1148 Paris Haute Couture Maire de Paris
1148 Paris Haute Couture Maire de Paris
1148 Paris Haute Couture Maire de Paris
CONTACTS PRESSE
MAIRIE DE PARIS
Marie Francolin
TÉL. 01 42 76 49 61
FAX 01 42 76 53 25
[email protected]
GALLIERA,
MUSÉE DE LA MODE DE LA VILLE DE PARIS
Anne de Nesle
TÉL. 01 56 52 86 08
[email protected]
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Pour la première fois, une grande exposition est consacrée à cet art majeur
de notre temps qu’est la haute couture. Ce sont ainsi plus de cent pièces
du musée Galliera qui sont proposées au public dans la salle Saint-Jean de
l’Hôtel de Ville. Dessins, photographies et toiles nous immergent dans le
processus même de la naissance des œuvres, depuis leur conception jusqu’à
leur achèvement, en passant par leur réalisation méticuleuse, savante et
collective, dans les ateliers. Résolument moderne, la haute couture n’en
appartient pas moins à notre patrimoine. Grâce aux maisons de mode, sou-
cieuses de faire partager leur passion, mais aussi grâce à la générosité de
certains clients, notoires ou anonymes, le musée Galliera met toute l’année
à l’honneur ces œuvres vivantes dont Paris s’honore. Je souhaite que cette
exposition permette à un large public de les découvrir en rentrant dans les
processus artistiques et artisanaux qui conduisent à leur création.
Bertrand Delanoë
Maire de Paris
2
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Depuis des siècles, la mode joue un rôle prépondérant dans l’économie fran-
çaise. S’appuyant sur des talents prestigieux et des savoir-faire inestimables,
elle participe au rayonnement de Paris dans le monde entier. Afin de contri-
buer au soutien du secteur, la Ville a mis en place différents dispositifs. Ainsi
a-t-elle créé les bourses de perfectionnement et les grands prix de la Ville
de Paris. Elle a également développé de nouveaux lieux de création et de
défilés (Viaduc des Arts, les Frigos, la Cour de l’Industrie, les Ateliers de
Paris, Docks en Seine…).
Quelques chiffres
—D
es écoles réputées, Duperré (école de la Ville de Paris), Chardon-Savard,
l’Esmod, le lycée Paul Poiret, l’École de la chambre syndicale de la couture
parisienne forment les artisans de demain qui travailleront avec les créateurs.
3
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
SWAROVSKI,
FOURNISSEUR DES MODES DEPUIS 1895,
soutien exclusif de l’exposition « Paris Haute Couture »
Dans la première moitié du xxe siècle, l’entreprise met au point son propre
cristal, dont l’aboutissement est l’élaboration en 1919 d’un système de polis
sage au service d’une plus grande sophistication. Les robes bijoux des
années folles sont trempées de paillettes, de perles ou de cristaux, qui font
briller de mille feux ces modèles courts aux lignes simples. Arborant des
modèles de Jérôme, de Beer ou de chez Agnès, les « garçonnes » noyées
sous les broderies géométriques rivalisent d’audace.
Si les années 1930 et 1940 privilégient la coupe et l’épure, les années 1950
marquent le retour à l’usage immodéré de cristaux dans la mode. En 1956,
à la demande de Christian Dior en quête d’une couleur spécifique, Manfred
Swarovski crée le cristal Aurore boréale, pour incarner les nuances du pôle
Nord. Le couturier du new-look use de l’artifice avec abondance.
4
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Anne-Sylvie Schneider
Directrice
Isabelle Cohen
Direction des expositions
Commissariat de l’exposition
Olivier Saillard, commissaire général de l’exposition, est le directeur du musée
Galliera depuis mai 2010. Historien de la mode reconnu, il a été le commissaire de
nombreuses expositions à succès : au musée Bourdelle, « Madame Grès — La couture
à l’œuvre » ; aux Arts Décoratifs « Christian Lacroix — Histoires de mode », « Yohji
Yamamoto — Juste des vêtements », « Sonia Rykiel — Exhibition », « Couturiers Supers-
tars » ; au musée de la Mode à Marseille, « Andy Warhol et la mode »… Il défend la
mode comme lieu de création.
