فر306 - التعبير الشفهي والتحريري

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Département de Langue et

Littérature Françaises

Expression écrite et orale en langue


française

Troisième Niveau

(fr 306)

Professeure-adjointe
Randa Rabeh Gomaa

Département de Langue et Littérature


Françaises

Faculté des Lettres – Université Ain Chams

Le Caire 2021-2022
Expression écrite et orale en langue française Département de Langue
Troisième Niveau et Littérature Françaises

Expression écrite et orale en langue


française

Troisième Niveau

(fr 306)

Professeure-adjointe
Randa Rabeh Gomaa

Département de Langue et Littérature


Françaises
Faculté des Lettres – Université Ain Chams

1 Randa Rabeh Gomaa


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Table des matières

No Sujets Pages

Introduction 3-7

Ch. 1 L’expression écrite 8-25

Ch. 2 L’expression orale 26-43

Conclusion 44-47

Bibliographie 48-50

2 Randa Rabeh Gomaa


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Introduction

Les compétences de l’expression écrite et de l’expression


orale sont fondamentalement liées dans la société
contemporaine et leurs apprentissages s’appuient plus l’un
sur l’autre qu’ils ne se distinguent, s’opposent ou se
substituent l’un à l’autre. C’est dans le cadre d’un aller et
retour constant entre les deux modes d’expression qu’il faut
penser leur apprentissage.
Les objectifs du programme indiquent clairement que les
étudiants doivent être capables de « raconter », « décrire »,
« caractériser », « expliquer », « raconter et expliquer »,
« décrire et expliquer ». Ce sont autant de capacités qui
permettront aux étudiants d’élaborer des productions
écrites et orales.

A l’écrit comme à l’oral, l’objectif du professeur n’est


pas que « les étudiants s’expriment », mais qu’ils expriment

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quelque chose. Il s’agit de les amener à exprimer des


raisonnements fondés sur des contenus.
Les capacités sont un outil pratique pour identifier ces
raisonnements. Décrire, c’est choisir et ordonner ; raconter,
c’est donner un récit construit ; raconter en expliquant, c’est
mettre en relation certains de ces faits avec d’autres qui leur
donnent signification. Chacune de ces capacités peut aussi
mobiliser d’autres activités intellectuelles fondatrices de
raisonnements : situer, confronter, distinguer, etc.
Peut-on déterminer un ordre dans l’apprentissage de
l’écrit et de l’oral ou dans la réalisation de l’un ou l’autre ?
Spontanément, on imagine souvent que l’écrit est plus
facile lorsqu’il suit l’oral. Selon ce modèle, on pourrait faire
d’abord parler, même de façon un peu brouillonne. On
recenserait ensuite les points remarquables des propos
tenus dans un premier écrit, partiel et fragmentaire. Enfin
on écrirait, c'est-à-dire que l’on intégrerait les différents
éléments dans un écrit organisé et bien rédigé.

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Mais on observera qu’à l’inverse, au-delà de l’oral


interactif qu’est la conversation, il n’y a pas d’oral dans
lequel l’expression des idées n’est pas préparée et le plus
souvent par un écrit. La capacité à improviser un oral
construit est plus le sommet de la maîtrise que le
commencement d’un apprentissage. En fait, de quel écrit et
de quel oral s’agit-il ? Les formes élémentaires et
fragmentaires d’expression orale ou écrites précèdent
toujours des formes élaborées. Le projet pédagogique doit
se donner pour but d’apprendre à tous les étudiants la
construction de la pensée dont l’oral et l’écrit sont les
supports.
Les progrès de l’expression orale ou écrite, comme ceux
de la mémorisation, sont intimement liés au projet de dire
et de communiquer. Pour ce faire, nos étudiants sont
amenés à travailler, en équipes, sur des sujets différents –
qu’ils choisissent eux même – sous forme d’exposés écrits
qu’ils présentent oralement en classe. Ceci leur permet

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ainsi d’associer les deux modes d’expression. Chaque


semaine une équipe, de 6 étudiants, présente son sujet : le
temps imparti pour chaque étudiant est 15 minutes ; le débat
avec les collègues et notre commentaire durent une heure.
Dans un premier temps, nous avons très vite constaté que
les étudiants ne parviennent pas à bien rédiger un texte, que
les enseignants ont du mal à apprendre à bien produire un
texte et que, finalement il fallait mettre en œuvre une
méthode simple pour aider nos étudiants à développer
davantage leur compétence de la production écrite.
Nous sommes donc parties de l’idée qu’il fallait
développer les manières de penser chez les étudiants et nous
éloigner d’une perspective fondée uniquement sur le
produit et l'analyse minutieuse des règles de la grammaire
et de la construction de phrases. Ainsi, nous avons envisagé
quelques étapes pour mener à bien notre tâche :
1. L'étudiant travaille la production écrite non seulement
comme un devoir à la maison mais aussi comme des

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connaissances qu’il communique et partage avec ses


collègues en classe.
2. Les thèmes choisis au moment d'aborder la production
écrite sont motivants et suscitent l'intérêt de l’étudiant.
3. La collecte de données et d'analyse du sujet traité seront
réalisées à partir de sources documentaires fiables, d’un plan
de travail que l’étudiant respectera, ainsi que par
l’application des concepts méthodologiques que celui-ci a
appris au début de l’année.
4. L’enseignant examinera minutieusement la production
écrite, identifiera les erreurs commises selon un
regroupement en catégories (cohérence, grammaire,
orthographe, respect du plan, etc.) et procèdera, finalement,
à l’évaluation du niveau de l’étudiant 1.

1
Cet ouvrage est une compilation de références sur l’expression écrite et
orale. Notre apport s’est limité à interpréter et à modifier des passages, des
termes et des définitions qui puissent poser des problèmes de compréhension
aux étudiants.

