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Université du Littoral – Côte d’Opale

Licence Sciences et Technologies mentions Physique et Chimie, Mathématiques, SPI, GCMI et E4I

Manuel de travaux pratiques de mécanique


André Krosta, Michel Lestrade, Dmitrií Sadovskií∗
Encadrement pédagogique: Anthony Roucou (Calais et Dk)
Support technique: Wilfried Montanier (Calais), Pierre Kulinski (Dk)
Année 2018 – Version: tpmech_AR 2018-07-27 13:08

Table des matières


Modalités de travail et contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.2
TP1 Étude de différents mouvements d’un point matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3
TP1A Mouvement rectiligne uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3
TP1B Mouvement rectiligne accéléré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3
TP1B.1 Étude théorique (à faire si le cours est suffisament avancé, où à rapporter ultérieurement) . . . . p.4
TP2 Chocs élastiques, conservation de la quantité du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6
TP3 Mouvement parabolique et mouvement du corps solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.7
TP3A Mouvement parabolique (en deux dimensions) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.7
TP3B Mouvement du corps solide restreint à deux dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.8
TP4 Étude informatisée de mouvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11
TP4A Etude expérimentale d’un frottement solide dans le système poulie-masse . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11
TP4B Étude expérimentale d’un frottement solide sur le banc incliné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11
TP4C Etude de mouvements oscillatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
TP4C.1 Dispositif et manipulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
TP4C.2 Étude théorique (à voir avec le professeur du cours) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
TP4C.3 Acquisitions et exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13
A Annexe : Utilisation du logiciel GTI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
B Annexe : Utilisation du tableur R EGRESSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
B1 Fenêtre Grandeurs (module tableur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15
B2 Fenêtre Graphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15
B2.1 Modélisation de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15
C Questions examen TP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.17

∗ e-mail: [email protected]

p.1
p.2

Introduction
Ces travaux pratiques font partie du module de mécanique des étudiants en première année de Licence Physique–Chimie.
L’objectif est de reprendre les notions vues au lycée, couvrir les thèmes traditionnels, et aborder les aspects de la méca-
nique moderne. Seuls les étudiants en chimie–physique font les quatre TPs, les autres formations ne font que les TP1 et
TP2. Les thèmes principaux abordés par ces TPs sont :
rappels mathématiques : les vecteurs en mécanique TP2 et TP3B
la cinématique : mouvement accéléré rectiligne TP1B, rotation autour d’un axe TP2 et TP3B, oscillations à une
dimension TP4C
systèmes mécaniques : point matériel TP1 et TP4, système à deux corps, chocs, corps solide, centre d’inertie TP2 et
TP3B
la dynamique : le principe de Galilée TP1A, les lois de Newton TP1B, les symétries et les lois de conservation TP2
et TP3B
les oscillations : vibrations rectilignes harmoniques à une dimension, TP4C.
Les étudiants travaillent en binômes (sauf en cas de nombre impair dans le groupe). chaque groupe effectue les ma-
nipulations et exploite les résultats, la confrontation théorie–expérience constitue le but de chaque TP. Les trois premiers
TPs utilisent la table à coussin d’air avec un ou deux mobiles, le dernier utilise un banc soufflant avec un système d’acqui-
sition informatique. L’ensemble du groupe réalisera le même TP, le matériel sera donc partagé entre 3–4 tables et 2 bancs
soufflants. Le traitement des données dans le TP1 peut être entièrement informatisé (en option), voir TP3A sur p.7.

Modalités d’évaluation à partir de 2018


La rédaction du compte rendu est à terminer pour la séance suivante ou à faire parvenir au plus tard deux semaines avant
la date du TP examen à l’enseignant. Un seul compte-rendu est à rendre par binôme, leur note sera ajoutée à celle du TP
examen selon le barème : 2/5CR + 3/5Exam.

Modalités d’examen
Toutes personnes absentes aux séances TP sans justification (médicale au autre) ne seront pas
admises à l’examen TP.

— L’examen se déroule en salle TP en présence du professeur.


— Les étudiants devront reproduire une partie d’un TP (voir page 16). Ils travaillent individuellement et sont interro-
gés oralement par le professeur qui vérifie les manipulations et les mesures et pose des questions sur l’exploitation.
— Si nécessaire et à la demande de l’étudiant, le professeur peut l’aider dans les manipulations. Un nombre de points
sera naturellement déduit.
— La note de l’examen est établie à partir de l’expérimentation issue de l’interrogation orale et de l’exploitation
présentée dans la copie d’examen.

Ressources en ligne
Manuel de travaux pratiques de mécanique licence 1re année
Version tpmech_AR 2018-07-27 13:08 c 2018 Dmitrií A. Sadovskií. Toute dissémination et
reproduction autres que dans le cadre de l’enseignement à l’Université du littoral sont interdites.
La version la plus recente de ce manuel est disponible en format éléctronique (pdf) sur
http://purple.univ-littoral.fr/~sadovski/downloads/tpmech.pdf

Vos suggestions, améliorations et corrections sont bienvenues.


Merci de les envoyer par mél à [email protected]
L1 2018 Calais Mouvements d’un point matériel TP mécanique p.3

TP1 Étude de différents mouvements d’un point matériel


Matériel utilisé
— Une table plane couverte d’un papier métallisé ;
— Un mobile auto-porté, de masse M = 1000g, se déplaçant sur un coussin d’air ;
— Un dispositif d’enregistrement du mouvement du centre d’inertie du mobile : la position est repérée sur un papier
métallisé à intervalles de temps égaux (20 ms ou 100 ms) ;
— Poulie, fil et petite masse m, papier calque et millimétré, règle.

Objectifs du TP
— Déterminer le type de mouvement (rectiligne, parabolique, uniforme, accéléré) ;
— Déterminer expérimentalement la direction (le sens) du vecteur accélération a ainsi que sa norme (la valeur) kak ;
— Comparer avec la théorie newtonienne.

TP1A Mouvement rectiligne uniforme


Manipulation Mettez le mobile en fonctionnement (interrupteur M) et poussez légèrement le mobile pour constater
l’absence de frottements. Mettez le mobile au centre de table et vérifiez que la table est horizontale (comment ?). Réglez la
fréquence des impulsions d’enregistrement à f = 10Hz (soit 100ms entre 2 traces successives) ; mettez le traçage en route
(2ème interrupteur sur le mobile). Placez le mobile au bord de la table et poussez le légèrement vers le centre. Commencez
l’enregistrement en appuyant sur le bouton noir (au bord de la table) et en le maintenant enfoncé.

