Adikpeto Et Bgehanzin
Adikpeto Et Bgehanzin
Adikpeto Et Bgehanzin
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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS)
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Université d’Abomey-Calavi (UAC)
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Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)
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Département de Production et Santé Animales (D/PSA)
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Rapport de fin de cycle de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle
en Production et Santé Animales
Thème
Superviseur :
Docteur Jacques DOUGNON
DVM, Maître de Conférences (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
8ème Promotion
Dédicace 1
ADIKPETO Rodrigue Oscar, je dédie le présent rapport à:
Mon feu père ADIKPETO Joseph, tu étais là au début de cette aventure mais
malheureusement tu n’es plus là aujourd’hui, mais sache que le peu que tu m’as
donné avant de nous quitter sera toujours une source d’inspiration pour moi, tes
conseils sont pour moi un modèle aujourd’hui, je réussirai pour faire grandir ton nom
;
Mon oncle FIOGBE Michel, ton parcours est un modèle de réussite pour moi et ta
confiance en moi me réconforte dans l’envie de réussir ; que le Tout-Puissant te
comble de toutes ses grâces ;
Mes frères et sœurs Jocelyne, Modeste et Christian, pour le réconfort et la joie dont
vous m’entourez à chaque instant. Ce travail est le vôtre, puisse DIEU nous unir
davantage et nous combler de ses biens et bénédictions ;
A tous ceux qui croient en ma réussite dans cette vie; je leur promets que je me battrai
pour y arriver; ceci pour le bénéfice de toute l’humanité.
Dédicace 2
BEHANZIN Guénolé S. Igor G., de tout mon cœur, je dédie le présent travail:
A mon père Louis PH. BEHANZIN pour m’avoir donné l’éducation, l’amour, le
courage, le soutien nécessaire et pour avoir accepté de consacrer ses modestes
ressources pour assurer mon éducation et ma formation ;
A ma mère Reine FALADE affable, aimante, pour tous les efforts consentis jour et
nuit pour mon éducation. L’avenir de vos enfants a toujours été au centre de tes
préoccupations ; tes sages conseils et tes sacrifices me donnent l’espoir de réussir et
d’évoluer pour un avenir meilleur ;
A tous ceux qui croient en ma réussite dans cette vie; je leur promets que je me battrai
pour y arriver; ceci pour le bénéfice de toute l’humanité.
Hommages
A notre Superviseur, Professeur Jacques T. DOUGNON, DVM, Maître de
Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur au Département de Production et
Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur de Cabinet du Ministère
de la Microfinance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes; vous avez accepté de diriger ce
travail et vous l’aviez fait avec plaisir et dévouement malgré vos multiples occupations. Votre
modestie et vos compétences font de vous un grand homme, veuillez agréer l’expression de nos
considérations distinguées et que Dieu le Tout-Puissant vous élève davantage ;
A tous les Professeurs du Département de Production et Santé Animales, nous vous
rendons hommages pour tous vos efforts, vos conseils et vos rigueurs inlassables dans le seul but
de faire de nous des têtes bien faites et non bien pleines ; nos sincères hommages ;
A notre Président du Jury, pour le grand sacrifice que vous nous faites en acceptant
de présider notre Jury nonobstant vos nombreuses occupations. Hommage respectueux.
A tous les membres du Jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant
de juger ce travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations.
Toutes nos profondes reconnaissances.
Remerciements
Au terme de notre stage, nous adressons nos sincères remerciements :
A DIEU notre créateur, qui, chaque jour nous donne le souffle et le courage de marcher
vers l’accomplissement de notre mission ;
A Monsieur Christian Zinsou HOUENON, promoteur de la Ferme «Christiano» qui
nous a accueillis sur sa Ferme et a mis à notre disposition ses animaux et installations
pour la réalisation de notre expérience ;
A Monsieur Tanguy AZATASSOU superviseur de la Ferme « Christiano » pour
ses conseils ;
A Monsieur Saliou SAGBOHAN responsable de la section « volailles » de la Ferme
pour son esprit de collaboration;
A Monsieur François AGBELE responsable de la section « porc » de la Ferme pour
son esprit de collaboration ;
Aux sieurs Jédifort HOUESSIONON, Mardochée ACHOH et Arnaud SOHA pour
leur contribution à la rédaction de ce document ;
A Madame Denise FALADE pour son soutien, ses conseils et prières
A nos cousins et cousines notamment Jules VITOULEY, Arnaud FIOGBE, Arnette
FIOGBE et Ariane FIOGBE, Morems AÏTCHEDJI, Cédric SACRAMETO pour
leur soutien fraternel ;
A tous nos amis notamment Véronique ZINGAN, Tex FATIGBA, Romance
OUTICLISSOU et Sandrine DANDJINOU pour vos soutiens;
A tous nos camarades de la 8èmepromotion en particulier Anaïs DOMINGO, Fidélia
KUASSI, Amos BOSSOU et Kévin HOUENON avec qui nous avons collaboré lors
de notre stage de fin de formation sur la Ferme « Christiano » pour avoir fait preuve
d’esprit de solidarité et de responsabilité durant notre formation.
