États de Surface - Caractérisation: Réf.: R1230 V2

Réf.
: R1230 V2
États de surface -
Date de publication :
10 décembre 2008 Caractérisation
Cet article est issu de : Mécanique | Frottement, usure et lubrification
par Bernard RAPHET
Résumé L’état de surface d’une pièce influe grandement sur ses propriétés et ses
comportements, comme son aptitude aux frottements, son adhésivité ou sa résistance au
matage. A ce jour, seule sa caractérisation géométrique (macro, micro, voire nano)
effectuée sur un profil est normalisée. Cet article traite des aspects industriels des
différents écarts géométriques observés, des spécifications et des paramètres des états
de surface, conformément à la normalisation en vigueur.
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États de surface
Caractérisation
par Bernard RAPHET
Responsable Qualité et responsable Formation d’ANNECY MÉTROLOGIE
Ancien responsable du service métrologie du CTDEC
(Centre technique de l’industrie du décolletage)
1. Introduction............................................................................................... R 1 230 - 2
1.1 Pourquoi faut-il caractériser la microgéométrie des surfaces ? .............. — 2
1.2 Normalisation et GPS (spécification géométrique des produits) ............ — 2
1.3 Normes d’états de surface et GPS ............................................................. — 3
2. Différents écarts géométriques de l’état de surface..................... — 4
3. Spécifications des états de surface.................................................... — 6
3.1 Indications des exigences d’états de surface ............................................ — 6
3.2 Exemples ...................................................................................................... — 8
4. Paramètres d’états de surface ............................................................. — 10
Parution : décembre 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200044789 - universite aix marseille // 139.124.244.81
4.1 Séparation des écarts géométriques ......................................................... — 10

4.2 Paramètres définis par rapport à la ligne moyenne ................................. — 10
4.3 Paramètres définis par rapport aux motifs................................................ — 12
4.4 Paramètres définis par rapport à la courbe de portance.......................... — 18
4.5 Synthèse....................................................................................................... — 21
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. R 1 232
es propriétés des solides et leur comportement dépendent, souvent, davan-

L tage des caractéristiques de leurs surfaces que de leurs propriétés massiques
ou volumiques. La surface d’un corps solide est la partie de ce solide qui le limite
dans l’espace et le sépare du milieu environnant. Elle est prépondérante pour
assurer des fonctions telles que l’aptitude aux frottements, la résistance à l’usure
ou la corrosion, conduction thermique et électrique, résistance aux contraintes
mécaniques, étanchéité statique ou dynamique, aspect, etc.
Les surfaces industrielles produites par des moyens techniques présentent
toujours des irrégularités par rapport à la surface idéale. Pour les décrire en
toute rigueur, il faudrait utiliser une fonction continue z (x, y) donnant l’altitude
de chaque point par rapport à la surface idéale.
Connaître l’influence de l’état d’une surface sur le fonctionnement d’une
pièce et son comportement dans le temps nécessite de pouvoir caractériser sa
géométrie, macro, micro, voire même nanogéométrie dans certains cas.
Seule la caractérisation des états de surface effectué sur un profil est
normalisée. Le développement des technologies et des équipements permet de
disposer d’une représentation tridimensionnelle de la surface (topographie). Si
cette approche est actuellement le moyen le plus fidèle pour caractériser une
surface, elle n’est pas encore reconnue et son application n’est pas envisageable
en production.
Les problèmes relatifs à la géométrie des surfaces se posent à trois niveaux :
— la conception : quel état de surface convient à la fonction à assurer et
comment doit-on le spécifier sur un dessin technique ?
— la réalisation de la surface : quels moyens mettre en œuvre pour obtenir
l’état de surface souhaité ?
— la mesure de la surface : quels moyens et quelles conditions de mesure
pour vérifier que la surface correspond aux spécifications ? Cet aspect sera traité
dans le dossier [R 1 231].
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© Techniques de l’Ingénieur R 1 230 − 1
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ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Ce dossier et le suivant [R 1 231] étudient essentiellement les aspects

industriels de la caractérisation et de la mesure d’états de surface, en fonction
de la normalisation en vigueur à ce jour et des travaux en cours.
Les éléments concernant les imperfections (retassures, rayures, pores...) et
l’aspect (couleur, brillance) des surfaces ne sont pas traitées dans ce dossier.
La caractérisation des états de surface sur un profil est actuellement la seule
méthode normalisée.
La normalisation actuelle est une réelle avancée, avec le concept GPS
(Spécification Géométrique des Produits) reconnu et repris par les principaux
pays industriels. Il convient donc de l’utiliser pour spécifier et mesurer les états
de surface, notamment lors d’échanges commerciaux.
Si ce système est très adapté à des surfaces obtenues avec des moyens
d’obtention donnant des profils pratiquement constants (tournage, fraisage,
rectification,...), il l’est beaucoup moins pour d’autres surfaces où les irré-
gularités sont inégalement réparties (électroérosion, surface revêtue,...) qui
nécessiteraient une caractérisation tridimensionnelle.
Pour les concepteurs de produits, l’amélioration des performances passe
généralement par la réduction des tolérances dimensionnelles et géomé-
triques, ce qui permet implicitement d’obtenir des états de surface plus fins.
Mais à quel prix ? S’il est évident que l’état de surface est un facteur important
dans la performance d’un produit, le choix du ou des paramètres à spécifier
reste toujours un problème délicat. Le manque de connaissance des relations
entre les fonctions d’une surface et les paramètres d’états de surface fait que
le concepteur spécifie ses produits avec un nombre très restreint de para-

mètres, souvent les mêmes, par habitude.
1. Introduction Le développement de la sous-traitance, la multiplication des

échanges et la mise en place de systèmes d’assurance qualité, ont
mis en évidence la nécessité d’un langage commun, univoque et
reconnu de tous les partenaires pour définir les spécifications d’un
1.1 Pourquoi faut-il caractériser produit. Ainsi est né le concept GPS, Geometrical Products Speci-
la microgéométrie des surfaces ? fication (Spécification Géométrique des Produits).
La spécification géométrique des produits consiste, à définir au
Tous les objets, et notamment les pièces constitutives des travers d’un dessin de définition, la forme, les dimensions et les
produits industriels, présentent des surfaces diverses avec pour caractéristiques de surfaces d’une pièce qui en assurent un fonc-
chacune d’elles une fonction associée qui va de la simple limitation tionnement optimal, ainsi que la dispersion autour de cet optimal
de la matière à la réalisation d’une étanchéité dynamique en pour laquelle la fonction est toujours satisfaite.
passant par la tenue d’un revêtement ou la biocompatibilité pour La fabrication produira des pièces présentant des écarts par
une prothèse médicale par exemple. rapport à l’optimal, d’une part, et d’une pièce à l’autre, d’autre part.
(0)
La microgéométrie de la surface intervient souvent de façon Ces pièces seront mesurées afin de les comparer à la spécification.
déterminante dans son aptitude à satisfaire la fonction attendue. Il est donc nécessaire de pouvoir relier :
Par exemple au niveau des interfaces entre les pièces d’un — la pièce imaginée par le concepteur ;
assemblage avec mouvement relatif, les divers phénomènes de — la pièce réelle fabriquée ;
contraintes et de frottements évoluent continuellement jusqu’à la — la connaissance de la pièce obtenue par mesurage.
perte de performance qui va entraîner la déficience du mécanisme.
■ Le concept GPS
La maîtrise de l’état de surface par le choix d’un ou plusieurs ● Il couvre plusieurs types de normes :
paramètres adaptés permettra de garantir la qualité du fonction-
— de base : règles et procédures de base pour la cotation et le
nement tout au long de la durée de vie du produit.
tolérancement des pièces et produits (exemple : principe de tolé-
rancement de base) ;
— globales : règles pour tout ou partie des normes générales
1.2 Normalisation et GPS (spécification (exemple : température de référence, vocabulaire international de
géométrique des produits) métrologie, guide pour l’expression de l’incertitude, etc.) ;
— générales et complémentaires : règles pour l’indication sur
les dessins, les définitions et principes de vérification (exemple :
Pendant de nombreuses années, chaque pays a développé sa cales étalons, système ISO de tolérances et d’ajustement, etc.).
normalisation. Les principaux donneurs d’ordres, en particulier
« automobiles », ne trouvant pas dans leurs normes nationales, les ● Il couvre plusieurs types de caractéristiques géométriques :
éléments correspondant à leur besoin, ont étudié puis défini — taille, distance ;
d’autres paramètres dans des normes internes (cahier des char- — angle ;
ges). Cette situation a généré au niveau international des normes — forme, position, orientation ;
sans convergence de vue voire contradictoires. — rugosité, ondulation, etc.
R 1 230 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Tableau 1 – Extrait de la matrice GPS

Normes GPS globales
Normes GPS générales
No du maillon 1 2 3 4 5 6
Caractéristique Indication dans la Définition des tolé- Définition des Évaluation des écarts – Exigences pour Exigences d’éta-
géométrique de documentation rances – Définitions caractéristiques Comparaison avec les l’équipement de lonnage – Étalons
l’élément du produit – théoriques et ou paramètres de limites de la tolérance mesure d’étalonnage
Codification valeurs l’élément extrait
● Maillon 1 : Indication dans la documentation du produit – Codification.

