Chapitre 3 Les Outils Du Diagnostic Strategique
Chapitre 3 Les Outils Du Diagnostic Strategique
Chapitre 3 Les Outils Du Diagnostic Strategique
Rationalité apparente
4
Choix de l’unité d’analyse (1)
5
Le choix de l’unité d’analyse (2)
6
La segmentation stratégique (1)
Trois critères
La technologie (aspect fabrication)
Le besoin satisfait (aspect produit)
La clientèle (aspect marché)
7
La segmentation stratégique (2)
8
La segmentation stratégique (3)
9
Deux approches complémentaires (1)
Les forces : le savoir-faire de l’entreprise, son métier, ses compétences, les atouts sur
lesquels elle va s’appuyer pour définir ses orientations stratégiques
Les faiblesses : des caractéristiques sur lesquelles elle ne peut pas compter pour définir
ses stratégies
11
Deux approches complémentaires (3)
Diagnostic externe
Déceler dans la situation actuelle et dans les évolutions des environnements de l’entreprise, les
perspectives susceptibles de lui être favorables et défavorables
12
Les orientations stratégiques
Combinaison des résultats de l’analyse interne et externe
Analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats)
Déduire les orientations stratégiques que l’entreprise peut envisager, et parmi lesquelles ses
dirigeants pourront puiser en fonction de leurs objectifs
Stratégie économique
peut-être considérée comme la rencontre entre les qualifications de la firme et les opportunités
issues de son positionnement sur l’environnement produit/marché.
13
Matrice SWOT
14
Ex : SWOT Danone et propositions stratégiques
Diagnostic Interne
Propositions stratégiques
15
Les deux approches sont liées
Le diagnostic externe ne saurait être mené sans tenir compte de l’entreprise et
de ses activités
Ce qui compte c’est la situation relative (part de marché relative), qui renseigne sur la
véritable position concurrentielle.
16
Les outils du diagnostic
17
DIAGNOSTIC EXTERNE
Auteur - Date - 19
1. Analyse externe
Auteur - Date - 20 20
Exemple d’analyse SPECTRED
21
Auteur - Date - 22
- Le SPECTRED ne doit pas déboucher sur une simple check list : il faut essayer
de hiérarchiser les éléments importants (voire penser des scenarios)
22
ANALYSE DU SECTEUR
23
La demande
Idem études de marché marketing
Se forger une opinion des perspectives du marché (opportunités
et risques)
-caractéristiques actuelles de la demande : acheteurs,
consommateurs, prescripteurs, besoin, budget, lieu d’achat…
25
Diagnostic de l’offre
-Economie du secteur: barrières à l’entrée, barrières à la sortie, rôle des pouvoirs publics,
degré de concentration et d’intégration des entreprises, organisation de la filière et
répartition de la valeur ajoutée
26
Offre: Capacité du secteur sous-capacitaire/sur-capacitaire
Sur-capacité:
Offre>Demande,
capacité de production excédentaire,
guerre des prix
baisse de rentabilité du secteur
Rachat de concurrents (croissance externe) pour
réduire l’offre
ne pas investir en capacité
Offre: structure de coûts du secteur
Localisation?
C1
C2
Volume 1 Volume 2
Valeur ajoutée
C1
C2
expérience
Volume Volume
cumulé 1 cumulé 2
Barrières à l’entrée
obstacles pour le nouvel entrant,
protections pour les acteurs du secteur
Economies d’échelle
Expérience
Différenciation des produits, des services
Besoins de capitaux (investissements matériels ou immatériels)
Technologie (R&D, brevets)
Coûts de transfert
Accès au circuit de distribution
Avantages spécifiques (localisation)
Pouvoirs publics (normes, droits de douane,…)
Coûts de transfert
Financiers
Pénalités liées à la rupture anticipée de contrat (maintenance, assurance).
Perte de ristournes progressives de fin d’année (distribution).
Frais de restitution de matériel de présentation ou de stockage au fournisseur (énergie).
Dépôt de garantie (secteur bancaire) ou coût du paiement comptant.
Organisationnels
Adaptation aux procédures du nouveau fournisseur.
Adaptation des logiciels (échange de données informatisées).
Relationnels
Délais de connaissance des interlocuteurs.
Délais de création d’un climat de confiance.
