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Ministère de l'Enseignement supérieur

Et de la Recherche scientifique
Faculté privé de droit, d’économie et de gestion
*******

Projet de Fin d’Études


Licence Fondamentale en Finance

La gestion des risques des

crédits bancaires

Cas de la STB BANK


Préparé par :
Ouertani Ahmed
Encadré par :
El Ouni Anissa
Année Universitaire : 2020/2021
Remerciements

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma gratitude et mes remerciements à toutes


les personnes qui ont contribué à sa réalisation.

Je tiens à remercier tout d’abord Madame El Ouni Anissa, mon encadrant pour son
aide, son soutien, ses conseils judicieux et sa disponibilité tout au long du projet.

J’adresse mes profonds remerciements à ma famille en premier lieu et mes amis en


deuxième lieu pour leurs soutiens, encouragements et leurs compréhensions.

Mes sincères remerciements aux membres du jury qui ont accepté d’évaluer ce travail.
Introduction génerale

Les banques sont au cœur du fonctionnement des économies et la dynamique de


croissance des pays. Elles assurent l’activité d’intermédiation financière entre ceux qui ont
des excédents et ceux qui ont besoin de financement. Pour cela, elles sont en face de plusieurs
risques notamment le risque des crédits. Elles cherchent toujours à assurer leurs stabilités
financières.
Ce travail de recherche étudie l’impact du risque de crédit sur la stabilité financière
dont on a choisi la STB Bank ou j’ai passé mon stage.
Cette analyse empirique permet de conclure que le risque de crédit est positivement lié
à la stabilité financière des banques tunisiennes.
Au niveau de ce chapitre, nous allons présenter la banque qui nous a accueillis « La
société Tunisienne de Banque ». Dans la première section, nous allons présenter la banque
d’une manière globale et analyser ses principaux chiffres et indicateurs d’activité ainsi que
son positionnement sur le marché. Quant à la deuxième section, nous allons le consacrer à la
description du service

Introduction :
La Société Tunisienne de Banque (STB) est une banque tunisienne fondée en 18
janvier 1957. Entrée en activité le 26 mars 1958, c’est le premier établissement bancaire
spécifiquement tunisien conçu afin de contribuer efficacement au développement économique
et social du jeune État indépendant. Son capital s’élève à 776,875 millions de dinars tunisiens
dont l’État détient 81,83% d’une façon directe et indirecte.

Section 1 : Présentation générale


 Dénomination et siège sociale :
Dénomination sociale Société Tunisienne de Banque

Siège social Rue Hèdi Nouira 1001 Tunis-Tunisie

Téléphone (216)71340477

Fax (216)71348400

Site Web www.stb.com.tn

Tableau N°01 Source : site web de la STB


 Forme juridique, législation particulière applicable et secteur d’activité :
Forme juridique Société anonyme

Législation particulière applicable La banque est régie conformément à la loi N°2001-65


du 10 juillet 2001 relative aux établissements de
crédit, telle que modifiée et complétée par la loi
N°2006-19 du 02 mai 2006

Secteur d’activité Banque commerciale, d’investissement et d’affaires

Tableau N°02 Source : site web de la STB


 Date de constitution et durée :
Date de constitution 18 janvier 1957

Durée 58 ans

Tableau N°03 Source : site web de la


STB
 Registre de commerce et exercice social :
Registre de commerce N° B 18233 1996

Exercice social Du 01/01/N au 31/12/N

Tableau N°04 Source : site web de la STB


 Renseignement sur le capital social de la banque :
Capital social 124 300 000 DT
Nombre d’actions 24 860 000
Valeur nominal 5 DT
Forme des actions Nominative
Catégorie Ordinaire
Libération Intégrale
Participation  Publique et para publique : 52,2%
 Privée : 37,59%
 Étrangère : 9,94%
Tableau N°05 Source : site web de la STB
 Structure du capital :
Nom ou raison social Nombre d’action % dans le capital

État Tunisien 6 272 488 25 ,23%

CNSS 3 442 315 13,85%

Actionnaires détenant 13 730 959 55,23%


moins que 5%

Tableau N°06 Source : site web de la STB

Section 2 : Historique


La Société Tunisienne de Banque ou encore STB est née le lendemain de
l’indépendance. Elle était la première banque à avoir ouvert ses guichets le 26 mars 1958.
Durant ses décennies, elle a représenté un instrument privilégié de la politique financière de la
Tunisie du fait de son statut de banque de dépôt de d’investissement.
Avec l’avènement des années quatre-vingt, le groupe STB était déjà perçu comme une
force économique dérisoire, composé d’une dizaine de filiales qui appartiennent à tous les
secteurs de l’économie et considéré comme l’un des plus importants employeurs du pays.
La Société Tunisienne de Banque a également joué un rôle décisif dans la recherche
des sources de financement les plus adéquates aux besoins des investissements et la gestion
draconienne des fonds spéciaux publiques et étrangères.
Au cœur de la période allant de 1987 à 1996, une réforme de la politique monétaire et
de crédit a été mise en place suite au changement de l’environnement économique et financier
ayant particulièrement pour but de renforcer les assises financières des banques par
l’introduction des normes prudentielles et la libéralisation des taux d’intérêt, la dynamisation
du marché financier et le développement de la concurrence interbancaire. C’est ainsi que la
STB a eu la possibilité d’améliorer et de fortifier ses capacités financières, commerciales et
techniques tout en accentuant son appui à la croissance et à la relance de l’investissement. Les
actions entreprises dans cette perspective lui ont permis de consolider sa position aussi bien à
l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale et d’améliorer ses principaux indicateurs de
croissance.
Elle a également confortée, par l’alliance de synergies générées par les
complémentarités des compétences et des activités, son action de soutien à la promotion de
nouveaux projets et au financement de l’investissement productif.
La STB a énormément progressée dans la réalisation des quatre principaux axes de ce
programme à savoir la modernisation des moyens de paiement et la présentation de nouveaux
instruments de financement, l’amélioration de la qualité de la créance de son recouvrement
ainsi que l’adéquation du système de formation et de gestion des ressources humaines.
En 2000, une nouvelle version de la Société Tunisienne de Banque a émergé suite à la fusion
avec deux banques d’investissement à savoir la Banque de Développement Économique de
Tunisie (BDET) et la Banque Nationale de Développement de Touristique (BNDT). Cette
nouvelle version est pourvue d’une plus grande puissance concurrentielle grâce à une
meilleure efficience ainsi qu’une plus grande association des moyens et des compétences. Elle
est alors classée parmi les premières banques du Maghreb et du continent Africain.
Aujourd’hui, la Société Tunisienne de Banque emploie d’une manière directe 2350
salariés et des milliers d’autres d’une manière indirecte au niveau de ses filiales.
Tout au long de son histoire, la banque a choisi une optique qui harmonise les
dimensions économiques et sociales, ce qui constitue un facteur essentiel de développement.
C’est pour cela qu’une attention exclusive est attribuée aux efforts qui ciblent la consolidation
du consensus social et de l’implantation d’une culture de solidarité.
De plus, la Société Tunisienne de Banque essaie régulièrement d’impliquer ses
employés dans la concrétisation de ses objectifs. Elle accorde donc une très grande
importance à la formation et à la spécialisation du personnel. En effet, son centre de formation
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intégré organise et réalise chaque année des formations qui ont pour objet le développement
des connaissances techniques et professionnelles des employés.
Section 3 : Organigramme
La Société Tunisienne de Banque est présidée par un président Directeur Général
(PDG) assisté par deux directeurs généraux l’un chargé de l’exploitation et l’autre chargé des
structures d’Appui.
Le schéma qui suit représente l’organigramme de la STB :

Direction Centrale des Études et du


Contrôle de Gestion

Direction Centrale du Contrôle


Général

Directeur Général Adjoint chargé de


l’Exploitation

Section 4 : Objet social de la STB


La STB a pour objet de participer au développement économique et social de la
Tunisie et à la promotion des firmes dans les secteurs de l’industrie, du tourisme, de
l’agriculture, du commerce et des services par les biais de ses acticités bancaires notamment
par la mobilisation de l’épargne sous toutes ses formes, l’octroi de crédit et la prise de
participation au capital d’entreprises existantes ou en création.
Parmi ses activités et sans que l’énumération qui suit ne soit pas limitative :
 Collecter des dépôts quelles qu’en soit la forme et la durée.
 Octroyer toute forme de crédit avec ou sans garantie.
 Procéder, en tant qu’intermédiaire, à des opérations de change.
 Mettre à la disposition de la clientèle et gérer les moyens de paiement.
 Conseiller et assister la clientèle en matière de gestion de patrimoine, de gestion
financière, d’ingénierie financière aussi qu’assurer tous les services destinés à faciliter
la création, le développement et la restructuration des entreprises.
 Effectuer au sein du pays ou à l’étranger, pour son propre compte ou le compte des
tiers, toutes opérations bancaires, d’avances, de commissions, de souscription,
d’émission, de dépôts de fonds, d’escompte et de crédit ...
Au niveau de ce chapitre, on va introduire, tout d’abord, la notion des crédits
bancaires, ses caractéristiques et son rôle dans le système financier des établissements
bancaires. Ensuite, on va présenter les types de crédit octroyé aux entreprises et leurs limites.
Enfin, on va mettre l’accent sur le phénomène de risque de crédit bancaire, ses différentes
catégories et sa limitation.
Introduction :
Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses
objectifs. Ses résultats commerciaux et financiers ainsi que l’intégrité des dirigeants et les
garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.
Section 1 : Le crédit bancaire
1. Définition du crédit bancaire
Le crédit bancaire est un mécanisme important dans l’économie moderne puisqu’il
permet aux entreprises et aux particuliers d’investir et de consommer en empruntant de
l’argent et en remboursant avec un taux d’intérêt à l’avenir.
Pour essayer de comprendre la signification du mot crédit, on a rassemblé plusieurs définition.
1.1. Définition étymologique
Le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie croire. Et effectivement,
celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d’autre terme, le créancier fait
confiance à son débiteur. Par conséquent, un banquier appelle un crédit toute opération par
laquelle il fait confiance à son client ; il accorde à celui-ci le concours de ses capitaux ou de
garantie.
1.2. Définition juridique
Au titre de l’ordonnance N° 03-11 du 26 aout 2003 portant sur la monnaie et le crédit
dans son article N°68, le concept est défini comme suit :
« Constitue une opération de crédit tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux
met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou prend, dans l'intérêt
de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement, ou une garantie ».

