Vademecum Sciences-Technologie Primaire
Vademecum Sciences-Technologie Primaire
Vademecum Sciences-Technologie Primaire
Cet enseignement poursuit par ailleurs les objectifs suivants : cultiver la curiosité
des enfants, stimuler chez eux l’appétence pour ces domaines de connaissances
en perpétuelle évolution, mais aussi susciter des vocations autant chez les filles
que chez les garçons pour les carrières scientifiques et technologiques. Des enjeux
nationaux motivent ces objectifs afin d’assurer la pérennité d’une communauté
scientifique de qualité (chercheurs, ingénieurs, techniciens), nécessaire au
développement économique et social d’une société. Le rôle des professeurs, qui
transmettent ces savoirs et cette culture, s’avère essentiel pour ouvrir en classe
des temps d’exploration et de découvertes scientifiques et technologiques. Une
attention particulière est portée par le professeur à une lutte consciente contre
le déterminisme concernant les filles en sciences et technologie, dès le plus jeune
âge. Au-delà des enjeux énumérés ci-dessus qui pourraient paraître ambitieux,
l’enseignement des sciences et de la technologie donne l’opportunité d’avoir en
classe des espaces de découverte et de plaisir partagé de ces découvertes entre le
professeur et ses élèves.
Le curriculum scolaire définit les savoirs scolaires que le professeur doit enseigner
et que les élèves doivent in fine s’approprier afin de les installer en connaissances2
pérennes.
1. Selon Jean-Marie Barbier, professeur en sciences de l’éducation, les savoirs sont des énoncés écrits ou oraux, qui ont une
existence sociale propre, indépendante de ceux qui les énoncent ou de ceux qui se les approprient, et qui sont associés à
des représentations du monde, de son fonctionnement et de ses transformations.
2. Les connaissances sont propres à chaque individu et déterminent ses actions possibles. Elles sont le produit de
l’appropriation du savoir par l’individu. Elles se développent à partir de son activité mentale.
L’activité cognitive des élèves est guidée par le professeur. Pour concevoir et
mettre en œuvre son enseignement, ce dernier peut s’appuyer sur un ensemble
d’outils didactiques existants : documents institutionnels, manuels scolaires,
ressources pédagogiques partagées en ligne reconnues pour leur qualité. Il
a vocation à se les approprier, seul ou en équipe, pour concevoir des temps
d’enseignement répondant aux objectifs qu’il s’est assignés.
Par exemple, l’écoute du récit proposé par le professeur lors de la séance 1 de la séquence
« Expérimentons la matérialité de l’air » (cycle 2) s’accompagne d’un travail explicite sur le
lexique scientifique mobilisé.
Pour exemple, la séance 1 de la séquence « Le robot chenille » (cycle 3) place les élèves en
situation de produire une notice technique à l’oral puis à l’écrit.
Les tâches réalisées par les élèves sont très variées : conception et réalisation
d’expériences, observations, tests de solutions techniques, études de documents,
interviews, mesures, recueils de données, rédactions de comptes rendus, etc. Les
situations choisies par le professeur visent avant tout l’implication des élèves pour
garantir une mise en activité authentique qui conditionne leur engagement réflexif
et l’acquisition de connaissances. Elles peuvent être de natures très différentes.
Le professeur sélectionne les activités proposées aux élèves au sein de la classe de
manière à composer un cadre pédagogique cohérent et adapté à leurs capacités,
leurs compétences et leur degré d’autonomie.
6. Les exemples de mises en œuvre proposés dans la partie 2 illustrent ces différentes étapes dans des situations
d’apprentissage concrètes.
7. J. Hattie et M. Gan. « Instruction based on feedback », in Handbook of Research on Instruction and Learning. New York :
Taylor&Francis, first edition, chapter 13 (2010).
À l’inverse, conduire les élèves à se questionner sur la matérialité de l’air, qui est
une entrée du programme, peut soulever des obstacles plus importants. En effet,
si les questions « Qu’est-ce que l’air ? Est-ce une matière ? » attendent une réponse
scientifique, elles n’en restent pas moins très générales pour les élèves à l’école
primaire.
Dans le premier cas, la question proposée est pertinente dans la mesure où elle
mobilise des connaissances et s’avère également productive, car les élèves vont
pouvoir proposer eux-mêmes des modalités concrètes pour la recherche d’une
réponse. Dans le deuxième exemple, la question, bien que signifiante, se révèle
non productive parce que les élèves ne disposent pas des références suffisantes
pour envisager une stratégie expérimentale à privilégier pour répondre à la
question.
L’engagement d’un individu dans une situation de recherche est d’autant plus
fort que ce dernier maîtrise ou en comprend les finalités et que le résultat lui
est cognitivement accessible au regard des connaissances et des compétences
mobilisables. Pour cela, l’explicitation et le guidage par le professeur dans l’activité
restent nécessaires.
Travailler à partir des idées préalables des élèves est un moyen de s’interroger sur
les représentations intuitivement ou culturellement erronées. Il est important de
prendre en compte les préconceptions pour élaborer les questions productives.
On donne ainsi la parole aux élèves pour mettre en perspective leurs idées, les
confronter, éventuellement à l’occasion d’un débat contradictoire, les sélectionner
et les organiser. Déconstruire les idées préconçues est nécessaire pour laisser place
à de nouvelles connaissances8.
Il est possible de se référer en guise d’exemple aux « Points de vigilance : place du langage,
représentations initiales des élèves… » situés en introduction de la séquence « Expérimentons la
matérialité de l’air » (cycle 2).
Les activités qui s’appuient sur des situations concrètes proches du quotidien des
élèves sont à privilégier. En effet, elles suscitent leur enthousiasme et permettent
d’entretenir la relation au réel la plus étroite sans échapper à la complexité.
Les activités proposées aux élèves s’inscrivent dans une démarche scientifique ou
technologique et font appel aux modalités suivantes :
● L’observation est une des pratiques primordiales en sciences et technologie
qui privilégie le rapport au monde réel. Elle permet de mettre à l’épreuve
des hypothèses, de confronter ses idées à la réalité, ou de faire émerger un
questionnement. Elle peut être le point de départ à la construction d’une
nouvelle connaissance. La confrontation au réel prend en outre toute sa place
dans l’objectif de formation à l’esprit critique par l’approche scientifique.
● L’expérimentation : la réalisation d’une expérience se fait par le biais d’un
système spécifique (le montage expérimental), qui permet, le cas échéant,
de réaliser des mesures. Ce système est mis en œuvre selon un protocole
expérimental défini au préalable. Une expérience simple nécessite peu de
matériel spécifique et offre l’avantage à l’expérimentateur de ne contrôler qu’un
nombre réduit de paramètres qu’il peut faire varier indépendamment. Toute
activité expérimentale se conclut par la formulation d’une conclusion objective.
● La modélisation : il s’avère souvent intéressant de tester des hypothèses ou de
mener des observations à l’aide d’une maquette ou d’un modèle qui représente
le système étudié, comme pour l’étude du système solaire ou du comportement
des volcans. Il est essentiel de bien expliciter aux élèves ce qu’est un modèle ou
une maquette, et de souligner les différences et les correspondances avec le
système réel.
Il est possible de se reporter par exemple à l’interview écrite d’un scientifique spécialiste des
mollusques comme support pédagogique à la séance 1 de la séquence « Opération Escargots »
(cycle 3).
Quelle que soit la modalité retenue, le professeur doit veiller à ce que les élèves
soient attentifs et impliqués dans l’activité et à guider leurs apprentissages.
Lors des séances, l’accent est mis sur la communication individuelle ou collective,
à l’oral comme à l’écrit en recherchant la précision dans l’usage de la langue
française et du lexique que requiert la science.
L’oral
L’oral revêt une importance toute particulière pendant les séances de sciences et
de technologie. Deux points de vue doivent être abordés : celui du professeur et
celui des élèves.
Il est souvent possible d’enrichir les propos des élèves pour développer une idée
supplémentaire.
Pour favoriser l’expression orale, l’appui sur des supports écrits se révèle souvent
nécessaire. Il peut s’agir d’écrits de travail réalisés par les élèves, mais aussi de
supports ou d’écrits apportés par le professeur qui pointent les éléments à
discuter ou qui représentent des références pour l’ensemble de la classe.
L’écrit
En début d’activité, l’écriture des consignes ou la description précise de la
production à réaliser constitue des repères utiles et sécurisants pour les élèves.
Les traces écrites qui apparaissent dans la figure 1 ont été rédigées par des élèves
de CM2. Elles illustrent les différents registres évoqués précédemment. Sur la fiche
de gauche, l’élève a rédigé non seulement ses propres phrases (expression libre),
mais aussi - et c’est un point important - une phrase de conclusion, commune à
tous les élèves, qui s’appuie sur les observations ou les expériences conduites. La
fiche représentée sur la photographie de droite mobilise les élèves sur un autre
registre de la production écrite : celui de la réalisation d’un schéma légendé de
l’expérience, simple et explicite, accompagné d’une liste de matériel.
La production de ces écrits implique les élèves, tant sur le plan individuel que
collectif, contribue à donner du sens aux activités réalisées et reflète fidèlement la
démarche scientifique mise en œuvre.
L’étape 3 de la séance 1 issue de la séquence « Le robot chenille » (cycle 3) en offre un exemple
parlant.
● La dictée à l’adulte est une procédure souvent utilisée à l’école maternelle et qui
a tendance à s’effacer lorsque les élèves sont scripteurs. Cette procédure reste
pourtant très opérationnelle, y compris en cycle 3, à condition de garder en
mémoire certains enjeux :
o ce travail permet de rendre compréhensible le passage de l’oral à l’écrit (on
n’écrit pas comme on parle) ;
o la fabrication de cet écrit s’appuie sur des ressources (mots-clefs, connecteurs,
etc.) que le professeur convoque explicitement ; les choix d’énonciation
sont également parlés pour faire comprendre les formes de l’écrit qui sont
spécifiques au domaine d’apprentissage.
Cette démarche est adaptée à des productions courtes et elle permet aux élèves
d’intégrer progressivement les codes de ce type d’écrit.
La production à compléter de type texte lacunaire (ou texte « à trous »), bien que
très souvent utilisée pour des raisons de temps, doit être évitée car elle présente
l’inconvénient de trop peu mobiliser les capacités d’expression écrite des élèves.
Cycle
Cycle 2.
Niveau
CE2.
Références au programme
Questionner le monde vivant, de la matière et des objets.
Qu’est-ce que la matière ?
Attendus de fin cycle
Identifier les trois états de la matière et observer des changements d’état.
Connaissances et compétences associées
Mettre en œuvre des expériences simples impliquant l’eau et/ou l’air.
Existence, effet et quelques propriétés de l’air (matérialité et compressibilité de l’air).
Compétences visées
S’approprier des outils ou des méthodes :
● choisir ou utiliser le matériel adapté proposé pour mener une observation,
effectuer une mesure, réaliser une expérience ;
● manipuler avec soin.
Récit à lire en début de séance par le professeur, en appui du document iconographique ci-
après.
Le récit permet au professeur de contextualiser la notion scientifique travaillée. Il doit aiguiser
l’intérêt et la curiosité des élèves.
Les critères pour le choix du texte sont les suivants :
• lien direct avec la problématisation de la séquence/séance à venir, sans digression distractive ;
• durée de lecture par le professeur de 3 à 4 minutes accompagnée éventuellement d’une
image vidéo projetée qui servira d’illustration ;
• véracité du propos et caractère documentaire du texte (qui n’est pas un récit de fiction) ;
• introduction d’un lexique nouveau et spécifique ;
• possibilité de lier le contenu à une déclinaison au XXIe siècle.
Le XVIIIe siècle en France est aussi appelé « le siècle des Lumières », car c’est à cette
époque que de nombreux savants et philosophes découvrent et partagent de
nouvelles connaissances scientifiques. Ils écrivent ensemble une encyclopédie qui
rassemble les savoirs.
Grâce à cette invention, la France est appelée la « reine des airs ». Des meubles,
bijoux, faïences, tissus, habits sont décorés de motifs aérostatiques qui symbolisent
le progrès. Le célèbre photographe Nadar sera le premier à réaliser une
photographie aérienne en 1858. Cette invention va aussi permettre au savant Louis
Joseph Gay-Lussac de découvrir qu’à 6 639 m d’altitude, l’air est le même qu’à la
surface du sol. Les aérostats ont retrouvé une utilité scientifique grâce aux ballons
stratosphériques qui servent, encore aujourd’hui, aux météorologues.
Le professeur propose une nouvelle lecture du texte, cette fois en s’arrêtant à la fin
de chaque paragraphe pour expliquer les mots et les expressions les plus difficiles,
vérifier la bonne compréhension par tous et poser de nouveau les questions
initiales.
● Quelles informations nous apporte ce paragraphe ?
● Quels sont les mots nouveaux que nous pouvons retenir ?
Les mots nouveaux accompagnés de leur définition font l’objet d’une trace écrite
dans le cahier de sciences et technologie ou dans le cahier de vocabulaire. Une
affiche peut être conçue collectivement, qui comporte l’illustration historique
proposée ou un des dessins de montgolfière ou d’aérostat réalisés par des élèves,
ainsi qu’une trace écrite construite collectivement reprenant des termes imposés
dont le professeur conçoit une liste adaptée à sa classe, qui résume ce récit d’une
avancée technologique. Il convient de garder aussi dans des rubriques dédiées du
cahier de sciences et technologie une trace écrite des éléments historiques, de la
notion d’invention et de la présentation au féminin des métiers de chercheuse et
ingénieure.
Objectif
Observer la variation de la masse d’un volume donné d’air en fonction de la
température.
Compétences visées
● Mettre en œuvre une expérience simple.
Protocole expérimental
1. Fixer le ballon sur le goulot de la bouteille en plastique.
2. Plonger la bouteille sur laquelle on a accroché le ballon dans une bassine d’eau
froide dont on repère la température.
3. Observer.
4. Plonger la même bouteille dans la bassine d’eau chaude dont on repère la
température.
5. Observer.
Consignes
1. Réaliser l’expérience à l’aide de la liste du matériel et du protocole affiché au
tableau.
2. Observer le résultat obtenu.
3. Dessiner ce que l’on observe.
4. Répondre aux questions suivantes :
o Quel paramètre a changé entre l’étape 2 et l’étape 4 ?
o Est-ce que cette expérience peut valider l’hypothèse formulée dans la séance
n° 1 ? Pourquoi ?
o Qu’est-ce qui fait gonfler le ballon des frères Montgolfier ?
Le volume occupé par une masse d’air donnée augmente avec la température. On
dit que l’air se dilate.
Lecture commentée
La proposition faite ici prend le parti de faire manipuler les élèves à partir d’un protocole
fourni, et non de les placer dans une démarche intégrale de conception d’expérience, de
rédaction de protocole et de réalisation expérimentale.
L’objectif d’une telle séance est donc de faire manipuler avec soin et de faire raisonner les
élèves de manière rigoureuse pour formuler une conclusion robuste à partir de l’analyse
fine de l’expérience. Il s’agit notamment de mettre en lien les conditions de réalisation de
l’expérience et la possibilité de conclure à l’influence de la température sur la masse d’un
volume donné d’air. L’utilisation de thermomètres permet d’entrer pleinement dans une
démarche scientifique : le caractère chaud ou froid de l’eau est objectivé par une mesure de la
température et ne se limite pas à une estimation subjective10.
L’oral et l’écrit jouent ici un rôle clé. Il est important que tout soit dit et que le professeur
prenne le temps d’expliciter l’importance de tous les points qui doivent être rappelés pour
émettre une conclusion sous la forme d’une affirmation : récipient fermé, variation du seul
paramètre température. De même, on veillera à ne pas confondre chaleur et température, à
corriger explicitement des énoncés d’élèves tels que « la température chauffe », à introduire
et faire manipuler un lexique spécialisé et rigoureux (paramètre, température, augmenter,
diminuer, valeur élevée, faible).
Un soin particulier sera apporté à la construction de la trace écrite individuelle dans le cahier
de sciences et technologie avec reprise des consignes, du protocole expérimental, définition
du lexique nouveau, dessins ou schémas des expériences et enfin phrases de description puis
de synthèse.
10. Nos sens sont trompeurs : dans la cuisine, une casserole métallique apparaît au toucher plus froide que la table en bois
sur laquelle elle est posée depuis longtemps, alors que ces deux objets sont pourtant à la même température, ce qu’une
mesure avec un thermomètre adapté permet de confirmer.
Pour un corps pur, la transformation qui conduit d’un état physique à un autre
s’effectue à température fixée pour une pression donnée. Le vocabulaire utilisé
pour décrire chacun des changements d’état physique est spécifique. Il est indiqué
sur la figure suivante12.
Les transformations envisagées ici sont des transformations physiques, car l’espèce
chimique concernée est intégralement conservée au cours de la transformation,
par opposition à une transformation chimique qui s’accompagne de la disparition
d’une ou plusieurs espèces chimiques au profit de nouvelles.
Ordres de grandeur
Les états solide et liquide sont qualifiés de denses : les entités chimiques, ici des
molécules d’eau, sont au contact les unes des autres et leur nombre dans un
volume donné est particulièrement élevé. Pour fixer les idées, un volume cubique
de glace d’un micromètre de côté contient près de 31 milliards de molécules d’eau
(ce qui correspond à une distance moyenne entre molécules d’eau de l’ordre de
3 dix milliardièmes de mètres). Un même volume cubique d’eau liquide contient
environ 33 milliards de molécules d’eau (la distance moyenne entre molécules
d’eau est sensiblement la même que dans la glace). Enfin, un même volume de
vapeur d’eau (dans les conditions ambiantes de température et de pression)
contient seulement, si l’on ose dire, 25 millions de molécules d’eau. Dans la vapeur
d’eau, à température et pression ambiantes, la distance moyenne entre molécules
d’eau est environ dix fois supérieure à ce qu’elle vaut dans l’eau liquide.
13. Un état physique stable peut se maintenir indéfiniment en l’absence de modification des conditions de température et
de pression.
Repères de progressivité
Le cycle 2 correspond à un temps de découverte des états solide, liquide et gazeux
de la matière. Le cycle 3 offre l’occasion de consolider les apprentissages par
l’acquisition du vocabulaire scientifique adapté, et du savoir-faire spécifique à la
réalisation de premières mesures quantitatives. Au cycle 4, l’étude de la matière est
complétée par sa description à l’échelle microscopique. Les mesures de masse et
Cycle 3 : consolidation
● Identifier un changement d’état de l’eau dans la vie quotidienne.
● Identifier l’état physique de l’eau dans différents processus météorologiques.
● Acquérir le vocabulaire spécifique aux changements d’état de l’eau.
● Associer l’état physique de l’eau à une température donnée, à pression
atmosphérique.
● Caractériser un système matériel par sa masse, sa température, son volume.
Cycle 4 : approfondissement
● Décrire la matière à l’échelle microscopique.
● Procéder à des mesures de masse et de volume pour un échantillon matériel et
établir le lien entre les deux grandeurs physiques.
Repères de progressivité
Cycle 3 : consolidation
● Réaliser et observer la dissolution d’un solide dans un liquide ; distinguer
dissolution et fusion.
● Définir un mélange par l’association de différents constituants ; identifier des
mélanges dans la matière qui nous entoure.
● Mettre en évidence la conservation du solide lors de sa mise en solution et
conclure à sa dissociation.
● Identifier des facteurs qui accélèrent la dissolution (pulvérisation du solide,
agitation).
● Identifier des couples solide soluble/solvant à partir d’observations.
● Séparer quelques constituants d’un mélange (par décantation puis filtrage par
exemple).
● Consolidation et approfondissement en 6e :
– Limite de solubilité et saturation d’une solution.
– Distinction entre transformation physique et transformation chimique.
– Technique complémentaire de séparation des constituants d’un mélange
(mettant en jeu des changements d’état par exemple).
Cycle 4 : approfondissement
Les notions acquises antérieurement permettent de poursuivre l’étude,
caractérisation et séparation des mélanges, d’aborder des notions de mélanges
homogènes et hétérogènes, de corps pur, d’approfondir les notions de
transformations physiques et chimiques, de réaliser des mesures de solubilité et
d’aborder les enseignements transversaux (en lien par exemple avec l’éducation
au développement durable : chimie et environnement, qualité et traitement des
eaux, etc.).
aujourd’hui considéré comme essentiel, ne s’impose pas au cycle 3 ; il est introduit au cycle 4 dans l’interprétation des
transformations chimiques.
Cycle
Cycle 3.
Niveau
CM1-CM2.
Références au programme
Matériaux et objets techniques.
Matière, mouvement, énergie, information.
Attendus de fin cycle
Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leur fonction et leur constitution.
Concevoir et produire tout ou partie d’un objet technique en équipe et traduire une solution
technologique répondant à un besoin.
Observer et décrire différents types de mouvements.
Connaissances et compétences associées
Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leur fonction et leur constitution
• Besoin, fonction d’usage.
• Fonction technique, solutions techniques.
• Représentation du fonctionnement d’un objet technique.
Concevoir et produire tout ou partie d’un objet technique en équipe et traduire une solution
technologique répondant à un besoin
• Notion de contrainte.
• Recherche d’idées (schémas, croquis…).
Observer et décrire différents types de mouvements
• Élaborer et mettre en œuvre un protocole pour appréhender la notion de mouvement et de
mesure de la valeur de la vitesse d’un objet.
La séquence peut se limiter aux trois premières séances, centrées sur l’observation
du robot et la description de son fonctionnement, si le professeur ne travaille
pas sur le robot chenille pris en exemple ici ou selon sa programmation et ses
intentions en termes de réalisations expérimentales sur l’ensemble de l’année.
Objectifs
Il s’agit dans cette séquence non pas de construire un objet technique, mais d’en
comprendre le fonctionnement, de le décrire et de proposer des améliorations de
l’objet technique au regard de contraintes d’utilisation.
Compétences mobilisées
● Concevoir, créer, réaliser :
o décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs
composants ;
o réaliser en équipe tout ou partie d’un objet technique répondant à un
besoin ;
● S’approprier des outils et des méthodes :
o faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisés ;
o garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des
expériences réalisées ;
● Pratiquer des langages :
o rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en
utilisant un vocabulaire précis ;
o utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin,
croquis, tableau, graphique, texte) ;
o expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit.
Séance 3 : proposer des modifications possibles du robot pour qu’il réponde à une
nouvelle contrainte
Points de vigilance
Il convient de rendre cette séquence riche de contraintes autour des productions
d’écrit de différents types la plus agréable possible pour les élèves, la plus
stimulante pour tous et la moins stigmatisante pour les élèves les plus en difficultés
avec l’écrit.
Lecture commentée
La séance met l’accent sur l’observation et la verbalisation qui en découle. Une attention
particulière à la qualité de l’expression orale et écrite est bienvenue, et l’exigence peut être
mise en relation avec l’importance d’être compris (si une notice technique n’est pas claire,
l’utilisateur ne fera pas un bon usage de l’objet, par exemple).
La notion de vitesse de déplacement peut être introduite ici, de même que les notions au
programme de mouvement rectiligne, ou réinvestie dans l’activité. Les mesures de durée et
de distance sont ici l’occasion de travailler et discuter la précision de la mesure, l’importance
de l’association de la valeur de la grandeur à son unité, la présentation des mesures puis du
calcul de vitesse et de son résultat (valeur et unité). Les mesures vont se faire en centimètres
et en secondes ; c’est ici l’occasion de faire pratiquer des conversions par un travail sur la
proportionnalité et une solide oralisation du raisonnement (dans la séance, à des fins de
différenciation, ou dans une séance de mathématiques qui reprendrait les valeurs et le
problème de conversion).
Lecture commentée
La représentation schématique demande soin et rigueur.
Les contraintes et critères d’évaluation listés et éventuellement rassemblés dans un tableau
permettent de mobiliser à nouveau la notion de contrainte, de règle et d’introduire ou de
mobiliser la notion d’évaluation objective d’une réalisation.
Le partage des tâches constitue un apprentissage multiple : l’intérêt d’une production collégiale
pour une plus grande efficacité par partage du travail au sein d’une équipe ; la nécessité de
faire au mieux individuellement pour réussir la production collective ; l’acceptation de la
moindre qualité de la réalisation d’un pair (inclusion ; acceptation de la différence ; aide entre
pairs ; encouragement et valorisation de l’autre).
Les élèves vont modifier leur robot, constater l’effet (positif, négatif ou nul) et
adapter le cas échéant les modifications.
Lecture commentée
La séance est essentiellement centrée sur les réalisations des élèves. Il est possible de proposer
à des groupes experts d’appuyer leurs constats autant que la validation ou l’invalidation de la
solution proposée à partir de mesures de vitesse de déplacement de l’objet par exemple, en
réalisant des essais sur une distance toujours identique et en mesurant les durées de parcours
de cette distance.
Les échecs dans certaines modifications proposées sont autant de situations intéressantes à
analyser : rechercher l’origine ou les raisons de l’échec, rassurer en expliquant que sciences
et technologie se font ainsi, par essais-erreurs et avec de nombreux échecs qu’on analyse et
dont on tire des apprentissages. On garde trace dans le cahier des sciences et technologie des
réussites comme des tentatives qui n’ont pas abouti.
Il convient de terminer la séquence avec la même rigueur et la même exigence, concernant les
formulations orales et écrites, les schémas, les mesures éventuelles et de dresser avec les élèves
le bilan de ce qui a été appris (en particulier intérêt des robots, mouvement, vitesse, contrainte,
schéma, principe de l’essai-erreur, objectivité dans les constats, importance de la trace écrite et
de sa qualité). Le professeur explique aux élèves en quoi pourra consister une évaluation de ce
qu’ils ont appris (cf. paragraphe sur l’évaluation dans ce document).
Panneaux solaires
fonction technique :
recharger les batteries du
rover
Roues articulées
fonction technique : se
déplacer sur la surface de
la planète Mars
Croquis
Un croquis n’est pas une représentation précise de l’objet technique. Il est
avant tout un dessin à main levée permettant de le représenter graphiquement.
Il permet de visualiser l’objet technique, et d’en décrire les principales
caractéristiques par des annotations.
Schéma
On peut retenir la définition suivante du CNRTL (centre national de ressources
textuelles et lexicales) : « un schéma est une représentation graphique réduite à
l’essentiel et souvent symbolique, mais où toutes les informations se trouvent
données de façon précise ».
Cette définition embarque avec elle l’ensemble des règles liées à la schématisation,
notamment l’utilisation de symboles normalisés et qui permettent de différencier
le schéma du croquis.
Exemples :
Contrainte
Le mot « contrainte » revêt plusieurs acceptions, dont on retiendra dans le cadre de
cette ressource celle de « règle obligatoire ».
Valve assimilée
à un point
Trajectoire de la valve
Point de vigilance
Afin de s’assurer de la compréhension des élèves, on peut expliciter le vocabulaire
spécifique par les formulations suivantes :
● l’objet est en mouvement → l’objet bouge
● représenter la trajectoire de l’objet → dessiner la trace que laisse l’objet lorsqu’il
bouge.
● la trajectoire est-elle rectiligne ? → la trace laissée par l’objet peut-elle être tracée
au moyen d’une règle ?
● la trajectoire est-elle circulaire ? → la trace laissée par l’objet peut-elle être tracée
au moyen d’un compas ?
v=d÷t
Cycle 3 : consolidation
Observer et décrire différents types de mouvements
● Décrire un mouvement et identifier les différences entre mouvements
circulaires ou rectilignes.
● Élaborer et mettre en œuvre un protocole pour appréhender la notion de
mouvement et de mesure de la valeur de la vitesse (travailler son unité) d’un
objet ; observation et caractérisation de mouvements variés. Aborder le rôle
de la position de l’observateur (relativité du mouvement).
Consolidation en 6e
● Mouvement dont la valeur de la vitesse (module) est constante ou variable
(accélération, décélération) dans un mouvement rectiligne.
● L’énergie (ici cinétique : associée à un objet en mouvement) peut être
qualitativement reliée à la masse et à la vitesse de l’objet ; un échange
d’énergie est constaté lors d’une augmentation ou d’une diminution de vitesse
(les concepts de force et d’inertie sont réservés au cycle 4).
● Associer l’état physique de l’eau à une température donnée, à pression
atmosphérique.
● Caractériser un système matériel par sa masse, sa température, son volume.
Cycle 4 : approfondissement
Les notions antérieures permettent de poursuivre la caractérisation du
mouvement, avec cette fois des notions de dynamique, à savoir être en mesure
de « modéliser une action exercée sur un objet par une force caractérisée par
une direction, un sens et une valeur ».
● Mouvements uniformes et mouvements dont la vitesse varie au cours du
temps en direction ou en valeur.
● Relativité du mouvement dans des cas simples.
● Élaborer et mettre en œuvre un protocole pour appréhender la notion de
mouvement et de mesure de la valeur de la vitesse (travailler son unité) d’un
objet ; observation et caractérisation de mouvements variés. Aborder le rôle
de la position de l’observateur (relativité du mouvement).
● Identifier les actions mises en jeu et les modéliser par des forces.
● Énergie cinétique, énergie potentielle de pesanteur.
Cycle
Cycle 3.
Niveaux
CM1-CM2-6e.
Références au programme
Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent.
Les êtres vivants dans leur environnement.
Attendus de fin cycle
Mettre en évidence l’interdépendance des différents êtres vivants dans un réseau trophique.
Identifier des enjeux liés à l’environnement.
Connaissances et compétences associées
Mettre en évidence l’interdépendance des différents êtres vivants dans un réseau trophique.
Découvrir que tout être vivant produit sa matière à partir de celle qu’il prélève.
Identifier des enjeux liés à l’environnement.
Répartition des êtres vivants et peuplement des milieux.
Décrire un milieu de vie dans ses diverses composantes :
• Notion d’écosystème.
• Interactions des organismes vivants entre eux et avec leur environnement.
• Relier le peuplement d’un milieu et les conditions de vie.
• Modification du peuplement en fonction des conditions physico-chimies du milieu et des
saisons.
• Conséquences de la modification d’un facteur physique ou biologique sur l’écosystème.
• La biodiversité, un réseau dynamique.
Identifier la nature des interactions entre les êtres vivants et leur importance dans le
peuplement des milieux.
Identifier quelques impacts humains dans un environnement (comportements, aménagements,
impacts de certaines technologies).
Aménagements de l’espace par les humains et contraintes naturelles ; impacts technologiques
positifs et négatifs sur l’environnement.
Organisation et gestion de données (programme de mathématiques)
L’ensemble des activités de traitement de données permet de mobiliser les compétences
d’organisation et de gestion de données figurant au programme de mathématiques :
• Prélever des données numériques à partir de supports variés.
• Produire des tableaux, diagrammes et graphiques organisant des données numériques.
• Exploiter et communiquer des résultats de mesures.
• Lire ou construire des représentations de données :
o tableaux (en deux ou plusieurs colonnes, à double entrée) ;
o diagrammes en bâtons, circulaires ou semi-circulaires ;
o graphiques cartésiens.
La séquence proposée dans cette fiche offre l’occasion de sortir avec les
élèves pour leur faire découvrir la diversité des espèces qui vivent dans leur
environnement proche. Cette première approche concrète de la biodiversité les
amène à prendre conscience des enjeux liés à son érosion et à réfléchir aux actions
qui peuvent être prises pour la préserver.
20. Robert Michael Pyle, « Thunder Tree », éditions le bord de l’eau, 1993
Objectifs
Identifier les interactions des êtres vivants au sein de l’école entre eux et avec leur
milieu.
Compétences visées
● pratiquer des démarches scientifiques ;
● s’approprier des outils et des méthodes ;
● adopter un comportement éthique et responsable ;
● se repérer dans l’espace et le représenter.
Bonjour Benoit Fontaine, merci d’accepter de répondre à nos questions. Vous êtes spécialiste
des escargots et des limaces au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris.
Pourquoi vous intéressez-vous à ces espèces ?
Il faut savoir que les escargots sont fascinants ! On en trouve presque partout sur Terre même
dans des déserts ! Il y a en plus un très grand nombre d’espèces, au moins 300 en France !
Chaque espèce d’escargots a en plus des besoins assez différents…
300 espèces d’escargots ! Mais je n’en ai jamais vu autant dans mon jardin…
Alors ça, c’est probablement normal ! La plupart des escargots sont très petits (moins de 5 mm
à l’âge adulte) et donc difficiles à observer. Beaucoup d’escargots aiment, en outre, se cacher
dans le sol ou sous les plantes. Mais ce n’est pas la seule raison, en ville il y a souvent beaucoup
moins d’espèces d’escargots…
Ah bon… pourquoi ?
Les escargots ne supportent pas les produits chimiques que l’on peut utiliser dans les jardins…
En plus de cela, en ville, il y a souvent moins de plantes sauvages et zones naturelles où les
escargots trouvent habituellement de quoi manger et s’abriter.
Et les élèves peuvent-ils étudier aussi les escargots ?
Oui et vous en pouvez en même temps m’aider ! Tout seul, je n’ai pas le temps d’aller dans
toutes les villes et dans toutes les écoles pour étudier les escargots. En participant à Vigie-
Nature École, vous pourrez me dire ceux que vous avez vus. Avec toutes vos observations,
nous pourrons savoir où ils vivent et comprendre comment les préserver !
Vous avez un conseil à nous donner ?
Il n’y aura pas les mêmes escargots selon la quantité et le type de plantes présentes. Pour en
voir un maximum et mieux les connaître, je vous conseille d’observer les escargots dans des
milieux différents (pelouse, haie) de votre école.
Informations importantes
Attention, il arrive dans de rares cas que les résultats soient contre-intuitifs. Il est possible
qu’aucun mollusque ne soit présent dans la zone par exemple. Les données restent cependant
intéressantes pour les chercheurs.
Si les résultats sont inattendus, c’est l’occasion de bien réfléchir aux hypothèses proposées
pour expliquer la présence ou l’absence des escargots et des limaces et de proposer de
nouvelles hypothèses liées aux conditions locales de l’école.
Cette séance s’appuie sur les constats établis lors de la séance précédente,
concernant le lien entre le nombre de mollusques ou le nombre d’espèces et
la végétalisation du milieu. Les escargots et les limaces sont des organismes
importants qui participent au recyclage de la matière organique et font partie
intégrante des réseaux alimentaires. On peut donc amener les élèves à réfléchir à
la façon de favoriser leur présence. Pour cela, l’une des solutions peut être de leur
fournir plus de nourriture et d’habitats pour s’abriter et se reproduire. En faisant
des observations fréquentes et en reportant les données dans des tableaux ou sur
des graphiques, les élèves détermineront si les escargots et les limaces sont plus
nombreux ou plus diversifiés après la mise en place de ces actions.
Informations importantes
Mener ce type d’activité est très formateur pour les élèves, ils découvrent notamment qu’ils
peuvent agir sur la biodiversité. Pour autant, travailler sur le vivant nécessite parfois du temps
pour une observation fructueuse.
C’est avant tout la mise en œuvre d’une démarche, le questionnement des élèves et la rigueur
avec laquelle ils pratiqueront et traceront les relevés qui font l’intérêt formateur de ce type
d’activité.
Quels sont les avantages prévisibles à l’installation d’une zone en libre évolution ?
Les plantes spontanées, grâce à leur diversité, sont une source de nourriture pour de nombreux
animaux : les escargots, limaces et insectes y trouvent une nourriture abondante, les oiseaux
viennent y consommer des graines et des fruits, mais aussi les escargots et limaces qui y vivent.
Enfin, lorsqu’elles meurent, la décomposition de ces plantes enrichit les sols.
De nombreux êtres vivants peuvent s’y reproduire : des insectes pollinisateurs pondent leurs
œufs sur les feuilles ou l’herbe, des escargots pondent dans l’humus (la couche supérieure du
sol qui contient beaucoup de nutriments).
Cette végétation, plus dense qu’une pelouse coupée à ras, constitue un abri pour les êtres
vivants : les feuilles les protègent de la pluie, du froid, du soleil ou de vents trop forts…
En outre, leurs racines retiennent le sol lors des fortes pluies et protègent ainsi de l’érosion ;
elles permettent aussi à l’eau de mieux entrer dans le sol. En cas de forte chaleur, l’ombre des
plantes limite l’évaporation et préserve donc l’humidité des sols.
Cycles
Cycles 2 et 3.
Niveaux
Tous les niveaux des cycles 2 et 3.
Références aux programmes
Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent.
Mettre en évidence l’interdépendance des différents êtres vivants dans un réseau trophique.
Attendus de fin cycle
Mettre en évidence la place et l’interdépendance de différents êtres vivants dans un réseau
trophique.
Connaissances
Chaînes alimentaires et réseaux trophiques.
Production primaire et consommation.
Décomposition de la matière organique et recyclage.
Compétences
Repérer des manifestations de consommation ou de rejets des êtres vivants.
Mettre en évidence les besoins des végétaux en tant que producteurs primaires.
Distinguer différents régimes alimentaires.
Construire une chaîne alimentaire et un réseau trophique.
Mettre en évidence la décomposition de la matière organique.
Ainsi, la chaîne alimentaire à deux maillons traduisant que « le lapin mange
l’herbe » s’écrit : herbe -> lapin.
Les êtres vivants sont interdépendants. Chaque être vivant a un rôle et occupe une
place précise dans un milieu de vie et une chaîne alimentaire.
Le fonctionnement du sol
Le sol est la partie qui se trouve à la surface de la Terre. Il est composé d’éléments
minéraux, de matière organique et d’êtres vivants. Il recouvre la roche du sous-sol.
Il est composé de trois couches :
● La litière. Située juste sous la végétation, elle est formée de débris végétaux et
de restes d’êtres vivants en cours de décomposition, donc essentiellement de
matière organique.
● L’humus. Matière sombre située sous la litière, cette couche est constituée de
feuilles en décomposition très avancées et de quelques débris de roches. Elle est
constituée de matière organique et d’une faible quantité de matière minérale.
● La couche minérale. C’est la couche la plus profonde, constituée essentiellement
de matière minérale.
Un écosystème est caractérisé par les interactions qui s’exercent entre les êtres
vivants (réseau trophique, mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme…)
ou les interactions des êtres vivants avec leur milieu de vie (adaptations aux
conditions de vie).
Le régime alimentaire d’un animal peut varier au cours de sa vie, en fonction des
saisons quand la quantité et la qualité de la nourriture disponible changent.
Les animaux qui sont exclusifs dans leur régime alimentaire sont souvent plus
vulnérables à la sélection naturelle que les omnivores.
Repères de progressivité
L’identification des régimes alimentaires de quelques animaux, celle des besoins
vitaux des végétaux et l’étude des interactions entre les êtres vivants (chaînes
alimentaires) sont faites au cycle 2 à travers des élevages ou cultures. La production
de matière et les réseaux trophiques sont étudiés au cycle 3.
Cycle 2
Des élevages ou des cultures sont des supports privilégiés d’observation et de
mise en évidence des relations entre les êtres vivants et leur environnement.
● Montrer la diversité des régimes alimentaires des êtres vivants.
● Mettre en évidence les relations alimentaires entre êtres vivants.
Cycle 3 : niveau CM
● Découvrir que tout être vivant produit sa matière à partir de celle qu’il prélève.
● Repérer des manifestations de consommation ou de rejets des êtres vivants.
● Relier la production de matière par les organismes chlorophylliens et leurs
besoins (eau, sels minéraux, dioxyde de carbone, lumière).
Cycle 3
● Mettre en évidence la décomposition de la matière d’un organisme lorsqu’il est
mort.
● Relier les organismes du sol (animaux, microorganismes) à l’activité de
décomposition.
Cycle 4 : niveau 6e
● Relier les besoins des cellules d’une plante chlorophyllienne, les lieux de
production ou de prélèvement de matière et de stockage et les systèmes de
transport au sein de la plante.
● Relier la nature des aliments et leurs apports qualitatifs et quantitatifs
pour comprendre l’importance de l’alimentation pour l’organisme (besoins
nutritionnels).
● Discuter de la gestion des ressources alimentaires, en particulier de leur
production avec le développement durable.
Cycles
Cycles 2 et 3.
Niveaux
Tous les niveaux des cycles 2 et 3.
Références aux programmes
Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent.
La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement.
Attendus de fin cycle
Classer les organismes, exploiter les liens de parenté pour comprendre et expliquer l’évolution
des organismes.
Identifier des enjeux liés à l’environnement.
Connaissances
Critères de classification des êtres vivants.
Notion de classification (phylogénétique, écologique) – distinction entre tri et classement.
Notion de biodiversité.
Conditions du milieu et conséquences sur les peuplements.
Compétences
• Utiliser différents critères pour classer les êtres vivants.
• Identifier des liens de parenté entre des organismes et construire un classement.
• Décrire un milieu de vie dans ses diverses composantes.
• Relier le peuplement d’un milieu et les conditions de vie.
• Identifier la nature des interactions entre les êtres vivants et leur importance dans le
peuplement des milieux.
• Identifier les changements des peuplements (au cours d’une année, au cours des temps
géologiques).
• Identifier quelques impacts humains dans un environnement (comportements,
aménagements, impacts de certaines technologies…).
Les menaces pesant actuellement sur la diversité biologique sont telles que la
communauté scientifique parle d’une possible sixième crise d’extinction des
espèces. L’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique
sur la biodiversité et les services écosystémiques), un groupe d’experts
internationaux travaillant sur la biodiversité à la manière du GIEC (groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat), indique qu’environ un million
d’espèces seraient menacées d’extinction. L’origine de cette crise est, sans aucun
doute, anthropique suite à l’urbanisation, la modification de l’utilisation des terres
et des mers, l’exploitation directe d’organismes, changements climatiques, les
pollutions…
En France, nous sommes particulièrement concernés par les menaces pesant sur
la biodiversité puisque nous sommes le 6e pays hébergeant le plus grand nombre
d’espèces menacées d’après la liste rouge établie par l’Union internationale pour la
conservation de la nature (UICN). Ainsi, sur les 13 800 espèces évaluées en France,
17 % sont menacées d’extinction… soit près d’une espèce sur cinq. L’enjeu de
protection de la biodiversité est donc d’importance.
● Trier : c’est faire une action qui consiste à discriminer des objets en fonction de
critères binaires. Appliqué à la biodiversité, cela peut, par exemple, correspondre
à déterminer le nom d’une espèce à l’aide d’outil de détermination.
● Ranger : c’est placer un élément dans un ensemble en fonction des
caractéristiques de cet ensemble. Par exemple, cela peut être rangé le chat dans
le groupe des mammifères, car il possède des poils.
● Classer : c’est regrouper des objets sur la base de critères qu’ils partagent. Une
classification permet aux scientifiques de représenter le degré d’apparentement
entre des espèces et reconstituer leur histoire évolutive.
Les limites liées à l’étude d’espèces emblématiques telles que les ours polaires
Aborder les menaces pesant sur la biodiversité vise à permettre aux élèves
d’adopter une attitude raisonnée et un comportement citoyen responsable vis-
à-vis de leur environnement. Pour aborder la notion de menaces pesant sur la
biodiversité, de nombreux professeurs font le choix de se limiter à des espèces
emblématiques telles que les ours polaires ou les orangs-outans. Ce choix,
parfaitement respectable, peut poser des problèmes didactiques. En effet, ne
traiter que de ces espèces relaiera le message que l’érosion de la biodiversité
est une question lointaine, sans lien concret avec le quotidien des élèves. Cet
éloignement géographique risque, également, de leur faire penser qu’aucune
action n’est possible à leur échelle pour préserver la biodiversité.
Au contraire, sortir avec les élèves dans la cour de l’établissement et leur faire
découvrir par exemple la diversité des plantes ou des insectes pollinisateurs
permet, dans un premier temps, de créer du lien entre les élèves et la nature. Ils
seront également surpris par la diversité des espèces que l’on peut rencontrer
dans un espace restreint et que l’on côtoie quotidiennement. Ils pourront ensuite
réfléchir aux actions à mener pour préserver et favoriser ces espèces locales.
Repères de progressivité
Les élèves poursuivent en cycle 3 la construction du concept du vivant déjà
abordé en cycle 2.
De même, il est possible d’amener les élèves à s’impliquer dans des actions
et des projets concrets en lien avec des thématiques liées à l’éducation au
développement durable. Il peut être préférable de prévoir des actions très
simples permettant d’agir directement sur un groupe biologique (installations de
mangeoires à oiseaux par exemple) pour les élèves les plus jeunes et des actions
Cycle 2
● Des observations dans l’environnement proche (cour de l’école, jardin public,
champ) ou plus lointain, des élevages ou des cultures sont des supports
privilégiés d’observation et de mise en évidence des relations entre les êtres
vivants et leur environnement.
● Identifier des relations entre les êtres vivants et leur milieu.
● Identifier des interactions entre les êtres vivants en particulier les relations
alimentaires.
● Constater la diversité biologique d’un milieu.
Cycle 3
● Utiliser différents critères pour caractériser les êtres vivants.
● Distinguer tri et classement.
● Utiliser des critères pour construire une classification phylogénétique sous la
forme de groupes emboîtés mettant en évidence les relations de parenté.
● Décrire un milieu de vie en distinguant les composantes biologiques et non
biologiques (physico-chimiques).
● Mettre en évidence des relations entre les peuplements observés et les
conditions du milieu.
● Constater les variations de peuplements au cours du temps (saisons/années,
temps géologiques).
● Identifier les impacts des activités humaines sur les milieux et leur peuplement.
Cycle 4
● Relier l’étude des relations de parenté entre les êtres vivants et l’évolution.
● Relier, comme des processus dynamiques, la diversité génétique et la
biodiversité.
– Expliquer comment une activité humaine peut modifier l’organisation
et le fonctionnement des écosystèmes en lien avec quelques questions
environnementales globales.