion ne constate ni un risque, ni une charge probable. Il s’agit en réalité d’une
ressource interne épargnée par l’entreprise. Cette ressource augmente le
montant des capitaux propres dont dispose l’entreprise.
Les provisions réglementées sont des provisions qui ne correspondent pas à l’objet
normal d’une provision. Elles sont comptabilisées en application de dispositions
légales (PCG 441/14).
mentée doivent :
365
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Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dans la plupart des cas, les dispositions légales prévoient, qu’après un certain
délai, les provisions réglementées doivent être rapportées aux bénéfices. Le
rapport au bénéfice s’effectue en :
débitant créditant
14. Provisions réglementées 787. Reprises sur provisions – Pro-
duits exceptionnels (Pt30)
La provision pour hausse des prix est destinée à faciliter le financement des
stocks en période de hausse rapide des prix. En effet, à volume constant du
stock, la hausse de prix affectant le stock, crée un besoin en fonds de roulement
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B. Calcul de la provision
Désignons par :
n – 2, n – 1, n... les dates de clôture des exercices N – 2,
N – 1 et N ;
Pn – 2, Pn – 1, Pn les prix unitaires de l’élément aux dates n
– 2, n – 1 et n ;
Qn la quantité de l’élément en stock à l’époque n ;
Dn – 1, Dn la dotation calculée pour l’élément aux époques n – 1 et n.
Dn = (Pn - 1,10 Pn - 2) × Qn - Dn - 1
P n-1 Cependant, si le résultat de ce calcul
P n-2 est négatif, la dotation Dn égale zéro.
2 cas : Pn - 2 ≥ Pn - 1
e
P
Dn = (Pn - 1,10 Pn - 1) × Qn
P n-2
Si le résultat de ce calcul est négatif,
la dotation Dn égale zéro. P n-1
© Éditions Foucher
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
E2 60 € 62 € 70 € 2 000 10 000 € 02
E4 90 € 80 € 87 € 1 200 – 04
.......................................................................................................................)
C. Comptabilisation de la provision
[ exemple
Enregistrons la dotation résultant du calcul ci-dessus :
31-12-N
Dotations aux provisions – Charges
687 6 000
exceptionnelles
© Éditions Foucher
.......................................................................................................................)
368
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[ exemple (suite)
Six ans plus tard, l’entreprise enregistre :
31-12-N+6
1431 Provisions pour hausse des prix 6 000
Reprises sur provisions - Produits
787 6 000
exceptionnels
Reprise de la provision de l’exercice N
.......................................................................................................................)
La participation des salariés aux résultats est obligatoire dans les entreprises
occupant au moins 50 salariés, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise.
Elle est facultative dans les autres entreprises.
© Éditions Foucher
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Des dispositions particulières s’appliquent aux entreprises dont les bénéfices sont imposés à l’impôt sur le
revenu.
370
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[ exemple
Une société calcule sa participation à partir des donn ées suivantes :
Résultat fiscal avec déduction de la charge à payer du forfait social = 300 000
Capitaux propres = C = 1 000 000
S= 5 000 000 et Va = 10 000 000
La charge à payer du forfait social (infra 1216 et 1217) est F = 20 % R B R = 5 F. C’est une
charge fiscalement déductible.
B = (300 000 – F) (1 – 33 1/3 %) = 200 – 0,667 F
La dotation à la réserve de participation est donc égale à :
R = 5 F = (200 000 – 0,667 F – 5 % 1 000 000) × 5 000 000 1
----------------- × - ⇒ F = 7 258
1000 000 2
R = 5 × 7 258= 36 290
.......................................................................................................................)
2
Un salaire plancher peut aussi être prévu dans l’accord de participation.
371
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Impôts sur les bénéfices
Les sommes portées à la réserve spéciale de participation sont déductibles du
résultat fiscal de l’exercice au cours duquel elles sont réparties entre les sala-
riés, c’est-à-dire au cours de l’exercice suivant celui sur le bénéfice duquel la parti-
cipation est calculée.
Impôts et cotisations sur les salaires
Les sommes attribuées aux salariés au titre de la participation sont exonérées de
l’impôt sur le revenu. Elles sont exonérées des cotisations sociales sur les salaires
dues tant par l’entreprise que par les salariés.
Par exception à cette règle générale d’exonération, la contribution sociale géné-
ralisée (CSG) et la contribution de remboursement de la dette sociale
(CRDS) sont prélevées sur la réserve de participation au moment de sa répartition
aux salariés.
Forfait social
Le forfait social est une contribution patronale de 20 % des rémunérations exoné-
rées de cotisations sociales mais assujetties à la CSG et à la CRDS (8 %). Cela con-
cerne notamment :
– les sommes versées au titre de l’intéressement (infra 1221) et de la participation ;
– les abondements de l’employeur aux plans d’épargne salariale (PEE, PEI,
PERCO) (infra 1223).
– les jetons de présence des administrateurs et des membres du conseil de sur-
veillance des sociétés anonymes.
372
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[ exemple
La société R..., après avoir déterminé son résultat fiscal de l’exercice N, calcule la partici-
pation due à ses salariés qui s’élève à 410 000 €.
L’enregistrement de la charge de participation et du forfait social s’effectue à l’inventaire :
31-12-N
(clôture)
691 Participation des salariés aux résultats 410 000
Dettes provisionnées pour participation
4284 410 000
des salariés aux résultats
Droits des salariés sur les bénéfices de
l’exercice
La charge imputée au débit du compte 691 n’est pas fiscalemet déductible. Elle ne le sera
qu’au cours de l’exercice suivant. Elle doit dont être réintégrée sur le tableau 2058-AN de la
liasse fiscale de l’exercice N. En revanche, la charge à payer du forfait social (compte 645) est
immédiatement déductible.
.......................................................................................................................)
373
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Remarquons qu’un reliquat peut rester au crédit du compte « 4246. Réserve spé-
ciale » si la totalité de la réserve n’a pu être répartie en raison du plafond pour chaque bénéficiaire.
[ exemple
L’assemblée générale de la société R... approuve le 15 mai N+1 l’affectation de
410 000 € à la réserve de participation. Sur cette somme, 400 000 € sont répartis indi-
viduellement entre les salariés et versés à un compte de financement des investissements
sous déduction de la CSG et de la CRDS. Le solde (10 000 €) n’a pas pu être réparti en
raison de la règle qui plafonne la participation de chaque salarié.
La répartition de la réserve spéciale est comptabilisée ainsi :
15-05-N+1
Dettes provisionnées pour participation des
4284 410 000
salariés aux résultats
4246 Réserve spéciale de participation 410 000
Constitution de la réserve de participation selon
délibération de l’AGO.
d°
4246 Réserve spéciale de participation 400 000
Répartition de la réserve de participation
431 Sécurité sociale
Prélèvement de la CSG et de la CRDS 32 000
400 000 × 8 %
1662 Fonds de participation
Emploi du solde dans un compte de 368 000
financement des investissements
Une charge de 400 000 € est à déduire sur le tableau 2058-AN de la liasse fiscale de l’exer-
cice N + 1.
.......................................................................................................................)
374
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Position fiscale
L’exonération fiscale de la provision pour investissement constituée avant le 17 août
2012 est définitive si l’entreprise a respecté ses obligations concernant l’acquisition
d’immobilisations et l’indisponibilité des droits des salariés. Aussi, le produit comp-
table de la reprise de la provision n’est-il pas imposable. Il doit être déduit hors comp-
tabilité sur la liasse fiscale.
[ exemple (suite)
Les droits des salariés de la société R... deviennent disponibles le 1er avril N + 6 (trois
mois après le 31-12-N + 5). Une provision pour investissement attachée à ces droits
(dotée de 50 00 € avant le 17 août 2012) est reprise à la clôture de l’exercice N + 6.
Les écritures sont les suivantes :
1-04-N+6
1662 Fonds de participation 368 000
4248 Participation des salariés (comptes
368 000
courants)
Disponibilité des droits répartis au cours de
l’exercice N+1.
d°
1424 Provision pour investissement 50 000
787 Reprises sur provisions - Produits
50 000
exceptionnels
Reprise de la dotation de l’exercice N+1
1. Cadre légal
L’intéressement des salariés est facultatif. Il bénéficie à l’ensemble des salariés
de l’entreprise. Il fait l’objet d’un accord entre l’employeur et les représentants
des salariés. Sa formule de calcul est liée aux résultats ou aux performances de
l’entreprise (qualité des produits, respect des délais, etc.).
L’intéressement attribué aux salariés peut être immédiatement disponible.
Position fiscale
L’intéressement est exonéré des impôts à la charge de l’entreprise et des cotisations
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Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Traitement comptable
[ exemple
La société Egreteaux a conclu un accord d’intéressement. Elle a réalisé au cours de l’exer-
cice N des performances telles que, aux termes de l’accord, un intéressement d’environ
500 000 € doit être attribué aux salariés.
L’entreprise enregistre ainsi la charge à payer :
31-12-N
6414 Indemnités et avantages divers 500 000
4286 Personnel - Autres charges à payer 500 000
Intéressement de l’exercice N
.......................................................................................................................)
376
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[ exemple (suite)
Le montant de l’intéressement est définitivement fixé à 500 000 € le 31 janvier N+1.
L’entreprise enregistre :
31-01-N+1
4286 Personnel - Autres charges à payer 500 000
Sécurité sociale
431 40 000
CSG-CRDS (500 000 × 8 %)
421 Personnel - Rémunérations dues 460 000
Intéressement de l’exercice N
Sécurité sociale
431 100 000
Paiement du forfait social
.......................................................................................................................)
D. Plans d’épargne
Les plans d’épargne sont facultatifs. On distingue : les plans d’épargne d’entre-
prise (PEE) et les plans d’épargne pour la retraite collectifs (PERCO). Il existe
aussi des plans d’épargne interentreprises (PEI) constitués sous la forme de PEE
ou de PERCO.
Un plan d’épargne peut être créé par une décision unilatérale de l’entreprise
(PEE) ou par un accord avec le personnel (PEE ou PERCO). Tous les salariés qui
le souhaitent doivent pouvoir participer au plan d’épargne.
Un compte individuel est ouvert à chaque salarié.
Ce compte est alimenté :
• par des versements des salariés ;
– affectation des sommes attribuées aux salariés aux titres de l’intéressement et
de la participation ;
– versements libres des salariés, soit en espèces, soit prélevés sur le salaire.
• et par une contribution additionnelle de l’entreprise dite « abondement ».
Position fiscale
Les versements aux plans sont exonérés d’impôts et de cotisations sociales. L’abon-
dement reste cependant soumis à la CSG et à la CRDS. En outre, l’abondement à
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2. Traitement comptable
1224 a. Versements des salariés
• Les versements des salariés sont versés au crédit des divisions individuelles du
compte :
42. Personnel (P20)
ou, plus précisément : 4247. Personnel – PEE ou PERCO
• En contrepartie les comptes suivants sont débités suivant le cas :
– 512. Banque pour les versements directs des salariés ;
– 421. Personnel – Rémunérations dues pour les versements prélevés sur le salaire
ou provenant de l’intéressement ;
– 4246. Réserve spéciale de participation quand le versement provient de la
participation.
[ exemple
Dans le cadre du PERCO de la société Egreteaux, le salarié Dupont décide, le 10 février
N+1, de verser une somme de 1 500 € en espèces ainsi que les 2 500 € d’intéresse-
ment qui viennent de lui être attribués.
10-02-N+1
512 Banque 1 500
421 Personnel - Rémunérations dues 2 500
4247 Personnel - Plan d’épargne pour la
4 000
retraite collectif (compte Dupont)
.......................................................................................................................)
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[ exemple (suite)
La société Egreteaux s’est engagée à verser un abondement égal à 75 % des versements
au PERCO effectués par les salariés.
Pour M. Dupont, l’abondement est égal à 75 % de 4 000 € = 3 000 €. L’enregistrement est
le suivant :
10-02-N+1
647 Autres charges sociales 3 000
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance 657,40
Fonds de réserves retraites
(3 000 - 2 300) × 8, 2 % = 57,40
Forfait social : 3 000 × 20 % = 600
431 Sécurité sociale 897,40
CSG-CRDS (3 000 × 8 % = 240 +
contributions patronales (657,40)
4247 Personnel - Plan d’épargne pour la
retraite collectif (compte Dupont) 2 760
3 000 - 240
.......................................................................................................................)
Quand le plan est affecté à l’achat de titres d’un organisme extérieur (ce qui est la
règle pour les PERCO), le compte 4247. Personnel – PEE ou PERCO est débité
par le crédit du compte Banque.
[ exemple (suite)
Le 20 février N+1, la société Egreteaux affecte le PERCO de M. Dupont à l’achat de parts
d’un FCP.
L’enregistrement de cet achat est le suivant :
20-02-N+1
4247 Personnel - Plan d’épargne pour la retraite
6 760
collectif (compte Dupont)
512 Banque 6 760
Emploi en parts de FCP (4 000 + 2 760)
.......................................................................................................................)
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les entreprises qui consentent des crédits à des clients étrangers ou à des
entreprises fondées par des membres de leur personnel peuvent constater,
s’il y a lieu, la dépréciation de leurs créances selon les règles comptables ordinaires
(supra 0531). De même, les entreprises qui souscrivent au capital des entreprises
fondées par des membres de leur personnel peuvent constater, le cas
échéant, la perte de valeur de leurs titres de participation en dotant une déprécia-
tion (supra 0519).
La législation fiscale va au-delà de ces possibilités classiques en autorisant la dota-
tion des provisions réglementées suivantes, sans que les titres ou les créances
soient nécessairement dépréciés :
– provisions pour crédits à l’étranger,
– provisions pour essaimage.
L’intention du législateur est de subventionner de manière indirecte, par des allé-
gements fiscaux, les entreprises exportatrices et les entreprises qui favorisent la
reconversion de leurs salariés.
B. Règles fiscales
– un plafond de 46 000 €.
La reprise est effectuée par tiers lors des 5e, 6e et 7e exercices suivant la dotation.
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= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Les amortissements dérogatoires sont un cas particulier de provisions réglementées.
Les provisions réglementées ne sont pas de vraies « provisions ». Ce sont des capi-
taux propres.
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C
Dettes H
financières A
P
1 Autres fonds propres
2 Emprunts obligataires I
3 Autres emprunts particuliers
T
Les dettes financières sont liées au financement de l’entreprise. On
les distingue des dettes d’exploitation et des dettes diverses, générées
par l’activité courante. Les dettes financières sont généralement rem-
boursables à long terme 1. Ce sont des capitaux permanents comme les R
capitaux propres et, concurremment avec eux, elles participent à la cou-
verture des emplois stables de l’entreprise.
Les dettes financières comprennent les emprunts (y compris les
emprunts participatifs) et les billets de trésorerie émis par l’entreprise.
E
Les modalités des emprunts obligataires ont évolué ; certaines prati-
ques (ex. les annuités constantes) ont été abandonnées alors que des
formules nouvelles (ex. les emprunts à bons de souscription) se sont lar-
gement répandues.
Par exception, certains emprunts dont le remboursement est improba-
ble ou conditionnel sont inscrits au bilan, non dans les dettes, mais à la
rubrique des « Autres fonds propres », après les capitaux propres. 13
© Éditions Foucher
1
Bien que classés dans les dettes financières, les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques
sont des dettes à court terme ; leur regroupement au bilan dans le poste « emprunts et dettes auprès des établisse-
ments de crédit » ne doit pas créer de confusion à cet égard.
383
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4
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Les fonds propres comprennent essentiellement les capitaux propres, mais aussi
les autres fonds propres. Le PCG (434-1-a) ne définit pas ces derniers ; il se
borne à en citer trois exemples (titres participatifs, avances conditionnées, droits du
concédant dans les entreprises concessionnaires).
Les caractéristiques qui peuvent être dégagées de l’analyse de ces exemples sont
les suivantes :
• il s’agit d’emprunts dont le remboursement est laissé à l’initiative de
l’emprunteur (titres participatifs) ;
• ou d’emprunts dont le remboursement est conditionné par l’aboutissement
d’un projet (avances conditionnées) ou l’expiration d’une concession (droits du
concédant).
Par extension, il semble que l’on puisse aussi classer dans les « autres fonds propres » :
• les titres subordonnés à durée indéterminée dont le remboursement est également
à l’initiative de l’emprunteur ;
• et les emprunts qui ne seront jamais remboursés car destinés à être incorporés
au capital (obligations remboursables en actions, comptes bloqués des associés).
La rubrique des autres fonds propres est placée au passif du bilan entre la
rubrique des capitaux propres et la rubrique des provisions. Son total porte le
numéro « I bis ».
