3-Pressions de Terrain1

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Pressions de terrain

Pressions souterraines
Les excavations souterraines ont depuis toujours suscitées un
intérêt certain pour la société. Leur réalisation demande un effort
considérable et présente des dangers évidents.
L’intérêt stratégique de ces ouvrages souterrains est de plus en
plus important, leurs utilisations, que ce soit dans le domaine:
➢ Militaire comme abris antiaériens,
➢ Minier comme milieu d’extraction des minerai de
valeur,
➢ Civil comme moyen de communication

Intérêts ont poussé les chercheurs à améliorer les conditions de


réalisation et de maîtriser les facteurs agissants sur la stabilité de
ces ouvrages.
Etudes précédant les travaux d’excavation
Etude géologique
Au début de tout projet souterrain, il est indispensable de faire une étude
géologique approfondie complétée par des travaux de reconnaissance, qui
permettent de déterminer :
❑ la nature et l’épaisseur des couches traversées et supportées.
❑ la présence de poches de gaz éventuelles, de nappes d’eau ou autres
anomalies du sous-sol.
❑ les plissements et les fracturations qui parcourent le terrain, ainsi que leur
pendage et leur direction.
❑ les contraintes régionales que subit le terrain.

Les cartes géologiques établies à petite échelle, donneront une idée


générale sur la nature des couches et leurs épaisseurs, mais la définition
exacte et détaillée demandera des examens géotechniques et
pétrographiques plus détaillés.

Cependant la situation générale d’un tunnel est déterminée par les intérêts
d’exploitation, de la circulation ou de transport, alors que son implantation
exacte, sera imposée par les exigences géologiques.
Etudes précédant les travaux d’excavation

Exploration hydrogéologique
◼ L’exploration hydrogéologique se fait en même temps que les
reconnaissances géologiques. Elle permet de déterminer et de
caractériser les différentes nappes rencontrées. Ainsi, l’installation
des puits de reconnaissances tiendra compte de ces caractéristiques
à savoir :

❑ La situation et l’orientation des lignes de partages des eaux souterraines ;


❑ La longueur et la situation en profondeur des excavations ;
❑ Les précipitations atmosphériques et les conditions géologiques.
Etudes précédant les travaux d’excavation
◼ Etude géotechnique.
◼ Lorsque les résultats de l’étude géologique sont favorables, on
peut entamer une étude géotechnique, qui peut être exécutée en
deux étapes :

➢ Des investigations et des sondages géophysiques, permettant


de localiser l’existence de nappes souterraines, de poches de gaz
ou d’éventuelles failles. Généralement, cette étape permet de
vérifier et de compléter l’étude géologique.

➢ Des sondages de reconnaissance dont le maillage peut atteindre


300 à 500 m, et faire le prélèvement des échantillons (carottes)
pour effectuer des essais mécaniques ou des analyses
géochimiques.
Etudes précédant les travaux d’excavation
◼ Etude géotechnique.

Ces études seront compléter par des puits de reconnaissance,


qui sont généralement verticaux, (exceptionnellement inclinés), ils
permettent de mesurer les contraintes et les pressions du milieu
rocheux. Le prix d’exécution de ces puits est très élevé, d’autant
plus que dans les terrains non consistants, ils ne peuvent pas aller
au-delà de la nappe sans revêtement définitif, ce problème est
aussi rencontré pour les tunnels situés à de grandes profondeurs.

Pour ces raisons, leurs implantations doit tenir compte de leurs


utilisation antérieure (transport des matériaux, l’aération,
l’évacuation des eaux pendant l’exploitation, point d’attaque
intermédiaire lors du creusement).