Scénographie
Renaud Piérard, architecte muséographe, est l’auteur d’une cinquantaine de scé-
nographies d’expositions. Il a participé à la création du musée du Quai Branly et du
nouveau département des arts de l’Islam au Louvre.
INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition gratuite du 2 mars au 6 juillet 2013
Hôtel de Ville, salle Saint-Jean, 5 rue Lobau, Paris 4e.
Ouvert tous les jours sauf dimanches et jours fériés de 10 h à 19 h
(dernier accès à 18 h 15).
5
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
PRÊTS ET SOUTIENS
6
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
REPÈRES
1858 Charles Frederick Worth, considéré 1937 Cristóbal Balenciaga s’installe 1976 Jean Paul Gaultier lance
comme le premier grand couturier, au 10 avenue George-V. sa maison 325 rue Saint-Martin.
ouvre au 7 rue de la Paix à Paris, une
« maison spéciale de confection ». 1945 Par arrêté du 6 avril au Journal 1987 Christian Lacroix installe sa propre
Officiel, les maisons de couture doivent maison de couture rue du Faubourg-
1873 Worth emploie 1 200 ouvrières « présenter à Paris, chaque saison Saint-Honoré.
dans ses ateliers. de printemps-été et d’automne-hiver,
aux dates fixées par la Chambre syndicale 1990 La haute couture emploie
1875 Arrivée de Jacques Doucet de la haute couture parisienne, une 928 ouvrières.
à la tête de Doucet, maison de lingerie. collection d’au moins 75 modèles ».
Il y développe le rayon de confection 1994 Les jeunes couturiers peuvent
de robes. 1947 Christian Dior, après avoir présenter vingt-cinq modèles par saison.
travaillé pour Lucien Lelong,
1903 Paul Poiret fonde sa maison Robert Piguet et Elsa Schiaparelli, 2001 Réforme de la réglementation
de couture. ouvre sa propre maison de couture de l’appellation « haute couture »
30 avenue Montaigne. qui permet l’adhésion de nouveaux
1911 Constitution de la Chambre syndicale membres. Un couturier n’est plus
de la haute couture parisienne. Seules 1952 Hubert de Givenchy ouvre sa maison obligé d’avoir un atelier. Parrainage
les maisons listées au calendrier des col- rue Alfred-de-Vigny. Pierre Cardin, et élection deviennent prioritaires
lections appartiennent à la haute couture. après avoir travaillé chez Paquin ouvre par rapport aux critères quantitatifs
sa propre maison de couture 118 rue (nombre d’ouvriers, de modèles,
1915 Gabrielle Chanel ouvre sa maison du Faubourg- Saint-Honoré. de présentations…).
au 29-31 rue Cambon.
1953 La couture emploie 150 000 ouvriers 2002 Yves Saint Laurent met fin
1925 À l’Exposition des arts décoratifs dont 6 799 travaillent pour la haute à sa carrière.
présentée à Paris, 75 maisons de couture couture, répartis entre 59 maisons qui
sont représentées. produisent quelque 90 000 modèles. 2007 Anne Valérie Hash et Maurizio
Galante adhèrent à la Chambre syndicale
1930 Par mesure d’économie, les quatre 1962 Yves Saint Laurent présente en de la haute couture.
cents modèles habituels qui constituent janvier la première collection de sa maison
une collection sont ramenés à une de couture fondée l’année précédente. 2010 Christian Lacroix ferme sa maison
centaine. On estime alors que l’industrie de couture.
de la couture française fait vivre 1966 Pierre Cardin présente sa collection
350 000 ouvriers et 150 000 artisans paru- automne-hiver dans la rue. 2012 Martin Margiela et Alexis Mabille
riers (brodeurs, gantiers, dentelle, bijoux…). entrent dans le club fermé des maisons
1968 Cristóbal Balenciaga ferme de haute couture.
1935 Elsa Schiaparelli ouvre sa maison sa maison de couture.
21 place Vendôme. Chanel emploie
4 000 ouvrières qui fabriquent 1973 La haute couture emploie
28 000 modèles par an. 3 120 ouvriers répartis dans 25 maisons
produisant un ensemble de 30 000 pièces.