Remarque : Les normes internationales ne connaissent pas la catégorie des « autres fonds pro-
pres ». Elles classent dans les dettes la plupart des passifs que le PCG classe sous cette rubrique.
B. Titres participatifs 2
384
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Position fiscale
Les revenus des titres participatifs sont soumis au même régime que ceux des obli-
gations à taux fixe.
2. Traitement comptable
a. Émission des titres participatifs 1303
Les titres émis sont inscrits au crédit du compte :
167. Emprunts et dettes assortis de clauses particulières
ou plus précisément 1671. Émissions de titres participatifs
[ exemple
La société anonyme coopérative C... émet le 1er avril N, 10 000 titres participatifs au prix
d’émission de 100 €. Ces titres sont remboursables au gré de la société au prix de 105 €
à partir du 1er avril N + 7.
Le produit de cette émission s’enregistre ainsi :
1-04-N
512 Banque 1 000 000
1671 Émissions de titres participatifs 1 000 000
10 000 × 100 €
La prime de remboursement de 5 € par titre ne figure pas dans le compte 1671 car, son
paiement étant laissé au seul gré du débiteur, elle n’a pas le caractère d’une dette certaine.
Cependant, si la société C... avait l’intention de rembourser les titres participatifs, elle devrait
provisionner le paiement de la prime.
.......................................................................................................................)
[ exemple
Les titres participatifs émis par la société C... portent intérêt calculé au taux de 9 % sur
60 % de leur montant. Cet intérêt est complété par une rémunération proportionnelle au
bénéfice qui, pour le bénéfice de l’exercice N, s’élève à 2 € par titre.
La charge de cette rémunération pourrait être ainsi comptabilisée à la clôture de l’exercice N :
31-12-N (clôture)
66116 Intérêts des emprunts et dettes assimilées 60 500
1688 Intérêts courus sur emprunts 60 500
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Ces « intérêts courus sur emprunts » doivent être classés au bilan dans les « dettes » (P17)
et non dans les « autres fonds propres » car ils représentent une dette certaine.
.......................................................................................................................)
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D. Avances conditionnées
1306 1. Définition
L’État peut verser aux entreprises une avance en vue de financer des études, des
recherches ou le développement de certaines fabrications. L’entreprise doit rem-
bourser l’avance, éventuellement avec prime, en cas de succès du projet. En cas
d’échec, l’avance reste acquise à l’entreprise.
[ exemple
L’entreprise R... a conclu avec l’État le 10 juin N, un contrat aux termes duquel l’État verse
à l’entreprise une avance sans intérêts de 500 000 € au titre de l’aide au développement
de la recherche. En cas de succès des recherches dans les trois ans, l’entreprise R...
devra rembourser 650 000 € ; elle n’aura rien à rembourser en cas d’échec.
Cette aide de l’État donnera lieu aux enregistrements suivants :
a) À la réception de l’avance
10-06-N
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.......................................................................................................................)
E. Comptes d’associés
Les comptes d’associés créditeurs enregistrent le montant des fonds laissés par les
associés à la disposition de la société. Il faut distinguer :
• les comptes courants d’associés où figurent les fonds laissés temporairement
pour une durée indéterminée ;
• les comptes courants bloqués où sont inscrits des fonds laissés pour une
durée déterminée ;
• les comptes bloqués qui enregistrent des sommes qui doivent être incorporées
au capital dans un délai de cinq ans. Seuls ces derniers peuvent être classés dans
les « autres fonds propres ».
Les sommes qui sont inscrites dans les comptes courants créditeurs peuvent pro-
venir de rémunérations ou de dividendes non encore prélevés ou d’avances
temporairement consenties par les associés afin que la société puisse faire face à
ses besoins de trésorerie.
Ces sommes sont inscrites au crédit du compte :
455. Associés – Comptes courants
Ce compte est reporté en principe au bilan dans le poste Emprunts et dettes
financières divers (P17). Cependant, dans la mesure où le compte représente
des sommes en attente de prélèvement, il serait à notre avis préférable de le
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classer dans les Autres dettes diverses (P24) ; l’analyse des dettes financières
et des dettes diverses en serait améliorée.
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4
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Les intérêts servis aux associés sont à inscrire au débit du compte 6615. Intérêts
des comptes courants et des dépôts créditeurs.
Remarques :
1. Le terme de « compte courant » utilisé par le PCG et par la pratique est incorrect. Juridique-
ment, le compte courant est une convention par laquelle les parties stipulent que les dettes et les
créances inscrites dans le compte perdront leur individualité. Les comptes d’associés s’apparen-
tent en réalité à des comptes de dépôts.
2. Il est interdit de rendre débiteurs les comptes courants des administrateurs personnes physi-
ques des SA et des gérants et associés personnes physiques des SARL.
3. Si l’associé titulaire du compte est une société appartenant au même groupe, le compte cou-
rant est inscrit dans le compte « 451. Groupe ».
Position fiscale
Impôts sur les bénéfices
Les intérêts versés aux associés sont en principe déductibles du résultat fiscal de la
société sous les conditions indiquées ci-après :
1° Le capital doit être entièrement libéré.
2° Le taux maximal des intérêts déductibles est fixé à la moyenne des taux effectifs
pratiqués par les établissements de crédit pour les prêts aux entreprises à taux varia-
bles, d’une durée supérieure à deux ans (TMP) ou, s’il est supérieur, au taux que la
société pourrait obtenir auprès des établissements financiers.
Cependant, les sociétés soumises à l’IS dont les charges financières nettes sont
supérieures à 3 millions d’euros, doivent réintégrer au bénéfice imposable 25 % de
leurs charges financières nettes.
Impôt sur le revenu et prélèvement obligatoire
Les bénéficiaires d’intérêts sont imposés à l’impôt sur le revenu pour les intérêts
qu’ils perçoivent.
Un prélèvement fiscal obligatoire de 24 % est retenu sur ces intérêts. Ce taux est
porté à 39,5 % par les prélèvements sociaux. Le prélèvement fiscal obligatoire cons-
titue un acompte à valoir sur le paiement de l’impôt sur le revenu.
[ exemple
Une SARL est constituée entre trois associés au capital de 60 000 € divisé en 300 parts
sociales (X... gérant 50 parts, Y... 200 parts, Z... 50 parts). Au cours de l’exercice N, les
associés ont laissé à la disposition de la SARL les sommes suivantes rémunérées au taux
de 15 % :
– X... 40 000 € du 1-01 au 30-06-N et 80 000 € du 1-07 au 31-12-N,
– Y... 20 000 € du 1-01 au 31-12-N,
– Z... 10 000 € du 1-01 au 31-12-N.
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Le TMP pour l’année N est de 7 %. La charge financière nette de la SARL est inférieure à
3 millions d’euros.
a) Les calculs
• Intérêts versés
X... (40 000 × 15 % × 6/12 + 80 000 × 15 % × 6/12).........................9 000
Y... (20 000 × 15 %) ......................................................................................................3 000
Z... (10 000 × 15 %) ................................................................................................. 1 500
13 500
• Intérêts déductibles
13 500 × 7 % / 15 %
b) Écritures
31-12-N
6615 Intérêts des comptes courants et dépôts 13 500
créditeurs
455.1 Associé X… - Compte courant 9 000
455.2 Associé Y… - Compte courant 3 000
455.3 Associé Z… - Compte courant 1 500
Versement des intérêts
d°
455.1 Associé X… - Compte courant 3 555
9 000 × 39,5 %
455.2 Associé Y… - Compte courant 1 185
3 000 × 39,5 %
455.3 Associé Z… - Compte courant 593
1 500 × 39,5 %
442 État - Impôts et taxes recouvrables sur 5 333
des tiers
Imputation des prélèvements
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Les comptes courants bloqués sont soumis aux mêmes règles fiscales que les comp-
tes courants ordinaires (voir ci-dessus).
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Leur régime fiscal est identique à celui des comptes courants d’associés (supra 1308).
concédant.
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[ exemple
La commune de C... a accordé la concession de la distribution de l’eau à la Société com-
merciale des eaux (SCE). La commune apporte gratuitement le 1-01-N un château d’eau à
la SCE, d’une valeur de 30 000 k€, amortissable linéairement en 30 ans. À l’expiration de
la concession prévue pour le 31-12-N + 9, le château d’eau sera restitué gratuitement à
la commune par la SCE.
Pendant la concession, les écritures de la SCE seront les suivantes :
• Entrée de l’immobilisation dans la concession
1-01-N
220 Immobilisations mises en concession 30 000
229 Droits du concédant 30 000
Apport gratuit de la commune
• À la fin de la concession
L’immobilisation est transférée au concédant ce qui éteint le solde de ses droits.
31-12-N+9
229 Droits du concédant 20 000
30 000 - (1 000 × 10)
282 Amortissements des immobilisations mises en 10 000
concession
1 000 × 10
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4
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[ exemple (suite)
La SCE a fait construire des canalisations pour un coût de 50 000 k€ HT au cours de
l’année N – 1. Ces canalisations sont mises en service dans la concession le 1-01-N et
elles sont amortissables en 25 ans. Elles seront dévolues gratuitement à la commune de
C... le 31-12-N + 9, à la fin de la concession.
Pendant la durée de la concession, les écritures de la SCE seront les suivantes :
• Entrée de l’immobilisation dans la concession
1-01-N
220 Immobilisations mises en concession 50 000
23 Immobilisations en cours 50 000
Mise en service de l’immobilisation
• À la fin de la concession
L’immobilisation est transférée au concédant ce qui éteint ses droits. Observons que le solde
du compte 229 est égal à la valeur comptable nette de l’immobilisation.
31-12-N+9
229 Droits du concédant 30 000
(5 000 × 10) – (2 000 × 10)
282 Amortissements des immobilisations mises en 20 000
concession
2 000 × 10
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2 u Emprunts obligataires
A. Caractéristiques et réglementation
1. Définition 1316
Les obligations sont des titres négociables qui, dans une même émission, confè-
rent les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale. Seules les
sociétés par actions ayant deux années d’existence et dont le capital est entière-
ment versé, peuvent émettre des obligations.
Remarque : les SARL d’une certaine taille, ayant 3 ans d’existence peuvent émettre des obliga-
tions, uniquement nominatives, et sans pouvoir les offrir au public.
La valeur nominale est appelée aussi « le pair ». Le prix d’émission des obligations
et/ou le prix de remboursement sont souvent différents de la valeur nominale.
3. Prime de remboursement
a. Obligations émises à un prix différent du pair 1318
La différence entre le prix d’émission et la valeur nominale est appelée prime
d’émission de l’obligation 3. Cette différence peut être positive si les obligations
sont émises à un prix supérieur au pair et négative dans le cas contraire.
[ exemple
exemple 1 : Si une obligation de 1 000 € est émise à 996 € et remboursable à 1 006 €,
la prime d’émission négative est égale à 4 € et la prime de remboursement est théorique-
ment de 6 € mais les comptables parlent d’une prime de remboursement de 10 €.
exemple 2 : Si une obligation de 1 000 € est émise à 1 002 € et remboursable à 1 006 €,
la prime d’émission positive est égale à 2 € et la prime de remboursement est égale à 6 €.
La terminologie comptable est ici en accord avec la définition juridique des primes.
.......................................................................................................................)
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3
À ne pas confondre avec la prime d’émission des actions (supra 1014).
393
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1319 4. Intérêts
Le taux d’intérêt peut être fixe pour toute la durée de l’emprunt ou, au contraire,
variable avec, éventuellement, la garantie d’un intérêt minimal.
Les taux variables sont définis par référence aux taux observés :
– sur le marché financier (taux moyen des emprunts obligataires garantis par
l’État (TMO), taux moyen des emprunts d’État à long terme (TME), taux d’une
obligation du Trésor à 10 ans (TEC 10), etc.) ;
– ou sur le marché monétaire (taux de l’argent au jour le jour (EONIA - Euro Over
Night Index Average), taux moyen mensuel du marché monétaire (T4M), taux
interbancaire en euros d’une semaine à un an (EURIBOR - Euro Inter Bank
Offered Rate), etc.
Il existe aussi, sur le marché international, des obligations à coupon unique dont
l’intérêt est versé en une seule fois lors du remboursement des obligations (elles
sont très rares en France) et des obligations à coupon zéro qui ne comportent
aucun intérêt mais dont la prime de remboursement est en revanche très
importante.
Remarque : Autrefois, les obligations étaient numérotées, ce qui permettait un tirage au sort indi-
viduel des titres à rembourser. Un tableau d’amortissement précisait le nombre de titres qui
serait tiré et remboursé chaque année. Il était ainsi possible d’amortir ces obligations par annuités
constantes ce qui impliquait que le nombre d’obligations à rembourser soit en progression chaque
année. Ce procédé est incompatible avec la dématérialisation des titres et leur inscription obliga-
toire en compte. Il n’a été maintenu, à titre transitoire, que pour les obligations émises avant le 3
novembre 1984.
B. Traitement comptable
394
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• Frais d’émission. Les frais de publicité et les commissions accordées aux 1322
banques qui placent l’emprunt dans le public sont des charges d’exploitation enre-
gistrées au débit du compte :
627. Services bancaires et assimilés (Ch14)
ou plus précisément
6272. Commissions et frais sur émission d’emprunts
[ exemple 1
La société anonyme O... émet le 10 octobre N, 8 000 obligations de 1 000 € avec jouis-
sance du 1er octobre. Le prix d’émission est fixé à 996 €. Les obligations sont
amortissables au prix de 1 006 € en huit séries de 1 000 obligations chacune, du
1er octobre N + 1 au 1er octobre N + 8. Il sera versé à chaque obligation un coupon annuel
de 90 € aux mêmes échéances. Les frais d’émission payés aux banques s’élèvent à
100 000 € HT.
L’émission de l’emprunt est ainsi enregistrée :
10-10-N
512 Banque 7 968 000
Prix d’émission (996 € × 8 000)
169 Primes de remboursement d’obligations 80 000
10 € × 8 000
163 Autres emprunts obligataires 8 048 000
Prix de remboursement (1 006 € × 8 000)
d°
627 Services bancaires et assimilés 100 000
44566 État - TVA déductible sur ABS 20 000
512 Banque 120 000
Frais d’émission de l’emprunt
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
Remarque : Lorsqu’elles émettent des obligations avec une prime d’émission positive, les sociétés
ont coutume d’imputer les frais d’émission sur cette prime d’émission.
395
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[ exemple 2
Une société émet 5 000 obligations de 2 000 €. Le prix d’émission est fixé à 2 010 € et
le prix de remboursement à 2 030 €. Les commissions prélevées par les banques s’élè-
vent à 60 000 € HT.
Bien que le PCG n’ait pas prévu de compte pour les primes d’émission d’emprunts, cette opé-
ration pourrait être enregistrée ainsi :
Après ces écritures, le compte « 627. Services bancaires » reste débiteur des 10 000 € qui
n’ont pas pu être imputés sur la prime d’émission.
.......................................................................................................................)
2. Écritures d’inventaire
1323 a. Intérêts courus
La charge d’intérêts à payer est enregistrée de la même manière que pour toute
autre forme d’emprunt.
[ exemple 2
La société O... enregistre ainsi les intérêts courus du 1er octobre au 31 décembre N :
31-12-N (clôture)
661 Charges d’intérêts 180 000
Intérêts courus sur autres emprunts
16883 180 000
obligataires
90 € × 3/12 × 8 000
© Éditions Foucher
396
12116_LIVRE.book Page 397 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple 1 (suite)
La société O... a décidé d’amortir les frais d’émission linéairement sur la durée de
l’emprunt (huit ans).
Elle passe les écritures suivantes à la fin de l’exercice N :
31-12-N (clôture)
4816 Frais d’émission des emprunts 100 000
791 Transferts de charges d’exploitation 100 000
d°
681 Dotations aux amortissements - Charges 12 500
d’exploitation
4816 Frais d’émission des emprunts 12 500
1re annuité d’amortissement (100 000 × 1/8)
.......................................................................................................................)
397
12116_LIVRE.book Page 398 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
Les frais d’émission d’emprunt sont, en principe, déductibles du résultat de l’exer-
cice au cours duquel l’emprunt a été émis. Dans ce cas, les charges ne doivent pas
être virées dans un compte d’actif.
Cependant, sur option (*) valable pour deux ans, l’entreprise peut étaler la déduc-
tion sur la durée de l’emprunt :
– soit linéairement (sans réduction la première année) ;
– soit au prorata des intérêts courus.
L’option s’applique à tous les emprunts émis pendant la période de deux ans.