Barrières à la sortie
Actifs spécialisés
Coûts fixes de sortie (indemnités, remise en état, …)
Interrelations stratégiques
Obstacles affectifs (secteur à entreprises familiales)
Restrictions des pouvoirs publics, parties prenantes
Concentration/atomisation
Groupes stratégiques
Ensemble des entreprises qui ont des comportements stratégiques
similaires (et qui sont donc en concurrence entre elles)
Exemple de l’automobile :
Ferrari
Versus Dacia
… même industrie, mais pas les mêmes marchés/clients…
37
Diagnostic du groupe stratégique
38
Un exemple de carte des groupes stratégiques
39
Exemple de l’automobile (Xerfi, duthoit, 2015)
Auteur - Date - 40 40
Collecte de l’information sur les concurrents (1)
41
Collecte de l’information sur les concurrents (2)
Benchmarking
Consiste à comparer et à évaluer les modalités selon lesquelles sont accomplis les
tâches ou les services dans chaque unité par rapport aux concurrents mondiaux les
plus redoutables ou à d’autres entreprises de secteurs différents.
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Intensité concurrentielle
Raisonnement stratégique à partir de décisions de compétitivité pour aller vers
des décisions opérationnelles
Si les firmes recherchent une position concurrentielle forte et tenable, alors elles
améliorent leur efficacité opérationnelle (et non l’inverse !)
Critique
Approche trop structuraliste, et imprécision opérationnelle
Alternative
Courant des ressources et des compétences : analyse à partir du comportement
opérationnel 43
Les forces de la concurrence
44
Tableau de synthèse de l’analyse de l’intensité concurrentielle
45
Etoile sectorielle
Pour une entreprise comparant plusieurs secteurs dans les quels investir, la représentation sous
forme d’une étoile sectorielle permet de synthétiser formellement et efficacement l’analyse.
Plus la force ou la menace est grande plus elle se situe loin de l’origine 46
Auteur - Date - 47
48
Définition de l’écosystème d’affaires (1)
L’écosystème d’affaires :
représente « la communauté économique supportée par une base
d’organisations et d’individus en interaction, les organismes composant le
modèle d’affaires.
La communauté économique offre des produits et services de valeur aux
clients, qui sont eux-mêmes membres de l’écosystème.
Les membres incluent les fournisseurs, producteurs, concurrents et autres
parties intéressées. Leurs capacités et rôles coévoluent à travers le temps, et
ont tendance à s’aligner avec les directions choisies par une ou plusieurs
entreprises centrales. (…) »
Moore J.F., The Death of Competition : Leadership and Strategy in the Age of Businesse
Ecosystems, Harper Business, 1996. 49
Définition de l’écosystème d’affaires (2)
« (…) Les entreprises exerçant le rôle de leader peuvent changer à travers le
temps mais la fonction de leader dans l’écosystème est valorisée dans la
communauté car elle permet à ses membres d’avancer selon des visions
communes, d’aligner les investissements et de bénéficier de supports
mutuels »
Moore J.F., The Death of Competition : Leadership and Strategy in the Age of Businesse
Ecosystems, Harper Business, 1996.
50
ESA : Trois niveaux d’interactions
51
Représentation de l’écosystème d’affaires
52
Marc Diviné Copyright
Le modèle de filière, Voisin du modèle ESA
exemple en logiciel
Concurrents
Revendeur Intégrateur E
Société Consultant
D assemble
F
Sous-traite
vend
influence
informe
Acheteur donne des leads
final autorise
53
alliance
FACTEURS CLES DE SUCCES (FCS)
Un FCS dépend de l’environnement,
C’est une caractéristique que l’entreprise doit maîtriser si elle veut s’imposer
dans un domaine) et conditionne le diagnostic interne.
55
Définition des facteurs clés de succès
Les FCS sont « les caractéristiques de toute nature requises par l’entreprise
dans un environnement déterminé pour qu’elle atteigne les objectifs qu’elle
s’est fixée ».
De même que chaque secteur appelle des FCS spécifiques, une volonté
stratégique particulière implique des FCS adaptés.
