E Haker: Stefan Zweig
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Le Shaker
(webzine)
Stefan Zweig
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r e c e tte
du Shaker
Les livres qu’il faut avoir lus Les 5 livres qui nous ont plu.
hier
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échos
Je me
suis rendue
en 2013 en magnifique, déroutant
Israël et j’ai et inconfortable. Mais il
visité le musée colle réellement à ce qui
de la Shoah « Yad s’est passé, et relate fidèlement
Washem » dans la forêt l’ambiance qui régnait sur Paris à
de Jérusalem. Du film j’y ai ce moment-là, mais aussi en province
retrouvé les photos, les reportages, la et dans le monde. Je vous engage vivement
reconstitution des camps de la mort et une à le visionner, et ce pour ne pas oublier.
salle de mémoire où sont projetés les noms
de tous les enfants déportés. C’est un film
Le déserteur
par Boris Vian
Et si Zweig était une chanson
C’est pourquoi la chanson « Le
déserteur » de Boris Vian (1955) paraît
toute destinée à servir de bande son à notre
écrivain humaniste et pacifiste. Sans aucun
doute le plus grand succès de Vian dans la
musique jazz, « Le déserteur » est devenu
l’Hymne pacifiste international. Quand il
l’écrit après la chute de Diên Biên Phu et
à l’aube de la guerre d’Algérie, Vian voit
surtout dans cette chanson un hymne
pro-civil et pro-humaniste plutôt que
purement antimilitariste. Il insiste sur ce
point en changeant les dernières paroles
d’origine par « Si vous me poursuivez/
Prévenez vos gendarmes/Que je n’aurai
pas d’armes/Et qu’ils pourront tirer »
plutôt que le « Je sais tirer », un peu
plus agressif du chanteur original de
1954 (Mouloudji). La chanson deviendra
même « The Pacifist » en anglais, chantée
par Peter, Paul & Mary.
Sauf qu’on sait d’emblée qu’elle ne tirera de leçon d’aucune de ces rencontres.
Les années passent, et elle reste accessoire à cet homme, comme ses
prétendants le sont pour elle. Elle retient l’attention du romancier, il la désire
mais il ne la distingue jamais de ses autres conquêtes. Elle espère qu’il la
devinera, qu’il traquera son mystère sans qu’elle dévoile la première ses
sentiments. Sauf qu’à force de s’effacer, elle a disparu.
Finalement enceinte de lui, elle garde l’enfant
pour elle. Puis elle lui annonce d’un bloc
l’existence et le décès de ce garçon de onze ans,
précisant qu’elle va mourir à son tour de la
grippe. Et tout ceci donc sur 80 pages de lettre
à son « bien-aimé », base de la couillonnade
brillante de Zweig : il utilise un procédé
romantique pour déboucher sur…
quedal !
Pas de rencontre : tout est resté superficiel entre ces deux-là. L’idée
du dévouement de cette maîtresse jusqu’à la mort ne touche
que la vedette littéraire. Elle étale avec complaisance son loupé
humiliant et médiocre. Le gars ne lui a rien proposé ou promis,
et elle y retourne, en mode sacrificiel. Et finit par lui présenter
la note morale, sur le mode « je n’attends rien de toi » pour des
choix qu’elle a faits elle, à sens unique. C’est théâtral mais sans
le panache du suicide. Et Zweig appuie là où ça fait mal : on ne
peut pas confondre à ce point la dignité avec l’orgueil.
21 octobre 1918
Paris : Grasset, p. 405
Zweig, Stefan à Romain Rolland Texte sélectionné par : Justine. Illu : Coralie.
La
Adaptati o n
médecine
Dispers s
et The Knick
La médecine au début
du XXème siècle. Une époque
si proche et éloignée à la fois. Proche,
par l’aspect temporel : qu’est ce qu’un siècle
dans l’épopée de l’humanité ? Eloignée, par
l’évolution médicale notable en ce cours
laps de temps. Arthur Schnitzler, un
ami de Zweig, a contribué (certes peu) à
cette médecine où tout était Cours d’anatomie, faculté de médecine, vers les années 60.
Texte: Thomas G. Photos issues du fonds de conservation de la Bibliothèque universitaire de médecine de Tours.
LES LIVRES DE
1927 ZWEIG QU’IL
FAUT AVOIR
Lettre d’une inconnue
1933 1943
LUS
Marie-Antoinette (essai) Le Joueur d’échecs (nouvelle)
1944
1897-1941
Le Monde d’hier : souvenirs d’un Correspondance
européen (essai)
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