SUPPORT DU FAD Culture Entrepreunariale

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SUPPORT DU FAD 

:MODULE CULTURE
ENTREPREUNARIALE
PLAN DE FORMATION :

INTRODUCTION :

1. LES 3E : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET


ENTREPRENEURIAT
1.1 ENTREPRISE
1.2 ENTREPREUNEUR
1.3 ENTREPREUNARIAT

2 LES 3C : CULTURE, CULTURE D’ENTREPRISE ET CULTURE


ENTREPRENEURIALE
2.1CULTURE
2.2CULTURE D’ENTREPRISE
2.3CULTURE ENTREPREURIALE

3 LA PROMOTION DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE ET DE SES


VALEURS :

3.1 Les RAISONS


3.2 Les fondements
3.3 Les moyens
Le module « Culture Entrepreneuriale » vise à sensibiliser l’apprenant aux principaux
concepts à la base des comportements, des motivations et des actions des entrepreneurs.
Il vise également la compréhension des notions d’entrepreneuriat, d’esprit d’entreprise et
de culture entrepreneuriale ainsi que leurs implications dans la société. Donc, il permettra
aux apprenants de trouver des définitions utiles de ces principaux concepts utiles à la
culture entrepreneuriale.
Ensuite, ce module consiste à définir, à saisir les contours de la culture amorçant,
favorisant et institutionnalisant l’esprit d’entreprise et d’entreprendre, à savoir
notamment les attitudes suivantes : la responsabilité, la prise de risque, l’autonomie, la
confiance, la solidarité et l’entraide. Il ne s’agit pas de proposer ou d’avancer une liste de
facteurs clés de succès ou d’attitudes souhaitées mais plutôt de pousser chacun à puiser
en lui même des atouts, des forces et des compétences, à arrimer avec l’être et le devenir
d’un entrepreneur. Bref, d’éveiller et développer le potentiel entrepreneurial de chacun.

Durant ces dernières années, il est argué que l’entrepreneuriat et l’entreprise sont devenus
des facteurs importants et critiques de la compétitivité et de la croissance à long terme
des économies des pays. Tous les pays se sont penchés à la recherche des façons de
promouvoir et faciliter une dynamique d’entrepreneuriat et une culture entrepreneuriale
vibrante et éveilleuse de potentialités pour stimuler plus d’activités entrepreneuriales.
Ainsi, augmenter les niveaux et les taux d’activités entrepreneuriales nécessite des
entrepreneurs, hommes ou femmes preneur(se)s de décisions pour créer et développer
leurs entreprises.
Nul ne saurait aujourd’hui mettre en doute le rôle primordial que jouent les entrepreneurs
et leurs entreprises (petites, PME et grandes) dans le système économique mondial. Ces
entrepreneurs sont aujourd’hui perçus comme étant les piliers de l’économie de marché et
leurs activités, comme créatrices de valeur, d’emplois et d’avantages pour les
consommateurs.
La culture entrepreneuriale prévalant dans un milieu apparaît comme un des facteurs les
plus susceptibles d’influencer la propension d’une personne à créer, reprendre une
entreprise et plus généralement à entreprendre dans des domaines social, culturel, sportif,
et associatif autre que le domaine économique.
Désormais, il s’agit plus généralement de reconnaître l’entrepreneuriat comme une
aptitude de base qui peut être acquise dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la
vie.
1 LES 3E : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET
ENTREPRENEURIAT
Les termes en E viennent du verbe entreprendre. Si on se réfère au dictionnaire Larousse,
étymologiquement, entreprendre signifie :
– Se mettre à faire une chose;
– Commencer la réalisation ou l’exécution (de quelque chose) Synonyme : engager;
– « prendre entre » : notion d’intermédiation.
Entreprendre ne correspond ni à une position ni à un statut social (être chef d’entreprise,
CEO, PDG, ne suffit pas pour être entrepreneur), mais une fonction que l’on oppose
souvent à celle de management. Entreprendre peut s’envisager à un niveau individuel ou
collectif (groupe, organisation, etc.). Il correspond à une diversité de situations et de
pratiques : entreprendre pour son propre compte ; entreprendre pour le compte d’une
entreprise (intraprendre) ; entreprendre pour le compte de la société en général (actions
humanitaires et de bénévolat, associatives,…).
Bref, entreprendre ne s’applique pas uniquement qu’aux activités d’affaires, mais aussi à
toute activité humaine.