* Le transfert des frais au compte 4816 vaut option.
[ exemple 1
La société O... a choisi de répartir les primes de remboursement au prorata des intérêts
courus.
1° Tableau d’amortissement (*) de l’emprunt
Nombre
Intérêts Amortissement Annuité
Échéance d’obligations
(2) = 90 € × (1) (3) = 1 006 € × 1 000 (4) = (2) + (3)
vivantes (1)
etc .............................................................................................................................................................................................................
(*) S’agissant d’un emprunt, le mot « amortissement » est synonyme de « remboursement ». L’amortissement d’un emprunt
ramène progressivement la dette à zéro tout comme l’amortissement d’un actif ramène progressivement sa valeur nette
comptable à zéro.
2° Calcul des intérêts courus
– exercice N (720 000 × 3/12)................................................................................................180 000
– exercice N + 1 (720 000 × 9/12 + 630 000 × 3/12) .........................................697 500
– etc.
3° Calcul des annuités d’amortissement des primes de remboursement
– exercice N (80 000 × 180 000/3 240 000) .....................................................................4 444
– exercice N + 1 (80 000 × 697 500/3 240 000) .........................................................17 222
© Éditions Foucher
– etc.
398
12116_LIVRE.book Page 399 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Pour la plupart des emprunts, les dotations aux amortissements des primes de rem-
boursement sont déductibles, quelle que soit la méthode comptable choisie (intérêts
courus ou fractions égales).
Par exception, pour les emprunts émis à partir de 1993 et dont le primes de rem-
boursement sont supérieures à 10 % du prix d’émission (cas des emprunts à cou-
pon zéro), les annuités d’amortissement des primes de remboursement fiscalement
déductibles doivent être calculées au prorata des intérêts courus.
Le taux d’intérêt est le taux actuariel c’est-à-dire le taux d’actualisation qui réalise
l’équivalence des sommes reçues et des sommes versées par l’emprunteur.
Exemple. Considérons un emprunt de 10 000 obligations à coupon zéro, émises le
1er janvier N, au prix de 100 €. Ces obligations sont remboursables le 31 décembre
N+5 au prix de 154,33 €, soit avec une prime de 54,33 € qui tient lieu d’intérêts.
Le taux actuariel est la racine de l’équation 100 (1 + i)6 = 154,33, soit i = 7,5 %.
Le PCG n’a pas prévu de compte de tiers spécifique pour les obligataires qui sont
bénéficiaires des paiements. On utilisera une division du compte 467. Autres
comptes créditeurs. (P24)
Position fiscale
© Éditions Foucher
Si elles excèdent 3 millions d’euros, les charges financières nettes ne sont déducti-
bles du résultat fiscal de la société qu’à raison de 75 % de leur montant.
Les intérêts versés sont soumis au prélèvement fiscal obligatoire de 24 % et aux pré-
lèvements sociaux (supra 1309).
399
12116_LIVRE.book Page 400 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2
Le 1er octobre N + 1, la société O... met en paiement les intérêts de la première année et
le remboursement de la première série d’obligations.
Les écritures sont les suivantes :
1-10-N+1
6611 Intérêts des emprunts et dettes 720 000
d°
163 Autres emprunts obligataires 1 006 000
467 Autres comptes créditeurs 1 006 000
Amortissement de la 1re série
.......................................................................................................................)
Remarque : Selon la norme internationale IAS 39, les passifs financiers sont évalués initiale-
ment à la juste valeur, compte tenu des coûts de transaction (§ 43). La juste valeur d’un passif
financier lors de sa comptabilisation initiale, est le prix de la transaction, c’est-à-dire la juste valeur
de la contrepartie reçue (§ AG64).
Exemple :
L’emprunt émis par la société O… a une valeur initiale de :
Prix d’émission reçu.................................................................................... 7 968 000
moins Coûts de transaction (frais d’émission versés) .......................(100 000)
Total ................................................................................................................. 7 868 000
C’est cette valeur de 7 868 000 € qui doit être comptabilisée au passif.
Après la comptabilisation initiale, une entité doit évaluer les passifs financiers au coût initial dimi-
nué des amortissements, en utilisant la méthode du taux d’intérêt actuariel à l’émission (§ 47). Le
taux actuariel est celui qui réalise l’équivalence de toutes les recettes et de toutes les dépenses
liées à l’emprunt, y compris les commissions, les coûts de transaction et les primes (§ 9).
Exemple :
Le taux qui réalise l’équivalence des sommes nettes reçues initialement et des annuités ver-
sées par la société O… est la racine de l’équation : 7 868 000 = 1 726 000 (1 + i) –1 + 1 636
000 (1 + i) –2 + ….+ 1 096 000 (1 + i) –8 → i = 9,61 %
(voir tableau d’amortissement de l’emprunt, supra 1325).
Le tableau d’amortissement de l’emprunt par la méthode du taux actuariel est donc le suivant :
© Éditions Foucher
Échéance Dette initiale Annuité versée dont intérêts dont Dette finale
(1) (tableau supra 1325) (3) = (1) × 9,61 % amortissement (5) = (1) – (4)
(2) (4) = (2) – (3)
N+1 7 868 000 1 726 000 756 162 969 838 6 898 162
400
12116_LIVRE.book Page 401 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
N+2 6 898 162 1 636 000 662 955 973 045 5 925 117
etc.....................................................................................................................................................................................................................
Les intérêts et les amortissements seront comptabilisés à l’échéance du 1-10-N+1, comme suit :
Remarquons que la méthode prescrite par la norme internationale, regroupe en une même
masse, la dette d’emprunt, la prime de remboursement et les frais d’émission ainsi que leurs
amortissements respectifs. Cette solution est conforme à la réalité économique. Indépendam-
ment de l’apparence juridique, la somme réellement empruntée est la somme nette initialement
reçue par l’emprunteur. Par la suite, tous les paiements au prêteur en supplément du strict amor-
tissement (remboursement) de l’emprunt initial, sont considérés comme des charges d’intérêts.
401
12116_LIVRE.book Page 402 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 3
Une société avait émis 50 000 obligations de 200 € au prix de 195 €. Ces obligations
sont remboursables au pair en une seule fois. Elles portent intérêt au taux de 15 %.
Depuis l’émission, seules 20 000 primes ont été amorties.
La société ayant la possibilité d’émettre un nouvel emprunt au taux de 8 %, elle décide de
racheter les obligations 15 %. Le rachat de 30 000 titres est effectué au cours de l’année
N pour une somme globale de 7 500 000 € (y compris la fraction d’intérêts courue). Les
frais s’élèvent à 10 000 €.
Le rachat et l’annulation des titres sont ainsi enregistrés :
Courant N
Obligations émises par la société et rachetées par
505 7 500 000
elle
6271 Frais sur titres (achat, vente, garde) 10 000
512 Banque 7 510 000
Rachat de titres
d°
Autres emprunts obligataires
163 6 000 000
200 € × 30 000
Malis provenant du rachat par l’entreprise
6783 1 500 000
d’obligations émises par elle-même
Obligations émises par la société et
505 7 500 000
rachetées par elle
Annulation des titres rachetés
31-12-N (clôture)
Dotations aux amortissements - Charges
686 50 000
financières
Primes de remboursement des
169 50 000
obligations
(5 € × 10 000) Pour porter à 30 000 le nombre
de primes amorties
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
Remarque : Autrefois, en cas de baisse des taux du marché, il arrivait que des sociétés contrai-
gnent leurs obligataires à opter entre le remboursement anticipé de leurs obligations ou l’échange
avec des obligations nouvelles dont le taux d’intérêt était inférieur à celui des obligations d’origine.
402
12116_LIVRE.book Page 403 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C’est ce qu’on appelait la « conversion d’un emprunt obligataire en un autre emprunt ». Dans la
pratique actuelle, les contrats protègent les obligataires contre le risque de conversion forcée en
interdisant le remboursement anticipé autrement que par rachat des obligations.
Rappelons que les sociétés par actions peuvent émettre des « valeurs mobilières
donnant accès au capital » (supra 1023). Elles peuvent aussi émettre des « valeurs
mobilières donnant droit à l’attribution de titres de créances » (comme les obliga-
tions) (c. com. art. L 228-91). Les modalités de ces titres sont fixées par leur
contrat d’émission. La pratique distingue notamment :
– les obligations convertibles en actions,
– les obligations remboursables en actions,
– les bons de souscription d’actions,
– les bons de souscription d’obligations,
– les titres (actions ou obligations) assortis de bons de souscription.
403
12116_LIVRE.book Page 404 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La prime de remboursement n’est pas comptabilisée car l’on présume que les por-
teurs opteront pour la conversion et qu’il n’y aura pas à les rembourser. Par
prudence, la société devrait constituer une provision pour risque de rembourse-
ment de la prime.
2. Enregistrement de l’emprunt au prix de remboursement (solution préconisée par
l’AMF et admise par la CNCC (1995)). La prime est comptabilisée et amortie
normalement.
La conversion entraîne une augmentation de capital avec, s’il y a lieu une prime
d’émission des actions inscrite au crédit du compte 1044. Primes de conversion
d’obligations en actions (P2).
[ exemple 4
La société C... émet au pair, le 2 janvier N, 1 000 obligations de 2 000 € convertibles en
actions à tout moment à partir du 1er janvier N + 4. Le taux de conversion est d’une obli-
gation contre trois actions de nominal 500 €. Les obligations qui n’auraient pas été
présentées à la conversion seront remboursées le 2 janvier N + 5 au prix de 2 015 €.
Au cours de l’année N + 4, les actions de la société C... ont été cotées entre 600 € et
750 € suivant les jours et 400 obligations ont été présentées à la conversion. Le
2 janvier N + 5, les 600 obligations restantes ont été remboursées par la société C.
Emprunt enregistré au prix d’émission Emprunt enregistré au prix
de remboursement
• Écritures au cours de l’année d’émission
2-01-N 2-01-N
512 Banque 2 000 000 512 Banque 2 000 000
169 Primes de 15 000
remboursement
161 Obligations conver- 2 000 000 161 Obligations 2 015 000
tibles convertibles
Émission de 1 000 Émission de 1 000 obliga-
obligations au prix tions au prix de
de 2 000 € 2 000 €, remboursables
avec une prime de 15 €
31-12-N 31-12-N
686 Dotations aux provisions - 15 000 686 Dotations aux 3 000
Charges financières amortissements -
Charges financières
158 Autres provisions pour 15 000 169 Primes de 3 000
charges remboursement
Provision pour charge de Amortissement de 1 000
remboursement de 1 000 primes de 15 €, en 5
primes de 15 € fractions égales
© Éditions Foucher
404
12116_LIVRE.book Page 405 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
N+4 N+4
161 Obligations 800 000 161 Obligations 806 000
convertibles convertibles
Conversion de 400 Conversion de 400
obligations de obligations de
2 000 € 2 015 €
101 Capital social 600 000 101 Capital social 600 000
Création de 1 200 Création de 1 200
actions de 500 € actions de 500 €
1044 Prime de 200 000 169 Primes de 1 200
conversion des remboursement
obligations en Fraction de primes
actions restant à amortir (15 €
× 400 × 1/5
1044 Prime de 204 800
conversion des
obligations en
actions
31-12-N+4 31-12-N+4
158 Autres provisions pour 6 000 686 Dotations aux 1 800
charges amortissements -
Charges financières
78 Reprises sur 6 000 169 Primes de 1 800
provisions remboursement
financières
Reprise de la provision Amortissement de 600
pour 400 primes de 15 € primes de 15 €, en
5 fractions égales
2-01-N+5 2-01-N+5
161 Obligations 1 200 000 161 Obligations convertibles 1 209 000
convertibles Remboursement de 600
Remboursement de 600 obligations de 2 015 €
obligations de 2 000 €
668 Autres charges 9 000 512 Banque 1 209 000
financières
Remboursement de 600
primes de
15 €
512 Banque 1 209 000
31-12-N+4
158 Autres provisions pour 9 000
charges
78 Reprises sur 9 000
provisions
financières
© Éditions Foucher
Reprise de la provision
pour 600 primes de 15 €
.......................................................................................................................)
405
12116_LIVRE.book Page 406 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Position fiscale
L’amortissement des primes de remboursement des obligations convertibles n’est
pas déductible. Seules les primes effectivement remboursées pourront être dédui-
tes. Cette position est en accord avec la comptabilisation de l’emprunt au prix
d’émission.
406
12116_LIVRE.book Page 407 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une société émet le 5 juin N, 1 000 OBSA de 2 000 €. Chaque obligation comporte un
bon donnant le droit de souscrire deux actions de 500 € au prix d’émission de 900 € par
action. Ce droit pourra être exercé du 5 mai au 5 septembre N + 5. En fait, pendant cette
période, 800 BSA seulement auront été exercés.
• Émission des OBSA
5-06-N
512 Banque 2 000 000
163 Autres emprunts obligataires 2 000 000
2 000 € × 1 000
• Augmentation de capital
Les porteurs de BSA souscrivent 800 × 2 = 1 600 actions.
5-05 au 5-09-N+5
512 Banque 1 440 000
4563 Associés - Versements reçus sur 1 440 000
augmentations de capital
900 € × 1 600
5-09-N+5
4563 Associés - Versements reçus sur 1 440 000
augmentations de capital
101 Capital social 800 000
500 × 1 600
1041 Primes d’émission 640 000
Après que les bons ont été exercés, le produit constaté d’avance est rapporté au
résultat.
407
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4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une société émet le 12 octobre N, 1 000 BSO autonomes au prix de 150 €. Chaque bon
donne le droit de souscrire le 1er octobre N + 2 une obligation de 1 000 €, 10 %, émise
au pair et remboursable au pair le 1er octobre N + 12.
En octobre N + 2, le taux du marché est 9,60 % et 800 BSO seulement ont été utilisés.
• Émission des BSO
12-10-N
512 Banque 150 000
487 Produits constatés d’avance 150 000
150 € × 1 000
1-10-
N+3,N+4,..,N+12
487 Produits constatés d’avance 12 000
768 Autres produits financiers 12 000
BSO étalés sur la durée de l’emprunt
(150 € × 800 × 1/10)
Les « autres produits financiers » compensent, dans le résultat de la société émettrice, le sur-
croît de charges financières résultant de l’émission d’un emprunt à un taux supérieur à celui
du marché.
.......................................................................................................................)
408
12116_LIVRE.book Page 409 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Une société émet le 1er mars N, 1 000 OBSO 8 % de 2 000 € au prix de 1 980 €. Le
coupon annuel est de 160 € et les obligations sont remboursables au pair le 1er mars
N + 10. Le taux actuariel brut des obligations ordinaires présentant le même risque et
émises à la même époque, est voisin de 10 %.
Chaque obligation comporte un bon donnant le droit de souscrire au pair une obligation de
2 000 € 12 %, remboursable au pair le 1er mars N + 10. Ce droit pourra être exercé du
1er au 28 février N + 3. Le 2 mars N, au lendemain de leur émission, les BSO sont cotés
220 €
• Calcul théorique du prix d’émission des bons de souscription
Le prix d’émission des obligations, bons détachés, est égal à la valeur actuarielle d’une obli-
gation, estimée au taux de 10 % :
– 10
1 – 1, 10 – 10
160 ----------------- + 2000 〈 1, 10〉 = 1754 €
0, 10
Le prix d’émission des bons est donc évalué à 1 980 – 1 754 = 226 €.
• Calcul pratique du prix d’émission des obligations
Prix d’émission des obligations, bons attachés ......................................... 1 980
Premier cours du bon de souscription .......................................................... 220
Prix d’émission des obligations, bons détachés ............................... 1 760
• Écritures d’émission des OBSO (d’après le calcul pratique)
L’exercice des bons de souscription et le rapport aux résultats des produits constatés
d’avance seront enregistrés de la même façon que dans le cas des BSO autonomes.
.......................................................................................................................)
Position fiscale
Les sommes reçues lors de l’émission de bons de souscription d’obligations sont
imposables lors de l’exercice des bons ou de leur péremption. Il y a donc con-
cordance entre la règle fiscale et la règle comptable, pour les BSO et les OBSO.
Les sommes reçues lors de l’émission des BSA autonomes sont comptabilisées
comme des apports, dans les primes d’émission, et non comme des produits (supra
1024). Elles doivent donc être réintégrées au résultat fiscal lors de l’exercice ou lors
de la péremption des BSA autonomes. Par contre, il n’y a pas de « somme reçue »
qui soit comptabilisée distinctement pour les bons lors de l’émission d’ABSA ou
d’OBSA ; il n’y a donc pas d’imposition des ABSA et des OBSA.