Tous ces travaux vont nous permettre d’effectuer un plan


d’exécution, qui peut être complété par les sondages de
reconnaissances d’équidistance plus serrée 50 à 100 m.
Etudes précédant les travaux d’excavation
◼ Profil en long
◼ Les résultats des investigations préliminaires et des relevés topographiques
seront reportés sur un profil en long qui comportera :
➢ Des indices relatifs à la situation et aux caractéristiques de l’excavation,
(profondeur, dimension, etc.) ;
➢ Les sondages, les puits et les galeries, ainsi que les autres travaux de
reconnaissance effectués sur place ;
➢ Les prévisions de la température souterraine ;
➢ Les différentes couches géologiques, leurs états (fissuration, décomposition,
etc.), situation exacte des couches, des plis, des failles, des zones de failles, la
résistance des roches.
◼ Il peut être compléter à l’aide des galeries de reconnaissance horizontales, qui
permettent de reconnaître des zones entre les puits de reconnaissance. Elles sont
généralement excavées en même temps que les travaux des tunnels, mais leurs
dimensions sont relativement inférieures à celles de l’excavation finale.
◼ Ces galeries avancent de quelques centaines de mètres par rapport au point
d’attaque principale, et permettent ainsi de déceler les zones en dérangements, les
zones d’éboulement, et les zones de fortes venues d’eau, afin de préparer les
moyens pour les dépasser, elles permettent aussi de faire des mesures exactes in
situ sur les contraintes du rocher, pour corriger les résultats du laboratoire.
Etudes précédant les travaux d’excavation

◼ Pendant la phase d’exécution, l’ingénieur doit respecter les recommandations


techniques qui, généralement, s’opposent à l’intérêt économique de l’ouvrage.
Cependant, on peut citer quelques recommandations.
❑ Choix du tracé
◼ Le choix du tracé doit tenir compte en premier lieu de l’intérêt de la circulation,
et en deuxième lieu des conditions géologiques, hydrogéologiques, et économiques.
Cependant l’axe du tunnel doit rester droit (si possible), afin de diminuer la longueur
de l’ouvrage et d’améliorer la visibilité et la ventilation.
❑ Choix de la section
Le choix de la section doit tenir compte :
◼ Des gabarits des engins qui seront appelés à emprunter le tunnel et de ceux
des matériaux qui y seront transportés ;
◼ De la nature du terrain, sa résistance, sa teneur en eau et des poussées
géologiques du souterrain ;
◼ De la méthode de travail adoptée ;
◼ Du matériel utilisé pour le revêtement, sa résistance, ainsi que la charge qu’il
pourra supporter ;
◼ Du nombre de voies de circulation.
Origine des pressions souterraines

Le milieu souterrain est soumis à des charges d’origine et de nature


diverses, on peut citer certains exemples :

➢ Poids des terrains situés au-dessus;

➢ Pressions tectoniques dues à l’état de contrainte régionale ;

➢ Augmentation du volume du rocher, par un gonflement


d’origine chimique ou physique.
Origine des pressions souterraines
La détermination de la pression souterraine est l’un des
problèmes les plus difficiles.
Le géotechnicien ne peut tenir compte d’une façon à peu
près certaines que:
▪ De la contrainte verticale due au poids propre du
terrain,
▪ De la contrainte horizontale qui en résulte
▪ De l’eau interstitielle,
▪ Des effets de tassement,
▪ Des propriétés plastiques de la roche.

Toute variation de contrainte occasionne des déformations,


qui se manifestent par un déplacement des particules, mais
en absence des espaces vides, l’augmentation de la charge
se traduit par l’accumulation des contraintes, qui peuvent
sensiblement dépasser la limite d’élasticité des roches.
Origine des pressions souterraines
◼ Une perturbation de la continuité du milieu se traduit par une
déformation plastique, qui selon les caractéristiques de la
roche peut prendre l’aspect d’un fluage plastique ou d’une
décompression violente.
◼ Le mouvement peut également garder un caractère
strictement élastique, (ni rupture ni fluage) à condition que les
contraintes accumulées restent inférieures à la limite élastique
du matériau.

◼ Ces pressions peuvent être à l’origine de trois sortes de


poussées :

✓ Poussée de détente ;
✓ Poussée géologique ou Poussée réelle ;
✓ Poussée due au gonflement.
Origine des pressions souterraines

❑Poussée de détente :
On peut considérer comme poussée de détente, toute pression due
au poids de la masse de roches situées à l’intérieur de la
voûte de pression (zone décomprimée). Cette masse ayant perdue
sa résistance suite à son effondrement consécutif à la nouvelle
répartition des pressions.
La création d’un vide dans le souterrain fait diminuer la
pression géostatique à son minimum. Puis, avec le temps, la
pression se rétablit pour atteindre sa valeur initiale. Si un
soutènement fait défaut, on observe peu à peu un détachement
d’un coin du rocher tant que l’équilibre n’est pas rétablit.
Le mouvement se poursuit par un élargissement en direction des
piédroits, puis par une extension vers le haut en forme d’ogive,
jusqu’à ce que les côtés du triangle formé soient capables de
se servir mutuellement d’appuis.
Origine des pressions souterraines

Poussée de détente :

❑Le point du coin détaché représente en faite la pression de


détente qui s’exerce sur le soutènement.
❑La poussée de détente est due essentiellement à des
imperfectionnements dans l’excavation et dans l’étayage,
ainsi que le retard dans la pose du soutènement.
Origine des pressions souterraines

Poussée géologique
❑ Appelée aussi poussée souterraine, elle correspond à une
manifestation directe de la pression géostatique perturbée
par les divers effets tectoniques.

