Chapitre 1 - Unlocked

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Rachid FATES, Ph.D.

| Département d'Electronique | Université de Jijel

CHAPITRE
Circuits électriques : lois et théorèmes fondamentaux
1
1. Généralités

1
1.1. Dipôle

le
Un dipôle est un composant électrique possédant deux pôles (terminaux ou bornes), tel que :

ta
une résistance, une capacité, une bobine, etc.
S

en
A B
Résistance
R

am
Figure 1.1. Exemple d’un dipôle.
U

1.2. Loi d’Ohm


O

id
nd
C

La loi d’Ohm 1 exprime la tension V aux bornes d’un dipôle en fonction de sa résistance R, ou

h
son impédance Z, et du courant I qui le traverse. La loi d’Ohm est exprimée par la relation
Fo

suivante :
V = R.I = Z.I
ac (1.1)
R
e

où la résistance R (ou l’impédance Z) est mesurée en ohm (Ω), le courant I est mesuré en ampère
(A) et la tension V est mesurée ou calculée en volt (V). Un exemple d’application de la loi
qu

d’Ohm est illustré sur la figure 1.2(a).


TE

Etant donné que la valeur de la résistance R peut varier de 0 à ∞, il est important de considérer
ni

les deux valeurs extrêmes possibles.


tro

FA

I I I=0
ec

Circuit V R Circuit V=0 R=0 Circuit V R=∞


r.
El

(a) (b) (c)


Figure 1.2. Exemples d’application de la loi d’Ohm : (a) cas d’une résistance R, (b) cas d’un
court-circuit (R = 0), (c) cas d’un circuit ouvert (R = ∞).

1
Georg Simon Ohm (1787–1854) est un physicien allemand, il a découvert la relation courant-tension pour une
résistance.

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1
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Chapitre 1| Circuits électriques : lois et théorèmes fondamentaux

Un élément ayant R = 0 est appelé court-circuit (CC), et représenté comme le montre la figure
1.2(b). Pour un court-circuit :
V = R.I = 0 × I = 0 (1.2)
Un élément ayant R = ∞ est appelé circuit ouvert (CO), et représenté comme le montre la figure
1.2(c). Pour un circuit ouvert :
V
I = lim =0 (1.3)
R → R

1.3. Source de tension

1
Une source (Générateur) de tension fournie une tension constante et indépendante des

le
paramètres du circuit. Cette tension contrôle le courant qui alimente le circuit. Les symboles
des sources de tension continue et alternative sont représentés sur les figures 1.3(a) et 1.3(b).

ta
Une source de tension réelle possède une résistance interne RG très faible, représentée en série,
S

en
comme le montre la figure 1.3(c). Pour une source de tension idéale, la résistance RG est
R
négligeable, elle est donc équivalente à un court-circuit, comme le montre la figure 1.3(d).

am
U

RG RG = 0
O

id
nd
C

h
E e E E
Fo

(a) (b) (c) (d)


ac
R
e

Figure 1.3. Source de tension : (a) continue, (b) alternative. Représentation d’une source de
qu

tension : (c) réelle (RG ≠ 0), (d) idéale (RG = 0).


S
TE

1.4. Source de courant


ni
tro

Une source (Générateur) de courant fournie un courant constant et indépendante des paramètres
FA

du circuit. Ce courant contrôle la tension qui polarise le circuit. Les symboles des sources de
courant sont montrés sur la figure 1.4(a).
ec

Une source de courant réelle possède une résistance interne RG très grande, représentée en para-
r.
El

I I RG I RG = ∞

(a) (b) (c)


Figure 1.4. (a) Symboles d’une source de courant. Représentation d’une source de courant (b)
réelle (RG >> 0), (c) idéale (RG = ∞).

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Lois de Kirchhoff

llèle, comme le montre la figure 1.4(b). Pour une source de courant idéale, la résistance RG tend
vers l’infini, elle est donc équivalente à un circuit ouvert, comme le montre la figure 1.4(c).

1.5. Nœud, branche et maille

Un nœud est le point de connexion d’au moins trois dipôles. Une branche est une portion entre
deux nœuds, elle peut comporter un ou plusieurs dipôles en série. Une maille est un chemin
fermé comportant au minimum une branche. Le circuit de la figure 1.5, comporte deux nœuds
a et b, les deux nœuds relient trois branches et les trois branches forment trois mailles.