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CHAPITRE PREMIER
L’expression écrite

Quelle que soit sa nature, un rapport ou une thèse,


comme n’importe quel texte écrit, contient trois parties :
une introduction, un développement et une conclusion.
I. L’introduction
Un écrit commence toujours par une introduction.
L’ampleur de celle-ci dépend naturellement de celle de
l’écrit qu’elle introduit : l’introduction d’un article sera plus
courte que celle d’un rapport, elle-même plus courte que
celle d’une thèse ou d’un livre. De manière générale,
l’introduction correspond structurellement à une division
majeure de l’écrit qu’elle introduit, mais est d’envergure
plus petite. Ainsi, l’introduction d’un rapport, d’une thèse
ou d’un livre correspondra à un chapitre, tandis que
l’introduction d’un article correspondra à une section, celle-
ci pouvant même se réduire à un seul paragraphe. Quelle
que soit sa longueur, l’introduction a trois fonctions

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principales : amener le sujet, l’expliciter, et annoncer


comment il va être traité dans la suite du document.

I-a. Le sujet amené


La première partie d’une introduction, traditionnellement
appelée « sujet amené », consiste à présenter le contexte
dans lequel se situe le document. Le plus souvent, cette
partie de l’introduction vise aussi à attirer l’attention du
lecteur, à le convaincre que le document sera intéressant à
lire, donc à motiver le destinataire. Il faudrait donc se
mettre à la place du lecteur pour pouvoir déterminer ce que
le document est susceptible de lui apporter. Enfin, le lecteur
pourra se dire que le sujet de ce document (cet article, ce
rapport, etc.) l’intéresse ; mais qui lui prouve que l’auteur
y connait quelque chose ? Pourquoi devrait-il lui faire
confiance ? Autrement dit, l’auteur du texte (ici l’étudiant)
devrait aussi établir sa crédibilité. Celle-ci sera fondée sur
le sujet qu’il traite.

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Dans une introduction courte, le sujet amené pourra


occuper une seule phrase pour préciser le contexte, plus
éventuellement une autre phrase pour motiver le lecteur ou
établir sa crédibilité. Dans une introduction longue, il
pourra occuper un paragraphe.

I-b. Le sujet posé


Le sujet posé constitue la seconde partie de
l’introduction. Afin que le texte se suive, la transition entre
le sujet amené et le sujet posé pourra consister à indiquer
pourquoi l’étudiant va traiter ce sujet-là plutôt qu’un autre,
dans le contexte présenté par le sujet amené. Par la même
occasion, l’apprenant indique ou précise donc quel est
l’objectif de son écrit. Ainsi, le sujet posé répond
essentiellement à la question « quoi ? », qu’est-ce qu’il y a
dans ce texte ? Il répond aussi, accessoirement, à la question
« pourquoi ? », quel est le but de ce texte ?

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I-c. Le sujet divisé


Dès que l’on veut aller plus loin, c’est-à-dire répondre à
la question « comment ? », on entre dans la troisième partie
de l’introduction, ou « sujet divisé ». Celui-ci remplit deux
fonctions distinctes et complémentaires : annoncer le plan,
les différentes parties de l’écrit, et surtout présenter la
démarche argumentative, donc justifier le choix de ces
parties et leur ordre. Cette démarche doit être convaincante
et aider le lecteur à suivre l’objectif du destinateur.
En résumé, l’introduction permet de situer l’écrit. C’est
le plus souvent après que le lecteur a lu l’introduction, si
elle est bien construite, qu’il décidera de poursuivre ou non
sa lecture. Si elle est mal construite, il pourrait décider à
tort de ne pas lire alors que l’article est de nature à
l’intéresser. Si elle est bien construite, il pourrait aussi
décider de ne pas continuer la lecture, mais ce serait alors
parce qu’il aurait compris que l’article ne correspond pas à
ce qu’il recherche et s’éviter ainsi une lecture inutile. D’où

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l’importance, dans tous les cas, de consacrer le temps


nécessaire à la rédaction de l’introduction. Plus
spécifiquement : - le sujet amené répond aux questions dans
quel(s) contexte(s) ; et éventuellement pourquoi ; - le sujet
posé répond aux questions pourquoi et quoi ; - le sujet
divisé répond aux questions comment et quand.

II. Le développement
Quel que soit le type de l’écrit, il faut que son auteur se
garde en tête son objectif et choisisse sa structure
argumentative en conséquence. Il se peut que cet impératif
de clarté et de force ait une influence sur le plan. Il s’ensuit
que celui-ci dépendra du type d’écrit et de l’objectif premier
de cet écrit : il y a différents types de plans pour différents
types d’écrits. Pour un article scientifique, un sujet
d’actualité, un exposé en classe, un thème littéraire, etc. il
faut décrire chaque fois les caractéristiques principales des
écrits correspondants. Il faut présenter clairement les
critères pouvant motiver et justifier tel ou tel type de plan.

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Prenons l’exemple des productions écrites rédigées par les


étudiants et qui traitent différents sujets : scientifiques,
historiques, littéraires, sociaux, etc. Il s’agit donc
essentiellement d’un écrit de taille moyenne, de nature
argumentative, explicative, critique, ou descriptive, où
l’apprenant a quelque chose à dire, et doit convaincre,
expliquer, critiquer ou décrire sur des bases scientifiques.
De plus, dans ce type d’écrit, il sera aussi jugé sur ses
qualités de synthèse. Comme il s’agit d’un écrit, il sera donc
divisé en parties, et à l’intérieur de chaque partie se trouvent
un ou plusieurs paragraphes composés de différentes
phrases.
Par ailleurs, chaque partie porte un titre et parfois des
sous-titres qui sont numérotés. Cela permet, en lecture
rapide comme en lecture linéaire, de repérer
immédiatement la structure du texte et de faciliter
grandement les références internes au texte (comme par
exemple, I-a., I-b., etc. qui est en effet plus simple et plus