❑ Cette poussée est en relation directe avec la décomposition


géologique, elle est préalablement empêchée par l’existence
de la masse rocheuse, et se manifeste en fonction de la
nature du rocher.
Origine des pressions souterraines

Poussée due au gonflement


❑ Les poussées dues au gonflement sont provoquées par la
détente des roches possédant des propriétés particulières
(ex Argiles), le déplacement de l’eau interstitielle
entraîne
➢ Leurs gonflement,
➢ Diminue leurs résistance
➢ Accroît leurs compressibilité.

❑ Ces poussées se manifestent dans les zones non étayées de


l’excavation, leur importance est imprévisible, elles
peuvent atteindre des grandeurs très élevées, qui peuvent
durer de quelques semaines à plusieurs mois.
Conditions et facteurs géologiques agissant sur les tunnels
❑ Disposition des couches de rocher à traverser
◼ L’hétérogénéité des couches à traverser,
◼ leurs pendages,
◼ leurs directions,
◼ La présence de la schistosité,
Rendent les méthodes d’excavation plus compliquées. Il est donc
essentiel d’étudier la situation du tunnel par rapport à
l’inclinaison et l’orientation des couches.
Nous pouvons citer quelques recommandations :
◼Le tunnel doit être en travers bancs (l’axe du tunnel perpendiculaire
par rapport à la direction des couches fortement redressées) ;
◼Les couches horizontales épaisses constituent une dalle, qui supporte
la charge des terrains sus-jacents avec une certaine sécurité, et
favorisent le creusement des galeries de petit profil, par contre
l’excavation d’une grande largeur devient irréalisable, d’autant plus
si l’épaisseur des couches est faible ou si les couches sont fragiles
ou fracturées ;
◼L’implantation du tunnel dans la charnière de l’anticlinal, diminuera
les pressions bilatérales, et les venues d’eaux ;
◼Un tunnel qui traverse perpendiculairement les couches plissées,
montre une forte pression au niveau des entrées par rapport au centre
de l’anticlinal, et inversement pour le synclinal.
Conditions et facteurs géologiques agissant sur les tunnels

Présence de nappes souterraines à traverser

❑ L’influence de l’eau est surtout aggravée par la présence


locale d’agents chimiques, des gaz ou d’effets géothermiques.

❑L’eau en s’infiltrant dans le rocher, s’enrichit de


particules, et conduit ainsi à la décomposition du rocher,
généralement ce processus n’affecte que le liant, alors que
les cristaux qui le composent restent sans cohésion.

❑Les phénomènes de décomposition auront des influences


déterminantes sur l’évolution et l’importance des pressions
souterraines, et sur les méthodes à adopter pour l’exécution.

❑la présence de l’eau complique les conditions de travail


sous terrain
Etat de contraintes dans les massifs rocheux

❑ La détermination des contraintes dans les massifs rocheux est


fondamentale, on peut limiter les contraintes totales dans
les massifs au alentours des travaux , ou considérer les
contraintes régionales.
❑ Ces contraintes totales ou absolues résultent des contraintes
initiales ou naturelles et des contraintes induites.
❑ Les contraintes naturelles dépendent de l’histoire géologique
du massif et ne peuvent donc être estimées qu’avec très peu
de précision car la genèse des formations est mal connue.
❑ Les contraintes naturelles sont souvent définies par la
composante verticale sv et deux composantes horizontales sh1
et sh2 (souvent supposées égales à sh)
− sv est principalement due à la pesanteur, elle est
généralement égale à la charge du terrain surincombant :
sv = Z,  = poids volumique apparent, Z = la profondeur
verticale.
Etat de contraintes dans les massifs rocheux
❑ La composante horizontale dépend de la composante verticale
et des propriétés du rocher.
− sh = sv .  / (1-)  = coefficient de poisson

❑ Généralement sh < sv, mais on peut trouver sh > sv qui peuvent


être le résultat de mouvement tectonique (mouvement
orogéniques), l’érosion, les irrégularités topographiques, le
gonflement des roches, les variations de température, les
modifications chimiques.