Remarque : La norme internationale IAS 32 définit les « instruments financiers composés » qui,
comme les obligations convertibles en actions, les ORA ou les OBSA, comprennent une compo-
sante de dette et une composante de capitaux propres (§ 15 et 28). Ces composantes doivent
être classées séparément au passif du bilan, respectivement dans les dettes et dans les capitaux
propres.
On évalue d’abord la composante « dette » à la valeur des flux futurs, actualisée au taux du mar-
© Éditions Foucher
ché. La composante « capitaux propres » est évaluée par différence entre la valeur totale et la
valeur de la composante « dette » (§ 32). Cette méthode rappelle la méthode d’évaluation des
OBSO, exposée ci-dessus.
409
12116_LIVRE.book Page 410 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Emplois Ressources
........................................................................................................ .........................................................................................................
Augmentation du fonds de roulement net global Diminution du fonds de roulement net global
410
12116_LIVRE.book Page 411 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
A. Emprunts participatifs
1. Caractéristiques 1342
Les emprunts participatifs sont contractés par les entreprises industrielles et com-
merciales, auprès de l’État, de banques, de sociétés d’assurances ou d’autres
sociétés commerciales (c. mon. et fin., art. L 313-13). Ils représentent une dette
qui devra être remboursée à une échéance déterminée ; aussi ne répondent-ils pas
à la définition des capitaux propres 4.
Les intérêts comprennent une partie fixe et une partie variable. La partie
variable est calculée en fonction du bénéfice ou sur toute autre base.
Position fiscale
Les intérêts des emprunts participatifs sont déductibles dans les mêmes conditions
que ceux des autres emprunts.
2. Traitement comptable
© Éditions Foucher
411
12116_LIVRE.book Page 412 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Les capitaux permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1344 b. Intérêts
Les intérêts sont une charge financière (compte 6611. Intérêts des emprunts et
dettes) et la charge à payer en fin d’exercice doit être comptabilisée (compte
16887. Intérêts courus sur emprunts et dettes assortis de conditions par-
ticulières (P17)).
Ceci concerne aussi bien la partie variable que la partie fixe des intérêts. Pour les
problèmes du calcul de la partie variable en fonction du bénéfice, voir supra 1150.
B. Billets de trésorerie
1345 1. Caractéristiques
Les billets de trésorerie sont des titres de créance négociables, représentatifs
d’une créance sur l’entreprise qui les émet et ils présentent les caractéristiques
suivantes (c. mon. et fin. art. L 213-1 à 213-4) :
– ils sont dématérialisés (inscrits en comptes tenus par un intermédiaire
financier),
– ils ont un montant unitaire au moins égal à 150 000 €,
– ils sont créés pour une durée au plus égale à un an (en pratique de 1 à 3 mois),
– ils sont négociables sur un marché réglementé.
Les entreprises émettrices sont des établissements de crédit ou des sociétés par
actions dont le capital libéré est au moins égal à 225 000 €. Les billets de tréso-
rerie sont généralement souscrits par d’autres entreprises disposant d’excédents
de trésorerie temporaires.
Ces titres permettent ainsi aux entreprises d'emprunter directement à court
terme auprès d'autres entreprises sans passer par l’intermédiaire des banques, en
obtenant des conditions très proches du marché monétaire.
Les billets de trésorerie peuvent figurer au passif du bilan dans le poste Emprunts
et dettes financières divers (P17). Comme ce sont des dettes à moins d’un an,
leur montant pourrait être indiqué dans un renvoi au pied du bilan comme il est de
règle pour les « concours bancaires courants ».
412
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Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
413
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C
Sociétés civiles H
A
P
1 Contexte juridique I
2 Obligations comptables
T
Les sociétés civiles échappent, sauf exceptions, aux obligations comp-
tables applicables aux commerçants.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et les personnes mora-
les importantes exerçant une activité économique, sont cependant soumi-
R
ses à des obligations comptables spécifiques.
Par ailleurs, même en l’absence d’obligation légale, le défaut de compta-
bilité aurait de graves inconvénients. E
14
© Éditions Foucher
415
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Contexte juridique
1401 A. Définition des sociétés civiles
Les sociétés civiles sont les sociétés qui ne sont pas commerciales, ni par leur
objet, ni par leur forme. Elles sont régies par les articles 1832 et suiv. du code
civil : « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par
un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de
partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. » (c. civ. art.
1832). Par « industrie », il faut entendre ici la mise à disposition de la société par un
associé, de ses connaissances techniques, de son travail ou de ses services.
volume et d’une durée que fixera la société de gestion. Son capital va pro-
gresser par à-coups et, entre deux augmentations de capital ou lorsque le
plafond sera atteint, le capital demeurera fixe. Ainsi, si un associé veut se
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12116_LIVRE.book Page 417 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
retirer, il faudra trouver un acheteur qui reprenne ses parts afin que le capital
ne change pas.
– SCPI à capital variable : à tout moment, la SCPI peut émettre des parts nou-
velles ou racheter des parts pour permettre à un associé de sortir. Quand un
associé se retire, la SCPI rachète ses parts et elle émet de nouvelles parts pour
les personnes qui, dans le même temps, souscrivent.
Les SCPI n’assurent pas directement la gestion de leurs actifs immobiliers. Elles
font appel à une société de gestion moyennant le versement de rémunérations
(dites « commissions ») statutaires ou contractuelles.
Position fiscale
Les SCP, SCM, SCI et SCPI sont fiscalement transparentes. À ce titre :
– Elles n'entrent pas dans le champ d'application de l'impôt sur les sociétés,
– Chaque associé déclare à titre personnel les revenus qu'il a perçus soit au titre de
l'impôt sur le revenu s'il s'agit d'une personne physique, soit au titre de l'impôt sur
les sociétés s'il s'agit d'une personne morale.
Chaque année, la société de gestion communique aux associés les montants à décla-
rer ainsi que les informations nécessaires pour remplir leur déclaration de revenus.
Les sociétés civiles ne sont pas régies par le code de commerce. Sauf dispositions
particulières, elles ne sont donc pas « soumises à l’obligation légale d’établir
des comptes annuels » (bilan, compte de résultat et annexe). Par voie de consé-
quence, elles échappent à l’obligation d’adopter le PCG.
Cette exemption comporte deux exceptions majeures :
– les SCPI doivent appliquer un PCG adapté (c. mon. et fin. art. L 214-78) ;
– les sociétés civiles (et plus généralement, les personnes morales non commer-
çantes) exerçant une activité économique et dépassant certains seuils, doivent
établir des comptes annuels conformes au PCG (c. com., art. L 612-1).
Par ailleurs, des considérations pratiques liées aux relations entre associés, aux
relations avec les tiers (notamment les banques) et aux obligations fiscales,
rendent souhaitable et même nécessaire, la tenue d’une comptabilité régulière.
Le plan comptable applicable aux SCPI (CNC, avis 98-06, et CRC 99-06) pré-
sente certaines différences par rapport au PCG.
La SCPI peut imputer sur la prime d’émission les dépenses suivantes si les statuts
le prévoient :
– Frais de constitution et frais d’augmentation de capital,
– Frais de recherche d’immeubles réglés directement par la SCPI,
417
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
La SCPI Patrimoine-Pierre a émis 10 000 parts de 1 000 € au prix de 1 800 €. Les sous-
criptions ont été recueillies par la société de gestion entre le 1er avril et le 31 mai N. La
SCPI verse à la société de gestion une commission de souscription de 4 % HT des
sommes recueillies. Par ailleurs, la SCPI verse directement 500 000 € HT de frais d’aug-
mentation de capital, inscrits en frais d’établissement.
Le 15 juin N, la SCPI Patrimoine-Pierre achète un immeuble locatif au prix de 4 000 000 €
(dont terrain 1 000 000 €) plus 20 000 € de droits d’enregistrement et 10 000 € HT
d’honoraires de notaire.
• 1e hypothèse
La SCPI décide d’imputer les commissions de souscription, les frais d’acquisition de
l’immeuble et les frais d’établissement, sur la prime d’émission.
• 2e hypothèse
La SCPI décide d’étaler les commissions de souscription, les frais d’acquisition de
l’immeuble et les frais d’établissement, par le compte de résultat sur la durée maximale
autorisée (cinq ans pour les commissions et les charges et deux ans pour les frais
d’établissement).
• Augmentation de capital
1-04 au 31-05-N
401 Gérance de la SCPI 18 000 000
1015 Capital en cours de souscription 10 000 000
1042 Primes d’émission sur capital en cours 8 000 000
de souscription
Recueil des souscriptions
31-05-N
1015 Capital en cours de souscription 10 000 000
1042 Primes d’émission sur capital en cours de 8 000 000
souscription
10142 Capital souscrit , appelé 10 000 000
1041 Primes d’émission sur capital souscrit 8 000 000
Clôture des souscriptions
31-05-N
657 Commission de souscription 720 000
44566 État - TVA déductible (720 000 × 20 %) 144 000
512 Banque 17 136 000
© Éditions Foucher
418
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31-05-N
201 Frais d’établissement 500 000
44566 État - TVA déductible (500 000 × 20 %) 100 000
• Acquisition de l’immeuble
15-06-N
211 Terrains 1 000 000
213 Constructions 3 000 000
635 Autres impôts, taxes et versements assimilés 20 000
622 Rémunérations d’intermédiaires et honoraires 10 000
44555 État - TVA déductible 2 000
512 Banque 4 032 000
31-12-N à N+4
6813 Dotations aux amortissements des charges 150 000
d’exploitation à répartir
481 Charges à répartir sur plusieurs 150 000
exercices
750 000 × 1/5
31-12-N à N+1
6811 Dotations aux amortissements sur 250 000
immobilisations incorporelles
2801 Amortissements des frais 250 000
d’établissement
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.......................................................................................................................)
419
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Le CNC et le CRC n’ont pas étendu au plan comptable des SCPI leurs travaux de con-
vergence vers les normes IFRS. Les écritures ci-dessus rappellent ce qui était pratiqué dans le
cadre du PCG de 1999, avant l’entrée en vigueur du règlement CRC 2004-06, relatif à la défini-
tion, l’évaluation et la comptabilisation des actifs, notamment en ce qui concerne la répartition des
charges sur plusieurs exercices.
– Lorsque le fonds est constitué par prélèvement sur la plus-value de cession d’un
© Éditions Foucher
immeuble (inscrite en capitaux propres - supra 1406), il n’y a pas d’autre écriture.
420
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421
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
État du patrimoine
Placements immobiliers
Immobilisations locatives
Terrains et constructions locatives + + + +
..........................................................................................................
..........................................................................................................
Dettes
Dettes financières - - - -
..........................................................................................................
Les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité
économique, dont le nombre de salariés, le montant hors taxes du chiffre
d'affaires ou les ressources et le total du bilan dépassent des seuils, pour deux de
ces critères, doivent établir chaque année un bilan, un compte de résultat et une
annexe. (c. com. art. L 612-1). Ces personnes étant ainsi soumises à l’obligation
légale d’établir des comptes annuels, le PCG leur est applicable (PCG 110-1).
• Les seuils, fixés par décret, sont : 50 salariés, 3 100 000 € de chiffre d’affaires
et 1 550 000 € pour le total du bilan (c. com., art. R 612-1).
• Comme les activités des SCP, SCM, SCI et SCPI sont de nature économique,
cette réglementation leur est applicable.
Malgré l’absence d’obligation légale, les sociétés civiles (autres que les SCPI), non
visées par l’art. L 612-1 du code de commerce (supra 1411), ont de nombreuses
raisons de tenir une comptabilité, même si celle-ci n’est pas nécessairement con-
forme au PCG.
422
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Les gérants doivent, au moins une fois par an, rendre compte de leur gestion aux
associés. Cette reddition des comptes doit comporter un rapport écrit compre-
nant l’indication des bénéfices ou des pertes, réalisés ou prévisibles (c. civ. art.
1855).
4. Obligations fiscales
a. Déclaration des résultats 1416
Bien que les sociétés civiles bénéficient généralement de la transparence fiscale
(position fiscale, supra 1402), elles doivent produire, au début de chaque année,
une déclaration des résultats et en conserver les pièces justificatives. Cette décla-
ration permet à l’Administration de calculer le revenu imposable des associés.
Quand un des associés est une société passible de l’IS, la quote-part de résultat lui
revenant doit être obligatoirement déterminée selon les règles d’imposition des
BIC, ce qui implique la tenue d’une comptabilité commerciale.
b. TVA 1417
Les sociétés assujetties à la TVA sont obligées de tenir une comptabilité ou un
livre spécial justifiant les opérations imposables ou non.
423
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Les sociétés civiles sont des sociétés qui ne sont pas commerciales par leur objet,
leur nature ou leur forme. De ce fait, elles concernent essentiellement les profes-
sions libérales réglementées (par exemple les cabinets de groupe constitués en
sociétés civiles professionnelles) et les activités de gestion d’un patrimoine immo-
bilier (sociétés civiles immobilières). N’étant pas régies par le code de commerce,
elles ne sont pas soumises à l’obligation légale d’établir des comptes annuels, sauf
dispositions particulières. C’est le cas des sociétés civiles de placement immobilier
Remarque :
car elles font appel à l’épargne publique et des sociétés civiles exerçant une acti-
vité économique dépassant certains seuils.
En pratique, elles sont toutefois tenues d’établir des comptes qui peuvent déroger
au plan comptable général afin que le ou les gérants puissent rendre compte de
leur gestion et faire face aux obligations fiscales.
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424
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C
Groupements H
d’intérêt A
économique (GIE) P
I
1 Contexte juridique
2 Comptabilité des GIE
T
15
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425
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Contexte juridique
1501 A. Définition du GIE
Les activités exercées le plus souvent par les GIE pour le compte de leurs
membres sont les activités :
– commerciale (promotion des ventes, distribution) ;
– de support (maintenance, informatique, facturation) ;
– de recherche et de développement.
On distingue :
– les GIE à objet civil ; ce sont des personnes morales non commerçantes ayant
une activité économique ; leurs obligations comptables ont été définies :
supra 1411 ;
– les GIE à objet commercial qui peuvent faire de manière habituelle et à titre
principal tous actes de commerce pour leur propre compte ; ils peuvent être titu-
laires d'un bail commercial ; leurs obligations comptables sont celles des
commerçants ;
– les groupements européens d’intérêt économique (GEIE) (règlement
européen du 25 juillet 1985) ; ils ont les mêmes obligations comptables que les GIE
(français) (c. com. art. L 252-7).
426
12116_LIVRE.book Page 427 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Le GIE peut être constitué sans capital (supra 1003, remarque 3).
Les règles juridiques, comptables et fiscales applicables aux GIE sont très proches
de celles qui régissent les sociétés en nom collectif. En particulier :
– les membres du groupement sont solidairement responsables des dettes ;
– leurs droits ne peuvent pas être représentés par des titres négociables.
Le GIE peut émettre des obligations s'il est lui-même composé exclusivement
de sociétés qui satisfont aux conditions prévues pour l'émission d'obligations
(supra 1316).
Les GIE doivent tenir une comptabilité. L’art. L 251-12 du code de commerce
précise que « le contrôle des comptes est exercé dans les conditions prévues par le
contrat constitutif du groupement ».
• GIE à objet civil. Leur comptabilité sera tenue dans les mêmes conditions et
sera soumise aux mêmes obligations que la comptabilité des sociétés civiles (supra
1411 et suiv.).
• GIE à objet commercial. Leur comptabilité sera tenue dans les mêmes condi-
tions et sera soumise aux mêmes obligations que la comptabilité des
commerçants.
B. Particularités comptables
• Les pertes peuvent être reportées à nouveau. Elles seront imputées sur le
résultat du prochain exercice bénéficiaire.
427
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Un GIE comprend 50 membres qui ont versé chacun une cotisation de 20 000 €, au
cours de l’exercice N. Le 31 décembre N, à la clôture, on constate que 30 membres ont
reçu des services d’une valeur de 23 500 € chacun tandis que les 20 autres ont reçu des
services d’une valeur de 18 200 €.
Courant N
512 Banque 1 000 000
706 Prestations de services 1 000 000
20 000 € × 50
31-12-N
418 Clients - Produits non encore facturés 105 000
706 Prestations de services 105 000
(23 500 – 20 000) × 30
Les services dont la valeur excède la cotisation
sont à facturer
d°
706 Prestations de services 36 000
487 Produits constatés d’avance 36 000
(20 000 – 18 200) × 20
L’excès de la cotisation sur les services fournis,
est un produit constaté d’avance
.......................................................................................................................)