1
R1 a

le
E R2 R3

ta
S

en
b
R

Figure 1.5. Nœuds, branches et mailles dans un circuit.


am
U

2. Lois de Kirchhoff
O

id
nd
C

2.1. Loi des tensions de Kirchhoff

h
Fo

La loi des tensions de Kirchhoff 2 (LTK) énonce que la somme algébrique des tensions dans
une maille est égale à zéro. Mathématiquement, la LTK énonce que : ac
R
v = 0
N
e

n (1.4)
qu

n =1
S

où N est le nombre de tension dans la maille et vn est la nième tension dans la maille.
TE
ni

On considère le circuit de la figure 1.6. La LTK donne :


tro

FA

− v1 + v2 + v3 + v4 = 0 (1.5)
ec

v2
r.
El

v1 v3

v4
Figure 1.6. Circuit à une seule maille illustrant la LTK.

2
Gustav Robert Kirchhoff (1824–1887) est un physicien allemand, on lui doit les deux lois des tensions et des
courants, appelées loi des tensions de Kirchhoff et loi des courants de Kirchhoff, introduites en 1847.

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L’application de base de la LTK concerne l’association de sources de tension en série, comme


le montre la figure 1.7. La tension totale équivalente Veq à N sources de tension en série est :

V
N

Veq = n (1.6)
n =1

V1

V2

1
Veq
Veq V1 + V2 + … + VN

le
VN

ta
(a) (b)
S

en
Figure 1.7. Sources de tension en série : (a) circuit original, (b) circuit équivalent.
R

am
Afin d’éviter de violer la LTK, un circuit électrique ne peut pas contenir deux sources de tension
U

V1 et V2 en parallèle, à moins que V1 = V2.


O

id
nd
Exemple 1.1
C

Trouver les tensions v1 et v2 aux bornes des résistances R1 et R2 du circuit de la

h
figure 1.8(a).
Fo

R1 (1Ω) R1 (1Ω)
ac
R
e

v1
qu

R2 i v2 R2
4Ω 4Ω
TE

10V 10V
ni

(a) (b)
tro

FA

Figure 1.8. Circuit de l’exemple 1.1.

Solution :
ec

On suppose qu’un courant i circule dans le circuit, comme le montre la figure 1.8(b).
r.
El

En appliquant la LTK, on trouve :


D

− E + v1 + v2 = 0 (E1.1.1)

A partir de la loi d’Ohm :


v1 = 1×i = i et v2 = 4×i = 4i (E1.1.2)

En combinant les équations (E1.1.2) avec l’équation (E1.1.1), on aura :


− 10 + i + 4i = 0 → i=2A

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En remplaçant la valeur de i dans les équations (E1.1.2), on obtient :


v1 = 2 V et v2 = 8 V

2.2. Propriété de la division de tension

La nécessité de combiner des résistances en série arrive si souvent qu’on doit y prêter une
attention particulière. On considère le circuit de la figure 1.9(a). Le courant i traverse les trois
résistances R1, R2 et R3. En appliquant la loi d’Ohm à chaque résistance, on obtient :

v1 = iR1 , v2 = iR2 et v3 = iR3 (1.7)

1
R1

le
i i

v1

ta
E v2 R2 E E Req
S

en
R3
R
v3

am
U

(a) (b)
Figure 1.9. Circuit à une seule maille : (a) circuit original, (b) circuit équivalent.
O

id
nd
C

En appliquant la LTK, on trouve :

h
− E + v1 + v2 + v3 = 0 (1.8)
Fo

En combinant les équations (1.7) et (1.8), on aura :



ac
R
E = v1 + v2 + v3 = (R1 + R2 + R3) i E = Reqi (1.9)
e

L’équation (1.9) implique que R1, R2 et R2 peuvent être remplacées par une résistance
qu

équivalente Req, comme le montre la figure 1.9(b), telle que :


TE
ni

Req = R1 + R2 + R3 (1.10)
tro

Afin de déterminer la tension aux bornes de chaque résistance du circuit de la figure 1.9(a), on
FA

remplace l’expression du courant i de l’équation (1.9) dans les équations (1.7). On obtient :
ec

R1 R2 R3
v1 = E , v2 = E et v3 = E (1.11)
R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3
r.
El

On note que la tension E est divisée sur les trois résistances en série. Cette propriété est appelée
propriété de la division de tension, et la portion du circuit de la figure 1.9(a) qui inclue les trois
résistances est appelé pont diviseur de tension.
Pour N résistances en série, Req devient :

R
N

Req = R1 + R2 + ... + RN = n (1.12)


n =1

Par conséquent, la tension vn aux bornes de la résistance Rn est donnée par :

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Rn Rn
vn = E= E avec n = 1, 2,…, N (1.13)

R
N
Req
k
k =1

Exemple 1.2
A l’aide de la propriété de la division de tension, trouver les tensions v1 et v2 aux
bornes des résistances R1 et R2 du circuit de la figure 1.8(a).