❑ Des valeurs de sh négatives sont exceptionnelles, et sont


dues à des perturbations locales (cavités), la résistance à
la traction est toujours très faible et souvent nulle à cause
des discontinuités, on peut admettre que la limite inférieure
de sh est 0

❑ Les contraintes induites peuvent être déterminées en se


basant sur les théories de la stabilité des constructions en
utilisant les modèles mathématiques ou des modèles réduits,
la précision dépendra de la valeur des modèles considérés.
Répartition des contraintes autour d’une galerie
galerie circulaire
L’examen de la répartition des contraintes
au voisinage d’une excavation de
forme circulaire, montre que:

Les contraintes radiales ( sr ) en manque


d’appui du coté vide sont nulles aux
bords.
Les contraintes tangentielles (st) croissent
et tendent vers une valeur maximale
qui peut dépasser la résistance de la
roche,
On s’éloignant dans le massif, l’intensité de
(st) diminue, et à partir d’un certain
point elle n’excède plus la limite
d’élasticité du matériau.

A l’intérieur de cette zone de plasticité, (st)


croit en direction du massif
Répartition des contraintes autour d’une galerie

galerie circulaire
autour d’une galerie en retrouve généralement trois zones:
Une zone détendue où la pression est inférieur à la contrainte
initial (h.)
Une zone de fortes pressions qui constitue l’anneau porteur.
La surface limite d’influence au-delà de laquelle on retrouve la
pression initiales du massif
Répartition des contraintes autour d’une galerie

galerie circulaire
Répartition des contraintes autour d’une galerie

galerie circulaire en milieu élastique isotrope


◼ C’est le cas le plus simple à traiter analytiquement, les
équations de mécanique sont résolues en déformation plane.

◼ Hypothèse de calcul
◼ Les contrainte naturelles sont homogènes dans la zone
d’influence de la galerie
◼ La roche est isotrope et homogène
◼ Les contraintes – déformations sont liées par la loi de Hooke
(fonction de E et )
◼ La déformation est nulle dans la direction longitudinale de la
galerie
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ La solution avec les conditions aux limites


sr = 0 pour r=R
s r = s = s 0 pour r →
◼ Est:

◼ en contrainte
2
R
s r = s 0 (1 − 2 )
r
2
R
s  = s 0 (1 + 2 )
r
s z= s 0

•en déformation

1 + 0 R 2
r = − s
E r
Répartition des contraintes autour d’une galerie

galerie circulaire en milieu élasto-plastique isotrope


s1 − s 3 s1 + s 3 s +s3
◼ critère de rupture Mohr Coulomb = sin  + cos  = f ( 1 )
2 2 2
on définit:
◼ C et  respectivement cohésion et angle de frottement interne
◼ kp= tg2(/4 + /2); Rc = résistance à la compression simple
◼ rp = rayon de la zone plastique
◼ Zone élastique (r ≥ rp) zone plastique ((R ≤ r ≤ rp)

rp 2 Rc  r kp−1 
s r = s − f (s ) 2
0 0
sr = ( ) − 1
r kp − 1  R 
2 Rc  r kp−1 
0 rp s = ) − 1
s  = s + f (s ) 2
0
 kp
kp − 1  R
(

r
1
 2 s (kp − 1) + Rc 
0 kp−1
rp = R  . 
 kp + 1 Rc 
Répartition des contraintes autour d’une galerie

Méthode convergence confinement

◼ c’est une méthode de calcul de l’interaction entre le massif excavé et


son soutènement, simple et suffisante, si elle sacrifie:
❑ la géométrie de l’ouvrage
❑ l’anisotropie de comportement mécanique et l’anisotropie des
contraintes géostatique

◼ Elle permet par contre de tenir compte des facteurs jugés plus
importants sur l’équilibre final du complexe rocher - soutènement:
❑ la déformabilité du terrain

❑ la raideur du soutènement

❑ la déformation que le massif a déjà atteint lors de la mise en place


du soutènement.
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Principes généraux de la méthode