Dédicace 2 ...................................................................................................................... 2
Hommages ...................................................................................................................... 3
Remerciements .............................................................................................................. 4
Résumé ......................................................................................................................... 10
Introduction ................................................................................................................. 12
1.3. Synthèse bibliographique sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown .... 16
1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown .... 16
GB : Globule Blanc
GR : Globule Rouge
Plq : Plaquette
VGM : Volume Globulaire Moyen
Hb : Hémoglobine
Hte : Hématocrite
CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
TCMH : Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
ISA : Institut de Sélection Animale
Résumé
Du 18 mai au 18 août 2015, nous avions effectué un stage pratique de fin de formation en
Licence Professionnelle sur la Ferme «Christiano» à Calavi Zoundja. Ce stage nous a permis
d’acquérir et de développer de nouvelles compétences dans le domaine de la production et santé
animales. Ainsi nous avions participé aux activités de conduite de poules pondeuses et de porcs,
de préparation des aliments pour la volaille à la provenderie «Christiano». Les pathologies
auxquelles nous avions été confrontés sont entre autres les maladies respiratoires et les maladies
à tropisme sanguin dans les bandes de poules pondeuses. En vue de renforcer un peu l’état
immunitaire de ces poules pondeuses, nous avions évalué l’ « Effet de la poudre des feuilles de
Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques des poules pondeuses de la souche Isa
Brown ». Pour ce fait, des analyses hématologiques ont été réalisées au bout de la quatrième
(4ème) et de la sixième (6ème) semaine sur les sujets. Apres analyse des résultats, des différences
significatives au seuil de 0,05 et de 0,01 ont été observées au niveau des paramètres globules
rouges, globules blancs, neutrophiles, TCMH, hématocrites et plaquettes. Cependant, certains
paramètres tels que lymphocytes, monocytes, CCMH et VGM sont restés sans différence
significative au seuil de 0,05. Il ressort de cette étude que l’incorporation de la poudre des
feuilles de Moringa oleifera renforce l’état immunitaire des poules pondeuses, quelle que soit
la dose d’incorporation.
Abstract
From 18 may to 18 august 2015, we conducted a practical training period of training to obtain
the Professional Bachelor's degree in animal production and health on the Farm "Christiano"
with Calavi Zoundja. This training course enabled us to acquire and develop new competences
in the field of the animal production and health. Thus we had taken part in the activities of
control of layers and pigs, of preparation of food for the poultry with the provendery
"Christiano".Pathologies with which we had been confronted are inter alia the respiratory
diseases and the diseases with blood tropism in the layer bands. In order to reinforce a little the
immunizing state of these layers, we had evaluated the "Effect of the powder of the sheets of
Moringa will oleifera on the hematologic parameters of layers of the stock Isa Brown». For this
fact, hematologic analyses were carried out at the end of the fourth (4th) and of the sixth (6th)
week on the subjects. After analysis of the results, significant differences with the thresh old
of 0,05 and 0,01 were observed on the level of the parameters red globules, white globules,
neutrophiles, TCMH, hématocrites and plates. However, Safe parameters such as lymphocytes,
monocytes, CCMH and VGM remained without significant difference with the threshold of
0.05.It is obvious from this survey that the incorporation of the powder of the sheets of Moringa
oleifera reinforces the immunizing condition of layers, whatever the amount of incorporation.
Key words: Moringa oleifera, hematologic parameters, immunizing condition, Isa Brown.
Introduction
À l’instar des pays de l’Afrique de l’Ouest, l’agriculture béninoise qui occupe 70 % de la
population active est l’un des secteurs vitaux de l’économie béninoise et contribue pour près de
40 % au PIB (INSAE, 2004). Cependant, elle ne permet pas de réduire considérablement la
pauvreté. Les conséquences sont la sous-alimentation et plus particulièrement l’insuffisance en
protéines animales à cette heure de la mondialisation. En effet, le taux de couverture en
protéines animales est très faible dans les pays en développement (Omole, 1999). Pour résoudre
ce problème de carence, l’aviculture représente une des voies sur lesquelles les pays de
l’Afrique de l’Ouest en particulier le Bénin s’engagent pour accroître leur production en
protéines animales (Leroy et Lebailly, 1999). Donc pour faire face au déficit en protéines
d’origine animale, plusieurs béninois se livrent à l’élevage d’espèce à cycle court
principalement l’aviculture. Ainsi l’élevage de poules pondeuses participe fortement à la
consolidation du PIB ; de plus, il joue un rôle indiscutable dans la lutte contre la pauvreté et le
chômage (DE, 2010).
C’est dans cette optique que nous avons effectué à la fin de notre formation en Licence
Professionnelle en Production et Santé Animales un stage afin de participer aux activités
pratiques en élevage de poules pondeuses. Ainsi, nous avons effectué notre stage sur la Ferme
« Christiano » à Calavi Zoundja où se fait l’élevage de poules pondeuses de race ISA Brown et
de porcs de race Large White. En plus du renforcement de capacité en élevage de poules
pondeuses, il a été évalué « l’effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres
hématologiques chez ces dernières ».
1. Généralités
C’est convaincu de cette réalité que l’EPAC, un Etablissement d’Enseignement supérieur qui
donne des formations professionnelles, a entrepris à travers ses dirigeants, plusieurs réformes
notamment l’adoption du système LMD en cours actuellement au sein du REESAO comme
système de formation et d’évaluation. Elle a également revu ses curricula de formation grâce à
l’appui du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post-Secondaires. Ainsi,
la formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans et est répartie en six semestres
dont les cinq premiers sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier,
aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, des stages
d’un (01) mois sont organisés pendant les vacances universitaires et sont considérés comme des
Unités d’Enseignement (UE) et sont donc évalués.
Dans le cadre de notre stage de fin de formation devant nous conduire à l’obtention du diplôme
de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, nous avons choisi la ferme «
Christiano » de Zoundja Kpèvi afin de nous familiariser avec les activités d’élevage et de
renforcer les connaissances théoriques et pratiques acquises au cours des trois années de
formation. Ce stage a été réalisé du 18 mai au 18 août 2015.
1.3. Synthèse bibliographique sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown
1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown
La poule Isa Brown n'est pas à proprement parler une race de poule mais une variété hybride
issue d'un croisement entre la race Rhode Island et la race Leghorn.