Solution :
En appliquant la propriété de la division de tension décrite par relation (1.13), on

1
trouve :

le
R1 1
v1 = E= 10 = 2 V
R1 + R2 1+ 4

ta
S
et

en
R
R2 4
v2 = E= 10 = 8 V
R1 + R2 1+ 4

am
U
O

2.3. Loi des courants de Kirchhoff

id
nd
C

La loi des courants de Kirchhoff (LCK) est la seconde loi de Kirchhoff, elle énonce que la

h
somme algébrique des courants entrants et sortants d’un nœud est égale à zéro.
Fo

Mathématiquement, la LCK énonce que :


ac
i = 0
N
R
e

n (1.14)
n =1
qu

où N est le nombre de branches connectées au nœud et in est le courant de la nième branche.


TE
ni

On considère le nœud de la figure 1.10. La LCK donne :


tro

i1 + (−i2) + (−i3) + i4 = 0 (1.15)


FA

où i1 et i4 sont des courants entrants, alors que i2 et i3 sont des courants sortants du nœud.
ec

r.

i4
El

i1 i3
nœud
i2
Figure 1.10. Courants entrants et sortants d’un nœud.

En réarrangeant l’équation (1.15), on obtient :


i1 + i4 = i2 + i3 (1.16)

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Lois de Kirchhoff

L’équation (1.16) est la forme alternative de la LCK, qui énonce que la somme des courants
entrants à un nœud est égale à la somme des courants sortants.
L’application de base de la LCK concerne l’association de sources de courant en parallèle,
comme le montre la figure 1.11. Le courant total équivalent ieq à N sources de courant branchées
en parallèle est :

i
N

ieq = n (1.17)
n =1

1
ieq Nœud ieq

le
i1 i2 iN

ta
i1 + i2 + ... + iN
S

en
(a) (b)
R
Figure 1.11. Sources de courant en parallèle : (a) circuit original, (b) circuit équivalent.

am
U

Afin d’éviter de violer la LCK, un circuit électrique ne peut pas contenir deux sources de
O

courant i1 et i2 en série, à moins que i1 = i2.

id
nd
C

h
Exemple 1.3
Fo

Trouver les courants i1 et i2 qui traversent les résistances R1 et R2 du circuit de la


figure 1.12(a). ac
R
e

a
qu

i1 i2 i1 i2
S

I R1 R2 I R1 v1 M v2 R2
TE
ni

5A 1Ω 4Ω 5A 1Ω 4Ω
tro

FA

(a) (b)
Figure 1.12. Circuit de l’exemple 1.3.
ec

Solution :
r.

A partir du circuit de la figure 1.12(b), la LCK au nœud a donne :


El

I = i1 + i2 (E1.3.1)

et la loi d’Ohm donne :


v1 = R1i1 = 1×i1 = i1 et v2 = R2i2 = 4×i2 = 4i2 (E1.3.2)

D’un autre côté, LTK à la maille M donne :


v1 = v2 → i1 = 4i2 (E1.3.3)

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En combinant l’équation (E1.3.3) avec l’équation (E1.3.1), on obtient :


i1 = 4 A et i2 = 1 A

2.4. Propriété de la division de courant

On considère le circuit de la figure 1.13(a), où les résistances R1 et R2 sont connectées en


parallèle. En appliquant la LTK, on trouve :
E = R1i1 = R2i2 (1.18)

d’où

1
E E

le
i1 = et i2 = (1.19)
R1 R2

ta
i a i
S

en
R
i1 i2
E R1 R2
amE E Req
U
O

id
nd
b
C

(a) (b)

h
Figure 1.13. (a) Circuit à deux résistances en parallèle et (b) le circuit équivalent.
Fo

La LCK au nœud a donne : ac


R
i = i1 + i2 (1.20)
e

En remplaçant les équations (1.19) dans l’équation (1.20), on trouve :


qu

E E  1 1  E E
TE

i= + = +  E = → i= (1.21)
ni

R1 R2  R1 R2  Req Req
tro

où Req est la résistance équivalente, comme le montre la figure 1.13(b), telle que :
FA

1 1 1 R1R2
= + → Req = (1.22)
ec

Req R1 R2 R1 + R2
r.