7
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
8
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Renouveau à l’est
Un nouveau déplacement s’amorce actuellement, à l’exact opposé du pré-
cédent. Les maisons de couturiers s’établissent autour du Palais-Royal et
vers l’est parisien, dans le quartier du Marais.
En lien avec les mutations économiques du secteur et l’évolution de l’immo-
bilier, de nouvelles maisons de couture tissent désormais un réseau
d’adresses confidentielles dans les 1er ou 10e arrondissements, loin des pré-
occupations ostentatoires de leurs aînées.
Ainsi, Jean Paul Gaultier s’installe rue Saint-Martin, Martin Margiela rue
Saint-Maur, Bouchra Jarra, rue de Cléry et Anne Valérie Hash boulevard
Bonne-Nouvelle.
9
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Les brodeurs
Les brodeurs peuvent être la source d’inspiration d’un modèle, avec leurs
échantillons de propositions, leurs innovations et leurs audaces. Ils peuvent
aussi se mettre au service du couturier en donnant vie à ses croquis. Fré-
quemment, les robes sont brodées par plusieurs maisons de brodeurs : les
manches sont réalisées par Lesage, le bas par Vermont, au couturier l’art
d’assembler les échantillons de broderies. « Ce qui distingue très largement
le monde de la haute couture des autres artisanats d’art, ce sont les
contraintes de temps et de qualité auxquelles il est soumis. On peut broder
huit robes en dix jours pendant les défilés, ce qui n’est absolument pas le
cas dans la restauration ou la décoration, où les artisans peuvent consacrer
plusieurs mois à un même travail 1. » 1. Martin Hurel, Maison Hurel, brodeurs,
cité in L’œil et la main, les artisans de la haute couture,
La maison Lesage, fondée en 1924 est devenue l’emblème des brodeurs. Amandine Maziers et Johanna de Tessières,
Les Éditions du collectionneur, 2005.
Six grandes maisons parisiennes se partagent le marché. Elles étaient encore
une quarantaine dans les années 1950 (…) ; ce sont les ateliers Lesage, mais 2. Amandine Maziers et Johanna de Tessières,
L’œil et la main, les artisans de la haute couture, Paris,
aussi les maisons Cécile Henri, Hurel, Lanel, Montex et Vermont 2. Les Éditions du collectionneur, 2005, p. 92.
10
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
Les plumassiers
Paris comptait 425 plumassiers en 1919, 88 en 1939, 5 en 1980 et 3 aujourd’hui,
travaillant essentiellement pour le music-hall. Seule la maison Lemarié, fon-
dée en 1880, travaille avec la haute couture. Le plumassier teint, taille, coud,
frise et noue les plumes. Lemarié est également parurier et réalise smocks,
incrustations et volants sophistiqués pour les grands couturiers.
Les plisseurs
Les plisseurs ou calandreurs réalisent les tissus plissés plat, soleil, fleur ou
à motif de collerette utilisés par les grands couturiers. Dans les années 1950,
il existait environ 150 plisseurs en France, seule une vingtaine subsiste
aujourd’hui mais très peu travaillent encore à la main ou au métier comme
la maison Lognon qui possède 4 000 moules en cartons, tous cassés et
piqués à la main. « Dès qu’une robe est féminine, elle a des plis, qui servent
souvent de canevas aux autres artisans. Les plis sont brodés, ils sont parés
de plumes ou peints. Chez Chanel, il y en a toujours. (…) Chez d’autres cou-
turiers, les plis seront parfois insoupçonnés : ils jouent les « faux culs » pour
donner du volume à une robe. Quand au plissé fantaisie, dès qu’un couturier
nous en commande, il en a l’exclusivité pendant un an, même si le pli en
question reste propriété de la maison. (…) C’est essentiellement un travail
de doigté très minutieux. Dès que le tissu est paré, le moule roulé, il faut
compter une heure dans l’étuve à 100 °C pour la soie et à 85 °C pour les
mousselines, organzas, dentelles et autres tissus. Puis une journée pour refroi-
dir. (…) Dans le temps, on commençait à travailler sur les collections de haute
couture trois mois avant. Aujourd’hui, on fait tout une semaine avant 3.»