Ce maillon regroupe les normes traitant la façon d’indiquer, sur le dessin, les caractéristiques de la pièce.
● Maillon 2 : Définition des tolérances – Définition théorique et valeurs.
Ces normes fixent les règles permettant de traduire le code en valeurs exprimées en unités SI. Ce maillon traite aussi de la façon de déter-
miner la caractéristique à partir de la géométrie.
● Maillon 3 : Définitions des caractéristiques ou paramètres de l’élément extrait.
Ce maillon définit les caractéristiques de l’élément extrait ; celui-ci est obtenu à partir d’un ensemble de points prélevés sur la surface de
la pièce.
● Maillon 4 : Évaluation des écarts de la pièce – Comparaison avec les limites de la tolérance.
Ces normes spécifient la méthode pour comparer les résultats de mesure aux limites de tolérance, pour décider de la conformité ou non
de la pièce aux spécifications du dessin, en tenant compte de l’incertitude de mesure.
● Maillon 5 : Exigences pour l’équipement de mesure.
Ces normes décrivent les équipements de mesure. Elles définissent les caractéristiques qui influencent l’incertitude de mesure. Elles
peuvent fixer les erreurs maximales pour les caractéristiques définies.
● Maillon 6 : Exigences d’étalonnage – Étalons d’étalonnage.
Ces normes décrivent les étalons d’étalonnage et les procédures d’étalonnage à utiliser pour vérifier les exigences fonctionnelles d’équi-
pement de mesure du maillon 5, et d’assurer la traçabilité à la définition de l’unité SI concernée.
● Il traite des caractéristiques des pièces résultant de différents pro- — NF EN ISO XXXX en France, XXXX étant le numéro de la
cédés de fabrication et des caractéristiques de produits spécifiques. norme ISO ;
● Il intervient aux différentes étapes de développement d’un — DIN EN ISO XXXX en Allemagne, XXXX étant le numéro de la
produit. norme ISO ;
— etc. (0)
■ La normalisation internationale (normes ISO) a créé un comité Les normes ISO ont été toutes révisées ou créées entre 1996 et
technique ISO/ TC 213 « Spécification et vérification dimension- 2002. Leur adoption par les pays européens date de 1997 à 2003.
nelles et géométriques des produits » qui a mis au point, en 1995, Les principales évolutions de la normalisation concernent :
un outil d’analyse et de programmation de la normalisation : la
matrice GPS. Elle permet de visualiser pour chaque caractéristique — les instruments :
dimensionnelle et géométrique les normes existantes, les manques, • les palpeurs à patin ne sont plus normalisés,
les contradictions, les doublons. Chaque étude doit trouver sa place • la valeur vraie d’un paramètre d’état de surface est définie par
dans cette matrice (tableau 1). un instrument de mesure absolue,
• obligation de retirer la forme nominale avant l’application des
■ Les anciennes normes sont donc révisées dans le triple but : systèmes de séparation des écarts géométriques,
— les rendre compatibles avec les définitions GPS ; • le filtre gaussien à phase correcte numérique, défini par la nor-
— prendre en compte les évolutions technologiques ; malisation allemande DIN, remplace le filtre analogique 2 RC.
— uniformiser l’ensemble des normes nationales, à l’heure de la Dans la plupart des cas, le changement de filtre entraîne des diffé-
mondialisation des échanges. rences de l’ordre de – 5 à – 10 % ;
— les paramètres :
• la normalisation du système de séparation par motifs et des
1.3 Normes d’états de surface et GPS paramètres associés R et W (défini par la normalisation française
NF après travaux et définitions des constructeurs automobiles
Les états de surface ont été l’un des premiers sujets à être traité français),
suivant le concept GPS avec l’utilisation de la matrice. Le tableau 2
• le changement de noms pour certains critères,
positionne les différentes normes ISO concernant les états de sur-
face dans la matrice GPS. Cette classification sert également de • la définition de deux nouveaux profils d’état de surface (profil
support à ce dossier. W et profil P ),
• la normalisation ISO d’un système de caractérisation de surfa-
Il existe aujourd’hui une collection de normes ISO (normes inter- ces particulières obtenues par des procédés d’usinage différents
nationales) reconnues par le CEN (normes européennes) et donc par utilisés successivement, surfaces « multiprocess » (défini par la
les comités nationaux des États membres de l’Union européenne. normalisation allemande DIN),
Leur identification, basée sur la normalisation ISO, est la suivante : • la modification de la manière de spécifier les états de surface
— ISO XXXX pour la normalisation internationale ; sur un dessin technique ;
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 2 – Normes d’états de surface dans la matrice GPS

Normes GPS générales
No du maillon 1 2 3 4 5 6
Indication Définition Évaluation

Caractéristique dans la des tolérances – Définition des des écarts – Exigences Exigences
géométrique documentation Définitions caractéristiques Comparaison pour d’étalonnage –
ou paramètres de l’équipement Étalons
de l’élément du produit – théoriques l’élément extrait avec les limites de mesure d’étalonnage
Codification et valeurs de la tolérance
NF EN ISO 4287
NF EN ISO 11562 NF EN ISO 4288
NF EN ISO 5436-1
NF EN ISO 12085 NF EN ISO 11562 NF EN ISO 4288 NF EN ISO 3274
Profil de rugosité NF EN ISO 1302 NF EN ISO 5436-2
NF EN ISO 13565-1 NF EN ISO 12085 NF EN ISO 12085 NF EN ISO 11562
NF EN ISO 12179
NF EN ISO 13565-2 NF EN ISO 13565-2
NF EN ISO 13565-3
NF EN ISO 4287 NF EN ISO 5436-1

NF EN ISO 11562 NF EN ISO 4288 NF EN ISO 3274
Profil d’ondulation NF EN ISO 1302 NF EN ISO 11562 NF EN ISO 5436-2
NF EN ISO 12085 NF EN ISO 12085 NF EN ISO 11562

Profil primaire NF EN ISO 1302 NF EN ISO 4288
Imperfections NF EN ISO 8785 NF EN ISO 8785

de surface
— les conditions de mesures :