Elle provient de l'Institut de Sélection Animale; l'Institut a développé la race en 1978 à
destination de la production d'œufs en battéries. En 1997, le groupe Isa a fusionné avec le
groupe Merck & Co pour former le groupe Hubbard Isa, ce qui attribue parfois le nom Hubbard
Isa Brown à la race. En 2005, l'Institut de Sélection Animale (ISA) et l'Hendrix Poultry
Breeders fusionnent pour former le centre opérationnel de Hendrix Genetics. En Mars 2005,
Hubbard est racheté par Merial Ltd du Groupe Grimaud La Corbière, SA. D'apparence, les ISA
Brown ont un plumage brun-roux, proche mais bien plus clair que celui de la Rhode Island.
Leurs yeux, leur peau ainsi que leurs tarses sont jaunes tandis que leurs oreillons sont rouges.
Elles ont par ailleurs quelques plumes blanches et noires parsemées sur leur robe et leur queue.
Devenue poule de référence mondiale depuis plus de 30 ans, Isa Brown s'adapte à tous les
climats et à tous les environnements. Isa Brown est la pondeuse la plus efficace de l'industrie.
Cette souche est surtout caractérisée par la production des œufs roux. Elle assure à la fois, une
forte productivité (280 œufs à 72 semaines d’âge), une faible consommation (115 g /J/tête en
moyenne en Afrique) et une excellente rusticité (Isa, 2002). Les œufs de cette souche sont de
très bonne qualité et ont une coquille très solide avec une coloration homogène. Les œufs des
poules Isa Brown adultes ont un poids moyen de 62 g (EMVT, 1997). Les paramètres de
production de la poule Isa Brown figurent dans le tableau 1.
• Cavité buccale
Le bec est l’organe permettant la capture des particules alimentaires. Dans la cavité buccale, se
produit une faible secrétion salivaire permettant une première humidification du bol alimentaire
pour faciliter son passage dans l’œsophage (Bastianelli et Rudeaux, 2003).
• Œsophage et jabot
L’œsophage est un tube très dilatable, sécrétant de mucus permettant une imprégnation des
aliments et la facilitation de leur transit vers le jabot qui est situé à sa limite postérieure. Ce
dernier est considéré comme le réservoir régulateur du transit digestif avec un pH de 4 à 5. Le
temps de séjour du bol alimentaire dans le jabot est d’autant plus court que le gésier est vide et
que l’aliment ingéré est de faible granulométrie. L’œsophage est un tube très dilatable, sécrétant
de mucus permettant une imprégnation des aliments et la facilitation de leur transit vers le jabot
qui est situé à sa limite postérieur. Ce dernier est considéré comme le réservoir régulateur du
transit digestif avec un pH de 4 à 5. Le temps de séjour du bol alimentaire dans le jabot est
d’autant plus court que le gésier est vide et que l’aliment ingéré est de faible granulométrie.
Mis à part quelques fermentations, peu d’événements digestifs se produisent dans le jabot
(Bastianelli et Rudeaux, 2003).
• Proventricule et gésier
Ces deux estomacs sont complémentaires. Le proventricule assure une fonction secrétoire et le
gésier une fonction mécanique. Le proventricule est un organe avec une cavité ovoïde entourée
d’une épaisse paroi. C’est à ce niveau que se produisent les sécrétions acides avec un pH
compris entre 1 et 3. La pepsinogène est transformée en pepsine sous l’effet de l’acide
chlorhydrique et de la pepsine elle-même. Après son passage dans le proventricule, le bol
alimentaire entre dans le gésier. Ce dernier est pourvu d’une épaisse musculature permettant
dans les conditions naturelles le broyage des graines entières, et dans le cas d’aliments granulés,
l’achèvement de la déstructuration de ceux-ci. Son importance est moindre dans le cas d’une
alimentation en farine (Bastianelli et Rudeaux, 2003).
• Intestin
L’intestin grêle du poulet a une longueur approximative de 60 cm chez le poulet de 3 semaines,
contre 120 cm chez l’adulte. L’intestin est divisé en 3 parties : le duodénum, le jéjunum et
l’iléon. C’est au niveau du duodénum que se déversent les sécrétions biliaires et pancréatiques
intervenant dans la digestion de l’aliment. Les nutriments obtenus suite à la digestion de
l’aliment, sont absorbés au niveau des entérocytes. La dernière partie, le gros intestin est
constitué des caeca. Ces diverticules sont le siège d’une fermentation bactérienne active
(Bastianelli et Rudeaux, 2003) et constituent un milieu anaérobie, très liquide dont le pH est de
l’ordre de 6,5 à 7,5. La flore bactérienne des caeca est capable de digérer la cellulose jusqu’à
17%, les protéines accompagnées de la récupération de l’azote non protéique et de synthétiser
les vitamines hydrosolubles (vitamine B12) (Souilem et Gogni, 1994).
Cloaque
La dernière partie du tube digestif est le cloaque dans lequel débouchent les conduits digestifs,
génitaux et urinaires. Du fait de la convergence des voies digestives et urinaires au niveau du
cloaque, les fientes et les urines sont mélangées à ce niveau et rendent difficile la mesure de la
digestibilité des aliments chez la volaille (Bastianelli et Rudeaux, 2003). Le transit digestif chez
le poulet est en moyenne de 7 à 8 heures. Ce temps varie en fonction de l’âge (plus rapide chez
les jeunes), de la composition de la ration (accéléré par des taux élevés de matières grasses ou
de fibres) et de la présentation de l’aliment (plus rapide avec les aliments granulés) (Bastianelli
et Rudeaux, 2003).
