Données de Base Du Pays: Nom Officiel Du Pays La République Du Sénégal
Données de Base Du Pays: Nom Officiel Du Pays La République Du Sénégal
Données de Base Du Pays: Nom Officiel Du Pays La République Du Sénégal
Sources: Division de statistique et Division de la population des Nations Unies ; Organisation des
Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ; Institut de statistique de
l'UNESCO ; Rapport mondial de suivi sur l'EPT; Programme des Nations Unies pour le
développement ; Banque mondiale ; Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture.
[…] Données non disponibles.
DT : Diplôme de technicien ;
L’année scolaire dont le découpage est régi par décret annuel, a la même
durée pour les niveaux préscolaire, élémentaire et secondaire. Avec l’avènement de
la journée continue en 1991-1992, cette durée est passée à 730 heures par an.
Certaines modifications ont été apportées à partir de 1993 par le décret portant
découpage de l’année scolaire qui a réduit les fêtes et vacances scolaires. Les élèves
ont généralement trente semaines de cours durant l’année.
Le financement de l’éducation
L’enseignement public, formel comme non formel, est essentiellement financé par l’Etat qui
assure la rémunération du personnel, les dépenses de matériel et d’entretien, et une bonne
partie des investissements, à travers son budget annuel.
En appoint, l’enseignement public reçoit des contributions, par le biais de la
coopération bilatérale et multilatérale, et aussi des organisations internationales et non
gouvernementales, à travers des projets s’échelonnant sur plusieurs années. Ces projets sont
consacrés pour l’essentiel à la construction et à l’équipement de classes et à des renforcements
institutionnels et, dans une moindre mesure, à la formation des enseignants. Les financements
ne sont généralement pas intégrés au budget. Les contributions sont déposées auprès des
banques et sont mobilisées en fonction de la programmation des projets, sous le contrôle des
structures compétentes du Ministère de l’économie, des finances et du plan. Les principales
sources de financement extérieures sont : la Banque Mondiale, la Coopération japonaise, la
Banque Africaine de Développement (BAD), l’Organisation des Pays Producteurs et
Exportateurs de Pétrole (OPEP), la Banque Islamique de Développement (BID), la
Coopération française, le PNUD, l’UNESCO, l’Agence Canadienne de Développement
Internationale (ACDI), etc.
De manière ponctuelle, les collectivités locales (communes et communautés rurales) et
les associations de parents d’élèves contribuent à l’achat de fournitures et à la construction de
salles de classe, ou encore à la rémunération de personnel de service. Leur dynamisme et leur
contribution varient selon les localités.
L’enseignement privé, compte tenu de sa diversité, présente plusieurs mécanismes de
financement. Dans le privé laïc, le financement provient du fondateur qui supporte les
premières dépenses d’investissement et de fonctionnement. Une école est seulement
autorisée à son ouverture, c’est dans une seconde étape, après avoir fait ses preuves, qu’elle
est reconnue. L’Etat subventionne les écoles reconnues compte tenu de l’enveloppe prévue à
cet effet. Le décret n° 98.564 du 26 juin 1998, déjà cité, en fixe les modalités d’attribution.
Les parents supportent les frais de scolarité de leurs enfants.
Dans le privé catholique, le rôle principal dans la gestion est tenu par la Direction
diocésaine de l’enseignement catholique, à la fois autorité de tutelle et véritable gestionnaire
des écoles. La Direction diocésaine est l’employeur de tous les personnels travaillant dans les
écoles catholiques. Elle recrute, affecte et rémunère les personnels enseignants et
éventuellement non enseignants (des gardiens). Les écoles catholiques perçoivent des frais de
scolarité de leurs élèves, des cotisations diverses et bénéficient de la subvention de l’Etat, une
fois reconnues.
