Facilitateurs Toutes Les Oeuvres Are - 062907

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Étude de l’œuvre intégrale : La Poupée

Classe de 6e

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Note aux enseignants

Ce facilitateur didactique est conçu pour accompagner l’enseignant(e)


dans la conduite de son enseignement / apprentissage / évaluation dans
le cadre de l’étude de l’œuvre intégrale. Dans cette perspective, il est utile
de rappeler qu’il ne s’agit nullement de fiches pédagogiques à « restituer »
systématiquement, mais de quelques pistes et orientations qui pourront
lui servir de repères lors des activités de lecture dans sa classe.
Est-il encore besoin de rappeler que la lecture suivie, au contraire
de la lecture dirigée, se fait au fil du texte ? Dans ces conditions, il est
évident qu’il est impossible de lire in extenso toute une œuvre en
classe au cours du volume horaire consacré à cette activité. Pour combler
ce déficit (de temps plus qu’autre chose), le professeur peut demander
à ses élèves de lire à la maison des passages du livre. Il vérifiera par la
suite qu’ils les ont effectivement lus par les résumés qui en seront
faits et par leur capacité ou non, à situer les passages qui seront étudiés
en classe. Il est tout aussi important que l’enseignant(e) donne le
temps aux apprenants de lire intégralement l’œuvre à la maison
avant le début de son étude.
Enfin, il convient de rappeler que l’étude de l’œuvre intégrale tient
en dix (10) heures réparties de la façon suivante :
* Introduction à l’étude de l’œuvre (01H) ;
* Activités de lecture (08H) ;
- Lecture suivie : 06H (6 séances d’une heure chacune) : six (6)
passages représentatifs de l’intrigue seront choisis pour illustrer l’axe
d’étude qui aura été retenu ;
- Lecture méthodique : 02H (2 séances d’une heure chacune) : les
deux (2) extraits choisis seront étudiés pendant l’heure consacrée à l’étude
de l’œuvre intégrale ; par conséquent, ils ne seront pas suivis d’exploitation
de texte ;
* Conclusion à l’étude de l’œuvre (01H) : Rappeler l’axe d’étude et
montrer comment chaque passage étudié a contribué à le mettre en
lumière ; Rappeler les thèmes contenus dans l’œuvre.

Les auteurs

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ANALYSE DE L’OEUVRE
1. Le sujet traité
Dans un quartier populaire d’Abidjan, Abobo-Gare, précisément côté périmètre nord, une
superbe villa se dresse en face d’un misérable taudis. Ce sont deux mondes que tout sépare.
La misère côtoie la richesse. La rue qui sépare les deux univers est une barrière infranchissable.
Mais un jour, une poupée délabrée découverte sur la décharge par Yémikan, la fille
du misérable Souhounan, est l’objet de convoitise de Mimie, la fille de l’homme du Palais.
Cette découverte va bouleverser l’ordre établi par les disparités sociales et dissiper les préjugés.
2. L’organisation de la narration
La narration est faite par un narrateur extérieur au récit. C’est donc un narrateur
extradiégétique. Le narrateur sait tout des personnages, tant au niveau social, moral que
psychologique. C’est un narrateur omniscient. Par ailleurs, dans sa trame, le récit est
linéaire. Toutefois, il comporte un élément de rupture qui fait référence au chapitre 2, à
l’empreinte du destin. Il y a, en effet, une référence à un aspect des péripéties de la vie
de Souhounan, le père de Yémikan, le personnage principal.
Dans la relation des faits, le narrateur, à travers le personnage de Yémikan, pauvre, mais
aspirant au bonheur, ainsi que par le biais des différents contrastes entre les classes
sociales, touche la sensibilité du lecteur pour faire du texte un récit pathétique. Cependant,
de façon habile, il est passé du réel au fantastique quand il présente Yémikan dans un
univers de bonheur (Chapitre 4 La maison de Yémikan).
3. La portée symbolique et les valeurs véhiculées
Quatre symboles retiennent l’attention : Yémikan, la poupée, le taudis et le Palais.
- Yémikan : Reflet de la misère caractérisé par son aspect physique et ses activités quoti-
diennes. Elle est l’élément fédérateur qui, par sa générosité, va briser les barrières.
- La poupée : objet banal, insignifiant, se veut un adjuvant, le canal de l’amitié, de la fraternité
et de la réconciliation entre les habitants du Palais et le reste du quartier.
- Le taudis et le Palais : Représentatifs de deux mondes : le monde des nantis et celui des
misérables obsédés chacun par ses préjugés. Chacun reste emprisonné dans son univers.
D’un côté, il y a le mépris des habitants du Palais et de l’autre, la frustration des autres membres
du quartier dont les habitants du taudis sont les représentants.
4. Le temps
La scène se déroule dans la huitième année de vie de Yémikan. Il s’étend sur plusieurs
jours avec pour point culminant, le jour de la célébration du nouvel an.
5. L’espace
L’histoire prend en compte deux types d’espace :
- L’espace réel : la narration se déroule dans le quartier d’Abobo-Gare, à Abidjan, un espace
réel marqué par des points d’ancrage : le Palais, le taudis, la décharge, le reste du quartier du
périmètre nord.
- L’espace onirique qui nous plonge dans le rêve de Yémikan obsédée par le bien-être.
6. Les personnages principaux
* Yémikan : fille unique de Souhounan et de Atchoumou. Elle est le personnage principal
qui suscite les actions ; c’est autour d’elle que se trame l’intrigue. Elle fait vivre sa famille par
la vente d’objets de récupération ramassés sur une décharge ; c’est sa poupée qui scelle
le nouveau pacte entre les deux mondes.
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* Souhounan : Père de Yémikan et époux de Atchoumou. Il abandonne l’école en raison de
la violence faite aux écoliers. Victime de licenciement abusif, il est frustré et révolté
du fait des intrigues du maître du Palais.
* Atchoumou : Mère de Yémikan, épouse de Souhounan.
* Le maître du Palais : homme prospère et haut cadre imbu de sa personne. Il méprise les
démunis. Il prend conscience de l’importance des relations humaines malgré le statut
social.
* Mimie : Innocente et ingénue, son caprice par rapport à la poupée de Yémikan, pré-
cipite les événements vers un dénouement heureux.

ORGANISATION DE L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE


Séances Activités de lecture Pages Délimitations des passages
01 Introduction à l’étude de l’oeuvre
02 Lecture suivie n°1 7-11 « Que Dame Nature...décharges sauvages. »

03 Lecture méthodique n°1 23-24 « Cela fera bientôt...toutes les richesses. »

04 Lecture suivie n°2 39-41 « Le vieillard ...révéler son plan ! »

05 Lecture suivie n°3 52-56 « la chambre est équipée ...dans la dignité. »

06 Lecture méthodique n°2 71-73 « En courbant l’échine...c’est une réussite. »

07 Lecture méthodique n°4 75-78 « Mimie se détourne ...en tête à tête. »

08 Lecture suivie n°5 85-88 « Quelques instants...avoir remerciés. »

09 Lecture suivie n°6 96-99 « Le papa de Mimi...pendant longtemps. »


10 Conclusion à l’étude de l’oeuvre

Situation d’apprentissage : Le professeur proposera une situation d’apprentissage.


Elle servira à la conduite de toutes les séances.

ÉTUDE DE L’ŒUVRE
Séance n°1 Introduction à l’étude de l’oeuvre ( 1H)
NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir son introduction à
l’étude de La Poupée de CAMARA Nangala. Il ne s’agira pas de les dicter à la classe. Elles
constituent pour l’enseignant(e) une documentation personnelle.
1. L’auteur
a- Biographie de l’auteur : CAMARA Nangala
* Né le 10 novembre 1955 à Katiola en Côte d’Ivoire.
* Compte deux frères et quatre soeurs
* Cours primaire à l’École Primaire Publique de la Gendarmerie.
* Premier cycle du secondaire à l’Institut Sacré-Cœur d’Adjamé.
* Cycle secondaire au Collège Saint Viateur de Bouaké.
* Diplômé en Technologie et Gestion des Entreprises.
* 1989-1999 : Lauréat des concours ‘’Raconte-moi une histoire’’.
* 2008 : Retraite anticipée.
* Masters en Sciences Politiques, option Éthique en Économie et Développement
durable, et en Marketing et Communication d’Entreprise.

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* Depuis le mois de septembre 2014, Directeur des Études du Collège Notre Dame
de la Paix, sis à Cocody, Riviera Palmeraie.
b- Bibliographie
Romans
- Procès dans les entrailles de la terre, 2017 - Vacances mouvementées, 2016 ;
- La Nouvelle Conscience, 2017 - Les filles au grand cœur, 2016 ;
- Dévoilement, 2017 ; - La dernière chance, 2016 ;
- La ronde des hyènes, 2017 ; - Zaouli, 2012 ;
- Princesse Èbla, 2017 ; - Un papy sympa, 2004 ;
- Le printemps de la liberté, 2016 ; - Le médaillon magique, 2003 ;
- L’autre versant, 2016 ; - Tourbillon, 2002.
- La poupée, 2016 ;
- Le trio de choc, 2016 ;
Nouvelles
- Histoire de fous, 2016 ;
- Révélation, 1995 ;
- Symphonies de l’enfer, 2004.
2. L’œuvre
a. Structure de l’œuvre
Le récit campe sept (07) chapitres. Chaque chapitre porte un titre. Le récit laisse
apparaître quatre (4) étapes :
- Présentation du sujet et du personnage principal dans deux mondes opposés :
les contrastes sociaux (pp 7-22).
- Le passé de Souhounan, le père de Yémikan (pp 23-32).
- Yémikan s’introduit par effraction dans « le Palais » pour assouvir sa curiosité.
Ce qu’elle y découvre la plonge dans un bonheur onirique en relation avec ce à
quoi elle aspire : sortir de sa misère ; bonheur qu’elle attend un tant soit peu de
la providence (pp 33-78).
- La poupée insignifiante de Yémikan réconcilie les deux mondes (pp 69-102).
b. Analyse du paratexte
- Le titre de l’œuvre : La Poupée.
La poupée : objet à forme humaine, jouet qu’on offre aux fillettes.
* Conclusion : Le titre de l’œuvre évoque le monde de l’enfance, de l’innocence,
du jeu et de la distraction.
c- L’image de la première de couverture de l’œuvre
Au premier plan :
- Une poupée mutilée d’un œil et d’une jambe avec de graves blessures au bras,
au thorax et à la tête. C’est une poupée délabrée et presque désarticulée.
- La poupée se trouve dans des détritus ménagers.
3. Formulation d’attentes de lecture
À partir de l’analyse du paratexte, faire formuler des attentes de lecture. Cette étape devra
être animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de les encourager à lire l’œuvre.
Exemples d’attentes de lecture :
* L’histoire d’une poupée.
* La découverte d’une poupée sur une décharge publique par une jeune fille.
* Une poupée horrible.
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4. Formulation de l’axe d’étude
Le professeur amène les élèves à découvrir :
* Le genre littéraire et le type de texte : récit ; roman.
* Le personnage principal : Yémikan.
* Le thème : Rupture des barrières sociales.
* La tonalité : Pathétique (les élèves de 5e n’ayant aucune notion sur la tonalité,
il revient au professeur de la leur faire découvrir par un questionnement adéquat).
a- Proposition d’axes d’étude
* Récit fantastique de la réconciliation de deux mondes opposés.
* Récit pathétique de la vie de Yémikan.
* Récit pathétique de la rupture des barrières entre deux classes.
* Récit pathétique de la quête de bonheur de Yémikan.
b- Axe d’étude retenu : Récit pathétique de la rupture des barrières entre deux
classes sociales.

Séances 2 à 9 Activités de lecture (1H par séance)

Séances n°2 Lecture suivie n°1 (1H)


Pages 7-11 : « Que Dame Nature...décharges sauvages. »
Habiletés et contenus
- Reconnaître un récit complexe.
- Construire le sens d’un récit complexe.

PHASE DE PRÉSENTATION
- Procéder à la motivation.
- Rappeler la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
Délimiter le texte : pp 7-11 « Dame nature…décharges sauvages. »
1. Situation du passage
Le professeur fait situer le passage.
Début de l’œuvre.
* Traces écrites : Ce passage est situé au début de l’œuvre.
Hypothèses de lecture
Le texte se situant aux premières lignes de l’œuvre, le professeur pourrait amener les élèves
à proposer des hypothèses de lecture à partir du paratexte de l’œuvre.
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : pp 7 « Dame Nature…pose problème. » : La nature et
ses contrastes déroutants :
* Faire lire l’unité significative 1,
* Faire construire le sens de l’unité significative : Dame Nature est présentée
dans ses contradictions. Elle est admirable, séduisante, pittoresque, belle mais elle
choque et contrarie. La nature offre un contraste saisissant et attristant.

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Traces écrites : Le Professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative.
b- Unité significative 2 : pp 8-10 : « Il y a quelques temps... avec le Palais. »
Les disparités sociales du quartier périmètre nord d’Abobo.
- Présentation du quartier : quartier en chantier, il offre des constructions hétéroclites.
- Mise en regard de deux résidences : « le Palais » et la maison au toit de damier.
* Trace écrite : Le Professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative 2 .
Faire proposer un titre au passage.
3. Phase d’évaluation
- Unité significative 3 : pp 10-11 « Devant la maison…décharges sauvages. »
* Faire lire l’unité significative.
4. Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte en étude en répondant aux consignes suivantes :
- Identifie le type de texte.
- Dégage le caractère moral de Yémikan
- Montre la classe sociale dont est issue Yémikan.
- Résume en deux lignes cette unité significative.
- Propose un titre au passage
5. Traitement de l’unité significative
* Réponses aux consignes
a- Un récit complexe (le récit intègre un portrait).
b- joviale, expansive, ouverte aux autres.
c- Yémikan fait partie de la classe des pauvres.
d- Le professeur apprécie le résumé des élèves.
e- Le portrait de Yémikan.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur les contrastes qui se dégagent du texte et sur
la personne de Yémikan.

Séances n° 3 Lecture méthodique n°1 (1H)


Pages 23-24 « Cela fera bientôt ...toutes les richesses. »
Habiletés et contenus
- Identifier la nature du texte.
- Analyser la tonalité pathétique.
- Analyser les récriminations de Souhounan.
- Construire le sens du texte.
PHASE DE PRÉSENTATION
- Procéder à la motivation.
- Rappeler oralement la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
- Exploiter la situation d’apprentissage.
- Indiquer la délimitation du passage.
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1. Situation du texte
* Faire identifier la place du passage dans La Poupée de CAMARA Nangala.
* Faire rappeler l’événement ou les événements qui précède(nt) le passage
à étudier.
* Faire situer le texte.
* Traces écrites : Ce passage est extrait du chapitre 2, des pages 23 et 24 de La Poupée de
CAMARA Nangala. Le rapprochement de Yémikan et de Mimie n’a pas été du goût de leurs
parents respectifs. Le père de Yémikan est frustré des intrigues du maître du Palais à son
endroit.
- Faire formuler les attentes de lecture.
- Faire faire une lecture silencieuse.
- Faire formuler les impressions de lecture.
- Faire une lecture magistrale.
- Faire caractériser le texte, dégager le thème et la tonalité.
* Type de texte : Récit.
* Tonalité : Pathétique.
* Thème : Récriminations de Souhounan.
* Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale
Récit pathétique évoquant les récriminations de Souhounan face aux intrigues du maître
du Palais.
* Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
* Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale
* Axe de lecture 1 : Récit pathétique.
* Outils d’analyses : Les temps verbaux, le lexique.
* Axe de lecture 2 : Récriminations de Souhounan face aux intrigues du maître du
Palais.
* Outils d’analyse : Les types de phrases, la ponctuation (interrogation rhétorique,
point d’exclamation).
4. Phase d’évaluation
Pour achever la construction du sens du texte à l’étude, réponds aux consignes suivantes :
- Nomme l’entrée relative aux indices suivants : ?, !
- Analyse ces indices .
- Interprète-les.
* Traitement de la 2e entrée du 2e axe d’étude.
Par exemple :
a- Entrée : La ponctuation.
b- Analyse :
- points d’interrogation, interrogation rhétorique.
- point d’exclamation ; expression d’un sentiment.
c- Interprétation :
Rancœur, révolte, ressentiment, colère et frustration de Souhounan face au mépris, à la suffisance,
à l’orgueil et à l’indifférence du maître du Palais.

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BILAN
* Faire formuler le bilan.
* Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

Séance n°4 Lecture suivie n°2 (1H)


Pages 38-41 : « Un vieillard ...révéler son plan. »
Habiletés et contenus
- Identifier la nature du texte.
- Analyser la tonalité pathétique de ce texte.
- Analyser les déboires de Yémikan.
- Construire le sens du passage.
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire la motivation.
* Rappeler la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
* Délimiter le passage à étudier.
1. Situation du texte
Le professeur fait situer le passage en faisant rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur,
le chapitre, la ou les pages et le ou les événements qui précèdent le passage à étudier.
Traces écrites : Ce passage est extrait du chapitre 3, des pages 39 à 41 de La Poupée de
Camara Nangala. Dans la volonté de Yémikan de découvrir les merveilles du Palais, elle y
entre par effraction.
Hypothèse de lecture
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : « Le vieillard…l’a entendue. » :
Émerveillement de Yémikan face au spectacle que lui offre la télévision.
* Faire lire l’unité significative.
* Faire construire le sens de l’unité significative.
- Yémikan est subjuguée par les caractéristiques de la poupée qu’elle voit à la télévision.
- Yémikan aurait voulu être de ceux qui reçoivent des cadeaux.
- Elle déplore le sort injuste qui lui est fait.
- Elle s’apitoie sur sa condition.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en quelques lignes les informations recueillies.
- Le professeur fait proposer un titre au passage.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 2 : pp 40-41: « Soudain…révéler son plan ! »
Faire lire l’unité significative 3.
Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte étudié en répondant aux consignes suivantes :
a- Indique dans quel état d’esprit est Yémikan quand elle se fait prendre par les vigiles
du Palais.
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b- Qui tient-elle pour responsable de sa situation ? Justifie ta réponse.
c- Donne ton sentiment sur l’attitude du maître du Palais.
Traitement de la situation
Réponses aux consignes / questions.
a- Elle n’était pas présente d’esprit, elle avait toute son attention captée par la télévision
et ne prêtait guère attention à son environnement.
b- Elle s’en veut elle-même : « Elle ne se pardonnerait jamais d’avoir pris tant de
risques, si l’affaire devait connaître une tournure dramatique ».
c- Le maître du Palais est sans pitié. Il est imbu de sa puissance.

BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur l’attitude du maître du Palais.

Séances n°5 Lecture suivie n°3 (1H)


Page 52-56 : « la chambre est équipée...dans la dignité. »
Habiletés et contenus
- Reconnaître un récit fantastique.
- Apprécier l’état de bonheur de Yémikan dans son rêve.
- Construire le sens d’un récit simple.

PHASE DE PRÉSENTATION
* Procéder à la motivation.
* Rappeler la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
* Délimiter le passage à étudier : pp 52 - 56 : « La chambre est équipée...dans la dignité.
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
* Yémikan s’échappe de façon providentielle, dans son rêve, du Palais où elle était
emprisonnée.
Trace écrite : Le Professeur fait résumer en quelques lignes la situation du passage.
Hypothèses de lecture : Le professeur amène les élèves à proposer des hypothèses de lecture.
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : pp 52-53 « La chambre est équipée…débordant de bonheur. » :
L’univers irréel de Yémikan.
* Faire lire l’unité significative avant d’en construire le sens.
* Yémikan entend les suggestions d’une voix mystérieuse.
* Elle se retrouve en possession d’objets auxquels elle a toujours rêvé.
* Elle est métamorphosée dans cet univers.
* Félicité de Yémikan au contact de la poupée tant convoitée.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative 2.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
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b- Unité significative 2 : pp 53-55 « L’instant d’émotion…te chercher ce soir ! » :
La randonnée de Yémikan en compagnie de sa poupée.
* Faire lire l’unité significative 2.
* Yémikan vit dans un monde féérique.
* Elle vit une harmonie totale avec sa poupée, la nature et les habitants du quartier.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative 2.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : pp 55-56 « Depuis qu’elle a découvert… dans la dignité. »
Faire lire l’unité significative 3.
Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte étudié en répondant aux consignes suivantes :
- Dresse un portrait moral de Yémikan à partir de ses projets.
- Donne un titre au passage.
Réponses aux questions
- Yémikan est généreuse, altruiste, heureuse, joyeuse, éprise d’honneur.
- Les projets généreux de Yémikan.

BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur l’attitude du maître du Palais.

Séance n° 6 Lecture méthodique n°2 (1 H)


pp 71-73 « En courbant l’échine....c’est une réussite. »
Habiletés et contenus
- Identifier la nature du texte.
- Analyser l’affection passionnée de Yémikan pour une poupée dérisoire.
- Construire le sens du texte.
PHASE DE PRÉSENTATION
* Procéder à la motivation.
* Rappeler oralement la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter la situation d’apprentissage.
* Indiquer la délimitation du passage.
1. Situation du texte
* Faire identifier la place du passage dans La Poupée de CAMARA Nangala.
* Faire rappeler l’événement ou les événements qui précède(nt) le passage à étudier.
* Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait du chapitre 6, page 71 de La Poupée de CAMARA
Nangala. Yémikan sort d’un bonheur onirique où elle a vécu des événements féeriques en
compagnie d’une poupée. Elle se retrouve sur la décharge publique.
* Faire formuler les attentes de lecture.

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* Faire faire une lecture silencieuse.
* Faire formuler les impressions de lecture.
* Faire une lecture magistrale.
* Faire caractériser le texte, dégager le thème et la tonalité.
Type de texte : Récit simple.
Tonalité : Pathétique.
Thème : L’affection passionnée de Yémikan pour une poupée dérisoire.
* Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale
Récit pathétique évoquant l’affection passionnée de Yémikan pour une poupée dérisoire.
* Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
* Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture 1 : Présentation de la poupée.
Outils d’analyse : Le lexique (lié à la poupée) ; les temps verbaux.
Axe de lecture 2 : La pathétique affection de Yémikan pour la poupée.
Outils d’analyse : Les types de phrases ; les figures de style.
4. Phase d’évaluation
Pour achever la construction du sens du texte à l’étude, réponds aux consignes suivantes :
a- Nomme l’entrée relative aux indices suivants : « Tu seras mon amie », sa poupée
s’est montrée raisonnable, docile et charmante.
b- Analyse ces indices.
c- Interprète-les.
Traitement de la 2e entrée du 2e axe d’étude
Par exemple :
a- Entrée : Les figures de style.
b- Analyse : La personnification. (La poupée est traitée comme un être humain).
c- Interprétation : Yémikan manifeste sa passion démesurée pour la poupée en lui donnant
vie. la poupée est d’un intérêt sans commune mesure.
BILAN
* Faire formuler le bilan.
* Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
Séance n° 7 Lecture suivie n° 4 (1H)
Page 75 - 78 : « Mimie se détourne ...en tête-à-tête. »
Habiletés et contenus
- Reconnaître un récit complexe.
- Analyser l’attitude surprenante de Mimie face à la poupée de Yémikan.
- Construire le sens d’un récit simple.
PHASE DE PRÉSENTATION
* Procéder à la motivation.
* Rappeler la situation d’apprentissage.

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PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
* Délimiter le passage à étudier : pp 75 - 78 : « Mimie se détourne...en tête-à-tête. »
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
Yémikan est assise sur la pierre, en face du Palais, berçant sa poupée. Mimie et la
servante devant le portail du « Palais » la découvre.
Trace écrite : Le Professeur fait résumer en quelques lignes la situation du passage.
Hypothèses de lecture : Le professeur amène les élèves à proposer des hypothèses de lecture.
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : pp 75 - 76 « Mimie se détourne…ses larmes. » : Mimie exige de
ses parents la poupée de Yémikan.
* Faire lire l’unité significative avant d’en construire le sens.
- Mimie adopte un comportement incompréhensif.
- Les parents sont surpris de l’exigence de leur fille.
- Elle désapprouve l’incompréhension de ses parents.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 2 : pp 76 - 78 « La petite délégation… en tête-à-tête. » :
La surprise désagréable des parents face à l’objet de l’exigence de leur fille.
(en l’ocurrence une poupée banale)
* Faire lire l’unité significative 2.
Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte étudié en répondant aux consignes suivantes /
questions suivantes :
- Montre les sentiments des parents face à l’objet qu’exige Mimie.
- Donne ton impression sur la situation que provoque l’exigence de Mimie.
Réponses aux questions
- Les parents sont surpris, contrariés et déçus.
- Ironie de la situation, Mimie tombe très bas au regard de sa classe social et de ce qu’elle
possède déjà comme jouets.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur l’attitude de Mimie.
Séance n° 8 Lecture suivie n° 5 (1H)
PP 85 - 88 « Quelques instants ...les avoir remerciés. »
Habiletés et contenus
- Reconnaître un récit complexe.
- Analyser le geste généreux et inattendu de Yémikan.
- Construire le sens du passage.

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PHASE DE PRESENTATION
* Procéder à la motivation.
* Rappeler la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
* Délimiter le passage à étudier : pp 85 - 88 : « Quelques instants...les avoir remerciés. »
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
- La mission de la domestique d’obtenir la poupée échoue.
- Le maître du Palais en personne se rend chez les Souhounan.
Traces écrites : Le Professeur fait résumer en quelques lignes la situation du passage.
Hypothèses de lecture : Le professeur amène les élèves à proposer des hypothèses de lecture.
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : pp 85 - 86 « Quelques instants…mauvaise humeur. » : Souhounan,
plein de rancœur, refuse les offres du maître du Palais.
* Faire lire l’unité significative avant d’en construire le sens.
- Souhounan fait mauvais accueil au maître du Palais prisonnier de ses préjugés.
- Les propositions du maître du Palais révolte Souhounan.
Traces écrites : Le professeur fait résumer, en quelques lignes, l’unité significative.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
b- Unité significative 2 : pp 86 - 87 « Quelques instants…mauvaise humeur. » : Divergence
de vue entre Atchoumou et son mari sur l’opportunité qui s’offre à eux.
* Faire lire l’unité significative avant d’en construire le sens.
- C’est une aubaine pour Atchoumou de monter les enchères.
- Souhounan souhaite recueillir l’avis de sa fille.
Traces écrites : Le professeur fait résumer, en quelques lignes, l’unité significative.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
Phase d’évaluation
Unité significative 3 : pp 87 - 88 « Atchoumou pousse un soupir… les avoir remerciés. » :
La surprise désagréable des parents face à l’objet de l’exigence de leur fille.
Faire lire l’unité significative 2.
Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte étudié en répondant aux consignes suivantes /
questions suivantes :
- Analyse l’attitude des différents personnages en dehors de Yémikan.
- Donne ton impression sur le geste de Yémikan.
Réponses aux questions
- Le professeur apprécira la pertinence des réponses sur l’analyse des personnages.
- Le geste de Yémikan est inattendu et hautement symbolique : Elle donne une leçon
d’humilité, d’amour, de pardon et de grandeur d’âme au maître du Palais.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur l’attitude de Mimie.

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Séance n° 9 Lecture suivie n° 6 (1H)
pp 96 - 99 « Le papa de Mimie ...pendant longtemps. »
Habiletés et contenus
- Reconnaître un récit complexe.
- Analyser le mea-culpa du maître du Palais et l’honneur fait à Yémikan.
- Construire le sens du passage.
PHASE DE PRÉSENTATION
* Procéder à la motivation.
* Rappeler la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter oralement la situation d’apprentissage.
* Délimiter le passage à étudier : pp 9 - 96 : « Le papa de Mimie...pendant longtemps. »
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
Après le geste de générosité de Yémikan, le maître du Palais offre une réception.
Traces écrites : Le Professeur fait résumer en quelques lignes la situation du passage.
Hypothèses de lecture : Le professeur amène les élèves à proposer des hypothèses de
lecture.
2. Construction du sens des unités significatives
a- Unité significative 1 : pp 96-98 « Le papa de Mimie…bon appétit à tous. » :
Le mea-culpa du maître du Palais.
* Faire lire l’unité significative avant d’en construire le sens.
- Le maître du Palais reconnaît ses erreurs d’ordre relationnel et ses a priori.
- Il rend hommage à Yémikan pour sa grandeur d’âme.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en quelques lignes l’unité significative.
Le professeur fait formuler un titre au passage.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 2 : pp 98 - 99 « On applaudit…pendant longtemps. » :
L’unité scellée.
* Faire lire l’unité significative 2.
Situation d’évaluation
Achève la construction du sens du texte étudié en répondant aux consignes suivantes :
- Montre que la cohésion est scellée dans le quartier.
- Donne l’état d’esprit général qui se dégage à l’occasion de cette réception.
Réponses aux questions
- L’unité est scellée, la joie est partagée.
- Les préjugés sont tombés, plus de méfiance.
- Les barrières sociales se sont écroulées.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur l’attitude de Mimie.

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Séance n° 10 Conclusion à l’étude de l’oeuvre (1H)
* Faire le rappel de l’axe d’étude de l’œuvre.
* Faire rappeler les thèmes de l’œuvre.
* Faire porter un jugement critique sur l’œuvre.
* Faire dégager la portée littéraire de l’œuvre.
N.B : Le Professeur devra conduire cette séance en respectant les trois moments
didactiques.
ACTIVITÉS D’ÉVALUATION
1. Pendant l’étude de l’œuvre
L’enseignant administrera un contrôle de lecture dont l’objectif est de vérifier que les
apprenants ont lu l’œuvre. La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait excéder
un quart d’heure (15 min).
2. À la fin de l’étude de l’œuvre
Exemples de contrôles de lecture (15 min).
Contrôle de lecture 1 :
a- Donne ton impression sur les personnages suivants : Yémikan, Souhounan et le maître
du Palais.
b- Quel est le personnage de l’œuvre qui contribue à donner au récit son caractère fan-
tastique ? Justifie ta réponse.
c- Quelle leçon tires-tu de la lecture de cette œuvre ?
d- Quelles conséquences peuvent avoir les préjugés sociaux dans une communauté ?
Contrôle de lecture 2 :
Produis en une dizaine de lignes un résumé de La Poupée de CAMARA Nangala.

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Étude de l’œuvre intégrale :

Djomoya ou la folle promesse

Classe de 6e

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Note aux enseignants

Loin de vouloir « tuer » chez le professeur de français toute capacité d’ini-


tiative et de recherche, notre objectif, en élaborant ce facilitateur, est de lui
fournir un document d’accompagnement pour lui faciliter l’approche de l’œuvre
intégrale. Pour le professeur qui aura choisi d’étudier Djomoya ou la folle
promesse de KONÉ Abou alias KONÉ Kparatiogo, en classe de Sixième,
nous nous proposons donc, sans aucune prétention, de mettre à sa disposition
ce guide qui n’est qu’une piste (entre autres) d’entrer dans le texte.
Cependant, l’une des conditions indispensables pour conduire dans tout
le confort pédagogique possible, les activités de lecture dans ces « petites »
classes, est que chaque élève ait son œuvre afin de participer activement à cet
échange constant, entre le texte, le professeur et la classe. Il s’agira d’amener
progressivement l’apprenant(e) vers une autonomie qui ne peut se faire
qu’avec la pratique de plusieurs activités dont la lecture suivie et la lecture
méthodique.
En effet, l’activité de lecture suivie au Premier Cycle du secondaire
ne prend véritablement son sens que par un contact direct et permanent
avec l’entièreté de l’ouvrage, un incessant va-et-vient entre les différents
passages choisis pour leurs qualités littéraires et thématiques.
Quant à la lecture méthodique, dans le cadre de l’étude d’une œuvre
intégrale, elle met l’accent sur l’apprentissage centré sur l’élève et vise
à le doter d’outils nécessaires à une lecture-étude autonome, cohérente et
dynamique. Le rôle du professeur, dans ce processus d’acquisition progressive
des compétences par l’élève, est de lui faire découvrir par étape, la cohérence
et l’originalité du texte en lui fournissant au fur et à mesure des instruments
d’analyse.
En conclusion, si la lisibilité, la longueur, l’aspect esthétique, la qualité de
l’œuvre, l’intérêt des thèmes, etc., sont des critères pris en compte par
le professeur lors du choix de l’œuvre à étudier, ils ne pourront que participer
à la motivation, à l’excitation de la curiosité des élèves et au développement
de leur désir ardent de lire, de savoir.
Puissent vos remarques et vos suggestions nous permettre de parfaire
les productions futures.

Les auteurs

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ANALYSE DE L’ŒUVRE
1. Le sujet traité
Cette mince œuvre a le mérite de reprendre la thématique qui a fait la renommée des classiques
de la littérature comme les contes des frères Grimm : l’intervention des adjuvants surnaturels
et la promesse à tenir. Par exemple, dans l’un de leurs contes intitulé « Le nain Tracassin »,
le roi ordonne à une meunière de filer et de transformer de la paille en or, le nain Tracassin
vient à son aide mais en échange, elle devra lui donner son premier enfant. Mais pour garder
son bébé, la jeune fille n’aura qu’une solution : trouver le nom du nain. C’est bien le dilemme
de Djomoya, l’épouse de Zié dans Djomoya ou la folle promesse.
Comme tout conte africain, un seul sujet domine la narration : le respect d’une promesse.
L’intrigue tient le lecteur en haleine jusqu’à la chute de la trame savamment tissée : la mort de
Djomoya.
2. L’organisation de la narration
Djomoya ou la folle promesse est un récit complexe qui intègre harmonieusement dans
la trame narrative, les plages descriptives, les portraits, les séquences de dialogue et les chants.
Par sa portée littéraire et didactique, le style simple, la linéarité de la narration, Djomoya
ou la folle promesse force l’admiration du lecteur. En outre, la narration linéaire suit le rythme
des occasions sociologiques : Le respect de la tradition, le mariage, l’enfantement, la stérilité,
les rivalités entre femmes.
Le récit est construit sur le modèle des textes dramatiques, plus exactement, d’une
tragédie : trois parties nettement marquées par les moments forts du conte.
Djomoya ou la folle promesse a en effet une structure proche de celle d’une pièce de théâtre
et la division en trois parties ressemble étrangement à des actes dans une tragédie grecque. Une telle
analyse nous conduit à l’interprétation suivante :
- La première partie de ce conte constitue « le premier acte » qui correspond à l’exposition
de la situation : les personnages principaux, le lieu, l’époque et le sujet :
PP 9 - 20 « Il y a longtemps, … que Djomoya elle-même ».
- La deuxième partie de l’œuvre forme « le deuxième acte » : apparition d’un l’élément
perturbateur, d’une rupture dans l’harmonie de départ : le désir d’avoir un enfant.
PP 20 - 21 : « Comme pour tout mariage, … le mal d’enfant ».
- La troisième partie de l’œuvre représente « le troisième acte » qui concentre les
éléments suivants : les protagonistes, la solution du problème, l’action qui se noue puis se
dénoue avec la mort physique et symbolique du personnage de Djomoya.
3. La portée symbolique et didactique
Dans Djomoya ou la folle promesse, nous avons les mêmes difficultés insolubles dépassées
par une promesse faite à un adjuvant surnaturel : offrir ce que l’on a de plus cher pour sauver
la face. Si chez les frères Grimm la ruse permet aux humains de triompher du malin offrant un
« happy end » au conte, chez KONÉ Kparatiogo, les forces surnaturelles sont victorieuses et les
humains sont punis pour avoir fait de folles promesses.
Fin malheureuse certes, mais cathartique et didactique. En définitive, ce conte enseigne
les vertus de la tempérance et de la pondération.
La portée symbolique de Djomoya ou la folle promesse est lisible dans sa tonalité tragique.
Le héros tragique passe du bonheur au malheur à cause d’une « faute » qui, sans se révéler
d’une méchanceté ou d’une perversité quelconque, a cependant un caractère de profonde
gravité.

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Véritable ironie du sort que celui de la belle Djomoya qui évolue, un peu comme dans la
tragédie classique grecque où, plus on s’acharne à éviter le sort qui vous poursuit (la stérilité),
plus on le précipite. L’œuvre prend tout son sens dans cette sorte de dualité.
4. L’espace et le temps
a- L’espace
Il est circonscrit dans un espace géographique connu : le nord de la Côte d’Ivoire dans le
territoire occupé par le peuple Sénoufo. Le texte, sans le dire de façon explicite, nous le précise
à travers les noms : « Chonkpélékaha, Tchéwôlô, Kolotckôlô, Yachinnin, etc. »
b. Le temps
L’histoire dans Djomoya ou la folle promesse se déroule à une époque lointaine « Il y a
de cela très longtemps, … (Page 9) ». La durée est indéterminée : l’œuvre débute par la
description de Chonkpélékaha (P9) et le portrait particulièrement élogieux d’une jeune
fille, Djomoya (PP11 et 12).
5. Les personnages
a- Principaux
* Djomoya ou Tchéwôlô (P11) : C’est l’héroïne du conte. Sa folle promesse (donner au
génie de la forêt ce qu’elle aura de plus cher) scellera son sort. Elle meurt sans obtenir vérita-
blement ce qu’elle voulait.
* Zié (P14. Ce jeune homme éduqué et initié selon les principes de l’honneur, est le mari
de la belle Djomoya. Il a partagé tous les malheurs dont sa femme est à l’origine jusqu’à
la mort de celle-ci.
* Mandébéléfolo (P39). C’est le devin. Ses divinations, malgré le doute et même les
médisances de certains villageois, sont d’une précision étonnante.
* L’inconnu ou l’homme (P52). C’est un génie, décrit dans la peau d’un homme
particulièrement beau et à la voix extraordinairement mélodieuse. C’est à lui que Djomoya,
lasse des moqueries et des clabaudages des femmes de Chonkpélékaha, prit le terrible et
insensé engagement de donner ce qu’elle aura de plus cher.
b- Secondaires
* La Kpanonhou, la mère de maison ou marraine de Djomoya.
* Kahafèou, le chef de village de Chonkpélékaha.
* Kolpélé, la forêt interdite où vit l’homme, le génie.
* Zémongo : c’est le premier enfant (sur dix) de Djomoya. Il est aveugle.
* Les matrones.
* Les jeunes femmes au marigot.
* Les parents de Djomoya.
* Les dix enfants de Djomoya, etc.
Séance n° 1 Introduction à l’étude de l’œuvre (1H)
Situation d’apprentissage : Lors du lancement de la caravane du livre dénommée
« Une école, une Bibliothèque », le collège / le Lycée moderne / municipal… reçoit de la Mairie
plusieurs ouvrages. Alors qu’ils parcouraient les différents titres qui composent la dotation en
livres de l’école, les élèves de sixième sont frappés par le titre d’une œuvre intitulée Djomoya
ou la folle promesse de KONÉ Kparatigo, inscrite à leur programme de lecture.
Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils l’empruntent pour la lire, puis en classe, avec
leur professeur, l’introduire, en construire le sens et faire le bilan de cette étude

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Recommandations
* Éviter de transformer cette séance en un cours magistral.
* Faire faire des recherches aux élèves sur le genre littéraire et l’auteur.
* Canaliser ces recherches en leur fournissant un questionnaire court et simple.
* Conduire cette séance en sollicitant une participation active des apprenants.
* Corriger ou compléter, si nécessaire, les contributions des élèves.
* Faire une synthèse des résultats de leurs recherches.
L’analyse du paratexte devra favoriser l’échange mais ne fera pas l’objet de prise de notes
par les apprenants. Elle aboutira à la formulation de l’axe d’étude.
L’auteur : KONÉ Kparatigo
Biographie et bibliographie sommaires de l’auteur, bref résumé de l’œuvre.
(cf la quatrième de couverture).
ANALYSE DU PARATExTE
* Faire analyser le paratexte.
Première de couverture
* Faire analyser le titre de l’œuvre : Djomoya ou la folle promesse.
NB : Le titre de l’œuvre est suffisamment éloquent et fort révélateur de son contenu.
Il préfigure déjà un dessein compromis ou un sujet à caution.
Au premier plan, la première de couverture présente une belle jeune fille visiblement fière
de sa beauté : magnifiques tresses, gros collier de perles au cou, un beau bustier (soutien-gorge
sans bretelles, dont la base enserre le buste jusqu'à la taille. Le bustier permet le grand décolleté
montrant les épaules). En dessous du bustier, une longue jupe avec de larges bandes de couleur
marron. Les deux mains aux hanches, son visage s’éclaire d’un sourire malicieux.
Au second plan, juste derrière la belle jeune fille, trois ou quatre autres jeunes filles
sensiblement du même âge, sont debout, l’air étonnées ou outrées par ce que fait celle
qui est au premier plan.
* Le titre : Djomoya ou la folle promesse.
* « Djomoya » : Considéré ici comme un nom. Cependant, l’auteur en donne la véritable
signification dans le conte, à la page 13 : « Très volubile, la jeune fille avait fini par se faire
surnommer Djomoya. Ce pseudonyme fit oublier son nom de baptême. Dans la langue
Gbato, Djomoya signifie « Parle peu ! » ou « Laisse la parole ! » ; « Cesse de bavarder ! »
* « ou » : Conjonction de coordination ; il sert à unir des termes, membres de phrases ou
propositions jouant le même rôle ou la même fonction. Ici, il marque l’alternance.
* « la » : déterminant (article) défini
* « Folle » : adjectif qualificatif, féminin de fou ; il peut désigner une maladie (mentale) ou
un dérèglement, égarement de l'esprit, etc.
Dans le conte, on peut supposer un manque de jugement, de bon sens ou d’absence de raison.
* « Promesse » : action de promettre ou le fait de s'engager à faire quelque chose.
Une promesse c’est aussi un engagement pris pour accomplir un acte, c’est un contrat, etc.
* La Quatrième de couverture : elle est constituée de trois (3) éléments :
Faire analyser la 4e de couverture :
- Une photo de l’auteur ;
- Une présentation succincte de l’auteur ;
- Un passage significatif de l’œuvre.

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FORMULATION D’ATTENTES DE LECTURE
* Faire formuler les attentes de lecture.
À partir de l’analyse du paratexte, l’enseignant(e) devra faire formuler des attentes de lecture.
Cette étape sera animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de les encourager
à se procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine séance.
Par exemple : Le titre de l’œuvre évoque-t- il :
- L’histoire des déconvenues d’un couple ?
- Le récit des mésaventures d’une jeune femme ?
- L’histoire de Djomoya ou le pari insensé d’une jeune fille ?
- La vie de Djomoya ou le récit fantastique d’une femme folle ?
- La folie d’une jeune fille nommée Djomoya ? etc.
À partir de l’analyse du paratexte, faire formuler des attentes de lecture. Cette étape devra
être animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de les encourager à se procurer l’œuvre
et à la lire avant la prochaine séance.
* Faire définir l’axe d’étude de l’œuvre

FORMULATION DE L’AxE D’ÉTUDE


* Récit didactique des déconvenues d’un couple.
* Le récit des mésaventures d’une jeune femme.
* Djomoya ou le pari insensé d’une jeune fille.
* Djomoya ou le récit fantastique d’une femme folle.
Tout en valorisant les attentes de lecture exprimées, communiquer aux élèves l’axe d’étude
choisi. L’axe d’étude sera donné au cours de la première séance : Introduction à l’étude de
l’œuvre.
Axe d’étude : Djomoya ou le récit didactique du pari insensé d’une jeune fille.
(ou encore) Djomoya ou le récit fantastique du pari insensé d’une jeune fille
Séance Activité Pages Délimitation des passages

01 Introduction à l’étude de l’œuvre DJOMOYA ou la folle promesse de KONÉ Kparatiogo

02 Lecture méthodique 1 9 à 10 « Il y a longtemps,… allait en s’épaississant»

03 Lecture suivie 1 11 à 13 « En ce temps lointain,… la pondération »

04 Lecture suivie 2 14 à 18 « Quand Djomoya arriva en âge…la septième lune.»

05 Lecture suivie 3 18 à 23 « Le jour du mariage… Djomoya elle-même. »

06 Lecture suivie 4 24 à 31 « Ce jours-là… et chacun dormit. »

07 Lecture suivie 5 32 à 48 « Les alertes qui lui avaient… comme Djomoya »

08 Lecture méthodique 2 50 à 51 « Dès les premiers pleurs … les lunes et les soleils. »

09 Lecture suivie 6 51à 62 « À l’orée de Chonkpélékaha … en dirai un autre ».

10 Conclusion à l’étude de l’œuvre DJOMOYA ou la folle promesse de KONÉ Kparatiogo


Tableau d’étude en dix (10) séances de Djomoya ou la folle promesse

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Séance 2 Lecture Méthodique n°1 (Chapitre 1)
PP 9 - 10 : « Il y a longtemps, … allait en s’épaississant.»
Habiletés et contenus :
- Identifier le lieu de l’action romanesque ;
- Reconnaître une situation initiale ;
- Exploiter un thème des contenus intégrés
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
* Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation d’apprentissage : Lors du lancement de la caravane du livre dénommée
« Une école, une Bibliothèque », le collège / le Lycée moderne/municipal… reçoit de la Mairie
plusieurs ouvrages. Alors qu’ils parcouraient les différents titres qui composent la dotation en
livre de l’école, les élèves de sixième sont frappés par le titre d’une œuvre intitulée Djomoya
ou la folle promesse de KONÉ Kparatigo inscrite à leur programme de lecture.
Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils l’empruntent pour la lire, puis en classe,avec
leur professeur, l’introduction, en construire le sens et faire le bilan de l’étude.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des
pages à étudier.
1. Situation
* Faire identifier la place du passage dans Djomoya ou la folle promesse.
* Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
* Faire formuler les attentes de lecture.
* Faire situer le texte.
- Les premières pages de l’œuvre ;
- Le narrateur du récit présente le cadre de l’histoire ;
- L’époque et les activités diverses des personnages.
Traces écrites : L’extrait qui fait l’objet de notre étude constitue les toutes premières pages
de Djomoya ou la folle promesse de KONÉ Kparatiogo. Description d’un village baignant
dans une époque faite de paix et d’insouciance. Dans la structure narrative, ce bref passage
tient lieu de situation initiale.
* Faire faire une lecture silencieuse.
* Faire émettre des impressions de lecture.
* Faire une lecture magistrale.
* Faire caractériser le texte :
Type de texte : récit complexe
Visée : didactique (récit complexe à caractère didactique)

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Thème : présentation du village de Chonkpélékaha .
* Faire formuler l’hypothèse générale
2. Hypothèse générale
Récit complexe à caractère didactique présentant le village de Chonkpélékaha.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Faire formuler les axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : La présentation du village de Chonkpélékaha
Axe de lecture 2 : Récit complexe à caractère didactique.
* Faire indiquer les entrées par axe de lecture.
* Faire faire la vérification de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : La présentation du village de Chonkpélékaha
Entrée 1 : Les types de phrases
* Phrases déclaratives servant à décrire Chonkpélékaha
« Il y a longtemps, très longtemps … un village nommé Chonkpélékaha » ;
« Quand au petit matin, … de cases jumelles ! » ;
« … les cases de Chonkpélékaha formaient une grappe » ;
« Certaines plus grandes … étaient des greniers » ;
« … les cases et les greniers … des mères et leurs enfants » ;
« … une palissade faite de bois … une cour intérieure ».
Ces nombreuses phrases affirmatives tiennent pour vrai l’existence de ce village.
Entrée 2 : Les adjectifs qualificatifs
« … une succession de cases jumelles ! » ;
« Toutes de terre rouge et de forme conique … » ;
« … leurs toitures de paille séchée » ;
« Massées dans un coin de l’immense espace savanicole … »,
« Les cases formaient une grappe. » ;
« Certaines plus grandes… d’autres plus raides et posées sur des pierres … » ;
« Chaque grande case … d’un grenier ».
Beaucoup d’adjectifs qualificatifs de couleur et de forme .
Interprétation : L’auteur ouvre le récit par une présentation détaillée du cadre,
du lieu des faits à venir. Chonkpélékaha est présenté sous un beau visage. Les nombreux
adjectifs (couleur et forme) traduisent le sentiment d’admiration et de plaisir du
narrateur.
Axe de lecture 2 : Récit complexe à caractère didactique
Entrée 1 : Figures de style
* La personnification
« Ô que le soleil y était heureux !
« Quand au petit matin, … avec générosité » ;
« … une succession de cases jumelles ! » ;
* Comparaison
« … leurs toitures de paille séchée ressemblaient aux coiffes … »
« … les cases et les greniers faisaient penser à des mères et leurs enfants ».
Interprétation : Toutes ces images se rejoignent harmonieusement pour, soit raconter la
vie quotidienne à Chonkpélékaha, soit pour décrire ce village à un moment précis de la journée :
le matin mais surtout comme un être humain qui sort de son sommeil.

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NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera l’objet de
l’évaluation.
PHASE D’ÉVALUATION
Achève l’étude du deuxième axe de lecture afin de vérifier que tu as compris l’œuvre
Djomoya ou la folle promesse. Traite la 2e entrée en répondant aux consignes suivantes :
- Identifie le temps de conjugaison utilisé par l’auteur.
- Justifie son choix.
- Détermine l’entrée correspondante.
- Propose une interprétation.
NB : Le professeur devra faire la correction de cette évaluation avant d’entamer le bilan de l’étude.
BILAN
* Faire formuler le bilan.
Ce passage est un texte liminaire fonctionnant comme une scène d’exposition, à la
seule différence que les acteurs et l’intrigue ne sont pas encore présentés au lecteur.
Cependant, le décor fort riche suggère déjà l’importance de la narration, de l’action.
- Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale.
- Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
Relecture

Séance 3 Lecture suivie n°1 (1H)


Chapitre 1 : Pages 11- 13 : « En ce temps lointain, … la pondération »
Habiletés et contenus :
- Identifier le lieu de l’action romanesque ;
- Identifier les personnages en présence ;
- Analyser le portrait de Djomoya ;
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 2 (Lecture suivie 1).
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des
pages à étudier.
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage :
- La présentation de Chonkpélékaha :aspect géographique.
- Le village vu au petit matin ;

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Traces écrites : Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation
du passage.
Hypothèses de lecture :
- Entrée en scène des personnages du conte.
- Les villageois se rendent dans leurs champs.
- Une fête se prépare activement dans Chonkpélékaha, etc.
2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 : P11 : « En ce temps lointain, … Balancement harmonieux. »
* Faire lire l’unité significative 1 par un élève pour amener les apprenants à en construire le sens.
* Faire relever tous les indices qui présentent le portrait général en mouvement de Djomoya
* Habitation ou lieu de résidence du personnage :
« En ce temps-là, à Chonkpélékaha … nommée Tchéwôlô » ;
« La maison de ses parents … les autres ».
Portrait général de Tchéwôlô
« Belle, très belle était Tchéwôlô ! » ;
« Taille élancée ; … forme plaisante ; … une plastique rare … » ;
« Son corps était sans tache » ;
« Son déhanchement était un véritable spectacle » ;
« Quand elle marchait, … à peine le sol » ;
« Ses bras fendaient l’air … balancement harmonieux ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative 1 :
Djomoya (Tchéwôlô), une beauté singulière
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases brèves, l’unité significative 1.
C’est à Chonkpélékaha que vit la belle Tchéwôlô surnommée Djomoya. C’est une jeune
fille dont la beauté exceptionnelle a traversé les limites de son village. Son portrait physique
général en mouvement est un modèle féminin de finesse et d’élégance.
Unité Significative 2 : PP11 à 13 : « Mais ce qui la rendait …. Belle comme Yatchinnin ! ».
* Faire lire l’unité significative 1 par un élève pour amener les apprenants à en construire le sens.
* Faire relever tous les indices qui mettent en valeur une partie du corps de Djomoya :
son visage.
« … c’était son visage … dessiné par Kolotcholo lui-même. »
« … des yeux blancs au regard profond. » ;
« un nez fin et droit ; … des lèvres d’où jaillissait un sourire permanent. » :
« … personne ne pouvait … Tchéwôlô en beauté ! »
« Elle était belle comme Yatchinnin ! »
* Faire formuler un titre pour cette unité significative 1 :
Le visage de Tchéwôlô : une beauté exceptionnelle
Djomoya est incontestablement une très belle jeune fille. Le narrateur ne tarit point d’éloges
pour faire le portrait de Tchéwôlô. Néanmoins une seule partie de son corps est la plus frappante :
son visage dessiné par Kolotcholo lui-même.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : PP 13 : « Lorsque Tchéwôlô se retrouvait … à la pondération. »

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Situation d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un passage de
Djomoya ou la folle promesse, traite les consignes suivantes :
a- Lis cette unité significative.
b- Détermine le type de portrait présenté dans l’unité significative 3 par l’auteur.
c- Relève les mots et expressions qui le prouvent.
d- Résume l’unité significative 3.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Ce premier épisode constitue la situation initiale du roman éponyme
de Djomoya ou la folle promesse. C’est dans ce passage qu’apparaît pour la première fois
le personnage principal à la beauté singulière.

Séance 4 Lecture suivie n°2 (1H)


Pages 14 à 18 : « Quand Djomoya arriva en âge…la septième lune. »
Habiletés et contenus :
- Identifier les personnages en présence.
- Identifier les adjuvants à la quête de l’héroïne.
- Analyser le fait socio culturel : le mariage en pays Gbato, l’espace du conte.
- Analyser l’évolution psychologique des personnages.
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 2 (Lecture suivie 1)
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance. Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et délimite des pages
à étudier.
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage :
- Pages 14 - 18 ;
- Tchéwôlô a grandi ;
- Elle est belle mais imbue d’elle-même ;
- Elle est surnommée Djomoya.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation
du passage.
Hypothèses de lecture
- Les prétendants à la main de Djomoya ;
- Les préparatifs du mariage de Djomoya ;
- Le mariage de Djomoya, etc.

27
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2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 (Pages 14 à 15) : « Quand Djomoya arriva en âge … qui l’attendait. »
* Faire lire par 2 élèves, l’unité significative 1 pour amener les apprenants à en construire le sens.
* Faire relever les indices qui font la peinture du mariage traditionnelle.
« Quand Djomoya arriva en âge de contracter mariage » ;
« Mais le mariage,en pays gbato est une institution très règlementée » ;
« C’est une question qui se traite à l’échelle des parents et les premiers concernés n’ont pas
traditionnellement voix au chapitre » ;
« …le mariage consanguin n’était pas exclu ».
* Faire relever les indices qui font la description des préparatifs du mariage de Djomoya.
« Zié remarqua que les femmes s’affairaient. Elles entonnaient plusieurs chansons
propres aux annonces de mariage »
* Faire relever tous les indices qui font le portrait du prétendant idéal.
« Nombreux étaient les hommes et les jeunes, braves et vaillants …qui auraient voulu
l’avoir comme épouse » ;
« Zié,un jeune de la famille de la belle Djomoya,qui avait fait preuve de bravoure dans les
travaux champêtres fut appelé… »
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Les préparatifs du mariage de Djomoya.
* Faire résumer en 2 ou 3 courtes phrases l’unité significative :
La beauté de Djomoya attire plusieurs prétendants parmi lesquels Zié, un jeune et
vaillant cultivateur.
Unité Significative 2 (Pages 15 à 17.) :« Enfin parvenu dans le vestibule… les deux familles »
* Faire lire par 2 élèves, l’unité significative 2 pour amener les apprenants à en construire le sens.
* Faire relever tous les indices relatifs aux fiançailles de Zié et de Djomoya.
« Zié apprit que Djomoya avait été « montrée » à son père et que lui Zié était chargé de
fournir tout ce qu’il fallait pour que le mariage fût scellé » ;
« Ce message faisait clairement de lui le futur époux de la belle Djomoya » ;
« Il vit et entendit une colonne joyeuse de femmes….chanter à gorge déployée. » ;
« Ainsi, Djomoya et Zié venaient-ils d’être liés par leurs deux familles ».
* Faire relever tous les indices relatifs aux sentiments de Zié.
« Ô surprise d’un réveil ensoleillé ! Chant suave du coq matinal ! » ;
« Zié tombait des nues, tant il était heureux ! » ; « Zié contint sa joie ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Les fiançailles de Zié et Djomoya.
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases simples l’unité significative 2 : Zié est informé par sa
famille qu’il sera l’époux de Djomoya. Pour respecter la tradition, il devra réunir le nécessaire
qu’exige la coutume pour sceller leur union.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
3. Phase d’évaluation
Unité Significative 3 (Pages 17 à 18) : « Deux années passèrent … la septième lune.»
Situation d’évaluation : Cette nouvelle unité (la 3ème) t’est proposée afin de vérifier ta
compréhension progressive de Djomoya ou la folle promesse de KONÉ Kparatigo. Pour cela
traite les consignes suivantes :

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28
a- Lis cette unité significative 3.
b- Réponds par vrai ou faux.
En guise de dot :
* Zié a offert à la famille de Djomoya sept gourdes de vin de palme,quartre bottes de riz et
quatre noix de cola.
- Une fois …………. ; Deux fois ……………. ; plus de deux fois………….
* Zié défricha en compagnie de ses camarades les champs du père de Djomoya :
- Une fois ………….. ; Deux fois ………….. ; Plus d’une fois………..
c- Cite deux autres éléments offerts par Zié à sa belle-famille comme dot.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
Séance 5 Lecture suivie n°3 (1H)
PP 33 à 42 : « Le jour du mariage… de serpents et d’insectes ».
Habiletés et contenus :
- Identifier les personnages en présence et leur statut social ;
- Identifier les adjuvants et les opposants à la quête du personnage principal ;
- Analyser le fait socio culturel : le mariage traditionnel en pays gbato ;
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 4 (Lecture suivie n° 2)
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et délimite des pages à étudier.
1. Situation du passage
* Faire situer le passage.
- Pages 18 à 23;
- La communauté villageoise célèbre les fiançailles de Djomoya et de Zié ;
- Zié honore les exigences de la coutume pour pendre Djomoya comme épouse.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les in-
formations de la situation du passage.
- Hypothèses de lecture
- Le mariage de Djomoya.
- La vie de couple de Zié et Djomoya.
- Djomoya, la femme de Zié.

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2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 : (Pages 18 à 20) : « Le jour du mariage …Djomoya elle-même. »
* Faire lire un (1) ou deux (2) élève(s) :
* Faire relever tous les indices qui expliquent le rituel du mariage traditionnel en pays gbato :
- La relation chaste avant le mariage ;
- La dernière nuit chaste avec le copain d’enfance : Djomoya avec Nayala.
- La sanction contre ceux qui violent cette tradition de chasteté avant le mariage.
- Les conseils prodigués par la marraine, la kpanonhon.
- Les réjouissances.
- Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Le mariage de Djomoya
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases courtes, l’unité significative :
Djomoya épouse Zié en suivant scrupuleusement toutes les étapes exigées par la tradition.
Les noces sont célébrées dans la joie.
Valeurs à promouvoir : la santé sexuelle reproductive des jeunes (SSRJ)
Cf. contenus intégrés : EVF/EmP
Unité Significative 2 (Pages 20 à 21) : « Comme pour tout mariage… quelques temps. »
Faire lire deux (2) ou trois (03) élèves.
* Faire relever l’opposant à la quête de bonheur de Djomoya : le manque d’enfant.
« Elle était aussi lourde qu’une montagne : le mal d’enfant. »
« Soleils et lunes s’étaient succédés sans que Djomoya ne connût la joie d’être mère »
« Sept saisons entières s’étaient écoulées. Toujours rien ! »
* Faire relever les indices qui font la peinture de son état d’âme : l’amertume.
« …leurs souvenirs ne parvenaient point à évacuer sa tristesse » ;
« Les oreilles, si elle pouvait les fermer, elle l’aurait fait pour ne point souffrir le venin des
méchantes paroles ».
* Faire relever les indices relatifs aux critiques dont elle est victime.
« Qu’est-ce que la beauté physique, si les entrailles restent sèches ? » ;
« Où est donc passé ce foyer parfait que tu nous décrivais… ? ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
La tristesse de Djomoya
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases courtes l’unité significative :
Passée la période faste du mariage, Djomoya sombre dans la tristesse parce qu’elle n’arrive
pas à avoir un enfant. Elle est l’objet de raillerie de la part des femmes du village. L’auteur
s’interrogera : « …les femmes procréent-elles toutes ? ». P.33
Valeurs à promouvoir : La lutte contre la stigmatisation.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
3- Phase d’évaluation
Unité Significative 3 (Page 23) :« Djomoya demandait-elle… les noms de serpents et
d’insectes »
Situation d’évaluation : Exploite cette unité 3 de Djomoya de KONÉ Kparatigo, en
traitant les consignes suivantes :
a- Lis cette unité significative 3.
b- Relève les indices qui montrent la mise de Djomoya au ban de la société.
c- Donne un titre à cette unité.

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30
NB : L’enseignant donnera à la classe le corrigé de cet exercice d’évaluation.
BILAN
- Faire faire la synthèse de l’étude.
- Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
NB : Le professeur veillera, tout au long de l’étude, à :
* Montrer la tonalité pathétique qui se dégage du passage ;
* Promouvoir la lutte contre la stigmatisation : déficiences physiologique et psychologique.
* Mettre en évidence que la suite du récit promet des rebondissements.

Séance 6 Lecture suivie n°4 (1H)


PP 24 à 31 : « Ce jour-là … et chacun dormit »
Habiletés et contenus :
- Identifier l’évolution psychologique de Djomoya.
- Identifier le thème principal : la violation d’un interdit.
- Déterminer l’adjuvant à la quête de Djomoya : le viol de la forêt sacrée.
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 5 (Lecture suivie 3).
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des pages
à étudier.
1. Situation du passage
* Faire situer le passage
- Pages 24 à 31.
- Djomoya et Zié fondent un foyer.
- Djomoya n’arrive pas à avoir un enfant.
- Les femmes du village se moquent d’elle et la fuient.
- Djomoya cherche à fuir les mauvaises langues.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les informations
de la situation du passage.
Hypothèses de lecture :
- Djomoya trouve une solution à son problème.
- Djomoya tombe enceinte.
- Djomoya retrouve le bonheur.
2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 (Pages 24 à 27) : « Ce jour-là …les jours et les nuits. »
* Faire lire un (01) élève.

31
31
* Faire relever le contraste entre les habitudes de Djomoya et celles des femmes du village.
* Faire relever les indices qui font la peinture méliorative de l’espace choisi par Djomoya :
« À l’endroit où je me suis rendue, il n’y avait ni femme ni mégère ni bruit. Mais l’eau était pure ».
« Lorsque Zié but de cette eau,il trouva qu’elle était particulièrement fraîche »
« Quand il l’utilisa pour son bain,il sentit de nouvelles forces le remplir »
« Le fagot était bon et abondant ».
* Faire relever les indices qui montrent l’impact de la découverte de Djomoya sur son foyer .
- Le retour rapide du marigot.
- Le repas cuit à point et à temps.
- La fraîcheur de l’eau.
- L’abondance du bois.
- L’oubli de la question du manque d’enfant.
* Faire relever les indices relatifs aux soupçons de son mari :
« Tu es déjà de retour du marigot ! s’étonna Zié » ;
« Les autres femmes ont-elles trop dormi ? » ;
« La nourriture aujourd’hui, est vraiment servie tôt ! S’étonna-t-il. » ;
« Te serais-tu rendue dans les forêts avant toutes les autres ? ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative.
Le viol de la forêt sacrée par Djomoya
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases simples l’unité significative :
Djomoya s’introduit dans la forêt sacrée y puise de l’eau pure et ramasse du bois pour ses
besoins domestiques. La conséquence est heureuse sur son foyer qui retrouve la quiétude.
Unité Significative 2 (Pages 27 à 30) : « Mandebelefolo … cette formation pré-initiatique. »
* Faire lire deux (02) élèves :
* Faire relever tous les indices relatifs à la mise en garde des génies.
« Trop de plaintes lui étaient parvenues de la part des Koulés » ;
« Les esprits avaient le sommeil troublé, … avait osé fouler leur territoire » ;
« Trop de pactes étaient en jeu » ; « L’équilibre du village devait être préservé » ;
« Des consignes précises furent données et elles furent accompagnées d’injonctions » ;
« il souligna le danger que représentait une telle attitude » ;
« Il appela leurs auteurs à se ressaisir, … à être malheureux, s’ils ne mouraient pas ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
La mise en garde des génies
Faire résumer en 2 ou 3 phrases simples l’unité significative.
Excédés, les génies interpellent le village sur le danger qui surviendrait si le coupable du viol
répété des espaces sacrés ne cessait pas ses agressions.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
3- Phase d’évaluation
Unité Significative 3 (Pages 30 à 31) :« Le porg’gué… Et chacun dormit. »
Situation d’évaluation : À présent, achève seul, l’étude de cette unité 3 de Djomoya ou la
folle promesse de KONÉ Kparatiogo.
Traite les consignes suivantes :
a- Lis cette unité significative 3
b- Donne un titre à cette unité.
c- Résume –la.

