A Premières Propriétés: ENS MP 2022, Maths C
A Premières Propriétés: ENS MP 2022, Maths C
A Premières Propriétés: ENS MP 2022, Maths C
A Premières propriétés
n
(1) La série f , évaluée en z, est de terme général (f )n z n , dont le module est (f )n z n = (fˆ)n |z| . La condition
ˆ
P ˆ n
Pf |z| n » se lisant également « la série (f )n |z| converge », et par comparaison de séries positives, la série
«
(f )n z converge absolument, donc converge, et
∞ ∞
X X
n
n
(fˆ)n |z| = fˆ |z| .
f (x) = (f )n z 6
n=0 n=0
1 1
= (−1)n z n , alors ẑ = z n =
P P
Si l’on choisit par exemple f = et
1+z 1−z
f 1 = 2 < fˆ 1 = 2.
2 3 2
(2) On suppose f ≺ g.
z ∈ C tel que |z| 6 ρ(g), choisissons R ∈ ]|z| , ρ(g)[, alors (g)n Rn converge, et notamment, la suite
P
Pour tout
(g)n Rn n est bornée ; en particulier,
n
(f )n z n 6 (g)n |z n | 6 (g)n Rn · |z| Rn = O z
R
donc, (f )n z n converge et |z| 6 ρ(f ).
P
Remarque : Note : question de cours fort étrange, à cause de la « définition » vraiment maladroite du rayon de convergence
selon l’énoncé, caractérisé par une convergence même pas absolue.
(3) Soit r > 0. Soit f une série entière telle que r < ρ(f ). La suite de terme général (f )n rn est bornée, on note M > 0
un majorant du module de cette suite. On a donc
(f )n 6 M = a
∀n ∈ N
rn rn+1
en posant a = rM > 0. Puisque
a a 1 X a
= = zn
r−z r 1 − z/r rn+1
a
on a donc bien montré que f ≺ .
r−z
a
Supposons maintenant que f ≺ , c’est-à-dire (f )k 6 a/rk+1 pour tout k ∈ N.
r − z
Alors, pour tout |z| < r, la série (f )k z k converge absolument donc converge, et donc |z| 6 ρ(fˆ).
Ainsi [0, r[ ⊂ [0, ρ(fˆ)], et donc r 6 ρ(fˆ).
a
r < ρ(f ) =⇒ ∃a > 0 f ≺ =⇒ r 6 ρ(fˆ).
r−z
Notamment, en libérant r, on a montré que [0, ρ(f )[ ⊂ [0, ρ(fˆ)], et donc ρ(f ) 6 ρ(fˆ).
Or f ≺ fˆ donc la question (2) montre que ρ(fˆ) 6 ρ(f ).
ρ(fˆ) = ρ(f ).
Remarque : Là encore, avec la définition usuelle du rayon d’une série entière, la propriété ρ(f ) = ρ(fˆ) est une trivialité
qui ne nécessite pas ces acrobaties amusantes mais sans doute destabilisantes pour les élèves.
1
(4) Pour tout k ∈ N,
k k k
X X X
(fˆ)i (ĝ)k−1 = (fˆ · ĝ)k .
·g
fd = (f · g)k = (f )i (g)k−i 6 (f )i (g)k−i =
k
i=0 i=0 i=0
· g ≺ fˆ · ĝ.
fd
Notamment, par les questions (2) et (3),
· g 6 ρ(fˆ · ĝ).
ρ(f · g) = ρ fd
Pour tout z ∈ C tel que |z| 6 min ρ(fˆ), ρ(ĝ) , les séries (fˆ)n z n et (ĝ)n z n convergent absolument, donc leur
P P
On en déduit que ρ(fˆ · ĝ) > min ρ(fˆ), ρ(ĝ) et donc, en réutilisant la question (3),
ρ(f · g) > min ρ(f ), ρ(g) .