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clair que « voir la partie “sujet divisé” de la section relative


à l’introduction »).
Notons que les titres servent à structurer le
développement, et seulement le développement, d’un écrit.
C’est pourquoi l’introduction n’a pas besoin d’être titrée.
Car sa position en tête de la section qu’elle introduit suffit
à l’identifier comme telle. Un titre doit surtout être
significatif et conforme au contenu de la partie qu’il
gouverne, sinon il risque d’être plus nuisible qu’utile. Il sert
de point d’entrée dans la partie qu’il introduit. Il ne doit
donc pas présupposer que le lecteur connaît le contenu de
la partie en question. Concernant sa forme syntaxique, un
titre consistera le plus souvent en un groupe nominal, c’est-
à-dire un nom avec des compléments ou adjectifs
éventuels ; s’agissant d’un titre, il ne commencera alors
normalement pas par un article défini. Un titre peut aussi
être un verbe, à l’infinitif ou au participe présent, avec ses
compléments éventuels. Enfin, un titre sera parfois une
phrase complète, en particulier lorsque l’idée principale

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exprimée est elle-même utilisée comme titre. Il faut, au


demeurant, éviter les titres elliptiques consistant
simplement en un adjectif ou un adverbe, car ils manquent
de significativité ; il vaudrait mieux dans ce cas répéter le
nom ou le verbe manquant que de le laisser sous-entendu2.
Une méthode en six points fondamentaux est essentielle
pour une bonne dissertation :

1. Décomposer le sujet à partir du titre : l'analyser point


par point, mot par mot, pour bien parler de « tous » les mots
du titre lors de son développement. Par exemple dans un
titre comme : Le non-respect des codes routiers et les
victimes des accidents de la circulation, il faudra ici parler
des codes routiers, comment ils ne sont pas respectés, des
victimes et des accidents qui peuvent survenir. Bien
évidemment, il faudra classer ces informations.

2
Rudy Lelouche. (2001). L’art de rédiger : rapport, article ou thèse.
Consulté sur :
http://www2.ift.ulaval.ca/~chaib/IFT6001/articles/ManuelRuddyLelouche.p
df

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2. Se pencher sur les différentes parties : pas plus de 3,


car elles doivent être riches.
3. Se questionner sur les textes sur lesquels on va
pouvoir se fonder pour argumenter : les textes en relation
avec le sujet, les lectures analytiques et les lectures
personnelles. Pour certains sujets, d'autres éléments
pourront être pris en compte, par exemple un film vu au
cinéma, une rencontre avec un auteur ou un séminaire
auquel on a assisté. Il s’agit de faire une petite fiche
récapitulative de tous les textes dont l’étudiant pourra parler
dans chaque partie du développement.
4. Commencer l’introduction : 20 lignes maximum, car il
ne faut pas que le lecteur se perde dans les détails dès le
début. Elle se fait en quatre parties, chacune très brève : a)
amener le lecteur au sujet, en fournissant des informations
générales sur celui-ci, b) donner le sujet en expliquant le
choix de celui-ci et en en décrivant les grandes lignes, c)
poser sa problématique, d) annoncer les parties, mais sans
en donner les détails.

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5. Passer au développement : les différentes parties


doivent être à peu près égales, car l’étudiant ne doit pas
privilégier un aspect plus que l'autre à ce stade de sa
réflexion. Il faut qu’il se concentre sur le fond de cette
réflexion et ne pas dévier de son sujet ; par exemple, dans
un sujet tel que Le non-respect des codes routiers et les
victimes des accidents de la circulation, il ne s'agit pas de
parler des sentiments des victimes, il faudra centrer sa
dissertation sur tous les éléments contenus dans le titre. De
même, l’étudiant doit bien analyser les exemples qu’il
utilise et qui doivent illustrer parfaitement ce qu’il veut
dire.
6. Passer à la conclusion : de la même manière que pour
l'introduction, l’étudiant ne doit pas faire trop de lignes, 20
au maximum. S'il lui reste des choses à dire, il doit les
inclure dans une de ses parties ; mais à ce stade, ce n'est
plus le moment de mettre des exemples, de fournir de

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nouvelles informations ou de développer de nouvelles


idées.
L’étudiant est donc amené à choisir le sujet en fonction
de l’intérêt qu’il lui porte, mais aussi en fonction de sa
capacité à mobiliser lexique et structures pour réussir sa
tâche. Revoir les bases pour en finir avec les fautes : accord
des participes, terminaison des verbes conjugués, casse-tête
des verbes pronominaux, bon emploi de la ponctuation, etc.
La langue française comporte de nombreuses subtilités et il
est tout à fait normal que certaines échappent aux étudiants.
Pour autant, ceux-ci disposent de suffisamment de
ressources (fiches de cours, dictionnaires, sites internet…)
pour ne pas rester dans l’ignorance plus longtemps.
L’étudiant doit donc commencer par identifier
précisément ses points faibles, les lister puis chercher les
règles qui correspondent à ces difficultés. Il est préférable
toujours de consulter un ouvrage qui fait autorité aux
résultats d’un moteur de recherche souvent truffés des
mêmes erreurs que celles de l’étudiant. S’exercer grâce à la

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lecture : le cerveau enregistre sans effort lorsqu’on lit.