32
32
NB : L’enseignant donnera à la classe le corrigé de cet exercice d’évaluation.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
NB : Le professeur veillera, tout au long de l’étude, à montrer la tonalité dramatique
(drama = action) qui se dégage du passage.

Séance 7 Lecture suivie n°5 (1H)


PP 32 à 48 : « Les alertes qui lui avaient… comme Djomoya »
Habiletés et contenus :
- Identifier les personnages en présence ;
- Identifier l’objet et l’adjuvant de la quête de Djomoya ;
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 6 (Lecture suivie 4)
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et délimite des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire situer le passage.
Pages 32 à 48.
- Djomoya violait les interdits pour ses besoins domestiques.
- Les génies en informent le village .
- Une mise en garde est adressée aux éventuels responsables.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les informations
de la situation du passage.
Hypothèses de lecture :
- Djomoya cesse de violer la forêt sacrée.
- Djomoya continue malgré le rappel à l’ordre.
- L’arrestation du coupable, etc.
2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 (Pages 32 à 37) : « Les alertes qui lui avaient été données …continuer
son chemin. »
* Faire lire deux (02) élèves.
* Faire relever tous les indices en rapport avec l’objet de la quête de Djomoya :
« À quel moment Djomoya emprunta-t-elle de nouveau les voies interdites ? » ;
« Que voulait-elle ? Se soustraire aux sarcasmes des autres femmes du village ? » ;
« Qu’espérait-elle ? Connaître les joies … de l’enfantement qui consacrent la féminité ? » ;

33
33
« Son esprit était arc-bouté sur son projet d’enfant. ».
« Je me suis soustraite à la médisance des autres femmes … seule chercher du fagot » ;
« J’espère trouver ici de quoi faire mon feu ».
* Faire relever tous les indices en rapport avec l’opposant à la quête de Djomoya :
« Djomoya n’y trouva aucun bois sec pour composer son fagot » ;
« Je suis devenue objet de toutes les railleries. »
* Faire relever tous les indices en rapport avec l’adjuvant à la quête de Djomoya :
« Prends le fagot que voici. » ; « Si seulement, je pouvais te remercier » ;
« Que me donnerais-tu, si tu le pouvais ? » ; « Je te donnerais ce que j’ai de plus cher ! »
« Puisque tu consens à m’offrir ce que tu as de plus cher, tu en auras l’occasion, tu seras mère ! ».
« L’homme étrange du kolpélé chargea Djomoya du fagot dont il venait de lui faire don. »
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
- La promesse de Djomoya au génie de la forêt sacrée
* Faire résumer en 2 ou 3 courtes phrases l’unité significative :
Djomoya fait fi des recommandations des génies et retourne dans les espaces interdits.
Là elle rencontre un homme étrange qui lui procure un fagot. Djomoya promet de remercier
l’inconnu avec ce qu’elle a de plus cher. L’homme étrange lui donne la certitude qu’elle aura
l’occasion de payer sa dette car bientôt elle sera mère.
Fonction didactique du conte : allégorie du fagot chargé renvoie à la dette contractée.
Unité Significative 2 (Pages 38 à 40) : « Les mois qui passèrent … elle attendrait donc. »
* Faire lire un (01) élève :
* Faire relever tous les indices relatifs à la maternité de Djomoya.
« Le ventre de Djomoya avait commencé à pousser et il grossissait. »
« …bien plus qu’une femme, elle devenait une mère, une créatrice de vie. »
« Neuf lunes étaient passées. Au cœur d’une nuit, jaillirent des pleurs d’enfant. »
* Faire relever tous les indices relatifs à l’évolution des sentiments des personnages :
L’étonnement et la surprise
« Les mois qui passèrent… que personne n’espérait ! Pas même Zié »
La gaieté
« Le ventre de Djomoya … grossissait davantage à la grande joie de Zié. » ;
« Toute la famille en fut heureuse. »
La fierté
« Djomoya faisait encore parler d’elle. Elle ne se cachait plus, elle ne s’attristait plus, elle
ne fuyait plus la foule » ; « Son bonheur était déjà grand et il lui fallait le montrer ».
La déception
« Djomoya, un soir, partit d’un grand cri … Zémogo était aveugle. » ;
« L’enfant que nous attendions est aveugle. » ;
« Je ne puis rien pour Zémongo. Cet enfant garde son corps pour nous mais ses yeux ap-
partiennent au monde sacré. C’est une sentence ».
L’espérance
« Un jour tu auras un enfant sain, Djomoya car une promesse t’a été faite ».
« …dans son cœur, demeurait le secret espoir d’avoir un enfant sain. Et ce sentiment était
plus fort ; elle attendrait donc. ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
- Zémongo, le premier fils de Djomoya.
* Faire résumer en 2 ou 3 courtes phrases l’unité significative :

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Djomoya connaît la joie de l’enfantement, mais elle découvre que l’enfant est aveugle.
Déçu, le couple consulte Mandébéléfolo, le guérisseur. Son verdict est clair : Zémongo restera
aveugle mais un jour Djomoya aura un enfant sain.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
3. Phase d’évaluation
Unité Significative 3 (Page 40 à 48) : « Les mauvaises langues … comme Djomoya »
Situation d’évaluation : Tu viens de construire avec le professeur le sens des deux premières
unités significatives. Maintenant, achève l‘étude de l’unité 3 de Djomoya ou la folle promesse
de KONÉ Kparatiogo. Traite les consignes suivantes :
a- Lis cette unité significative 3.
b- Associe dans le tableau suivant le nom des enfants de Djomoya à leur handicap :
Rang Nom Handicap
Premier Zémongo Sans bras
Deuxième Pitienwo Lépreux
Troisième Pitan’rwo Sans oreilles
Quatrième Pisitchrèwo Hermaphrodite
Cinquième Pika’nglowo Sans jambes
Sixième Pikoro’nwo Muet
Septième Pikrotienwo Galeux
Huitième Pikrôtan’rwo Bossu
neuvième Pikrotchrèwo Paralytique
Dixième Pikèwo Aveugle

c- Donne un titre à cette unité.


d- Résume-la.
NB : L’enseignant donnera à la classe le corrigé de cet exercice d’évaluation.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
NB : Le professeur veillera, tout au long de l’étude, à montrer la tonalité pathétique et / ou
dramatique qui se dégage du passage.

Séance 8 Lecture Méthodique n°2 (1H)


Pages 50 à 51 :« Dès les premiers pleurs … les lunes et les soleils»
Habiletés et contenus :
- Identifier le récit complexe .
- Analyser la physiologie et la psychologie de la fille saine de Djomoya.
- Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 7 (Lecture suivie 5).
L’enseignant(e) annonce l’activité / la séance du jour et délimite le passage à étudier.
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

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PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
1. Situation du passage
* Faire identifier la place du passage dans Djomoya ou la folle promesse.
* Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
* Faire formuler les attentes de lecture.
* Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 50 à 51 de Djomoya.
* Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
* Faire formuler les impressions de lecture.
* Faire une lecture magistrale.
* Faire caractériser le texte.
Type de texte : le récit complexe ;
Tonalité : lyrique ;
Thème : la naissance d’un enfant sain .
* Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale
* Le récit lyrique de la naissance d’un enfant sain chez Djomoya.
* Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
- Axe de lecture 1 : Le récit lyrique de la naissance d’un enfant sain.
- Axe de lecture 2 : Le portrait de l’enfant sain de Djomoya.
* Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale
* Axe de lecture 1 : Le récit de la naissance d’un enfant sain.
Entrées :
- Le lexique de la naissance ;
- Le passé simple .
« L’enfant naquit dans l’indifférence de tous les villageois et dans la méfiance totale de
Zié qui désespérait depuis longtemps » ;
« Au jour de l’accouchement, les matrones ne se précipitèrent guère » ;
« Dès les premiers pleurs, elles tournèrent l’enfant dans tous les sens »
« La fille de Djomoya fut baptisée ».
* Axe de lecture 2 : Le portrait de l’enfant sain de Djomoya :
Entrées : le lexique (groupes nominaux)
L’énumération, l’addition en phrases négatives
« L’enfant n’était pas aveugle. De plus il ne présenta aucun des maux redoutés par
Djomoya : ni mutisme ni surdité, ni gale ni lèpre, ni immobilisme ni double sexe, ni absence
d’oreilles, de jambes ou de bras ».
« L’enfant était de sexe féminin ».
« À cinq ans déjà on remarqua sa beauté singulière ».
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera l’objet
de l’évaluation.

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4. Phase d’évaluation
Afin de vérifier que tu as compris la progression de l’histoire de Djomoya ou la folle promesse
de KONÉ Kparatiogo, traite la 2e entrée du deuxième axe de lecture.
Soit le relevé suivant :
« Les autres femmes auraient bien voulu avoir une fillette aussi belle qu’elle, car elle paraissait
déjà sage » ;
« Elle était mesurée dans ses propos et dans ses attitudes » ;
« Elle était un réel motif de fierté pour ses parents ».
a- Propose une entrée.
b- Analyse ce relevé.
c- Propose une interprétation.
Traitement de la 2e entrée du 2e axe de lecture
Entrée 2 : les images
Repérage :
« Les autres femmes auraient bien voulu avoir une fillette aussi belle qu’elle, car elle pa-
raissait déjà sage » ;
« Elle était mesurée dans ses propos et dans ses attitudes. » ;
« Elle était un réel motif de fierté pour ses parents. ».
Analyse : la comparaison, la métaphore
Interprétation :
Ces indices traduisent l’absence de déficience sur cette enfant de Djomoya et esquissent sa
beauté physique et morale.
BILAN
* Faire formuler le bilan.
* Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

Séance 9 Lecture suivie n°6 (1H)


PP 51 à 62 : « À l’orée de Chonkpélékaha … je vous en dirai un autre. »
Habiletés et contenus :
- Identifier les personnages du texte.
- Analyser le rebondissement dans l’action romanesque.
- Analyser la tonalité pathétique de ce passage.
- Analyser la situation finale du récit.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 8 (Lecture suivie 5).
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et délimite les pages à étudier.

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1. Situation du passage
* Faire situer le passage. Pages 51 à 62.
- Djomoya a eu un enfant sain ;
- l’enfant est une fille ;
- cette enfant a été baptisée ;
- Djomoya est heureuse.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les informations
de la situation du passage.
Hypothèses de lecture :
- La nouvelle et heureuse vie de Djomoya.
- La vie de la fille saine de Djomoya.
- La vie de la fille saine parmi ses frères malades ; etc.
2. Construction du sens des unités significatives
Unité Significative 1 : (Page 51 à 53) :
« À l’orée de Chonkpélékaha … Hum Hum Djomoya».
* Faire lire un élève :
* Faire relever les indices qui décrivent la provenance mystérieuse du chant :
« Elle provenait en fait de la route du cimetière » ; « Au carrefour … des pistes ordinaires… »
* Faire relever les indices qui décrivent la chanson mystérieuse insérée dans le récit :
« Elle semblait difficile à comprendre » ;
« L’étrange mélodie était aussi captivante … en fait de la route du cimetière » ;
« les paroles étaient imperceptibles » ; « La chanson captivante ».
* Le retour cyclique des onomatopées « Hum hum » qui ponctuent le chant en rajoute au
mystère. Le chant fait avancer le récit et en fait une chantefable.
* Faire relever les indices qui font le portrait du chanteur mystérieux
« C’était un très bel homme » ;
« Sa voix était aussi mélodieuse que celle d’un oiseau des forêts sacrées » ; « Le bel inconnu ».
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Le chanteur mystérieux
Un matin, les femmes du village entendent un chant étrange entonné par un bel inconnu ;
effrayées ,elles rapportent la nouvelle au village. La fonction ludique du conte : le chant participe
certes de la progression du récit mais rend le texte plaisant.
Unité Significative 2 (Page 55 à 59) :« La femme de Zié … pour une ultime fois. »
* Faire lire deux élèves :
* Faire identifier les indices qui suggèrent les appréhensions de Djomoya :
« La femme de Zié se souvint toute la journée de la promesse qu’elle avait faite… » ;
« …plus personne n’osa pointer le nez hors de sa case. Encore moins Djomoya. » ;
« Djomoya…appela Pikeéninidjawo et la serra très fort dans ses bras ».
* Faire identifier les indices qui suggèrent la quête de l’inconnu : retrouver Djomoya
- La visite de plusieurs lieux : chez la mère, le père et le mari ;
- Le retour cyclique du chant et des mêmes questions et réponses ;
- L’explication de la chanson (le texte s’explique, la fonction métalinguistique).
* Faire formuler un titre pour cette unité significative :
La recherche de Djomoya par le revenant
* Faire résumer en 2 ou 3 phrases simples l’unité significative :
Djomoya se rappelle la promesse d’il y a vingt ans. Apeurée, elle se terre avec son trésor :
Pikéninidjawo, sa fille chérie. Le revenant parcourt le village et les retrouve chez son époux.
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3. Phase d’évaluation
Unité Significative 3 (Pages 60 à 62) : « De son regard perçant… je vous en dirai un autre. »
Situation d’évaluation : Pour évaluer ta compréhension de ce passage, fais l’étude de
l’unité 3 de Djomoya ou la folle promesse de KONÉ Kparatiogo. Traite les consignes suivantes :
a- Lis cette unité significative 3.
b- Détermine la place de cette séquence dans la structure du récit.
c- Donne un titre à cette unité.
d- Résume- la.
NB : L’enseignant donnera à la classe, le corrigé de cet exercice d’évaluation.
BILAN

Les femmes du village Djomoya


« …se dirigea furtivement du côté gauche »
« …prenaient les sentiers de droite » « À gauche ne se trouvait que les entités
« À droite, se trouvait la source … sacrées :
pour les besoins domestiques » le cimetière, la rivière interdite et la forêt qui
abritait sêsan’guê »
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.

Séance 10 Conclusion à l’étude de l’œuvre


Djomoya ou la folle promesse de KONÉ Kparatiogo)
Habiletés et contenus :
- Rappeler les thèmes étudiés.
- Relever les faits d’écriture.
- Préciser la portée de l’œuvre.
- Porter un jugement critique sur l’œuvre.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6).
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation : Lors du lancement de la caravane du livre dénommée « Une école, une Biblio-
thèque », le collège/ le Lycée moderne/municipal …reçoit de la Mairie plusieurs ouvrages.
Pour les élèves de sixième, c’est une aubaine d’y retrouver l’œuvre intitulée Djomoya ou la
folle promesse de KONÉ Kparatigo, inscrite à leur programme de lecture.
Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils l’empruntent pour la lire, puis en classe,
l’introduire, en construire le sens et faire le bilan de l’étude.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour.
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
* Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis) ;
* Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).

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* Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes du sens de
l’œuvre : thème, écriture, visée du texte.
* Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
PHASE D’ÉVALUATION
Elle comprend une proposition d’activités d’évaluation.
Contrôle de lecture
L’étude de l’œuvre intégrale se fait en classe en prenant appui sur les lectures que les élèves
en font en dehors de l’école ; pour la simple raison qu’étudier une œuvre intégrale ne signifie
pas étudier intégralement une œuvre. On le voudrait même, qu’on ne le pourrait pas, pour une
question évidente de temps.
Or, pour que les élèves en aient une connaissance parfaite au terme de son étude, ils doivent
avoir lu entièrement l’œuvre. Que faire pour les y amener ou les encourager ? Il faut – c’est
notre conviction – leur donner des consignes de lecture par étapes comme exercices de maison
et, de temps en temps, procéder à des contrôles de lecture notés. Cela se fait simplement en
posant quelques questions très faciles à résoudre pour qui a lu, et, évidemment impossibles
pour qui ne l’a pas fait.
Exemples de contrôle de lecture
3. Faire annoter ce schéma actanciel. (Travail à faire à la maison.)

DESTINATEUR DESTINATAIRE
(Ce qui pousse le héros à agir) (Celui pour qui le héros agit)
................................................... ...................................................
................................................... ...................................................

SUJET OBJET
........................................... ...........................................

ADJUVANTS OPPOSANTS
................................................... ...................................................
................................................... ...................................................

Note :
Le schéma actanciel est la représentation des relations qui unissent ou définissent le ou
les personnages dans un récit.
Actant : dans une structure narrative, élément récurrent qui correspond à l’une des fonctions
du récit (Sujet, Objet, Adjuvant, Opposant, Destinateur, Destinataire).
Pages documentaires sur le conte

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1. Origine du terme « conte »
Étymologiquement « conte » vient du latin computare qui signifie « dénombrer », « tenir
une liste ». Initialement le conte est un récit qui se transmet dans le temps par le biais de
l'oralité.
Le mot conte désigne à la fois un récit de faits ou d'aventures imaginaires et le genre littéraire
(avant tout oral) qui relate lesdits récits. Le conte, en tant qu'histoire, peut être court ou long.
Qu'il vise à distraire ou à édifier, il porte en lui une force émotionnelle ou philosophique
puissante. Depuis la Renaissance, les contes font l'objet de réécritures, donnant naissance au
fil des siècles à un genre écrit à part entière. Cependant, il est distinct du roman, de la nouvelle
et du récit d'aventures par son rejet de la vraisemblance.
Il y a donc deux pratiques du genre littéraire du conte : orale et écrite. Ces deux pratiques
se différenciant par leur mode de création et de diffusion comme par leur contenu, il convient
de les distinguer. Le conte est un objet littéraire difficile à définir étant donné son caractère
hybride et polymorphe.
2. Mythe, légende et conte : liens et divergences
Le conte merveilleux se déroule dans un univers où l'invraisemblable est accepté, où le
surnaturel s'ajoute au monde réel sans lui porter atteinte. Les personnages jouent des rôles
bien définis et leurs aventures se terminent généralement bien.
Le conte est une histoire originellement destinée à tous les âges de façon générale mais
certains contes peuvent faire écho à des problématiques propres à un âge de vie (ex : Jean de
l’ours : puberté du garçon) ou à certains événements de la vie et ainsi peuvent s'adresser
préférentiellement à une catégorie de personnes. Mais depuis déjà le XVII° siècle les contes
ont été utilisés pour agrémenter ou renforcer l'éducation des enfants, en leur faisant
porter un message éducatif ou moral. Mais de nos jours, pour beaucoup, « conte » est
synonyme de gentille historiette pour les enfants.
Le conte fantastique s'attache d'abord à plonger le lecteur dans un univers qui ressemble
en tous points au réel : un univers dont les lieux, les personnages et les actions sont décrits
avec un souci de vraisemblance. Le surnaturel fait une irruption dans le réel, ce qui peut
provoquer un malaise, voire de la peur chez l'auditeur ou le lecteur.
Quant au mythe, c’est une histoire inventée pour répondre aux questions que se pose l'être
humain sur ses origines et sur celles du monde, pour expliquer des phénomènes naturels
comme l'apparition de l'eau sur la Terre. Le mythe fait presque toujours intervenir des êtres
divins : il constitue alors une croyance d'une communauté, d'un peuple.
La légende est une histoire dans laquelle les actions, les lieux ou les personnages se rattachent
à des faits historiques connus, mais qui ont été déformés, amplifiés, embellis par l'imagination.
Souvent, la légende s'apparente au mythe, car elle tente d'expliquer un phénomène naturel.
À la différence du mythe, la légende ne repose pas sur les divinités quoique beaucoup de
légendes, en occident catholique, fassent intervenir le pouvoir de Saints : par exemple, on trouve
en Bretagne de nombreuses fontaines guérisseuses dont les vertus sont attribuées à des
Saints locaux.
3. Un terme, deux réalités littéraires : conte oral / conte écrit
a- Le conte oral ou conte populaire :
Le conte oral est aussi souvent appelé conte populaire par les ethnologues et historiens en
raison de l'aspect traditionnel et communautaire qui a longtemps régi la création et la circulation
de ces histoires et de l'importance qu'il a revêtue dans l'émergence des nationalismes (référence
à la notion de « peuple »). Ce type de récit fait partie de la famille de la littérature orale qui
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englobe aussi l'épopée, le mythe, la devinette, la légende, le proverbe, la comptine,
la fable, etc.
Le conte est un genre narratif, contrairement à la devinette, au proverbe ou à la comptine.
Il est aussi délibérément fictif, contrairement à la légende. Contrairement au mythe, le conte
de tradition orale a pour cadre narratif principal le monde des hommes, même si celui-ci,
notamment dans le cas du conte merveilleux, est souvent en contact avec l'autre monde des
morts, des esprits ou des dieux.
b- Comment est construit le conte merveilleux ?
Le conte peut commencer par une formule introductive, propre à chaque conteur (exemple :
Il était une fois...) Les contes merveilleux ont une structure typique :
* Situation de départ : Personnage (héros), son environnement.
* L'élément déclencheur : Il arrive quelque chose qui va provoquer un blocage, une situation
désespérée.
* Les épreuves que le héros doit traverser : Le héros va devoir affronter des situations
difficiles, dangereuses et plus ou moins fantastiques.
* La solution : Le héros est vainqueur des épreuves qu'il traverse successivement.
* La situation finale : Les prouesses du héros, son courage, son abnégation, etc sont venus
à bout du blocage de la situation désespérée initiale, tout rentre dans l'ordre.
« Tout est bien qui finit bien ». Le conte merveilleux finit bien car, en réalité, après un parcours
à travers le chaos, il faut que l'ordre cosmique soit restauré.
c- Le conte en tant que genre écrit
Nombre de ces contes véhiculés par le bouche à oreille ont fait l'objet de collectes et de
réécritures par des écrivains. Ces démarches figent ces histoires dans une version donnée et
les transforment en objets appartenant au domaine de la littérature écrite. Cela amène les écri-
vains à se détacher peu à peu des sujets, des structures et des thèmes des contes oraux dont ils
s'inspirent. Le conte littéraire est alors un récit court (contrairement au roman ou à l'épopée),
dans lequel les actions sont racontées (et non représentées comme au théâtre). Le terme de
conte littéraire n'est donc pas synonyme de conte de fées ou de littérature exclusivement
enfantine, contrairement à ce que son caractère volontiers fantaisiste et invraisemblable laisse
souvent penser.
Cette forme littéraire peut adopter des contenus très diversifiés ; elle ne vise pas nécessai-
rement à émerveiller le lecteur, mais peut également vouloir l'édifier (conte moral, allégorique),
l'effrayer (conte d'horreur), l'amuser (conte satirique), etc.

Extrait de « Encyclopédie Wikipédia, Google. »


(Informations recherchées et synthétisées par
M. GUEYE Nonka Pierre,
Coordonnateur National de Français)

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Étude de l’œuvre intégrale : Le secret

Classe de 5e

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Note aux enseignants
Le présent document pédagogique vise à faciliter la lecture de l’œuvre intégrale
Le secret de TIDOU D. Christian au programme en Classe de cinquième.
L’on constate que, de plus en plus, les enseignants, surtout les plus jeunes, pour
échapper au désarroi quand vient le moment d’étudier une œuvre pour
laquelle ils n’ont aucune information, subordonnent le choix de celui-c à
l’existence d’un facilitateur didactique qui donne des orientations d’étude précise.
En rédigeant le présent document, nous voulons, certes, tout en répondant à
de telles attentes, leur offrir ici des modèles de fiches pédagogiques qui
ne sont que des pistes ou des repères qui les guideront dans la construction du
sens de l’œuvre.
À cet effet, des exemples d’exploitation de l’œuvre Le secret en Lecture suivie
et en Lecture méthodique sont proposés à l’enseignant. Rappelons, à toutes fins
utiles que notre objectif ici n’est pas tant d’enfermer le professeur dans nos propres
choix dans l’étude de cette œuvre intégrale que d’indiquer des morceaux choisis
par rapport à un axe d’étude dont l’exploitation illustrerait la démarche des deux
activités majeures que sont la Lecture suivie et la Lecture méthodique.
Dans cette perspective, l’enseignant pourra prendre toutes les initiatives
personnelles dans le choix des extraits et dans la conduite des séances tout en
respectant les méthodes d’étude des activités de lecture et en se conformant au
volume horaire imparti à l’étude de l’œuvre intégrale.
Par ailleurs, en inscrivant cette étude dans la perspective des programmes recadrés,
nous avons voulu nous conformer à l’approche pédagogique en vigueur (APC) et
contribuer à la maîtrise des techniques d’enseignement / d’apprentissage / évaluation.
En conséquence, cet outil ne reste qu’un facilitateur didactique qui n’a nullement
la prétention de se substituer aux efforts de recherche de l’enseignant dans la
pratique de sa classe.
Ce document d’accompagnement, comme tout facilitateur didactique n’est pas
une recette de cuisine qu’il faut appliquer mécaniquement. Tout en étant un outil
de référence, le professeur devra y apporter sa propre sensibilité.

Les auteurs

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ANALYSE DE L’OEUVRE
Ce document d’accompagnement s’articulera autour des principaux axes suivants :
1. L’introduction à l’étude de l’œuvre intégrale (1h)
Pour éviter de tomber dans les travers d’un cours magistral (hélas fréquent !),
cette première heure s’organisera de la façon suivante :
- La présentation de l’œuvre ;
- La formulation de l’axe d’étude.
2. Les activités de lecture
a- La lecture suivie (6h)
Étant l’heure véritable d’exploitation de l’œuvre intégrale, la lecture suivie
occupera la plus grande partie du temps. Six (6) passages sont retenus pour illustrer cette
activité.
b- La lecture méthodique (2h)
Les deux (2) extraits choisis seront étudiés pendant l’heure consacrée à l’étude de l’œuvre
intégrale et non pendant le temps de la lecture méthodique de textes isolés. C’est l’occasion
de rappeler ici que, dans le cadre de l’étude de l’œuvre intégrale, les passages étudiés en lecture
méthodique ne sont pas suivis d’exploitation de texte.

3. Conclusion à l’étude de l’œuvre intégrale


Il s’agira de :
- Rappeler l’axe d’étude et de montrer comment chaque passage étudié a consisté à l’illustrer ;
- Rappeler les thèmes contenus dans l’œuvre ;
- Dégager la portée didactique de ce conte.

4. Activités d’évaluation
Cette rubrique comprendra deux (2) parties. La première, ‘‘Contrôle de lecture’’, cherchera
à vérifier le contenu enseigné, la deuxième, « Activité d’écriture », visera à montrer comment,
à partir de l’étude d’une œuvre intégrale, aboutir à des activités d’expression écrite.

PRÉSENTATION DE L’OEUVRE
1. La structure de l’œuvre
a- La structure externe
Le secret est un conte de 60 pages. Il n’est constitué, ni en parties, ni en chapitres. Le livre
renferme :
* Un avant-propos : P7 à 8.
* Douze images éloquentes aux pages 9, 10, 16, 20, 22, 23, 27, 29, 40, 46,52, 56.
Celles-ci facilitent la formulation d’hypothèses de lecture.
* Une autre image : un poing fermé (P28) et un autre plus gros (P59) desquels jaillit la lumière
de la connaissance, certainement.
* Le récit lui-même tient en 51 pages.
* La première et la quatrième de couverture sont illustrées respectivement avec :
- le portrait d’un vieillard qui tend la main, le poing droit fermé d’où jaillit la lumière ;
- la photo de l’auteur du livre Dr TIDOU D. Christian ;
- des informations concernant celui-ci et son livre.
Au total, la structure externe du livre donne au conte une bonne lisibilité et donne vie au
secret qu’il renferme sans toutefois le divulguer.
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b- La structure interne
Le secret est un conte peu volumineux. À la lecture, on se rend cependant que c’est un conte
très dense. Il y a l’histoire complète de plusieurs personnages qui se greffe à celle du personnage
principal Opa Owahué. Il s’agit des récits de son père Ato-Itê Owahué, des trois femmes de
ce dernier. Ces récits enrichissent la situation initiale du conte le secret. Le secret est un conte
très dense par la technique de la narration, l’originalité et la fluidité du style de l’auteur.
Le secret est un conte qui épouse les caractéristiques d’une légende. C’est un conte parce
que ce récit ne peut être clairement situé ni dans le temps, ni dans l’espace « Il y a longtemps,
très longtemps, à Bogrou, … » (P9). Il contient une bonne dose de faits d’aventures imaginaires
notamment la mission qu’Opa Owahué confie à ses trois garçons. Le secret est également une
légende car bâti sur un mélange de réalité (le bagnon qui est un concours de beauté en pays
bété), d’imagination et de merveilleux (la facilitation du voyage de Otèko Owahué et de Onégou
Owahué respectivement par des chauves-souris et des hiboux).
En appliquant le schéma narratif à ce récit, on pourrait avoir la structure interne suivante :
* La situation initiale (P9 à 24)
- La vie d’Opa Owahué tire vers sa fin : on le découvre vieil homme ;
- La légende de son ascendant, père de quinze enfants dont un seul garçon ;
- La légende d’Owahué resté seul à Bogrou après le mariage et le départ de ses quatorze
sœurs. Il a pour mission de pérenniser le nom Owahué.
* Les péripéties (P24 à 55)
- Opa Owahué se fait vieux et sent sa mort prochaine ; il estime que l’héritage matériel
qu’il doit léguer à ses enfants n’est pas l’essentiel.
- Après s’être concerté avec son double, il décide de soumettre, séparément, ses enfants à
des épreuves qui vont leur permettre d’acquérir des valeurs essentielles pour la vie.
- Tour à tour, à la demande de leur père, les trois (3) fils Owahué vont entreprendre de nuit
un long voyage vers le cimetière où est enterré leur grand-père. La mission pour :
● l'aîné Otèko est d’en revenir avec la percale blanche marquée d’un signe correspondant
au nombre d’étoiles,
● le cadet Onégou est d’arracher à un être étrange la percale blanche marquée d’un message
des ancêtres,
● le benjamin Owagnon est de récupérer la percale blanche que lui destinent les ancêtres
des mains de deux êtres qui se la disputent.
- Les trois missionnaires se retrouvent au cimetière où ils se livrent un combat sans merci
pour la récupération de la fameuse percale blanche, toute la nuit, avant de découvrir au petit
matin qu’ils sont des frères.
- En colère contre leur père, ils retournent au village. Une fois au village, sans laisser
le temps à ses enfants d’exprimer leur vive colère, Opa Owahué les soumet à deux autres
épreuves :
● celle « de briser les brindilles de balai en les saisissant ensemble ». Ce que les
trois garçons ne réussissent pas à faire.
● celle de briser les brindilles du même balai, mais cette fois-ci, une à une. Ce qu’ils
réussissent très facilement.
b- La situation finale (P55 à 60)
- Opa dévoile à ses enfants le sens de l’initiation qu’il leur a imposée.
- Il leur dit qu’en plus de l’important héritage matériel qu’il va leur laisser, ils doivent
cultiver l’union et l’unité pour défendre ce qui leur est cher : leurs terres.

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- Après avoir accompli sa mission sur terre, le même jour, il pouvait, en compagnie de son
double, aller « de l’autre côté du monde, là où séjournent ceux qui jamais ne reviennent… »
P60.
En définitive, l’étude de la structure interne montre que Le secret de Tidou Christian est un
conte initiatique qui illustre une fois de plus cet adage bien connu, à savoir « L’union fait
la force ».
b- Les principaux thèmes
Le conte s’achève par l’évocation des valeurs positives que défend le personnage principal,
Opa Owahué : il s’agit de l’union et de l’unité fraternelle, familiale et nationale. À ces thèmes,
s’ajoutent l’amour du travail, la gestion d’un héritage et la protection de la propriété
foncière. Un argumentaire présentant les inconvénients de la division et de l’ignorance
de ces valeurs a été développé par Opa Owahué. À côté des thèmes liés à l’aspect initiatique
du récit, on pourrait évoquer bien d’autres thèmes : le mariage, le genre en Afrique traditionnelle
(la place accordée aux garçons et aux filles), la maternité, etc.

LES PERSONNAGES DE L’OEUVRE


1. Les personnages principaux
Widi Owahué, appelé affectueusement Opa, est un vieil homme sage qui laisse en héritage
beaucoup de biens, notamment des terres à ses trois fils Otèko, Onégou et Owagnon qui
lui vouent un profond respect. Benjamin d’une fratrie de quinze membres, sa naissance fut
une délivrance pour son père dont le nom ne tombera pas dans l’oubli.
Il fut autrefois sept fois bagnon, l’homme le plus beau de la région. Dans le récit, il occupe
la fonction de destinateur et envoie ses enfants à la quête de l’objet (l’unité et l’union). C’est
lui enfin qui révèle le sens profond de la quête.
Les trois fils de Widi Owahué : Owahué Otèko, Owahué Onégou et Owahué Owagnon.
Ce sont des garçons beaux, prévenants, courageux, intelligents et obéissants, mais leur père
vieillissant estime qu’il leur manque une qualité, car leur dit-il : « Aucune sagesse ne dépasse
l’union entre les frères. » P. 58. Dans le conte, ils font office de sujets que le père envoie pour
les mettre à l’épreuve de la quête : l’union. Malgré leur courroux contre leur géniteur, ils
finissent par comprendre le sens de leurs périlleux voyages au cimetière (rester unis) puis ils
s’excusent auprès de lui pour avoir douté de son amour à leur endroit.
2. les autres personnages
Le double de Widi, un personnage invisible ami, conseiller et confident d’Opa. Il le visite
régulièrement. C’est lui qui conseille à Opa d’envoyer ses fils à la recherche de l’union
entre ces derniers.
Atô-Itê Owahué, père d’une nombreuse progéniture (quatorze filles) mais qui n’a vu ses
désirs comblés qu’à la naissance de son unique fils Widi.
Les femmes. Leur rôle se résume essentiellement à celui d’épouses, de procréatrices et de
mères dans une société foncièrement phallocratique. Le père d’Opa n’a été heureux qu’à
la naissance de son benjamin après celle de quatorze filles.
Les femmes de Atô-Itê Owahué : Mamie Gli, Mamie Zoukou et Lilé (la mère de Opa).
Lilé est présentée comme une très belle femme et une mère poule pour son seul fils.
Bahonnon Léket, la mère des trois garçons d’Opa. Elle était aussi belle que Lilé (la mère
de Opa) si bien qu’on disait d’elles que si elles devaient « avoir le moindre défaut, il fallait
aller chercher ailleurs que sur leurs corps. »

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Les animaux : la chauve-souris et le hibou. Ils se présentent comme adjuvants
des enfants envoyés par leur père. La chauve-souris donne la double vision à Otèko
quand le hibou sert de moyen de transport (le passeur) à Onégou.
ORGANISATION DE L’ÉTUDE DE L’OEUVRE
1 Formulation de l’axe d’étude
* Propositions d’axes d’étude
- La légende de Widi OWAHUÉ dans Le secret de TIDOU D. Christian.
- Le secret ou Le récit initiatique de la quête de l’union et de l’unité.
- La représentation du genre dans Le secret.
- Les ressources contribuant à l’éducation de la jeunesse à travers Le secret.
- Le traitement du personnage WIDI Owahué alias OPA Owahué.
- Le regard sur l’éducation de trois jeunes garçons.
- La représentation d’une situation d’apprentissage éducatif, l’exemple de Le secret.
* Axe d’étude retenu : Le secret ou le récit initiatique de la quête de l’union et de l’unité.
séances Activités de lecture Pages Délimatations
01 Introduction à l’étude de l’œuvre Le secret, TIDOU D. Christian
02 Lecture suivie N°01 9 à 14 « Il y a longtemps … ne peuvent pas tout voir. »
03 Lecture suivie N°02 14 à 19 « Une double légende … de l’avenir ».
04 Lecture suivie N°03 19 à 24 « La deuxième légende … sa juste férule. »

05 Lecture Méthodique N°01 24 à26 Un matin, alors que … ce dont ils ont besoin. »
06 Lecture suivie N°04 29 à 34 « Dans l’une des cases … La lutte était en fête. »
07 Lecture suivie N°05 35 à 41 « Le silence était pesant … toi et tes frères ailés »
08 Lecture Méthodique N°02 42 à 45 « Un moment sans merci … contentieux. »
09 Lecture suivie N°06 53 à 60 « Leur père, Opa, … à apprendre de moi. »
10 Conclusion à l’étude de Le secret , TIDOU D. Christian

TABLEAU DE L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE EN 10 SÉANCES (10 HEURES)


Séance 1 Introduction à l’étude de l’œuvre intégrale (01H)
Habiletés et contenus
- Présenter l’auteur et sa biographie ;
- Situer l’œuvre dans son contexte ;
- Définir l’axe d’étude.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler la nature de l’activité.
* Faire formuler le titre de la leçon.
NB : Le professeur écrit la situation d’apprentissage dans un coin du tableau ou distribue
aux élèves un support sur lequel est écrite celle-ci.
Situation d’apprentissage : À la rentrée scolaire, le conseil municipal de… offre au
lycée / collège un lot d’ouvrages qui seront prêtés aux élèves. Parmi ces ouvrages se
trouve un conte intitulé le secret de TIDOU D. Christian. Le chef d’établissement, de

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façon exceptionnelle, promet d’offrir ces livres à la classe de 5e qui aura achevé l’étude
de l’œuvre par une bonne fiche de lecture.
Motivés par cette promesse, les élèves de 5e empruntent Le secret pour le lire, puis en classe
l’introduire, en construire le sens et faire le bilan de son étude.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Faire analyser la situation :
- Le contexte ;
- La circonstance ;
- La tâche.
NB : Cette situation d’apprentissage est valable pour toute la durée de l’étude de l’œuvre
intégrale. Chaque séance d’apprentissage installera une ou des compétences de lecture
précise(s) et des savoirs progressifs
* Faire formuler le titre de la séance.
* Faire exploiter les recherches pour :
* Faire présenter l’auteur ; (Cf la 4e de couverture.)
NB : De toutes les informations concernant l’auteur TIDOU D. Christian, il s’agira de ne
retenir que les éléments essentiels comme :
- La date et le lieu de naissance de l’auteur ;
- Les périodes de ses études primaires et secondaires,
- Les différentes fonctions qu’il a occupées ou occupe encore.
Séance 2 Lecture suivie n°1/P9 à 14 : Il y a longtemps…ne peuvent pas tout voir. » (01H)
Habiletés et contenus :
- Connaître le fonctionnement d’un texte liminaire ;
- Reconnaître un récit complexe ;
- Analyser le portrait d’un personnage ;
- Construire le sens d’un récit complexe.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE LA PRESENTATION
Le professeur :
- fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des pages à étudier ;
- rappelle la situation d’apprentissage sans donner l’impression de la lire ;
- exploite la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance ;
- fait rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
- fait rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance 1.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
* Faire identifier la place du passage dans le récit ;
* Faire situer le texte.
Exemple de situation : Le passage soumis à notre étude se situe aux pages 9 à 14 de Le Secret
de Tidou Christian. Il constitue les premières pages du conte, Le secret de TIDOU D. Christian.

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* Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
- Le récit d’un vieillard ;
- L’histoire d’un vieillard et de son secret ;
- Un secret défendu par un vieil homme ;
- Un vieillard meurt sans divulguer son secret ;
- Un secret entretenu dans un village, etc.
2. Construction du sens des unités significatives
* Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Unité significative 1 : PP 9 à 12 : « Il y a longtemps… du temps de sa jeunesse ».
* Faire lire par deux ou trois élèves l’unité significative 1.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative à
partir des indices
Titre : Portrait physique élogieux du personnage principal
Le portrait physique de Widi Owahué :
« Un vieil homme nommé Widi Owahué » ;
« Ses rides » ;
« Son visage calme et ses gestes toujours mesurés » ;
« il était voûté. Mais sa poignée restait toujours ferme » ;
« La beauté physique naturelle de Opa » ;
« il portait des traits de femme » ;
« sept fois bagnon, l’homme le plus beau.
* Le portrait moral de Widi Owahué.
Les qualités de Widi Owahué
« Opa était un adulte que le temps avait rendu très sage » ;
« ... ses manières et sa tenue exprimaient cette aménité » ;
« un charisme qui en imposait » .
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 1
Unité significative 2 : PP 13 à 14 : « Au gré de ses conversations… pas tout voir ».
* Faire lire par deux élèves l’unité significative 2.
* À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : L’enfance choyée d’Opa Owahué
« Il avait autrefois bénéficié de toute l’attention de ses géniteurs, et surtout de celle de sa mère » ;
« Celle-ci s’en prenait à quiconque osait le tancer » ;
«… à la manière des poules » ;
« Chaque fois … sa mère souffrait avec lui » ;
« cette protection spéciale ».
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 2.
Exemple de résumé : Enfant spécial, Opa a bénéficié d’une attention toute particulière de
la part de ses parents.
3. Phase d’évaluation
Pour compléter ta compréhension du conte, Le secret, le passage aux pages 11 à 12 :
« Depuis un certain temps… au nectar savoureux. » t’est soumis.

a- Lis ce passage.

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50
b- Identifie le personnage autre qu’Opa.
c- Relève une phrase qui révèle sa présence.
d- Explique la relation qu’Opa et ce personnage entretiennent.
BILAN
Ce premier passage est un retour en arrière qui présente avec une nostalgie certaine, l’en-
fance et la jeunesse heureuses d’Opa, le personnage principal du conte.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec les hypothèses de départ.

Séance 3 Lecture Suivie N° 02/ P14 à 19 : « Une double légende … de l’avenir » (01H)
Habiletés et contenus
- Identifier l’étape du conte ;
- Caractériser les personnages évoqués ;
- Analyser la séquence narrative.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 2 (lecture suivie N°1).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage sans donner l’impression de la lire.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Faire rappeler la tâche (voir situation d’apprentissage) que les élèves doivent exécuter au
cours de la séance n°3.
* Faire rappeler l’axe d’étude.
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour et donne la délimitation des passages
à étudier : Lecture Suivie N° 02 / P14 à 19 : « Une double légende … de l’avenir »
1. Situation du passage
* Faire relever les faits essentiels qui précèdent le passage.
* Faire situer le passage à étudier.
Le passage se situe encore au début du conte. Le lecteur a découvert le portrait et un aspect
de la vie (l’enfance, sa jeunesse, ses relations avec sa mère...) du personnage de Widi Owahué
alias Opa Owahué sur lequel le narrateur a posé son regard.
* Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’observation du paratexte :
- Le père de Widi Owahué.
- La mère de Widi Owahué.
- Les frères et sœurs de Widi Owahué.
2. Construction du sens des unités significatives
* Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Unité significative 1 : P14-15 : « Une double légende entourait la vie de Opa… ce fils tant
désiré. »
Résumé 1 : Nous sommes encore dans la situation initiale du conte. À travers un retour en
arrière, nous apprenons que Mamie Gli et Mamie Zoukou, les deux premières épouses du
père de Widi Owahué, Atô-Itê Owahué n’avaient conçu que des filles : onze (11) filles au
total. L’absence d’enfant mâle était ressentie par lui-même et les ancêtres comme un manque
à combler.

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* Faire lire l’unité significative 2 pour en construire le sens.
Unité significative 2 : P15-18 : « C’est dans le village de Gla… son seul fils : Owahué, dit Opa ».
Titre : le retour en arrière sur la naissance de Widi Owahué.
* Éloges de Lilé, la femme « chanceuse » ; c’est la troisième épouse de Atô-Itê Owahué
qui a donné naissance au garçon tant désiré pour perpétuer le nom Owahué. Ce garçon, c’est
Opa Owahué qui est venu au monde après trois autres (03) filles de sa mère.
* Alors que les deux premières femmes sont à peine évoquées dans le conte, la narration
fait la part belle à Lilé.
* Cette deuxième unité significative est un récit complet de l’histoire extraordinaire de
la naissance de Widi Owahué.
3. Phase de l’évaluation
* Faire lire l’unité significative 3 pour en construire le sens.
Unité significative 3 : P18-19 : « Il se dit alors que Lilé et son fils… du présent et de l’avenir. »
Après avoir lu cette unité significative,
1-identifie les personnages qui y sont évoqués ;
2-analyse le regard que porte la société sur eux.
3-détermine la partie à laquelle cette unité significative pourrait correspondre dans un conte.
BILAN
Dans le conte, le passage étudié fait partie de la situation initiale bien qu’il soit un retour
en arrière. On y découvre le contexte particulier de la naissance de Widi Owahué alias Opa
Owahué (voir le lien avec l’axe d’étude). Cette séquence narrative est un autre récit complet
intégré à la situation initiale de Le secret : un mode d’écriture à retenir.

Séance 4 Lecture suivie N°3/ P19 à 24 : « La deuxième légende … sa juste férule. » (01H)
Habiletés et contenus :
- Analyser le lexique de la beauté ;
- Analyser une légende ;
- Analyser la fonction de la femme ;
- Construire le sens d’un récit complexe.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
Le professeur :
- fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des pages à étudier.
- rappelle la situation d’apprentissage sans donner l’impression de la lire.
- exploite la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
- fait rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
- fait rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance 3.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
* Faire relever les faits essentiels qui précèdent le passage ;
* Faire situer le texte.

52
52
Exemple de situation : Le passage soumis à notre étude succède au récit de la naissance à
la fois prédestinée et désirée d’Opa Owahué, seul garçon d’une fratrie de quinze enfants.
* Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
- Le récit d’un enfant choyé par sa famille ;
- L’histoire d’un garçon efféminé ;
- Une complicité entre un père et son unique garçon ;
- L’histoire d’un garçon unique. etc.
2. Construction du sens des unités significatives
* Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Unité significative 1 : PP 19 à 22 : « La deuxième légende… sur son corps ».
* Faire lire par deux ou trois élèves l’unité significative 1.
* À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : Rentrée triomphale du beau couple Opa à Bogrou ou la célébration de la beauté
* À la recherche d’une femme.
« Il fut en âge de prendre femme » ;
« Son père l’encouragea à prendre femme » ;
« Il fit le tour des villages » ;
« Opa fut hypnotisé par le charme de Bahonnon Léket » ;
« Il revenait avec un trophée splendide » ;
« Le retour de Opa fut célébré dans la liesse ».
* Bahonnon Léket, une très belle femme
« le charme de Bahonnon Léket, la sublime » ;
« un trophée splendide » ;
« regardée et admirée de tous les hommes et femmes de Bogrou, » ;
« Si elle, Léket, … que sur son corps. »
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 1.
Exemple de résumé : Opa, après une tournée dans plusieurs villages, rentre à Bogrou
avec la sublime Bahonnon Léket, celle qu’il a choisie pour femme. Elle est adulée et
adoptée par tout le village.
Unité significative 2 : PP 22 à 24 : « Avec succès, … sous sa juste férule ».
* Faire lire par deux élèves l’unité significative 2.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : La naissance libératrice des trois garçons de Opa
« Bahonnon la sublime fit taire ses détracteurs » ;
« Owahué Otèko naquit … à leur suite » ;
«Les trois garçons étaient (…) beaux et courageux » ;
« Ils étaient remarquables » ;
« leur intelligence raffermie sous sa juste férule. »
* Faire ressortir une clé du conte initiatique : En lieu et place de leur père, les trois garçons
vont devenir les sujets de la quête.
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 2.
3. Phase d’évaluation
Opa et sa femme Bahonnon Léket ont eu trois remarquables garçons.

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a- Explique la phrase : « Le village se mit à craindre que ne se reproduisît le schéma que
l’on savait »
b- Dis pourquoi leur naissance est si importante pour Opa.
BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec les hypothèses de départ.
Séance 5 Lecture Méthodique N°1 / P24 à 26 : « Un matin, alors que … ce dont ils ont
besoin. » (01H)
Habiletés et contenus
- Identifier les personnages en présence ;
- Reconnaître l’étape du récit ;
- Construire le sens de l’extrait en utilisant la structure, le lexique, les figures de style et les indices
d’énonciation.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 4 (lecture suivie N°4).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage sans donner l’impression de la lire.

PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Faire rappeler la tâche (voir situation d’apprentissage) que les élèves doivent exécuter au
cours de la séance n°5.
* Faire rappeler l’axe d’étude.
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour et donne la délimitation des passages
à étudier : Lecture Méthodique N°1/ P24 à 26 : « Un matin, alors que … ce dont ils ont besoin. »
1. Situation du passage
* Faire observer le paratexte : (l’image de la page 25 ) pour dire de quoi il pourrait s’agir
dans le texte.
* Faire situer le texte :
- l’évènement qui précède le passage à étudier ;
- la place de ce texte dans le conte.
L’image de la page 23 permet de situer le texte. On voit une femme au bras d’un homme.
En effet, comme le rappellent les pages antérieures, Opa Owahué a grandi, il est même
devenu un bel homme qui a été désigné « Bagnon ». C’est son père Atô-Itê Owahué qui
s’est chargé de lui trouver une femme digne de sa beauté et de sa classe. Cette femme lui a
donné trois (03) garçons.
* Faire :
- faire une lecture silencieuse ;
- émettre des impressions de lecture ;
- retenir l’impression de lecture dominante : Par exemple : les inquiétudes de Widi Owahué.
- faire une lecture magistrale.
* Faire : caractériser le texte :

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Type de texte : un conte/un récit
Tonalité : ton pathétique.
dégager le thème développé : la crainte/ les inquiétudes de Opa Owahué.
Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Hypothèse générale
Le récit pathétique des inquiétudes d’Opa Owahué pour l’avenir de ses enfants.
Faire formuler les axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : Le récit des inquiétudes d’Opa Owahué pour l’avenir de ses enfants.
Axe de lecture 2 : Un récit pathétique/Un récit qui fait pitié.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture 1 : Le récit des inquiétudes d’Opa Owahué pour l’avenir de ses enfants.
La structure : Ce texte indique une des péripéties du conte (voir le dialogue dans le récit).
Le lexique de l’angoisse : « posture de méditation, motif d’inquiétude, les craintes… »
Axe de lecture 2 : Un récit pathétique / Un récit qui fait pitié.
Les figures de style : les questions rhétoriques du double de Opa Owahué qui montrent
qu’Opa a été un père exemplaire qui a fait l’essentiel pour ses enfants. La question rhétorique
de Opa qui pense ne pas avoir donné à ses enfants ce qu’il faut d’essentiel pour leur avenir.
Et il en souffre.
4. Phase de l’évaluation
Le dialogue entre Opa Owahué et son double montre que la question de l’héritage est es-
sentielle. Pour Opa, l’héritage n’est pas que matériel.
a- Relève dans ce texte les mots et expressions qui montrent la conception de l’héritage
de Opa Owahué.
b- Propose une entrée à partir des indices relevés.
c- Donne la nature et la valeur des indices relevés.
d- Interprète-les.
BILAN
Ce texte se situe à l’étape des péripéties du conte. Il relate les inquiétudes d’Opa
devenu vieux et qui pense que l’héritage matériel consistant qu’il va laisser à ses enfants
n’est pas suffisant. Il tient à donner à sa progéniture, un autre héritage.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
- soit, la faire valider ;
- soit, la faire amender.
* Faire établir le lien de cette étude avec l’hypothèse générale.
* Faire faire la relecture du passage.

Séance 6 Lecture Suivie N° 04 / P29 à 34 : « Dans l’une des cases … La lune


était en fête. » (1H)
Habiletés et contenus :
- Identifier l’une des clés du conte initiatique ;
- Analyser les qualités du sujet du récit initiatique ;
- Analyser la fonction d’adjuvant dans le récit ;
- Construire le sens d’un récit fantastique.

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DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
Le professeur :
- fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des pages à étudier.
- rappelle la situation d’apprentissage.
- exploite la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
- fait rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
- Fait rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance 5.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage
* Faire relever les faits essentiels qui précèdent le passage ;
* Faire situer le texte.
Exemple de situation : Le passage soumis à notre étude suit celui relatif aux inquiétudes
d’Opa, liées à l’avenir de ses trois garçons malgré les énormes richesses qu’il compte leur
laisser en héritage.
* Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
- Les conseils d’Opa à ses fils ;
- Opa convoque ses fils ;
- Opa envoie ses fils chercher ce dont ils besoin ; etc.
2. Construction du sens des unités significatives
* Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Unité significative 1 : Pages 29 à 31 : « Dans l’une des cases… c’est pourquoi il avançait ».
* Faire lire par deux ou trois élèves l’unité significative 1.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : L’envoi en mission de Otèko par son père
Les qualités humaines d’Otèko
La prévenance et l’amour : « Comment cela pouvait-il être possible ? » ; « Son père devait
sûrement être en train de dormir … »
La générosité et le don de soi : « … accorde-moi de le faire pour toi… compterai les étoiles. »
Le courage : « La nuit était tellement noire … son propre nez. »
La confiance : « Garde toi d’en parler à qui que ce soit. »
Le respect et l’obéissance : « Mais les vivants n’ont pas à discuter ce que disent les Anciens » ;
NB. : Le professeur devra insister sur les valeurs.
La mission étrange d’Otèko
« Il te faudra te rendre au cimetière » ;
« Le nombre d’étoiles que … sur ce pagne immaculé » ;
« Soulage ma peine. »
Faire ressortir l’une des clés du conte initiatique : Otèko se sépare du cocon familial.
Il quitte la quiétude de la maison familiale pour une aventure dont il ignore les dangers.
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 1
Unité significative 2 : PP 31 à 32 : « Un vent brusque souffla, … un bon présage ».

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* Faire lire par deux élèves l’unité significative 2.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : L’heureuse rencontre d’Otèko et de la chauve-souris géante
Un étrange compagnon de route
« Les chauves-souris sont des animaux étranges » ;
« Bien qu’elles volent, elles ne sont pas des oiseaux » ;
« Elles dorment à l’envers… » ;
« Leur bouche leur sert aussi d’anus » ;
Cette description en rajoute au caractère mystérieux du voyage.
Les qualités impressionnantes de Otèko
L’obéissance : « J’y vais parce que c’est la volonté de mon père et aussi la parole des
Anciens. » ; « Celui qui obéit ne se trompe pas. »
Le courage : « Tu n’as pas fui en me voyant » ; « Puisque tu es aussi courageux que
téméraire... »
Faire ressortir la fonction de la chauve-souris dans le récit : Dans le conte initiatique, outre
sa qualité d’adjuvant, la chauve-souris fait office de guide, de passeur.
Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 2.
Résumé de l’unité significative 2 : Pour avoir découvert des qualités humaines chez Otèko,
la chauve-souris géante l’aide à acquérir le don de la double vision.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : PP 33 à 34 : «Otèko sentit un vent … la lune était en fête ».
Tu viens de découvrir que grâce à la chauve-souris, Otèko a acquis le don de la double
vision. L’unité significative 3, aux pages 33 à 34 : « Otèko sentit un vent… la lune était en
fête », nous dira peut-être ce qu’il en fera.
a- Lis ce passage.
b- Résume-le en deux ou trois phrases.
c- Donne un titre à cette unité significative.

BILAN
* Faire faire la synthèse de l’étude.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec les hypothèses de départ.
Séance 7 Lecture Suivie N° 05 / P35 à 41 : « Le silence était pesant … toi et tes
frères ailés » (01H)
Habiletés et contenus
- Identifier l’étape du conte ;
- Caractériser le personnage à l’épreuve ;
- Analyser la séquence narrative.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 6 (lecture suivie N°4).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage sans donner l’impression de la lire.

57
57
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Faire rappeler la tâche (voir situation d’apprentissage) que les élèves doivent exécuter au
cours de la séance n°7.
Faire rappeler l’axe d’étude.
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour et donne la délimitation des passages
à étudier : Lecture Suivie N° 05/ P35 à 41 : « Le silence était pesant … toi et tes frères ailés ».
1. Situation du passage
* Faire relever les faits essentiels qui précèdent le passage.
* Faire situer le passage à étudier.
Le passage se situe à l’étape des péripéties du conte. L’initiation voulue par Opa Owahué
pour forger la personnalité de ses enfants a commencé. L’aîné, Otèko Owahué a été le premier
désigné par Opa Owahué, son père. Il est déjà au cimetière pour affronter la série d’épreuves
prévues dans le cadre de cette initiation.
Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’observation du paratexte.
- Owahué Onégou refuse l’initiation.
- Owahué Onégou se cache dans la forêt.
- Owahué Onégou accepte l’initiation.
2. Construction du sens des unités significatives
Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Unité significative 1 : P35-37 : « Le silence était pesant. … en dépit de tout. »
Titre : l’information et le départ d’Onégou pour la mission initiatique
- Le double d’Opa Owahué provoque la rencontre nocturne entre le fils et le père. Celle-ci
va déclencher la mission.
- Le père Opa Owahué développe un argumentaire convaincant autour de l’objet de la mission.
- Le fils Otèko Owahué convaincu de l’argumentaire développé par son père accepte
spontanément la mission initiatique pour :
• montrer sa bravoure ;
• honorer son père ;
• la bonne réputation qu’il aura en ramenant du voyage « les clefs de l’avenir » de sa
communauté.
Faire lire l’unité significative 2 pour en construire le sens.
Unité significative 3 : P37 - 41 : « Un vent soudain… toi et des frères ailés. »
Titre : le « roi » des hiboux, un adjuvant à la réussite de la quête d’Onégou
- La rencontre d’Onégou avec « le roi » des hiboux.
- L’explication intelligente de l’objet de la mission à celui-ci.
- À l’initiative du roi des hiboux, Onégou est escorté spontanément par un convoi de hiboux
jusqu’au lieu propice pour l’exécution de la mission.
3. Phase de l’évaluation
* Faire faire oralement par les élèves, le récit suggéré par l’image de la page 40.

BILAN
Le cadet des fils Owahué, Onégou est à son tour désigné pour affronter sa part d’épreuves
dans le cadre de la quête initiatique voulue par leur père. Il accepte spontanément et effectue
le voyage nocturne. Il y est aidé par un hibou allié qui lui facilite le déplacement.

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Séance 8 lecture Méthodologique N° 2 / P 42 à 45 : Un moment sans merci...
contentieux, (1H)
Habiletés et contenus :
- Identifier une situation d’épreuve dans le récit initiatique.
- Analyser une situation d’épreuve dans le récit initiatique.
- Construire le sens du texte en utilisant les champs lexicaux, les figures de style, les types
de phrases.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
- Faire annoncer l’activité et la leçon du jour.
- Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 7.
- Rappeler la situation d’apprentissage (le professeur).
- Indiquer la séance du jour (Lecture méthodique N°2).
- Indiquer la délimitation du texte.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la séance.
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
1. Situation du passage
* Faire situer le texte.
Exemple de situation : Onégou, le fils cadet de Opa, est aussi envoyé en mission pour
récupérer la fameuse percale que détient le profanateur (Otèko) de la tombe de son grand-père.
Mais sans le reconnaître Otèko se rend compte de sa présence.
* Faire formuler les attentes de lecture.
Onégou reconnaît son frère aîné Otèko ;
Discussion entre Onégou et Otèko ;
Onégou tue son frère par méprise ;
Les deux frères se battent, etc.
* Faire faire la lecture silencieuse.
* Faire formuler les impressions de lecture.
Le combat ;
La bagarre entre les deux frères, etc.
* Faire une lecture magistrale.
* Faire caractériser le texte.
Type de texte : Un récit ;
Tonalité : épique ;
Thème : un combat entre les deux frères.
* Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale.
Le récit d’un combat épique entre les deux frères.
* Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : Le récit d’un combat épique.

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Axe de lecture 2 : Le récit d’un combat équilibré entre les deux frères.
* Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture 1 : Le récit d’un combat épique
Le champ lexical :
- de la grandeur et de la force : « un fromager cent fois centenaire. » ; « deux lions »,
« une colonie de pachydermes » ;
- du combat : « un combat sans merci » ; « les deux adversaires » ; « empoignade » ;
- de l’adversité : « rivaux » ; « un contentieux ».
Interprétation : Sans se reconnaître, les deux fils d’Opa, métamorphosés et animés de la
haine l’un pour l’autre, déploient des forces inhumaines, à nulle autre pareille, au combat.
Les figures de style
* La comparaison : « Ils pensaient que les dieux liquidaient un contentieux… »
Les hyperboles combinées à l’emploi du pluriel : « un fromager cent fois centenaire. » ;
« une colonie de pachydermes » ; « les morts eux-mêmes prirent peur ».
* Interprétation : Les enfants de Opa ont la force des Titans de la Grèce antique ou
des divinités.
* L’anaphore : répétition du même mot en début de phrases : « Seuls ceux qui ont entendu
le bruit … ; seuls ceux qui ont vu la virilité … ; seuls ceux qui ont assisté au supplice … »
* Interprétation : Expression du caractère à la fois violent, frénétique et endurant du combat.
Axe de lecture 2 : Récit d’un combat équilibré entre les deux frères.
Les types de phrase : « Les deux adversaires retournèrent maintes fois … jambes fréné-
tiques » ; « Onégou empoigna Otèko … Otèko empoigna Onégou … » ; « les deux frères …
à leur père. »
Interprétation : Les deux adversaires utilisent les mêmes moyens et tactiques de combat.
La figure de style : L’antithèse : « Tantôt couchés … tantôt debout » qui exprime l’équilibre
des forces.
Interprétation : La victoire de l’un ou de l’autre des deux combattants reste incertaine tant
ils ont à cœur de respecter la volonté de leur père, celle de ramener le message contenu dans
la percale.
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée au niveau de l’axe 2 et la deuxième
entrée fera l’objet de l’évaluation.
4. Phase d’évaluation
Otèko et Onégou veulent, quoi qu’il advienne, ramener la percale à leur père, quitte à s’entretuer.
Voici des indices que les attitudes au combat évoquent : « Les deux adversaires retournèrent
maintes fois… jambes frénétiques » ; « Onégou empoigna Otèko… Otèko empoigna
Onégou… » ; « les deux frères… à leur père. ».
a- Identifie l’entrée choisie.
b- Analyse des indices textuels.
c- Propose une interprétation.
BILAN
* Faire faire une synthèse de l’étude.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale.
* Faire faire un jugement critique.

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Séance 9 Lecture suive N0 03/ P 53 à P 60 Leur père, OPA, ... à apprendre de moi. (01 H)
Habiletés et contenus :
- Identifier la dernière clé (la révélation) du conte initiatique ;
- Analyser la dernière clé (la révélation) du conte initiatique ;
- Analyser la valeur didactique du passage ;
- Cultiver l’union et l’unité.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
Le professeur :
- fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des pages à étudier.
- rappelle la situation d’apprentissage.
- exploite la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
- fait rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
- Fait rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance 8.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
1. Situation du passage
* Faire faire la situation du passage.
* Faire relever les faits essentiels qui précèdent le passage ;
* Faire situer le texte.
* Faire formuler des hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
2. Construction du sens des unités significatives
* Faire lire l’unité significative 1 pour en construire le sens.
Pages 53 à 55 : « Leur père, Opa, … les surprit une fois de plus. ».
* Faire lire par deux ou trois élèves l’unité significative 1.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices
Titre : La sagesse d’Opa face au courroux de ses enfants
« Fils, essaie de briser les brindilles de ce balai en les saisissant ensemble » ;
« Otèko ne le put. » ; « Il échoua à briser les brindilles de balai prises ensemble » ;
« Alors, remettant à chacun une seule brindille … Ils le firent sans aucune peine. »
Moralité : L’union fait la force
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 1.
Unité significative 2 : PP 55 à 32 : « Otèko, Onégou, Owagnon … le travail qui libère. ».
* Faire lire par deux élèves l’unité significative 2.
À partir de questions / consignes bien ciblées, faire dégager le titre de l’unité significative
à partir des indices.
Titre : Le sens des différentes missions : la recherche de l’union entre les enfants
Les dangers qui guettent les trois garçons
« La vile adversité ;
« L’inconnu » ;
« La division entre vous » ;
« Les affres de la déchirure »
La quête de la percale a permis aux garçons d’affronter les maux qui pourraient rompre
leur cohésion.
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La quête de la percale ou la quête de l’union
« Pour défendre nos terres, soyez unis. » ;
« Mais à trois, vous avez vu que deux sont plus forts qu’un seul. » ;
« … ce que deux peuvent réussir, trois le peuvent encore plus. » ;
« Restez donc unis »
« Aucune sagesse ne dépasse l’union entre frères. »
* Faire ressortir la dernière clé du conte initiatique : La révélation = l’union entre les frères.
* Faire faire un résumé succinct de l’unité significative 2.
Exemple de résumé : Le vieil Opa révèle le sens profond de la quête de la percale, celui
pour ces fils de rester toujours soudés, unis pour vaincre l’adversité d’où qu’elle vienne.
3. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : PP 59 à 60 : « Au fur et à mesure … plus rien à apprendre de moi. ».
Pour terminer la construction du sens du conte, le passage aux pages 59 à 60 : « Au fur et
à mesure… plus rien à apprendre de moi » t’est proposé.
a- Lis ce passage.
b- Résume-le en deux ou trois phrases.
c- Donne un titre à cette unité significative.
BILAN
Ce passage représente l’étape de la révélation du récit initiatique. Opa soumet ses enfants
à une dernière épreuve pour leur faire comprendre le sens profond de leur quête : l’union et
l’unité entre eux avant sa mort.
* Faire confronter les résultats de l’étude avec les hypothèses de départ.
Séance 10 Conclusion à l’étude de l’eouvre Le secret de Tidou D. Christian (1H)
Habiletés et contenus
- Rappeler les thèmes étudiés ;
- Relever les faits d’écriture ;
- Préciser la portée du conte ;
- Porter un jugement critique sur le conte.
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour.
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la séance.
* Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis);
* Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
* Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes du conte Le secret :
thème, écriture, visée du texte.
* Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.