Remarque : Encore une fois, les propriétés habituelles du cours permettent de démontrer en une ligne la deuxième
propriété sans passer par la première. En clair, un étudiant risque de perdre plus de temps à essayer de comprendre ce que
pense le concepteur du sujet que de (re)démontrer les choses de manière élémentaire.
B Composition
Remarquons avant de commencer que, si g ∈ O1 , alors g k ∈ Ok (ce sera prouvé dans la question qui suit, mais
c’est assez immédiat), et donc
X∞
(f ◦ g)m = (f )k (g k )m , (∗)
k=0
Dans cette somme, si k < n alors (f )k = 0, et si k > n, alors hk ∈ Ok` ⊂ On` , donc (hk )m = 0. Ainsi (f ◦ h)m = 0.
f ◦ h ∈ On` .
Lemme 2 Si φ ∈ Ok et ψ ∈ O` , alors (φ·ψ)m ne dépend que des coefficients (φ)k , . . . , (φ)m−k et (ψ)k , . . . , (ψ)m−` .
Notamment, si ψ ∈ O` , alors (ψ k )m ne dépend que des (ψ)i pour ` 6 i 6 m − k`.
Invoquons maintenant la structure d’algèbre commutative de C[[z]] pour utiliser une formule type « binôme de
Newton » :
k
k
X k i k−i
(g + h) = g ·h .
i=0
i
2
On peut maintenant calculer, pour un entier m 6 n + ` − 1,
m m k
!
X X X k i k−i
(f )k (g + h)k m =
f ◦ (g + h) m = (f )k g ·h
i=0
i
k=0 k=0 m
Xm
(f ◦ g)m = (f )k (g k )m
k=0
m k−1
!
X X k
g i · hk−i
f ◦ (g + h) − f ◦ g m
= (f )k
i=0
i | {z }
k=0 m
∈Oi+(k−i)`
f ◦ (g + h) − f ◦ g ∈ On+`−1 .
◦ g ≺ fˆ ◦ ĝ.
f[
Choisissons x tel que 0 6 ĝ(x) < ρ(f ) ; c’est possible car ĝ est continue au voisinage de 0 et ĝ(0) = 0. On effectue
alors, dans R+ ∪ {+∞}, des calculs qui, on le rappelle, sont notamment justifiés dès qu’on a prouvé qu’une des
sommes est finie :
∞
X ∞ X
X m
(fˆ ◦ ĝ)m xm = (fˆ)k (gck )m xm
m=0 m=0 k=0
X∞ X m
6 (fˆ)k (ĝ k )m xm
m=0 k=0
X∞ X ∞
= (fˆ)k (ĝ k )m xm si k > m, alors (g k )m = 0
m=0 k=0
∞
X ∞
X
= (fˆ)k (ĝ k )m xm Fubini positif
k=0 m=0
∞
X k
= (fˆ)k ĝ(x) < +∞.
k=0
Notamment, la série entier fˆ ◦ ĝ converge en x > 0, donc ρ(fˆ ◦ ĝ) > 0. On en déduit que
φ ≺ φ =⇒ φk ≺ ψ k
donc
ck ≺ ĥk 6 g k .
h
3
Alors pour tout m ∈ N,
m m
X k
X
(f )k (g k )m = (f ◦ g)m .
(f ◦ h)m = (f )k (h )m 6
k=0 k=0
Si f et g à coefficients positifs et si r ∈ [0, +∞], alors f ◦ g(r) = f g(r) .
(9) Si |z| < ρ(fˆ ◦ ĝ), alors ce qui précède montre que la famille
(f )k (g k )m z m
(m,k)∈N2
est sommable, on peut donc effectuer le même calcul, toutes les sommes « intermédiaires » étant bien définies
(c’est une des conséquences du théorème de sommation par paquets)
∞
X ∞ X
X ∞
(f ◦ g)m z m = (f )k (g k )m z m si k > m, alors (g k )m = 0
m=0 m=0 k=0
∞
X ∞
X
= (f )k (g k )m z m Fubini
k=0 m=0
∞
X k
= (f )k g(z) = f g(z) .
k=0
Munis de ce lemme, nous pouvons nous lancer dans le calcul formel, en utilisant la forme (∗) du produit de
composition. Toutes les sommes que nous manipulons sont en réalité finies.