L’apprenant doit lire chaque jour en se concentrant sur les
difficultés les plus classiques : accentuation, mots pièges,
pluriel des noms composés, genres des noms… S’il prend
le temps d’observer les mots et l’agencement des phrases,
il apprendra également à mettre les éléments dans le bon
ordre. Attention à ne pas lire n’importe quoi. Un livre fait
apprendre beaucoup, un article sur internet ne peut être
considéré comme un exercice de lecture : vocabulaire
pauvre, nombreuses fautes, syntaxe approximative…
Recopier pour mieux mémoriser. Ceux qui ont de graves
difficultés en orthographe peuvent s’astreindre à recopier
une page d’un livre chaque jour. Même si l’exercice semble
long et rébarbatif, il les aidera à enrichir leur vocabulaire
tout en améliorant leur orthographe. Ecrire de manière
simple pour éviter les fautes de syntaxe. L’étudiant ne doit
pas prendre de risques inutiles en voulant faire des phrases
compliquées dont il ne maîtrise pas la construction. La
phrase simple : sujet + verbe + complément suffit dans la

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majorité des cas à traduire sa pensée. Dès lors, moins de


questions à se poser sur les accords en genre et en nombre.
Savoir se relire est une technique à acquérir. Il existe
plusieurs types de relecture d’une copie : 1• La relecture
liée au sens et à la cohérence du propos : est-ce que mon
écrit est clair, juste et cohérent ? Pour être efficace, cette
relecture se fait plutôt d’une traite, en s’attachant au fond
plutôt qu’à la forme. 2• La relecture liée au style : y a-t-il
des lourdeurs ou des répétitions à éliminer ? Cette relecture
vise davantage à vérifier le style de l’apprenant. Dès qu’il
bute sur une maladresse, il doit revoir la construction de la
phrase pour la simplifier ou même la diviser en deux
phrases distinctes. Il doit également traquer les mots
inutiles qui alourdissent son propos et faire appel à des
synonymes ou réfléchir à l’organisation de ses idées afin
d’aller plus directement au but. 3• La relecture liée à
l’orthographe, la grammaire et la conjugaison : reste-t-il des
fautes dans la copie ? Cette relecture peut être pratiquée en
2 étapes. Une première relecture attentive doit permettre à

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l’étudiant de vérifier ses accords et conjugaisons en se


posant la question du sujet, du complément d’objet direct,
etc. A cette étape, il peut être amené à douter de
l’orthographe de certains mots ; là, il doit les entourer au
crayon ou en les surlignant en couleurs pour y revenir dans
un second temps. Une fois sa copie corrigée de toutes les
fautes d’inattention, il pourra se concentrer sur les mots qui
lui posent problème. En cas de doute persistant, il peut
remplacer le mot difficile par un synonyme qu’il maîtrise
mieux3.

III. La Conclusion
La conclusion est la partie la plus importante de l’article
ou de l’essai. De même que l’introduction « ouvre » l’écrit,
de même la conclusion vise à le « fermer ». Son importance
est très analogue à celle de l’introduction, qu’il s’agisse de
sa taille ou de son contenu. Celui-ci doit contenir
essentiellement deux parties : une ouverture et une

3
Techniques de l’expression écrite. Consulter sur :
https://www.moe.edu.kw/teacher/Documents.pdf (sans auteur).

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synthèse. La partie ouverture relève de perspectives, de


questionnements ou de suggestions. Elle est facultative. La
partie synthèse vise à récapituler ce que le document
apporte, en en soulignant éventuellement l’importance.
Il est possible que, dans cette récapitulation, l’étudiant
reprenne partiellement la démarche annoncée dans le sujet
divisé de son introduction, mais cela n’est utile que si cette
reprise facilite la manière de présenter les résultats. Sinon,
reprendre le plan n’est pas nécessaire : en principe,
l’apprenant avait annoncé sa démarche au départ et l’avait
suivie ; ensuite son lecteur devrait donc la connaître.
En aucun cas la partie synthèse de la conclusion doit se
contenter de paraphraser le sujet divisé de l’introduction.
Dans la conclusion, ce sont les résultats qui comptent. La
conclusion ne doit normalement amener aucune idée
nouvelle. Si elle le fait, l’étudiant doit se poser des
questions, en se mettant, encore une fois, à la place de son
lecteur. En effet, de deux choses l’une. Ou bien cette idée
est importante et fait partie de la matière de l’écrit ; dans ce

22 Randa Rabeh Gomaa


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cas elle mérite davantage que d’apparaître « à la sauvette »


pour la première (et unique) fois dans la conclusion. Ou
bien elle n’est pas importante pour ce que l’étudiant a à dire.
Amener cette idée nuit alors à l’unité de contenu de l’essai,
soit parce qu’elle apporte « au dernier moment » des détails
inutiles, soit parce qu’elle constitue un « pas de côté » dans
le discours.
Néanmoins, une conclusion n’est pas un simple résumé du
développement. Car, il faudra encore « terminer » l’essai.
C’est pourquoi la partie ouverture a pour but de présenter
rapidement les perspectives ou les applications découlant
des résultats de l’écrit rappelés dans la partie synthèse. Cette
ouverture peut aller dans différentes directions, selon
l’objectif premier de l’écrit. Si la partie ouverture déborde le
strict contenu de celui-ci, il ne s’agit pas pour autant d’y
amener des idées vraiment nouvelles : celles-ci devraient
normalement être prévisibles à partir de ce que l’étudiant a

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déjà exprimé. L’ouverture, en quelque sorte, joue pour l’écrit


le rôle de la scène finale dans une pièce de théâtre4.

IV. La présentation des références bibliographiques


La bibliographie est présentée dans l’ordre alphabétique
des noms d’auteurs. Les informations de publication des
références doivent être écrites dans cet ordre :
IV- a. Pour les ouvrages imprimés : le nom de l’auteur, le
titre de l’ouvrage en italique, le nom de la ville, le nom du
pays, le nom de la maison d’édition, et la date de
publication.
IV- b. Pour les sites internet : le nom de l’auteur, la date
de mise en ligne, le titre en italique, la disponibilité (le lien)
et la date de consultation. Si les références sont anonymes
ou sans dates, les titres doivent être aussi présentés
alphabétiquement, et il faut écrire - entre parenthèses - à la
fin des informations de publication (sans auteur), ou (sans
date), ou les deux.