• l’augmentation des définitions par défaut,
Tableau 3 – Les écarts géométriques, leurs profils
• l’état de surface (trois profils R, W et P ) est défini par une
et la fréquence des défauts
bande de transmission (filtre passe-bas et passe-haut). Ce chan- Écarts Fréquence
gement entraîne une petite réduction de la valeur mesurée et Ordres Profils
géométriques des défauts
réduit l’incertitude de mesure ainsi que les différences entre les
mesures effectuées sur des appareils de marques différentes. Ordre 1 Écart de forme / Basse
Ordre 2 Ondulation Profil W Profil P Moyenne
Ordres 3 et 4 Rugosité Profil R Haute
2. Différents écarts
géométriques Tableau 4 – Classement « pratique »
de l’état de surface des différents écarts géométriques
Écart
Un profil de surface est la courbe résultant de l’intersection de la Distance entre les pics (en µm) comprise entre
surface réelle et d’un plan spécifié. Ce plan est perpendiculaire à la géométrique
surface de l’échantillon et orienté généralement perpendiculaire- Rugosité 2 et 250 à 800
ment au sens des stries d’usinage. Un profil de surface, outre la
forme nominale de la pièce, est composé de différents écarts géo- Ondulation 250 à 800 et 2 500 à 8 000
métriques (figure 1), auxquels correspondent différents profils Écart de forme 2 500 à 8 000 et longueur de l’élément
(tableau 3) :
— profil P, profil primaire (ordre 1 + 2 + 3 + 4), sur lequel sont très rarement. Pourtant la spécification des écarts d’ondulation est
définis les paramètres de structure, désignés par un symbole très importante pour assurer certaines fonctions, comme l’étan-
commençant par la lettre P, par exemple Pt, Pa, etc. ; chéité, le déplacement entre deux surfaces, etc. Des écarts d’ondu-
— profil W, profil d’ondulation (ordre 2), sur lequel sont définis lation conséquents peuvent entraîner des dysfonctionnements tels
les paramètres d’ondulation, désignés par un symbole commen- que fuites, bruits, usure prématurée, etc.
çant par la lettre W, par exemple Wt, Wa, etc. ;
— profil R, profil de rugosité (ordre 3 + 4), sur lequel sont définis La frontière entre la rugosité et l’ondulation est arbitraire,
les paramètres de rugosité, désignés par un symbole commençant aucune définition absolue n’existe. En pratique, le classement
par la lettre R, par exemple Rt, Ra, etc. s’effectue à partir de la distance entre les pics (tableau 4). (0)
La représentation graphique de l’état de surface est toujours La caractérisation de l’état de surface nécessite :
anamorphosée. L’amplification verticale est généralement beau- — une prise de données très fine sur la surface, avec une très
coup plus importante que l’amplification horizontale. Cette ana- grande amplification des données ;
morphose a comme effet de compresser le profil réel et d’en — la séparation des écarts géométriques ;
donner une image très différente de la réalité. (0) — la caractérisation de chaque écart par des paramètres.
Sur les dessins techniques, les écarts de forme et les paramètres Le tableau 5 précise les effets et les origines possibles des
de rugosité sont souvent spécifiés. Mais l’ondulation ne l’est que différents écarts. (0)
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Hauteur des irrégularités Hauteur des irrégularités

(µm) (µm)
17,5
400
13,5
0
– 400 9,5
– 800
5,5
0 2 4 6 8 10 12 14 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Longueur d'évaluation (mm) Longueur d'évaluation (mm)
a écart de forme b écart d’ondulation
Hauteur des irrégularités Hauteur des irrégularités

(µm) (µm)
0,8 4
2
0,4
0
0 –2
–4
– 0,4 –6
–8
– 0,8 – 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Longueur d'évaluation (mm) Longueur d'évaluation (mm)
c écart de rugosité périodique d écart de rugosité apériodique
Figure 1 – Les écarts géométriques d’un profil
Tableau 5 – Effets et origines possibles des différents écarts

Écarts Signification Origine
géométriques par rapport à la fonction des écarts
Influent sur : Procédé d’usinage :
— frottement de glissement et roulement ; — déformation de la pièce.
— résistance au matage ; Matériau :
— libération des contraintes internes.
— étanchéité statique et dynamique. Machine :
Écart de forme Créent :
— défaut de bridage ;
— usure ; — flexion des éléments ;
— grippage.
— qualité des guidages ;
— usure des organes.
Diminuent : Procédé d’usinage :
— durée de vie des organes. — mauvais affûtage.
Ondulation Machine :
— vibrations basses fréquences de l’outil ;
— vibrations basses fréquences de la pièce.
Rugosité Influent sur : Procédé d’usinage :
— écoulement des fluides ; — avance de l’arête coupante ;
— étanchéité statique et dynamique ; — avance de la pièce ;
— revêtement ; — géométrie des outils ;
— adhésivité ; — qualité de la meule (rectification) ;
— dépôt électrolytique ; — qualité d’affûtage des outils.
— résistance aux efforts alternés. Matériau :
— hétérogénéité ;
— plasticité.
Machine :
— vibrations hautes fréquences de l’outil ;
— vibrations hautes fréquences de la pièce ;
— qualité du lubrifiant ;
— mode de lubrification ;
— filtrage du lubrifiant.
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 6 – Relation entre les paramètres d’états de surface liés aux motifs et la fonction d’une surface
Paramètres
Surface Fonction appliquée à la surface Profil de rugosité Profil d’ondulation Profil primaire
R Rx AR W Wx Wte AW Pt P c
Contact de deux pièces
Glissement (lubrifié)............................ ● ● ❍ 0,8 R ● ❍ ❍ ❍ ●
Frottement à sec .................................. ● ❍
Roulement............................................ 0,3 R ● ❍ ❍
Avec déplacement Résistance au matage ......................... ❍ ❍ ●

relatif Frottement d’un fluide ........................ ❍
Étanchéité dynamique :
— avec joint ● 0,6 R ● ❍
— sans joint 0,6 R ●
Étanchéité statique :
— avec joint ❍ ● R ❍
Assemblage fixe — sans joint ❍ ● R ●
Ajustement fixe avec contrainte......... ❍ ●
Adhérence (collage) ............................ ●
Surface indépendante
Outils (face de coupe) ......................... ❍ ❍ ● ● ●
avec contrainte
Résistance aux efforts alternés .......... ❍ ● ❍
Résistance à la corrosion .................... ● ●
Revêtement (peinture) ........................ ❍ ❍
sans contrainte Dépôt électrolytique ............................ ● 2R ●
Mesurage ............................................. ● R
Aspect................................................... ● ❍ ❍
● Paramètres principaux : spécifier au moins l’un d’eux.
❍ Paramètres secondaires : à spécifier éventuellement selon la fonction de la pièce.
Les rares éléments publiés, concernant la relation entre la fonc- traduisent les exigences de fonctionnement, conditionnent la réali-
tion d’une surface et les paramètres d’états de surface, sont les sation du produit et permettent la déclaration de sa conformité.
travaux effectués par le constructeur automobile RENAULT, qui a
développé les paramètres liés aux motifs. Il n’existe pas à ce jour
de publication de travaux équivalents concernant les paramètres 3.1 Indications des exigences d’états
liés à la ligne moyenne ou à la courbe de portance. Chaque de surface
concepteur spécifie ces plans en fonction d’habitudes et de l’expé-
rience acquise. Le tableau 6 donne pour les principales fonctions Les indications des exigences d’états de surface sont précisées à
de surface, les paramètres d’états de surface liés aux motifs à l’aide de symboles graphiques et d’indications textuelles. Le
spécifier. tableau 7 indique la signification de chaque symbole graphique.
Ces relations entre paramètres ont été étudiées pour des dis- Ces symboles graphiques doivent être complétés par l’indication
tances pic à pic de 500 µm maximum pour la rugosité et comprises d’un ou plusieurs paramètres d’états avec leur valeur numérique.
entre 500 et 2 500 µm pour l’ondulation. Il est parfois nécessaire de préciser d’autres exigences, telles que
le procédé de fabrication, les conditions de mesures, etc.
La position des différentes exigences d’état de surface est
indiquée sur la figure 2.
3. Spécifications des états
de surface 3.1.1 Paramètres d’état de surface (a, b)
La désignation d’un paramètre et la valeur numérique associée donne
La documentation technique de produits (dessins, spécifications, six informations essentielles pour l’interprétation de l’exigence :
rapports, etc.) lie les différents acteurs des entreprises. Il est donc — le profil concerné : rugosité R, ondulation W ou profil
essentiel que les indications portées sur ces documents soient primaire P ;
connues et comprises de tous de la même façon. Ces informations — le paramètre concerné (voir § 4) ;
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
— la position de sa limite : limite inférieure L ou supérieure U ;