• Eau
Le corps de la poule est constitué de 70 % d’eau, et les œufs d’environ 65 %. La présence d’eau
propre et fraîche est d’importance primordiale pour l’absorption des éléments nutritifs et
l’élimination des matières toxiques, particulièrement pour les jeunes poulets. Le manque d’eau
réduit l’absorption de la nourriture et risque de provoquer de graves retards de croissance et
une forte baisse de la production d’œufs. C’est le cas en particulier dans les pays tropicaux où
le manque d’eau entraîne la mort des volailles dans un très court délai. L'eau est également
indispensable aux volailles pour les aider à contrôler la température de leur corps. Leurs besoins
en eau sont nettement plus grands lorsque la température est élevée et ils risquent de mourir
rapidement s'ils manquent d'eau. Il est déconseillé de limiter la consommation en eau de la
volaille, surtout sous les tropiques. Même une restriction de 10 % risque d’entraîner une baisse
de la croissance.
Les conséquences d'un manque d'eau sont très graves pour les pondeuses ; de courtes périodes
de manque d’eau peuvent entraîner la chute des plumes et l’arrêt de la production d’œuf.
• Besoins en énergie
Traditionnellement, on distingue deux parts dans les dépenses énergétiques des animaux, celle
qui concerne leur entretien et celle qu’exige leur production. Le besoin énergétique d’entretien
correspond à la quantité d’énergie métabolisable à fournir chaque jour à l’animal pour qu’il
maintienne son homéostasie énergétique, c'est-à-dire qu’il ne gagne ni ne perde d’énergie et par
conséquent maintienne son poids corporel. Le besoin énergétique de production comporte
d’une part l’énergie contenue dans les productions et d’autre part les pertes caloriques liés aux
synthèses biochimiques (croissance tissulaire et l’œuf) (Larbier et Leclercq, 1992). Chez
l’oiseau, l’énergie métabolisable est plus facilement mesurable car les urines et les matières
fécales ne sont pas séparables. C’est donc celles-ci que l’on utilise pour exprimer les besoins
en énergie. Elle représente la portion de l’alimentation dont la volaille dispose pour couvrir ses
besoins d’entretien et de production (chair et œufs).
• Besoins en protéines
Les protéines sont constituées d’acides aminés que les poules tirent de leur alimentation pour
fabriquer leurs propres protéines. Ce sont les besoins d’entretien des fonctions vitales qui ont
la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des œufs. Les aliments à forte teneur
en protéines étant chers, ce serait du gaspillage de donner des rations trop riches en protéines.
L'excès en protéines est dégradé et utilisé comme source d’énergie, tandis que l’excès d’azote
est éliminé sous forme d’acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exige
l’apport adéquat d’une vingtaine d’acides aminés différents dans les bonnes proportions. Dix
d’entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être
fournis par l'alimentation. C’est ce qu’on appelle les acides aminés essentiels dont les
principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la
production car ce sont les acides aminés qu'elles fournissent qui déterminent la qualité des
protéines contenues dans la nourriture. Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en
protéines crues, parallèlement aux besoins en acides aminés essentiels. La quantité de protéines
crues devrait être suffisante pour fournir la ration nécessaire de ces acides aminés. Dans la
plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages
de lysine et de méthionine. Il faut les considérer comme une indication que les autres acides
aminés essentiels sont aussi présents en quantité suffisante (van Eekeren et Verschuur, 2006).
• Besoins en vitamines
Les vitamines jouent un rôle dans les systèmes enzymatiques et dans la résistance naturelle des
volailles. Elles sont uniquement nécessaires en petites quantités, mais elles sont indispensables
à la vie. Une carence en vitamines risque de provoquer des troubles graves. Les poules
confinées sont entièrement dépendantes des vitamines présentes dans la nourriture composée
qu’on leur donne. Toutes les vitamines sont disponibles sous forme synthétique à un prix
abordable et on peut les ajouter au mélange de nourriture en tant que prémélange. Faute de
supplément vitaminé, les rations risquent de ne pas être suffisamment équilibrées pour
permettre une productivité élevée.
• Besoins en minéraux
Les minéraux, particulièrement le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont nécessaires notamment
aux os. Les systèmes enzymatiques dépendent aussi souvent d’oligo-éléments comme le fer, le
zinc et l’iode.
alors qu'ils sont toujours ajoutés au régime sous forme de composés. Il est donc utile de
connaître la proportion de chaque élément afin d'en ajouter la bonne quantité au régime.
La phase de poussin-ponte
primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut
observer la norme de température, d’atmosphère de densité (50 sujets par mètre carré) et
d’éclairage exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007). Les normes d’éclairage
figurent dans le tableau 2.
Pour l’alimentation des poussins, le premier élément auquel on pense, c’est évidemment l’eau.
La qualité de l’eau distribuée aux animaux comprend deux composantes. Il s’agit de la qualité
Sur le plan sanitaire, les poussins sont très sensibles aux maladies, il va falloir donc
rigoureusement observer les règles d’hygiène et suivre un programme vaccinal prédéfini. Il est
proposé un programme de vaccination à titre indicatif dans le tableau 4.
La phase poulette
Cette phase se déroule de 8 à 18 semaines d’âge. L’élevage des poulettes répond à certains
critères. Le poids moyen individuel doit être dans la norme de la souche soit 1350 g à 5% de
ponte pour la souche Isa Brown et le lot doit être homogène pour avoir un bon pic de ponte.
Ces critères sont contrôlables par pesées individuelles d’un échantillon du lot. Il faut aussi
respecter les normes de densité (10 sujets par mètre carré) et d’éclairage exigé pour cette phase.
Les normes d’éclairage figurent dans le tableau 5.
13ème 14,5
14ème 14
15ème 13,5
16ème 13
17ème Lumière naturelle
Pour l’alimentation du premier jour à la sixième semaine, les poulettes sont nourries à volonté.
L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. A partir de la 6 ème
Les poulettes ne doivent pas être parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures
telles que la pullorose, la maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires par exemple
(EMVT, 1997). En plus de tout ceci, il faut suivre un programme de vaccination bien déterminé.
Le programme de vaccination durant la phase d’élevage de la poulette future pondeuse varie
selon la région, la prévalence des maladies, la nature du produit et le mode d’administration.