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NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir sa conclusion à l’étude
de Le secret. Il ne s’agira point de les dicter à la classe. Elles constituent pour l’enseignant une
documentation personnelle.
1. Rappel de l’axe d’étude
Les textes choisis aussi bien en lecture suivie qu’en lecture méthodique éclairent parfaite-
ment l’axe d’étude : Le secret ou le récit initiatique de la quête de l’union et de l’unité.
2. L’œuvre est un conte / récit initiatique
Le secret est bien un conte/ un récit initiatique. Il comporte :
- une situation initiale : P9 à 24 : « Il y a longtemps…sa juste férule. »
- des péripéties : P24 à 55 : « Un matin, …une fois de plus. »
- un dénouement : P55 à 60 : « Otèko, Onégou, Owagnon, mes fils…à apprendre de moi. »
Le secret obéit parfaitement au schéma narratif traditionnel d’un conte. Il est également un
récit initiatique de la quête de l’union et de l’unité qu’Opa a voulu pour ses enfants avant sa
mort.
Un récit à tonalités :
- pathétique à travers les relations entre Opa Owahué et ses enfants,
- fantastique : le double d’Opa, la collaboration des animaux,
- épique : le combat épique entre les frères Owahué.
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation : Tu viens d’achever la construction du sens du conte Le secret de
TIDOU D. Christian. Tu as acquis des savoirs et des compétences de lecture.
a- Identifie des thèmes secondaires.
b- Relève dans l’œuvre des comportements à déconseiller.
c- Rédige ta fiche de lecture de Le secret.
NB : En guise de rappel, l’étude de l’œuvre intégrale se fait en 10 heures. Une 11è heure
est prévue pour l’évaluation (Le contrôle de lecture).
* Le contrôle de lecture
C’est un exercice que l’enseignant appliquera au début ou au cours de l’étude de l’œuvre.
C’est une évaluation dont l’objectif avoué est de contrôler le niveau de compréhension de
l’œuvre par les apprenants. La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait excéder
un quart d’heure (15min). Dans le cas de l’étude de Le secret, la liberté est laissée au professeur
d’élaborer son ou ses propre (s) contrôle (s) de lecture.
* La production écrite : Le récit
À titre indicatif, le professeur pourra élaborer une situation d’évaluation portant, par exemple
sur un compte-rendu de lecture d’un autre conte : La situation d’évaluation peut porter aussi
sur un portrait.
* Le Conte
Définitions et caractéristiques
Le conte est un récit fictif, souvent bref, issu de la tradition orale et qui entraîne le lecteur
dans un univers de fantaisie ou de merveilleux (= le surnaturel se mêle à la réalité).
D’origine populaire, il s’est transformé pour aborder divers genres : le conte de fées (Perrault),
le conte philosophique (Voltaire), le conte fantastique (Nodier). Considéré comme un genre
mineur, il acquit ses lettres de noblesse à l’époque romantique.

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En d’autres termes, le conte est un récit qui pose un regard sur la réalité des hommes par le
biais du merveilleux. Il est généralement destiné à distraire ou à instruire. Le mérite principal
du conte réside dans la vérité des peintures, la finesse de la plaisanterie, la vivacité et la convenance
du style, le contraste piquant des événements.
Dans le conte, on n’observe ni unité de temps, ni unité d’action, ni unité de lieu. Il ouvre à
l’imagination un vaste et libre espace. La finalité du conte est essentiellement morale ou phi-
losophique.
Les types de contes
a. Le conte philosophique
Le conte philosophique emprunte de nombreux procédés au conte traditionnel :
* C'est un récit fictif comportant une série de péripéties destinées à retenir l'intérêt du lecteur.
Pour cela, l'auteur recourt volontiers au merveilleux et met en scène des personnages types
qui incarnent des thèses ou des idées plus ou moins convaincantes (Ex : Pangloss incarne
l'optimisme auquel s'oppose Voltaire).
* Il s'apparente à l'apologue et la fable, car il garde un objectif didactique : instruire et plaire
en illustrant une leçon (plus ou moins implicite) par le biais d'un récit.
* Il s'efforce cependant de dépasser les mœurs de l'époque pour proposer une réflexion plus
large. Il crée un espace de débat plus vaste (voire à vocation universelle, qui concerne tout le
monde) et prend ses distances.
La vocation du conte est donc de conduire le lecteur sur le chemin de la sagesse, comme
l'indique le terme philosophique. Le conte philosophique présente des situations voisines du
réel, des personnages presque familiers. Il est le porte-parole des conceptions et des thèses
philosophiques de son auteur.
Éveiller l'esprit critique
Le conte philosophique se veut critique :
* Il tente d'opérer un tri dans la diversité des opinions. Chaque point de vue est examiné de
manière raisonnée, puis jugé comme recevable ou non. Le conte philosophique se situe donc
dans la lignée des Lumières : analyser avec raison les opinions pour en mesurer la validité.
* Il entame une démarche ironique et satirique mais ne parodie pas les modes de pensée de
l'époque : toutes les opinions n'ont pas la même valeur.
* Il répond à des exigences : il pose les termes du débat rapidement et propose une démarche
de vulgarisation (simplification) aux lecteurs. Le but est de mettre à la portée du plus grand
nombre de lecteurs une pensée abstraite (un problème, une opinion...) dans un récit concret.
Un genre à succès
Le conte philosophique est à son apogée avec Voltaire, au XVIIIe siècle (siècle des lumières).
Sa structure narrative est simple, ses personnages bien définis... L'auteur recourt au merveilleux,
à l'exotisme, au pittoresque... Ce sont les Voyages de Gulliver (de Swift, 1726) qui lui ont
donné un caractère critique et satirique.
b- Le conte fantastique
Il est voisin du conte de fées. Le conte fantastique a fleuri au XIXe siècle avec Guy De
Maupassant et Prosper MÉRIMÉE
c. Le conte de fées
Il est apparu au XVIIe siècle et présente dans un cadre de rêve une action schématique (simple),
des personnages en petit nombre et facilement identifiable en « bons » et en « méchants ».
d- Le conte satirique
Il veut amuser mais aux dépens de quelqu’un ou de quelque chose. Le conte satirique vise
à ridiculiser l’adversaire ou le héros.
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3. La Structure du conte
Contrairement à celle du roman, elle ne suit qu’un seul projet. Elle est donc très construite :
- le prologue est rapide, exposant les éléments nécessaires à la compréhension de l’histoire.
- Le sujet, très variable, revient à mettre en scène les mésaventures d’un héros, subissant
une série d’épreuves qui le mènent à l’issue du conte. Par exemple, Candide, héros du conte
éponyme (Qui donne son nom à) de Voltaire (1759), « chassé du paradis terrestre », part à
la recherche de Cunégonde, sa bien-aimée, la retrouve et découvre la sagesse, après bien des
déboires.
- Les obstacles qui s’opposent au projet du héros sont à l’origine d’autant de péripéties
(Chacun des changements subits de la situation dans une œuvre dramatique ou narrative) qui
mettent ce dernier en valeur.
Dans les contes traditionnels, le récit est annoncé par une formule inaugurale : « il était une
fois… un jour… » ; il s’ouvre à la fin sur un futur heureux mais codé. L’histoire est achevée
mais le récit reste intemporel.
4. Les Fonctions
Les personnages sont typés mais peu approfondis ; par exemple, les notions de beauté et
de laideur suffisent à symboliser la bonté et la méchanceté. Au-delà de leur caractère, certains
critiques comme PROPP ont défini des rôles joués par les personnages.
Ce schéma actanciel (Qui concerne les acteurs du récit) permet de mieux saisir le fonction-
nement d’un conte. On distingue :
- le héros, moteur de l’action et qui part à la recherche du bien désiré,
- objet (concret ou métaphorique); le faux héros, sorte de double malfaisant du premier;
- l’opposant ou l’agresseur, qui entrave la quête du héros ;
- l’adjuvant, qui aide le héros à accomplir son parcours ; enfin
- le donateur, celui qui a le pouvoir d’attribuer le bien désiré.
Un même personnage peut d’ailleurs endosser plusieurs fonctions, mais c’est la mise en
relation de toutes ces fonctions qui fait progresser le récit.
5. La symbolique du conte
Chaque élément, parce qu’il est stylisé, peut prendre un sens symbolique que le lecteur
mémorise sans l’analyser. Mais en-deçà des symboles ponctuels, le conte peut s’analyser et
révéler des sens profonds qui n’apparaissent pas à la simple lecture : la peur du noir, de l’abandon,
l’angoisse et le refus de la mort, la sexualité.
Les contes permettent de lever les interdits et de réfléchir aux grands thèmes philosophiques.
L’aspect magique, les transformations, les épreuves surmontées avec brio sont d’autant de
clés pour accepter une réalité éprouvante.
6. Les modes de narration et le schéma actanciel
a- Les modes de narration
Dans un conte, les différents modes de narration permettent au lecteur de pendre connais-
sance de l’histoire racontée.
- Le narrateur-personnage : Dans ce cas, ou bien il est le narrateur de sa propre histoire qu’il
raconte à la première personne (ce mode de narration est celui de l’autobiographie) ; ou bien
il n’est qu’un personnage secondaire de l’histoire, voire un simple témoin des événements.
Ce mode de narration donne l’illusion que l’histoire s’est réellement déroulée.
- Le narrateur qui raconte à la 3ème personne : Il ne manifeste sa présence que par des
interventions. Dans ce cas, il n’est pas un personnage et ses interventions à la troisième

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65
personne apparaissent comme des intrusions dans le récit.
- Le narrateur invisible : Il est totalement extérieur à l’histoire racontée et la première personne
n’apparait jamais dans le récit.
5. La différence entre le merveilleux et le fantastique
* Le merveilleux : Le récit merveilleux est un récit où interviennent des moyens, des êtres
surnaturels, des humains, des objets et des animaux.
* Le fantastique : C’est une forme artistique et littéraire qui reprend les éléments traditionnels
du merveilleux en mettant en évidence l’irrationnel dans la vie individuelle ou collective.
Le fantastique, un genre narratif
Le terme fantastique désigne d’abord un genre qui se distingue du récit réaliste et du conte
merveilleux. Le récit réaliste met en scène des personnages et un univers qui ressemble à ceux
que nous rencontrons dans la réalité. Le conte merveilleux admet au contraire, sans les remettre
en question, l’existence d’événements (métamorphoses, miracles, prédictions, etc.) et des
personnages surnaturels (fées, sorcières, ogres, etc.)
À la jonction des deux, le récit fantastique se caractérise d’abord par l’irruption de l’insolite,
de l’inexplicable dans le quotidien. En contrevenant à la régularité et à la cohérence de la vie
ordinaire, il fait surgir le mystère. En se propageant à mesure que le récit avance, l’événement
fantastique mine la réalité et fait naître la peur. Éprouvée par les personnages, celle-ci se com-
munique au lecteur. Finalement, l’on retient que dans un récit merveilleux, tout ce qui arrive
est extraordinaire sans que les personnages en soient étonnés.
Dans un récit fantastique, un personnage ordinaire est confronté à des événements
inexplicables.

Le récit initiatique
(Source : Encyclopédie Wikipédia)

On appelle généralement initiation un ensemble de rites et d’enseignements oraux qui a


pour but la modification radicale du statut religieux et social de la personne initiée.
En d’autres termes, le récit initiatique est un récit d’apprentissage avec ses particularités. Il
montre le parcours d’un jeune qui va grandir, passer de l’adolescence à l’âge adulte, après
avoir triomphé d’épreuves et d’obstacles.
Il renvoie aux pratiques de certaines sociétés qui ont établi des rites de passage. Le passage
est souvent matérialisé par un passeur et présente une dimension symbolique. Dans certains
récits, le héros joue pour lui-même le rôle de passeur.
Pour que le récit d’apprentissage devienne récit initiatique, il doit y avoir une transformation
intime de la personnalité, présentée d’une façon plus symbolique que réaliste, avec la décou-
verte de nouvelles valeurs, souvent accompagnée de souffrance. Le critère est nécessaire à
l’initiation, à la maturation.
Le parcours initiatique

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Préparation Voyage dans l’au-delà Renaissance
-Présence d’un maître, d’un
-Série d’épreuves -Sortie périlleuse hors du cime-
guide (garant du respect, du se-
Préliminaires tière
cret)

-Révélation (sens profond des


-Descente aux enfers
-Séparation : voyages)
-Voyages dans un cimetière
-d’avec le monde familial
-Passages d’obstacles dangereux
-d’avec le monde des profanes
-Combat contre un monstre
-Découverte du Salut

-Montée dans le ciel


-Interdiction -Victoire contre la mort
-Voyage dans les airs

(Source : Une adaptation de http://www.espacefrancais.com/ecrire-un-recit-initiatique/)

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67
Note aux utilisateurs
Ce Dossier du Professeur des œuvres
intégrales proposées ici est disponible à
la Direction de Africa Reflets Éditions et
dans toutes les antennes pédagogiques
du Ministère de l’Éducation Nationale et
de l’Enseignement Technique.

Contacts : 22 47 69 34 / 09 95 95 09
E-mail : [email protected]

Couverture & Maquette : ARE / KOUASSI K. Marc


Mise en page : ARE / OUATTARA Awa / KOUASSI K. Marc
Suivi éditorial : OZÉ G. Roger

ISBN : 978-2-36997-041-5
© Africa Reflets Éditions, 1er trimestre 2018

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.

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Étude de l’œuvre intégrale :

Princesse ÉBLA
Classe de 6e

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Note aux enseignants
L’étude de l’œuvre intégrale initiée par les programmes d’enseignement du français
s’inscrit dans le processus des activités de lecture. Cette étude est censée permettre à
tout élève de lire une œuvre choisie parmi celles qui figurent sur la liste des manuels
agréés par le Ministère de l’Éducation Nationale.
Ce facilitateur permettra à l’enseignant qui a lu avec attention l’œuvre choisie en
Conseil d’Enseignement ou en Unité Pédagogique, de conduire avec assurance ses
cours et d’enrichir sa pratique de la lecture de l’œuvre intégrale avec la classe.
En proposant donc ce facilitateur élaboré selon les exigences pédagogiques et didac-
tiques des Programmes recadrés, les concepteurs ont voulu orienter et conseiller
l’enseignant vers des priorités exigées par sa progression. Pour ce faire, les axes
d’étude choisis (qui ne sont d’ailleurs que des propositions) doivent concourir à
construire le sens des passages retenus pour leur qualité littéraire et thématique.
Quel que soit le cycle, la lecture de l’œuvre intégrale confère à l’apprenant(e) auto-
nomie et méthode. L’acquisition de cette véritable autonomie n’est possible qu’avec
la pratique des activités de lectures suivies et de lectures méthodiques qui permettront
à l’élève d’avoir de réelles compétences de lecteur, tout en assurant son développement
culturel et sa réflexion critique sur les thématiques de son environnement.
Est-il besoin encore de rappeler ici que la lecture suivie, au contraire de la lecture
dirigée, se fait au fil du texte ? Dix (10) heures sont consacrées à l’étude de l’œuvre
intégrale dont :
* Une séance d’une (01) heure pour l’introduction de l’œuvre ;
* Une séance d’une (01) heure pour sa conclusion ;
* Deux séances d’une (01) heure chacune pour la lecture méthodique ;
* Six séances d’une (01) heure chacune pour la lecture suivie.
Il est donc évident qu’il est impossible de lire in extenso toute une œuvre en classe
au cours du volume horaire consacré à cette activité. Pour combler ce déficit,
le professeur devra demander à ses élèves de lire à la maison des passages du livre ;
il vérifiera par la suite qu’ils les ont effectivement lus par les résumés qui en seront
faits et par leur capacité ou non de situer les passages, objet de la séance du jour.

Les auteurs

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70
Analyse de l’œuvre
1. Le sujet traité
Marie-Audrey, jeune fille née d’une famille aisée de par son père qui gagne confor-
tablement sa vie, lui assure un quotidien privilégié : belle maison, voyages linguistiques
l’été, répétiteur pendant l’année scolaire… Pourtant, ce beau confort ne la protège ni
des disputes de ses parents ni du coup d’Etat perpétré en Côte d’Ivoire au tournant de
l’année 2000. L’angoisse générée par ces évènements de rangs et de dimensions non
comparable, l’oblige à se poser des questions sur sa famille et à affirmer ses propres
choix. Sa vie bascule radicalement le jour où elle croise l’écrivain Pognan lors d’une
rencontre scolaire : conquise par son discours, elle décide de vouer sa vie non seulement à
la lecture mais aux arts-plastiques. Grâce à l’argent de son père, elle devient mécène.
Le ministre de la culture, pour l’anniversaire de ses quinze ans, se déplace en personne
afin de récompenser son parcours exemplaire. Son roman bien mené à la plume alerte,
ronde, agréable dont l’objectif est d’édifier le jeune lecteur en lui faisant partager les
vertus de la culture. Le propre est donc volontairement pédagogique et moral avec
l’exemple de cette jeune fille qui a tout à apprendre pour devenir une adulte accomplie.
(Facebook)

2. L’organisation de la narration
L’histoire est rapportée en sept (07) chapitres articulés sur deux (02) moments majeurs.
Le premier moment, les quatre (04) premiers chapitres nous introduisent dans l’univers
familial de Marie-Audrey. C’est une famille bourgeoise dont le quotidien et l’environ-
nement offrent tous les ingrédients du snobisme. La narratrice remporte les premières
manifestations ; elle est en effet sur prénommée (P7) et de ses sept (07) prénoms, elle
ne porte que les deux (02) derniers. C’est elle qui est la narratrice, au cœur de l’histoire,
son histoire fabuleuse. Elle porte un regard sur elle-même et sur ses parents dont
la volonté de la rendre heureuse est constamment contrariée par des scènes de ménage.
Le maître de maison et Tante Emma parviennent tant bien que mal à lui assurer un
équilibre. Même le voyage linguistique à Londres n’a pas satisfait toutes les attentes.
Tout cela davantage assombri par des évènements politiques et l’accident de Papa.
La deuxième partie (les chapitres 5, 6 et 7) est le constat d’une métamorphose.
Un évènement capital va en effet opérer un changement radical dans la vie de
Marie-Audrey et impacter positivement sa famille et même la cité à travers la fête du
livre, évènement déclencheur qui engendre une passionnée du livre, de la lecture, de
la culture et des arts.
Un homme, Pognan, écrivain par la finesse de son esprit et son « coaching » péda-
gogique averti, devient le mentor de Marie-Audrey sur les sentiers délaissés de la culture.
Ainsi, celle qui déclarait « le livre n’est pas ma tasse de thé » P85 sera présentée par
son mentor à l’occasion d’un anniversaire original et de rupture en ces termes : « Depuis
quelques semaines, la vie de Marie-Audrey a connu une véritable révolution. Elle a
en effet choisi le livre comme compagnon de tous les instants. Je la félicite chaleureu-
sement parce qu’elle a opéré le bon choix » P137. Dès lors, elle est guidée par
POGNAN qui l’introduit dans l’univers de la culture à travers une série de visites de
sites, endroits et milieux artistiques, culturels.

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71
Elle collectionne des objets d’art et transforme le domicile familial en musée. Son
parcours exemplaire est couronné par la reconnaissance de la cité lors d’une cérémonie
marquée par la présence des média. Elle est baptisée ‘’Princesse Ebla’’ P193 et devient
mécène de l’art. Elle ne passera plus inaperçue, ainsi que signifie le nom de son mentor,
l’écrivain : POGNAN.
3. La portée symbolique et les valeurs véhiculées
Elle est saisie à travers l’exemple que sert la jeune fille Marie-Audrey, Fille issue
d’une famille aisée, elle n’a jamais vécu le bonheur véritable si l’on tient compte du
témoignage qu’elle fait des scènes de ménage. Même les voyages à l’étranger ne sont
pas la solution rêvée. L’expérience du bonheur, le vrai, sera déclenché par sa rencontre
avec POGNAN, l’écrivain. Dès lors, la jeune Marie-Audrey peut voir s’affirmer sa
personnalité sous l’angle de la passion pour la Culture, le Livre et les Arts. C’est une
leçon enseignée à l’inverse ; car plutôt que ce soit les parents qui conduisent l’enfant
à la Culture, c’est l’enfant qui ramène ceux-ci à la Culture, aux sources. L’œuvre est
un appel à la réhabilitation, au retour aux sources.
Quelles leçons de vie ?
• Une adolescente qui affiche une passion pour le livre, la lecture, les arts : un paradoxe
rassurant ; une jeunesse qui ne donne plus à désespérer.
• Le deuil du règne d’une vieille génération ayant en horreur le livre, la lecture, la Culture
et les arts : la mère en est l’illustration achevée. Une vieille génération dont « Les
métaphores obsédantes » riment avec le luxe superflu qui extraverti, acculture et
déshumanise.
De ce point de vue, Ebla est porteuse d’un espoir : la jeunesse incarne l’avenir ; celui
de l’Afrique est désormais dans le livre, la lecture, les arts et la Culture. Ebla est aussi
porteuse d’un rêve, celui d’une Afrique bien enracinée dans sa Culture donc capable
de penser un développement axé sur des paradigmes endogènes.
Princesse EBLA est à cet égard un regard optimiste sur l’avenir de notre société.
Rêvons !
Les thèmes : On Pourrait Retenir :
La famille
La culture
Le livre
La lecture
La place de la culture dans la société
Jeunesse et Culture
Société et Culture
Culture et Développement
Parents et enfants
4. L’espace dans Princesse Ebla
Le domicile familial : Il est voulu par la famille comme un espace de bonheur certes
mais Marie-Audrey n’en tire pas le plein épanouissement à cause des scènes incessantes
de ménage.
L’école : Elle ne semble pas non plus répondre à ses attentes, ses aspirations,
Marie-Audrey n’est guère l’élève idéale. Même son maître de maison qui « prolonge »

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les apprentissages scolaires n’est pas toujours le bienvenu. C’est le lieu où Marie-Audrey
rencontre Pognan.
Londres : Cette ville accueille Marie-Audrey en « vacances d’été » pour un séjour
linguistique. Des moments de plaisir souvent contrariés par les souvenirs des scènes
de ménage. Elle en revient relativement satisfaite et trouve une famille apparemment
« réconciliée ? »
La ville d’Abidjan et ses lieux artistiques : Ce sont les sites Culturels et artistiques,
de la capitale qui vont accueillir Marie-Audrey en compagnie de son mentor.
Ils concourent à sa métamorphose et à sa notoriété. C’est aussi le théâtre de la crise
militaire qui a fortement perturbé l’équilibre familial.
5. Les personnages principaux
La narratrice, Marie-Audrey, Princesse Ébla : personnage éponyme.
6. Les personnages secondaires
* La famille de Audrey / petite famille
Papa et Maman
* La grande famille
Tante Emma : une femme qui aime le luxe, proche de Marie-Audrey ;
Tante Philomène : une femme exemplaire ;
Les cousins de papa : ces personnes qui ne sont jamais arrivées chez papa.
* À l’école
Madame le Proviseur, Madame Duteil ;
Madame Le Coq : professeur de français ;
Un homme (accompagne le proviseur).
* Les écrivains
M. Pognan : écrivain africain très éloquent ;
Les écrivains Français.
* Les élèves
Anémone, Thierry (l’élève fou de l’informatique), Mireille.
* Les employés domestiques
Adjoba, Les Maître de maison.

SÉANCE 1 : INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE

NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir son introduction


à l’étude de Princesse Ebla. Il ne s’agira point de les dicter à la classe (nous ne sommes
qu’en Sixième). Elles constituent pour l’enseignant une documentation personnelle.

1. Biographie de l’auteur : CAMARA Nangala


CAMARA Nangala est un écrivain de nationalité Ivoirienne né le 10 novembre
1955 à Katiola. Après des études en électronique et télécommunication, il devient
professeur de Sciences Physiques. CAMARA Nangala occupe actuellement la fonction
de Directeur des Etudes de l’Université Polytechnique du Hambol à Katiola. Il est
considéré comme l’un des écrivains Ivoiriens les plus prolixes dans le domaine de la
production littéraire.

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2. Structure de l’œuvre
L’œuvre Princesse Ebla peut se structurer en 2 parties :
PP7-84 : Présente le quotidien de Marie-Audrey en famille, ponctué par les scènes
de ménage ;
PP85-193 : Présente l’amour de Marie-Audrey pour la lecture et sa consécration
comme mécène des arts.
3. Analyse du paratexte
Le titre du roman : Princesse Ébla
L’image de la première de couverture de l’œuvre
La première de couverture Princesse Ebla présente une statuette d’oiseau en forme
humaine. Assise dans une chaise royale comme une princesse, probablement Princesse
Ébla. À ses côtés, un homme en tenue tradi-moderne.
Conclusion : Le titre de l’œuvre évoque-t-il
L’histoire d’une princesse ?
La vie d’une princesse aisée ?
La vie d’une princesse négligente ?
La vie d’une princesse accomplie ?
La vie d’une princesse sage ?
4. Formulation d’attentes de lecture
A partir de l’analyse du paratexte, l’enseignant(e) devra faire formuler des attentes
de lecture. Cette étape sera animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de
les encourager à se procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine séance.
Exemples d’attentes de lecture :
L’histoire d’une princesse
La vie d’une princesse aisée
La vie d’une princesse négligente
La vie d’une princesse accomplie
La vie d’une sage princesse
5. Formulation de l’axe d’étude
Le professeur doit valoriser les attentes de lecture exprimées par la classe puis com-
muniquer aux élèves l’axe d’étude choisi :
Le récit tragique d’une princesse ;
Le récit didactique d’une princesse studieuse ;
Le récit nostalgique d’une princesse studieuse ;
Le récit des frasques de la vie d’une famille ;
Le récit merveilleux de la vie de Marie-Audrey, Princesse Ébla.
Axe d’étude retenu : Le récit didactique de la vie exemplaire de Marie­Audrey
dans Princesse Ebla de CAMARA Nangala.
(Attention : L’axe d’étude sera donné au cours de la première séance : Introduction à
l’étude de l’œuvre).
Organisation de l’étude de l’œuvre
Rappel de l’axe d’étude : Le récit didactique de la vie exemplaire de Marie-Audrey
dans Princesse Ébla de CAMARA Nangala.

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Tableau de l’étude de l’œuvre en 10 séances (10 heures) Introduction de l’œuvre.
Séance Activités Épisodes Pages Délimitations des passages
01 Introduction de l’œuvre
PP
02 Lecture suivie 1 1 « J’ai pour prénom… un mal propre »
7-20
PP
03 Lecture suivie 2 2 « Depuis… chien de faïence »
21-30
Lecture PP
04 3 « Ce robinson… je serai rentrée »
méthodique 1 53-54
PP
05 Lecture suivie 3 4 « À l’occasion... n’est-ce pas ? »
58-84
PP
06 lecture suivie 4 5 « Dans le cadre… mes Paupières »
85-115
PP
07 Lecture suivie 5 6 « Je suis rentrée… sort trop tard »
115-142
Lecture PP
08 7 « Je me réveille….dérange personne »
Méthodique 2 147-148
09 Lecture suivie 6 8 « Chose promise… je ne dise rien »
10 Conclusion à l’étude de l’oeuvre Princesse Ébla

SÉANCE 2 : LECTURE SUIVIE N°1 (01 HEURE)


Pages 7 à 20 : « J’ai pour prénom... un mal propre ».
Situation d’apprentissage : Le Conseil Régional de … vient d’offrir, à l’occasion de
la Journée carrière organisée au Collège / Lycée Moderne 1 de Gagnoa, d’importants
ouvrages pour la Bibliothèque. Lors de cette cérémonie, les élèves de la 6e… découvrent
un roman illustré et intitulé Princesse Ebla écrit par l’ivoirien CAMARA Nangala.
La quatrième de couverture leur donnant un aperçu très intéressant du livre, ils l’em-
pruntent puis s’organisent pour formuler les hypothèses de lecture, identifier les
personnages, les indices grammaticaux et lexicaux, les analyser afin de les interpréter.
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages ;
Reconnaître un récit complexe ;
Analyser la psychologie de Marie-Audrey ;
Analyser les relations entre les personnages ;
Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

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II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des
pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage :
Nous sommes au début du roman Princesse Ébla de Camara NANGALA. Le passage
s’ouvre sur la vie d’enfance de Marie-Audrey en famille et marquée par une ambiance
familiale morose à cause des scènes de ménage, les conflits.
Hypothèses de lecture
La révolte de Marie-Audrey ;
Le mépris des études par Marie-Audrey ;
Les caprices de Marie-Audrey.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP7­13 : « J’ai pour prénom… je tombe malade »
* Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour en construire le sens
* Faire identifier tous les personnages :
- « Marie-Audrey : La narratrice, écolière capricieuse »
- « Les parents biologiques : Maman, Papa »
- « Tante Solange, Philomène, Emma » ; « Les nounours : La rose Lionel »
Faire relever tous les indices qui décrivent le lieu de l’action :
Le temps : les groupes nominaux expansés.
• « À ma naissance »
• « Un moment privilégié de la journée ‘’midi’’ »
Espace
• « Le grand bassin », « La Piscine », « Le salon »
• « L’eau », « Dans la chambre », « ville ».
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Marie-Audrey, capricieuse et révoltée, trouve des raisons pour faire
renvoyer tous ceux qui doivent l’amener à étudier afin de vaquer à ses loisirs préférés.
b. Unité significative 2 : PP 13­17 : « Dans les moments… du gâteau »
Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour en construire le sens.
Faire relever tous les indices relatifs à :
* le dialogue entre la narratrice et Lionel le nounours ;
* le dialogue entre la Maman et Marie-Audrey.
- « Marie-Audrey, tu ne devrais pas te mettre… te plait »
- « C’était si merveilleux… les larmes »
- « Marie-Audrey dépêche-toi… ton maître est arrivé »
- « Minute m’man »
Faire relever tous les indices relatifs à l’attitude de Marie­Audrey face à ses obli­
gations.

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Une attitude désintéressée.
- « Je me lève malgré moi »
- « Je détestais ainsi… tout le temps »
- « Loin de me calmer… ma colère »
Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Le mépris du travail, des études par Marie-Audrey
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Marie-Audrey est une adolescente qui néglige les études malgré
les nombreux efforts et les bonnes dispositions de ses parents.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : PP 17-20 : « La goutte d’eau… mal propre ».
Exercice d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un passage,
traite les consignes suivantes :
* lis cette unité significative 3 ;
* relève les phrases qui justifient la colère de la mère ;
* analyse et interprète-les ;
* donne un titre à cette unité significative 3.
Traitement de l’Unité significative 3 : PP 17-20 : « La goutte d’eau… mal propre »
* Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves.
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.
* « Elle se planta devant lui les mains aux hanches ; qui êtes-vous »
* Phrases déclaratives et interrogatives suggérant la colère
* Le titre : L’indignation de la mère face au comportement du maître de Moussa.
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Marie-Audrey la narratrice vit en famille. C’est une adolescente
« comblée » d’attention qui refuse d’être studieuse, préférant les loisirs ; ce qui irrite
ses parents.

SÉANCE 3 : LECTURE SUIVIE N°2 (01 Heure)


Pages 21-30 : « Depuis… chien de faïence »

Habiletés et contenus :
Identifier les personnages en présence.
Analyser la psychologie des personnages.
Construire le sens du passage.

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DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
Donner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage.
Le passage est extrait de Princesse Ebla aux pages 21 à 30.
Il traite une crise au sein de la famille.
Marie-Audrey est affectée par cette crise.
Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 21 à 30 de Princesse Ébla de l’écrivain
ivoirien CAMARA Nangala. Une crise éclate au sein de la famille. Marie-Audrey en
est affectée.
Hypothèses de lecture
* Couple désemparé et opposé.
* Le repli de Marie-Audrey sur elle-même.
* Emma, est-elle à la base de l’éclatement de la cellule familiale ?
2. Construction du sens des unités significatives
Unité significative 1 : PP21-22 : « Depuis… discutaient chaudement ».
Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour en construire le sens.
Faire relever tous les indices aux actants sujets :
« Papa, Maman ; Marie-Audrey la narratrice »
Faire relever tous les indices qui décrivent l’atmosphère à la maison :
L’atmosphère conflictuelle.
• « Depuis quelques temps l’atmosphère... beaux fils ».
• « Maman ne parle... à papa ».
• « Mes parents... à table ».
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Marie-Audrey, assiste, désabusée et affectée à une crise de ménage
qui prend de plus en plus de l’ampleur.
Unité significative 2 : PP 23 à 28 : « J’en ai marre… au monde ».
Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour en construire le sens.
Faire relever tous les indices relatifs relatant la cause profonde de la crise.
* « Emma sœur de Maman indexée par papa ».
* « Elle se croit royaliste que le roi ».

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Faire relever tous les indices relatant les nombreuses plaintes de Maman
Les revendications de Maman
- « Cela dure déjà… comme une voiture en panne ».
- « Que sont devenues la belle promesse… longueur de journée ».
- « J’aurais dû écouter mes parents »
Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Les plaintes dans le couple
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative
Traces écrites : Une atmosphère de suspicion et d’accusation enfle dans la famille.
Des reproches fusent de part et d’autre. Maman reproche à papa de la négliger depuis
un bon moment alors que papa estime que c’est à cause de Emma.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troi-
sième unité significative fera l’objet d’un exercice d’évaluation.
III. Phase d’évaluation
Unité significative 3 : PP 29 à 30 : « Maman éclate… chien de faïence ».
Exercice d’évaluation : Afin de vérifier tes acquis de Princesse Ébla, traite les
consignes suivantes :
1. Lis cette unité significative 3.
2. Donne ton avis sur le comportement des parents vis-à-vis de leur fille.
3. Donne un titre à ce passage.
4. Résume-le en trois (03) phrases maximum.
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Ce passage révèle les crises de ménage qui déchirent le couple et
affectent Marie-Audrey. C’est une ambiance familiale inconfortable.

SÉANCE 4 : LECTURE MÉTHODIQUE N°1 (01 Heure)


Pages 53 à 54 : « Robinson… je serai rentrée »

Habiletés et contenus :
Identifier les personnages en présence et l’espace.
Analyser l’état d’âme de la narratrice.
Analyser l’attitude des personnages.
Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 3 (Lecture suivie 2).
L’enseignant (e) annonce l’activité / la séance du jour et la délimitation du passage
à étudier.
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

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II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la
séance.
1. Situation du passage
Faire identifier la place du passage dans Princesse Ebla.
Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
Faire formuler les attentes de lecture.
Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 53-54 de Princesse Ebla de Camara
NANGALA. La narratrice se rend à Londres pour récupérer ses acquis en Anglais.
Là-bas, elle fait un bon séjour avec Robinson.
Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
Faire formuler les impressions de lecture.
Faire une lecture magistrale.
Faire caractériser le texte.
Type de texte : Un récit
Thème : La fin de séjour à Londres et le retour en famille.
Tonalité : lyrique
Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale.
Le récit lyrique du séjour linguistique de Marie-Audrey à Londres.
Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
* Axe de lecture 1 : Le récit d’un séjour linguistique à Londres.
* Axe de lecture 2 : La dimension lyrique du récit.
Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale.
* Axe de lecture 1 : Le récit d’un séjour à Londres plein de bonheur
Entrées :
a) Les types de phrases (déclaratives)
* « J’ai eu droit... chaleureux »
* J’ai été comblé de cadeaux »
* « Les Robinson m’ont accompagné... capitale Britannique »
b) l’énonciation
« Je » ; « J’ » ; « Mon » ; « M’ »
Interprétation : Les types de phrases déclaratives et les l’énonciation montrent les sentiments
d’affection de la narratrice.
* Axe de lecture 2 : La dimension lyrique du récit.
Entrées :
a) Le lexique de la fin (révélateur des sentiments d’Audrey)
- « Mon séjour à Londres tire à sa fin »
- « J’aurai bouclé mes quatre semaines »
- « Je vais les quitter ».

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80
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la 2ème entrée fera l’objet d’évaluation.
III. Phase d’évaluation :
Achève l’étude du deuxième axe de lecture afin de vérifier tes acquis.
1. Relève les indices qui traduisent l’idée d’un séjour agréable.
2. Analyse-les
3. Donne une interprétation
IV. Bilan
Faire formuler le bilan.
Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
Relecture

SÉANCE 5 : LECTURE SUIVIE N°3 (01 HEURE)


Pages 58 à 84 : « à l’occasion... n’est-ce pas ? »

Habiletés et contenus :
Analyser l’atmosphère générée par la crise militaire ;
Analyser la psychologie des personnages ;
Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
Donner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage :
Le texte est extrait des pages 58-84 ;
Il s’agit d’une crise militaire ;
La famille est affectée par cette crise.
Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Le texte soumis à notre étude extrait des passages 58-84. Il traite
d’une crise militaire qui va affecter la famille de Marie-Audrey.
Hypothèses de lecture
Le désarroi après la crise militaire ;
La famille terrorisée ;
L’appauvrissement de la famille du fait de la crise.

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81
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 58 à 61 : « A l’occasion … styliste modéliste »
Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en construire
le sens.
Faire relever tous les indices des personnages :
« Papa, tante, Emma, Maman, le coiffeur, la marraine »
Faire relever tous les indices qui indiquent le cadre et le temps de l’action :
- L’espace ;
- Le temps
« La fête de la nativité, le supermarché »
« Le 24 décembre ; la fenêtre de la chambre, la piscine »
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Les préparatifs dans la joie de la fête de Noël sont interrompus
brutalement par une crise militaire qui affecte la famille de Marie-Audrey.
b. Unité significative 2 : PP 61 à 69 : « Le téléphone... sain et sauf ».
Faire lire 2 élèves l’unité significative 2 pour amener les apprenants à en construire
le sens.
Faire relever tous les indices relatifs à l’état de l’atmosphère :
* Une atmosphère terrifiante
* Les sentiments des personnages
« Maman s’écrie ».
« J’ai pitié ».
« C’était la panique ».
Faire relever tous les indices qui relatent l’état d’âme.
La peur, le stress, le désarroi.
- « C’était la panique ».
- « J’ai dû tout mélanger tant trouille gouille dans mes veines »
- « Je me jette dans les bras d’Adjoba »
Le désarroi
- « Je pousse des cris de panique ».
Faire formuler un titre pour cette unité significative :
Une crise militaire troublante.
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Pendant que toute la famille se prépare tranquillement pour accueillir
la fête de Noël, contre toute attente, une crise politico-militaire s’annonce provoquant
le désarroi.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 69 à 84 : « Adjoban... n’est­ce pas ? »
Exercice d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un pas-
sage de Princesse Ebla, traite les consignes suivantes :

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82
Lis cette unité significative 3.
Indique ce dont il s’agit dans ce passage.
Donne un titre.
Résume le passage en deux (02) ou trois (03) phrases.
Traitement de l’Unité significative 3 : PP 69 à 84 : « Adjoba... n’est-ce pas ? »
Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves.
NB : Cette lecture peut être notée par le professeur.
Il s’agit d’une mésentente qui nait entre maman et tante Emma après la crise militaire
qui a secoué la famille.
La probable réconciliation entre maman et tante Emma
(Résumé à faire par la classe)
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Ce passage met en relief la brutalité avec laquelle la crise militaire
est intervenue et a ainsi mis à mal l’harmonie déjà précaire au sein de la famille de
Marie-Audrey.

SÉANCE 6 : LECTURE SUIVIE N°4 (01 Heure)


Pages 85 à 115 : « Dans le cadre... mes paupières »

Habiletés et contenus :
Identifier les personnages ;
Analyser les relations entre les personnages (Pognan-Audrey);
Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
Donner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage :
Extrait de Princesse Ebla PP85-115 ;
Une fête organisée pour le livre ;
Marie-Audrey sceptique.

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NB : Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du
passage.
Traces écrites : Le passage extrait de Princesse Ébla aux PP85-115. Il s’agit de la
fête du livre organisée pour amener les apprenants à aimer la lecture.
Hypothèses de lecture
La fête du livre ;
L’importance du livre ;
La vocation de Marie-Audrey pour l’écriture, le livre, les arts.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 84 à 90 : « Dans le cadre… pas à la hauteur »
Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
Faire relever tous les indices décrivant les personnages :
Les noms : Pognan ; Madame Duteil ; Anémone, Madame le proviseur.
Faire relever tous les indices qui caractérisent le lieu de l’action :
L’école ; le continent ; la salle de classe ; Le bureau ; sous la terre.
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : De nombreux écrivains participent à la fête du livre. Au cœur de
l’évènement, trône Marie-Audrey.
b. Unité significative 2 : PP 90 à 99 : « Pognan arrive... toute l’administrative »
Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
Faire relever tous les indices relatifs au discours :
* Les pronoms
* Les temps
- « Je » ; « il » ; « nous » ; « vous » : Pronoms personnels
- « Permettront » : Futur simple de l’indicatif
- « Arrive » : Présent simple de l’indicatif
- « Je suis persuadé » : Passé composé de l’indicatif
- « Il fit » : Passé simple de l’indicatif
Faire relever tous les indices relatifs à un récit dialogué.
* Les tirets :
- « Mireille »
- « Quel est ton nom »
- « Eh bien Mireille veux-tu nous dire quelle est ta distraction favorite ? »
- « Quel est ton sport préféré ? » ; « Le tennis » ; « Voilà qui est bien dit »
* Les verbes introducteurs :
- « … parle enfin » ; « … commence Thierry avec assurance … » ;
- « … demande Pognan … »
* Le talent de M. Pognan
- Le récit de la fable ; « Un sourire énigmatique »
Faire formuler un titre pour cette unité significative :

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84
L’éloquence de M. Pognan l’écrivain.
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Après le discours des écrivains français, soldé par presqu’un échec,
M. Pognan l’écrivain africain vole la vedette à tout le monde par son éloquence et
la pertinence de son propos.
$
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 99 à 115 : « Chacun de vous... mes paupières »
Exercice d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un
passage, traite ces consignes :
Lis cette unité significative 3.
Identifie le type de texte.
Relève l’effet sur Marie-Audrey.
Justifie ta réponse avec deux phrases.
Traitement de l’Unité significative 3 : PP 99 à 115 : « Chacun de vous... mes paupières ».
1. Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves
NB : Cette lecture peut être notée par le professeur.
1. Un texte dialogué.
2. Marie-Audrey est convaincue de l’importance du livre.
3. Les deux phrases justifiant la réponse :
• « Papa, il est vraiment épatant ce Monsieur » ;
• « J’y apparais sous un beau jour ».
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : L’intervention de l’écrivain POGNAN provoque un déclic et marque
un tournant décisif dans la vie de Marie-Audrey : elle découvre le livre.

SÉANCE 7 : LECTURE SUIVIE N°5 (01 Heure)


Pages 115 à 146 : « Je suis rentrée.... sort trop tard »

Habiletés et contenus :
Analyser le rapport de Marie-Audrey au livre ;
Analyser les relations entre Pognan et Marie-Audrey ;
Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.

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NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
Donner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage :
- Extrait des pages 115-142 de Princesse Ébla ;
- Marie-Audrey voue une passion pour le livre et la lecture ;
- Marie-Audrey invite l’écrivain.
Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Le texte soumis à notre étude est extrait des pages 115-142. Il est
question de Marie-Audrey autrefois indifférente à la lecture, devenue une passionnée
du livre au contact de l’écrivain Pognan.
Hypothèses de lecture
La passion de Marie-Audrey pour la livre ;
Les conseils de M. Pognan ;
L’engagement de Marie-Audrey à aimer le livre et la lecture.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 115 à 118 : « Je suis rentrée... la semaine »
Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en construire
le sens.
Faire relever tous les indices montrant l’engagement de Marie-Audrey pour la lecture :
- « Je suis rentrée ce soir de l’école, une seule idée appelée M. Pognan »
- « Je ne veux être dérangée sous aucun prétexte »
- « J’appelle… n’est pas facile »
Faire relever tous les indices montrant la disponibilité de Marie-Audrey :
- Phrases déclaratives
- Phrases affirmatives / négatives
• « Tu ne me déranges pas du tout » ;
• « Tu as lu jusqu’à deux heures du matin » ;
• « Pour être sur… dans ma conviction ».
Faire résumer en 1 ou 2 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Désormais, Marie-Audrey s’est engagée dans une passion dévorante :
la lecture. Elle affiche et vit cette nouvelle passion, celle du livre, de la lecture.
b. Unité significative 2 : PP 119 – 134 : « Je souffle… grand public »
Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
Faire relever tous les indices montrant les grands moments de l’anniversaire de
Marie-Audrey :

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La longue attente de Marie-Audrey à l’arrivée de son invité
- « Je suis inquiète... la petite fête de ce soir ».
- « L’appel que j’attends... impatience ».
Faire relever tous les indices montrant l’immense joie de Marie-Audrey :
Phrases simples ; phrases exclamatives
- « Je suis folle de joie ! »
- « Qu’est-ce que mon anniversaire aurait été s’il ne venait pas ce soir ! ».
Faire formuler un titre pour cette unité significative :
La cérémonie d’anniversaire de Marie-Audrey.
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : à partir de maintenant, une forte relation existe entre Pognan et
Marie-Audrey. Emerveillée en effet par la prestation de l’écrivain lors de la fête du
livre, elle a trouvé un mentor qu’elle invite à son anniversaire.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP134 à 142 : « J’espère... soit trop tard »
Exercice d’évaluation : Tu viens de construire avec le professeur le sens des deux
premières unités significatives, maintenant achève l’unité significat ive 3. Traite les
consignes : suivantes :
Lis l’unité significative 3.
Résume-la en deux ou trois lignes.
Donne un titre.
Traitement de l’Unité significative 3 : PP13-142, « J’espère... soit trop tard »
Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.
Après cette cérémonie, M. Pognan offrit à Marie-Audrey des bouquins dont l’un relate
l’histoire des masques « Goli » et « Zaouli ».
L’option irréversible pour le livre et la lecture.
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Depuis la fête du livre, plus rien ne sépare Marie-Audrey de l’écrivain
Pognan. Elle fait de lui son idole, une sorte de père spirituel.

21
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SÉANCE 8 : LECTURE MÉTHODIQUE N°2 (01 Heure)
Pages 147-148 : « Je me réveille... dérange personne »

Habiletés et contenus :
Identifier les personnages en présence ;
Analyser l’état d’âme de Princesse Ebla ;
Analyser l’amitié entre Pognan et Marie-Audrey ;
Construire le sens du texte.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 7 (Lecture suivie 5).
Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
Donner la délimitation du passage à étudier.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de la
séance.
1. Situation du passage
Faire identifier la place du passage dans Princesse Ebla.
Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
Faire formuler les attentes de lecture.
Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 147-148 de Princesse Ebla. De retour
de son séjour à Londres, une fois en famille, la narratrice fait un rêve merveilleux.
Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
Faire formuler les impressions de lecture.
Faire une lecture magistrale.
Faire caractériser le texte.
Type de texte : Un récit dialogué.
Thème : Le rêve (merveilleux ; fantastique).
Tonalité : merveilleux.
Faire formuler l’hypothèse générale.
Formulation de l’hypothèse générale
Le récit du rêve merveilleux de la rencontre entre Marie-Audrey et Pognan.
Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
* Axe de lecture 1 : Le récit du rêve de Princesse Ébla.
* Axe de lecture 2 : L’expression d’une forte relation.
Faire vérifier l’hypothèse générale.

22
88
2. Vérification de l’hypothèse générale.
* Axe de lecture 1 : Le rêve de Princesse Ébla.
Entrées :
a) Types de phrases (Déclaratives)
* « Je me réveille en sursaut » ;
* « Je viens de vivre un rêve merveilleux » ;
* « J’aimerais qu'il devienne réalité».
b) Le lexique du rêve
* « Réveille en sursaut » ;
* « Mon esprit est rempli des images».
Interprétation : Les groupes nominaux expansés renvoient au rêve, au merveilleux.
* Axe de lecture 2 : L’expression d’une forte relation entre Pognan et Marie-Audrey.
Entrées :
a) Les marques de l’énonciation (Je / Tu)
- Les types de phrases (Interrogatif / Déclaratif) ;
- Les personnages du récit.
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera l’objet
de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
Afin de vérifier tes acquis, traite l’entrée 2 :
1- Relève les phrases qui montrent que les deux (02) personnages témoignent d’une
forte relation ;
2- Analyse-les ;
3- Propose une interprétation.
IV. Bilan
Faire formuler le bilan.
Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
Relecture

SÉANCE 9 : LECTURE SUIVIE N°6 (01 Heure)


Pages 153 à 192 : « Chose promise... je ne dise rien »

Habiletés et contenus :
Analyser l’espace ;
Analyser l’attitude des personnages ;
Analyser l’état d’âme de Marie-Audrey ;
Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

23
89
II. Phase de développement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation des
pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage :
Le passage est extrait du chapitre 7, PP 153 à 193 ;
Pognan promet à Marie-Audrey sa nouvelle parution.
Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Ce passage extrait du chap.7 aux pages 153-193 de Princesse Ébla
traite de la promesse faite à Marie-Audrey relative à la nouvelle parution de M. Pognan.
Cette promesse faite précédemment est exécutée. Une forte amitié lie les deux (02)
personnages.
Hypothèses de lecture
La tenue de la promesse de M. Pognan à Marie-Audrey ;
La présentation des excuses à sa mère par Marie-Audrey ;
L’annonce de son projet.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 153 à 160 : « Chose promise... là est l’essentiel »
Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
Faire relever tous les indices relatifs à la, promesse tenue et la méconnaissance des
musées du Pays :
- « Chose promise, chose due » ; « Il vient d’honorer sa parole….en ce début de se-
maine » ;
- « Il a respecté sa parole donnée »
Faire relever tous les indices relatifs à l’envie d’avoir un prénom de chez nous :
- « … de prénom bien de chez nous... je réclame »
Dénonciation d’un extrait d’acte de naissance surchargée. Marie-Audrey est
« surprénommée ».
• Réconciliation Audrey et Maman P154
• Accord des parents pour une visite des musées du Plateau.
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Marie-Audrey fille curieuse et ambitieuse, décide d’aller visiter les
musées et lieu en compagnie de Pognan.
b. Unité significative 2 : PP 160 à 182 : « Samedi matin... Maman l’entraine au salon »
Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
Faire relever tous les indices relatifs à la visite :
* Une compagnie agréable et édifiante : celle de Pognan
* Visite des galeries P164
* Bassam P165

24
90
- Rencontre avec Maître Kossonou
- Projet de collection d’objets d’art
Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Avec l’appui et la compagnie de POGNAN, Marie-Audrey visite
galeries et musées, rencontre maître Kossonou et projette l’achat et la collection d’objets
d’art qu’elle obtient grâce au soutien de Papa.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 182 à 193 : «En deux ans.. permettez que je ne dise rien »
Exercice d’évaluation : Pour vérifier tes acquis, construis le sens de l’unité significative
en répondant aux consignes suivantes :
1. Identifie les personnages en présence.
2. Relève les indices qui expriment la métamorphose de Marie-Audrey.
3. Décris l’atmosphère qui règne dans ce passage.
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Cette séquence marque la consécration de Marie-Audrey. Grâce à
l’encadrement de POGNAN, au consentement et à l’aide de ses parents, elle est devenue
véritable mécène de la Culture et de l’art. Elle est à juste titre surnommée Princesse
Ebla, en présence des média d’état, du ministère de la Culture.

SÉANCE 10 : CONCLUSION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE PRINCESSE ÉBLA


(01 Heure)

Habiletés et contenus
Rappeler les thèmes étudiés ;
Relever les faits d’écriture ;
Préciser la portée de l’œuvre ;
Porter un jugement critique sur l’œuvre.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I­ Phase de présentation
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage suivante :
Situation d’apprentissage : Le Conseil Régional de... vient d’offrir, à l’occasion de
la Journée carrière organisée au Collège / Lycée Moderne 1 de Gagnoa, d’importants
ouvrages pour la Bibliothèque. Lors de cette cérémonie, les élèves de la 6e... découvrent
un roman illustré et intitulé Princesse Ebla écrit par l’ivoirien CAMARA Nangala.
La quatrième de couverture leur donnant un aperçu très intéressant du livre, ils

25
91
l’empruntent puis s’organisent pour formuler les hypothèses de lecture, identifier les
personnages, les indices grammaticaux et lexicaux, les analyser afin de les interpréter.
II­ Phase de développement
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis);
Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes du sens de
l’œuvre : thème, écriture, visée du texte.
Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
Faire faire le résumé de l’œuvre.
Activités d’évaluation
Le contrôle de lecture
C’est un exercice que l’enseignant administrera au cours de l’étude de l’œuvre. C’est
une évaluation dont l’objectif avoué est de vérifier que les apprenants ont lu l’œuvre.
La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait excéder un quart d’heure
(15 minutes). La liberté est laissée au professeur d’élaborer son ou ses sujets de
contrôle (s) de lecture. Cependant, nous proposons, à titre d’exemple, l’exercice
ci-dessous :
1. Indique dans l’œuvre le personnage qui t’est :
a) antipathique (qui est désagréable, détestable, déplaisant, etc.)
b) sympathique (que tu aimes, qui te plait par ses qualités, etc.)
Quels sentiments éprouves-tu pour les personnages ? Justifie ta réponse.
Identifie, après la lecture de ce livre, la leçon que l’auteur entend donner aux jeunes
lecteurs.
Exercice d’évaluation N°1
Élabore un tableau dans lequel tu mettras en regard les personnages sympathiques et
les personnages antipathiques. (NB : 2 ou 3 personnages par catégorie suffisent).
Exercice d’évaluation N°2
Après la lecture de Princesse Ebla de CAMARA Nangala, écris une lettre à ton ami
pour lui expliquer pourquoi Marie-Audrey est un modèle pour les jeunes.
1. Quel est le type de lettre personnelle à produire ?
2. Formule en une phrase l’objet de la lettre.
3. Rédige, en quinze (15) lignes maximum, ce que tu vas lui dire.
Exercice d’évaluation N°3
Tu viens d’achever l’étude de l’œuvre intégrale Princesse Ebla de CAMARA Nangala.
Pour vérifier ta compréhension de ce roman, ton professeur te soumet à la consigne
suivante : Rédige, en quinze (15) lignes maximum une description du domicile familial
qui accueille désormais des objets d’art.

26
92
Étude de l’œuvre intégrale :

Le messager
Classe de 6e

93
NOTE AUX PROFESSEURS

Ce document se veut un facilitateur didactique qui ambitionne de proposer des


stratégies de lecture d’une œuvre intégrale. C’est ainsi qu’à partir d’un axe d’étude, il
planifie, en dix (10) séances, les activités à mener pour rendre la lecture de l’œuvre
intégrale plus méthodique, plus approfondie et plus significative. Par cette stratégie,
la lecture d’une œuvre intégrale ira bien au-delà d’une « lecture évasion » pour viser
le développement de compétences en lecture. Or, nous constatons de plus en plus que,
dans les classes, les enseignants s’éloignent de ce noble objectif. La raison première,
à notre sens, est que des professeurs, surtout les plus jeunes, pour échapper au désarroi,
quand vient l’heure d’exploiter une nouvelle œuvre avec leurs élèves, subordonnent
le choix de celle-ci à l’existence d’un facilitateur didactique élaboré à cet effet. Nous
essayons d’y répondre.
Il est utile de rappeler que l’étude de l’œuvre intégrale en français s’inscrit dans le
processus induit par les activités de lecture. En effet, cette étude, conduite avec rigueur
et méthode, est censée permettre à tout élève de lire une œuvre choisie pour ses qualités
littéraires et thématiques. Elle lui offrira ainsi, l’occasion d’acquérir des savoirs,
savoir-faire et savoir-être en rapport avec des thèmes littéraires, des genres littéraires,
des tonalités littéraires et des types de textes, notamment le récit.
Ce travail de lecture vise à conférer à l’élève autonomie et méthode comme toutes
les activités de Français. L’acquisition de cette véritable autonomie n’est possible
qu’avec la pratique des activités de la lecture suivie et de la lecture méthodique qui
permettront à l’élève d’avoir de véritables compétences de lecteur ; nous insistons sur
cet aspect.
C’est pourquoi, les auteurs, en rédigeant le présent document, veulent répondre aux
attentes des collègues de terrain pour faciliter l’exécution des contenus proposés par
les programmes en vigueur. Cependant notre dessein n’est pas de leur offrir, ici, des
fiches pédagogiques toutes faites, qui constitueraient pour eux du « prêt-à-utiliser »,
mais plutôt ils leur suggèrent des pistes, des orientations et des repères qui les guideront
dans l’exploitation de l’œuvre intégrale en classe.
En d’autres termes, cet auxiliaire didactique, quelles qu’en soient la qualité, la richesse
et la pertinence, ne dispensera pas le professeur de la nécessaire préparation de ses
leçons ; ce qui suppose de sa part, certes l’appropriation des procédés et stratégies
proposés ici mais l’apport d’une touche personnelle qui donnerait une âme à ses cours.
Si ce modeste ouvrage parvenait à pallier les soucis documentaires des enseignants,
nouveaux comme anciens, tout en leur offrant le confort pédagogique auquel ils aspirent,
nous aurions atteint les objectifs qui étaient les nôtres quand nous entreprenions sa
rédaction.

Les auteurs

28
94
STRUCTURE GENERALE DE CE FACILITATEUR DIDACTIQUE
Pour l’étude de cette œuvre, la structure suivante est adoptée :
Introduction à l’étude de l’œuvre.
Aperçu biographique de l’auteur.
Présentation de l’œuvre.
Formulation de l’axe d’étude.
I. Une introduction à l’étude de l’œuvre intégrale
L’introduction est la première séance de l’étude de l’œuvre intégrale. Son rôle consiste
à mobiliser des informations utiles à partir du paratexte pour tracer les pistes d’étude.
Elle pourrait s’appuyer sur :
la présentation de l’auteur et de son œuvre,
la situation de l’œuvre intégrale dans son contexte historique, social et littéraire,
l’exploitation du paratexte,
la formulation de l’axe d’étude.
II. Des activités de lecture
a) Lecture suivie (6h)
Six (6) passages représentatifs de l’histoire racontée seront choisis pour illustrer l’axe
d’étude qui aura été retenu.
b) Lecture méthodique (2h)
Les deux (2) extraits choisis seront étudiés pendant l’heure consacrée à l’étude de
l’œuvre intégrale ; par conséquent, ils ne seront pas suivis d’exploitation de texte.
III. Une conclusion à l’étude de l’œuvre intégrale
La conclusion est la séance consacrée au bilan de l’étude de l’œuvre intégrale. Ce
bilan prendra en compte le fond (le thème) et la forme (écriture) de l’œuvre étudiée.
1. Des activités d’évaluation
Cette rubrique propose à l’enseignant une batterie d’exercices variés. On distingue :
le contrôle de lecture (cf. programmes) ;
les activités d’écriture qui sont en rapport avec les types d’exercices au programme
dans chaque niveau (cf. programmes).
2. Des pages documentaires
Elles sont constituées d’informations sur l’auteur, ses sources d’inspiration, son regard
sur la littérature actuelle, sa position par rapport aux évènements socio politiques de son
pays, etc.
Cette foule d’informations ne saurait être dictée aux élèves. Elles constituent des
éléments de culture personnelle pour le professeur.

SÉANCE 1 (1H) : INTRODUCTION A L’ETUDE DE L’ŒUVRE

Remarque : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir son


introduction à l’étude de Le Messager. Il devra donner aux jeunes élèves une brève syn-
thèse des informations que nous lui donnons. Elles constituent pour l’enseignant une
documentation personnelle.

29
95
Habiletés et contenus
Présenter l’auteur et sa biographie ;
Situer l’œuvre dans son contexte ;
Définir l’axe d’étude.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler la nature de l’activité.
Faire formuler le titre de la leçon.
NB : Le professeur écrit la situation dans un coin du tableau

Situation d’apprentissage
Lors de l’inauguration de la bibliothèque du collège / Lycée Moderne (Municipal)
de... le Conseil Municipal a offert d’importants lots d’ouvrages à la Bibliothèque. À
la fin de la cérémonie officielle, les élèves de Sixième découvrent un roman illustré
et intitulé Le messager écrit par le romancier, nouvelliste et poète ivoirien CAMARA
Nangala. Vivement intéressés par le titre et la quatrième de couverture, ils l’empruntent
puis s’organisent avec leur professeur de Français pour formuler des hypothèses de lecture,
identifier les personnages, analyser les indices lexicaux, grammaticaux et les outils de
la langue afin de les interpréter.
NB : Cette situation d’apprentissage est valable pour toute la durée de l’étude de l’œu-
vre intégrale. Le contexte, la circonstance et la tâche orientent le professeur. En ce sens
que chaque séance d’apprentissage installera une ou des compétences de lecture
précise(s) et des savoirs progressifs (voir les habiletés et contenus de chaque séance).
II. Phase de dévéloppement
Faire analyser la situation portée au tableau :
* le contexte ;
* la circonstance ;
* la tâche.
Faire formuler le titre de la séance.
Faire exploiter les recherches pour.
Faire présenter l’auteur.
Faire définir le contexte de création de l’œuvre.
1. Biographie de l’auteur : CAMARA Nangala
CAMARA Nangala est Ivoirien. Il est né à Katiola (Côte d'Ivoire) le 10 novembre
1955. Il a fait des études en électronique et télécommunications à Paris (France), avant
de devenir professeur de mathématiques et de physique. Il enseigne actuellement au Collège
de Notre-Dame du Plateau à Abidjan. Parallèlement, il écrit des œuvres poétiques, des
nouvelles, des romans et des ouvrages pour la jeunesse. Il a été lauréat en 1989 au
concours « Raconte-moi une histoire » organisé par les Editions CEDA. En 1999, il a
été lauréat au concours « Une histoire pour l'an 2000 » organisé par le même éditeur.