Soit m ∈ N. Alors
∞ ∞
!
X X
(f )` (g )k (hk )m
`
(f ◦ g) ◦ h m =
k=0 `=0
X∞ X∞ ∞
X
= (f )` (g ` )k (hk )m = (f )` (g ` ◦ h)m
`=0 k=0 `=0
| {z }
(g ` ◦h) m
∞
X
(g ◦ h)` m
= (f )` grâce au lemme 3, g ` ◦ h = (g ◦ h)`
`=0
= f ◦ (g ◦ h) m .
Ainsi,
4
(f ◦ g) ◦ h = f ◦ (g ◦ h).
Montrons maintenant le lemme 3. Toujours en utilisant la forme (∗) du produit de composition, on a pour tout
m∈N:
∞
X
(φψ)k (hk )m
(φψ) ◦ h m =
k=0
X∞ X
= (φ)i (ψ)j (hi+j )m
k=0 i+j=k
X
= (φ)i (ψ)j (hi+j )m dépaquetage
i,j∈N
X X
= (φ)i (ψ)j (hi )k (hj )` produit de Cauchy
i,j∈N k+`=m
∞
! ∞
X X X
= (φ)i (hi )k (ψ)j (hj )`
k+`=m i=0 j=0
X
= (φ ◦ h)k (ψ ◦ h)` = (φ ◦ h) · (ψ ◦ h) m
,
k+`=m
C Série majorante
(11) Procédons par analyse. Soit h une fonction développable en série entière vérifiant la relation
h(x)2
∀x ∈ ]−r, r[ h(x) = a x + .
b − h(x)
Fixons momentanément x dans ]−r, r[ ; alors le réel h(x) est solution de l’équation du second degré
donc vaut
p
ax + b ± ∆(x)
∆(x) = b2 1 + φ(x) φ(x) = a2 b−2 x2 − 2ab−1 (2a + 1)x.
h(x) =
2(a + 1)
Le choix de signe négatif s’impose pour avoir d’une part la condition h(0) = 0, et d’autre part la continuité de la
fonction.
On pose donc, après avoir fixé un voisinage ]−r, r[ sur lequel la fonction φ prend des valeurs incluses dans ]−1, 1[,
p
ax + b − ∆(x)
∆(x) = b2 1 + φ(x) φ(x) = a2 b−2 x2 − 2ab−1 (2a + 1)x.
∀x ∈ ]−r, r[ h(x) :=
2(a + 1)
p √
La fonction x 7→ ∆(x) est la composée de x 7→ b 1 + x et de la fonction φ ∈ O1 , toutes deux développable en
série entière, donc est développable en série entière d’après la question (9), ce qui montre que h est développable
en série entière.
Il existe r > 0 et h : ]−r, r[ → R développable en série entière telle que h(0) = 0
et
h(x)2
∀x ∈ ]−r, r[ h(x) = a x + .
b − h(x)
(12) Montrons par récurrence sur k ∈ N que (g)k 6 (h)k . On rappelle que l’on a g, h ∈ O1 ,
g ≺ a(I + f ◦ g) h = a(I + f ◦ h)
5
• Soit k un entier tel que 0 6 (g)i 6 (h)i pour i = 0, . . . , k. Alors, les coefficients de f ◦ g étant tous positifs
(g)k+1 6 a δ1,i + (f ◦ g)k+1 .