Cependant, quelle que soit la zone d’élevage, le programme devra être terminé avant le transfert
dans le poulailler de production.
La phase ponte
A cette phase, il est très important de respecter les normes d’élevage recommandées.
Durant cette phase, les normes d’élevage recommandées dans le cas d’un élevage au sol sont
les suivants :
d’équilibrer la ration en acides aminés soufrés et en lysine. Pour la teneur en élément minéraux,
le calcium doit être apporté en grande quantité pour assurer la synthèse de la coquille. La teneur
de calcium dans l’aliment doit être au moins égale à 3,5 % pour obtenir des coquilles solides.
Pour le phosphore, la teneur doit être située entre 0,3 et 0,35 %. En l’absence de programme
lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d’obtenir un pic de ponte
correct de 90-95%. Trois critères permettent de voir si les poulettes sont correctement
alimentées. Il s’agit du poids de la poulette, du pourcentage de ponte et du poids de l’œuf
(EMVT, 1997). Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale. Elle
sera réalisée au moins trois fois par jour. Pour mieux suivre son élevage de poule pondeuse, la
nécessité d’un cahier de charge s’impose. Elle est indispensable du début jusqu’à la fin de
l’élevage des poules pondeuses. Ce cahier est l’endroit où on inscrit tous les éléments de gestion
de l’élevage: la date du démarrage, le nombre d’animaux au démarrage, les dépenses
financières, les achats et les ventes. Tous les jours, on note dans le cahier de suivi, le nombre
des animaux vivants au début de la journée et ceux qui sont morts en fin de journée. La quantité
d’aliment consommé, la quantité d’eau bue, les observations éventuelles (maladies, accidents,
traitements, vaccinations,), les dépenses et les ventes effectuées, le nombre de plateaux d’œufs
obtenus par jour sont mentionnés dans le cahier de suivi (EMVT, 1997).
Sur le plan sanitaire, pour assurer une ponte normale et performante des poules, il faut éviter :
- une suppression brutale de la lumière
- la multiplication des insectes (poux) par la désinsectisation,
- le picage et le cannibalisme par le débecquage ou le port de lunette,
- le stress thermique,
- l’apparition des maladies en suivant un programme de soins stricts :
Le tableau 6 mentionne quelques pathologies aviaires et leurs traitements.
Originaire de l’Inde, Moringa oleifera (figure 1) est aujourd’hui cultivé à travers le Moyen-
Orient, ainsi que tout le long de la ceinture tropicale (Foidl et al., 2001).
M. oleifera est un arbre pérenne, à croissance rapide, qui peut atteindre 7 à 12 mètres de hauteur
et dont le tronc mesure 20 à 40 cm de diamètre (Foidl et al., 2001). Les feuilles de 20 à 70 cm
de long, alternes et bi ou tripennées, sont plumeux au-dessus et glabre en dessous. Elles se
développent principalement dans la partie terminale des branches (Pandey et al., 2010). M.
oleifera s’adapte bien aux zones tropicales et subtropicales, avec une pluviométrie de 250 mm-
2000 mm et à une altitude d’au moins 2000 m. Il tolère des températures de 25-35°c, et pousse
sur des sols limoneux, sableux, ou sablo-argileux Il est planté par semis et par bouture, mais
selon Kokou et al. (2001) ; le meilleur matériel végétal de départ pour envisager une plantation
de M. oleifera est le semis à partir de graines plutôt que le bouturage. Bien qu’il préfère les
sols pauvres, M. oleifera est souvent semé sur des sols fertilisés pour augmenter la teneur de
ces éléments nutritifs.
L’utilisation d’engrais organique tels que les fientes de poule qui semblent être le meilleur
fertilisant (à la dose de 125 g/plante) améliorent de façon quantitative l'accumulation de la
biomasse chez M. oleifera dans l'Ouest Cameroun (Tedonkeng Pamo et al., 2005).
poulets de chair en substitution au tourteau de soja, n’a eu aucun effet négatif sur le gain moyen
quotidien (GMQ), la consommation et l’indice de consommation alimentaire. Il en est de même
de Kaijage et al. (2003) et Kakengi et al. (2007) qui avec des taux élevés (20 et 15%
respectivement) ont constaté une amélioration significative de la coloration en jaune du jaune
d’œuf, de la productivité et de la consommation alimentaire chez les poules pondeuses. Ces
auteurs ont attribué cette coloration du jaune d’œuf à l’existence des pigments (ßcarotènes) dans
les feuilles de M. oleifera. Toutefois, à 20 % d’incorporation de la farine de ces feuilles, Kakengi
et al. (2007) ont observé une dépréciation de l’indice de consommation, une baisse de la
production et du taux de ponte et une diminution du poids d’œufs. Ces résultats suggèrent que
la farine de feuilles de M. oleifera remplace partiellement ou complètement la farine de graine
de tournesol afin d’améliorer les caractéristiques de la qualité des œufs et des préférences du
consommateur, voire améliorer la valeur marchande des œufs. Les travaux de Kakengi et al.
(2007) en Tanzanie sur des poules pondeuses confirment que les performances obtenues avec
les feuilles de M. oleifera sont parmi les meilleures par rapport aux autres feuilles. La farine de
feuilles de M. oleifera pourrait ainsi remplacer jusqu’à 20 % la principale source protéique sans
entraîner d’effets néfastes sur la ponte. La farine de feuilles de M. oleifera peut être utilisée à
des concentrations allant jusqu'à 6% dans l'alimentation des poulettes en croissance, jusqu'à
10% dans l'alimentation des poules pondeuses.
