Polycopie MERZOUG Mohamed Bureau Des Methodes

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République Algérienne Démocratiques et Populaire ‫اجلـم ـهــوري ــة اجلـ ـزائ ـري ــة الدميـ ـق ـراط ـيــة الـ

اجلـ ـزائ ـري ــة الدميـ ـق ـراط ـيــة الـ ـش ـع ـب ـي ــة‬


Ministère de l’Enseignements Supérieur ‫وزارة الت ـ ـعـ ــلي ـ ــم الع ـ ـ ــايل و الب ـ ــحث العـ ـلـ ـمــي‬
et de la Recherche Scientifique
‫ سي ــدي بـلعب ــاس‬- ‫جــام ــعة جــياللـي لي ــابــس‬
Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbes
Faculté de Technologie ‫ك ــليــة التـكـنـولـوج ـيــا‬
Département de Génie Mécanique ‫قسم اهلندسة امليكانيكية‬

Polycopié pédagogique

Bureau des méthodes

Cours destiné aux étudiants :

Filière : Génie Mécanique

Option : Fabrication Mécanique et Productique & Construction Mécanique

Parcours : Master

Semestre : S1

Unités d’enseignement : UEF 2.1.1, UEM 2.1

Cours présenté par :

Dr. MERZOUG Mohammed

Année universitaire 2021/2022

Faculté de Technologie, BP89, cité Ben M’Hidi, 22000 Sidi Bel Abbes, ALGERIE, Tel/ Fax: (213) 048 74 95 63
PREFACE

Ce polycopié pédagogique s’élève comme un terrain d'application des méthodes


d'organisation de la production dans un atelier de fabrication. L’objectif visé est la
réalisation d'un tel ouvrage centré principalement sur les techniques d'usinage par
enlèvement de matière et sur leur mise en œuvre.

Il est destiné à être consulté par la communauté scientifique et en particulier les


étudiants de l'enseignement supérieur (licence productique, master fabrication
mécanique et construction mécanique). Il concerne aussi le cycle d'Ingénieur dans
des spécialités en relation avec le génie mécanique.

L’étudiant méthodiste sera capable :

 de connaître les différents procédés de production, leurs caractéristiques et


domaines d’application,

 d'analyser et d'interpréter les spécifications et les contraintes issues de la


définition de produit en vue d'établir la cotation de fabrication (traduction du
cahier de charges en spécifications fonctionnelles)

 d'utiliser son savoir faire pour définir un processus de production et un avant


projet de gamme avec évaluation des moyens,

 de pouvoir choisir les moyens de production, de montage, d'assemblage en


fonction des caractéristiques des produits et en fonction des moyens de
Dr Milo ud i A

production disponibles.

 de savoir intégrer dans une analyse de fabrication des contraintes de qualité,


coûts et de délais, en précisant la chronologie des phases de fabrication,

 savoir établir une fiche de phase et savoir optimiser les paramètres de


fabrication,

 de pouvoir proposer des modifications au bureau d'études, avec lequel il


pourra travailler en collaboration en vue de créer des équipements de
production des biens qui permettront d'améliorer la productivité.

Dr MERZOUG Mohamed
Table des Matières

TABLE DES MATIÈRES


Bureau des méthodes

CHAPITRE I
Le Bureaux des méthodes et ces relations avec les autres
services

I.1 Introduction 01
I.2 La fonction production 02
I.3 Rôle et mission d’un bureau des méthodes 06
I.4 Analyse du dessin de définition 07
I.4.1 Le dessin de définition 07
I.4.2 Cotes uni-limites 07
I.5 Notions de tolérances de forme et de position 08
I.5.1 Les tolérances de forme 08
I.5.2 Les tolérances d’orientation 10
I.5.3 Les tolérances de position 12

CHAPITRE II
Isostatisme

II.1 Introduction 18
II.2 Prise de pièce 19
II.2.1 Liaisons utilisables 19
II.3 Symbolisation géométrique 21
II.3.1 Symboles de base 21
II.3.2 Principales règles d’utilisation 21
II.3.3 Mise en place des normales de repérage 22
II.3.3.1 Sur un parallélépipède (prisme) 22
II.3.3.2 Sur un cylindre 25
II.4 Choix des surfaces de mise en position
27
II.4.1 Principe 27
II.4.2 Les règles de choix 27
II.4.3 Les règles de disposition des normales 28

Dr. M. MERZOUG Bureau des méthodes


Table des Matières

II.5 Symbolisation technologique 30


II.5.1 Type de technologie 31
II.5.2 Nature de la surface de contact 32
II.6 Exemples d’application 32

CHAPITRE III
Cotation de fabrication
III.1 Définition 39
III.1.1 Cote machine "Cm" 39
III.1.2 Cote outil "Co" 42
III.1.3 Cote appareillage "Ca" 43
III.2 Transfert de cotes et d’orientation 44
III.2.1 Principe de calcul de la cote transférée 45
III.2.2 Règles à suivre pour tracer la chaine de cotes 45
III.3 Exemples de transfert de cotes 46
III.3.1 Calcul du transfert total 49
III.3.2 Etablissement d’une chaine de cotes 52
III3.2.1 Objectif de la Cotation Fonctionnelle 52
III.3.2.2 Méthode 52
III.3.2.3 Détermination des conditions fonctionnelles 52
III.3.2.4 Établissement d’un graphe des contacts (graphe des liaisons) 53
III.3.2.5 Règles à suivre 54
III.3.3 Application numérique 55
III.3.3.1 Graphe des contacts 55
III.3.3.2 Tracé des chaînes de cotes 56

CHAPITRE IV
Opérations élémentaires et antériorités dues aux
contraintes d’usinage

IV.1 Les opérations élémentaires d'usinage : tournage, fraisage, perçage, 58


alésage, taillage d’engrenage et rectification
IV.1.1 Les opérations élémentaires en tournage 58
IV.1.2 Les opérations élémentaires en fraisage 59
IV.1.3 Les opérations élémentaires en perçage 61
IV.2 Les antériorités dues aux contraintes d'usinage : dimensionnelles, 62
géométriques et technologiques
IV.2.1 Contraintes dimensionnelles 62
IV.2.2 Contraintes géométriques 63
IV.2.3 Contraintes technologiques 65

Dr. M. MERZOUG Bureau des méthodes


Table des Matières

CHAPITRE V
Etablissement d'un processus complet de
fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage
V.1 Introduction 69
V.2 Détermination du nombre des opérations d'usinage selon la qualité et 70
l'état de la surface usinée
V.3 Détermination des antériorités des opérations d'usinage 72
V.3.1 Etude du dessin de définition 73
V.4 Méthode matricielle d'établissement de l'ordre d'usinage 74
V.4.1 Tableau des opérations élémentaires 74
V.4.2 Tableau des groupements de surfaces 74
V.4.3 Tableau d’analyse des contraintes 75
V.4.4 Tableau des niveaux 75
V.4.5 Tableau de groupement des phases 76
V.4.6 Feuille d’analyse de fabrication 77
V.5 Projet de gamme d'usinage 79
V.6 Contrat des différentes phases d'usinage et choix du régime de coupe 86
V.6.1 Objectif 86
V.6.2 Contenu du contrat de phase 86
V.6.3 Tableau des conditions de coupe 89
V.6.4 Principaux types de temps 90
V.6.5 Définitions des temps classes en fonction de la nature des 90
activités
V.6.5.1 Temps technologique Tt 90
V.6.5.2 Temps manuels Tm 90
V.6.5.3 Temps technico-manuels Ttm 90
V.6.5.3 Temps fréquentiel : Tf

V.7 Temps classé d’après sa position relative dans le cycle de travail 91


V.7.1 Temps masqué Tz 91
V.7.2 Temps d’équilibrage Te 91
V.8 Temps classés en fonction de leur fréquence 91
V.8.1 Temps de préparation Ts 91
V.9 Étude de quelques temps technologiques 92
V.9.1 Temps technologique de chariotage (tournage) 92
V.9.2 Temps technologique de dressage (tournage) 92
V.9.3 Temps technologique en filetage (tour) 93
V.9.4 Temps technologique en brochage 93
V.9.5 Temps technologique pour le fraisage en roulant 94

Dr. M. MERZOUG Bureau des méthodes


Table des Matières

V.9.6 Temps technologique pour le fraisage en bout 94


V.9.7 Temps technologique pour le rabotage 95
V.9.8 Temps technologique pour les opérations de perçage, lamage, 95
alésage
V.9.9 Temps technologique pour l'opération de taraudage 96
V.9.10 Temps technologique pour la rectification plane 97
V.9.11 Temps technologique pour la rectification cylindrique 97

Dr. M. MERZOUG Bureau des méthodes


Chapitre I Bureau des méthodes

I.1 Introduction

Dans la construction mécanique les différents éléments faisant partie des divers
systèmes mécaniques, eux-mêmes composants des équipements et des biens de
consommation, sont obtenus par une suite d'opérations dont les principales
sont :

l'élaboration du matériau

la mise en forme (transformation), permettant d'obtenir des pièces brutes

l'usinage par enlèvement de matière (pour obtenir des pièces finies).