11
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
C. F. WORTH
Robe de bal, vers 1900.
Satin de soie damassé, tulle brodé d’éléments métalliques
et de cristaux Swarovski.
Swarovski © Photo Olivier Saillant.
REDFERN
Tailleur « Amazone », vers 1905-1915.
Drap de laine, doublé de satin et drap.
Galliera, GAL1990.294.1, acquisition Ville de Paris.
12
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
La silhouette Poiret
La volonté affirmée par Paul Poiret (1879-1944) au début du xxe siècle de
libérer la silhouette féminine trop longtemps entravée s’exprime dans ses
modèles à la taille haute et à la ligne sobre et élancée, à la verticalité accen-
tuée par des jeux de superpositions.
Poiret manifeste par ailleurs un goût pour les coloris tranchés : « quand j’ai
commencé à faire de la couture il n’y avait plus de couleurs du tout sur la
palette des teinturiers. Le goût des raffinements du xviiie siècle avait conduit
les femmes à la déliquescence et sous prétexte de distinction on avait sup-
primé toute vitalité. Les nuances cuisse de nymphe, les lilas, les mauves en
pamoison, les hortensias bleu tendre, les Nils, les maïs, les pailles, tout ce
qui était doux, délavé, et fade était en honneur. Je jetais dans cette berge-
rie quelques loups solides : les rouges, les verts, les violets, les bleus roi
firent chanter tout le reste ». (En habillant l’époque, Paul Poiret, 1930.)
PAUL POIRET
Manteau grand soir « Sésostris », automne-hiver 1923-1924.
Velours de soie, satin de soie lamé or.
Galliera, GAL1991.181.X, don de Madame de Flaugergues.
© R. Briant et L. Degrâces / Galliera / Roger-Viollet
JÉRÔME
Robe du soir, vers 1925.
Sergé de soie crème, broderies de fils métalliques or,
de perles transparentes, roses, vertes et de cristaux paradis
turquoise, fleur en taffetas de soie rose, doublure en taffetas blanc.
Galliera, GAL1968.40.65, don Bertin (au Palais rose).
13
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
L’émergence de la ligne
Les années 1920 sont envahies par une véritable folie de broderies que
l’on retrouve partout : du manteau au sac à main, mais surtout sur les
fameuses robes du soir que l’on porte dans les dancings et que la lumière
électrique fait scintiller aux rythmes du charleston. Le modèle Bel Oiseau
est typique de ces robes à danser. Réalisé par Jeanne Lanvin (1867-1946),
il témoigne du goût immodéré de la couturière pour la broderie.
Si la robe suit encore l’influence des années 1920, par son allure étagée
en biais et sa longueur, elle annonce aussi les modèles monochromes de
la décennie suivante.
La crise économique des années 1930 marque la fin d’une époque dans
la mode aussi. Les robes perlées et brodées cèdent la place à une esthé-
tique nouvelle qui privilégie la ligne avec des robes plus dépouillées,
souvent unies, drapées, ou coupées dans le biais.
JEANNE LANVIN
Robe du soir « Bel oiseau », automne-hiver 1928-1929.
Taffetas de soie, broderies de cristaux, perles et fils métalliques argentés.
Galliera, GAL1960.24.49, don de Monsieur Serge-Alain Collet.
ELSA SCHIAPARELLI
Gants du soir « Griffes », 1936.
Veau-velours, application de faux ongles
en métal doré, couture sellier, couture piquée.
Galliera, GAL1984.2.10AB, don de Madame Delbée.
14
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
CHRISTIAN DIOR
Robe d’après-midi « Bonbon », automne-hiver 1947-1948.
Sergé de laine, boutons métalliques et ceinture en peau.