30
96
2. Bibliographie de l’auteur
2.1 ­ Poésie
Mélancolie (1981-Paris)
Monotonie (1982-Paris)
Chants incantatoires (1983-Paris)
Amarres rompues (1994-Abidjan)
2.2 ­ Nouvelles
Révélations (1995-NEI-Abidjan / 2019-ARE-Abidjan)
Echardes (CEDA-Abidjan)
Histoire de fous (2016-ARE-Abidjan)
Symphonie de l’enfer (2019-ARE-Abidjan)
2.3 ­ Romans
L’autre versant (2016-ARE-Abidjan)
La Nouvelle Conscience (2017-ARE-Abidjan)
Watantié, le destin d’un fils (1993-Abidjan)
Le printemps de la liberté (1999-ed. Serpent à plume-Paris / 2016-ARE-Abidjan)
La ronde des hyènes (2000-CEDA / 2017-ARE-Abidjan)
Tourbillon (2018-ARE-Abidjan)
Procès dans les entrailles de la terre (2017-ARE-Abidjan)
La poupée (1998-CEDA et HMH / 2016-ARE-Abidjan)
Le cahier noir (1998-CEDA et HMH)
Le messager (2000-ed.PUCI / 2018-ARE-Abidjan)
La fille au grand cœur (2000-ed.PUCI / 2016-ARE-Abidjan)
Vacances mouvementées (2016-ARE-Abidjan)
Le trio de choc (2016-ARE-Abidjan)
La Belle au sac en croco (2019-ARE-Abidjan)
Le médaillon magique (2019-ARE-Abidjan)
Don du ciel (2019-ARE-Abidjan)
La valse du temps (Édition Serpent à plume - Paris)
La dernière chance (PUCI- Abidjan / 2016-ARE-Abidjan)
La longue attente (PUCI-Abidjan)
Un papy sympa (PUCI-Abidjan / 2018-ARE-Abidjan)

3. Structure de l’œuvre
Ce mince roman de CAMARA Nangala compte 91 pages réparties sur cinq (05) petits
chapitres faciles à lire.

CHAPITRE 1 : La fièvre du départ (PP 07 à 16).


Arrivée de tante Khady à Abidjan ;
Projet de vacances à Waninou, le village de papa ;
Le jeune Cheick se met à rêver de belles vacances au village ;

31
97
L’image de l’Almamy Samory Touré s’empare de Cheick.
Le départ à Waninou arriva, un matin.
CHAPITRE 2 : Sur la route de Waninou et arrivée à destination (PP 17 à 35).
Installé à la vitre du car, Cheick émerveillé admire le paysage qui défile ;
Traversée des villes de Toumodi, Yamoussoukro, Bouaflé, Duékoué, Man et le
Mont Tonpky;
À Touba, Habib ne partage pas la joie de Cheick. Il regrette Abidjan ;
En route vers Waninou à bord d’un vieux « tacot » ;
C’est tard la nuit que les voyageurs arrivent enfin à Waninou ;
Accueil de « La Doyenne », dans une bonne ambiance malgré la fatigue du long
voyage et l’heure tardive.
CHAPITRE 3 : La découverte de la grotte (PP 37 à 48).
Habib a fini par aimer Waninou et les grands-parents ;
Ce soir, c’est la veillée autour d’un feu de bois. Un vieux griot raconte aux jeunes
citadins les hauts faits et la vie de Samory et de ses puissants sofas ;
Le griot parle d’une grotte sous forme de tunnel qui servait de passage secret d’un
pays à un autre à Samory
Deux jours plus tard, Cheick et Habib, accompagnés de leurs oncles vont voir la
grotte. L’oncle Sory qui les accompagne leur parle d’un python qui vivrait à l’intérieur
de cette grotte ;
Ils pénètrent dans la grotte ; mais faute de lumière ils rebroussent chemin ;
Cheick en a retenu tous les moindres détails du chemin.
CHAPITRE 4 : Les premiers pas (PP 49 à 80)
Une semaine s’est écoulée depuis la découverte de la grotte ;
Le jeune garçon, muni de bougies et de boîtes d’allumettes décide, seul, d’explorer
la mystérieuse grotte ;
Au fond, il y découvre un essaim de chauves-souris, une colonie de souris et des
fourmis. Il s’affole ;
Perdu dans la grotte, il se met à penser à la famille qui pourrait s’inquiéter de ne
pas le voir depuis de longues heures.
CHAPITRE 5 : La marche initiatique (PP 81 à 91)
Le jeune Cheick fait une série de rencontres étranges :
- un caméléon lui raconte comment il s’est retrouvé dans cette grotte ; mais surtout
les méchancetés des humains. Sa devise est « Prudence et vigilance » ;
- une tortue le sauve d’une noyade ; elle aussi fait le récit des mauvais actes des
hommes : destruction de la faune et de la flore. Sa devise : « Patience et humilité » ;
- un crocodile : il condamne les hommes et leurs usines qui détruisent la flore sous-marine
(les espèces comme les poissons). Sa devise : « Puissance et discrétion »
- un python : sa devise « Force tranquille ».
- un calao qui apprend à Cheick que les hommes sont en train de créer les conditions
d’un grand bouleversement climatique. « Tu es le Messager de l’espoir », lui dit l’oiseau.
Le jeune garçon découvrit alors la sortie de la grotte.

32
98
4. Analyse du paratexte (sorte d’interactivité orale et vivante entre le professeur
et ses élèves)
Le titre du roman : Le Messager
« Le » : Le déterminant défini (masculin / singulier) ; « le » introduit l’idée de quelque
chose de bien connu, habituel.
« Messager » : Personne chargée d’un message ou qui vient annoncer une nouvelle.
Celui qui apporte une information pour le compte d’un public.
En définitive, le titre de l’œuvre évoque-t-il :
Un homme qui porte d’importantes informations à sa communauté ?
Le récit d’une mission difficile confiée à quelqu’un ?
L’impossible communication entre des personnes ?
L’annonce d’une mauvaise nouvelle ?
L’image de la première de couverture de l’œuvre
Au 1er plan, on y voit distinctement, un calao, un caméléon, une tortue, un crocodile
et un python. Ils ont tous de gros yeux effrayants. Ces cinq têtes affreuses forment
un cercle au centre duquel se tient, debout, un jeune garçon terrifié.
Enfin, la couleur générale de cette première couverture est noire. Les animaux
(un volatile, c’est-à-dire un oiseau et quatre reptiles / sauriens) semblent émerger
des profondeurs abyssales créant une impression de frayeur renforcée par ces cinq paires
d’yeux épouvantables.
5. Formulation d’attente de lecture
À partir de l’analyse du paratexte, faire formuler des attentes de lecture. Cette étape
devra être animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de les encourager à se
procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine séance.
Exemples d’attentes de lecture :
Un jeune garçon désobéissant est attaqué par de mystérieux animaux ;
Un calao, un caméléon, une tortue, un crocodile et un python décident de dévorer
un jeune garçon perdu dans la forêt ;
Un jeune chasseur surprend dans la brousse cinq animaux en pleine concertation ;
Un adolescent égaré dans la forêt rencontre de dangereux prédateurs.
6. Formulation de l’axe d’étude
L’enseignant devra valoriser toutes les attentes de lecture exprimées par la classe puis
communiquer aux élèves l’axe d’étude choisi :
Attentes de lectures (possibles)
Le récit d’un jeune garçon curieux
Cheick, un jeune garçon de quinze ans découvre les mystères d’une grotte ;
Le récit du voyage initiatique du jeune Cheick :
Le récit d’un voyage plein de découvertes étranges.
Le récit d’une quête de la connaissance d’un adolescent.
AXE D’ETUDE RETENU
Le récit fantastique du voyage initiatique du jeune Cheick.
Attention : L’axe d’étude sera donné au cours de la première séance : Introduction à
l’étude de l’œuvre.

33
99
Organisation de l’étude de l’œuvre de Le Messager de CAMARA Nangala
Séance Activités Chapitres Pages Délimitations des passages
01 Introduction à l’étude de l’œuvre
07 à
02 Lecture Suivie 1 Chapitre 1 « les grandes vacances… le visage fermé. »
16
Lecture Méthodique 37 à
03 Chapitre 3 « Les vacanciers… sur leur culture. »
1 40
42 à
04 Lecture Suivie 2 Chapitre 3 « Deux jours plus tard… petits envahisseurs. »
48
49 à
05 Lecture Suivie 3 Chapitre 4 «La rêverie de Cheick ... Patience et humilité »
61
61 à
06 Lecture Suivie 4 Chapitre 4 « Les pieds de Cheick heurtent... dans la grotte »
67
67 à
07 Lecture Suivie 5 Chapitre 4 « Cheick vient de toucher... de l’agresser. »
75
Lecture Méthodique 79 à
08 Chapitre 4 « Calao s’écarte... ténèbres sur le village. »
2 80
83 à
09 Lecture Suivie 6 Chapitre 5 « Cheick et ses compagnons... cour familiale. »
88
10 Conclusion à l’étude de l’œuvre

II. Des activités de lecture

SÉANCE 2 : LECTURE SUIVIE N°1, CHAPITRE I, PAGES 07 À 16 :


« Les grandes vacances... le visage fermé. »
Habiletés et contenus :
Connaître le texte liminaire d’une œuvre intégrale ;
Connaître le personnage de Cheick ;
Analyser la psychologie du jeune garçon.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
I. Phase de présentation
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
1. Situation du passage
Faire faire la situation du passage
Premières pages du roman : c’est le premier chapitre : « La fièvre du départ ».
Cheick, un jeune garçon âgé d’une douzaine d’années environ ;
Les vacances scolaires approchent.

34
100
La famille fait un projet auquel tient l’adolescent : passer les vacances à Waninou
où se trouverait une grotte entourée de légendes. Cheick en a le sommeil troublé.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la
situation du passage.
Hypothèses de lecture
Les débuts d’une aventure excitante
Le récit d’un voyage mouvementé
2. Construction du sens des unités significatives
Unité significative 1 : PP 07 à 15 : « Les grandes vacances… du train-train quotidien ».
Le projet de vacances à Waninou
Faire identifier les outils d’analyse de l’unité 1 :
• Les personnages : Le narrateur (Le jeune Cheick), son père, l’initiateur du voyage.
• L’espace (le lieu) du séjour dialogue des vacanciers.
Faire relever tous les indices qui prouvent qu’un voyage se prépare :
- « Papa fait des projets depuis plusieurs semaines » ;
- « Papa estime, en effet, qu’un voyage à Waninou ne ferait pas de mal à personne » ;
- « Il souhaite que les enfants... leur vrai sens » ;
- « Pour s’épanouir, il faut changer... du train-train quotidien » ;
Résumons la séquence : à l’annonce des grandes vacances scolaires, le père de
Cheick et d’Habib décide d’envoyer les deux garçons passer les vacances à Waninou.
Ce changement de lieu et d’air sera certainement bénéfique pour les deux garçons.
Unité significative 2 : PP 08 à 12 : « Tante Massandjé, la sœur cadette... vacances à
Waninou »
L’arrivée à Abidjan de Tante Massandjé, un personnage loquace.
Faire identifier le portrait moral du personnage principal de cette unité significative 2 :
• Tante Massandjé, la sœur cadette de papa (lien de parenté) ;
• Elle captive toute l’attention du jeune Cheick ;
• Elle est porteuse d’un message : l’aïeule intime au père de Cheick de faire venir
les garçons à Waninou ; c’était la dernière volonté de cette vieille femme.
- « Elle parle, elle parle, elle parle, encore, de tout et de rien » ;
- «Tante Massandjé est décidément intarissable » ;
- « Il ressort de ses longs... réclame les enfants » ;
Faire relever tous les indices relatifs rêve, à l’enthousiasme de Cheick :
- « Cheick est émerveillé... de waninou » ;
- « L’esprit de Cheick bouillonne... au cœur de la savane » ;
- « Cheick imagine... le lui permettra » ;
- « Il ouvre ses cahiers... par la beauté du paysage » ;
- « Cheick a passé une bonne partie du temps... d’images extraordinaires », etc.
Résumons la séquence : Depuis l’arrivée de Tante Massandjé, la sœur cadette du
père de Cheick, l’idée de passer les vacances à Waninou prend forme. Et ce à travers
cette tante très loquace. Cheick, contrairement à son frère Habib est surexcité, surtout à
l’idée de découvrir des grands espaces

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101
III. Phase d’évaluation
L’unité significative 3 : PP 12 à 16 : « Plus qu’une semaine... le visage fermé. »
Situation d’évaluation :
Voici un passage de Le messager de CAMARA Nangala. Pour savoir si tu suis le
cours, traite les consignes suivantes :
Lis cette unité significative 3 puis identifie les personnages.
Relève les indices qui traduisent leur désaccord sur les vacances à Waninou.
Quelle entrée peux-tu trouver à cette unité ?
Propose une interprétation.
Traitement de l’unité significative 3 : PP 12 à 16 : « Plus qu’une semaine... le visage
fermé. »
Lecture expressive faite par deux élèves et identification des personnages.
Le jeune Cheick ; son père ; sa tante Massandjé.
Le relevé des indices qui traduisent leur désaccord sur les vacances à Waninou.
* Cheick : «Parce que nous allons au village » ;
* Habib : «Moi, cette histoire de vacances au village ne m’emballe pas » ;
* Cheick : « Tu fais toujours le contraire... qui suis bizarre » ;
* Habib : «Moi, je pense que la colonie de vacances, c’est plus sympa. On découvre...
jeux » ;
« Moi, je n’aime pas le village à cause du soleil et des serpents. Il n’y a... là-bas » ;
3. Quelle entrée peux-tu trouver à cette unité ?
Les types de phrases.
Propose une interprétation.
La décision de passer les vacances cette année à Waninou est prise par le père. Pendant
que Cheick exulte et rêve de merveilleuses vacances à travers des phrases affirmatives,
son frère Habib ne partage pas ce choix en utilisant des phrases négatives (Formes
négatives).
IV. Bilan
Faire faire la synthèse de l’étude.
Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
Cheick est un personnage en quête d’un monde différent du sien. Le voyage à Waninou
proposé par son père et sa tante Massandjé constitue pour lui le début d’une aventure où
il compte découvrir des choses passées et espaces exotiques.

SÉANCE 3 : LECTURE MÉTHODIQUE N°1 (01 heure)


Chapitre 3, pages 37 à 40 : « Les vacanciers... sur leur culture »

Habiletés et contenus
Identifier la nature du texte.
Analyser l’attrait de ce personnage sur le jeune Cheick.
Construire le sens du passage.

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102
I. Phase de présentation
Faire rappeler l’essentiel de ce qui a été dit lors de la séance précédente en lecture suivie.
L’enseignant annonce l’activité du jour et la délimitation du passage à étudier.
II. Phase de dévéloppement
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la séance du jour.
1. Situation du texte
Faire identifier la place du passage dans Le messager.
Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède (nt) le passage à étudier.
Faire formuler les attentes de lecture.
Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 37 à 40 de Le messager de CAMARA
Nangala. Les vacanciers ont été accueillis à Waninou dans une grande joie par tous les
membres de la famille.
Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
Faire formuler les impressions de lecture.
Faire une lecture magistrale.
Faire caractériser le texte.
Type de texte : Un récit
Tonalité : épique
Thème : la résistance de Samory
Faire formuler l’hypothèse générale en s’appuyant sur le type de texte, le thème
et la tonalité.
2. Formulation de l’hypothèse générale.
Les récits épiques des hauts faits d’arme de Samory.
Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
* Axe de lecture 1 : Les récits des faits d’arme de Samory.
* Axe de lecture 2 : Les récits épiques des batailles de Samory.
Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale.
* Axe de lecture 1 : Les récits des hauts faits d’arme de Samory.
Outils d’analyse : le lexique ; les types de phrases ; les temps verbaux.
* Axe de lecture 2 : Les récits épiques des batailles de Samory.
Outils d’analyse : Les figures de style ; l’énonciation ; la tonalité (oratoire).
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée. La 2è entrée fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
Tu as déjà sans doute lu ou étudié un conte. Ce texte en est un. Afin de vérifier que tu
as compris le roman Le Messager de CAMARA Nangala, traite la 2ème entrée du
deuxième axe de lecture. Pour cela réponds aux consignes suivantes :
Identifie les figures de style dominantes.
Analyse-les.
Propose une interprétation.

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103
Traitement de la 2e entrée du 2e axe de lecture
● Entrées : les figures de style :
Première figure de style : La métaphore
● Repérage :
« écrire les plus belles pages de la résistance » ;
« il surgissait en pleine journée… » ;
« un sourire rayonnant éclaire le visage d’Habib »
« il boit les paroles du narrateur »
« son imagination s’emballe ».
● Analyse : groupe adjectival ; verbe d’action à l’imparfait ; phrase déclarative = métaphore.
Deuxièmes figures de style : L’exagération ou hyperbole
● Repérage :
« semant la terreur dans le camp ennemi » : hyperbole
« il attaquait, traquait et frappait » : gradation
« ce tunnel naturel lui permettait... par surprise » : hyperbole ou exagération
« il boit les paroles du narrateur » : Métaphore
● Analyse : groupe nominal ; verbe d’action ; phrase déclarative
* Interprétation : Toutes ces figures de styles concourent à glorifier Samory Touré.
Ses actes sont portés très haut et lui confère une dimension épique et éternelle dans
l’esprit de son peuple.
IV. Bilan
● Faire formuler le bilan.
● Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

SÉANCE 4 : LECTURE SUIVIE N°2, CHAPITRE III, pages 42 à 48 :


« Deux jours plus tard... des petits envahisseurs »

Habiletés et contenus :
● Déterminer l’intérêt grandissant des jeunes vacanciers pour leur village.
● Analyser les étapes de l’entreprise du jeune Cheick.
● Analyser les sentiments de l’adolescent.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.

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1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage
* Les jeunes citadins sont à Waninou.
* L’existence d’une grotte mystérieuse s’est confirmée par un vieux griot.
* Cela aiguise de plus en plus la curiosité du jeune Cheick.
* Celui-ci prend la décision de visiter cette caverne.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre petites phrases les in-
formations de la situation du passage.
Hypothèses de lecture
● Un soir, l’existence de la grotte est attestée par un griot.
● Le premier contact de Cheick et d’Habib avec la grotte.
● Le récit de l’exploration de la grotte par Cheick.
2. Construction du sens des unités significatives
Unité significative 1 : PP 42 à 45 : « Deux jours plus tard,… des ténèbres »
● Cheick et Habib découvrent pour la première fois la grotte en compagnie de leurs oncles.
● Faire relever tous les indices relatifs au premier contact visuel de Cheick avec la grotte :
- « Deux jours plus tard,… à la découverte de la grotte » ;
- « … une sorte de cratère au fond duquel… les visiteurs ».
- « C’est l’entrée de la grotte » :
- « Aidés par les adultes, Cheick et Habib … le repaire de Samory ».
- « Le sol est humide et glissant, par endroits. Le moindre bruit… par l’écho » ;
- « Les visiteurs s’enfoncent… centaines de mètres ».
● Résumons la séquence : Pour Cheick, les affirmations du vieux griot confirment
l’existence de la grotte. Pour satisfaire la curiosité et le rêve du jeune garçon, ses oncles
décident de le conduire à la fameuse grotte qui hante ses nuits. Non seulement, le jeune
garçon a vu la grotte, mais il en a retenu le chemin qui y conduit.

Unité significative 2 : PP 45 à 46 : « Une semaine plus tard... il reprend sa marche »


● Cheick retourne cette fois seul à la grotte.
- Faire relever les indices qui montrent le caractère solitaire et imprudent de la décision
de Cheick « Cheick s’engage seul sur la route de la grotte » ;
- « Il s’en va, à l’insu de tous » ;
- « Il arrive bientôt devant le cratère » ;
- « Il se retrouve, en quelques bonds, devant l’entrée de la grotte ».
- « Il atteint bientôt l’endroit... il y a une semaine » :
- «La cavité semble gagner en largeur et en profondeur ».
● Résumons la séquence : Profitant de l’inattention des adultes, Cheick reprend le
chemin qui mène à la grotte. Il s’est auparavant, discrètement muni de deux bougies
et d’une boîte d’allumettes. Courageusement, il pénètre à l’intérieur et en inspecte les
moindres détails en écoutant tous les bruits.

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IV. Phase d’évaluation
L’unité significative 3 : PP 46 à 48 : « Cheick débouche... des petits envahisseurs. »
Situation d’évaluation
On te propose cette 3e unité significative afin de vérifier ta compréhension progressive
de Le Messager de CAMARA Nangala. Pour cela traite les consignes suivantes :
● Lis l’unité significative 3.
● Relève les indices qui montrent :
- les sentiments de Cheick ;
- la progression du jeune garçon à l’intérieur de la grotte.
● Donne un titre à cette unité.
● Qualifie le jeune garçon.
V. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur la séance lue.
NB : Le professeur fera la correction de cette évaluation avec la classe.
Très important ! À partir de ce texte de la première rencontre d’un des personnages
animaux essentiels de l’œuvre, le professeur n’oubliera pas d’exploiter L’OPPOSITION
PASSÉ / PRÉSENT qui est l’élément qui structure ces quatre (04) passages (La terre
avant l’apparition des hommes est un « paradis » ; puis les humains sont arrivés, détruisant
la flore, la faune, l’eau en mettant leur propre vie en danger).

SÉANCE 5 : LECTURE SUIVIE N°3, CHAPITRE IV, PAGES 49 À 61


« La rêverie de Cheick... Patience et humilité »

Habiletés et contenus :
● Connaître un récit à suspens ;
● Analyser la nature des rapports établis entre Cheick et les personnages rencontrés ;
● Montrer que chaque rencontre est une étape de l’initiation et un degré du savoir de
Cheick.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées lors de la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
● Exploiter la situation d’apprentissage (le texte) en tenant compte des habiletés et
contenus de la séance.
● Faire annoncer l’activité / la séance du jour ; le professeur donne la délimitation
des pages à étudier.

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1. Situation du passage
● Faire situer le passage
● Cheick a retenu le chemin qui mène à la grotte ;
● Une semaine après l’exploration inachevée de la grotte, il y retourne à l’insu de tous.
● Avec des bougies et des allumettes, Cheick pénètre à l’intérieur de la grotte.
● La galerie qu’il emprunte se divise en deux : il prend la voie de droite.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les
informations de la situation du passage.
Hypothèses de lecture
● Récit des rencontres mystérieuses.
● Des découvertes étranges.
● Le récit des deux premières épreuves de l’initiation de Cheick.
● Le récit fantastique des deux premières rencontres dans la grotte.
2. Construction du sens des unités significatives
2.1 Unité significative 1 : PP 49 à 55 : « La rêverie de Cheik est interrompue... a disparu. »
● La rencontre du Caméléon « Prudence et Vigilance ».
● Faire relever tous les indices du réquisitoire du caméléon contre les comportements
des humains :
* La terre avant les humains.
- « Et les terres fermes ont émergé » ;
- « la surface de la terre a été recouverte d’un magnifique… du vert » ;
- « Que c’était beau ! » ; « La vie sur terre était vraiment agréable ».
- « Les années les plus paisibles » :
* L’arrivée des humains sur terre et leurs pouvoirs de destruction.
- « Puis les humains sont apparus » ; « la terre n’a plus connu de paix » ;
- « les humains ont détruit le paradis vert » ; « ils vont en souffrir eux-mêmes ».
- « leur survie est menacée » :
● Résumons la séquence : Cheick, dans sa progression à l’intérieur de la grotte, il fait
une première rencontre : un caméléon. Celui-ci apprend au jeune garçon comment la
terre est passée d’un paradis à un vaste espace détruit par les hommes. Pour lui, Cheick
doit retenir cette devise : « Prudence et Vigilance ».
2.2 Unité significative 2 : PP 55 à 61 : « La masse a disparu… Patience et humilité »
● La rencontre de la Tortue « Patience et humilité ».
● Faire relever tous les indices relatifs au discours de la Tortue :
* La terre avant l’arrivée des hommes.
- « Puis les terres fermes ont émergé » ;
- « le paradis vert a pris forme » ;
- « La terre était un véritable paradis ».
- « la nature est une chaîne harmonieuse ».
* L’arrivée des hommes sur terre et leur folie de destruction.
- « Puis les humains sont apparus » ;
- « ils ont été pris de folie» ;
- « ils ont décimé la faune et la flore » ;
- « Que l’une d’elles vienne à disparaître… est rompu ».
- « les humains s’amusent à broyer des maillons de la chaîne » :
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107
● Résumons la séquence : Après le Caméléon, « Prudence et Vigilance », Cheick fait
une seconde rencontre : la Tortue dont la devise est : Patience et humilité. Une fois, il
apprendra que les hommes sont responsables de toutes les destructions sur la terre : flore,
faune, eaux. Je jeune garçon doit retenir également cette seconde devise.
III. PHASE D’EVALUATION
NB : Au cours de cette séance de lecture suivie, l’enseignant pourrait administrer une
interrogation écrite d’une durée de quinze (15) minutes maximum. C’est une évaluation
sous la forme d’un contrôle de lecture (évaluation formative). Nombre de consignes :
deux (2) à trois (03) consignes simples. Par exemple :
1. Nomme les personnages rencontrés par Cheick dans la grotte.
2. Donne la devise de chacun d’eux.
3. Que reprochent-ils aux hommes ?
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
NB : Le professeur veillera à montrer que la suite du récit promet des rebondissements.

SÉANCE 6 : LECTURE SUIVIE N°4, CHAPITRE IV, PAGES 61 À 77,


« Les pieds de Cheick heurtent… dans la grotte »

Habiletés et contenus :
● Analyser le fantastique ;
● Analyser le jeu d’opposition : passé / présent.
● Dégager la portée didactique de l’enseignement donné par Caïman.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
● Exploiter la situation d’apprentissage (le texte) en tenant compte des habiletés et
contenus de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage
● Cheick a rencontré successivement Caméléon et Tortue ;
● Il a reçu d’importantes mesures de survie par rapport aux actes posés par les humains
sur la terre :
* « Prudence et Vigilance »,
* « Patience et humilité ».

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Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les
informations de la situation du passage.
Hypothèses de lecture
● Le récit fantastique de la troisième rencontre.
● Le récit des méfaits de l’homme sur la nature.
● Récit des rencontres mystérieuses.
● D’autres découvertes étranges et terrifiantes.
III. CONSTRUCTION DU SENS DES UNITES SIGNIFICATIVES
● Unité significative 1 : PP 61 à 63 : « : « Les pieds de Cheick heurtent… en véritable roi. »
● La troisième rencontre mystérieuse : la paisible et heureuse vie du crocodile.
● La terre avant l’arrivée des humains.
● Faire relever tous les indices qui traduisent le bonheur du crocodile d’autrefois :
- « Il plut au Créateur de me donner… un flair extraordinaire » ;
- « En ce temps-là, la vie était agréable » ;
- « Les eaux étaient très riches en poissons… animales aquatiques » ;
- « Je paradais au milieu… en véritable roi » ;
Résumons la séquence : Après l’entrevue avec Tortue, Cheick, qui pensait avoir fini
avec ces rencontres bizarres dans cette grotte, est une fois encore en présence d’un autre
animal marin : un crocodile. Celui-ci lui fait le récit de son existence heureuse d’antan.
Ce voyage fantastique n’est pas prêt de s’achever.
● Unité significative 2 : PP 63 à 66 : «Puis les terres fermes… telle est ma devise. »
● Les griefs de Crocodile contre les hommes.
● Faire relever les indices du réquisitoire de Crocodile contre les comportements des
humains :
* La terre après l’arrivée des humains.
- « Ils ont transformé les cours d’eau en décharges publiques » ;
- « Les usines y déversent… et des océans » ;
- « La pollution marine détruit… l’équilibre écologique » ;
- « La pêche industrielle… empêche les poissons de se reproduire » ;
- « ma peau est recherchée… et de sacs » ;
IV­ PHASE D’EVALUATION
● Unité significative 3 : PP 63 à 66 : « Souviens-toi, mon frère… dans la grotte. »
Situation d’évaluation : Le professeur te propose cette 3e unité significative afin de
vérifier ta compréhension de Le Messager de CAMARA Nangala. Pour cela traite les
consignes suivantes :
1. Lis l’unité significative 3.
2. Explique : « Cheick s’est aventuré imprudemment dans la savane.»
3. Relève dans ce passage les deux suppositions des villageois sur la disparition de Cheick.
4. Donne un titre à cette unité.
Traitement des consignes :
1. Lecture expressive de deux (02) élèves.
2. Explication de l’expression : « Cheick s’est aventuré imprudemment dans la savane. »
- Cheick a pris le risque d’aller dans la savane sans aucune précaution ;

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- Cheick s’est hasardé dans la savane ; c’est un comportement dangereux. Il est imprudent.
3. Relève dans ce passage les deux suppositions des villageois sur la disparition de Cheick.
- « Certaines personnes penseront qu’il a été dévoré par un fauve ».
- « D’autres soutiendront qu’il a été attiré dans un endroit mystérieux puis enlevé par
des génies malfaisants. »
4. Donne un titre à cette unité.
V. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.

SÉANCE 7 : LECTURE SUIVIE N°5, CHAPITRE 5, PAGES 67 À 75


« Cheick vient de toucher… de l’agresser. »

Habiletés et contenus
● Analyser le fantastique ;
● Analyser le jeu d’opposition : passé ≠ présent.
● Dégager la portée didactique de l’enseignement donné par Python.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.

1­ Situation du passage
● Faire faire la situation du passage.
- Les trois rencontres précédentes ont expliqué à Cheick les responsables de la
destruction de la nature.
- Caméléon, Tortue et Crocodile sont tous les trois unanimes : la terre est gravement
polluée.
- Pour le jeune garçon, la visite de la grotte prend ainsi fin.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les
informations de la situation du passage.
Hypothèses de lecture
● Le récit fantastique de la quatrième rencontre.
● L’histoire de la nature autrefois et depuis l’arrivée des hommes.
● Le récit de la destruction de la nature par l’homme.

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III. construction du sens des unités significatives
● Unité significative 1 : PP 67 : « Cheick vient de toucher… continuer son voyage. »
● Le récit fantastique de la quatrième rencontre.
● Faire relever tous les indices en rapport avec le fantastique :
- « Cheick vient de toucher quelque chose de froid ;
- « Il s’immobilise un instant, le cœur battant » ;
- « Il a la sensation de toucher quelque chose, lisse et froide » ;
- « Cheick est glacé de terreur face à cette chose imposante » ;
Résumons la séquence : Après le voyage à dos de crocodile, Cheick pense enfin trouver
l’issue de sortie de la grotte. Mais, sur le chemin il heurte un être lisse et froid aux
énormes anneaux.
NB : Le fantastique naît ici de ce que le narrateur a volontairement grossi les faits
avec l’intention de faire peur. Les éléments lexicaux tels que les adjectifs qualificatifs
concourent à créer cette atmosphère de frayeur.
● Unité significative 2 : PP 68 à 73 : «Voici que la chose se détend… Force Tranquille. »
● La destruction de la nature primaire et généreuse par les hommes.
● La terre avant l’arrivée des hommes.
- « En ces temps fort reculés,… boue primordiale » ;
- « Puis les terres fermes ont émergèrent et le paradis vert a pris forme» ;
- «Dans les forêts, les savanes… végétales pullulaient » ;
- « Tout était si merveilleux dans le meilleur des mondes ».
● L’arrivée des hommes sur terre et leur folie de destruction.
- « Puis un jour les humains apparurent » ; « Depuis la nature n’a cessé… et à la flore » ;
- « … un feu de brousse commence ses ravages » ;
- «Après le passage des flammes, il ne reste que désolation ».
- « Imagine la panique… à l’assaut de la forêt » ;
- « Ces machines dévastent tout sur leur passage ».
Résumons la séquence : Comme lors des trois premières rencontres dans la grotte,
Python fait un récit pathétique de la situation très alarmante de la faune et de la flore de-
puis l’arrivée des hommes. Pour le serpent, désormais, la nature détruite, les animaux
sont réduits à « des clandestins sur leur propre territoire ».
IV­ Phase d’évaluation
L’unité significative 3 : PP 73 à 75 : « Comment aller tout droit… susceptible de
l’agresser ».
Situation d’évaluation : La construction du sens des deux premières unités significatives
avec le professeur vient de s’achever. Maintenant achève l‘étude de l’unité 3 de Le Messager
en traitant les consignes suivantes :
1. Lis cette unité significative 3.
2. Relève les indices (ou phrases) qui montrent l’embarras ou le trouble de Cheick.
3. Montre que le jeune garçon n’est pas encore au bout de ses peines
4. Propose un titre et un petit résumé à cette unité.
NB : Le professeur demandera à la classe de traiter en dix (10) minutes ces consignes.
Il devra procéder à la correction séance tenante.

45
111
SÉANCE 8 : LECTURE MÉTHODIQUE N°2, CHAPITRE 4, PAGES 79 À 80,
« Calao s’écarte et laisse… de ténèbres sur le village. »

Habiletés et contenus :
● Analyser le fantastique et le pathétique dans ce récit.
● Analyser le jeu d’opposition (passé / présent).
● Dégager la portée didactique de l’enseignement donné par Calao.
I ­ Phase de présentation
● Faire faire le rappel de l’essentiel de ce qui a été dit en lecture suivie lors de la séance
précédente.
NB : L’enseignant annonce l’activité du jour et la délimitation du passage à étudier.
II. Phase de dévéloppement
1. Situation du texte
● Faire identifier la place du passage dans le roman.
● Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
● Faire formuler les attentes de lecture.
● Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 79 à 80 de Le Messager de
CAMARA Nangala. Cheick, le personnage principal du récit, dans sa quête de découvrir
ce qui se cache dans la grotte où Samory a parfois séjourné, rencontre successivement
Caméléon, Tortue, Crocodile et Python. Il trouve sur le chemin de la sortie, Calao qui
lui indique enfin la sortie de la grotte.
● Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
● Faire formuler les impressions de lecture.
● Faire une lecture magistrale.
● Faire caractériser le texte.
Type de texte : récit.
Tonalité : pathétique
Thème : Cheick, sur le chemin de retour vers les siens (Waninou).
● Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale.
Le récit pathétique de la fin du séjour dans la grotte (OU)
Le récit du retour de Cheick parmi les hommes.
● Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
● Axe de lecture 1 : Le récit pathétique de la fin du séjour dans la grotte.
● Axe de lecture 2 : le récit du retour du jeune Cheick.
● Faire vérifier l’hypothèse générale.
3. Vérification de l’hypothèse générale.
● Axe de lecture 1 : Le récit pathétique de la fin du séjour dans la grotte.
Les entrées :
● Les temps verbaux (futur et présent de l’indicatif) ;

46
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● Les personnages (Cheick, Calao) ;
● Axe de lecture 2 : le récit du retour du jeune Cheick.
Les entrées :
● Les types de phrases ;
● Le lexique de la joie.
NB : Le professeur n’exploitera que la 1ère entrée du 2ème axe de lecture ; la seconde
entrée servira à l’évaluation. Il demandera à la classe de traiter en cinq (05) minutes ces
consignes. Il devra procéder à la correction avec ses élèves séance tenante.
IV­ Phase d’évaluation
1. Relève les indices relatifs à la joie de Cheick.
3. Analyse ces indices
4. Propose une interprétation correcte.
IV. BILAN
● Faire formuler le bilan.
Parti à la découverte d’une grotte pour satisfaire une curiosité, le jeune Cheick se voit
investi d’une mission d’une importance qui dépasse l’imagination : sensibiliser les
hommes face au danger qu’ils font courir à toute la planète.
● Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

SÉANCE 9 : LECTURE SUIVIE N°6, CHAPITRE V, PAGES 81 À 88


« Cheick et ses compagnons… de la cour familiale »

Habiletés et contenus
● Analyser le regard que Cheick pose sur la vie en ville après les cinq rencontres dans
la grotte ;
● Analyser la métamorphose du jeune Cheick ;
● Analyser le symbolisme du retour du personnage de Cheick.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de dévéloppement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages.
Situation du passage
● Faire faire la situation du passage

47
113
- Calao, le dernier personnage de la grotte, a peint le tableau reluisant de la terre avant
l’arrivée des hommes puis la responsabilité de ceux-ci dans la dégradation de l’environ-
nement.
- Calao confie, lui aussi, un message au jeune Cheick et le laisse sortir.
Traces écrites : Le professeur fait résumer en trois ou quatre courtes phrases les élé-
ments de la situation du passage.
Hypothèses de lecture
● La fin du parcours dans la grotte de Samory.
● Un dénouement heureux : Calao libère Cheick.
● Le récit d’un retour plein d’expériences.
III. CONSTRUCTION DU SENS DES UNITES SIGNIFICATIVES
Unité significative 1 : Page 81 à 83 : « Cheick et ses compagnons… obtenir sa libération ».
● Retour paisible, détendu : regard sur la vie en ville et autres anecdotes.
* Point de vue du jeune paysan sur la ville
- « L’un d’eux exprime ensuite son désir… une grande ville » ;
- « Il justifie sa décision… plus facile» ;
- « Il y a pourtant des gens… pour rien au monde » ;
- « Pourquoi est-ce que je n’essaierais pas moi aussi ? ».
* Point de vue de Cheick sur le village, la campagne.
- « La vie en ville est trop mouvementée» ;
- « Il y a beaucoup de bruits » ;
- «L’air qu’on y respire est pollué ».
- «Il se pose surtout des problèmes d’insécurité » ;
- « Ma famille viendrait vivre… qu’à moi seul ».
* L’anecdote du vieil homme et les hommes en uniforme.
- «Il (Le vieil homme) eut la malchance… fameux arbre » ;
- «Les hommes en uniforme... documents officiels » ;
- « Le ton sur lequel… puis incarcéré » ;
- «Il fallut le soulèvement… obtenir sa libération ».
Résumons la séquence : Sorti de la grotte, égaré et incapable de s’orienter, le jeune
Cheick eut la chance inespérée de rencontrer des villageois hospitaliers et serviables.
Ils décident de le ramener à Waninou, de l’autre côté de la frontière. En chemin, ils
échangèrent sur la vie en ville et celle de la campagne, le tout couronné par une anecdote
comique.
Unité significative 2 : Page 83 à 87 : « Cheick et ses compagnons arrivent… expliquerai
demain ».
● Arrivée à Waninou et accueil triomphal du « miraculé ».
- « Ils trouvent un village… et sa torpeur » ;
- « Les chiens donnent aussitôt l’alerte » ; « Leur excitation est à son comble » ;
- « Cheick et ses compagnons de voyage… de WaninouIl » ;
- « Ce laps de temps suffit… de la Doyenne » ;
- « On accourt de toutes les concessions… enfant miraculé » ;
- « Suivent les autres membres… protecteurs de Waninou » ;

48
114
Résumons la séquence : Malgré la nuit tardive, Cheick et ses bienfaiteurs de compagnons
sont accueillis comme des enfants prodiges. Cris de joie, pleurs et larmes de bonheur.
Tous attendent des explications sur la curieuse disparition du jeune citadin.
IV. PHASE D’EVALUATION
Situation d’évaluation : La construction du sens des deux premières unités signifi-
catives avec le professeur vient de s’achever. Maintenant achève l‘étude de l’unité 3 de
Le Messager en traitant les consignes suivantes :
1. Lis cette unité significative 3.
2. Identifient les personnages de cette unité significative 3.
3. Un personnage de cette unité est digne d’intérêt. Qui est-ce ?
4. Analyse son comportement.
5. Propose un titre et un petit résumé de deux (2) phrases à cette unité.
NB : Le professeur demandera à la classe de traiter en dix (10) minutes ces consignes.
Il devra procéder à la correction séance tenante.
V. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.

SÉANCE 10 : CONCLUSION À L’ÉTUDE DE LE MESSAGER


CAMARA Nangala (01 heure)

ACTIVITES D’EVALUATION
LE CONTROLE DE LECTURE
C’est un exercice que l’enseignant administrera au cours de l’étude de l’œuvre. C’est
une évaluation dont l’objectif avoué est de vérifier que les apprenants ont lu l’œuvre.
La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait excéder un quart d’heure (15
minutes). La liberté est laissée au professeur d’élaborer son ou ses sujets de contrôle (s)
de lecture. Cependant, nous proposons, à titre d’exemple, l’exercice ci-dessous :
I. Contrôl de lecture (15 minutes)
1. Énumère les personnages présents dans le récit (qui ont un nom).
2. Selon toi, pour quelles raisons les animaux comme Tortue, Crocodile, Caméléon
et Calao parlent-ils à Cheick des méfaits de l’homme sur la nature ?
3. Identifient, parmi tous les animaux rencontrés par Cheick, celui ou ceux qui n’ont
pas de contact avec l’eau.
4. De toutes les rencontres faites par Cheick, laquelle t’a le plus ému (e) ? Dis pourquoi ?
II. Expression écrite
Situation d’évaluation 1 : (01 Heure)
Près de chez toi, un espace libre et ombragé te sert de lieu de jeux avec tes copains de
quartier. Mais depuis un certain temps, il est couvert d’ordures de toutes sortes. Révolté,
tu décides d’attirer l’attention du responsable de quartier sur ce fait.
1. Identifie le thème lié à cette situation.
2. Dis comment tu peux empêcher ces personnes de jeter les ordures sur cet espace.

49
115
3. Écris un texte dans lequel tu donneras les raisons qui les poussent à jeter les ordures
ménagères sur des espaces près des habitations.
Situation d’évaluation 2 : (01 Heure)
À la sortie de l’Autoroute du Nord, avant de longer la forêt du Banco, une large pancarte
porte l’écriteau suivant :
« Forêt classée ! Attention au feu ! »
« Chasse et pêche interdites »
« Ne pas jeter d’ordures ».
1. Identifie le principal thème évoqué par cette pancarte.
2. Relève les éléments de la nature qui sont protégés ici.
3. Écris un texte dans lequel tu expliqueras la nécessité de protéger la nature.
Situation d’évaluation 3 : (01 Heure)
Ce sont les vacances. Après cinq ans passés en ville, tu retournes au village. Au cours
du voyage à bord d’un autocar, tu remarques, surpris que, de la vaste étendue de forêt
d’autrefois, il ne reste que des broussailles. Les nombreuses rivières poissonneuses ont
disparu. Les lits des fleuves ont été réduits.
1. Relève les éléments de la nature qui sont touchés.
2. Écris une lettre à ton ami pour lui dire les raisons pour lesquelles il faut protéger
l’environnement contre toute forme de destruction.
PAGES DOCUMENTAIRES
I. Le merveilleux et le fantastique
A. Le merveilleux : Le récit merveilleux est un récit où interviennent, des êtres
surnaturels, des humains, des objets et des animaux.
B.Le fantastique : C’est une forme artistique et littéraire qui reprend les éléments
traditionnels du merveilleux en mettant en évidence l’irrationnel dans la vie individuelle
ou collective.
Le fantastique, un genre narratif
Le terme fantastique désigne d’abord un genre qui se distingue du récit réaliste et
du conte merveilleux. Le récit réaliste met en scène des personnages et un univers qui
ressemble à ceux que nous rencontrons dans la réalité. Le conte merveilleux admet au
contraire, sans les remettre en question, l’existence d’événements (métamorphoses,
miracles, prédictions, etc.) et des personnages surnaturels (fées, sorcières, ogres, etc.)
À la jonction des deux, le récit fantastique se caractérise d’abord par l’irruption de
l’insolite, de l’inexplicable dans le quotidien. En contrevenant à la régularité et à la
cohérence de la vie ordinaire, il fait surgir le mystère. En se propageant à mesure que le
récit avance, l’événement fantastique mine la réalité et fait naître la peur. Éprouvée par
les personnages, celle-ci se communique au lecteur. Finalement, l’on retient que dans
un récit merveilleux, tout ce qui arrive est extraordinaire sans que les personnages en
soient étonnés.
Dans un récit fantastique, un personnage ordinaire est confronté à des événements
inexplicables.
● Les constances narratives du récit fantastique

50
116
Il découvre pour la première fois son village. La curiosité le conduit dans une grotte
où il espère retrouver les traces de Samory, une des plus grandes figures de la résistance
à la colonisation. Cheick fait des rencontres inattendues. Au sortir de la grotte, il est
chargé d'un message à l'adresse des êtres humains.
1. Le cadre et les événements
● Le cadre spatio-temporel est propice à l’intrusion de l’insolite dans le quotidien :
nuit, espace inquiétant, lieux souvent clos, avec une prédilection pour les souterrains,
les chambres secrètes, etc.
● Les événements, souvent étranges, ne reçoivent pas d’explication et brisent l’ordre
habituel des choses : bruits, apparitions, déplacements d’objets, disparitions inexpliquées.
2. Les caractéristiques narratives
Le lecteur n’en sait pas souvent plus que le personnage ; il est réduit à la seule version
offerte par ce dernier.
Le dénouement, qui n’explique en général rien, laisse le lecteur dans l’incertitude
entre explication rationnelle de ce qui s’est passé et une hypothèse faisant appel au
surnaturel ou à l’irrationnel.
● Typologie des espaces
Dans une œuvre de fiction, de façon générale, et singulièrement dans le roman,
les lieux où se déroulent les actions sont rarement neutres. Ils contribuent bien souvent
à créer une atmosphère qui modifie la perception des actes les plus banals en apparence.
3. L’espace dans Le Messager
Dans Le Messager, l’étude de la typologie est, du point de vue des observations sus
mentionnées, d’un intérêt particulier. Sans aller jusqu’à en faire une étude pointue,
on pourrait avantageusement analyser et mettre en lumière l’opposition entre les vastes
espaces verts de la savane (symbole de liberté absolue) auxquels aspire le jeune Cheick
et l’espace enfoui de la grotte qui est en définitive un espace d’apprentissage (mythe de
la caverne). C’est pourquoi le jeune Cheick en sort positivement métamorphosé pour
apporter le message de la préservation de l’environnement aux hommes.
II. Samory Touré heros de la résistance contre la pénétration coloniale
Samory TOURÉ est un chef Malinké né vers 1830 à Manyamlabadougou. De 1861 à
1871, Samory construit méthodiquement sa puissance. Il s’empare de la riche vallée du
haut Niger. L’expansion de son empire est couronnée en 1881 par la chute de Kankan.
Hormis l’empire Toucouleur de Ségou, il n’a plus de rival. Mais dès 1881, il se heurte à
la conquête française du Soudan. Il se bat contre les Français puis traite avec Galliéni
en 1887. Cependant, excédé par l’attitude des Français qui poussent à l’insurrection une
partie de son empire, il se retourne contre eux de 1891 à 1894, conquiert le nord de la
Côte d’Ivoire et une fraction du Ghana et repousse la colonne commandée par Monteil.
Traqué par les troupes du Soudan Français, il est arrêté à Guélémou, en Côte d’Ivoire
en 1898 et exilé au Gabon, où il meurt en 1900.
Source : Dictionnaire encyclopédique Larousse, 1997.

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INTERVIEW
Interview réalisée par Raymond Alex LOUKOU le 25/10/2006
CAMARA Nangala est l'un des écrivains ivoiriens les plus prolixes en matière de
production littéraire. Ce professeur de mathématiques et de sciences physiques au Lycée
Notre Dame du Plateau n'est pas un écrivain du dimanche. Bien au contraire il est
écrivain dans l'âme en témoignent les nombreux livres à son actif.
Ce féru de connaissance encyclopédique est au fait de toutes les questions qui préoc-
cupent l'humanité. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, il nous parle du rôle de l'écrivain
et de la place qu'il doit occuper dans la société. Sur la crise ivoirienne, il a sûrement des
points de vue qui dérangent. Pas étonnant car son objectif n'est pas de plaire à tout
le monde. Lisez plutôt cet écrivain qui n'a pas sa langue dans la poche.
RAL : Comment êtes­vous arrivé à la littérature ?
Camara Nangala : Je suis arrivé à la littérature de façon toute naturelle. J'ai eu la
chance d'avoir un père qui était lui-même un grand lecteur. Nous avions de nombreux
ouvrages à la maison si bien que je me suis très vite familiarisé avec les livres. Comme
j'ai toujours eu un esprit indépendant, j'ai commencé à m'acheter des petits livres, à la
librairie par terre, dès le cours moyen. Ce goût pour la lecture s'est confirmé au collège
où j'écrivais des articles pour le journal de l'école. J'ai commencé à nourrir le projet de
devenir écrivain après mon baccalauréat, alors que j'étais étudiant à Paris.
RAL : Enseigner les mathématiques et pratiquer la littérature ne doit pas être
une chose facile. Comment arrivez­vous à concilier ces deux choses ?
Il y a apparemment rupture entre les deux domaines. Je dis bien apparemment. À la
vérité, l'homme crée des cloisons entre les disciplines par souci de méthode. Cependant,
les cloisons ne doivent pas devenir étanches car l'interdisciplinarité ou connaissance
encyclopédique nous est indispensable si nous voulons embrasser le monde. Comprendre
la science fondamentale et les sciences humaines faites de nous des esprits éclairés qui
parlent en connaissance de cause, des esprits ouverts qui ont le supplément d'âme,
comme dirait Bergson. La quête de chacun de nous doit être d'échapper à la spécialisation
forcenée qui nous enferme dans une sorte de ghetto et tue en nous la capacité d'aller vers
les autres. Voici pourquoi il m'apparaît très important de montrer à nos enfants l'enjeu
de revendiquer une connaissance encyclopédique.
RAL : Vous avez plusieurs œuvres à votre actif. Quel est votre secret pour être si
prolixe ?
De secret ? Point du tout ! Cette capacité à écrire beaucoup exprime simplement l'état
d'esprit d'un être humain qui souffre en son for intérieur. Ou j'écris ou je deviens fou !
Que d'absurdités autour de moi ! Que de mensonges proférés ! Que de vilainies ! J'ai
mal, très mal.
Voici pourquoi j'écris. Mon aventure littéraire est l'expression d'un malaise intérieur.
Je n'écris pas pour me donner un vernis d'intellectuel. J'écris pour vivre et espérer.
Sans l'écriture, ma vie n'a pas de sens. J'ai un principe de vie : vivre en nuisant le moins
possible à mon prochain. La littérature m'aide à mettre en application ce principe.

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118
RAL : Pour vous, quel doit être le rôle de l'écrivain dans la société ?
Loin de moi l'idée que l'écrivain doit être un saint. L'écrivain a le don de lire les signes
de la société, de les interpréter, de les agencer et de se projeter dans le futur. Pour ce
faire, il doit se tenir loin du panier à crabes de la politique politicienne car il ne peut être
à la fois juge et partie. De son autonomie, de son indépendance et de sa liberté vis-à-vis
des acteurs politiques dépend la crédibilité de son message. Il peut se tromper dans ses
analyses, parce qu'il est un simple humain, mais il doit se tromper de bonne foi. Il doit
surtout avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître qu'il s'est trompé. L'écrivain ne
peut flirter avec tout ce qui s'écarte de la vérité, de la dignité et de la liberté. Il doit refuser
tout compromis qui frise la compromission. Il doit tourner le dos aux calculs mesquins
et égoïstes. Il doit posséder la grande âme car ce qui compte, c'est la patrie et dans une
plus grande mesure l'humanité.
RAL : Peut­on être écrivain et militer dans un parti politique ?
Certaines personnes réussissent cet extraordinaire grand écart. J'avoue mon admiration.
Pour ma part, je ne suis capable d'un tel dédoublement. Peut-être je ne suis pas assez in-
telligent. Un parti politique a sa discipline et sa logique. Pour ne pas être regardé comme
un déviationniste, il faut respecter cette discipline et cette logique. Que faire quand le
parti vient à proférer des contre-vérités parce que les nécessités du pouvoir l'imposent ?
Se taire ou parler en prenant le risque de se faire exclure du parti ? Je ne suis pas le genre
à observer des silences de mortification. Voici pourquoi je préfère me tenir loin des partis
politiques. Il est vrai que le discours de l'écrivain, à un moment donné, peut rencontrer
celui d'un parti politique parce que sur un sujet précis, ils ont la même analyse. Cependant,
les objectifs ne sont pas du tout les mêmes. En effet, l'écrivain lutte pour que se mani-
festent la vérité, la dignité et la liberté alors que le politicien vise à prendre le pouvoir.
Il est vrai que des hommes d'Etat font de la littérature. L'objectif poursuivi est sans nul
doute pour pacifier leur esprit car la politique est très stressante.
RAL : Quel est votre jugement sur la crise que traverse la Côte d'Ivoire ?
Absurde ! Quelle stupidité ! De tous les alibis criés sur les toits que reste-t-il ? Guerre
tribale, guerre ethnique, guerre de religion, guerre entre le nord et le sud. Que reste-t-il
de ces aberrations ? La France a créé artificiellement des affrontements pour régler les
comptes d'un pouvoir qui la gêne. Hélas, trois fois hélas, l'ignorance et l'inculture ont
plongé mon peuple dans le trou noir de la violence gratuite ! On a parlé d'exclusion.
Quel mensonge ! Aujourd'hui, le nord est quasiment désert. Tout le monde court vers le
sud où l'exclusion est prétendument la règle. J'ai honte quand j'entends certainement
personnes qui se repaissent du sang et de la souffrance des Ivoiriens. Voyez ces individus
sans foi ni loi qui courent après les strapontins. J'ai mal. La Côte d'Ivoire est victime de
sa propre richesse. Elle est enviée, convoitée. A cause de cette richesse, nous avons érigé
l'argent en dieu, nous tué la morale et la foi. Nous sommes devenus arrogants, remplis
de nous-mêmes, insolents. L'argent a fait que nous sommes respectueux de rien. La Côte
d'Ivoire a une grande responsabilité dans bien des conflits en Afrique. Souvenons-nous : le
Biafra, l'Angola, le Libéria, pour ne citer que ces exemples. Jonas SAVIMBI et FODÉ
SANKO ne passaient-ils pas tout leur temps en Côte d’Ivoire ? Combien d'Ivoiriens luttent
sincèrement pour que prenne fin la partition du pays ? Pendant que des hommes meurent,
pendant des enfants ne peuvent plus aller à l'école, des Ivoiriens s'enrichissent sans ver-
gogne de la guerre. D'autres ne trouvent le moyen de se mettre en grève. D'autres encore

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119
ont découvert un moyen pour parler de profil de carrière sinon... Les rebelles ne sont
pas seulement ceux qui ont pris les armes. Il y a les rebelles dans l'âme, les rebelles dans
l'esprit et les rebelles dans le cœur.
Cette crise est l'expression du peu d'amour que nous vouons à notre patrie. Nous
sommes prêts à brader notre pays pour quelques millions. Quelle tristesse !
RAL : En tant qu'homme de lettres, quel est votre recette pour en finir avec cette
crise ?
Je n'ai pas de recette à proposer. Nous devons combattre l'ignorance, l'inculture et
la misère morale. Travaillons pour que les Ivoiriens, dans leur majorité, deviennent des
esprits éclairés. Cela nous évitera bien des malheurs à venir. Les Ivoiriens du nord qui
se sont laissé charmer par les chants des sirènes constatent aujourd'hui ce qu'est une
rébellion. Qu'ont-ils gagné. Au bilan, la zone va reculer d'un siècle. L'école bat de l'aile.
Les jeunes ont été habitués à la drogue, au maniement des armes et à la raison du plus
fort. Comment ramener de tels jeunes dans une société normale ? Les MST et les IST
font ravage dans la zone, touchant la frange la plus productive de la communauté. Quel
avenir peuvent avoir ces jeunes ? Au plan démographique, la région va accuser le coup
car les jeunes filles en âge de procréer sont minées par les maladies citées plus haut.
Dans quelques années, il faudra craindre des conséquences au plan de la natalité. Ce
tableau sombre doit faire réfléchir ceux de nos frères qui se sont trompés, par ignorance.
Maintenant que la preuve est faite que la rébellion ne leur a rien apporté, ils doivent
reconnaître leur erreur et revenir dans la République. La France ne fait que défendre ses
intérêts. Elle se moque royalement des Ivoiriens qui meurent, qui ne vont pas à l'école
ou qui ne travaillent pas. Que le peuple de Côte d'Ivoire se mette debout pour dire non
à la manipulation. Quand un peuple se lève, l'armée la plus puissante du monde ne peut
rien contre lui. Souvenons-nous des journées de braise de novembre 2004.
RAL : Pensez­vous que les hommes politiques prennent toujours en compte
les messages délivrés par les écrivains ?
Si peu qu'on pourrait dire pas du tout ! En Côte d'Ivoire, des innovations sont en cours
que je salue avec enthousiasme. Il y a la naissance de l'académie des sciences, des arts
et des lettres, la naissance du conseil consultatif de la culture et bien d'autres initiatives
qui tendent à donner la parole aux hommes de culture. Les analyses et recommandations
de ces hommes et de ces femmes peuvent aider les politiciens à anticiper. L'idéal serait
que les animateurs de ces structures évitent de basculer dans le bourbier de la politique
politicienne.
RAL : Il semble que votre production littéraire intéresse beaucoup la jeunesse.
A quel besoin répond une telle option ?
Les adultes, pour la plupart, ont grandi sans s'approprier le livre parce que ne com-
prenant pas l'importance de se cultiver. L'essentiel, pour eux, est de posséder de l'argent,
par tous les moyens, même les plus honteux et les plus illicites. Nous devons donc aider
la jeunesse à comprendre que l'importance d'un être humain réside dans la grandeur de
sa culture. Un être humain qui est ignorant est dangereux pour lui-même et dangereux
pour la société. La rébellion qui nous fait tant souffrir en est la preuve éclatante.
De même, un simple diplômé peut-être dangereux pour la société parce qu'il souffre de
misère morale. Le monde se résume à lui ; il est le nombril du monde ; en dehors de lui,

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120
plus rien n'a d'importance. Une telle attitude est source de tension et de conflagration.
J'écris en direction des jeunes dans l'espoir d'ouvrir leurs esprits sur le monde qui
les entoure, de cultiver en eux les vertus qui fondent l'homme et la morale indispensable
si nous voulons une société harmonieuse. Nous devrons apprendre à nos enfants le respect
absolu de la loi car une communauté humaine sans règles ni loi connaît l'anarchie. En
lisant régulièrement, les enfants seront en mesure d'aller vers les autres sans appréhension.
J'espère modestement leur apprendre à aimer leur pays de toutes leurs forces. Avoir
conscience qu'on travaille pour que son pays devienne grand est une motivation qui
dépasse tout.
RAL : Etes­vous d'avis avec une certaine opinion qui veut que l'écrivain a un
rôle d’éducateur ?
Réponse de ce que je viens de dire, la réponse à cette question tombe sous le sens.
Dans les pays émergeants, il va de soi que l'écrivain a un rôle d'éducateur.
En effet, ces pays sont violés chaque instant dans leur conscience et leur culture par
les grandes puissances qui leur imposent leur vision du monde. Nous sommes littérale-
ment envahis, au nom de la mondialisation. Les écrivains doivent aider les populations
à faire des choix de nature à les protéger. Voici pourquoi je me réjouis d'être à la fois
scientifique et écrivain.
Je comprends la marche du monde grâce à ma formation scientifique car le monde
est de plus en plus gouverné par la technologie. Cet état de fait me donne les armes pour
anticiper.
RAL : Dans votre roman intitulé "Vacances mouvementées", paru en novembre
2005, vous avez évoqué le problème des déchets toxiques. Aujourd'hui, le pays est
victime de ces déchets. J'ai envie de dire que vous avez vu venir les choses...
Vu le cynisme affiché par la France et la supposée communauté internationale, tout
m'apparaît possible. Vu aussi l'âpreté au gain de certains de nos concitoyens, ils ne
reculent devant rien. Ils sont prêts à tuer pour se faire de l'argent. Ce que nous vivons
avec les fameux déchets toxiques est une guerre chimique qui ne dit pas son nom. L'idée
d'écrire ce livre m'est venue en septembre 2005 alors que je passais par AKUEDO. Je
me suis dit que l'affaiblissement de l'Etat en cours et la gestion approximative consé-
quente de la décharge pouvaient entraîner toutes sortes d'abus. J'ai écrit le livre en trois
semaines et je l'ai publié en novembre 2005 dans l'indifférence générale. Quand on a vu
des Ivoiriens cautionner les tueries depuis 2002, qu'est-ce qui pouvait les arrêter ?
Attendons les résultats de l'enquête pour savoir si j'ai eu vraiment le nez creux. Les
déchets dont est question dans mon livre sont partis d'un certain pays. Les enquêtes nous
situeront, je l'espère bien.
RAL : Les Ivoiriens sont de plus en plus présents sur l'échiquier littéraire. Est­
ce un effet de mode ou un engouement réel pour l'écriture ?
Je ne saurais répondre à la place des uns et des autres. Quand un peuple sort d'une
crise, il y a toujours besoin d'écrire. La Côte d'Ivoire n'échappe pas à la règle. Cependant,
j'ai une inquiétude car les Ivoiriens pensent que l'écriture rapporte de l'argent. Peut-être
que cela est vrai pour certains de mes collègues. En ce qui me concerne, il n'en est pas
ainsi. J'utilise mon salaire d'enseignant pour financer mes livres. Je le fais avec plaisir.
Les années à venir nous situeront quant à la question que vous posez.

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121
RAL : Quels sont les écrivains ivoiriens que vous admirez ?
Tous les écrivains véritables ont du mérite. Je précise bien écrivains véritables. Le
disant, je pense à ceux qui pensent leur société et se comportent en véritables éducateurs.
Dans cette veine, j'adore Bernard DADIE.
RAL : Quels genres de livres lisez­vous souvent ?
Je lis tout ce qui me tombe sous les yeux puis je fais le tri de ce que je dois retenir.
Mes lectures sont fonction de mon état d'âme. Je sors très peu pour ne pas dire pas du
tout parce que tout me révolte dans la rue : les attitudes incorrectes des gens, les mau-
vaises habitudes, les propos désobligeants etc. Je ressens souvent le besoin de rire. Dans
ces moments-là, je lis des livres humoristiques. Si je suis dans un bon état d'esprit, je lis
des livres de philosophie ou des romans ayant un certain sérieux. Je lis en priorité les
auteurs négro-africains.
RAL : Dans une de vos œuvres, « Symphonies de l'enfer », vous dénoncez les
nuisances sonores. Est­ce à dire que ces nuisances constituent un danger pour les
citoyens que nous sommes ?
Le bruit tue insidieusement. Il accroît le stress : bonjour l’hypertension ! Nous ne
nous rendons pas compte mais le bruit fait beaucoup de dégâts autour de nous. Comme
les sorciers ont le dos large, nous leur imputons ces morts soudaines sans signes appa-
rents. Imaginez une personne qui vit des années durant dans un environnement bruyant.
Elle dort mal car le cerveau humain ne se repose véritablement dans le noir et à l'abri
des bruits. Cette personne ne connaît pas de véritables vacances, au sens où elle opère
une rupture d'avec ces habitudes en changeant d'espace et de conditions de vie.
Elle vit pendant toutes ces années dans le même milieu : les mêmes bruits, les mêmes
conversations, les mêmes visages etc. La santé en souffre. Voyez ce qui se passe dans
nos quartiers. Les bars, les maquis et les kiosques fleurissent dans l'indifférence générale.
La pollution sonore nous frappe de jour comme de nuit. Les incidences sont innombrables.
Les médecins sont mieux placés pour en parler. Mon rôle est de susciter le débat afin
que les spécialistes se saisissent du problème.
RAL : On dit que vous vivez en solitaire. A quoi répond cette attitude ?
Il y a tout de même trois à quatre personnes qui arrivent à me supporter. Avant le
déclenchement de la crise, en septembre 2002, il y avait un peu plus de monde autour
de moi. J'ai dû faire le balayage autour de moi. Voici des individus qui se prétendent
exclus au sud de la Côte d'Ivoire et soutiennent une rébellion qui endeuillent le pays.
Non contents de continuer de travailler à en zone libre, ils font venir cousins et neveux
pour aller à l'école. Où est la logique ? Leurs femmes vont tranquillement au marché et
les enfants sont régulièrement scolarisés. Ils fréquentent en toute quiétude les hypermarchés
de la capitale. Ils reçoivent même des enfants qui viennent en vacances chez eux. Je
trouve cela insupportable. Je ne sais pas faire semblant. Je suis impitoyable au plan des
idées. Voici pourquoi je donne l'air de vivre en solitaire. Je suis logique envers moi-même.
RAL : Question directe : Avez­vous peur de la mort ?
Pas du tout ! Je l'attends avec une certaine jouissance. Je sais qu'elle peut survenir à
tout moment. Voici pourquoi je vis chaque instant comme si c'était le dernier. Voici pourquoi
j'écris aussitôt qu'un projet littéraire effleure mon esprit. Je ne veux pas remettre à demain
car demain, il se pourrait que ce soit trop tard. Je prends plaisir à essayer de vivre dans

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122
le vrai parce que demain, il se pourrait que je n’aie pas le temps de réparer le tort que
j'ai commis. La mort ne saurait donc m'effrayer. Personne n'est indispensable.
RAL : Quel héritage souhaitez­vous laisser aux générations futures ?
Quelle prétention de croire que je pourrais laisser quelque héritage ! Je fais ce que
je peux pour remplir ma vie. Il appartient aux générations futures de prendre, si cela
leur parvient, ce qui est digne d'intérêt. Pour le reste, je ne me pose pas de questions.
L'essentiel pour moi est de vivre en nuisant le moins possible à mon prochain.