428
12116_LIVRE.book Page 429 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple 1
Un GIE achète 500 000 € de marchandises qu’il revend à ses membres au prix coûtant
Nous négligeons ici la question de la TVA.
.......................................................................................................................)
[ exemple 2
Un GIE achète 500 000 € de marchandises pour le compte et au nom de ses membres.
Des comptes de créditeurs divers sont ouverts au nom des fournisseurs.
.......................................................................................................................)
[ exemple 3
Un GIE vend 500 000 € de marchandises qu’il a achetées à ses membres au même prix.
Nous négligeons ici la question de la TVA.
.......................................................................................................................)
[ exemple 4
Un GIE vend 500 000 € de marchandises pour le compte et au nom de ses membres.
Des comptes de débiteurs divers sont ouverts au nom des clients.
© Éditions Foucher
.......................................................................................................................)
429
12116_LIVRE.book Page 430 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Un GIE est un groupement constitué entre des personnes physiques ou morales
dans le but de faciliter ou de développer l'activité économique de ses membres,
d'améliorer ou d'accroître les résultats de cette activité.
La comptabilité des GIE à objet civil sera tenue dans les mêmes conditions et sera
soumise aux mêmes obligations que la comptabilité des sociétés civiles (supra
1411 et suiv.)
La comptabilité des GIE à objet commercial sera tenue dans les mêmes conditions
Remarque :
et sera soumise aux mêmes obligations que la comptabilité des commerçants.
© Éditions Foucher
430
12116_LIVRE.book Page 431 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Les comptes H
des collectivités A
territoriales P
I
1 Contexte juridique
2 Organisation budgétaire et comptable
4 Particularités comptables
T
4 Contrôle
R
Les comptes des collectivités territoriales sont régis par les instruc-
tions budgétaires et comptables M14 (communes), M52 (départe-
ments) et M71 (régions) du ministère de l’économie et des finances. E
Elles traitent du cadre comptable, de la nomenclature des comptes et
du cadre budgétaire. Elles recherchent l’alignement sur le PCG, tout en
tenant compte des spécificités des collectivités locales (missions de ser-
vice public, financement par l’impôt, budget présenté et équilibré en
deux sections, caractère limitatif des autorisations budgétaires, sépara-
tion des fonctions d’ordonnateur et de comptable).
Même si la nomenclature des comptes ne diffère pas beaucoup de celle
du PCG, l’organisation budgétaire et comptable est révélatrice de la dif- 16
férence de nature et d’objectifs entre une entreprise privée et une col-
lectivité publique démocratique. Le système est organisé pour :
– réserver aux élus le pouvoir d’autoriser les dépenses ;
– contrôler que les dépenses sont bien conformes à ce que les élus ont
décidé ;
– encadrer la liberté des élus en les empêchant d’employer des ressour-
© Éditions Foucher
431
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A. L’exécutif
Le conseil de la collectivité :
– élit le chef de l’exécutif et ses adjoints ;
– vote le budget annuel de la collectivité.
© Éditions Foucher
432
12116_LIVRE.book Page 433 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
Le budget est l’acte fondamental qui encadre les opérations financières de la col-
lectivité. Il est établi a priori et l’ordonnateur (exécutif) n’a le droit d’ordonnancer
une dépense que si elle est prévue au budget tant par sa nature que par son
montant.
• Le budget primitif, voté avant le 1er janvier, autorise les dépenses et les
recettes pour l’année à venir.
Le budget doit être voté en équilibre. Les dépenses doivent être couvertes dès le
début de l’exercice.
• Le budget supplémentaire corrige en cours d’année le budget primitif et
intègre les résultats de l’année précédente. Il s’agit d’un budget d’ajustement.
• Les décisions modificatives, votées tout au long de l’année, permettent
d’ajuster ponctuellement les crédits budgétaires votés, tant en recettes qu’en
dépenses.
433
12116_LIVRE.book Page 434 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
434
12116_LIVRE.book Page 435 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3 u Particularités comptables
435
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
Une commune a acquis un équipement sportif amortissable en 12 ans (durée d’usage 10
à 15 ans) pour 24 000 €. L’annuité d’amortissement s’enregistre ainsi :
31-12-N
Dotations aux amortissements (section de
68
fonctionnement ) 2 000
Amortissements des équipements
28
(section d’investissement) 2 000
....................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................................................................................)
[ exemple
Autofinancement de 1 000 € prévu au budget primitif de l’année N
1er janvier N
023 Virement complémentaire (fonctionnement) 1 000
021 Virement complémentaire (investissement) 1 000
....................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................................................................................)
[ exemple (suite)
Au compte administratif de l’année N, le résultat de fonctionnement est un excédent de
1 000 € et le résultat d’investissement est un déficit de 1 000 €.
Lors du vote du budget supplémentaire de l’année N+1, l’assemblée affecte cet excédent
à la section d’investissement (cf. figure 1)
Courant N+1
© Éditions Foucher
436
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Excédent
Déficit
Section
d'investissement Section Section
d'investissement d'investissement
[ exemple (suite)
Au compte administratif de l’année N, le résultat de fonctionnement est un excédent de
1 200 € et le résultat d’investissement est un déficit de 1 000 €.
© Éditions Foucher
437
12116_LIVRE.book Page 438 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Courant N+1
001 Déficit reporté (investissement ) 1 000
6.. Charges nouvelles (fonctionnement) 200
Excédents de fonctionnement capitalisés
1068 1 000
(investissement )
002 Excédent reporté (fonctionnement) 200
L’excédent de fonctionnement réalisé par rapport aux prévisions a servi à financer des
dépenses de fonctionnement.
....................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................................................................................)
1618 C. Provisions
© Éditions Foucher
• Les provisions sont obligatoires pour couvrir des risques réels et seulement dans
ce cas. Les risques potentiels ne doivent pas être provisionnés.
• Il est possible d’étaler les provisions en amont du risque. Ceci évite de faire
porter le poids budgétaire par exemple de travaux importants sur un seul exer-
438
12116_LIVRE.book Page 439 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
D. Stocks 1619
4 u Contrôle
Ce contrôle est assuré par une procédure de contrôle interne fondée sur la
séparation des fonctions, en l’occurrence celle d’ordonnateur (le maire, dans
le cas d’une commune) et celle de comptable public (nommé par le ministre du
budget et placé sous son autorité) chargé d’exécuter les paiements et les encais-
sements (supra 0120).
Il vérifie que les dépenses sont décomptées sur le bon chapitre budgétaire et que
© Éditions Foucher
l'origine des recettes est légale. Dès lors que le comptable détecte une illégalité, il
rejette le paiement décidé par l'ordonnateur.
Les comptables publics engagent leur responsabilité pécuniaire et personnelle sur
les paiements qu'ils effectuent.
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
B. Contrôle a posteriori
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
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440
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= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
L’exécutif (maire, président de conseil général ou régional) prépare le budget et
l’exécute. Il a donc la responsabilité d’ordonner les dépenses dans le cadre du bud-
get tel qu’il a été voté par le conseil municipal ou l’assemblée départementale ou
régionale. Les opérations de trésorerie sont effectuées et enregistrées par un
comptable public qui est un fonctionnaire du ministère des finances. La séparation
de l’ordonnateur et du comptable garantit un meilleur contrôle interne.
Budget et comptes sont divisés en deux sections : le fonctionnement et l’investis-
Remarque :
sement. Le fonctionnement regroupe les charges courantes et les dotations aux
amortissements ainsi que les recettes fiscales, les subventions de fonctionnement
reçues et les produits courants de diverses prestations. Ces opérations sont
récurrentes. L’investissement enregistre les acquisitions d’immobilisations le
remboursement des emprunts et, en produit, les emprunts contractés, les sub-
ventions d’équipement reçues et le produit de cessions d’immobilisations.
Le budget doit être voté à l’équilibre.
Les comptes sont contrôlés par le préfet et par les chambres régionales des
comptes.
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441
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C
Associations H
A
1 Contexte juridique P
2 Liberté comptable des associations
3 Obligations comptables de certaines associations I
4 Plan comptable des associations et fondations
T
Le secteur associatif se caractérise par une grande diversité de
situations allant de l’association de quartier gérée par des bénévoles R
avec un budget de quelques milliers d’euros et n’ayant aucune activité
économique, à de véritables entreprises ayant plusieurs centaines de
salariés. Les solutions comptables ne peuvent évidemment être les
mêmes pour toutes. E
Le principe de base du système associatif est la liberté, y compris
dans le domaine comptable. Toutefois, certaines associations bénéfi-
cient d’avantages qui leur sont accordés par la collectivité. Elles ont de
ce fait une responsabilité particulière qui se traduit par des obligations
comptables. Cet équilibre entre liberté et responsabilité fera l’objet
des deux parties qui suivent. Pour terminer, nous aborderons un pro-
blème spécifique au secteur associatif : celui de la comptabilisation du
bénévolat.
17
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443
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Contexte juridique
1701 A. Définition des associations
La loi du 1er juillet 1901 a institué la liberté d’association. Les associations peuvent
librement se constituer à condition que leur objet soit licite. Pour avoir la person-
nalité civile, les associations doivent être déclarées à la préfecture et publiées au
Journal officiel.
Le champ d’application de la loi de 1901 est pratiquement sans limite. Une asso-
ciation peut notamment être créée dans les domaines social, économique,
artistique, professionnel, sportif, politique, religieux, pédagogique, etc.
Il existe également d’autres personnes morales à but non lucratif qui relèvent
d’une législation particulière :
– les syndicats professionnels (c. trav., art. L 411-1),
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444
12116_LIVRE.book Page 445 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Les associations de gestion et de comptabilité (AGC), qui sont obligatoirement membres
de l’ordre des experts-comptables, assurent les mêmes missions que les experts-compta-
bles uniquement pour leurs membres (près de 600 000 entreprises). Elles ne peuvent pas
faire de commissariat aux comptes.
Les centres de gestion agréés (CGA) sont des associations assurant une assistance en
matière de gestion et de comptabilité et permettant à leurs membres (environ 400 000
TPE), à titre d’incitation, de bénéficier d’un avantage fiscal.
Les associations agréées par le ministère de l’éducation nationale sont autorisées à
exercer des actions dans le milieu scolaire.
Les associations agréées par le ministère de l’environnement sont, par exemple, habilitées
à surveiller la qualité de l’air.
Les associations agréées par la direction de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes, peuvent agir en justice pour défendre l’intérêt collectif des
consommateurs.
.......................................................................................................................)
– Fourniture d’un rapport annuel avec les comptes de l’exercice (y compris ceux
des comités locaux) au préfet et au ministre.
Remarque : Remarque. Les associations déclarées qui ont pour but exclusif l’assistance ou la bien-
faisance, ont la capacité de recevoir des dons et legs comme les associations reconnues d’utilité
445
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
publique. Par ailleurs, toutes les associations déclarées peuvent recevoir des dons manuels et de
petites libéralités.
446
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– fondations abritées (ou sous égide) sans dotation ; elles sont abritées par
une fondation dite « abritante » (ex. : fondation sous égide de la Fondation de
France ou sous égide d’une université ; loi 87-571 du 23.07.1987, art. 20 modifié
par la loi 90-559 du 4.07.1990).
n’est aucunement un bénéfice ou une perte car les passifs, les variations de stock
1
Les guillemets indiquent que les mots « compte de résultat » et « bilan » ne sont pas employés ici avec le
sens reconnu par les normes comptables.
447
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Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
448
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Les associations obligées d’établir des comptes annuels conformes au PCG sont,
par ailleurs, tenues de faire certifier ces comptes par un commissaire aux
comptes.
En revanche, il n’existe aucune obligation générale de publicité des comptes
annuels. Cependant sont tenues de publier leurs comptes annuels et le rapport du
commissaire aux comptes au Journal officiel, les association recevant une subven-
tion publique de 153 000 € ou des dons ouvrant droit à un avantage fiscal
supérieur à 153 000 € en faisant appel à la générosité publique par une campagne
nationale (supra 1711).
449
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Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A. Capitaux propres
Remarque : 1. La fraction des dotations, consomptible au cours de l’exercice (supra 1706), est
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450
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2. Apports 1716
[ exemple
Un donateur donne à une association humanitaire un immeuble d’une valeur de
1 000 000 €, amortissable en vingt ans, destiné à abriter un dispensaire. Le donateur se
réserve le droit de reprendre l’immeuble si l’association ne l’utilisait pas conformément à
cet objet. Il n’est pas prévu que l’association finance le renouvellement de l’immeuble à
l’issue des vingt ans.
• Constatation de la donation
• Écritures d’inventaire
681 Dotations aux amortissements 50 000
2813 Amortissements des constructions 50 000
1 000 000 / 20
.......................................................................................................................)
451
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple
En mars N, une collectivité a attribué à une association une subvention de 3 000 000 €
pour financer un travail de recherche médicale. À la clôture de l’exercice N, seul 1/3 de la
subvention a été dépensé. Un an plus tard, à la clôture de l’exercice N+1, le total des
dépenses des deux exercices s’élève à 2 500 000 € pour ce travail de recherche.
• Attribution de la subvention
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mars N
512 Banque 3 000 000
74 Subventions d’exploitation 3 000 000
452
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• Écritures d’inventaire
31-12-N
Engagements à réaliser sur ressources
689 2 000 000
affectées
19 Fonds dédiés 2 000 000
3 000 000 - 1 000 000
31-12-N+1
19 Fonds dédiés 1 500 000
Report des ressources non utilisées des
789 1 500 000
exercices antérieurs
2 500 000 - 1 000 000
.......................................................................................................................)
Le prêt à usage (ou commodat) est un contrat par lequel le propriétaire d’un bien
(généralement immobilier) laisse la gestion de ce bien à l’association et se con-
tente d’en contrôler l’utilisation (le plus souvent, activités scolaires, hospitalières
ou sociales) et la manière dont il est entretenu et conservé par l’association.
Le bien est inscrit :
– au débit du compte d’actif 228. Immobilisations grevées de droits ;
– au crédit du compte 229. Droits des propriétaires (qui figure au passif à la
rubrique des Autres fonds associatifs).
L’amortissement du bien est constaté en débitant le compte 229 par le crédit du
compte 228.
Le résultat comptable ne pouvant pas être attribué aux adhérents, les notions de
bénéfice ou de perte ne sont pas pertinentes. Le résultat positif est appelé « Excé-
dent » et le résultat négatif est qualifié de « Déficit ».
• Le résultat définitivement acquis est porté au crédit du compte 110. Report à
nouveau avant d’être affecté aux réserves par l’assemblée générale.
• Pour certaines associations recevant des subventions (et pour les hôpitaux), le
résultat comptable comprend aussi les excédents non utilisés qui doivent être res-
titués au subventionneur ou venir en déduction des subventions ultérieures. Ces
excédents sont inscrits au crédit du compte 115. Résultats sous contrôle de
tiers financeurs.
[ exemple 1
Une association a réalisé un excédent de 200 000 € pour l’exercice N. L’assemblée géné-
rale réunie en mars N+1 décide d’affecter cet excédent aux réserves.
• Constatation de l’excédent (solde des comptes de charges et de produits)
© Éditions Foucher
31-12-N
7… Produits …………..
6… Charges ………….
110 Report à nouveau 200 000
453
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Affectation de l’excédent
mars-N+1
110 Report à nouveau 200 000
106 Réserves 200 000
.......................................................................................................................)
[ exemple 2
Les ressources annuelles d’une association de gestion d’un dispensaire sont constituées
par une subvention globale de fonctionnement de 5 000 000 € versée par l’État. Au cas
où les charges seraient inférieures au montant de la subvention, l’excédent viendrait en
déduction de la subvention de l’année suivante. L’association a réalisé un excédent de
200 000 € pour l’exercice N.
• Constatation de l’excédent (solde des comptes de charges et de produits)
31-12-N
7… Produits …………..
6… Charges ………….
Résultat sous contrôle de tiers
115 200 000
financeurs
454
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Provisions réglementées
Droits des propriétaires (commodat)
Provisions
Fonds dédiés
• sur subventions de fonctionnement
• sur autres ressources
Dettes, etc. : présentation suivant le PCG
Engagements
(a) Biens pour lesquels l’association a obtenu l’autorisation administrative de bénéficier du legs mais dont le montant n’a pas encore
été encaissé.
Charges Produits
Présentation suivant disposition du PCG Présentation analogue aux dispositions du PCG mais
avec les postes significatifs particuliers suivants :
Cotisations (compte 756)
Dons
Legs et donations
Subventions
Engagements à réaliser sur ressources affectées Report des ressources non utilisées des exercices
(compte 689) antérieurs (compte 789)
Emplois Ressources
455
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les contributions volontaires sont ainsi sans incidence sur le résultat mais leur
évaluation figure au pied du compte de résultat (supra 1722).