Galliera, GAL1958.4.1, don de Madame Solinski.
PIERRE BALMAIN
Robe du soir « Taglioni », automne-hiver 1955-1956.
Satin en chaîne Orlon et trame soie de Hurel,
brodé de cristaux Swarovski « aurore boréale », fils colorés,
lames métalliques et perles en verre coloré.
Galliera, GAL1983.32.3, don Société de l’histoire du costume (SHC)
© Photo Olivier Saillant.
15
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
PIERRE CARDIN
Robe « Cible », printemps-été 1966.
Étamines de laine « Matefin » de Staron.
Galliera, GAL1977.54.4, don de Monsieur Pierre Cardin.
© Stéphane Piera / Galliera / Roger-Viollet
Le tailleur Chanel
Chanel est avant tout célèbre pour sa petite robe noire de 1926 et pour son
tailleur lancé en 1954 qui démode la tendance new-look et annonce les
années 1960. D’apparence volontairement simple, les tailleurs et ensembles
Chanel sont des œuvres de haute précision. Les tweeds les plus rares sont
privilégiés. Le tissu est assemblé, doublé, parfois surpiqué en bandes ver-
ticales, afin d’accompagner les mouvements sans souffrir de déformation.
Une chaînette à maille « gourmette » plombe le bas de la veste pour lui
conserver la même tenue en toute circonstance.
En 1983, les rênes de la maison Chanel sont confiées à Karl Lagerfeld, qui
en bouscule les codes tout en conservant le style de Gabrielle Chanel (1883-
1971). Ici, Lagerfeld rassemble trois vêtements en un seul : une robe-manteau
qui donne l’impression d’un tailleur par le jeu de trompe-l’œil de bandes
horizontales blanches. L’alchimie établie entre confort et allure est scrupu-
leusement respectée.
16
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
17
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
À deux pas des plus prestigieuses vitrines de la couture, le musée Galliera est installé dans
un palais d’inspiration Renaissance, agrémenté d’un jardin. Construit à la fin du xixe siècle, ce
beau monument en pierre cache une structure métallique conçue par l’agence de Gustave
Eiffel. Si sa vocation première était d’abriter la collection privée de Marie Brignole-Sale,
duchesse de Galliera, l’histoire en décida autrement. En 1977, il devient un musée consacré à
la mode.
À sa réouverture en septembre 2013, après les travaux de remise aux normes sécurité et
accessibilité, Galliera accueillera son public dans un bâtiment embelli et reprendra in situ son
programme d’expositions temporaires. Monographiques ou thématiques, ces expositions seront
présentées selon une alternance entre contemporain et historique. Le musée Galliera tentera
de donner une lecture toujours renouvelée d’une histoire de la mode jamais achevée.
Prêts extérieurs
Galliera était le principal prêteur des pièces textiles et accessoires présentés dans l’exposition
« L’Impressionnisme et la Mode » au musée d’Orsay.
18
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Entre les années 1860 et 1960, la haute couture française dictait les tendances de
la mode dans le monde. Les maisons de haute couture parisiennes étaient les
façades poétiques qui ont abrité de puissantes structures productives et des flux
commerciaux considérables. En se distinguant aux yeux de la clientèle des grands
magasins de leur temps comme des boutiques sans mécènes ou capitaux, les mai-
sons de couture ont été les héritières des fournisseurs des cours. Et c’est en inven-
tant l’idée d’une exception, d’une aura et d’une excellence artistique particulières
qu’elles ont pu, justement comme les grands magasins, développer plusieurs
domaines industriels, artisanaux et commerciaux. Ce beau livre a pour but de retra-
cer un siècle d’histoire de la haute couture parisienne en dégageant, par décennie,
une tendance thématique développée en détail, permettant de considérer cette
histoire sous des angles aussi variés et complémentaires que « le tissu et la façon »,
l’« art de la coupe », « le design de la marque et les illustrateurs », « savoir-faire et
patrimoine », « basiques et accessoires », « le détail couture », « la mise en scène »,
« la mode de la rue », « les portraits de clientes », etc. L’artiste et amie des grands
couturiers Katerina Jebb pare cet ouvrage de photographies et de scans inédits
de vêtements et accessoires, véritables chefs-d’œuvre du musée Galliera, offrant
ainsi au lecteur l’occasion d’être au plus près des matières et de pénétrer, par l’image,
dans l’atmosphère des maisons de couture. Une version luxe de l’ouvrage, proposant
des portfolios photographiques sur un papier mince opaque relié à la japonaise,
est disponible. Elle est placée dans un écrin digne de ceux dans lesquels sont livrées
les robes des grands couturiers.