Afin de déterminer les courants i1 et i2 illustrés sur la figure 1.13(a), on combine les équations
El

(1.18) et (1.19) avec l’équation (1.20). On trouve :


R2 R1
i1 = i et i2 = i (1.23)
R1 + R2 R1 + R2

Ces équations montrent que le courant i est réparti entre les deux résistances en proportion
inverse. Cette propriété est appelée propriété de la division de courant, et le nœud a est appelé
nœud diviseur de courant.

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Principes et théorèmes fondamentaux

Pour N résistances en parallèle, Req devient :

1 1
Req = = (1.24)


1 1 1 N
+ + ... + 1
R1 R2 RN Rn
n =1

Par conséquent, le courant in qui traverse la résistance Rn est donné par :

1
Req Rn
in = i= i avec n = 1, 2,…, N (1.25)

 R1
N
Rn

1
k =1 k

le
Exemple 1.4

ta
A l’aide de la propriété de la division de courant, trouver les courants i1 et i2 qui
S

en
traversent les résistances R1 et R2 du circuit de la figure 1.12(a).
R
Solution :

am
U

En appliquant la propriété de la division de courant, décrite par la relation (1.25),


on trouve :
O

id
nd
R2 4
i1 = I= 5=4 A
C

R1 + R2 1+ 4

h
Fo

et

i2 =
R1
I=
1
5 =1 A
ac
R
R1 + R2 1+ 4
e
qu

3. Principes et théorèmes fondamentaux


TE
ni

3.1. Transformation de source


tro

FA

Cette transformation consiste à remplacer une source de tension vx en série avec une résistance
Rx par une source de courant ix en parallèle avec Rx, ou vice versa (figure 1.14), telle que :
ec

vx
r.

vx = Rx ix ou ix = (1.26)
El

Rx
D

Rx
a a

vx ix Rx

b b
Figure 1.14. Principe de la transformation de source.

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Les deux circuits de la figure 1.14 sont équivalents, c'est-à-dire, ils donnent la même relation
courant-tension aux bornes a et b. La transformation de source est un outil très pratique pour
l’analyse et la simplification des circuits électriques, en particulier, pour les circuits dotés de
plusieurs sources.

Exemple 1.5
Utiliser la transformation de source pour trouver les courants i1 et i2 du circuit de la
figure 1.15.

i2 R2 (4Ω)

1
i1

le
I R1 R3

ta
5A 3Ω 8Ω
S

en
Figure 1.15. Circuit de l’exemple 1.5.
R
Solution :

am
U

Pour calculer i2, la transformation de source est appliquée à la configuration I en


O

parallèle avec R1 du circuit de la figure 1.15, comme le montre le circuit suivant :

id
nd
C

R1 (3Ω) i2

h
Fo

E = R1I i2 R2+R3 ac
R
12Ω
e
qu

En appliquant la LTK, on trouve :


TE

3 5
ni

E R1I
i2 = = = =1 A
R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3 3 + 4 + 8
tro

FA

Pour calculer i1, la transformation de source est appliquée à la configuration I en


parallèle avec R2+R3 du circuit de la figure 1.15, on aura le circuit suivant :
ec

r.

R2+R3 (12Ω) i1
El

E = (R2+R3)I i1 R1

En appliquant la LTK, on trouve :


E ( R2 + R3 ) I 12  5
i1 = = = =4A
R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3 3 + 4 + 8

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Exemple 1.6
Utiliser la transformation de source pour trouver les courants i1 et i2 du circuit de la
figure 1.16.

i2 R2 (6Ω)

i1

I R1 E
5A 4Ω 10V

1
Figure 1.16. Circuit de l’exemple 1.6.

le
Solution :

ta
Pour calculer i2, on applique la transformation de source à la configuration I en
S

en
parallèle avec R1 du circuit de la figure 1.16, comme suit :
R
R1 (4Ω) i2 R2 (6Ω) R1 (4Ω) i2

am
U

i2
O

Eeq = E1−E R2

id
E1 = R1I E
nd
C

10V 6Ω

h
Fo

En appliquant la LTK, on trouve :

R1I − E (4  5) − 10
ac
R
Eeq
i2 = = = =1 A
e

R1 + R2 R1 + R2 4+6
qu

Pour calculer i1, on applique la transformation de source à la configuration E en