— la valeur de la limite exprimée en micromètres ;
Tableau 7 – Symbole de base
— des informations concernant les conditions d’évaluation : Symbole graphique Signification
• en général, l’état de surface est défini dans une bande de
transmission, gamme de longueurs d’onde entre, soit deux
filtres pour les paramètres liés à la ligne moyenne ou à la courbe Symbole graphique de base, tout
de portance, soit deux limites pour les paramètres liés aux procédé de fabrication autorisé
motifs,
• les paramètres d’état de surface peuvent être précédés, si
nécessaire, soit de la bande de transmission (exprimée par la
Enlèvement de matière exigé
valeur de la longueur d’onde ou limite maximale) et éventuel-
lement la longueur d’onde ou limite minimale (exprimée en mm),
soit de la longueur d’évaluation (exprimée en nombre de
longueur de base ou en mm) ;
Enlèvement de matière interdit
— la règle à appliquer pour la comparaison des résultats de
mesure à la limite de la spécification (voir [R 1 231] § 1). Il existe
deux façons différentes d’interpréter les limites des spécifications
d’états de surface :
• la règle des 16 %, Symbole graphique complet
• la règle de la valeur maximale.
La spécification d’un paramètre peut se limiter à un paramètre et
une valeur numérique. C’est le cas le plus fréquent. Les autres Pour toutes les surfaces sur le contour
exigences sont alors définies par défaut. Cependant dans le cas de de la pièce
surfaces critiques pour la fonction recherchée il est important de
définir au mieux les exigences afin d’éviter toute ambiguïté
d’interprétation.
Le tableau 8 indique les éléments obligatoires et facultatifs ou
induits d’une spécification de paramètres liés à la ligne moyenne
ou à la courbe de portance. c
Ainsi une exigence exprimée dans sa plus simple expression a

doit être interprétée de la façon suivante : e d b
Rz 6,3 U 0,0025-0,8/Rz5 6,3 a paramètre d'état de surface suivi de la valeur numérique

= b paramètre d'état de surface suivi de la valeur numérique,
si plusieurs paramètres spécifiés
avec comme exigences : c procédé de fabrication
— limite supérieure du paramètre Rz = 6,3 µm ; d stries de surface et orientation
— bande de transmission : λs = 0,002 5 mm et λc = 0,8 mm ; e surépaisseur d'usinage
— longueur d’évaluation : 4 mm (5 longueurs de base, 0,8 mm) ;
— règle de 16 %. (0) Figure 2 – Position des différentes exigences d’état de surface
Tableau 8 – Éléments d’une spécification de paramètres liés à la ligne moyenne
Position Interprétation Valeur

Bande Paramètre d’état Longueur
Exigences de la limite de la limite de la limite de
de transmission de surface d’évaluation
de spécification de spécification spécification
facultatif facultatif obligatoire facultatif facultatif obligatoire
valeur de la longueur nombre de longueur

Choix possibles supérieure U ou d’onde maximale et (voir § 4) de base (voir [R 1 231] 16 % ou valeur suivant la
inférieure L éventuellement minimale maximale fonction
(voir [R 1 231] § 1 et § 2) § 1 et § 2)
Exemple (1) U 0,08/0,8 Rz 8 maximale 6,3
Exigences par
défaut U (voir [R 1 231] § 1) 5 longueurs de base règle des 16 %
(1) Exemple ci-dessus :

U 0,08-0,8/Rz8max 6,3
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 9 – Éléments d’une spécification de paramètres liés aux motifs

Position Interprétation Valeur
Longueur Paramètre
Exigences de la limite Bande de transmission de la limite de la limite de
d’évaluation d’état de surface
de spécification de spécification spécification
facultatif facultatif facultatif obligatoire facultatif obligatoire
supérieure U valeur de la limite maximale longueur d’évaluation règle des 16 % suivant la

Choix ou inférieure L et éventuellement minimale en mm (voir [R 1 231] (voir § 4) uniquement fonction
(voir [R 1 231] § 1 et § 2) § 1 et § 2)
Exemple (1) U 0,1/ 0,5 5 R 4
Exigences U 0,5/ 2,5 16 Règle des 16 %
par défaut
U 0,1-0,5/5/R4
(1) Exemple :
Le tableau 9 indique les éléments obligatoires et facultatifs ou

Tableau 10 – Symboles à utiliser induits d’une spécification de paramètres liés aux motifs.
pour préciser l’orientation des stries
Symbole 3.1.2 Procédé de fabrication (c)
Interprétation
graphique
Le procédé de fabrication peut être une exigence, car il impose
Parallèle au plan de projection de la vue sur le type de profil d’état de surface correspondant à la fonction
=
laquelle le symbole figure recherchée.

Perpendiculaire au plan de projection de la vue sur
⊥
laquelle le symbole figure 3.1.3 Stries de surface et orientation (d)
Croisé dans deux directions obliques par rapport
X au plan de projection de la vue sur laquelle le sym- Le tableau 10 indique les symboles à utiliser pour préciser
bole figure l’orientation des stries.
M Multidirectionnel
Approximativement circulaire par rapport au centre 3.2 Exemples
C de la surface à laquelle le symbole s’applique
Approximativement radial par rapport au centre de Des exemples d’indication sur les dessins avec les exigences ou
R la surface à laquelle le symbole s’applique interprétations correspondantes sont donnés dans le tableau 11.
Stries particulières, non directionnelles ou pro- Les valeurs par défauts de la bande de transmission sont
P
tubérantes précisées dans le dossier [R 1 231] § 1.
Tableau 11 – Exemples d’indication sur les dessins

Indications Exigences ou interprétations
● Enlèvement de matière obligatoire
● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Ra : 0,8 µm
Ra 0,8 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Bande de transmission (voir [R 1 231] § 1 et § 2)
● Longueur d’évaluation, par défaut, 5 longueurs de base
● Stries de surface, pas d’exigence
● Enlèvement de matière interdit
● Limite de spécification inférieure pour le paramètre Ra : 0,8 µm
L Ra 0,8 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Rz : 3,2 µm
Rz3 3,2 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Longueur d’évaluation : 3 longueurs de base
● Stries de surface, à peu près perpendiculaires au plan de projection
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Tableau 11 – Exemples d’indication sur les dessins (suite)

Indications Exigences ou interprétations

● Deux limites de spécification :
— limite de spécification supérieure pour le paramètre Ra : 0,8 µm
•règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
•bande de transmission, λs = par défaut et λc = 2,5 mm
– 2,5/Ra 0,8 •longueur d’évaluation, par défaut, 5 longueurs de base
Rzmax 3,2
— limite de spécification supérieure pour le paramètre Rz : 3,2 µm
•règle de la valeur maximale
•bande de transmission (voir [R 1 231] § 1 et § 2)
•longueur d’évaluation, par défaut, 5 longueurs de base

● Procédé de fabrication, tournage
tourné ● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Rt : 10 µm
0,008-0,8/Rt 10 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Bande de transmission, λs = 0,008 mm et λc = 0,8 mm

● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Ra : 3,2 µm
● Limite de spécification inférieure pour le paramètre Ra : 1,6 µm
U Ra 3,2 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
C L Ra 1,6
● Stries de surface, à peu près circulaires par rapport au centre
● N’importe quel procédé de fabrication

● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Pt : 25 µm
Ptmax 25 ● « Règle de la valeur maximale »
● Longueur d’évaluation, par défaut, longueur de l’élément (voir [R 1 231] § 1)

● Limite de spécification supérieure pour le paramètre R : 10 µm
R 10 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Longueur d’évaluation, par défaut 16 mm

● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Rx : 16 µm
/10/Rx 16 ● Règle pour comparer les valeurs mesurées à la limite spécifiée, par défaut, règle des 16 %
● Longueur d’évaluation : 10 mm
● N’importe quel procédé de fabrication