1.3. Définition économique


Le crédit est un acte qui permet à une personne de mettre des fonds à la disposition
d’une autre personne, avec énumération de service rendu et les risques encourus. Le crédit est
l’essence de la création de richesse, il contribue à l’expansion de l’activité économique.
En général, on peut dire que le crédit joue un effet multiplicateur sur l’activité humaine.
En effet, le crédit exige l’existence ou la rémunération des quatre supports indispensables l’un
de l’autre à savoir le temps, la confiance, le risque, et la rémunération.
2. Les caractéristiques du crédit bancaire
La concurrence entre les établissements de crédit s’exerce largement en matière de
taux de crédit. Le coût du crédit est un paramètre primordial que l’ensemble des clients
étudient avec attention. Les caractéristiques du crédit proposé, notamment en termes de
souplesse, peuvent être également déterminantes.
 Taux de crédit
Le niveau des taux de crédit, dans la limite des taux usuraires (la loi a prévu des taux
maximum, applicables par le prêteur, appelés taux de l’usure), sont fixés librement par les
banques. Ces dernières sont tenues de communiquer dans leurs offres de crédit le Taux
Effectif Global qui est calculé manière identique par toutes les banques.
 Conditions financières
Les conditions financières du crédit à court terme varient selon le niveau des taux
d’intérêts sur le marché monétaire entre banques qui correspond à leur coût de refinancement.
Les taux interbancaires évoluent en fonction des niveaux des taux directeurs de la Banque
Centrale.
A long terme, le cout du refinancement des banques est directement sous l’influence
du niveau des taux du marché obligataire. Le taux du crédit est donc fonction du cout de
l’argent pour la banque, du risque de l’opération financé et de la qualité de l’emprunteur.
 Annuités
Les annuités correspondent à l’amortissement financier (part du capital remboursé) et
aux intérêts (proportionnels à la durée du crédit, à son montant et à son taux).
 Garanties
Les garanties varient assez fortement selon la nature du financement demande, du
montant, de la durée et du client lui-même. Pour des projets de court terme et de montant
limité, la banque exige rarement des garanties.
 Frais de dossier
L’étude du dossier engendre des frais qui, selon les types de crédit et de banques,
peuvent être fixes ou proportionnels au montant du prêt. Il existe généralement un minimum
de perception. Toutefois, certains types de crédit (par exemple le prêt à taux zéro) ne
comportent pas de frais de dossier.
 Cout du crédit
Il se calcule en prenant en compte la totalité des paiements effectués à la banque (avec
les intérêts et l’assurance) ainsi que les frais de dossier et les frais liés aux garanties.
3. Le Rôle du crédit bancaire
Le crédit est un moteur de l’économie, c’est un facteur important du développement
des entreprises. Il permet de faire face à tous les décalages entres les recettes et les dépenses
quelques soit leurs origines. Le crédit joue un rôle considérable dans les économies modernes
car il permet de :
 Fournir des financements : Les banques accordent des prêts aux entreprises
et aux particuliers pour financer leurs projets d’investissements ou leurs achats
de biens de consommation.
 Encourager la croissance économique : le crédit bancaire est un moteur de
croissance économique puisqu’il permet aux entreprises de financer des
nouveaux projets et de créer des emplois. Les particuliers peuvent également
emprunter pour acheter des biens et des services qui stimulent l’activité
économique.
 Assurer la liquidité : Les banques peuvent fournir des lignes de crédit à court
terme pour aider les entreprises à surmonter les problèmes de trésorerie
temporaires.
 Repartir le risque : Les établissement bancaires sont en mesure de répartir le
risque en prêtant de l’argent à un grand nombre de clients. Par conséquent, ils
peuvent réduire le risque de défaut de paiement et de perte financière.
 En guise de conclusion, le crédit bancaire est élément essentiel de l’économie moderne
car il assure d’une manière directe et indirecte la stimulation de la croissance
économique.
Section 2 : Les types des crédits octroyés aux entreprises et leurs limites
Les banques mettent à la disposition de leurs clientèles des divers types de crédits
auxquels la Banque Centrale de Tunisie a imposé des limites par mesure prudentielle.
1. Typologie des crédits bancaires
Nous allons, à travers ce qui suit, trier tous les différents types de crédits octroyés
l’entreprise selon l’activité de cette dernière et la nature de l’actif financé. Sur cette base, on
aura une triple classification des crédits :
 Les crédits d’exploitation ;
 Les crédits d’investissement ;
 Les crédits finançant le commerce extérieur.
1.1. Les crédits d’exploitation :
Les crédits d’exploitation (ou crédits à court terme) financent l’actif circulant du bilan,
plus précisément les valeurs d’exploitation et/ou le réalisable. Le remboursement d’un crédit
d’exploitation, dont la durée est généralement d’une année, pouvant cependant atteindre deux
ans, est assuré par les recettes d’exploitation. On distingue deux grandes catégories de crédits
d’exploitation :
1.1.1. Les crédits par caisse :
On appelle crédits par caisse les crédits accordés par le banquier autorisant un client à
rendre son compte débiteur, on distingue des capitaux définis comme suit :
A) Financement globale des actifs circulants :
 La facilite de caisse
La facilité de caisse est accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de faire face à une
gêne momentanée de trésorerie. Cette autorisation est accordée pour une période donnée,
jusqu’à une date limite à partir de laquelle l’autorisation tombe et nécessite une nouvelle
étude.
Bien qu’ayant généralement une validité annuelle, elle ne doit être en principe utilisée
que pour une période très limitée (échéance de fin de mois, par exemple). Elle répond aux
besoins de financement dus au décalage des entrées et sorties de fonds, et son remboursement
est assuré chaque mois par les rentrées décalées. Elle est le financement par excellence de la
partie fluctuante des besoins en fonds de roulement. Son montant dépasse rarement un mois
de chiffre d’affaires.
 Le découvert
Le découvert permet à une entreprise de faire face temporairement à un besoin en
fonds de roulement dépassant les possibilités de son propre fonds. Le montant du découvert
est en fonction du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise, de sa structure financière, de son
activité et de confiance du banquier en ses dirigeants.
 Le crédit relais
Comme son nom l’indique, le crédit relais est une forme de découvert qui permet
d’anticiper une rentrée de fonds qui doit se produire dans un délai déterminé pour un moment
précis. Cette rentrée peut provenir, par exemple, d’une augmentation de capital, ou encore
d’une cession d’actifs.

 Le crédit de campagne
Le crédit de campagne est accordé dans le cas où sont saisonniers soit le cycle de
fabrication, soit le cycle de vente de l’entreprise, soit les deux successivement. Le plan de
financement de la campagne agricole, industrielle, ou commerciale est le document essentiel
qui permet au banquier de bien cerner le risque avant de se décider. Ce plan doit faire ressortir
un besoin de financement qui va en diminuant selon les perspectives de vente. A l’issu de la
campagne, le crédit de campagne doit être totalement remboursé par les recettes réalisées.
 Le crédit d’embouche
Le crédit d’embouche est un crédit de campagne particulier. Il permet à une
exploitation d’élevage, d’acheter du bétail et de procédera son engraissement pour sa revente.
Le risque du crédit d’embouche tient à la durée de l’opération, aux fluctuations des prix de la
viande ainsi qu’aux possibilités de mortalité élevée, mortalité due aux maladies.
 L’avance sur facture
L’avance sur facture est un crédit par caisse consenti contre remis de factures visées
par des administrations ou par des entreprises publiques généralement domiciliées aux
guichets de la banque prêteuse. Le montant de l’avance ne dépasse pas, généralement, 70% du
montant de chaque facture.
 L’avance sur créances nées de l’exploitation
L’avance sur créances nées de l’exploitation est un crédit par caisse consenti aux
exportateurs contre présentation des documents d’expédition. Le montant de cette avance ne
dépasse pas, généralement, 80% du montant de l’expédition.
 La mobilisation des crédits à court terme
Les crédits à court terme mobilisable sont des crédits qui ont fait l’objet d’un accord
préalable de la Banque d’Algérie, et d’une souscription de billets à ordre.
B) Financement des valeurs d’exploitation
 L’avance sur marchandise
L’avance sur marchandise est un crédit par caisse qui finance un stock, financement
garanti par des marchandises remises en gage au banquier.
 Le financement des marchés publics
Un marché public est un contrat passé entre un entrepreneur et une administration
publique pour la réalisation de biens ou l’exécution de travaux.
Les entrepreneurs qui détiennent des marchés publics, surtout dans le domaine des
travaux réalisés au secteur du bâtiment, ne reçoivent leurs tranches qu’après un grand retard,
trouver les financements nécessaires et prétendre à :
 Des crédits par signature (caution marchés) ;
 Des crédits de préfinancement ;
 Des avances sur délégation de marchés, créances nées non constatées ;
 Des avances sur délégation de marchés, créances nées constatées.