Les principales fonctions mises en jeu pour la réalisation effective d'une pièce sont
respectivement :

1. la conception-construction,

2. l'étude et la préparation de la fabrication,


Dr Milo ud i A

3. la fabrication.

Le temps et les moyens consacrés pour réaliser chaque fonction dépendent du type
de produit fabriqué, du nombre d'exemplaires produits (fabrication en petite,
moyenne et grande série) et de leur complexité. Les principaux services participant
aux fonctions précédemment énoncées sont :

le bureau d'études (BE)

le bureau de méthodes (BM)

les ateliers de fabrication

1 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

I.2. La fonction production

Qu’est ce que le système de production ?

Définition : le système de production décrit l’ensemble du processus grâce auquel


l’entreprise produit un bien ou un service apte à satisfaire une demande à l’aide de
facteurs de production acquis sur le marché.
Dans le cadre d’une entreprise, le système de production, outre sa finalité première
qui est de produire un bien économique, cherche à satisfaire d’autres objectifs
secondaires :

- L’objectif en terme de quantités produites :

La fonction de production doit permettre à l’entreprise de satisfaire la demande qui


lui est adressée ce qui suppose que l’entreprise adapte sa capacité de production au
volume des ventes. Dr Milo ud i A

Ceci passe par des actions visant à maintenir en l’état les capacités productives ou
par la mise au point de plans d’investissements en capacité.

- Objectif en terme de qualité :

Les biens économiques produits doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire doivent
permettre de satisfaire les besoins de la clientèle.

Mais la production doit aussi être de qualité en terme d’utilisation de ressources afin
de respecter le critère d’efficience attaché au système productif.

Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en terme de


qualité.

2 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

- Objectif de coût :

Le système productif adopté par l’entreprise doit proposer les plus faibles coûts de
production possibles de manière à garantir la compétitivité de l’entreprise. De plus,
les coûts de production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de
production prévus par le centre opérationnel.

Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la recherche permanente de
gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage compétitif coût
pour l’entreprise.

- Objectif de délai :

Le système de production doit certes produire, mais dans des délais raisonnables,
c’est-à-dire en conformité avec le niveau de la demande à laquelle doit faire face
l’entreprise.
Dr Milo ud i A

Ceci suppose la mise en place d’un mode de production réactif qui permettra soit
d’éviter des stocks de biens finaux, soit de ne pas connaître de goulets
d’étranglement.

En terme de productivité, l’objectif de délai signifie aussi réduire les délais de


fabrication.

- Objectif de flexibilité :

Le système productif doit être flexible soit pour pouvoir s’adapter aux variations de
la demande, soit pour tenir compte des évolutions de l’environnement productif de
l’entreprise (innovations technologiques…), soit pour permettre une production
simultanée de plusieurs types de produits différents en même temps.

3 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

- Organisation de la fonction de production

Lorsque l’on parle de fonction de production, il est important de noter que cette
fonction se décompose en un certain nombre de services qui ont un rôle soit
opérationnel, soit fonctionnel.

- Rôle opérationnel: un service a un rôle opérationnel lorsqu’il a pour mission soit la


fabrication, soit l’expédition du bien produit par l’entreprise

- Rôle fonctionnel: un service a un rôle fonctionnel lorsqu’il se charge de définir,


d’organiser ou de contrôler l’activité de production de l’entreprise.

- Principaux services opérationnels:

On distingue dans l’entreprise différents types de services opérationnels.

- Le service fabrication: est en charge de la fabrication proprement dite des


produits finaux de l’entreprise ce qui implique la gestion des quantités
Dr Milo ud i A

produites, de la qualité de la production et du respect des délais de fabrication


prévus.

- Le service d’expédition: a en charge la préparation des commandes et leur livraison


au service de transport chargé de les livrer aux clients de l’entreprise. Ce service
assure donc en autre la gestion des stocks de produits finis de l’entreprise.

- Le service manutention : qui prend en charge l’organisation de la circulation des


flux physiques au sein de l’entreprise entre les différents services ou ateliers entrant
dans le processus de production.

- Service outillage : est chargé de gérer les stocks d’outils indispensables à la


réalisation de la production qu’il faille les acheter ou qu’il faille les produire en
interne.

4 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

- Service entretien: a pour mission de maintenir le bon fonctionnement de la chaîne


de production soit en intervenant sur les pannes éventuelles, soit en assurant une
maintenance permanente de l’outil de production.

- Principaux services fonctionnels:

Ces services prennent en charge la préparation du travail (c'est-à-dire l’organisation


du mode de production) et le contrôle du bon fonctionnement de la chaîne de
production.

- Le bureau des études : il conçoit les prototypes des produits réalisés par l’entreprise
et en donne une définition complète qui permettra de mettre en place un processus
de production standardisé notamment au niveau des pièces et composants utilisés.

- Le bureau des méthodes : définit les méthodes de production qui vont être utilisées
pour réaliser le produit proposé par les bureaux des études dans le souci de
Dr Milo ud i A

permettre une production au moindre coût.

Ce service décrit donc entre autre la succession des opérations à réaliser pour
produire un bien, l’organisation de ces différentes phases de production dans le
temps et dans l’espace,…

-Le bureau d’ordonnancement : assure le lancement proprement dit de la phase de


production en cherchant à minimiser le délai global de production et ce, pour un coût
global qu’il ne faut pas dépasser.

- Service de contrôle de production : se charge de vérifier que les services


opérationnels remplissent bien leur mission dans les conditions définies par le
bureau des méthodes que ce soit en terme de délai, de qualité, de rendement ou de
coût de production.

5 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

I.3. Rôle et mission d’un bureau des méthodes

Il est responsable de l’étude et de la préparation de la fabrication. Ce qui consiste à


prévoir, préparer, lancer puis superviser le processus d’usinage permettant de
réaliser des pièces conformes au cahier des charges exprimé par le dessin de
définition en respectant un programme de production donné dans un contexte
technique, humain et financier déterminé.

a) Son objectif

Améliorer les conditions de travail et les stabiliser.

Simplifier le travail.

Mesurer le temps du travail.

b) Sa réflexion
Dr Milo ud i A

Améliorer le résultat d’un travail.

Améliorer les conditions dans lesquelles il s’effectue.

Il précise complètement sans ambiguïté les exigences auxquelles le produit doit


satisfaire.

6 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Dr Milo ud i A

I. 4. Analyse du dessin de définition


I .4.1. Le dessin de définition

Cette cotation contribue à la diminution des coûts de production en donnant les plus
larges tolérances possibles à l’exécution.

I.4.2. Cotes uni-limites

Connaissance de la valeur minimale ou maximale de la cote fonctionnelle.

7 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Exemple : cotation de la profondeur d’un trou taraudé.

I.5. Notions de tolérances de forme et de position

La normalisation fixe les définitions géométriques nécessaires pour assurer les


Dr Milo ud i A

conditions correctes de fonctionnement et d’aptitude à l’emploi du produit.

I.5.1. Les tolérances de forme

a - Rectitude d’une ligne ou d’un axe

8 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Une ligne quelconque de la surface supérieure, parallèle au plan de projection dans


lequel l’indication est donnée, doit être contenue entre deux droites parallèles
distantes de 0,2. Leur longueur est celle de l’élément spécifié

b - Circularité d’un disque, d’un cône, d’un cylindre

Le pourtour de chaque section droite du cylindre doit être compris entre deux cercles
concentriques distants de 0,2. Dr Milo ud i A

c – Planéité d’une surface

La zone de tolérance est limitée par deux plans parallèles distants de 0,2 dont
l’étendue est celle de l’élément spécifié.

Tous les points de la surface spécifiée doivent se trouver dans la zone de tolérance.

9 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

d –Cylindricité

La zone de tolérance est limitée par deux cylindres coaxiaux distants de 0,2 dont la
longueur est celle de l’élément spécifié.

Tous les points de la surface spécifiée doivent se trouver dans la zone de tolérance.

Dr Milo ud i A

I.5.2 Les tolérances d’orientation


a– Parallélisme

L’axe du trou doit se trouver dans la zone de tolérance limitée par deux plans
parallèles distants de 0,1 dont l’étendue est celle de l’élément spécifié et parallèles au
plan de référence A.

10 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

b– Perpendicularité

Tous les points de la surface spécifiée doivent se trouver dans la zone de tolérance
limitée par deux plans parallèles distants de 0,1 dont les étendues sont celles de
l’élément spécifié et perpendiculaires au plan de référence A .

c– Inclinaison
Dr Milo ud i A

Tous les points de la surface spécifiée doivent se trouver dans la zone de tolérance
limitée par deux plans parallèles distants de 0,1 dont les étendues sont celles de
l’élément spécifié et inclinés de 75° par rapport au plan de référence A.

11 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

I.5.3 Les tolérances de position


a– Localisation

L’axe du trou doit être compris entre deux plans parallèles distants de 0,1 dont
l’étendue est celle de l’élément spécifié et symétriquement disposés par rapport à la
position exacte du plan spécifié par rapport à la surface de référence.

Dr Milo ud i A

b– Concentricité

Le centre du cercle dont la cote est reliée au cadre de tolérance doit être compris
dans un cercle de diamètre 0,1 concentrique au centre de référence A.