● Exigence de surface valable à toutes les surfaces du contour fermé de la vue en projection
● Limite de spécification supérieure pour le paramètre Rz : 2,5 µm
0,008-2,5/Rz3max 2,5 ● Règle de la valeur maximale
● Bande de transmission : λs = 0,008 mm et λc = 2,5 mm
● Longueur d’évaluation : 3 × 2,5 mm
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
4. Paramètres d’états — les trois familles de paramètres issues des deux méthodes de
séparation des écarts, avec pour chaque famille, les profils concernés.
de surface ● Profil de surface : ligne qui résulte de l’intersection de la surface
réelle par un plan de coupe donné. En général, le plan est perpendi-
culaire aux stries.
4.1 Séparation des écarts géométriques ● Profil tracé : lieu géométrique du centre d’un palpeur, ayant une
forme géométrique idéale (conique avec une extrémité sphérique),
La séparation des écarts géométriques est nécessaire pour quan- des dimensions et une force d’appui nominales, lorsque ce palpeur
tifier chaque écart, indépendamment des autres. Il existe deux parcourt la surface suivant le plan d’intersection.
méthodes normalisées de séparation des écarts géométriques : ● Profil de référence : chemin parcouru par le capteur, le long de
— méthode de la ligne moyenne : elle consiste à opérer un la référence de guidage dans le plan d’intersection. La forme du pro-
filtrage du profil primaire avec un filtre passe bande. La différen- fil théorique de référence est la réalisation pratique du profil théori-
ciation d’un écart par rapport à l’autre s’effectue en considérant les que exact. Ses écarts dépendent des défauts de la référence de
distances entre deux sommets (longueur d’onde). La limite entre guidage et des perturbations internes et externes.
deux écarts géométriques s’exprime donc comme une longueur ● Profil total : représentation numérique du profil tracé rapportée
(longueur d’onde de coupure). Le filtre génère une ligne moyenne au profil de référence, avec les coordonnées horizontales et vertica-
d’où le nom de méthode de la ligne moyenne ; les correspondantes. Il est composé de la forme nominale, de l’écart
— méthode des motifs : elle consiste à décomposer le profil de forme, de l’ondulation et de la rugosité.
primaire en motifs en appliquant un algorithme de type ● Profil primaire : profil issu du profil total après application du
« reconnaissance de forme ». filtre de longueur courte, λs et suppression de la forme nominale. Il
Ces deux méthodes de séparation des écarts géométriques est composé de l’écart de forme, de l’ondulation et de la rugosité. Le
permettent la détermination de paramètres classés en trois profil primaire est la base du traitement numérique au moyen d’un
familles, en fonction de leur mode de calcul : filtre de profil et du calcul des paramètres. Il sert de base à l’évalua-
tion des paramètres de profil primaire.
— les paramètres définis par rapport à la ligne moyenne ;
● Filtre de profil λs : filtre qui définit la séparation entre les
— les paramètres définis par rapport aux motifs ;
composantes de rugosité et les composantes d’ondes encore plus
— les paramètres pour les surfaces ayant des propriétés fonc- courtes comme les vibrations, bruit de fond, etc. (figure 5).
tionnelles différentes suivant les niveaux, qui sont classés en deux

catégories, ceux définis par rapport à la courbe de taux de
longueur portante, ceux définis par rapport à la probabilité de
matière. 4.2 Paramètres définis par rapport
à la ligne moyenne
■ La figure 3 met en évidence :
— le passage du profil réel de la surface au profil primaire, avec Les paramètres définis par rapport à la ligne moyenne sont issus
les causes d’influence (en italiques) lors du passage d’un profil à du profil primaire. Le passage du profil primaire au profil d’ondu-
l’autre ; lation ou de rugosité se fait comme indiqué sur la figure 4.
Profil de surface
Géométrie du palpeur
Profil tracé
Défauts de déplacement et
perturbations (vibrations)
Profil de référence
Pas de numérisation
Profil total
– Suppression de la forme nominale
– Filtre λs
Profil primaire
Séparation des écarts géométriques
Méthode de la ligne moyenne Méthode des motifs
à la courbe
à la courbe de taux
Paramètres définis par rapport à la ligne moyenne de probabilité aux motifs
de longueur portante
de matière
au profil primaire P × ×
au profil d’ondulation W × ×
au profil de rugosité R × × × ×
Figure 3 – Traitement de la séparation des écarts géométriques
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Profil primaire
Ligne moyenne du profil primaire
Longueur d’évaluation du profil primaire
Calcul des paramètres de profil primaire P
Séparation des écarts géométriques
Filtres λf et λc Filtre λc
Profil d’ondulation Profil de rugosité
Ligne moyenne du profil d’ondulation Ligne moyenne du profil de rugosité
Calcul des paramètres d’ondulation W Calcul des paramètres de rugosité R
Figure 4 – Passage du profil primaire au profil
d’ondulation ou de rugosité
● Profil de rugosité : profil dérivé du profil primaire par suppres-
Profil Profil
sion des composantes de grande longueur d’onde, en appliquant le
Transmission (%)
de rugosité d’ondulation filtre λc. Ce profil est intentionnellement modifié.

100 ● Ligne moyenne du profil primaire : ligne déterminée en cal-
culant, à partir du profil primaire, une ligne des moindres carrés de
forme nominale.
50
● Ligne moyenne du profil d’ondulation : ligne qui correspond à
la composante de profil de grande longueur d’onde supprimée par
0 le filtre de profil λf.
λs λc λf ● Ligne moyenne du profil de rugosité : ligne qui correspond à la

Longueur d’onde composante de profil de grande longueur d’onde supprimée par le
filtre de profil λc.
Figure 5 – Bande de transmission des profils de rugosité ■ Définition des termes du tableau 12
et d’ondulation
Le tableau 12 précise la longueur servant à la définition des
paramètres.
■ Définition des termes de la figure 4 ● Longueur de base : longueur dans la direction de la ligne
moyenne utilisée pour identifier les irrégularités caractérisant le
● Filtre de profil λc : filtre qui définit la séparation entre les
profil à évaluer.
composantes de rugosité et d’ondulation (figure 5).
● Longueur de base du profil primaire, p : elle est égale à la lon-
● Filtre de profil λf : filtre qui définit la séparation entre les gueur d’évaluation.
composantes d’ondulation et les composantes d’ondes encore plus ● Longueur de base du profil d’ondulation, w : elle est égale à
longues. Ce filtre n’est pas normalisé. En pratique, on admet qu’il la longueur de la valeur de la longueur d’onde caractéristique du fil-
est 10 fois supérieur au filtre λc (figure 5). tre λf.
● Profil d’ondulation : profil dérivé du profil primaire par applica- ● Longueur de base du profil de rugosité, r : elle est égale à la
tion successive des filtres de profil λf et λc, supprimant ainsi les longueur de la valeur de la longueur d’onde caractéristique du filtre λc.
composantes de grande longueur d’onde à l’aide du filtre de profil ● Longueur d’évaluation, n : longueur, dans la direction de la
λf, et les composantes de faibles longueur d’onde à l’aide du filtre de ligne moyenne, utilisée pour établir le profil à évaluer. La longueur
profil λc. Ce profil est intentionnellement modifié. d’évaluation peut comprendre une ou plusieurs longueurs de base.(0)
Tableau 12 – Longueur servant à la définition des paramètres

Paramètres d’amplitude
Paramètres Paramètres Courbes et paramètres
Paramètres
d’espacement hybrides associés
Saillie – creux Valeur moyenne
Paramètres de profil primaire Pp Pv Pz Pc Pt Pa Pq Psk Pku PSm P∆q Pmr(c) P δc Pmr
Longueur d’évaluation X X X X X X X X X X X X X X
Paramètres d’ondulation Wp Wv Wz Wc Wt Wa Wq Wsk Wku WSm W∆q Wmr(c) W δc Wmr
Longueur de base (1) X X X X X X X X X X
Longueur d’évaluation X X X X
Paramètres de rugosité Rp Rv Rz Rc Rt Ra Rq Rsk Rku RSm R∆q Rmr(c) R δc Rmr
Longueur de base (1) X X X X X X X X X X
Longueur d’évaluation X X X X
(1) Important : le résultat de l’évaluation du paramètre est la moyenne des résultats calculés sur chaque longueur de base.
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Ligne enveloppe supérieure

Zp Ligne Hwj Hw j +1
moyenne
Zt
Zv
Xs
AWi
Figure 6 – Élément du profil
Figure 8 – Motif d’ondulation
0 X pas B A
Hj
H j +1
a motifs de rugosité
AR i
Figure 7 – Motif de rugosité