 Le financement des marchés privés


Un marché privé est un contrat passe entre un entrepreneur et une société du secteur
privé. En fonction des conditions des règlements prévus au marché, des problèmes de
trésorerie peuvent également se poser aux entreprises contractantes. Là aussi, mais très
rarement, le banquier peut être amené à leur consentir des cautions ou des crédits de
préfinancement ou encore des avances sur délégations de marché, avec tous les risques que
cela comporte car la délégation de droit commun est beaucoup moins sure, sur le plan
juridique, que la délégation de marché public.
C) Financement du poste « client »
 L’escompte commercial
L’escompte est une opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition du
porteur un effet de commerce non échu. Le montant de cet effet (déduction faite des intérêts et
commissions) est monnayé contre le transfert à son profit de la propriété de la créance et de
ses accessoires.
 La lettre de change relevée (L.C.R) :
Il s’agit d’un regroupement de créances détenues sur la clientèle que le banquier prend
globalement à l’escompte sur une lettre de change relevée.
 Le crédit de mobilisation des créances commerciale (C.M.C.C)
Le crédit de mobilisation des créances commerciales donne lieu à la souscription, par
l’entreprise bénéficiaire, d’un billet à l’ordre de sa banque, billet qui regroupe les créances
nées pendant une période donnée (10 jours) et qui viennent à échéance à des dates voisines
(10 jours maximum). La banque escompte alors ce billet représentatif de créances
commerciales.
1.1.2. Crédit par signature
Si le plus souvent la banque aide l’entreprise en mettant sa disposition des fonds sous
forme de crédit de trésorerie, elle peut aussi lui apporter son concours sous forme
d’engagements que l’on appelle des crédits par signature.
La banque prête alors simplement sa signature sans supporter de charge de trésorerie. L’étude
faite par la banque doit être aussi minutieuse que pour n’importe quel autre concours bancaire,
car cet engagement peut entrainer des décaissements importants. Dans cette forme de crédit,
le banquier s’engage par lettre, auprès de tiers, à satisfaire aux obligations contractées envers
eux par certains de ses clients, au cas où ces derniers n’y satisferaient pas eux- mêmes. Ces
crédits peuvent soit différer certains décaissements, les éviter ou encours accélérations.
Le banquier peut aussi s’engager en acceptant des effets de commerces : on parle dans
ce cas de crédits par acceptation.
 Les différents types d’engagement par signature :
A- Les cautions
Toute entreprise, ou presque, perçoit pour le compte de l’État de la TVA cette TVA
doit être reversée immédiatement (en fait, vers le 15 du mois ou du trimestre suivant),
diminuée de celle qui a été payée. Or comme la plupart des entreprises accordent des délais de
paiement à leurs clients, l’administration fiscale admet que le reversement de cette TVA soit
différé de 4 mois au plus avec toutefois pour condition que ce différé de paiement soit
cautionné par une banque. Le même mécanisme existe pour certains droits de douane ou les
droits d’enregistrement (droit perçus lors de l’achat d’immeuble, par exemples).
B- Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est aussi considéré comme un engagement par signature qui
garantit à l’importateur la réception de sa marchandise dans les meilleures conditions et un
paiement à bonne date pour l’exportateur. Nous aurons à développer ce type de crédit dans la
partie du financement du commerce extérieur.
C- L’acceptation
L’acceptation bancaire consiste en l’engagement d’une banque à payer un effet de
commerce à échéance. Cet engagement est matérialisé par la mention bonne pour acceptation
précédé par le signaleur du banquier. La banque accepte ; tout simplement, à titre de débiteur
principal une lettre de change. Elle perçoit pour ce faire une commission variable avec le
crédit accordé et le risque, et compte sur la provision que lui fournira le tireur pour payer à
l’échéance. Ici encore, elle n’engage donc que sa signature. Et c’est bien un crédit puisque le
tireur pourra très facilement escompter une traite acceptée par une banque. Dans ce type de
crédits, le banquier devient le principal obligé vis-à-vis des tiers.
Elle est accordée par le banquier à son client dans les deux cas suivants :
 Dans le cadre du commerce extérieur où le banquier substitue sa signature à
celle de son client (importateur), s’engageant ainsi à payer le fournisseur à
échéance ;
 Dans le cas où le banquier ne peut escompter une traite présentée par son client
à ses guichets. Ceci peut être dû à une gêne de trésorerie.
D- L’aval
L’aval bancaire est l’engagement fourni par la banque qui se porte garante de payer
tout ou partie du montant d’un effet de commerce si le principal obligé (débiteur) est
défaillant à l’échéance. L’aval est donné soit sur un effet de commerce ou sur allonge, soit par
acte séparé et ce en portant la mention « bon pour aval en faveur de Mr « X » à la concurrence
du montant en lettre » suivie de sa signature. En avalisant l’effet de commerce, le banquier
permet ainsi à son client d’obtenir facilement des délais fournisseurs.
Toutefois, l’appréciation des risques pouvant résulter de cette opération est
indispensable et ce à travers l’étude de la situation financière mais aussi à travers l’état des
effets déjà avalisés.
1.2. Financement des investissements
Le financement des investissements nécessite la mise en œuvre de capitaux souvent si
importants que l’entreprise ne puisse assurer par ses seules ressources internes. Par ailleurs,
l’appel à l’épargne public, est un autre recours pour l’obtention des ressources financières
nécessaires, et ce, en agissant, sur le marché financier selon deux procédures à savoir
l’augmentation du capital (émission d’actions) et l’emprunt obligataire (augmentation des
fonds permanents : émission d’obligation). Cependant, l’entreprise algérienne a souvent
recours à sa banque en sollicitant des crédits d’investissement.
Un crédit d’investissement est un crédit appelé à financer la partie haute du bilan ou
l’actif immobilisé. Le remboursement de ce crédit ne peut être assuré que par les bénéfices.
Toutefois, quel que soit l’objet de l’investissement (renouvellement, extension, création) le
financement par concours bancaires peut se faire selon la durée, sous deux formes, les crédits
à moyen terme (C.M.T) et crédits à long terme (C.L.T). De plus, il existe une autre forme de
crédits permettant à l’entreprise de louer des investissements, ou même de les acquérir par la
suite, c’est le crédit-bail ou le « leasing », que nous développerons par la suite.
1.2.1. Le crédit à moyen terme
Le crédit à moyen terme est un mode de financement qui répond à des besoins bien
précis et qui peuvent être amortis financièrement dans une durée de sept ans au maximum et
de deux ans au minimum. Il s’applique donc à des investissements de durée moyenne tels que
les véhicules, matériel et outillage, et de façon générale, à la plupart des biens d’équipement
et moyens de production de l’entreprise.
1.2.2. Le crédit à long terme
Ce sont des crédits dont la durée est de sept ans et plus, généralement elle est comprise
entre sept et quinze ans avec un différé d’amortissement de deux à quatre ans. Donc, il s’agit
d’immobilisation lourdes, notamment des constructions, des logements, des bâtiments, hôtels,
etc.
La banque, ne disposant généralement que de ressources à court terme, peut mettre en
péril son équilibre financier, en employant ces ressources dans un crédit à long terme, celle-ci
entrainerait l’immobilisation de ces fonds à long terme. Il est donc fréquent pour ce genre de
crédits, que la banque invite d’autres banques à financer et à partager les risques liés à
ces crédits, constituant un « pool » dont la direction des travaux est laissée à une banque
« chef de file » (crédit consortial).
Les crédits à long terme nécessitent eux aussi des garanties comme l’hypothèque
des immobilisations ou le nantissement des équipements.
Vu l’importance des montants de ces crédit, ainsi que leur durée nécessitant pour la
banque la détention des ressources à long terme, ces concours sont le plus souvent accordés
par des organismes financiers spécialisés.
1.2.3. Le crédit-bail (Leasing)
a) Le crédit-bail :
C’est une technique particulière de financement des investissements apparue en
Grande Bretagne au 19ème siècle, et s’est développé aux États-Unis et dans d’autre pays
anglo-saxons.
Il est défini comme un contrat de location assorti d’une promesse de vente, c’est-à-
dire une banque où une société financière acquiert un bien meuble ou immeuble pour le louer
à une entreprise, cette dernière ayant la possibilité de racheter le bien loué pour une valeur
résiduelle généralement faible en fin de contrat.
b) Caractéristiques du crédit-bail :
 Ce n’est pas une vente à tempérament car l’utilisateur n’est pas propriétaire du
bien financé.
 - Ce n’est pas une simple location car le locataire dispose d’une faculté de
rachat.
 Ce n’est pas une location-vente car le locataire n’est pas obligé d’acquérir le
bien après un certain délai.
c) Mécanisme :
La technique du leasing met en relation trois intervenants :
 Le fournisseur : vendeur ou fabricant ;
 L’opérateur locataire qui choisit le bien et négocie les termes du contrat avec le
fournisseur (le montant, spécificité etc.). Il s’adresse à une banque ou une société de
leasing pour le financement de l’opération ;
 Le bailleur de fonds : la banque ou la société de leasing signe le contrat d’acquisition
tel qu’arrêté par l’opérateur et fait signer à ce dernier un contrat de location du bien
choisi par lui et financé par le bailleur ;
 Le contrat de location fixe le montant du loyer, la périodicité de son paiement
(trimestriel ou annuel). Ainsi que sa durée (période dite irrévocable) qui équivaut
souvent) la durée de bien économique du bien en question, au cours de laquelle les
deux contractants et en particulier le locataire, ne pourra pas dénoncer le contrat.
A la fin de la période d’irrévocabilité, le locataire peut :
 Soit renouveler le contrat de location à un prix réduit (à déterminer) ;
 Soit renoncer au bien (mettre fin au contrat)
d) Formes principales de crédit-bail :
 Le crédit-bail mobilier
Il porte sur des biens meubles (bien d’équipement). Il ne peut s’appliquer aux fonds de
commerce et aux logiciels informatiques. Le client souhaitant acquérir un bien meuble
demande à une société de crédit-bail d’effectuer la transaction. Pour cela, cette société devra
contacter le fournisseur de ce client, qui aura au préalable choisi son matériel et négocié son
prix. De ce fait, le bailleur est en fait, le lien qui lie le client avec son fournisseur.
 Le crédit-bail immobilier
C’est la même opération que pour le crédit-bail mobilier, sauf qu’il concerne des biens
immobiliers professionnels déjà construits ou à construire. En général, il concerne les biens
immobiliers à usage commercial (bureaux, magasins, entrepôts).
e) Opérations particulières de crédit-bail
 Le lease-back
C’est une technique de crédit par laquelle l’emprunteur transfère au préteur la
propriété d’un bien qu’il rachète progressivement suivant une formule de location assortie
d’une promesse de vente. Le lease-back permet donc à une entreprise de trouver des capitaux
en cédant ses immobilisations.
Cette opération ne peut avoir lieu en matière de fonds de commerce ou d’établissement
artisanal.
 Le crédit-bail adossé
Appelé aussi le crédit fournisseur, c’est une opération par laquelle une entreprise vend
le matériel qu’elle fabrique à une société de crédit-bail qui le laisse à sa disposition dans le
cadre d’un contrat de crédit-bail.
L’entreprise productrice, devenue locataire de ses propres productions, sous loue le
matériel à ses clients utilisateurs dans des conditions qui sont souvent identiques à celles du
contrat crédit-bail dont elle est bénéficiaire.
 Les avantages du crédit-bail
- La procédure et la documentation pour la réalisation sont simples.
- Il y a financement de l’intégralité (100) du coût de l’investissement.
- Contrairement aux autres crédits bancaires qui nécessitent un apport personnel
obligatoire, le crédit-bail ne figure pas dans l’endettement de l’entreprise et n’affecte
pas le niveau de ses immobilisations ce qu’lui permet de conserver ses capacités
d’emprunt.
- Il ne nécessite pas de garanties vues que le risque lié à l’opération est faible, voire nul.
- Il offre l’avantage de changer le matériel de l’entreprise permettant ainsi à celle-ci de
suivre l’évolution technologique (secteur souffrant d’obsolescence rapide).
 Les inconvénients du crédit-bail
- Le locataire a un droit de jouissance qui lui permet de faire fonctionner le matériel et
d’entier le profit. Cependant, il est dans l’obligation de conserver le bien en bon état.
- Aussi, il assume une lourde responsabilité en cas de perte ou de détérioration envers le
bailleur, ce dernier l’oblige à assurer le bien et à lui déléguer l’indemnité en cas de
sinistre
- . En cas de vol du matériel le contrat subsiste.
- Le coût global est plus élevé qu’un crédit classique.