12 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

c– Coaxialité

L’axe du cylindre dont la cote est reliée au cadre de tolérance doit être compris dans
un cylindre de diamètre 0,1 coaxial à l’axe de référence A dont la longueur est celle
de l’élément spécifié.

Dr Milo ud i A

d– Symétrie

Le plan médian de la rainure doit être compris entre deux plans parallèles distants de
0,1 dont l’étendue est celle de l’élément spécifié et disposés symétriquement par
rapport au plan médian de référence.

13 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Exercice
Mettre en place sur les dessins de définition suivants, les tolérances géométriques
correspondantes

Dr Milo ud i A

14 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Dr Milo ud i A

15 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Solution

Dr Milo ud i A

16 Dr Merzoug .M
Chapitre I Bureau des méthodes

Dr Milo ud i A

17 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.1 Introduction

Le mouvement d’un solide dans l’espace peut se décrire suivant la combinaison de 3


translations et de 3 rotations par rapport à une base orthogonale. Ces 6 mouvements
représentent les 6 degrés de liberté du solide.

Pour immobiliser un solide dans l’espace, il suffit de supprimer ces 6 degrés de liberté.

Dr Milo ud i A

Tx, Ty, Tz : mouvements de translation.

Rx, Ry, Rz : mouvements de rotation.

Le repère XYZ est appelé référentiel.

En fabrication, l’isostatisme est l’étude de la suppression des degrés de liberté d’un


solide. Il est en effet préférable que la pièce soit bien mise en place pendant les
18 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

opérations d’usinage. Pour supprimer les degrés de liberté, il suffit d’utiliser une ou
plusieurs liaisons qui s’opposent aux mouvements.

II.2 Prise de pièce

Pour positionner totalement un solide,


• il faut 6 repérages élémentaires
• il faut que chaque repérage élimine un mouvement
Si le nombre de repérage est inférieur à 6, le repérage est partiel
Si le nombre de repérage est supérieur à 6, le repérage est hyperstatique

II.2.1 Liaisons utilisables


On va associer plusieurs liaisons simples pour supprimer les 6 degrés de liberté.

liaison Rotation suppriméeDr Milo ud i A


Translation supprimée

ponctuelle 0 1

linéaire 1 1

Appui plan 2 1

Linéaire annulaire 0 2

Pivot glissant 2 2

19 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Le tableau ci dessous présente les liaisons associé à des réalisations concrètes.

Dr Milo ud i A

20 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.3 Symbolisation géométrique

La pièce doit être positionnée par rapport à la machine dans une situation telle que l’on
puisse réaliser plusieurs pièces identiques.

II.3.1 Symboles de base


Chaque contact est représenté par un vecteur perpendiculaire à la surface de référence
considérée.
On appelle ce vecteur normale de repérage.
Chaque normale de repérage élimine 1 degré de liberté.

Dr Milo ud i A

II.3.2 Principales règles d’utilisation

Les normales de repérage sont installées :

• Du coté libre de la matière, directement sur la surface de référence et éventuellement


sur une ligne de rappel si on manque de place.

21 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

• Eloignées au maximum pour une meilleure stabilité.

• Sur les vues où leurs positions facilitent leur compréhension.


• Affectées d’un indice numérique allant de 1 à 6 maximum.

Dr Milo ud i A

II.3.3 Mise en place des normales de repérage


II.3.3.1 Sur un parallélépipède (prisme).

Il faut placer 6 normales de repérages créant ainsi un appui plan , un appui linéaire et
un appui ponctuel.

22 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

a) appui plan (liaison appui plan): élimine 3 degrés de liberté, 1 translation et 2


rotations .Les 3 points ne sont pas alignés, ils forment un triangle et ils sont éloignés le
plus possible les un des autres.

Dr Milo ud i A

b) appui linéaire (liaison linéaire rectiligne): élimine 2 degrés de liberté, 1


translation et 1 rotation.

23 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Dr Milo ud i A

c) Appui ponctuel (liaison ponctuelle) : élimine 1 degrés de liberté, 1 translation.

Remarque : On positionne l’appui plan sur la plus grande surface d’un prisme

24 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.3.3.2 Sur un cylindre


Il faut placer 5 normales de repérages créant ainsi :
• Soit un centrage long et un appui ponctuel. (liaison pivot glissant + liaison ponctuelle)
• Soit un centrage court et un appui plan. (liaison linéaire annulaire+liaison appui plan)

Remarque :
1. on considère que la mise en position se fait sur un cylindre court si L< D
Dr Milo ud i A

2. en tournage il n’y a que 5 normales de repérage car la rotation suivant Z est


obligatoire.

a) Centrage long et appui ponctuel (liaison pivot glissant +liaison ponctuelle):


élimine 2 rotations et 3 translations.

25 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

b) Centrage court et appui plan (liaison linéaire annulaire+ liaison appui plan) :
élimine 2 rotations et 3 translations.

Dr Milo ud i A

26 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.4. Choix des surfaces de mise en position

II.4.1 Principe
On dit qu’une pièce est immobile si le nombre des degrés de liaisons (normales) est égal
au nombre de degrés de libertés supprimés, Chacune des normales contribue à éliminer
Dr Milo ud i A

un degré de liberté.
Chacune des normales contribue à éliminer un degré de liberté.

II.4.2 Les règles de choix


Cette problématique sera traitée principalement en fonction de la cotation.
- La surface choisie doit être suffisamment importante pour recevoir le nombre de
normales choisi.
- Une cote relie la surface usinée à la surface de mise en position.
- Le nombre de normales sur chaque surface est fonction de la précision de la cote.
plus la cote est précise, plus le nombre de normales est important.

27 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Choix de la liaison selon la taille de la surface

Dr Milo ud i A

La cote fabriquée Cf1 relie la surface usinée et celle de mise en position

II.4.3 Les règles de disposition des normales

Les normales de repérages doivent être les plus espacées possibles afin d'assurer une
meilleure stabilité de la pièce durant l'usinage.

Exemple : la mise en position doit assurer une bonne stabilité à la pièce

- L'emplacement d'une normale de repérage est déterminé afin que le degré de


liberté qu'elle supprime ne soit pas déjà interdit par une autre normale.

28 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Exemple : Supprimer une seule fois le même degré de liberté

- Ne jamais placer plus de trois normales parallèles ; dans ce cas, les points de
contact ne doivent pas être en ligne droite.

Exemple : Vérifier l'emplacement des 3 normales dans le même plan.


Dr Milo ud i A

- Ne jamais placer plus de six normales pour obtenir une mise en position
isostatique.

Mise en position hyperstatique

29 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Seule exception autorisée : l'hypostatisme, pour l'usinage des pièces cylindriques


montées en l'air.

II.5 Symbolisation technologique

La symbolisation de l’isostatisme définit les solutions technologiques retenues pour


assurer la mise en position mais aussi le maintien en position de la pièce.
On appelle cette symbolisation la symbolisation technologique.

Dr Milo ud i A

Représentation technologique

30 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.5.1. Type de technologie

Appui fixe Pièce d’appui, Touche de pré -


touche… localisation,
détrompeur…

Centrage fixe Centreur, Pré-centreur…


broche…

Système à serrage Mise en Bride vérin…


position et
serrage
symétrique…
Système à serrage Mandrin Entraineur…
concentrique pinces
expansibles…

Système de réglage Appui réglage Appui réglable de


irréversible de mise en soutien…
position…

Système de réglage Vis d’appui Antivibreur


réversible réglable…

Dr Milo ud i A

Centrage réversible Pied Pied conique,


conique… broche conique…

- Nature de la surface repérée

Surface usinée (1 trait) Surface brute (2 traits)

- Fonction de l’élément technologique

Mise en position Maintien en position

31 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

II.5.2 Nature de la surface de contact

Contact Contact Contact strié Pointe fixe Pointe tournante


ponctuel surfacique

Contact dégagé Cuvette Vé Palonnier

II.6 Exemples d’application

Exemple 1
Dr Milo ud i A

D’après les figures et les spécifications à respecter pour l’usinage considéré (surface en
trait fort), procéder à la schématisation de la mise en position isostatique et compléter la
nature des degrés de liberté (DL).

32 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Dr Milo ud i A

33 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Dr Milo ud i A

34 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Exemple 2

Exemple 3

Dr Milo ud i A

Exemple 4

35 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Solution
Exemple 1

Dr Milo ud i A

36 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Dr Milo ud i A

37 Dr Merzoug .M
Chapitre II Isostatisme

Exemple 2

Exemple 3

Dr Milo ud i A

Exemple 4

38 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.1. Définition

Les cotes de fabrication d’une pièce sont liées au processus d’usinage qui sera utilisé.
Elles peuvent être différentes en fonction des paramètres suivants :

Isostatisme

Machines utilisées

Outils de coupe

Réglage machine

Donc les cotes fabriquées sont réalisées pendant un usinage sans démontage de la
pièce. Elles relient :

- soit une surface de mise en position avec une surface usinée.

- soit deux surfaces usinées dans la même phase.

3 catégories de cotes de fabrication :


Dr Milo ud i A

Les cotes machines (Cm).