Or
k+1
X
(f ◦ g)k+1 = (f )k+1 (g j )k+1
j=1
j
et d’après le lemme 2, (g )k+1 ne dépend que g1 , . . . , gk , sous forme de somme de produits. D’après l’hypothèse
de récurrence, on a notamment
(g j )k+1 6 (hj )k+1
pour tous les termes concernés ; les fi étant tous positifs, on a donc
k+1
X
(f ◦ g)k+1 6 (f )k+1 (hj )k+1 = (f ◦ h)k+1
j=1
puis
(g)k+1 6 a δ1,i + (f ◦ g)k+1 6 δ1,i + (f ◦ h)k+1 = (h)k+1 .
Par récurrence, on a donc montré que
Pour tout k ∈ N, 0 6 (g)k 6 (h)k .
Cela montre que g ≺ h et donc d’après (2), ρ(g) > ρ(h) > 0.
ρ(g) > 0.
D Série réciproque
(13) Procédons par analyse-synthèse.
Analyse
Soit h ∈ O1 vérifiant h ◦ f = I. Alors bien sûr (h)0 = 0, puis 1 = (h ◦ f )1 = (h)1 (f )1 , donc (h)1 = 1/λ.
De plus, pour tout m > 2,
m
X
0 = (h ◦ f )m = (h)k (f k )m
k=1
donc notamment
m−1
X
m
(h)m (f )m = − (h)k (f k )m
k=1
avec (f m )m = λm 6= 0.
Ainsi, la suite de terme général (h)m vérifie une relation de récurrence, et est donc entièrement déterminée.
Synthèse
pour tout m > 2, alors la série h vérifie bien les conditions voulues.
Il existe une unique série h ∈ O1 telle que h ◦ f = I ; de plus, (h)1 = 1λ.
(14) Le travail est à peu près le même, puisqu’une série adéquate vérifie (g)0 = 0, (g)1 = 1/λ et pour tout m > 2,
m
X
0 = (f ◦ g)m = (f )k (g k )m .
k=1
Or, d’après le lemme 2, pour tout k > 2, le terme (g k )m ne dépend que de (g)1 , . . . , (g)m−1 ; dans la somme, le
seul terme faisant intervenir (g)m est donc (f )1 (g)m = λ (g)m . Ainsi la suite g vérifie de même une relation de
récurrence, et est donc définie de manière unique.
6
Il existe une unique série g ∈ O1 telle que f ◦ g = I.
h = h ◦ (f ◦ g)
= (h ◦ f ) ◦ g d’après (10)
= g.
g = h.
(16) Puisque I = f ◦ g = (λI + F ) ◦ g, on a
I = λI ◦ g + F ◦ g = λg + F ◦ g
ĝ ≺ λ1 (I + F̂ ◦ Ĝ).
Puisque ρ(F ) > 0, choisissons un réel r tel que 0 < r < ρ(F ).
Puisque F ∈ O2 , on peut noter G = F/z 2 la série de terme général (G)k = (F )k−2 . On bien évidemment
a
ρ(G) = ρ(F ). D’après la question (3) 1 , il existe donc a > 0 telle que Ĝ ≺ r−z , et donc
z2
F̂ ≺ φ := a .
r−z
On a donc grâce à la question (7)
ĝ 2 ĝ 2
1 1 1
ĝ ≺ (I + F̂ ◦ ĝ) ≺ (I + φ ◦ ĝ) = I +a ≺α I+
λ λ λ r − ĝ r − ĝ
1
en posant α := |λ| max (a, 1).
On peut alors appliquer le résultat de la partie C pour obtenir
ρ(g) > 0.
donc, en sommant,
[G]d+1 + F ◦ I + [G]d ∈ Od+2 .
7
• Soit d > 2 et supposons le résultat vrai pour
d.
D’après la question précédente, [G]d+1 = − F ◦ I + [G]d d+1 , or
F ◦ I + [G]d d+1 = [F ]d+1 ◦ I + [G]d .
(En effet, d’après la question (5), F − [F ]d+1 ◦ I + [G]d ∈ Od+2 .)