◼ Considérant une section de terrain soumise à une contrainte


initial s0
◼ la cavité est excavée et supposée remplie de liquide à une
pression p = s0 , le déplacement u =0
◼ en diminuant la pression p on provoque un déplacement radial u
correspondant à la décompression du massif autour de
l’excavation
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ dans un premier temps


◼ le comportement est élastique linéaire et la courbe pression
déplacement p=f(u) est linéaire du A au point B
◼ dans un deuxième temps
◼ il peut se former autour de la cavité un phénomène de
rupture (ou mise en plasticité), qui augmente la déformation
(portion BC)
◼ la courbe ABC est appelé courbe caractéristique du massif
excavé
◼ Si la courbe ABC coupe l’axe des déplacements (u fini pour
p=0) la cavité est stable par elle-même (au moins pour un
certain temps)
◼ sinon la cavité n’est pas stable et nécessite un soutènement.
◼ en pratique la cavité nécessite un soutènement lorsque la
valeur de déplacement correspondant à l’équilibre théorique
p=0 est grande ou lorsque le phénomène de rupture autour
de la cavité s’étend profondément à l’intérieur du massif
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Sur le même graphique on trace la courbe caractéristique du


soutènement: c’est la courbe p=f(u) reliant le déplacement radial du
revêtement en fonction de la pression extérieure p qui lui est appliquée.

◼ Puisque le soutènement est mis en place en retard / à l’excavation, son


chargement par le terrain ne commence que lorsque le déplacement du
terrain est déjà à uso,
◼ Le point D à l’intersection des deux courbes caractéristiques définit l’état
d’équilibre.
◼ La pression sur le revêtement au D doit être comparé à la pression
maximale M que peut supporter le soutènement
◼ L’influence du temps s’exprime par les courbes 2 et 3
◼ Si le temps n’a pas d’influence sur le revêtement, les point D2 et D3 sont
respectivement les points d’équilibre au temps t et au temps infini
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ définitions préliminaires
◼ Convergence: le rapprochement des parois du tunnel, soit le double
du déplacement radial
◼ Confinement: application d’une pression sur les parois d’un tunnel,
pour limiter les convergences.
◼ Raideur: le paramètre k homogène à un module de déformation qui
relie la variation de pression radial p à celle du déplacement u de
paroi (soit du terrain soit du soutènement)
k
p = u
R s0 − p
◼ Taux de déconfinement du terrain: =
s0
◼ si le comportement du terrain est élastique, le déplacement de la
paroi est lié au taux de déconfinement par:

◼ u= ue (ue = le déplacement de la paroi pour p=0


Répartition des contraintes autour d’une galerie
Tracer la courbe caractéristique du terrain et du soutènement P=f(u)

déplacement
u des parois de pression de caractéristique
la galerie en m soutènement Mpa soutènement (MPa)

0,00E+00 4583250

2,94E-04 4124925

5,87E-04 3666600

8,81E-04 3208275

1,17E-03 2749950 0

1,48E-03 2291625
1,91E-03 1833300

2,55E-03 1374975

3,99E-03 916650 2500000

6,76E-03 458325

1,38E-02 0
Répartition des contraintes autour d’une galerie

5000000

4500000

4000000
Pression de soutènement (en Pa)

3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

0
0,00E+00 2,00E-03 4,00E-03 6,00E-03 8,00E-03 1,00E-02 1,20E-02 1,40E-02 1,60E-02
Déplacem ent du paroi du la galerie (en m )

Série1 Série2
Répartition des contraintes autour d’une galerie

Tracé de la courbe
Calcul Analytique
◼ Tunnel de section circulaire (R, rayon de l’excavation)

◼ Massif homogène et isotrope, caractérisé par:

◼ E,  module de déformation et coefficient de Poisson

◼ C, f cohèsion et angle de frottement interne ou par Rc, kp


résistance à la compression et coefficient de butée liés à C
et f par:
2C. cos f
Rc =
1 − sin f
2  f 1 + sin f
kp = tg ( + ) =
4 2 1 − sin f
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Méthode convergence confinement


