Chapitre 1

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Matière: Bus de communications et réseaux industriels L3 Automatique

Chapitre 01 : Les objectifs d’un réseau industriel, Architecture et


concept CIM
1. Le rôle de l’informatique dans les automatismes

Le besoin d’assurer une communication entre les mondes de l’informatique et de


l'automatisme est devenu indispensable du fait de la nécessité d’augmenter la productivité des
usines de fabrication.

Les réseaux locaux industriels d’automatismes propriétaires ont rapidement bénéficié


des grands standards développés sur les architectures informatiques. La communication entre
ces deux mondes a d’abord été assurée par des liaisons série (RS), puis par des produits issus
de partenariats entre les constructeurs d’automates programmables et les grands de
l’informatique tels que IBM, HP, DEC.

2. Architecture des réseaux

En 1996, Schneider Electric fait la promotion du réseau Ethernet industriel pour


connecter les niveaux “entreprise” et “atelier” avec les automates puis développe le concept
de “Transparent Ready”. Ce concept est basé sur l’ajout d’outils et de protocoles industriels -
dont Modbus- aux éléments standards existants d’Ethernet.

Sous l’effet conjugué des contraintes des utilisateurs, des technologies et des standards,
les architectures actuelles se structurent en quatre niveaux distincts et interconnectés par des
réseaux.

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Chapitre 01 Les objectifs d’un réseau industriel, Architecture, Concept CIM

Le tableau suivant représente une synthèse des principaux besoins aux quels ces niveaux
apportent une réponse pertinente.

3. Topologie des réseaux

Un réseau industriel est constitué d’automates programmables, des interfaces


hommes/machines, d’ordinateurs, des équipements d’entrées/sorties, reliés entre eux grâce à
des lignes de communication, telles que des câbles électriques, des fibres optiques, des
liaisons radio et des éléments d’interface, tels que des cartes réseaux, des passerelles
(gateways).

L’arrangement physique du réseau est appelé topologie physique ou architecture du


réseau.

On distingue généralement les topologies suivantes :

 en bus
 en étoile
 en arbre,
 en anneau,
 maillées.
a. Topologie en bus

C’est la topologie la plus commune aux LAN (Local Access Network) car la plus
économique. Cette organisation est une des plus simples. Tous les éléments sont reliés à une
même ligne de transmission par l’intermédiaire de câbles. Le mot bus désigne la ligne

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Chapitre 01 Les objectifs d’un réseau industriel, Architecture, Concept CIM

physique. Cette topologie est facile à mettre en œuvre, la défaillance d’un nœud ou d’un
élément ne perturbe pas le fonctionnement des autres organes.

Les réseaux du niveau machines et capteurs (appelés d’ailleurs bus de terrain) utilisent
cette méthode. La typologie bus se met en œuvre soit par chaînage des équipements les uns
avec les autres, soit par connexion via un boîtier de raccordement(TAP) au câble principal.

b. Topologie en étoile

Cette typologie est la plus courante au niveau de l’entreprise et de l’atelier. Elle est celle du
réseau Ethernet. Elle présente l’avantage d’être très souple en matière de gestion et de
dépannage. Les stations finales sont reliées ensemble à travers un équipement intermédiaire
(répéteur, commutateur).

La défaillance d’un nœud ne perturbe pas le fonctionnement global du réseau, en revanche,


l’équipement intermédiaire qui relie tous les nœuds constitue un point unique de défaillance.

c. Topologie en Arbre

Chaque nœud peut être un abonné ou un hub. C’est une variante de la topologie en
étoile avec les mêmes faiblesses. Cette architecture revient en force avec les techniques du
type Ethernet en fibre optique 10 base F et Ethernet commuté du type100 base VG (le réseau
est découpé en tronçons reliés par des ponts qui filtrent les trames en fonction du destinataire
diminuant ainsi les collisions ;

• Maille

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Chapitre 01 Les objectifs d’un réseau industriel, Architecture, Concept CIM

C’est la forme classique d’organisation WAN (World Access Network). Les


équipements sont reliés entre eux pour former une toile (Web) d’araignée (comme Internet).
Chaque nœud a un rôle de routeur. Pour atteindre un nœud, les chemins sont multiples et
choisis en fonction de critères comme la disponibilité d’un nœud ou d’un WAN, la qualité de
transmission ou la charge ponctuelle sur un tronçon WAN donné.

• topologie en Anneau

Chaque nœud est relié à ses voisins pour former une boucle fermée et a un rôle actif dans la
propagation des échanges. Cette structure est bien adaptée aux LAN, en particulier si l’on
recherche la disponibilité.

Une rupture de liens entre deux nœuds peut être gérée pour garantir la communication.
Chaque nœud, a la possibilité de régénérer le signal et la structure se prête facilement à
l’utilisation de la fibre optique, les distances de couverture pouvant être grandes

• Autre topologies

- La typologie en anneaux reprend la topologie physique de l’étoile en apportant une


meilleure disponibilité du réseau.

- La topologie en réseau maillé est assez peu utilisée dans l’industrie et présente
l’inconvénient d’un nombre important de liaisons.

4. Le CIM crée une segmentation des réseaux et bus

Le modèle CIM (Computer Integrated Manufacturing), n’a réussi qu’à créer une
segmentation verticale des réseaux et des bus. Le CIM décrit les différents niveaux de
communication sous une forme quantitative des données à véhiculer. Le niveau 0, niveau
capteur/actionneur, nécessite un transfert performant (quelques millisecondes) mais

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concernant peu d'informations (données binaires), alors que le niveau 4 nécessite quant à lui
de véhiculer de gros paquets de données, des fichiers.

Le CIM a contribué à la segmentation de l’automatisme en niveaux : capteur/actionneur


(niveau 0), automatisme (niveau 1), supervision (niveau 2), informatique (niveaux 3 et 4) en
associant le couple volume/performance. Les constructeurs d’automates programmables ont
créé des réseaux et des bus adaptés au besoin.

Ainsi à chaque niveau, correspond un bus ou un réseau :

- Les "sensor bus", bus capteurs et actionneurs unitaires simples,


- Les "device bus", bus et réseaux pour la périphérie d’automatisme : variateurs, robots,
axes…
- Les "field bus", réseaux de communication entre unités de traitement : automates
programmables, superviseurs, commandes numériques…
- Les réseaux locaux industriels, pour l'établissement de la communication entre
l’automatisme et le monde informatique.

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