Exploitation L’enregistrement donne les positions du centre C du mobile toutes les 100
ms par exemple (10Hz). En utilisant un repère (Ox, Oy) on peut déterminer les coordon-
nées x et y du point C à des dates t connues. On observe la direction du mouvement et sa
conservation. On trace les graphes x(t) et y(t). Si le graphe est une droite, la loi horaire
est du type x(t) = vx t + x0 : le mouvement selon Ox est uniforme (idem pour y(t)).
1. Reportez les traces successives sur un papier calque (décalquez).
2. Prenez pour l’origine O l’une des positions voisines du départ ; l’origine des dates
sera l’instant où le mobile passe en O. Choisissez les axes Ox et Oy. Déterminez
la direction du vecteur de vitesse ~v := d (x, y)/ d t = (ẋ, ẏ) = (vx , vy ).
3. Repérez les positions Ci = (xi , yi ) du centre de mobile toutes les 100 ms.
4. Faites un tableau indiquant pour chaque date ti , la position xi et yi .
5. Tracez le(s) graphe(s) nécessaire(s) afin de déterminer le type de mouvement et
la valeur de la vitesse k~v k (les composantes vx et vy ).
Galileo Galilei
6. Option : retracez vos graphes et trouvez vx et vy (avec leurs incertitudes) en uti-
lisant le logiciel Regressi 1 (ou tout autre tableur).

Théorie et sa confrontation avec observations


1. Rappelez le principe de Galilée (la 1ère loi de Newton).
2. Le mouvement est-il rectiligne ? Pourquoi ?
3. La valeur de la vitesse k~v k est-elle constante ? Pourquoi ?

TP1B Mouvement rectiligne accéléré


Manipulation Placez une bague plastique sur le mobile (repérez l’encoche pour y attacher le fil) – Fixez l’axe de la
poulie à l’aide d’un petit aimant (voir la figure) – Attachez le fil et la masse – Alignez le mobile et la poulie – Réglez la
fréquence des impulsions d’enregistrement à 10Hz (donc 100ms entre 2 positions successives) – Commencez l’enregis-
trement dès que vous lâchez le mobile.

1. Tableur graphique développé par Jean-Michel Millet, http://jean-michel.millet.pagesperso-orange.fr/zip/regexe.zip


p.4 TP mécanique Mouvements d’un point matériel L1 2018 Calais

Exploitation On constate que le mouvement est rectiligne et


on choisit l’axe Ox le long du déplacement, donc y(t) = 0. On
trace le graphe x(t) comme dans l’étude TP1A précédente. Si ce
graphe n’est pas une droite, on essaie de vérifier si la loi horaire
correspond à celle d’un mouvement rectiligne uniformément va-
rié :
ax 2
x(t) = t + v0x t + x0 .
2
On peut voir que si x0 = 0, (ce qu’il est pratiquement toujours
possible de réaliser en choisissant convenablement l’origine des
dates t et de la coordonnée x), la trace de f (t) = x/t pour t > 0 doit être une droite permettant de déterminer ax et v0x .
1. Reportez les positions successives sur un papier calque, puis placez le papier calque sur un papier millimétré ; ou
tout simplement utilisez une règle et mesurez les traces directement sur le papier métallisé de la table.
2. Prenez pour origine O l’une des positions voisines du départ ; l’origine des dates sera l’instant où le mobile passe
en O, donc x0 := x(0) = 0.
3. Repérez les positions Ai du mobile toutes les 100 ms (voir la fréquence de tracage employée).
4. Faites un tableau indiquant la date ti , l’abscisse xi = x(ti ) et xi /ti
5. Tracez le(s) graphe(s) nécessaire(s) afin de déterminer le type de mouvement et la valeur de l’accélération ax .
6. Évaluer les incertitudes en ne tenant compte que de l’incertitude ∆xi sur xi (voir la taille des traces). L’incertitude
absolue sur xi /ti est alors ∆(xi /ti ) = ∆xi /ti .
7. En déduire un encadrement de la valeur de l’accélération ax . Est-elle constante ? Pourquoi ?
8. Option : retracez vos graphes et trouvez ax et v0x (avec leurs incertitudes) en utilisant le logiciel R EGRESSI.

TP1B.1 Étude théorique (à faire si le cours est suffisament avancé, où à rapporter ultérieurement)
1. Choisissez les coordonnées. Analysez les conséquences des hypothèses simplificatrices : poulie sans frottements
et de masse négligeable, fil inextensible de masse négligeable.
2. Quel est le nombre de degrés de liberté ? L’accélération a du mobile, est elle égale à celle de la masse m ? Argu-
mentez votre réponse ?
3. Faites l’inventaire des forces s’exerçant sur le mobile de masse M . Pour la force de frottements prenez −λẋ, où x
donne la position du mobile. Appliquez le principe fondamental de la dynamique (2e loi de Newton) au mobile :

M ẍ = T − λẋ

4. Faites l’inventaire des forces s’exerçant sur la masse m. Appliquez le principe fondamental de la dynamique :

mÿ = mg − T, avec y = x + const .

5. Déduisez en qu’en absence de frottements s’exerçant sur le mobile, la valeur de son accélération a est
m
a= g.
M +m

avec g = 9, 81 m/s2 , valeur de l’accélération du champ de pesanteur.


6. Dans le cas avec frottements
m λ
ẍ = g− ẋ := a − γ ẋ .
M +m M +m
La solution générale de cet équation différentielle ordinaire (é.d.o.) de 2e ordre s’écrit comme une somme x(t) =
f˜(t) + f (t) de la solution particulière
a mg
f˜(t) = vst t, où vst = =
γ λ

avec la solution générale (avec deux constantes d’intégration C1 et C2 )

f (t) = C1 exp(−γt) + C2

de l’é.d.o. homogène ẍ + γ ẋ = 0. Notez que dans la limite t → ∞ la solution stationnaire est xst (t) = f˜(t) + C2 .
Dans ce cas les forces de tension T et de frottements −λvst s’exerçant sur le mobile M s’annulent.
L1 2018 Calais Mouvement parabolique TP mécanique p.5

Malheureusement, dans le cas de TP1B, TP4A et TP4B la durée d’enregistrement du mouvement est largement
insuffisante pour l’application du modèle ci-dessus. Nous pouvons donc appliquer un modèle phénoménologique
m Ffrott
ẍ = g− := ã < a
M +m M +m
avec une force de frottements Ffrott moyennée sur l’intervalle d’observation. On retombe ainsi sur la loi horaire
parabolique. Pour toute intervalle de temps aseez courte, cette loi peut être obtenue par le développement limité
a
f˜(t) + f (t) ≈ t + C1 1 − γt + 21 γ 2 t2 + C2 = 12 ãt2 + bt + c