Entre 1992 et 1998, les dépenses totales d’éducation ont augmentées en passant de
85,7 milliards de francs CFA (FCFA) à 109,6 milliards. Mais cette évolution n’a pas été
régulière puisqu à l’augmentation record de 1994 a succédé une baisse en 1995,
immédiatement suivie d’une légère hausse en 1996. Cette évolution irrégulière a résulté d’un
taux de croissance des dépenses totales d’éducation de 7 % en moyenne par an. Ces données
doivent être analysées en tenant compte du changement de parité intervenue en 1994 et qui a
substantiellement renchéri les inputs (à la fois locaux et importés) nécessaires au maintien de
la qualité et du taux de scolarisation. Il apparaît alors en valeur réelle, les dépenses
d’éducation ont au total diminué de 13 % entre 1992 et 1998, ce qui correspond à une baisse
de 2,7 % en moyenne par an.
L’évolution des dépenses publiques d’éducation n’a pas été la même pour les
différents sous secteurs de l’enseignement public. En passant de 19,4 milliards en 1992 à 25,1
milliards de FCFA en 1998, les ressources allouées à l’enseignement supérieur ont, dans la
période, enregistré le taux de croissance le plus élevé : il s’établit pour la période à 29,6 %
soit une moyenne annuelle de 6,9 %. L’enseignement supérieur est suivi du niveau primaire
qui se voit allouer des ressources totales de 41,8 milliards de FCFA en 1996 contre 34,3
milliards en 1992, enregistrant ainsi une augmentation de 21,8 % en quatre ans.
Les autres niveaux d’enseignement ont également connu des taux de croissance
annuels positifs de leurs dépenses, à l’exception du sous-secteur de l’enseignement technique
et de la formation professionnelle pour lequel la baisse relative moyenne est de 2 % par an.
Quand aux dépenses totales de l’enseignement moyen et secondaire général, elles n’ont
augmenté que très faiblement, en passant de 19,4 milliards en 1992 à 21,7 milliards en 1996.
On constate que, malgré la priorité accordée à l’enseignement technique et à la
formation professionnelle dans les objectifs de politique éducative de l’Etat, ce sous-secteur
ne cesse de voir ses ressources décliner en terme tant absolu que relatif. Celles-ci sont en effet
tombées de 8,3 milliards de FCFA en 1992 à 7,3 milliards en 1996, soit une chute de 12,2 %
en valeur absolue et un recul de la part du sous-secteur dans les dépenses totales d’éducation
de 10,1 à 7,6 %.
Un montant de 92,2 milliards de francs, soit 96,3 % des ressources totales
allouées à l’éducation, est dépensé chaque année en moyenne pour financer le
fonctionnement des différents niveaux d’enseignement, contre seulement 3,9
milliards pour les dépenses d’investissement (3,7 % du total). Sur la période 1992-
1998, l’enseignement public a bénéficié d’un investissement total cumulé de 28,8
milliards, ce qui, compte tenu des énormes besoins d’infrastructures scolaires,
s’avère nettement insuffisant.
La contribution des ménages aux dépenses d’éducation connaît une
croissance continue mais irrégulière. Estimée à 5,8 milliards en 1992, elle est
passée à 8,9 milliards en 1998, soit une augmentation totale de 53,4 % et une
croissance moyenne annuelle de 13,4 %. La part des dépenses d’éducation financée
par les ménages s’élèvent d’autant plus rapidement que les dépenses publiques
d’éducation se ralentissent, leur faisant ainsi jouer un rôle à la fois complémentaire
et de substitut à celui de l’Etat. Pour toute la période considérée, la proportion des
dépenses totales financées par les ménages, s’élève en moyenne à 7,2 %.
Les collectivités locales participent au financement des dépenses d’éducation
de façon modeste. Cette contribution s’oriente de préférence vers l’enseignement
élémentaire, suivi des niveau moyen et secondaire général. Quoique de façon
encore plus marginale, les communes financent même l’enseignement supérieur à
travers l’octroi de bourses aux étudiants (Communauté urbaine de Dakar). L’effort
global des collectivités locales dans le financement de l’éducation a diminué de 1,2
milliards en 1992 à 1,1 milliards en 1998. Cela représente pour la période
considérée une proportion moyenne de 1,1 % seulement des dépenses totales
d’éducation. Cependant depuis 1998, dans le cadre de la politique de
régionalisation, l’Etat a transféré aux collectivités locales la gestion d’une bonne
partie des ressources publiques destinées à l’éducation. (MEN, 1999).