◼ Milieu élastique
◼ si s0 > Rc/2
1 + 0
ue = s R
E
E
k= = 2G
1 +
◼ si s0 > Rc/2 début de la déformation élastique, lorsque P
de soutènement est inférieur à Pa, il se développe autour
de la cavité une zone en état limite de rupture (plastique),
qui est circulaire.
◼ rp =rayon de la zone plastique, il augmente lorsque p
diminue
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Si le critère de rupture est celui de mohr-coulomb, homogène et


isotrope, il s’écrit:
◼ soit s 1 = kp.s 3 + Rc
soit s1 − s 3 s1 + s 3
◼ = sin f + C. cos f
2 2
Rc 2 Rc
◼ Pa =s0(1-sinf)-C.cosf ou Pa = (s 0 − ) = (s 0 − )(1 − sin f )
2 kp + 1 2

◼ Le taux de déconfinement à l’apparition de la rupture vaut:


Rc
kp − 1 +
s − Pa
0
C s0
a = = sin f + 0 cosf =
s 0
s kp + 1

◼ Le déplacement de la paroi à l’apparition de la rupture: ua = a.ue


avec  + 0
ue = s R
E
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Méthode convergence confinement


Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Milieu élastoplastique parfait:


◼ le déplacement de la paroi d’éxcavation est donné par:
 +1
1 + 1   rp ( )  
u ( ) = as 0
 
2  +  − 1.R
E  + 1   R  
◼ cette formule permet de tracer point par point la courbe
caractéristique u=f(p) pour p < Pa
◼ rp le rayon de la zone plastique, il est donné ( pour f0) par
1
rp ( )  2 (kp − 1)s + Rc 
0 kp−1
= . 
R  kp + 1 (1 −  )( kp − 1)s 0
+ Rc 
◼ et =1 si la déformation se fait à volume constant
◼ >1 si la déformation se fait avec augmentation de volume
◼ on remarque que : rp ne dépend pas de 
◼ et que pour  = 1

2
 rp ( ) 
u ( ) = u a  
 R 
Répartition des contraintes autour d’une galerie
Répartition des contraintes autour d’une galerie
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Galerie rectangulaire
◼ Le creusement d’une galerie en direction des bancs permet de
conserver la continuité des bancs traversés, ce qui entraîne un
comportement presque identique sur toute la longueur de la voie.

◼ Dans une telle situation les bancs du bas toit s’infléchissent vers
le vide sous leur propre poids, cette flexion augmente avec la
largeur de la voie, au front et aux piédroits, le toit est soumis à
une force de cisaillement dont l’intensité augmente avec la
profondeur.

◼ La flexion des bancs vers l’excavation les libère du poids propre


des couches supérieures, qui est transmis sur les piédroits de la
couche excavée
Répartition des contraintes autour d’une galerie
Répartition des contraintes autour d’une galerie

◼ Cette nouvelle situation provoque le développement d’une voûte de


pression dont les culées reposent sur les piédroits et en avant de la
voie.
◼ On peut remarquer, dans certains cas, des phénomènes analogues
dans les bancs des murs, qui se fléchissent intensivement dans
l’excavation.
◼ On retrouve autour d’une telle galerie, les trois zones mentionnées ci-
dessus
Répartition des contraintes autour d’une galerie

Il est recommandé de :
◼ Limiter toute décompression, dilatance ou dislocation du
massif au voisinage de l’excavation, une dilatance
volumique V/V de 2% à 3% peut entraîner une perte de
résistance de l’ordre de 80% à 90% ;
◼ Eviter que le terrain travail en traction, Indice de confinement
n = s3/s1 ;
◼ Poser rapidement le soutènement avant la déformation du
massif.
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Les contraintes dues seulement au poids propre des terrains qui


recouvrent les chantiers d’exploitation, sont énormes.
exemple à 1000 m de profondeur, la charge atteint 2500 t/m² ou
25 MPa
alors que la portée des étançons utilisés dans le soutènement
des tailles est en général de l’ordre de 20 à 80 tonnes et que
leur densité de pose était entre 1 et 2 étançons par m²,
les réaction donc offert par le soutènement sont dérisoires par
rapport aux pressions énormes qui règnent aux profondeurs,
elles sont de l’ordre de 2 à 3% seulement pour les exploitations
minières d’Europe
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Que se passe –t-il autour d’une taille en activité pour


que le front de taille puisse être maintenu ouvert
avec un soutènement à aussi faible portance?
Répartition des contraintes autour d’une galerie

Facteur à prendre en considération:


➢ Le foudroyage
➢ Hauteur du foudroyage H
➢ H=H0/(K-1), (K = coefficient de foisonnement)
➢ Coup de charge
➢ La répartition des pression autour de la taille
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Rappel sur l’exploitation par taille