Les cotes outils (Co).
Les cotes appareillage (Ca)

III.1.1 Cote machine "Cm"


Cote mesurable entre une surface usinée et la surface de la référence de cet usinage.
Cette cote fabriquée doit correspondre à une cote du dessin de fabrication (cote
comprise entre une surface de référence et une surface usinée).

39 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple 1:

Profilage d'une rainure. (Toupie).

Cf1= cote fabriquée 1= cote machine 1


Cf2= cote fabriquée 2= cote machine 2

Exemple 2:

Dr Milo ud i A

Pièce usinée en tournage

C1, C2, C3 et C4 sont des cotes machines

40 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple 3

Exemples de cotes - machines en fraisage

Exemple 4

Dr Milo ud i A

Exemples de cotes - machines en tournage

Exemple 5

Exemples de cotes - machines

41 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.1.2 Cote outil "Co"


La cote outil correspond à la distance entre deux surfaces générées par les arretes
tranchantes d’un outil ou deux outils associés.

Exemple1 :

Dr Milo ud i A

Cote obtenue par un seul outil

42 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple2 :

Cote obtenue par association de plusieurs outils


Dr Milo ud i A

III.1.3 Cote appareillage "Ca"


Cote de fabrication obtenue sur la pièce grâce à un appareillage auxiliaire de la
machine tel que règle avec butée, dispositif de copiage ou de guidage, montage
d’usinage, gabarit de perçage, etc.…………..
Exemple 1 :

Utilisation des canons de perçage pour obtenir des cotes appareillage

43 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple 2 :

Exemples des cotes-appareillages.


Dr Milo ud i A

III-2 Transfert de cote et d'orientation.

La détermination des cotes et des tolérances géométriques d'usinage permet


l'obtention d'une pièce conforme au dessin de définition et facilite la recherche du
moindre coût d'usinage. Le bureau d’étude réalise la cotation du dessin de
fabrication en fonction de la cotation fonctionnelle. Et cependant l’usinage on
constate que certaines cotes de fabrication ne correspondent pas directement à une
cote de dessin de définition : C’est une cote transférée.

Il y’a transfert de cotes lorsque la cote de fabrication ne figure pas sur le dessin
de définition

44 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.2.1 Principe de calcul de la cote transférée

- la cote de définition (cote condition) est représentée comme un jeu.


- Une chaine de cotes est établie, incluant la cote de fabrication à calculer.
Relation des IT (intervalle de tolérance).
- Si la relation est vérifiée, le transfert est possible
- Si la relation n’est pas vérifiée le transfert est total (impossible)

IT cote condition ≥ Σ des IT des cotes composantes

Pour éviter les erreurs, il est souhaitable de tracer la chaîne de cotes (chaine de
transfert). La représentation graphique de la chaîne de transfert est appelée graphe
de transfert.

Dr Milo ud i A

Chaine et graphe de transfert

III.2.2 Règles à suivre pour tracer la chaine de cotes


1. La cote condition (à transférer) est la cote qui ne peut être réalisée
directement.
2. Le vecteur cote condition est tracé en double trait ( ), les cotes
composantes sont représentés par des flèches simple ( ou / )
Le sens positif (maxi ) habituellement utilisé est de la gauche vers la droite ou
de bas en haut et le sens négatif (mini) de la droite vers la gauche ou de haut
en bas.

45 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

3. Il ne peut pas avoir plus d'une cote fabriquée Cf par chaîne de cotes.
4. La chaîne de cotes doit être la plus courte possible.
5. L'IT de la cote condition doit être supérieur ou égal à la somme des IT des
cotes composantes.
6. Les cotes de même sens que le vecteur cote condition sont maxi ou mini en
même temps
7. Les vecteurs des composantes sont tracés de manière à fermer la chaîne, leur
sens étant choisi afin que la somme algébrique de ces composantes soit égale
au vecteur cote condition. Pratiquement on part de l’extrémité de la cote
condition et on arrive à son origine (le vecteur condition assure la fermeture
de la chaine de cotes).

III.3 Exemples de transfert de cotes

Exemple 1
Tracer la chaine de côtes et calculer la cote X avec le choix de la cote condition.
A= 15±0,1 Dr Milo ud i A

B= 30±0,2

Calcul de Cf1 en prenant la cote condition au minimum

46 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Dr Milo ud i A

47 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Le calcul de la cote X avec le choix de la condition au minimum, se fait à l'aide du


tableau suivant.

Cond min
Cotes min max tolérances
B= 30±0,2 29,8 0,4
A= 15±0,1 15,1 0,2
Σ (la 44,9 0,2
somme)

Calcul de Cf1 en prenant la condition au maximum

Cond max
Cotes min max tolérances
B= 30±0,2 30,2 0,4
A= 15±0,1 14,9 0,2
Σ (la 45,1 0,2
somme)
Dr Milo ud i A

La cote finale X = 45±0,1

Exemple 2 :

ITB = ITA + ITC


BMax = AMax – Cmin
Bmin = Amin – CMax
ITC = ITB – ITA = 0,6 - 0,4 = 0,2
Cmin = AMax - BMax = 20,2 – 10,3 = 9,9
CMax = 9,9 + ITC = 10,1
C = 10± 0,1
48 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.3.1 Calcul du transfert total


Les transferts établis précédemment sont souvent appelés « transferts partiels »
lorsque l'IT de la cote nouvelle est acceptable sans qu'il ait été nécessaire de modifier
les cotes d'origine. Dans certains cas, le calcul de la nouvelle cote est inacceptable :

quand l'IT obtenu est négatif


lorsque l'IT obtenu est positif mais de valeur trop faible pour pouvoir être
respectée en fabrication.
On peut alors envisager un transfert total. Le calcul lui-même est identique à celui
d'un transfert partiel mais il faut modifier les IT d'une ou plusieurs cotes d'origine,
afin d'obtenir pour la nouvelle cote un IT acceptable.

IT cote condition < Σ des IT des cotes composantes

Le préparateur n'a pas le droit d'augmenter la valeur de l'IT d'une cote fonctionnelle,
mais il peut le réduire.
Dr Milo ud i A

En effet, plus l’intervalle de tolérance diminue plus le coût de fabrication augmente


(opérateur plus qualifié, machine plus performante, …).

Tolérance économique

49 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple 1 :

Soit D le cylindre à usiner


X est la cote machine à calculer
les cotes fonctionnelles du contrat sont A= 15±0,4 ; B= 60±0,1 et C= 20±0,3
C est la cote condition (elle sera supprimée et remplacée par X pour remplacer
D).
12±0,8

Dr Milo ud i A

Vérifier d'abord si le transfert est acceptable :


IT X = IT C – IT A – IT B
IT X = 0,6 – 0,8 – 0,2 = - 0,4
Conclusion : ITX étant négatif, le transfert n'est pas acceptable (transfert total).
Comme ITA > ITB on va essayer d'abord de réduire ITA à une valeur encore
réalisable normalement en fabrication, soit 0,2 par exemple. L'équation ci-dessus
devient :
IT X = 0,6 – 0,2 – 0,2 = 0,2

50 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Exemple 2:

Dr Milo ud i A

IT CC = IT Cm1 + IT Cm2
IT Cm1 = 0,1 – 0,2 = - 0,1
Transfert total
Il faut répartir l’IT de la cote condition CC sur chaque cote composante
IT Cm2 = ITCC/2 = 0,05
Donc Cm2 devient 60±0,025 et elle doit être modifiée au niveau du bureau d’étude
(BE)
Cm1 = Cm2 – CC = 60 - 15 = 45

51 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.3.2 Etablissement d’une chaine de cotes

III.3.2.1 Objectif de la Cotation Fonctionnelle


Le but de la cotation fonctionnelle est de déterminer les cotes des éléments d’un
mécanisme qui assureront, avec les tolérances les plus larges, les conditions de
fonctionnement (jeux fonctionnels). Ces cotes sont appelées cotes fonctionnelles. Ce
sont celles qui doivent être portées sur les dessins de définition. L’utilisation de cette
méthode de cotation conduit à une réduction du coût de fabrication.

III.3.2. 2 Méthode
Pour déterminer les cotes fonctionnelles d’un mécanisme, il faut, à partir du dessin
d’ensemble, suivre la méthode énoncée ci-dessous.
III.3.2.3 Détermination des conditions fonctionnelles
Après détermination, les conditions fonctionnelles sont mises en évidence sur le
dessin d’ensemble par des vecteurs conditions orientés, représentés par des flèches à
double trait, conventionnellement positivement de la gauche vers la droite, ou, du
Dr Milo ud i A

bas vers le haut.


Ces vecteurs condition, seront notés JA, JB, JC, …
Les conditions fonctionnelles traitées en exemple sont :
• JA pour le jeu axial de la liaison entre la poulie 3 et la rondelle 4,
• JB pour le jeu axial de la liaison entre l’arbre 2 et la pièce 1,
• JC pour le jeu axial de la liaison entre l’arbre 2 et l’écrou 5,
• JD pour jeu axial de la liaison entre l’arbre 2 et l’écrou 7.