Dépenses publiques ordinaires afférentes à l’enseignement : répartition par
degré d’enseignement (en %) (en francs CFA)
Année Préscolaire et élémentair Moyen et secondair Supérieu
e e r
1990 … … …
1991 … … …
1992 28 422 097 076 18 627 463 274 17 495
184 634
1993 23 016 672 651 16 749 163 656 18 873
865 716
1994 26 849 500 133 19 134 673 740 21 611
156 934
1995 26 462 969 841 18 728 416 663 21 017
178 941
1996 23 652 246 547 21 045 377 435 20 570
793 256
1997 … … …
Source : Direction de la planification et de la réforme de l’éducation, Etude sur la revue des dépenses publiques
dans le secteur de l’Education.
L’enseignement secondaire
L’enseignement secondaire général et technique a pour objet :
· de donner aux élèves une formation solide dans les disciplines fondamentales de la
science, de la technique et de la culture ;
· de leur faire acquérir une maîtrise suffisante des méthodes de la recherche scientifique
et technique ;
· d’approfondir les connaissances qu’ont les élèves des processus de production ;
· de familiariser les élèves avec les grandes œuvres de la culture universelle.
Si l’enseignement moyen est uniquement général, l’enseignement secondaire offre
quatre options : général, technique long, technique court et professionnel.
Les matières enseignées dans l’enseignement secondaire général et les horaires
hebdomadaires officiels (selon la circulaire n° 06304/MEN/SG/DEMSG du 17 juillet 1980)
sont les suivants :
L’évaluation des élèves de l’enseignement secondaire est identique à celle de l’enseignement
moyen.
L’examen terminal de l’enseignement secondaire est le baccalauréat. Jusqu à un passé
récent, il suffisait à lui seul pour être orienté d’office vers l’Université. Depuis 1993, le
passage à l’enseignement supérieur se fait sur la base d’un classement par ordre de mérite,
dans la limite des places disponibles. Dès lors, le nombre d’admis au bac est inférieur au
nombre d’orientés dans l’enseignement supérieur.
Résultats du baccalauréat, session de 1997 (général et technique)
Inscrits Ont composé Sont admis % d’admission
24.816 23.336 10.714 45,9 %
Source : Direction de la planification et de la réforme de l’éducation.
Les programmes d’études sont les mêmes que ceux des établissements publics et les
déclarants responsables sont tenus de les respecter. Cependant, les textes réglementaires
prévoient l’éventualité de programmes spécifiques conçus par un établissement. Dans ce cas,
ces programmes sont déposés auprès de l’autorité compétente.
Conscient qu’il lui sera difficile d’atteindre ses objectifs quantitatifs et qualitatifs en
matière d’éducation sans un appoint conséquent de l’enseignement privé, l’Etat s’est
résolument engagé dans un développement de ce sous-secteur. C’est dans ce souci que la
réglementation de l’enseignement privé a été revue dans le sens d’un allégement de la
procédure d’ouverture.
Moyens d’instruction, équipement et infrastructure
Depuis 1993, une politique éditoriale nationale est mise en œuvre par l’Institut national
d’étude et d’action pour le développement de l’éducation (INEADE). Les manuels produits
par cet institut ont un double avantage : leur contenu est adapté aux réalités sénégalaises et
leur prix exceptionnellement abordable, comparativement aux manuels importés.
De 1987 à 1992, le Sénégal a connu une politique de gratuité des fournitures. Durant
cette période, chaque région, à tour de rôle, a vu ses élèves dotés chacun d’un paquet
minimum comprenant un manuel scolaire et du petit matériel : cahiers, règle, crayon à bille
etc. Actuellement, les élèves paient eux-mêmes leurs manuels scolaires.