L’annexe indique les méthodes de quantification et de valorisation, retenues.
1. Caractère obligatoire
Les associations et fondations qui font appel à la générosité du public dans le
© Éditions Foucher
456
12116_LIVRE.book Page 457 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
b. Emplois
– dépenses opérationnelles ou missions sociales (ventilation par type d'action ou
par pays et ventilation entre achats de biens et services, distribution directe de
secours et subventions...) ;
– coûts directs d'appel à la générosité publique (publicité, publication, frais pos-
taux...), y compris les frais de traitement des dons ;
– frais de fonctionnement de l'organisme, y compris les frais financiers ;
– ressources restant à affecter.
c. Compléments d'information
Les quatre informations suivantes ne sont renseignées que s'il y a lieu.
1. Note présentant les modalités de répartition du financement des emplois entre
les ressources collectées auprès du public et les autres produits de l'organisme, ou
présentation du compte d'emploi intégrée dans la totalité des ressources et des
emplois de l'organisme.
2. Nature et quantité des ressources en nature de l'organisme.
3. État des effectifs bénévoles.
4. Indication sur la valeur des immobilisations, des stocks de produits à distribuer
et des titres de placement.
Les informations présentées sont établies sur la base des documents comptables
de l'organisme.
L’avis 2008-08 du CNC, §3, propose un modèle de CER.
© Éditions Foucher
457
458
Suivi des
Affectation par
Ressources ressources
emplois des
Emplois de N = collectées collectées
ressources
EMPLOIS compte de RESSOURCES sur N = après du
collectées auprès du
résultat (1) compte de public et
public utilisées sur N
résultat (2) utilisés sur N
(3)
(4)
organismes
5
3 – FRAIS DE FONCTIONNEMENT S T3
T3 = ST1+ST2+ST3
I – TOTAL DES EMPLOIS E L’EXERCICE INSCRITS AU I – TOTAL DES RESSOURCES DE L’EXERCICE INSCRITE AU
COMPTE DE RÉSULTATS COMPTE DE RÉSULTAT
III – ENGAGEMENTS À RÉALISER SUR RESSOURCES III – REPORT DES RESSOURCES AFFECTÉES NON UTILISÉES
AFFECTÉES DES EXERCICES ANTÉRIEURS
globalisé avec affection des ressources collectées auprès du
3. Modèle de tableau de compte d’emploi annuel des ressources
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Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
© Éditions Foucher
VII – Total des emplois financés par les ressources collectées T6 = T3 + T5 – T5 bis VI – Total des emplois financés par les ressources collectées T6
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* ou dépenses opérationnels
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre 17. Associations
459
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Seules les associations importantes ayant une activité économique et les associa-
tions subventionnées sont soumises à des obligations comptables.
Le plan comptable des associations tient compte de particularités comme la dis-
tinction des apports avec ou sans droit de reprise, les ressources affectées, le
bénévolat.
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460
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C
Professions H
libérales A
P
1 Contexte juridique
2 Systèmes de comptabilisation I
Une profession est libérale lorsque l’activité est indépendante (un
comptable salarié d’une entreprise n’est pas un professionnel libéral) et T
non commerciale ; elle relève du régime fiscal des bénéfices non com-
merciaux (par opposition au régime des bénéfices industriels et com-
merciaux).
Les professions libérales n’étant pas des professions commerciales
R
puisque l’activité libérale est par nature civile, leurs obligations compta-
bles ne résultent pas du code de commerce mais uniquement, sauf cas
particulier, de dispositions d’ordre fiscal. On rencontre donc deux types
de comptabilités :
E
– des comptabilités de trésorerie en partie simple ou double et,
– des comptabilités de type commercial en partie double.
Lorsque l’activité libérale est exercée dans le cadre d’une société qui peut
être soit une société civile professionnelle, soit une société commerciale,
les obligations comptables sont celles des sociétés.
18
© Éditions Foucher
461
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5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Contexte juridique
1801 A. Définition des professions libérales
1. Définition juridique
La loi de simplification du droit du 22 mars 2012, art. 29, a donné une définition
des professions libérales. Elles regroupent aussi bien les officiers publics ou
ministériels que les professions relevant d'un ordre professionnel ou dont l’accès
est réglementé. La définition met l'accent sur l’exercice indépendant de l’activité,
le caractère intellectuel, technique ou de soins des prestations, les qualifications
professionnelles requises et le respect de principes éthiques ou d’une déontologie.
Il existe par ailleurs une définition fiscale de la profession libérale exercée à titre
individuel et des définitions légales pour des professions libérales particulières.
L’activité est souvent exercée à titre individuel mais on observe une tendance des
professionnels libéraux à se regrouper pour exercer leur profession dans un cadre
collectif.
462
12116_LIVRE.book Page 463 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
1. Contrat de coopération
Plusieurs professionnels libéraux peuvent conclure entre eux un contrat de coo-
pération. Ceci leur permet notamment de partager le coût des investissements
ou des frais de fonctionnement comme par exemple les frais de secrétariat.
Le contrat de coopération ne crée pas une personne morale. Les règles tant juri-
diques que fiscales sont identiques à celles applicables à l’exercice individuel de la
profession.
Une société civile professionnelle peut être constituée entre des personnes physi-
ques exerçant la même profession libérale. Elle a pour objet l’exercice en commun
de la profession de ses membres (supra 1402).
Une société d’exercice libéral est une société commerciale constituée entre pro-
fessionnels libéraux (loi n° 90-1258 du 31 décembre 1990). La loi définit les formes
suivantes de SEL :
– Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) ;
– Société d’exercice libéral à forme anonyme (SELAFA) ;
– Société d’exercice libéral à forme de société par actions simplifiée (SELAS) ;
– Société d’exercice libéral en commandite par actions (SELCA) ;
Les professionnels, en exercice au sein de la SEL, doivent détenir plus de la moitié
des droits de vote dans la SEL. La minorité du capital peut être ouverte à des pro-
fessionnels n’exerçant pas dans la société ou à des héritiers.
des droits de vote (art. 7 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, art. 7) Les com-
missaires aux comptes doivent détenir au moins les trois quarts des droits de vote
dans les sociétés de commissaires aux comptes (art. L 822-9 du code de
commerce).
463
12116_LIVRE.book Page 464 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Livre-journal :
Tenu au jour le jour, sans blanc, ni altération d’aucune sorte, le livre-journal comprend :
– le détail des recettes avec la désignation des clients,
– le détail des dépenses professionnelles avec les pièces justificatives.
464
12116_LIVRE.book Page 465 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
On a le choix entre :
– un journal unique des recettes et des dépenses,
– un journal auxiliaire pour chaque compte bancaire professionnel (et pour la
caisse), centralisé périodiquement sur le livre-journal.
Registre des immobilisations et des amortissements 1814
La présentation de ce registre est libre, il faut obligatoirement y trouver :
– date d'acquisition (ou de mise en service) et prix de revient des éléments d'actif
affectés à l'exercice de la profession,
– TVA déductible (si assujetti à la TVA),
– montant des amortissements,
– éventuellement, prix de cession.
Plan de comptes 1815
– Lorsqu’ils utilisent les comptes dont les principaux sont donnés ci-dessous, les
adhérents des associations de gestion et de comptabilité doivent respecter la
« nomenclature comptable » agréée par l’administration fiscale. Cette nomen-
clature date de 1978 et elle s’inspire du plan comptable général de 1957.
– Les professionnels non-adhérents suivent en pratique cette nomenclature car
elle correspond aux rubriques de la déclaration fiscale 2035 qu’ils doivent établir
chaque année.
Il existe des progiciels comptables adaptés aux professions libérales qui tiennent
compte de la « nomenclature comptable ».
465
12116_LIVRE.book Page 466 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
5
Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Frais de personnel :
Impôts et taxes (dont TVA payée).
Travaux, fournitures et services extérieurs :
Transports et déplacements :
Charges sociales personnelles :
Frais divers de gestion :
Frais financiers.
Pertes diverses.
V. — Recettes et dépenses patrimoniales de l'année :
Apports de l'exploitant ou souscriptions de capital.
Prélèvements de l'exploitant ou répartitions de bénéfices
Acquisitions de valeurs immobilisées,
Cessions d'immobilisations
Tiers :
Virements internes.
VI. — Détermination du résultat net comptable :
Excédent (ou insuffisance/ des recettes d'exploitation sur les dépenses
d'exploitation.
Dotations de l'exercice aux comptes amortissements et provisions (à
déduire) :
Amortissements des frais d'établissement ;
Amortissements des immobilisations :
Provisions pour dépréciation des Immobilisations (non amortissables).
Plus ou moins-values de cession d'éléments d'actif (à ajouter ou à déduire) :
VII. — Cumul des éléments d'actif et corrections de valeur2.
Valeurs immobilisées.
Frais d'établissement.
Immobilisations non amortissables :
Immobilisations amortissables.
Amortissements et provisions
1. Les écritures du livre-journal enregistrées dans ces comptes sont ventilées :
Soit dans les comptes inscrits sous Il, III et IV (Recettes et dépenses professionnelles d'exploitation);
Soit dans les comptes inscrits sous V (Recettes et dépenses patrimoniales).
2. Comptes à inscrire sur le registre des immobilisations et des amortissements.
466
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1820
Les SEL sont des sociétés commerciales soumises à l’impôt sur les sociétés
dans les conditions de droit commun. Il en est évidemment de même des sociétés
commerciales classiques.
467
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Éntités spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Le professionnel libéral n’est ni un commerçant, ni un salarié. Son activité est à
titre principal intellectuelle et consiste en la pratique personnelle et indépendante
d’une science ou d’un art. La loi réglemente certaines professions libérales et leur
confère un monopole lorsque leur activité touche à l’intérêt général (professions
médicales, experts-comptables, commissaires aux comptes, avocats, etc.).
Ces professions peuvent s’exercer à titre individuel ou en société avec toutefois,
dans ce dernier cas, des contraintes particulières notamment quant à la détention
du capital. Lorsqu’elles sont exercées à titre individuel, elles relèvent du régime fis-
cal des bénéfices non commerciaux (BNC). Pour ce qui est de l’exercice en société,
le régime fiscal dépend de la forme de la société.
Les obligations comptables peuvent découler des obligations fiscales (micro-BNC
ou déclaration contrôlée pour l’exercice individuel avec une comptabilité pouvant
se limiter à l’enregistrement des recettes et dépenses) ou des contraintes légales
de droit commun (exercice en société entraînant la tenue d’une comptabilité
d’engagement).
© Éditions Foucher
468
12116_LIVRE.book Page 469 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Introduction H
à la consolidation A
P
1 Le GROUPE de sociétés
2 Méthodes de consolidation I
T
Les comptes consolidés ont pour but de donner une image globale de
1
1
De l’anglais to consolidate qui signifie « grouper ».
469
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 u Le GROUPE de sociétés
A. Loi et règlements
2
Le seul marché réglementé fonctionnant en France pour les actions est celui d’Euronext.
470
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[ exemple
Après étude des bilans de différentes sociétés, on vous communique les renseignements
suivants :
© Éditions Foucher
3
De l’anglais to control qui signifie diriger, maîtriser.
471
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Ces actions ont été acquises par M, il y a cinq ans. Aucun autre actionnaire de B ne détient plus de
44 000 actions.
2
Le capital de la société D est partagé également entre deux associés, la société M et la société Z qui
détiennent chacune 10 000 parts de capital. Les deux sociétés ont conclu un accord de gestion en
commun.
Le recensement des participations permet de déterminer la structure de l'ensemble
formé par ces sept sociétés et de construire l'organigramme.
Société M
18 000 actions 44 000 actions 11 000 actions 10 000 parts 15 000 actions
35 000 actions
Société F
50 000 actions
.......................................................................................................................)
472
12116_LIVRE.book Page 473 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
18 000
• La société M est propriétaire de = 60 % des actions de la société A.
30 000
35 000
• La société A est propriétaire de = 70 % du capital de F.
50 000
[ exemple
• La société M est propriétaire de 60 % des actions de la société A. Elle détient donc 60 %
du droits de vote à l'assemblée de A.
Le pourcentage de contrôle de M dans A est 60 %.
• Avec 60 % des droits de vote, la société M contrôle la société A (c'est-à-dire y exerce le
pouvoir).
La société A détient 35 000 actions de F et exerce donc 35 000 droits de vote sur 50 000,
soit 70 %. La société M, en contrôlant A, dispose de ces 35 000 votes.
Le pourcentage de contrôle de M dans F est 70 %.
.......................................................................................................................)
directs ou indirects, avec la société mère. Il faut maintenant recenser, dans cet
ensemble, quelles sont les sociétés qui appartiennent au groupe à consolider.
473
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
474
12116_LIVRE.book Page 475 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
[ exemple
Les types de contrôle et la part de la société consolidante dans le capital des sociétés
consolidées peut se résumer ainsi :
Pourcentage de contrôle > 40 % 100%
Contrôle exclusif
Influence notable
.......................................................................................................................)
Seules les sociétés soumises à l'un des trois types de contrôle (contrôle exclusif,
contrôle conjoint, influence notable) doivent être consolidées. La liste de ces
sociétés est appelée « périmètre de consolidation ».
Seules les sociétés qui sont soumises à l'un de ces trois types de contrôle sont
intégrées dans le périmètre de consolidation ; les autres en sont exclues.
[ exemple
Déterminons les sociétés qui entrent dans le périmètre de consolidation du Groupe M
Contrôle Entrant
Pourcentage dans
Sociétés
d'intérêts Pourcentage Type le
périmètre
Contrôle
Société A 18 000/30 000 = 60 % 60 % OUI
exclusif
Par l'intermédiaire de A
Contrôle
Société F 60 % × 70 % = 42 % sous contrôle exclusif, OUI
exclusif
35 000/50 000 = 70 %
44 % depuis plus de deux
Contrôle
44 000/100 000 actions = exercices. Pas d'autre
Société B exclusif OUI
44 % actionnaire détenant
présumé
davantage de votes.
11 000/50 000 actions = Influence
Société C 22 % OUI
22 % notable
50 % mais accord
10 000/20 000 parts = Contrôle
© Éditions Foucher
475
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Société M
Contrôle
exclusif
Contrôle
Influence Contrôle
exclusif
notable conjoint
Société A
Pas de
contrôle
Contrôle Société B Société C Société D
exclusif
Société E
Société F
.......................................................................................................................)
2 u Méthodes de consolidation
Chacune de ces méthodes est mise en œuvre tant pour la consoli-da-tion du bilan
que pour la consolidation du compte de résultat.
Remarquons que les RMCC et les IFRS n’appliquent pas la même méthode aux
sociétés sous contrôle conjoint.
B. Consolidation du bilan
476
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93 900 93 900
Bilan de la société F
Immobilisations 4 500 Capital 3 000
Actif circulant 3 000 Réserves 1 800
Résultat 300
Dettes 2 400
7 500 7 500
477
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 1
La participation de M dans F est de 45 %, mais c'est un autre actionnaire de F qui détient
la majorité du capital et en contrôle la gestion.
→ M n'a dans F qu'une influence notable.
→ La méthode de consolidation à retenir est une mise en équivalence.
La valeur des intérêts majoritaires (2 295) est substituée à la valeur d'entrée des titres de
participation (1 350).
La plus-value de consolidation (945) s'ajoute aux capitaux propres de la société M pour
former les réserves consolidées (810) et le résultat consolidé (135).
Le bilan consolidé du groupe se présente ainsi :
Bilan consolidé du groupe M
Dettes 36 000
94 845 94 845
.......................................................................................................................)
Remarque : Le total (actifs moins dettes) des valeurs comptables des postes ainsi substitués est
égal à la valeur réévaluée des titres de participation dans le cas de la mise en équivalence. Cepen-
dant, dans l'intégration proportionnelle, le montant réévalué est disséminé dans chaque poste au
lieu d'être concentré sur le poste « titres de participation ».
478
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[ exemple 2
Supposons maintenant que le contrôle de la société F soit exercé par trois sociétés : la
société M qui détient 45 % du capital, la société N qui détient 28 % et la société L qui
détient 27 % du capital. Ces trois sociétés ont signé un pacte prévoyant que les décisions
doivent être prises d'un commun accord entre les trois actionnaires.
→ Il s’agit d’un contrôle conjoint
→ La méthode de consolidation à retenir est l'intégration proportionnelle.
Chacun des postes d'actif et de dettes reçoit 45 % du poste correspondant de la société F
(soit 2 295 au total) tandis que le poste titre de participation (1 350) est éliminé.