γ

Confrontation théorie-pratique
1. Comparer la valeur théorique de a (sans frottements) à l’encadrement trouvé ex-
périmentalement.
2. Les hypothèses simplificatrices sont-elles valables ?
3. Option : à l’aide du logiciel R EGRESSI, retracez et remodélisez vos données en
utilisant la solution x(t) = f˜(t) + f (t) ci-dessus. Trouvez C1 et C2 ainsi que les
paramètres vst et γ (avec leurs incertitudes). Comparez a = vst γ avec sa valeur
théorique.
Isaak Newton
p.6 TP mécanique Deux corps, chocs L1 2018 Calais

TP2 Chocs élastiques, conservation de la quantité du mouvement


matériel utilisé (voir aussi TP1)
— Une table plane et horizontale (la même qu’en TP1)
— Deux mobiles autoportés de masse M se déplaçant sur coussin d’air
— Deux bagues avec ressorts pour chocs élastiques, une pour chaque mobile
— Un dispositif d’enregistrement du mouvement du centre d’inertie de chaque mobile : la position est repérée sur un
papier métallisé à intervalles de temps égaux de 20ms (soit 50 Hz)

Manipulation. Étude expérimentale du choc avec rebond Vérifiez que la table est placée horizontalement (voir
TP1A). Les mobiles sont munis de bagues avec ressorts. Lancez les deux mobiles l’un vers l’autre de façon à ce qu’ils se
heurtent vers le centre de la table et enregistrez avec une fréquence d’enregistrement de 50Hz. Arrêtez l’enregistrement
avant que les mobiles ne heurtent l’élastique ceinturant la table. Décalquez l’enregistrement.

Notation Les vecteurs sont notés ~v , p~, etc, et sont des vecteurs à deux composantes (on est donc dans un espace R2 , le
plan de la table). Leurs normes, ou «longueurs», ou «valeurs» (absolues) sont k~v k, k~
pk, etc. Ainsi pour le vecteur ~v de
√ q
composantes vx et vy , la norme est k~v k := ~v · ~v = vx2 + vy2 . Les mobiles seront distingués par une indice i = 1, 2.
Afin de distinguer les grandeurs avant et après le choc, elles seront notée avec un indice prime. Par exemple, ~v1 est la
vitesse du mobile 1 avant le choc, et ~v20 est la vitesse du mobile 2 après le choc.

Rappels théoriques On suppose que les mobiles se déplacent sur un plan


horizontal. En dehors de la durée du choc (supposée très brève) et en négli-
geant les frottements, chacun des mobiles i = 1, 2 est soumis à son poids
P~i et à la réaction normale du coussin d’air R ~ i , telles que : P~i + R
~ i = ~0.
Par conséquent, chaque mobile est libre («pseudo-isolé») et leur quantité de
mouvement p~i = Mi~vi est constante (conservée, voir principe de Galilée).
Au moment d’un choc élastique, des forces répulsives s’exercent entre
les mobiles, mais le système de deux mobiles reste libre car la somme de
toutes forces agissant sur l’ensemble est nulle. Il en résulte que la quantité de
mouvement totale se conserve :
p~ = p~1 + p~2 = p~10 + p~20 = const.
On note que p~ est conservée en direction et en norme, autrement dit, chacune de ces deux composantes px et py est
conservée. On a ainsi une loi de conservation vectorielle correspondant à deux lois scalaires. On remarque, par ailleurs,
que le système possède la symétrie de translation dans le plan R2 (donc dans deux directions) car l’énergie de l’ensemble
(au moment du choc, ou en dehors) ne dépend pas de sa position exacte dans R2 . Cette symétrie continue est à l’origine
de la conservation de la quantité de mouvement p~ de l’ensemble (par le théorème de Noether 2 ). Si le choc est élastique, il
n’y a pas de perte d’énergie pendant le choc, il y a donc conservation de l’énergie cinétique totale (exprimée en Joule) :
X 1 X X k~ pi k2 1 X X
T = Ti = Mi k~vi k2 = = Mi k~vi0 k2 = Ti0 = T 0 = const.
i=1,2
2 i=1,2 i=1,2
2 M i 2 i=1,2 i=1,2

Exploitation
1. Déterminez les valeurs absolues des vitesses k~v1 k et k~v2 k avant le choc, puis k~v10 k et k~v20 k après le choc. Expliquez
la méthode utilisée (voir TP1A).
2. Déduisez les valeurs absolues des quantités de mouvement k~
p1 k, k~ p10 k, et k~
p2 k, k~ p20 k correspondantes.
3. Estimez les incertitudes ∆(k~v k), pour ~v = ~v1 , ~v2 , ~v10 , ~v20 , et les quantités de mouvement correspondants (on
négligera l’incertitude sur le temps et les masses).
4. Tracez les vecteurs quantité de mouvement, puis les sommes vectorielles p~1 + p~2 et p~10 + p~20 .
5. Calculez les énergies cinétiques de chaque mobile, et de l’ensemble avant et après le choc. Chiffrez les incertitudes
selon les formules ∆Ti = mk~vi k∆(k~vi k) et ∆T = ∆T1 + ∆T2 .

Confrontation théorie–expérience En tenant compte des incertitudes, répondez aux questions


1. Y-a-t-il conservation de la quantité de mouvement totale p~ ?
2. Le choc est-il élastique ?
2. Amalie Emmy Noether, 1882–1935, une celèbre mathématicienne, selon Einstein – «la femme la plus importante de l’histoire des mathématiques»
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.7

TP3 Mouvement parabolique et mouvement du corps solide


TP3A Mouvement parabolique (en deux dimensions)
Matériel utilisé
— Une table plane couverte d’un papier métallisé ;
— Un mobile auto-porté, de masse M = 1000g, se déplaçant sur un coussin d’air ;
— Un dispositif d’enregistrement du mouvement du centre d’inertie du mobile : la
position est repérée sur un papier métallisé à intervalles de temps égaux (20 ms
ou 100 ms) ;
— Un jeu de cales (hauteur 10, 20 et 30 mm) permettant d’incliner la table ;

Manipulation Inclinez la table à l’aide de cales (soit celle de h = 10mm soit celle de h = 20 mm) – Vérifiez les
dimensions h et L ≈ 610 mm (voir la figure). – A partir du bas de la table, lancez le mobile vers le haut de façon à ce
qu’il décrive une courbe en cloche ; enregistrez le mouvement, avec une fréquence de 10Hz. – Afin de connaître la ligne
de plus grande pente (parallèle au futur axe Oy), lâchez le mobile en haut de la table inclinée et réalisez l’enregistrement.

Exploitation : option «manuelle»


1. Reportez les positions successives du mouvement curviligne et la ligne de plus grande pente sur un papier calque.
2. Sur l’enregistrement, prenez une position comme l’origine O et repérez les positions successives du mobile toutes
les 100 ms (environ une quinzaine de points).
3. Tracer l’axe Oy parallèle à la ligne de plus grande pente et orienté vers le haut, l’axe Ox (axe horizontal) perpen-
diculaire à Oy.
4. Dans un tableau, donnez les coordonnées (xi , yi ) des différentes positions Ai aux dates ti .
5. Pour (xi , ti ) et (yi , ti ) séparément, faites la même étude qu’au TP1B.
6. Que peut-on dire du mouvement selon Ox ? Selon Oy ?
7. Déterminez les valeurs des composantes ax et ay du vecteur d’accélération ~a.

Exploitation : option «numérique» Matériel : une camera vidéo branchée sur un ordi sous MS W INDOWS avec les
logiciels VLC pour photographier les traces laissées par le mobile, P LOT D IGITIZER pour numéroter ces traces, le tableur
L IBRE O FFICE C ALC pour modifier le fichier .csv des données afin de poivoir les traiter avec R EGRESSI.
1. Pour retrouver votre photo dans l’ordi, notez votre nom et la date sur le papier métallisée à cote des traces.
2. Repérez les N +1 traces consécutives (xi , yi ) avec i = 0, . . . , N . Tracez les axes x et y en prenant le point (x0 , y0 )
pour l’origine. Mesurez xmax = xN − x0 et ymax = yN − y0 et notez les.
3. Vérifiez le branchement et l’installation de la camera vidéo, lumière
4. Lancez VLC. Selectionnez «périf USB» dans Média→Ouvrir périf de capture→Nom périf vidéo
et cliquez sur «Lire». Enregistrez la photo par l’onglet Vidéo→Capture d’ecran. Fermez VLC.
5. Lancez P LOT D IGITIZER. Ouvrez l’image ...\Mes images\vlcsnap-date-l’heure.png. Calibrez
les axes x et y. Numérotez les traces. Cliquez sur «Terminer». Enregistrez vos données apparaissant dans la nou-
velle fenêtre dans un fichier qui sera en format csv. Quittez P LOT D IGITIZER.
6. Avec C ALC de L IBRE O FFICE insérez t = i = 0, 1, 2, . . . , N comme la 1ère colonne. Modifiez l’entête : 1ère
ligne t, x, y ; 2ème ligne s, cm, cm ; vos données sur les lignes suivantes. Sauvegardez le fichier toujours sous
format csv.
7. Ouvrez votre fichier en utilisant le logiciel R EGRESSI (voir l’Annexe B). Retracez vos graphes, trouvez (ax , ay )
et (v0x , v0y ) (et leurs incertitudes), imprimez vos résultats.
8. Eliminez tout vos fichiers de l’ordi (sauvegardez sur une clé usb).

Étude théorique et confrontation à la pratique


1. Choisissez les axes de même façon qu’en pratique.
2. Quel est le nombre de degrés de liberté ? Quel est l’espace des configurations ?
3. Faites l’inventaire des forces s’exerçant sur le mobile.
4. Appliquez le principe fondamental de la dynamique et déduisez les composantes du vecteur accélération
   
ax 0
~a = = où sin α = h/L,
ay −g sin α
α étant l’angle dont est inclinée la table. Pourquoi la composante horizontale est-elle nulle ?
5. Comparez aux résultats de l’exploitation de l’enregistrement.
p.8 TP mécanique Mouvement du solide L1 2018 Calais

TP3B Mouvement du corps solide restreint à deux dimensions


matériel utilisé (voir aussi TP1)
— Une table plane et horizontale (la même qu’en TP1)
— Deux mobiles autoportés de masse M se déplaçant sur coussin d’air
— Deux bagues avec ressorts pour chocs élastiques, une pour chaque mobile
— Une bague surcharge de masse Ms pouvant équiper l’un des mobiles
— Un dispositif léger rigide de masse mc pour accoupler les deux mobiles à distance l ≈ 18cm entre leur centres
— Un dispositif d’enregistrement du mouvement de chaque mobile : la position est repérée sur un papier métallisé à
intervalles de temps égaux.

Objectif Nous allons voir que le mouvement de deux mobiles accouplés rigidement semble compliqué mais que le
mouvement de l’ensemble (solide libre) se décompose en deux mouvements simples : une translation uniforme de son
centre d’inertie C0 et une rotation uniforme autour de C0 .

Manipulation. Étude expérimentale du système Vérifiez tous les paramètres : pesez M , Ms , et mc , mesurez l. –
Placez la surcharge sur un des mobiles (alignez l’encoche de la bague avec celle du mobile) ; accouplez les deux mobiles
fermement en alignant leurs encoches avec celles du dispositif. – Mettez les mobiles en fonctionnement (interrupteur
M), vérifiez l’absence de frottement et l’ horizontalité de la table. – Mettez en route les enregistreurs de chaque mobile.
Poussez légèrement l’ensemble en lui donnant une légère impulsion et un petit torque. (Pour avoir plus de longueur
parcourue visez la diagonale de la table.) – Déclenchez l’enregistrement à 10 Hz (pour mieux distinguer les traces) dès le
départ. Décalquez l’enregistrement.

Rappels théoriques Le système qu’on étudie actuellement, est un cas particulier d’un
système limité à deux corps dit système de Kepler ou, également, d’un mouvement du
corps solide. On suppose toujours que l’ensemble de deux mobiles se déplace sans frot-
tement sur un plan strictement horizontal et que la somme de toutes les forces agissant
sur l’ensemble est nulle. On définit la position du centre d’inertie C0
  X
~ = x0 =
X
R Mi ~ri Mi .
y0
i=1,2 i=1,2

où les vecteurs ~ri donnent la position instantanée de mobiles i = 1, 2. Ainsi en suppo-


sant :
 
1 ~ l
mc = 0, Ms = 2 M, M1 = M, ~r1 = 0, M2 = M + Ms , ~r2 = ,
0

~ = 3 l, 0 T , C0 se situe donc sur la ligne C1 C2 avec |C1 C2 | = l reliant



Johannes Kepler nous obtenons R 5
les centres Ci des mobiles, et le rapport entre |C0 C2 | et |C0 C1 | est de 2:3. Notre système
est libre et par le principe de Galilée son centre d’inertie se déplace avec une vitesse ~v constante
   