4
Rudy Lelouche. (2001). Op. cit.

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V. La table des matières


La table des matières est obligatoire pour un écrit, car
elle rend compte de toutes les parties de celui-ci. Elle doit
être placée de préférence avant le corps du rapport, car elle
lui sert de porte d’entrée même si certains éditeurs
s’obstinent à la mettre à la fin.

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CHAPITRE DEUXIEME

L’expression orale

Le concept d’oral, fréquemment utilisé dans le contexte


universitaire, fait appel à des habiletés cognitives et
linguistiques et comporte des dimensions verbales,
paraverbales (l’intonation, les pauses) et non-verbales (la
posture, les gestes). L’oral recouvre différentes formes
d’expressions comme la langue écrite oralisée (lire à haute
voix ou réciter par cœur), le parler contrôlé (conformément
à des critères), enfin, la possibilité de s’exprimer à l’oral en
direct ou en différé et selon différentes formes sociales, de
manière individuelle ou en groupe.
Dans ce chapitre, il s’agira de répondre à la question :
comment réussir un exposé oral en classe ?
Tout d’abord, l’étudiant ne doit jamais lire ses notes, et
pour éviter toute tentation, il ne doit conserver avec lui
qu'un ensemble de mots clefs lors de la présentation ; en

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effet, une longue lecture aurait pour conséquence


d'endormir son auditoire. Il doit varier les tons et parler
suffisamment fort pour capter l'attention de la classe.
L’étudiant doit adapter son registre à celui de ses
camarades : il doit se garder d'utiliser des mots difficiles
sans les expliquer. Il sera comme un professeur qui présente
le fruit de son travail de recherche. Il va s’exprimer avec
soin et noter les mots-clefs au tableau. De même, il fera
attention à articuler avec soin et parler lentement pour ceux
qui veulent prendre des notes. Il doit regarder la classe
puisque c'est à elle qu’il va s’adressez.
Par ailleurs, l’apprenant va respecter le temps qui lui est
donné pour son exposé et il va ainsi veiller à ce que les
différentes parties de cet exposé soient à peu près de taille
égale. Il va surtout aussi conserver un temps pour les
questions de la classe, à la fin de l'exposé.
Pour mettre de la vie dans sa présentation, l’étudiant aura
intérêt à utiliser des dessins, des schémas, des vidéos, etc.
qui sont en rapport avec le sujet qu’il présente. Il pourra

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aussi se déplacer dans la classe de façon à maintenir


l'attention de son auditoire à travers le mouvement.
Cependant, chaque élément des messages que nous
communiquons à un interlocuteur subit, entre nous et notre
interlocuteur, une distorsion croissante illustrée par
l'échelle de déformation suivante :

1. (100 %) Ce que je dois dire


2. (90 %) Ce que je pense à dire
3. (80 %) Ce que je sais dire
4. (70 %) Ce que je dis effectivement
5. (60 %) Ce qu'il entend
6. (50 %) Ce qu'il écoute
7. (40 %) Ce qu'il comprend effectivement
8. (30 %) Ce qu'il admet
9. (20 %) Ce qu'il retient
10. (10 %) Ce qu'il dira ou répétera
11. Entre chaque étape, environ 10 % de perte de message.

28 Randa Rabeh Gomaa


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Rappelons que l’expression orale est la transmission des


messages à l'aide d'un langage en utilisant sa voix et son
corps pour communiquer. Cette activité ne peut se
comprendre qu'en fonction d'un certain nombre de rapports
que l'on entretient avec : 1- le langage, 2- soi-même, 3- les
autres, 4- l'ensemble du monde extérieur.
Dans cette situation, on s'utilise aussi soi-même comme
instrument : l'expression orale peut être considérée comme
une technique instrumentale où sont orchestrés le corps, la
voix (fort, moins fort), les gestes et les postures. Il s’agit là
du rapport à soi-même. Quant au rapport aux autres, on
remarque que l’on ne parle pas de la même façon à un frère,
une mère, un ami, un collègue ou un supérieur hiérarchique.
Si nous avons l'impression que les autres nous sont
supérieurs, qu'ils nous jugent, notre façon de nous exprimer
en sera affectée.
Aussi, pour réussir son exposé oral, l’étudiant devra-t-il
tenir compte de certaines techniques importantes qui
faciliteront sa tâche :

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1. La respiration : elle conditionne la bonne émission du


son, favorise la détente musculaire et nerveuse et est
nécessaire à la mise en œuvre de la fluidité mentale et
verbale.

2. La voix : elle est le véhicule du message oral. La voix se


caractérise aussi par l'intensité qui est la force, la puissance
avec laquelle on s'exprime. Certaines caractéristiques sont
propres à la voix comme : A- L'intonation qui est le
mouvement mélodique de la voix, caractérisé par des
variations de hauteur. Par exemple, dans la phrase
interrogative, il y a une intonation montante : « vous
m'entendez ? ». En fin de phrase affirmative, la voix a
tendance à tomber : « nous allons présenter les
inconvénients ». En public il est indispensable de varier les
intonations afin de capter l'attention de l'auditoire. B- Le
débit, c'est la vitesse à laquelle on s'exprime. Souvent la
peur amène une accélération excessive du débit. Il faut

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donner du mouvement à l'expression en variant les rythmes,


en évitant l'uniformité, en usant du contraste. Pour cela, il
faut respirer entre les phrases, ménager des pauses pour
reprendre le souffle et utiliser le silence. C- L'articulation
est le détachement et l'enchaînement correct des sons et en
particulier, la netteté des consommes. Elle peut être
déficiente (faible) sur les syllabes d'attaque, internes et
finales. Pour corriger ces tendances nuisibles à la bonne
compréhension d'un propos, il faut s'entraîner à lire à haute
voix en améliorant les mouvements des lèvres, de la langue
et des mâchoires. Une mauvaise articulation conduisant à la
fusion de deux syllabes consécutives peut provoquer une
amphibologie. Ex. « Il frappa à la porte ». D- Le rythme
concerne les changements de rythmes qui donnent à la prise
de parole sa dynamique ; ils évitent la monotonie. Ils sont
donnés par : La ponctuation : la ponctuation parlée n'a rien
à voir avec la ponctuation écrite. Lorsqu'on parle on peut
s'arrêter à tout moment. Elle apporte du confort à l'écoute.
Elle donne du poids aux mots et aux gestes. Le rythme est