La plus-value (945) est ventilée entre les réserves consolidées (810) et le résultat consolidé
(135), exactement comme dans la mise en équivalence.
Le bilan consolidé se présente ainsi :
Bilan consolidé du groupe M
Immobilisations 58 125 Capital 45 000
95 925 95 925
.......................................................................................................................)
Dans le bilan de la société mère, les postes d'actif et de dettes de la filiale sous
contrôle exclusif sont substitués aux titres de participation pour leur montant
total.
Les capitaux propres de la filiale sont partagés en deux parts :
• la part correspondant aux droits des associés de la société mère (intérêts
majoritaires) ;
• la part correspondant aux droits des autres associés de la filiale qui cons-
titue les intérêts minoritaires.
La plus-value de consolidation (différence entre les intérêts majoritaires et la
valeur d'entrée des titres de participation) s'ajoute aux capitaux propres conso-
© Éditions Foucher
479
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 3
Supposons maintenant que la société M détienne sa participation de 45 % dans la société
F depuis plus de deux ans. En outre, le reste de l'actionnariat de F est dispersé.
→ Ces conditions font présumer un contrôle exclusif
→ La méthode de consolidation à retenir est l'intégration globale.
Les actifs et les dettes de la société F se substituent aux titres de participation qui sont éli-
minés de l'actif.
Les capitaux propres de la société F sont partagés entre la société mère et les intérêts hors
groupe (appelés aussi, intérêts minoritaires).
Les calculs préalables peuvent se présenter ainsi :
Part des
Part de la
Intérêts
Éléments à partager Total société mère
minoritaires
45 %
55 %
(2 640 + 165)
Remarques :
© Éditions Foucher
1. Quelle que soit la méthode, les capitaux propres consolidés sont égaux alors que les autres pos-
tes du bilan consolidé présentent des caractéristiques différentes dans chacune des trois métho-
des.
480
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2. Le capital du bilan consolidé est constitué par le capital social individuel de la société mère. Les
postes « capital social » des comptes individuels des filiales sont éliminés par la consolidation.
[ exemple 1 (suite)
Les comptes individuels de résultat des sociétés M et F sont résumés ci-dessous.
Il est rappelé que la société M détient une participation de 45 % dans le capital de la
société F.
Compte de résultat de la société M Compte de résultat de la société F
Quote-part de résultat dans les sociétés mises en équivalence (45 % × 300) 135
(a) Le « résultat net des entreprises intégrées » ne comprend ici que le résultat de la société M, puisque la société F fait
l'objet d'une mise en équivalence.
.......................................................................................................................)
Les charges et les produits de la société mère sont cumulés avec la fraction de
charges et de produits de la filiale correspondant au pourcentage d'intérêt de la
mère dans le capital de la filiale.
© Éditions Foucher
481
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2 (suite)
Dans l'hypothèse d'une intégration proportionnelle, le compte de résultat consolidé du
groupe M serait présenté conformément au schéma suivant :
Compte de résultat consolidé du groupe M
Produits (6900 + 45 % 4 200) 8 790
(a) Le « résultat net des entreprises intégrées » comprend ici les résultats de la société M et de la société F (« intégrée »
proportionnellement).
.......................................................................................................................)
[ exemple 3 (suite)
Dans le cas de l'intégration globale, le compte de résultat consolidé du groupe M serait
présenté conformément au schéma suivant :
Compte de résultat consolidé du groupe M
Produits (6900 + 4 200) 11 100
La part des « intérêts minoritaires » est obtenue globalement ; c'est une quote-part du
résultat figurant au bilan de la filiale. Le « résultat net, part du groupe » (c'est-à-dire le résultat
consolidé de la société mère) est obtenu par différence.
.......................................................................................................................)
Remarque : Dans les trois méthodes, le résultat net (part du groupe) figurant à la dernière ligne du
compte de résultat consolidé, est identique au résultat consolidé du bilan.
© Éditions Foucher
482
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D. Pratique de la consolidation
2. Tableaux
a. Tableau de consolidation des bilans 1923
Le tableau de consolidation des bilans est utilisé pour représenter les différentes
opérations de la consolidation.
• Tout d'abord, la reprise, en colonne, des bilans individuels des sociétés inté-
grées :
– les postes du bilan de la société mère y figurent pour leur montant total ;
– les postes du bilan des sociétés intégrées globalement y figurent à 100 % ;
– les postes du bilan des sociétés intégrées proportionnellement y figurent
proportionnellement au pourcentage de participation de la société mère.
Les sociétés mises en équivalence n'apparaissent pas dans un tableau de
cumul.
• Ensuite, dans une colonne « partage des capitaux propres » on enregistre les
opérations de consolidation proprement dites, à savoir la substitution à la valeur
comptable des titres de participation de la quote-part des capitaux propres
détenus par la mère, avec la mise en évidence de la différence de consolidation.
Ces enregistrements sont pratiqués de façon algébrique en regard du poste de
bilan correspondant.
• Enfin, en réalisant la somme algébrique, de chacune des lignes du tableau, on
fait apparaître dans la dernière colonne, les postes du bilan consolidé.
© Éditions Foucher
483
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 3 (suite)
Reprenons l'exemple de consolidation des sociétés M et F par intégration globale.
Les opérations de consolidation sous la forme de tableaux se présentent ainsi :
Tableau de consolidation du bilan
Partage
Postes du
des
Postes Société M Société F Cumuls bilan
capitaux
consolidé
propres
Postes de l'actif
Postes du passif
− 1 800 (b)
Réserves 12 000 1 800 13 800 12 810
+ 810 (b)
− 300 (c)
Résultat consolidé 900 300 1200 1 035
+ 135 (c)
+ 2 640 (b)
Intérêts minoritaires 2 805
+ 165 (c)
(a) Élimination de la valeur comptable des titres de participation dans le bilan de la mère (1 350)
(b) Élimination des postes de capitaux propres de la filiale (3 000 + 1 800) et mise en évidence de la
différence de consolidation (810) et des intérêts minoritaires (2 640)
(c) Partage du résultat de la filiale (300) entre la société mère (135) et les intérêts minoritaires (165)
.......................................................................................................................)
484
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[ exemple 3 (suite)
Reprenons l'exemple de consolidation des sociétés M et F par intégration globale.
Tableau de consolidation du compte de résultat
Postes du
compte de
Postes Société M Société F Cumuls
résultat
consolidé
Postes de charges
Postes de produits
.......................................................................................................................)
Remarque : Ce tableau fait apparaître seulement le montant global du résultat consolidé. Le par-
tage de ce résultat entre la société mère et les intérêts minoritaires n'y figurent pas.
[ exemple 1 (suite)
• Écriture de reprise des comptes individuels de bilan de la société M
Immobilisations 56 100
Titres de participation 1 350
Actif circulant 36 450
Capital M 45 000
Réserves M 12 000
Résultat M 900
© Éditions Foucher
Dettes 36 000
Reprise du bilan de la société M
485
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• Affectation des capitaux propres individuels de la société M aux capitaux propres consolidés
Capital M 45 000
Réserves M 12 000
Résultat M 900
Capital 45 000
Réserves consolidées 12 000
Résultat consolidé 900
Affectation des capitaux propres de la société M aux capitaux propres consolidés
.......................................................................................................................)
[ exemple 1 (suite)
Charges 6 000
Produits 6 900
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
486
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[ exemple 2 (suite)
• Écritures de cumuls des comptes individuels de bilans
Immobilisations 56 100
Titres de participation 1 350
Actif circulant 36 450
Capital M 45 000
Réserves M 12 000
Résultat M 900
Dettes 36 000
Reprise du bilan de la société M
Capital F 1 350
Réserve F 810
Résultat F 135
Titres de participation 1 350
Réserves consolidées 810
Résultat consolidé 135
Affectation des capitaux propres de la société F aux capitaux
propres consolidés
.......................................................................................................................)
© Éditions Foucher
487
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
[ exemple 2 (suite)
• Intégration du compte de résultat de la société M
Charges 6 000
Résultat global 900
Produits 6 900
Intégration du compte de résultat de la société M
.......................................................................................................................)
[ exemple 3 (suite)
• Écritures de cumuls des comptes individuels de bilans
Immobilisations 56 100
Titres de participation 1 350
Actif circulant 36 450
Capital M 45 000
Réserves M 12 000
Résultat M 900
Dettes 36 000
Cumul du bilan de la société M
Immobilisations 4 500
Actif circulant 3 000
Capital F 3 000
Réserves F 1 800
Capital F 300
© Éditions Foucher
Dettes 2 400
Cumul du bilan de la société F
488
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• Élimination des titres de participation et partage des capitaux propres entre les capitaux
propres consolidés et les intérêts minoritaires
Capital M 45 000
Réserves M 12 000
Résultat M 900
Capital 45 000
Réserves consolidées 12 000
Résultat consolidé 900
Affectation des capitaux propres de la société M aux
capitaux propres consolidés
Pour préparer l’écriture concernant les capitaux de la filiale on utilise les calculs du tableau de
partage présenté préalablement (supra 2006)
Capital F 3 000
Réserves F 1 800
Résultat F 300
Titres de participation 1 350
Réserves consolidées 810
Résultat consolidé 135
Intérêts minoritaires (2 640 + 165) 2 805
Partage des capitaux propres de la société F et élimination
des titres de participation
.......................................................................................................................)
[ exemple 3 (suite)
Charges 6 000
Résultat global 900
Produits 6 900
Intégration du compte de résultat de la société M
Charges 3 900
Résultat global 300
Produits 4 200
Intégration du compte de résultat de la société F
.......................................................................................................................)
Remarques :
© Éditions Foucher
1. Le RMCC ne fournissent pas de plan de comptes. Les intitulés des comptes (et les éventuels
numéros de comptes) sont donc laissés à l’initiative des entreprises.
2. Les comptes de capitaux propres des différentes sociétés doivent rester individualisés en vue
de préparer leur partage entre les capitaux propres consolidés et les intérêts minoritaires. Les
autres comptes sont fusionnés.
489
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Dans la consolidation du compte de résultat, il n’est pas fait de distinction entre les charges et
les produits des différentes sociétés intégrées.
4. Il n’existe pas de compte intitulé « Résultat » dans les balances des comptes individuels. Des
comptes de résultat sont créés pour assurer la liaison entre la consolidation des comptes de
bilan et la consolidation des comptes de charges et produits. Du côté du bilan, ces comptes de
liaison sont individualisés (Résultat M, Résultat F) tandis que du côté des comptes de charges
et produits, le compte de liaison est un résultat « global ».
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
Numéro Thème Voir paragraphes
© Éditions Foucher
490
12116_LIVRE.book Page 491 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
Législation applicable
Référentiels
Remarque : Entreprises
Comptes consolidés Comptes individuels
Sociétés dont les titres sont IFRS PCG
cotés sur un marché réglementé
Autres sociétés IFRS ou RMCC PCG
Entreprises individuelles PCG
Types de contrôle
Détention 0 % 40 %
du capital
Non consolidable
Influence notable
Contrôle
exclusif
x % + décision commune
contrôle conjoint
Méthodes de consolidation applicables
Forme de contrôle RMCC IFRS
Contrôle (exclusif) ⇒ Intégration globale Intégration globale
Contrôle conjoint ⇒ Intégration proportionnelle Mise en équivalence
Influence notable ⇒ Mise en équivalence Mise en équivalence
© Éditions Foucher
491
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12116_LIVRE.book Page 493 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
C
Introduction H
à l’audit légal A
P
1 La démarche générale d’audit
2 Application des techniques de sondage à l’audit I
financier
T
L’audit légal des comptes annuels correspond à une nécessité dès lors que la
propriété du capital et la direction des affaires sont dissociées, ce qui est le cas
dans la plupart des grandes entreprises depuis la seconde moitié du XIXe siècle.
Les dirigeants doivent rendre des comptes aux associés ou actionnaires qui ont
R
investi une épargne dans l’entreprise. Mais il y a un risque réel que les dirigeants
leur présentent des comptes faussement ou exagérément optimistes afin de
conserver le pouvoir, puisqu’ils sont normalement nommés par l’assemblée
générale des actionnaires comme c’est le cas dans une société anonyme. Le
E
législateur a donc prévu, dès la loi du 24 juillet 1867 créant les sociétés anony-
mes, qu’un tiers joue en quelque sorte le rôle d’arbitre des comptes : c’est le
commissaire aux comptes, nommé par les actionnaires, ayant des compétences
techniques et des droits d’investigation importants. Nous avons déjà vu comment
la profession est organisée (supra 0101). Nous avons vu aussi en quoi consis-
tent la mission générale et les missions connexes des commissaires aux comp-
tes (supra 0129).
Nous allons présenter ici, très succinctement, en complément de ce qui a déjà
20
été vu (supra 0134), les principales techniques auxquelles le commissaire fait
appel dans le cadre de sa mission générale d’audit des comptes annuels indivi-
duels ou consolidés des sociétés et des groupes. Nous laisserons de côté les
autres formes d’audit : audit interne, opérationnel, stratégique, organisationnel,
social, informatique, environnemental, d’acquisition, etc. 1
© Éditions Foucher
1
À ce sujet : Alain MIKOL : "Dans la jungle des audits - l'épreuve des faits", Annales de
Mines, Gérer et comprendre, décembre 1991, p. 4-10
493
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
public, même pour les sociétés ne faisant pas appel public à l’épargne, puisqu’il est
2
Overriding principle.
3
Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes, décret du 16 novembre 2005, art. 1.
494
12116_LIVRE.book Page 495 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
4
Art. 9 du décret du 19 juillet 2006 portant homologation de la norme d’exercice professionnel relative aux
principes applicables à l’audit des comptes mis en œuvre dans le cadre de la certification des comptes.
JO n° 176 du 1er août 2006, p. 11412.
495
12116_LIVRE.book Page 496 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Cf. CNCC : Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 320 : Application de la notion de caractère significatif
lors de la planification et de la réalisation d’un audit.
496
12116_LIVRE.book Page 497 Mercredi, 9. avril 2014 11:23 11
3. Contrôle interne
a. Contenu du contrôle interne 2005
6
Le risque sera plus ou moins élevé selon la qualité du contrôle interne. En
effet, il est généralement exclu que le commissaire aux comptes puisse contrôler
toutes les écritures de l’exercice. L’examen des forces et faiblesses du contrôle
interne lui permettra de cibler ses contrôles sur les comptes ou les processus 7
comportant le plus de risques.
Le contrôle interne repose notamment sur un certain nombre de règles d’organi-
sation destinées à protéger le patrimoine de l’entité et la qualité de l’information
financière. Les plus importantes de ces règles sont les suivantes :
Séparation des fonctions
Cela consiste notamment à séparer les fonctions de détention des valeurs et
d’enregistrement. Par exemple, le magasinier n’a pas accès aux comptes de stock
et des clients, le caissier n’a pas le pouvoir d’ordonner une dépense. Dans ce
dernier cas, il pourrait être tenté, par exemple, de détourner des espèces et de
justifier cette sortie par une facture de complaisance. L’organisation de la comp-
tabilité publique avec la séparation de l’ordonnateur et du comptable est un autre
exemple de contrôle interne par la séparation des fonctions. Les détournements
ne sont pas rendus impossibles mais simplement plus difficiles car il faut la compli-
cité de deux personnes au moins.
Contrôles inclus dans la chaîne de traitement
Il s’agit essentiellement de contrôles séquentiels et de contrôles par les totaux.
L’existence de pièces comptables prénumérotées permet des contrôles séquen-
tiels. Toute rupture dans la suite numérique indique l’omission d’un
enregistrement. L’indication du montant total sur un bordereau de remise à
l’encaissement de chèques permet de vérifier l’absence d’erreur de saisie, sauf si
deux erreurs se compensent. Cela supposerait qu’elles soient identiques mais de
signe inverse, ce qui est assez peu probable.
© Éditions Foucher
6
Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 315 : Connaissance de l’entité et de son environnement et évaluation
du risque d’anomalies significatives dans les comptes.
7
Le terme processus désigne ici les différents cycles de traitements comptables : cycle des achats, des
ventes, de la paie, etc.