Contacts livre
ATTACHÉS DE PRESSE
Béatrice Mocquard TÉL. 01 40 51 31 35 MAIL [email protected]
Assistants TÉL. 01 40 51 31 48 / 34 14
Broché, 39,90 €
288 pages
240 x 280 mm
19
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
VISUELS DE PRESSE
C. F. Worth, robe de bal, vers 1900. Paul Poiret, robe d’après-midi, vers 1908. Chanel, robe du soir, 1923.
Satin de soie damassé, tulle brodé d’éléments Toile de soie bleue, applications de fleurs Crêpe de soie bleu foncé, broderies
métalliques et de cristaux Swarovski. en satin de soie rouge et jaune de paillettes bleues, pans de crêpe de soie
Swarovski © Photo Olivier Saillant et passementerie de fils métalliques or, gris et bleu clair.
glands en fils métalliques argentés. © Collection Musée Galliera
© Collection Musée Galliera
Madeleine Vionnet, robe du soir, 1924. Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, gants du soir, vers 1936.
Mousseline de soie vert dégradé, broderies de fils robe du soir, vers 1931. Veau-velours noir, application de faux ongles
métalliques cuivre au point avant, fils métalliques Satin de soie ivoire, boucle en métal doré, couture sellier, couture piquée,
posés à l’aiguille, de perles blanches, en métal garni de cristaux. doublure en soie blanche.
de tubes verts et de cristaux verts facettés. © Collection Musée Galliera © Collection Musée Galliera
Broderies de la maison Lesage, fond en taffetas
de soie ivoire (moderne).
© Collection Musée Galliera
20
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
VISUELS DE PRESSE
Bruyère, robe de mariée, 1944. Christian Dior, robe du soir « Palmyre », Pierre Balmain, robe du soir « Taglioni »,
Satin de soie blanc matelassé, décor automne-hiver 1952. automne-hiver 1955-1956.
de soutache blanche, doublure en taffetas Satin de soie gris perle, broderies de perles, Satin en chaîne Orlon et trame soie de Hurel,
de rayonne blanc. de paillettes, de fils de rayonne bleus, brodé de cristaux Swarovski « aurore boréale »,
© Collection Musée Galliera de lamé et de cristaux. fils colorés, lames métalliques et perles
© Collection Musée Galliera en verre coloré.
© Collection Musée Galliera / © Photo Olivier Saillant
Balenciaga, ensemble du soir Christian Lacroix, ensemble du soir Christian Dior par John Galliano, ensemble du soir
robe et jupon, (jupe et sweater à manches courtes) « Shéhérazade », printemps-été 1998.
automne-hiver 1967-1968. « Coup de roulis », automne-hiver 1991-1992. Robe en double satin topaze brûlé, incrustations
Gazar d’Abraham, tulle polyamide, Haut en tricot de laine de chenille et lurex de trois velours de soie miel doré, topaze et topaze brûlé
taffetas et plumes d’autruche jaune, noir et or ; jupe en jacquard de soie avec un décor en appliqué de motifs de velours vert jade
© Collection Musée Galliera monté sur de l’organza de soie jaune d’or et de satin duchesse bleu nuit rebrodé de fils d’or
à grands motifs noirs. Bolducs sur chacune et de cristaux Swarovski.
des deux pièces : 52 coups de roulis. © Collection Christian Dior
© Collection Musée Galliera
21
LES EXPOSITIONS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS
VISUELS DE PRESSE
22