Tous les acides aminés essentiels sont présents à une concentration supérieure par rapport à
celle préconisée par la FAO, l’OMS et l’ONU pour les enfants de 2 à 5 ans. La teneur en acides
aminés de la farine de feuilles de M. oleifera est comparable à celle du tourteau de soja avec
une digestibilité de 79,2% (Ly et al., 2001). Ayant une teneur relativement élevée en énergie
métabolisable, 2273 et 2978 kcal/kg MS (Olugbemi, 2010), les feuilles de M. oleifera
contiennent une très grande concentration en vitamines A (6,8 mg), B (423 mg), C (220 mg)
etc ; en minéraux (fer, calcium, zinc, sélénium, etc.) et sont riches en ß-carotène (Mbora et al.,
2004). Les minéraux occupent une part modeste de la matière sèche de feuilles de M. oleifera
avec des teneurs de 0,6 à 11,42% MS. Quant à la matière grasse contenue dans les feuilles de
M. oleifera, elle varie de 2,3 à 10% MS (Olugbemi et al., 2010). En somme, M. oleifera se
caractérise par une forte teneur en nutriments, en antioxydants, en glucosinolates, en composés
phytochimiques et par ses qualités organoleptiques. Cependant, le stade de maturation des
feuilles et la saison de récolte peuvent influencer ses teneurs, d’un facteur de 1,5 à 3, en
particulier pour le ß-carotène, le fer… (Yang et al., 2006). Après extraction les feuilles de M.
oleifera constituent toujours une bonne source de protéines, de lipides, de minéraux et de fibres
(Gupta et al., 1989). Le tableau 9 montre la composition chimique des feuilles de Moringa
oleifera avant et après extraction.
Les feuilles fraîches de M. oleifera contiennent des quantités négligeables de tanins (1,4%),
tandis que les tanins condensés sont indétectables (Foild et al., 2001). La teneur en phénols
totaux, à une concentration de 2,7% pour les feuilles fraîches ne produisent pas d’effets négatifs
lorsqu’ils sont consommés par les animaux (Gupta et al., 1989).
Les sucres raffinose et stachyose représentent 5,6% de la matière sèche dans les feuilles fraîches
de M. oleifera et plus encore dans les légumineuses (Gupta et al., 1989). Toutefois, ils peuvent
être largement éliminés par trempage et cuisson dans l’eau (Bianchi et al., 1983).
Dans les feuilles fraîches de M. oleifera, sont présents les nitrates (0,5 mmol/100 g), l’oxalate
(4,1%), les saponines (1,2%) et les phytates (3,1%). Les phytates sont présents à raison de 1 à
5% dans les légumineuses et sont connus pour diminuer la biodisponibilité des minéraux chez
les monogastriques (Reddy et al., 1982). Les feuilles de M. oleifera sont relativement riches
en minéraux et la présence d’oxalates et de phytates à des taux de 4,1 et 3,1% respectivement
est susceptible de diminuer la biodisponibilité des minéraux. Les saponines de certaines plantes
ont un effet négatif sur la croissance des animaux mais celles présentes dans les feuilles de M.
oleifera apparaissent inoffensives (Foild et al., 2001).
racines s’utilisent contre les vers, le vertige, les nausées et pour traiter la tuberculose (Rajangam
et al., 2001).
Renforcer le suivi sanitaire sur la ferme pour réduire les risques de pathologies ;
3. Matériel et Méthodes
3.1. Matériel
3.1.1. Matériel animal
Le matériel animal est composé de 150 poules pondeuses de souche Isa Brown de 8 mois d’âge.
3.2 Méthodes
Les travaux expérimentaux ont consisté en l’utilisation de la poudre des feuilles de Moringa
oleifera pour évaluer son effet sur les paramètres hématologiques chez la poule pondeuse Isa
Brown.
Facteurs climatiques
Le climat de la Ferme d’élevage « Christiano » est de type subéquatorial avec deux saisons de
pluies et deux saisons sèches (Boko., 1988). La pluviométrie moyenne est de mille deux cents
millimètre (1200 mm) par an. La température moyenne annuelle varie entre 27 et 31°C avec
une humidité relative de l’air qui varie entre 67% de Janvier en mars et 97% de juin à juillet
(ASECNA, 2011).
Séchage
Il a consisté à étaler les feuilles de Moringa oleifera sur des feuilles de tôle à l’air libre à la
température ambiante à l’abri du soleil jusqu’à l’obtention de feuilles complètement sèche.
Obtention de la poudre
La réduction en poudre a été réalisée dans l’usine de l’A.C.P-LP. C’est une opération qui est
réalisée à l’aide d’une moulinette, un appareil à moudre dans lequel ont été mises les feuilles
sèches de Moringa oleifera. Au bout de quelques minutes, les feuilles sèches sont réduites en
poudre.
3.3 Résultats
Paramètres hématologiques chez les poules pondeuses
Les teneurs moyennes du sang en hématocrite, lymphocytes, monocytes, neutrophiles,
hémoglobine, nombre de globules rouges, nombre de globules blancs, Volume Globulaire
Moyen (VGM), Concentration Corpusculaire Moyenne Hémoglobine (CCMH), Teneur
Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine (TCMH) et le nombre de plaquette (Plq) ont été
évalués chez des poules pondeuses du lot 1 (témoin) et des lots 2, 3, 4 et 5 ayant reçu différentes
doses de la poudre de feuilles de Moringa oleifera.