Exemple : Politique de volume maîtriser tous les processus de contrôle
56
Exemple de facteurs clés de succès (1)
57
Exemple de facteurs clés de succès (2)
58
Le cycle de vie et les facteurs clés de succès
59
DIAGNOSTIC INTERNE
Diagnostic interne
Vise à définir les capacités et les aptitudes stratégiques de l’entreprise ;
Les forces : le savoir-faire de l’entreprise, son métier, ses compétences, les atouts sur
lesquels elle va s’appuyer pour définir ses orientations stratégiques
Les faiblesses : des caractéristiques sur lesquelles elle ne peut pas compter pour définir
ses stratégies
61
Auteur - Date - 62
Analyse interne
La chaîne de valeur
62
Les fonctions et les processus
Fonctions et processus à analyser
63
Fonctions et processus à analyser
64
65
66
67
Modes d’évaluation des fonctions et des processus
69
Méthodes synthétiques complétant le diagnostic par fonction
70
La chaîne de valeur
Instrument d’analyse des sources de l’avantage concurrentiel d’une
entreprise ou d’un DAS (PORTER)
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Valeur créée et marge
Dans un métier, une entreprise se donne pour objectifs d’apporter à ses clients une valeur
supérieure aux coûts qu’elle supporte.
Plus l’écart est important plus la marge qui la rémunère est grande
Replacer sa propre chaîne de valeur par rapport à celle de ses fournisseurs et de ses
clients, pour voir quelle différenciation elle apporte,
Comprendre le comportement des coûts des diverses activités pour repérer celles qui
créent le plus de valeur
73
Utilisation de la chaîne de valeur
Comparer la chaîne de valeur de l’entreprise à celle du secteur, ou à celle des principaux
concurrents
Détection des activités sur lesquelles l’entreprise possède un avantage concurrentiel, car
disposant d’une compétence distinctive.
externaliser les activités pour lesquels elle ne dispose pas de cet avantage compétitif
Se spécialiser dans les activités clés
74
Les ressources et les compétences
75
Diagnostic des ressources et des compétences
76
77
Quatre types de ressources
Les ressources immatérielles : l’image, la réputation de l’entreprise, la clientèle, les brevets…
Les ressources humaines : elles doivent être analysées qualitativement (effectifs, pyramide des
âges, etc.) mais aussi en termes qualitatifs (flexibilité, possibilité de redéploiement, adaptation des
compétences individuelles et collectives aux marchés et aux stratégies).
Les ressources financières : sources de financement de court terme et de long terme (banques,
fournisseurs, actionnaires, pouvoirs publics, etc.)
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Deux critères d’évaluation des ressources
La valeur pour le marché : capacité de la ressource à créer une différence pour les clients
Ex : Localisation exceptionnelle du point de vente constitue une ressource physique qui procure
un avantage concurrentiel
Une ressource sera considérée comme stratégique quand elle est source de valeur,
rare, peu imitable, peu substituable et donc génératrice d’un avantage concurrentiel
79
Les compétences
Les compétences désignent des capacités à déployer des ressources pour atteindre un
objectif.
Les compétences résultent d’un apprentissage collectif ; elles dépendent des capacités
de l’entreprise à développer un apprentissage organisationnel interne.
80
Quatre catégories de compétences
Compétences d’ordre général en management : capacité à gérer correctement les
processus de finalisation, d’organisation, de contrôle et d’information.
Compétences spécifiques aux fonctions et aux métiers de l’entreprise : elles sont dites
fonctionnelles infra-fonction ou intra – service.
81
Compétences de base vs distinctives
Compétences distinctives : possèdent un caractère stratégique.
Compétences de base : il est essentiel de les maîtriser mais il serait vain de vouloir
assoir le développement stratégique sur elles.
82
Compétence fondamentale
Une compétence fondamentale se traduit toujours par un facteur clé de succès (vision
externe)
Une compétence est fondamentale si elle représente une valeur, « un plus » aux yeux
des clients de l’entreprise ; sa maîtrise est non contestée et durable.
83
Les cinq phases du diagnostic des compétences
84
Diagnostic des ressources et compétences dans une
perspective de secteur
85
Outil d’analyse du potentiel de création d’avantage
compétitif : Les quatre questions de la méthode VRIO
V Valeur Les ressources et les compétences permettent-elles à la firme d’exploiter une
opportunité ou de neutraliser une menace ? Si la réponse est positive, elles sont
génératrices de valeur.
R Rareté Combien de firmes en compétition possèdent-elles déjà les ressources et les
compétences de valeur ? Si la réponse est très peu, elles sont constitutives
d’avantage compétitif
I Imitabilité Est-ce que les firmes qui ne possèdent pas ces ressources et compétences
subissent un désavantage de coût en cherchant à les obtenir ou à les développer ?
Si la réponse est oui, la possession de ces ressources et compétences (V+R+I),
génératrices de valeurs et rares est source d’un avantage compétitif défendable. Si
la réponse est négative, les ressources et compétences (V + R) ne fournissent
qu’un avantage compétitif temporaire.
