Le document analyse la critique de Rousseau envers les fables de La Fontaine pour l'éducation des enfants. Rousseau pense que les fables mettent en scène des comportements peu recommandables comme la ruse, la violence ou l'hypocrisie, et que les enfants risquent de s'y familiariser.
0 évaluation0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
166 vues6 pages
Le document analyse la critique de Rousseau envers les fables de La Fontaine pour l'éducation des enfants. Rousseau pense que les fables mettent en scène des comportements peu recommandables comme la ruse, la violence ou l'hypocrisie, et que les enfants risquent de s'y familiariser.
Le document analyse la critique de Rousseau envers les fables de La Fontaine pour l'éducation des enfants. Rousseau pense que les fables mettent en scène des comportements peu recommandables comme la ruse, la violence ou l'hypocrisie, et que les enfants risquent de s'y familiariser.
Le document analyse la critique de Rousseau envers les fables de La Fontaine pour l'éducation des enfants. Rousseau pense que les fables mettent en scène des comportements peu recommandables comme la ruse, la violence ou l'hypocrisie, et que les enfants risquent de s'y familiariser.
Téléchargez comme PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6
Cours IX
La Fontaine est-il immoral ?
Suite Dans son traité sur l’éducation L’Émile, Rousseau s’est insurgé contre le fait de faire apprendre des fables de La Fontaine aux enfants. Pour Rousseau, les fables ne jouent pas leur rôle éducatif parce qu’elles donnent à voir ce qu’il ne faut pas faire. Les animaux mis en scène dans les apologues célèbres incarnent souvent des vices qui leur permettent de s’en sortir ou de tromper leur cible. Aussi offrent-ils davantage des contre modèles à éviter plutôt que des modèles à imiter. Les fables de La Fontaine mettent en scène des animaux et proposent une morale. Mais selon Rousseau, les fables ne font que pervertir l’esprit pur des enfants. Rousseau songe à la fourmi qui refuse tout secours à la cigale, ou au renard qui parvient à accaparer le fromage du corbeau en le berçant d’illusions sur ses qualités vocales. Le lion, dans les fables, représente très souvent la force et l’arbitraire, le pouvoir tyrannique, la violence de l’être puissant, habitué à assouvir le moindre de ses caprices. L’enfant se familiariserait donc avec des comportements peu recommandables, voire nocifs pour ses congénères : il découvrirait le pouvoir du mensonge, de la flatterie, les techniques de la persuasion hypocrite, la victoire de la loi du plus fort, la faible propension des êtres à se montrer charitables ou soucieux de l’équité et la justice sociale. Rousseau pense que chaque vérité ou leçon doit être dite comme elle est et non pas cachée par une histoire servant de voile que l’enfant ne pense pas enlever. Rousseau ne cite que les fables qui lui permettent de soutenir sa thèse sur leur immoralité mais laisse de côté celles qui pourraient limiter sa démonstration ou infirmer ses arguments. « Il ne se formera pas sur le fripon ». Rousseau condamne la lecture des fables. Pour lui, ce sont une école de vice. La séduction qu’exerce la fiction écarte la vérité. Bref, selon Rousseau, les fables ne sont pas destinées aux enfants pour deux raisons : a) Les difficultés de compréhension : Certaines fables comportent parfois des méthodes de français qui ne sont pas à la portée des enfants lorsqu’ils apprennent cette poésie. b)La complexité de la morale : Dans la plupart des fables, la morale est implicite. On ne peut la trouver facilement. Elle exige une réflexion sur ses textes. Parfois la morale est immorale.