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aussi mis en valeur par La modulation, c’est lorsque le ton


de la voix varie en jouant sur les inflexions en prenant appui
sur certains mots, certaines syllabes. On peut prendre appui
sur le mot sujet ou complément, sur le verbe qui définit
l'action, sur les mots outils (article, conjonction, pronom,
etc.).
Exemple : « IL ouvre la porte » - il OUVRE la porte, il
ouvre LA porte, il ouvre la PORTE.
L'utilisation des silences est également caractéristique du
rythme : le silence paraît toujours plus long pour celui qui
le fait que pour ceux qui l'écoutent. Il permet la fluidité
verbale, marque les changements de rythmes, aide à la
respiration, valorise le geste et donne, finalement, le temps
de regarder l'auditoire.

3. La répétition : si la répétition est, d'une manière


générale, un défaut de l'écriture elle est une des qualités
essentielles de l'art oratoire. Répéter un mot, une
expression, un argument doit se faire en variant le ton. La

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répétition facilite la mémorisation, valorise l'argument, met


en évidence les points forts, peut pallier un trou de
mémoire, permet de décrocher le regard du texte écrit.
Cependant, l'abus peut engendrer comique ou lassitude.

4. Le trac : c'est la peur, l'angoisse que l'on ressent avant


d'affronter un public, de subir une épreuve. Il se dissipe
progressivement dans l'action. Les conséquences du trac
sont observées lorsque les mots ne viennent plus, les
phrases s'assemblent mal, les répétitions sont fréquentes.
Par conséquent, le débit se ralentit ou s'accélère
confusément et à ce moment, apparaissent les tics verbaux,
les mots parasites : n'est-ce-pas... je veux dire… si vous
voulez… les bafouillages, les toussotements, les raclements
de gorges et les gestes parasites s'amplifient.
Les raisons du trac sont multiples : la crainte d'être jugé
par le public ou l'interlocuteur, la peur de l'image négative
que l’on pense donner de soi. Comment surmonter son
trac ? 1- bien se préparer 2- améliorer sa respiration 3- se

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relaxer physiquement et mentalement 4- s'entraîner


régulièrement en variant les mises en situation.

5. Le regard : par le regard, toutes les expressions, toutes


les volontés, tous les sentiments peuvent être transmis. Le
regard peut être synonyme de partage, une preuve de
l'attention que l'on porte à quelqu'un, une agression, il peut
être violent ("fusiller du regard") ou investigateur, voire
violeur, il affirme l'autorité et requiert la soumission
("regarder de haut") ; le statut s'exprime souvent par le
regard.
Dans l'interaction, le regard peut être fuyant ("regarder
ailleurs") ; les explications sont multiples : a- La réflexion,
est favorisée par le déplacement du regard hors du champ
de la relation directe, b- La recherche de mots, d'idées est
facilitée en regardant, par exemple, le plafond ou ses pieds
c- Le besoin de prendre des distances, par rapport aux idées
développées sera satisfait par un regard vers un autre lieu,
d- La nécessité de s'isoler, pour reprendre des forces

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psychiques par exemple, conduira à fixer son regard sur un


point virtuel. Le contact visuel est fondamental. Il permet
de maintenir en éveil l'attention de l'auditoire, d'être présent
aux autres et de percevoir les réactions du public.
Lors d'une prise de parole en public, il faut regarder tout
le monde, en évitant les écueils (défauts) suivants : a-
Balayer mécaniquement du regard, sans jamais se fixer sur
les personnes, b- Livrer le discours morceau par morceau,
en regardant certaines personnes pour les débuts de phrases
et d'autres pour les fins de phrases, c- Regarder une partie
de l'auditoire plus souvent et plus longtemps que l'autre
(attention au côté préférentiel que possède chacun de nous),
d- Rester les yeux plongés dans ses notes pour éviter les
réactions du public.
Examinons, à présent, l'organisation du discours oral où
seront présentées les trois parties fondamentales :
l’introduction, le développement et la conclusion. 1.
Introduction : voilà ce que je vais vous dire, 2.

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Développement : voilà ce que je vous dis, 3. Conclusion :


voilà ce que je vous ai dit.

1. L'introduction
Elle est un moment clé de l'intervention orale. L’objectif
de l’étudiant est de se faire entendre et comprendre. Une
introduction peut être mise au point à la fin, lorsque le sujet
est structuré, que l'on connaît les différentes parties que l'on
va traiter (dans l’intro on introduit les différentes parties du
développement…). Il s’agit d’accrocher l'auditoire : dès les
premières minutes, l’étudiant doit retenir l'attention du
public, l'inviter à être à l'écoute en utilisant une image
frappante, une question, une citation, des faits le
concernant… le tout en donnant de soi une image adaptée.
Par ailleurs, informer sur ce qui va suivre, consiste à
répondre aux questions : quoi ? (le sujet, le thème),
pourquoi ? (l'intérêt du sujet, la motivation), comment ? (la
gestion du temps (les différentes parties à aborder…) et
l'implication du public (questions, feedback…).

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Que dire dans l'introduction ? Il faut que l’apprenant


commence par énoncer la question qu’il va traiter, de sorte
que le sujet soit clair dès le début. Ensuite, il va situer le
sujet une fois l’avoir énoncé. Puis, il va présenter la
problématique, la préciser, la limite et la définir. En fin de
compte, il va indiquer les points traités (annoncer le plan) :
les destinataires (ici le professeur et les collègues) ont
besoin d'être avertis par avance des différentes étapes de
l'exposé et ont besoin de repères afin de ne pas s'égarer.
Ainsi l’étudiant préparera ses auditeurs à cheminer avec lui
et leur donnera envie d'aller plus loin.