A X pas B B
Les paramètres de profil primaire sont évalués directement sur
●
ce profil, la ligne moyenne est la ligne des moindres carrés de forme b motifs d’ondulation
nominale sur la longueur de l’élément.
Figure 9 – Opérateurs A et B
● Les paramètres d’ondulation sont calculés sur chaque longueur
de base du profil d’ondulation obtenu par filtrage du profil primaire
dans une bande passante composé d’un filtre passe haut λf et d’un qui caractérise les surfaces par des paramètres fonctionnels. Cette
filtre passe bas λc. méthode permet de déterminer des paramètres de rugosité et
● Les paramètres de rugosité sont calculés sur chaque longueur
d’ondulation à partir du profil primaire en recherchant les motifs
de base du profil de rugosité obtenu par filtrage du profil primaire caractéristiques de la surface en cours d’examen.
dans une bande passante composé d’un filtre passe haut λc et d’un ■ Cette méthode n’est lié à aucun filtre de profil et donne des para-
filtre passe bas λs. mètres qui sont basés sur la profondeur et la largeur des
La définition des paramètres liés à la ligne moyenne est présen- motifs.
tée dans le tableau 13. Ces définitions s’appliquent sur les trois ● Saillie locale du profil : partie du profil comprise entre 2 minima
profils, primaire, ondulation et rugosité. Les définitions sont illus- adjacents du profil.
trées sur le profil de rugosité et correspondent aux paramètres de
● Creux local du profil : partie du profil comprise entre 2 maxima
rugosité liés à la ligne moyenne.
adjacents du profil.
■ Éléments définis sur la figure 6 ● Motif : portion du profil primaire comprise entre les points les
plus hauts de 2 saillies locales du profil, consécutives ou non. Un
● Saillie du profil : partie du profil évalué, dirigée vers l’extérieur
motif est caractérisé par une longueur et 2 hauteurs.
(de la matière vers le milieu environnant), et reliant 2 intersections
consécutives du profil avec la ligne moyenne (figure 6). ● Motif de rugosité : motif calculé en utilisant l’opérateur théorique
avec la valeur A. Par définition, un motif de rugosité a une longueur
● Creux du profil : partie du profil évalué, dirigée vers l’intérieur
AR inférieure ou égale à A (figure 7).
(du milieu environnant vers la matière), et reliant 2 intersections
● Ligne enveloppe supérieure du profil primaire : segments de
consécutives du profil avec la ligne moyenne (figure 6).
droite joignant les points les plus hauts des saillies du profil, après
● Élément du profil : saillie du profil puis creux adjacent discrimination conventionnelle de certaines saillies (figure 8).
(figure 6).
● Motif d’ondulation : motif déterminé sur la ligne enveloppe
supérieure du profil primaire en utilisant l’opérateur théorique avec
la valeur B (figure 8).
4.3 Paramètres définis
■ La séparation des écarts géométriques est effectué en
par rapport aux motifs comparant la largeur les motifs reconnus avec des bornes, appelées
opérateurs (figure 9), conventionnellement définies :
Dans le cas d’assemblages mécaniques, les surfaces sont en
contact sur le sommet des stries d’usinage. Il faut donc tenir — opérateur A, limite entre un motif de rugosité et un motif
compte des parties actives de la surface, orientées vers l’extérieur, d’ondulation ;
et ne pas seulement se contenter d’une caractérisation de la sur- — opérateur B, limite entre un motif d’ondulation et un écart de
face par une ligne moyenne située au milieu d’un profil de plus forme.
modifié par filtrage. C’est pour cela que dans les années 1960, les Les valeurs, par défaut, de ces opérateurs sont A = 0,5 mm et
industriels français de l’automobile ont développé une méthode B = 2,5 mm. (0)
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Tableau 13 – Définition des paramètres définis par rapport à la ligne moyenne

Intitulé Symbole Définition et exemple
Définition : plus grande des hauteurs de saillie du profil, Zp, à l’intérieur d’une longueur de base.
Zp6
Zp3
Hauteur du profil
Zp5 Rp
Zp1 Zp4
Zp2
Rp Ligne
Hauteur maximale Wp
de saillie du profil moyenne
Pp
Longueur de base
Définition : plus grande des profondeurs de creux du profil, Zv, à l’intérieur d’une longueur de base. Hauteur du profil
Profondeur maximale Rv Zv 4 Zv 5 Ligne

Wv moyenne
de creux du profil
Pv Zv 1
Rv Zv 6
Zv 3
Zv 2
Longueur de base
Définition : somme de la plus grande des hauteurs de saillie du profil, Zp, et de la plus grande des
profondeurs de creux du profil, Zv, à l’intérieur d’une longueur de base.
Zp6
Zp3
Hauteur du profil
Zp5
Zp1 Zp4
Zp2
Rz
Hauteur maximale Wz Ligne
Rz Zv 4
du profil Zv 5 moyenne
Pz
Zv 1
Rv Zv 6
Zv 3
Zv 2
Longueur de base
Définition : valeur moyenne des hauteurs des éléments du profil, Zt, à l’intérieur d’une longueur de
base :
m
1
Rc, Wc, Pc = ------- ∑ Z t i
m
i=1
Zt4 Zt6
Hauteur du profil
Hauteur moyenne Rc
Wc Zt1 Zt5
des éléments du profil
Pc
Ligne
Zt3 moyenne
Zt2
Longueur de base
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 13 – Définition des paramètres définis par rapport à la ligne moyenne (suite)
Définition : somme de la plus grande des hauteurs de saillie du profil, Zp, et de la plus grande des
profondeurs de creux du profil, Zv, à l’intérieur d’une longueur d’évaluation.
Zp6
Zp3
Hauteur du profil
Zp5
Zp1 Zp4
Zp2
Rt
Hauteur totale du profil Wt Rt Zv 4 Ligne
Zv 5 moyenne
Pt
Zv 1
Rv Zv 6
Zv 3
Zv 2
Longueur de base
Définition : moyenne arithmétique des valeurs absolues des ordonnées Z (x) à l’intérieur d’une
longueur de base :
Ra
Écart moyen arithmétique
Wa
∫
du profil évalué 1
Pa Ra, Wa, Pa = ---- Z ( x ) dx avec = r, w ou p

0
Définition : moyenne quadratique des valeurs des ordonnées Z (x), à l’intérieur d’une longueur de base :

Rq
Écart moyen quadratique
∫
Wq 1
du profil évalué
Pq Rq, Wq, Pq = ---- Z 2 ( x )dx avec = r, w ou p

0
Définition : quotient de la moyenne des cubes des valeurs des ordonnées Z (x) par le cube du para-
mètre Pq, Rq ou Wq selon le cas, à l’intérieur d’une longueur de base :

r
∫
1 1
Rsk = ------------- ------- Z 3 ( x )dx
Rq 3 r
0
Rsk Rsk < 0

Facteur d’asymétrie Moyenne
Wsk
du profil évalué
Psk
Rsk = 0
Moyenne
Rsk > 0
Moyenne
Ces paramètres représentent une mesure de l’asymétrie de la courbe de distribution de l’amplitude.

Définition : quotient de la moyenne des valeurs à la puissance 4 des ordonnées Z (x) par la valeur à
la puissance 4 du paramètre Pq, Rq ou Wq selon le cas, à l’intérieur d’une longueur de base :

r
∫
1 1
Rku = ------------- ------- Z 4 ( x )dx
Rq 4 r
0
Rku Rku < 3

Facteur d’aplatissement Moyenne
du profil évalué Wku
Pku
Rku = 3
Moyenne
Rku > 3
Moyenne
Ces paramètres représentent l’aplatissement de la courbe de distribution de l’amplitude.
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Définition : valeur moyenne des largeurs des éléments du profil Xs, à l’intérieur d’une longueur de
base :
m
1
RSm, WSm, PSm = ------- ∑ Xs i
m
i=1
Xs1 Xs2 Xs3 Xs4 Xs5 Xs6
Hauteur du profil
Largeur moyenne RSm
WSm
des éléments du profil PSm
Ligne
moyenne
Longueur de base
Définition : valeur quadratique moyenne des pentes locales dZ /dX, à l’intérieur d’une longueur de
base :
∫ ---------
dX
2
1 dZ
P ∆ q, R ∆ q, W ∆ q = ---- - dX

0
R∆q dZ (x)
Pente quadratique
moyenne du profil évalué W∆q dZ (x)
dX
P∆q dX
Ligne
dZ (x) dZ (x) moyenne
dX dX
dZ (x)
dX
Définition : rapport de la longueur portante du profil à un niveau de coupe donné c, M (c) à la

longueur d’évaluation :
M ( c )
Rmr ( c ), Wmr ( c ), Pmr ( c ) = -------------------
n
Rmr(c)
Hauteur du profil
Taux de longueur Wmr(c)

portante
Pmr(c)
Ligne
moyenne
0 20 40 60 80 100
Longueur d’évaluation
Rmr (c) (%)
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Définition : distance entre deux niveaux de coupe correspondant à des taux de longueur portante
donnés :
Rδc = C (Rmr 2) – C (Rmr 1) ; Rmr 1 < Rmr 2
Rδc
Différence de hauteur R δc
W δc
de coupe du profil P δc
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Rmr 1 Rmr 2
Définition : taux de longueur portante déterminé pour un niveau de coupe, à une hauteur Rδc par
rapport à une référence C 0 :
Rmr, Wmr, Pmr = Rmr, Wmr, Pmr (C 1)
avec : C 1 = C 0 – R δc
C 0 = C (Rmr 0)
C0
Rmr
Taux de longueur Wmr Rδc
portante relatif
Pmr
C1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Rmr 1 Rmr 2
■ La détermination des motifs est réalisée par un algorithme — détermine les motifs d’ondulation (élimination des plus petits
qui : pics, prise en compte de l’opérateur B ).
— identifie les motifs élémentaires à partir de tous les pics du
profil ; ■ La figure 10 illustre la procédure de calcul des paramètres liés
aux motifs de rugosité et d’ondulation.
— détermine les motifs de rugosité (élimination des plus petits
et des plus grands pics, prise en compte de l’opérateur A ) ; La définition des paramètres liés aux motifs est présentée dans
— trace la ligne enveloppe supérieure en reliant tous les le tableau 14. Elles s’appliquent aux profils de rugosité et
sommets des motifs de rugosité ; d’ondulation. (0)
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
z Combinaison
des motifs
2 µm
500 µm x
a profil primaire
Profil primaire
Pics de rugosité
Motifs de rugosité
Creux de rugosité
b motifs de rugosité superposés sur le profil primaire