1.3. Financement du commerce extérieur


Dans ce niveau, on va étudier le financement de l’importation et le financement de
l’exportation.
1.3.1. Le financement de l’importation
On se limitera dans notre étude aux deux principales techniques bancaires qui sont le
crédit documentaire et la remise documentaire.
 Le crédit documentaire :
Couramment nommé « Credoc », le crédit documentaire est tout à fait adapté aux
transactions entre un importateur et un exportateur ou prestataire de service qui souhaitent
obtenir des assurances quant au respect des obligations de chacun et au bon déroulement de
l’opération. De plus, pour les exportateurs qui travaillent avec des pays pouvant rencontrer
des troubles économiques ou politiques entrainant des risques de non-paiement, le crédit
documentaire, lorsqu’il est confirmé par une banque d’un autre pays constitue une réelle
réponse.
Le crédit documentaire est très avantageux, il porte des garanties concrètes :
 A l’acheteur, qui paiera seulement lorsque le vendeur peut justifier du fait qu'’il a
satisfait à ses obligations (présentation accomplie, marchandises expédiées dans les
délais, terme de Credoc respectés, quantité et montant,)
 Au vendeur, qui aura obtenu un engagement de règlement émanant d’une banque
évitant ainsi le risque de défaillance de l’acheteur
 L’importateur bénéficie alors d’une certaine souplesse dans la gestion de la trésorerie
 L’exportateur pourra facilement mobiliser sa créance puisqu’il détient un engagement
bancaire de paiement.

 La remise documentaire :
Il s’agit d’opérations où l’importateur a besoin d’être rassuré sur la réalité de
l’expédition des marchandises sans qu'’il soit nécessaire de faire un paiement d’avance ou de
fournir une garantie de paiement.
L’exportateur cherche une sécurité minimum, les documents ne seront délivrés que
contre paiement ou acceptation d’effet de la part de l’importateur.
La remise documentaire est très avantageuse car le recouvrement est mieux assuré,
mieux suivi que s’il s’agissait d’un simple virement. Dans le cas de remise contre acceptation,
l’exportateur peut également demander que l’effet soit avalisé par la banque de l’importateur.
Si celle-ci est d’accord, il bénéfice d’une réelle garantie bancaire. Pour l’importateur, sa
banque n’a pas à lui octroyer de ligne de crédit, sauf dans le cas d’une demande d’aval de la
traite.
1.3.2 Le financement de l’exportation
Il regroupe le crédit fournisseur, le crédit acheteur et le Factoring.
 Le crédit fournisseur :
C’est un crédit généralement à taux fixe qui peut être refinancé par une banque par
l’escompte de la créance irrévocable sur l’acheteur étranger sous certaines conditions et
suivant des modalités déterminées.
Ce type de crédit s’applique surtout à l’exportation de biens d’équipement et
prestations de services liés généralement à la livraison ou l’installation de cet équipement. La
créance financée doit être une créance commerciale résultant d’un contrat d’exportation
réalisé par une entreprise nationale avec un acheteur d’un pays étranger.
 Le crédit acheteur :
Le crédit acheteur est un crédit financier accordé directement à un acheteur étranger
par une institution de crédit dans le pays de l’exportateur dont les fonds doivent être utilisés
pour régler l’importation stipulée. Un crédit acheteur comporte deux contrats, un contrat
commercial entre l’exportateur et l’acheteur et un contrat de crédit qui lie la banque à
l’acheteur. Le crédit acheteur a pour but de décharger le fournisseur de tout souci de
financement. Il va donc se libérer à la fois du risque commercial et des charges financières.
 Le factoring :
Cette technique a été déjà abordée mais seulement dans le cadre du financement de
l’économie nationale. Au niveau international, elle repose sur les mêmes principes, mais cette
fois-ci, c’est le poste « client étranger » de l’entreprise qui va être mobilisé, elle consiste donc
en l’achat définitif de créances commerciales à court terme détenues par l’entreprise sur ses
acheteurs étrangers.
2. Limites liés aux contraintes de gestion de la banque
Il s’agit essentiellement des contraintes liées à la mobilisation des ressources et au
refinancement…etc. La démarche à privilégier est celle qui favorise la rentabilité de la banque
et réduit les risques de non remboursement à échéance. A ce titre, il est préconisé d’adosser
les crédits à chaque type d’actif à financer. Suite à la diversification des crédits accordés, les
banques ont imposé ces limites afin de se prévenir des risques liés à l’activité bancaire.
Section 3 : Notion sur le risque de crédit et la démarche de sa maitrise
Le risque est présent dans toutes les activités de l’économie. Il peut être important ou
néglige, selon l’activité. Contrairement aux entreprises, les banques sont confrontées à des
risques divers. L’étude de ces risques ne peut d’ailleurs être dissociée de celle de
règlementation bancaire qui, pour une large part, a comme objet d’imposer aux banques un
comportement de prudence.
1. Base théorique sur le risque de crédit
L’environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux
différentes fluctuations de la sphère monétaire, face à ces différentes perturbations les
banques sont de plus menaces par une diversité de risque nuisant à son activité et à sa position
sur le marché financier. Donc le risque apparait comme l’un des défis actuels des dirigeants
pour le définir, le mesurer et le gérer pour améliorer la performance.
 Définition du risque de crédit
Le risque de crédit est défini comme étant le résultat de l’incertitude qu’à la possibilité
ou la volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations. Très
prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque des lors qu’elle se met en situation
d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché.
Le risque de crédit est le risque que le débiteur ne réponde pas à son obligation initiale
qui est de rembourser un crédit. En fait, dès que le client débite son compte, la banque est
appelée à supporter un risque de crédit. Ce qui né du fait que la banque collecte des fonds
auprès du public quelle doit être en mesure de restituer en temps ou selon les conditions de
retrait fixées, puisque les banque ne sont pas à l’abri des fluctuations économiques, elles
doivent juger les demandes de crédit avec minutie pour minimiser le risque de crédit.
Il faut noter que dans les affaires de crédit, les banques sont tenues de respecter la
règle d’or des banques. Cette règle dite « principe de l’adossement » ne stipule que « les
banques financent les prêts à court termes avec des fonds à court terme et les prêts à long
terme avec les passifs à long termes ».
2. Les differents catégories du risque de crédit
Les risques liées au crédit sont multipleset multidimensionnels car en plus des risque
généraux que court la banque (risque commerciaux, risque de gestion interne, risque
opérationnel et technique…), cette dernière est confrontée à une typologie spécifique
inhérante à son activité.
Il existe une multitude des risques des crédits bancaires. Leur classification se diffère selon
les auteurs à causedes fortes indépendances qui existent entre eux, les uns pouvant entrainer
les autres.
 Le risque de contrepartie :
Le risque est caractérisé par la probabilité de défaillance du client relative,
principalementn à deux facteurs qui sont la qualité du débiteeur et la maturité du crédit.