Le tableau 9 présente la moyenne des paramètres hématologiques obtenus chez les poules
pondeuses de souche Isa Brown du lot témoin, du lot 2 et du lot 3 nourris pendant une durée de
28 jours avec l’aliment témoin et les aliments expérimentaux. Dans ce tableau, il ressort que les
paramètres hématologiques tels que la teneur moyenne en lymphocytes, globules rouges,
hémoglobine, CCMH, TCMH et hématocrite est plus élevée au niveau du lot témoin et plus
faible au niveau du lot 2 sauf CCMH et TCMH ou la moyenne la plus faible est obtenue au
niveau du lot1. Quant aux paramètres globules blancs et plaquettes, les fortes teneurs moyennes
sont obtenues avec le lot 1 et le lot 2 ce qui a permis d’obtenir les moyennes les plus élevées
pour les monocytes, les neutrophiles et le VGM. La comparaison des moyennes de chaque
paramètres entre les lots révèle que les paramètres globules rouges, TCMH, VGM, Hématocrite
présentent une différence très significative entre les lots (p˂0,01). Il en est de même pour les
paramètres hémoglobine, neutrophile, monocytes, plaquettes, globules blancs, VGM dont le
seuil de significativité est de 5%. Seul le paramètre CCMH n’a pas varié significativement entre
les lots (p˃0,05). Le tableau 9 présente la comparaison des lots entre eux pour le premier
prélèvement.
NS : Non Significatif ; * : p< 0,05 (Significatif) ; ** : p<0.01 (très significatif) ; *** : p<0,001 (hautement significatif)
Le tableau 10 présente la moyenne des paramètres hématologiques obtenus chez les poules
pondeuses de souche Isa Brown du lot 1 (témoin), du lot 4 et du lot 5 pendant une durée de 42
jours. De ce tableau, il ressort que les paramètres hématologiques étudiés tels que neutrophile,
hémoglobine, CCMH , TCMH, VGM et nombre de plaquettes ont une teneur moyenne plus
élevée au niveau des lots témoin et lot 5 et plus faible au niveau du lot 4 sauf les neutrophiles
où la moyenne la plus faible est obtenue au niveau du lot 4. Les fortes teneurs moyennes ont
été obtenues au niveau des lots 4 et 5 en ce qui concerne les paramètres globules blancs,
globules rouges et les hématocrites tandis que les plus faibles sont obtenues au niveau du lot 1
(témoin). Quant au paramètre lymphocyte, la plus forte moyenne a été obtenue au niveau du lot
1 (témoin) et lot4. La comparaison des moyennes de chaque paramètre entre les lots révèle que
le paramètre hématocrite présente une différence très significative entre les lots avec (p˂0,01).
Il en est de même pour les paramètres globule rouge, TCMH, hémoglobine, neutrophile,
monocytes, plaquettes, globules blancs, VGM, CCMH dont le seuil de significativité est de 5%.
Le tableau 10 présente la comparaison des lots entre eux pour le deuxième prélèvement.
Globules blancs (/uL) 37 805 ± 6 793 a 43 830 ± 2 619,92 b 45 728 ± 3 323,96 b,a *
Globules rouges (/uL) 1 955 000 ± 203 756 a 2 052 000 ± 144 821,72 b 2 022 000 ± 22 509,25 b,a *
Le tableau 11 présente la moyenne des paramètres hématologiques obtenus chez les poules
pondeuses de souche Isa Brown du lot 1 (témoin) du 1er prélèvement pendant une durée de 28
jours et le lot 1 (témoin) du 2ème prélèvement pendant une durée de 42 jours. Il ressort de ce
tableau que les paramètres hématologiques étudiés Hématocrite (Hte), Hémoglobine (Hb),
Globules rouges (GR), Globules blancs (GB), lymphocytes ont une teneur moyenne plus élevée
au niveau du lot 1 (témoin) du 1er prélèvement et plus faible au niveau du lot 1 (témoin) du 2ème
prélèvement. Par contre, au niveau des autres paramètres étudiés tels que les monocytes,
neutrophiles, TCMH, CCMH, VGM et le nombre de Plaquettes (Plq), les moyennes plus
élevées sont obtenues au niveau du lot 1 (témoin) du 2ème prélèvement et ceux les plus faibles
au niveau du lot 1 (témoin) du 1er prélèvement. La comparaison des moyennes de chaque
paramètre entre les lots révèle que les paramètres globules blancs, neutrophiles, globules
rouges, hémoglobines, hématocrites et plaquettes présentent une différence hautement
significative entre les lots (p˂0,001). Il en est de même pour le paramètre TCMH qui présente
une différence très significative entre les lots (p˂0,01) et le paramètre CCMH une différence
dont le seuil de significativité est de 5%. Seuls les paramètres lymphocytes, monocytes et VGM
n’ont pas varié significativement entre les lots (p˃0,05). Le tableau 11 présente la comparaison
des résultats du lot témoin pour les deux prélèvements.
Tableau 11 : Comparaison des résultats du lot témoin pour les deux prélèvements
Le tableau 12 présente la moyenne des paramètres hématologiques obtenus chez les poules
pondeuses de souche Isa Brown du lot 2 et lot 3 du 1er prélèvement pendant une durée de 28
jours et du lot 4 et lot 5 du 2ème prélèvement pendant une durée de 42 jours. De ce tableau, il
ressort concernant le lot 2 du 1er et le lot 4 du 2ème prélèvement que les paramètres
hématologiques tels que lymphocytes, globules rouges et globules blancs ont une teneur
moyenne plus élevée au niveau du lot 2 du 1er prélèvement et plus faible au niveau du lot 4 du
2ème prélèvement. Quant aux paramètres monocytes, neutrophiles, hémoglobines, CCMH,
TCMH, VGM, hématocrites et plaquettes, les fortes teneurs moyennes sont obtenues avec le
lot 4 du 2ème prélèvement et les plus faibles avec le lot 2 du 1er prélèvement. La comparaison
des moyennes de chaque paramètre entre les lots révèle que les paramètres globules rouges,
globules blancs, neutrophiles, hémoglobines, VGM, Hématocrites présentent une différence
hautement significative entre les lots avec (p˂0,001). Il en est de même pour le paramètre
TCMH dont le seuil de significativité est de 5%. Seuls les paramètres lymphocytes, monocytes
et CCMH n’ont pas varié significativement entre les lots avec (p˃0,05).