RAL : Monsieur CAMARA Nangala est­il prêt à quitter sa fonction d'enseignant


pour se consacrer exclusivement à la littérature ?
Je le ferais bien volontiers si j'avais les moyens de ma subsistance. Hélas, ce n'est pas
le cas en ce moment. Comme je l'ai dit plus haut, mon salaire d'enseignant me permet,
non seulement de vivre, mais de financer mes livres. Dans ces conditions, l'enseignement
m'est indispensable pour l'heure. La retraite se profile à l'horizon. Dans quelques années,
j'en aurai fini avec l'enseignement. Je pourrai dès lors me consacrer exclusivement à la
littérature. Dans cette optique, j'ai créé depuis début 2006 ma propre maison d'édition
dénommée CALAO Éditions qui me permettra de consacrer tout mon temps au livre.
J'espère, d'ici là, disposer de quelques moyens pour aller de l'avant.
RAL : Que voulez­vous que le monde entier retienne de votre passage sur terre ?
Je n'ai pas plus de mérite qu'un autre être humain. Je suis simplement appelé à passer
comme tous les autres hommes. Je souhaite avoir eu le temps de réparer les torts que
j'aurai commis vis-à-vis des uns et des autres.
RAL : Votre mot de fin.
Que chacun de nous entre en lui-même, se place devant son miroir et se pose l'unique
question que voici : en quoi suis-je encore un être humain ?

CAMARA Nangala

57
123
I. Enfance et adolescence
CAMARA Nangala arrive à la littérature de façon toute naturelle. Il prend d'abord
goût à la lecture grâce à son père, lui-même grand lecteur. Enfant, Camara se familiarise
très tôt avec les livres : la famille possède en effet une bibliothèque riche de nombreux
ouvrages. Doté d'un esprit indépendant, il s'achète dès le cours moyen (enseignement
primaire), de petits livres dans les librairies dites d'occasion. Son goût pour la lecture
s'accroît pendant sa formation au collège (premier cycle de l’enseignement secondaire),
où il écrit des articles pour le journal de l'école. Alors qu'il poursuit ses études à Paris,
il nourrit le projet de devenir écrivain après le Baccalauréat.
II. Écrire : un besoin viscéral
CAMARA Nangala écrit pour dénoncer, pour mettre en garde contre d'éventuels maux
et fléaux de la société ; il écrit pour éveiller les consciences, pour éduquer. Il aurait aimé
se consacrer exclusivement à l’écriture, mais son salaire d’enseignant lui est indispensable.
Il lui permet, non seulement de vivre, mais aussi de financer la production de ses livres.
Camara a le besoin “viscéral” d'écrire, de communiquer ses sentiments en permanence
et le dit sans ambiguïté :
« Cette capacité à écrire beaucoup exprime simplement l'état d'esprit d'un être humain
qui souffre en son for intérieur. Ou j'écris ou je deviens fou ! Que d'absurdités autour de
moi ! Que de mensonges proférés ! Que de vilainies ! J'ai mal, très mal. Voici pourquoi
j'écris. Mon aventure littéraire est l'expression d'un malaise intérieur. Je n'écris pas pour
me donner un vernis d'intellectuel. J'écris pour vivre et espérer. Sans l'écriture, ma vie
n'a pas de sens. J'ai un principe de vie : vivre en nuisant le moins possible à mon prochain.
La littérature m'aide à mettre en application ce principe ».
III. Camara Nangala et la politique
CAMARA Nangala est un auteur engagé qui a fait le choix de ne militer dans aucun
parti politique. Pour lui, ces deux états sont inconciliables :
« Un parti politique a sa discipline et sa logique. Pour ne pas être regardé comme un
déviationniste, il faut respecter cette discipline et cette logique. Que faire quand le parti
vient à proférer des contre-vérités parce que les nécessités du pouvoir l'imposent ? Se
taire ou parler en prenant le risque de se faire exclure du parti ? Je ne suis pas le genre
à observer des silences de mortification. Voici pourquoi je préfère me tenir loin des partis
politiques. Il est vrai que le discours de l'écrivain, à un moment donné, peut rencontrer
celui d'un parti politique parce que sur un sujet précis, ils ont la même analyse. Cependant,
les objectifs ne sont pas du tous les mêmes. En effet, l'écrivain lutte pour que se mani-
festent la vérité, la dignité et la liberté alors que le politicien vise à prendre le pouvoir.
Il est vrai que des hommes d'État font de la littérature. L'objectif poursuivi est sans nul
doute pour pacifier leur esprit car la politique est très stressante. »
IV. CAMARA Nangala, un écrivain engagé... dans l'humanisme
« La responsabilité de l’écrivain, c’est cela : l’écrivain est engagé dans son rapport
au langage. Nommer n’est pas innocent. Nommer, c’est choisir. La justification de l’acte
d’écrire se trouve dans cette conscience de l’engagement, qui est aussi postulation de liberté,
de liberté concrète. L’écrivain est un homme libre qui s’adresse à d’autres hommes libres.
Que cette liberté soit opprimée, ou que l’écrivain choisisse de se réfugier dans l’art pour
l’art, et la littérature se fait elle-même oppression, ou simple ornement destiné à conforter
la classe dominante ».

58
124
CAMARA Nangala craint aussi que cette dernière option, choisie par l'écrivain, n'entâche
sa sincérité et sa crédibilité, mettant à mal la noblesse du rôle qui doit être le sien dans
la société, celui d'éveilleur de conscience. De son avis, les hommes politiques tiennent
si peu compte des messages délivrés par les écrivains qu'on pourrait dire qu'ils n'en tiennent
pas compte du tout ! Il salue cependant avec enthousiasme les innovations qui ont cours
dans son pays, (naissance de l'académie des sciences, des arts et des lettres, naissance
du conseil consultatif de la culture et bien d'autres initiatives) et tendent à donner la parole
aux hommes de culture. Si, comme il en convient, les analyses et recommandations de
ces hommes et de ces femmes peuvent aider les politiciens à anticiper, il n'en exprime
pas moins une crainte à travers ce souhait :
« L'idéal serait que les animateurs de ces structures évitent de basculer dans le bourbier
de la politique politicienne. »
Il le dit sans ambiguïté, l'écrivain doit posséder une grande âme car ce qui compte,
c'est la patrie et dans une plus grande mesure l'humanité.
SOURCE : WIKIPEDIA
NB : Nous voulons nous excuser du peu sur l’éminent écrivain ivoirien, CAMARA
Nangala. Au moment où nous écrivions ce facilitateur, nos recherches nous a fournis
une telle quantité d’informations que ce mince document risquerait de se transformer
en « Thèse sur CAMARA Nangala, cet écrivain prolixe (ce mot nous semble inadapté
pour qualifier cet auteur).

59
125
Étude de l’œuvre intégrale :

Un papy sympa
Classe de 5e

126
NOTE AUX PROFESSEURS

L’étude de l’œuvre intégrale initiée par les programmes d’enseignement du français


s’inscrit dans le processus des activités de lecture. Cette étude est censée permettre à tout
élève de lire une œuvre choisie parmi celles qui figurent sur la liste des manuels agréés par
le Ministère de l’Éducation Nationale.
Ce facilitateur permettra à l’enseignant qui a lu avec attention l’œuvre choisie en Conseil
d’Enseignement ou en Unité Pédagogique, de conduire avec assurance ses cours et d’enrichir
sa pratique de la lecture de l’œuvre intégrale avec la classe.
En proposant donc ce facilitateur élaboré selon les exigences pédagogiques et didactiques
des Programmes recadrés, les concepteurs ont voulu orienter et conseiller l’enseignant vers
des priorités exigées par sa progression. Pour ce faire, les axes d’étude choisis (qui ne sont
d’ailleurs que des propositions) doivent concourir à construire le sens des passages retenus
pour leur qualité littéraire et thématique.
Quel que soit le cycle, la lecture de l’œuvre intégrale confère à l’apprenant(e) autonomie
et méthode. L’acquisition de cette véritable autonomie n’est possible qu’avec la pratique des
activités de lectures suivies et de lectures méthodiques qui permettront à l’élève d’avoir de
réelles compétences de lecteur, tout en assurant son développement culturel et sa réflexion
critique sur les thématiques de son environnement.
Est-il besoin encore de rappeler ici que la lecture suivie, au contraire de la lecture dirigée,
se fait au fil du texte ? Dix (10) heures sont consacrées à l’étude de l’œuvre intégrale dont :
● Une séance d’une (01) heure pour l’introduction de l’œuvre ;
● Une séance d’une (01) heure pour sa conclusion ;
● Deux séances d’une (01) heure chacune pour la lecture méthodique ;
● Six séances d’une (01) heure chacune pour la lecture suivie.
Il est donc évident qu’il est impossible de lire in extenso toute une œuvre en classe au
cours du volume horaire consacré à cette activité. Pour combler ce déficit, le professeur
devra demander à ses élèves de lire à la maison des passages du livre ; il vérifiera par la suite
qu’ils les ont effectivement lus par les résumés qui en seront faits et par leur capacité ou non
de situer les passages, objet de la séance du jour.

Les auteurs

62
127
ANALYSE DE L’ŒUVRE
1. Le sujet traité
Dans un monde où les valeurs humaines se désagrègent de jour en jour, Un Papy
sympa, par sa trame, vient une fois de plus, nous enseigner la solidarité, l’humanisme
surtout envers les personnes dont la vulnérabilité est souvent ignorée par l’humanité.
Un papy sympa, c’est l’histoire d’un instituteur à la retraite, nommé Arouban qui
occupe son temps aux travaux champêtres dans son village. Tombé malade, il est transporté à
Abidjan par ses enfants pour être soigné en clinique où il retrouve la santé. Cependant,
au cours de son séjour en clinique, son attention a été attirée par un groupe d’enfants de
la rue qui menait une vie de misère. Touché au plus profond de lui-même, il réussit à
convaincre ses enfants de venir en aide à ces enfants malheureux.
Un Papy sympa nous amène à nous défaire des préjugés sur le phénomène des enfants
de la rue que l’opinion juge parfois à tort ou à raison, de personnes sans éducation. Aussi
l’œuvre nous exhorte-t-elle à faire preuve d’humanisme et de bonté envers les nécessiteux.
2. L’organisation de la narration
Le texte est divisé en deux grandes parties ayant pratiquement les longueurs identiques
et le même nombre de chapitres à savoir trois par partie dont chacun est subdivisé en
plusieurs sections (vingt-six au total).
La première partie commence par la maladie du papy Arouban, dans son champ,
secouru ensuite par son ami de case Dibonan, puis évacué Abidjan pour recevoir des
soins. Cette parie débouche sur la résolution de celui-ci à quitter la concession de son
fils aîné Disso, père de Drougnan, liée à la dispute entre son fils et lui.
Quant à la deuxième partie, elle se focalise sur les préparatifs de la fête de Noël et sur
le séjour de papy et de Drougnan avec les enfants de la rue au Plateau. Cette partie met
un accent particulier sur la mobilisation des enfants de Papy (Disso et ses frères et sœurs),
les hauts cadres, sans compter les personnes de bonne volonté à venir à la rescousse de
ces enfants vulnérables.
Par ailleurs, il est à noter que le narrateur de ce texte est omniscient, extra diégétique
du début jusqu’à la fin. Il suit tous les personnages et voit tous leurs faits et gestes, révèle
leurs sentiments, leurs émotions, leurs états d’âme. Il est le spectateur de toutes les
scènes, du champ où grand père a piqué la crise au cours des travaux à la prise en charge
des enfants de rue et à la réconciliation des enfants d’Arouban.
3. La portée symbolique et les valeurs véhiculées
La dimension symbolique du récit est essentiellement portée par le traitement des
thèmes et le statut des personnages.
Les thèmes :
Ce roman développe plusieurs thématiques à savoir la pandémie du VIH SIDA,
le phénomène des enfants de la rue, et leur réinsertion dans le tissu social, la solidarité
etc. mais le thème le plus dominant est l’humanisme.
Développant cette thématique, Un Papy sympa rejoint le courant de pensée du XIe
siècle intitulé l’Humanisme se caractérise par la foi en l’homme. En effet, le vieux Arouban
a confiance à la nature humaine et veut rendre l’humanité meilleure. Le penchant qu’il
a eu à l’égard des enfants vivant dans la rue laisse transparaître une sagesse qu’il essaie
d’inculquer à sa progéniture qui, malgré sa condition de vie aisée était indifférente aux
personnes vulnérables dont les enfants de la rue.
63
128
4. L’espace dans Un Papy Sympa
La trame de cette œuvre se déroule dans deux grands espaces qui sont le village natal
d’Arouban dont on ignore le nom et la ville d’Abidjan.
- Le village
L’auteur donne peu de précision concernant cet espace. Seule, la vie rustique d’Arouban
et de son ami de case Dibonan y est évoquée.
- La ville
La ville d’Abidjan constitue l’espace dominant de ce roman. L’auteur a fait mention
de plusieurs micros espaces.
● La famille Disso (chez les Disso) qui a accueilli papy lorsqu’il fut évacué en ville
pour suivre son traitement. C’est dans ce cadre qu’a lieu les mésententes entre Drougan
et son père Disso, entre Arouban et son fils Disso. Le cadre familial de Disso a été très
évocateur dans cette œuvre dans la mesure où c’est ce lieu qui a abrité l’émission
télévisée « LES GRANDS DOSSIERS » sur le cas du Petit Dablé.
● L’immeuble inaffecté qui abritait les enfants de la rue (Wourou Fatô et sa bande).
● La famille Brissi est le lieu qui a reçu pour la première fois le Petit Dablé malade
avant d’être évacué au CHU de Treichville.
● D’autres espaces moins importants sont aussi évoqués dans l’œuvre : l’école de
Drougan et de sœur, la clinique qui reçut le vieux Arouban, la ville de Bondoukou où
Arouban a servi et le centre social qui a facilité l’insertion des enfants de la rue
5. Les personnages principaux
● Ils sont au nombre de deux : Arouban et Drougnan.
● Arouban, instituteur à la retraite, occupe son temps à des travaux champêtres au
village. Tombé malade, il est conduit à Abidjan par ses enfants pour des soins. Lors de
son séjour à la clinique, son attention a été attirée par des enfants vivant dans la misère
au bas un immeuble. Attristé par les conditions de vie misérable de ces enfants, Arouban,
éducateur et conseiller de son état, aidé par son petit-fils Drougnan, va mobiliser, et ses
enfants, et toute la communauté à voler au secours de ces enfants vulnérables.
● Drougnan, fils de Disso et petit-fils d’Arouban, avait un amour indéfectible pour
son grand père si bien qu’il fut son compagnon et complice le plus fidèle en ville.
6. Les personnages secondaires
● La famille Disso
● Disso, fils d’Arouban et père de Drougnan, résident à Abidjan, est un cadre de
l’administration. Il est dans la première partie de l’œuvre, en conflit avec son père au
sujet de son fils Drougnan.
● Pintêh est l’épouse de Disso et mère de Drougnan. Elle joua le rôle de médiatrice
dans le conflit qui opposa son époux et son beau-père.
● Amissa, Apatchô et Péyo sont les sœurs de Drougnan.
Les autres enfants d’Arouban.
● On a : Brissi et Naclan, frères de Disso puis Missa, Mikan et Miyélé, les sœurs de Disso.
● Les enfants de la rue
● Ils sont au nombre de six : Wourou Fatô, chef de la bande, Séry, Konan Kan, Mory,
Yapi et le Petit Dablé qui vivait avec le sida. Il fut l’objet d’attraction des ONG et des
médias vers la fin de l’œuvre.

64
129
● Les personnages du milieu éducatif
● Oulaï, le maître de maison de Drougnan ; la directrice de l’école ; le répétiteur
de Drougnan, Akaffou, l’ami d’école de Drougnan ; Orlane Grâce Kango, l’élève qui a
révélé que Drougnan a collaboré avec un enfant malade du SIDA devant les médecins
et l’élève blessé par Drougnan à l’école.
● Le corps médical et paramédical
● Les docteurs Ebrotié, Akré et Yéo, invités par la direction de l’école pour instruire
les élèves sur le VIH/SIDA et la conduire à tenir face à cette pandémie.
● Les conseillers psychologues du Centre d’écoute qui ont facilité l’insertion des
enfants de la rue.
● Les autres personnages.
● Affiba, la servante de la famille Disso ; les gardiens de familles Disso et Brissi ;
● Les conducteurs de taxi : d’une part, celui qui a conduit Arouban et son petit-fils
vers les enfants de la rue et d’autre part celui qui a ramené le Petit Dablé très souffrant
au domicile de Brissi.
● La presse qui a révélé l’histoire du Petit Dablé au monde entier à travers l’émission
« LES GRANDS DOSSIERS ».
● Le prêtre blanc de Bondoukou évoqué par Arouban dans ses souvenirs de service.

SÉANCE 1 : INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE

NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir son introduction


à l’étude de Un Papy Sympa. Il ne s’agira point de les dicter à la classe (nous ne sommes
qu’en Sixième). Elles constituent pour l’enseignant une documentation personnelle.
1. Biographie de l’auteur : CAMARA Nangala
CAMARA Nangala est un écrivain de nationalité Ivoirienne né le 10 novembre 1955
à Katiola. Après des études en électronique et télécommunication, il devient professeur
de Sciences Physiques. CAMARA Nangala occupe actuellement la fonction de Directeur
des Etudes de l’Université Polytechnique du Hambol à Katiola. Il est considéré comme
l’un des écrivains Ivoiriens les plus prolixes dans le domaine de la production littéraire.
2. Structure de l’œuvre
Un Papy sympa est un récit comportant deux grandes parties subdivisées chacune en
trois chapitres non titrés.
- Première partie : P 9 à 97
Elle évoque la maladie du vieux Arouban au village suivi de son évacuation à Abidjan
pour recevoir des soins chez son fils Disso. Pendant son séjour, il eut des altercations
avec son fils au sujet de son petit-fils Drougnan.
- Deuxième partie : P 99 à 194
Cette partie révèle l’humanisme d’Arouban à l’égard des enfants de la rue.
3. Analyse du paratexte
● Le titre du roman :
● Un Papy : un groupe nominal, relevant du registre familier pour désigner le grand
père, un homme âgé.
● Sympa, apocope de sympathique, caractéristique d’un individu ayant penchant
instinctif vers autrui.
65
130
● L’image de la première de couverture de l’œuvre
Le premier plan présente un homme d’un âge avancé au milieu de quatre gamins dont
trois qui, en face de lui, sont mal vêtus.
À l’arrière-plan, l’on observe un bâtiment en hauteur apparemment délaissé.
Conclusion : La première de couverture évoque-t-elle
● L’accueil chaleureux des enfants par un papy sympa ?
● Les histoires merveilleuses racontées par un papy sympa aux enfants ?
● L’échange entre un papy sympa et des enfants rejetés par la société ?
● L’interposition de papy sympa entre des enfants de classes sociales différentes ?
● L’histoire des enfants marginalisés narrée par un papy sympa ?
4. Formulation d’attentes de lecture
À partir de l’analyse du paratexte, l’enseignant(e) devra faire formuler des attentes
de lecture. Cette étape sera animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin de les
encourager à se procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine séance.
● Exemples d’attentes de lecture :
* L’accueil chaleureux des enfants par un papy sympa.
* Les histoires merveilleuses racontées par un papy sympa aux enfants.
* L’échange entre un papy sympa et des enfants rejetés par la société.
* L’interposition de papy sympa entre des enfants de classes sociales différentes.
* L’histoire des enfants marginalisés narrée par un papy sympa.
5. Formulation de l’axe d’étude
Le professeur doit valoriser les attentes de lecture exprimées par la classe puis
communiquer aux élèves l’axe d’étude choisi :
● L’expression de l’incarnation de la bonté à travers le personnage de papy dans
Un Papy sympa de CAMARA Nangala.
● Un Papy sympa de CAMARA Nangala, une exhortation à l’assistance aux
personnes vulnérables.
● L’expression de l’humanisme dans Un Papy sympa de CAMARA Nangala.
● Un Papy sympa de CAMARA Nangala, une exhortation didactique à l’insertion
des enfants de la rue.

AXE D’ÉTUDE RETENU : L’EXPRESSION DE L’HUMANISME DANS


UN PAPY SYMPA DE CAMARA NANGALA
(Attention : L’axe d’étude sera donné au cours de la première séance : Introduction à
l’étude de l’œuvre).
Organisation de l’étude de l’œuvre
● Rappel de l’axe d’étude : L’expression de l’humanisme dans Un Papy sympa de
CAMARA Nangala.
II. Tableau de l’étude de l’œuvre en 10 séances (10 heures)

66
131
Séance Activités Épisodes pages Délimitations des passages
01 Introduction à l’étude de l’oeuvre
P. « Les nouvelles en provenance… dans le
02 Lecture suivie 1 1
09-12 vide. »
P. « Grand père Arouban… depuis lors,
03 Lecture suivie 2 2
18-21 stationnaire. »
Lecture P. « Drougnan est tellement… ton intelli-
04 3
méthodique 1 25-26 gence. »

P.119- « L’aube approche… c’est pas du tout juste


05 Lecture suivie 3 4
124 !»
P.131- « Un an plus tôt… au commissariat de
06 Lecture suivie 4 5
136 police. »

Lecture P.147- « Les parents de petit Dablé… n’aspire qu’à


07 6
méthodique 2 149 vivre. »

P.168- « Drougnan arrive à l’école… un ami et


08 Lecture suivie 5 7
170 un frère. »
P.191- « La diffusion de l’émission… les bras
09 Lecture suivie 6 8
194 de papa. »
10 Clonclusion à l’étude de l’oeuvre Un papy sympa

SÉANCE 2 : LECTURE SUIVIE N°1 (01 HEURE)


Pages : 09 à 11 : « Les nouvelles en… partir dans le vide »

Habiletés et contenus :
● Identifier le ou les personnage(s) en présence ;
● Identifier le lieu de l’action romanesque ;
● Reconnaître une situation initiale ;
● Exploiter un thème des contenus intégrés ;
● Construire le sens d’un passage.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation d’apprentissage : Le Conseil Municipal de la ville de… vient d’offrir, à
l’occasion de la Journée carrière organisée au Lycée / Collège Moderne / Municipal de…
un important lot d’ouvrages à la Bibliothèque. Lors de cette cérémonie, les élèves de la
Sixième…. découvrent un roman illustré et intitulé Un Papy sympa écrit par l’Ivoirien
CAMARA Nangala. La quatrième de couverture leur donnant un aperçu très intéressant

67
132
du livre, ils l’empruntent puis s’organisent avec leur professeur de français pour formuler
les hypothèses de lecture, identifier les personnages, les indices grammaticaux et lexicaux,
les analyser afin de les interpréter.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage :
● Les premières pages de la première partie du roman (PP 09 à 12) ;
● Le titre de l’œuvre et son auteur.
● Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Le passage qui fait l’objet de notre étude se situe dans le premier
chapitre (pages 09 à 12) de l’œuvre intitulée, Un Papy sympa de l’écrivain Ivoirien
CAMARA Nangala. Elle constitue la situation initiale du récit.
Hypothèses de lecture
● Exploiter le paratexte (illustration et titre de l’épisode).
NB : Cet épisode n’étant ni titré ni illustré, le professeur pourrait s’appuyer sur le
personnage de Papy pour formuler ces hypothèses.
● Le courage de Papy ;
● La témérité d’un grand-père ;
● Le malaise de Papy.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 09 à 11 « Les nouvelles en provenance du village…
d’avoir été si bien inspiré. »
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire relever tous les indices qui décrivent le lieu de l’action :
- l’imparfait et le passé simple à valeur descriptive : « se trouvait », « prenait », « traversa »,
« prit », « se leva », « se dirigea », etc.
- les connecteurs spatiaux : « sous », « devant », « dans » ; etc.
- les groupes nominaux expansés : « en provenance du village », « du côté de son
champ d’igname » ; est.
- les groupes nominaux : « son champ », « la hutte » ; etc.
● Faire relever tous les indices qui décrivent le personnage principal en action
- l’actant sujet : « Grand-père Arouban »
- portrait physique du Grand-père
* « son corps », « la tête », « aux pieds », « des dents » ; etc.
- portrait moral
* « un bon exercice physique », « secouer ce vieux corps », « le contraindre à lui obéir »,
« se mettre au travail », « tenir en échec le malaise », « s’attela courageusement à l’ouvrage »,
« si heureux de progresser » ; etc.

68
133
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● La témérité du Grand-père Arouban.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : La séquence révèle le courage du Grand-père Arouban. Malgré la
vieillesse et son état de santé fragile, il s’adonne avec hardiesse aux travaux champêtres.
Valeur à promouvoir : la témérité dans le travail, le courage, la persévérance.
b. Unité significative 2 : P 11 « Des chandelles multicolores… à un rythme
démentiel ».
● Faire lire 1 élève l’unité significative 2 pour amener les apprenants à en construire
le sens.
● Faire relever tous les indices relatifs à l’état de santé du Grand-père
● Les groupes adverbiaux : « peu à peu », « plus tard », « de plus en plus », « plus
cruellement », « plus persistants » ; etc.
● Le champ lexical de la douleur « un rythme fou », « des sifflements stridents… peu
à peu sa tête », « les douleurs tenaillaient plus cruellement le dos », « plus persistants »,
« victime », « rythme démentiel » ; et
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● La dégradation de l’état de santé du grand-père Arouban.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Le Grand-père Arouban, malgré son âge avancé ne veut lâcher prise.
Il refuse de renoncer aux activités champêtres. L’état de santé du vieil homme va, ainsi,
se dégrader.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 11 à 12 « Tout devint subitement sombre… se sentit
partir dans le vide »
Exercice d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un passage
de Un Papy sympa, le professeur te propose l’extrait suivant : « Tout devint subitement
sombre… se sentit partir dans le vide ».
1- Lis cette séquence.
2- Relève dans ce passage, les verbes à l’imparfait et au passé simple de l’indicatif.
3- Propose un titre à cette unité.
4- Fais le résumé de ce passage en deux phrases.
Traitement de l’Unité significative 3 : PP 11 à 12 « Tout devint subitement sombre…
se sentit partir dans le vide ».
1. Lecture de l’unité significative 3 par deux élèves.
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.
2. Les verbes à l’imparfait et au passé simple de l’indicatif : « devint », « voyait »,
« tendit », « espérait », « se sentit »…

69
134
3. Titre possible : le malaise du vieil homme
4. Un malaise s’empare du vieil homme. Il sombre, tout seul dans son champ.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Ce premier épisode est la situation initiale du roman Un Papy sympa.
Il présente un vieil homme, Grand-père Arouban qui, malgré son âge avancé et son état
de santé précaire, demeure téméraire dans le travail. L’intrigue de ce récit va connaître
un bouleversement avec l’entrée en scène de l’élément perturbateur qui est le malaise
du personnage, isolé dans son champ d’igname.
NB : Le professeur veillera, tout au long de l’étude, à :
* montrer que ce passage est la chiquenaude initiale ;
* mettre en évidence les contenus intégrés : le courage, la témérité et la persévérance.

SÉANCE 3 : LECTURE SUIVIE N°2 (01 HEURE)


Pages : 17 à 21 : « Le vieux Dibonan quitta… stationnaire. »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages.
● Identifier le lieu de l’action.
● Analyser la psychologie des personnages.
● Exploiter un contenu intégré.
● Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance précédente (Lecture suivie 1).
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage :
● Le passage extrait du chapitre 1 de la page 17 à la page 21.
● Le vieux Dibonan alerte son ami Arouban au coucher du soleil alors que celui-ci
est frappé par un malaise.
● Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.

70
135
Traces écrites : Cet extrait se situe au chapitre 1, de la page 17 à 21 du roman,
Un Papy sympa, de CAMARA Nangala Le crépuscule s’annonce, le vieux Dibonan fait
signe à son ami de case d’Arouban pour qu’ils fassent route ensemble comme d’habitude.
Cet appel fut sans succès.
Hypothèses de lecture
● Le vieux Dibonan à la recherche de son ami Arouban.
● L’assistance de Dibonan à une personne en détresse.
● La solidarité des villageois.
● La cause du malaise d’Arouban
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 17 à 21 : « Le vieux Dibonan quitta… sans désemparer. »
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire identifier les personnages de cette séquence.
- les personnages : le vieux Dibonan, ami d’enfance d’Arouban, Arouban, conseiller
pédagogique à la retraite, sa défunte épouse Miyala et ses six enfants, tous des cadres
de l’administration.
● Faire relever tous les indices qui décrivent le lieu de l’action dans cette séquence.
- l’imparfait et le passé simple à valeur descriptive : « quitta », « s’aventura »
- l’action se déroule dans le champ du grand-père Arouban :
● Les groupes nominaux « la hutte », « du côté du champ d’igname », « l’étroitesse
de la superficie travaillée », « au village », etc.
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● L’évocation de la situation sociale du grand-père Arouban.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 1 :
Traces écrites : À la recherche de son ami de case, le vieux Dibonan évoque le passé
douloureux d’Arouban. Cet ancien fonctionnaire, malgré le statut social de ses enfants,
croit les valeurs traditionnelles en s’installant au village avec son épouse. Malheureuse-
ment, la mort de Miyala va plonger le vieil homme dans un désarroi.
b. Unité significative 2 : PP 19 à 20 : « À quoi grand­père… personnes qui
accourraient. »
● Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire identifier les personnages de cette séquence.
- Les personnages : Dibonan, Arouban et les autres villageois qui ont répondu à l’appel
de Dibonan.
● Faire relever tous les indices relatifs à l’émoi du vieux Dibonan.
● Avant la découverte de son ami : « il eut très peur », « s’approcha avec prudence et
circonspection », « l’effrayait », « sa surprise de découvrir grand-père Arouban ».
● Après la découverte : « l’interrogeait d’une voix anxieuse », « Dibonan fut pris de
panique »
Faire analyser le style de cette unité.
● Le discours direct: « Arouban, Arouban! Que s’est-il passé ? » C’est un récit complexe.
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :

71
136
● Arouban secouru par Dibonan
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites Dibonan, désemparé, retrouve son ami tout inconscient et lui apporte
son assistance. Il fait appel à la solidarité de tous. Valeurs à promouvoir : l’assistance à
une personne en détresse, la solidarité, l’amour du prochain.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3: PP 20 à 21 : « Grand­père Arouban… depuis lors,
stationnaire. »
Exercice d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens d’un
passage de Un Papy sympa, le professeur te propose l’extrait suivant : PP 20 à 21
« Grand-père Arouban… depuis lors, stationnaire. »
1. Identifie les personnages actants de ce passage.
2. Identifie la cause du malaise d’Arouban
3 Donne un titre à cette séquence.
4 Résume cette partie en deux phrases.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.

SÉANCE 4 : LECTURE MÉTHODIQUE N°1(01 HEURE)


Pages : 25 à 26 : « Drougnan est tellement … et ton intelligence. »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence.
● Identifier le type d’écrit.
● Exploiter un contenu intégré.
● Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 3 (Lecture suivie 2).
● L’enseignant (e) annonce l’activité / la séance du jour et la délimitation du passage
à étudier.
● Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.

72
137
1. Situation du passage
● Faire identifier la place du passage dans Un Papy Sympa.
● Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
● Faire formuler les attentes de lecture.
● Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait des pages 25 à 26 du chapitre 1 de Un Papy sympa.
Cet épisode est précédé du malaise d’Arouban qui hante les nuits de son petit-fils
Drougnan.
● Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.
● Faire formuler les impressions de lecture.
● Faire une lecture magistrale.
● Faire caractériser le texte.
● Type de texte : une lettre personnelle
● Thème : les conseils de Papy à Drougnan
● Faire formuler l’hypothèse générale.
● Formulation de l’hypothèse générale.
● L’exposé des sages conseils de Papy à son petit-fils à travers une lettre personnelle.
● Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
● Axe de lecture 1 : L’exposé des conseils de Papy à son petit-fils.
● Axe de lecture 2 : L’expression de la sagesse de Papy.
● Faire vérifier l’hypothèse générale.
2. Vérification de l’hypothèse générale
● Axe de lecture 1 : L’exposé des conseils de Papy à son petit-fils.
Entrées :
a) les indices personnels : les pronoms personnels « je, te, tu » et les adjectifs possessifs
« mon, ton, ta » renvoient au destinateur (Papy) et au destinataire (Drougnan).
b) lexique : « grand-père, son papy adoré, avec amour » montrant attachement de
Drougnan à son papy
Interprétation : cette lettre montre, au-delà de la familiarité, la complicité qui existe
entre Arouban et son petit-fils Drougnan.
● Axe de lecture 2 : L’expression de la sagesse de Papy.
Entrées :
● Le champ lexical de l’exhortation au travail : « te montrer assidu et discipliné ;
attentif ; studieux ; humble ; respectueux »
● Les figures de style : la comparaison : « Il y tient comme la prunelle de ses yeux »
les conseils précieux de Papy.
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera l’objet
de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation :
Achève l’étude du deuxième axe de lecture afin de vérifier que tu as compris le roman
Un Papy sympa. Traite la 2ème entrée en répondant aux consignes suivantes :

73
138
1- Relève dans ce passage les verbes conjugués qui montrent qu’il s’agit des conseils.
2- Détermine l’entrée correspondante.
3- Propose une interprétation.
(Retiens, souviens-toi, dois, aspire…)
IV. Bilan
● Faire formuler le bilan.
● Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
NB : Le professeur exploitera les contenus intégrés « l’humilité, le respect des aîné,
assiduité, le courage…)
Relecture

SÉANCE 5 : LECTURE SUIVIE N°3 (01 HEURE)


Pages : 119 à 124 : « L’aube approche… c’est pas du tout juste ! »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence.
● Identifier le thème de la conversation.
● Analyser la tonalité de ce passage.
● Exploiter un contenu intégré.
● Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

II. Phase de développement


● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage :
● Deuxième partie, chapitre 4, pages 119 à 124
● Faire rappeler les événements précédents ce passage.
● C’est la fête de Noël, Papy et son petit-fils Drougnan, chargés de cadeaux font une
incursion dans l’univers des enfants vivant dans la rue.
● Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Le passage soumis à notre étude est extrait du chapitre 4, aux pages
119 à 124. C’est la fête de Noël ; à l’instar des enfants du monde, Papy Arouban promet

74
139
une surprise à son petit-fils qui consistait à partager la fête avec des enfants rejetés par
la société.
Hypothèses de lecture
● Exploiter le paratexte (illustrations des pages 106 et 111)
● La fête de Noël en ville ;
● Des enfants sans éducation ;
● L’univers des enfants rejetés par la société.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 119 à 121 : « L’aube approche.… ailleurs que dans la
rue. »
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire identifier les personnages en présence dans ce passage.
- Les personnages : Papy, Drougnan et les enfants de la rue (Wourou Fatô et sa bande).
● Faire identifier le type de texte.
- Un discours : l’énonciation (indices personnels « je, moi, tu, vous, nous, mon mes,
votre... »
● Faire analyser les tonalités :
- Les tonalités oratoire et pathétique.
● Les figures de styles
* La comparaison : « Vous nous avez accueillis (…) comme on le fait au village » ;
« Vous avez droit à un toit décent comme tous les enfants de votre âge. »
* L’anaphore : « Vous avez droit à un toit décent… » ; « Vous avez droit à une
bonne éducation… » ; « Vous avez droit à une nourriture de qualité… » ; « Vous vivez
dans la rue parce qu’on ne vous a pas laissé le choix. » ; vous vivez dans la rue parce
qu’on ne vous a pas proposé autre chose. »
* La gradation : « il n’y ait personne pour nous comprendre, nous conseiller, nous
soutenir et nous assister ».
● L’impératif : « Sachez que personne n’est né pour échouer dans la vie. »
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● Le discours pathétique de Papy.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Papy et son petit Drougnan passe le réveillon de Noël avec Wourou
Fatô et sa bande. Le vieil homme profite de la fête pour attirer l’attention des enfants
sur leur situation sociale. Valeurs à promouvoir : l’assistance aux enfants rejetés par la
société.
b. Unité significative 2 : PP 121 à 122 : « Grand­père s’interrompu… monte dans
le ciel ».
● Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire relever tous les indices qui décrivent l’atmosphère (ambiance) de l’arrière-cour
de l’immeuble désaffecté.
● « mines graves », « têtes baissées », « intense réflexion », « immobile », « regard rivé »,
silence de cathédrale ».

75
140
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● Les effets du discours sur la bande.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative :
Traces écrites : Le discours de Papy a plongé Wourou Fatô et sa bande dans une profonde
réflexion. Cette attitude révèle une prise de conscience certaine de leur condition de vie.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 123 à 124 : « Wourou Fatô reconnaît… c’est pas du
tout juste. »
Exercice d’évaluation : Pour vérifier tes acquis, ton professeur te propose l’extrait
suivant : « Wourou Fatô reconnaît… c’est pas du tout juste. ».
1. Lis la séquence.
2. Identifie le discours dans ce passage.
3. Trouve l’auteur de ce discours.
4. Dégage le sentiment qui anime le personnage. Justifie ta réponse.
Traitement de l’Unité significative 3
1. Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves.
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.
2. Le discours : « papy a raison… les enfants de Dieu. Ou bien ? » ; « Qu’est-ce qu’on…
c’est pas du tout juste ! »
3. c’est le discours de Wourou Fatô
4. Wourou Fatô est en colère. Il s’irrite contre l’injustice faite à leur égard.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
NB : Le professeur veillera, tout au long de l’étude, à :
● mettre en évidence les contenus intégrés : la lutte contre la marginalisation des
enfants de la rue, l’assistance aux enfants vulnérables
● mettre en relief que cet extrait est un récit complexe (discours dans la narration)

SÉANCE 6 : LECTURE SUIVIE N°4 (01 HEURE)


Pages 131 à 136 : « Un an plus tôt… au commissariat de police. »

Habiletés et contenus :
● Identifier le lieu de l’action ;
● Identifier les personnages en présence ;
● Analyser le récit ;
● Exploiter un contenu intégré ;
● Construire le sens du passage.

76
141
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
● Donner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Chapitre 5, pages 131 à 136
● Faire identifier la place du passage dans Un Papy Sympa.
● Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
● Papy, stupéfait, découvre un membre de la bande dans l’arrière-cour de l’immeuble,
agonisant.
● Faire faire la situation du passage.
● Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : L’épisode à étudier est tiré du chapitre 5, des pages 131 à 136 du
roman Un Papy sympa de CAMARA Nangala, paru aux Editions Africa Reflets Editions.
Ce passage est précédé de la découverte macabre de Petit Dablé. Papy est stupéfait.
Hypothèses de lecture
● Exploiter le paratexte (l’illustration de la page 130).
● La maladie de Petit-Dablé.
● L’histoire de Petit-Dablé.
● La détermination de la bande à Wourou Fatô à soigner Petit-Dablé.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 131 à 132 : « Un an plus tôt… plein d’entrain et si drôle »
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire identifier les personnages en présence.
* Papy, à qui l’histoire pathétique est racontée.
* Petit-Dablé, très malade.
* Wourou Fatô, le chef de la bande.
* Les trois lieutenants.
● Faire relever les indices qui décrivent le lieu de l’action
* Le groupe nominal expansé, complément circonstanciel de lieu « l’entrée du couloir
de l’immeuble désaffecté ».
● Faire analyser la psychologie des personnages.
* Wourou Fatô et sa bande ont de la sympathie pour le Petit-Dablé.
● Faire formuler un titre pour cette unité significative.

77
142
● L’intégration de Petit-Dablé à la bande.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 1 :
Traces écrites : Wourou Fatô révèle à Papy les conditions dans lesquelles Petit-Dablé
a intégré le groupe. Aussi montre-t-il la solidarité de ses lieutenants.
Valeur à promouvoir : la compassion et la sympathie pour un enfant rejeté par sa famille.
b. Unité significative 2 : PP 132 à 135 : « La bande à Wourou Fatô… avec le temps. »
● Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire relever les indices relatifs au schéma narratif dans ce passage.
● La situation initiale caractérisée par l’accueil chaleureux de Petit-Dablé :
- « La bande à Wourou Fatô prit… la tristesse fondait sur eux ».
● L’élément perturbateur est la maladie de Petit-Dablé :
- « Les problème de santé… s’endormait qu’au petit matin ».
● Les péripéties (l’achat des médicaments de rue ; la rechute brutale ; la prise d’assaut
du marché à la recherche des fonds ; les soins à l’infirmerie privée) :
- « Les membres du groupe prirent… l’infirmerie privée ».
● La situation finale (Petit-dablé remonté) :
- « À sa sortie, il était… totalement avec le temps. »
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● La détermination de la bande à soigner Petit-Dablé
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 2 :
Traces écrites : Le vol devient pour Wourou Fatô et sa bande une nécessité pour la survie.
Ils sont, ainsi, déterminés à apporter une assistance à leur frère de rue. Ils manifestent
donc une solidarité dans le mal en ruinant les pauvres commerçants. Valeur à promouvoir :
la cohésion et l’entraide au sein du groupe, de la classe.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III­ Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : PP 135 à 136 : « La rechute fut tout… au commissariat
de police. »
Exercice d’évaluation : Afin de vérifier ta compréhension progressive de Un Papy
Sympa de CAMARA Nangala, traite les consignes suivantes relatives à cette unité
significative.
1. Lis l’unité significative 3.
2. Identifie la cause de l’arrestation de Yapi.
3. Relève le champ lexical de l’arrestation de Yapi
4. Donne un titre à cette séquence.
Traitement de l’unité significative 3 : PP 135 à 136 « La rechute fut… au commissariat
de police. »
1. Lecture de l’unité significative 3 par deux ou trois élèves.
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.

78
143
2. La cause de l’arrestation (cause immédiate : le vol de la commerçante / cause
lointaine : la maladie de Petit-Dablé).
3. Le champ lexical de l’arrestation de Yapi : « un croc-en-jambe, le ceinturèrent
fermement, les coups, la colère de la vindicte populaire, couvert de sang, fut escorté
jusqu’au commissariat de police ».
4. Titre possible de l’unité significative 3
● Le vol de Yapi ou l’arrestation de Yapi ou encore la bastonnade de Yapi.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Au regard de ce qui précède, il ressort qu’en dépit des conditions de
vie misérable, il existe une solidarité au sein des enfants vivant dans la rue. Ils forment
un groupe homogène. Ce passage interpelle la société tout entière non seulement sur la
misère des enfants rejetés mais aussi montre que leurs dérives sont étroitement liées à
leur survie.

SÉANCE 7 : LECTURE MÉTHODIQUE N°2 (01 HEURE)


Pages 147 à 149 : « Les parents de Petit-Dablé… n’aspire qu’à vivre. »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence ;
● Analyser la tonalité oratoire du texte ;
● Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 6 (Lecture suivie 4).
● Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
● Donner la délimitation du passage à étudier.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
1. Situation du passage
● Faire identifier la place du passage dans Un Papy Sympa.
● Faire rappeler l’évènement ou les évènements qui précède(nt) le passage à étudier.
● Faire situer le texte.
Traces écrites : Ce passage est extrait du chapitre 5, des pages 147 à 149 du roman
Un Papy Sympa de CAMARA Nangala. Le Petit-dablé, agonisant, est transféré d’urgence
chez Brissi par Arouban, le Papy. Il réunit tous ses enfants et tient un conseil de famille.
● Faire formuler les attentes de lecture. (Exploiter l’illustration de la page 141)
● Faire faire une lecture silencieuse du passage à étudier.

79
144
● Faire formuler les impressions de lecture.
● Faire une lecture magistrale.
● Faire caractériser le texte.
● Type de texte : texte argumentatif
● Tonalité : pathétique.
● Thème : prise en charge de Petit-Dablé.
● Faire formuler l’hypothèse générale.
● Formulation de l’hypothèse générale.
● Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
● Axe de lecture 1 : Le plaidoyer pathétique pour la cause de Petit-Dablé.
● Axe de lecture 2 : L’expression de la prise en charge médicale de Petit-Dablé ! mm ! m
● Faire vérifier l’hypothèse générale.
2. Vérification de l’hypothèse générale.
● Axe de lecture 1 : le plaidoyer d’Arouban pour la cause de Petit-Dablé
Entrées :
a) Les questions rhétoriques
* « Que reste-t-il quand à cet âge… pour être soigné, personne pour être nourri ? »
* « Avons-nous le droit de tenir pour responsable Petit-Dablé de ce qui lui arrive ? »
* « Anons-nous le droit de l’abandonner sur le bas-côté de la route de l’évolution ? »
b) Les formes de phrases
* La forme négative :
- « … nous ne lui avons pas donné à manger » ;
- « … nous ne lui avons pas offert une couverture » ;
- « … nous ne l’avons pas soigné. » ;
- « Mon prochain n’est rien d’autre que cet enfant qui n’aspire qu’à vivre. »
* L’emphase :
- « c’est à moi que vous l’aurez fait. » ;
- « C’est à ce prix, et seulement à ce prix, que l’humanité ira de l’avant ».
Interprétation : L’analyse de ces indices textuels révèle que ce texte un discours dans
lequel le vieil homme, Arouban fait un plaidoyer, une doléance auprès de ses enfants
pour le cas de Petit-Dablé.
● Axe de lecture 2 : la prise en charge médicale de Petit-Dablé.

Entrées :
a) Le lexique (champ lexical de la prise en charge)
- « un secours » ; « être scolarisé » ; « être soigné » ; « être nourri ».
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera l’objet
de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation : Afin de vérifier que tu as compris la progression de l’histoire
de Un Papy Sympa, traite la 2ème entrée du deuxième axe de lecture en répondant aux
consignes suivantes :

80
145
1. Relève dans cet extrait la phrase qui traduit le processus de prise en charge et de
réinsertion des enfants vivant dans la rue.
2. Trouve la figure de style exprimée dans cette phrase.
3. Propose une interprétation.
Traitement de la 2e entrée de l’axe de lecture 2
● Entrée : la figure de style
● Repérage : « Nous pouvons les conseiller et les guider vers les centres d’écoute
qui se chargeront de les orienter vers les structures de réinsertion spécialisées »
● Analyse : la gradation
● Interprétation : À travers cette figure, Papy veut montrer à ses enfants que c’est en
conjuguant leurs forces, en les mutualisant qu’ils pourront réussir à réinsérer les enfants
rejetés par la société et parvenir à un monde meilleur.
IV. Bilan
● Faire formuler le bilan.
● Faire porter un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.
Traces écrites : En somme, il convient de retenir que l’analyse de ces indices textuels
a démontré que Papy est très préoccupé par l’état de santé de Petit-Dablé. Raison pour
laquelle il fait ce plaidoyer pour ces sans-logis auprès de ses enfants. Arouban profite
de l’occasion pour créer l’émulation au sein de sa famille pour la condition humaine. Il
veut ainsi développer l’humanisme dans sa famille.
Relecture

SÉANCE 8 : LECTURE SUIVIE N°5 (01 HEURE)


Pages 168 à 169 : « Drougnan arrive à l’école… un ami et un frère. »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages du texte.
● Analyser l’attitude des personnages pour la cause de Petit-Dablé.
● Exploiter un contenu intégré.
● Construire le sens du passage.

DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
● Donner la délimitation des pages à étudier.

81
146
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage :
- Chapitre 6, pages 168 à 170, Un Papy Sympa de CAMARA Nangala
● Faire résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : C’est le retour des classes après les congés de Noël. Les élèves
apprennent que leur camarade Drougnan fréquente un enfant malade du Sida. Cela crée
l’émoi dans l’école. Alors la Directrice invite des docteurs à sensibiliser l’école.
Hypothèses de lecture
● La sensibilisation sur le VIH/SIDA.
● La solidarité autour de Petit-Dablé.
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : PP 168 à 169 : « Drougnan arrive à… scolaires d’Abidjan »
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en construire
le sens.
● Faire identifier les personnages acquis pour de cause de Petit-Dablé dans cette séquence.
* Les entités physiques : Drougnan ; la directrice ; les écoliers ; Papy.
* Les entités morales : les clubs et les ONG.
● Faire relever le slogan de la campagne de sensibilisation.
* « Petit-Dablé vivra ».
● Faire analyser le verbe de ce slogan.
- « vivra » : la valeur du temps et du mode
● Faire formuler un titre pour cette unité significative.
● La solidarité autour de Petit-Dablé
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 1 :
Traces écrites : L’entreprise de Drougnan et de son Papy commence à porter ses fruits.
Ainsi, toute la communauté éducative, les organisations humanitaires et les personnes
de bonne volonté font du cas de Petit-Dablé, leur combat pour accorder une chance à
cet enfant innocent.
Valeurs à promouvoir : la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA ; l’assistance aux
personnes vulnérables.
b. Unité significative 2 : P 169 : « Trois mois plus tard… véritablement mal en point. »
● Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire relever les indices qui décrivent le lieu de l’action.
● L’hôpital : « CHU de Treichville » ; « pavillon des maladies infectieuses » ; « hôpital »
● Faire relever le lexique lié à la santé.
● « l’état de santé » ; « repris des forces » ; « des derniers traitements » ; « les chercheurs » ;
« des maladies infectieuses » ; « mal en point ».
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● L’amélioration de l’état de santé de Petit-Dablé.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 2 :
Traces écrites : Entré en soins intensifs au CHU de Treichville, Petit-Dablé y passa
trois mois. Son état de santé de Petit-Dablé s’est amélioré grâce aux traitements efficaces
mis en place par les médecins-chercheurs.

82
147
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : P 170 :« Papy tient,… Petit­Dablé un ami et un frère »
Exercice d’évaluation : Tu viens de construire avec le professeur le sens de l’unité
significative 2. Pour achever cette étude, il te propose cet extrait suivi de consigne :
« Papy tient, … Petit-Dablé un ami et un frère ».
1. Lis cette unité significative.
2. Résume-la en 2 ou 3 phrases.
3. Propose un titre à cette unité.
Traitement de l’Unité significative 3
1. Lecture de l’unité significative 3 par deux élèves
NB : cette lecture peut être notée par le professeur.
2. cette unité met en relief la décision du conseil de famille selon laquelle, Petit-Dablé
devra intégrer la famille Disso à cause de la présence de Papy et de Drougnan. Ce fut
une occasion favorable pour les enfants d’Arouban de maintenir leur père auprès d’eux
en ville.
3. Un titre possible
● Le vœu de Drougnan exaucé ; la décision du conseil de famille.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.

SÉANCE 9 : LECTURE SUIVIE N°6 (01 HEURE)


Pages 191 à 194 : « La diffusion de l’émission… les bras de papa. »

Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages du texte.
● Analyser le processus d’une réconciliation véritable.
● Exploiter les contenus intégrés.
● Construire le sens du passage.
DÉROULEMENT DE LA SEANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
II. Phase de développement
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.

83
148
● Le professeur Faire annoncer l’activité / la séance du jour.
● onner la délimitation des pages à étudier.
1. Situation du passage
● Faire faire la situation du passage :
Le professeur fait résumer en 3 ou 4 phrases les informations de la situation du passage.
Traces écrites : Passage tiré du chapitre 6, pages 191 à 194. La famille Disso reçoit
la télévision dans le cadre de son émission « LES GRANDS DOSSIERS ». elle accorde
une interview à Petit-Dablé et ses compagnons ainsi qu’à certains acteurs impliqués dans
la prise en charge des enfants.
Hypothèses de lecture
● La population émue par la situation de Petit-Dablé et ses compagnons ;
● La prise de conscience de la population sur le phénomène des enfants vivant dans la rue ;
● Les vœux de Papy réalisés
2. Construction du sens des unités significatives
a. Unité significative 1 : Page 191
● Faire lire l’unité significative 1 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire relever le champ lexical de la célébrité.
- « un vaste courant de sympathie » ; « les dons en espèces et en nature » ; « le symbole
de la lutte contre le sida » ; « le petit héros » ; « une tournée nationale ».
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● Petit-Dablé, le symbole de la lutte contre le sida ; Petit-Dablé, un héros national ;
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 1 :
Traces écrites : Cette unité significative met en lumière la célébrité de Petit-Dablé.
Grâce aux médias, il devient l’icône de la lutte contre le sida. Valeurs à promouvoir : la lutte
contre le sida ; la solidarité ; la générosité ; l’union ; la commisération.
b. Unité significative 2 : PP 192 à 193 : « Grand­père est rentré… les causes les plus
nobles. »
● Faire lire l’unité significative 2 par 2 élèves pour amener les apprenants à en
construire le sens.
● Faire identifier les personnages de ce passage.
● Arouban et ses enfants (Disso, Brissi, Naclan, Kissa, Mikan et Miyélé).
● Faire relever les indices relatifs au leu dans cette séquence.
● La concession familiale de Disso (chez Drougnan) « Trois jours plus tard, papa réunit
une nouvelle fois ses frères et sœurs à la maison. »
● Faire relever dans cette unité significative, le processus de règlement de conflits.
● «Il (papa Disso) parle longuement des petites querelles qui ont empoisonné (…)
les relations entre les membres de la famille. »
● « Il déplore le temps perdu à entretenir ces crises inutiles. »
● « Il reconnaît (…) qu’il s’est souvent laissé aller à la colère. »
● « Il reconnaît aussi en tant que fils aîné, il n’a pas toujours su donner le bon exemple. »
● « Il dit regretter sincèrement… »
● « Il présente (…) ses excuses à toute la famille. »

84
149
● Faire formuler un titre pour cette unité significative :
● La réconciliation entre Arouban et ses enfants.
● Faire résumer en 2 ou 3 petites phrases l’unité significative 2 :
Traces écrites : La famille de cet instituteur à la retraite était en proie à des querelles
inutiles durant des années. Pour la cause de Petit-Dablé et ses compagnons, Arouban et
ses enfants parviennent à enterrer la hache de guerre. Valeurs à promouvoir : la récon-
ciliation, la cohésion, le respect mutuel, l’unité d’action.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premières unités significatives. La troisième
unité significative fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
c. Unité significative 3 : P 194 : « Papy est si ému… dans les bras de papa. »
Exercice d’évaluation : Pour évaluer ta compréhension de ce passage, construis le
sens de cette unité en répondant aux consignes suivantes :
1. Identifie le personnage de cet extrait.
2. Dégage le sentiment qui l’anime.
3. Propose un titre à cette partie.
4. Résume cette unité en une phrase.
Traitement de l’Unité significative 3
1. Il s’agit de Papy (Arouban)
2. Papy est très heureux.
3. Un titre possible
* Arouban, un père comblé de joie.
4. Comme tout père de famille, le vieil homme voit son rêve se réaliser.
IV. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude.
● Faire porter un jugement critique sur le passage lu.
Traces écrites : Au regard de cette étude, il ressort que cette passage, sans doute,
constitue de dénouement de la trame de ce récit ; c’est-à-dire la situation finale du récit.
C’est un passage fort riche en leçons de vie.

SÉANCE 10 : CONCLUSION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE (01 HEURE)

Habiletés et contenus
● Rappeler les thèmes étudiés ;
● Relever les faits d’écriture ;
● Préciser la portée de l’œuvre ;
● Porter un jugement critique sur l’œuvre.

DEROULEMENT DE LA SEANCE
I­ Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6).
● Le professeur rappelle la situation d’apprentissage suivante :

85
150
Situation d’apprentissage : Le Conseil Municipal de la ville de… vient d’offrir, à
l’occasion de la Journée carrière organisée au Lycée / Collège Moderne / Municipal de… un
important lot d’ouvrages à la Bibliothèque. Lors de cette cérémonie, les élèves de la
Sixième…. découvrent un roman illustré et intitulé Un Papy sympa écrit par l’Ivoirien
CAMARA Nangala. La quatrième de couverture leur donnant un aperçu très intéressant
du livre, ils l’empruntent puis s’organisent avec leur professeur de français pour formuler
les hypothèses de lecture, identifier les personnages, les indices grammaticaux et lexicaux,
les analyser afin de les interpréter.
● Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour
● Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
● Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis);
● Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
● Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes du sens
de l’œuvre : thème, écriture, visée du texte.
● Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
● Faire faire le résumé de l’œuvre
Activités d’évaluation
Le contrôle de lecture
C’est un exercice que l’enseignant administrera au cours de l’étude de l’œuvre. C’est
une évaluation dont l’objectif avoué est de vérifier que les apprenants ont lu l’œuvre.
La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait excéder un quart d’heure (15
minutes). La liberté est laissée au professeur d’élaborer son ou ses sujets de contrôle (s)
de lecture. Cependant, nous proposons, à titre d’exemple, l’exercice ci-dessous :
1. Indique dans l’œuvre le personnage qui t’est :
a) antipathique (qui est désagréable, détestable, déplaisant, etc.)
b) sympathique (que tu aimes, qui te plait par ses qualités, etc.)
2. Quels sentiments éprouves-tu pour les personnages Arouban et Drougnan ? Justifie
ta réponse.
3. Identifie, après la lecture de ce livre, la leçon que l’auteur entend donner aux jeunes
lecteurs.
Situation d’évaluation N°1
Tu viens d’achever l’étude de l’œuvre intégrale Un Papy Sympa de CAMARA Nangala.
Afin d’apprécier ta compréhension de ce roman, ton professeur de français te propose
cet extrait du discours du Grand-père Arouban : « Ceux d’entre nous qui ont réussi doivent
tendre une main fraternelle à ceux qui rencontrent des difficultés pour divers raisons.
C’est à ce prix, et seulement à ce prix qu’humanité ira de l’avant. ».
1. Identifie le contexte dans lequel ces paroles ont été tenues.
2. À quels personnages ces propos étaient-ils adressés ?
3. Relève dans ce passage les valeurs véhiculées.
Situation d’évaluation N°2
Après l’étude de l’œuvre intégrale Un Papy Sympa de CAMARA Nangala, ton professeur
te propose le passage suivant pour tester tes acquis : « Mon petit Drougnan, je te sais

86
151
intelligent, très intelligent. Je sais aussi que tu deviendras un homme important. Retiens
que le chemin qui conduit à la grandeur est parsemé d’obstacles et d’embûches. Pour
triompher de ces obstacles et de ces embûches, tu dois te montrer assidu et discipliné à
l’école, attentif en classe et studieux à la maison. Tu dois aussi te montrer humble et
respectueux vis-à-vis des adultes et de tous ceux qui ont mission de te communiquer
le savoir. ».
1.Identifie le type d’écrit de ce passage.
2.Identifie le destinateur et le destinataire de ce texte.
3.Rédige un court texte dans lequel, en prenant la place de Drougnan, tu devient le
destinataire.
Situation d’évaluation N°3
Tu viens d’achever l’étude de l’œuvre intégrale Un Papy Sympa de CAMARA Nan-
gala. Pour vérifier ta compréhension de ce roman, ton professeur te soumet aux consignes
suivantes :
1. Identifie les lieux évoqués dans cette œuvre.
2. Rédige, en vingt (20) lignes maximum, la description du cadre de vie de ces enfants
de la rue.

87
152
Étude de l’œuvre intégrale :

Le prince d’Akoua
Classe de 5e

153
NOTE AUX PROFESSEURS

Le présent facilitateur didactique, conçu selon le modèle APC (Approche Par les
Compétences) répond à plusieurs besoins :
* aider les enseignants de français à dérouler sans grand dommage l’étude de l’œuvre
intégrale ;
* leur faire prendre conscience des exigences de l’étude de l’œuvre intégrale et des
outils d’analyse de textes littéraires qu’ils connaissent déjà, mais qu’ils n’exploitent
pas toujours judicieusement.
* fournir aux formateurs un outil d’évaluation qui leur permette de suivre l’exécution
des progressions annuelles en lecture dans le cadre de leur mission d’encadrement des
Unités Pédagogiques (UP) et des Conseils d’Enseignement (CE).
Par ailleurs, en inscrivant cette étude dans la perspective des programmes recadrés,
nous avons voulu contribuer à la maîtrise des techniques d’enseignement / d’appren-
tissage / évaluation. En conséquence, cet outil ne reste qu’un facilitateur didactique
qui n’a nullement la prétention de se substituer aux efforts de recherche et de préparation
des fiches de leçon de l’enseignant dans la pratique de sa classe.
Ce facilitateur propose pour l’étude de Le prince d’Akoua de Blaise GUIAMPHY :
● (01) un axe d’étude pertinent parmi un certain nombre ;
● (01) une introduction ;
● (06) six séances de lecture suivie ;
● (02) deux séances de lecture méthodique ;
● (01) une conclusion.
NB : Prévoir une heure pour le contrôle lecture

Vos remarques et suggestions constructives sont les bienvenues.

Les auteurs

90
154
PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE
I. La structure
Le prince d’Akoua est un conte de 65 pages écrit d’un seul tenant.
Les chapitres ne sont pas formalisés.
II. Les personnages
PERSONNAGES HUMAINS PERSONNAGES NON HUMAINS
AKOUA : personnage principal, très
belle jeune femme, en quête de l’époux La perruche
parfait
KROMOH : Meilleure amie d’Akoua,
Le colibri
de bon conseil
ADOU : Père d’Akoua L’hyène

TANOH : Mère d’Akoua La lionne


KOUAKOU Kra et Koffi Dabila :
Le python
Prétendants éconduits d’Akoua
KOBENAN, frère aîné d’Akoua Les chenilles

Nanan le roi de Bonzanou Les feuilles de fromager

KOOFIE le tambourineur Les grenouilles


Le Prince AGBIN : Prétendant agrée par Le génie, résultant de la métamorphose
Akoua devenu son époux du Prince

III. L’espace :
● BONZANOU : Joli village Agni-bonah, dans la forêt où résident Akoua et sa famille.
● Le royaume de DROUYAN pays utopique d’où serait originaire le prince Agbin.
● LA FORÊT : Dense, hostile véritable résidence du prince.
IV. Les thèmes :
● La beauté en pays agni.
● Le mariage en pays agni-bonah.
● L’humilité.
● L’hospitalité.
● L’amitié feminine.
● Le respect dû aux parents.

91
155
ORGANISATION DE L’ETUDE DE L’ŒUVRE

Séance Activités pages Délimitations des passages Durée


01 Introduction à l’étude de l’oeuvre 1h
P. « Il y’a longtemps, très longtemps… sur leur
02 Lecture suivie 1 1h
09-11 tête »
Lecture P. « Ce matin-là… ne cessait de s’inquiéter d’un
03 1h
méthodique 1 13-15 tel choix »
P. « Adou et son épouse… Puis le matin ar-
04 Lecture suivie 2 1h
18-21 riva »
P.
05 Lecture suivie 3 « Vêtu d’un beau kita… et de l’épouser » 1h
24-27
P. « Le lendemain matin… C’est donc lui que je
06 Lecture suivie 4 1h
32-36 veux épouser »

P.
07 Lecture suivie 5 « La piste sur laquelle… répondit l’époux » 1h
46-51

Lecture P.
08 « Si on lui avait raconté… et non un génie » 1h
méthodique 2 57-59
P. « Courant plus vite que le génie… Won domin
09 Lecture suivie 6 1h
62-66 »
10 Conclusion à l’étude de l’œuvre 1h

NB : prévoir une onzième heure pour le contrôle de lecture.

SÉANCE 1 : INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE

Avant d’aborder l’étude de l’œuvre, demander aux élèves de lire le roman et de faire des
recherches relatives à la biographie et à la bibliographie de l’auteur.
Habiletés et contenus :
● Présenter l’auteur et son œuvre.
● Situer l’œuvre dans son contexte.
● Analyser le paratexte.
● Définir l’axe d’étude.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
I. Phase de présentation
● Faire rappeler la nature de l’activité.
● Faire formuler le titre de la leçon.
II. Phase de développement
● Écrire la situation dans la partie « brouillon » du tableau.