Dans le cadre du PDEF, il est prévu l’introduction de nouvelles technologies à l’école.
Dans l’état actuel des choses, l’introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire
en est encore au stade expérimental avec 150 micro-ordinateurs répartis dans certains
établissements du secondaire.
Education des adultes et éducation non formelle
L’éducation permanente de base est destinée à ceux qui n’ont pas pu fréquenter ou qui ont dû
quitter prématurément les structures purement scolaires. Elle vise à satisfaire les besoins en
formation des communautés de base d’une part, et d’autre part à élever et à perfectionner le
niveau culturel des citoyens dotés d’une formation professionnelle, en leur permettant
d’actualiser et d’enrichir leurs connaissances et leur formation, en vue de leur promotion
sociale. L’éducation permanente de base inclut l’alphabétisation des adultes et la promotion
des langues nationales.
Au niveau de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, le
Département s’est fixé comme objectif final l’éradication de l’analphabétisme à travers une
démarche accordant une large place à des modules alternatifs d’éducation non formelle et à la
promotion des langues nationales. A ce propos, la stratégie adoptée est celle du faire faire.
Cette stratégie consiste à permettre à des opérateurs en alphabétisation, de présenter des
projets qui, une fois validés par la Direction de l’alphabétisation et de l’éducation de base
(DAEB), sont mis en œuvre.
L’objectif final sera atteint à travers la réalisation des objectifs spécifiques suivants :
· réduire de manière sensible (5 % par an), le taux d’analphabétisme estimé à 52,8 %
dans une démarche qui privilégie la correction des disparités entre sexes, âges et
régions ;
· améliorer la coordination et la supervision des actions à l’échelle nationale ;
· développer des modèles alternatifs d’éducation non formelle ;
· améliorer les connaissances sur l’analphabétisme et la promotion de
langues nationales ;
· mobiliser des ressources intérieures et extérieures dans la croisade contre
l’analphabétisme.
L’évolution des effectifs des auditeurs dans les différents programmes
d’alphabétisation montre une progression très significative : de 44 749 auditeurs en 1993 à
160 039 en 1997, les effectifs ont plus que triplé en cinq ans, avec un cumul de 583 965
auditeurs sur les cinq années.
Les programmes d’alphabétisation, réalisés dans les six langues reconnues nationales
et dans 5 300 classes, touchent aujourd’hui toutes les régions du Sénégal. En 1997, les
effectifs d’auditeurs variaient entre 8 299 dans la région de Ziguinchor (sud), à 22 277
auditeurs dans la région de St Louis (nord).
Le pourcentage de femmes n’a cessé de progresser, passant de 65 % des auditeurs en
1994, à 79 % en 1997. Au total, 382 972 femmes ont été alphabétisées durant les cinq années.
Le taux d’analphabétisme de la tranche d’âge de 9 ans et plus, qui était de 68,9 % en
1988 selon le recensement général de la population et de l’habitat, a baissé de 22 points en
onze ans selon les estimations. Le taux estimé en 1998 et de 51,4 % et en 1999 de 48,9 %.
(MEN, 1999).
Le personnel enseignant
Les qualifications requises pour enseigner aux différents niveaux sont les suivantes :
Appellation des Hiérarchie admini Diplôme professionnel de r Niveau d’enseign
corps d’enseignement strative ecrutement ement
Professeurs agrégés A Spécial Admission à l’agrégation Supérieur
Professeurs certifiés A1 CAPES-CAPET-CAESESD Secondaire
Professeurs de l’enseignemen A1 CAES-CAESTP-CAEM Secondaire
t secondaire +Maîtrise
Professeurs de l’enseignemen A3 CAEM-CAPEF Moyen
t moyen
Professeurs de collège B2 CAECEMG Moyen
d’enseignement général
Instituteurs B3 CAP Préscolaire et Elé
mentaire
Instituteurs Adjoints C2 CEAP Préscolaire et Elé
mentaire
CAPES : Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire.