3.4.5guide de Bonnes Pratiques Des Brasseries
3.4.5guide de Bonnes Pratiques Des Brasseries
3.4.5guide de Bonnes Pratiques Des Brasseries
Remarques préliminaires 2
INTRODUCTION6
1 Introduction 7
2 Champ d’application 8
3 Responsabilité au sein de l’entreprise 8
4 Thèmes prioritaires 9
4.1 Description du produit 9
4.2 Emploi prévu du produit 9
PROGRAMMES DE PRÉVENTION 11
5 Programmes de prévention 12
5.1 Aménagement et disposition des bâtiments 12
5.1.1 Extérieur 12
5.1.2 Salles de production 12
5.1.2.1 Sols, écoulements et parois 12
5.1.2.2 Plafonds/installations en hauteur 13
5.1.2.3 Fenêtres 13
5.1.2.4 Portes et portails 13
5.1.2.5 Éclairage 13
5.1.2.6 Aération 13
5.1.3 Locaux de stockage 13
5.1.4 Accès 14
5.2 Construction et agencement des installations de production 14
5.3 Hygiène du personnel 15
5.4 Surveillance/lutte contre les nuisibles 17
5.5 Ressources 18
5.5.1 Eau 18
5.5.2 Air comprimé 20
5.5.3 Dioxyde de carbone 21
5.5.4 Azote 21
5.6 Nettoyage et désinfection 22
5.7 Élimination des déchets 22
5.8 Remise en état préventive et résolution des dysfonctionnements 23
5.9 Acquisitions/achats 23
5.10 Formations 23
5.11 Gestion des allergènes 24
5.11.1 Mention sans gluten 24
5.12 Food Defense 24
5.13 Food Fraud 25
3
5.13.1 Organismes génétiquement modifiés (OGM) 26
5.14 Maîtrise des produits défectueux 26
5.15 Rework/Traitement ultérieur 26
5.16 Gestion des réclamations et améliorations continues 26
FABRICATION DE BIÈRE 28
6 Fabrication de bière 29
6.1 Fabrication de bière 29
6.2 Mise en bouteille 31
6.3 Mise en fût 33
CONCEPT HACCP ET ANALYSE DES RISQUES ET DES DANGERS 34
7 Concept HACCP et analyse des risques et des dangers 35
7.1 Analyse des dangers Matières premières/Matières auxiliaires 38
7.1.1 Malt 38
7.1.2 Houblon/Produits à base de houblon 39
7.1.3 Levure 39
7.1.4 Auxiliaires de filtrage (terre de diatomée, perlite, PVPP) 39
7.1.5 Autres matières auxiliaires/additifs 39
7.2 Analyse des dangers Matériaux d’emballage 40
7.2.1 Verre neuf/fût neuf 40
7.2.2 Bouteilles utilisées/fûts utilisés (pool de contenants) 40
7.2.3 Capsules 41
7.2.4 Bouchon mécanique avec joint 41
7.3 Analyse des dangers Processus de fabrication (mise en bouteille/fût comprise) 42
7.3.1 Dangers indépendants de l’étape du processus 42
7.3.2 Réception du malt/des céréales 42
7.3.3 Silo à malt/à céréales 42
7.3.4 Nettoyage des bouteilles 42
7.3.5 Nettoyage des fûts 43
7.3.6 Inspecteur des bouteilles 43
7.3.7 Remplisseuse 43
7.3.8 Capsuleuse 43
7.4 Points de contrôle critiques 44
7.4.1 PRPo Gestion des corps étrangers 44
7.4.2 PRPo Résidus chimiques dans les bouteilles/fûts 44
8 Valeurs indicatives microbiologiques 45
8.1 Eau de source et de puits 45
8.2 Eau de traitement 45
8.3 Salle de brassage 46
8.3.1 Moût 46
8.4 Cuves de fermentation et de stockage 47
5
INTRO-
DUCTION
6 Document de travail: Guide des bonnes pratiques à l’intention des brasseries
1 Introduction
Conformément à l’Ordonnance suisse sur les denrées alimentaires et
les objets usuels (ODAlOUs), on entend, par « bonnes pratiques », les bonnes
pratiques d’hygiène et les bonnes pratiques de fabrication.
Comptent parmi les bonnes pratiques d’hygiène toutes les mesures visant
à assurer que les produits transformés et fabriqués ne subiront pas d’altération.
Ceci comprend les matières premières, les produits intermédiaires, les produits
semi-finis et les produits finis. Afin de garantir de bonnes pratiques d’hygiènes ad
hoc, l’entreprise est tenue d’instaurer toute une série de programmes de préven-
tion. Ceux-ci définissent les exigences de base relatives au moins aux thèmes
suivants :
Introduction 7
2 Champ d’application
La présente version du document de travail « Guides des bonnes pratiques à
l’intention des brasseries » se réfère exclusivement à la fabrication de bière alcoo-
lisée, mise en bouteilles ou en fûts. Il est conçu pour une application au sein des
brasseries petites à moyennes qui ne disposent pas encore de leur propre concept
de sécurité alimentaire et ne sont pas certifiées selon un standard correspondant.
4 Thèmes prioritaires
4.1 Description du produit
Le terme bière est défini comme suit à l’art. 63 de l’Ordonnance sur les boissons :
La bière est une boisson alcoolique gazeuse fabriquée par fermentation alcoolique à
Introduction 9
denrées alimentaires et à la Loi sur l’alcool (art. 42 de l’Ordonnance sur les denrées
alimentaires et les objets usuels).
Conformément à l’art. 43 de l’Ordonnance sur les denrées alimentaires et les
objets usuels, toute publicité pour des boissons alcooliques s’adressant spéciale-
ment aux jeunes de moins de 18 ans est interdite. La publicité pour les boissons
alcooliques est interdite notamment :
• accumulation de saleté
• accumulation d’eau (eau croupie)
• formation de condensation
• formation de moisissures
• formation de rouille
• écaillement de peinture
Les sols et les parois doivent être étanches (p. ex. carrelage, résine synthé-
tique, béton ciré) et adaptés à l’utilisation de produits chimiques tels des
détergents et désinfectants. Ils ne présentent aucun défaut (fissures, trous,
etc.). La réalisation d’une inclinaison adéquate permet d’éviter l’accumulation
d’eau croupie. Les raccords entre le sol et les parois sont réalisés de façon à
5.1.2.3 Fenêtres
5.1.2.5 Éclairage
Tous les espaces de travail sont suffisamment éclairés. Les installations
d’éclairage surmontant les contenants ouverts et la ligne d’embouteillage ouvert
sont dotées d’une protection anti-éclat.
5.1.2.6 Aération
Tous les espaces sont suffisamment aérés (ventilation naturelle ou artificielle) pour
éviter toute formation d’humidité. Si des installations de ventilation sont montées, elles
sont soumises à un entretien préventif, sachant que les filtres, entre autres, doivent
être nettoyés ou remplacés régulièrement. Dans les espaces sujets à une formation
Locaux de stockage
importante de poussière, un système d’aspiration des poussières est installé. Par principe, les mêmes exigences
que celles des salles de production
5.1.3 Locaux de stockage s’appliquent.
Par principe, les mêmes exigences que celles des salles de production s’ap-
pliquent. Les locaux de stockage doivent disposer d’une capacité appropriée. Les
conditions d’entreposage sont conformes à la marchandise entreposée. Les condi-
tions d’entreposage varient en fonction des caractéristiques du produit. Les four-
Programmes de prévention 13
nisseurs communiquent les conditions d’entreposage nécessaires par le biais de
spécifications produit. Parmi les conditions d’entreposage, les critères suivants en
particulier sont garants de la sécurité des produits :
• Température
• Humidité
5.1.4 Accès
En principe, les personnes non autorisées n’ont pas accès aux salles de
Entrée non autorisée interdite
En principe, les personnes non production ni aux locaux de stockage. Pour cette raison, il est conseillé de mettre
autorisées n’ont pas accès aux salles en place un système de contrôle des accès. Les visiteurs et les ouvriers doivent
de production ni aux locaux de
stockage. s’annoncer et ne peuvent accéder aux locaux qu’accompagnés. Ils doivent respec-
ter les directives en matière d’hygiène au même titre que les collaborateurs.
Programmes de prévention 15
Cigarette : Il faut en principe s’abstenir de fumer dans
les salles de production et les locaux de stockage.
L’entreprise doit définir les zones où il est permis
de fumer et les signaler comme telles. L’élimination
des cendres et des mégots doit être réglementée.
Les ustensiles liés au tabagisme (cigarettes, briquets,
etc.) ne doivent pas être emportés dans les salles de
production et les locaux de stockage.
Programmes de prévention 17
• Les fenêtres à ouvrir sont munies de moustiquaires dans les salles de
production et les locaux de stockage.
• Les matières premières sont contrôlées en termes d’infestation parasi-
taire à la réception des marchandises.
• Les silos sont régulièrement contrôlés en termes d’infestation parasi-
taire.
• Les nettoyages sont planifiés et réalisés, ceci vaut particulièrement
pour les espaces à nettoyer périodiquement seulement (silos, plafonds,
installations en hauteur, local à déchets, etc.).
• Les écoulements sont nettoyés tous les jours.
• Aucune marchandise n’est entreposée autour du bâtiment ni sous les
rampes, espaces pouvant servir de repère aux parasites.
• L’extérieur est entretenu, les arbres et arbustes sont taillés.
• Les matières premières ne sont pas directement entreposées sur le sol
et ménagent un espace par rapport au mur.
Entreprise spécialisée
Il est conseillé de collaborer avec Il est conseillé de collaborer avec une entreprise spécialisée concernant
une entreprise spécialisée concer- la surveillance parasitaire. Il faut déterminer avec un spécialiste quels parasites
nant la surveillance parasitaire.
représentent un risque pour l’entreprise, et dans quels espaces. En conséquence,
un système de monitoring est instauré, permettant d’identifier à temps quand
la pression parasitaire augmente pour pouvoir prendre les mesures requises. Si
l’entreprise renonce à collaborer avec des spécialistes, la brasserie doit instaurer
un système de monitoring interne. Celui-ci comprend au moins des tournées de
contrôle planifiées focalisées sur les parasites.
La lutte parasitaire peut uniquement être réalisée par une personne dûment
qualifiée, titulaire d’un brevet fédéral (permis pour l’emploi des pesticides en
général).
5.5 Ressources
5.5.1 Eau
L’eau utilisée pour le nettoyage, la production de vapeur et comme ingré-
dient doit être potable. La qualité est garantie lorsque l’eau est préparée ou réuti-
Eau potable selon l'OPBD
L'eau utilisée est de qualité eau lisée en interne.
potable. Elle doit satisfaire aux exi- Pour l’eau de traitement avec adjonction individuelle de chlore, on contrôle
gences minimales de l'Ordonnance
sur l’eau potable et l’eau des instal- que les résidus de chlore ne dépassent pas les limites autorisées au moment de
lations de baignade et de douche l’utilisation. L’eau potable doit au moins satisfaire aux exigences de l’Ordonnance
accessibles au public (OPBD).
sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles
au public (OPBD).
Le monitoring de l’eau potable cible avant tout le système de conduites
Approv.
Eau de source/
public eau
puits
potable
Filtre à particules
Eau brute
Filtre à particules
Déminéralisation/
Eau de traitement Échangeur d’ions échangeur d’ions/ Osmose inverse Échangeur d’ions
osmose inverse
Dégazage
Cuve
Programmes de prévention 19
5.5.2 Air comprimé
L’air entrant en contact direct ou indirect avec les produits est filtré pour éliminer
la poussière, l’huile et/ou l’eau. La production d’air comprimé est réalisée par le biais
de compresseurs dépourvus d’huile. S’il est impossible de le garantir, il convient d’uti-
liser de l’huile de compresseur de qualité alimentaire pour les compresseurs lubrifiés.
En matière de qualité de l’air comprimé, les recommandations de la VDMA (Asso-
ciation de l’industrie du génie mécanique) et les classes de pureté de l’air comprimé,
conformément à la norme ISO 8573-1, représentent une référence judicieuse. La
qualité microbiologique doit être définie selon la situation et être maîtrisée sur le lieu
de l’intervention par l’introduction de mesures techniques.
A = particules
B = humidité
(B1 = température ambiante > 10°C
B2 = température ambiante ≤ 10°C)
C = teneur en huile
D = stérilité
Cadres/bou- Réservoir de
teilles CO2 CO2 (liquide)
Production CO2
Mousse
Récupération Résidus de bière
CO2
du CO2 Particules solides
Eau
Gaz étrangers
CO2
Eau
5.5.4 Azote
L’azote utilisé pour les produits présente une qualité alimentaire et ne repré-
sente aucun risque de contamination. En cas d’achat d’azote, la compatibilité
alimentaire est prouvée par le biais d’une déclaration de conformité du fournis-
seur. Les installations d’approvisionnement sont conçues de manière analogue à
celles dédiées au CO2 et entretenues de manière à ne représenter aucun risque
de contamination, en particulier microbiologique. Il convient de porter une atten-
tion particulière aux éventuels résidus de mousse et de bière pouvant refluer dans
le système de conduites.
Programmes de prévention 21
5.6 Nettoyage et désinfection
L’entreprise est tenue, sur la base de l’analyse des dangers internes à l’ex-
ploitation, d’établir et d’introduire des plans de nettoyage et de désinfection. Ces
plans comprennent les directives minimales suivantes :
Plans de nettoyage et de désinfection
L’entreprise est tenue, sur la base • Espaces à nettoyer, resp. à désinfecter
de l’analyse des dangers internes à
l’exploitation, d’établir et d’intro- • Responsabilités
duire des plans de nettoyage et de • Intervalles de nettoyage/désinfection
désinfection. Il convient de former
les collaborateurs aux procédures • Produits à utiliser et prescriptions en matière d’utilisation
correctes de nettoyage et de désin- • Obligations de documentation
fection.
5.9 Acquisitions/achats
À l’achat de matériaux pertinents pour la sécurité alimentaire, comme les
matières premières, matières auxiliaires et matériaux d’emballage, il faut s’assu-
rer de ne collaborer qu’avec des fournisseurs répondant aux exigences spécifiées.
Dans ce contexte, les matériaux sont flanqués de spécifications produits perti-
nentes et, le cas échéant, de déclarations de conformité (emballages), que la bras-
serie demande au fournisseur. La marchandise livrée est inspectée à la récep-
tion ou avant utilisation. Elle est examinée par le biais d’analyses, à moins que
des certificats d’analyse existent, confirmant la conformité des spécifications. En
cas de marchandise livrée en vrac (p. ex. malt, maïs), un échantillon est prélevé à
chaque livraison et conservé.
5.10 Formations
Par principe, les collaborateurs doivent être qualifiés pour l’exercice de leur
activité. Ceci implique, entre autres, des formations internes relatives à l’hygiène Qualification, formation, documentation
Par principe, les collaborateurs
dès l’arrivée de nouveaux collaborateurs (avant la prise de poste). Les formations doivent être qualifiés pour l’exercice
ont lieu à intervalles réguliers (au moins chaque année). Les collaborateurs respon- de leur activité. Les formations ont
lieu à intervalles réguliers (au moins
sables de l’application et du développement des principes HACCP ou chargés chaque année). Les formations
d’un point de contrôle critique sont spécialement formés quant à l’application de relatives à l’hygiène et à la sécurité
alimentaires sont en principes
ces principes. Il s’agit en particulier du responsable HACCP interne. documentées.
Les formations relatives à l’hygiène et à la sécurité alimentaires sont en prin-
cipes documentées.
Programmes de prévention 23
5.11 Gestion des allergènes
Vu les céréales utilisées en brasserie, l’allergène gluten est généralement
présent. Il convient donc de procéder à la déclaration du produit en consé-
quence. Pour savoir si les matières premières contiennent d’autres allergènes, il
faut consulter les spécifications produits correspondantes. En présence d’autres
allergènes, il faut articuler les processus de manière à éviter toute contamination
croisée. Ceci s’effectue en premier lieu par le biais d’un nettoyage validé dans la
brasserie, qui garantit et prouve l’absence de tout résidu d’allergène. L’applica-
tion correcte de la procédure de nettoyage est contrôlée par le biais d’un plan de
prélèvement défini.
On entend par exemple par incorporation un lot contaminé par des pesti-
cides « complété » par de la marchandise conforme.
La fraude alimentaire aussi peut présenter un danger pour la santé des
consommateurs. Ceci en particulier s’il n’est plus possible d’identifier la détériora-
tion d’un aliment ou si le flux de marchandise ne peut plus être retracé.
Le producteur doit donc prendre les mesures suivantes, comme pour la sécu-
rité et la protection alimentaires:
Programmes de prévention 25
5.13.1 Organismes génétiquement modifiés (OGM)
En Suisse, le recours aux organismes génétiquement modifiés dans la fabrica-
tion de denrées alimentaires est soumis à autorisation et à étiquetage conforme.
Aucun OGM n’est utilisé dans la production de bière.
Enfin, évaluer les réclamations pour réaliser une statistique des tendances.
La brasserie dispose ainsi d’un instrument permettant de détecter à temps les
problèmes se formant lentement.
Programmes de prévention 27
FABRICATION
DE BIÈRE
28 Document de travail: Guide des bonnes pratiques à l’intention des brasseries
6 Fabrication de bière
6.1 Fabrication de bière
Matières premières
Matières auxiliaires de
transformation
Malt Houblon Emballages/Contenants
Réception
Réception de malt Réception de houblon
Matières premières
Matières auxiliaires de
transformation
Emballages/Contenants
Nettoyage du malt Stockage du houblon
Entrepôt
Stockage du malt
Cailloux
Poussière
Métal
Aimant Corps étrangers
Vapeur
Concassage Poussière
Vapeur
Matières auxiliaires de
transformation
Air comprimé
Houblon, épices,
matières auxiliaires de
transformation
Fa b r i c at i o n d e b i è r e 29
A
Azote/CO2 Résidus
Houblon,
épices/ingrédients Cuve de garde C
spéciaux
Azote Levure
Séparateur
Auxiliaires de fil-
Filtration grossière Stabilisants
trage/stabilisants
Terre de diatomée
Résidus de filtration
Couches Couches
Azote
D
Dioxyde de carbone
Dioxyde de carbone
Eau potable/désin-
Rinceuse
fectant
B/C/E Remplisseuse
Azote/CO2
Capsules Capsuleuse
Eau
Colle
Étiquetage
Étiquettes
Contrôle du niveau
Rejet
de remplissage
Emballage à usage
Encaisseuse Déchets
unique
Vapeur
Entrepôt des pleins
Livraison
Fa b r i c at i o n d e b i è r e 31
Verre neuf Verre recyclé
Déchargeur Dépalettiseur
Laveuse de
Désinfection
caisses
Caisses propres
Matériel de
nettoyage
Inspecteur des
bouteilles
D Contenants vides
G Nettoyage des
Vidage
contenants
Remplissage
Contrôle du niveau
de remplissage
Capsules/éti- Rotation/capsule/
quettes/encre datage
Palettisation
Livraison
Fa b r i c at i o n d e b i è r e 33
CONCEPT HACCP
ET ANALYSE DES
RISQUES ET DES
DANGERS
34 Document de travail: Guide des bonnes pratiques à l’intention des brasseries
7 Concept HACCP et analyse des risques et des dangers
La majorité des dangers possibles qu’encourt le consommateur sont maîtrisés
par l’implémentation correcte du programme prérequis (PRP). Cependant, toute
Obligation HACCP
entreprise alimentaire est tenue d’appliquer la méthode de l’analyse des dangers Cependant, toute entreprise
et des points de contrôle critiques (Hazard Analysis and Critical Control Point(s), alimentaire est tenue d’appliquer la
méthode de l’analyse des dangers
système HACCP), conformément à l’art. 75 ODAlOUs. Une telle méthode est
et des points de contrôle critiques
aménagée conformément aux exigences du Codex Alimentarius. Celui-ci décrit, (Hazard Analysis and Critical Control
Point(s), système HACCP), confor-
outre les cinq étapes de préparation, les 7 principes suivants :
mément à l’art. 75 ODAlOUs.
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 35
Ci-dessous, un exemple de matrice.
A3 B3 C3
3
Probabilité d’occurrence
A2 B2 C2
2
A1 B1 C1
1
A B C
À suivre activement
Risque moyen
Mesure : contrôle régulier d’échantillons, évtl. CP
Question 1
Existe-t-il, pour ce niveau, des mesures de contrôle
préventives pour le danger identifié ?
PRPo
oui non Question 1a
Le contrôle est-il,
CCP à ce niveau,
Question 2 essentiel pour la
Ce niveau est-il spécialement conçu pour éliminer la sécurité ?
probabilité d’occurrence d’un danger ou le réduire à un
degré acceptable ? non oui
non oui
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 37
7.1 Analyse des dangers Matières premières/Matières auxiliaires
7.1.1 Malt
Produits phytosanitaires Il faut partir du principe d’une contami- Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
nation, qui doit néanmoins évoluer dans PRP.
la limite du cadre légal. Il faut demander aux fournisseurs, au moins par
échantillonnage, un certificat d’analyse relatif à
un lot qui prouve la conformité du produit vis-
à-vis des directives légales (Ordonnance sur
les limites maximales applicables aux résidus
de pesticides présents dans ou sur les produits
d’origine végétale ou animale OPOVA).
Mycotoxines La charge en mycotoxines dépend, d’une Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
(Aflatoxine B1 part, fortement de la récolte et, d’autre PRP.
Aflatoxine B2 part, un entreposage et un transport Il faut demander aux fournisseurs, au moins
Aflatoxine G1 corrects sont déterminants pour garantir par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
Aflatoxine G2 une charge faible. prouve la conformité du produit vis-à-vis des
Somme des aflatoxines (B1, B2, G1, G2) directives spécifiées.
Déoxynivalénol (DON) Teneurs maximales conformément à l’ordon-
Ochratoxine A nance sur les contaminants.
Zéaralénone (ZON)
Toxine T2
Toxine HT2
Fumonisine B1
Fumonisine B2)
Nitrosamine Des nitrosamines cancérigènes peuvent Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
(NDMA) apparaître à la torréfaction du malt. Le PRP.
risque a été fortement réduit par le biais Il faut demander aux fournisseurs, au moins
d’ajustements technologiques du pro- par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
cessus et peut aujourd’hui être considé- prouve la conformité du produit vis-à-vis des
ré comme faible. directives spécifiées.
Teneurs maximales conformément à l’ordon-
nance sur les contaminants.
Métaux lourds Comme pour toute matière première na- Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
(plomb, cadmium, mercure) turelle, le risque de trouver des résidus PRP.
de métaux lourds existe, en particulier au Il faut demander aux fournisseurs, au moins
vu de la qualité du sol de culture. par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
prouve la conformité du produit vis-à-vis des
directives spécifiées.
Teneurs maximales conformément à l’ordon-
nance sur les contaminants.
Matières étrangères (allergènes, Contamination dans le wagon-silo lors Contrôle des certificats de nettoyage avant le
non alimentaire, etc.) du préchargement associée à un net- déchargement. Contrôle des préchargements
toyage insuffisant. interdits et du nettoyage approprié.
Produits phytosanitaires Il faut partir du principe d’une contami- Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
nation, qui doit néanmoins évoluer dans PRP.
la limite du cadre légal. Il faut demander aux fournisseurs, au moins par
échantillonnage, un certificat d’analyse relatif à
un lot qui prouve la conformité du produit vis-
à-vis des directives légales (Ordonnance sur
les limites maximales applicables aux résidus
de pesticides présents dans ou sur les produits
d’origine végétale ou animale OPOVA).
Métaux lourds Comme pour toute matière première na- Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
(plomb, cadmium, mercure) turelle, le risque de trouver des résidus PRP.
de métaux lourds existe, en particulier au Il faut demander aux fournisseurs, au moins
vu de la qualité du sol de culture. Néan- par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
moins, vu que le houblon n’est pas direc- prouve la conformité du produit vis-à-vis des
tement consommé, le danger sanitaire directives spécifiées.
doit être considéré comme négligeable.
7.1.3 Levure
Germes étrangers En principe, le danger que la levure ait Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
été contaminée par des germes étrangers PRP.
lors de la mise en culture existe. Il s’agit Il faut demander aux fournisseurs, au moins
en règle générale plus d’aspects perti- par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
nents pour la qualité que de dangers per- prouve la conformité du produit vis-à-vis des
tinents pour la sécurité alimentaire. directives spécifiées.
Métaux lourds Vu l’origine naturelle des auxiliaires de Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un PRP.
filtrage, le danger de présence de mé- Il faut demander aux fournisseurs, au moins
taux lourds existe. par échantillonnage, un certificat d’analyse qui
prouve la conformité du produit vis-à-vis des di-
rectives spécifiées.
Ne présente pas une qualité ali- Pour les matières auxiliaires/additifs Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
mentaire comme le zinc, le danger existe qu’une PRP.
qualité suffisant certes pour les besoins Il faut demander au fournisseur une spéci-
techniques mais ne satisfaisant pas aux fication produit garantissant que le produit
exigences stipulées pour les matières convient à une utilisation alimentaire (qualité
premières alimentaires soit utilisée. Food Grade).
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 39
7.2 Analyse des dangers Matériaux d’emballage
7.2.1 Verre neuf/fût neuf
Aucun En cas d’entreposage et de manipulation À la réception du verre neuf lors de la livraison des
corrects du verre neuf/des fûts neuf, au- marchandises, il convient d’examiner les bouteilles
cun danger significatif n’existe. Vu les direc- visuellement en termes de contaminations/saletés
tives actuelles stipulées pour le processus et erreurs de production. On renonce si possible
de fabrication des bouteilles, les dangers à les entreposer à l’extérieur. Si les circonstances
chimiques (p. ex. contaminations aux métaux imposent un tel stockage, le verre neuf devrait
lourds) peuvent largement être exclus. également être nettoyé dans la laveuse à bouteille.
Bris de verre Cause : erreur de production chez le fa- Contrôles physiques avant la mise en bouteille.
bricant.
Résidus chimiques d’origine incon- En principe, il faut partir du principe Les contenants récupérés sont triés avant de
nue que les contenants récupérés peuvent réintégrer le pool puis impérativement lavés en
contenir des résidus chimiques de tout machine. Le processus de lavage est validé, le
type à la toxicité inconnue. cas échéant avec l’aide d'un spécialiste externe
(p. ex. fournisseur de détergents), et donc adapté
pour garantir des contenants sans résidus.
L’efficacité du processus de lavage est contrô-
lée dans le cadre d’analyses d’échantillons. Il
convient donc d’élaborer un plan d’analyse dédié.
Contamination microbiologique En général, il faut partir du principe que Les contenants récupérés sont triés avant de
les contenants récupérés sont contami- réintégrer le pool puis impérativement lavés en
nés sur le plan microbiologique. Il peut machine. Le processus de lavage est validé, le
également s’agir de microorganismes cas échéant avec l’aide d'un spécialiste externe
pathogènes. (p. ex. fournisseur de détergents), et donc adap-
té pour garantir des contenants irréprochables
sur le plan microbiologique.
L’efficacité du processus de lavage est contrô-
lée dans le cadre d’analyses d’échantillons. Il
convient donc d’élaborer un plan d’analyse dédié.
Contamination par des corps étran- En général, il faut partir du principe que Les contenants récupérés sont triés avant de
gers les contenants récupérés sont contami- réintégrer le pool puis impérativement lavés en
nés par différents corps étrangers. machine. Le processus de lavage est validé, le
cas échéant avec l’aide d'un spécialiste externe
(p. ex. fournisseur de détergents), et donc adap-
té pour garantir l’élimination des corps étran-
gers.
Le danger est par ailleurs maîtrisé par l’installa-
tion d’une machine d’inspection des bouteilles
lors du remplissage. Les contrôles visuels par les
collaborateurs sont considérés comme plutôt
inappropriés, étant donné que l’œil humain n’est
pas en mesure de fournir une performance adé-
quate sur une longue durée.
7.2.3 Capsules
Contaminants chimiques Des composants chimiques de la masse Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
d’étanchéité risquent de migrer dans le PRP.
produit lorsque celle-ci n’est pas adaptée Il convient de demander une déclaration
au but visé. Dans ce contexte, les pro- de conformité au fournisseur/fabricant qui
priétés chimiques/physiques du produit confirme que les capsules sont adaptées
mais aussi le traitement technologique (p. au contact avec la bière, supportent, le cas
ex. chauffage de la capsule dans le cadre échéant, une température allant jusqu’à x° Cel-
d’un chauffage flash) jouent un rôle. sius et respectent les directives légales en ma-
tière de migration.
Contaminants chimiques Des composants chimiques du joint Le danger est maîtrisé par l’introduction d’un
d’étanchéité risquent de migrer dans le PRP.
produit lorsque celui-ci n’est pas adapté Il convient de demander une déclaration
au but visé. Dans ce contexte, les pro- de conformité au fournisseur/fabricant qui
priétés chimiques/physiques du produit confirme que les bouchons/joints sont adap-
mais aussi le traitement technologique tés au contact avec la bière, supportent, le cas
(p. ex. chauffage du bouchon dans le échéant, une température allant jusqu’à x° Cel-
cadre d’un chauffage flash) jouent un sius et respectent les directives légales en ma-
rôle. tière de migration.
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 41
7.3 Analyse des dangers Processus de fabrication (mise en bouteille/fût comprise)
7.3.1 Dangers indépendants de l’étape du processus
Résidus de détergent et de désin- Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PRP Nettoyage et désinfection
fectant quis correctement mis en œuvre.
Résidus de lubrifiants Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PPR Remise en état préventive et résolution des
quis correctement mis en œuvre. dysfonctionnements
Contamination chimique par migra- Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PRP Construction et agencement des installations
tion à partir d’objets usuels. quis correctement mis en œuvre. PPR Remise en état préventive et résolution des
dysfonctionnements
Contamination par des corps étran- Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PRP Hygiène personnelle
gers apportés par les collaborateurs quis correctement mis en œuvre.
Corps étrangers comme du bois, Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PRP Aménagement et disposition des bâtiments
des cailloux, du métal, des parasites quis correctement mis en œuvre.
venant entre autres de l’extérieur.
Contamination microbiologique par Maîtrisé à l’aide de programmes prére- PPR Remise en état préventive et résolution des
l’eau. quis correctement mis en œuvre. dysfonctionnements
La qualité de l’eau doit être contrôlée en divers
points de prélèvement par le biais d’échantil-
lons. À cette fin, il convient d’élaborer un plan
de prélèvement ainsi qu’un plan d’analyse.
Contamination par des substances Préchargement d’allergènes sur le ca- Contrôle des certificats de nettoyage du camion, resp. ré-
allergènes. mion, nettoyage insuffisant. cupération des informations relatives au préchargement
Formation de mycotoxines due à Présence d’humidité due au mauvais état Nettoyage à sec uniquement. Contrôle visuel de
des moisissures de l’infrastructure des silos ou à un net- l’état au moment du nettoyage.
toyage inapproprié. Le malt trop humide PRP Construction et agencement des installa-
ne peut être prélevé du silo. tions
Les sacs de malt sont humides en raison PRP Nettoyage et désinfection
d’un entreposage inapproprié. Contrôle des sacs de malt avant utilisation.
Contamination avec des détergents Utilisation du mauvais détergent, surdo- Contrôle visuel au moment de raccorder le dé-
sage de détergent, rinçage insuffisant dû tergent.
au dysfonctionnement de l’installation, Titrage à la lessive de soude au moins une fois
bouchons mécaniques refermés avant par semaine. Contrôle des réglages par les four-
le lavage. nisseurs de détergent (à tour de rôle).
Le risque doit être considéré comme Contrôle visuel par l’opérateur (chute de pres-
moyen et implique donc impérativement sion hydraulique, injection défectueuse).
certaines mesures de surveillance. Tri par la machine d’inspection des bouteilles sur
la base de liquide résiduel dans les bouteilles.
Contamination avec des détergents Utilisation du mauvais détergent, surdo- Contrôle visuel au moment de raccorder le dé-
sage de détergent, rinçage insuffisant dû tergent.
au dysfonctionnement de l’installation, Titrage à la lessive de soude au moins une fois
bouchons mécaniques refermés avant par semaine. Contrôle des réglages par les four-
le lavage. nisseurs de détergent (à tour de rôle).
Le risque doit être considéré comme Contrôle visuel par l’opérateur (chute de pres-
moyen et implique donc impérativement sion hydraulique, injection défectueuse).
certaines mesures de surveillance.
Contamination des produits par des La machine d’inspection manque des PRPo Inspection des bouteilles :
corps étrangers bouteilles contaminées en raison d’un • Contrôle du fonctionnement de la ma-
mauvais réglage ou d’un dysfonctionne- chine d’inspection planifié et documenté.
ment. • PRP Acquisition
Le risque est considéré comme impor- • PRP Hygiène personnelle
tant sur la base de l’ampleur possible des • PRP Construction et agencement des
dommages et nécessite impérativement installations
des mesures visant à le maîtriser. • PRP Nettoyage et désinfection
Contamination des produits par des La machine d’inspection manque des PRPo Inspection des bouteilles :
substances chimiques bouteilles contaminées en raison d’un • Contrôle du fonctionnement de la ma-
mauvais réglage ou d’un dysfonctionne- chine d’inspection planifié et documenté.
ment. • PRP Acquisition
Le risque est considéré comme impor- • PRP Hygiène personnelle
tant sur la base de l’ampleur possible des • PRP Construction et agencement des
dommages et nécessite impérativement installations
des mesures visant à le maîtriser. • PRP Nettoyage et désinfection
7.3.7 Remplisseuse
Contamination des produits par des Bouteilles fendues Installation de déflecteurs dans l’installation de
débris de verre remplissage, rinçage correct des débris.
PRP Construction et agencement des installa-
tions
7.3.8 Capsuleuse
Contamination des produits par des Endommagement des bouteilles au bou- Contrôler, avant de lancer la procédure de rem-
débris de verre chage dû à un mauvais réglage de l’ins- plissage, si les réglages sont corrects.
tallation.
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 43
7.4 Points de contrôle critiques
Pas de CCP, mais de PRPo Sur la base de la présente évaluation, il n’est pas nécessaire d’installer des
La branche considère néanmoins points de contrôle critiques (CCP) dans le processus courant de fabrication et de
que trois risques doivent être
maîtrisés à l’aide de dénommés
remplissage d’une brasserie.
programmes prérequis opération- La branche considère néanmoins que trois risques doivent être maîtrisés à
nels (PRPo)
l’aide de dénommés programmes prérequis opérationnels (PRPo) :
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 45
La sélection du procédé de stérilisation s’effectue en fonction des particulari-
tés de l’entreprise et d’après les recommandations du fabricant.
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 47
8.4.3 Levure
Les levures sont souvent utilisées (introduites), dans les brasseries, pour
plusieurs lots, ce qui implique différents processus et, selon les circonstances, des
voies plus longues. Les levures, en leur qualité de culture microbiologique, sont
ainsi soumises à un risque important de contamination.
En cas de contamination des levures, le danger de transférer les bactéries
étrangères et de contaminer des lots entiers existe.
Il faut donc accorder une attention toute particulière à la manipulation et
à l’introduction des levures pour ne pas propager une éventuelle contamination.
8.5 Filtration
La cuve de filtration est un domaine technique couvrant de nombreux
processus dans la brasserie.
D’une part, étant donné que, pendant la filtration de la bière, différents
processus se déroulent en parallèle (filtration, stabilisation, carbonisation, assem-
blage, division des lots, chauffage flash) et, d’autre part, vu que les brasseries n’ap-
pliquent pas les mêmes procédures.
De nombreuses (petites) brasseries renoncent souvent à filtrer ou à stabili-
ser leurs produits.
Vu que l’objectif primaire de la filtration de la bière consiste à éliminer les
cellules des levures du produit pour empêcher toute contamination par des
germes étrangers, les valeurs indicatives suivantes sont pertinentes :
Pour éviter toute contamination croisée par différentes levures au sein d’une
brasserie, il convient de strictement séparer les processus spécifiques. En effet, il
est courant d’intégrer, dans le déroulement d’une planification de la filtration, les
bières à basse fermentation avant les bières à haute fermentation.
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 49
Véhicule Paramètre Méthode Valeur indicative Remarque
Bière en bouteille Germes parasites MEBAK nn/100 ml
(filtrée) quantitatif (NBB-A)
Levures/moisissures MEBAK 10 ufc/100 ml
Levures étrangères MEBAK nn
Bière en bouteille Germes parasites MEBAK 10 ufc/0.1 ml
(trouble) quantitatif (NBB-A)
Germes parasites MEBAK nn dans 180 ml
qualitatif (NBB-C)
Germes parasites MEBAK 10 ufc/écouvillon
écouvillon (NBB-C) pré-coupé
Levures étrangères MEBAK nn
a) inactiver si possible les cellules de levure qui ont atterri de façon isolée
dans la bière et
b) inactiver les enzymes provenant du malt (effet : tenue de la mousse).
8.6.1.4 Emballages
Il convient d’évaluer les emballages utilisés lors de la mise en bouteille des bières
en termes de charge microbiologique, à l’aide des valeurs indicatives suivantes :
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 51
Les contaminations dans les fûts à bière sont majoritairement dues à un
mauvais nettoyage/rinçage, à des fittings ou des raccords fortement contaminés
ou encore des dépôts organiques et anorganiques. Les principales causes sont :
C o n c e p t H ACCP e t a n a l y s e d e s r i s q u e s e t d e s d a n g e r s 53
9 Traçabilité
Il faut installer un système permettant une traçabilité spécifique au lot à tous
les niveaux, depuis le fournisseur jusqu’à l’acheteur du produit fini (exception :
Conservation des données
Les données relatives à la traçabilité vente directe au consommateur). Les données relatives à la traçabilité doivent
doivent être conservées pendant être conservées pendant une durée appropriée. Ce délai est défini en fonction de
une durée appropriée.
la durée de conservation des produits, en tenant compte de la durée interne de
stockage des matières premières, matières auxiliaires et additifs. En règle géné-
rale, on y ajoute une marge de sécurité (resp. date limite de conservation plus une
année).
spécifiques suivantes :
3 …
1 …
produit fini.
des arômes.
a. de la date elle-même, ou
suffisante,
1.5 Lot
Pour la bière également, il convient d’indiquer le lot sur l’étiquette. L’art. 20
OIDAI prévoit ce qui suit pour la conception :
• L’indication du lot doit figurer sur l’emballage. Elle est précédée de la lettre « L »,
• S’il s’agit de denrées alimentaires préemballées, l’indication du lot doit figurer sur
A n n e x e A : É t i q u e ta g e / D é c l a r at i o n 57
1.6 Quantités
Sur les préemballages dont la quantité est déclarée d’après le poids ou le
volume, la quantité nominale doit être exprimée en unités kilogramme ou gramme,
litre, centilitre ou millilitre, suivie par la forme courte ou le nom de l’unité corres-
pondante. L’inscription doit présenter les dimensions suivantes :
1.9 Allergènes
Les ingrédients pouvant déclencher des allergies ou des réactions indé-
sirables sont indiqués en évidence dans la liste des ingrédients (mise en forme,
couleur, police, etc.). En l’absence de liste d’ingrédients, tous les ingrédients allergi-
sants doivent être indiqués précédés de la mention « Contient ... » (p. ex. Contient
de l’orge). Les céréales contenant du gluten sont, entre autres, le blé, l’épeautre et
le blé khorasan, le seigle, l’orge, l’avoine ou toute souche hybride desdites céréales.
1.6 Quantité
1.4 Datage
1.5 Lot
A n n e x e A : É t i q u e ta g e / D é c l a r at i o n 59
2 Indications facultatives
2.1 Liste des ingrédients
Situation juridique
En principe, les ingrédients figurent, dans la liste des ingrédients, par ordre
décroissant de quantité (art. 3, al. 1, lettre b OIDAI).
Font exception à cette règle les boissons alcooliques titrant plus de 1,2% vol.
(art. 9, al. 1, lettre f OIDAI).
Sur le plan légal, la liste des ingrédients de bière titrant plus de 1,2% vol. n’est
donc pas requise.
Cependant : vu que la bière contient principalement des ingrédients pouvant
déclencher des allergies, qui doivent impérativement figurer sur l’étiquette (art. 3,
al. 1, lettre c OIDAI), il est recommandé de lister les ingrédients.
Les ingrédients pouvant déclencher des allergies ou des réactions indési-
rables sont indiqués en évidence, conformément à l’art. 11 al. 1 OIDAI (mise en
forme, couleur, police, etc.).
D’après l’art. 69 ODAlOV, le malt doit par ailleurs porter l’indication de la
céréale utilisée, telle que malt d’orge.
Exemples d’application :
Ingrédients : eau, malt d’orge, houblon
Commission EU
Au début de l’année 2017, la Commission UE a présenté un rapport sur la
déclaration des boissons alcooliques et y a clairement exprimé l’espoir que tous
les producteurs de boissons alcooliques déclareraient à l’avenir, outre les ingré-
dients, les valeurs nutritionnelles, convenant de ce point dans un engagement
interprofessionnel européen d’ici mi-mars 2018. Parallèlement, une réglementa-
tion légale européenne est souhaitée à Bruxelles.
En 2015 déjà, les Brewers of Europe BoE (association faîtière des brasseurs
européens, dont l’ASB fait partie) avaient déjà fait part de leur engagement volon-
taire. Celui-ci visait à publier la déclaration nutritionnelle (toutes les valeurs nutri-
tionnelles sous forme de « Big 7 ») sur l’étiquette ou un autre support (p. ex. Inter-
net) au choix.
Au début de l’année 2018 et en réaction à la volonté de la Commission
UE, les BoE ont précisé leur engagement de 2015 et publié la recommandation
suivante : outre les ingrédients, les valeurs nutritionnelles doivent aussi figurer
sur l’étiquette de la bière en bouteille, conformément aux directives du règlement
UE n° 1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées
alimentaires.
Suisse
Les développements dans l’UE ont attiré l’attention des médias suisses
et des organisations de protection des consommateurs. Le Conseiller national
Thomas Hardegger (PS/ZH) a même adressé au Conseil national l’interpellation
15.3976 « Indiquer combien de calories sont contenues dans les boissons alcoo-
lisées ». Dans sa réponse, le Conseil fédéral renvoyait à la possibilité de la décla-
ration facultative de l’énergie, conformément à l’art. 24, al. 4 OIDAI. Il soulignait
également que le droit suisse allait, sur la base d’une modification correspondante,
s’harmoniser au droit européen.
En Suisse, des détaillants (marques propres) et des brasseries déclarent déjà
de longue date les valeurs nutritionnelles sur l’étiquette de leurs produits. De plus,
les grandes brasseries déclarent entre-temps l’énergie en sus des ingrédients,
conformément à l’art. 24, al. 4 OIDAI.
Consommateurs :
Le désir du consommateur d’obtenir plus d’informations est omniprésent dans
l’alimentaire. Il n’existe aucun motif plausible qui justifie que les boissons alcoo-
liques sont encore exonérées de l’obligation de déclarer ingrédients et calories.
Brasseries :
Déterminer et déclarer les valeurs nutritionnelles de la bière représente un
grand défi, surtout pour les petites brasseries. L’ASB ainsi que les précisions rela-
A n n e x e A : É t i q u e ta g e / D é c l a r at i o n 61
tives à des outils de calcul dédiés, comme www.brewup.eu, peuvent apporter une
aide précieuse. L’élargissement/l’élaboration d’une banque de données sur Inter-
net servant de référence (www.naehrwertdaten.ch) serait une option à étudier.
Exemples d’application :
Valeur énergétique par 100 ml : 42 kcal/176 kJ
le marché peuvent présenter un danger pour la santé doit veiller à ce qu’il n’en résulte
1
Si la personne responsable au sein d’un établissement constate ou a des raisons de
supposer que des denrées alimentaires ou des objets usuels importés, fabriqués, trans-
formés, traités, remis ou distribués par son établissement ont mis en danger la santé ou
sont susceptibles de présenter un tel danger, et que ces denrées alimentaires ou ces
objets usuels ne sont plus sous le contrôle immédiat de son établissement, elle doit
b. prendre les dispositions nécessaires pour retirer du marché les produits concer-
nés (retrait) ;
2
Si elle apprend ou a des raisons de supposer l’apparition d’un foyer de toxi-infection
alimentaire en relation avec son établissement, elle veille à ce que des échantillons des
denrées alimentaires en cause ou des souches d’agents infectieux soient conservés et, si
3
Elle est tenue de collaborer avec les autorités d’exécution. Celles-ci peuvent exiger que
mité du produit concerné avec les prescriptions juridiques leur soient fournies dans une
A n n e x e B : R e t r ai t , r a p p e l o u m i s e e n g a r d e p u b l i q u e 65
Si un écart au niveau du produit est constaté en interne ou à l’externe, il
convient de se demander s’il existe une dangerosité potentielle pour le consomma-
teur. Selon les estimations, il convient d’appliquer l’art. 84 ODAlOUs et de prendre
les mesures qui s’imposent. Le graphique ci-après montre un exemple de décisions
possibles.
La marchandise est encore La marchandise n’est plus ac- La marchandise n’est plus
accessible, le fabricant en est cessible, le fabricant n’est plus accessible et a déjà atteint le
encore le propriétaire le propriétaire consommateur
L’art. 84 ODAIOUs n’est pas L’art. 84 ODAIOUs est appli- L’art. 84 ODAIOUs est appli-
applicable cable cable
Fourrage Sortie sous forme de fourrage (voir le Guide des aliments pour animaux de l’ASB)
Risque La probabilité qu’un effet insalubre survienne, ainsi que l’ampleur de cet effet, à
la suite d’un danger, resp. de plusieurs dangers au niveau des denrées alimentaires. [2]
Vérification Confirmation de la mise à disposition d’un justificatif objectif stipulant que les
exigences fixées ont été remplies. [2]
3. IFS Norme Internationale pour la sécurité des Aliments, version 6.1, novembre
2017
8. Food Fraud, Prof. Dr. Alfred Hagen Meyer, édition octobre 2016
Image de couverture
LägereBräu AG, Wettingen
Éditeur
Important :
ce document ne représente pas une directive,
mais plutôt une approche globale/une recom-
mandation vivante, à développer sur la base
des retours des brasseries. Il s’agit donc de se
confronter ensemble aux défis que le législa-
teur impose aux brasseries.
Contact :
Association suisse des brasseries, Engimattstrasse 11, case postale, 8027 Zurich
[email protected]
www.biere.swiss