52 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.3.2.4 Établissement d’un graphe des contacts (graphe des liaisons)


Ce graphe fait apparaître les surfaces de contact qui assurent le positionnement
relatif des éléments du mécanisme dans la direction de la condition fonctionnelle,
Dr Milo ud i A

ainsi que les conditions de fonctionnement.


Dans ce graphe, les éléments du mécanisme sont représentés par des bulles, les
surfaces de contact par des lignes, et les conditions fonctionnelles par des flèches à
double trait.

53 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Dr Milo ud i A

III.3.2.5 Règles à suivre


Partir de l’origine du vecteur condition et rejoindre son extrémité sans passer plus
d’une fois par le même contact pour une même condition, et sans passer par un autre
vecteur condition.
Les vecteurs qui, à l’intérieur d’une bulle, permettent de passer d’une surface de
contact à une autre sont appelés : vecteurs maillons. Ils peuvent être notés sous la
forme : Lettre de la condition (indice) n°de pièce, comme par exemple B2.
Par conséquent on obtient ITJB = JB max - JB min.

54 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Tracer sur le dessin d’ensemble les vecteurs déduits du graphe des contacts
Le tracé obtenu constitue la chaîne de cotes relative à la condition traitée.
JB max = B1 max - B2 min
JB min = B1 min - B2 max

III.3.3. Application numérique


III.3.3.1 Graphe des contacts

Dr Milo ud i A

55 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

III.3.3.2 Tracé des chaînes de cotes

Dr Milo ud i A

Condition JB
On choisit JB = 0, 75 ±0, 25
IT B1 = IT B2
IT JB = IT B1 + IT B2 = 0, 5 = 2 IT B1
IT B1 = IT B2 = 0, 25
Donnée: B1 = 15
JB = + B1 - B2 car B1 > 0 puisque dirigé de la gauche vers la droite
B2 < 0 puisque dirigé de la droite vers la gauche
B2 = B1 - JB = 15 -0,75 = 14,25
B1 = 15 ±0,125
B2 = 14,25 ±0,125

Vérification :
JB max = 1 = + B1 max - B2 min = 15,125 – 14,125
JB min = 0,5 = + B1 min - B2 max = 14,875 – 14,375

56 Dr Merzoug .M
Chapitre III Cotation de fabrication

Condition JA
On choisit JA = 0, 2 ±0,1
IT A2 = IT A3
JA = + A2 - A3
Donnée : A3 = 16
A2 = A3 + JA = 16 + 0,2 = 16,2
IT JA = IT A2 + IT A3 = 0,2 _ IT A2 = IT A3 = 0,1
A2 = 16,2 ±0,05
A3 = 16 ±0,05
Condition JC
Données : Pour les pièces 5 et 7 Ecrou M10 – Tolérance fabricant js11
C5 = D7 = 8,4 js11 = 8,4 ±0,045
On choisit JC = 1,5 ±0,5 et C4 = 3
JC = + C2 - C5 – C4
C2 = JC + C5 + C4= 1,5 + 8,4 + 3 = 12,9
IT JC = IT C2 + IT C5 + IT C4
IT C2 + IT C4 = IT JC - IT C5 = 1 – 0, 09 = 0, 91
On choisit : IT C2 = 0,6 à cause de la difficulté de mesure
IT C4 = 0,31
C2 = 12,9 ±0,3 Dr Milo ud i A

C4 = 3 ±0,155
Vérification :
JC max = 2 = + C2 max - C5 min - C4 min = 12,9 + 0,3 – (8,4 - 0.045) – (3 – 0,155)= 2
JC min = 1 = + C2 min - C5 max - C4 max = 12,6 – 8,445 – 3,155 = 1
Condition JD
Données : D1 = B1 = 15 ±0,125 IT D1 = 0,25
D7 = 8,4 js11 = 8,4 ±0,045
D6 = 2 js11 = 2 ±0,03
JD = + D2 – D1 – D6– D7
IT JD = IT D2 + IT D1 + IT D6– IT D7 = IT D2 + 0,25 + 0,06 + 0,09
On choisit comme avant IT D2 = 0, 6 _ IT JD = 0, 6 + 0,25 + 0,06 + 0,09 = 1
On choisit JD = 1,5 ±0,5 _ D2 = JD + D1 + D6 + D7 = 1,5 + 15 + 2 + 8,4 = 26,9
D2 = 26,9 ±0,3
Vérification :
JD max = 2 =+ D2 max - D1 min - D6 min – D7 min = 27,2 - 14,875 - 1,97 – 8,355 = 2
JD min = 1 =+ D2 min - D1 max - D6 max – D7 max = 26,6 – 15,125 – 2,03 – 8,445 =
1

57 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

IV.1. Les opérations élémentaires d'usinage : tournage, fraisage, perçage, alésage,


taillage d’engrenage et rectification.
IV.1.1 Les opérations élémentaires en tournage
a) Le chariotage : C’est une opération d’usinage qui consiste à réaliser toutes les
surfaces de révolution par travail d’enveloppe. (C’est la trajectoire de l’outil
qui donne la forme de la surface)

b) Le dressage : C’est une opération qui consiste à réaliser une surface plane par
un déplacement de l’outil de façon rectiligne et perpendiculairement à l’axe de
Dr Miloudi A

révolution de la pièce.

c) Réalisation d’une gorge

d) Réalisation d’un filetage : En général, on utilise des outils de forme, c’est-à-


dire des outils qui ont la forme d’un filet.

58 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

e) Perçage et alésage

(1) Perçage ;

(2) Alésage cylindrique ;

(3) Alésage et dressage.

IV.1.2 Les opérations élémentaires en fraisage

Le fraisage permet d’obtenir des surfaces planes, cylindriques, coniques hélicoïdales


Dr Miloudi A

ou spéciales. L’usinage s’obtient par combinaison de deux mouvements:

- mouvement de coupe (donné à l’outil).

- mouvement d’avance (donné à la pièce).

a) Fraisage de face ou en bout : Le fraisage de face où en bout est un mode de


fraisage où l’axe de la fraise est perpendiculaire au plan fraisé. C’est un travail
d’enveloppe.

59 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

b) Fraisage de profil où en roulant : La génératrice de la fraise est parallèle à la


surface usinée. Ce mode de fraisage est aussi appelé fraisage en roulant. C’est un
travail de forme.

c) Le fraisage en combiné: Les deux modes de fraisage peuvent se trouver en


application au cours d’une même opération. C’est le cas des fraises deux tailles, trois
tailles, travaillant simultanément de face et de profil.

Dr Miloudi A

60 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

Dr Miloudi A

IV.1.3 Les opérations élémentaires en perçage

La génération d’un trou ou surface cylindrique intérieure nécessite deux


mouvements conjugués :

- Une rotation rapide autour de l’axe de l’outil appelé mouvement de coupe Mc

61 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

- Une translation lente parallèle à l’axe de l’outil appelé mouvement d’avance


Ma

1. Foret hélicoïdal
2. Pièce
3. Copeau

Dr Miloudi A

IV.2 Les antériorités dues aux contraintes d'usinage : dimensionnelles,


géométriques et technologiques

IV.2.1 Contraintes dimensionnelles


a) Surface brute à surface usinée
La surface brute (B) doit précéder La surface (1).

(B) (1)

62 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

b) Surface usinée à surface usinée


La surface brute (B) doit précéder la surface (1) : (B) (1)
La surface brute (1) doit précéder la surface usinée (2) : (1) (2)

d) Surface usinées associées


Les surfaces (1) (2) (3) sont réalisées simultanément à l’aide d’une fraise 3 tailles
(1)

(2) (3)

IV.2.2 Contraintes géométriques


a) Parallélisme Dr Miloudi A

La surface usinée (F) doit précéder la surface usinée (1)

(F) (1)

Aucune contrainte n’est imposée, le choix de la première surface à usiner importe


peu.
(1) (2)

63 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

b) Perpendicularité
La surface usinée (1) doit précéder la surface usinée (2) pour la contrainte intériorité
(1) : (1) (2)

Aucune contrainte n’est imposée, le choix de la première surface à usiner importe peu

(1) (2)

c) Coaxialité Dr Miloudi A

La surface usinée (1) doit précéder le trou percé (2)


(1) (2)

d) Position
Les 4 trous ont pour contrainte d’antériorité (1) l’usinage de ces trous fait sur perceuse
multibroches

(1) (4 trous)

64 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

e) Symétrie
La rainure (A) a pour contrainte d’antériorité la réalisation du cylindre (C)

(C) (A)

f) Inclinaison
La surface oblique (2) a pour contrainte d’antériorité la surface usinée
(1) (2)

Dr Miloudi A

IV.2.3 Contraintes technologiques


Elles sont imposées par les moyens de fabrication
a) D’opération
- Ebauche (E) : Permet d’enlever la plus grande partie de la surépaisseur
d’usinage en une où plusieurs passes.
- Demi- finition (F/2) : On corrige les défauts d’ébauche et on réalise une partie
des spécifications (précision géométrique de position)
- Finition (F) : On termine toutes les spécifications imposées par le dessin de
définition du produit
- Superfinition (SF) : Se fait par arrachement des particules à l’aide des meules
poudres, etc……

65 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

Exemple 1 :
Étude de l'usinage d'une pièce comportant un alésage (1) et une rainure(2)

Compte tenu des contraintes technologiques, Il y a risque de déviation du foret si


l'usinage de la rainure (2) est fait avant le perçage de la surface (1).