Répartition des contraintes autour d’une Taille

Rappel sur l’exploitation par taille


Répartition des contraintes autour d’une Taille

Rappel sur l’exploitation par taille


Répartition des contraintes autour d’une Taille

Théorie de la fissuration préalable (Labasse)


coup de charge de démarrage
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Théorie de la fissuration préalable (Labasse)


coup de charge cyclique
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Plusieurs théories ont été développées pour expliquer la


répartition des pressions autour d’une taille:
❑ Théorie de la fissuration préalable (Labasse);
❑ Théorie de la cuvette plastique (Jacobi);
❑ Théorie de la voûte…etc.

Nous nous limitons aux deux premières théories.


Répartition des contraintes autour d’une Taille

◼ Théorie de la fissuration préalable (Labasse)


◼ C’est une théorie basée sur la différence de flexibilité entre les
bancs, les bancs raide sont moins résistants et prennent une
flèche de flexion importante et se décollent rapidement suite à un
abattage.

◼ La tenue de la taille dépend donc de la résistance du bas toit


(BT), alors que le haut toit n’agit que par son action sur le bas toit.

◼ Les bancs non soutenus dans leur partie médiane provoquent


des réactions d’appuis sur la zone avant du front de taille, ce qui
engendre une zone de surcharge qui se déplace avec le front de
taille. Cette forte pression provoque des fissurations préalables,
alors qu’au-dessus du front de taille la pression diminue
nettement.
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Théorie de la fissuration préalable (Labasse)


◼ Vers l’arrière, au-dessus du foudroyage, la pression augmente
progressivement jusqu'à atteindre une valeur initiale.
◼ Cette répartition des contraintes permet de distinguer, selon Labasse,
trois zones de pression autour d’une taille :

❑ Zone détendue : au-dessus du remblai et atelier de travail ;


❑ Zone de forte pression séparée de la zone des terrains détendus par une
enveloppe SE, (Surface enveloppe des terrains détendus) ;
❑ Zone d’influence : La pression est perturbée sans brisement des roches.

Selon la théorie de Labasse, pendant l’arrêt de la taille, la surface


enveloppe se redresse et s’incline vers l’avant.
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Théorie de la cuvette plastique (Jacobi)


◼ Cette théorie complète celle de Labasse, elle tient compte de
l’ensemble des phénomènes observés autour de la taille dans
les trois dimensions, ce qui permet de mettre en évidence les
pressions sur les bordures des voies de tête et de base.
◼ Dans cette théorie, Jacobi a mis en évidence une zone de
hautes contraintes dynamiques en avant de la taille, identique à
celle décrite par Labasse.
◼ Egalement sur les bords des voies de tête et de base, une
zone de haute contrainte s’établit, les auteurs ont montré que
ces contraintes n’atteignent leurs maximum que lorsque la taille
a progressé au moins d’une distance égale à sa largeur.
Répartition des contraintes autour d’une Taille

Théorie de la cuvette plastique (Jacobi)


Méthode des éléments finis
Principe de la méthode
La méthode des éléments finis consiste à utiliser une
approximation par éléments finis des fonctions inconnues
pour discrétiser une forme intégrale.
On peut résumer la structure de cette méthode en trois
étapes :
◼ La discrétisation du domaine,

◼ L’élaboration du système d’équation,

◼ L’assemblage.
Méthode des éléments finis
◼ La discrétisation
❑ C’est la subdivision d’un milieu continu en plusieurs
milieux ou éléments finis, qui mathématiquement se
traduit par une transformation d’une forme intégrale
globale en une somme de formes intégrales élémentaires.

❑ Cette subdivision doit respecter les deux règles


suivantes :
◼ Deux éléments distincts ne doivent avoir en commun
que des points situés sur leur frontière commune.
◼ L’ensemble de tous les éléments doit constituer un
domaine aussi proche que possible du domaine
initial.
Méthode des éléments finis
◼ Elaboration du système d’équation
❑ Dans cette étape, on définit les équations intégrales.
Ensuite, on aborde la création des matrices
élémentaires et globales en tenant compte des
conditions aux limites dans le système d’équations final.
Méthode des éléments finis
◼ Assemblage
Il permet de passer des matrices
élémentaires à la matrice globale et de
résoudre le système d’équation, en tenant
compte des conditions aux limites.
Méthode des éléments finis
Discrétisation spatiale
3
3