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6
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498
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sociétés anonymes cotées et toutes les autres entités d’intérêt public (EIP), que
le président du conseil d’administration établisse un rapport sur le con-
trôle interne qui est communiqué à l’assemblée générale des actionnaires et
déposé au greffe du tribunal de commerce (c. com. art. L 225-37). Ce document
est donc public. La loi ne précise pas le contenu de ce rapport. Une réponse minis-
térielle de la Chancellerie apporte la précision suivante : « Le rapport doit rendre
compte de l’ensemble des procédures de contrôle interne mises en place par la
société. Il doit, à ce titre, relater ces procédures, en cohérence avec les autres élé-
ments inclus dans le rapport de gestion, en fournissant des informations factuelles
et synthétiques sur leurs caractéristiques, sans être tenu de les évaluer ni d’appré-
cier l’adéquation ou l’efficacité du contrôle interne. » 8
8
Journal officiel du Sénat, 29 juillet 2004, p. 1733 n° 12537.
9
Pour des modèles de rapports du commissaire aux comptes sur le rapport sur le contrôle interne, cf.
CNCC : Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 265 : Communication des faiblesses du contrôle interne.
10
Cf. CNCC : Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 520 : Procédures analytiques.
499
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
Voir dans la même collection : Finance d’entreprise, G. Langlois et M. Mollet, chapitre 7.
12
L’observation physique est mentionnée à divers endroits des Normes d’exercice professionnel (NEP)
éditées par la CNCC. Cf. : www.cncc.fr.
13
Ce qui correspond à une forme d’état de rapprochement.
500
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vérifier que cette règle est bien respectée et que le personnel mobilisé pour cette
opération appartient à d’autres services de l’entreprise. Il s’assure également qu’il
n’y a pas de sorties (livraisons à des clients) ou d’entrées en stock (livraisons en
provenance des ateliers ou des fournisseurs) pendant l’inventaire, ce qui rendrait
le comptage difficile. 14
14
Dans la distribution, les magasins ferment en général un ou deux jours « pour cause d’inventaire », souvent
dans les jours qui suivent le 1er janvier.
© Éditions Foucher
15
Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 505 : Demandes de confirmation des tiers.
16
Les marchandises sont revendues en l’état alors que les produits finis ont fait l’objet d’une transformation
dans l’entreprise. En règle générale, la distribution ou le négoce opère sur des marchandises alors que
l’industrie fabrique des produits finis. Cf. Alain BURLAUD, Jean-Yves EGLEM et Patrick MYKITA : Dic-
tionnaire de gestion. Foucher, 2004, p. 217.
501
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La méthode des sondages dans le cadre d’un audit financier fait l’objet de normes
professionnelles. 18
crète : la réponse ne peut être que « oui » ou « non ». Par exemple, la question de
17
CNCC : Le guide du commissaire aux comptes. 2005, p.212.
18
Cf. CNCC : Norme d’exercice professionnel (NEP) n° 530 : Sélection des éléments à contrôler.
502
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la bonne imputation d’une facture de vente dans un compte client appelle une
réponse binaire ; la variable ne peut en effet prendre que deux valeurs : oui ou
non. En revanche, les erreurs d’évaluation du prix unitaire des différentes pièces
constitutives du stock sont des variables continues, mesurées en euros et cen-
times d’euros. La variable peut alors prendre plusieurs milliers de valeurs
puisqu’une erreur maximum de 1000 € en plus ou en moins correspond à
1 000 € × 100 centimes × 2 = 200 000 valeurs différentes.
Les lois de probabilité applicables aux variables discrètes et aux variables conti-
nues ne sont pas les mêmes : loi binomiale approximée par une loi de Poisson pour
les premières et loi normale ou loi de Laplace-Gauss pour les secondes.
19
Fonction Random d’une calculatrice ou sous Excel : menu Outils – Utilitaire d’analyse – Génération de
nombres aléatoires.
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les lois de probabilité sont différentes selon la nature des variables, comme nous
l’avons vu :
– loi binomiale approximée par la loi de Poisson pour les variables discrètes ;
– loi normale pour les variables continues 20.
20
Voir la théorie de l’estimation sur échantillon dans la même collection, G. Langlois, M. Bringer et C. Bon-
nier, Contrôle de gestion, Foucher, 2014, chapitre 20.
21
Au sujet de l’approximation de la loi binomiale par la loi de Poisson, voir dans la même collection, G. Lan-
glois, M. Bringer et C. Bonnier, Contrôle de gestion, Foucher, 2014, chapitre 4.
504
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Les unités monétaires, même si pratiquement elles ne peuvent être aussi fines que
les unités physiques 22, sont assimilées à des variables continues. Si, en comptabi-
lité financière, nous ne descendons pas en dessous du centime d’euro, les
comptes les plus importants dans le bilan des plus grands groupes mondiaux attei-
gnent le milliard d’euros. L’auditeur ne testera pas ici le pourcentage d’opérations
fausses mais la valeur des erreurs. La somme des erreurs constatées sur l’échan-
tillon fera ensuite l’objet d’une extrapolation à l’ensemble de la population. Le
problème est, par exemple, de savoir si la valeur du stock est correctement
estimée sachant que l’on a retenu, par souci de simplicité, comme valeur unitaire
des pièces le dernier prix d’achat au lieu du coût unitaire moyen pondéré dans le
cas d’éléments interchangeables ou fongibles.
Plus généralement, supposons, dans une population de N « individus », une
variable de moyenne arithmétique m et d’écart type σ. On tire au hasard dans
cette population un échantillon de taille n. La moyenne arithmétique des n élé-
ments de l’échantillon est de x i . Si l’on répète l’opération k fois, on obtient k
moyennes différentes puisque les échantillons sont différents à chaque fois et
sujets à des fluctuations aléatoires. C’est ce que l’on appelle le risque d’échan-
© Éditions Foucher
22
Le mètre se mesure aujourd’hui avec une erreur de 10 milliardièmes de sa longueur. Les horloges atomi-
ques mesurent le temps avec une erreur d’une seconde en trois millions d’années. Cf. à ce sujet :
Encyclopedia Universalis, article « Mesure, étalons fondamentaux ».
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6
Introduction à la consolidation et à l’audit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous pouvez vous entraîner avec les exercices ci-dessous de l’ouvrage d’application
dédié à l’UE 10, complémentaire de ce manuel.
= >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
SYNTHÈSE
La révision légale ou l’audit des comptes annuels sociaux ou consolidés est une mis-
sion d’intérêt public qui est de la seule compétence des commissaires aux comptes.
Leur intervention est obligatoire notamment dans la plupart des sociétés de capitaux.
Par ailleurs, les experts-comptables peuvent effectuer des missions d’audit contrac-
tuel à la demande de leurs clients pour des besoins ponctuels tels une demande de
crédit auprès d’une banque. Dans tous les cas, il s’agit d’une mission d’opinion.
Afin de planifier sa mission, l’auditeur commence par identifier les risques. Puis, il
Remarque :
définit un seuil de signification en dessous duquel les éventuelles erreurs ne remet-
tent pas en cause la sincérité, la régularité et l’image fidèle. Le contrôle interne,
dont la qualité influe sur le niveau de risque, fait l’objet d’une évaluation et, dans le
cadre de la mission légale du commissaire aux comptes, d’un rapport spécifique.
Les investigations sur les comptes eux-mêmes partent d’un examen analytique des
comptes (recherche d’invraisemblances), portent sur un rapprochement avec les
observations physiques (comptage des espèces, inventaire physique du stock et des
immobilisations), un rapprochement avec les informations collectées auprès de tiers
(confirmation directe du dépôt de marchandises ou de titres ou d’un solde de compte)
et un pointage avec les différentes pièces comptables justifiant les écritures. De très
nombreux contrôles se font par sondage. Dans une population statistique homogène,
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[ Documents de synthèse ]
1. – MODÈLE DE BILAN
Exercice Exercice
N N-1
Amortissements et
ACTIF (A) Brut Net Net
dépréciations (à déduire)
Immobilisations corporelles :
A9. Terrains ....................................................................
A10. Constructions .....................................................
A11. Installations techniques, matériel et
outillage industriels ...........................................
A12. Autres.....................................................................
A13. Immobilisations corporelles en cours.....
A14. Avances et acomptes .....................................
Total I............................................................... X X X X
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6
Comptabilité approfondie
Exercice Exercice
N N-1
Amortissements et
ACTIF (A) Brut Net Net
dépréciations (à déduire)
ACTIF CIRCULANT
A21. Stocks et en-cours (a) :
Matières premières et autres
approvisionnements...............................
En-cours de production [biens et
services] (b)................................................
Produits intermédiaires et finis ........
Marchandises ...........................................
A22. Avances et acomptes versés sur
commandes ...............................................
A23. Créances d’exploitation (3) :
Créances Clients et Comptes
rattachés (a) (c)........................................
Autres ...........................................................
A24. Capital souscrit - appelé, non versé
Valeurs mobilières de placement :
A25. Actions propres .......................................
A26. Autres titres ..............................................
A27. Disponibilités..............................................
A28. Charges constatées d’avance (3)
Total II X X X X
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention
« dont…. avec clause de réserve de propriété ». En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied
du bilan indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non
échus.
(b) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d'une part, et services d'autre part.
(c) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
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Documents de synthèse
CAPITAUX PROPRES *
P1. Capital [dont versé...] (a) .....................................................................................................
P2. Primes d'émission, de fusion, d'apport........................................................................
P3. Écarts de réévaluation (b)..................................................................................................
Réserves :
P4. Réserve légale.........................................................................................................................
P5. Réserves statutaires ou contractuelles......................................................................
P6. Réserves réglementées .....................................................................................................
P7. Autres..........................................................................................................................................
P8. Report à nouveau (d)............................................................................................................
P9. Résultat de l'exercice [bénéfice ou perte] (e) ...........................................................
P10. Subventions d'investissement.......................................................................................
P11. Provisions réglementées ................................................................................................
Total I ......................................................................................................... X X
PROVISIONS
P12. Provisions pour risques
P13. Provisions pour charges
Total II ........................................................................................................ X X
Total III............................................................................................................... X X
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Comptabilité approfondie
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Documents de synthèse
Report X X
TOTAL GENERAL.............................................. X X
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6
Comptabilité approfondie
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© Éditions Foucher
rattachés
Autres dettes (3).................................................
Produits constatés d'avance .........................
TOTAL TOTAL
(1) Prêts accordés en cours d'exercice ........... (2) Emprunts souscrits en cours
Prêts récupérés en cours d'exercice................. d'exercice ...............................................................
Emprunts remboursés en cours
d'exercice................................................................
(3) Dont ..... envers les associés
(indication du poste concerné)
(a) Non compris les avances et acomptes versés sur commandes en cours (b) Non compris les avances et acomptes reçus sur commandes en cours
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Index
[I n d e x ]
Cet index renvoie aux numéros 0000 placés en marge des paragraphes tout au long des
chapitres.
515
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Comptabilité approfondie
516
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Index
[ D examen analytique, 29
exercice par exercice, 145
d’ABSA (actions avec bons de experts-comptables, 13
souscription d’actions), 319
d’amortissements dérogatoires, 179
déontologie, 39
[ F
Dépôts et cautionnements versés, 92
dépréciation, 135, 155, 161, 163, 380 FEE, 55
dépréciations, 180 Fiabilit_/fid_lit_, 71
dette, 94 filiale, 231
dettes, 94 filiales, 471
dettes financières, 95 fonds commercial, 168
différence de conversion, 253 fonds de commerce, 83
directives européennes, 51 fonds de remboursement, 420
dividende complémentaire, 342 frais d’actes, 101
dividende cumulatif, 358 Frais d’augmentation de capital, 290
dividende préciputaire, 358 Frais d’émission, 395
dividende statutaire, 342 Frais d’émission d’emprunt, 290
dividendes, 341 frais d’établissement, 81
droit au bail, 83, 168 Frais de constitution, 290
droits de douane, 100 Frais de premier établissement., 290
droits de mutation, 101
droits de souscription, 129
durée d’usage, 138
durée d’utilisation, 137 [ G
Gains de change, 255
GIE, 426
[ E gros entretien et de grande révision, 120
groupe, 471
écart de réévaluation, 233 groupement d’intérêt économique, 425
effets à payer, 95 groupements européens d’intérêt
effets à recevoir, 93 économique (GEIE), 426
EFRAG, 52
emballages, 86, 197
emballages récupérables, 85
[ H
emprunt en monnaie étrangère, 260
Emprunts, 95
H3C, 15
emprunts participatifs, 411
Haut Conseil du commissariat aux
en-cours, 87 comptes, 15
entité, 60 honoraires, 101
escomptes, 100
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Comptabilité approfondie
[ I l’International Federation of
Accountants, 17
IASC, 54 l’inventaire physique, 161
IFAC, 40, 54 L’observation physique, 500
IFRS, 51 l’Ordre des experts-comptables, 13
image fidèle, 58 location, 169
immobilisation, 79 location-financement, 211
immobilisation corporelle, 79 logiciels, 83
immobilisation incorporelle, 79 lois de probabilité, 503
immobilisations acquises au moyen de
redevances annuelles, 123
immobilisations corporelles, 84 [ M
immobilisations financières, 79, 88
immobilisations incorporelles, 81 marchandises, 87
importance significative, 69 marque, 83
impôts de bourse, 109 marques, 167
incorporation de réserves, 316 matériel d'entretien, 86
indemnité de départ à la retraite, 279 méthode à l’avancement, 297
Institut des professionnels associés à méthode de l’avancement, 295
l’Ordre des experts-comptables méthode du coût standard, 114
(IPAO, 11 méthode du premier entré-premier sorti
Institut français de l’audit et du contrôle (méthode PEPS, 114
interne (IFACI),, 11 méthode du prix de détail, 114
intangibilité du bilan d’ouverture, 70 méthode FIFO, 114
intéressement des salariés, 375 méthode préférentielle, 302, 303
intérêt statutaire, 342, 358 mise en équivalence, 481
intérêts minoritaires, 479 mission d’audit, 24
International Accounting Standards mission de présentation, 20
Board – IASB, 54 mode linéaire, 139
International Financial Reporting monnaie étrangère, 122
Standards (IFRS), 54
monnaies étrangères, 128, 163, 172, 251
montant amortissable, 135, 137
montant minimal du capital, 311
[ J morale, 38
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Index
[ O PERCO, 377
périmètre de consolidation, 475
obligations, 89, 248, 393 permanence des méthodes, 62, 302
obligations à fenêtres, 410 perte, 359
Obligations avec bons de souscription Pertes de change, 255
d’actions, 406 Pertinence, 70
obligations avec bons de souscription petites entreprises, 138
d’actions (OBSA), 319 pièces de rechange, 86
obligations avec bons de souscription plan comptable applicable aux SCPI, 417
d’obligations (OBSO), 408 plan comptable des associations, 450
obligations convertibles, 403 plan d’amortissement, 134
obligations convertibles en actions, plans d’épargne, 377
obligations convertibles et/ou portefeuille-titres, 88
échangeables en actions, 319 position globale de change, 261
obligations indexées, 410 pourcentage d'intérêts, 473
obligations perpétuelles, 386 pourcentage de contrôle, 473
obligations remboursables en actions premier dividende, 342
(ORA, 319 Prêts, 92
obligations remboursables en actions prime d’émission, 316
(ORA), 406
prime de remboursement, 393, 403
OBSA, 406
primes d’émission, 341
observation physique, 29
primes de remboursement, 397
OCDE, 51
procédure d’alerte, 31
OCEANE, 319
procédures analytiques, 499
OEC, 14, 55
productions en cours, 87, 161
ONU, 51
produit constaté d’avance, 94
ordonnateur, 18
produits, 87
ORGANIC, 269 produits à recevoir, 93
produits constatés d’avance, 275
profession comptable, 10
[ P profession libérale, 462
provision, 94, 96
participation à l’effort de construction, provision pour hausse des prix, 366
269 provision pour investissement, 379
participation des salariés aux résultats, provision réglementée, 365
369 provisions, 276, 438
participation obligatoire à la formation Provisions pour amendes et pénalités,
professionnelle, 269 278
participations, 89 Provisions pour garantie donnée aux
parts sociales, 89 clients, 278
passif, 93, 287 Provisions pour impôts, 278
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Comptabilité approfondie
portefeuille, 90
[ S titres participatifs, 89, 384
travail bénévole, 456
séparation des fonctions, 18 TSDI, 386
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Index
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Comptabilité approfondie
5u Passifs ................................................................................................................................................ 93
A. Définition des passifs ......................................................................................................... 93
B. Typologie des passifs ........................................................................................................... 94
C. Les dettes .................................................................................................................................. 94
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Comptabilité approfondie
D. Cession ultérieure d’un bien acquis en fin de contrat de crédit-bail ....... 217
E. Cession d’un contrat de crédit-bail en cours ........................................................ 219
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Comptabilité approfondie
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Comptabilité approfondie
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Comptabilité approfondie
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[ Notes ]
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[ Notes ]
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[ Notes ]
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