~ ~ x0 (0) v t
R(t) = R(0) + ~v t = + x .
y0 (0) vy t

Le système possède deux symétries continues, la première est la translation de son centre d’inertie dans R2 et est déjà
analysée dans le TP2. L’autre symétrie est celle de la rotation du système autour de C0 . La conséquence de ces deux
symétries (par le théorème de Noether) est que nous avons deux quantités conservées respectives : la quantité totale de
mouvement :
p~ = (M1 + M2 )~v = const,
(pour démontrer cette relation voir TP2) et le moment angulaire (cinétique) :
X X
~ := ~ri ∧ p~i = Mi (xi vyi − yi vxi ) ~ez = const.
i=1,2 i=1,2

où ~ez est le vecteur unité de l’axe z perpendiculaire au plan R2 . Sans risque de changer les lois de la mécanique (pour-
quoi ?) on introduit le système de coordonnées avec le centre dans O = C0 et les directions Ox et Oy fixes. Ce système
est inertiel car le déplacement de son origine est rectiligne et uniforme. Les coordonnées (instantanées) et les vitesses de
deux mobiles deviennent, respectivement
~ i = ~ri − R
R ~ et V~i = ~vi − ~v , i = 1, 2.
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.9

~ i définissent l’axe instantané C1 C2 du système :


On note que R
~i = −
R
−−→
C0 Ci et kR1 k + kR2 k = l.

Par ailleurs, on peut vérifier que dans ce système la quantité de mouvement totale P~ = ~0 mais que ~ reste inchangé
X X
~ := Mi R~i ∧ V
~i = Mi (Xi Vyi − Yi Vxi ) ~ez = const.
i=1,2 i=1,2

En effet, dans ce système on observe que les deux mobiles tournent autour de O = C0 avec une vitesse angulaire 3
constante

ω
~ := ~ez où ϕ = ∠(Ox, R~2 ), tan ϕ = Y2 /X2 .
dt
La relation entre le moment et la vitesse angulaires ressemble celle entre la quantité de mouvement et la vitesse, notamment
X
~ = I~
ω , où I = Mi kRi k2 ,
i=1,2

avec le moment d’inertie I à la place de la masse. Notez que dans notre exemple concret de Ms etc, I = 53 M l2 . Enfin,
l’énergie cinétique totale du système est conservée. Elle s’écrit dans le système initial de coordonnées comme
X 1 X 1 1
T = Ti = Mi k~vi k2 = Ttrans + Trot = (M1 + M2 )k~v k2 + Iω 2 .
i=1,2
2 i=1,2 2 2

Dans le système du centre d’inertie, Ttrans ≡ 0 et il ne nous reste que le dernier terme, l’énergie de rotation autour de C0 .

Exploitation
1. Repérez les débuts d’enregistrement C1 et C2 pour
chaque mobile. Vérifiez que |C1 C2 | = l et qu’ils cor-
respondent donc au même instant origine t = 0. Tracez
C1 C2 et la position C0 = C0 (0) du centre d’inertie, voir
la figure (a) à gauche.
c 2. Continuez la même opération en repérant C1 (tk ),
C2 (tk ), et C0 (tk ) pour des dates équidistantes tk , par
exemple chaque 100ms (chaque 5ème trace) ou moins
afin d’accumuler une dizaine des positions, donc k =
1 . . . 10. Voir la fig. (b).
b 3. On retrouve les points C0 (tk ) placés sur une droite de
C2 façon équidistante. Trouvez ~v et k~v k et estimez l’incer-
C0 titude ∆(k~v k) en mesurant |C0 (tk ) C0 (tk+1 )| pour plu-
t=0 sieurs k.
C1 4. Ramenez chaque segment C1 (tk ) C2 (tk ) [comme dans
a la fig. (b)] vers l’origine C0 (0) en translatant le long
−−−−−−−−→
Schéma d’enregistrement C 0 (tk ) C0 (0), voir la fig. (c).
5. On retrouve les points C1 (tk ) et C2 (tk ) placés de façon
uniforme sur des cercles de rayons respectifs l1 et l2 avec comme centre C0 = C0 (0), voir la fig. (c). Mesurez les
angles ∠C1 (tk ) C0 C1 (tk+1 ) et déduisez la valeur de ω et son incertitude. Calculez la valeur de Trot .
6. Pour 2–3 dates déterminez les valeurs instantanées de k~ vi k et calculez les énergies cinétiques T1 , T2 , et T .
Option : Numérisez et rassemblez vos données dans un tableau tk , Ci (tk ) = (xi (tk ), yi (tk )), i = 1, 2. A l’aide du logiciel
Regressi, complétez le tableau par des valeurs
M1 x1 (tk ) + M2 x2 (tk )
C0 (tk ) = (x0 (tk ), y0 (tk )), où x0 (tk ) = , idem pour y0 ,
M1 + M2
et déterminez par la régression linéaire les valeurs de vx et vy pour x0 (t) = x0 (0) + vx t et y0 (t) = y0 (0) + vy t. Comparez
le résultat à celui obtenu auparavant par la méthode graphique. Complétez votre tableau par des valeurs

Ri (tk ) = (xi (tk ) − x0 (tk ), yi (tk ) − y0 (tk )), i = 1, 2.

En sachant que x1 (tk ) = −l1 cos(ϕ0 + ωtk ) et y1 (tk ) = l1 sin(ϕ0 + ωtk ) trouvez ω et ϕ0 à l’aide de Regressi.
3. Dans ce système restreint, ~ et ω
~ sont toujours perpendiculaires au plan de mouvement. On pourrait donc les traiter comme scalaires j et ω avec
|j| et |ω| au lieu de k~k et k~
ω k. Dans ce cas, le signe de j et ω donne le sens de rotation.
p.10 TP mécanique Mouvement du solide L1 2018 Calais

Confrontation théorie–expérience
1. Précisez le nombre et le type de degrés de liberté. Quel est l’espace des configurations du système ?
2. La vitesse ~v du centre d’inertie C, est-elle constante ? Argumentez votre réponse.
3. La quantité totale de mouvement p~, est-elle conservée ? Pourquoi ? Quelle est la relation exacte entre ~v et p~ ?
4. Qu’observez vous sur les variations de la vitesse ω et du moment angulaire j ?
5. L’énergie cinétique T du système, est-elle conservée ? Pourquoi ? Les énergies cinétiques T1 et T2 de chaque
mobile, sont-elles conservées ? Que pouvez vous dire sur les énergies de rotation Trot et de translation Ttrans .
Sont-elles conservées ? Pourquoi ?
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.11

TP4 Étude informatisée de mouvements


Ce TP a été developpé initialement par Michel Lestrade et cette section se base sur son texte original.