1
y
2
1
1 ou 3 PI 2 1 ou 4 PI
x 5

7
6
5
4
6
3
4

1
2 1
3 2
3 ou 7 PI 4 ou 9 PI 3
Méthode des éléments finis
Discrétisation

spatiale
 5 
5 5
8 16 16
1 13 8 13 1 8
15 12
6 4 6 17 9
7 6 15 4
7 20 14 7
 14 1
2
12 2 11 
 18 9
3
4
  10
Brique 8 19 3
11
Brique 16
2 
10 5
  3 17 24
23 8
5 Brique 20 18 26
24 22
17 23 21
8 6 19 25 32
18 16 20 7
22
9 1 15 1 31
6 28 9 16
10 21 4 15
30
19
7 27 10
4 
20 14  29 14
2 13 2 13
 11 12 3
11 12
 Brique 32
3
Brique 24
Méthode des éléments finis
Discrétisation Temporelle
◼ La discrétisation temporelle permet d’exprimer
l’équilibre de point de vue temporelle, malgré que
dans le cas élastoplastique, le temps n’a pas
d’influence sur l’état d’équilibre, cela signifie que le
concept temps dans l’intégration numérique n’a
pas la signification classique d’horloge, comme
dans le cas élasto-visco-plastique, mais
représente une variable d’évolution, on parle de
pas de temps.
Méthode des éléments finis
◼ Le développement d’une telle relation n’est pas
toujours facile, du fait de l’interaction de plusieurs
phénomènes complexes dans le comportement
des massifs rocheux.
◼ Cependant, plusieurs chercheurs ont développé
des lois constitutives théoriques qui s’adaptent
parfaitement à de nombreux cas concrets. Ces
lois peuvent être intégrées dans des codes de
calcul numérique.
◼ Les lois constitutives s’écrivent de la forme :

s = F (, s, k , k 1, k 2.....)
k1, k 2......sont des paramètres int ernes
Méthode des éléments finis
Ces relations constitutives doivent respecter certains
principes dont on cite particulièrement :
❑ Principe d’unicité de la solution : un matériau soumis à
une sollicitation ds pendant un temps dt, produit une
réponse unique d;

❑ Principe d’objectivité : les lois constitutives doivent être


invariantes pour tout changement continu du référentiel
d’observation, pour cela, elles sont exprimées en fonction
des invariants du tenseur contrainte, et des invariants du
déviateur du tenseur contraintes.
Méthode des éléments finis
Is = sii = s 11 + s 22 + s 33 = 3sm Le premier invariant de contrainte
sij .sij
IIs = Le deuxième invariant de contrainte
2
IIIs = s 1.s 2.s 3 Le troisième invariant de contrainte

Is = 0 Le premier invariant du déviateur contrainte


sij.sij
IIs = Le deuxième invariant du déviateur contrainte
2
IIIs = s 1.s 2.s 3 Le troisième invariant du déviateur contrainte
sij = sij − sm.ij
Méthode des éléments finis
La méthode des éléments finis fait appel à de
nombreuses disciplines:
➢ La compréhension des problèmes physique étudiés et la
connaissance intuitive de la nature de la solution cherché
➢ Approximation des fonctions inconnues par sous
domaines et construction de fonctions d’interpolation
➢ Construction des équations du système étudié sous
forme variationnelles, soit à partir de méthodes
énergétiques, soit à partir d’équations aux dérivées
partielles
➢ Technique d’organisation matricielle des données
➢ Méthodes numériques d’intégration, de résolution de
systèmes d’équations algébriques adaptées à des
programmes complexes et à des volumes d’information
importants
Méthode des éléments finis
Caractéristique d’un programme éléments finis:
tout programme basé sur la méthode d’éléments finis inclut
quelque blocs fonctionnels caractéristiques:

➢ Lecture, vérification et organisation des données décrivant le


maillage, les paramètres physiques,les sollicitations et les
conditions aux limites;

➢ Construction des matrices et vecteurs élémentaires, puis


assemblage de ceux-ci pour former la matrice globale et le
vecteur global des sollicitations;

➢ Résolution du système d’équations après prise en compte des


conditions aux limites;

➢ Impression des résultats après calcul éventuel de variables


additionnelles (gradients, contraintes, réactions..)

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