92
156
Situation d’apprentissage :
Les élèves de 6e du Lycée moderne… lors de la leçon sur le texte narratif s’intéressent
aux différentes formes qu’il peut prendre. Ils découvrent l’œuvre, Le prince d’Akoua, dont la
première de couverture annonce qu’il est un conte. Attirés, ils décident de l’emprunter pour
l’introduire, en construire le sens et faire le bilan de son étude.
● Faire analyser la situation.
● Faire formuler le titre de la leçon.
● Faire exploiter les recherches et le paratexte pour.
● Présenter l’auteur :
Blaise GUIAMPHY est originaire de Broukro dans le département de Tanda dans l’est de
la Côte d’ivoire. Enseignant, il est actuellement directeur d’école à Sanhourikro dans le district
de Yamoussoukro.
● Présenter le roman :
La première de couverture
Titre : Le prince d’Akoua :
Un prince est le fils ; l’héritier d’un roi, d’un souverain. C’est donc une personne noble,
d’origine prestigieuse et riche. Héros des contes de fée, le prince dit alors prince charmant est
doté de toutes les qualités (beauté, puissance, fortune). Il épouse l’héroïne à la fin. Et les deux
vivent ensemble une vie longue, heureux ensemble et prospère.
Un prince est aussi, en référence à l’expression prince charmant, pour une jeune fille, celui
qu’elle pare de toutes les qualités.
Alors le prince d’Akoua est-il un prince ou plutôt un prince factice, prince seulement aux
yeux d’Akoua tel que le laisse présager le complément du nom « d’Akoua » ?
* L’image de la première de couverture
Sur une belle couleur jaune se détache la tête d’une belle jeune femme, noire. Coiffée de
belles nattes et parée de somptueux bijoux, elle est souriante et semble vêtue pour une grande
occasion, un mariage.
* Le genre littéraire : le conte, genre narratif.
● Faire formuler des hypothèses de lecture :
* La rencontre de la belle Akoua et de son prince.
* Le mariage d’Akoua et so prince.
* Le bonheur d’Akoua….
● Faire formuler l’axe d’étude à partir de toutes les informations recueillies.
Axe d’étude : Le prince d’Akoua ou le conte fantastique du mariage d’Akoua (retenu).
Le prince d’Akoua ou le récit fantastique d’une leçon d’humilité.
Le prince d’Akoua ou le récit fantastique de l’origine des morts subites.

SÉANCE 2 : LECTURE SUIVIE 1

Extrait : « Il y’a longtemps… et l’amour des tiens » pages 9 à 12


Habiletés et contenus :
● Identifier le type de texte.
● Identifier l’espace.
● Caractériser le village de Bonzanou.

93
157
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour.
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire faire un rappel du cours précédent.
2. Phase de développement
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1
PP 9 à 10 « Il y’a très longtemps… il faisait bon vivre »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire identifier le type de texte.
● Faire identifier le cadre spatio-temporel.
● Faire identifier les personnages.
● Faire caractériser les personnages.
● Faire caractériser l’atmosphère qui règne en ce lieu.
Traces écrites :
Titre : Bonzanou, un village où il fait bon vivre.
● L’histoire se passe à Bonzanou, dans un passé mythique.
● Bonzanou est un village Agni-bonah.
● On y trouve des enfants et des adultes heureux.
● L’atmosphère est douce à Bonzanou, il y règne une sensation de paix.
● Texte descriptif.
Unité significative 2
PP. 10 - 11 « Quand le soleil… Bla Climman »
● Faire lire le passage par un ou deux élèves.
● Faire situer le moment.
● Faire identifier les personnages.
● Faire décrire leurs activités.
● Faire caractériser ces personnages.
Traces écrites :
Titre : les femmes de Bonzanou, des femmes belles et courageuses
● Ce texte se déroule tôt le matin, au réveil
● Ce texte présente les femmes de Bonzanou
● Elles se réveillent tôt pour aller puiser l’eau ;
● Elles sont matinales et travailleuses
● Elles sont belles et élégantes
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation :
Lis l’Unité significative 3, pages 11 à 12: « Ce matin-là… être de bons amis »
1- Identifie les personnages de ce passage
2- Caractérise-les

94
158
3- Détermine le lien qui lie ces personnages.
4- Trouve un titre à ce passage.
Traces écrites :
Titre : Akoua et Kromoh, deux grandes amies
● Akoua et Kromoh
● Elles sont amies
● Deux jeunes et belles femmes
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

SÉANCE N°3 : LECTURE MÉTHODIQUE N°1

Extrait : PP 13 à 15 « Ce matin-là… ne cessait de s’inquiéter d’un tel choix »


Habiletés et contenus :
● Analyser l’attitude d’Akoua
● Analyser l’attitude de l’entourage d’Akoua
● Construire le sens du passage en utilisant, les temps verbaux, le lexique les formes de
phrase et les figures de style

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance n°2.
2. Phase de développement
Le professeur fait annoncer la séance du jour et donne la délimitation du passage à étudier.

I­ SITUATION DU TEXTE
● Faire situer le texte.
● Les évènements qui précèdent le passage à étudier.
● La place du passage dans l’œuvre.
Traces écrites :
Le passage à étudier se situe aux pages 13 et 14 de l’œuvre Le prince d’Akoua.
« Ce matin-là… aussi orgueilleuse qu’elle était belle ».
Le village de Bonzanou s’éveille au petit matin, les populations, particulièrement
les femmes, toutes aussi belles que courageuses, vaquant à leurs occupations. L’une d’elle se
détache pourtant particulièrement du lot : Akoua
Faire :
● Formuler deux ou trois attentes de lecture à partir de ce qui précède.
● Faire faire une lecture silencieuse.
● Faire formuler des impressions de lecture (par exemple).
* Akoua, une belle femme.
* Akoua, une femme belle et orgueilleuse.

95
159
● Faire une lecture magistrale.
● Faire caractériser le texte.
* Type de texte : Portrait ;
* Portrait physique et moral
● Dégager le thème développé.
* La beauté d’Akoua
Akoua belle mais orgueilleuse
● Formuler l’hypothèse générale.
II­ HYPOTHÈSE GÉNÉRALE
Traces écrites :
Portrait de la belle et orgueilleuse Akoua
● Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : le portrait physique d’Akoua
Axe de lecture 2 : le portait moral d’Akoua
III­ VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE GÉNÉRALE
● Faire vérifier l’hypothèse générale.
Traces écrites (Faire faire le tableau de vérification de l’hypothèse générale).
* Axe de lecture 1 : le portrait physique d’Akoua
* Le lexique
Beauté nette
Beauté inégalée
Une belle femme Agni
Visage agréable
Nez dessiné et fin
Démarche gracieuse
GN (groupes nominaux) dressant un portrait physique mélioratif d’Akoua
* Les temps verbaux
La perruche penchait le cou… pour la voir passer.
Le colibri multicolore arrêtait… pour la contempler.
L’hyène se détournait…. Pour contempler la demoiselle.
L’opposition imparfaite de l’indicatif et infinitif présent, met en évidence des
comportements inhabituels de la nature elle-même devant la beauté d’Akoua
● Le lexique mélioratif et les temps verbaux confèrent au portrait physique d’Akoua, un
caractère extraordinaire, presque épique
● Axe de lecture 2 : le portrait moral
* Les figures de style :
Elle était remplie d’orgueil : métaphore indiquant un excès négatif
Akoua était aussi orgueilleuse qu’elle était belle : comparaison d’égalité qui traduit en fait
un gros défaut.
Les figures de style font d’Akoua, un portrait moral dépréciatif au contraire du portrait
physique
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la 2e entrée fera l’objet d’évaluation.

96
160
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation
Soit le relevé suivant : Akoua ne voulait épouser qu’un homme riche.
Sa meilleure amie ne cessait de s’inquiéter d’un tel choix.
1- Donne la nature et la valeur des indices relevés.
2- Propose une entrée à partir des indices textuels relevés.
3- Interprète-les.
NB : Les réponses à ces consignes correspondent à l’exploitation de l’entrée 2, axe
de lecture 2. Elles permettent d’achever le remplissage du tableau de vérification de
l’hypothèse générale.
Traitement de la situation
1- Phrase restrictive montrant l’exigence d’Akoua
Phrase négative relevant le désaccord de sa meilleure amie.
2- Les formes de phrases
3- Ces formes de phrase montrent le caractère exigeant et obstiné d’Akoua
BILAN
● Faire la synthèse de l’étude
● Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
* soit, la faire valider ;
* soit, la faire amender.
● Faire faire un jugement critique.
● Faire faire la relecture du passage.

SÉANCE 4 : LECTURE SUIVIE 2

Extrait : « Adou et son épouse Tanoh… Puis le matin arriva » pages 18 à 21


Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence.
● Définir le statut / rôle de ces personnages.
● Analyser le comportement d’Akoua à l’égard devant ses parents.
● Déterminer les aspirations réelles d’Akoua.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour ;
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
● Faire rappeler les idées essentielles retenues lors de la dernière séance de l’étude
de l’œuvre.
2. Phase de développement
● Faire situer le passage à étudier (la place du passage dans l’œuvre ; l’évènement
qui précède ce passage et qui en éclaire ou en justifie la présence).
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du
paratexte.
97
161
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1
PP 18 à 20 « Adou et son épouse… si orgueilleuse »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire déterminer la nature du texte.
● Faire identifier les personnages.
● Faire déterminer le moment.
● Faire identifier le sujet de leur conversation.
● Faire identifier les sentiments d’Adou et de Tanoh.
Traces écrites :
Titre : L’inquiétude des parents d’Akoua devant le refus de se marier de cette dernière.
● Ce texte est un dialogue :
● Adou le père d’Akoua, Tanoh sa mère et Akoua ;
● La conversation se déroule très tard dans la nuit, au moment où le village est endormi :
C’est une conversation grave, sérieuse
● Les parents d’Akoua veulent lui parler de son attitude quant au choix d’un époux
● Les sentiments qui animent les parents d’Akoua sont l’inquiétude, l’exaspération, etc.
Unité significative 2
P 20 « Gênée par les propos… résignation feinte »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves ;
● Faire relever la proposition des parents ;
● Faire déterminer les sentiments d’Akoua
● Faire déterminer les sentiments des parents d’Akoua
Traces écrites :
Titre : La satisfaction des parents d’Akoua devant son adhésion à leur initiative.
● Les parents d’Akoua lui proposent d’épouser Kouakou Kra;
● Akoua semble culpabiliser devant la préoccupation de ses parents
● Les parents sont soulagés par la réponse d’Akoua
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation :
Unité significative 3 PP. 20 - 21 « Ces échanges… Puis le matin arriva »
● Identifie les sentiments qui animent les parents d’Akoua.
● Relève les rêves d’Akoua.
● Détermine l’évolution dAkoua.
● Donne un titre à ce passage.
Traces écrites :
Titre : Akoua, une rêveuse idéaliste
● Les parents d’Akoua sont animés d’un grand espoir
● Akoua rêve d’un prince charmant
● Akoua n’a en fait pas changé
● Akoua, une rêveuse idéaliste

98
162
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

SÉANCE 5 : LECTURE SUIVIE 3


Extrait : « Vêtu d’un beau kita… à se faire rares » pages 24 à 27
Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence ;
● Caractériser le personnage de Koffi Dabila

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour ;
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
● Faire rappeler les idées essentielles retenues lors de la dernière séance de l’étude
de l’œuvre.
2. Phase de développement
● Faire situer le passage à étudier (la place du passage dans l’œuvre ; l’évènement
qui précède ce passage et qui en éclaire ou en justifie la présence).
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1 :
PP 24 à 25 « Vêtu d’un beau kita… prends place, étranger »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves ;
● Faire déterminer le type de texte ;
● Faire identifier le personnage principal
● Faire caractériser le personnage
● Faire identifier les premiers sentiments d’Akoua à la vue de cet homme
Traces écrites :
Titre : Le portrait de l’étranger, un homme beau et riche
● Il s’agit d’un portait physique.
● C’est un homme, un étranger.
● l est bel homme, élégant et d’apparence riche.
● Akoua est séduite.
Unité significative 2 :
PP 25 à 26 « A bonne distance, je suis venu pour elle »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire identifier le type de texte.
● Identifier les personnages en présence.
● Faire caractériser le ton employé par l’étranger.
● Faire déterminer la raison de la présence de cet étranger à Bonzanou.

99
163
Traces écrites :
Titre : Koffi Dabila, un prétendant sûr de lui ;
● Un dialogue.
● Koffi Dabila et Kobenan, frère aîné d’Akoua et porte-parole de la famille.
● Koffi Dabila parle de lui-même avec emphase, il est sûr de lui.
● Il se présente comme prétendant à la main d’Akoua.
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation :
Lis l’Unité significative 3, pages 26 à 27: « Il ne fallait… se faisait rares »
● Détermine les sentiments des villageois à l’écoute des nouvelles de Koffi Dabila.
● Caractérise l’attitude D’Akoua.
● Caractérise les raisons qu’elle évoque pour justifier son refus.
● Détermine les sentiments que son refus provoque dans le village.
● Donne un titre à cette séquence.
Traces écrites :
Titre : l’ultime déception des habitants de Bonzanou.
● Les villageois, les parents d’Akoua en premier, sont séduits.
● Akoua se montre à la limite de l’impolitesse.
● Des raisons fallacieuses, elle cherche la petite bête.
● Les villageois sont excédés, Dabila lui se sent humilié.
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

ÉEANCE 6 : LECTURE SUIVIE 4

Extrait : « Le lendemain matin… C’est donc lui que je veux pour époux » PP32 à 36
Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence.
● Analyser l’évolution des sentients des villageois vis-à-vis d’Akoua.
● Analyser les sentiments des parents d’Akoua.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour ;
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
● Faire rappeler les idées essentielles retenues lors de la dernière séance de l’étude
de l’œuvre
2.Phase de développement
● Faire situer le passage à étudier (la place du passage dans l’œuvre ; l’évènement
qui précède ce passage et qui en éclaire ou en justifie la présence).
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du
paratexte.

100
164
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1
PP 32 à 33 « Le lendemain matin…ma présence sur cette terre »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire identifier les personnages.
● Caractériser l’accueil réservé à l’étranger.
● Faire déterminer la raison de la visite de l’étranger.
● Caractériser le portrait que l’étranger fait d’Akoua.
Traces écrites :
Titre : Le prince, un prétendant sérieux
● Un prince étranger, le roi de Bonzanou et sa cour.
● Un accueil hospitalier et grandiose.
● Le prince est prétendant à la main d’Akoua.
● Le prince dresse un portrait mélioratif, dithyrambique d’Akoua.
Unité significative 2 :
PP 33 à 34 « La nouvelle ravit tout Bonzanou… ce prétendant providentiel »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves
● Faire déterminer les sentiments des villageois
● Faire déterminer les sentiments des parents d’Akoua
Titre : Le prince d’Agbin, grand espoir pour Bonzanou
● Les villageois sont séduits par le prince d’Agbin. Ils sont fiers d’Akoua. Ils ont
oublié leurs précédentes déceptions.
● Les parents d’Akoua sont pleins d’espoir et très inquiets ( cf les nombreuses inter-
rogations rhétoriques).
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation :
Unité significative 3
PP 36 « Quand Akoua… c’est donc lui que je veux pour époux »
● Faire lire le passage par un élève
● A quoi se livre Akoua devant son prétendant ?
● Comment devrait-on qualifier cette attitude ?
● Quel regard les villageois portent-ils sur cette attitude ?
● Quelle décision prend enfin Akoua ?
● Analyse l’argumentaire d’Akoua pour justifier son adhésion à la demande en ma-
riage du prince.
Traces écrites :
Titre :
● Akoua dévisage le prétendant. Elle se livre à une inspection minutieuse de sa personne.
● C’est une attitude indiscrète, insolente, manquant de pudeur.
● Les villageois, finalement, se sont laissé entraîner par les mauvaises manières
d’Akoua. Ils n’y trouvent rien à redire.
● Enfin, Akoua accepte cette demande en mariage.
● Ce sont des raisons superficielles qui témoignent encore une fois de l’orgueil d’Akoua.

101
165
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

SÉANCE 7 : LECTURE SUIVIE 5

Extrait : « La piste sur laquelle… répondit l’époux » pp 46 à 51


Habiletés et contenus :
● Identifier les personnages en présence ;
● Relever les particularités des personnages
● Caractériser l’atmosphère du voyage vers le royaume du prince
● Caractériser l’attitude d’Akoua
● Déterminer la tonalité de ce texte
DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour ;
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
● Faire rappeler les idées essentielles retenues lors de la dernière séance de l’étude
de l’œuvre.
2. Phase de développement
● Faire situer le passage à étudier (la place du passage dans l’œuvre ; l’évènement
qui précède ce passage et qui en éclaire ou en justifie la présence).
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du paratexte.
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1
PP 46 à 47 « La piste sur laquelle… Elle s’était donné tant de mal à le trouver »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire déterminer la nature de ce texte.
● Caractériser la présentation faite de cette forêt.
● Caractériser l’attitude d’Akoua.
● Caractériser ce voyage.
Traces écrites :
Titre : Le voyage vers le royaume d’Agbin, un périple inquiétant
● Ce texte est une description.
● La forêt décrite est dense, inhabituelle, effrayante.
● Akoua est déterminée, stoïque.
Unité significative 2 :
P47 à 49 « la perruche au plumage chatoyant... personne n’a vu »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves.
● Faire identifier les personnages.
● Faire relever leurs particularités.
● Analyser les messages de ces personnages.
● Déterminer le type de texte.

102
166
Traces écrites :
Titre : les mises en garde de la nature adressées à Akoua
● Akoua et son époux, la perruche, le colibri, l’hyène et la lionne.
● Les personnages non humains sont dotés de paroles et de sentiments humains : ils
sont personnifiés
● Ils adressent à Akoua, sous forme de chant, des mises en garde qu’elle ne peut
comprendre.
● Les personnages non humains et le chant sont des caractéristiques du conte africain.
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation
Unité significative 3
PP 49 à 51 « Ainsi chantaient… répondit l’époux »
● Caractérise la forêt et l’attitude d’Akoua.
● Nomme le phénomène qui arrive aux bijoux du prince.
● Analyse la réaction du prince et celle d’Akoua.
● Quel sentiment crée ces évènements chez toi.
● Détermine la tonalité de ce texte.
Traces écrites :
Titre : le début de la métamorphose du prince
● La forêt est de plus en plus sombre et hostile. Akoua est toujours aussi déterminée,
obstinée.
● C’est une métamorphose
● Le prince devant ce phénomène est extraordinaire est impassible où Akoua est ef-
frayée
● Ce texte fait peur
● Il a une tonalité fantastique ( Pour expliciter cf. annexe documentaire)
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

SÉANCE 8 : LECTURE MÉTHODIQUE 2


Extrait : « Si on lui avait raconté… et non un génie » pages 57à 59
Habiletés et contenus :
● Analyser la présentation de la transformation du prince
● Analyser l’évolution psychologique d’Akoua.
● Construire le sens du texte en utilisant les formes de phrases, les types de textes, le
lexique et les figures de style

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance précédente.

103
167
2. Phase de développement
Le professeur fait annoncer la séance du jour et donne la délimitation du passage à
étudier.
II­ SITUATION DU TEXTE
● Faire situer le texte.
● Les évènements qui précèdent le passage à étudier.
● La place du passage dans l’œuvre.
Traces écrites :
Le passage à étudier se situe aux pages 57 à 59 de l’œuvre Le prince d’Akoua.
« Si on lui avait raconté… et non un génie ». Akoua rejoint le royaume de son bien-aimé,
dans une atmosphère pesante. Sur le chemin des faits insolites se multiplient et le prince
commence à changer d’aspect.
Faire :
● Formuler deux ou trois attentes de lecture à partir de ce qui précède.
● Faire faire une lecture silencieuse.
● Faire formuler des impressions de lecture (par exemple) :
* la transformation du prince en génie ;
* la fuite d’Akoua.
● Faire une lecture magistrale ;
● Faire caractériser le texte :
* Type de texte : Récit.
* Tonalité : comique
● Faire formuler l’hypothèse générale.
II­ HYPOTHÈSE GÉNÉRALE
Traces écrites :
Récit comique du revirement d’Akoua devant la métamorphose du prince.
● aire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.
Axe de lecture 1 : le récit comique de la métamorphose du prince
Axe de lecture 2 : la narration du revirement d’Akoua
III­ VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE GÉNÉRALE
● Faire vérifier l’hypothèse générale.
Traces écrites : (Faire faire le tableau de vérification de l’hypothèse générale).
● Axe de lecture 1 : le récit comique de la métamorphose du prince.
* Les formes de phrases.
Akoua n’y aurait jamais cru.
Ne pouvait plus se déplacer.
Sa démarche n’était plus fluide.
● Phrases négatives traduisant la perte des attributs du prince. Il a régressé, perdu
toute sa superbe
La réalité était là, devant elle.
● Phrase emphatique indiquant la surprise et l’impuissance d’Akoua
Les formes de phrase montrent la métamorphose négative du prince

104
168
* Le lexique :
Son prince charmant : groupe nominal, ironique.
Un minuscule et hideux génie : groupe nominal.
Clopin-clopant : adjectif.
* Lexique dépréciatif et ironique
● Les formes de phrases et le lexique font de ce récit, un récit comique
● Axe de lecture 2 : la narration du revirement d’Akoua
● Les types de phrases :
Elle n’aurait jamais imaginé être témoin d’une telle métamorphose !
Celle que voulait chaque roi et chaque prince !
Tu n’es pas le mari que je cherchais !
● Phrases exclamatives.
Comment cela pouvait-il lui arriver à elle ?
● Interrogation rhétorique.
Tchroum ! : phrase exclamative. Onomatopée imitant la rapidité de la fuite d’Akoua.
Je retourne chez les miens pour épouser un homme et non un génie.
● Phrase déclarative traduisant les nouvelles résolutions d’Akoua.
Les types de phrase laissent entrevoir le choc des émotions d’Akoua et le changement
que cela provoque chez elle.
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la 2e entrée fera l’objet d’évaluation.

3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation
Soit le relevé suivant : Elle haletait, sautant les ronces, évitant les lianes, dribblant les
Racines
Elle se mit à courir à reculons
Dribblant les racines
● Donne la nature et la valeur des indices relevés.
● Propose une entrée à partir des indices textuels relevés.
● Interprète-les.
NB : Les réponses à ces consignes correspondent à l’exploitation de l’entrée 2, axe
de lecture 2. Elles permettent d’achever le remplissage du tableau de vérification de
l’hypothèse générale.
Traitement de la situation :
● Accumulation évoquant la rapidité des actions.
- Hyperbole indiquant la réalisation d’une action presqu’impossible.
- Métaphore associant akoua à un footballeur pour marquer la dextérité dans sa fuite.
● Les figures de style
● Ces figures de style montrent la hâte d’Akoua à fuir son mari
BILAN
● Faire la synthèse de l’étude
● Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
- soit, la faire valider l’hypothèse générale ;
- soit, la faire amender.

105
169
● Faire faire un jugement critique.
● Faire faire la relecture du passage.

SÉANCE 9 : LECTURE SUIVIE 6

Extrait : « Courant plus vite que le génie… Won domin » PP 62 à 66


Habiletés et contenus :
● Déterminer le nouvel état d’esprit d’Akoua
● Caractériser la fin de vie d’Akoua
● Analyser les conséquences de son attitude
● Analyser les leçons véhiculées par ce conte

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler la séance du jour ;
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude ;
● Faire rappeler les idées essentielles retenues lors de la dernière séance de l’étude
de l’œuvre.
2. Phase de développement
● Faire situer le passage à étudier (la place du passage dans l’œuvre ; l’évènement
qui précède ce passage et qui en éclaire ou en justifie la présence).
● Faire formuler deux ou trois hypothèses de lecture à partir de l’exploitation du
paratexte.
● Faire lire la première unité significative pour en construire le sens.
Unité significative 1
P62 « Courant plus vite… les cordes vocales »
● Faire lire cette partie par un élève ;
● Faire identifier l’espace où se retrouve Akoua,
● Faire identifier l’état dans lequel elle se trouve ;
● Caractériser l’aventure d’Akoua.
Traces écrites :
Titre : Le honteux échec (l’humiliation) de le belle Akoua
● Akoua est revenu à Bonzanou.
● Elle qui était partie si fièrement revient en larmes, humiliée, désillusionnée.
● Akoua a échoué dans sa conquête de l’homme parfait.
Unité significative 2 :
P 63 « Le hideux génie… la belle épouse en fuite »
● Faire lire cette partie par un ou deux élèves
● Caractériser le physique du fiancé
● Analyser la nouvelle attitude du fiancé devenu génie
● Déterminer son état mental
Titre : le fringant fiancé s’est métamorphosé en un génie hideux et honteux.

106
170
● Le génie est d’une laideur extrême, sujet aux moqueries
● Il est désormais honteux, confus, triste etc.
● Il décide de se rendre invisible pour échapper aux moqueries.
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation
Unité significative 3
P 63 à 66 « Aujourd’hui encore…Won Domin »
● Identifie le temps (le moment) où se déroule texte.
● Identifie le nouveau lieu de résidence du génie.
● Détermine les conséquences de cette situation.
● Donne un titre au passage.
● Formule une leçon que tu retiens de ce conte.
Traces écrites :
Titre : les conséquences de lq bétise d’Akoua sur tout le genre humain
● Nous sommes aujourd’hui, dans le présent, de nos jours etc.
● Le génie réside désormais aux abords du village.
● Sa présence provoque la mort des habitants.
● (Laisser libre court à l’expression des enfants)
* L’orgueil est une mauvaise chose.
* Il ne faut pas être trop exigeant dans le choix de son conjoint.
* Il faut écouter ses parents etc.
BILAN
● Faire faire le bilan à partir de la construction du sens des unités significatives.
● Faire établir un lien entre le passage étudié et l’axe d’étude.

SÉANCE 10 : CONCLUSION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE

Habiletés et contenus
● Rappeler les thèmes étudiés ;
● Relever les faits d’écriture ;
● Préciser la portée de l’œuvre ;
● Porter un jugement critique sur l’œuvre.

DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
1. Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6)
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation d’apprentissage :
Les élèves de 6è du Lycée moderne… lors de la leçon sur le texte narratif s’intéressent
aux différentes formes qu’il peut prendre. Ils découvrent l’œuvre, Le prince d’Akoua,
dont la première de couverture annonce qu’il est un conte. Attirés, ils décident de l’em-
prunter pour l’introduire, en construire le sens et faire le bilan de son étude.

107
171
2. Phase de développement
● Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus de
la séance.
● Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis);
● Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
● Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes du sens
de l’œuvre : thème, écriture, visée du texte ;
● Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir sa conclusion
à l’étude de Le prince d’Akoua de Blaise Guiamphy.
Rappel de l’axe d’étude
Les textes choisis aussi bien en lecture suivie qu’en lecture méthodique s’inscrivent
dans l’axe d’étude : Le prince d’Akoua ou le conte fantastique du mariage d’Akoua.
Le contenu de l’œuvre répond­t­il aux attentes suscitées ?
Hypothèse de lecture :
Le tire laissait entrevoir une belle histoire, un conte de fée à la fin heureuse. C’est
tout le contraire.
L’œuvre est un conte fantastique
Le prince d’Akoua est un conte fantastique. C’est un récit qui met en scène des per-
sonnages autant humains que non humains pour matérialiser certains comportements en
vue de distraire, d’expliquer et d’enseigner.
Le caractère fantastique réside dans la survenue de faits inhabituels, angoissants dans
un monde familier. Ceci provoque le peur. Ici dans le but de faire passer une leçon
3. Phase d’évaluation
Situation d’évaluation :
Au terme de l’étude de le prince d’Akoua de Blaise Guiamphy, Tu as acquis des sa-
voirs et des compétences de lecture.
● Relève dans ce texte ce qui en fait un conte.
● Illustre par des exemples tirés du texte, le caractère fantastique de ce conte.

ACTIVITÉS D’ÉVALUATION
AUTRES ACTIVITÉS D’ÉVALUATION
En guise de rappel, l’étude de l’œuvre intégrale se fait en 10 heures.
Une 11è heure est prévue pour un contrôle de lecture.
Le contrôle de lecture est un exercice qui peut intervenir au cours ou à la fin de
l’étude de l’œuvre. C’est une évaluation dont l’objectif avoué est de contrôler le niveau
de compréhension de l’œuvre par les apprenants.
NB : l’heure de contrôle peut être morcelée :
● En quatre évaluations de 15 minutes chacune
● En deux évaluations de 30 minutes chacune

108
172
Contrôle de lecture n° 1
1) Nomme les différents prétendants éconduits par Akoua.
2) Pour chaque prétendant, indique les raisons évoquées.
Contrôle de lecture n°2
Situation d’évaluation : Devoir de maison
Tu viens d’achever l’étude de Le prince d’Akoua. Séduis par ce texte, tu as envie de
t’intéresser au répertoire de contes de ta région, tu décides d’interroger un parent afin
qu’il te dise un conte.
1- Quel type de texte vas-tu produire ?
2- Rédige le conte.
3- Détermine les leçons qu’il véhicule.

INTERVIEW AVEC L’AUTEUR

Pourriez­vous vous présenter de façon plus étendue à vos lecteurs ?


Je suis de Koun- Abronso par mon père, et de Broukro dans la sous-préfecture de
Tanda par ma mère.
J’ai fait l’enseignement technique et suis diplômé d’un BT en hydraulique. J’ai travaillé
deux (2) années durant dans ce domaine mais je ne me sentais pas à mon aise entre les
tournevis et les marteaux…l’univers du travail manuel me déplaisait… les livres me
manquaient. J’ai donc décidé d’intégrer l’enseignement primaire catholique en 1984.
Ah oui ? Par pur choix ?
Oui par pur choix. Et depuis lors, je me réjouis de ce choix. Je suis désormais directeur
d’école à Yamoussoukro. Et tout mon bonheur est d’apporter le savoir aux enfants.
Blaise Guiamphy est votre vrai nom ?
Non. À l’état civil je me nomme Kouassi Kouassi Blaise.
Guiamphy est le prénom de mon grand-père.
Chez nous les Akans la notion de nom de famille n’existant pas, je porte le prénom
de mon père comme nom de famille. Mais j’ai décidé, pour mes enfants, de reprendre le
prénom de mon grand-père. Je n’ai pas entrepris de changer le mien à l’état civil parce
que je considère que, vu mon âge, cela n’est plus utile (Rires). Mais je l’ai gardé comme
nom de plume. Mes enfants en revanche s’appellent Guiamphy.
Et que signifie Guiamphy ?
En ashanti c’est « Djani fri » qui signifie laisse tomber cette histoire, pardonne, laisse
tomber les rancœurs c’est un appel à la tolérance.
Le Prince D’Akoua est votre première œuvre ?
Oui c’est la première œuvre éditée. J’ai déjà écrit et proposé des œuvres à l’édition
dont Sékouma, l’enfant vaillant et Rescapés de l’enfer qui ont déjà été acceptés et sont
en attente d’édition.
Pourquoi avoir fait le choix d’écrire un conte ?
Le conte me rappelle mon enfance. Comment enfant, on se délectait de ces retrou-
vailles au clair de lune, du talent des conteurs. Ma grand-mère était une grande conteuse.

109
173
Je me rappelle qu’il nous arrivait d’avoir peur d’être envoyés dans la maison après avoir
écouté un conte (Rires).
Et je trouve dommage que cette culture, ce riche répertoire se perde. C’est ma manière
de participer à sa sauvegarde.
Le Prince d’Akoua est ancré dans la culture Agni, particulièrement Agni­Bonah.
Ce qui donne l’impression que vous la célébrez. Ne craignez­vous pas que cela pa­
raisse chauvin, même tribaliste ?
L’histoire écrite retrace l’histoire des peuples… Les égyptiens l’ont fait, les peuples
occidentaux aussi. Le souci ce n’est pas tant de célébrer une tribu mais de participer à
la sauvegarde de nos cultures. Moi je suis Agni-Bonah, c’est cette culture que je connais,
c’est donc d’elle que je peux parler. Si j’ai l’occasion, un jour d’être informé par rapport
à la culture Bété par exemple, c’est avec plaisir que j’écrirais sur elle.
Quel message souhaitez­vous partager avec vos jeunes lecteurs à travers le prince
d’Akoua ?
La sagesse enseigne qu’Il faut savoir se contenter de ce que l’on a.
Un proverbe dit « L’arbre sous lequel on est assis, ce sont ses fruits qu’on peut manger.
On peut être assis sous un manguier et espérer manger des oranges »
Akoua fille de paysanne n’a pas voulu se contenter d’un homme de son milieu.
Cela est légitime au départ, vouloir un homme qu’on aime, un homme riche mais à
un certain moment il faut être raisonnable.
Aujourd’hui avec l’internet, les filles cherchent avec acharnement des prétendants
virtuels qui leur promettent monts et merveilles, et elles finissent quelques fois, par se
retrouver en enfer. Comme Akoua.
C’est donc un appel à la raison, au discernement, à la méfiance.

110
174
Étude de l’œuvre intégrale :

Zaouli,
virtuose de la danse
Classe de 2nd

175
Note aux enseignants

L’étude de l’œuvre intégrale en français, qu’elle soit menée au Premier


ou au Second cycle du secondaire par le professeur, s’inscrit dans le processus
induit par les activités de lecture. En effet, cette étude, conduite avec rigueur et
méthode, est censée permettre à tout élève de lire une œuvre choisie pour
ses qualités littéraires et thématiques parmi celles qui figurent sur la liste des
manuels agréés par le Ministère de l’Éducation Nationale.
Ce travail de lecture vise à conférer à l’élève autonomie et méthode comme
toutes les activités de Français. L’acquisition de cette véritable autonomie n’est
possible qu’avec la pratique des activités de la lecture dirigée et de la lecture
méthodique qui permettront à l’élève d’avoir de véritables compétences de lecteur,
tout en assurant son développement culturel et en renforçant sa réflexion critique.
Or, nous constatons de plus en plus que, dans les classes, les enseignants
s’éloignent de ce noble objectif. La raison première, à notre sens, est que des
professeurs, surtout les plus jeunes, pour échapper au désarroi, quand vient
l’heure d’exploiter une nouvelle œuvre avec leurs élèves, subordonnent le choix
de celle-ci à l’existence d’un facilitateur didactique élaboré à cet effet.
C’est pourquoi, les auteurs, en rédigeant le présent document, veulent répondre
aux attentes des collègues de terrain pour faciliter l’exécution des contenus
proposés par les programmes en vigueur. Cependant notre dessein n’est pas de
leur offrir, ici, des fiches pédagogiques toutes faites, qui constitueraient pour
eux du « prêt-à-utiliser », mais plutôt des pistes, des orientations et des repères
qui les guideront dans l’exploitation de l’œuvre intégrale en classe.
En proposant donc ce facilitateur, les concepteurs ont voulu participer à
la mise en valeur d’une activité majeure de la classe de français au second cycle :
La lecture.
En d’autres termes, cet auxiliaire didactique, quelles qu’en soient la qualité,
la richesse et la pertinence, ne dispensera pas le professeur de la nécessaire
préparation de ses leçons ; ce qui suppose de sa part, certes l’appropriation
des procédés et stratégies proposés ici mais l’apport d’une touche personnelle
qui donnerait une âme à ses cours.
Si ce modeste ouvrage parvenait à pallier les soucis documentaires des
enseignants, nouveaux comme anciens, tout en leur offrant le confort pédago-
gique auquel ils aspirent, nous aurions atteint les objectifs qui étaient les nôtres
quand nous entreprenions sa rédaction.

Les auteurs

4
176
REGARD SUR L’ŒUVRE
1. Le sujet traité
Cette œuvre romanesque relate la vie du personnage principal, Irié Bi Djangoné,
surnommé Zaouli. Dès sa naissance, le personnage présente une prédisposition
pour la danse. Chose que son père, Zorro Bi Irié, n’a jamais accepté. Un jour,
en fin d’année scolaire, surpris en train de danser sur la table de l’instituteur, Zaouli
entreprend de fuir pour échapper à la correction liée à cet acte d’indiscipline.
Il abandonne l’école sans prendre ses résultats de fin d’année et son cartable.
Le chef de classe les lui remet après les cours, mais la peur du mauvais résultat
et de la bastonnade que le père va lui administrer le contraignent à faire une
fugue. La première nuit passée hors du domicile familiale l’encourage à continuer
dans sa fuite. Il vend sa tenue et ses effets scolaires à vil prix, s’offre un ticket
de transport pour la ville de Grand- Bassam. Dans cette ville, il s’adonne au métier
de portefaix, à la gare routière et comme loisir à la danse devant les étals des
vendeurs de CD. Une âme généreuse, Tantie Akouba, le découvre là, et lui offre
le gîte et le couvert puis un emploi de plongeur dans son restaurant « le Taliet ».
La propriétaire, la tenancière, Tantie Akouba s’avère être la personne qui va le
mettre en contact avec un professionnel du spectacle. Recruté et formé à la danse
professionnelle et artistique, il embrasse ainsi une carrière internationale.

2. L’organisation de la narration
L’œuvre est subdivisée en parties (02) et en chapitres (11) sans titres sur 184 pages.
Les étapes essentielles sont au nombre de deux :
Première partie : de l’abandon de l’école à son engagement auprès de la
Compagnie Éburnéenne de Danse.
Deuxième partie : l’intégration de la Compagnie, la formation et la carrière
internationale.
Vu sous cet angle, Zaouli, virtuose de la danse a un schéma narratif linéaire.
Mais ce récit plonge fréquemment dans le passé des personnages pour rompre
la linéarité narrative.

2.1­ Première partie


Chapitre I : La fugue
La situation initiale présente les personnages principaux, le lieu, l’époque
et le sujet.
Le roman commence à la rentrée scolaire et le personnage entame sa narration
par des faits qui remontent à la fin de l’année scolaire passée. Irie Bi Djangoné,
surnommé Zaouli.abandonne l’école pour échapper à une sanction disciplinaire.
Les péripéties :
Surpris en train de danser sur la table de l’instituteur, Zaouli entreprend de
fuir pour échapper à la correction pour cet acte d’indiscipline. Il abandonne

5
177
l’école, vend sa tenue et ses effets scolaires à vil prix, s’offre un ticket de transport
pour Grand-Bassam.
Le récit fait un flash back sur la première bastonnade d’Irie Bi Djangoné par
son Père. P14-15
Chapitre II : le portefaix.
Deux (02) mois après son départ d’Abidjan, il se retrouve à Grand-Bassam.
Dans cette ville, il s’adonne au métier de portefaix, à la gare routière et, comme
loisir, à la danse devant les étals des vendeurs de CD.
Le récit fait un autre flash back sur la deuxième correction paternelle et sur
la prestation de Zaouli en présence de l’inspecteur primaire. p 21-23
Après six (06) mois de présence à Grand-Bassam, il procède à l’achat d’une
brouette pour améliorer ses conditions de travail.
Huit (08) mois après son arrivée à Grand -Bassam, il rencontre Tantie Akouba
qui lui offre le gîte et le couvert, puis un emploi de plongeur dans son restaurant
« Le Taliet ».
C’est après un (01) an de séjour dans cette ville que Tantie Akouba l’introduit
auprès de Tchabio, un manager artistique, qui le prend chez lui.
Chapitre III : l’intégration à la compagnie de danse.
Chapitre IV : les dures séances d’entrainement.
Pendant un (01) an de séjour chez Tchabio, .Le personnage a 12 ans. P.55.
il retourne à l’école et continue sa formation artistique auprès de la Compagnie
Éburnéenne de Danse.
Chapitre V : la recherche des parents de Tchabio.
L’inscription à l’école et la nécessité d’avoir un acte de naissance pour Zaouli,
obligent les responsables de la troupe à rechercher les parents de ce dernier.
Maman Koré, le second responsable de la troupe prend contact avec la mère de
Irie Bi Djangoné.
Chapitre VI : la réussite au CEPE.
Deux (02) semaines après avoir informé la mère, celle-ci rend la visite à
la Compagnie, les mains remplies de victuailles.
La narration insère un flash back sur l’aversion du père pour la danse. P 80-82.
Entre-temps, Irie Bi Djangoné réussit à l’examen de CEPE. Tchabio et Maman
Koré saisissent cette occasion pour rencontrer le père. La stratégie fonctionne,
le père ne voit pas d’inconvénient à ce que son fils allie danse et étude et à son
tour, il rend de régulières visites à la Compagnie Éburnéenne de Danse.
2.2­ Deuxième partie
Chapitre VII : le succès du 1er spectacle public à Abidjan.
Cinq (05) mois de dures séances d’entrainement avant le gala de bienfaisance
préparent le succès de cette première prestation publique du personnage.
Six(06) mois après le gala, la nouvelle de la tournée internationale en Europe
est annoncée au groupe. La demande de l’autorisation parentale pour mineur,

6
178
un (01) mois avant le départ en Europe, le voyage au village pour confier la mission
aux mannes et à la mi-septembre, le départ ponctuent ce chapitre.
Le récit de la traversée en avion vers l’Europe permet un flash back sur la
énième désapprobation du père, Zorro Bi Irié pour la danse. p115-118.
Chapitre VIII : le succès du 2e spectacle public à Berlin et à Cologne
La représentation en Allemagne est un succès mais les ennuis de la Compagnie
en Europe :les embouteillages, le vol annulé, l’embarquement des instruments,
par erreur pour Casablanca, le report du spectacle, préparent la contre perfor-
mance des acteurs à l’étape de la Suisse.
Chapitre IX : L’échec du spectacle londonien
Le spectacle de Londres n’est également pas brillant. À Moscou, Tchabio
retrouve son épouse et ses trois enfants .Le succès est au rendez-vous .
Chapitre X : La fuite de certains artistes à paris
L’escale de Paris voit la Compagnie perdre quatre danseurs, attirés par un
promoteur véreux. Le succès est quand même au rendez-vous. Le roman revient
sur la séquence onirique de l’évasion de la bande à Gondo et la crainte des
représailles.
Le dénouement concentre les éléments suivants : les protagonistes, l’action
qui se dénoue :
Chapitre XI : le retour triomphal à Abidjan et en famille
La Compagnie Éburnéenne de Danse rentre en Côte d’ivoire auréolée de succès
et Zaouli retrouve sa famille. Il ambitionne d’aider son père à ouvrir un kiosque
dans le quartier et rêve d’un avenir artistique célèbre.
3. Les thèmes
Camara Nangala, dans cette œuvre romanesque, déscolarise son personnage,
il fait de lui un enfant de la rue puis l’inscrit dans une école de danse. Irié Bi
Djangoné sera un virtuose de la danse, puis un exemple de réussite pour sa famille,
pour son école, pour son pays. Le récit permet ainsi de dérouler un programme
thématique autour de l’itinéraire artistique de Zaouli.
L’œuvre fait valser les thèmes d’actualité : l’amitié, l’éducation, l’adolescence,
la violence parentale, la maltraitance enfantine, les brimades, la fugue, la persé-
vérance dans l’effort, la reconnaissance, l’amour familiale, l’ingratitude, la
générosité, la recherche de l’excellence, l’exode des talents, le destin, …
4. L’espace et le temps
a- L’espace (de l’Afrique en Europe – de l’Europe en Afrique )
* D’abord, il est circonscrit à la Côte d’Ivoire :
D’Adjamé à Grand Bassam
À Adjamé ; l’école primaire, le marché Gouro d’Adjamé, la gare routière.
À Grand- Bassam : la gare routière, le maquis « le Taliet », la Compagnie
Éburnéenne de Danse.
* Puis de la Côte d’Ivoire en Europe

7
179
De Grand-Bassam à Berlin et Cologne en Allemagne ; Genève en Suisse ;
Londres en Angleterre ; Moscou en Russie et Paris en France.
* La danse concentrique spatiale forme un tourbillon dont le centre est la petite
cellule familiale de la concession de la famille Zorro Bi Irié. Puis le cercle est
scolaire. Le personnage s’enfuit vers un horizon plus vaste, plus ouvert celui de
la gare routière. Son évasion le conduit vers une ville balnéaire, Grand- Bassam,
lieu ouvert sur la lagune et le monde. De cet espace, le personnage va se retrouver
en Europe.
* La valse des espaces, c’est aussi, la devanture des étals de CD, la cour de
recréation les salles de spectacles, lieux d’évasion et d’expression artistique,
mais également les séquences oniriques du personnage qui permettent de parcourir
d’autres espaces dès qu’il ferme les yeux. Les incursions dans le passé de son
père ou de son grand-père par le rêve est une ouverture sur cet espace qui permet
de mieux comprendre sa passion pour la danse. Ces espaces participent à l’épa-
nouissement du personnage.
b- Le temps
L’époque où se situe l’action est actuelle.
L’histoire racontée dure un peu plus de quatre (04) ans ou huit (08) ans.
Le roman commence à la rentrée scolaire, après les vacances. Cela suppose que
le personnage est déjà à Grand-Bassam.
Un an (01) après il est présenté par Tantie Akouba à Tchabio qui le recrute
dans sa troupe.
Après un an (01) de séjour à la Compagnie Éburnéenne de danse, il est inscrit
à l’école pour préparer le CEPE.
(Après un an de scolarité ?) À 12 ans, Zaouli est admis au CEPE. Le père est
informé de la réussite de son fils.
Le récit donne d’autres indices qui aident à lire le temps. Ce sont :
Cinq (05) mois avant le gala de bienfaisance.
Six (06) mois après le gala, la nouvelle de la tournée internationale en Europe
est annoncée au groupe.
La demande de l’autorisation parentale, un (01) mois avant le départ en Europe,
le voyage au village.
La prise en compte des distordions temporelles permet de camper l’histoire
racontée depuis que le personnage de Zaouli avait quatre ans jusqu’ à 12 ans,
avec l’obtention du CEPE et la tournée européenne. Huit ans pour narrer un
pan de la vie du personnage principal.
5. Les personnages
a- Les personnages principaux
* Irié Bi Djagoné : Le personnage principal, Irié Bi Djangoné, autrement dit
Djangoné fils d’irié, surnommé « Zaouli » par ses camarades à cause de sa passion
pour la danse. Il est le fils aîné d’une fratrie de quatre enfants. Il a été scolarisé

8
180
jusqu’en classe de CM2, abandonne l’école, fuit Adjamé / Abidjan pour Grand
* Bassam. Il y devient portefaix à la gare routière, se voit héberger par une
tenancière de Maquis. puis est recruté par un promoteur artistique qui lui donne
une seconde chance de réussite dans la vie en alliant l’école et les arts.
* Tantie Akouba, tenancière de maquis par qui la vie d’enfant de la rue
de Zaouli connaît un meilleur sort. Elle est une belle âme généreuse qui offre le
gîte et le couvert au personnage principal puis le présente à un promoteur de
spectacle.
* Tchabio est le promoteur artistique qui accepte de prendre dans son école
Zaouli pour lui donner une autre chance de réussir dans la vie.
Il a épousé Helena, une russe lorsqu’il faisait ses études en Russie à l’Académie
des Beaux-Arts avec pour spécialité la danse, après ses études de musique à
Paris. Il est père de trois enfants métis dont deux filles et un garçon. L’aînée,
Ludmilla, est âgée de 15 ans.la cadette, Nadia, est âgée de 13 ans et le benjamin,
Igor a 11 ans.
Il a abandonné ses études de Droit au profit de la danse et de la musique. Fait
que son père n’a jamais accepté et qui est la cause de leur brouille.
Tchabio fait la navette entre la Terre d’Eburnie (Côte d’Ivoire) et la Russie
tous les trois ou quatre mois pour voir sa famille. Tchabio est polyglotte. Il parle
couramment plusieurs langues parmi lesquels l’anglais, le français, l’allemand
et le russe.
b- Les personnages secondaires
la famille biologique de Zaouli
* Zorro Bi Irié
Zorro Bi Irié,le père fouettard du personnage principal est cuisinier dans un
petit hôtel situé dans la commune de Marcory. Il lui arrive de passer plusieurs
mois sans percevoir son salaire. Il n’aime pas voir son fils s’adonner à la danse
car lui, choisi par son père grand danseur pour hériter de la danse, n’a pu aller à
l’école.
* La mère de Zaouli, la mère courage du personnage, une vraie battante, est
vendeuse de condiments au marché Gouro d’Adjamé. Elle quitte la maison au
milieu de la nuit pour ne rentrer qu’au déclin du soleil. Elle assume les dépenses
du foyer chaque fois que le salaire de son époux se fait désirer.
* Baleman, la sœur ainée du personnage principal aide la mère à vendre au
marché.
* ÜNantié, la petite sœur de Zaouli, aide la mère à vendre au marché Gouro.
* Botty, le frère cadet du personnage principal est le petit dernier de la famille
Zorro Bi Irié.

9
181
La famille artistique
* Maman Koré, elle a commencé sa vie artistique par le théâtre. À 10 ans,
on l’appelait « la Petite Reine des planches » Elle entre au Ballet National dont
elle devient après seulement trois ans la danseuse étoile. Elle avait à peine 20
ans. Elle s’est produite sur toutes les scènes d’Afrique, d’Europe, d’Amérique
et d’Asie. Elle a été une des premières personnes à soutenir Tchabio dans
la conception et la réalisation de son projet de création de la Compagnie Ébur-
néenne de Danse.
* Wassia et Chiboua, surnommées les sœurs siamoises sont les complices
du personnage principal dans l’école artistique de la Compagnie Éburnéenne de
Danse.
* Nancy, dont le nom signifie en langue « bidjan » merci, est la petite sœur
de Tchabio. Elle travaille dans un laboratoire à Londres et est l’épouse d’un Anglais.
Elle a deux enfants. P.143. C’est elle qui a soutenu Tchabio quand son père lui
a coupé les vivres. Elle a financé l’acquisition du domaine de la cocoteraie, sur
la route de Grand-Bassam, la construction des bâtiments et l’achat des instruments
de musique. P 146.
* Gondo est l’un des danseurs de la Compagnie Éburnéenne de Danse, qui,
une fois en France organise avec la complicité de Tom, un cousin promoteur
véreux la fuite de quatre artistes danseurs de la troupe de Tchabio.
* Gondo Ismaël Konan et Aboubacar sont les prototypes des artistes africains
qui profitent des déplacements en Europe pour s’éclipser dans le paysage européen,
attirés par les mirages de l’occident. P.165.

10
182
ORGANISATION DE L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE
Propositions de textes de lecture méthodique et de Lecture dirigée
Séance Activité Part. Chap. Pag. Délimitations des séquences Habiletés et contenus

* présenter l’auteur
01 Introduction à l’étude de l’œuvre * Présenter l’œuvre
* Formuler l’axe d’étude

Analyser les origines de


l’amour de Zaouli pour la
danse.
10
« Ce jour-là… Analyser le comportement
à
du Directeur ».. de Zaouli ;
11
Analyser les sentiments des
I personnages en présence.
Lecture
02 dirigée 1

14 Analyser la désapprobation
« C’était un samedi…cette
à de la passion de Zaouli par
brouille entre mes parents »
15 son père

20 Analyser les origines de


« Je viens d’achever… de la
II à l’amour pour la danse de
musique. »
22 Zaouli.
1er

Lecture 23 « Mon père n’appréciait pas


Analyser l’aversion du père
03 méthodique II à …ma réputation de danseur
pour la danse
1 24 »

25
« Huit mois s’écoulent…
à
un bonne nuit »
27

27
« Le mercredi… - Analyser l’évolution
II à
ma bienfaitrice ». psychologique du personnage
Lecture 29
04 dirigée 2
- Analyser le rôle des adjuvants
33
« Ce dimanche soir-là… à la quête du personnage.
à
la nuit est très avancée. »
36

40
« Sur un claquement…
III à
assieds-toi et regarde. »
41

05 Exposé 1 Thème : Le talent et la formation artistique dans Zaouli, virtuose de la danse.

11
183
Séance Activité Part. Chap. Pag. Délimitations des séquences Habiletés et contenus
100
à « Le tintement d’une
102 cloche… entre les deux. » - Analyser l’intégration réussie
de Zaouli dans la Compagnie
Éburnéenne de danse
128 « Les instrumentistes s’em-
Lecture
06 VII à pressent…de pays africains
dirigée 3 - Analyser la psychologie des
131 »
actants : sujet-quêteur, adju-
2e vants et opposants
141
« L’heure est venue de monter
à
… de Londres »
142

Analyser le discours argu-


Lecture 157
« Le repas achevé…. mentatif sur les attraits de
07 méthodique X à
Je suis… » l’Europe sur les artistes afri-
2 159
cains

08 Exposé 2 Thème : L’étude des personnages dans Zaouli, virtuose de la danse.

Analyser les sentiments des


personnages de retour de la
Lecture 173
« Je m’agrippe à mon siège tournée européenne.
09 méthodique 2e XI à
…notre fierté» Analyser les relations entre
3 175
les personnages.

-faire le bilan thématique


10 Conclusion à l’étude de l’œuvre
-dégager l’intérêt littéraire

P60 : « Puis vient le jour…bien des ratés. »


P 48 à 49 : « les choses…la cocoteraie »
P 42 à 44 : « Tchabio me reçoit…tu te montres do-
cile »
P55 à 26 : « Ce fut une année…mon travail »
P71 à 73 :« Le lendemain matin…dans mon corps
10 Textes

complémentaires
P 80 à 82 :« Mon grand-père…au travail »
P114 à118 :«Il me revient… Berlin »
P120 à 122 :« C’était dimanche…Tous éclatèrent
de rire »
P176 à 177 : « Le jour qui suit ….de familles»
P182 à 184 : « En début…goût à la vie »

12
184
ACTIVITÉS DE LECTURE
Séance n°1 : Introduction à l’étude de l’œuvre (1 heure)
Recommandations
L’enseignant devra éviter de transformer cette séance en un cours magistral.
Pour cela, au moins une semaine auparavant, il doit amener les élèves à faire
une recherche documentaire sur la vie et l’œuvre de l’auteur.
Le professeur canalisera cette recherche en fournissant aux élèves un ques-
tionnaire court et simple.
La séance sera conduite en sollicitant une participation active des élèves.
Rappel : L’étude de l’œuvre intégrale se fait sur la base de 3 séances de lec­
ture dirigée, 3 de lecture méthodique et 2 exposés, les séances initiale et finale
étant, bien entendu, consacrées respectivement à l’introduction et à la conclu­
sion à l’étude. Chaque séance de lecture dirigée sera marquée par des stratégies
pédagogiques pour commenter tel élément thématique, tel point de forme, telle
technique narrative, telle figure de style particulière. Les extraits suivants illustrent
parfaitement l’axe d’étude choisi.
Déroulement de la séance
Habiletés et contenus
Présenter l’auteur et sa biographie ;
Situer l’œuvre dans son contexte ;
Définir l’axe d’étude.
A­ PHASE DE PRÉSENTATION
Faire rappeler la nature de l’activité.
Faire formuler le titre de la leçon.
NB : Le professeur écrit la situation dans un coin du tableau.

Situation d’apprentissage :
La Municipalité de … vient d’offrir à la bibliothèque du lycée d’importants
lots d’ouvrages. Lors de la cérémonie, les élèves de seconde découvrent un
roman intitulé Zaouli, virtuose de la danse, écrit par le romancier, le poète, le
dramaturge ivoirien Camara Nangala . La quatrième de couverture leur donne
un aperçu très intéressant du livre. Pour l’étudier, ils l’empruntent pour introduire
son étude, en construire le sens et la conclure.

B­ PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Faire analyser la situation :
* Le contexte ;
* La circonstance ;
* La tâche.

13
185
NB : Cette situation d’apprentissage est valable pour toute la durée de l’étude
de l’œuvre intégrale. Chaque séance d’apprentissage installera une ou des
compétences de lecture précise(s) et des savoirs progressifs.
Faire formuler le titre de la séance
NB : L’enseignant pourrait, avant cette séance, demander aux élèves de faire
des recherches brèves sur la vie de l’auteur et le contexte d’écriture de Zaouli,
virtuose de la danse de Camara Nangala.
Faire exploiter les recherches pour :
* présenter l’auteur
Il s’agira de ne retenir que les informations essentielles comme :
- la date et le lieu de naissance de l’auteur ;
- les périodes de ses études primaires et secondaires,
- les différentes fonctions qu’il a occupées ou occupe encore.

1. Biographie
L’auteur : CAMARA Nangala est ivoirien. Il est né à Katiola (Côte d'Ivoire)
le 10 novembre 1955. Il a fait des études en électronique et télécommunications,
avant de devenir professeur de mathématiques et de physique. Il a exercé en tant
qu’enseignant au Collège de Notre-Dame du Plateau à Abidjan. Il a écrit des
recueils de poèmes, de nouvelles, des romans et des ouvrages pour la jeunesse.
- En 1989, il a été lauréat au concours « Raconte-moi une histoire » organisé
par les éditions CEDA.
- En 1999, il a été lauréat au concours « Une histoire pour l'an 2000 » organisé
par le même éditeur.

2. Bibliographie de l’auteur
2.1 ­ Poésie
Mélancolie (1981-Paris)
Monotonie (1982-Paris)
Chants incantatoires (1983-Paris)
Amarres rompues (1994-Abidjan)
2.2 ­ Nouvelles
Révélations (1995-NEI-Abidjan / 2019-ARE-Abidjan)
Echardes (CEDA-Abidjan)
Histoire de fous (2016-ARE-Abidjan)
Symphonie de l’enfer (2019-ARE-Abidjan)
2.3 ­ Romans
L’autre versant (2016-ARE-Abidjan)
La Nouvelle Conscience (2017-ARE-Abidjan)

14
186
Watantié, le destin d’un fils (1993-Abidjan)
Le printemps de la liberté (1999-ed. Serpent à plume-Paris / 2016-ARE-Abidjan)
La ronde des hyènes (2000-CEDA / 2017-ARE-Abidjan)
Tourbillon (2018-ARE-Abidjan)
Procès dans les entrailles de la terre (2017-ARE-Abidjan)
La poupée (1998-CEDA et HMH / 2016-ARE-Abidjan)
Le cahier noir (1998-CEDA et HMH)
Le messager (2000-ed.PUCI / 2018-ARE-Abidjan)
La fille au grand cœur (2000-ed.PUCI / 2016-ARE-Abidjan)
Vacances mouvementées (2016-ARE-Abidjan)
Le trio de choc (2016-ARE-Abidjan)
La Belle au sac en croco (2019-ARE-Abidjan)
Le médaillon magique (2019-ARE-Abidjan)
Don du ciel (2019-ARE-Abidjan)
La valse du temps (Édition Serpent à plume - Paris)
La dernière chance (PUCI- Abidjan / 2016-ARE-Abidjan)
La longue attente (PUCI-Abidjan)
Un papy sympa (PUCI-Abidjan / 2018-ARE-Abidjan)

Faire définir le contexte de création de l’œuvre :


* La source d’inspiration de l’auteur.
Faire analyser le paratexte :
NB : L’analyse du paratexte devra favoriser l’échange et ne fera pas l’objet
de prise de notes par les élèves. Elle aboutira à la formulation de l’axe d’étude.
* Analyse de l’image de la première de couverture :
Visuel (Image(s)) : l’image du masque Zaouli, fixé dans une esquisse d’un
pas de la danse zaouli en région gouro (ouest de la Côte d’Ivoire). Il est présenté
dans sa tenue de danse dominée par les couleurs orange, blanc et vert qui rappellent
son pays d’origine. Paraissant très inspiré, le masque tient dans chacune de
ses mains un chasse-mouches, accessoires nécessaires à la réalisation de son art.
La couleur ocre est celle qui domine la couverture.
* Lecture de la quatrième de couverture :
Analyse du titre du roman : Zaouli, virtuose de la danse.
- « Zaouli » désigne en Côte d’Ivoire, à la fois un masque et une danse tradi-
tionnelle du peuple Gouro. Le Zaouli est inscrit depuis le 6 décembre 2017 sur
la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.
- « virtuose » ce mot désigne une personne extrêmement douée, un « amateur
des sciences et des Beaux-Arts, qui en favorise le progrès » selon (Encyclopédie).
Une personne extrêmement habile, dont le métier, la technique sont supérieurs.

15
187
- « de » préposition, mot invariable qui sert à établir des rapports variés entre
deux mots ou groupes de mots.
- « la » Article de notoriété. (Devant un nom désignant un objet unique très
connu, ce qui est conforme à l'usage, à la norme ou, du moins, ce qui est connu
du lecteur, de l'interlocuteur.
- « danse » L’action de danser est une suite expressive de mouvements du
corps exécutés selon un rythme, le plus souvent au son d'une musique et suivant
un art, une technique ou un code social plus ou moins explicite. La danse est
le quatrième des Beaux-Arts, employés dans la constitution de la scène lyrique,
Arts qui ont pour objet la représentation du beau.
NB : Faire formuler des hypothèses de lecture.
Conclusion : Zaouli, virtuose de la danse, le titre de l’œuvre évoque-t-il :
- L’histoire d’un masque ivoirien ?
- La vie d’un porteur de masque ?
- La vie d’un grand danseur ?
- La passion d’un homme pour la danse de ce masque ?
- L’expression de l’amour pour la danse ?
- La quête d’un jeune homme passionnée de danse ?
- Le récit de la vie d’un jeune homme amoureux de la danse Zaouli ?
- Un hymne au quatrième des Beaux-Arts. Arts qui ont pour objet
la représentation du beau.
Faire formuler des attentes de lecture
Cette étape devra être animée de sorte à aiguiser la curiosité des élèves afin
de les encourager à se procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine séance
Exemples d’attentes de lecture :
- L’histoire d’un masque ivoirien.
- La vie d’un porteur de masque.
- La vie d’un grand danseur.
- La passion d’un homme pour la danse de ce masque.
- La quête d’un jeune homme passionnée de danse
- Le récit de la vie d’un jeune homme amoureux de la danse Zaouli.
- etc.

Formulation de l’axe d’étude :


Plusieurs axes d’étude peuvent guider l’exploitation du roman :
- L’expression de la passion pour la danse dans Zaouli, virtuose de la danse.
- Le récit de la passion d’un jeune homme pour la danse dans Zaouli, virtuose
de la danse.
- Zaouli, virtuose de la danse ou le récit de la passion d’un jeune homme
pour la danse.
16
188
- Le parcours de « Zaouli », un jeune passionné de la danse.
- L’itinéraire d’un danseur professionnel.
- etc.
Tout en valorisant les attentes de lecture exprimées, communiquer aux élèves
l’axe d’étude choisi.
Axe d’étude retenu :
Zaouli, virtuose de la danse ou le récit de la passion
d’un jeune homme pour la danse.
Les traces écrites concerneront les points précédents :
I­ L’auteur et l’œuvre : (brève biobibliographie)
II­ Le contexte de création de l’œuvre
III­ L’axe d’étude

C­ PHASE D’EVALUATION
Situation d’évaluation
Tu es parmi les récipiendaires à qui les Autorités Municipales de votre ville
ont offert les premiers lots de Zaouli, virtuose de la danse Spontanément, ce
livre est devenu pour toi un livre de chevet au point où tu as eu l’idée d’inciter
toute la classe à l’acquérir.

1- Définis l’expression « un livre de chevet ».


2- Relève les informations qui figurent sur la première de couverture.
3- Explique ce qui t’a séduit dès les premiers contacts avec ce livre.

Séance 2 : Lecture dirigée n°1


Fragment 1, PP. 10 à 11 : « Ce jour-là…du Directeur ».
Fragment 2, PP.14 à 15 : « C’était un samedi…cette brouille entre mes parents »
Fragment 3, PP.20 à 22 : « Je viens de d’achever… de la musique. »

Habiletés et contenus
Analyser les origines de l’amour de Zaouli pour la danse.
Analyser le comportement de Zaouli .
Analyser la désapprobation du père face à la passion de son fils pour la danse.
Analyser les sentiments des personnages en présence.

Déroulement de la séance

A. PHASE DE PRÉSENTATION
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.

17
189
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT
I. Situation des fragments
Faire rappeler les aspects importants du ou des chapitres qui précèdent et qui
éclairent le sens des fragments à étudier.
Traces écrites :
Situation des fragments
Irié Bi Djangoné dit Zaouli est un jeune homme, amoureux de la danse, issu
d’une famille démunie.

II. Lecture des fragments


Le professeur fait repérer les fragments de textes dans l’œuvre et invite les
élèves à les marquer au crayon dans leur ouvrage. Il les fait lire par deux (02)
ou trois (03) élèves.

NB : Le professeur prendra le soin de faire lire le maximum d’élèves (parfois


plus de trois élèves) et de veiller à ce que leur lecture soit expressive et significative.