O Organisation Est-ce que la firme est organisée pour tirer pleinement partie du potentiel
compétitif des ressources et des compétences ? Si la réponse est positive, les
ressources et les compétences (V+R+I+O) génératrices de valeur, rares, peu
imitables, constituent des compétences distinctives durables pour
86 l’entreprise.
Les TIC, ressources stratégiques
Effet conjugué de :
87
Cinq niveaux d’impact des TIC
88
Diagnostic financier et démarche stratégique
Les choix stratégiques sont conditionnés par - et jouent un rôle sur – les équilibres
financiers de l’entreprise
89
Diagnostic financier et démarche stratégique
90
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC
STRATEGIQUE
Analyse SWOT
Diagnostic interne
A Fo1 + O2 PS1 B
Opportunités O1
principales O2
C D Fa2 + M1 PS2
Menaces M1
principales M2
94
Matrice générique de portefeuilles d’activités (2)
Elle positionne les DAS en fonction de leur situation au regard de deux dimensions : la part de marché relative et le taux
de croissance du secteur.
99
Matrice du Boston Consulting Group (BCG)
- la véritable position concurrentielle de l’entreprise (par rapport à tous les concurrents, aux principaux concurrents,
ou au concurrent principal),
- la structure des coûts du DAS et sur les liquidités qu’il dégage.
Par exemple, le leader est celui qui réalise les marges unitaires les plus importantes du secteur ;
ses coûts sont plus faibles (effets liés aux économies d’échelle et aux effets d’expérience) ; on assimile PDM et
volume cumulé de production.
Les coûts de l’entreprise ayant la position concurrentielle la moins bonne sont très supérieurs au coût du leader
101
La quatre grandes catégories du BCG (2)
Les vaches à lait : DAS où la croissance est réduite, les besoins de financement sont limités ; La
position de leader fait de ces activités des sources importantes de liquidités.
Les vedettes : DAS créant des ressources financières importantes qui permettent de financer les
besoins engendrés par la croissance du marché. Ces DAS s’équilibrent ou sont excédentaires en
liquidités. Ils constituent la partie dynamique du portefeuille d’activités. Elles sont appelées à devenir
des vaches à lait. Elles contribuent à la croissance et s’autofinancent.
Les poids morts : DAS vieillis pour lesquels l’entreprise n’a pas su s’imposer en terme de part de
marché, se caractérisent par une double absence de besoins et de dégagement de liquidités.
N’apportent ni croissance ni marge.
Les dilemnes : DAS à forts taux de croissance, mais pour lesquels l’entreprise n’a pas encore su
acquérir des positions concurrentielles dominantes. Ils sont demandeurs de ressources pour assurer
leur développement ; ils contribuent à la croissance et nécessitent des liquidités.
Dilemne = soit investir pour que le DAS devienne une vedette, soit désinvestir
102
Commentaires sur le BCG
Critique du BCG
Manipulation de la matrice en changeant le marché de référence
Réduction des questions stratégiques à deux dimensions (quantitatives)
Ignorance des situations où la concurrence ne se fait pas par les coûts, mais par la qualité
(service, innovation technologique)
103
Matrice McKinsey : Définition
Outil d’analyse multicritère, repose sur la représentation des DAS par rapport à
deux dimensions :
104
Matrice McKinsey : Démarche
-Evaluation de chaque DAS par rapport aux critères sur une échelle de 1 à 5 (attrait du
marché ou force compétitive)
- Calcul d’une note pondérée d’attrait et de force compétitive pour chaque DAS
- Localisation de chaque DAS sur la grille Mckinsey, la surface des cercles est
proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé, la part de marché du DAS peut être
visualisée
- Préconisations stratégiques en fonction de la situation de chaque DAS sur la matrice
105
Matrice McKinsey : Exemple (1)
106
Matrice McKinsey : Exemple (2)
107
Matrice McKinsey : Exemple (3)
108
Matrice McKinsey : Interprétation (1)
109
Matrice McKinsey : Interprétation (2)
Avantages
110
Avantages et limites des matrices
111
CONCLUSION (1)
Le stratège s’appuie sur des produits /marchés (orientations passées et présentes), et des
portefeuilles de compétences (seules vrais racines dans lesquelles il pourra puiser les réussites de
demain).
113
CONCLUSION (3)
114