Ainsi,
b d+1 ((1 − α)s) 6 [Fb]d+1 (1 − α)s + [G]
[G] b d (1 − α)s
6 [Fb]d+1 (1 − α)s + [G]
b d (s) par monotonie
6 [Fb]d+1 (1 − α)s + αs par hypothèse de récurrence
6 [Fb]d+1 (s) 6 Fb(s) 6 αs.
E Linéarisation formelle
(19) Procédons encore par analyse-synthèse.
Analyse
On suppose qu’il existe une série H ∈ O2 telle que H ◦ (λI) − λH = F ◦ (I + H). Pour tout m > 2, on a donc
H ◦ (λI) − λH m = hm (λm − λ) = F ◦ (I + H) m .
Or, F ∈ O2 , donc F ◦ (I + H) m , ne faisant intervenir que des puissances k > 2 de (I + H), ne dépend que des
coefficients (h)1 , . . . , (h)k−1 . Puisque m > 2, la quantité λm −λ = λ(λm−1 −1) est toujours non nul par hypothèse,
on en déduit que la suite H vérifie donc une relation de récurrence et est entièrement déterminée.
Synthèse
H ◦ (λI) = (F + λI) ◦h − λ I| {z
◦ h} +λH
| {z }
f h
ou encore
f ◦ h = H ◦ (λI) + λI = h ◦ (λI).
†
En composant par h à gauche, on obtient
h† ◦ f ◦ h = λI
ou encore
h† ◦ f ◦ h = λz.
8
On a trouvé ω > 0 tel que |λm − λ| > ω pour tout m > 2.
2e méthode Dans R ∪ {+∞}, la suite |λm − λ| m ne s’annule pas et admet une limite valant |λ| > 0 (si |λ| < 1)
ou +∞ (si |λ| > 1). Il existe un rang m0 tel que
|λ|
∀m > m0 |λm − λ| > > 0.
2
Il suffit alors de poser ω = min |λm − λ| ; 2 6 m 6 m0 ∪ {|λ| /2}.
ce qui s’écrit
1 1
Ĥ ≺ F ◦\ (I + H) ≺ F̂ ◦ (I + Ĥ).
ω (6) ω
1
Ĥ ≺ ω F̂ ◦ (I + Ĥ).
(23) Notons G = I + Ĥ, de sorte que G est à coefficients positifs et G ∈ O1 . La relation précédente s’écrit
1 1
G = I + Ĥ ≺ I + F̂ ◦ G ≺ β I + F̂ ◦ G avec β = max ,1
ω ω
et toutes les conditions sont réunies pour appliquer de nouveau la partie C comme à la question (16) : F̂ et G
sont à coefficients positifs, G ∈ O1 et F̂ ∈ O2 , et ρ(F̂ ) = ρ(F ) = ρ(f ) > 0. On en déduit que ρ(G) > 0, donc,
puisque ρ(G) = ρ(Ĥ) = ρ(H) = ρ(h) :
ρ(h) = ρ(H) > 0.
P ◦ (λI) − λP − F ∈ O2m+1 .
(I + P ) ◦ (R + I) = I donc R + P = −P ◦ R ∈ Om+1 car R ∈ O1 , P ∈ Om+1 en appliquant la question (5).
Ainsi, R = P − P ◦ R ∈ Om+1 , puis R + P = −P ◦ R ∈ O(m+1)2 ⊂ O2m+1 car R ∈ Om+1 , P ∈ Om+1 en
appliquant (5).
R + P ∈ O2m+1 .
Pour r ∈ [0, γm r0 ],
2m
(F )k
X 1 b
Pb(r) 6 rk 6 F (r)
min (ωm+1 , · · · , ω2m ) αm
k=m+1
1 m α2
6 γm r = m r = αm r.
αm αm
9
∀r ∈ [0, γm r0 ] , Pb(r) 6 αm r.