Donc l'ordre d’usinage est le suivant : (1) (2)

Exemple 2 : Dr Miloudi A

Dans le cas d'alésages sécants, le problème vient du fait que la forêt ou l'alésoir va
travailler aux chocs à l'intersection des 2 alésages. Il y a donc un risque de
coincement de l'outil pour le 2ème trou, ou de détérioration rapide de celui-ci.

Deux cas sont possible :

D1≃ D2. On réalise l'alésage le plus précis en premier

D1≫ D2. On réalise d'abord l'alésage qui a le plus petit diamètre

66 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

Exemple 3 :
Étude chronologique de l'usinage pour une rainure (1) et un chariotage (2)

On remarque que l'usinage de la gorge (1) en premier risque d'affaiblir la pièce pour
l'usinage de (2) en chariotage.

L'ordre des opérations sera le suivant : (2) (1)

Exemple 4 :
Réalisation d’un dressage (1) et alésage (2).

Dr Miloudi A

L'ordre des opérations sera le suivant : (1) (2E) (2F/2) (2F)


Exemple 5
Respect des spécifications géométriques d'orientation

La surface (B) est la surface tolérancée. Elle doit être perpendiculaire à la surface de
référence (A).

67 Dr Merzoug .M
Chapitre IV Opérations élémentaires et antériorités dues aux contraintes d’usinage

L'ordre des opérations sera le suivant : (A) (B)

Exemple 6
Respect des spécifications géométriques de position

Les surfaces (A) et (B) sont une référence commune, l'axe considéré étant celui
passant par A –B. Il est donc préférable de les usiner sans démontage. Il en résulte un
montage entre pointes de la pièce.

L'ordre des opérations sera le suivant :

(Centrage) (A ; B) (C)
Dr Miloudi A

b) de bavures : se sont les déchets où les petits copeaux laissés par la trace de l’outil.

Elles sont très dangereuses car elles provoquer un frottement et une usure rapide,

donc il faut toujours les éliminer.

(1F) (2E) (2F/2) (3F) (2F)

68 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.1 Introduction

L'analyse d'usinage comporte trois aspects essentiels pour la préparation du travail :

- L’étude de fabrication,
- L’élaboration des gammes,
- L’analyse des phases.

Le traitement des gammes d’usinage a pour objectifs :

- De définir la suite logique des usinages pour une pièce à réaliser,


- De choisir les machines et les outillages à employer pour réaliser des pièces
bonnes, à un prix de revient minimal,
- De rédiger les documents nécessaires décrivant la méthode complète
d’obtention de la pièce.

Dr Miloudi A

69 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.2 Détermination du nombre des opérations d'usinage selon la qualité et l'état de


la surface usinée
Une opération est un ensemble d’actions de transformation mettant en œuvre un seul
moyen.

Opérations d’ébauche (E)

Cette opération permet d’enlever un maximum de matière afin de préparer les


opérations suivantes.

Opérations de demi - finition (F/2)

Cette opération permet une bonne approche de la surface finale, d’assurer la rugosité
du copeau de finition et d’assurer la précision géométrique de position.

Opérations de finition (F)

Cette opération permet d’obtenir l’état de surface ainsi que la précision géométrique
et dimensionnelle. Dr Miloudi A

Opérations de super - finition (SF)

Cette opération est nécessaire dans le cas de spécifications dimensionnelles et d’état


de surface très serrées.

70 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

Dr Miloudi A

71 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.3 Détermination des antériorités des opérations d'usinage


- A partir du dessin de définition, on effectue le repérage des surfaces usinées et
brutes (chiffres, lettres, lettres avec indices, etc).

- Prendre ensuite rapidement connaissance des caractéristiques principales :

• de la pièce : matière, dimensions et formes

• des surfaces brutes : nature, formes et dimensions de ces surfaces

• des surfaces usinées : nature, formes, dimensions, précision, cotation relative à


chaque surface,

• liaisons au brut : cotes entre surfaces usinées et surfaces brutes

- Établissement des liaisons d'ordre dimensionnel et/ou géométrique entre les


surfaces brutes et usinées ou entre les surfaces usinées seulement.

- Le nombre d'opérations minimum à envisager est fonction de l'état de surface


Dr Miloudi A

imposé

Graphe de liaison

72 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.3.1 Etude du dessin de définition

Dans cette étude, on doit analyser et étudier le dessin dans les domaines suivants :

• Domaine métrologique (étude des mesures)

Dans cette phase, on doit connaitre les dimensions extrêmes de la pièce, la


nature de la pièce ainsi que l’épaisseur de copeaux à enlever sur chaque surface.

• Domaine économique

Dans cette partie, on doit connaitre la nature de fabrication (unitaire, moyenne


série, grande série etc……) suivant le nombre de pièces.

- de 10 à 100 pièces : la fabrication est unitaire.

- de 100 à 1000 pièces : la fabrication est en série moyenne.

- plus que 1000 pièces : la fabrication est en grande série.

On doit connaitre aussi le délai de la fabrication.Dr Miloudi A

Avec la connaissance du nombre de pièces et le délai, on obtient la cadence :

Nombre de pièce /unité de temps

• Domaine de cotation

Pendant cette étude on doit connaitre les cotes à hautes précision ainsi que les
étapes de surface les plus précis.

Données métrologiques Données économiques Données relatives à la


cotation
Dimensions brutes Fabrication Cotation précise
Matières Délai Etude de surface
Surépaisseur d’usinage Cadence

73 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.4 Méthode matricielle d'établissement de l'ordre d'usinage

V.4.1 Tableau des opérations élémentaires

Ce tableau regroupe les facteurs suivants :

- Le repère ordonné des surfaces usinées,


- Les cotes de liaison au brut (CLB) ainsi que les cotes de liaison des surfaces
usinées (CLU). Chacune de ces liaisons doit contenir son intervalle de
tolérance.
- En comparant l’intervalle de tolérance avec l’état de surface, on obtient le
nombre d’opérations à effectuer sur chaque surface.
- Le groupement des opérations (surfaces usinées par un même outil).

Repère C.L.B C.L.U IT Ra Spécification Opérations


Forme et position élémentaires
0,6 Dr Miloudi A

0,8 1F

2E - 2F
.
.
.

V.4.2 Tableau des groupements de surfaces

Surfaces groupées Motif du groupement Opérations élémentaires symbole


1 et 2 Fraise 2 tailles Finition directe G1 F
1,2 et 3 Fraise 3 tailles Finition directe G2 F

74 Dr Merzoug .M
Chapitre V Etablissement d'un processus complet de fabrication d'un produit et conception des
gammes d'usinage

V.4.3 Tableau d’analyse des contraintes

Ce tableau doit contenir toutes les opérations élémentaires déterminées par le tableau
précédent ainsi que les contraintes d’ordre dimensionnelles, géométriques,
technologiques et les contraintes d’ordre économiques.

O.E Opération Ordre de


fabrication
Dr Miloudi A

B 5F 6F
7F
1F
2F
3
4F
5F
6F
7F 5F

V.4.4 Tableau des niveaux

Ce tableau réduit l’analyse de contraintes d’antériorité sous forme de chiffre et


permet de donner la succession logique de toutes les opérations à effectuer sur la
pièce.

75 Dr Merzoug .M
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gammes d'usinage

1E 1F 2F 3F GF 0 1 2 3 4
1E 1 1
1F 1 1 1 3
2F 0
3F 1 1
GF

Détermination des niveaux d'usinage. On va totaliser d'abord, dans la colonne


prévue, l'ensemble des antériorités indiquées sur les lignes. Les surfaces (ou les
opérations) ayant obtenu zéro (donc aucune contrainte d'antériorité) seront réalisées
en premier lieu. La détermination des opérations de niveau 1 est faite en supprimant
dans le tableau des niveaux les colonnes correspondant aux surfaces ou aux
opérations ayant obtenu zéro sur la ligne. On effectue une nouvelle sommation, des
zéros apparaîtront maintenant au niveau 1.
Dr Miloudi A

On procédera ainsi, de la même manière, jusqu'à l'épuisement des antériorités, ce qui


peut être vérifié facilement car à la fin de chaque ligne nous devons avoir la valeur
zéro

V.4.5 Tableau de groupement des phases

Dans ce tableau, on regroupe les surfaces usinées sur le même poste c’est-à-dire sur
la même machine et on appelle cette opération phase.

Après avoir placé verticalement les niveaux et sur chaque ligne de ceux-ci les
opérations élémentaires on procède au groupement des opérations en prenant en
compte les considérations d'antériorité type réalisation par le même outil ou
groupement évident par type de surfaces, etc. Le regroupement se fera également sur
la base des considérations économiques, des possibilités techniques, du parc
machines disponible, etc.