TE

série avec R2 du circuit de la figure 1.16, comme suit :


ni
tro

i1 i1
FA

I R1 R2 I' Ieq R2 R1
ec

5A 4Ω 6Ω 6Ω 4Ω
r.
El

I' = E/R2 Ieq = I + I'


D

A ce stade, on peut calculer i1 par la propriété de la division de courant :

R2 R2  E 6
i1 = I eq = I +  = (5 + 1.67) = 4 A
R1 + R2 R1 + R2  R2  4 + 6

Ou alors, on peut appliquer une seconde transformation de source à la configuration


Ieq en parallèle avec R2, comme le montre le circuit suivant :

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R2 (6Ω) i1

Eeq = R2Ieq i1 R1

puis, l’application de la LTK donne :


Eeq R2 I eq
i1 = = =4A
R1 + R2 R1 + R2

1
le
3.2. Superposition

ta
Le principe de superposition énonce que le courant traversant une branche (ou un dipôle) dans
S
un circuit est la somme algébrique de tous les courants produits par chaque source lorsque les

en
autres sources sont éteintes. Une source de tension éteinte (0V) est équivalente à un CC et une
R
source de courant éteinte (0A) est équivalente à un CO, comme le montre la figure 1.17.

am
U

a a
O

id
nd
C

E éteinte CC : court-circuit

h
E=0
Fo

b
a
(a)
b
a ac
R
e

I éteinte CO : circuit-ouvert
qu

I=0
TE

b b
ni

(b)
Figure 1.17. Equivalence de sources éteintes : (a) source de tension, (b) source de courant.
tro

FA

Le principe de superposition peut être appliqué en trois étapes :


ec

1. Eteindre toutes les sources sauf une. Trouver la grandeur électrique créée par cette source.
r.

2. Répéter l’étape 1 pour chaque source.


El

3. Trouver la grandeur électrique totale créée par toutes les sources du circuit en
additionnant les contributions de toutes les sources.

Exemple 1.7
Utiliser le principe de superposition pour trouver le courant IL qui traverse la
résistance de charge RL du circuit de la figure 1.18.

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R (6Ω)
IL

I RL E
5A 4Ω 10V

Figure 1.18. Circuit de l’exemple 1.7.

Solution :
(1) On éteint la source E → E = 0 → E ≡ CC (court-circuit), et on calcule le courant

1
iL1 généré par la source I, comme le montre le circuit suivant :

le
R (6Ω) R (6Ω)

ta
iL1 iL1
S

en
I RL E I RL
R
5A 4Ω 0V 5A 4Ω

am
U

En appliquant la propriété de la division de courant, on trouve :


O

id
R 6
nd
iL1 = I= 5=3A
C

R + RL 6+4

h
Fo

(2) On éteint cette fois la source I → I = 0 → I ≡ CO (circuit ouvert), et on calcule


le courant iL2 généré par la source E, comme le montre le circuit suivant : ac
R
R (6Ω) R (6Ω)
e

iL2 iL2
qu

iL2
I RL E RL E
TE
ni

0A 4Ω 10V 4Ω 10V
tro

FA

En appliquant la LTK, on trouve :


ec

E 10
iL 2 = = =1 A
R + RL 6 + 4
r.
El

Finalement, en application du principe de superposition, le courant IL généré par les


deux sources I et E est :
IL = iL1 + iL2 = 4 A

3.3. Thévenin

Le théorème de Thévenin énonce qu’un circuit linéaire qui alimente une charge RL (Load
Resistor), peut être remplacé par un circuit équivalent comportant une source de Thévenin VTh

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Chapitre 1| Circuits électriques : lois et théorèmes fondamentaux

en série avec une résistance de Thévenin RTh, comme le montre la figure 1.19. La source VTh
représente la tension aux bornes a et b en circuit ouvert et RTh représente la résistance équi-
valente vue par la charge lorsque les sources sont éteintes, comme le montre la figure 1.20.

i a i a
Charge Charge

RTh
Circuit RL VTh RL

1
b b
(a) (b)

le
Figure 1.19. Circuit linéaire avec une résistance de charge : (a) circuit original, (b) circuit

ta
équivalent de Thévenin.
S

en
Le théorème de Thévenin peut être appliqué en trois étapes :
R
1. Débrancher la charge.

am
U

2. Eteindre toutes les sources et calculer la résistance de Thévenin qui est la résistance
équivalente du circuit vue par la charge, comme indiqué sur la figure 1.20(a).
O

id
nd
3. Allumer toutes les sources et calculer la tension de Thévenin qui est la tension en circuit
C

ouvert aux bornes de connexion de la charge, comme indiqué sur la figure 1.20(b).

h
Fo

Toutes les
a Débranchée
ac
a Débranchée
R
sources du
e

RTh
circuit sont RL Circuit VTh RL
qu

éteintes (ou
mises à 0)
TE
ni

b b
(a) (b)
tro

FA

Figure 1.20. Extraction de : (a) la résistance de Thévenin RTh et (b) la source de Thévenin VTh.