De ce même tableau on note également que les paramètres hématologiques tels que globules
blancs, monocytes et neutrophiles ont une teneur moyenne plus élevée au niveau du lot 3 du 1er
prélèvement et plus faible au niveau du lot 5 du 2ème prélèvement. Quant aux paramètres
lymphocytes, globules rouges, hémoglobines, CCMH, TCMH, VGM, hématocrites et
plaquettes, les fortes teneurs moyennes sont obtenues avec le lot 5 du 2ème prélèvement et les
plus faibles avec le lot 3 du 1er prélèvement. La comparaison des moyennes de chaque
paramètre entre les lots révèle que les paramètres globules blancs, hémoglobines, lymphocytes,
monocytes, CCMH, VGM, plaquettes présentent une différence hautement significative entre
les lots avec (p˂0,001). Il en est de même pour le paramètre globules rouges dont le seuil de
significativité est de 5%. Seuls les paramètres hématocrites, et neutrophiles n’ont pas varié
significativement entre les lots avec (p˃0,05). Le tableau 12 présente la comparaison des lots 2
et 4 ; 3 et 5 respectivement entre eux pour les deux prélèvements.
Tableau 12 : Comparaison des lots 2 et lot 4 ; 3 et 5 respectivement entre eux pour les deux prélèvements
CCMH (g/dL) 27,97 ± 0,54 a 28,11 ± 1,12 a NS 27,991 ± 0,99 a 28,49 ± 0,36 b ***
TCMH (pg) 36,18 ± 0,96 a 37,32 ± 2,17 b * 36,53 ± 1,68 a 38,33 ± 1,01 b ***
VGM (fL) 129,36 ± 1,11 a 133,46 ± 4,27 b *** 130,47 ± 1,39 a 134,51 ± 1,90 b ***
Hte (%) 27,13 ± 0,52 a 27,20 ± 1,25 b *** 25,44 ± 0,23 a 27,2 ± 0,29 a NS
Plaquettes (/uL) 63 400 ± 2221,11 a 67 400 ± 3 204,16 b *** 51 700 ± 11 382,73 a 71 200 ± 11 390,05 b ***
NS : Non Significatif ; * : p< 0,05 (Significatif) ; ** : p<0.01 (très significatif) ; *** : p<0,001 (hautement significatif)
3.4. Discussion
Les moyennes de la concentration des paramètres tels que l’hématocrite, globule rouge, TCMH,
hémoglobine, neutrophile, monocytes, plaquettes, globules blancs, VGM, CCMH observées au
deuxième prélèvement varient significativement entre les lots. C’est ainsi que les paramètres
tels que l’hémoglobine, CCMH, TCMH, VGM et nombre de plaquettes ont une teneur moyenne
plus élevée au niveau des lots 1 (témoin) et lot 5 et plus faible au niveau du lot 4. Ici on peut
déduire que l’additif aurait induit une augmentation de la teneur moyenne de ces paramètres au
cours du temps. Aussi l’augmentation de la teneur en TCMH, CCMH serait due à plusieurs
facteurs car Esonu et al. (2001); Iheukwumere et Okoli (2002) ont rapporté que les constituants
chimiques sanguins reflètent la réactivité physiologique de l’animal à son environnement
interne et externe. Les fortes moyennes obtenues au niveau des lots 4 et 5 pour les paramètres
globules blancs, globules rouges et les hématocrites justifient davantage que non seulement la
poudre de la plante renforce l’immunité des sujets, mais aussi elle peut corriger des états
d’anémie si elle est servie pendant une durée relativement longue.
Entre les lots1 (témoin) des deux prélèvements, tous les paramètres sont différents
significativement entre les lots à l’exception des lymphocytes, monocytes et VGM. En effet,
les paramètres tels que H ématocrite, Hémoglobine, globules rouges, globules blancs,
lymphocytes ont une teneur moyenne plus élevée au niveau du lot 1 (témoin) du 1er
prélèvement. Cela s’explique par le fait qu’en fonction du temps, le milieu de vie des animaux
se détériore et donc influe non seulement sur la qualité des particules alimentaires ingérées (les
poules picorent la litière) mais aussi constitue un stress pour les poulets. Cette diminution de la
teneur de ces différents paramètres au 2ème prélèvement serait peut être due aux facteurs
stressant dont sont victimes les poules d’élevage.
Même si la poudre des feuilles de Moringa Oleifera renforce la propriété antioxydante de cette
plante préalablement signalée par Dougnon et al. (2011), la durée expérimentale relativement
courte (42 jours) n’a pas permis de renforcer le pouvoir immunitaire chez les poules.
Conclusion et Suggestions
Notre stage de fin de formation effectué à la ferme « Christiano » de Zoundja Kpèvi à Abomey-
Calavi, nous a permis d’acquérir de nouvelles connaissances dans la conduite d’un élevage de
poules pondeuses et de porcs d’une part et d’autre part la formulation des aliments pour les
volailles et les porcs. De notre étude, que nous avons effectuée, il ressort que la poudre des
feuilles de Moringa oleifera, peut corriger des états d’anémie si elle est servie pendant une
durée relativement longue et quelle que soit la dose et la durée d’incorporation de la poudre des
feuilles de Moringa oleifera, elle renforce l’état immunitaire des poules pondeuses de la souche
Isa Brown.
A l’issue de notre stage, nous formulons les suggestions suivantes:
Améliorer la gestion technique de l’élevage sur la Ferme « Christiano » en mettant un
accent particulier sur le suivi sanitaire des animaux.
Approfondir et étendre l’étude des vertus du Moringa Oleifera sur les autres espèces
animales surtout chez les volailles.
Mettre un accent particulier sur la valorisation des plantes qualifiées le plus souvent
d’adventice pour rentabiliser l’élevage des animaux monogastriques comme la volaille,
le porc et le lapin.
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