F IGURE 1 – Le banc soufflant M AGNUM avec un mobile (aka chariot) muni d’une réglette à échelons et une fourche
optique bi-faisceau. Le mobile est fixé entre deux ressorts afin d’étudier des mouvements oscillatoires, voir TP4C

Matériel utilisé
— un petit banc soufflant M AGNUM, voir la fig. 1 et 2.
— un mobile muni d’une réglette à échelons (pas de 3.6 mm) de masse M . Un crochet sur le mobile sert : soit à
attacher un frein en mousse qui peut donner un frottement solide sur le banc, soit à attacher un fil inélastique tiré
par une masse m suspendue. Un autre dispositif de freinage est créé par un aimant attaché à la réglette ; dans ce
cas le freinage s’effectue grâce aux courants de Foucault. Autrement, l’aimant peut servir comme une surcharge.
— une fourche optique bi-faisceau pour enregistrer le passage de la réglette
— une interface O RPHY GTI reliée à l’ordinateur par la voie série COM1 ou COM2 ; la fourche optique est branchée
sur l’interface qui lui fournit l’alimentation nécessaire.
— un ordinateur avec les logiciels GTI (Annexe A) et R EGRESSI (Annexe B) sous MS W INDOWS.
— une poulie sans frottement et de masse négligeable pouvant être fixée au bout du banc soufflant
— des masses à suspendre, un fil inélastique, deux ressorts identiques, un aimant

TP4A Etude expérimentale d’un frottement solide dans le système poulie-masse


Manipulation
1. Pesez le mobile (masse M ) et une masse m (de valeur comprise entre 10 et 30 g) à suspendre.
2. Tout d’abord, mettez la soufflerie en marche et réglez l’horizontalité du banc à l’aide des pieds : le mobile seul,
sans le dispositif d’entraînement, doit rester immobile sur le banc.
3. Suspendez m, veillez à ce que le fil entre la poulie et le mobile soit horizontal, voir la fig. 2(a).
4. Mettez en route l’interface GTI (Annexe A)

Exploitation (voir le TP1B, surtout les résultats théoriques dans le TP1B.1)


1. À l’aide du logiciel R EGRSSI (Annexe B), représentez vos données sous forme d’un graphe t, x(t)
2. Modelisez vos données en utilisant l’expression pour un mouvement uniformément accéléré x(t) = 21 at2 +v0 t+x0
et déterminez la valeur de l’accélération ; imprimez vos résultats et le graphe.
3. Confrontez cette valeur avec la valeur théorique (voir TP1B.1). Si nécessaire, introduisez la force de frottements.
4. Essayez la même analyse pour le mouvement avec frottements, en utilisant x(t) = f˜(t) + f (t) du TP1B.1. Dans
ce modèle, l’accélération est elle constante ? Pourquoi ? Trouvez le coefficient de frottements λ.

TP4B Étude expérimentale d’un frottement solide sur le banc incliné


Inclinez le banc en soulevant l’extrémité supportant la poulie ; ajustez la masse m et l’inclinaison de façon à ce que le
chariot soit entraîné vers le haut en l’absence de freinage, mais pas trop rapidement avec freinage. Relevez la hauteur h,
la longueur du banc l, et la masse m. Les valeurs de h et l vous seront nécessaires pour trouver l’angle d’inclinaison du
banc α.
p.12 TP mécanique Mouvement du solide L1 2018 Calais

(a) (b)

F IGURE 2 – Le banc soufflant M AGNUM (cf fig. 1). Le mobile est attaché à une masse suspendué par un fil passant par un
poulie ; (a) le banc est à l’horizontal, voir TP4A ; (b) le banc est incliné, voir TP4B.

Faites les acquisitions comme au TP4A en transmettant les données dans un nouveau fichier avec pour commentaire
«banc incliné avec soufflerie» (puis «sans soufflerie») Par la suite, procédez à l’exploitation comme au TP4A.
Notamment, en absence de frottement, le mouvement est uniformément accéléré et x(t) est une parabole. En suivant
l’approche dans TP1B.1 et TP3A on peut démontrer que l’accélération est
m − M sin α
a= g, où sin α = h/l et g = 9.81m/s2 . (TP4.1)
M +m
Dans le cas avec frottements, le traitement est similaire au TP1B.1. Notez, qu’en principe ẍ n’est pas constante dans ce
cas et on ne doit pas chercher a trouver la force de frottements comme une correction simple pour a dans l’éq. (TP4.1).

TP4C Etude de mouvements oscillatoires


TP4C.1 Dispositif et manipulations
1. Le banc est de nouveau horizontal ; la poulie est enlevée ; le chariot est fixé par 2 ressorts quasi-identiques à ses
deux extrémités (fig. 1).
2. Chaque ressort i = 1, 2 a pour constante de raideur ki ≈ 1.60 N/m (ou 6.50 N/m pour les ressorts bleus). Afin
de vérifier la valeur du coefficient k1 + k2 , suspendez une petite masse m verticalement sur les deux ressorts en
parallèle et mesurer leur élongation ∆y (ou faites le pour chaque ressort séparément).
3. Afin de freiner d’avantage le chariot on approche un aimant du chariot (un aimant peut être fixé de chaque côté du
mobile) : il y a une apparition de «courants de Foucault» (à voir en cours d’électromagnétisme en L2) qui freinent
le chariot, autrement dit, on exploite les frottements résiduels du système.

TP4C.2 Étude théorique (à voir avec le professeur du cours)


Coefficient de raideur Considerez une petite masse m suspendue verticalement (le long de l’axe Oy) sur un ressort. Le
sustème est à l’équilibre et la (petite) élongation du ressort provoquée par m est ∆y > 0. Par la 3e loi de Newton et par la
loi de Hook mg = k∆y, d’où on obtient k = mg/∆y. Notez que pour deux ressorts utilisés parallèlement k = k1 + k2 .