2. Le développement
Il existe différents types de plan pour agencer un discours
(ou un texte écrit) : le plan chronologique, l’articulation
autour du temps (hier, aujourd'hui, demain, avant,
maintenant, après, etc.), le plan dialectique et ses variantes
thèse-antithèse-synthèse / pour ou contre / avantages-
inconvénients. Il est impératif de situer le thème (temps,

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lieu), préciser les aspects qui seront envisagés, définir le


contexte, donner des informations, décrire, comparer,
distinguer, exprimer ce que l'on pense, expliquer pourquoi
on pense cela, conclure en évoquant le futur (les
modifications qui seront apportées, actions décidées, etc.).

3. La conclusion
Le départ d'une intervention ne peut être convenablement
orienté que lorsque l’étudiant sait où il va. Sauf dans le cas
de l'improvisation, l'ouverture d'un discours ne peut être
composée sérieusement qu'après une mise au point de
l'ensemble. En règle générale, la conclusion et la structure
de l'intervention se préparent donc avant de préparer
l'introduction.
Quelques exemples de moyens pour la conclusion :
marquer une pause, un silence, avant d'aborder la
conclusion, jeter un regard panoramique sur les auditeurs
pour les « reprendre » et les « avertir », souligner par une
diction différente le passage du développement à la

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conclusion (ralentissement, rupture de ton…), remercier


finalement l'auditoire de son attention.
Bien conclure, c'est laisser une trace, un rappel de ce
qu’on a dit, dans la mesure où l'on retient mieux ce qui est
le plus récent et laisser aussi une dernière bonne image de
soi. Une bonne conclusion doit être précise et donc
préparée. Elle doit résumer synthétiquement les idées
principales développées. Elle peut ouvrir sur une
interrogation, une prise de position personnelle, une
invitation au débat ou au questionnement. Toute formule
maladroite est à proscrire (comme « eh bien, voilà, j'ai
fini »).

Les supports visuels


Les supports visuels ont un intérêt pédagogique
indéniable s'ils sont bien construits et bien utilisés. Ils
doivent illustrer le discours de façon synthétique et imagée,
sans redondance, afin de faciliter la mémorisation des
points clés. L'orateur (l’étudiant) utilisera les moyens

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techniques actuels : les diapositives en Powerpoint, vidéos,


etc. Ils doivent être peu nombreux, environ 1 diapo/min
(selon le type de la présentation…). Ils doivent être brefs
(maxi. 30 mots/diapo). Ils doivent être lisibles : les rédiger
en minuscules, dans des lettres en corps 28 et 32 pour les
titres, sans abus de couleurs. Ils doivent être clairs : un
thème par diapositive, pas plus de trois idées, un style
concis. Ils doivent être illustrés : par une alternance de
textes avec des graphiques, des schémas, des dessins.
L’étudiant doit penser également aux vidéos (maxi.7 min)
et prévoir, dans la préparation, un temps d'installation et de
test des matériels nécessaires.

L’adaptation du comportement à l’auditoire


L’étudiant sera plus rassuré et rassurera son auditoire en
adaptant son langage, en illustrant ses propos et en étant
clair, concis et précis. L’auditoire (le professeur et les
camarades de classe) lui en sera reconnaissant. Pour ce
faire, le locuteur va se décontracter et surtout respirer.

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L’auditoire sera, par la suite, plus décontracté et donc plus


accueillant. L’apprenant doit penser au confort de ses
auditeurs : ouvrir la bouche, articuler, respirer. Pas de
précipitation : parler à haute et intelligible voix. Il doit faire
des pauses et des silences : le locuteur se reposera et surtout
reposera son auditoire. Il a également intérêt à utiliser tout
son espace en alliant le geste à la parole. L’auditoire verra
un orateur plutôt que d'entendre seulement une voix.
De même, l’étudiant regardera son public et fera
absolument attention à ne pas le fuir des yeux, car celui-ci
pourrait lui échapper. En plus, il doit écouter son auditoire
qui l’écoutera en échange ; et doit savoir contrôler le temps
dont il dispose pour que ce dernier lui accorde le sien.
Enfin, si l’étudiant prend du plaisir à parler, son audience
aura plaisir à l’écouter.
Laisser l'autre parler est un autre moyen d’adaptation à
son auditoire : on ne peut écouter l'autre, si l'on est en train
de parler tout le temps. L’étudiant doit mettre ainsi son
interlocuteur à l'aise en lui montrant qu'il est libre de

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s'exprimer et lui montrer qu’il veut l’écouter, qu’il est


intéressé par ses propos, il ne fait pas autre chose en même
temps, il évite toute distraction : son regard se dirige vers
son seul interlocuteur.
Se mettre à la place de l'autre est un autre moyen
d’adaptation à l’auditoire : Il s'agit d'essayer de comprendre
son point de vue, être patient en lui accordant le temps
nécessaire, ne pas l'interrompre, rester calme, s'énerver ne
peut qu'amener à donner de mauvaises significations aux
mots, s’abstenir de critiquer entraîne des réactions de
défense. Poser des questions : il s'agit d'écouter vraiment et
d'encourager à continuer, à développer d'autres points. Et
toujours rester attentif à l'autre.
Par ailleurs, il faut adapter son oral en fonction de son
auditoire. Quand l’audience a très peu de connaissances, le
locuteur doit être réaliste sur ce qui peut être accompli et
parler avec un langage simple, utiliser beaucoup de visuels,
répéter les points principaux. Lorsque l’audience a un degré
de familiarité avec le sujet, le locuteur pourra évaluer le

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degré de connaissances des personnes et à l’occasion,


demander leurs commentaires. Si l’audience est très
familière avec le sujet, il serait convenable de commencer
avec une vue générale du sujet puis utiliser une
terminologie spécialisée 5.