Exemple 1.8
ec

Trouver le circuit équivalent de Thévenin du circuit de la figure 1.21.


r.
El

R2 (4Ω)

I R1 RL
5A 3Ω 8Ω

Figure 1.21. Circuit de l’exemple 1.8.

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Principes et théorèmes fondamentaux

Solution :
Pour calculer RTh : (1) on débranche RL, (2) on éteint la source I → I = 0 → I ≡ CO,
comme le montre le circuit suivant :
R2 (4Ω)

RTh
R1

1
On trouve :

le
RTh = R2 + R1 = 7 Ω

ta
Pour calculer VTh : il suffit d’allumer la source I tout en gardant RL débranchée,
S

en
comme le montre le circuit suivant :
R
R2 (4Ω)

am
U
O

I R1 VTh

id
nd
5A 3Ω
C

h
Fo

ac
Comme VTh est la tension en circuit ouvert, aucun courant ne traverse la résistance
R2 → I2 = 0 → la tension aux bornes de R2 est V2 = R2I2 = 0 → R2 ≡ CC. Par
R
e

conséquent, le circuit peut être simplifié comme suit :


qu

I2 = 0 R (4Ω)
S

2
TE

V2
ni

I R1 VTh I R1 VTh
tro

FA

5A 3Ω 5A 3Ω
ec

d’où
r.

VTh = R1I = 15 V
El

A la fin, le circuit équivalent de Thévenin est le suivant :

RTh (7Ω)

VTh RL
15V 8Ω

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3.4. Norton

Le théorème de Norton énonce qu’un circuit linéaire qui alimente une charge, peut être
remplacé par un circuit équivalent comportant une source de Norton IN en parallèle avec une
résistance de Norton RN, comme le montre la figure 1.22. La source IN représente le courant
court-circuit ICC entre les bornes a et b, et RN représente la résistance équivalente vue par la
charge lorsque les sources sont éteintes (RN = RTh), comme le montre la figure 1.23.

i a i a
Charge Charge

1
le
Circuit RL IN RN RL

ta
b b
S

en
(a) (b)
R
Figure 1.22. Circuit linéaire avec une résistance de charge : (a) circuit original, (b) circuit

am
U

équivalent de Norton.
O

Le théorème de Norton peut être appliqué en trois étapes :

id
nd
C

1. Débrancher la charge.

h
2. Eteindre toutes les sources et calculer la résistance de Norton qui est la résistance équiva-
Fo

lente du circuit vue par la charge, comme indiqué sur la figure 1.23(a).
3. Allumer toutes les sources et calculer le courant de Norton qui est le courant court-circuit
ac
R
e

entre les bornes de connexion de la charge, comme indiqué sur la figure 1.23(b).
qu

a Débranchée a
TE

Toutes les
ni

sources du
RN
circuit sont RL Circuit ICC = IN
tro

FA

éteintes (ou
mises à 0)
ec

b b
r.

(a) (b)
El

Figure 1.23. Extraction de : (a) la résistance de Norton RN et (b) la source de Norton IN.
D

Exemple 1.9
Trouver le circuit équivalent de Norton du circuit de la figure 1.21.
Solution :
Pour calculer RN : (1) on débranche RL, (2) on éteint la source I → I = 0 → I ≡ CO.
On trouve :
RN = RTh = R2 + R1 = 7 Ω

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Principes et théorèmes fondamentaux

Pour calculer IN : (1) on allume la source I, (2) on court-circuite les bornes de RL,
comme le montre le circuit suivant :
R2 (4Ω)

I R1 IN
5A 3Ω

La propriété de la division de courant donne :

1
R1 3
IN = I= 5 = 2.14 A

le
R1 + R2 3+ 4

ta
Finalement, le circuit équivalent de Norton est le suivant :
S

en
R

IN RN
am RL
U

2.14A 7Ω 8Ω
O

id
nd
C

h
3.5. Equivalence Thévenin-Norton
Fo

ac
L’équivalence Thévenin-Norton est le passage d’un circuit équivalent de Thévenin à un circuit
R
équivalent de Norton, comme le montre la figure 1.24. Cette équivalence est une simple
e

transformation de source. Le passage du circuit de Thévenin au circuit de Norton se fait suivant


qu

les équations :
TE

VTh
RN = RTh et IN = (1.27)
ni

RTh
tro

Le passage du circuit de Norton au circuit de Thévenin se fait suivant les équations :


FA

RTh = RN et VTh = RN I N (1.28)


ec

r.