III. Formulation du fil conducteur


- Faire trouver le thème commun aux trois passages par les élèves.
- Amener les élèves à formuler le fil conducteur à partir des réponses proposées.
Fil conducteur : l’expression du fol amour de Zaouli pour la danse.

IV. Construction du sens des fragments


* Faire lire le fragment 1, PP. 10 à 11 : « Ce jour-là… du Directeur » pour en
construire le sens.
* L’attrait de la danse sur Zaouli.
La démonstration de Zaouli
Exécution de pas de danse en classe
« La tentation était si forte que je ne puis résister de faire le show » ;
« Peut-être ne le savez-vous pas. Mon truc à moi, c’est la danse » ;
« Je mis donc l’ambiance » ;
« Je dansais, perché sur le bureau du maître ! » ;
* L’amour de Zaouli pour la danse est si fort qu’il ne peut s’empêcher d’esquisser
des pas de danse.
* Les sentiments des personnages
- Les élèves (joie et peur)
Joie
« Les écoliers des autres classes accoururent. Ils se bousculaient et s’agglu-
tinaient aux fenêtres. »

18
190
« Cris et applaudissements provoquèrent un tel branle-bas », « … Je dansais,
perché sur le bureau du maître ! »
Peur
« … un coup de sifflet qui fit sursauter toute la classe. »,« Je préférai m’enfuir
de la classe par la fenêtre. »,
* Les adultes (mécontent et furieux) :
« Le directeur n’était pas du tout content, comme vous pouvez vous en douter. »
« …le directeur m’interpella sévèrement »
« Le directeur me traita de menteur, puis il demanda sur un ton menaçant à Tokpa »
« L’homme devait me saisir au collet et me trainer au bureau du directeur. »
Le comportement de Zaouli induit des sentiments mitigés : ses amis sont heureux
tandis que les adultes, eux sont outrés.
* Le personnage narrateur
- La focalisation
Le narrateur intra diégétique
« Mon truc à moi, c’est la danse » ;
« Je mis donc l’ambiance » ;
« Je dansais, »
Quand ? Le temps.
Le déictique temporel « Ce jours-là… » marque un décalage entre les faits
et le moment de la narration.
Le récit débute un an après les faits = un flash back
L’imparfait de l’indicatif
« J’étais sur le point d’atteindre mon table-banc. » / « Ce que je faisais sur
l’estrade »
Il s’agit d’une évocation de souvenir. Zaouli se remémore les conditions de
son renvoi de l’école.
* Faire donner un titre à la séquence.
* Faire faire le bilan partiel du fragment.
Traces écrites : fragment 1, PP. 9 à 11 : « Mon nom est Irié…du Directeur »
Titre : La danse comme raison de l’abandon de l’école par Zaouli
Bilan partiel : Sur l’invitation de ses camarades de classe, Zaouli n’a pas résisté
à danser pour eux. Surpris par le Directeur d’école, il se voit contraint de fuir
l’école pour échapper à la correction.
* Faire lire le fragment 2, PP.14 à 15 : « C’était un samedi…cette brouille
entre mes parents» pour en construire le sens.

Fragment 2 : La passion de Zaouli pour la danse


• L’objet de la quête : la danse
« J’avais pris part à un concours de danse dont la finale fut âprement disputée. »

19
191
* Le champ lexical de la compétition.
« Le jury » ; « deux finalistes » ; « une manche spéciale », « remporter la victoire »,
« la finale ».
• L’adjuvant à la quête : La sortie nocturne pour danser.
* Les indices temporels : « un samedi soir », « pas loin de minuit », « hier soir »
• Le sentiment du personnage (joie et peur) :
- La joie : « ma joie fut de courte durée »
- La peur : Les hésitations du personnage.
• Les points de suspensions la négation et l’expression des sentiments dans
l’incise.
« ...»
« Papa, je ne recommencerais plus, suppliai-je, tout tremblent. »
• Les actants opposants à la quête du héros (le père et le maître).
* La désapprobation du père
• Les phrases interrogatives et l’expression des sentiments dans l’incise.
• « Où étais tu, hier soir ? m’interpella-t-il d’une voix courroucée. »
• « Ne t’ai-je pas interdis de passer ton temps à danser ? »
• « Le jour où le maître m’a convoqué, qu’a-t-il dit ? »
• « Pourquoi refuses-tu de mettre en application les conseils qu’on te prodigue ? »
• Les phrases déclaratives /le champ lexical de la violence / les hyperboles.
« il me fouetta avec une violence inouïe ».
« Celui-ci était tellement aveuglé par la colère »
« …elle eut droit à sa part de coups de ceinture ! »
« N’eût été l’intervention des voisins, nous aurions frôlé le drame. »
« Mon père n’avait pas apprécié du tout qu’une femme ose lui est tenir tête. »
* La perturbation de l’atmosphère familiale
- Le vocabulaire péjoratif
« L’atmosphère de la maison était franchement mauvaise. »
« À la suite de cet incident, ma mère refusa désormais de faire la cuisine. »
« Mon père, pour ce qui le concerne, s’attardait dehors plus que de coutume.
Il rentrait au domicile familial en traînant derrière lui des relents d’alcool »
« Il fallut les bons offices des notables du quartier pour mettre, enfin, un terme
à cette brouille entre mes parents »
Faire donner un titre à la séquence.
Faire faire le bilan du fragment.
NB : Le professeur n’exploitera que les deux premiers fragments. Le troisième
fera l’objet de l’évaluation.
C. PHASE D’EVALUATION
Situation d’évaluation
Soit le Fragment 3: PP.20 à 22 « Je viens de d’achever… de la musique. »

20
192
1. Relis le fragment 3
2. Coche la bonne réponse parmi les propositions suivantes :
Le personnage de Zaouli était heureux d’esquisser des pas de danse :
• Dès qu’il apprit à marcher.
• Quand les marchandes battaient les mains et chantaient.
• Quand les marchands ambulants jouaient au tam-tam dans le but de capter
l’attention de la clientèle.
• Chaque fois que la radio, la télévision ou tout autre appareil diffusait de
la musique dans notre cours commune.
3. Formule un titre à la séquence ;
4. Résume la séquence lue.

Traitement de la situation
1. Lecture de la séquence
2. La bonne réponse cochée
Le personnage de Zaouli était heureux d’esquisser des pas de danse :
- Dès qu’il apprit à marcher.
- Quand les marchandes battaient les mains et chantaient.
- Quand les marchands ambulants jouaient au tam-tam dans le but de capter
l’attention de la clientèle.
- Chaque fois que la radio, la télévision ou tout autre appareil diffusait de
la musique. dans notre cours commune.
* Le titre : Zaouli, un danseur né
* à l’appréciation de l’enseignant.

NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les traces


écrites. (Voir phase de développement)

V. BILAN
- Faire faire la synthèse de l’étude.
Que retenir de ces trois fragments ?
Que révèle l’étude de ces fragments par rapport à l’axe d’étude ?
- Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
1. Synthèse
Le personnage de Zaouli aime danser, et cela dès son jeune âge mais cela n’est
pas approuvé par ses parents et ses éducateurs. Quel que soit le lieu (école, mar-
ché, domicile familial) et le temps ( jour ,nuit, tendre enfance ou jeune ) le
comportement de Zaouli ne change pas face à la musique.
2. Jugement personnel : à l’appréciation de l’enseignant

21
193
Séance 3 : Lecture méthodique n°1
Texte extrait des PP 23 à 24 : « Mon père n’appréciait pas… ma réputation de
danseur ».
Habiletés et contenus
Formuler des hypothèses de lecture.
Vérifier l’ hypothèse générale.
Analyser les sentiments des personnages.
Analyser l’état d’âme du personnage.
Construire le sens du passage.
Porter un jugement critique sur le texte.

Déroulement de la séance

A. PHASE DE PRÉSENTATION
* Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT
* Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et
contenus de la séance.
* Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.

I. Situation du passage (5 min)


Faire identifier la place du passage dans l’œuvre.
Faire délimiter le texte à exploiter.
Faire émettre les premières attentes de lecture (de quoi il pourrait s’agir ?)
Aujourd’hui, en lecture méthodique nous allons construire le sens du texte
extrait du chapitre 2, PP.42 - 43.
Texte extrait des PP 23 à 24 « Mon père n’appréciait pas… ma réputation
de danseur ».
Après deux mois et demi de séjour à Grand- Bassam.
Le personnage revient sur son enfance et sur l’origine de sa passion pour
la danse.

II. Formulation de l’hypothèse générale (30 à 35 mn)


Faire émettre les premières attentes de lecture.
Faire faire une lecture silencieuse.
Faire émettre des impressions de lecture.
Faire confronter celles-ci avec les premières

22
194
Faire une lecture magistrale.
Faire dégager le thème développé dans ce texte :
L’aversion du père face à l’addiction de son fils pour la danse.
Faire caractériser le texte, sa nature :
Un texte narratif
Faire déterminer la tonalité de ce texte :
Un ton lyrique / pathétique
Faire formuler l’hypothèse générale à partir des impressions de lecture et de
la nature du texte :
Récit de l’aversion du père face à l’addiction de son fils pour la danse.

III. VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE GÉNÉRALE


Axe de lecture n°1 : l’expression de l’amour de Zaouli pour la danse.
Entrées Relevés Analyse Interprétation

« le vertige »
Les champs
« deux rotations »,
lexicaux :
« une succession
du mouvement /
de pirouettes »,
action
« Un blocage d’une
précision diabolique »

La passion du personnage
est suggérée par le choix
de ces réseaux lexicaux.
« podium », La danse apparaît ici
« triomphe. », comme une expression
lexique « un cadeau », généreuse du don de soi.
« ma réputation de danseur », Zaouli déborde d’énergie,
« ma prestation » de tonicité et de créativité
« podium », « triomphe. », Il se présente comme un
de la danse fin danseur
« un cadeau »,
de l’addiction
« ma réputation de danseur
», « ma prestation »
« ce penchant »,
« cette habitude »,
« ma passion »
« mes instincts »

23
195
Entrées Relevés Analyse Interprétation

« L’inspiration fouetta soudain


mon esprit »
« Je retrouvai mes instincts
aussitôt que la musique tonna »
« Je livrai toute la gestuelle qui La dextérité du person-
dormait en moi. », nage à exécuter les pas de
« j’en enchaînai trois, coup danse est suggérée par
sur coup » l’emploi du passé simple
« J’exécutai deux rotations, - Le passé simple des verbes de mouvement.
l’une à la suite de l’autre » marquant les actions Le sentiment de bonheur
« Je me lançai dans une suc- brèves et rapides. et d’épanouissement de
cession de pirouettes à donner l’assistance pendant la
Les
le vertige » - L’imparfait danse est esquissé par les
temps
« me laissai griser par l’am- de l’indicatif imparfaits de description.
verbaux
biance surchauffée » décrivant
le décor et
« Je fus heureux de découvrir l’atmosphère. Zaouli est heureux,
que l’école m’offrait un espace procure aussi de la joie à
d’expression ». son entourage qui semble
« La cour de récréation était médusé par cette brillante
tout indiquée pour mon activité prestation.
de danseur ».
« Les écoliers applaudissaient
à tout rompe. »
« Ils scandaient : « Zaouli !
Zaouli ! ».

Axe de lecture n°2 : l’expression de l’aversion du père face du père.


Entrées Relevés Analyse Interprétation

« Il me rappelait sévèrement
à l’ordre lorsqu’il me surprenait
à m’y adonner. » La forme affirmative
« C’est pour m’enlever cette L’aversion du père pour
Les habitude qu’il remua ciel et la danse est suggérée par
formes terre puis obtint de m’inscrire La forme emphatique les modalisateurs et les
de à l’école… » formes de phrases. Cela
phrases traduit le rejet catégorique
« Mon père n’appréciait La forme négative de la volonté de son fils.
pas du tout ce penchant que
j’avais pour la danse »

24
196
Entrées Relevés Analyse Interprétation
« Mon père n’appréciait pas
Les verbes d’opinion L’aversion du père pour
du tout ce penchant … »
doublés d’adverbes à la danse est suggérée par
Les « Il me rappelait sévère-
connotation négative les modalisateurs et les
modali- ment… »
formes de phrases. Cela
sateurs « Mon père pensait que
Le vocabulaire traduit le rejet catégorique
l’école réussirait à tuer ma
dépréciatif de la volonté de son fils.
passion… »
C. PHASE D’ÉVALUATION
Achève l’étude du deuxième axe de lecture afin de vérifier que tu as compris
le roman. Traite la 2e entrée en répondant aux consignes suivantes :
Soit le relevé suivant :
« Mon père n’appréciait pas du tout ce penchant … » ; « Il me rappelait sévè-
rement… » ; « Mon père pensait que l’école réussirait à tuer ma passion ... ».
1- Analyse ce relevé en gras.
2- Détermine l’entrée correspondante.
3- Propose une interprétation.
Traitement de la situation : Voir le tableau ci-dessus.
NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les traces
écrites. (Voir phase de développement)

IV. BILAN
Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
- soit, faire valider l’hypothèse générale ;
- soit, la faire amender.
Faire porter un jugement critique.
Faire faire la relecture du passage.

Séance 4 : Lecture dirigée n°2


Fragment 1, PP. 25 à 27 :«Huit mois s’écoulent…un bonne nuit »
Fragment 2, PP.27 à 29 : « Le mercredi…ma bienfaitrice».
Fragment 3, PP 40 à 41 :« Sur un claquement…assieds-toi et regarde. »
Habiletés et contenus
Analyser l’évolution psychologie de Zaouli.
Analyser le rôle des adjuvants à la quête de Zaouli.
Déroulement de la séance
A. PHASE DE PRÉSENTATION
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.

25
197
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT

I. Situation des fragments


Faire rappeler les aspects importants du ou des chapitres qui précèdent les
fragments.
Traces écrites :
Zaouli à Grand-Bassam mène la vie d’un enfant de la rue. Il se livre toujours
à sa passion : la danse.

II. Lecture des fragments


Le professeur fait repérer les fragments de textes dans l’œuvre et invite les
élèves à les marquer au crayon dans leur ouvrage. Il les fait lire par deux (02)
ou trois (03) élèves.

NB : Le professeur prendra le soin de faire lire le maximum d’élèves (parfois


plus de trois élèves) et de veiller à ce que leur lecture soit expressive et significative.

III. Formulation du fil conducteur


Faire trouver le thème commun aux quatre passages par les élèves.
Amener les élèves à formuler le fil conducteur à partir des réponses proposées.
Fil conducteur : le rôle/l’apport des adjuvants à la quête de Zaouli

IV. Construction du sens des fragments


Faire lire le fragment 1, PP. 25 à 27 : « Huit mois s’écoulent… une bonne nuit »
pour en construire le sens.
La propension du personnage pour la danse
* Le vocabulaire mélioratif/les hyperboles / les verbes d’action et d’opinion.
« De la musique attire mon attention »
« je hâte le pas … », « Je n’ai pu y résister »
« la sélection musicale est vraiment au top »
« La sélection musicale correspond au surplus parfaitement à mes goûts »
« Je commence à danser », « Je continue à danser », « Je danse à cœur joie »,
« Pendant combien de temps ai-je dansé ?je ne puis le dire »
« J’ai bientôt ma dose de danse »
« J’ai pour de vrai aimé l’ambiance devant le maquis »
Un public captivé par la prestation de Zaouli.
« Des badauds s’attroupent pour me regarder m’adonner à ce que je sais faire
le mieux »
« Exclamations de joie, commentaires et applaudissements alertent des
personnes…. »

26
198
« La propriétaire vient voir »
« Je mets un frein à mon exhibition, à la grande désapprobation de ceux qui
prenaient du bon temps à jouir du spectacle »
Le regard mélioratif sur l’espace du Taliet
* Vocabulaire mélioratif
« …un bel établissement » « enseigne lumineuse », « La rue qui…est dégagée,
propre et bien éclairée »
« De magnifiques haies de fleurs longent la clôture », « Mon maquis préféré »
« Ce temple de la gastronomie » : métaphore / périphrase,
« L’intérieur est décoré avec goût »
« C’est vraiment splendide.»
*Le présent d’habitude ou de répétition
« Je vais désormais danser devant le maquis Le Taliet les vendredis, samedis
et dimanches soir.
Le maquis « …..devant lequel je passe les soirées de mes week-ends »
Faire donner un titre à la séquence.
Faire faire le résumé du fragment.
Traces écrites : Fragment 1, PP. 25 à 27 :«Huit mois s’écoulent…un bonne nuit »
Titre : Un danseur adulé
Bilan partiel : Le personnage se plaît à danser tous les week-ends devant un
maquis de Grand-Bassam au grand bonheur des badauds. Il se fait remarquer
par la tenancière, une dame dont il avait porté les bagages un jour. Généreuse,
elle lui offre un repas.

Faire lire le fragment 2, PP.27 à 29 : « Le mercredi…ma bienfaitrice». pour


en construire le sens
Fragment 2 : les adjuvants à la quête de Zaouli : la danse et tantie Akouba
Le récit d’une compétition de danse âprement discutée
Quand ? Le temps : « Le mercredi suivant », « ce jour » … déictique temporel
Où ? Le lieu : « Les environs du marché de Grand-Bassam », Le Maquis le Taliet
Qui ? Les protagonistes
* Zaouli : un danseur déterminé, dynamique et reconnaissant
● La phrase déclarative
« Je ne puis me permettre de décevoir tout ce monde » / « Je suis proclamé
vainqueur » / « J’offre …à Tantie Akouba ».
* Le présent de narration des verbes de mouvement
« Je tourne… », « « J’exécute…», « je retrouve…», « J’enchaîne… »
* Les concurrents
* les hyperboles
« le rang des potentiels compétiteurs s’étire sur une centaine de mètre »

27
199
« le service d’ordre éprouve bien des difficultés pour maîtriser la foule
d’adolescents désireux de prendre parts au concours »
* Le portrait du concurrent de Zaouli
* Les adjectifs mélioratifs / les hyperboles / l’interrogation délibérative.
« Un concurrent redoutable » ; « a le don extraordinaire de l’improvisation
et de l’imitation. »
« …un compétiteur aussi vicieux. »
« Il observe à la dérobée les pas exécutés par son adversaire, les adopte en
quelques secondes et en ajoute deux ou trois de son invention. »
« Comment venir à bout d’un compétiteur aussi vicieux ? »
Ce portrait mélioratif de l’adversaire contribue à mettre en évidence le
talent de Zaouli
* Les supporters de Zaouli
* L’énumération/ les temps verbaux (présent et passé composé) / interpellation
affective
« la foule des petits porteurs, des petites vendeuses d’eau glacée, de galettes,
d’oranges de bananes douces, d’œufs bouillis, de cacahuètes, de patates douces
et d’igname donne de la voix »
« … la foule d’adolescents qui hantent … les abords de la gare routière et
du marché. »
« la foule a déjà pris fait et cause pour moi »
« …donne de la voix : « Zaouli ! Zaouli : »
« L’enthousiasme du public. »
Quoi ? Les faits
« Une entreprise de fabrication de savon fait la promotion de ses produits » ;
« la tenue d’un concours de danse ».
● L’appel de la musique
* les hyperboles
« …la sonorisation crache un son de tonnerre. »
« L’espace est littéralement pris d’assaut dès les premières notes de musiques »
● Le champ lexical de la compétition
« Les concurrents », « un concours de danse » « Les candidats », « Les pré-
sélectionnés », « compétition », « les deux finalistes », « tour éliminatoire »,
« La finale », « un concurrent redoutable »
* Le champ lexical de l’animation.
« Une grande animation. », « Un très beau podium », « La sonorisation »,
« un son du tonnerre », « notes de musique », « cris et applaudissements »
● La récompense du vainqueur.
* L’énumération.
« un lot de morceaux de savon et de tee-shirts, des seaux, des cuvettes, des
gobelets, des assiettes et des bassines, en matière plastique »
« J’offre un seau, une cuvette, des gobelets, des assiettes et plusieurs morceaux
de savon à Tantie Akouba »
28
200
● Une aide inespérée/ l’expression de la compassion
* Exclamation, phrases déclaratives, les modalisateurs (vocabulaire appréciatif
et affectif)
« Pauvre garçon ! »
« Je devine une ombre de tristesse …sur son visage. »
« Elle m’offre un repas »
« Le gardien de la gare … m’a pris en sympathie »
« Tantie akouba me demande si cela me plairait de m’installer dans la pièce …. »
« Il est convenu que je prenne mes quartiers au Maquis Le Taliet »
« J’emménage effectivement au restaurant de Tantie Akouba »
« Je bénéficie désormais du gît et du couvert gratuitement, par les bons
soins de ma bienfaitrice. »
* Les expressions antithétiques
« Un matelas-mousse » « le carrelage »≠ « ma banquette de la gare routière »
● Amélioration des conditions de vie de Zaouli
● Faire donner un titre à la séquence.
● Faire faire le résumé du fragment.
Traces écrites : fragment 2, PP.27 à 29 :« Le mercredi…ma bienfaitrice».
Titre : Zaouli, vainqueur d’un concours de danse.
Bilan partiel : Zaouli vainc un adversaire redoutable. Il offre une partie de sa
récompense à Tantie Akouba.
Tantie Akouba, en véritable adjuvant à la quête du héros, lui offre la possibilité
de loger au maquis Le Talier et d’y avoir un emploi.

NB : Le professeur n’exploitera que les deux premiers fragments. Le troisième


fera l’objet de l’évaluation.

C. PHASE D’EVALUATION
Situation d’évaluation : Pour juger ta capacité à construire tout seul le sens
d’un passage, traite les consignes suivantes.
1- Lis le fragment 3, PP. P40 à 41 : « Sur un claquement…assieds-toi et regarde. »
2- Propose un titre au fragment.
3- Relève les indices qui font la peinture de l’accueil de Zaouli par la Compagnie.
4- Fais le bilan de la séquence lue.
Traitement de la situation
1- lecture du fragment.
2- le rituel l’accueil de Zaouli à la Compagnie Éburnéenne de Danse.
Une cérémonie très animée
* Les notations sonores.
« Sur un claquement de doigts de Maman Koré, le rythme explose »

29
201
« Puis un grand battement de tam-tam met un terme à la danse. »
* Les notations visuelles
« Et la danse s’emballe », « Tous dansent avec science et méthode »,
« Face à ce déploiement de techniques de danse »
* Les verbes de mouvement/ les modalisateurs ( adverbes et locutions
adverbiales…)
« Le diamètre du cercle se rétrécit d’instant en instant. »
« Il se resserre encore et encore. »
« Le rythme retombe minute après minute. »
« Les danseurs s’asseyent en tailleur, »
« Maman Koré et le danseur professionnel pénètrent dans le cercle »
« Ils dansent jusqu’à moi. », « Chacun pose la main sur ma tête. »
Les sentiments du narrateur intra diégétique
● La stupéfaction, étonnement.
* Les phrases exclamatives.
« Extraordinaire ! », « Quelle splendeur de la voir danser ! »
« Ah, Maman Koré, quelle plastique et quelle grâce ! »
* Les phrases déclaratives, les hyperboles et la comparaison
« Moi qui ne pouvais résister à la moindre note de musique »
« je me tiens immobile au milieu de la ronde magique. »
« Je suis trop intimidé pour oser. »
« Je demeure béat d’admiration », « J’ai l’impression de vivre un rêve. »
« Il se dégage de sa personne un tel charisme.»
« je suis saoulé de sons et d’images»
« Face à ce déploiement de techniques de danse qui m’émeuvent aux larmes »
« J’aurais certainement l’air d’un éléphant égaré dans un magasin de
porcelaine ! »

bilan partiel à l’appréciation de l’enseignant


NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les traces
écrites. (Voir phase de développement)

D. BILAN
- Faire faire la synthèse de l’étude
Que retenir de ces trois fragments ?
Que révèle l’étude de ces fragments par rapport à l’axe d’étude ?
- Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
I. Synthèse :
La passion du personnage pour la danse, lui ouvre le cœur de plusieurs actants
adjuvants : le gardien de la gare routière, lui offre la banquette et sa sympathie ;
le commerçant lybanais, accepte céder la brouette à Zaouli,Tantie Akouba lui
donne un toit, un emploi et le repas.
30
202
Le personnage après avoir eu le gîte et le couvert, a une chance inouïe : avoir
la possibilité de réaliser son rêve. L’intégration du personnage dans la troupe de
la Compagnie Éburnéenne de Danse semble réussie. Le regard qu’il pose sur
son nouvel environnement est admiratif.
II. Jugement personnel :
À l’appréciation de l’enseignant.

Séance 5 : exposé 1
Thème : Le talent et la formation artistique dans Zaouli, virtuose de la danse.
Habiletés et contenus
● Formuler le problème en rapport avec le thème de l’exposé.
● Appliquer la démarche de l’exposé.
1­ Phase préparatoire
* Assurer l’encadrement des exposants par des consignes précises (fournir la
documentation nécessaire, des indications de recherche…)
* Proposer les deux thèmes à la classe.
* Faire constituer deux groupes de cinq (05) exposants avec des tâches précises.
2­ Phase de la présentation
Chaque membre du groupe devra prendre la parole pour traiter une partie de
l’exposé :
* un (01) modérateur (Il met le thème et le plan de l’exposé au tableau, présente
ses amis, distribue la parole aux intervenants, etc.)
* un (01) exposant pour présenter l’introduction ;
* deux (02) exposants se répartissent les différentes parties du développement
* un (01) exposant pour présenter la conclusion.
3­ Répartition du temps
* 15 minutes pour présenter l’exposé ;
* 25 minutes pour les échanges ;
* 15 minutes pour l’intervention du professeur.
4­ L’organisation de la classe
Faire constituer des sous-groupes avec des consignes claires : la prise de notes,
la pertinence des questions, la gestion du temps…
NB : À la fin de l’exposé, tous les rôles doivent être évalués et chaque élève
obtiendra une note

31
203
Séance 6 : Lecture dirigée n°3
Fragment 1, PP.100 à102 : « Le tintement d’une cloche… entre les deux. »
Fragment 2, PP.128 à131 : « Les instrumentistes s’empressent… de pays africains »
Fragment 3, PP.141 à 142 :« L’heure est venue de monter… de Londres »
Habiletés et contenus
● Analyser l’intégration réussie de Zaouli dans la Compagnie Éburnéenne de danse
● Analyser la psychologie des actants : sujet-quêteur , adjuvants et opposants

Déroulement de la séance
A. PHASE DE PRÉSENTATION
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.

B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT
I. Situation des fragments
● Faire rappeler les aspects importants du ou des chapitres qui précèdent les
fragments.
Traces écrites :
Depuis un an, Zaouli est à la Compagnie Ééburnéenne de Danse où il poursuit
une formation de danseur professionnelle.

II. Lecture des fragments


Le professeur fait repérer les fragments de textes dans l’œuvre et invite les
élèves à les marquer au crayon dans leur ouvrage. Il les fait lire par deux (02)
ou trois (03) élèves.
NB. Le professeur prendra le soin de faire lire le maximum d’élèves (parfois
plus de trois élèves) et de veiller à ce que leur lecture soit expressive et significative.

III. Formulation du fil conducteur


● Faire trouver le thème commun aux quatre passages par les élèves.
● Amener les élèves à formuler le fil conducteur à partir des réponses proposées.
Fil conducteur : la vie artistique de Zaouli avec la Compagnie Éburnéenne de
Danse.

IV. Construction du sens des fragments


● Faire lire le fragment 1 pour en construire le sens.
Fragment 1, PP.100 à 102 : « le tintement d’une cloche… entre les deux. »
Fragment 1 : Le succès du premier spectacle à Abidjan

32
204
● Un spectacle balisé par la musique/notation sonore
« Le tintement d’une cloche annonce que le rideau se lèvera incessamment. »
« La cloche tinte de nouveau indiquant que le rideau va se lever une nouvelle fois. »
● Un succès total
« Wassia et Chiboua sont les premières à s’envoler à la conquête de la scène
avec la puissance, la grâce et la fraîcheur qui les caractérisent. »
« Je me sens dans mon élément »,
« plus d’appréhension ni d’angoisse n’ont d’emprise sur moi. »
« Les autres danseurs investissent le podium. Nous amorçons le mouvement
d’ensemble »
« Nous occupons toute la longueur de la scène, chacun tenant ses deux voisins
par les épaules. »
« Au centre, se trouvent Maman koré et Tchabio, et moi entre les deux. »
« Je suis le point de mire de milliers de regards. »
« Je comprends que je viens de réussir mon entrée en scène ».
● Le sentiment de joie
* Les modalisateurs (vocabulaire mélioratif) /les hyperboles
● Les spectateurs
« des applaudissements nourris nous parviennent. »
« Les acclamations gagnent en intensité d’instant en instant »
« À l’explosion du tonnerre d’applaudissement, je comprends que je viens
de réussir mon entrée en scène. »
« C’est la totale.la foule des spectateurs, chauffée à blanc, applaudit avec
enthousiasme à tout rompre.
● Les artistes
* Zaouli
« Je me sens dans mon élément »
« Mon regard est vitré de larmes. »
« Je prie afin que la féerie que nous vivons ne s’arrête jamais »
« Je veux danser encore et encore, jusqu’au dernier quartier d’énergie de
mon corps. »
« La voie triomphale s’ouvre toute grande devant moi. »
« Hélas, ici-bas, toute chose a une fin. Surtout les bonnes ! »
« L’apothéose pour tout dire, que j’aime particulièrement »
« Je suis sur le point de fondre en larmes.
* Les autres artistes
« je me jette dans les bras des sœurs siamoises »
« Instrumentistes et danseurs forment ensuite le cercle de la cohésion. »
« Nous nous congratulons les uns les autres. »
* Les managers
« Maman Koré et Tchabio nous félicitent et nous encouragent depuis les
coulisses. »
33
205
« Maman Koré et Tchabio nous rejoignent .ils nous félicitent chaleureusement. »
« Notre Maître est sorti de sa retenue coutumière »
« Tout, dans son attitude, exprime l’exceptionnel moment de bonheur auquel
nous goûtons. »
« Il s’adresse à nous d’une voix très émue »
« Merci pour le magnifique cadeau que vous venez d’offrir à Maman Koré
et à moi-même »
« Vous avez écrit une des plus belle pages de notre vie d’artistes »
« en réussissant de façon exceptionnelle la performance que nous attendions
de vous. »
« Donnez encore une dizaine de spectacles de cette facture, et vos carrières
de danseurs professionnels ouvriront leurs ailes.»
● Faire donner un titre à la séquence.
● Faire faire le bilan du fragment.
Traces écrites : Fragment 1, PP. 100 à 102 : « le tintement d’une cloche…
entre les deux. »
Titre : Le succès du premier spectacle à Abidjan
Bilan partiel : le personnage vit la première sortie de la Compagnie Ébur-
néenne de Danse, le succès est au rendez-vous. Ce succès participe de la réussite
professionnelle de Zaouli.
● Faire lire le fragment 2 pour en construire le sens.
Fragment 2 : le succès de la Compagnie Éburnéenne de Danse en Allemagne
Les adjuvants à la quête de Zaouli
● La musique
L’énumération, les adjectifs mélioratifs et comparaison
« Les instrumentistes s’empressent de prendre place. »
« Le tintement de la cloche indique que le rideau se lève sous peu. »
« Et l’explosion des premières notes de tam-tams, de balafons, de grelots et
de sonnailles »
« Elles sont nettes, aériennes et entrainantes »
« Les instrumentistes se trouvent également dans un beau jour. »
« Les notes de percussion éclosent comme gerbes de fleurs et s’épanouissent
dans la salle. »
● La danse
La comparaison
« Wassia et Chiboua … s’élancent à la conquête de la scène. »
« Leurs mouvements sont amples et d’une beauté digne de félins. »
« Les sœurs siamoises déclenchent d’entrée des applaudissements nourris. »
● La vision exhortatrice
les comparaisons, les impératifs et le lexique de l’élévation / de la lumière.

34
206
« en hommage à ton aïeul, afin que tu portes partout le destin de notre famille. »
« L’évènement que tu attendais avec impatience se présente à toi comme
l’aube comble l’attente du voyageur qui a veillé toute la nuit. »
« Elance-toi dans le ciel du pays des Blancs, à l’image d’une étoile ! Fais-le
au nom de Djangoné. »
« Au fond de la salle, m’apparaît le visage illuminé de Zamblé Bi Zorro. »
« Le vieil homme pose sur moi un regard protecteur »
« Il lève sa canne d’un geste de grande noblesse, l’extrémité pointée vers
le plafond de la scène. »
● Le récit enchâssé dans un récit.
● Le soutien et la bienveillance de Maman Koré
* La personnification
« Maman Koré me touche l’épaule pour me signifier que la gloire m’appelle »
La prestation réussit de Zaouli
● Les hyperboles, les comparaisons, la répétition et les modalisateurs (voca-
bulaire et expressions mélioratifs)
● L’ascension du narrateur danseur
« J’amorce ma course d’élan et je prends appui sur ma jambe droite, ma bonne
jambe. »
« Muscles et articulations de mon pied répondent avec justesse à la sollicitation. »
« la propulsion et l’extension sont parfaites. »
« Je monte, monte et monte encore comme si j’allais crever le plafond de
l’immense scène. »
« L’ascension ne semble pas connaître de fin. »
« J’ai l’impression de toucher de la tête l’extrémité de la canne de mon
grand-père. »
« Je suis allé plus haut que jamais auparavant ! »
« Je me suis arraché ce soir de la surface de la terre ; j’ai pris mes quartiers au
milieu des nuages »
● La descente
« Puis je suis emporté par un mouvement de toupie qui donne le vertige aux
spectateurs. »
« J’amorce la descente. », « Je fléchis imperceptiblement le genou droit. »
« Le contact avec le plancher se produit en douceur, mon corps étant parfai-
tement en équilibre »
« Je repars aussitôt dans une rotation vertigineuse alors que les soupirs de
soulagement n’ont pas encore fini de s’éteindre »
« Je me suis dépassé. »
« Je montre à l’évidence l’insolence de ma classe. »
Les sentiments du public et des managers
● La peur pendant la montée. (la focalisation)
35
207
« L’assistance retient son souffle. »
« Tchabio et maman Koré se tiennent la main, le regard rivé sur la silhouette
filiforme qui filtre avec les hauteurs »
« Le Maître tremble un peu. »
« Tout paraît s’arrêter. », « La salle est tétanisée. », « On dirait que je suis
suspendu dans les airs. »
« Pourvu que la réception soit bonne ! se répètent, comme une prière, les âmes
sensibles. »
* Le narrateur est omniscient, il livre les sentiments des spectateurs et des
autres artistes.
● La joie après la descente réussie (la focalisation)
* Les managers
« Tchabio et maman Koré tombent l’un dans les bras de l’autre. Ils sont au
comble de la joie. »
« Leur protégé a décidément choisi d’illuminer la tournée européenne de son
talent, pensent-ils. »
* Le public et les acteurs
« Le public applaudit à tout rompre. »
« Le reste de la troupe prend possession de la scène. Le mouvement d’ensemble
est majestueux, cohérent et ordonné avec génie »
« Les milliers de spectateurs se tiennent debout. Ils saluent longuement
la prouesse de ces danseurs venus d’une autre planète. »
● Faire donner un titre à la séquence.
● Faire faire le bilan du fragment.

Traces écrites : Fragment 2, PP.128 à131 : « Les instrumentistes s’empressent…


de pays africains »
Titre : le succès de la Compagnie Éburnéenne de Danse en Allemagne
Bilan partiel. Le personnage de Zaouli se surpasse en Allemagne et offre la gloire
à sa Compagnie de danse.

NB : Le professeur n’exploitera que les deux premiers fragments. Le troi­


sième fera l’objet de l’évaluation.
C. PHASE D’EVALUATION
Situation d’évaluation
Fragment 3, PP.141 à 142 : « l’heure est venue de monter…de Londres »
1- Relis le fragment 3 et indique la bonne réponse parmi les propositions suivantes :
(Coche la bonne réponse)
• Tchabio a encouragé les artistes avant leur montée en scène.
• Maman Koré a donné le top départ du spectacle londonien.

36
208
• Wassia a raté sa prestation ;
• Zaouli a effectué un saut médiocre.
• Le spectacle à Londres a été un échec.
2- Justifie chaque réponse par le relevé d’une ou de deux indices pertinents.
3- Formule un titre à la séquence ;
4- Résume la séquence lue.
Traitement de la situation
(Coche la bonne réponse)
1- Lecture du fragment et choix de la bonne réponse
• Tchabio a encouragé les artistes avant leur montée en scène.
Non il s’est tu « Surprise Tchabio se tait résolument », « le silence devient
pesant et angoissant »
• Maman Koré a donné le top départ du spectacle londonien.
« Maman Koré…invite les instrumentistes à prendre place sur scène »
• Wassia a raté sa prestation
« La réception est mauvaise. La danseuse glisse et s’étale de tout son long »
« C’est la première fois que je vois….une des sœurs siamoises victime d’une
chute »
« Voilà que Wassia s’étale de tout son long devant un public »
• Zaouli a effectué un saut médiocre.
« J’y vais avec retenue » ; « l’impulsion me projette à une hauteur moyenne »
« ma course d’élan en est freinée. » ; « j’hésite à prendre appui sur ma jambe
droite »
• Le spectacle à Londres a été un échec.
« C’est vraiment un jour de poisse »
« Le mouvement d’ensemble est heurté »
« Il manque de la spontanéité »
« Les douze séquences se succèdent sans panache »
3- L’échec de l’étape de Londres.
4- Le bilan à l’appréciation de l’enseignant.
NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les traces
écrites. (Voir phase de développement)
V. Bilan
● Faire faire la synthèse de l’étude
Que retenir de ces trois fragments ?
Que révèle l’étude de ces fragments par rapport à l’axe d’étude ?
● Faire porter un jugement critique sur la séquence lue.
a) Synthèse :
Le personnage de Zaouli devient un danseur professionnel et connaît ses pre-
miers succès nationaux et

37
209
internationaux. L’œuvre présente également les écueils qui peuvent nuire à
la carrière d’un artiste.
b) Jugement personnel : à l’appréciation de l’enseignant mais à titre indicatif
voici une proposition :
C’est avec la mauvaise herbe que l’on fait les bonnes graines. Tchabio a réussit
à transformer un enfant de la rue par le biais des Beaux-arts en un danseur
professionnel. Un nouvel espoir est allumé en lui. L’œuvre invite la société à en
faire autant pour tous « ces adolescents qui hantent » nos rues.

Séance 7 : Lecture méthodique n°2


Texte extrait des PP.157 à 159 :«Le repas achevé….Je suis… »
Habiletés et contenus :
● Formuler des hypothèses de lecture.
● Vérifier l’ hypothèse générale.
● Analyser les attraits de l’Europe sur les artistes africains.
● Analyser la psychologie du personnage de Zaouli.
● Construire le sens du passage.
● Porter un jugement critique sur le texte.

Déroulement de la séance
A. PHASE DE PRÉSENTATION
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
I. Situation du passage (5 min)
● Faire identifier la place du passage dans l’œuvre.
● Faire délimiter le texte à exploiter.
● Faire émettre les premières attentes de lecture (de quoi il pourrait s’agir ?)
Aujourd’hui, en lecture méthodique nous allons construire le sens de ce texte.
2e partie, Chapitre VIII ,Texte extrait des PP. P157 à 159 « Le repas achevé…
Je suis… »
● La tournée européenne a pris fin par un succès à Paris.
● Un cousin d’un des artistes invite chez lui cinq artistes de la Troupe.

38
210
II. Formulation de l’hypothèse générale (30 à 35 mn)
● Faire émettre les premières attentes de lecture.
● Faire faire une lecture silencieuse.
● Faire émettre des impressions de lecture.
● Faire confronter celles-ci avec les premières
● Faire une lecture magistrale.
● Faire dégager le thème développé dans ce texte :
La proposition de rester en Europe / l’attrait de l’Europe sur les artistes africains.
● Faire caractériser le texte, sa nature :
Un texte argumentatif
● Faire déterminer la tonalité de ce texte :
Une tonalité lyrique
● Faire formuler l’hypothèse générale à partir des impressions de lecture et
de la nature du texte :
Dialogue argumentatif évoquant les attraits de l’Europe sur un artiste africain.
III. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture n°1 : l’argumentaire sur les difficultés des artistes africains.
Entrées Relevés Analyse Interprétation
« L’art est méconnu au pays »
« Les artistes ne sont pas consi-
dérés chez nous ».
La phrase
« Au pays, l’art ne nourrit pas
déclarative
son homme. »
Les formes
« Ce n’est pas en retournant au
négatives
Les types pays que tu y parviendras. »
et les mots
de phrases
de sens
« Ici, vous pouvez bien vivre de
négatifs
votre talent d’artiste. »
« il faut savoir saisir les opportunités La stratégie argumentative de Tryphène
qui se présentent. » est basée sur le contraste d’un talent
« Tout le monde sait qu’elles ne naissant dans un espace non-artistique.
courent pas les rues. » Le choix des expressions qui dévalo-
« Une chance comme celle-là, vous risent et nient la vie artistique en
ne l’aurez pas deux fois dans Afrique lui permet de tenter de
votre carrière. » La comparaison convaincre Zaouli, en célébrant son
« On les regarde comme de grands talent comme inadapté au milieu tant
enfants qui passent leur temps à La métaphore décrié : l’Afrique.
s’amuser. »
« Tu dois profiter de ce tremplin pour
Les figures bâtir quelque chose de solide ».
de style « Tu es un garçon pétri de talent
et de classe. »
« Les chroniqueurs d’art les plus
réputés disent beaucoup de bien
Les hyperboles
de toi sur la toile »
« Ils te prédisent une carrière ex-
ceptionnelle, compte tenu de ton
jeune âge et de tes capacités ».

39
211
Axe de lecture n°2 : L’argumentaire sur les attraits de l’Europe sur un artiste
africain.
Entrées Relevés Analyse Interprétation
« deux chanteuses qui ont fait leurs
preuves sur la plupart des scènes euro-
péennes »,
« trois instrumentistes qui viennent
d’achever une tournée triomphale en Eu-
Les groupes
rope, » « deux danseuses sollicitée par
Le nominaux expansés
les plus grosses pointures de la musique
lexique positivement
africaine » « un jeune danseur, le plus
connotés
doué de sa génération. »
« un chargé de communication qui connaît
bien son travail »
« les talentueux artistes que j’aime beau-
coup. » Le personnage présente
d’abord un état des lieux,
« j’ai préféré mettre dans le coup … que
les difficultés aplanies et
j’aime beaucoup. »
les perspectives du projet
« Il ne se pose aucun problème à mon
de formation de la troupe
niveau. »
future.
« Je suis tout à fait d’accord avec Tryphène, Les verbes
Le texte énumère
renchérit Tom » d’opinion
les composantes indispen-
« Ils ont accueilli l’idée avec enthou-
sables pour la troupe
siasme. »
future :
« Je suis convaincue que tous comprennent
Un récrutement qualitatif.
la portée et le bien fondé de notre projet »
L’argumentaire présente
« Obtenir un visa pour venir en Europe
le fait comme possible car
est un véritable casse-tête. »
les conditions sont réunies.
« Trouver de l’argent pour acheter un
La visée argumentative :
billet d’avion n’est pas le moindre des
Le personnage joue sur
problèmes. »
Les la psychologie des jeunes
« vos passeports valables encore deux
types de mois sont entre vos mains. » Les phrases danseurs en vue de les
phrase « Vous avez obtenu le visa et vous vous déclaratives débaucher, les détourner
de leurs objectifs premiers.
trouvez sur le sol européen. »
Il leur fait miroiter les
« un manager est disposé à prendre en
attraits de l’occident.
main le groupe. »
« notre projet de monter un groupe est
devenu une réalité.

« Que demander de plus ? »


« Pourquoi vouloir retourner en enfer ?
»
« Pourquoi ne pas saisir l’occasion de
Les phrases
mener votre carrière ici ? »
interrogatives
« Savez-vous combien de temps il vous
faudra attendre pour revivre une autre
tournée comme celle que vous venez
d’achever ? »

40
212
C. PHASE D’ÉVALUATION
Achève l’étude du deuxième axe de lecture afin de vérifier que tu as compris
de cet extrait.
Traite la 2e entrée en répondant aux consignes suivantes :
Soit le tableau suivant à compléter :
Entrées Relevés Analyse Interprétation
« Obtenir un visa pour venir en
Europe est un véritable casse-tête. »
« Trouver de l’argent pour acheter
un billet d’avion n’est pas le moindre
des problèmes. »
« vos passeports valables encore
deux mois sont entre vos mains. »
« Vous avez obtenu le visa et vous
vous trouvez sur le sol européen. »
« un manager est disposé à prendre
en main le groupe. »
« notre projet de monter un groupe
est devenu une réalité.
« Que demander de plus ? »
« Pourquoi vouloir retourner en
enfer ? »
« Pourquoi ne pas saisir l’occasion
de mener votre carrière ici ? »
« Savez-vous combien de temps il
vous faudra attendre pour revivre
une autre tournée comme celle que
vous venez d’achever ? »

1- Analyse les indices relevés dans le tableau ci-dessus;


2- Détermine l’entrée correspondante.
3- Propose une interprétation.
Traitement de la situation : Voir le tableau de vérification de l’axe de lecture
n°2, entrée n°2
NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les
traces écrites. (Voir phase de développement)
IV. Bilan
● Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
- soit, faire valider l’hypothèse générale ;
- soit, la faire amender.
● Faire porter un jugement critique.
la tentation est forte pour un artiste africain de résister aux attraits de l’Europe,
tant les opportunités de réussites sont rares sur son continent.
● Faire faire la relecture du passage.

41
213
Séance 8 : exposé 2
Thème : Le talent et la formation artistique dans Zaouli, virtuose de la danse
Habiletés et contenus :
● Formuler le problème en rapport avec le thème de l’exposé.
● Appliquer la démarche de l’exposé.
1­ Phase préparatoire
-Assurer l’encadrement des exposants par des consignes précises (fournir
la documentation nécessaire, des indications de recherche…)
- Proposer les deux thèmes à la classe.
- Faire constituer deux groupes de cinq (05) exposants avec des tâches précises.
2­ Phase de la présentation
Chaque membre du groupe devra prendre la parole pour traiter une partie de
l’exposé :
* un (01) modérateur (Il met le thème et le plan de l’exposé au tableau,
présente ses amis, distribue la parole aux intervenants, etc.)
* un (01) exposant pour présenter l’introduction ;
* deux (02) exposants se répartissent les différentes parties du développement ;
* un (01) exposant pour présenter la conclusion.
3­ Répartition du temps
* 15 minutes pour présenter l’exposé ;
* 25 minutes pour les échanges ;
* 15 minutes pour l’intervention du professeur.
4­ L’organisation de la classe
Faire constituer des sous-groupes avec des consignes claires : la prise de notes,
la pertinence des questions, la gestion du temps…
N.B : À la fin de l’exposé, tous les rôles doivent être évalués et chaque
élève obtiendra une note.

Séance 9 : Lecture méthodique n°3


Texte extrait des PP.173 à 175 : « Je m’agrippe à mon siège… notre fierté »
Habiletés et contenus :
● Formuler des hypothèses de lecture.
● Vérifier l’ hypothèse générale.
● Analyser les sentiments des personnages de retour de la tournée européenne.
● Analyser les relation entre les personnages.
● Construire le sens du passage.
● Porter un jugement critique sur le texte.

42
214
Déroulement de la séance
A. PHASE DE PRÉSENTATION
● Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur et l’axe d’étude.
● Faire rappeler les hypothèses de lecture formulées à la séance précédente.
NB : Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
B. PHASE DE DÉVELOPPEMENT
Exploiter lasituation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
Le professeur fait annoncer l’activité / la séance du jour et donne la délimitation
des pages à étudier.
I. Situation du passage (5 min)
● Faire identifier la place du passage dans l’œuvre.
● Faire délimiter le texte à exploiter.
● Faire émettre les premières attentes de lecture (de quoi il pourrait s’agir ?)
Aujourd’hui, en lecture méthodique nous allons construire le sens du texte
extrait du chapitre ….
● Texte extrait des PP.173 à 175 : « Je m’agrippe à mon siège …notre fierté »
● Zaouli refuse de rester en France avec la bande à Gondo. La troupe, malgré
la défection de quatre membres, rentre au pays auréolée de succès.
II. Formulation de l’hypothèse générale (30 à 35 mn)
● Faire émettre les premières attentes de lecture.
● Faire faire une lecture silencieuse.
● Faire émettre des impressions de lecture.
● Faire confronter celles-ci avec les premières
● Faire une lecture magistrale.
● Faire dégager le thème développé dans ce texte :
L’arrivée de la troupe en terre d’Éburnie.
● Faire caractériser le texte, sa nature :
Le récit
● Faire déterminer la tonalité de ce texte :
Une tonalité lyrique
● Faire formuler l’hypothèse générale à partir des impressions de lecture et
de la nature du texte :
Le récit lyrique de l’arrivée de la troupe en terre d’Eburnie.
III. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture n°1 : Le récit de l’arrivée

43
215
Entrées Relevés Analyse Interprétation

« j’ai l’impression de… »


« tout mon être.», « … me montent Les pronoms person-
aux yeux.», « mon cœur. » nels et adjectifs pos-
« Je suis de retour ... » sessifs de la premiere
pers.singulier Le texte présente une variation
« Je descends … »
du statut du narrateur.
Je = le narrateur un 1er niveau, celui du récit
Zaouli - à la 1re personne par le narrateur
intra diégétique, Zaouli.
« on leur demande les nouvelles »
Le pronom indéfini - à la 3ème personne avec un
à valeur exclusive narrateur extra diégétique.
un second niveau où le discours
 on = Tantie
prend le relais. L’alternance
Akouba / l’hote.
des pronoms et adjectifs de la
« Le travail a conduit nos pas…
première et de la deuxième
L’énoncia- .nous avons travaillé du mieux Les pronoms person-
personne du pluriel indiquent
tion que nos capacités nous le per- nels et adjectifs pos-
qu’il y a échange verbal entre
mettaient » sessifs de la premiere
deux groupes d’intervenants.
« Nous avons donné le meilleur pers. pluriel
Ces civilités révèlent la symbiose
de nous- même »  nous = Tchabio +
des membres de la troupe à leur
« Nous avons rempli notre part La Compagnie,
retour d’Europe : le succès dû au
du contrat » la troupe
travail du personnage collectif,
« Nous voici de retour… » Les pronoms personnels
la Compagnie selon Tchabio et
et adjectifs possessifs
l’impatience des retrouvailles
« Depuis votre départ…nous de la 2e pers. Pluriel
par les Eburnéens selon Tantie
attendions votre retour avec  vous = la troupe Akouba.
impatience  nous = Tantie
« Nous vous félicitons pour Akouba et la Terre
le travail abattu » d’Éburnie
« Vous faites notre fierté »
« Soyez les bienvenus »

« L’hippopotame ne tourne
jamais définitivement le dos au
fleuve qui l’a vu naître »
« Je suis de retour en Terre
d’Eburnie »
« Je descends les marches et
foule le tarmac… » Le récit des faits est actualisé par
« les voyageurs se retrouvent - Le présent de vérité l’usage de ces temps verbaux.
dans le hall des bagages » générale Le récit intègre une séquence de
Les temps
…récupère valises et sacs de - Le présent de narration discours (dialogue). cela rend
verbaux
voyage » - Le passé compose vivant le texte et présente le film
« Un car a été affrété pour de l’histoire
conduire…sur le site de Grand-
Bassam »
« Les artistes ont grand plaisir à
retrouver leur domaine »
« Tantie Akouba a voulu réservé
une surprise agréable aux voya-
geurs »

44
216
Axe de lecture n°2 : l’expression des sentiments des personnages : la joie
Entrées Relevés Analyse Interprétation
« Une intense émotion inonde tout
mon être. »
« Les larmes me montent aux yeux. » Les hyperboles
« Un bonheur ineffable réjouit mon traduisant l’acuité Le texte exprime la joie
Les cœur. » de la joie indicible des artistes de
figures « Tchabio est visiblement heureux. » Les personnifications la Compagnie qui foulent
de style « j’embrasse ... » le sol natal ainsi que celle
« Accolades et embrassades Les répétitions de ceux qui les accueillent
chaleureuses »
« ….en donnant de nouveau l’acco-
lade à chacun des voyageurs »
« Un bonheur ineffable »,
Ce lexique participe de
« heureux », « la satisfaction », Les champs lexicaux :
l’expression de l’effusion
« être comblée », « félicitons », de la gaieté
de joie liées aux retrou-
« grand plaisir » de la fête ; de la restau-
Le lexique vailles. Ce retour triom-
« trois cuisinières », « emplettes », ration faits de substantifs
phale donne lieu à des
« mets typiques », « salle à manger », adjectifs qualificatifs
festivités savamment orga-
« cérémonial d’accueil », et de groups verbaux
nisées par Tantie Akouba.
« rafraîchissements »

C. PHASE D’ÉVALUATION
Soit les relevés suivants :
* « Un bonheur ineffable », « heureux », « la satisfaction », « être comblée »,
« félicitons », « grand plaisir »
* « trois cuisinières », « emplettes », « mets typiques », « salle à manger »,
« cérémonial d’accueil », « rafraîchissements »
1- Analyse-les.
2- Détermine l’entrée correspondante.
3- Propose une interprétation.
Traitement de la situation : voir le tableau ci-dessus.
NB : Faire corriger la situation d’évaluation. Ce corrigé complétera les traces
écrites. (Voir phase de développement)
VI. Bilan
● Faire confronter les résultats de l’étude avec l’hypothèse générale pour :
* soit, faire valider l’hypothèse générale ;
* soit, la faire amender.
● Faire porter un jugement critique :
● Faire faire la relecture du passage.

45
217
Séance 10 : Conclusion à l’étude de l’œuvre Zaouli, virtuose de la danse
Habiletés et contenus
● Rappeler les thèmes étudiés ;
● Relever les faits d’écriture ;
● Préciser la portée de l’œuvre ;
● Porter un jugement critique sur l’œuvre.

Déroulement de la séance
I ­ Phase de présentation
● Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9, lecture méthodique n°3.
* Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation :
La Municipalité de … vient d’offrir à la bibliothèque du lycée d’importants
lots d’ouvrages. Lors de la cérémonie, les élèves de seconde découvrent
un roman intitulé Zaouli, virtuose de la danse, écrit par le romancier ivoirien
Camara Nangala. La quatrième de couverture leur donne un aperçu très intéressant
du livre. Pour l’étudier, ils l’empruntent pour introduire son étude, en construire
le sens et la conclure.

II­ Phase de développement


● Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et conte-
nus de la séance.
● Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis);
● Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
● Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes
du sens de l’œuvre : thème, écriture, visée du texte.
● Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir sa
conclusion à l’étude de Zaouli, virtuose de la danse. Il ne s’agira point de les dicter à
la classe. Elles constituent pour l’enseignant une documentation personnelle.
Rappel de l’axe d’étude
Les textes choisis aussi bien en lecture dirigée qu’en lecture méthodique éclairent
parfaitement l’axe d’étude : Zaouli, virtuose de la danse ou le récit de la passion
d’un jeune homme pour la danse.
III­ Phase
Situation d’évaluation : Tu viens d’achever la construction du sens du roman
Zaouli, virtuose de la danse.

46
218
Tu as acquis des savoirs et des compétences de lecture.
1- Identifie des thèmes secondaires.
2- Relève dans l’œuvre des comportements à déconseiller.
3- Rédige, en dix lignes le résumé de Zaouli, virtuose de la danse.

ACTIVITÉS D’ÉVALUATION
En guise de rappel, l’étude de l’œuvre intégrale se fait en 10 heures.
Une 11e heure est prévue pour un contrôle de lecture.
● Le contrôle de lecture
C’est un exercice que l’enseignant appliquera au début ou au cours de l’étude
de l’œuvre. C’est une évaluation dont l’objectif avoué est de contrôler le niveau
de compréhension de l’œuvre par les apprenants. La durée d’une séance de
contrôle de lecture ne saurait excéder un quart d’heure (15 minutes).Dans le cas
de l’étude de Zaouli, virtuose de la danse la liberté est laissée au professeur
d’élaborer son ou ses propre (s) contrôle (s) de lecture.
Évaluation n° 1 : Construire le schéma actantiel de l’histoire du Zaouli,
virtuose de la danse, à partir des définitions (voir pages documentaires).

Destinateur Destinataire

Sujet Objet

Adjuvants Opposants

Le schéma actantiel

Évaluation n° 2 :
Soit le texte suivant :
« Le jour qui suit est mis à profit pour dresser le bilan de la tournée… je suis
entièrement responsable de sa personne. ». PP 175 à176.
1. Identifie les indices qui font de ce texte un compte rendu de réunion.
2. Détermine l’ordre du jour dont traite le compte rendu
3. Justifie tes réponses à l’aide d’indices textuels pertinents.
Évaluation n° 3 :
• Le compte rendu de lecture : Après avoir lu l’œuvre intégrale Zaouli, vir-
tuose de la danse, tu partages tes impressions de lecteur dans un compte rendu
de lecture.
1- Identifie l’objet du compte rendu de lecture.
2- Elabore une fiche de lecture :
- Le titre de l’œuvre : ………………………………………………………...
- La date de parution et l’édition : …………………………………………....
- Le genre littéraire (roman, théâtre, poésie, fable, conte, légende)……….........
- Le lieu et l’époque :………………………………………………………...
47
219
- L’auteur (nom et prénom, date de naissance et de décès si nécessaire, nationalité,
ses œuvres les plus connues)
- Le résumé de l’œuvre (en 04 lignes)
- Les personnages principaux (précise leur rôle)
- Les thèmes majeurs
- Le jugement personnel sur l’œuvre :
* ce que tu as aimé ;
* ce que tu n’as pas aimé.
- La citation de passages et de pensées de l’auteur
Les élèves peuvent être soumis à une situation d’évaluation en expression
écrite.
• La production écrite :
* Classe de 2nde : Le texte argumentatif
Le professeur pourra élaborer une situation d’évaluation dont la consigne
invitera les élèves, soit à étayer un point de vue, soit à réfuter un point de vue
portant par exemple sur l’un des thèmes abordés par l’œuvre :
A titre indicatif,
Évaluations n° 4 à 7 :
NB : chaque citation peut être administrée comme objet d’évaluation
• Étayez l’un des points de vue de Tchabio, le manager dans Zaouli, virtuose
de la danse :
« La danse pratiquée en amateur ne te permettra jamais de vivre décemment » P.43
« l’école est indispensable pour quiconque aspire à devenir danseur profes-
sionnel » P.43
« On n’a jamais fini d’apprendre et de se perfectionner, notamment dans
le domaine de l’art » P.55
« Le véritable artiste doit s’inscrire dans la persévérance, la constance et la
remise en cause permanente dans tout ce qu’il fait, faute de quoi, il s’endort sur
ses lauriers » P.55
« N’importe qui ne devient pas danseur professionnel. Pour y arriver, il faut
d’abord revendiquer un bon niveau d’étude » P.90
• Étayez l’un des points de Tom le cousin de Gondo dans Zaouli, virtuose de
la danse :
« L’art est méconnu au pays(en Terre Eburnie/ Afrique) » ;
« Les artistes ne sont pas considérés chez nous (en Terre Eburnie / Afrique) »
« L’art ne nourrit pas son homme » P158
Évaluations n° 8 à 10 :
• Le commentaire composé :
SITUATION D’EVALUATION 1 (4 heures)
Texte support : « Le silence s’établit dans ma chambre… je suis agité jusqu’au
petit matin. » PP.167 à 168.
48
220
Dans un commentaire composé partiel montrez l’expression de l’angoisse du
narrateur dans ce texte.
SITUATION D’EVALUATION 2 (4 heures)
Texte support : « J’amorce ma course d’élan… Le public applaudit à tout rompre. »
Dans un commentaire composé partiel montrez l’expression de l’audace ar-
tistique du narrateur dans ce texte.
NB : Zaouli, virtuose de la danse, offre des possibilités d’être exploitées sur
le plan pédagogique à plusieurs niveaux pourvu que le professeur fasse des choix
pertinents et judicieux
SITUATION D’EVALUATION 3 (2 heures)
Texte-support : « Cette nuit, couché sur mon matelas, Mon esprit se débride. »
Dans un commentaire composé partiel montrez l’expression de la passion du
narrateur pour la danse dans ce texte.
Pages documentaires
I. Les modes de narration et le schéma actantiel
a- Les modes de narration : Dans un roman, les différents modes de narration
permettent au lecteur de pendre connaissance de l’histoire racontée.
• Le narrateur-personnage : Dans ce cas, ou bien il est le narrateur de sa propre
histoire qu’il raconte à la première personne (ce mode de narration est celui de
l’autobiographie) ; ou bien il n’est qu’un personnage secondaire de l’histoire, voire
un simple témoin des événements. Ce mode de narration donne l’illusion que
l’histoire s’est réellement déroulée.
• Le narrateur qui raconte à la 3e personne : Il ne manifeste sa présence que
par des
interventions. Dans ce cas, il n’est pas un personnage et ses interventions à la
troisième personne apparaissent comme des intrusions dans le récit.
• Le narrateur invisible : Il est totalement extérieur à l’histoire racontée et la
première personne n’apparaît jamais dans le récit.
b- Le schéma actantiel : Il comporte un certain nombre d’éléments qui
schématisent l’intrique (histoire et personnages)
• L’(les) adjuvant (s) : C’est celui qui aide le héros à réaliser son désir ou
atteindre un but.
• Le sujet : C’est la fonction du héros de l’histoire qui part à la recherche
d’un idéal à atteindre, d’un personnage, d’un objet, d’une valeur morale, de
la connaissance ou d’un savoir.
• L’(les) opposant (s) : C’est celui qui fait obstacle au projet du héros et l’em-
pêche ainsi d’atteindre son objectif.
• L’ (les) destinataire (s) : C’est celui (ou ce) qui charge le sujet d’une mission.
• L’objet : C’est celui ou ce que le héros cherche à atteindre.
49
221
• L’(les) destinataire (s) : C’est celui ou ce qui profite de la mission du sujet.
II. La tonalité de l’œuvre
Tonalités Définition et effets produits Procédés utilisés
- Apostrophes.
- Questions rhétoriques.
Cherche à convaincre, persuader de
- Anaphores, accumulations, gradations.
la validité d’une thèse, d’une analyse,
- Comparaisons marquantes, métaphores
ORATOIRE en communiquant un certain enthou-
visuelles.
siasme et en frappant le public ou
- Rythme ample.
le lecteur.
- Recours à la maxime, aux citations.
- Emploi de je, nous, vous, impératifs.
- Tente de représenter le réel sans em-
- Ancrages réalistes, effets de réel.
bellissement, même dans ses aspects
RÉALISTE - Style visant à l’impersonnalité.
les plus ordinaires, les plus triviaux.
- Textes ou passages descriptifs.
- Cherche à donner l’illusion du réel.

- Au sens étymologique : « relatif à la


- Lexique critique, dépréciatif, voire injurieux.
POLÉMIQUE guerre ».
- Questions rhétoriques.
textes - Apparaît dans des textes argumentatifs
- Emphase (anaphores, accumulations.
argumentatifs délibérément agressifs qui visent à
gradations, hyperboles, répétitions).
attaquer violemment la thèse de l’ad-
- Métaphores, comparaisons.
versaire.

- Lyre instrument accompagnant le chant.


- Marques de la 1ère personne.
- Rend compte souvent de manière
- Champs lexicaux des sentiments.
exaltée de l’état d’âme, des sentiments,
des sensations, des émotions.
des émotions de l’écrivain (regret,
LYRIQUE - Ponctuation expressive, interjections.
admiration, enthousiasme, bonheur)
- Apostrophe, exclamations.
qui cherche à les faire partager au lecteur.
- Langage soutenu.
- Les thèmes ont souvent une portée
- Indices rythmique de l’émotion.
universelle (mort, amour, nature, etc.)

- Champ lexical et la douleur.


- Pathos : passion.
- Détails réalistes.
PATHÉTIQUE - Cherche à provoquer l’émotion du
- Point de vue des victimes.
roman, poésie, lecteur (compassion, pitié) par des
- Exclamations, interjections, rythmes brisés.
théâtre discours ou des situations marquées
- Oppositions, répétitions.
par la passion, la souffrance.
- Métaphores, comparaisons, violentes.