1.1 L’ENTREPRISE
L’entreprise peut être définie de différentes façons :
Une entreprise peut être définie comme une unité de production juridiquement
autonome dont l’objectif est de produire des biens et/ou des services à destination de
personnes physiques ou morales afin d’en tirer un bénéfice.
La notion d’entreprise est liée à celle du risque, de l’initiative et celle de l’utilisation
nouvelles de ressources et de capital (recombinaisons de ressources).
Le terme d’entreprise est utilisé aussi dans « le monde de l’entreprise » pour décrire
l’ensemble représentatif des entités autonomes productrices de biens et de services
marchands

1.2 L’ENTREPRENEUR
Selon le Grand Dictionnaire1, l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou
groupe de personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume
les risques, et qui met en oeuvre des moyens financiers, humains et matériels pour
en assurer le succès et pour réaliser un profit ».
L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier, sélectionner et exploiter)
une opportunité et créer une organisation pour l’exploiter. Il contribue à la création de
valeur nouvelle
Entrepreneur, est une fonction, et non pas un statut social. L’entrepreneur ne peut l’être,
nous semble-t-il, qu’à travers ce qu’il fait (et aussi, où et comment il le fait). Est
entrepreneur, par conséquent, celui qui entreprend.
L’entrepreneur un rôle irremplaçable dans l’économie et la société. Il est son ferment,
puisque, d’une part, il crée des entreprises et des emplois, ensuite, il introduit des
innovations de rupture comme des innovations incrémentales, et enfin, il participe au
renouvellement et à la restructuration du tissu économique.
L’entrepreneur est souvent étroitement associé aux termes de prise de risque,
d’innovation, et de proactivité (anticipations des événements), et chasseur d’opportunités
d’affaires. Il est un agent de changement.

1.3 L’ENTREPRENEURIAT
L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme d’entrepreneur qui est passé à
la langue anglaise : entrepreneurship.
Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat est défini comme la
« fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et
matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises».
En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à
l’économie et à la société sont considérables et ils concernent :
– la création d’entreprises et le renouvellement du parc dans les différents
domaines d’activités,
– la création d’emploi comme une réponse aux problèmes,
– l’innovation et les opportunités innovantes,
– le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises et les
organisations (prise d’initiative, prise de risque, orientation vers les opportunités,
réactivité ou flexibilité…)
– et l’accompagnement de changements structurels au niveau de l’environnement
politique, technologique, social ou organisationnel (exemple du secteur tertiaire,
l’internet, lesTIC…).

2.LES 3C : CULTURE, CULTURE D’ENTREPRISE ET CULTURE


ENTREPRENEURIALE
Dans cette section, il s’agit de distinguer les notions de culture, de culture d’entreprise et
de culture entrepreneuriale.

2.1LACULTURE
La culture est définie comme étant un ensemble d’informations partagé et transmis entre
des individus et des générations d’individus. C’est un socle de références portent sur des
valeurs, des aspirations, des croyances, des modes de comportement et des relations
interpersonnelles.
– Les croyances, valeurs et normes
Ils définissent un certain nombre de règles de comportement auxquelles les membres du
groupe doivent se soumettre sous peine de sanctions, voire d’exclusion.
– Les mythes et histoires
Ils font référence au passé de l’entreprise et se transmettent sous la forme de récits
idéalisés basés sur des faits réels. Le mythe joue un rôle sécurisant. Il est le reflet d’un
passé, mais aussi le garant d’unavenir.
– Les rites collectifs
Il s’agit d’actes qui se répètent permettant de manifester un consensus. Le respect du rite
correspond à une volonté de se rassurer, en manifestant son appartenance à un groupe.
Toute technique de gestion est susceptible de devenir rituelle dès le moment où les
détenteurs du pouvoir la singularisent, voire la théâtralisent.
– Les tabous
Ce sont des sujets qui constituent les manifestations d’une peur collective. Les tabous
peuvent se matérialiser sous la forme « d’événements-catastrophes pouvant affecter les
produits de l’entreprise et que les dirigeants sont incapables de prévoir parce qu’un tel
exercice est pour eux trop anxiogène .

2.1LA CULTURED’ENTREPRISE
La culture d’entreprise est définie par Gibb comme « un ensemble de valeurs,
croyances et attitudes communément partagées dans la société et étayant la notion
de ’manière de vivre’ entrepreneuriale désirable et favorisant la poursuite d’un
comportement entrepreneurial effectif par des individus ou groupes d’individus ».

2.2LA CULTURE ENTREPRENEURIALE


La culture entrepreneuriale serait en effet constituée de qualités et d’attitudes
exprimant la volonté d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce que l’on
veut faire et mener à terme. Elle se veut être comme une culture du projet, une
culture toute particulière

puisqu’elle vise à produire de la nouveauté et du changement. Elle se veut aussi être une
culture de création et de construction.
La culture entrepreneuriale ne doit plus être considérée uniquement comme un moyen de
créer de nouvelles entreprises, mais plutôt comme une attitude générale qui constitue un
atout précieux dans la vie quotidienne et professionnelle de tout citoyen, compte tenu de
la portée des caractéristiques qui la définissent.
Dans « La culture entrepreneuriale, un antidote contre la pauvreté », Fortin propose que
la création de richesse passe par le développement d’une culture entrepreneuriale qui est
préférablement endogène en priorisant le développement de valeurs comme l’autonomie,
la responsabilisation, la créativité et la solidarité
Avant de passer la troisième section, il s’agit à ce stade de définir d’autres concepts
dérivés comme par exemple : L’esprit d’entreprise vs esprit entrepreneurial. L’esprit
d’entreprise concerne la connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneur, alors que
l’esprit entrepreneurial consiste essentiellement en une volonté d’agir pour créer du
changement, de la nouveauté, pour fixer des buts et réaliser desprojets.
3.LA PROMOTION DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE ET DE SES
VALEURS
Le développement de la culture entrepreneuriale passe par un effort de sensibilisation et
de promotion.