5
Amar Chaalane. (2017). Méthodologie de la présentation orale.
Université Badji Mokhtar – Annaba, Faculté des sciences de l'ingéniorat,
Département de Physique. Consulté sur :
https://facsci.univ-annaba.dz/wp-
content/uploads/2013/07/Cours_Methodo_Presenta_2017-6.pdf

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Conclusion
Les travaux des étudiants de niveau universitaire,
comportent manifestement des fautes d'orthographe et
quelques fautes de syntaxe assez graves. Mais, dira-t-on
sérieusement que cela tient simplement à une
méconnaissance des règles syntaxiques de la langue
française ? Suffirait-il, pour leur apporter une aide
significative et durable, de leur expliquer quelle est la
fonction, en français, du point et de la virgule et de leur
expliquer les règles de l'accord des adjectifs ? Nous en
doutons beaucoup. Il nous semble en effet déceler derrière
ces difficultés un problème beaucoup plus fondamental,
tenant à l'organisation des idées : on ne peut pas exprimer
clairement et précisément ce que l'on conçoit confusément et
dans le désordre.

Pour écrire et parler correctement, il est certes nécessaire


de savoir distinguer la nature et la fonction des mots, de
connaître les règles régissant leurs accords, de savoir

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conjuguer les verbes, de disposer d'un vocabulaire


relativement riche. Divers ouvrages et instruments
excellents ont été développés ces dernières années pour
développer l'une ou l'autre de ces aptitudes. Mais on a un peu
négligé de traiter de ce qui pourrait contribuer le plus
profondément à une amélioration de l'expression écrite et
orale : la formation de la pensée elle-même. Tel est donc
l'objectif de tout enseignement destiné aux étudiants qui ont
des problèmes « en français » : développer chez eux une
attitude raisonnée vis-à-vis de l'expression écrite et orale ;
par quelques réflexions, mais surtout par de nombreux
exercices de compréhension mettant en jeu des principes
d'ordre essentiellement logique, les aider à s'exprimer par
écrit et à l’oral avec plus de précision, de clarté et de
cohérence.

A cette fin, nous avons examiné plusieurs notions qui sont


comprises dans l'idée de logique : nous nous sommes
attardées, entre autres choses, à la question des divers
niveaux d'organisation ou de cohérence entre un tout et ses

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parties, entre des moyens et une fin et entre une matière et


une forme. Ces distinctions permettent de situer et de
solutionner divers problèmes liés à l'expression écrite et
orale. De la même manière, nous avons examiné de près ce
qui est au cœur de l'expression de la pensée : la phrase. En
progressant du simple au complexe, les divers types de
phrases sont analysés sur le plan logique. Nous avons
expliqué aussi la fonction logique de certains mots-liens
importants et de certaines ponctuations.

Nous avons également proposé une meilleure approche


possible à la rédaction de textes et à la mise en discours de
ceux-ci – une approche centrée sur les difficultés inhérentes
à l'expression écrite et orale. Car les principes enseignés
aident à dégager l'essentiel d'un propos, oral ou écrit ; cela
aide par conséquent à retenir ce qu'il importe de retenir dans
un ouvrage ou dans un cours ou à identifier le problème
spécifique auquel on demande de répondre dans un examen.
Cet ouvrage a pu ainsi répondre aux besoins des étudiants

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qui éprouvent des difficultés à s'exprimer par écrit et à l’oral


de manière claire et précise.

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BIBLIOGRAPHIE

I- Ouvrages généraux

1. Ruth Amossy. (2010) L’argumentation dans le discours.


Discours politique, littérature d’idées, fiction. Paris, éd.
Nathan Université.

2. Lionel Bellenger. (2001). L’excellence à l’oral.


Développer son charisme. Paris, ESF éditeur, coll.
Formation permanente.

3. C. A. Brentano, B. Desmarais, O. Ruyet. (1999). Savoir


bien parler en toutes circonstances. Paris, éd. De Vecchi.

4. Jacques Laverrière, Monique Santucci, Renée Simonet.


(2001). Formation à l’expression écrite et orale. Paris, éd.
Organisation.

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5. Perry, E. (1994). « Production écrite, production orale : le


lexique mental en L2 ». Les Cahiers de l'APLIUT 14/1, 28-
47.
II- Ouvrages consultés

1. Amar Chaalane. (2017). Méthodologie de la


présentation orale. Université Badji Mokhtar – Annaba,
Faculté des sciences de l'ingéniorat, Département de
Physique. Consulté sur :
https://facsci.univ-annaba.dz/wp-
content/uploads/2013/07/Cours_Methodo_Presenta_2017-
6.pdf

2. Rudy Lelouche. (2001). L’art de rédiger : rapport, article


ou thèse.
Consulté sur :
http://www2.ift.ulaval.ca/~chaib/IFT6001/articles/ManuelR
uddyLelouche.pdf

3. Techniques de l’expression écrite. Consulter sur :


https://www.moe.edu.kw/teacher/Documents.pdf (sans
auteur).

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III- Revues en ligne


1. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/
psy_00035033_1905_num_12_1_3714 (revue Persée).

2. http://www.erudit.org/revue/ttr/1999/v12/n2/037378ar.p
df (revue Erudit)

3. http://croisements-revue.org/doc/CROISEMENTS1-
2011.03.pdf (revue Croisements).

4. http://echogeo.revues.org/ (revue Echogéo, diverses


disciplines).

5. http://civilisations.revues.org/86?lang=en (revue
Civilisations, revue internationale de sciences humaines).

6. http://www.sens-public.org/?lang=fr (revue Sens Public,


diverses disciplines).

7. https://traces.revues.org/5552 (revue Tracés, revue de


sciences humaines).

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