76 Dr Merzoug .M
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gammes d'usinage

Niveau Phases groupées

0 Contrôle du brut

1
5E
2 Fraisage
5F
3 7E
4 7F

V.4.6 Feuille d’analyse de fabrication

Dans la première partie de cette feuille, on doit faire apparaitre :

- Le numéro de la phase (100, 200,300 où 10, 20,30……)


- Le nom de la phase : Tournage, Fraisage, Perçage,….
Dr Miloudi A

- Le type de montage d’usinage par des appuis, ensuite la rédaction du type


d’opération qui comporte une phase.

La deuxième partie fait apparaitre :

- Le type d’outil utilisé pour chaque opération et le type d’appareil d :e


contrôle.

La troisième partie fait apparaitre un schéma de chaque phase qui comprend les
détails suivants :

- Le schéma doit être en position de travail,


- La représentation isostatique de la pièce,
- Les surfaces usinées en trait (fort où de couleur) avec le repérage (numéro de
surface,
- Les cotes de fabrication relatives à la phase,
- L’indice de rugosité.

77 Dr Merzoug .M
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N° Outillages de
Désignation M.O coupe et de Schéma de phase
phase Phase – S/ phase- contrôle
Opération

100 Contrôle du brut :


Pied à coulisse
Vérifier si le brut est capable de
donner la pièce demandée par le
Ф86

BE

63

200 Tournage
Référentiel est défini par : Outil
- Appui plan (3N) à dresser
Tour// en carbure
- Centrage court (2N)
métallique
201 : Dressage
Dressage de (1) en finition pied
à coulisse
Cm= 62 Dr Miloudi A

6.3
√𝑅𝑎

V.5 Projet de gamme d'usinage.

Etablir la gamme d'usinage de la pièce ci-dessous.

Données:

Brut : moulé en sable.

Matière : Ft 20

Fabrication en série.

Ra = 6,3 sauf indication

Machines-outils : Tour automatique et perceuse multibroches.

78 Dr Merzoug .M
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O
X

: Surfaces usinées

: signifie 4 trou Ø70+0,4 dont les axes sont à 90°±10'dans la surface (2)

: Surfaces brutes
Dr Miloudi A

ch : chanfrein

Ra = 6,3 sauf indication : signifie que toutes les surfaces sont usinées en finition sauf

celles indiquées

R : rayon

1. Graphe de liaison

79 Dr Merzoug .M
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2. Etude du dessin de définition

Données technologiques Données économiques Données métrologiques


Brut : Moulé en sable Fabrication : série : 20 H7
Matière : Ft 20 Cadence:/ Géométrique :

Dimension du brut : Ø 80x38 Délai : / Ra : 1,6


Surépaisseur : /

3. Tableau des opérations élémentaires

Repère C.L.B C.L.U IT Ra Spécification Opérations


élémentaires

0,6 6,3 1F

Dr Miloudi A

1,6 1,6 2E, 2F/2, 2F

0,5 6,3 3F

1,6
4E, 4F/2, 4F

1 6,3 5F

80 Dr Merzoug .M
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4. Tableau d’analyse des contraintes

O.E Opération Ordre de


fabrication

B1 2E, 2F/2,2F

B2 4E,4F/2, 4F

1F 3F

2E 3F 4E,4F/2, 4F 2F/2

2F/2 3F 4E,4F/2, 4F 2F

2F 3F 4E,4F/2, 4F

3F
Dr Miloudi A

4E 1F , 5F 4F/2

4F/2 1F , 5F 4F

4F 1F

5F 4F

81 Dr Merzoug .M
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5. Tableau des niveaux

B1 B2 1F 2E 2F/2 2F 3F 4E 4F/2 4F 5F 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

B1 0

B2 0

1F 1 1 1 3 3 3 3 3 2 1 1 0

2E 1 1 0

2F/2 1 1 2 1 0

2F 1 1 2 1 1 0

3F 1 1 1 1 4 4 3 2 1 1 1 1 1 0

4E 1 1 1 1 4 3 2 1 0

4F/2 1 1 1 1 1 5 4 3 2 1 0

4F 1 1 1 1 1 1 6 5 4 3 2 2 1 0

5F 1 1 2 2 2 2 2 1 0

B1 2E 2F/2 2F 4E 4F/2 5F 4F 1F 3F

B2

6. Tableau de groupement de phases Dr Miloudi A

Niveau Surfaces Phases


0 B1, B2 Contrôle du brut
1
2E
2
2F/2
3
2F
4 Tournage
4E
5
4F/2
6
5F

7 4F
8 1F Perçage
9 3F

82 Dr Merzoug .M
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- Phase 100 : Contrôle du brut B1, B2


- Phases 200 : Tournage 2E, 2F/2, 2F, 4E, 4F/2, 5F et 4F
- Phase 300 : Perçage 1F, 3F

7. Etude de la 1ère prise de la pièce

C.L.B IT Nature des normales Tx Ty Tz Rx Ry Rz


surfaces
OX (B2) : Ø2 2 Centrage court 2N 4 5
OY (B1) : 13±0,8 1,6 Appui plan 3N 1 2 3

OZ

Dr Miloudi A

83 Dr Merzoug .M
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8. Feuille d’analyse de fabrication

N° Désignation M.O Outillages de Schéma de phase


coupe et de
phase Phase – S/ phase-Opération
contrôle

100 Contrôle du brut :

Vérifier si le brut est capable de Pied à coulisse


donner la pièce demandée par le
BE

200 Tournage Dr Miloudi A

Référentiel est défini par : Outil à dresser en


carbure
- Appui plan 3N (1-2-3) sur (B1)
métallique
- Centrage court 2N (4-5) sur
(B2)
Tour
Pied à coulisse
210 : auto

Dressage de (2) en E

Cm= 15 mm

220 :

Dressage de (2) en F/2


Cm= 14 mm

220 :
Dressage de (2) en F
Cm= 13±0,8

84 Dr Merzoug .M
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1,6
√𝑅𝑎
Foret à centrer en
220 : ARS
Centrage de (2) en F

250 : Même référentiel


Perçage de (4) en E
Co = Ø18 mm Foret Ø18 mm en
CM

260 :

Perçage de (4) en F/2 Foret Ø19 ,75mm


Co = Ø19, 75 mm en CM

270 :

Chanfreinage de (5) en F
Outil à aléser et à
chanfreiner en
Ca =
CM

280 : Tour
auto Outil à aléser où
Alésage de (4) en F Dr Miloudi A
alésoir machine
Co = 20H7 20H7
TLD 20H7
𝟏,𝟔
√𝑹𝒂

300 Perçage :
Référentiel est défini par :

- Appui plan 3N (1-2-3) sur (2)

- Appui linéaire 2N (4-5) sur (B2)

- Appui ponctuel 1N (6) sur (B1)

301 : Perçage de (1) (4 trous) en PMB


Foret Ø7 mm en
finition ARS
Co = Ø70+0,4
Ca = 29± 0,3 Pied à coulisse
6,3
√𝑅𝑎

85 Dr Merzoug .M
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302 : Perçage ou lamage de (3) PMB Fraise à lamer


en finition Ø15 où foret
Cm = 12-0,50 étagé pour
exécuter le
Co = 4 min
perçage et le
6,3
√𝑅𝑎 lamage
simultanément
P à Coulisse
Jauge de
profondeur

400 Contrôle final

410 : Dimensions Poste de contrôle


420 : Spécifications
430 : Etat de surface

Dr Miloudi A

V.6 Contrat des différentes phases d'usinage et choix du régime de coupe


V.6.1 Objectifs
Le contrat de phase est un document contractuel entre le bureau des méthodes, qui le
rédige, et l'atelier de fabrication, qui l'applique. Il détaille les opérations d'usinage
d'une phase définie dans l'avant projet d'étude de fabrication. Ce document tient
compte des choix d'outils et des conditions de coupe.

V.6.2. Contenu du contrat de phase


Partie 1 : Cette partie contient des informations relatives à la phase et à la pièce :

• Mode d'usinage (tournage, fraisage,...)

• Numéro de phase

86 Dr Merzoug .M
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• Type de machine utilisée

• Nom de la pièce et de l'ensemble

• Nombre de pièces et cadence

• Matière de la pièce

• État du brut (coulé ; laminé, étiré,...)

• Nature du porte-pièce

Partie 2 : Cette partie contient le dessin de la pièce en position d'usinage et dans l'état
où elle se trouve à la fin de la phase :

• Surfaces à usiner, en trait fort

• Normales de repérage avec la symbolisation technologique.

• Repérages des surfaces usinées et de mise en position

• Cotes fabriquées (Cf)

• Tolérances géométriques et état de surface Dr Miloudi A

• Représentation schématique des outils de coupe (trajectoires)

Partie 3 : On indique ici, les informations relatives aux opérations à effectuer

• Nature de l'opération

• Niveau de finition (ébauche, ½ finition, finition)

• Cotes fabriquées

Partie 4 : Informations relatives aux outillages de coupe et de contrôle :

• Type d'outil (fraise 2T, outil à aléser, foret,...)

• Nature de l'outil (carbure, ARS...)

• Caractéristiques dimensionnelles (diamètre, nombre de dents, rayon de bec,...)

• Noms et caractéristiques des instruments de contrôle

• l'indication des cotes contrôlées.