50
222
Étude de l’œuvre intégrale :
La belle au sac en crocco
Classe de 2nd

223
Note aux enseignants

L’étude de l’œuvre intégrale s’inscrit dans le processus général des activités


de lecture. Pourtant, les enseignants éprouvent de l’appréhension quand vient
le moment d’étudier une œuvre intégrale sur laquelle ils n’ont aucune infor-
mation. Ce facilitateur didactique tout en privilégiant l’apprentissage centré sur
l’élève, vise à le doter d’outils nécessaires à une lecture autonome, cohérente et
dynamique. Ce qui signifie, pour le professeur, qu’en amont du cours, chaque
séance doit avoir des objectifs. Le rôle du professeur dans ce processus d’ac-
quisition progressive des compétences par l’élève, est de favoriser les conditions
d’émergence du ou des sens des textes ou fragments de texte choisis. Il s’efforcera
de faire percevoir par étape aux élèves, la cohérence, l’originalité du texte en
leur fournissant au fur et à mesure des instruments d’analyse. Afin d’éviter un
éparpillement de l’étude, l’œuvre est étudiée suivant un axe d’étude qui prend
en considération un thème et un problème d’écriture, ce qui donne une orien-
tation plus méthodique et plus littéraire à l’activité de lecture dans l’œuvre
intégrale. Il ne s’agit plus de faire un survol de l’œuvre. Pour cela trois grandes
étapes se dégagent de ce processus :
- formuler les hypothèses de lecture.
- vérifier ces hypothèses de lecture
- formuler un jugement personnel, argumenté.
La 1re étape, qui semble superflue à certains, est pourtant très importante et
ne doit pas être écartée de la démarche générale de la construction du sens du
texte. Dans un premier temps, pour entrer dans l’œuvre, il faut découvrir son
environnement paratextuel, porteur d’indices riches et nombreux :
- le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur ;
- l’image ou la photo de la première couverture ;
- la date de publication de l’œuvre ;
- la quatrième de couverture ;
- le genre, etc.
Ce facilitateur didactique de La Belle au sac en croco de CAMARA Nangala
n’est pas un « bréviaire » mais une indication d’étude possible de l’œuvre dans
l’esprit des classes du second cycle, en particulier celui de la classe de Seconde.
En conclusion, si la lisibilité, le volume, l’aspect esthétique, la qualité physique
de l’œuvre, l’intérêt littéraire et thématique, etc., sont des critères à prendre
en compte par le professeur lors du choix de l’œuvre intégrale, ils ne pourront
que participer à la motivation, à l’excitation de la curiosité des élèves et à
développer leur désir ardent de savoir.
Enfin, les exposés au nombre de deux (02) seront choisis pour leur pertinence
littéraire et thématique.

52
224
Le souhait des concepteurs en vous proposant ce facilitateur est de participer
à la mise en valeur d’une activité essentielle de notre discipline : la lecture.
Puissent vos remarques et vos suggestions leur permettre d’améliorer les
futures productions documentaires.

GUEYE Nonka Pierre,


Inspecteur Général de Lettres Modernes
Chef de l’Antenne Pédagogique d’ABOISSO

REGARD SUR L’ŒUVRE


1. Le sujet traité
La modalité de la narration (personnage acteur) et le caractère actuel du thème
traité confèrent au récit une tonalité réaliste. En outre, la fin du récit exalte d’im-
portantes valeurs morales et sociales (dépassement de soi et solidarité) utiles
pour l’édification d’une société humaine meilleure.
Au-delà de ce thème nous avons le parcours d’une jeune fille qui, très tôt
consciente de ce que l’avenir appartient à celui qui travaille, s’est fixé un objectif
à atteindre grâce au travail.
Le sujet n’est certes pas nouveau mais il a une portée didactique incontestable.
Les parcours jusqu’alors relatés dans bon nombre d’œuvres intégrales portent
le plus souvent sur ceux d’un jeune homme que sur ceux d’une jeune fille.
Ce qu’il faut retenir, c’est l’art incontesté de CAMARA Nangala de jouer
allègrement avec les genres littéraires classiques. En effet, l’auteur « piège » le
lecteur non averti en commençant beaucoup de ses textes par une sorte le conte
« populaire », à la limite même d’une légende pour ensuite rebondir dans le récit
complexe. Son ouvrage Le messager en est autre exemple.
La Belle au sac en croco commence par une sorte de légende qui trace les ori-
gines d’un saurien, un crocodile venu de l’Afrique de l’Est pour s’installer dans
les eaux d’un pays côtier de l’Afrique de l’Ouest : la Côte d’Ivoire (San Pedro).
Quel chemin ! Pris dans une sorte de nasse par des poseurs de pièges, le beau
spécimen fut abattu, dépecé et la peau vendue à un tanneur puis à un maroquinier
qui en fit un magnifique sac à main. Exposé dans un magasin de luxe, cet
accessoire féminin attend patiemment un acheteur. C’est là que commence l’histoire
de Nadjapo, La Belle au sac en croco.
2. Les valeurs véhiculées
La culture du travail ;
La recherche saine et personnelle du succès ;

53
225
Le goût de l’effort ;
La modestie ;
L’esprit patriotique (au sens de promouvoir ce qui est de chez soi) ;
4. L’espace dans La belle au sac en croco
La ville où résident Nadjapo et ses parents :
Montréal (Canada) :
Le village (où Nadjapo et ses parents passèrent les vacances) :
5. Les personnages principaux
Ils sont au nombre de deux : Nadjapo et le sac en croco.
Nadjapo : C’est l’héroïne du roman. Passionnée d’écriture, sa première
tentative dans ce domaine, est couronnée de succès avec son œuvre « Les échos
de la nature ». Elle est le modèle rêvé de l’auteur, de la société. Belle jeune fille
issue d’un milieu aisé, elle a gardé la tête froide malgré tout le confort dans
lequel elle a baigné toute sa vie. Courtoise, travailleuse infatigable, elle abhorre
la paresse et l’échec. Son parcours scolaire jalonné de succès fait rêver. Attachée
à ses origines (son pays), elle y revient travailler après des années d’études
supérieures au Canada.
Son ambition, valoriser le patrimoine génétique des produits vivriers de chez
elle. Quel sens du patriotisme et du don de soi !
Le sac en croco : Nous le considérons comme personnage, malgré son statut
de narrateur omniscient, parce qu’il va au-delà de ce rôle classique. Ce narra-
teur-personnage a une vie, des émotions, occupe des espaces, émet son point de
vue en appréciant les objets et les hommes. Il ne se contente pas de narrer la vie
de Nadjapo, mais il y participe et partage très souvent les joies et les peines de
l’héroïne.
6. Les personnages secondaires
Les parents de Nadjapo : L’on sait très peu de choses sur ce couple. Ce sont
des parents très attentionnés pour leur fille (unique ?). Ils ont déployé de gros
moyens pour assurer à leur fille un avenir radieux. Malgré leur statut de citadins
aisés, ils ont toujours gardé les pieds dans la tradition, comme en témoignent
leurs vacances régulières dans le village de l’époux, Bertrand HILI.
Mira : C’est un personnage féminin. Nous savons très peu de choses sur elle.
Elle est membre de la famille. Mira est probablement une servante « intégrée ».
La Comtesse de Sépingo : C’est la patronne du magasin de luxe, Le Florilège.
C’est dans ce magasin que les parents de Nadjapo ont acquis le sac en croco
pour son dix-septième anniversaire. C’est une femme au difficile caractère. La
Comtesse de Sépingo, femme pointilleuse, d’une humeur toujours hargneuse et
déplaisante, conduit à la baguette ses employés lorsque les clients se font rares.
Dans ces moments de colère, très souvent injustifiée, elle n’épargne personne :

54
226
ses vendeuses, le vigile, les créanciers indélicats, etc. Son visage ne s’éclaire
qu’à la vue de billets de banque ou de chèques.
Gustave, le chauffeur : Il est au service de la famille de Nadjapo, sans doute
depuis de longues années. Il est, quelquefois, le « confident » de Nadjapo.
Les personnages du magasin de luxe, Le Florilège : Les jeunes filles
travaillant comme vendeuses au Florilège et le vigile. Ce sont les souffre-douleur
de la Comtesse de Sépingo. Ils ont une peur bleue de leur patronne qui est
prompte à les rabrouer à la moindre erreur.
Tante Dibahanan : C’est la sœur aînée du père de Nadjapo. Elle a une étonnante
ressemblance avec sa nièce Nadjapo. On les appelle « les jumelles ». Elle est
toujours de bonne humeur.
Le vieux Kihitcha : C’est un vieux conteur. Il est célèbre dans la région.
C’est lui qui organisa, en l’honneur de Nadjapo, une veillée de contes.

SÉANCE 1 : INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE


NB : Le professeur s’inspirera des informations ci-dessous pour bâtir son
introduction à l’étude de La Belle au sac en croco. Il ne s’agira point de les dicter
à la classe (nous ne sommes qu’en Sixième). Elles constituent pour l’enseignant
une documentation personnelle.
Il est aussi important de rappeler qu’il s’agit de l’étude du roman La Belle au
sac en croco de CAMARA Nangala paru aux Éditions ARE (Africa Reflets
Éditions) en 2019.
1. Biographie de l’auteur : CAMARA Nangala
CAMARA Nangala est un écrivain ivoirien. Il est né le 10 novembre 1955 à
Katiola. Après des études en électronique et télécommunication, il devient
professeur de Sciences Physiques. CAMARA Nangala occupe actuellement la
fonction de Directeur des Etudes de l’Université Polytechnique du Hambol à
Katiola. Parallèlement, il écrit des œuvres poétiques, des nouvelles, des romans
et des ouvrages pour la jeunesse. Il a été lauréat en 1989 au concours « Raconte-moi
une histoire » organisé par les Editions CEDA. En 1999, il a été lauréat au
concours « Une histoire pour l'an 2000 » organisé par le même éditeur. Il est
considéré comme l’un des écrivains ivoiriens le plus prolixe dans le domaine
de la production littéraire.
2. Bibliographie de l’auteur
2.1­ Poésie
Mélancolie (1981-Paris)
Monotonie (1982-Paris)
Chants incantatoires (1983-Paris)
Amarres rompues (1994-Abidjan)

55
227
2.2 ­ Nouvelles
Révélations (1995-NEI-Abidjan / 2019-ARE-Abidjan)
Echardes (CEDA-Abidjan)
Histoire de fous (2016-ARE-Abidjan)
Symphonie de l’enfer (2019-ARE-Abidjan)
2.3 ­ Romans
L’autre versant (2016-ARE-Abidjan)
La Nouvelle Conscience (2017-ARE-Abidjan)
Watantié, le destin d’un fils (1993-Abidjan)
Le printemps de la liberté (1999-ed. Serpent à plume-Paris / 2016-ARE-Abidjan)
La ronde des hyènes (2000-CEDA / 2017-ARE-Abidjan)
Tourbillon (2018-ARE-Abidjan)
Procès dans les entrailles de la terre (2017-ARE-Abidjan)
La poupée (1998-CEDA et HMH / 2016-ARE-Abidjan)
Le cahier noir (1998-CEDA et HMH)
Le messager (2000-ed.PUCI / 2018-ARE-Abidjan)
La fille au grand cœur (2000-ed.PUCI / 2016-ARE-Abidjan)
Vacances mouvementées (2016-ARE-Abidjan)
Le trio de choc (2016-ARE-Abidjan)
La Belle au sac en croco (2019-ARE-Abidjan)
Le médaillon magique (2019-ARE-Abidjan)
Don du ciel (2019-ARE-Abidjan)
La valse du temps (Édition Serpent à plume - Paris)
La dernière chance (PUCI- Abidjan / 2016-ARE-Abidjan)
La longue attente (PUCI-Abidjan)
Un papy sympa (PUCI-Abidjan / 2018-ARE-Abidjan)
3. Structure de l’œuvre
La Belle au sac en croco est un récit comportant six (06) chapitres non titrés.
Premier chapitre : P 7 à 24
Le chapitre premier s’ouvre sur une exclamation de joie, de bonheur comme
le montre les quelques phrases qui suivent. Le narrateur (à la première personne :
« Je ne tiens plus en place », page 7) préfigure d’emblée que nous aurons à suivre
un narrateur omniscient (qui sait tout des personnage, leurs gestes et faits,
connaît leur passé, leur futur, leurs sentiments, leurs émotions, leurs envies ; il
est spectateur de toutes les scènes etc.). Ce premier chapitre est le texte liminaire :
* les origines du monde, précisément du narrateur lui-même ;
* le Créateur donne vie à certaines espèces, dont l’ancêtre du narrateur;
* le voyage mythique de son ancêtre du Lac Victoria (en Afrique de l’Est)
jusqu’à « la ville balnéaire de San Pedro… qui jouxte Fahé, village situé à une
vingtaine de kilomètres de San Pedro » (page 9) ;

56
228
* la mise à mort, le dépeçage de son ancêtre, la vente de sa peau, le tannage
de celle-ci par un artisan et la confection d’un sac à main par un habile maro-
quinier ;
* les péripéties les plus cocasses de la nouvelle vie du narrateur, le sac à main
en peau de crocodile, exposé dans un magasin de luxe : le Florilège.
Deuxième chapitre : P 25 à 54
* Les journées et les jours passent allègrement au Florilège.
- la Comtesse de Sépingo, femme pointilleuse, d’une humeur toujours
hargneuse et déplaisante, conduit à la baguette ses employés lorsque les clients
se font rares ou font simplement la vitrine.
* Un matin, « Une jeune dame fort élégante et raffinée descend (d’une belle
et grosse cylindrée), une adolescente à ses côtés » ;
* Le premier contact entre le narrateur (le sac à main en peau de crocodile) et
cette adolescente, Nadjapo s’établit instantanément: « L’adolescente, pour ma
part, … Quel bonheur ! » :
* L’après-midi, le joli sac en peau de crocodile est acquis pour l’adolescente
pour son anniversaire qui aura lieu le lendemain ;
* Le sac en peau de crocodile est installé dans la nouvelle maison de son
propriétaire, la jeune lycéenne, Nandjapo.
* Ce premier contact crée un lien indéfinissable entre l’adolescente et le sac
à main en peau de crocodile ;
* Fête d’anniversaire grandiose, mouvementée et épuisante pour Nandjapo.
Troisième chapitre : P 55 à 84
* Réveille de Nandjapo après la fête de la veille ;
* Prend son cadeau, le sac à main en peau de crocodile, le caresse paresseu-
sement sur son lit
* Naissance de la passion de l’écriture chez Nandjapo ;
* Le narrateur, pris d’une sorte de remords, revient sur les conditions de vie
et de travail de son concepteur ;
* Nandjapo au lycée puis dans une librairie pour acheter des livres, toujours
avec son sac à main en peau de crocodile collé à son flanc droit;
* Difficile apprentissage de l’écriture et persévérance de la jeune fille ;
* Grades vacances scolaires et départ au village avec les parents : beaucoup
de découvertes tels que l’école, la rivière qui alimente le village en eau, les
champs d’ignames
Quatrième chapitre : P 85 à 112
* Nadjapo est de plus en plus gagné par le virus de l’écriture. Elle ne s’offre
plus de repos.
* Cependant, elle découvre qu’écrire est loin d’être aisé : trouver un sujet,
lancer la trame de son récit, inventer des espaces et des personnages. Travail
titanesque ! Elle est épuisée.
57
229
* Discussions conviviales autour d’un copieux repas. Mais notre « écrivaine
débutante » a, par moment l’esprit accaparé par son projet.
* Retour à Abidjan est proche. Les adieux commencent.
* Une veillée de contes est organisée en son honneur par ses amies. Le vieux
Kihitcha est le conteur invité.
* Retour sur Abidjan. Le livre de Nadjapo avance allègrement.
* Débutent les cours de vacances de trois semaines.
* À la reprise des cours au lycée la jeune fille songe à son avenir.
Cinquième chapitre : P 113 à 156
* Loin de se décourager, Nadjapo continue des recherches pour comprendre
l’aventure littéraire notamment comment l’on passe du simple manuscrit à l’ouvrage
imprimé. Parallèlement, la jeune se remet acharnement au travail pour décrocher
son baccalauréat. C’est sur ces faits, qu’elle reçoit la réponse (favorable)
Arc-en-ciel Editions où elle avait déposé son tapuscrit sous le pseudonyme de
N’KONGON Alagnan. Après la présentation et la dédicace de son livre, elle
s’envole pour Montréal avec son sac en croco.
Sixième chapitre : P 157 à 192
* Pour vaincre la barrière linguistique, Nadjapo s’inscrit au cours d’anglais.
Elle est envoyée à Montréal au Canada pour poursuivre ses études, à l’âge de
dix-sept ans. Elle obtint brillamment son test d’entrée dans le prestigieux Institut
Supérieur des Sciences Agronomiques. Après trois ans d’études fructueuses elle
revint au pays pour préparer une thèse sur le sujet : « Stratégies de préservation
et valorisation du patrimoine génétique végétal des terroirs d’Eburnie ». Retour
à Montréal à l’Institut Supérieur des Sciences Agronomiques pour préparer son
examen de fin de formation. Nadjapo est reçu à cet examen. Ses parents font
le voyage pour assister à la cérémonie de remise de parchemin aux lauréats.
À vingt-six ans, Nadjapo, rentrée définitivement au pays, est recrutée comme
Enseignant-chercheur en génétique à l’École Nationale des Sciences Agrono-
miques.
4. Analyse du paratexte
Le titre du roman : La Belle au sac en croco
« La » : C’est un article (déterminant) défini, féminin singulier. Il accom-
pagne un nom et en précise le statut : objet ou être connu. Ici le nom indiqué
est le mot « belle ».
« Belle » : C’est le féminin singulier de l’adjectif qualificatif « beau » ou
« bel » (devant un nom commençant par une voyelle ou un « h » muet). « Belle »,
c’est-à-dire qui suscite un sentiment d’admiration avec un effet esthétique positive.
Cependant, dans le titre du roman La Belle au sac en croco, le mot « Belle »
(avec une lettre majuscule) fonctionne ici comme un substantif et forme ainsi
un groupe nominal avec le déterminant « La ». Le tout évoque une femme (belle

58
230
jeune fille) dotée de qualités comme, la prestance, l’attitude, le parler, le physique,
l’allure, les gestes, les manières sociales.
« Au » : article contracté masculin singulier (à le). De façon générale « au »
renvoie à un lieu ou à une direction. Mais ici, il exprime l’appartenance, la pos-
session, la propriété.
« Sac » : Généralement, le « sac » ou « sac à main » désigne l’accessoire
féminin destiné à ranger et à transporter des objets personnels.
« En croco » : « en » est une préposition. Ici, il indique la matière, la structure
ou encore la texture. Quant à « croco », c’est l’abréviation de « crocodile », gros
sauriens de la famille des reptiles. Sa peau est très recherchée pour la fabrication
des sacs à main, ceintures et divers objets de luxe.
Quelle conclusion ? Chaque mot du titre est porteur de plusieurs sens (propre
ou figuré). Celui-ci peut donner lieu à des interprétations, donc à des hypothèses
de lecture. Cependant, tout le titre pris, La Belle au sac en croco peut évoquer
une jeune fille (ou femme) élégante avec un sac à main en peau ce crocodile
finement travaillée.
L’image de la première de couverture de l’œuvre
Un personnage féminin vu de profil. Cette jeune fille a le bras droit passé dans
les deux lanières d’un sac à main façonné dans une peau de crocodile.
Conclusion : La première de couverture évoque-t-elle ?
* L’histoire d’une jeune lycéenne studieuse ?
* Une jeune fille en partance pour une cérémonie mondaine ?
* L’histoire d’une femme piégée par la facilité ?
* La vie d’une jeune fille qui frime (qui cherche à attirer l’attention sur elle ?
* L’histoire d’une dame qui vient d’acquérir un luxueux sac en peau de crocodile ?
5. Formulation d’attentes de lecture
À partir de l’analyse du paratexte, l’enseignant(e) devra faire formuler des
attentes de lecture. Cette étape sera animée de sorte à aiguiser la curiosité des
élèves afin de les encourager à se procurer l’œuvre et à la lire avant la prochaine
séance.
Exemples d’attentes de lecture :
* Le récit de la vie d’une jeune fille.
* Une belle jeune femme en partance pour une fête.
* Le récit des emplettes dans un magasin d’articles féminins.
* Une jeune fille attire l’attention sur elle grâce à un beau sac en peau de
crocodile.
* La merveilleuse histoire d’une dame et de son luxueux sac en peau de
crocodile.

59
231
6. Formulation de l’axe d’étude
Le professeur doit valoriser les attentes de lecture exprimées par la classe puis
communiquer aux élèves l’axe d’étude choisi :
* l’extraordinaire itinéraire scolaire d’une jeune fille pleine d’ambition ;
* la Belle au sac en croco ou le récit didactique d’une élève persévérante ;
* Nadjapo, un modèle de réussite scolaire et de patriotisme.
(Attention : L’axe d’étude sera donné au cours de la première séance :
Introduction à l’étude de l’œuvre).

Axe d’étude retenu : La Belle au sac en croco ou le récit didactique d’une


élève persévérante et patriotique.
RAPPEL : l’étude de l’œuvre intégrale au Second Cycle se fait sur la base de
quatre (04) séances de lecture dirigée, deux (02) séances de lecture méthodique
et deux (02) exposés. Les séances initiale et finale étant, bien entendu, consa-
crées respectivement à l’introduction et à la conclusion à l’étude. Chaque séance
de lecture (dirigée et méthodique) sera marquée par des stratégies pédagogiques
pour commenter tel élément thématique, tel point de forme, telle technique
narrative, telle figure de style particulière, le tout parfaitement lié à l’axe d’étude
choisi.

II. Tableau de l’étude de l’œuvre en 10 séances (10 heures)


Tout en valorisant les attentes de lecture exprimées, communiquer aux élèves
l’axe d’étude choisi.
Séances Activités Chapitres Pages et délimitations des passages / textes
01 Introduction à l’étude de l’œuvre
F1 : P9-10 : « Un matin, le soleil... venait de naître »
Lecture
02 Chapitre 1 F2 : P13-14 : « J’essayai, passés... orageuses »
Dirigée 1
F3 : P16-18 : « Cela faisait deux... sages et mignons »
F1 : P30-32 : « Une belle et grosse... mon perchoir »
Lecture F2 : P35-37 : « La plus jeune... commence pour moi »
03 Chapitre 2
Dirigée 2 F3 : P 43 : « Les pas s’éloignent... couvert d’égrati-
gnures »
Lecture PP 48-50 : « Je comprends trois... toutes mes cou-
04 Chapitre 2
Méthodique 1 tures »

EXPOSE 1 : Thème : ...........................................................................................


05
..............................................................................................................................
F1 : P60-61 : « Nadjapo est de retour... illustration »
Lecture
F2 : P66-67 : « Ma petite Maîtresse... à bien l’opé-
06 Dirigée 3 Chapitre 3
ration »
F3 : P70-71 : « Nadjapo est habitée... pas le cas »

60
232
Séances Activités Chapitres Pages et délimitations des passages / textes
F1 : P79-80 : « Le deuxième jour... de la population »
Lecture Chapitres
07 F2 : P86-87 : « Cet aspect réglé... en marche »
Dirigée 4 3 et 5
F3 : P110-111 : « Nadjapo attaque ... et studieux »
Lecture
PP187-188 : « Nous ne préconisons pas... sérieuse-
08 Méthodique 2 Chapitre 6
ment »

EXPOSE 2 : Thème : ...........................................................................................


09
..............................................................................................................................
10 Conclusion à l’étude de l’œuvre

TEXTES COMPLEMENTAIRES
F1 : P114-115 : « Nadjapo surfe... stock de livres »
Lecture Dirigée Chapitre 5 F2 : P117-118 : « Nadjapo profite... commence l’attente »
F3 : P124-126 : « - Je connais... vacances au village »
Lecture
Chapitre 5 PP152-154 : « La Belle au sac en croco … fête à tous ! »
Méthodique

Situation d’apprentissage : La commune de..., en collaboration avec une


ONG nationale, a initié un bibliobus au profit du Collège / Lycée Moderne
de la ville. Les élèves sont invités à emprunter des œuvres pour lecture. Ceux
de la classe de Seconde, séduits par la présentation de la première de couverture
de l’œuvre romanesque La Belle au sac en croco de CAMARA Nangala,
décident de la lire pour en construire le sens. Pour ce faire, ils s’organisent
pour formuler des hypothèses de lecture, identifier les personnages, les carac-
tériser, analyser les outils de la langue afin de les interpréter.

SÉANCE 2 : LECTURE DIRIGÉE N°1


COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 2 : Lecture dirigée N°1
TEXTE­SUPPORT ET RÉFERENCES : Chapitre 1.
F1 : P 9 - 10 : « Un matin, le soleil... venait de naître »
F2 : P 13 - 14 : « J’essayai, passés... orageuses »
F3 : P 16 - 18 : « Cela faisait deux... sages et mignons »
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.
Analyser le caractère fantastique de ces premières pages du roman.
Construire le sens du passage.
61
233
Durée : 1 heure

Déroulement de la séance
I. Phase de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
Le professeur écrit au tableau la délimitation des différents fragments.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
II. Phase de développement
1. Situation des fragments
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur, l’axe d’étude.
Faire situer les fragments : (chapitre et événement immédiat avant chaque
fragment)
Fragment 1 : Chapitre 1 : les origines du monde, et, celles précisément du
narrateur lui-même ; le Créateur donne vie à certaines espèces, dont l’ancêtre
du narrateur qui effectua un voyage mythique du Lac Victoria (en Afrique de
l’Est) jusqu’en Côte d’Ivoire.
Fragment 2 : Chapitre 1 : La peau du saurien est tannée et façonné en un
magnifique sac à main. Acquis par une jeune femme le sac en peau de crocodile
est exposé à la vente dans un magasin de luxe.
Fragment 3 : Chapitre 1 : De son rayon où il est exposé, le sac en croco suit
les va-et-vient des clients de toutes les catégories : des pauvres, des lèche-vitrine
aux riches.

2. Lecture des fragments


Faire lire les fragments à haute voix, l’un à la suite de l’autre.
Procéder à un questionnement pour faire formuler le fil conducteur.
3. Détermination du fil conducteur des fragments
Donner des consignes ou poser des questions qui orientent la réflexion
des élèves sur les origines du sac à main en peau de crocodile, fragment après
fragment.
Faire noter au fur et à mesure les éléments d’analyse (fond et forme) qu’on
pourrait retenir pour chaque fragment.
Fil conducteur : Le sac à main en peau de crocodile, le début d’une aventure.

62
234
II. Construction du sens des fragments (Elle se fait fragment par fragment)
1. Fragment 1 : Chapitre 1 : P 9 ­ 10 : « Un matin, le soleil... venait de naître. »
Questions et consignes portant sur :
le ou les personnages ;
l’histoire ;
le lexique / les figures de style ;
le type de texte, etc.
Les personnages :
Le beau spécimen : C’est un vieux crocodile venu d’un lac loin (le Lac Victoria).
« Un matin, le soleil chauffait … qui s’éveillait » ;
« L’heure était propice à la chasse » ;
« Le beau spécimen n’eût guère le temps … s’était refermé sur lui »,
« Il redoubla d’efforts, … troubla l’eau » ;
« Le beau spécimen se débattit … sans résultats » ;
« La peau fut mise à sécher …un sac à main ».
Titre : Les origines du sac à main en peau de crocodile
Résumé : Par un temps splendide, le beau spécimen était en chasse quand il
fut pris dans un piège. Après avoir lutté férocement, il est mis à mort et dépecé
par des poseurs de pièges. Sa précieuse peau passa entre les des mains : tanné,
un maroquinier en fit un beau sac à main.
2. Fragment 2 : Chapitre 1 : P 13 ­ 14 : « J’essayai, passés … orageuses »
Questions et consignes portant sur :
le ou les personnages ;
l’histoire ;
le lexique / les figures de style
le type de texte, etc.
Les personnages :
* Le sac à main en peau de crocodile : Façonné un magnifique article de luxe,
il est désormais exposé dans un magasin.
« J’essayai, passés les premiers jours … dans lequel je baignais » ;
«J’ouvris les yeux … ce qui se passait autour de moi» ;
« Il ne me fallut pas longtemps … chacun des membres du personnel » ;
« Commençons par faire connaissance avec … à la baguette » ;
« Une vendeuse devait … de classe et de style » ;
« La vendeuse entreprenait donc … à ses petits soins » ;
« … ne jamais laisser filer … soit passé par la caisse. », etc.
Le narrateur omniscient se révèle ici. Désormais, c’est par lui (le sac à main
eu peau de crocodile) que le lecteur va vivre les aventures les plus diverses.
63
235
* La comtesse de Sépingo : C’est la propriétaire du magasin, Le Florilège.
« Commençons par faire connaissance avec... à la baguette » ;
« La propriétaire de la boutique se montrait... réservé à la clientèle » ;
« Elle (La Comtesse de Sépingo) insistait : Vous devez... tout acheter. » ;
«… chaque fois qu’un visiteur de Le Florilège... trouvé son compte... ».
« Le visage de La Comtesse de Sépingo... des mauvais jours ».
La Comtesse de Sépingo est une femme pointilleuse, d’une humeur toujours
hargneuse et déplaisante lorsque les clients se font rares dans son magasin,
le Florilège.
Titre : Le regard du narrateur sur le portrait moral de La Comtesse de Sépingo.
Résumé : Installé en hauteur dans un rayon du magasin de luxe, le Florilège,
le sac à main en peau de crocodile, est devenu en peu de temps un observateur
privilégié de tout ce qui ce passe dans la boutique. Ici, il s’attarde avec détails
sur le portrait moral de la Comtesse de Sépingo.
III. Phase d’évaluation
Fragment 3 : P 16 - 18 : « Cela faisait deux … sages et mignons. »
Proposer ce troisième fragment comme exercice d’évaluation : Il s’agit de
donner des consignes de travail relativement :
* aux personnages (un client, « le petit vieux », la Comtesse de Sépingo, les
vendeuses) ;
* l’attitude la patronne du magasin vis-à-vis de ce client ;
* l’esprit mercantile de la Comtesse de Sépingo.
IV. Bilan
Faire élaborer le bilan à partir de la synthèse de l’étude des fragments.
Faire faire le lien de l’étude des fragments avec l’axe d’étude.

SÉANCE 3 : LECTURE DIRIGÉE N°2


COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 3 : Lecture dirigée N°2
TEXTE­SUPPORT ET RÉFERENCES :
F1 : Chapitre 2, PP 30 à 32 : « Une belle et grosse cylindrée... vers mon perchoir. »
F2 : Chapitre 2, PP 35 à 37 : « La plus jeune des vendeuses... commence pour moi. »
F3 : Chapitre 2, Page 43 : « Les pas s’éloignent... ou couvert d’égratignures. »
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.

64
236
Analyser la scène de rencontre entre le sac en croco et la petite Nadjapo.
Analyser l’attitude de la Comtesse de Sépingo.
Construire le sens du passage.

Durée : 1 heure

Déroulement de la séance
I. Phase de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
Le professeur écrit au tableau la délimitation des différents fragments.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
II. Phase de développement
1. Situation des fragments
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur, l’axe d’étude.
Faire situer chaque fragment : (chapitre et événement immédiat avant chaque
fragment (Faits/Actions, personnages, etc.)
Fragment 1 : Chapitre 2, PP 30 à 32 : « Une belle et grosse cylindrée... vers
mon perchoir. »
Alors que la Comtesse de Sépingo, dans une humeur massacrante, attend des
clients, une créancière l’informe la patronne de Le Florilège de ce qu’elle ne
peut rembourser dans le délai, le prêt qu’elle lui a accordé il y a six mois.
Fragment 2 : Chapitre 2, PP 35 à 37 : « La plus jeune des vendeuse...
commence pour moi. »
Juste avant la fermeture, la mère de Nadjapo revient au magasin de la
Comtesse de Sépingo. Elle décide d’acheter le sac à main en peau de crocodile
que sa fille avait admiré le matin.
Fragment 3 : Chapitre 2, Page 43 : « Les pas s’éloignent... ou couvert d’égra-
tignures. »
Une fois acquis par la mère de Nadjapo, le sac à main en peau de crocodile
est amené à la maison. Les parents de Nadjapo attendent le moment de l’offrir
à leur fille.

2. Lecture des fragments


Faire lire les fragments à haute voix, l’un à la suite de l’autre.
Procéder à un questionnement pour faire formuler le fil conducteur.

65
237
3. Détermination du fil conducteur des fragments
Donner des consignes ou poser des questions qui orientent la réflexion des
élèves sur l’art de la description de l’auteur sur le premier contact entre Nadjapo
et son futur et inséparable sac à main en croco.
Faire noter au fur et à mesure les éléments d’analyse (fond et forme) qu’on
pourrait retenir pour chaque fragment.
Fil conducteur : Le récit complexe de la scène d’acquisition du sac à main
en croco.
II. Construction du sens des fragments (Elle se fait fragment par fragment)
1. Fragment 1 : Chapitre 2, PP 30 à 32 : « Une belle et grosse cylindrée...
vers mon perchoir. »
Questions et consignes portant sur :
l’histoire ou les personnages ;
les relations qui les unissent ;
le type de texte, etc.
Les personnages
* La mère de Nadjapo : C’est « Une jeune dame fort élégante et raffinée... »
* Nadjapo : Adolescente qui accompagne sa mère dans ce magasin de luxe.
Dans le magasin, Le Florilège
* Au premier coup, d’œil la Comtesse de Sépingo analyse ces clientes comme
appartenant à la grande classe.
« Une belle et grosse cylindrée... sur le parking » ;
« Le conducteur met aussitôt... une adolescente à ses côtés » ;
«La jeune dame salue les vendeuses... sourire lumineux » ;
« la Comtesse de Sépingo et les caissières... d’une telle assurance » ;
« L’adolescente, pour sa part... et fière allure » ;
« A bien y regarder... Quel grand bonheur ! » ;
« Elle n’a d’yeux que pour moi... le tour de la boutique » ; etc.
Titre : Deux clientes aux allures de personnes aisées.
Résumé : Alors qu’en cette fin de journée, La Comtesse de Sépingo commençait
à désespérer, entrent dans Le Florilège une belle dame et une adolescente, sans
doute sa fille. L’accueil est rondement bien mené par les vendeuses. La jeune
fille s’attarde devant le rayon où est exposé le sac à main en croco.
2. Fragment 2 : Chapitre 2, PP 35 à 37 : « La plus jeune des vendeuses...
commence pour moi. »
Questions et consignes portant sur :
l’histoire ;
le ou les personnages ;
66
238
le lexique / les figures de style
les points d’exclamation, etc.
Les personnages
* La mère de Nadjapo : Elle revient au Florilège dans l’après-midi, sans sa fille.
« La plus jeune des vendeuses... de mon perchoir »,
« Elle me tient dans ses mains délicates » ;
« La mère de Nadjapo semble satisfaite... est concluant » ;
« Ma fille a vraiment du goût ! » ;
« La petite a du style... avec le sac en croco », etc.
* Le sac en croco : Malgré sa nature (c’est un objet) il occupe la première
place dans le texte.
« Je retiens mon souffle... me trouve aucun défaut » ;
« Je suis couché puis emballé avec délicatesse » ;
« Je me sens soulevé. Adieu, Comtesse de Sépingo » ;
« Une autre aventure commence pour moi ».
* La Comtesse de Sépingo : L’achat du sac en croco lui donne le sourire et
assure personnellement l’emballage de l’article.
« La Comtesse de Sépingo, la caissière et... d’une seule voix dans son sens »,
« C’est le moment que choisit... de son engourdissement » ;
« Elle ouvre un de ses grands tiroirs » ;
« La Comtesse de Sépingo veille, en personne... avec minutie » ;
Titre : Le récit de l’achat du sac en croco.
Résumé : Après l’accueil digne d’une princesse dont elle a été l’objet, le
matin, la mère de Nadjapo est de retour au Florilège. Sans hésiter elle demande
à acquérir le sac à main en croco. Celui-ci exprime toute sa joie de partir du
Florilège. La Comtesse de Sépingo assure elle-même la mise en paquet de l’article.
III. Phase d’évaluation
Exercice d’évaluation :
Fragment 3 : Chapitre 2, Page 43 : « Les pas s’éloignent... ou couvert d’égrati-
gnures. »
Proposer ce 3e fragment comme exercice d’évaluation : Il s’agit de donner des
consignes de travail relativement :
* au nouvel environnement du sac en croco ;
* à l’émotion qui étreint le narrateur ;
* s’il avait été acheté par un tiers peu attentionné, etc.
IV. Bilan
Faire élaborer le bilan à partir de la synthèse de l’étude des fragments.
Faire faire le lien de l’étude des fragments avec l’axe d’étude.

67
239
SÉANCE 4 : LECTURE MÉTHODIQUE N°1
COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 4 : Lecture méthodique N°1
SUPPORT ET RÉFÉRENCES : Chapitre 2, PP 48 – 50 :
« Je comprends trois compartiments... sur toutes mes coutures ».
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.
Analyser l’auto-description du sac à main en croco.
Analyser les sentiments de la petite Nadjapo.
Analyser la naissance d’une complicité entre Nadjapo et le sac à main en croco.
Construire le sens du passage.
Durée : 1 heure
I. Activité de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
II. Activité de dévéloppeent
1. Situation du texte
Faire identifier la place du passage dans La Belle au sac en croco.
Faire rappeler l’événement ou les événements qui précèdent le passage à étudier.
Faire formuler les attentes de lecture.
Faire situer le texte.
Traces écrites : Au cours de son anniversaire, les parents de Nadjapo lui offre
un cadeau. L’adolescente ouvre le paquet et découvre avec émerveillement dou-
blé d’étonnement un sac en main en peau de crocodile : celui qu’elle avait admiré
au Florilège.
Faire faire une lecture silencieuse du passage.
Faire formuler les impressions de lecture.
Confronter celles-ci avec les attentes de lecture pour ne retenir qu’une hy-
pothèse de lecture.
Faire une lecture magistrale.
Faire caractériser le texte.

68
240
Type de texte : un récit complexe
Thème : la description du sac à main en croco.
Tonalité : pathétique
Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale
Récit complexe et pathétique de la description du sac à main en croco.
Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale
* Axe de lecture 1 : La description du sac à main en croco.
* Axe de lecture 2 : Récit complexe et pathétique du sac à main.
Faire vérifier l’hypothèse générale par le biais de l’étude de chaque axe de
lecture ainsi déterminé en prenant appui sur les outils d’analyse appropriés.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture 1 : La description du sac à main en croco.
Entrées et outils d’analyse
Entrée 1 : le lexique
« compartiments » ; « fermeture éclair » ; « une poche » ; « double fond » ;
« une poche intérieure » ; « un bouton-pression » = substantifs et adjectifs
propres à la description d’un objet.
Ces mots et groupes de mots forment un vocabulaire appréciatif qui met en
valeur la qualité du sac à main en croco. Ils renvoient au champ lexical de la
description.
Entrée 2 : les temps verbaux
« comprends » ; « a aménagé » ; « a découvert » ; « sourit » ; « hoche »,
« connaît », etc.
Emploi du présent et du passé composé de l’indicatif.
Le sac à main en croco se présente (se décrit) en se situant par rapport au regard
du lecteur et la petite Nadjapo.
Axe de lecture 2 : Kayéli placée dans une situation d’incomprise.
Entrée et outils d’analyse
Entrée 1 : les types de phrase : l’interpellation
- « Chers amis, permettez que je ne vous dise pas où ! » ;
- « N’oubliez pas la complicité spontanée... » ;
- «Vous vous souvenez certainement de cette amazone... » ;
- « Vous vous doutez bien même que même... » ;
- « Outre ce que vous savez, l’artisan de génie... ».
Ces phrases déclaratives et phrases à la forme négative traduisent les senti-
ments du narrateur : il prend à témoin et interpelle le lecteur sur sa nouvelle vie
et ce qu’elle aurait pu être si la mère de Nadjapo ne l’avait pas acquis pour sa
fille.

69
241
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée de l’axe de lecture 2.
La deuxième entrée fera l’objet de l’évaluation.
III. Phase d’évaluation
Exercice d’évaluation : À la fin de l’exploitation de l’entrée 1 de l’axe de
lecture 2, le professeur te propose les indices suivants :
- « … le jour où vous me rencontrerez. » ;
- «… cette amazone de paille … » ;
- « … ses tentacules s’enfonçaient en moi … » ;
- «… même les vendeuses de Le Florilège, n’ont pas eu connaissance de mon
jardin secret » ;
- « Nadjapo est d’une intelligence savoureuse pour que … ».
1. Faire identifier la nature de ces phrases.
2. Faire nommer l’entrée correspondante.
3. Faire interpréter cette deuxième entrée de l’axe de lecture 2.
4. Bilan
Faire formuler le bilan.
Faire formuler un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

SÉANCE 5 : EXPOSÉ N°1


Thème : La Belle au sac en croco de CAMARA Nangala :
une œuvre de portée didactique.
COMMENT PRÉPARER L’EXPOSÉ ?
I. Tâches à exécuter
• Rechercher la documentation appropriée.
• Sélectionner les informations essentielles.
• Organiser les informations recueillies.
• Respecter la structure de l’exposé.
• Respecter la technique de présentation de l’exposé.
• Rédiger l’exposé.
II. Stratégies pour préparer un exposé
a. Lecture / compréhension du thème choisi.
b. Recherche des informations / documentation appropriée.
Où orienter la recherche documentaire ?
Nature des documents à réunir.
Genres littéraires à prendre en compte pour cet exposé.
c. Étape du tri ou sélection
III. Quel type de plan choisir ?
Présentation du plan de votre exposé.
Détermination du contenu de chaque partie du plan.
70
242
A. L’INTRODUCTION (Nomme les différentes composantes).
B. LE DÉVÉLOPPEMENT (Titres et sous-titres).
1. Première partie (Titre) : ……....……………………………………………
• Les sous parties :
* Sous-partie 1 : ……………..…………………………..…….....……….
* Sous-partie 2 : ……………..…………………………....…...………….
* Sous-partie 3 : ……………..…………………………….…………, etc.
2. Deuxième partie (Titre) : ………………………………….………………
• Les sous parties :
* Sous-partie 1 : ……………..………………………………….……...….
* Sous-partie 2 : ……………..….…………………………...…………….
* Sous-partie 3 : ……………..…………………………….…………, etc.
3. Troisième partie (Titre) : …………….....……………………….…………
• Les sous parties :
* Sous-partie 1 : ……………..……………………………....…………….
* Sous-partie 2 : ……………..………..……………………..…………….
* Sous-partie 3 : ……………..……………………………...…………, etc.
C. LA CONCLUSION (Nomme les différentes composantes).

CONTENU DU TRAVAIL
INTRODUCTION
Abordez votre sujet d'une manière originale, soigneusement préparée.
Vous pouvez partir d'un détail ou d'un thème essentiel du livre.
A. BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR
Vous présentez brièvement l'auteur, sa vie et son œuvre et le contexte artistique
ou historique.
ATTENTION !
Ne traînez pas sur son enfance
Évitez les listes de dates. Vous faites connaître une personne, pas son CV.
Concentrez-vous sur ce qui fait comprendre l'œuvre de cet auteur.
B. BIBLIOGRAPHIE DE L'AUTEUR
Donnez les titres de ses autres œuvres
Commentez-en quelques-uns.
C. ANALYSE DE L’ŒUVRE
Brève définition du roman.
À quel genre littéraire classe-t-on le roman.

71
243
Autres formes de roman (Exemples).
En quoi La belle au sac en croco de CAMARA Nangala est un roman ?
La structure (nombre de pages, nombre de parties, nombre de chapitres).
Le sujet / thème principal.
Les personnages et les relations qui les unissent.
L’espace et le temps, etc.
CONCLUSION

SÉANCE 6 : LECTURE DIRIGÉE N°3


COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 6 : LECTURE DIRIGEE N°3
TEXTE-SUPPORT ET REFERENCES :
F1 : Chapitre 3, PP 60 à 61 : « Nadjapo est de retour... une éclatante illustration. »
F2 : Chapitre 3, PP 66 à 67 : « Ma petite Maîtresse propose... à bien l’opération. »
F3 : Chapitre 3, PP 70 à 71 : « Nadjapo est habitée,... si tel n’était pas le cas. »
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.
Analyser la personnalité de Nadjapo.
Construire le sens du passage.
Durée : 1 heure
Déroulement de la séance
I. Phase de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
Le professeur écrit au tableau la délimitation des différents fragments.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
II. Phase de développement
1. Situation des fragments
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur, l’axe d’étude.
Faire situer chacun des fragments.

72
244
Fragment 1 : Chapitre 3, PP 60 à 61 : « Nadjapo est de retour... une éclatante
illustration.» : La fête d’anniversaire de Nadjapo a été une réussite. Avec autant
d’émotion et de fatigue, la jeune fille s’est vite endormie, son sac en croco dans
les bras. Dès son réveil, elle se jette aussitôt au travail.
Fragment 2 : Chapitre 3, PP 66 à 67 : « Ma petite Maîtresse propose... à bien
l’opération.» : Après les cours au lycée, Nadjapo demande à Gustave venu la
chercher de faire un crochet à la librairie : elle veut s’acheter des ouvrages.
Fragment 3 : Chapitre 3, PP 70 à 71 : «Nadjapo est habitée,... si tel n’était pas
le cas.» : Elle entame son projet d’écriture d’un livre. Nadjapo, après avoir lu
les livres achetés la veille, elle découvre les premières difficultés : l’inspiration
et les outils de la langue.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
1. Lecture des fragments
Faire lire les fragments à haute voix, l’un à la suite de l’autre.
Procéder à un questionnement pour faire formuler le fil conducteur.
2. Détermination du fil conducteur des fragments
Donner des consignes ou poser des questions qui orientent la réflexion
des élèves sur la passion et les difficultés d’écrivain dont rêve Nadjapo.
Analyser sa ténacité et son courage à vouloir surmonter les écueils sur
le chemin d’écrivain.
Faire noter au fur et à mesure les éléments d’analyse (fond et forme) qu’on
pourrait retenir pour chaque fragment.
Fil conducteur : La détermination de HILI Nadjapo à conduire son projet
d’écrire un livre malgré les obstacles qui se dressent sur ce chemin.
II. Construction du sens des fragments (Elle se fait fragment par fragment)
1. Fragment 1 : Chapitre 3, PP 60 à 61 : « Nadjapo est de retour...
une éclatante illustration. »
Questions et consignes portant sur :
L’histoire ou le / les personnages ; le lexique ; les figures de style.
Les personnages
* Nadjapo : Jeune lycéenne très consciencieuse ; elle s’investit corps et
dans ses études et son loisir : écrire un livre.
« Nadjapo est de retour dans sa chambre » ;
« Elle décide de remettre... et se dispose à travailler » ;
« Hors de question de laisser et de la communication » ;
« Ma petite Maîtresse travaille de préférence dans le calme » ;
« Nadjapo est concentrée. Cela fait trois heures... penchée sur sa table,
studieuse. »

73
245
« Je comprends à présent pourquoi... anoblit et sanctifie. »
Titre : Nadjapo, une fille déterminée et travailleuse.
Résumé : Nadjapo, issue d’une famille aisée, est l’opposée de beaucoup de
jeunes filles de son âge : rien ne semble la perturber dans son travail scolaire et
dans son projet : écrire un livre.
2. Fragment 2 : Chapitre 3, PP 66 à 67 : « Ma petite Maîtresse propose...
à bien l’opération. »
Questions et consignes portant sur :
l’histoire ou le / les personnages ;
les relations qui les unissent ;
le lexique / les figures de style ;
le type de texte, etc.
* Nadjapo : Ce matin, Nadjapo est au lycée avec son compagnon : le sac en croco.
« Ma Petite Maîtresse propose... à la librairie » ;
« Nous sommes arrivés... de la Terre d’Eburnie » ;
« Elle pénètre dans le fabuleux temple du livre... » ;
« Cinq livres lui paraissent dignes d’intérêt » ;
« Elle passe à la caisse... à fermeture éclair ».
Titre : Des ouvrages d’autres auteurs comme source d’inspiration.
Résumé : Dès la fin des cours de ce jour, elle a une idée en tête : avec la
complicité de Gustave, faire un détour par la librairie de la capitale afin de se
procurer des ouvrages qui pourraient lui être utiles pour écrire son livre.
II. Phase d’évaluation
Exercice d’évaluation
Support : Fragment 3 : Chapitre 3, PP 70 à 71 : « Nadjapo est habitée,... si tel
n’était pas le cas. »
Proposer ce 3e fragment comme exercice d’évaluation : Donner des consignes
de travail relativement :
* à la personnalité de Nadjapo ;
* son extraordinaire capacité à mener de front ses études au lycée et sa ferme
volonté d’écrire un livre.
Porter un jugement de valeur sur le mental de Nadjapo..
IV. Bilan
Faire élaborer le bilan à partir de la synthèse de l’étude des fragments.
Faire faire le lien de l’étude des fragments avec l’axe d’étude.

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246
SÉANCE 7 : LECTURE DIRIGEE N°4
COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 7 : LECTURE DIRIGEE N°4
TEXTE-SUPPORT ET REFERENCES :
F1 : Chapitre 3 : PP 79 à 80 : « Le deuxième jour est consacré... appréciée de
la population. »
F2 : Chapitre 4 : PP 86 à 87 : « Cet aspect réglé... et l’ordinateur en marche. »
F3 : Chapitre 4 : PP 110 à 111 : « Nadjapo attaque à fond... courageux et
studieux. »
Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.
Analyser la vision de Nadjapo sur l’avenir agricole du village.
Analyser les stratégies de mise en route de son projet d’écriture.
Construire le sens du passage.
Durée : 1 heure
Déroulement de la séance
I. Phase de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
Le professeur écrit au tableau la délimitation des différents fragments.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la
séance.
II. Phase de développement
1. Situation des fragments
Faire rappeler le titre de l’œuvre, le nom de l’auteur, l’axe d’étude.
Faire situer les fragments : (chapitre et événement immédiat avant chaque
fragment).
Fragment 1 : Chapitre 3 : PP 79 à 80 : « Le deuxième jour est consacré...
appréciée de la population.» : Sur proposition de ses parents, toute la famille
Hili se rend au village pour les grandes vacances. Dès leur arrivée, Nadjapo
décide d’explorer les réalisations du village.
Fragment 2 : Chapitre 4 : PP 86 à 87 : « Cet aspect réglé... et l’ordinateur en
marche.» : Le soir venu, Nadjapo s’installe devant son ordinateur et entreprend

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247
d’écrire les toutes premières phrases de son livre. Après réflexion, elle opte pour
le genre romanesque.
Fragment 3 : Chapitre 4 : PP 110 à 111 : « Nadjapo attaque à fond... courageux
et studieux.» : Retour en ville. Nadjapo est inscrite à des cours de vacances.
Mais, elle ne laisse pas au placard son projet. Elle le suspend au profit de ses
études, surtout du Baccalauréat scientifique qui se profile à l’horizon.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la séance.
1. Lecture des fragments
Faire lire les fragments à haute voix, l’un à la suite de l’autre.
Procéder à un questionnement pour faire formuler le fil conducteur.
2. Détermination du fil conducteur des fragments
Donner des consignes ou poser des questions qui orientent la réflexion des
élèves sur la force de caractère de Nadjapo.
Analyser la vision futuriste des projets de Nadjapo.
Faire noter au fur et à mesure les éléments d’analyse (fond et forme) qu’on
pourrait retenir pour chaque fragment.
Fil conducteur : Nadjapo, un modèle de détermination et de force de caractère.
II. Construction du sens des fragments (Elle se fait fragment par fragment).
1. Fragment 1 : Chapitre 3 : PP 79 à 80 : « Le deuxième jour est consacré...
appréciée de la population. »
Questions et consignes portant sur :
l’histoire ou le / les personnages ;
les relations qui les unissent ;
le lexique / les figures de style ;
le type de texte, etc.
Les personnages
* Nadjapo : La jeune fille ne s’abandonne pas aux plaisirs des vacances.
Bien au contraire.
« ... visite de plusieurs champs... et de maïs » ;
« La majeure partie des terres... à perte de vue » ;
« Ma Petite Maîtresse a glané,... d’informations » ;
« Nadjapo est toute épanouie... de la voir » ;
Titre : Nadjapo passe des vacances studieuses et enrichissantes.
Résumé : Fidèle à sa conviction profonde, elle ne rechigne pas à la tâche :
elle mène de front ses études et son projet d’écrivain. Les visites des champs lui
offrent matière à écrire.

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248
Fragment 2 : Chapitre 4 : PP 86 à 87 : « Cet aspect réglé... l’ordinateur en
marche. » :
Questions et consignes portant sur :
l’histoire ou le / les personnages ;
les relations qui les unissent ;
le lexique / les figures de style.
* Nadjapo : Le travail d’écriture, une passion pour la jeune Nadjapo.
« ... Ma Petite Maîtresse accouche les premières pages de son roman » ;
« Les idées se bousculent dans sa tête... chauffée à blanc » ;
« Elle a sous les yeux les notes qu’elle a prises » ;
« Pour ce qui est du type de livre... maître-mot » ;
« Nadjapo se creuse les méninges jusqu’à épuisement ».
Titre : La passion d’écrire confrontée aux difficultés de la création littéraire.
Résumé : Lancée à fond dans son projet de produire un roman, Nadjapo
découvre les obstacles de la production littéraire. Elle s’épuise à force de réflexion.
III. Phase d’évaluation
Exercice d’évaluation
Support : Fragment 3 : Chapitre 4 : PP 110 à 111 : « Nadjapo attaque à fond...
courageux et studieux. » :
Proposer ce 3e fragment comme exercice d’évaluation : Donner des consignes
de travail relativement :
* aux points de vue de Nadjapo sur le travail d’écrivain ;
* à sa détermination à mener à son terme son projet ;
* son avenir professionnel.
Porter un jugement de valeur sur les ambitions de la jeune fille.
IV. Bilan
Faire élaborer le bilan à partir de la synthèse de l’étude des fragments.
Faire faire le lien de l’étude des fragments avec l’axe d’étude.

SÉANCE 8 : LECTURE METHODIQUE N°2


COMPÉTENCE 2 : Traiter des situations relatives à la construction du sens
de textes divers.
NATURE DE L’ACTIVITÉ : Lecture
LÉÇON 2 : L’œuvre intégrale
SÉANCE 8 : Lecture méthodique N°2
SUPPORT ET REFERENCES : 3e partie, chapitre 6, Page 187 à 188 :
« Nous ne préconisons l’abandon... s’y penche sérieusement »

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Habiletés et contenus :
Identifier les personnages du passage.
Analyser l’argumentation de Nadjapo en faveur des cultures vivrières.
Construire le sens du passage.
Durée : 1 heure
I. Activité de motivation
Faire rappeler le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur.
Faire rappeler l’axe d’étude choisi.
Le professeur fait le rappel de la situation d’apprentissage au tableau.
NB : Mettre toujours en relief le lien entre la situation d’apprentissage et la séance.
II. Activité de déléloppement
1. Situation du texte
Faire identifier la place du passage dans La Belle au sac en croco de CAMARA
Nangala.
Faire rappeler l’événement ou les événements qui précèdent le passage à étudier.
Faire formuler les attentes de lecture.
Faire situer le texte.
Traces écrites : Après des observations et un relevé des espèces agricoles de
chez elle (Eburnie), La Belle au sac en croco retourne au Canada afin de préparer
sa Thèse de Doctorat. Son Directeur de thèse confirme la pertinence et le caractère
innovateur du projet de Nadjapo. Le travail de recherche est présenté devant
d’éminents membres de jury.
Faire faire une lecture silencieuse du passage.
Faire formuler les impressions de lecture.
Confronter celles-ci avec les attentes de lecture pour ne retenir qu’une hypothèse
de lecture.
Faire une lecture magistrale.
Faire caractériser le texte.
Type de texte : le texte argumentatif.
Thème : Les cultures vivrières pour une autosuffisance alimentaire des pays africains.
Tonalité : oratoire.
Faire formuler l’hypothèse générale.
2. Formulation de l’hypothèse générale
La plaidoirie de Nadjapo en faveur des cultures vivrières pour l’indépendance
alimentaire des pays africains.
Faire formuler les deux axes de lecture à partir de l’hypothèse générale.

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* Axe de lecture 1 : La plaidoirie de Nadjapo en faveur des cultures vivrières.
* Axe de lecture 2 : Les cultures vivrières pour l’indépendance alimentaire
des pays africains.
Faire vérifier l’hypothèse générale à travers l’étude de chaque axe de lecture
ainsi déterminé en prenant appui sur les outils d’analyse appropriés.
3. Vérification de l’hypothèse générale
Axe de lecture 1 : La plaidoirie de Nadjapo en faveur des cultures vivrières.
* Entrées et outils d’analyse
Entrée 1 : les types et formes de phrases / le schéma argumentatif.
La thèse réfutée :
« Nous ne préconisons pas l’abandon pur et simple des cultures d’exportation ».
la thèse soutenue ou défendue par Nadjapo :
« Nous visons à rendre aux cultures... leur liberté et leur dignité » ;
les arguments et les exemples (par des phrases affirmatives) :
- « Un peuple qui dépend,... de toutes les manipulations » ;
- « Une population qui mange... contre les maladies » ;
- « Le recul des cultures vivrières... pour les pays africains » ;
- « Une baisse de la production... une compression d’effectifs » ;
- « Les cultures vivrières en Afrique,... un enjeu capital ».
Pour convaincre le jury, Nadjapo use du schéma classique de l’argumentation.
Elle commence d’abord par la réfutation des idées qui estiment que les économies
africaines s’effondreraient si les cultures de rente sont délaissées. Puis elle
argumente en soutenant que les cultures vivrières sont une solution à la pauvreté
et une voie à l’indépendance alimentaire.
Entrée 2 : l’art oratoire
- « Qu’il me soit permis... fait des hommes » ;
- « Pensez-vous, Maître, que des personnes... fiables et solides ?) » ;
- « Pensez-vous, Maître, que de telles personnes... certains concepts ?) » ;
- « Entre un Etat grassouillet qui se... notre choix ne fait aucun doute ».
Série d’apostrophes directes.
Dans un art oratoire bien maîtrisé, Nadjapo lance de brillantes apostrophes
qui ont sans aucun doute séduit les membres de jury. Questions rhétoriques et
affirmations étayées d’exemples – arguments apportent du poids à la plaidoirie
de la jeune impétrante.
Axe de lecture 2 : Les cultures vivrières pour l’indépendance alimentaire des
pays africains.
Outils d’analyse
Entrée 1 : Le lexique

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251
- « cultures » ; « exportation » ; « vivrières » ; « alimentation » ; « produits » ;
« autosuffisance ».
- « population » ; « liberté » ; « dignité » ; « institutions fiables et solides ».
Double champs lexicaux : celui de l’alimentation, de la nourriture et celui
de l’indépendance, de l’autonomie vis-à-vis de l’extérieur
NB : Le professeur n’exploitera qu’une seule entrée ; la deuxième entrée fera
l’objet de l’évaluation.
Activités d’évaluation : Tu viens de terminer l’exploitation des deux premières
entrées de l’axe de lecture 1 l’entrée 1 et la première entrée de l’axe de lecture
2. Le professeur te propose d’exploiter la 2e entrée de l’axe de lecture 2. Soit les
mots et expressions suivants :
- « exportation» ;
- «importés» ;
- «extravertie».
Analyse-les
Justifie leur emploi.
Donne l’entrée correspondante.
Propose une interprétation.
4. Bilan
Faire formuler le bilan.
Faire formuler un jugement critique en liant le passage étudié à l’axe d’étude.

SÉANCE 9 : EXPOSÉ N°2


Thème : Pendant la soutenance de sa Thèse de Doctorat, un membre du Jury
a posé la question suivante à l’impétrante : « L’économie de nombre de pays
africains repose sur l’exportation de produits agricoles. Où trouver les res-
sources financières pour alimenter le budget de l’Etat, si les cultures de rente
sont abandonnées »? (La Belle au sac en croco, CAMARA Nangala, page 187)

NB : pour la préparation de ce deuxième exposé, se référer aux tâches et


consignes données lors du premier exposé

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SÉANCE 10 : CONCLUSION À L’ÉTUDE DE L’ŒUVRE (1 H)

Habiletés et contenus :
Faire le rappel de l’axe d’étude de l’œuvre.
Faire rappeler les thèmes de l’œuvre.
Faire porter un jugement critique sur l’œuvre.
Faire dégager la portée littéraire de l’œuvre.

Durée : 1 heure
Déroulement de la séance
I. Phase de motivation
Faire rappeler ce que les élèves ont retenu de la séance 9 (lecture suivie 6).
Le professeur rappelle la situation d’apprentissage.
Situation d’apprentissage : La commune de..., en collaboration avec une ONG
nationale, a initié un bibliobus au profit du Collège / Lycée Moderne de la ville.
Les élèves sont invités à emprunter des œuvres pour lecture. Ceux de la classe
de Seconde, séduits par la présentation de la première de couverture de l’œuvre
romanesque La Belle au sac en croco de CAMARA Nangala, décident de la lire
pour en construire le sens. Pour ce faire, ils s’organisent pour formuler des
hypothèses de lecture, identifier les personnages, les caractériser, analyser les
outils de la langue afin de les interpréter.
II. Phase de développement
Le professeur fait annoncer l’activité/la séance du jour
Exploiter la situation d’apprentissage en tenant compte des habiletés et contenus
de la séance.
Faire rappeler les thèmes étudiés (savoirs acquis) ;
Faire rappeler les faits d’écriture étudiés (compétences de lecture acquises).
Faire formuler un jugement critique à partir des principales composantes
du sens de l’œuvre : thème, écriture, visée du texte.
Faire faire le rappel des savoirs acquis en rapport avec l’axe d’étude.
III. Phase d’évaluation
1. Pendant l’étude de l’œuvre
Le contrôle de lecture
C’est un exercice que l’enseignant administrera au cours de l’étude de
l’œuvre. C’est une évaluation dont l’objectif avoué est de vérifier que les ap-
prenants ont lu l’œuvre. La durée d’une séance de contrôle de lecture ne saurait
excéder un quart d’heure (15 minutes). La liberté est laissée au professeur d’éla-
borer son ou ses sujets de contrôle (s) de lecture. Cependant, nous proposons, à
titre d’exemple, l’exercice ci-dessous :
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Contrôle de lecture 1 :
1. Que penses-tu des personnages suivants :
a. Nadjapo ;
b. Gustave.
2. Quelle leçon tires-tu de la lecture de cette œuvre ?
3. Fais un bref portrait de Nadjapo et Dibahanan
4. Qui est Mira ?
5. Pourquoi la patronne du magasin de luxe, le Florilège est appelée la
Comtesse de Sépingo ?
6. Qui est Dipominlin ?
Contrôle de lecture 2 :
1. Quelles sont les relations qui unissent ces personnages du roman ?
- Nadjapo et Dibahanan ;
- Nadjapo et Dipominlin.
2. Qualifie les parents de Nadjapo.
3. Quel est le sujet de la Thèse de Nadjapo ?
Évaluation 1 :
1. Nomme, dans La Belle au sac en croco de CAMARA Nangala, un personnage
qui semble sympathique aux lecteurs (qui est agréable, déplaisant, qu’on aime, etc.)
2. Justifie ta réponse à partir des indices ou même des paragraphes entiers de
l’œuvre.
3. Dégage, en quatre (4) phrases complètes, les leçons que l’auteur entend
donner aux jeunes.
Évaluation 2 :
1. Résume, au 1/3 de son volume, avec une marge de tolérance de plus ou
moins 10% le texte de la page 187 à 188 (chapitre 6) : « Nous ne préconisons
pas l’abandon... s’y penche sérieusement ».
NB : exceptionnellement, cet exercice (qui pourra être noté) sera administré
pendant 30 minutes lors des deux heures consacrées au résumé de texte.
Évaluation 2 :
L’enseignant fera rédiger le résumé de l’œuvre par la classe. Cet exercice peut
être administré sous la forme d’un contrôle de lecture de quine minutes.
Produis en une dizaine de lignes un résumé de La Belle au sac en croco de
CAMARA Nangala

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