Soit r ∈ [0, (1 − αm )γm r0 ] ; on le note sous la forme r = (1 − αm )γm r0 u avec u ∈ [0, 1].
On utilise la question (18), avec F ← R et G ← R, s = γm r0 u (le cas u = 0 étant valide),
R̂ (1 − αm )s 6 αm s,
donc αm
R̂(r) = R (1 − αm )γm r0 u 6 αm γm r0 u = r.
1 − αm
αm
Pour tout r ∈ [0, (1 − αm )γm r0 ], R̂(r) 6 r.
1 − αm
(26) Puisque (I + R) ◦ (I + P ) = I,
G = (I + R) ◦ (λI + F ) − λ(I + R) ◦ (I + P ).
Montrons que (I + R) ◦ (λI + F ) − λ(I + R) ∈ O2m+1 et on conclura par (5) que G ∈ O2m+1 car I + F ∈ O1 .
G\
+ λI = G b + I ≺ (I + R)
b ◦ (I + Fb) ◦ (I + Pb),
1 − αm
donc par la question (8), pour r ∈ 0, γ r ⊂ ]0, (1 − αm )γm r0 [ ⊂ ]0, γm r0 [,
2 ) m 0
(1 + αm )(1 + αm
G(r)
b b ◦ (I + Fb)(r + Pb(r))
+ r 6 (I + R)
b ◦ (I + Fb)(r + αm r)
6 (I + R)
b (1 + αm )r + α2 (1 + αm )r
m 2
6 (I + R) m car Fb(s) 6 γm s = αm s
| {z }
=(1+αm )(1+α2m )r
2 αm 2 αm
6 (1 + αm )(1 + αm )+ (1 + αm )(1 + αm ) r car R(u)
b 6 u
1 − αm 1 − αm
2
2 αm (1 + αm )(1 + αm )
6 r 1 + αm + (1 + αm )αm + .
1 − αm
10
On vérifie, en appliquant (24) à (27), que si pour tout r ∈ [0, rk ], F
ck (r) 6 r, alors P
ck (r) 6 α2k r et pour
r ∈ [0, rk+1 ],
G
ck (r) = F
[k+1 (r) 6 r.
En particulier, F
ck (rk ) 6 rk et P
ck (rk+1 ) 6 α2k rk+1 .
Il reste à montrer que α2k rk+1 6 rk − rk+1 c’est-à-dire que
1 − α2k
1 > γ2k
1 + α22k
donc ĥk (rk ) 6 ĥk−1 (rk + P̂k−1 (rk )) 6 ĥk−1 (rk + rk−1 − rk ) = ĥk−1 (rk−1 ).
Ainsi, ĥk (rk ) 6 ĥ1 (r1 ) = r1 + P̂0 (r1 ) 6 r1 + r0 − r1 = r0 .
• En particulier ĥk (r∞ ) 6 ĥk (rk ) 6 r0 par monotonie.
Remarquons, point essentiel, que hk − hk−1 = hk−1 ◦ (I + Pk−1 ) − hk−1 ◦ I ∈ O2k−1 par 5) car Pk−1 ∈ O1+2k−1 .
Donc les premiers coefficients de la suite (hk ) se stabilisent, notons h̃ la série telle que h̃ 2k = [hk ]2k
h ◦ (λI) = λe
e h+F ◦e
h.
h ◦ (λI) − λe
Pour cela, montrons que tout k, e h−F ◦e h ∈ O2k +1 . Posons e
h = hk + rk , on a rk ∈ O2k +1 .
†
On sait que λI + Fk = hk ◦ (λI + F ) ◦ hk , c’est-à-dire
hk ◦ (λI + Fk ) − λhk − F ◦ hk = 0.
Or,
h ◦ (λI) − λe
e h−F ◦e
h = hk ◦ (λI) − λhk − F ◦ (hk + rk ) + rk ◦ (λI) − λrk .
| {z }
∈O2k +1 d’après (5)