87 Dr Merzoug .M
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Partie 5 : Informations sur les conditions de coupe :

• V : Vitesse de coupe [m/min]

• n : Fréquence de rotation [tr/min]

• a ou f : avance par tour [mm/tr] (tournage)

• a ou f : avance par dent [mm/dent] (fraisage)

• Va (ou A) : Vitesse d'avance [mm/min] (en fraisage et tournage)

• p : profondeur de passe [mm]

• N : nombre de passes

• L : longueur de coupe (de la passe) [mm]

Remarque : la longueur L doit être augmentée de 2 à 4 mm car l’avance automatique


doit commencer avant l’attaque de l’outil.

Dr Miloudi A

D : diamètre de la pièce (cas du tournage) et diamètre de la fraise (cas du


fraisage).

Va = a x n (cas du tournage)

Va = a x n z (cas du fraisage)

Z : nombre de dents de la fraise.

Va = a x n (cas du rabotage)

88 Dr Merzoug .M
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V.6.3 Tableau des conditions de coupe

Dr Miloudi A

89 Dr Merzoug .M
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V.6.4 Principaux types de temps


Le temps d’occupation d’une machine pour la réalisation d’une phase d’usinage,
comprend :

• Un ou plusieurs temps technologiques Tt ;

• Des temps manuels Tm ;

• Des temps technico-manuels Ttm ;

• Des temps masqués Tz ;

• Des temps fréquentiels Tf ;

• Parfois, un ou plusieurs temps d’équilibrage Te ;

• Un temps de préparation Ts.

V.6.5 Définitions des temps classes en fonction de la nature des activités


V.6.5.1 Temps technologique : Tt Dr Miloudi A

C’est la durée de travail effectuée par les outils au cours de l’usinage. Sa durée
dépend uniquement des conditions techniques d’exécution.
Exemple : Recherche des conditions de coupe, réglage de la machine, mise en
position de la pièce dans la porte pièce, etc. Les paramètres de coupe (Vc, f,...) étant
fixés, la longueur à usiner étant connue.

V.6.5.2 Temps manuels : Tm


C’est la durée des mouvements de l’opérateur à son poste de travail.
Exemple : Recherche des conditions de coupe, réglage de la machine, mise en
position de la pièce dans le porte-pièce.

V.6.5.3 Temps technico-manuels : Ttm


C’est le temps des actions combinées qui sont répétés pour chacune des pièces à
fabriquer.

90 Dr Merzoug .M
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Exemple : Perçage sans avance automatique, tronçonnage avec avance manuelle, etc.
Cas particulier : temps homme-machine, qui est le temps pendant lequel l’opérateur
et la machine travaillent simultanément.

V.6.5.4 Temps fréquentiel : Tf


C’est le temps correspondant à un travail répété toutes les n unités de production au
cours de l’exécution d’une opération.
Exemples : vérifier une pièce sur cinq, après un lot de 50 pièces...

V.7 Temps classé d’après sa position relative dans le cycle de travail


V.7.1 Temps masqué : Tz
C’est le temps d’un travail accompli pendant l’exécution d’un autre travail dont la
durée est seule prise en considération.
Exemple : contrôler, ébavurer une pièce pendant l’usinage automatique de la pièce
suivante ébavurer une pièce dans les mêmes conditions...

V.7.2 Temps d’équilibrage : Te


Dr Miloudi A

C’est un temps complémentaire destiné à réaliser la synchronisation de plusieurs


cycles.
Envisagé, en particulier pour l’organisation du travail à plusieurs machines taillage
d’engrenages, tours automatiques travaillant dans la barre, machines à rectifier...

V.8 Temps classés en fonction de leur fréquence


V.8.1 Temps de préparation : Ts
C’est le temps correspondant à des travaux exécutés une seule fois par série lancée
d’unités de production (temps pour régler la machine ou le poste de travail en vue
d’une fabrication de série).
Exemple : Réglage du porte-pièce, réglage des outils, réglage des butées de fin de
course, etc.

Unités : Heure, centième d’heure (ch) ou centième de minute (cmin).

91 Dr Merzoug .M
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V.9 Étude de quelques temps technologiques

V.9.1 Temps technologique de chariotage (tournage)


Le temps technologique de chariotage dépend
des paramètres suivants :

• nombre de passes N

• la longueur d'usinage L

• la fréquence de rotation n

• l'avance par tour a

• la distance d'approche li

• la vitesse de coupe Vc

On exprime alors le temps technologique en


chariotage sous la forme : Dr Miloudi A

V.9.2 Temps technologique de dressage (tournage)


Le temps technologique d'une opération de dressage s'exprime sous la forme
suivante :

92 Dr Merzoug .M
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9.3 Temps technologique en filetage (tour)

En filetage il faut prendre en compte, pour le calcul du temps d'usinage, le pas du


filetage p. On introduit un coefficient k qui dépends de la vitesse de retour du
chariot. Cette vitesse peut être égale à la vitesse de travail, ou inférieure.

Pour une vitesse de retour égale au temps de travail on aura :


Dr Miloudi A

Si on réalise une vis à plusieurs filets (avec m le nombre de filets) alors :

V. 9.4 Temps technologique en brochage

93 Dr Merzoug .M
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Vr : vitesse de retour ; l1, l2 : longueur d’approche/de dégagement

C = L+ l1+ l2 : course de brochage

V.9.5 Temps technologique pour le fraisage en roulant


Pour les opérations de fraisage on fait intervenir dans le calcul des temps
technologiques le nombre de dents Z et le diamètre D de l'outil (fraise). On exprime
alors ce temps sous la forme suivante :

Dr Miloudi A

V.9.6 Temps technologique pour le fraisage en bout


Dans le cas d'un travail de fraisage en bout nous avons :

94 Dr Merzoug .M
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V.9.7 Temps technologique pour le rabotage


Le rabotage est une opération d'usinage dont le calcul du temps technologique de
coupe fait intervenir des paramètres géométriques liés à la pièce ou encore une
vitesse moyenne , exprimée à l'aide de la vitesse de coupe et à la vitesse de
retour .

• k est l'angle entre l’arête de coupe et le plan à réaliser (souvent identique


avec , l'angle d’arête),

• a désigne ici l'avance par double course (mm).


Dr Miloudi A

V.9.8 Temps technologique pour les opérations de perçage, lamage, alésage

Le temps technologique relatif à une opération de perçage, alésage, lamage s'exprime


sous la forme suivante :

95 Dr Merzoug .M
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Où k est un coefficient tenant compte de la vitesse de retour, donné pour un trou ou


un lamage.

Remarque. Pour le travail de lamage par en dessous, il est nécessaire de majorer le


temps en fonction de la complexité du travail.

V.9.9 Temps technologique pour l'opération de taraudage


En taraudage il est nécessaire de prendre en compte, outre la longueur d'approche l1 :
Dr Miloudi A

• l2 , qui représente la longueur d'entée du taraud + longueur de dégagement

• un coefficient k, fonction de la vitesse de retour

96 Dr Merzoug .M
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V.9.10 Temps technologique pour la rectification plane

Pour les opérations de rectification plane, on calcule le temps technologique de coupe


à l'aide des paramètres suivants :

• k1 désigne le nombre passes,

• a est l'avance par double course [mm]

• V c'est la vitesse de déplacement de la table

• e désigne l'épaisseur de la meule.

• k2=1 si enlèvement matière 1 fois pour 1 aller-retour table

• k2=2 si on enlève de la matière à chaque fin de course

Dr Miloudi A

V.9.11 Temps technologique pour la rectification cylindrique

La rectification cylindrique concerne des pièces sans épaulement, avec un ou deux


épaulements. On utilise respectivement les formules suivantes :

• avec 1 épaulement :

• avec 2 épaulements :

97 Dr Merzoug .M
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• sans épaulement :

Exemple

Dr Miloudi A

98 Dr Merzoug .M
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gammes d'usinage

Dr Miloudi A

99 Dr Merzoug .M
Références

- 1. A. Toumine. Cours de Fabrication – usinage par enlèvement de copeaux.

- 2. Philippe DEPEYRE, « fabrication mécanique », Année 2004/2005 Licence


de Technologie et Mécanique Université de la Réunion
- 3. « Analyse du dessin de définition, Les tolérances dimensionnelles et
géométriques », polyopié. Lycée Paul Cornu.

- 4. Jean Mermoz « de la cotation à la fabrication » Cours de construction

- 5. M.Richard. « les procédés d’usinage », génie mécanique et productique,


Lycée P.Duez Cambrai.
- 6. Le transfert des cotes et la simulation d'usinage. IUT. « A » de l’UST de Lille
2014, département GMP. www.ac-lille.fr
- 7. Roland Maranzana, «Eléments de fabrication mécanique », Ecole de
technologie supérieure, Université du Québec, 1992.
- 8. Salim Boukebbab, « cours bureau d’études et méthodes » Université
Mentouri Constantine Faculté des sciences de l’ingénieur département de
génie mécanique
- 9. A. Chevalier, J. Bohan, « Guide du technicien en productique » Edition
Hachette Technique, 1995-1996, France.

- 10. B.Vieille. « Méthodes et Fabrications ». polycopié Conservatoire national


des arts et métiers.

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