Il existe trois types de risque de contrepartie :


Le risque de la contrepartie sur l’emprunteur :
Concerne les crédits accordés aux clients (particuliers et entreprises) ou les placements
effectués sur les marches financiers.
Le risque de la contrepartie sur le preteur :
Sur les garanties potentielles du financement accordées par des contreparties bancaires
pour assurer le financement de l’activité, en cas de difficulités d’approvisionnement sur le
marché.
Le risque de la contrepartiesur produits dérivés :
les produits dérivés sont utilisés dans une préoccupation de couverture des risques ou
de spéculations, ils sont appelés dérivés car leurs valeurs sont dérivés à partir d’autres
marchés.
 Le risque particulier à un client ou à une opération :
Le risque paticulier à un client :
Ce risque dépend d’élément qui ne dépassent pas le cadre d’une affaire. Il représente
une fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de l’entreprise, ainsi que
de la compétence technique et de la moralité de ses dirigeants.
Les crédit accordés à des entreprises manquant de ressources, n’ayant pas un fonds de
roulement suffisant et endettées comportent des risques assez grands.
La compétence technique des dirigeants de l’entreprise joue un role primordiale car
une affaire mal diirigé est presque inévitablement vouée à l échec, meme si les circonstances
sont provisoirement favorables.
Il convient également d’attacher un grand prix à la moralité des dirigeants d’une
affaire. Sans doute, des commerçants ou des industriels peu scrupuleux ont souvent réussi
brillamment, mais le banquier doit craindre que leur habileté ne s’exerce à ses dépens ou
qu’elle ne provoque des incidents dont il sera indirectement la victime. Ainsi, les entreprises
qui faussent leurs déclarations fiscales peuvent se voir infliger des amendes susceptibles de
les mettre en position critique.
Le risuqe particulier à une opération :
Le risque particulier à une opération est une fonction de sa nature, sa durée et de son
montant.
 Le risque de taux :
Ce type de risque a pour origine l’activité même de la banque qui consiste, à réaliser
des prêts à un taux inférieur au coût de sa collecte. Le risque de taux ne peut donc apparaître
le coût des ressources devient supérieur aux produits perçus sur les emplois. Le risque de taux
est de voir la rentabilité de l’établissement bancaire se dégrader par évolution défavorable des
taux d’intérêt. Ce risque ne se matérialise jamais lors de la réalisation du crédit car, à un
instant donné, il serait absurde qu’une banque prête à un taux inférieur au coût de sa collecte.
Le risque de taux ne peut donc apparaître que dans le temps et uniquement si des durées des
emplois et des ressources ne sont pas parfaitement adossés (il y a adossement parfait lorsque
les emplois et les ressources sont sur une même durée, préservant dans le temps la marge de la
banque).
Même dans une situation d’adossement parfait, le risque peut apparaître lorsque les
emprunteurs (les déposants) viennent rembourser (se faire rembourser) leur prêts (leurs
placement) par anticipation.
 Le risque comparatif ou professionnel :
Le risque corporatif ou professionnel réside essentiellement dans les brusques
changements qui peuvent modifier les conditions d’un commerce ou d’une industrie : pénurie
des matières premières, effondrement des prix, révolution technique ou même simplement les
modifications profondes dans les procédés de fabrication, apparition de produits équivalents
et moins chers et changement de mode ou désaffection de la clientèle.
Certaines branches d’activités peuvent être durement frappées par la fermeture d’un
débouché extérieur, ou, même sur le marché intérieur, par la suppression d’une protection
douanière. Les banques redoutent tout particulièrement les positions spéculatives qui, se
généralisant dans une profession, peuvent rendre celle-ci très vulnérable.
 Le risque général :
Le risque général dépasse le cadre de l’affaire au profit de laquelle le crédit est
sollicité, pour frapper l’économie d’une nation entière, d’une région voire la situation
internationale. Le risque général est difficile à prévoir, et il est encore plus difficile d’y parer.
Leur prévision, même lorsqu’elle est possible, est à elle seule un élément de trouble pour les
affaires.
 Le risque économique :
Le risque économique est caractérisé par Les crises « économiques » par un repliement
général de l’activité économique. Le passage d’une crise économique est marqué par les
difficultés commerciales ou financières pour la plupart des entreprises et par un accroissement
du nombre des noms des dépôts de bilans.
 Le risque monétaire :
Les troubles monétaires amènent les gouvernements à prendre des mesures telles que la
suspension des paiements envers l’étranger. Dans certains pays, les défaillances de banque ont
entraîné des séries de faillite.

 Le risque politique :
Le risque politique réside dans les révolutions, les guerres civiles et étrangères. les
guerres entrainent des fermetures d’entreprises, des réquisitions, des destructions .elles
peuvent être à délais moratoires qui paralysent les règlements.
 Le risque social :
Le risque social est caractérisé par les troubles sociaux. Les troubles sociaux peuvent
s’accompagner de grèves, d’émeutes, de pillage, et sont parfois aussi préjudiciables à telle ou
telle entreprise que les guerres étrangères.
 Le risque naturel :
Il faut noter également les conséquences d’événements naturels tels que des
inondations, des sécheresses, des incendies, des épidémies, des invasions de parasites, qui
peuvent frapper des régions plus ou moins étendues.
 Le risques financières :
Sont les risques liés aux variations de prix des actifs financiers (actions, obligations,
taux de change). On distingue :
 Risque de liquidité :
Ce type de risque désigne l’insuffisance de liquidité bancaire pour bancaire pour faire
face à ces besoins inattendus. En effet, ce risque peut conduire à la faillite de la banque suite à
un mouvement de panique des déposants, qui peuvent demander leurs dépôts au même temps.
Le recoure aux retraits massifs des fonds par les épargnants, ainsi que leurs inquiétudes sur la
solvabilité de l’établissement bancaire, peut aggraver la situation de cette dernière et entraîne
ce qu’on appelle « une crise de liquidité brutale ».
 Risque de crédit :
Le risque de crédit est le risque le plus important et le plus dangereux auquel est
exposée une banque. Cette dernière doit accorder une attention particulière à sa gestion afin
de ne pas être en proie à ses conséquences. Le risque de crédit peut être défini comme la perte
potentielle consécutive à l’incapacité par un débiteur d’honorer ses engagements. Il désigne
également, d’une façon plus large, le risque de perte lié à la dégradation de la qualité de la
contrepartie qui se traduit par une dégradation de sa note. Le risque de crédit peut prendre
plusieurs appellations : on parle de risque de contrepartie dans les transactions de prêt sur le
marché interbancaire et financier.
 Risque de taux d’intérêt :
Le risque de taux d’intérêt représente pour un établissement financier, l’éventualité de
voir sa rentabilité affectée par les fluctuations des taux d’intérêt. Il peut s’appréhender
différemment selon qu’il menace la marge de transformation (les résultats courants) ou la
valeur patrimoniale. Mais dans les deux cas le risque obère les fonds propres. Il est important
que les banques aient un bon système de gestion du risque de taux, vu que leur activité est
basée sur la transformation, en général de ressources à court terme en emplois à long terme.
Il résulte du risque de taux trois types de risques :
 Risque de type 1 : est dû à l’écart des montants entre passifs et actifs à taux variable ;
 Risque de type 2 : est dû à l’écart des échéances entre les passifs et les actifs à taux
fixe ;
 Risque de type 3 : est dû à l’existence d’options cachées dans le bilan.

 Risque de change :
Ce type de risque trouve sa naissance dans les établissements financiers, à partir des
opérations de prêts et d’emprunts à plus d’un an, en monnaie étrangère. En d’autres termes la
banque supporte cette catégorie de risque lorsqu’elle se trouve face à une évolution
défavorable du taux de change. En outre, il est aussi remarquable qu’il existe une interaction
entre le risque du taux et celui de change.
 Risque de marché :
C’est une probabilité que la banque prête sur une opération d’octroi du crédit.
Généralement et de façon assez globale, les risques de marché font référence aux risques qui
résultent d’une volatilité des rendements, des taux d’intérêt, des cours de change et de la
valeur des titres ou de matières premières. Autrement dit ; Le risque de marché correspond
aux pertes susceptibles de prévenir la diminution de la valeur des portefeuilles bancaire
investis en actions ou en obligation dont la valeur est volatile. On distingue entre : le risque de
taux d’intérêt, le risque de change et le risque de prix.
 Les risuqes non financiers

 Risque de marges (ou de volume) :


De nombreuses activités bancaires ont des revenus proportionnels au volume
d’activité. C’est par exemple le cas des assit managers (rémunération proportionnelle aux
encours gérés). Dans ce cas, si les levées d’encours sont faibles, les rémunérations futures
seront faibles.
 Risques règlementaires et légaux :
Parmi les risques auxquels doit faire face l’entreprise, on compte le risque
réglementaire puisque le changement de loi ou de réglementation peut influer directement sur
la rentabilité d’un secteur économique.
 Risque opérationnel :
Le risque opérationnel peut être défini comme le risque de pertes résultant de
procédures internes inadaptées ou défaillantes, d’erreurs humaines, de défaillances des
systèmes informatiques, d’évènements extérieurs. Ce sont donc des risques qui existent depuis
toujours dans les banques ou les entreprises. Il peut s’agir par exemple de problèmes
informatiques qui retardent l’exécution d’ordres sur les marchés (incidents courants) mais
également de l’incendie de locaux ou de fraude interne pouvant entrainer de lourder pertes. Le
risque opérationnel est donc un risque qui peut s’avérer très couteux.
Le comité de Bâle avait défini ce risque comme suit :
« Risque de pertes dues à l’inadéquation ou la défaillance de processus internes dues
au personnel ou aux systèmes ainsi que celles dues aux évènements extérieurs ».
3. Limitation des risques des crédits bancaires
Selon pierre CONSO, « On a pu constater que le risque est omniprésent, multiforme,
qu’il concerne tous les collaborateurs de l’entreprise, et bien sûr la direction générale, mais
aussi les actionnaires au niveau du risque global d’entreprise. Le combattre concerne donc
tous les acteurs ».
Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de crédit bancaire. Ces moyens
varient en fonction des différents auteurs. JACQUES F, par exemple, présente quatre moyens
pour limiter les risques de crédit bancaire :
- La diversification des portefeuilles de crédit.
- Etude approfondies du futur débiteur.
- La surveillance constante de la solvabilité.
- La prise de garantie.
Quant à pierre-Charles P , il propose les moyens pour réduire le risque de taux
d’intérêt en fonction des aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique
nationale et internationale.
3 .1. La diversification des portefeuilles de crédit :
La banque peut diversifier des crédits. En effet, il est périlleux pour une banque de
concentrer ces crédits sur quelques gros bénéficiaires.
Plus les crédits sont répartis entre un grand nombre de bénéficiaires et d’émetteurs,
plus la probabilité de non remboursement est faible. La division des risques constitue l’un des
fondements de la fonction d’intermédiaire financier. De même le financement exclusif d’un
seul secteur de l’activité économique et /ou une zone géographique expose la banque à des
difficultés élevées en cas de récession de ce secteur ou cette zone.
3.2. Les études approfondies du futur débiteur :
La banque réduira les risques du crédit en décidant de n’octroyer des prêts qu’aux personnes
présentant un faible risque de défaillance.
La banque doit vérifier que le montant des remboursements et intérêts demandés est en
correspondance avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit également s’assurer
que le client a le réel désir d’honorer ses engagements ; elle peut pour cela, consulter les
fichiers d’incidents de paiement et de remboursement.
La banque a également la possibilité de sélectionner ses clients à partir de leur
situation familiale, de leur niveau revenu et de tous autres éléments servant à différencier les
clients défaillants des non défaillants. La décision d’octroyer ou non un crédit à une entreprise
est pris au vu d’études de conjoncture de son secteur économique et après examen de sa
situation financière.
3.3. La surveillance constante de la solvabilité :
La solvabilité est une chose qu’il faut surveiller continuellement. Il y a des gens
solvables à moment donné et qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache à la
notion du patrimoine. Elle dépend aussi des sûretés stipulées.
Faute de sûreté particulière, c’est l’ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera
sa garantie.
Il faut se défier, il y a des richesses plus ou moins sécurisantes pour le créancier. Le
créancier. Le créancier prudent ne dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont
disponibles, faciles à dessaisir. Il comparera les disponibilités avec les exigibilités pour savoir
si d’autres créances ne mettent pas son débiteur en difficulté.
Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce sont susceptibles de
s’évanouir d’eux-mêmes si le débiteur relâche ses efforts. Il y a aussi des gens extrêmement
riches qui ne paient pas leurs dettes. D’autres fortunes sont peut-être des biens insaisissables.
3.4 .La prise des garanties :
Pour améliorer la sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque de
non remboursement, il faut que le banquier recueille des garanties. On distingue les garanties
réelles et les garanties personnelles.
3.4.1. Les garanties réelles :
La garantie réelle est un engagement qu’une entreprise met à la disposition de sa
banque sous forme d’un bien mobilier. On distingue deux formes de garanties réelles :
a) Le nantissement
Le nantissement est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en débiteur
remet à la créance. Si le bien remis en garantie est meuble, on parle de gegée, s’il s’agit des
revenus d’immeuble, on appelle cela l’antichrèse.
b) L’hypothèque ou sûreté réelle immobilière :
L’hypothèque est une garantie coûteuse comparativement au nantissement, elle est
sollicitée en couverture de crédit d’investissement. L’hypothèque se définit comme étant
l’acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans
dessaisissement et avec publicité.
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3.4.2. Les garanties personnelles :
Appelé aussi « sûretés personnelles ». Ces financières, la méthode scoring, les
systèmes experts, le Rankine et l’analyse neuronale sont toutes des méthodes ayant pour but
de minimiser le risque, d’une manière ou d’une autre. Ce risque restant toujours le carrefour
où se croisent les idées principales, celle de l’allocation optimale des ressources financières
afin de contribuer au développement économique d’une part, et celle qui est exprimée par
l’expression naïve « le banquier est réticent en donnant l’argent des autres » d’autres part.
Suivant la même logique, et en sachant qu’avant de décider d’octroyer un crédit ou
pas, le décideur doit obligatoirement s’appuyer sur plusieurs facteurs.
Nous allons à travers ce qui suit, essayer de présenter une étude de cas basé sur
l’approche classique dont l’aspect théorique a été précédemment suivi d’une application avec
des données réelles.
Garanties sont constituées par l’engagement d’une ou plusieurs personnes de
rembourser le créancier en cas de défaillance du débiteur principal. Elles se réalisent sous les
formes juridiques de cautionnement et de l’aval.
- Le cautionnement : le cautionnement est l’engagement pris par un tiers, appelé
caution, de s’exécuter en cas de défaillance du débiteur.
- L’aval : l’aval est l’engagement apporté par un tiers sur un effet de commerce pour
en garantir le paiement. L’avaliste est donc solidaire du débiteur principal.
- L’aval peut être donné sur l’effet ou par acte séparé.

Schéma : Les différents garanties


4. Méthode d’analyse et d’évaluation du risque de crédit
L’étude du dossier de crédit vise notamment à évaluer le risque que la banque peut
prendre et à arrêter les limites et les formes des concours à mettre en place éventuellement. La
documentation comptable constitue à ce titre l’élément de base de cette étude.
Évaluer le risque de crédit revient à se poser la question de la solvabilité de
l’entreprise (ou du particulier) considérée. Cette solvabilité dépend à la fois des éléments
purement internes à l’entreprise, mais aussi d’éléments contextuels comme sa localisation
géographique, la situation économique globale et les perspectives d’évaluation sectorielle.
Face à la décision d’octroi de crédit, il est indispensable pour un décideur de disposer
d’outils d’appréciations quantitatives qui lui permettront d’évaluer la solvabilité de son client
afin d’assurer un minimum le risque de défaillance.
Pour cela nous avons vu très utile de souligner, à travers ce qui suit, les méthodes
d’aide à la décision d’octroi de crédit.
4.1. Méthode classique
Pour procéder à un diagnostic de la situation et des perspectives d’un client, il est
nécessaire de disposer documents comptables et de rechercher des critères d’interprétation.
On peut d’une part, rechercher la façon dont l’équilibre financier se réalise, et d’autre
part, la méthode de ratio, une approche fructueuse de la situation financière du client.
4.1.1. L’analyse financière
4 .1.1.1. Définition et objectifs
On peut définir l’analyse financière comme une méthode de compréhension de
l’entreprise à travers ses états comptables, une méthode qui a pour objet de porter un
jugement global sur le niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation financière8 .
L’analyse financière a pour but d’établir un diagnostic sur la situation financière de
l’entreprise, de porter un jugement sur son équilibre financier c’est à dire sa solvabilité, sur sa
rentabilité et son autonomie.
L’objectif d’une analyse externe est souvent limité à un aspect particulier de la
situation financière de l’entreprise. Par exemple, un banquier cherche surtout à se faire une
idée précise sur les garanties de remboursement offertes par l’entreprise, alors que l’analyse
d’un investisseur en bourse a essentiellement pour objectif d’évaluer les possibilités de plus-
value d’une action et son rendement futur.
L’analyse interne permet de faire un diagnostic global sur la situation financière
actuelle et future de l’entreprise. Ce diagnostic permet d’identifier les causes d’un
déséquilibre financier ou d’une rentabilité insuffisante et de prendre les décisions qui
s’imposent.
L’analyse financière ne se limite toutefois pas à la seule analyse du bilan, du compte
de résultat et du tableau de financement. D’autres outils d’analyse ont été développés. Les
plus traditionnels : le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement renseignent sur
l’équilibre financier de l’entreprise, la méthode des ratios fournit des éléments de
comparaison significatifs dans le temps ou avec d’autres entreprises.
4.1.1.2. L’équilibre financier
a) Définition :
L’équilibre financier est un impératif, dont l’entreprise ne peut s’affranchir. Ce dernier
est une contrainte qui pèse en permanence sur la pérennité de l’entreprise. L’incapacité d’une
entreprise à assurer le paiement de ses dettes devenues exigibles se traduit par la constatation
d’un état de cessation de paiement. C’est pourquoi on peut dire que la finalité de la politique
financière est d’aménager structurellement la contrainte financière, en s’efforçant de définir
une structure financière dite deux grands cycles permettent de regrouper les relations
financières au sein de l’entreprise « équilibre » qui permettra à l’entreprise de rester solvable
dans le temps, c’est à dire d’être financièrement pérenne.
b) Les dimensions de l’équilibre financier :
A l’image de la performance économique l’équilibre financier est une notion polymorphe,
dont on peut donner plusieurs expressions :
- L’équilibre financier : reflet de la rentabilité structurelle de l’actif économique ;
- L’équilibre financier : résultant de l’ajustement opéré entre les cycles financiers ;
- L’équilibre financier : reposant sur les contraintes de solvabilité et de liquidité.
L’équilibre financier : reflet de rentabilité structurelle de l’actif économique
Dans une perspective de théorie financière, l’équilibre financier de l’entreprise traduit
le fait que la rentabilité dégagée par l’actif économique répond aux exigences de rémunération
des apporteurs de capitaux. Dans cette approche, on jugera que l’équilibre financier est
respecté dès lors que la rentabilité économique est supérieure au coût des ressources
financières utilisées par l’entreprise.
Bien évidemment, le coût des ressources, appelé coût du capital, inclut le coût des
capitaux propres.
Situation d’équilibre Re > K
Re = Rentabilité économique.
K = Loyer de l’argent sans risque + prime de risque.
L’équilibre financier : résultant de l’ajustement opéré entre les cycles financiers
 Le cycle d’accumulation (cycle d’investissement et cycle de financement stable) qui
est un cycle financier long.
 Le cycle d’exploitation qui est un cycle financier généralement court.
 Ajustement entre les emplois et les ressources induites par le cycle
d’accumulation ;
 Ajustement entre les emplois et les ressources liés au cycle d’exploitation ;
 Ajustement entre ces deux cycles.
Compte tenu des besoins qui sont généralement induits par le cycle d’investissement et
le cycle d’exploitation, l’entreprise est conduite à assurer l’ajustement global entre ses
emplois et ses ressources selon deux cas de figure :
 Si l’entreprise a un besoin de financement, elle doit se procurer des concours
financiers bancaires ;
 Si l’entreprise dégage une capacité globale de financement, qui résulte d’un excédent
de ressources sur les emplois, elle dispose alors d’un volant de liquidité qui,
généralement, fera l’objet d’un placement et / ou de distribution de dividendes.
L’équilibre financier : expression des contraintes de solvabilité et de liquidité
Dans cette optique, l’analyse de l’équilibre financier conduit à se poser deux
questions :
La première question a trait à l’adéquation entre la maturité des ressources et celles
des emplois qui financent ces ressources. Cette adéquation débouche sur une règle
d’orthodoxie financière qui traduit un principe de spécialisation des financements en fonction
de la nature des emplois.
La deuxième question concerne l’aptitude de l’entreprise à générer des liquidités aux
rythmes des échéances induites par le passif. Sur le plan financier, on cherche à vérifier
comment les sorties de fonds impératifs seront couvertes par des rentrées de fonds par natures
potentielles et aléatoires.
L’approche fonctionnelle de l’équilibre financier : L’approche fonctionnelle repose
sur un principe normatif implicite, qui conduit à affirmer que plus le besoin en fonds de
roulement est financé par le fonds de roulement (ressource stable), meilleur est censé être
assuré l’équilibre financier à long terme de l’entreprise .
 Le fonds de roulement :
Le fonds de roulement est l’un des concepts les plus anciens de la finance. La
définition retenue est celle qui est la plus couramment admise, c’est aussi celle qui présente le
plus d’intérêt pour l’analyse. Le fonds de roulement est l’excédent des capitaux permanents
sur l’actif immobilisé net.
Compte tenu de l’égalité entre l’actif et le passif, le fonds de roulement se calcule
indifféremment par le haut ou par le bas du bilan. Par le haut du bilan, le fonds de roulement
représente la part des capitaux permanents affectée au financement de l’actif circulant. Par le
bas du bilan, le fonds de roulement représente l’excédent des actifs à moins d’un an sur les
dettes exigibles à moins d’un an.
Le fonds de roulement ne peut plus être directement calculé à partir du bilan.
Désormais, le retraitement préalable du bilan comptable est nécessaire. De plus, il se calcule à
partir d’un bilan après répartition.
Pour financer le besoin permanent induit par le décalage entre les flux de décaissement
et d’encaissement du cycle d’exploitation, l’entreprise recourt à des financements stables (le
fonds de roulement) et à des crédits bancaires à court terme.
Le fond de roulement assure à l’entreprise une sécurité de fonctionnement, surtout
quand le cycle d’exploitation est susceptible de connaître des coups brutaux, se traduisant par
un gonflement momentané des besoins en fonds de roulement.
Dans certains cas cependant, l’information fournit par le calcul du fond de roulement
doit être interprétée pour analyser avec discernement l’équilibre financier.
 Le besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fond de roulement est lié au problème de couverture du besoin de
financement de l’exploitation. Il mesure l’écart entre les emplois cycliques (sticks et créances)
et les ressources cycliques (dettes fournisseurs). C’est donc un besoin permanent qu’il faut
financer par le fonds de roulement. Il se calcule comme suit :

B.F.R = Emplois cycliques – Ressources cycliques


= Stocks +Réalisable-(Dette à court terme – avnces)

Si le BFR est positif, l’entreprise n’arrive pas à couvrir ses besoins cycliques par des
ressources cycliques. Un besoin de financement de cycle d’exploitation est ressenti. C’est le
genre de situation que l’on trouve dans les grandes entreprises industrielles ayant de gros
stocks ou des entreprises évoluant dans un secteur fortement concurrentiel les obligeant à
accorder de longs détails de paiements.
Si le BFR est négatif, cette entreprise dispose alors de peu de stocks et/ou se fait régler au
comptant tout en obtenant des crédits fournisseurs. Exemple : Les grandes surfaces se font
payer comptant, ont des stocks qui tournent vite, tout en obtenant des crédits fournisseurs.
Cette situation est celle qui doit être recherchée par l’entreprise.
 La trésorerie :
La trésorerie de l’entreprise est égale à la différence entre les disponibilités et les concours
bancaires à court terme, c’est- à- dire entre emplois et ressources financières à court terme. La
relation fondamentale de trésorerie est une relation comptable qui relie les notions de fonds de
roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie.
Elle s’exprime ainsi : TR = FR – BFR ou = valeurs disponibles −DCT Bancaires
La notion de trésorerie calculée à partir du bilan est trop étroite, car elle ne renseigne pas
véritablement sur la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances. Ainsi celles qui
disposent de lignes de crédits non encore utilisées auprès de leurs banques bénéficient de ce
fait d’une marge de sécurité, d’une « trésorerie potentielle » immédiatement mobilisable que
n’appréhende pas le concept de trésorerie. La trésorerie potentielle est constituée de la
trésorerie majorée des crédits disponibles, non utilisés auprès des banques, ainsi que, le cas
échéant des crédits non utilisés auprès des fournisseurs lorsque l’alternative règlement au
comptant, règlement à échéance est possible.
4.1.2. La méthode des ratios
L’analyse par les ratios connaît un développement remarquable dans ses domaines
d’application, en particulier avec l’utilisation des méthodes de score. Elles permettent
d’évaluer le risque de défaillance des entreprises en utilisant une combinaison de ratios
comptables.
4.1.2.1. Définition
Les ratios sont des instruments traditionnels de l’analyse financière. La définition d’un
ratio est simple, c’est un rapport entre deux grandeurs financières ou économiques de
l’entreprise dans un domaine bien précis comme ; l’actif du bilan, le passif du bilan, la
trésorerie, l’actif immobilisé, les capitaux propres, les dettes à long et moyen terme, le chiffre
d’affaires… ; ces grandeurs sont aptes à rendre compte de la situation et de la gestion d’une
entreprise.
Evalué pour une certaine durée bien déterminée, le ratio indique une évaluation qui
prend en compte le passé de l’entreprise et trace une tendance par rapport à des projections
faites par les dirigeants de l’entreprise. Un ratio pris séparément ne donne aucune explication ;
pris avec d’autres ratios, il peut servir d’indicateur de comparaison avec d’autres entreprises
de la même taille, et de la même activité, et plus au moins de la même structure financière.
- Dans l’espace, le ratio permet à l’entreprise de se situer dans son propre secteur
d’activité ou dans l’environnement économique global.
- Dans le temps, il permet de suivre l’évolution d’un certain nombre d’indicateurs, tant
internes qu’externes.
A partir d’un ensemble de ratios, on peut confectionner le tableau de bord de
l’entreprise qui synthétisera les informations dans le but de prendre des décisions. Les ratios
peuvent être exprimés par un nombre, un pourcentage, ou encore par une durée (nombre
d’années, de mois, ou de jours), ils doivent être simples, significatifs, compréhensibles, peu
nombreux, honnêtes et d’un coût de confection raisonnable.
4.1.2.2. Différents types des ratios
Compte tenu de toutes les combinaisons possibles, il existe une infinité de ratios. Il
faut donc sélectionner une batterie de ratios représentative et adaptée aux objectifs recherchés
par les utilisateurs.
Les ratios sont habituellement regroupés en quatre grandes catégories :
 Les ratios de structure ;
 Les ratios de liquidité ;
 Les ratios de rotation ;
 Les ratios de rentabilité.
a) Les ratios de structure : Les ratios de structure analysent principalement les grandes
masses du haut du bilan. Ils expriment les conditions dans lesquelles l’entreprise assure son
équilibre financier à partir des opérations du cycle de financement et des opérations du cycle
d’investissement. Les ratios retenus peuvent être appliqués soit dans une analyse liquidité, soit
dans une analyse fonctionnelle.
Le tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés
Tableau N°07 : Les principaux ratios de structure dans l’analyse Liquidité/Exigibilité