Oscillations Soit x la position du centre d’inertie du chariot repérée par rapport à sa position d’équilibre sur un axe
horizontal Ox. Seules les forces horizontales sont responsables du mouvement du chariot : la tension de chaque ressort
−ki x et la force de freinage −λẋ (proportionnelle à la vitesse s’il s’agit bien d’un freinage de type fluide). L’application
du théorème du centre d’inertie et la 2e loi nous permettons de trouver l’équation différentielle en x :
M ẍ = −(k1 + k2 ) x − λẋ,
qu’on réécrit sous une forme canonique suivante
r
k1 + k2 λ ω0
ẍ + 2γ ẋ + ω02 x = 0, avec ω0 = > 0 et γ = := ≥ 0.
M 2M 2Q
Ici le paramètre ω0 est la pulsation propre du système et γ est le coefficient de l’amortissement. Si l’amortissement n’est
pas trop important (Q > 21 ), le mouvement est oscillatoire amorti et la solution générale de cette é.d.o. est du type
r
1
q
x(t) = X0 exp(−γt) sin(ωt + ϕ0 ) où ω = ω0 1 − = ω02 − γ 2 . (TP4.2a)
4Q2
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.13

Ici X0 et ϕ0 , respectivement l’amplitude et la phase initiales, sont des constantes d’intégration (conditions initiales).
Enfin, pour des mesures réelles, si la position d’équilibre paraît décalée par rapport à x = 0, il vous faudra corriger
l’éq. (TP4.2a) an y ajoutant le décalage ∆ :

x(t) = X0 exp(−γt) sin(ωt + ϕ0 ) + ∆. (TP4.2b)

TP4C.3 Acquisitions et exploitation


On effectue l’acquisition des données sans freinage puis on recommence avec freinage en suivant la même procédure.
1. Mettez la soufflerie en marche
2. Décalez le chariot de sa position d’équilibre ; pour éviter une amplitude trop importante, veillez à ce que la fin de
la réglette reste à l’entrée de la fourche optique.
3. Lâchez le chariot et lancez une acquisition dans GTI (Annexe A) pour quelques secondes.
4. Lorsque l’acquisition vous paraît correcte, transmettez vers R EGRESSI, dans un nouveau fichier avec pour com-
mentaire «oscillations sans (ou avec) freinage».
5. Si nécessaire, on rectifie l’ondulation de x(t). Dans la fenêtre Grandeurs, onglet Expressions, sous la ligne x=abscisse,
tapez xx=magnum(x) et faites la mise à jour. En affichant x(t) et xx(t) vous pourrez constatez la rectification
relative. Cette correction est valable sur toutes les pages. Par la suite, vous modélisez xx(t) au lieu de x(t).
6. A l’aide de R EGRESSI, modélisez vos données en utilisant la formule (TP4.2) pour x(t). Notez qu’avant de lancer
l’ajustement automatique de paramètres et de constantes de x(t), on donne des valeurs initiales proches de la
réalité (voir l’Annexe B2.1). Cela concerne surtout la valeur de la pulsation ω ou de la période T = 2π/ω. Pour
estimer leur valeurs, utilisez le graphe et vérifiez si le logiciel opère en radians ou en degrés (par default).
7. Imprimez le graphe (données + courbe théorique) et les valeurs de paramètres. Sur le compte-rendu, si nécessaire,
notez pour chaque essai : le modèle, les valeurs des paramètres, leur écart type relatif et la valeur correspondante
de la pulsation ω.
8. Trouvez la valeur de ω0 et confrontez la à la théorie en utilisant vos valeurs de la(les) constante(s) de raideur et la
masse du mobile.
p.14 TP mécanique Mouvement du solide L1 2018 Calais

A Annexe : Utilisation du logiciel GTI


Associé au capteur optique, à l’interface O RPHI GTI et au mobile muni d’une réglette au pas de 3.6 mm, le logiciel GTI
permet de faire les acquisitions (t, x) et d’afficher x = f (t).

Mise en route Pour lancer le logiciel GTI, cliquez sur son raccourci dans le «bureau» du PC. Si
nécessaire, mettez en route l’alimentation de O RPHY GTI, plusieures voyants s’allument. L’interface
O RPHY GTI est en principe détectée automatiquement sur le port série COM1 ou COM2 où elle
est branchée. En cliquant sur la fenêtre Mode, on fait apparaître une nouvelle fenêtre-liste «Mode
d’acquisition». Dans le cas de TP4, cochez l’entrée «fourche optique» de cette liste, puis OK. Vous pouvez aussi décocher
l’option «arrêt automatique après .. s».

Acquisition Pour commencer une acquisition (par exemple, après avoir demarré la soufflerie et lâché le mobile), cliquez
sur le bouton Acquisition (ou appuyez sur la barre d’espace) ; cliquez sur le bouton Stop pour terminer l’acquisition ; la
courbe des données x = f (t) s’affiche ensuite, voir la fig. 3. Alternativement, avec l’option «arrêt automatique après .. s»

F IGURE 3 – Exemple du fenêtre GTI après la fin d’une acquisition (mouvement uniformemment accéléré)

l’acquisition s’arrêtera sans votre intervention.

Traitement Si le tracé enregistré vous convient, transmettez le vers R EGRESSI (Annexe B) en cliquant sur le bouton-
icône . Une fenêtre de renseignements apparaît. Vous y pouvez introduir les paramètres de votre manipulation, par
exemple : dans la partie Constante 1 indiquez la masse M du chariot M (Nom), g (Unité), 50 (valeur) ; de façon similaire,
dans la partie Constante 2 indiquez la masse m d’entraînement, etc. Vous pouvez aussi laisser une description dans la partie
Commentaire, par exemple banc horizontal sans frein. Lors du premier transfert vers R EGRESSI, cochez la
case Nouveau fichier, par la suite cliquez sur OK. R EGRESSI s’ouvre alors.
Le retour vers GTI à partir de R EGRESSI se fait en cliquant sur le bouton-icône Nouvelle acquisition. Lors des
transferts suivants, on peut enregistrer les mesures dans le même fichier de R EGRESSI. Pour cela il faut alors cocher la
case Nouvelle page et changer simplement le commentaire et, si nécessaire, d’autres informations.

Remarques Lorsque vous attendez trop longtemps, il y a trop de données à transmettre et le logiciel se bloque. Il peut
alors être nécessaire de le fermer (parfois avec Ctrl+Alt+Suppr) puis de le relancer ; on débute alors une nouvelle
acquisition. A voir l’option «arrêt automatique après .. s».