Hj + 1,65 σH j
ARi
Rx
Hj
H
Hj + 1 j + 2 Calcul des Hj et ARi
c motifs de rugosité
Ligne d’enveloppe supérieure corrigée
d profil d’ondulation superposé sur le profil primaire
AWi
Pics d'ondulation
HWj
Wte
Wx
Motifs d'ondulation
Creux de rugosité Ligne d’enveloppe supérieure
corrigée du profil
e motifs d’ondulation superposé sur le profil d’ondulation
Figure 10 – Illustration de la procédure de calcul des paramètres
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 14 – Définition des paramètres liés aux motifs
Intitulé Définition Profil de rugosité (figure 11) Profil d’ondulation (figure 12)
n n
1 1
Pas moyen des Moyenne arithmétique AR = ----- ∑ AR i AW = ----- ∑ AW i
n n
motifs des longueurs des motifs i=1 i=1
avec n = nombre de motifs de rugosité avec n = nombre de motifs d’ondulation
m m
1 1
Profondeur moyenne Moyenne arithmétique R = ------- ∑ H j W = ------- ∑ Hw j
m m
des motifs des profondeurs des motifs j=1 j=1
avec m = nombre de H j avec m = nombre de Hw j
Profondeur
maximale d’une Plus grande des profondeurs Rx = plus grand des H j Wx = plus grand des Hw j
irrégularité de profil
Distance, mesurée
perpendiculairement à la direction
Profondeur totale générale du profil primaire, entre le Wte
d’ondulation point le plus haut et le point le plus
bas de la ligne enveloppe supérieure
du profil primaire
4.4 Paramètres définis

par rapport à la courbe de portance
H2 H3 Hm + 1
Hj Hj + 1 Lorsque la surface mesurée présente des creux relativement
H1
profonds sous un plateau dont le fini est plus fin, avec une faible
Hm ondulation, le profil de rugosité engendré par filtrage subit
certaines distorsions indésirables. Ce type de surface est très
AR1 ARi ARn répandu, par exemple dans les chemises des cylindres des
moteurs à combustion interne. Une autre méthode de filtrage a été
développé pour réduire ces distorsions permettant ainsi la défi-
nition de paramètres de rugosité liés à la courbe de taux de
Figure 11 – Paramètres de rugosité portance.
Ligne d’enveloppe supérieure
AWi
Hwj Wte
Wx
2 µm
500 µm x
Figure 12 – Paramètres d’ondulation
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
Hauteur des irrégularités Tableau 15 – Définition des paramètres liés à la courbe

(µm) de portance (figures 14 et 15)
Paramètre
Intitulé Définition
5 de rugosité
Profondeur du profil Profondeur de la partie Rk
2,5 écrêté centrale du profil de rugosité
Ligne moyenne
0 Hauteur des pics Hauteur moyenne des pics

0 1 2
éliminés saillants, situés au-dessus Rpk
du profil écrêté
Longueur d'évaluation (mm)
Hauteur des creux Hauteur moyenne des creux,
a profil primaire non filtré (les creux sont bleutés) éliminés situés au-dessous du profil Rvk
écrêté
Taux de longueur Taux, en pour-cent,
Hauteur des irrégularités portante Mr 1 déterminé sur la ligne de Mr 1
(µm) coupure qui sépare les pics
saillants du profil écrêté
5
Taux de longueur Taux, en pour-cent,
portante Mr 2 déterminé sur la ligne de
coupure qui sépare les creux Mr 2
2,5 profonds du profil écrêté
0 1 2
Hauteur des irrégularités Ces paramètres sont destinés à faciliter l’évaluation du compor-
(µm) tement fonctionnel des surfaces soumises à de fortes contraintes
mécaniques.
5
Ligne de référence
pour la mesure de la rugosité 4.4.1 Processus de filtrage
2,5
0 1 2 Une première ligne moyenne est déterminée par un filtrage
Longueur d'évaluation (mm) préliminaire du profil primaire avec un filtre à phase correcte.
b profil primaire non filtré après suppression des creux Toutes les parties en creux qui se trouvent au-dessous de cette
ligne moyenne sont enlevées et à leur place le profil primaire est
remplacé par la ligne moyenne.
Le même filtre est utilisé de nouveau sur ce profil ayant les creux
Hauteur des irrégularités
(µm)
tronqués. La deuxième ligne moyenne ainsi obtenue est la ligne de
référence par rapport à laquelle les paramètres de profil sont
5
évalués.
Cette ligne de référence est reportée sur le profil primaire
2,5 d’origine et le profil de rugosité est obtenu en faisant la différence
entre le profil primaire et cette ligne de référence.
0 La figure 13 présente le processus de filtrage pour obtenir le
0 1 2 profil de rugosité.
c position de la ligne de référence sur le profil primaire 4.4.2 Paramètres

Les paramètres sont déterminés à partir de la représentation
Hauteur des irrégularités linéaire de la courbe de taux de longueur portant (courbe
(µm) d’ABBOTT) qui décrit l’augmentation du taux de longueur portante
en fonction de l’augmentation de la profondeur du profil de
5 rugosité.
La détermination des paramètres nécessite le calcul de la droite
2,5 équivalente. Cette droite est calculée à partir de la zone centrale de
la courbe de taux de longueur portante, incluant 40 % de tous les
0 points du profil mesuré. Cette zone centrale se situe à l’endroit où
0 1 2 la sécante de la courbe de taux de longueur portante, qui inter-
Longueur d'évaluation (mm) cepte un arc représentant 40 % de la longueur portante, à la pente
d profil de rugosité la plus faible. Le tableau 15 présente les définitions des para-
mètres définis par rapport à la courbe de portance.
Figure 13 – Processus de filtrage suivant NF EN ISO 13565
Les paramètres Rpk et Rvk caractérisent respectivement les
zones de rodage et de lubrification.
Cette nouvelle procédure de filtrage supprime l’influence Ces paramètres définis sur le profil de rugosité non filtré, tel que
des creux sur cette ligne de façon à engendrer une ligne de réfé- celui défini pour la détermination des paramètres liés aux motifs,
rence plus satisfaisante. sont appelés Rke, Rpke, Rvke, Mr 1e et Mr 2e.
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
Position de la ligne de coupure (µm)

Sécante
Sécante ayant
la plus faible
pente
40 %
40 %
0 20 40 60 80 100
40 % Droite
équivalente
Rk
0 20 40 60 80 100
Mr 1 Mr 2
Pourcentage de matière Mr
Figure 14 – Paramètres Rk, Mr 1 et Mr 2