RTh
a a
El

VTh IN RN

b b

Figure 1.24. Equivalence Thévenin-Norton.

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3.6. Millman

Soit un circuit de N branches en parallèle, comportant chacune un élément linéaire, comme le


montre la figure 1.25.

R1 R2 RN
Vab
E1 E2 EN

1
b

le
Figure 1.25. Circuit de N branches en parallèle.

ta
Le théorème de Millman énonce que la tension Vab peut être calculée par la formule :
S

en
 ER
N
E1 E2 E n
+ + ... + N
R
R R2 RN n =1 n
Vab = 1 = (1.29)
1 1 1
am 
N
U

+ + ... + 1
R1 R2 RN Rn
O

n =1

id
nd
C

Exemple 1.10

h
Soit le circuit de la figure 1.26. Utiliser le théorème de Millman pour trouver Vab.
Fo

a ac
R
e

R1

qu

Vab R2
S

E1 2Ω
TE
ni

5V
b
Figure 1.26. Circuit de l’exemple 1.10.
tro

FA

Solution :
ec

En appliquant la formule (1.29) de Millman, on trouve :


r.

E1 0
El

+ 5
D

R1 R2
Vab = = 1 = 3.33 V
1 1 1 1
+ +
R1 R2 1 2

3.7. Kennelly

Le théorème de Kennelly permet de transformer un réseau de résistances (impédances) montées


en ∇ ou Π à un réseau en forme de T ou Y, comme le montre la figure 1.27.

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Principes et théorèmes fondamentaux

RC R1 R2
1 3 1 3

RB RA R3

2 4 2 4
lll lll
RC
1 3 1 R1 R2 3

RB RA
R3

1
2 4 2 4

le
(a) (b)
Figure 1.27. Réseaux de résistances de même forme : (a) ∇ et Π, (b) T et Y.

ta
Conversion ∇→Y
S

en
Cette conversion consiste à exprimer les résistances R1, R2 et R3 du réseau Y en fonction des
R
résistances RA, RB et RC du réseau ∇. A partir des réseaux ∇ et Y de la figure 1.27, on a :

am
U

R12(Y) = R1 + R3 et R12(∇) = RB || (RA + RC) (1.30)


O

id
Réseau ∇ ≡ Réseau Y → R12(Y) = R12(∇), donc :
nd
C

RB ( RA + RC )

h
R12 = R1 + R3 = (1.31)
RA + RB + RC
Fo

De même ac
R
RC ( RA + RB )
e

R13 = R1 + R2 = (1.32)
RA + RB + RC
qu

RA ( RB + RC )
TE

R34 = R2 + R3 = (1.33)
RA + RB + RC
ni

En soustrayant l’équation (1.33) de l’équation (1.31), on obtient :


tro

FA

RC ( RB − RA )
R1 − R2 = (1.34)
RA + RB + RC
ec

r.

En additionnant les équations (1.34) et (1.32), on obtient :


El

RB RC
R1 = (1.35)
RA + RB + RC

En soustrayant l’équation (1.34) de l’équation (1.32), on obtient :


RA RC
R2 = (1.36)
RA + RB + RC

En soustrayant maintenant l’équation (1.35) de l’équation (1.31), on obtient :

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Chapitre 1| Circuits électriques : lois et théorèmes fondamentaux

RA RB
R3 = (1.37)
RA + RB + RC

Quand on superpose les réseaux ∇ et Y comme le montre la figure 1.28, tel que les bornes 2 et
4 des réseaux de la figure 1.27 représentent un seul et même point, on peut déduire directement
les expressions (1.35), (1.36) et (1.37). Pour cela, on peut suivre la règle suivante :
Chaque résistance du réseau Y est égale au produit des deux résistances adjacentes du réseau
∇ divisé par la somme des résistances du réseau ∇.