Nom du ratio Formule de calcul Signification

Ce ratio vérifie la régle de


l’équilibre financière.
Financement des Capitaux permanants / Supérieur à 1, il indique que
immobilisations Actifs a plus d’un an corrigé les ressources à plus d’un an
couvrent les emplois à plus
d’un an. Le fonds de
roulement liquidité (FRL) est
positif.
Ce ratio exprime le degré
Autonomie Capitaux propres / d’indépendance de
Financière Capitaux permanants l’entreprise. En raison de son
mode de calcul, il est
obligatoirement inférieur à 1.
Ce ratio indique la part des
Stabilité Capitaux permanants / capitaux permanents dans le
Financière Total actifs financement total de
l’entreprise.
Ce ratio mesure
l’indépendance de
Indépendance Capitaux propres / l’entreprise. Sa valeur est
Financière Total des dettes normalement inférieure à 1.
Plus le rapport est proche de
0, plus la sécurité de
l’entreprise ne se trouve
compromise.
Ce ratio traduit l’arbitrage
Part de concours bancaires Crédits bancaires courants/ réalisé par l’entreprise entre
dans l’endettement global Endettements global les emprunts à MT et LT et
les concours bancaires
courants.

b) les ratios de liquidité : Les ratios de liquidité fontl’intermediaire dans une relation entre
deux éléments du bilan afin de quantifier les liquidités en pourcentage dont une entreprise
dispose à un moment donné. Ils sont utilisés par les analystes pour savoir si une entreprise est
capable de faire face à ses échéances à court terme et donc de maintenir son exploitation.
Pour estimer la liquidation d’une entreprise, on peut utiliser trois ratios principaux qui sont :
le ratio de liquidité génerale, de liquidité restreinte et de liquidité immédiate.
Le tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés
Tableau N°08 : Les principaux ratios de liquidité dans l’analyse Liquidité/Exigibilité

Nom du ration Formule de calcul signification

ce ratio permet de savoir si


une entreprise est capable
d’assumer (ou pas) ses dettes
à court terme en les mettant
au regard de ses actifs à court
Ratio de liquidité Actif à court terme / terme. Il doit toujours être
générale Passif à court terme supérieur à 1. Plus il est
élevé, plus la latitude dont
dispose une société pour
développer ses activités est
grande. Sauf circonstances
particulières, un ratio
inférieur à 1 signifie que le
fonds de roulement est
négatif.
Le ratio de liquidité restreinte
est un indicateur de liquidité
égal au rapport de l’actif
circulant (actifs les plus
Ratio de liquidité Actif à court terme – stocks / liquides d’un bilan) dont on
restreinte Dettes à court terme retire les stocks, sur le passif
exigible à court terme (dettes
à moins de 12 mois). Une
entreprise dont le ratio est
inférieur à 1 se trouvera en
difficulté si ses créanciers
demandent à être payés sans
attendre.
Le ratio de liquidité
Ratio de liquidité Liquidités / immédiate permet d'apprécier
immédiate Dettes à court terme la capacité dont une
entreprise dispose pour
affronter ses obligations
financières à court terme
grâce à la mobilisation de ses
actifs de placement.
c) Les ratios de rotation : Les ratios de rotation correspondent au temps que mettent les
clients à payer, les fournisseurs à être réglés, et à quelle vitesse les stocks sont renouvelés.
Avec notre logiciel de facturation, garde en permanence le contrôle de tes revenus et
dépenses, en cours ou à venir.

Le tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés


Tableau N°09 : Les principaux ratios de rotation dans l’analyse Liquidité/Exigibilité

Nom du ratio Formule de calcul signification


Le ratio de rotation du crédit
clients permet d’esquisser
Ratio de rotation (Créances clients x 360) / une tendance concernant le
des crédits clients Ventes TTC temps que vos clients mettent
à s’acquitter des dettes qu’ils
ont contracté envers votre
entreprise.
Sensiblement proche du ratio
de rotation du crédit clients,
le taux de rotation du crédit
Ratio de rotation (Dettes fournisseurs x 360) x fournisseurs exprime le
des crédits fournisseurs Achats TTC temps moyen pris par votre
entreprise pour régler les
dettes qu’elle a contracté
auprès de ses fournisseurs.
Le ratio de rotation des
stocks est une donnée
chiffrée importante qui
renseigne le dirigeant sur la
gestion des stocks de son
Ratio de rotation des stocks Chiffre d’affaires / Stock entreprise. Exprimé en
moyen au prix de vente nombre de jours, ce ratio
informe sur la récurrence à
laquelle les stocks de
l’entreprise se renouvellent
au cours d’une période,
généralement un exercice
comptable complet.
d) Les ratios de rentabilité : les ratios de rentabilité sont un rapport d’une valeur par rapport
à une autre valeur. Ce type de ratio lié à la rentabilité permet de mesurer la capacité pour
l’entreprise à générer une valeur par rapport à des moyens.

Le tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés


Tableau N°10 : Les principaux ratios de rentabilité dans l’analyse Liquidité/Exigibilité

Nom du ratio Formule de calcul Signification

C’est un ratio qui met en


Ratio de rentabilité Bénéfice net / Actif total rapport le bénéfice net, c’est-
économique à-dire le résultat après avoir
payé l’impôt sur les sociétés,
avec la totalité des capitaux
investis.

 Il s’agit d’un indicateur


utilisé par les entreprises qui
achètent pour revendre en
Ratio de rentabilité Marge commerciale / Chiffre l’état. On parle également de
commerciale d’affaires HT négoce pour ce type
d’entreprise commerciale.
Ainsi, la marge commerciale
est égale à la différence entre
les ventes HT de
marchandises et le coût
d’achat HT des mêmes
marchandises.

Ce ratio sert à déterminer la
capacité de l'entreprise à
Ratio de rentabilité Bénéfice net après impôts / rembourser ses dettes. Il
financière Capitaux propres indique combien de fois les
intérêts sont couverts par le
résultat d'exploitation
pouvant servir à les acquitter.
C'est un indicateur de la
marge de sécurité dont
dispose l'entreprise.
Dans le cadre de ses besoins personnels, un client qu’on citera sous le nom de Mr X,
s’est présenté auprès de l’agence Stb adin de solliciter un crédit direct. Après son entretien
avec le chargé clientèle, celui-ci s’est avéré éligible au prét désiré.
1. Conditons d’éligibilités
Il est éligible à un crédit toute personne remplissantles conditions suivantes :
 Avoir la nationalité Tunisienne
 Avoir a capacité juridique de contracter un prêt, étre majeu ou émancipé
 Avoir la solvabilité justificative d’une capacité de remboursement suffisante
 Justifier d’un revenu stable
 Etre agé de 70 ans au maximum.

2. Les documents nécessaires pour la constitution du dossier


 Demande de crédit
 3 derniers fiches de paie du client
 Attestation du salaire annuelle
 Copie de la carte déidentité nationale
 Extrait des trois derniers mois
 Vérification de la situation financière du client à travers la Banque Centrale de Tunisie
BCT
3. les étapes du traitement d’un dossier de crédit

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