Position de la ligne de coupure (µm)
Rpk A1
Mr 1
Mr 2
Conversion de la « zone des pics »
et de la « zone des creux » A2 Rvk
en un triangle rectangle de surface équivalente.
0 20 40 60 80 100
Rpk Droite
équivalente
Rk
Rvk
0 20 40 60 80 100
Mr 1 Mr 2
Pourcentage de matière Mr
Figure 15 – Paramètres Rpk et Rvk
____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE
4.4.3 Caractérisation des hauteurs

par la courbe de probabilité de matière 0,1 1 10 30 50 70 90 99 99,9 %
1
Les paramètres définis dans ce paragraphe sont réservés µm
c
uniquement pour les surfaces constituées de deux types d’état de 0,5 a
surface, l’un grossier (en creux ou ébauche) et l’autre plus fin e
(plateau ou finition). Ce type de surface est utilisé pour assurer un 0
contact glissant, lubrifié, comme par exemple dans les chemises de
cylindres ou dans les injecteurs de carburant. Les paramètres per- – 0,5 b
mettent de caractériser séparément les deux composantes de la
surface. Ils sont destinés à faciliter l’évaluation du comportement –1
tribologique et à maîtriser le procédé de fabrication.
– 1,5 d
Les paramètres sont issus des régions linéaires de la courbe de
probabilité de matière, qui constitue la représentation gaussienne
de la courbe du taux de longueur portante. –2
–3 –2 –1 0 1 2 3
■ Courbe de probabilité de matière (figure 16) : représentation
a Région en plateau
de la courbe du taux de longueur portante, où le taux de longueur
b Région en creux
portante du profil est exprimé comme probabilité gaussienne sous
c Les débris ou pics isolés dans le profil
forme d’écarts-types, tracés linéairement sur l’axe horizontal.
d Les rayures profondes ou creux isolés dans le profil
Pour les surfaces ayant des propriétés différentes suivant les e La région instable (courbure) au point de transition entre
niveaux, composées de 2 distributions normales, la courbe de pro- le plateau et le creux, résultant de la combinaison
babilité de matière présente 2 régions linéaires, région en plateau de deux distributions
et région en creux.
La courbe présente trois effets non linéaires, qui doivent être Figure 16 – Courbe de probabilité de matière
supprimé et qui ont pour origine :
— les pics isolés ;
— les rayures profondes ou isolées ; Les paramètres Ppq, Pvq, Pmq sont déterminés sur le profil
— la région entre le plateau et les creux. primaire.
■ La figure 17 illustre un profil d’état de surface avec sa courbe de
probabilité de matière :
— paramètres Rpq et Ppq : pente de la régression linéaire 4.5 Synthèse
effectuée sur la région en plateau ;
— paramètres Rvq et Pvq : pente de la régression linéaire Le tableau 16 présente l’ensemble des paramètres classés en
effectuée sur la région en creux ; fonction de ce qu’ils caractérisent.
— paramètres Rmq et Pmq : taux de portée au niveau de l’inter- Le tableau 17 fait le point de l’évolution de la normalisation au
section entre plateau et creux. cours de ces dernières années. Il permet également de montrer les
Les paramètres Rpq, Rvq, Rmq sont déterminés sur le profil de équivalences entre paramètres. On peut noter que certains para-
rugosité obtenu avec un double filtrage tel que défini dans le mètres qui ont le même nom, n’ont pas forcément la même défi-
paragraphe 4.4.1. nition.
UPL LPL UVL LV L
0,1 1 10 30 50 70 90 99 99,9 %
1
µm
0,5 Rpq
Rmq
– 0,5
Rvq
–1
– 1,5
–2
– 3s – 2s –s 0 s 2s 3s
Figure 17 – Profil de rugosité avec sa courbe de probabilité de matière
ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________
(0)
Tableau 16 – Tableau récapitulatif des paramètres

Paramètres d’amplitude
Définition Paramètres Paramètres Courbes et paramètres
des paramètres de distance hybrides correspondants
Saillie – Creux (1) Écarts moyens
Profil de rugosité
Par rapport à la ligne R∆q
moyenne
Rp Rv Rc Rz Rt Ra Rq Rsk Rku RSm Rmr(c) R δc Rmr
Par rapport aux motifs R Rx AR Rke Rpke Rvke Mr 1e Mr 2e

Par rapport à la Rk Rpk Rvk Mr 1 Mr 2
courbe de portance
Par rapport à la
courbe de probabilité Rpq Rvq Rmq
de matière
Profil d’ondulation
Par rapport à la ligne W∆q
moyenne
Wp Wv Wc Wz Wt Wa Wq Wsk Wku WSm Wm(c) W δc Wmr
Par rapport aux motifs W Wx Wte AW

Profil primaire
Par rapport à la ligne
Pp Pv Pc Pz Pt Pa Pq Psk Pku PSm P∆q Pmr(c) P δc Pmr
moyenne
Par rapport à la
courbe de probabilité Ppq Pvq Pmq
de matière
(1) ces paramètres d’amplitude représentent, sur une longueur d’évaluation :
—soit la valeur maximale ;
—soit la moyenne des quelques valeurs, en général 5 valeurs ;
—soit la moyenne de toutes les valeurs.
(0)
Tableau 17 – Équivalence entre paramètres

ISO 4287 ISO 4287 EO5 015 DIN 4768
Paramètres
1997 1984 1984 1990
Hauteur maximale de saillie Rp Rp Rp
Profondeur maximale de creux Rv Rm
Rz Ry Rz
Hauteur maximale du profil
Rt R max
Hauteur moyenne des éléments du profil Rc Rc
Hauteur totale du profil Rt Rt
Écart moyen arithmétique du profil évalué Ra Ra Ra Ra
Écart moyen quadratique du profil évalué Rq Rq Rq
Facteur d’asymétrie du profil évalué Rsk Sk Sk
Facteur d’aplatissement du profil évalué Rku Ek
Largeur moyenne des éléments RSm Sm Sm
Pente quadratique moyenne du profil évalué R∆q ∆q ∆q
Taux de longueur portante Rmr(c)
Différence de hauteur de coupe du profil R δc
Taux de longueur portante relatif Rmr tp
Hauteur sur 10 points Rz Rz
Maximum de la hauteur des irrégularités Rmax
Pas moyen des saillies du profil S
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Cet article est issu de : Mécanique | Frottement, usure et lubrification

par Bernard RAPHET

Pour toute question :

4.1 Séparation des écarts géométriques ......................................................... — 10

es propriétés des solides et leur comportement dépendent, souvent, davan-

ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________

Ce dossier et le suivant [R 1 231] étudient essentiellement les aspects

le concepteur spécifie ses produits avec un nombre très restreint de para-

1. Introduction Le développement de la sous-traitance, la multiplication des

____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE

Tableau 1 – Extrait de la matrice GPS

Normes GPS générales

● Maillon 1 : Indication dans la documentation du produit – Codification.

ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 2 – Normes d’états de surface dans la matrice GPS

Indication Définition Évaluation

NF EN ISO 4287 NF EN ISO 5436-1

NF EN ISO 4287 NF EN ISO 3274

Imperfections NF EN ISO 8785 NF EN ISO 8785

— les conditions de mesures :

____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE

Hauteur des irrégularités Hauteur des irrégularités

a écart de forme b écart d’ondulation

Hauteur des irrégularités Hauteur des irrégularités

Figure 1 – Les écarts géométriques d’un profil

Tableau 5 – Effets et origines possibles des différents écarts

ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________

Avec déplacement Résistance au matage ......................... ❍ ❍ ●

____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE

— la position de sa limite : limite inférieure L ou supérieure U ;

Ainsi une exigence exprimée dans sa plus simple expression a

Rz 6,3 U 0,0025-0,8/Rz5 6,3 a paramètre d'état de surface suivi de la valeur numérique

Tableau 8 – Éléments d’une spécification de paramètres liés à la ligne moyenne

Position Interprétation Valeur

facultatif facultatif obligatoire facultatif facultatif obligatoire

valeur de la longueur nombre de longueur

Exemple (1) U 0,08/0,8 Rz 8 maximale 6,3

(1) Exemple ci-dessus :

ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 9 – Éléments d’une spécification de paramètres liés aux motifs

supérieure U valeur de la limite maximale longueur d’évaluation règle des 16 % suivant la

Le tableau 9 indique les éléments obligatoires et facultatifs ou

laquelle le symbole figure recherchée.

Tableau 11 – Exemples d’indication sur les dessins

____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE

Tableau 11 – Exemples d’indication sur les dessins (suite)

● Enlèvement de matière obligatoire

● Enlèvement de matière obligatoire

● Enlèvement de matière obligatoire

● N’importe quel procédé de fabrication

● Enlèvement de matière obligatoire

● Enlèvement de matière obligatoire

● N’importe quel procédé de fabrication

ÉTATS DE SURFACE ____________________________________________________________________________________________________________________

tionnelles différentes suivant les niveaux, qui sont classés en deux

Figure 3 – Traitement de la séparation des écarts géométriques

____________________________________________________________________________________________________________________ ÉTATS DE SURFACE