RC

1
1 3
R1 R2

le
ta
RB RA
S

en
R3
R

am
U
O

id
nd
Figure 1.28. Superposition des réseaux ∇ et Y.
C

h
Conversion Y→∇
Fo

Cette conversion consiste à exprimer les résistances RA, RB et RC du réseau ∇ en fonction des ac
R
résistances R1, R2 et R3 du réseau Y. A partir des équations (1.35), (1.36) et (1.37), on a :
e

RA RB RC ( RA + RB + RC ) RA RB RC
qu

R1R2 + R2 R3 + R3 R1 = =
S

(1.38)
( RA + RB + RC ) 2
RA + RB + RC
TE
ni

En divisant l’équation (1.38) sur l’équation (1.35), on obtient :


R1R2 + R2 R3 + R3 R1
tro

RA = (1.39)
FA

R1

En divisant l’équation (1.38) sur l’équation (1.36), on obtient :


ec

R1R2 + R2 R3 + R3 R1
r.

RB = (1.40)
El

R2
D

En divisant l’équation (1.38) sur l’équation (1.37), on obtient :


R1R2 + R2 R3 + R3 R1
RC = (1.41)
R3

Quand on superpose les réseaux ∇ et Y, comme illustré sur la figure 1.28, on peut déduire
directement les expressions (1.39), (1.40) et (1.41). Pour cela, on peut suivre la règle suivante :

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Principes et théorèmes fondamentaux

Chaque résistance du réseau ∇ est égale à la somme des produits, de deux résistance à la fois,
possibles avec les trois résistances du réseau Y, divisée par la résistance opposée du réseau
Y.

Exemple 1.11
Convertir le réseau ∇ de la figure 1.29(a) à un réseau Y (ou T) équivalent.

RC (25Ω)
1 3 1 R1 R2 3

1
RB RA R3
10Ω 15Ω

le
2 4 2 4
(a) (b)

ta
Figure 1.29. Circuits de l’exemple 1.11 : (a) réseau ∇, (b) réseau Y équivalent.
S

en
Solution :
R
En utilisant les formules (1.35), (1.36) et (1.37), on trouve :

am
U

RB RC
R1 = =5 
RA + RB + RC
O

id
nd
RA RC
C

R2 = = 7.5 
RA + RB + RC

h
Fo

R3 =
RA RB
RA + RB + RC
=3 ac
R
e
qu

3.8. Transfert maximal de puissance


S
TE

Afin de déterminer la puissance maximale délivrée par un circuit à une charge, on commence
ni

d’abord par trouver le circuit équivalent de Thévenin (voir la section 3.3), ensuite, on calcule
la puissance délivrée à la charge par la source de Thévenin. La puissance délivrée à la charge
tro

FA

est donnée par :


2
 VTh 
ec

P = i RL = 
2
 RL (1.42)
 RTh + RL 
r.
El

où P est calculée en watt (W).


En faisant varier RL dans l’équation (1.42), on peut trouver la valeur pour laquelle P est maxi-
male, d’où l’appellation transfert maximal de puissance. Afin de démontrer ce théorème, on
calcule la dérivée de l’équation (1.42) par rapport à RL et on met le résultat égal à zéro :

dP  ( R + RL )2 − 2 RL ( RTh + RL )  2  RTh + RL − 2 RL 
= 0 → VTh2  Th  = VTh  3 
=0 (1.43)
dRL  ( RTh + RL ) 4
  ( RTh + RL ) 

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Après simplification, on obtient :


RTh + RL − 2RL = 0 → RTh – RL = 0 (1.44)

d’où
RTh = RL (1.45)

Donc, pour que la puissance délivrée soit maximale, il faut que la résistance de Thévenin RTh
soit égale à la résistance de charge RL. Dans ces conditions, l’équation (1.42) devient :

 V2 
Pmax =  Th  (1.46)

1
 4 RTh 

le
Exemple 1.12
Soit le circuit de la figure 1.21. Trouver la puissance P délivrée à la charge RL. Pour

ta
quelle valeur de RL la puissance P devient maximale ? Quelle est la valeur de Pmax ?
S

en
Solution :
R
En appliquant la formule (1.42), on trouve :

am
U

2
 VTh 
2
 15 
P=  RL =   8=8 W
O

 RTh + RL   7+8

id
nd
C

Pour que P soit maximale, il faut que :

h
Fo

RL = RTh = 7 Ω

Alors, suivant la formule (1.46), la puissance maximale est : ac


R
 V 2   152 
e

Pmax =  Th  =   = 8.03 W
 4 RTh   4  7 
qu

S
TE
ni
tro

FA
ec

r.
El

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