3.4 LES RAISONS


Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un pays :
– Stimuler la compétitivité, l’innovation, la productivité et la croissance économique;
– Faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable.
– Améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à répondre
positivement au changement.
– Rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la création
d’entreprises.
– Contrebalancer l’information déjà abondante en matière d’employabilité.
– Valoriser la richesse et son rôle dans le développement économique et social.
– Prendre en charge des initiatives de promotion à moyen et long terme, car le
secteur privé est peu enclin à le faire.

3.5 LES FONDEMENTS


Pour pouvoir engager un processus de changement, il faut mobiliser différentes de
ressources personnelles, à savoir : les ressources émotives ;les ressources cognitives et
les ressources interactionnelles.
Les ressources émotives sont le moteur de l’action. L’esprit d’entreprise trouve en elles
sa motivation première et son déclenchement. Les ressources cognitives servent à penser
l’action, à donner forme à l’avenir par l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet. Elles
donnent sens au projet entrepreneurial. Le passage à l’acte nécessite une action concrète
et la mobilisation des ressources des différents milieux (Ressources interactionnelles). En
effet, on ne peut pas entreprendre seul, avec uniquement l’énergie tirée de la motivation,
avec uniquement l’intelligence de sa vision et de projet. Ce dernier fait appel à la capacité
de l’entrepreneur de tisser des liens avec son environnement
3.6 LES MOYENS
Les moyens sont multiples allant de l’éducation ; à l’apprentissage par projet, à la
sensibilisation et à l’information.
– Repères
 Identification des opportunités d’affaires;
 Définition des visions ;
 Expression de différenciations;
 Évaluation des risques;
 Gestion de relations.

3.7 LES VALEURS ENTREPRENEURIALES


La culture entrepreneuriale se compose de caractéristiques qui ont le pouvoir de favoriser
une action efficace et qui contribuent à l’actualisation du potentiel. Ces caractéristiques
sont la confiance en soi, le leadership, l’esprit d’équipe, la motivation, le sens des
responsabilités, la solidarité, la débrouillardise, l’effort, l’initiative, le sens de
l’organisation, la créativité, la détermination et la persévérance.
Ces valeurs sont définissables par les attitudes et les comportements qui les expriment.
– la confiance en soi;
 Se sentir capable de faire quelque chose, d’entreprendre et de mener à terme un
projet, grâce à ses connaissances et à sescompétences.
– le leadership;
 Proposer des actions, des idées.
 Influencer « positivement » les autres dans la réalisation de latâche.
 Prendre les décisions nécessaires et passer àl’action.
– l’esprit d’équipe ;
 Travailler et coopérer avec les autres tout en étant respectueux. C’est créer avec
d’autres en synergied’action.
– la motivation;
 Avoir des raisons d’apprendre et de relever undéfi.
– le sens de la responsabilité;
 Respecter ses engagements en faisant ce qui doit être fait et ce qui a été convenu
par le groupe.
– la solidarité;
 Se sentir responsable des choix et des décisions du groupe dans l’atteinte d’un
but commun.
– le débrouillardise;
 Mettre en action ses ressources internes (compétences, connaissances et
habiletés) et ses ressources externes (outils, personnes-ressources, organismes,
entreprises, etc.) lorsque surgissent des difficultés et des embûches. C’est
recourir à ses connaissances et à ses habiletés pour faire face àl’imprévu
– l’effort;
 Avoir la volonté de travaillerfort.
– l’initiative;
 Faire des choix, devenir autonome et prendre des décisions sans avoir besoin de
supervision. C’est passer àl’action
– le sens de l’organisation;
 Choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la réalisation dutravail.
 la créativité; Exprimer des idées, proposer des solutions novatrices, des pistes de
recherche, etc.
– la détermination;
 Se concentrer sur ce qu’il y a à faire, sur l’atteinte d’unobjectif.
– la persévérance;
 Continuer/terminer ce qui a été commencé jusqu’à l’obtention d’un résultat
satisfaisant.
 Faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un projet et
d’atteindre l’objectif fixé.

La culture entrepreneuriale se décline en trois éléments :


– des connaissances partagées par des individus d’une même société qui veulent relever
des défis ;
– des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie, confiance
en soi, solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.);
– des compétences de savoir faire, savoir être et savoiragir.
La culture entrepreneuriale a comme but l’accomplissement d’une société alerte,
responsable et en mesure de s’assumer pleinement. Dans un tel projet, les entrepreneurs
jouent un rôle capital. En effet, l’expérience des entrepreneurs peut être exposée et faire
l’objet de témoignage, d’exemples à suivre par les jeunes générations.
En conclusion, Il est importe de dire que l’entrepreneuriat peut être « le fruit », alors que
la culture entrepreneuriale peut être comparée à « l’arbre » ; l’analogie du « champ» et de
la« moisson » illustre aussi très bien ces réalités distinctes, mais interdépendantes.

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