B Annexe : Utilisation du tableur R EGRESSI


Le logiciel R EGRESSI est un tableur scientifique fonctionnant sous MS W INDOWS créé par Jean-Michel Millet. R EGRESSI
peut être convenablement couplé avec GTI ainsi que utilisé séparément. Il présente deux fenêtres (modules) principaux :

icône une fenêtre Grandeurs (module tableur) dans laquelle s’affiche le tableau de valeurs, dans l’onglet Para-
mètres/Expressions/Variables

icône une fenêtre Graphe pour l’affichage des graphes et la modélisation des données.
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.15

On peut afficher chacune des fenêtres en plein écran ou les deux simultanément en mosaïque veticale ou horizontale
(menu Fenêtres). D’autres modules sont accessibles via les icônes (dont le module externe
d’acquisition, transformation de Fourier)
On peut enregistrer le fichier de données (commande «enregistrer sous» du menu Fichier), dans une de répertoires
Mes Documents, L1 CP, L1maths ou L1 EEA, ou L1GSI sous le nom descriptif, par exemple «TP3C formation nom-de-
l’étudiant date» où le nom soit le nom d’un des étudiants du binôme.
Avec le bouton Impression, on peut imprimer le(s) graphe(s) et les résultats de modélisation, notamment l’expression
théorique pour vos données et les valeurs de paramètres ajustées avec leurs écarts relatifs en %, ainsi que le tableau des
données et d’autres informations. Ces impressions sont à ajouter à vos comptes rendus.

B1 Fenêtre Grandeurs (module tableur)

On supprime une grandeur , supprime une ligne entière, crée une grandeur (dérivée, fonction, etc) : le choix se fait
par une icône ou dans le menu Grandeurs du bandeau de menus, voir la fig. 4.

F IGURE 4 – Exemple de la fenêtre Grandeurs de R EGRESSI montrant l’introduction d’une grandeur (colonne)

B2 Fenêtre Graphe

On peut y afficher simultanément jusqu’à 5 graphes, le choix des coordonnées se fait à l’aide de l’icône Coordonnées.

Afficher / modifier / supprimer une courbe avec , voir ci-


à-gauche : (1) Onglets pour sélectionner une des courbes ; (2/3)
Choisissez la variable à placer en abscisse/ordonnée (4) Placer
les différentes échelles à gauche pour qu’elles soient identiques
ou à droite pour qu’elles soient différentes, les courbes sont alors
ajustées à 100% de la fenêtre ; (5) Joignez les points par des
lignes. Décochez «Point» si vous ne désirez que la courbe ; (6)
Lissez les courbes pour éviter l’effet d’escalier ; (7) Vérifier que
les zéros des courbes sont identiques ou pas ; (8) Faites tracer une
grille sur le fond du graphique ; (9/10) Pour ajouter/supprimer
une nouvelle courbe active.

B2.1 Modélisation de données


Dans la fenêtre Graphes, on peut modéliser une courbe ou une partie de courbe, voir la fig. 5. La modélisation est activée
par l’icône Modélisation. Une fenêtre de modélisation apparaît sur la gauche, voir la fig. 5.

Restriction des données Pour définir la partie de données à traiter, utilisez la souris et déplacez sur le graphe les bornes
marquées d’une grande croix couleur de données (bleue, rouge, etc). Alternativement, ou activez l’icône Bornes et
p.16 TP mécanique Mouvement du solide L1 2018 Calais

F IGURE 5 – Exemples de la fenêtre de R EGRESSI suite à une modélisation des données (carrés rouges)

déplacez à la souris les bornes (traits verticaux bleus) de l’intervalle sur lequel on veut modéliser. On peut modéliser sur
4 intervalles différents et on procéde de même façon pour chacun des intervalles.

Définition du modèle Pour choisir le modèle cliquez soit sur l’icône modèle prédéfini, ou sur l’icône modèle
«DOS», ou rentrez directement la fonction dans le cadre Expression du modèle (à gauche, voir la fig. 5). Notez que la
fonction permettant de modéliser peut comporter plusieurs paramètres (à ajuster). Également, on peut modéliser plusieures
grandeurs de façon simultanée, par exemple x(t) et y(t), en les donnant des expressions différentes.

Exemple : on cherche à modéliser la courbe x(t) par un polynôme de degré 2, voir la fig. 5
— la fonction s’écrira donc x(t) = a*t^2 + b*t + c où a, b et c sont les paramètres
— la courbe théorique (modèle) et les données (points) sont affichées dans le fenêtre graphique (à
droite).

Lettres grecques On peut utiliser ces lettres dans l’expression de modèle. Pour entrer les lettres grecques, taper Ctrl+j
pour φ, Ctrl+t pour τ , Ctrl+d pour δ, Ctrl+D pour ∆, Ctrl+h pour θ, etc. Notez qu’il est possible d’utiliser π
pour entrer 3.14159.. dans des expressions du type sin(2πt/T) mais il faut s’assurer que le logiciel opère en radians.

La mise à jour Un fois le modèle est défini, ou après chaque changement du modèle ou des données (bornes, addi-
tion/exclusion de points), on ajuste les paramètres en cliquant sur l’icône MàJ clignotant. Le logiciel va ajuster les
valeurs de paramètres afin que le modèle s’approche au plus près (au sens de moindres carrés) de la courbe expérimentale.
De nouvelles valeurs de paramètres sont alors proposées dans le fenêtre de modèle (à gauche) où le logiciel donne l’écart
relatif (en %) entre le modèle et la courbe expérimentale, les valeurs et les écart types (±) pour chaque paramètre, et le
coefficient de corrélations (en %) entre les paramètres.

Valeurs initiales des paramètres Pour des modèles polynômiales on peut demander d’ajuster leurs paramètres en par-
tant de n’importe quelles valeurs initiales. Dans d’autres cas, surtout pour des modèles nonlinéaires (l’expression dépende
de paramètres de façon nonlinéaire, par exemple TP4C) il est préférable de fixer des valeurs initiales des paramètres
proches des valeurs optimales. Ainsi on peut modifier le(s) valeur(s) de paramètre(s), soit en l’augmentant/diminuant à
l’aide de l’une des touches , soit en l’entrant directement. L’option Tracé Auto permet de retracer automati-
quement le courbe modèle et d’apprécier l’écart avec les données après chaque modification des paramètres.
L1 2018 Calais Mouvement du solide TP mécanique p.17

C Questions examen TP

TP1A Mouvement rectiligne uniforme mesure de la vitesse

TP1B Mouvement rectiligne accéléré mesure de l’accélération – confrontation avec la théorie

TP3A Mouvement parabolique (en deux dimensions) mesure de l’accélération – confrontation avec la théorie

TP2 Chocs élastiques démontrer la conservation de la quantité du mouvement P~ , trouvez P = kP~ k

TP2 Chocs élastiques démontrer la conservation de l’énergie cinétique T

TP3B Mouvement du corps solide restreint à deux dimensions trouvez la trajectoire du centre d’inertie

TP4A Etude d’un frottement solide dans le système poulie-masse Accélération sans/avec frottement, théorie

TP4B Étude d’un frottement solide sur le banc incliné Accélération sans/avec frottement, théorie

TP4C Etude de mouvements oscillatoires Déterminer la pulsation ω et la rigidité k du ressort

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